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Web-magazine

N-03 Freediving

DOSSIER

photo SUB<

Aarhus Danemark Championnats du monde d’apnée AIDA - CMAS

MIFSUD

Entretien exclusif ! # Septembre/Octobre/Novembre 2009 Lidija Lijic - Photo cover Bozidar Vukicevic / Open Sea


MONDE BLEU s’associe à Florian Gérault, récemment diplômé du monitorat fédéral 2° degré, a créé un portail dédié à sa passion : l’Apnée. Son site Internet est une véritable mine d’informations. Des actus, mais surtout des comptes rendus, des reportages et des portraits d’apnéistes, sans oublier des galeries photos inédites et des vidéos d’apnée en profondeur. Pour les néophytes comme pour les passionnés, ce site vous permet de découvrir les acteurs de cet univers riche et intrigant. Le tout en un seul clic ! L’adresse :

www.freediving.fr Avec son entrée dans l’association c’est un véritable collectif qui voit le jour. Un collectif humain où l’expérience de chacun profite aux autres. Nous travaillons ensemble au quotidien afin de vous proposer un contenu riche et passionnant.

© Photo Robert Oltra


C’est une nouvelle ère pour l’apnée. Ils s’appellent Mifsud, Stepanek, Nitsch, Sessa, Molchanova, Campbell, une poignée d’apnéistes dans le monde à repousser les limites physiques, psychiques et physiologiques. Ils font le pari que tout est réalisable à condition de s’en donner les moyens. C’est bien le message qu’ils nous envoient. En août dernier, l’AIDA et la CMAS ont organisé leur championnat du monde d’apnée respectif dans la ville d’Aarhus au Danemark. Nos françaises et français y ont fait une percée remarquée. Fred Sessa se pare de l’argent sur le dynamique palme tandis que Georgette Raymond goûte au bronze dans cette même discipline pour son premier grand championnat. Avec Brigitte Banegas, Alice Modolo et Georgette Raymond, désormais, nos françaises n’ont plus rien à envier aux russes, italiennes ou autres croates. Elles ont acquis un niveau d’excellence qui, sans nul doute, fera des émules dans leurs clubs respectifs dès leur retour. Dans les mentalités, l’idée fait son chemin qu’un jour l’apnée sera reconnue « sport de haut niveau ». Une décision importante pour que ces athlètes puissent enfin bénéficer de conditions d’entrainement et de préparation dignes de ce nom. On se prendrait presque à rêver d’une professionnalisation de notre sport…

Bruno Beauverger & Florian Gérault


Sommaire 26

ZOOM

association Monde Bleu NEWS

DOSSIER

COUVERTURE Freediver Lidija Lijic from Croatia By Bozidar Vukicevic – Open sea

5 6

La photographie sous marine

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-75 Mètres

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RESULTATS

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Laissez vous enivrer par le talent de quatre photographes tous passionnés par l’infinie variété des couleurs et des formes du monde sous marin.

Nery / Poggi à la loupe

ENTRETIEN

Stéphane Mifsud

Le maestro du statique ; Une tentative en vase clos pour un record mondial .

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AIDA / CMAS Championnats du monde d’apnée 2009 Des français qui terminent en bonnes places ! Retour sur des mondiaux explosifs.

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PSY

Introduction à la psychologie du sport. Quand le corps et le mental ne suivent plus – La récupération psychologique dans la reprise d’entraînement. . ▷ Sophie Huguet

Pour la rédaction

Bruno Beauverger e-mail : brunobeauverger@yahoo.fr Florian Gerault e-mail : Association Monde bleu Coordonnées Trésorier : Emma Scodavolpe Secrétaire : Florian Gerault Président: Bruno Beauverger Site internet : http://www.mondebleu.com Blog: http://mondebleu.over-blog.com . Toute reproduction, même partielle, est strictement interdite sans autorisation écrite de

l’association Monde Bleu. Copyright © Monde bleu 2009 Tous droits réservés France et étranger. La rédaction n’est pas responsable des textes et illustrations publiés, qui engagent leurs seuls auteurs.


Association Monde Bleu, Loi du 1er juillet 1901. Déclaration à la sous-préfecture d’Alès (Gard) le 14 octobre 2008. Parution au Journal Officiel, association n°0043 du 25 octobre 2008, annonce n°00536.

Objet : promouvoir la plongée libre en utilisant des moyens de communication dont elle dispose afin d’assurer une communication nationale et internationale entre les pratiquants.

♠ Bruno Beauverger (Président)

28 ans Nîmes (Gard) « Déjà tout petit, j’écumais inlassablement les côtes varoises muni d’un simple masque, palmes et tuba, à la recherche d’un hypothétique trésor englouti par les pirates. En vain, j’ai depuis compris qu’un autre trésor était à ma portée. Si riche et si imprévisible, ainsi est la mer. De l’apnée loisir à la compétition il n’y a qu’un pas. Je l’ai franchi en 2004, c’était à Nice. Mû par une passion inébranlable, j’évolue avec

♣ Florian Gérault (Secrétaire) 23 ans Bordeaux (Gironde) « Originaire du Nord Finistère, c'est tout naturellement par la pratique de la voile que j'ai découvert la mer. A l'âge de 14 ans, j'effectue un baptême de plongée en bouteille, dans une Manche froide et sombre. Pour autant, le coup de foudre est immédiat, ébahi par les décors sous-marins que je découvre avec autant d'émerveillement à chaque plongée. Malgré le côté "sportif" de toute plongée en Bretagne Nord, l'ennui me gagne progressivement et je me lance dans la pratique de l'apnée sitôt après avoir passé le Niveau 4 de plongée en bouteille. Je découvre alors la piscine, terrain d'entraînement que je n'avais guère fréquenté par le passé, tout en ♥ Emma Scodavolpe (Trésorière) Nîmes (Gard) « A 22 ans, je suis étudiante en hôtellerie tourisme à la faculté de Montpellier 1. En octobre 2008, j’adhère à l’association pour soutenir le projet. Mon parcours est un peu atypique, car je ne suis pas franchement tournée vers la mer. A vrai dire, j’en ai même un peu peur ! Mais je soutiens la cause. Cette année,

plus ou moins de réussite. En 2008 je fonde l’association Monde Bleu dont l’ambition est de soutenir l’apnée. Ce projet un peu fou a vu le jour avec la création du premier webmagazine 100% APNEE. Ce numéro 3 consolide les bases d’une association à but non lucratif avec pour mots d’ordre le plaisir et l’envie de partager. Une philosophie philanthropique ? A vous d’en juger ! »

continuant de découvrir de nouveaux spots maritimes tous aussi passionnants les uns que les autres. Captivé par la diversité incroyable des domaines qui touchent au monde de l'apnée (natation, relaxation, nage avec palme, étirements, musculation, pédagogie, matériel, etc.), j'ai intégré l'association Monde bleu avec enthousiasme en tant que secrétaire afin de contribuer à promouvoir l'apnée et à proposer aux pratiquants un support dédié à leur passion. » F.G.

j’ai participé à quelques compétitions, sur le banc bien sûr ! Mais peu à peu je me fidélise avec les mots poids constant, statique, dynamique et, même si l’apnée me réserve bien encore des surprises, toutefois je ne boude pas mon plaisir à parcourir quelques longueurs sous l’eau à la brasse en piscine. »

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L

e 30 mai dernier, l’apnéiste Patrick Poggi a battu le record Corse de poids constant établi par Eric Charrier, autre figure de l’apnée dans les années 90’. Dans une coulée parfaite, Patrick parvient à plonger à -75 m. Il efface ainsi un record vieux de 12 ans ! Le contraste est saisissant, le pince nez a remplacé le bon vieux masque rempli de silicone, les bi-palmes carbon s’effacent au profit de la monopalme Chen Bin, racée et puissante. Une fois le record consumé, c’est un autre évènement :

Remi Orgnon et Patrick Poggi à droite

Dans la dynamique, son acolyte Rémi Orgnon a sorti une apnée de 7’02’’, de très bon niveau, puisqu’il s’agit du record Corse d’apnée statique et par la même occasion de la meilleure performance française de l’année, jusqu’à ce jour !

Î Les records ont tout deux été validés par AIDA France.

M Retrouvez l’interview P 30 M

# Brigitte Banegas améliore son record de France AIDA Des champions, le club d’apnée Sètois APNEEAU n’en manque pas. Avec toujours cette volonté de se surpasser, Brigitte Banegas est revenue de plus belle dans la compétition. Le 6 juin 2009, à Marseille, piscine ST Charles, coup de théâtre, Brigitte part à la reconquête de son titre. Elle porte son nouveau record de France à 107 mètres en apnée dynamique sans palme. Son billet en poche pour les mondiaux du Danemark, Brigitte ne sera pas seule puisque son partenaire d’entraînement Fredéric Sessa, sacré champion de France en mai dernier à Mulhouse, fait lui aussi partie de la course pour ces championnats. Reste à espérer que son tout récent sponsor « Kalaschnikow » fameuse boisson énergétique commercialisé par Hexis Energy, lui donne toute l’énergie nécessaire pour affronter le gratin mondial de l’apnée. Le team APNEEAU compte bien ne pas s’arrêter là !

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PELO ► Son nouveau livre ! Le 7 octobre 2009, Umberto Pelizzari présentera son nouveau livre intitulé “The breath in freediving” à l’occasion du Milan yoga festival. Un livre coécrit avec Lisetta Landoni du Kriya Yoga Academy et Anna Seddone, instructrice Apnea Academy.

STAGES APNEE STAGE D’APNEE EN ESPAGNOLE - A FORMENTERA DU: 01/10/2009 AU: 04/10/2009 STAGE D’APNEE EN ANGLAIS -A SHARM EL SHEIKH – MER ROUGE | DU: 09/11/2009 AU: 13/11/2009 STAGE D’APNEE EN FRANCAIS –A PARIS – DU : 19/11/2009 AU : 21/11/2009

www.umbertopelizzari.com

L’hectomètre de Federico Mana WWW.FEDERICOMANA.COM

Il est italien, il est grand, il descend profond.

Du haut de son mètre quatre vingt treize, ce long échalas de 34 ans et adepte du yoga est le 11 ème homme a avoir crevé les 100 mètres en poids constant. Un voyage intérieur long de 3’01’’. Une profondeur symbolique qui va bien au-delà du simple record national. Le 15 août 2009 à Sharm El Sheikh, le champion italien a battu d’un mètre le précédent record de son compatriote Davide Carrera. Quelques jours plus tard, il s’attaque au Records vieux record de l’immersion libre en arrachant -92

mètres en 3’24’’.

Forcément, pour l’Italie, les perspectives s’ouvrent en vue du prochain mondial AIDA Outdoor qui se tiendra cette année aux Bahamas – Blue Hole – Fin novembre - pour les disciplines profondes de l’apnée.

personnels

STA : 6’40’’ DYN : 175 m DNF : 118 m CNF : -65 m

Week End Variable weight and Monofin Elba Island Italy - 18th to the 20th of September 2009


Le CAP Trébeurden organise un stage de découverte et de perfectionnement apnée encadré par Umberto

Pelizzari

12 au 14 septembre 2009 www.plongeecap.com OU 02.96.23.66.71

Stage National "NORD" de préparation à la Compétition

Mulhouse– week-end du 2 au 4 octobre 2009 Avec la présence - d’un spécialiste de la préparation physique :Christian Vogler, compétiteur, Officier des Sports de la Marine Nationale et préparateur physique - de Dan Benetaud, MEF2 et ViceChampion de France d’apnée statique 2009 et la présence exceptionnelle de Roland Specker, ancien recordman du monde d’apnée lacustre et co-fondateur de l’AIDA. La Commission Nationale Apnée avec le soutien du CODEP 68 et du Touring Plongée Mulhouse organise pour la première fois un Stage National « Nord » de préparation à la compétition (Comités Est, IDF, Nord-Pas-deCalais, Normandie, Centre, CIBPL, RABA).


RIFA Apnée et formation C2 - CODEP Yvelines (78) La Commission Apnée du CODEP Yvelines propose les formations suivantes : - une journée RIFAA à Conflans le 16 janvier 2010 (20 places) - une formation et examen au niveau d'encadrement C2 à Conflans .

Renseignements et documents sur le site apnée : http://cdy78.apnee.free.fr/. Date limite d’inscription le 30 novembre 2009.

MARSEILLE - Formation à 1 euro Pascal Huron encadrant à l’école d’apnée marseillaise Avecousansbulles propose une formation conjointe initiateur C2 / MF1 C3, avec un stage de 2 jours en octobre et un examen final sur 2 jours également, en Mars. ▶Pour y accéder, il suffit d’avoir plus de 18 ans, d’avoir ou d’être en cours d’avoir le RIFAAP, d’avoir une aisance dans l’eau et l’envie de vous impliquer en tant qu’encadrant. Les sessions d’apprentissage seront facturées 1 € pour la totalité du cursus. Seuls les déplacements, hébergement et restauration seront à votre charge. ▶Inscriptions plafonnées à 2 membres par club et 12 candidats au maximum.

Parallèlement à ces formations, l’école d’apnée propose le week-end du 19/20 septembre 2009 un stage tous niveaux afin de progresser en profondeur, que ce soit en aisance ou en performance. Ce stage vise essentiellement des apnéistes ou chasseurs évoluant déjà dans les 10 à 15 mètres en mer pour permettre une évolution rapide au-delà des 20 mètres ! Au programme : Technique / Théorie apnée, ventilation, poids variable immersion libre Plus de détails sur :

www.avecousansbulles.com


SKANDALOPETRA FREEDIVING COMPETITION RETOUR VERS LE FUTUR, Herbert plonge à

L’autrichien n’est plus seulement un apnéiste, c’est aussi un véritable livre des records. ▶ 24 records du monde AIDA, toutes disciplines confondues ▶ Seul le poids variable semble encore lui résister, mais pour combien de temps ?

Nitsch

-107 mètres en 3’57’’ à l’aide d’une simple pierre. Décidément, l’apnéiste autrichien crée l’évènement à chacune de ses plongées. Du 24 au 28 juin dernier, à Lindos – Rhodes en Grèce se tenait la SKANDALOPETRA

FREEDIVING COMPETITION.

Une compétition d’apnée qui consiste à descendre avec pour seul lest une pierre de plusieurs kilos, puis de remonter en se déhalant le long du câble, sorte de poids variable des temps modernes. En plongeant à -107 m, Herbert rentre dans le cénacle des apnéistes à plus de cent mètres. Puisqu’à ce jour, ils ne sont que deux. Fin 90’, au large de Karpathos Pelo plongeait à -100 mètres lesté d’une pierre de 8 kilos. Une plongée à la mémoire du pêcheur d’éponges Grec Haggi Statti, devenu célèbre au début du siècle pour avoir remonté l’ancre d’un cuirassé en utilisant un matériel similaire, alors qu’elle reposait par 80 mètres de fond.

SKANDALOPETRA, what is this ? C’est d’abord un morceau de pierre taillé dans du marbre ou granite en lui donnant une forme hydrodynamique pour un poids généralement compris entre 8 et 14 kilos. Depuis des centaines d’années les plongeurs d’éponges essentiellement des grecs, avaient pour habitude de plonger ainsi. Cette technique leur permettait de s’économiser et de descendre toujours plus profond pour s’adonner à la récolte des éponges qui tapissent les fonds marins. La pierre étant reliée à une corde, les plongeurs avaient plusieurs possibilités pour regagner la surface. Soit de se tracter à l’aide du câble soit de se laisser remonter par son équipier surface resté sur le bateau dont le rôle était d’enrouler le câble pour faciliter la plongée d’après. Une once de sécurité pour un travail fatiguant et dangereux.

► www.skandalopetra.com Nota : La Skandalopetra est une discipline de l’apnée reconnue officiellement par la CMAS

Bruno Beauverger


L

e jeudi 6 août au matin, Brice Lequette a franchi un cap en réalisant 208m en apnée dynamique en monopalme en bassin de 25m et rentre ainsi dans le cercle très fermé des apnéistes Français ayant dépassé les 200m en apnée dynamique, bien que cette performance réalisée à l'entraînement ne reçoive aucune validation officielle. Malgré sa déception de ne pas pouvoir se rendre aux championnats du monde CMAS, Brice a poursuivi les entraînements en vue de réaliser son objectif ultime: parcourir 200m en apnée dynamique. Pour cela, il a adapté le programme d'entraînement de 10 semaines qu'il a planifié au lendemain des championnats de France en guise de préparation aux championnats du monde. Cette préparation l' a conduit jusqu'à la première semaine d'août. Extraits de son récit:

Mardi 4 Août Cette semaine commence plutôt mal, ma tentative du mardi se solde par un échec puisque je remonte à 120m. Le stress est bien au rendez-vous! S'ajoute à cela un doute sur ma vitesse de nage, apparu lors des tous derniers entraînements. je décide alors de faire une nouvelle tentative en adoptant une allure lente, mais je ressors de nouveau à 120m. Je n'ai pas envie de forcer aujourd'hui. Mercredi 5 Août J'ai décidé de faire ce que je pouvais. Je suis stressé, je pense toujours aux 200m. Je carpe au maximum et me rends compte que je pars légèrement hyperventilé. J'essaie d'y aller step by step mais je me déconcentre aux 150m. Finalement, "j'allume" pour tenir jusqu'à 188m. Je ne fais pas de protocole et je rejoins le bord, déçu. On verra demain, mais je commence à me faire à l'idée que les 200m ne sont peut-être pas pour tout de suite. Jeudi 6 août C'est reparti ! Je décide d'appliquer ma méthode step by step, en me concentrant sur chaque longueur de 25m, à partir de 100m. Entre 0 et 100, je suis dans un autre monde. Mais j'ai mal dormi et je suis en retard à la piscine. Mes jambes sont fatiguées des tentatives des deux jours précédents, mais j'ai connu plus difficile à l'entraînement. J'essaie de m'endormir sur les 100 premiers mètres, mais je manque mon virage au 50 et me cogne les doigts contre le mur ! C'est mal parti ! A 100m, j'enchaîne sur ma technique step by step. 125m, je suis bien. 150, je suis encore bien. Je me dis alors que les 200 sont possibles, mais rien n'est sûr. A 175m, je suis encore frais. Une fois le virage effectué, je me dis que les 200m sont dans la poche. Je fais le virage à 200, je relance, mais pas de risque inutile, je sors à 208m. J'effectue mon protocole en moins de 15". Je suis heureux mais, éternel insatisfait, je regrette déjà de ne pas être allé plus loin ! Entraînement cool demain avant de prendre enfin des vacances. Ma plus grande satisfaction est d'avoir élaboré un programme d'entraînement, de m'y être tenu et d'avoir atteint l'objectif fixé. le plus désagréable reste la part d'interrogation: quelle part de la perf est réellement due au programme en tant que tel ? Pourquoi ai-je réalisé difficilement 188m mercredi et 20m de plus le lendemain ? A ce jour, la meilleure explication reste selon moi la concentration et la détermination. (NDLR: Brice fera 125m en apnée dynamique sans palme le lendemain !) ▶ Retrouvez le récit et l'article complet sur :

www.freediving.fr , rubrique zoom.

Par Florian Gerault


Dossier

Ă” La photo sous marine

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Pour le plaisir des yeux ! En vous entraînant dans l’intimité de la vie marine, quatre photographes vous invite à pénétrer le monde du silence. Découvrez des clichés, symboles de pureté et d’idéaux d’harmonie. Ils sont les témoins d’une splendeur incroyable et pourtant si mal connue. Puissent ils un jour éveiller en vous une future vocation. La photographie est un outil formidable chargé de messages bourrés d’informations pour les générations futures. Ces passionnés portent véritablement le royaume des abysses à hauteur d’homme. Bruno Beauverger <

© Hélène Caillaud


Elle traque jusqu’au paroxysme la couleur et la lumière, recherchant des instants d’éternité. Ceux, grandioses et fragiles, que restitue la photographe Hélène Caillaud. Insolites. Absolus. Féeriques. Ses clichés nous émerveillent. Ils sont une invitation à découvrir les joyaux de la mer. Sa passion pour la photographie sous marine n’a d’égal que son intérêt pour les petites bêtes. -Comment as-tu appris la photo sub ? Ma passion est née lorsque j’ai mis la tête sous l’eau pour la première fois en 2000. Je ne plongeais alors pas lorsque je me suis mise à collectionner les appareils photos jetables étanches. C’est en comptabilisant plus de 13 d’entre eux au Mexique en 2003, que je me suis dit qu’il fallait y remédier immédiatement et passer à l’étape supérieure !! Je me suis alors équipée d’un petit boitier numérique Canon Ixus V3 et son caisson étanche. Et c’est en snorkeling que j’ai fait mes premières armes. Puis les mois passant, le niveau 1 en poche en mai 2003, j’ai obtenu mon niveau 2, deux ans après à l’ile Maurice chez Hugues Vitry. Hugues est un grand passionné de la mer, mais surtout un grand photographe professionnel très reconnu sur l’île. Il m’a alors transmis sa passion et appris les premières règles de prise de vue : composer son image, mettre en valeur le sujet photographié sous le bon angle, éviter les pièges trop faciles de prise de vue tel que l’utilisation du Zoom.

●●● Interview Bruno Beauverger

C’est à force de plonger, de photographier, de consulter les sites web, de visionner les photos des autres photographes, que je me suis autoformée. Les conseils de Claude Ruff, moniteur de photo-sub fédéral, m’ont aussi énormément apporté. Je me suis ainsi perfectionnée durant 4 ans avec quelques compacts numériques, et c’est en 2007 que j’ai décidé de franchir le pas du reflex numérique avec le nikon D80. Je suis encore en phase de découverte des possibilités de cet appareil, et espère bien progresser encore longtemps. Ma passion me permet alors de diversifier les activités : concours photos, rédaction d’articles pour des magazines spécialisés, participation aux travaux de recherche et de protection des hippocampes de l’étang de Thau (opération Hippo Thau menée par l’association Peau-Bleue) … Mes vacances sont essentiellement consacrées aux voyages plongée et je ne pars jamais sans mon appareil. Une


plongée sans appareil photo, est une plongée frustrante ! Vous pouvez retrouver la majorité de mes clichés sur mon site web : http://www.helenecaillaud.com -On dit que la photographie est probablement l’art le plus accessible, en est il de même pour la photo sous marine ? Je pense que cela le devient avec l’avènement du numérique. Beaucoup de petits boîtiers numériques proposent maintenant le caisson sous-marin associé. Il faut bien avouer que c’est une bonne manière pour les vacanciers d’immortaliser les souvenirs rencontrés sous l’eau. Et c’est souvent comme cela que naissent les passions et la volonté de faire autre chose que de la photo souvenir. Le reflex numérique, et particulièrement la photo-sub en reflex numérique, reste une activité assez coûteuse, donc de ce fait peu accessible. Maintenant je me suis souvent demandée si l’investissement dans un reflex était synonyme de meilleures photos. Je pense que c’est de moins en moins le cas, et que les compacts numériques deviennent de plus en plus performants et permettent de plus en plus de possibilités (performance de l’appareil, lentilles macros, grand angle) et donc des clichés plus diversifiés. Il n’y a qu’à voir le dernier gagnant du challenge de Marseille en catégorie Macro : il a raflé la mise avec un compact numérique devant un grand nombre de participants en reflex. Cela fait réfléchir et ouvre pas mal de perspectives. -Un bon cliché selon toi ? C’est avant tout un cliché qui raconte quelque chose et qui fait passer des émotions. Cela passe biensûr par la technique de prise de vue, mais surtout par l’œil photographique et l’angle original sous lequel le photographe saura attirer l’attention. Chaque photographe a sa touche personnelle et met l’accent sur ce qu’il a

envie de partager. C’est pourquoi certains se concentreront sur les photos d’ambiance pour transmettre l’atmosphère, l’émotion d’un paysage ou d’une épave, d’autres sur la macro pour figer une scène de vie, un poisson rare, un comportement particulier ou esthétique. Et pour finir quelques uns d’entres eux privilégieront la photo super macro pour mettre en valeur les facettes graphiques, couleurs d’une espèce… -Bien souvent le photographe sous marin se laisse prendre au jeu de grâce au gré des rencontres. As-tu une idée précise des photos que tu souhaiterais réaliser avant d’entrer dans l’eau ? Chaque plongée, bien qu’elle puisse être sur le même site géographique, a son lot de rencontres inattendues et ne ressemble jamais à la plongée précédente. Pour commencer, la topologie du site m’orientera sur l’objectif à utiliser plutôt qu’un autre. Encore faut t’il connaître à l’avance le site sur lequel je vais plonger. Le site du Chaouen m’incitera par exemple à partir en grand angle, alors que le site du Saint Dominique, truffé de nudibranches, me fera utiliser le 60mm macro. Dans un deuxième temps, en fonction de l’objectif sélectionné, mon œil ne cherchera pas la même chose. En grand Angle, je vais chercher le soleil, la lumière, la visibililté et des paysages ou des épaves à photographier. Mon œil ne s’arrêtera alors pas du tout sur la faune macro. Je risque de passer alors à côté d’une magnifique porcelaine sans y prêter attention. En macro, je vais raser la roche, chercher les espèces, les éponges colorées, chercher LE sujet photogénique. Mon œil se concentrera exclusivement sur le petit. Dans ce cadre là, la connaissance de la biologie sous-marine permet bien souvent de m’aider à orienter mes recherches. Je sais par exemple que les petites ▶▶


porcelaines se trouvent sur les gorgones blanches ou que les crevettes périclimenes se trouvent dans les anémones urticantes. Donc au moment où je rencontre ce type de flore, je sais à quoi m’attendre au

© Hélène Caillaud

niveau de la faune, et donc ce que je peux espérer au niveau de mes clichés. J’ai bien sûr aussi le rêve de tomber sur des scènes de vie : Une ponte de limace, un mérou baillant aux corneilles, une


murène qui se fait nettoyer la gueule par une crevette, un apogon portant ses œufs dans sa bouche et j’en passe… un tas de clichés qui sont souvent le résultat de la chance : être là au bon moment ou le

résultat d’une extrême patience. -Quels matériels utilises tu ? Je suis passée en 2007 au reflex numérique avec le boitier terrestre Nikon ▶▶

Hélène Caillaud est engagée dans une opération de protection des hippocampes


D80. Afin de pouvoir l’utiliser sous l’eau,

© Hélène Caillaud


j’ai opté pour le caisson Sea & Sea DX 80. L’ensemble est accompagné d’un ou deux flashs externes de marque Inon pour bien retranscrire sur mes clichés les couleurs de ce que je rencontre. IL n’y a bien évidemment pas de configuration unique, tout dépend du budget que l’on souhaite y mettre et de l’exigence que l’on a sur la qualité des photos sous-marines à effectuer et sur le confort d’utilisation. Coté objectifs, j'ai fait le choix de deux modèles: un 60 mm macro et un grand angle 10-17 mm. N’ayant pas encore tout découvert sur la possibilité de ces deux objectifs, je me donne le temps d’apprentissage avant d’élargir mon panel. Je lorgne par exemple sur le 105 mm qui doit ouvrir d’autres perspectives pour la photo super-macro par exemple. Je l’imagine parfait pour les photos d’hippocampes pygmés d’Indonésie qui font 1 cm. Mais chaque chose en son temps, je me garde ces découvertes pour un peu plus tard …

-Ton objectif préféré ? Le Nikon 60 mm macro, sans hésitation !! Etant une mordue de la photo macro, je pars systématiquement avec cet objectif. -Tu t’intéresses particulièrement aux « petites bêtes ». Pourquoi cette fascination ? D’une part car il a une variété bien plus importante de petites bêtes que de grosses. J’en découvre tous les jours. Pour compléter, les petites bêtes sont peut être plus faciles à prendre en photo que les grosses, qui sont souvent en mouvement. Et puis une chose qui me fascine par-dessus tout, c’est le substrat sur lequel elles vivent : certaines excellent dans l’art du camouflage ou du mimétisme, ce qui révèle bien souvent des clichés intéressants, que ce soit en terme de composition, de couleurs … Je ne me lasse jamais des photos macro.

www.helenecaillaud.com

© Hélène Caillaud

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© Hélène Caillaud -Quelle est ta plus grande satisfaction en tant que photographe ? Partager …Partager ce que je rencontre sous l’eau, que ce soit avec les plus avertis des plongeurs ou alors avec les nonplongeurs. Il se dégage toujours une fascination pour les découvertes sousmarines. La plupart n’imagine pas qu’il y ait autant de vie, autant de couleurs, d’espèces sous l’eau Et contribuer à donner l’envie de découvrir la plongée et la photo sub est une grande fierté. -Un photographe que tu admires ? En citer qu’un seul serait très difficile. Chacun apporte sa touche personnelle, un œil artistique propre dans leurs clichés. Laurent Ballesta est biensûr un incontournable et peut être un des plus médiatisés en ce moment grâce à sa participation à l’émission Ushuaia Nature : Ses clichés sont d’une originalité jamais vue ailleurs, il a l’art et la manière de saisir des moments uniques de la vie sousmarine.

J’affectionne aussi beaucoup les clichés d’ambiance de Claude Ruff. En plus d’être de très bon conseil, il a un œil très intéressant sur la composition de ce type de cliché, et une technique de prise de vue irréprochable. Alex Mustard et Tony Wu sont aussi des références photographiques, et je scrute très régulièrement leurs photos macro sur leurs sites web. Non seulement doués d’une connaissance très pointue du milieu marin, ils savent en tirer partie pour prendre des clichés exceptionnels de scènes de vie animalière. Ce n’est qu’une petite palette, mais je découvre tous les jours des sites webs de photographes qui méritent à être connus. Je reste persuadée que ce qui fera la différence à l’heure où la technique est de plus en plus maitrisée, est avant tout la touche personnelle du photographe et sa manière de l’immortaliser sur ses clichés.


-Une destination dont tu ne te lasses pas ? Elle est à 30 km de chez moi : l’étang de Thau ! J’y trouve une variété d’espèces phénoménale !Je l’appelle d’ailleurs « mon Lembeh local ». En dépassant la frontière, mon œil se porte incontestablement sur l’Indonésie ! Cela fait déjà deux fois que j’y suis allée et j’y retourne encore bientôt. Tout y est fascinant : les paysages, les rencontres, la beauté des coraux, la diversité des fonds (grands tombants, muck dive, épaves ) et une variété d’espèces insoupçonnée, que ce soit en macro ou en pélagiques.

„ La plongée est une belle aventure aux découvertes infinies, aux sensations uniques et émouvantes, que ce soit par la beauté des fonds marins ou par les rencontres extraordinaires que l'on peut y faire.

C'est un des rares "autres mondes" qu'il nous est possible d'explorer, alors soyons curieux de tout, mais restons discrets, attentifs et respectueux du monde dans lequel on s'immerge.

Hélène Caillaud

© Hélène Caillaud


Francis Le Guen

Francis Le Guen pratique la plongée sous-marine depuis plus de 30 ans, que ce soit en eau douce, dans les lacs, les grottes et les rivières souterraines qui lui ont valu plusieurs records du monde, ou dans les sept mers qu’il a déjà parcourues en tous sens pour les magazines de presse et la télévision.

© Francis Le Guen


Auteur de plusieurs livres, réalisateur de films, fondateur et premier rédacteur en chef du magazine de presse Plongeurs International, il a conçu la sériedocumentaire “Carnets de Plongée” qui compte aujourd’hui trente émissions diffusées régulièrement en France et à l'étranger. Il est également auteur et animateur des séries télévisées “Au Fil de l’Eau“, “Bleu Clair”, “La Route de l’Eau” et “Carnets d’expédition“.

www.blog.francis-leguen.com

© Francis Le Guen


Bio express Ingénieur informaticien d’origine Lilloise , Terence a découvert la plongée à travers les magazines et à force de les dévorer, il s’est finalement jeté à l’eau. Depuis il ne sort plus sans un appareil photo, même en plongée. Scaphandrier classe 1B, moniteur CMAS, il possède entre autre les qualifications Nitrox et Trimix. Son recycleur est son arme car il lui permet de faire de longues plongées en silence.

© Terence Dewaele –

www.photofou.com



I was born 23.12.1966. in Split , graduated photographic art high school in Split 1985. Two years later started working in daily newspaper "Slobodna Dalmacija" first in photo laboratory , very soon I took photo camera and start work as photoreporter. Started covered all kinds events including war acts in Croatia and Bosnia &Herzegovina. Somehow because I'am diving and spearfishing entire my life and because "Slobodna Dalmacija " started with supplement "More" (Sea) in 2002 I started parallely with underwater photography. Three years before we start with "Open sea” magazine for all those who believe that sea is more than just salt water. We do all kind of stories about boats , fishing , diving ,peoples connected with the sea in different ways... so because I'am photographer and diver I'am shooting everything underwater including freediving especially because that sport is in expansion in Croatia last years. So what I feel when I do underwater shooting? Always when I dive it's some kind mixed emotions, in same time sense adrenalin , kind of appeasement and finally when I "catch a moment" kind of enjoyment because I make good job. Božidar Vukičević urednik fotografije /photo editor OTVORENO MORE bozo.vukicevic@slobodnadalmacija.hr

© Bozidar Vukicevic ▷Open Sea


Que se passe t'il sous l'eau ?

Le milieu sous-marin n'étant pas un milieu homogène, salinité, planctons, particules, et la densité de l'eau étant 800 fois plus dense que celle de l'air, les lois optiques sont modifiées par rapport à l'air. La pénétration des rayons lumineux dans l'eau est soumise aux différentes lois optiques comme : l'absorption, la diffusion, la réflexion et la réfraction. Absorption des couleurs

La lumière blanche est constituée de plusieurs couleurs. Violet, bleu, indigo, vert, jaune orange, rouge. La nature de l'eau change également la couleur de l'eau, bleue en Méditerranée et verte en Atlantique par exemple. Sous l'eau, nous assistons à une disparition sélective des couleurs en fonction de la profondeur et de la distance entre le sujet et l'œil ou l'objectif photo. Le rouge disparaît en premier puis le orange, le jaune le vert et le bleu.

Absorption de la lumière

Il existe également une diminution de la quantité de lumière en fonction de la distance parcourue par les rayons lumineux.

Comment pallier à cette absorption ? Sous l'eau, il faut : - augmenter la sensibilité de l'appareil : entre 400 et 800 ISO ou plus si votre boîtier le permet. - utiliser un filtre orange ou rouge ; ATTENTION : recommandé au-delà de 6

La diffusion

Dans l'air ou dans l'eau pure, la lumière se propage en ligne droite sans être déviée, ni réfléchie. L'eau de mer ou de lacs contient des impuretés, du plancton, des micros bulles qui vont dévier, réfléchir et disperser les rayons lumineux venant du soleil ou d'un éclairage artificiel. Résultat, des tâches blanches et rondes vont apparaître sur la photo ! L'image va manquer de contraste, de détails et sera avec des tâches.

Que faire pour éviter la diffusion ?

Dans une eau chargée en particules, il est

mètres + flash ; utiliser ce filtre sans flash à ces profondeurs en mer Méditerranée ne vous sera d’aucune utilité. Le filtre vous fera perdre du diaphragme mais le risque encore c’est d’avoir une vitesse trop basse et donc d’accroître le flou sur les photos. - en apnée, préférer un objectif grand angle, ainsi la distance est réduite entre le sujet à photographier et l'objectif (ça aura pour effet d’augmenter le contraste et la profondeur de champ). Pour avoir toutes les couleurs sous l'eau, si vous photographiez en lumière naturelle, l'idéal reste de faire des photos proche de la surface (0-5 mètres), soleil dans le dos pour éviter l’effet contre jour. Il est également possible de jouer avec la balance des blancs en choisissant le mode nuageux qui réchauffera les couleurs. Pour plus de précision des couleurs, l’utilisation du flash ou d'un éclairage décalé est indispensable !

préférable de travailler en lumière naturelle, en montant la sensibilité de l'appareil (entre 400 ou 800 ISO). En lumière artificielle avec flash ou phare, pour ne pas éclairer les particules, il faut éloigner l'éclairage de l'axe optique et l'orienter latéralement de 45° en direction du sujet. Si l'eau est très chargée, il vaut mieux choisir d'effectuer des prises de vue en macro car la distance entre le sujet et l'objectif sera réduite de quelques centimètres : il y aura donc très peu de particules.

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La réflexion

La surface de l'eau agit comme un miroir semitransparent. Quand le soleil n'est pas au zénith, c'est-à-dire à la verticale, une partie des rayons lumineux vont être réfléchis. Il y aura donc moins de lumière qui va pénétrer sous l'eau. Si la surface de l'eau est agitée, le phénomène de réflexion est encore plus grand.

La réfraction

La réfraction c'est la déviation d'un rayon lumineux qui change de milieu (air-eau ou eau-air). Notre vision va donc changer, celle de l'appareil photo également. Sous l'eau, l'œil voit flou. Pour voir net, il faut mettre un masque mais notre vision en sera modifiée. La vitre du masque sépare le milieu air du milieu eau, elle agit comme une loupe, ce qui va entraîner : - un grossissement des objets. - Les distances sont faussées. Par exemple la mise au point de l'appareil est réglée sur 1m le sujet sera réellement à 1,33m - une réduction de champ visuel.

Comment atténuer cette réflexion ?

Pour avoir le plus de lumière possible sous l'eau, je vous conseille de plonger lorsque la mer est calme et le soleil est au zénith en augmentant la sensibilité de l'appareil (entre 400 et 800 ISO). Le soleil se reflète sous l'eau également, il ne faut donc pas hésiter à utiliser cette réflexion pour faire des effets de miroir.

peut être fait entre l'air et l'eau. - la distance de mise au point de l'œil ou de l'objectif va être plus proche. La distance de mise au point d'un poisson situé à 1 mètre se fera à 75cm. - la profondeur de champ sera réduite.

Comment compenser la réfraction ?

L'utilisation d'objectifs grands-angles est fortement recommandé pour les prises de vue d’ensemble. Quelques exemples : Chez NIKON, objectif fish Que se passe-t-il avec eyes 10,5mm f/2.8 – grand angle 14mm f/2.8 l'appareil photo ? Les grands angles Sigma - la focale de l'objectif va être © Bruno Beauverger - Mayotte lentilles dites « aspherical » multipliée par 1,33 ce qui donne sont de très bonnes qualités. pour un 35mm terrestre une focale équivalente à un Tokina 10-17 mm ou encore le nouveau 12-24 46mm. Ce qui entraîne une diminution du champ mm f/2.8, toutes les marques se sont mises au angulaire de 62° à 49° et une augmentation de la grand angle, à vous de dénicher la perle rare. distance de mise au point minimum. Cet exercice

Les appareils photos numériques doivent donc posséder un grand-angle pour être très proche du sujet et ainsi diminuer l'absorption et la diffusion. La photo sous marine est un loisir exaltant mais onéreux pour quiconque souhaite réaliser de belles photos. Compter environ 700 Euros neuf, pour un objectif grand angle à zoom ou focale fixe. Un autre petit conseil, en choisissant votre objectif, ne lésinez pas sur l’ouverture maximale de celui-ci. Une ouverture F/2.8 permet d’obtenir un très beau rendu des couleurs et du contraste en lumière ambiante ou par faible luminosité. Maintenant, tous à vos boîtiers ! ▶ Bruno Beauverger



Deux hommes à l’assaut du chiffre

75

30

© Grégory Piazzola


La Crête, ça vous gagne ! Fin juin, le gratin international de l’apnée s’est donné rendez vous en mer Egée. Vainqueur l’an passé de la première édition, comme prévu , Guillaume Nery fut cordialement invité à participer au 2nd Mediterranean freediving meeting à Sougia plus exactement. Au programme 5 jours effrénés de compétition. Une compétition exigeante et éprouvante pour l’organisme. Car les apnéistes doivent se gérer, s’économiser mais aussi réaliser des performances. Un peu lassé du poids constant, Guillaume souhaite renouer avec le plaisir, ces plongées qu’il affectionne tant. Il s’essaie donc au poids constant sans palme, une discipline qu’il pratique à ses heures perdues. « LA discipline la plus pure de l’apnée » selon lui. Cet apnéiste émérite doublé d’adaptations extraordinaires à la profondeur, est arrivé en pleine forme pour affronter cette folle semaine. FOLLE ? 1er jour d’entraînement que déjà il engloutit -64 m à la brasse. Tout un symbole, puisque déjà le record de France de la discipline est battu, mais pas officiellement. Guillaume garde la tête froide et sait combien la compétition peut tourner à son avantage ou jouer en sa défaveur. En mer, l’apnéiste est souvent tributaire de tout un tas de facteurs, retard dans les annonces, mauvaises conditions météo, un matériel scabreux… autant de facteurs qui vous font aborder votre apnée. Guillaume analyse ses plongées. Ses repères dans la discipline sont tout récents. Alors, avec minutie il entame sa lente et forte progression. Chaque jour qui passe, un peu plus à l’aise, Guillaume se donne un peu plus de mou. Dernier jour de compétition, déjà la deuxième fois qu’i fait tomber le record de France. Puis, cette dernière goulée d’air, 9,5 litres d’air compressés dans ses poumons pour aller au bout, plus profond. Le plomb sensé marqué la fin de son échappée est descendu de quelques mètres de plus. Au bout d’une apnée époustouflante réalisée en 3’03’, Guillaume s’approprie un tout nouveau record, celui du record de France de poids constant sans

palme. Désormais, messieurs, le titre, brigué par une poignée d’apnéistes en France, repose par 75 mètres de fond ! Une perf’ impressionnante et très prometteuse, quand on sait qu’il lui reste 3 mois avant l’échéance des mondiaux pour parfaire sa technique, pour un novice dans cette discipline finalement. Forcément, il n’en faut pas plus pour rêver de le voir franchir le cap des -80 m à la brasse. Une barre mythique (en 1999, Umberto Pelizzari alignait -80 m en bipalmes – ex record du monde!) Un record singulier à bien des égards. Au-delà de la performance exceptionnelle – rappelons qu’il s’agit là de la deuxième meilleure perf’ mondiale après le record du monde (-88 m) de William Trubridge au Vertical Blue 2009. Cette compétition marquera sans nul doute un tournant dans sa carrière. Le changement et la nécessité de sillonner les mers du globe constituent vraisemblablement sa formidable motivation.

Bruno Beauverger

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UN SENTIMENT DE PLENITUDE UNE PAUSE DANS LE POIDS CONSTANT ? -Depuis 97 je n’ai fais uniquement que du poids constant, de temps en temps je quittais la monopalme pour quelques immersions libres et descentes sans palme. 2008, le tournant, nous sommes champions du monde par équipe, un souvenir immuable, ça fait déjà 9 ans que je pratique le poids constant à haut niveau et malgré ce sacre le plaisir n’est plus là comme avant. Cet hiver, avec l’équipe du CIPA, on s’est éclaté à descendre à la brasse en mer, grosses combinaisons de 7 mm, pas de poids. Ca commence par des descentes à 15 mètres puis 20, et finalement je me suis pris au jeu. Les sensations sont venues de suite et je me suis dit qu’avec un peu de lest je pouvais parfaire ma glisse. J’ai donc décidé d’améliorer ma technique en travaillant notamment les bras. Mes séances d’escalade, en compagnie de ma petite amie Julie, m’apportent beaucoup dans ce sens. LE CHANGEMENT EST IL BON ? -Que du plaisir. J’ai l’impression de redécouvrir l’apnée. Le poids constant sans palme est un pas de plus dans la pureté. Détaché de tout matériel, tu évolues librement. Du coup le contact avec l’élément s’en trouve renforcé. COMMENT T’ AMELIORER ? -Je discutais sur Internet avec William Trubridge, le Néo-zélandais installé aux Bahamas, actuel détenteur du record du monde dans la discipline et me suis beaucoup inspiré du « No Warm up ». Je me détends au maximum sur le bateau et ne pratique aucun échauffement avant LA plongée. Je modifie très peu la ventilation et cela me convient parfaitement mais je ne sais toujours pas pourquoi. C’est une chose que je ne pratiquais pas avant. Je plonge également avec un minimum de lest et une combinaison très fine. UN MOT SUR LE RECORD DE STEPHANE MIFSUD ? -Aucun doute qu’il allait le battre. Quelques jours auparavant je l’avais vu comme transformé par un entraînement très dur qu’il s’inflige. C’est un battant, ce qu’il vient de réaliser est tout simplement monumental – un homme de records.

LA PERFORMANCE DECHIFFREE

1 C’est le premier français à passer sous

la barre des 70 mètres (ex record de France -55 m par le marseillais Morgan Bourc’his. Celui là même qui aurait pu décrocher une médaille en plongeant à -68 m aux derniers mondiaux individuels AIDA en Egypte 2007, mais une petite faute sur le câble lui a fait perdre tout espoir de podium. A noter la performance de Christian Maldamé à -62 m au Vertical Blue 2008 ainsi que -60 m de Whalid Boudhiaf validé cette année au Vertical Blue 2009 aux Bahamas). Ce qui porte à 4, les spécialistes français dans cette discipline.

2

C’est la deuxième meilleure performance mondiale de l’année établie lors d’une compétition internationale. William Trubridge ayant décroché un nouveau record du monde à -88 m au Vertical Blue 2009.

5 Guillaume Nery est le cinquième

homme a avoir plongé plus profond que 70 mètres sans palme.

12

Avec ses -75 m, Guillaume détient la douzième perf’ de tous les temps dans la discipline.

« Le poids constant sans palme, c’est un pas de plus vers la pureté et le détachement du matériel »

►Guillaume Nery


Patrick POGGI

met la barre à 75 mètres, chez lui en Corse

Il

est allé la chercher sa plaquette. Reposant par soixante quinze mètres de fond, comme un obus, la tête bloquée par les bras en position hydrodynamiques, Patrick file tranquillement vers son objectif. Il ne lui aura pas fallu longtemps pour parcourir la distance aller – retour. 2 minutes pile plus tard, l’apnéiste a brandi sa plaquette, à peine essoufflé. Il réalise là un tout nouveau record insulaire. C’est 9 mètres de mieux que sa meilleure performance, -66 m, une plongée réalisée aux championnats du monde AIDA de 2007 en Egypte. Les -75 m, il les avait déjà atteints 1 an plus tôt à Nice, alors qu’il était prétendant à la sélection en équipe de France. Mais, la performance avait dû être invalidée, la faute à un protocole de surface non maîtrisé. Cette fois, c’est dans d’excellentes conditions psycho-physiques que Patrick renoue avec les profondeurs. Patrick savoure un autre exploit ! Celui d’avoir effacé le vieux record de l’apnéiste feu Eric Charrier, enfant de Porto Vecchio. -73 m, le record resté jusque là imbattu pendant 12 ans ! Il nous confie : « c’est juste le résultat d’un entraînement rigoureux et la ferveur qui anime le Béluga Club Ajaccio » Mais, ceci n’est qu’une étape. Car déjà, l’homme vise plus loin et ne renâclerait pas une hypothétique sélection en équipe de France AIDA, sa deuxième alors ! En point de mire, bien sûr, les championnats du monde AIDA mer qui se dérouleront cette fois dans les eaux Bahaméennes, fin novembre de cette année. Décidemment, les eaux corses n’ont pas fini de recevoir la visite de ce chasseur d’exception avide de performances.

Quand as tu débuté les entraînements profonds?

L’entraînement profond pour cette année? Je crois que je n’ai pas vraiment arrêté depuis l’année dernière. En fait, mon entraînement hivernal a été effectué en chasse sous-marine. Avec Bruno Noguerra, nous avons pêché dans des eaux qui ne dépassaient pas 12°C sur des profondeurs de - 40 voir - 45 mètres. Et ça, ça donne une caisse énorme. L’endurance et l’habitude à la profondeur m’ont permis dés le premier entraînement poids constant, qui ont débuté en avril, de réaliser- 60 mètres. Après cela s’est enchaîné: - 65, - 68, - 70, -72, -74, -75 mètres. Cette année, j’ai passé le BNSSA et donc beaucoup de natation et d’entraînements apnée en piscine en plus des sorties chasses pratiquement tous les 2 ou 3 jours suivant la météo. Y’a pas de mystère, c’est l’entraînement et le repos qui font la différence dans n’importe quelle discipline. Les heures passées sous l’eau sont irremplaçables

Un mot sur l’équipe qui t’a soutenu

Un mot, un texte plutôt!! L’équipe qui m’a soutenu est extraordinaire. Composée de: José Sandolo, Bruno Martinez, Christine Natali, Philippe Taglioferi, Maurice Stara, Daniel Benito, Julien Piredda, Denis Daigne, Charles Clemendot, Georges Martins, Olivier Milano et bien sûr Rémy Orgnon. Cette équipe qui m’a soutenu, qui m’a aidé dans les moments difficiles puisque les entraînements ne se font pas en quelques

Bruno Beauverger ▶▶


jours mais en plusieurs semaines et chaque journée apporte des contraintes supplémentaires. Les entraînements se sont toujours passés dans des conditions de sécurité optimale. Toujours présente pour encadrer les sorties, avec le temps que ça prend, c’est énorme!!! De pouvoir compter sur des personnes comme eux, c’est génial pour avancer petit à petit vers les objectifs fixés en début de saison. Nous formons un noyau et pour chaque compétition à laquelle nous participons, nous nous encourageons et nous nous mettons à disposition des autres. Nous

sommes tous sur le même pied d’égalité et cela se ressent dans l’ambiance générale. L’apnée est pour nous une passion que nous vivons au quotidien et nous tire tous dans le même sens… prendre du plaisir. Et si en plus, il y a des perfs, c’est l’explosion de joie. Je ne dis pas «j’ai fait – 75 mètres», je dis «nous avons fait –75 mètres». Nous ne serions jamais arrivés à cette profondeur sans cette équipe du Beluga Club. - Le surpassement de soi n’est possible que par l’affection et le soutien que l’on reçoit. - L’apnée est un sport d’équipe et nous avons la meilleure équipe du monde.

As tu modifié certaines choses dans tes plongées par rapport à l’année dernière?

Avec

Bruno Noguerra, nous avons pêché

dans des eaux qui ne Oui, j’ai modifié certaines choses effectivement. dépassaient pas 12°C L’année dernière, à la descente, je palmais tout le temps, sur des profondeurs jusqu’au plomb. Je me suis rendue compte que finalement le de - 40 voir temps gagné n’était pas aussi favorable que l’oxygène - 45 mètres économisé. Et maintenant, arrivé à la profondeur de –40 à 45, je me laisse glisser vers le plomb en gardant les yeux fermés et en me concentrant sur les compensations. Je laisse frotter mes mains sur le câble, et 2 mètres avant le plomb, j’ai installé une espèce de cloche qui me sert à deux choses: 1 - empêcher le mousqueton de la longe de descendre jusqu’au plomb et ainsi éviter un incident d’accroche. 2 - C’est le signal pour que je me prépare à effectuer le virage puisque les gestes que je fais sont automatiques. Plus c’est rapide dans l’exécution, mieux c’est pour engager une remontée en toute sérénité. Le mental est très important et le stress lié à une situation imprévue au fond peutêtre catastrophique. Les descentes toujours plus profondes impliquent aussi une compensation des oreilles différente, et sur ce point j’ai travaillé sur la méthode dite de © Grégory Piazzola De la chasse à l’apnée, il Fresnel.

n’y a qu’une palme !


Tu tenais beaucoup à réaliser ces – 75 mètres, pourquoi? 75 mètres, c’est un record mythique, c’est Umberto Pelizzari. c’est pas un dieu mais un athlète que j’admire énormément. Je suis italien d’origine et de pouvoir marcher sur les traces d’un pionner comme lui c’est quelque chose qui est pour moi très respectable. L’année dernière, à Nice, j’avais réalisé et non validé cette perf à cause, la première fois, d’un protocole trop long. Quand nous

nous sommes retrouvés à la table pour manger, Guillaume Nery m’a dit «ça fait quoi d’avoir égaler le premier record d’Umberto Pelizzari ?» C’est quand même incroyable venant d’un type comme Guillaume. Je trouve ça formidable et significatif de ce que représente cette profondeur donc le faire à Ajaccio, chez moi avec l’équipe, avec mes parents, avec les médias, quel plaisir!

Qui sont tes partenaires?

Stéphane Maillot, nous fournit du matériel C4, fusils et palmes, excellent matériel d’ailleurs! J’ai beaucoup de chance d’avoir des gens comme ça autour de moi pour m’aider dans ce sport qui demande un budget conséquent. Merci!

Des projets en cours?

Des projets? Oui! Déjà, comme je viens de le dire, j’ai un film sur la chasse sous-marine, que nous devons terminer avant fin juillet et les images seront disponibles courant Août. Ensuite, pour l’apnée, nous avons prévu au moins 3 entraînements avant la fin Juillet. Je voudrais participer au camp d’entraînement installé aux Acores par François Gautier. En décembre, ce n’est pas un secret, j’espère me qualifier pour les championnats du monde aux Bahamas et défendre les couleurs françaises et corses là-bas. Et pour finir, me faire plaisir, encore et toujours, pendant de longues années dans ma passion.

http://patrickpoggi.over-blog.com

Mes partenaires sont: Homopalmus. magasin situé sur Ajaccio, spécialisé sur la chasse sous-marine, dans la plongée bouteille, dans l’apnée et d’autres sports. Le choix dans ce magasin est énorme. Si vous avez l’occasion, tapez sur google «Homopalmus», le site est très bien fait! Fabricant de vêtements en tout genre pour les sports sous-marins et autres. Avec l’excellente Etiennette, qui est à l’écoute des envies de chacun pour les découpes des combinaisons. C’est du sur-mesure. aucun pli.. parfait! Merci à toute l’équipe du magasin: Etiennette, Raymond, Claude, Marc et surtout Christine. Pour la chasse sous-marine, je suis en train de tourner un film sur la chasse très profonde avec Bruno Noguerra, spécialiste reconnu internationalement dans cette activité. Et pour cela, la société H2O, par l’intermédiaire de


Championnats Du monde d’apnee AIDA – CMAS

Aarhus, Danemark

Illustré par Timmo Lathinnen FOR ME A PHOTOGRAPHY MOTIVATION MEANS LIGHTS AND COLORS. FREEDIVING IS ALWAYS A FREEDOM AND ENJOYMENT. FROM THESE TWO ELEMENTS COMES PURE JOY OF DOING. THAT’S SIMPLE. FREEDIVING IS ALWAYS A SILENT GLIDE THRU THE WATERS. EFFORTLESS, WITHOUT ANY EXTRA HEAVY GEARS. ONLY THE BODY AND MIND. WWW.FREEXPERIENCE.COM

La belle percée de

l’apnée française l’issue d’une folle semaine de compétition aux mondiaux d’apnée disputés au Danemark, nos français et françaises ont fait mieux que de se défendre. En particulier dans l’épreuve du dynamique. Fred Sessa, en véritable chef de file, a montré la voie à prendre dès les séries. Par ailleurs, il est devenu le seul français a avoir remporté une médaille, toutes disciplines confondues, dans un championnat du monde individuel AIDA depuis sa création. En glanant trois records de France au passage, contrat rempli pour Gregory Piazzola. Le sélectionneur dresse un bilan de ces mondiaux, évoque le potentiel de cette équipe de France pour les années à venir. Un collectif nourri par des individualités d’exceptions.

▶ Par Bruno Beauverger

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Du côté de l’AIDA, une belle moisson LE BILAN

« UN SELECTIONNEUR COMBLE » Nous avons eu une saison riche, riche en compétitions et riche en records. Elle ne pouvait pas finir autrement que riche en émotions avec les Championnats du Monde AIDA Indoor. En ayant publié dès le début de la saison une marche à suivre pour faire partie de la sélection pour ces championnats, on a permis à plus grand nombre d'athlètes de se prendre au jeu. Leur niveau a progressé grâce à leurs entraînements en vue de cet objectif et en cela, avant même ces championnats, j'étais récompensé. Le bilan sportif de ces championnats ? On est à chaque fois en finale, on ramène 1 médaille et on efface 3 records de France

dont le plus ancien (DYN femme). Pour une nation réputée faible en piscine, c'est plutôt pas mal. Frédéric S. a même semé la panique chez les autres nations en échouant aux qualifications du dynamique sans palme car tout le monde l'attendait en finale pour présumer de son niveau en dynamique avec palme. Bravo à tous et particulièrement à Frédéric Lemaître qui a su s'armer de force et de patience pour faire que tout se déroule bien sur place alors que Cyril initialement prévu pour l'y épauler avait dû annulé son départ 6j avant.

▸ Gregory Piazzola L’équipe de France

Brigitte Banegas, Alice Modolo, Albine Migard, Florence Prelat, Fred Sessa, Morgan Bourc’his, Jean Michel Pradon, Emmanuel Turlin, Jérôme Chapelle, Francis Marchadier, Frédéric AIDA Lemaitre.

LA REVANCHE DE SESSA Ouverture des championnats du monde, l’épreuve du sans palme ouvre le bal. Fred est en forme et ne tarde pas à le prouver en envoyant 181 mètres. Mais la joie va être de courte durée, car ayant replongé la bouche dans l’eau après sa sortie, les juges appliquent le règlement de manière intraitable. Verdict, Fred est disqualifié alors même qu’il tenait le haut de l’affiche en série. Comme un coup de foudre dans le bassin d’Aarhus. Sa disqualification n’entame pas pour autant son moral, bien au contraire, cela révèle une forme au plus haut niveau. Un avis que partage David Garrigue membre également du club APNEAU : « Fred fidèle a lui même garde le sourire et le moral et surtout retient le chiffre car une sortie très propre et un chiffre de 181 mètres en sans palme sont pour lui le signe positif du travail effectué et de l'épreuve à venir en monopalme dès Vendredi » Il sait que sa perf’ restera gravée dans les mémoires. Avec l’épreuve du dynamique en point de mire, prozaique, Fred envisage déjà de crever la surface loin, très loin…

◀ Le vénézuelien Carlos Coste amerrit. 215 m en qualif’ – Nouveau record du Vénézuela.

Epreuve du dynamique – série – Fred explose le compteur avec 216 mètres. Premier ex aequo avec le danois Bjarte Nygard, vainqueur quelques jours auparavant du sans palme. Après sa disqualification, en finale, Fred a répliqué en champion en accrochant la deuxième place en dynamique, à seulement deux petits mètres du Néozélandais Guy Brew. Le sètois énergisé par son tout récent sponsor, la boisson énergétique Kalaschnikow by Hexis Energy, a pulvérisé le record de France détenu par Stéphane Mifsud en parcourant 228 mètres. De l’aveu même de Fred, « ces championnats était plutôt relevés, il ne fallait pas chômer en qualification ! » ▶▶


▶ Fred Sessa et Kalaschnikow, un partenariat gagnant !

EN BREF L’HYDROFOIL RUSSE DE L’APNEE Comment as-tu réagi après ta disqualification au sans palme ?

La preuve par les chiffres : 160 m DNF – WR 8’23’’ STA – WR 213 m DYN Une fois de plus, Natalia Molchanova règne en maître sur des championnats sans pouvoir être inquiétée. Et même si derrière elle, la concurrence fait rage entre Katryn Mc Phee, Livberg, elle parait bien seule sur l’échiquier mondial. Capable de relayer à plus d’une minute et vingt secondes la médaillée d’argent, le phénomène ne faiblit pas, fidèle à ellemême, une apnée ₌ un record !

GUY BREW Après une saison tonitruante, le NéoZélandais s’impose « logiquement » en 8’43’’ et 230 mètres. Impressionnants, les Néo-Zélandais ont véritablement fait main basse sur les podiums et dans toutes les disciplines. STATISTIQUES EN FINAL DNF 4 apnéistes + 170 m STA 4 apnéistes + 8 min DYN 11 apnéistes +200

J’avais fait une annonce conséquente pour passer en dernier pour pouvoir juger des performances des autres. Déjà 3 perfs’ au-delà des 170 m! A 175 m je vois que je suis bien, j’entame mon virage et stoppe à 181 m, propre. Mais j’ai commis une petite faute, alors que j’enlevais mes lunettes j’ai replongé la bouche dans l’eau, la sanction est sans appel, carton rouge et me vois disqualifié. Je n’ai pas bien compris au début, mais 181 m sans palme, c’est un beau résultat, de bon augure à quelques jours du dynamique. Du coup j’ai abordé les qualifications en dynamique avec beaucoup de stress de peur de me faire sanctionner. Il faut bien dire que le premier carton rouge m’avait un peu déstabilisé. Dans les séries je pars à côté du russe Molchanov, actuel détenteur du record du monde à 250 m. 216 m en qualif ! Molchanov, lui ne goûtera pas à la finale puisqu’il sera disqualifié pour avoir syncopé. La finale sans Molchanov aura moins de saveur car j’espérais vraiment une confrontation à la loyale ! J’aborde la final plus détendu et confiant, libéré également de cette épée de Damoclès : le carton rouge. J’ai voulu assurer et c’est ce que j’ai fait avec tout de même 228 m !

© Ivo Truxa

BRIGITTE BANEGAS VU PAR SESSA J’étais content pour elle, apnéiste du même club Apneeau de Sètes. C’est un peu le relais du sans palme après qu’elle est battue son propre record de France par deux fois dans ce championnat. Je la sentais dans de bonnes dispositions mentales tout au long de ce championnat. De fait, c’est une bonne progression pour le team Apneeau.

FRANCIS MARCHADIER EN RAYON DE SOLEIL Son rôle de coach au sein du team Apneeau, Francis a toutes les raisons d’être pleinement satisfait après les belles performances de ses athlètes. Selon lui, « le coach est bénéfique

dans le fait que l’athlète a confiance dans son travail de préparation ». « Après la disqualification de Fred en série du sans palme, il fallait que je sorte ». « Fred a mis beaucoup moins de temps que moi à s’en remettre ». Sa réussite, son secret : Il croit en ce qu’il fait notamment dans sa façon de travailler avec les athlètes du team. Ouvert aux conseils des autres, Francis trace sans ciller. Il évoque le potentiel de Fred et affirme qu’il lui reste encore de la marge s’il améliorait seulement son apnée plutôt que son allure. « La base, c’est le statique ! ».


NOS AUTRES FRANCAIS

En améliorant son propre record, 201 m en série puis 204 m en finale, le marseillais Morgan Bourc’his se bonifie. Il termine à la 12 place du classement. Après de beaux statiques en série, Jérôme Chapelle et Jean Michel Pradon achèvent respectivement 6’47’’ et 7’02’’. Qualifiés pour les finales, tous les espoirs sont permis pour voir nos deux français au-delà des 7 minutes. Mais c’était sans compter la fatigue vraisemblablement. En finale, Jérôme arrache les 6’30’ et termine 16° du classement final, un peu plus pour Jean Mi avec 6’37’’ et 14°. A noter que pour la première fois dans une finale des championnats du monde, trois apnéistes terminent leur course bien au-delà des 8 minutes. Il fallait accrocher 8’29’’, pas moins que ça, pour espérer monter sur la troisième marche du podium. Ca fait froid dans le dos ! Emmanuel Turlin enlève 125 m sans palme et 159 m en dynamique en série, ses meilleurs résultats en compétition.

LES FILLES SONT DANS LA COURSE

Les autres succès tricolores ont été l’œuvre d’Alice Modolo et Brigitte Banegas à la bataille en dynamique. Des records tombent, Brigitte Banegas du team APNEAU fait un bon début d’entame en améliorant sensiblement son record de France sans palme pour le porter d’abord de 107 à 113, puis finalise avec 114 mètres en finale. L’apnéiste va créer l’évènement en finale du dynamique en maîtrisant une longueur de 160 m en monopalme. Dès lors le record de France est pour elle. Mais, c’était sans compter la pugnacité d’Alice Modolo. Cette autre française s’est tout particulièrement distinguée. Les championnats du monde vous donnent ils des ailes ? Alice Modolo n’en a pas manqué pour repousser le record de France du dynamique par deux fois. En finale, elle conclut un magnifique 172 mètres mais pénalisée de 10 mètres pour une faute somme toute minime, son record de France est revue à 162 mètres. Epoustoufflant quand même ! En statique, Florence Prelat et Albine Migard n’ont pas démérité. Elles réalisent respectivement 5’08’’ et 4’38’’en qualification. Les portes de la finale s’ouvrent pour Florence. Après quelques années de disette dans les grands championnats, cette année, les filles ont fait montre de tout leur talent. Décidemment, nos françaises n’ont plus rien à envier aux autres apnéistes Croates, Italiennes ou Russes encore.

FLORENCE PRELAT, SON RECIT

"Une semaine super avec une équipe de France dynamique et joviale! Première sélection, et je pense déjà à mes futurs entraînements pour pouvoir être de nouveau sélectionnée dans 2 ans aux prochains World Freediving en individuel. Personnellement, la méditation m'a beaucoup aidée, même si je n'ai fini que 6ème en finale B. La préparation, la répétition du protocole, le soutien de l'équipe (Morgan BOURKIS, Alice MODOLO, Albine et Jérôme, Emmanuel TURLIN, Fred SESSA, ...) et des coachs Fred LEMAITRE et Francis, et de l'ensemble des apnéistes (sans oublier Christophe BRUEL de mon club l'ASCM TOULON APNEE) : autant de bonnes énergies pour se détendre et partir dans l'apnée. Un vrai bonheur!!! Ca demande de la persévérance, mais ça en vaut largement la peine! Et pour couronner le tout, un accueil formidable, avec Allan qui nous a accueilli chez lui pour notre dernière nuit à Aarhus (on ne savait pas où dormir) et Stig qui s'était également proposé. Vivement la prochaine, pour partager autant de plaisir, revoir tous les compétiteurs, et faire d'aussi belles rencontres"

FRED SESSA 228 m médaille d’argent ALBINE MIGARD 4’38’’ BRIGITTE BANEGAS 114 sans palme – record national ALICE MODOLO 172 m – record national

LA REVELATION

206 mètres en qualification à seulement 18 ans. Le Danois Rune Allum Sorensen est l’apnéiste le plus jeune de ce mondial. Un talent prometteur.

BJARTE NYGARD FAIT LA DEMONSTRATION

Le norvégien, en remportant la finale du sans palme en 199 mètres, se positionne comme le principal rival au record du monde du NéoZélandais Dave Mullins.

ANNABEL EDWARDS Originaire de Kona, Hawaii, l’américaine, âgée de 57 ans, faut il le rappeler, repart de ces championnats avec le sentiment du devoir accompli en décrochant 120 mètres, soit le record national en dynamique sans palme.

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FREEDIVING


CHAMPIONSHIPS


A

vec seulement 9 nations et 37 athlètes représentées, pour autant, le championnat du monde CMAS a tenu toutes ses promesses. La compétition porte sur une seule discipline : L’apnée dynamique. Ce sont les croates qui se sont imposés. D’abord Lidija Lijic, redoutable dans l’épreuve, elle s’impose avec 182 mètres. Puis chez les hommes, deuxième avec 228 mètres Davor Franicevic. Le record du monde tombera à trois reprises, après la

disqualification du Danois Stig Aavall Severinsen, c’est finalement le croate Goran Colak qui l’emporte en écrasant l’épreuve de sa monopalme. 244 mètres plus loin, Goran valide sa performance et explose au passage le record du monde jusque là détenu par Fred Sessa avec ses 223 m. A 6 mètre seulement du record du monde AIDA détenu par le russe Alexei Molchanov. Le Néo Zélandais Dave Mullins, autre prodige et ex recordman, ne tarit pas d’éloges à son égard : « Guy,

you bloody legend », «244 in a

high pressure comp is a great result though, especially since you hit a plateau at 220 a while ago!”

On le savait à son plus haut niveau. Vainqueur CMAS de l’European Evolution Cup l’an passé, à Lignano en Italie, ses récentes performances à plus de 200 mètres tout au long de l’année laissaient présager quelque chose de sérieux. Nos français n’ont pas démérité, la preuve en est par Georgette Raymond, apnéiste émérite, elle décroche sa toute première médaille dans un championnat du monde.

LES CHAMPIONNATS DU MONDE VU PAR GORAN COLAK “First, tanx on congrats, it was a nice swim and I am happy with the distance, idea of turning the 250m flashed my mind around 240m mark, bud I decided to play it safe like I promised to my coach and team mates... I just hope Dave will not push it to 270m or more. There was a lot of things that impressed me in Denmark... A relative new guys, that did a crazy swims for this king of competition, a high stress one and even more important. Guys like Bjarte, Michal Risian, Mikko, and many others... Guy Brew was impressive, like all New Zealanders... Kathryn too. Natalia spoiled us all so wee kinda expected all that from her. I am sorry Alexey did not have his day in DYN, I have heard water was entering his Orca suit, so he lost like 5 kichs on every 50m he did... Sessa had a bad luck in DNF and kinda of a bad day in DYN, but than again silver is not a bad day. Stig was. Well i have no words... First day of CMAS qualifications, running all day, organizing stuff, filming. Then he put his mono on and did 200m while joking around... The next day when i saw him stretching and drinking his isotonic... I know that I needed a big swim to beat him. Crazy man... 239m with no training. crazy.. crazy.. crazy... Organization was perfect. With that robbery and losing almost all equipments and cameras. We did not feel the thing everything went like nothing happened at all, big thumbs up for that... All in all a great experience!!!”

◀ 182 m pour la croate Lidija Lijic médaillée d’or en dynamique

WWW.GORANCOLAK.COM


Georgette RAYMOND, Carine TASSIN, Elsa GAURE, Christophe BRUEL, Marc FOURNIER. / Cédric Genin et Daniel Durero les accompagnent.

L’EQUIPE DE FRANCE Résultats dynamique femmes 3ème Médaille de bronze – Georgette Raymond (Sarrebourg Est) – 174,90 m RECORD DE FRANCE

6ème – Elsa Gaure (Toulouse P.M) – 152 m Petite pointe de déception chez les hommes. Marc Fournier, en bi palmes, emballe un incroyable 174 mètres dans un temps record de 3’36’’. Malgré une perf qualificative pour la finale, Marc est disqualifié pour une faute technique. Un plomb relâché trop tard ! Marc acquiesce. Scénario identique pour Christophe Bruel, qui malgré 174 mètres en qualification se voit disqualifié en finale. Marc Fournier

« Une belle médaille » Chez les filles, Carine Tassain aborde les qualifs avec 134 mètres. Elsa Gaure la toulousaine s’est pour sa part affirmée en prenant la 6ème place de ces championnats avec 152 mètres. Mais la surprise nous vient de Georgette Raymond qui fait coup double !

C’est la belle surprise de ces championnats du monde CMAS. Finale du dynamique, elle est à la réalisation d’une apnée magistrale à 174 mètres. Déjà auréolée du titre de championne de France en mai dernier à Mulhouse, Georgette allias ‘’Petite Furie’’ rafle le bronze avec à la clef ce nouveau record de France FFESSM !

Florian Gerault vous trace son portrait.

G

eorgette Raymond, surnommée "Petite Furie", est âgée de 49 ans et est mère de 3 filles. Elle comptera bientôt 5 petits enfants !

Passionnée de sport depuis son plus jeune âge, Georgette a touché à toutes les disciplines (gym, handball, kayak, basket, etc.) avant de se spécialiser en natation vers l'âge de 14 ans. Elle y acquerra un

excellent niveau puisqu'elle collectionnera les podiums et participera aux championnats de France. Alors qu'en 2005, elle arrête la natation en compétition, elle découvre le roller et réalise des parcours de 30 à 50km (2h15 au 50km). Il y a quatre ans, elle se met au vélo grâce à "Merlin", un ancien coureur cycliste: lors de sa première sortie, elle ▶▶


parcourt 80 km, mais dès la 4ème sortie, elle tient 150 km à une honorable Jongle ainsi entre la natation, le roller et le cyclisme. "Petite Furie" est donc une sportive comblée.

moyenne de 27,5 km/h ! En parallèle, elle retrouve du plaisir à nager et

C'est en voulant participer à une exposition sur le thème de "la femme et l'eau" qu'elle rencontre par hasard Pierre Jung, plongeur du club de Sarrebourg. C'est ainsi que l'aventure commence. Elle apprend qu'elle doit passer le Niveau 1 de plongée en bouteille si elle veut prendre part aux photographies qui constitueront l'exposition. Une fois le Niveau 1 obtenu, elle enchaîne sur le Niveau 2. Mais, alors qu'elle se lasse rapidement la plongée en bouteille en piscine, petite furie remarque les apnéistes de la ligne d'eau voisine....intriguée par ce sport dont elle ignorait même l'existence, elle s'y essaye et découvre des sensations nouvelles et incroyables....plus qu'un nouveau sport, c'est une véritable vocation !

"Je tiens à remercier très fort Dan Bénétaud qui m'a donné le goût de la compétition en apnée, Pierre Jung qui m'a fait découvrir l'apnée par hasard, Didier Zaenger qui me propose de supers entraînements, mais aussi Francis Krieger de Saverne et Jean François Krumenaker qui assurent ma sécu en l'absence de Didier. Sans oublier "Merlin" qui me conseille à vélo et m'accompagne dans cette merveilleuse aventure. C'est un rêve de petite fille qui se réalise à travers cette première participation aux championnats du monde. Merci au staff de m'avoir sélectionnée, ainsi qu'à toute l'équipe de France. Le dernier stage de préparation a été génial, l'ambiance excellente et un climat de grande sérénité règne au sein de l'équipe. J'espère vivre de bons moments à travers cette aventure inoubliable." "P.F." alias G.R.

Conseillée par Pierre Jung, "Petite Furie" va s'entraîner avec Dan Bénétaud à Saverne en de décembre 2007. Enfin, elle participe à sa toute première compétition à Amiens le 2 février 2008 et se classe première en apnée dynamique sans palme avec 72m, 104m avec des bipalmes en plastique, et 4'35 en apnée statique. Un an et demi plus tard et un titre de championne de France d'apnée dynamique en poche, Georgette intègre l'équipe de France et se classe troisième aux championnats du monde organisée sous l'égide de la CMAS, avec un nouveau record de France à la clé: 174m ! Une progression époustouflante bâtie sur une pratique sportive quotidienne de haut niveau. Grâce à Dan Bénétaud, "Petite Furie" a appris comment aborder les compétitions, mais aussi la concentration et l'humilité dans ce sport si particulier. Aujourd'hui, ses entraînements sont assurés par Didier Zaenger, toujours avec succès puisque Georgette a désormais des records personnels en compétition à 174m en apnée dynamique, 100m en apnée dynamique sans palme et 4'48 en apnée statique.

Un petit mot de "Petite Furie" pour conclure ?

F.G

© Merlin


ÌREACT

J

Tout s’est passé à merveille. J’étais dans un autre monde. j’ai réalisé mes objectifs et battu 2 fois le record de France.

’avais comme rêve de « jouer dans la cour des grands », c’est fait, j’y suis arrivée. Mon entraîneur Didier Zaenger m’a dit « tu es à ta place là bas » et il avait raison, je me suis tout de suite sentie à l’aise, à ma place.

Côté entraînement, on ne change pas une équipe qui gagne, donc je ne vais rien changer et je vais continuer à me faire plaisir sous l’eau. Avec Didier, nous allons préparer d’autres perfs que j’essaierai de réaliser lors des prochaines compétitions, pour aller toujours plus loin !

C'est donc confiante, sereine que je suis arrivée à AARHUS. Je m’étais bien entraînée pour cette compétition, j’étais « affûtée ». Cédric (Genin) et Daniel (Durero) ont été très présents quand il le fallait et à la fois discret quant à ma préparation. L’équipe, très soudée m’a permis d’aborder ces championnats avec sérénité.

Je suis heureuse d’avoir gagnée cette médaille, pour moi, pour l’équipe de France car c’est la réussite de tous. Être très bien dans son corps et dans sa tête fut pour moi très important.

Sur place, bien sûr j’étais un peu stressée, non pas par rapport à la concurrence, car mes objectifs étaient bien définis. Mais allais-je pouvoir les réaliser ? Et surtout, allais-je pouvoir réaliser deux performances maximales coup sur coup étant donné que je n’en avais jamais fait à l’entraînement.

Les larmes ont coulé en retrouvant mon entraîneur et tous mes amis. Enfin, j’ai pris conscience de ma performance.

© Merlin

De retour à Sarrebourg, surprise à la sortie de la gare, mon Club m’attendait avec une haie de palmes et de magnifiques fleurs.

Merci à mes coachs, à l’équipe de France, à Didier et à tous ceux qui ont cru en moi.

Petite Furie.


Interview réalisée le 1er août 2009 à La Crau (83) par Bruno Beauverger ►Photos Emma Scodavolpe et Francine Kreiss

Ô Entretien

Durable : Un qualificatif utilisé à toutes les sauces. En voilà un qui dure, puisqu’il vient de battre d’une minute et vingt trois secondes exactement le précédent record du monde d’apnée statique. A ce petit jeu, il est passé maître dans l’art de rester immobile. Pour Stéphane, âgé de 38 ans, apnéiste professionnel depuis 10 ans, le temps qui passe n’est pas un frein à la performance. Avec un nouveau record du monde porté à 11’35’’, cet apnéiste assomme l’apnée mondiale. Lundi 8 juin 2009, chez lui à La Crau dans le Var, il efface des tablettes le précédent record de 10’12’’, déjà hallucinant, détenu par l’allemand Tom Sietas. L’apnée va de plus en plus vite et, ce nouvel exploit laisse sur la touche ceux qui n’ont plus le rythme. Stéphane fait avancer l’apnée à sa manière, d’un pas de géant.

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Copyright Francine Kreiss

MIFSUD


MIFSUD STEPHANE Né le 13 août 1971 à Istres POINTS PARTICULIERS Capacité pulmonaire de 11 L, moins de 20 pulsations minute en apnée. SPONSORS iTANCIA – iMERSION – BOMBARD - SUZUKI

2001 : 7’40’’ 2003 : 8’24’’ 2005 : 8’28’’ 2007 : 10'04’’ 2009 : 11'35’’

« Son rival, c’est lui »

Stéphane

Deux mois après ce fabuleux voyage aux limites de l’humain, Monde Bleu s’entretient avec le premier homme à avoir dépassé la barre symbolique des 11 minutes en apnée ! Forcément, une rencontre d’exception…

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11’35’’, c’est une performance hallucinante ! Deux mois après ton record, comment te sens tu tant sur le plan moral que physique ? Et bien j’ai bien récupéré contrairement à mon dernier record 10’ 04’’ où j’ai mis vraiment au moins 2 mois à sortir la tête de l’eau, là il m’a fallu 3 semaines pour récupérer physiquement et mentalement. C’était plus physique, j’ai eu mal au crâne pendant 10 jours et une petite fatigue générale pendant la suite mais ça c’est très vite arrangé. Mais à vrai dire je n’ai pas eu de coupure avec mon école d’apnée. A savoir que j’ai enchaîné la saison avec les gamins donc c’est allé très vite ; faire plonger les gamins, organiser, etc. ; donc j’ai pas eu le temps de m’apitoyer sur mon sors.

quelque chose pour optimiser. J’ai emporté un peu plus de carburant que les autres apnées. Par contre, j’ai eu du mal à m’endormir tellement j’étais gonflé et ma cage thoracique hyper ouverte. Et du coup une apnée bizarre. Quand David, mon entraîneur, m’annonce que je suis à 6 minutes, le moral est bon. Mon état est stable. Je vais avancer comme ça jusqu’à 8 minutes. A 8’, je suis bien car je sais que j’irai à 10’. Bizarrement c’est là que je me relâche. Je franchis la barre des 10’. Je me dis ça y est c’est gagné parce que la prétention était de battre le record du monde. Ce relâchement, m’a permis d’aller bien au-delà et sans pression.

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J’ai fini avec des séries de 15 fois 5 min avec 30 sec de récup’ voir les dernières avec 15 sec. Comment as-tu vécu ton apnée record ? D’habitude j’arrive à m’endormir durant les 5 premières minutes et ensuite c’est le combat. Là, c’était bizarrement un peu l’inverse parce que j’ai raté ma première apnée officielle, je suis sorti a 7’’10 au lieu de la perf, mais finalement ça m’a libéré par la suite parce que j’ai essayé d’optimiser. J’ai donc pris plus d’air que d’habitude chose qu’il ne faut jamais faire le jour d’un record mais comme j’ai raté à 7’10 je me dis, il faut essayer de changer

Donc tu es toujours resté plus ou moins conscient, éveillé, toi qui a pas mal travaillé sur l’imagerie mentale justement. Exactement, cette apnée aura été beaucoup plus terre à terre et j’ai vraiment vécu mon apnée à chaque seconde. Maintenant que tu es le seul homme à plus de 11min. Penses tu qu’il existe une génération capable d’estampiller plus de 8 minutes en statique ? Oui, absolument. Il existe une génération d’apnéistes qui gazent bien. Ca évolue très vite. En ce qui me concerne, je ne suis pas avare de conseils sur la méthodologie d’entraînement et donc fatalement ça va considérablement améliorer le niveau des futures générations. Dans mon club, j’ai pas mal d’apnéistes au-delà des 7 minutes et qui font de l’apnée depuis 2 ans. Donc, le niveau n’ira qu’en croissant. Le jour où on aura autant


de professionnel que dans d’autres disciplines les perfs s’en ressentiront. Comment vis tu la rivalité avec l’allemand Tom Sietas, ex recordman ? J’avouerai que je ne m’inspire pas trop de ce qu’il fait. Je ne le connais pas donc je ne peux pas trop en parler. Tom Sietas représente 10’ 12’’ et donc fatalement le chiffre à battre. Ce n’est pas vraiment une rivalité humaine, c’était une rivalité contre le chronomètre. Que ce soit lui où un autre, peu m’importe. Outre atlantique, tu as été l’objet de critiques assez vives. Notamment sur le fait que tu as pulvérisé le précédent record de plus d’une minute. Cette critique elle est normale, à partir du moment où ça dérange ce genre de réactions est assez courant. Je prends ça d’une manière positive car déjà si on parle de moi, c’est que je suis vivant. Mais c’est vrai, certaines personnes ne comprennent pas comment on peut passer de 10’04’’ à 11’35’’. Ma meilleure manière de leurs répondre c’est encore de les inviter à venir s’entraîner avec moi. Je ne cache rien, ni mes séances, ni mes entraînements, rien n’est secret. C’est le fruit d’un travail avec toute une équipe : des scientifiques, un entraîneur, des kinés etc… Donc on a gravi des échelons au fils des années et il y en a encore à gravir ! Effectivement, pour arriver à cette perf, je me suis entraîné pendant 6 mois, 6 heures minimum par jour quasiment 7 jours sur 7 et sans rien lâcher. Donc après, est ce que c’est mérité de faire 11’35, moi je dis OUI parce qu’on a bien bossé et qu’on a avancé petit à petit. Il y a deux ou trois jours, je réalisais encore des tests pour la Marine Nationale à Toulon. Le résultat est accablant. Je suis en dehors des courbes qu’indique l’ordinateur au niveau de la capacité pulmonaire. Je suis au-delà des 11 litres, alors que j’étais à 10 litres 5, il y a 2 ans. Egalement, on a mesuré mon rythme cardiaque. L’appareil a bloqué à 25 pulsations minute et je sais que mon cœur est descendu encore plus bas. Mon taux d’hématocrites est à 41,5 donc rien d’exceptionnel. Par ailleurs, ça prouve que je ne prends pas d’EPO. De toute façon, je pense que la prise de ces

produits serait inutile. En somme, ce record n’est pas le fruit du hasard, ce n’est pas tombé du ciel ! Tu as tenté d’obtenir un dépistage sanguin. Oui mais je n’ai pas réussi à l’avoir parce que ma perf n’était pas, ce jour là, enregistrée par la jeunesse des sport donc les quelques demandes n’ont pas abouti. Une demande auprès de la jeunesse et des sports ? C’est un peu compliqué car ça doit être délégué par la fédération etc... L’AIDA n’étant pas reconnu la SAFSM ne reconnaît pas ce record… donc on est encore au ralenti mais je crois qu’a un moment donné il faudra ce genre de dépistage pour faire arrêter certaines paroles gratuites. Pour parler de tes adaptations, je t’ai connu en 2001, tu étais déjà à 10 litres en capacités pulmonaire avec carpe. Je suis à 8litres 6 sans la carpe Tu as vraiment repoussé ta tolérance à l’hypoxie. Inévitablement, depuis 10 ans que je vis l’apnée comme un professionnel mon corps s’est adapté. Mes méthodes d’entraînement ont évolué aussi.

Mes entraînement types c’était 15 fois 5min avec 40 sec de récup’.

15 fois 5 minutes ? Ouais, et j’ai fini avec des séries de 15 fois 5 min avec 30 sec de récup voire les dernières avec 15 sec. En fait, je sors de l’apnée, je fais la carpe et je repars. J’enchaîne les 5 min comme ça. Pour moi, à un moment donné respirer ce n’est plus un besoin. Donc, un entraînement basé sur un travail de séries en faisant varié le temps de la récupération. Oui et les volumes de plus en plus important.

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Rouler pour durer ? Une résistance à toute épreuve Adepte de l’Ironman, Stéphane a roulé pas moins de 7000 kms cette année. 6h20 min à vélo pour boucler Montélimar au Mont Ventoux, étape du tour de France., ce qui lui vaudra d’être classé 250ème sur plus de 9000 participants.

La reprise d’un entraînement intensif est elle dure ? Aujourd’hui le sport de haut niveau c’est quelque chose de très rigoureux que ce soit dans n’importe quelle discipline il faut s’entraîner comme un pro si on veux des résultats. Quand je ne m’entraîne pas pendant un laps de temps, que je fais une coupure, je ne reprend pas à 10 minutes. Des séries et surtout du sport à côté : aérobie, vélo, course à pied… A 7 minutes je sors, je suis bleu, il faut donc reprendre la machine et gratté, gratté, gratté… Aérobie ? Je fais beaucoup de vélo. Par exemple, j’ai fait 7 000km de vélo entre janvier et juin.

Pour moi, à un moment donné respirer ce n’est plus un besoin. La chasse sous-marine, c’est un plus ou non ? La chasse sous- marine c’est plutôt un loisir et une manière ludique de passer beaucoup de temps dans l’eau. Ce n’est pas assez pointu sur la qualité des apnées. Tandis que faire des séries en statique c’est beaucoup moins ludique mais on peut aller vraiment loin. Je note tout sur un cahier pour revenir en arrière ou pour suivre la progression.


Dans ta carrière professionnelle quel a été ta plus grande satisfaction ? Mon dernier record sans surprise ! En arrière plan, c’est le travail de toute une équipe qui est récompensée. J’ai réussi à fédérer un certain nombre de personnes autour d’un projet, mon entraîneur, la famille, ma copine et ensemble on a réussi. Avec 11 minutes en apnée, as tu des projets dans d’autres disciplines ? Je peux peut être me râteler, ce n’est pas encore sûr, à l’apnée dynamique. J’ai de gros progrès à effectuer dans cette discipline. Jusqu’ici j’étais en bi-palme : 213m mon dernier record, mais j’ai fait quelques petits tests en monopalme qui sont assez concluant. Pourquoi pas jouer un record dans cette discipline ! Mais rien n’est arrêté encore. Pour l’instant je savoure mon record et je n’ai pas envie de reprendre l’entraînement intensif pour le moment. Tu as pas mal de boulot avec ton école. Le MIF (Mifsud International Freediving) c’est combien d’adhérents ? C’est 160 adhérents et 2000 enfants qui plongent chaque été, plus les stages. Les apnéistes viennent de tous horizons, de tous niveaux. Ils viennent au club pour se perfectionner et par passion. On a vraiment un groupe sympa et beaucoup d’encadrants. Une véritable équipe à part entière et maintenant grâce aux records on a une écoute très importante que ce soit au niveau des municipalités, conseil général, conseil régional qui nous permettent de mettre en place une grosse structure en bord de mer pour accueillir les enfants et les adultes. Les bateaux sont à Gaport mais le local est situé à Lesgal sur la plage à Hyères dans le Var. Quel sera ton pronostic en apnée statique pour les prochains championnats du monde AIDA au Danemark ? Je ne m’avancerai pas. Je ne connais pas tous les individus pour dire. Une chose est sûre, je ne pouvais pas y aller pour deux raisons : d’une part après mon record j’aurai pu rester en forme pour pouvoir sauter le pas, ça m’aurait beaucoup plu de claquer une grosse perf

là bas, surtout que j’étais invité chaleureusement par l’équipe organisatrice. Mais ce qui me prend mon énergie, ce sont mes stages avec les enfants l’été. Je ne peux pas me sauver en plein été car c’est les trois mois où je travaille vraiment dans l’année pour le club donc il est hors de question que je parte. Et tes sponsors, qui sont ils ? Aujourd’hui il y a un gros groupe ITENCIA. Un bon support financier qui m’aide à m’entraîner, c’est l’électronique notamment de la téléphonie. C’est une histoire humaine parce que le patron est attaché à ce que je fais, il me connais personnellement. C’est ce qui me permet de vivre. A côté, j’ai beaucoup de sponsors qui m’aident directement et indirectement. La marque IMMERSION est présente pour les équipements, dont certains sont le fruit de ma collaboration. C’est un travail passionnant. BOMBARD pour les semirigides et SUZUKI pour la motorisation et beaucoup d’autres… des marques de lunettes qui m’aide personnellement tandis que d’autres me donnent des lots… C’est peut être une goutte d’eau mais qui me permet d’effectuer un travail de qualité.

www.stephanemifsud.com

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Le Petit Prince de Port-Cros

Si les records restent une vitrine médiatique extraordinaire, incontestablement, ils sont réservés à une élite très bien entraînée et suivie sur le plan médical. « L’apnée est un sport, à la portée de tous », selon Stéphane Mifsud. Aujourd’hui en marge des records, Stéphane développe et démocratise l’apnée à travers son école « Mifsud International Freediving » basée à Hyères dans le sud de la France. L’été se sont pas moins de 2500 enfants qui découvrent les joies de la plongée libre et progressent sereinement entre ses palmes. L’homme le plus heureux, n’est il pas celui qui fait le bonheur des autres ? Pour définir le maestro, je reprendrais une citation de la navigatrice Isabelle Autissier :

« J’ai compris qu’un homme pourvu de sa seule force mentale pouvait aller aussi loin que sa force le lui dictait » Copyright Francine Kreiss



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a fin d’une saison intense en entraînement et en compétition est marquée d’un processus émotionnel et physique spécifique. Le sportif éprouve à la fois un soulagement qui permet d’exercer une période de repos nécessaire mais également une perte de sens due à l’aboutissement d’un objectif et l’absence d’un but immédiat. L’intensité déployée lors de la préparation, et les émotions (excitation, euphorie, frustration, anxiété) procurées par la recherche et l’accomplissement d’une performance ou d’un record personnel amènent le sportif à traverser une phase douloureuse, voire de dépression.


La prise en compte de la récupération psychologique dans la reprise

d’entraînement

E

n effet, après avoir battu son record du monde d’apnée statique, Stéphane Mifsud déclarait avoir besoin de 2 mois pour récupérer, voire à « une petite dépression après tant de tension ». Cet aspect peut se comprendre principalement par une fatigue mentale, qui désigne en réalité, un épuisement des ressources mentales disponibles car le sportif a poussé son corps à ses limites. Cet aspect peut être compris dans sa forme simple, comme « un dépassement des limites » (fatigue passagère qui met 2/3 semaines à récupérer) et dans sa forme plus aigue comme «surentraînement » (où le sportif a besoin de 2/3 mois pour récupérer de sa saison). La dépression peut alors se caractériser de plusieurs manières. Sur le plan physique, on observe un trouble du sommeil, une baisse d’appétit, des malaises ou vertige et une certaine lenteur. Au niveau psychologique, cela se caractérise par un changement d’humeur (tristesse, autodépréciation, irritabilité, instabilité émotionnelle) et par une modification du comportement (agitation ou apathie, perte de motivation), de l’anxiété (appréhension de la reprise d’entraînement, stress quotidien) ou encore des troubles cognitifs (difficulté de concentration, mémorisation).

Comprendre cet état dépressif normal après une saison intense permet de prévenir cette phase en préparant l’arrêt d’entraînement et en planifiant sa reprise. Pendant la période de repos, il est important que le sportif récupère, dorme bien, fasse attention à sa nourriture car l’hygiène de vie contribue au bienêtre mental. Il doit aussi profiter de cette période pour pratiquer des activités plaisantes et axer les temps de repos sur des moments de plaisir sans objectif. Enfin, se donner du temps implique également d’entretenir une vie sociale et familiale pour remédier à la solitude défavorable pendant cette période. Pour préparer la reprise, il faut nécessairement se re-fixer des objectifs atteignables, précis et en discuter avec un entraîneur. Se fixer un objectif inatteignable pourra avoir des conséquences néfastes dans la suite de la saison et contribuer à un mal-être plus profond. Dans ce cas, il est aussi parfois nécessaire d’entreprendre un travail psychologique permettant de comprendre sa pratique : L’apnée étant une discipline sportive où le mental a une importance primordiale, due au fait du travail permanent sur le relâchement mental et dans le sens où la privation d’air fait tutoyer les limites de la vie, favorisant l’apparition de troubles émotionnels.

Ce blog est dédié à la psychologie sportive. Il regroupe plusieurs thèmes. Un coin psy où sont présentées des notions psychologiques liées à l’entraînement et la compétition, un coin entraîneur pour des articles liés à l’entraînement, un coin portrait-actualité qui s’appuie sur un fait d’actualité ou portrait de sportif pour parler d’une notion psychologique, et un coin étude de cas qui présente un sportif/ve en contexte pour une meilleure compréhension de la psychologie du sport appliquée.

▶ Par Sophie Huguet


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Speeder apnea

Infos Contact skorpio@skorpiosub.com Speeder 210


Lecture Un livre en 260 pages dans lequel, Pipin Ferreras et sa femme Audrey Mestre partageaient la même passion de la plongée No limits, discipline considérée comme la plus dangereuse qui soit, et que popularisa Luc Besson avec Le Grand Bleu. Ils étaient tous deux champions du monde. Elle a disparu à 28 ans, en octobre 2002, dans les eaux de la République dominicaine, en tentant de battre le record du monde de son mari lors d'une descente en apnée à 170 mètres ! Cet hommage à Audrey, condensé d'amour et de tragédie, est leur histoire. Pipin Ferreras y évoque le dépassement de soi, l'exaltation des profondeurs et la beauté de ce sport, à la fois philosophie de vie et quête mystique. Mais aussi ses dangers.

Prix indicatif : 21 eur sur www.decitre.fr

Présentation du livre APNEOLOGIE Tome 1 Le mental, quel mot étrange. Pour qui ? Pour quoi faire ? Philippe Valentin, auteur de l’ouvrage Apneologie, aborde pour la première fois le mental appliqué à l’apnée. Au-delà de la technique et du physique, le mental est une toute autre force dont certains athlètes usent sans modération pour repousser ses propres limites. Peut il aider à améliorer son potentiel ? Assurément. Travailler son mental est un exercice à la fois subtil et complexe qui requiert un brin d’imagination, mais pas seulement, dans cet ouvrage, vous découvrirez, entre autre, toutes les méthodes de compensation, les techniques de ventilation, la sécurité et la revue des différentes disciplines qui régissent l’apnée. L’auteur tente de vous donner toutes les clefs nécessaires pour accéder à l’ataraxie, sorte de paix intérieure, celle justement tant recherchée par les apnéistes en particulier. Il se sert de ses compétences nourries de sa propre expérience pour nous livrer un premier opus assez complet. A bien des égards c’est un ouvrage pointu, pour l’avoir lu moi-même. Ce n’était pas chose aisée que de nous familiariser avec le mental, tellement personnel, mais l’auteur a le mérite de s’y frotter, avec réussite il faut bien dire. De fait, c’est un livre unique loin des considérations médicales mais tout de même semblable en plusieurs points au Code Vagnon de l’apnée pour les connaisseurs ! De l’initiation à la performance, le lecteur débutant ou averti trouvera donc les informations théoriques, pratiques et psychiques pour accéder à un niveau de connaissance supérieur. Toutefois, ce livre n’est pas exhaustif car, si subjectif soit il, le mental restera une inépuisable source de questionnement. Laissez vous donc guider quant à la meilleure attitude mentale à adopter en apnée ! ► Bruno Beauverger

http://apneologie.free.fr


RESULTATS COMPETITIONS AIDA - FFESSM 6 et 7 juin 2009 – Marseille (13) HOMMES

FEMMES STATIQUE 1/ 5’08’’ Francine Kreiss 2/ 4’59’’ Florence Prelat 3/ 4’47’’ Brigitte Banegas 4/ 4’24’’ Albine Migard 5/ 4’23’’ Caroline Debuissy

STATIQUE 1/ 6’56’’ Christian Charras 2/ 6’44’’ Bruno Beauverger 3/ 6’41’’ Jérôme Chapelle 4/ 6’36’’ Jean Michel Pradon 5/ 6’15’’ Morgan Bourc’his

DYNAMIQUE SANS PALMES 1/ 107 m Brigitte Banegas NR 2/ 58 m Sabrina Foultier 3/ 56 m Florence Prelat 4/ 56 m Albine Migard 5/ 40 m PEN 10 m Sandrine Orgnon

DYNAMIQUE SANS PALMES 1/ 150 m Morgan Bourc’his 2/ 114 m Emmanuel Turlin 3/ 108 m José Sandolo 4/ 111 m PEN 10 m Truxa Ivo 5/ 111 m PEN 10 m Pascal Huron

DYNAMIQUE

DYNAMIQUE 1/ 199 m Morgan Bourc’his 2/ 157 m Christian Charras 3/ 151 m Bruno Beauverger 4/ 150 m Benoît Gonard 5/ 137 m Emmanuel Turlin

1/ 2/ 3/ 4/

136 m Brigitte Banegas 112 m Caroline Debuissy 98 m Albine Migard 95 m Anne Maury

FEMMES COMBINE 1/ 178,9 PTS 2/ 133,8 PTS 3/ 129,8 PTS 4/ 119,7 PTS 5/ 108,6 PTS

Brigitte Banegas Florence Prelat Albine Migard Sabrina Foultier Caroline Debuissy

HOMMES COMBINE 1/ 249,5 PTS 2/ 178,9 PTS 3/ 174,9 PTS 4/ 173,2 PTS 5/ 171,7 PTS

Morgan Bourc’his Emmanuel Turlin Pierre Yves Bonnet Ivo Truxa José Sandolo

CMAS 5TH APNEA WORLD CHAMPIONSHIPS Rnk 1 2 3 4 5

58

full name Lidija Lijic Monica Barbero Georgette Raymond Francesca Scolari Gilda Rivadeneira

sex F F F F F

nation CRO ITA FRA ITA ECU

PERF. remarks 182,10m 181,92m 174,90m 169,31m 156,14m


6 7 8 E Rnk 1 2 3 4 5 6 7 E

Elsa Gaure Katty Macias Roberto Arellano Svetlana Osipova

F F F F

FRA ECU ECU RUS

full name Goran Colak Davor Franicevic Michele Fucarino Michele Tomasi Devrim Cenk Ulusoy José Gabriel Arcos Soto Christophe Bruel Stig Åvall Severinsen

sex nation M CRO M CRO M ITA M ITA M TUR M ESP M FRA M DEN

152,21m 89,90m 0,00m DQ 0,00m DQ PERF. remarks 244,33m 228,11m 221,57m 207,69m 200,00m 178,31m 0,00m DQ 0,00m DQ

AIDA 5TH WORLD INDOOR FREEDIVING CHAMPIONSHIPS AIDA DYNAMIC APNEA WITHOUT FINS Rnk full name

sex nation

1 2 3 4 5 6 7 E 9 10 11 12 13 14 15 16

F F F F F F F F F F F F F F F F

Natalia Molchanova Maria Livbjerg Kathryn McPhee Johanna Nordblad Suzy Osler Sofia Tapani Tomomi Suga Saana Partinen Kyoko Inaba Jana Skrobova Ilka Michaelis Nanja van den Broek Annabel Edwards Brigitte Banegas Elisabeth Kristoffersen Jana Oujezdska

Rnk full name 1 2 3 4 5 6 7 8

Bjarte Nygard Martin Petrisko Mikko Pöntinen William Trubridge Aris Ioannidis Anders Larsson Jens Schou Morgan Bourc'His

RUS DEN NZL FIN NZL SWE JPN FIN JPN CZE GER NED USA FRA NOR CZE

sex nation M M M M M M M M

NOR CZE FIN NZL GRE SWE SWE FRA

AP 145m 129m 133m 121m 127m 115m 110m 115m 101m 120m 105m 108m 105m 110m 100m 110m AP 76m 177m 156m 156m 135m 134m 1m 147m

RP 160m 147m 138m 137m 133m 126m 138m 114m 133m 125m 120m 118m 117m 114m 108m 112m RP 199m 182m 181m 174m 162m 142m 134m 165m

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Other POINTS remarks 80,0p 73,5p 69,0p 68,5p 66,5p 63,0p 0,0p 0,0p 66,5p 62,5p 60,0p 59,0p 58,5p 57,0p 54,0p 0,0p

WR RECORD OK OK OK OK OK DQ BO DQ TOUCH OK OK OK NATIONAL OK NATIONAL

OK OK OK DQ SP

Other POINTS remarks 99,5p 91,0p 90,5p 87,0p 81,0p 71,0p 67,0p 0,0p

OK OK OK OK

OK NATIONAL RECOR

OK OK DQ SP


9 10 11 12 13 14 15 16

Christian Ernest Jonérik Ekström Martin Zajac Ulf Lindberg Katsuya Hamazaki Lars Strandridder Eric van Riet Paap Michele Tomasi

M M M M M M M M

1m 126m 143m 10m 100m 1m 141m 1m

SWE FIN SVK SWE JPN DEN NED ITA

155m 153m 150m 149m 131m 106m 97m 150m

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-22,0p

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77,5p 76,5p 75,0p 74,5p 65,5p 53,0p 26,5p 0,0p

OK OK OK OK OK OK SHORT DQ SP

AIDA STATIC APNEA Rnk full name

sex nation

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

F F F F F F F F F F F F F F F F

Natalia Molchanova Kathryn McPhee Jessica Wilson Annabel Edwards Misuzu Hirai Lotta Ericson Elisabeth Kristoffersen Georgina Miller Anna von Boetticher Veronika Szalontayová Maria Jeanette Hovden Eva Ernkrans Klara Hansson Nanja van den Broek Prelat Florence Jana Skrobova

RUS NZL USA USA JPN SWE NOR GBR GER SVK NOR FIN SWE NED FRA CZE

Rnk full name

sex nation

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

M M M M M M M M M M M M M M M M

Guy Brew Alexey Molchanov Ulf Dextegen Jesper Stechmann Timo Kinnunen Michael Naef Jens Schou George Panagiotakis Ricardo da Gama Bahia Aris Ioannidis Katsumi Kaneda Jean-Pol FRANCOIS Jean-Michel Pradon Jérôme Chapelle Weine Gustavsson Piotr Bauza

NZL RUS SWE DEN FIN SUI SWE GRE BRA GRE JPN BEL FRA FRA SWE POL

AP 7' 5' 6' 6' 4' 5' 5' 0' 4' 4' 4' 3' 3' 5' 4' 4'

01'' 42'' 00'' 00'' 45'' 00'' 00'' 01'' 45'' 30'' 00'' 00'' 00'' 01'' 15'' 30''

RP 8' 6' 6' 6' 6' 6' 5' 5' 6' 5' 5' 5' 5' 5' 4' 4'

AP 7' 7' 0' 7' 7' 5' 6' 7' 6' 6' 5' 5' 6' 4' 6' 5'

10'' 01'' 10'' 00'' 40'' 00'' 30'' 00'' 03'' 01'' 00'' 45'' 30'' 00'' 00'' 00''

23'' 58'' 27'' 17'' 09'' 08'' 14'' 12'' 12'' 46'' 22'' 10'' 07'' 06'' 48'' 32'' RP

8' 8' 8' 7' 7' 7' 7' 7' 7' 7' 7' 6' 6' 6' 6' 7'

46'' 31'' 29'' 53'' 51'' 49'' 44'' 34'' 14'' 01'' 01'' 58'' 37'' 30'' 04'' 03''

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Other POINTS remarks 100,6p 83,6p 77,4p 75,4p 73,8p 73,6p 62,8p 62,4p 74,4p 69,2p 64,4p 62,0p 61,4p 61,2p 57,6p 54,4p

OK WR OK OK OK OK OK OK OK OK national record

OK OK OK OK OK OK OK

Other POINTS remarks 105,2p 102,2p 101,8p 94,6p 94,2p 93,8p 92,8p 90,8p 86,8p 84,2p 84,2p 83,6p 79,4p 78,0p 72,8p 0,0p

OK OK OK OK OK OK OK OK national record

OK OK OK OK OK OK OK DQ SP


AIDA DYNAMIC APNEA WITH FINS Rnk full name

sex nation

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17

F F F F F F F F F F F F F F F F F

Natalia Molchanova Suzy Osler Kathryn McPhee Elisabeth Kristoffersen Misuzu Hirai Lotta Eriksson Johanna Nordblad Jana Strain Maria Livbjerg Hanako Hirose Anna von Boetticher Alice Modolo Nanna Kreutzmann Brigitte Banegas Jana Skrobova Jarmila Slovencikova Klara Hansson

RUS NZL NZL NOR JPN SWE FIN CAN DEN JPN GER FRA DEN FRA CZE CZE SWE

Rnk full name

sex nation

1 2 3 4 5 E E E 9 10 11 12 13 14 15 16

M M M M M M M M M M M M M M M M

Guy Brew Frédéric Sessa Katsuya Hamazaki Weine Gustavsson Bjarte Nygard Carlos Coste Mikko Pöntinen Rune Hallum Sorensen Jonérik Ekström Antonio Del Duca Samo Jeranko Morgan Bourc'His Martin Zajac Henning Larsen Alfredo Roen Martin Lars Strandridder

NZL FRA JPN SWE NOR VEN FIN DEN FIN VEN SLO FRA SVK DEN ESP DEN

AP 185m 179m 172m 150m 152m 151m 128m 153m 159m 152m 100m 151m 100m 150m 140m 135m 105m AP 201m 207m 155m 151m 216m 200m 161m 157m 162m 195m 180m 194m 190m 99m 170m 155m

RP 213m 200m 194m 183m 174m 162m 101m 193m 179m 173m 164m 172m 160m 148m 141m 132m 156m RP 230m 228m 219m 200m 238m 213m 207m 210m 210m 205m 205m 204m 201m 174m 167m 157m

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Other POINTS remarks

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106,5p 100,0p 97,0p 91,5p 87,0p 81,0p 37,0p 0,0p 89,5p 86,5p 82,0p 81,0p 80,0p 73,0p 70,5p 64,5p 0,0p

OK OK national record

OK OK national record

OK OK short DQ SP OK national record

won protest OK national record

SURFACE OK short OK short DQ BO

Other POINTS remarks 115,0p 114,0p 109,5p 100,0p 0,0p 0,0p 0,0p 0,0p 105,0p 102,5p 102,5p 102,0p 100,5p 87,0p 82,0p 78,5p

OK OK national record

OK national, contine

OK DQ SP DQ SP DQ BO

DQ SP NOT FACE J

OK OK OK national record

OK OK OK short OK


Facile :

Envoyez par mail une photo en HD sur le thème de l’apnée ainsi que vos coordonnées à brunobeauverger@yahoo.fr.fr

Les photographies seront appréciées et notées par un jury composé de photographes amateurs et professionnels. Le gagnant fera la couverture du prochain magasine Monde Bleu à paraître début décembre 2009.

60


© François Gautier

info@blue-immersion.com

www.blue-immersion.com Patrick Bouillon patrick@blue-immersion.com (+2) 018 51 85 629 www.ecolebleue-monaco.com

www.stephanemifsud.com

Akim Adhari akim@blue-immersion.com (+2) 016 03 33 961

Avec ou sans Bulles 54 Corniche J.F. Kennedy 13007 Marseille Pascal Huron : 06 74 34 29 39 contact@AvecOuSansBulles.com http://AvecOuSansBulles.com

Aigle Nautique, 50 Bd Franck Pillate, 06300 Nice CONTACT : cipapnea@gmail.com

www.cipapnea.fr


CONTACTS

A la jonction de l’océan atlantique et pacifique, il est un rocher de 6km2 qu’on appelle le Cap Horn, dernier lambeau de terre le plus au sud avant l’antarctique. Immédiatement les récits de naufrages de marins chevronnés vous viennent comme un flash. Un lieu qui n’est pas sans danger. Redoutable. Le Cap Horn, ce lieu mythique est pourtant réputé pour ces courants violents, ces vents qu’on appelle aussi « rugissants et hurlants », sans oublier les vagues scélérates pouvant atteindre plus de vingt mètres de haut, véritables murs d’eau. C’est dans ce contexte polaire et glacial, au beau milieu de la Terre de Feu, qu’une bande de passionnés de voile et d’apnée a décidé de tailler chemin. Un point géographique situé à l’extrême pointe sud américaine qu’ils vont tenter d’explorer, une zone presque entièrement constituée d’îles et de montagnes recouvertes de glaciers. Dans ces eaux pures et sauvages, entre canaux de Terre de Feu et Cap Horn, ils vont montrer que des Hommes équipés du plus simple, en accord avec la nature, peuvent la visiter, l’observer, se mêler à elle sans technologie poussée. Ils font le pari que cet Annapurna de la mer leur donnera le courage nécessaire, de s’immerger et découvrir cette zone encore si riche en vie pour en ramener des images.

y RIGAUD Gilles et MILET Guillaume y Mail : tahioro@yahoo.fr y Tel: 05 96 55 09 57 y GRENIER Olivier et VOGLER Christian y Mail: apnee@gmap.fr y Tel: 06 63 21 19 06


Gilles RIGAUD: dit Mouloud Né le 11/07/1967 Domicilié actuellement en Martinique Capitaine du voilier Morgane. Vingt ans de navigation, dont dix dans le grand sud. Cap Hornier à 6 reprises Auteur du livre Comptoir des Océans chez Arthaud. Niveau 3 apnée

Guillaume MILET: dit La Grenouille Né le 09/01/1970 à Cherbourg Domicilié en Martinique Elevé à l’eau de mer et au beurre. 20 ans d’activités en club liées à la mer. (Voile, apnée, plongée, biologie) Apnéiste : Niveau 3 apnée, Initiateur Fédéral. Naturaliste : Membre et correspondant Club de la CREBS Martinique (Commission Régionale Environnement et Biologie Sous-marine)

Olivier GRENIER: dit La Crevette

Christian VOGLER: dit le Saint-Bernard

Né le 08/06/1976 à Soissons Domicilié à Brest en Bretagne Nageur et plongeur bouteille depuis le berceau Piqué au virus de l’apnée par les Recordmen français (Loïc Leferme, Stéphane Mifsud, …) Pratique l’apnée depuis 10 ans Moniteur-Entraineur Fédéral Apnée 2ème degré Compétiteur et organisateur de Manche de Coupe de France d’apnée Juge Instructeur National Apnée Membre de la Commission Régionale Apnée Bretagne-Pays de Loire Organisateur de stages et formateur de moniteur apnée

Né le 19/06/1969 à Strasbourg Officier de la spécialité « sport » dans la Marine Nationale Cap Hornier lors de mission sur le Porte-hélicoptères Jeanne D’Arc 20 ans de Triathlon, plusieurs championnats du Monde et d’Europe, dont la distance IROMAN. Sauveteur en mer à la SNSM par passion depuis 5 ans Préparateur physique et entraîneur multidisciplines Découverte de l’apnée par la chasse sous-marine il y a 12 ans Niveau 3 apnée, compétiteur assidu

Morgane: sloop en acier de 11 mètres. Compagnon de voyage océanique de Gilles Rigaud depuis vingt ans. A son actif, plusieurs transatlantiques, deux transpacifiques, 6 passages du Cap Horn, 8 traversés du golfe de Penas. D’innombrables milles parcourus dans les canaux de Patagonie et de Terre de feu.


L’association Monde Bleu exprime sa reconnaissance à tous ceux dont les efforts et la précieuse assistance ont permis à ce magazine de voir le jour : Hélène Caillaud, Terence Dewaele, Francis Le Guen, Bozidar Vukicevic, Francine Kreiss, Guillaume Nery, Patrick Poggi, Stéphane Mifsud, Sophie Huguet (psysport.over-blog), Team Apneau, Timmo Lathinnen, club SCPL Nîmes.


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