le mag #4

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N-04 Freediving

e-magazine Décembre ‐ Février 2009

# Photo Julie Gautier / copyright Bluenery


INFOS

BULLETIN DE PARTICIPATION

: Bruno Beauverger +33(0)6.70.02.17.21 brunobeauverger@yahoo.fr

NOM / SURNAME…………………………………………….PRENOM / NAME…………………………………………………………… ADRESSE / ADRESS…………………………………….……………………………………………………………………………………………. CP / ZIP CODE………………………………………………….…VILLE / CITY…………………………………………………………………… PAYS / COUNTRY ……………………………………………………………. TELEPHONE…………………………………………………………..MAIL…………………………………………………………………………


Participation payante 3€

Participation fees 3€

Comment jouer ?

How to win this monofin?

Renvoyez votre bulletin de participation ainsi qu’un chèque de 3€ libellé à l’ordre de : - association Monde Bleu –

(made to measure) You must send your ticket of participation with a check of 3€ at - association Monde Bleu –

A l’adresse suivante :

To the following adress

Bruno Beauverger 600 Allée du mas de ville BP 60025, 30023 NIMES

Bruno Beauverger 600 Allée du mas de ville BP 60025, 30023 NIMES - FRANCE

Date limite de participation :

Deadline

Lundi 01 février 2010 Tirage au sort :

Mardi 02 février 2010

2010/02/01 Lottery

2010/02/02 INFOS Bruno Beauverger +33 (0)6 70 02 17 21 brunobeauverger@yahoo.fr


like to reach his personal and different The BINFINs company was settled in 2002 aims in swimming with a monofin. That’s by Mr. Chen Bin with a special aim: to give why each BINFIN is custom made, with an to each person each own monofin and get artisan production process developed by specialized in underwater swimming. Each experienced people. The models trade by person, each swimmer, have his own BINFINs which can be found on the web personal characteristics: everyone swims with a different style, everyone has page www.binfins.com, are three: different physical kind, everyone has different sport marks, and everyone would • YIN, especially suggested for women or less powerful swimmers, • YANG, the most famous model, used by the most part of swimmers due to its adaptability to the customer requirements, •

QI, the monofin used by top swimmers, that require an high training level and a good technical ability, very popular between apnea divers due to its top performance in underwater swimming.

Each monofin is different, based on each customer characteristics and needs, and unique, due to is artisan production process. All top swimmers use a BINFINs monofin, such as Guillaume Nery from France, Sarah Campbell for United Kingdom, two of the

most famous free divers all around the world, and Zhou Bao Zen or Liu Jiao two of the best worldwide finswimmers. So what you are waiting for? Ask for your BINFINs!

Français caractéristiques propres à chacun. Une Mr. CHEN BIN a créé la société BINFINs en production artisanale développée par des 2002 dans le but de donner à chacun la personnes d’expériences. possibilité de s’équiper d’une monopalme Les modèles proposées par BINFIN sont au spécialisée dans la nage sous l’eau. Parce que nombre de trois, consultables sur le site chacun d’entre nous possède des qualités physiques différentes et un style de nage internet : www.binfins.com: différent, la société BINFIN adapte chacune de ses monopalme selon les possibilités et les ● YIN, spécialement adapté pour les femmes et nageurs moins puissants, ● YANG, modèle très prisé chez les nageurs avec palme, ● QI, la monopalme utilisée par le top. Nombre d’apnéistes l’utilisent pour ces performances. L’élite des nageurs utilisent les monopalmes apnée. D’autres nageurs, Zhou Bao et Liu Jiao BINFINs, tels que le français Guillaume Nery ou ont également choisi de nager en BINFINs. Maintenant, n’attendez plus, optez pour l’anglaise Sara Campbell, deux athlètes BINFINs ! renommées dans le monde de la plongée en



Valérie Leferme

"Depuis toujours je photographie par ci par là mais sans réaliser un reportage de A à Z , un reportage qui a du sens qui raconte une histoire. C'est grâce à Loïc Leferme, mon mari, et pour les besoins de sa carrière que ponctuellement j'ai dû prendre quelques clichés de lui pour des pubs, des synopsis, des articles... Pour moi tout est dans l'expérimentation personnelle et dans l'instinct et très peu dans les livres. La photographie c'est une technique très naturelle pour moi tout en étant techniquement élaborée dans ma tête. Elle est toujours liée au contexte dans lequel je suis mais je sais souvent à l'avance ce que je veux prendre et je laisse faire le hasard par la suite: le hasard, c'est la patience et l'écoute des autres. Je respecte beaucoup les sujets que je photographie. J'ai une déontologie très stricte: je recadre jamais les images, je les "travaille" très très peu car j'ai tendance à aimer la rapidité et j'adore le stress: je prend vite mes photos et je les édite dans la journée, je déteste revenir dessus dans le temps... Le modèle de photographe idéal pour moi c'est le reporter de guerre! Je travaille avec un Nikon D700, j'ai donc pu récupérer tous mes vieux objectifs de mon premier appareil, un Nikon FM2 argentique que j'adore. Je pense que l'appareil n'est rien: on peut de faire de très bonne photo avec un appareil de m... mais bon! un optique de très bonne qualité c'est mieux! J'adore le grand angle et les focales fixes. Je déteste le zoom! Actuellement je réalise des reportages personnels destinés à des expositions, je travaille de temps en temps et j'ai de nombreux projets dont celui de ... vivre de ma photographie." mon association c'est MOOZ association: site en cours de construction

©2009ValLeferme/MoozAssociation http://asso.loicleferme.fr


PORTOFOLIO

© Valérie Leferme


© Bruno Beauverger

DECEMBRE

LE

SOUFFLE

Pour la rédaction Bruno Beauverger e‐mail : brunobeauverger@yahoo.fr Florian Gerault e‐mail : gerault.florian@gmail.com Association Monde Bleu Président : Bruno Beauverger Secrétaire : Florian Gerault Trésorier : Emma Scodavolpe Site internet :

www.mondebleu.com Toute reproduction, même partielle, est strictement interdite sans autorisation écrite de l’association Monde Bleu. Copyright © Monde bleu 2009 Tous droits réservés France et étranger. La rédaction n’est pas responsable des textes et illustrations publiés, qui engagent leurs seuls auteurs.

A COUPER

E

n plein hiver, alors que le froid nous cingle le visage, que les beaux jours se font rares et que les entrainements en piscine ont repris leurs droits, le championnat du monde AIDA sonne comme une rémission. Fin novembre aux Bahamas sur l’île de Long Island, 4 français et une française sont partis, en compagnie de Frédéric Lemaitre, affronter l’élite mondiale de l’apnée profonde dans une eau à 26°. Guillaume, arrivé sur place près d’un mois avant le début de la compétition, Patrick, qui s’est entrainé dur tout au long de l’année pour pouvoir se qualifier, Christian, blessé en plein milieu de la saison, et bien sûr Morgan et Brigitte qui ont mené une saison‐marathon ponctuée par les championats de France, les championnats du monde indoor puis ces championnats du monde de profondeur, tous ont été fantastiques.

Avec les superbes performances d’Aarhus, la France a démontré une fois de plus qu’elle était une grande nation de l’apnée. Leurs exploits devraient nous inspirer à coup sûr, alors que le début de l’année 2010 et que les compétitions indoors reprennent bientôt. Prochain rendez‐vous : le 24 janvier 2010 à l’occasion de la première manche de la coupe de France apnée FFESSM en Guadeloupe. A l’image de cette année 2009, espérons que 2010 nous réservera son lot de surprises et de beaux résultats, avec toujours cette volonté de construire, de se surpasser, et de faire en sorte que les défis les plus fous tournent en apothéose. La rédaction vous souhaite de passer de très bonnes fêtes et vous donne rendez vous en mars pour souffler la première bougie d’anniversaire du magazine.

Bruno Beauverger & Florian Gérault

8


SOMMAIRE COVER

FREEDIVING TRAINING

27

¾ BY SEBASTIAN NASLUND

40

FREEDIVER FLORIAN GERAULT PHOTO BY JULIE GAUTIER COPYRIGHT BLUENERY

LES PLONGEURS DU DONJON CLUB D’APNEE DANS LE 91

44 LES AFFRES DU GOUFFRE DE GOURNEYRAS

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10

RENCONTRE AVEC

MORGAN BOURC’HIS

NEWS

62

20

CHAMPIONNAT DU MONDE AIDA BAHAMAS 2009 Carton Blanc pour les français !

STAGE COMPETITION A MULHOUSE

24

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Christophe Bruel et Graziella Rivault VAINQUEURS DE LA COUPE DE FRANCE APNEE FFESSM 2009

UN HYMNE A LA MER Par Lionel Dricot

ENTRAINEMENT DYNAMIQUE

2

80 MATOS COMBINAISON FREE DE CHEZ ORCA / NOUVEAUTE C4 – PALME MUSTANG

Gagnez une monopalme CHEN BIN modèle QI

© Bruno Beauverer

78


NEWS

Le Nice Abyss Contest

D

u 21 au 22 septembre 2009, Nice accueillait le Nice Abyss Contest, une compétition d’apnée avec au programme du poids constant avec et sans palme. Cela faisait 3 ans que Nice et toute l’équipe du CIPA n’avait pas organisé pareil évènement. Seul bémol, la compétition n’a pas suscité l’engouement escompté. Une trentaine d’apnéistes avaient fait le déplacement pour 50 places ouvertes au total. A cette occasion, nous saluons les belles performances réalisées par nos français. Morgan Bourc’his impose son style dans une coulée à -63 m en poids constant sans palme suivi de près par Christian Maldamé avec 60 m. Patrick Poggi aurait pu créer l’évènement si seulement il n’avait pas syncopé le premier jour de la compétition en remontant de -81 m. Dommage, car après un stage d’apnée intensif dans l’archipel des Açores, Patrick avait maitrisé 84 m dans les mêmes conditions. François Gautier s’octroie donc la première place avec -80 m en constant. Le breton Nicolas Girardin, quant à lui, mouille sa palme par -70 m. le team APNEEAU débarque avec le sourire et on les comprend. De retour du Danemark après la ferveur des mondiaux AIDA cet été, Brigitte Banegas et Frédéric Sessa sont confiants. Ils

vont le prouver une fois de plus en maitrisant tous les deux de beaux scores en constant sans palme avec respectivement -36 m, nouveau record de France AIDA chez les filles, seule française en lice dans la discipline, et -50 m. Le manque de participation chez les filles n’a rien enlevé au spectacle. En poids constant, Brigitte Banegas, Mc Donald et la croate Mia Rizner terminent avec -46, -45 et -41 m. Durant ces deux jours de compétition, les athlètes avaient le choix soit de participer aux deux épreuves soit de concourir exclusivement pour une. De plus en plus, des compétitions de ce type voient le jour offrant de meilleures conditions aux athlètes pour se dépasser. Pour clore cette première édition du Nice Abyss Contest, saluons l’engagement du team CIPA pour l’organisation et le bon déroulement de la compétition. Et en dépit du temps maussade, y régnait une ambiance conviviale en dépit du temps maussade. Un évènement qu’on espère qu’il se renouvellera bientôt pour qu’il impulse l’espoir de voir se confronter à nouveau les meilleurs mondiaux dans la magnifique baie de Villefranche.

> Bruno Beauverger

Sony Ericsson France est désormais officiel

le

des

France

partenaire équipes

d’ Apnée

jusqu’en

2010

championnat

du

CONTEST impulsé par Guillaume Nery et toute l’équipe du CIPA

de

AID A

avec

le

monde

par équipe à Okinawa au Japon

ainsi

que

sur

de

nombreuses compétitions nationales.

© Photo de Valérie Leferme

10

© Photo de Grégory Piazzola


BELGIQUE

Apnée : Une fin de saison de tous les records ! Après une brillante 12è place en apnée statique (6’58’’) et un record de Belgique en apnée dynamique (168m) aux derniers Championnats du monde à Aarhus (Danemark), Jean Pol François a continué sur son incroyable lancée :

Durant le mois de septembre, le liégeois a amélioré les records nationaux des 3 disciplines d’apnée en petit bassin. La statique est portée à 7’39’’ (ancien record 7’15’’), la dynamique sans

palme passe de 131 à 133m et la dynamique avec palmes de 168m à

175m , soit 7 longueurs complètes du bassin. Un fameux cadeau d’adieu à la Belgique qu’il quittera en décembre, il a en effet signé un contrat avec l’équipe de Franco Dragone pour son tout nouveau spectacle à Macao (Chine).

INFO : www.aidabelgique.be

Contact : Pierre Galère, AIDA,

piga@novonordisk.com

L’apnée artistique !

Le photographe sous marin Franck Seguin immortalise Guillaume Nery et Julie Gautier. L’hebdomadaire Paris Match a consacré, dans son n°3157 du 19 numéro au 25 novembre 2009, 4 pages à nos deux champions.

Les photos d’une beauté rare sont consultables sur le site Paris Match.


L’hydrofoil

russe récidive Natalia Molchanova incontestée,

Le 25 septembre 2009, à Sharm El Sheikh en Egypte, Natalia Molchanova a battu le record du monde d’apnée poids constant détenu par l’anglaise Sara Campbell. Une plongée à -101 m réalisée en 3’50’’. De fait, elle devient la première femme à avoir atteint puis dépassé la barrière symbolique des 100 m. Aussi incroyable que cela paraisse, deux jours plus tard, elle récidive en émaillant son propre record du monde pour le porter de -85 à -90 m en immersion libre. De surcroit, elle est l’apnéiste la plus titrée avec 26 records du monde en poche, hommes et femmes confondus. Voilà qui devrait relâcher un peu plus l’apnèiste à l’approche des mondiaux aux Bahamas prévu du 25/11 au 05/12/09. Deux records du monde qui font d’elle la grandissime favorite.

Christian Maldamé réalise la traversée de l’arche du Blue Hole à Dahab


NEWS LE 04 OCTOBRE 2009,

HOMAR LEUCI

-84 METRES EN 2’14’’

L’ITALIEN HOMAR LEUCI A BATTU LE RECORD DU MONDE DE POIDS CONSTANT CMAS. IL S’EST CHARGE DE RAJOUTER UN TOUT PETIT METRE AU PRECEDENT RECORD DETENU PAR LE TURC DEVRIM ULUSOY.

RECORD AIDA FRANCE

APNEA

DAY avec le GGB à La Ciotat

Le 18 octobre 2009, le club d’apnée Génération Grand Bleu rendait hommage à l’italien Enzo Maiorca, un personnage de légende dans l’histoire de la plongée en apnée. Quoi de plus sympa qu’une plongée en mer entre amis ? En ce jour d’octobre, Claire Barbier s’attaque au record de France de poids variable, la discipline favorite de l’italien. Son objectif : atteindre les ‐51 mètres. Comme un clin d’œil au vieux record de l’italien. En effet, le 15 août 1962, Enzo franchissait pour la première fois dans l’histoire le mur symbolique des ‐50 mètres en apnée, bravant les recommandations des médecins à l’époque.

QUICK INTERVIEW >Claire BARBIER Depuis combien de temps pratiques tu l'apnée? Je pratique l’apnée depuis 2ans et j’attaque ma 3eme année. J’ai découvert ce sport complètement par hasard. J’ai toujours aimé et pratiqué des sports d’eau. C’est un ami qui est également un des fondateurs du club GGB, qui m’a proposé un jour d’essayer…

Que représente Enzo Maïorca à tes yeux ? Enzo est connu grâce au film le Grand Bleu, alors inévitablement son nom m’évoque une rivalité avec Jacques Mayol et une forme de course à la profondeur. Mais au‐delà de ce personnage de fiction, c’est indéniablement un personnage incontournable du monde de l’apnée et qui à marqué l’histoire de cette discipline de par son courage et sa détermination. Puisque c’est le premier à valider un record au‐delà des ‐50m (record du monde à ‐51m en 1962), contre l’avis des médecins de l’époque ! Beau défi… et belle leçon de courage. © Grégory Piazzola


NEWS

Pourquoi un record en poids variable? Le poids variable, est une discipline que j’ai découvert l’année dernière au travers de quelques sorties mer avec notre club GGB. La descente sans effort physique me permets de me concentrer principalement sur ma compensation et mon relâchement… ce qui procure des sensations très à part ! Il est difficile de mettre des mots sur des sensations et ressentis, car je pense que c’est typiquement une expérience très personnelle et à vivre par soi‐même. Pour ma part, le poids variable est une discipline agréable par cette absence d’effort physique au début, tout en ayant un combat personnel avec la pression à gérer et le côté phycologique de la profondeur.

Comment s'est passée ta plongée? Question météo nous avons été bénis des dieux, car le matin même il y avait un peu de vent et une mer légèrement agitée. Mais une fois ma préparation sur le bateau fini… le vent est tombé et la mer s’est calmée !!! La température de l’eau était tout à fait honnête pour la période de l’année (18 Octobre)… conditions parfaites ! La plongée en elle‐même s’est bien passée, mais au lieu de faire une descente à ‐25m puis la descente à ‐51m, j’ai due faire une descente de plus ! Car lorsque je suis partie pour faire « The » descente à ‐ 51m, j’ai trop gonflé la gueuse pour freiner dans la descente…. ce qui a provoqué son arrêt à ‐48m ! Je

suis donc remontée à la surface et comme la « perf » était filmée par deux plongeurs à ‐51m (leur temps sous l’eau étant compté)… je n’ai eu que 5min pour me reconditionné et repartir. C’était un peu chaud… mais je me suis immédiatement replongée dedans, afin de rester concentrée. La plongée à ‐51m s’est bien passée, avec des sensations positives. Donc que du Bonheur à partager allégrement avec tous les membres du Club GGB ! Au final c’est une belle aventure sportive et humaine avant tout !

Comptes‐tu progresser dans la discipline ? Je souhaite poursuivre l’apnée tout en gardant à l’esprit cette notion de plaisir avant tout. Nous commençons à parler d’objectifs au sein du club pour l’année 2010, mais rien n’est encore bien défini… Il est important de se mettre des challenges, tout en gardant la tête sur les épaules ! Etablir un record de France Féminin en immersion libre est évoqué, tout comme refaire un hommage à une autre personnalité comme Jacques Mayol l’été prochain et du tout rebattre le record de ‐ 51m ! Histoire à suivre…

Suite a ce record, Enzo t'a t il contactée? Je sais que Enzo à envoyé au club un message d’encouragement avant la manifestation. Mais pour être honnête, je ne sais pas si nous avons échangé par la suite avec cette légende de l’apnée. ¾ Bruno Beauverger

Adieu

‘’Un dernier adieu à notre ami Christophe Gauthier, chasseur et ami de la mer, encadrant toujours souriant de l'atelier apnée et chasse aux dernières Rencontres Internationales de la Plongée Enfants, à Porquerolles fin octobre. Chris est disparu en mer cette fin novembre lors d'une sortie chasse sur le Frioul Bon vent à toi Chris, tu vas nous manquer, tes amis chasseurs et apnéistes’’ > Olivia Fricker

© Philippe Joachim


NEWS Photos Jérôme Vigoureux Peltier

Stage d’apnée en fosse avec l’UCPA Aqua92

Du 19 au 21 novembre, la fosse Aqua92 de Villeneuve‐la‐Garenne (plus grande fosse de plongée de France et la seconde d'Europe) accueillait un stage d'apnée indoor ouvert à tous les niveaux, du débutant au confirmé, avec comme instructeur Umberto Pelizzari en personne. Sous l’impulsion de Laurent LARRIEU, il y a quelques années, le centre UCPA Aqua92 organise régulièrement ces stages de 3 jours consécutifs alternant théorie en salle et pratique en piscine (Apnée statique, poids constant et poids variable) pour un total de 12 heures de formation de 18h30 à 22h30. Un rythme idéal en région Parisienne, adapté à une clientèle travaillant en journée dans toute l’Île‐de‐France ou encore étudiante. D’ailleurs chaque session fait le plein avec pas moins de 26 élèves. Pour cela Monsieur Pelizzari est secondé par 6 à 7 moniteurs MEF1 apnée ainsi que, régulièrement, par un instructeur Apnea Academy domicilié en région parisienne. Cet encadrement permet un roulement de travail par petits ateliers. ‘’En apnée, la confiance et la sécurité sont le résultat d'une bonne connaissance de soi. La qualité du centre Aqua92 et de son équipe me permet, à chaque stage, de répondre aux demandes de chacun des participants, quelque soit son niveau." Umberto PELIZZARI. Cette formule semble rendre les stagiaires heureux, et leurs yeux en fin de stage en disent long sur ce sujet, sans parler des progrès accomplis. Pour moi c’était une découverte. Je voulais simplement progresser un peu, me perfectionner, mais je ne pensais pas faire autant de progrès en seulement trois jours (…). Leur rencontre avec « l’icône » vivante de la discipline est vécue comme une révélation, un rêve devenu réalité pour chacun d’entre eux. Moments forts qu’une équipe de TF1 est d’ailleurs venue immortaliser le samedi, pour que soit diffusé le reportage au JT de 20h le dimanche soir. ¾ Jérôme Vigoureux Peltier


NEWS Championnat régional de Guadeloupe ¾ Par FRANCOIS STEERS

Le troisième Championnat Régional de Guadeloupe qui s'est déroulé le 15 novembre dernier vient de lancer la saison de la section apnée du CNRBT. Le soleil, comme toujours, était de la partie pour mettre en valeur la superbe piscine de rivière des Pères. La manifestation, organisée par le Cercle des Nageurs de la Région Basse Terre en partenariat avec le COREGUA , a vu 7 jeunes records régionaux tombés et permis de constater une nette progression des performances. Pour preuve, les 5’36’’de Guillaume STEERS en statique, ou encore les 133,70 mètres en DYN de l'étonnant et prometteur Stephan PREISNER qui participait à sa première compétition. Les filles étaient également au rendez vous avec plus de 100m en DYN pour Sophie JACQUIN et 75m en DNF pour Sandrine MURBACH, spécialement venue de France pour participer au stage. Les enfant de la jeune, et unique en son genre, école d'apnée du CNRBT étaient tous là pour voir ces champions et donner un coup de main avec mise en pratique des règles de sécurité de l'apnée sous l'œil d'Antoine MAESTRACCI , responsable de la section. Cette compétition était le prologue d'un stage d'une semaine avec les cadres de l’équipe de France Cédric GENIN et Daniel DURERO invités par le club. L’objectif était de répondre aux nombreuses questions des 12 apnéistes compétiteurs et de donner des outils aux moniteurs pour améliorer la qualité de l’entraînement dispensé dans la perspective de la manche de coupe de France organisée en Guadeloupe le 24 janvier prochain. Une période à nouveau intense pour le club avec le stage MEF1 dirigé par Pierre FROLLA , un stage profondeur et cette compétition où les apnéistes de l'île aux belles eaux essaieront de se qualifier pour les championnats de France 2010.


ASSEMBLEE GENERALE DE LA CMAS Du 2 au 9 mai 2009 en RECORD Thaïlande, D’APNEE POIDS

VARIABLE Concernant l’apnée, c’est le Turc Levent En raison de problèmes d’organisation, la tentative de record du monde Ucuzal qui prend la initialement prévue fin décembre sera présidence désormais. reportée en mars / avril de l’année 2010. Nous devrons attendre un peu plus pour

Yasemin voir l’apnéiste Turque

se frotter au vieux record de DALKILIC ‐123 mètres détenu par l’américaine Tanya STREETER. On déplore cependant que ce record ne soit pas homologué par l’AIDA. Yasemin ayant fait appel à des juges FREE, une organisation créée de toute part pour l’homologation de ses propres records.

SAHIKA ERCUMEN A 24 ans, l’apnéiste Sahika Ercumen a battu le record national de Turquie dans la catégorie poids constant détenue par son homologue Yasemin Dalkilic. Une plongée à la cote ‐70 mètres. Le record est homologué par la CMAS (Confédération mondiale des activités subaquatiques). Elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et a la ferme intention de briguer quelques titres du côté de l’AIDA (Association Internationale pour le Développement de l’apnée) prochainement.

ASSEMBLEE GENERALE DE LA CMAS Du 2 au 9 mai 2009 en Thaïlande, Concernant l’apnée, c’est le Turc Levent Ucuzal qui prend la présidence désormais.


NEWS

NEWS COMPETITIONS – FORMATIONS – STAGES

CALENDRIER FFESSM

CALENDRIER AIDA

Manches de Coupe de France 1ère manche : 24 janvier 2010 à Basse‐Terre (Guadeloupe). 2ème Manche : 14 mars 2010 à Besançon (Franche‐Comté). 3ème Manche : 27 mars à Massy (Ile de France). 4ème Manche : 12 juin à Pierrelatte (PACA). Championnat de France Week‐end de la Pentecôte (22 et 23 mai 2010), Ile de France. Compétitions inter‐régionales 13 mars 2010, Grand Couronne, Normandie. Compétitions régionales Coupe des Remparts, Championnat d'Alsace : février 2010 à Sélestat (Bas‐Rhin). Compétitions départementales ‐ Apnea Meeting, Coupe du Haut‐Rhin : janvier, mars et avril 2010. ‐ Coupe du Rhône : janvier ou février (à confirmer). ‐ Relais en apnée au profit du Téléthon, concours de la plus longue distance en 1h par Club : 5 et 6 décembre 2010, à Sarrebourg.

SESSION MEF1

SESSION MEF1

Cette année encore le club APNEE 7 propose un monitorat apnée avec Mr Pierre FROLLA. Ce stage est ouvert à tous les apnéistes et chasseurs de métropole et des Antilles. L'idéal étant d'avoir un N3C2 d'apnée. Le coût est de 150 euros , la période étant du

Le Comité Est organise une formation MEF1 en 2010. La formation est ouverte, sous réserve de places, aux apnéistes d'autres Comités. Inscription avant le 15 décembre, 15 candidats maximum. ‐ Formation initiale les 9 et 10 janvier à Mulhouse. ‐ Stage final et examen les 19 et 20 juin, à la Gravière du Fort à Strasbourg.

18 au 23 janvier. Le 23 étant le jour du stage profondeur organisé par Pierre ou les nouveaux MEF1 pourront encadrer avec lui. Le dimanche 24 se déroulera la première manche de coupe de France à Basse Terre en Guadeloupe. INFO : http://chassesousmarine.free.fr

Avril 10 : Pré‐sélections pour le championnat du monde par équipe à Okinawa. (Entraînement et prise de performance en poids constant, Marseille ou Nice ) 25 : La Ciotat – ouverture de la coupe de France AIDA Mai 9 : Coupe des Plongeurs libres ‐ Nîmes Juin 6 : Coupe des Calanques ‐ Marseille Indoor Septembre 25‐26 : Coupe de Savoie (Compétition internationale en la du Bourget, poids constant avec ou sans palme, statique et dynamique organisée par l’E.G.C à Aix Les Bains)


NEWS

STAGE D’APNÉE A ROSES – Espagne

DU 06/06/2010 AU 11/06/2010 Le pluri-recordman mondial d'apnée Umberto Pelizzari organisera en CALA MONTJOY (Espagne), environ 45 minutes à sud de Perpignan, un stage d'apnée du 6 au 11 de juin au CENTRE de VACANCE de CALA MONTJOY. Le stage, véritable "FULL IMMERSION" d'apnée durera environ dix heures par jours et se déroulera en deux parties: * Pratique dans l'eau: Poids constant, poids variable, apnée statique et apnée dynamique. * Théorie: Techniques de respiration, techniques de relaxation et de concentration, techniques de palmage, de compensation, réalisation de tableaux d'entraînements, gymnastique tubaire, syncope et samba, entraînement physique et spécifique, films techniques et de records,…. Tous les apneistes seront filmés et leur technique de descente sera commentée et corrigée en vidéo. Les apnéistes de tous niveaux peuvent participer au stage. Umberto Pelizzari en personne donnera tous les cours d'apnées et sera dans l'eau avec ses moniteurs pendant toute les épreuves pratiques. Le stage est ouvert pour les apneistes de tous niveaux. des débutants aux sportifs de haut niveaux. Important c'est qu'il n'y est pas de problèmes de compensation. Le stage commencera le dimanche 6 juin à 18 h 30 avec une réunion d'information technique : il vous y sera présenté le stage, le staff et les élèves seront divisés par groupe en fonction de leur niveau. Le stage se terminera Vendredi 11 juin en début d'après-midi après l'entrainement en piscine et le repas. Le prix (qui comprend le stage complet et l' hôtel en chambre double pension complète du dimanche 6 juin au vendredi 11 juin) est de

790 euros par personne.

Informations, contacter: MARCO CIRCOSTA Tel: 0678280214 fax: 0494579256 e-mail: marcocircosta@hotmail.com REMY Tel: +34 679338753 info@montjoi.com remydiver@hotmail.com


MULHOUSE DEROULE SON STAGE NATIONAL COMPETITION PAR OLIVIA FRICKER

3ème Stage national de préparation à la compétition, Mulhouse, 2 au 4 octobre 2009

A

près un premier « stage Sud », organisé à Mougins au mois de Mai, ce stage, organisé par Arnaud Ponche sous l’égide de la Commission Nationale Apnée et du Comité Est a accueilli, pour la première fois sur 3 journées, 19 athlètes et entraineurs venus de clubs de tout l’Est (Strasbourg, Mulhouse, Colmar, Freyming, Epinal, Reims), mais aussi des Comités Ile-de France, Normandie, RABA ou encore de Suisse. Comme par le passé, le but de ce stage était de préparer des apnéistes motivés, à la pratique de la compétition en vue de la participation à des Championnats régionaux et Manches de Coupe de France d'apnée. Des athlètes aussi bien débutants que de haute voltige étaient présents. La très sympathique Graziella Rivault, qui vient de remporter la Coupe de France 2009, en est un exemple. D'autres s'étaient déjà frotté les palmes à quelques Manches de Coupe de France ou compétitions régionales. Cette année, en plus du travail approfondi de sophrologie proposé par Didier Zaenger (MEF2 et entraineur de Georgette Raymond), des entrainements et correctifs vidéo proposés par Arnaud Ponche, les stagiaires ont eu la chance de bénéficier des conseils de Georgette. Tout juste médaillée de bronze aux derniers

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Championnats du Monde, elle a longuement échangé autour de son expérience avec les stagiaires et présenté quelques unes des ses techniques d'entrainement, élaborées avec son entraineur. De son côté, Joëlle Hoffmann, membre de l'équipe de France 2008, a proposé un cours d'apnée statique, dans le splendide cadres des Bains municipaux, classés au Patrimoine historique. Le très généreux cours de Joëlle a permis à de nombreux stagiaires d'aller bien au delà de leurs performances habituelles et a été suivi d'un long moment d'échanges et de discussion, autour d'un déjeuner, comment dire … traditionnel ! Christian Vogler, tout droit venu de Brest, (3ème sur le circuit de la Coupe de France d'apnée FFESSM 2009), nous a proposé de travailler le « foncier », avec des méthodes peu connues dans notre discipline. Compétiteur, Officier des Sports de la Marine Nationale et préparateur physique, il a apporté de nombreuses nouvelles données concernant la préparation sportive appliquée à l'apnée. Son réveil musculaire dans la forêt mulhousienne, ses exercices sportifs sur les berges de la rivière de l'Ill, ses cours énergiques à la salle de musculation ou « en musique » dans le dojo du Centre Régional

Sportif d'Alsace, resteront j'en suis certaine, gravée dans la mémoire de tous les participants. La soirée de samedi a été l'occasion de donner la parole à Jacques Dumas, représentant France de l’Association Shark Alliance, qui nous a présenté dans le cadre de la « Semaine européenne sur les requins », une mini-conférence sur les requins et le nécessaire combat pour leur protection. Cette passionnée et enrichissante intervention a été suivie d'une projection du dernier film de Jérôme Espla et Albert Saladini « Vivre pour la Mer » avec Hubert Falco, mention spéciale du Jury lors du dernier Festival Mondial de l'Image Sous-Marine de Marseille. Un grand merci à Poisson Lune Production pour son autorisation de diffusion. Un grand merci aussi, à MariePaule Gelle et Frédéric Brigandat, Moniteurs à Reims qui ont passé de nombreuses heures sous l'eau pour les vidéos ainsi qu'aux bénévoles du Touring Plongée Mulhouse qui ont coordonné toute la partie accueil et restauration, notamment Raymond et Renée Muller ainsi que le Président Michel Wermuth qui, une fois de plus, nous a accordé sa confiance.


Les stagiaires 2009 : Boris Albert, Pascale Aubry, Christine Buecher, Mikaël Douret, Jacques Dumas, Grégoire Folly, Martine Fritsch, Christophe Gabet, Alain Galinou, Virginie Leroux, Stéphane Menoux, Philippe Pean, Alex Pernot, Gildas Plisson, Sam Reneaux, Denis Rivallant, Graziella Rivault, Sylvie Sicre, Joseph Sorba. Deux stages devraient être organisés en 2010 par la Commission Nationale Apnée, sur Mulhouse (début octobre) et dans une autre Région (lieu et date à confirmer), afin qu'un maximum d'athlètes puissent en profiter. Les personnes souhaitant des informations peuvent d'ores et déjà se signaler auprès d'Arnaud Ponche:

Briefing de Arnaud Ponche

apnee.mulhouse@orange.fr

Le dojo et la salle de musculation

Cours de Didier Zaenger


PORTOFOLIO PHOTOS JERÖME VIGOUREUX PELTIER


Finale de la coupe de France FFESSM

Amiens - 14 novembre 2009 Galerie photo : http://gunnertemple.free.fr/Amiens2009


ITW

¾ Propos recueillis par Florian GERAULT

Graziella

RIVAULT

Vainqueur de la coupe de France 2009 chez les dames devant Georgette Raymond, Graziella Rivault a accepté de se prêter au jeu de l'interview afin de nous en dire un peu plus sur son parcours d'apnéiste et ses objectifs. entrainements d'apnée par semaine c'est à dire 2 à 3 heures d'apnée en piscine hebdomadaires. Je pratique également la natation et la course à pied (une séance de chaque par semaine) et aussi le yoga à raison de 2 séances par semaine. La préparation mentale et la relaxation sont fondamentales, surtout en apnée statique. Arriver à faire le vide est un exercice qui ne me pose pas de problème.

‐ Graziella, peux tu te présenter aux passionnés d'apnée qui ne te connaissent pas encore ? Je suis mère de 3 enfants (7 à 10 ans), j'ai 38 ans et je suis au foyer. Je pratique des sports d'eau depuis l'enfance (voile, plongée bouteille, natation, apnée loisir en mer) et j'ai eu la chance de vivre quelques années en expatriation à Mayotte et au sultanat d'Oman, pays idéals pour toute activité en mer. Il y a deux ans, à défaut de vivre en bord de mer, je me suis inscrite au club Apnée Attitude de Massy (Essonne).

‐ Tu as participé à un stage de préparation à la compétition (NDLR: organisé par la commission Est). Peux‐tu nous en parler ? Que t'a‐t‐il apporté ? Ce stage de préparation à la compétition effectué à Mulhouse en octobre a été très bénéfique. Il m'a surtout apporté une énorme bouffée d'oxygène et des conseils qui m'ont motivé à poursuivre l'apnée à fond! Mais d'une façon plus raisonnée et plus efficace.

‐ Depuis combien de temps fais‐tu de la compétition ? Comment cette passion t'est elle venue ? Très vite, j'ai adoré l'apnée et la compétition et j'ai montré un réel potentiel de départ. A peine un an après avoir débuté, je remportais des médailles en Coupe de France.

‐ Quelle est ta vision de l'apnée en compétition ? Comment vis tu une compétition ? Abordes‐tu chaque compétition de la même manière ou chaque compétition est‐elle particulière ?

‐ Comment t'entraines tu ? Pratiques‐tu d'autres sports en parallèle de l'apnée ? Si oui que t'apportent‐ils ? Combien d'heures consacres‐tu aux entrainements d'apnée par semaine ? Consacres‐tu du temps à la relaxation et à la préparation mentale ? Quel regard portes‐tu sur cet aspect bien particulier de notre sport ? Je m'entraine au sein de mon club Apnée Attitude, qui est un club dynamique et qui m'a beaucoup apporté. Nous avons un bassin de 50m et des encadrants motivés, ce sont des conditions idéales pour progresser. Aujourd'hui, je pratique 2 à 3

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La compétition me stimule, elle donne un but aux entrainements. La compétition est un moyen de se montrer à soi‐même ce que l'on sait faire. C'est beaucoup de stress mais aussi l'occasion de s'auto‐ évaluer pour toujours mieux se connaitre. Il est important de fixer les bonnes apnées et d'oublier les moins bonnes (en plus ça fait un peu de vide dans la tête...). Chaque compétition est aussi le plaisir de voir

© Marie Paul GELLE


d'autres personnes passionnées et d'échanger des idées avec des personnes qui ont les mêmes interrogations, qui vivent un peu la même vie d'apnéistes passionnés. ‐ As‐tu des objectifs en compétition cette année ? Quel niveau vises‐tu ? Mon objectif, à terme, est d'intégrer l'Equipe de France. Pour cela, il y a du travail (surtout en dynamique avec palme) mais je suis du genre à aller

jusqu'au bout de mes décisions et de m'en donner les moyens. C'est un peu un défi personnel. J'ai commencé la monopalme il y a seulement quelques mois et souhaite maitriser parfaitement la technique afin d'optimiser la glisse et les sensations. Je suis une grande rêveuse et recherche la pureté du geste. Si c'est pur, c'est beau, et si c'est beau c'est efficace, les sensations de glisse sont optimales et ça peut aller loin!

Christophe

BRUEL Christophe Bruel a brillamment remporté l'édition 2009 de la coupe de France, circuit qu'il affectionne particulièrement puisqu'il l'a remporté en 2006 et a terminé second en 2007 et 2008. Christophe revient avec nous sur sa deuxième partie de saison et ses perspectives pour 2010. ‐ Christophe, tu étais au championnat du monde courant août(NDLR: accession à la finale, mais élimination en finale). Comment as‐tu vécu ces championnats et l'après championnat ? Je m'étais beaucoup préparé pour ce championnat car je voulais y réaliser une grande perf en dynamique. Me qualifier pour la finale était nécessaire pour représenter dignement la FFESSM, mais ce n'était pas un fantasme pour moi au vu du nombre de pratiquants CMAS relativement restreints. j'ai donc "géré" les qualifications avec 175m car je passais dans les derniers. Mais je valais plus ce jour là et malheureusement le lendemain, en finale, je n'ai pas retrouvé les sensations de la veille et j'ai refusé le combat par peur d'être déçu du résultat. Ce championnat est un peu à l'image de ma carrière de compétiteur ou je fais beaucoup de gestion et pas de records, je vais tenter de changer mais ce n'est pas évident car j'ai pris le pli! je suis néanmoins content car l'élite CMAS est très relevée et sans doute beaucoup auraient aimé être à ma place. Cela reste un privilège de pouvoir participer à ce genre d'évènement. Et puis, on le partage avec l'équipe ! En résumé on vit de grands moments!

‐ Quels sentiments t'ont habité à la suite de cette nouvelle étape de ta carrière sportive: doute, lassitude, fatigue, ou au contraire espoir, ambition, volonté...ou peut‐être un peu de tout cela à la fois ? De la fatigue physique car cela m'a demandé des sacrifices tout au long de l'année car il faut composer avec la vie privée : je ne suis qu'un amateur et c'est pas toujours évident de caser des entrainements deux fois par jour ou de les réaliser sereinement! Mais l'apnée est ma quête qui remplit complètement ma vie. Cela s'inscrit dans mon hygiène de vie: faire du sport, manger sainement, avoir un esprit sain, le tout dans l'eau si possible! J'adore le monde de la compétition car je rencontre sans cesse de nouvelles personnes de tous horizons, je serai donc encore là l'année prochaine avec la même envie de me dépasser!

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‐ Apnéiste complet en piscine, tu as même concouru aux championnats du monde AIDA en statique. L'année prochaine, vas‐tu continuer à "jouer sur tous les tableaux" ou cela te semble‐t‐il trop dur/compliqué ?

‐ Comment as‐tu préparé cette finale de coupe de France ? As‐tu observé un repos bien mérité ou as‐tu cherché à repartir immédiatement dans une nouvelle phase de préparation ? Dès la fin août, j'ai attaqué la monopalme en mettant tout le reste de coté. Et puis beaucoup d'intensité en statique pour finalement aucun progrès! Pour Amiens j'avais dans un coin de la tête de remporter tous les combinés 2009, d'être le plus complet, et cela a été facilité par l'absence de quelques gladiateurs des bassins comme Fournier, Grenier, Girardin ou Sessa. J'en ai profité pour faire une première perf propre à la "mono".

Je vais m'appuyer sur mes acquis, en les entretenant. Le statique sera un peu mis à l'écart vu que j'échoue depuis un moment. La monopalme va beaucoup m'apporter en glisse pour le DNF et la profondeur, et je sens déjà les résultats en dynamique sans palme car je viens de toucher pour la première fois les 150m en sans palmes! (europe evolution 2009)

‐ A l'occasion de cette finale de la coupe de France, nous avons pu te voir pour la première fois en monopalme. Peux‐tu nous parler un peu de ce changement radical ? Je prends énormément de plaisir lors des entrainements même si ma technique est encore très moyenne. La monopalme est un challenge pour moi et cela va m'occuper pour un moment! je ne mets pas de coté les bipalmes mais je voulais juste acquérir une compétence supplémentaire, apprendre de nouvelles choses et surtout prendre du plaisir car les entrainements à la bipalmes sont très durs mentalement entre le froid et les longues apnées. Je pense aussi que j'étais proche de mes limites, et ce tant que je n'arriverai pas à améliorer mon statique bien au delà de 7''. Je suis agréablement surpris car les sensations désagréables arrivent plus tardivement mais quand elles arrivent j'ai des braises dans les jambes! A Amiens j'ai donc fait 130m avec une assez bonne maitrise technique. J'ai fait 30m à de plus à Lignano (europe evolution 2009) mais en reprenant les bi. Ces premières expériences vont me permettre d'orienter ma prochaine préparation qui sera probablement un mélange de technique à forte dose, de musculation et de résistance musculaire. Pour tous ces aspects, je m'en remets à l'entraineur national Cédric Genin, que je remercie pour m'avoir fait arriver à ces premiers résultats (il me "suit" depuis le Danemark). Ce n'est pas évident car Cédric est à Lyon et moi à Toulon, je mutualise donc avec mes camarades de club de l'ASCM Toulon et surtout mon coéquipier Jacques Barbara pour les conseils techniques en temps réel, partager et corriger les gestes

‐ La question que tout le monde se pose : va‐t‐ on voir Christophe Bruel à 200m en dynamique en 2010 ? Cela te semble‐t‐il réalisable ou est‐ce encore prématuré? Je pense y arriver dans 3 compétitions mais j'espère que je ne me fais pas trop de films ou de rêves ! C'est ça pour moi l'apnée : beaucoup de travail mais du plaisir à partager !


Sebastian

NASLUND

WWW.FREEDIVING.BIZ

50 hours training leading up to a 10th place in the World Championship (Constant no fins) in Bahamas 2009

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DOSSIER SPECIAL ENTRAINEMENT

SUBJECT DATA Name Sebastian Naslund Age 42 Weight 72 Length 187 Resting heart rate 56 VC 6.3 (5.9 when starting freediving) RV 1.9 HB 145 Training philosophy: do as little as possible. DIVING HISTORY Started competitive freediving 1999 Prefer depth and all disciplines without fins. Equalization problems at 14, 19, 27,33, 45, 60+ Like the feeling of depth and risk involved in freediving. NR: CNF 40, 44, 51,56. FIM 68, 73. DNF 103, 108 Have been selected for four WC´s, taken part in three.

© Igor Liberti www.apnea.ch


The story starts two months before the world championships.

Motivation I am lying in an apartment in Bangkok staring at the fan turning and turning. I am thinking: "If I going to do it, I will have to start now, I have delayed this far to long. I need to start training". I peaked in freediving two years ago doing 56 meters CNF in the world championship in Sharm 2007. I finished in 5th position. But 56 meters is nothing now a days, and I cant even do that any longer. And I have lost the my national record in this discipline. The current 61 meters seems unapproachable. Of course I could do it, most things in life are possible ‐ but do I want to? Am I motivated to train that much? I dread the feeling coming up from depth: the burning lactic acid spreading out in the arms (I even get it in the pectoral muscles), the feeling of weakness and helplessness, the suppressed breathing contractions ripping at my lungs, the negative thoughts bordering to anxiety. Will I make it to the surface? I must reach the safety divers before I blackout. I have lost a lot of my physical self confidence.

Science I am studying sport psychology at university and I know this is the basic issue of motivation. Why? Whats in it for me? What are the rewards? What will have to sacrifice in order to have time for all that training? How important is a record? There are external motivations: the respect I will get, the attention. But that is not enough, external motivation is an untrustworthy ally ‐ it can easily disappear if other rewards appear. Intrinsic motivation is the strongest, doing something for the joy of doing it. But freediving training can be terribly tedious, boring and damn hard. The psychology scientist Mihály Csíkszentmihály


has said wise things about motivation: we need very clearly defined goals, that are hard to reach ‐ that is challenging ‐ but still within our skill. A 50‐50 chance motivates the most ambitious people. And I am supposed to be one of them.

What can I train here in Bangkok? The swimming pool is far away and I could hardly find someone to train with, and besides that I hate pool training. I cant afford a gym‐card and there is nowhere to jog among all this cars and crowded roads.

The weak link I have freedived competitively for 10 years, I know a lot about what is needed for a maximum dive right up to the edge of my capability. There is no general training scheme that could apply to everyone; we all have our own weakest links. I will have to find out what mine is right now. Motivation is the primary one, without that you have nothing. But motivation is nothing unpredictable that may or may not occur like inspiration, it can be nurtured. I try to focus on the positive. I know I like what freediving training does to me, it keeps me fit, forces me to stay healthy and sharp in mind. If I could

find some joy in the training, somehow. So I will have to do this with a scientific approach. I need a small goal that is not too hard ‐ but still gives me some rewards. What for instance if I held my breath for 5 minutes every day for a month (70% of my PB) ‐ that would be interesting to find out what it leads to. And since one of my weak links is CO2 endurance (both physical and mental) I could force myself to never stop before I have endured 2 minutes of breathing contractions (caused by high CO2 during breath hold). That is a good start, every morning before breakfast.

Physical fitness Some high level freedivers are awfully fit (cardio VO2max ‐ O2 uptake capability). Although freediving is about dealing with VO2min, I believe starting with a high VO2max is important. ‐ And you need muscles that are tuned in for the movement intended (breast strokes). ‐ And muscles that can endure lactic acid (when O2 is finished lactic acid appears).

‐ And you benefit from the increased blood volume that muscle training gives you. I don´t train cardio, I don´t lift weights, I look almost malnourished with my 70 kilos against 187 in length. I pant when I walk up stairs. There has been far to much computer in my life the two last years. I need to train cardio and muscles! But as little as possible.

Habits and routines With good habits you can achieve most things in life. Get into a routine, and stick to it, no matter what. Pride yourself in your discipline. The most important part of training is actually starting to deal with all the excuses. As it happens I have seen an abandoned stairmaster outside my apartment, situated on a veranda with a view towards some distant skyscrapers. That´s nice, atmosphere is important.

The minimum amount of cardio needed to improve your VO2 max is sessions of 30 minutes of 75% of you maximum heart rate. (maximum heart rate = 220‐your age). Annelie Pompe that works as a personal trainer taught me this (she finished second in the WC in Sharm 2007 with a 77 meter CWT dive). Doing this 2‐3 times a week, will show effect already after 3 weeks. The first part of VO2max increase is the easiest.


I will do 30 minutes of cardio every second day for a month. And lets pretend my heart rate is that of a 20 year old (to make it slightly harder for me). Thus 150‐160 in heart rate for 30 minutes.

space so that my heart races. And lung stretching to prepare me for the depth.

And let´s every second day do 30 minutes of: pushups, situps, pull ups,knee bends at high

I find my motivation in trying to train as little as possible to achieve as much as possible.

That will be 15 sessions of cardio and 15 sessions of muscles and 30 apnea sessions.

Specialized training I return to Sweden. I am a freelancer in many trades so I have lot of freedom if I plan everything right. Back in the office I set new goals. I feel much stronger after only three weeks training in Bangkok. I change the stairmaster to 30 minutes of interval training in my 7 floor building. Elevator down takes 40 seconds, then running up 1.15 minutes. If done 16 times = 30 minutes.

I stop doing 5 minute breath holds and switch to 3 minutes walking apneas with breaststrokes (40 second freefall). This produces lactic acid tolerance and dive response sensitization. I manage 10 walking apneas then interval stair trainings before I have to head towards the Bahamas and a totally new chapter.

Lots of water but no depth A week later I am heading north from West indies in a 27foot sailboat, moving along the chain of islands called the lesser Antilles aiming for the world championships in freediving on Long Island Bahamas 4 weeks later. Me and a friend has invested in this though little ocean cruiser.

We seldom find calm water and have to keep pushing north with little time to train. The boat has to be repaired often and sailing at night takes its toll.

Fine tuning In the cabin i get back into the routine of 5 minute breath holds with minimum 2 minutes contractions. I don´t want to lose my apneic ability, or rather, forget the awful feeling of contractions. I manage 10 more of these sessions. I also need to train to dive with out mask or with fluid goggles. The mask takes too much air ‐ down to 60 meters‐ one liter is lost in the mask. My equalization sort of locks when I go without mask, some reactions to the water flow across the eyes maybe. So I do shallow

dives around the boat with fluid goggles. I need a feeling of "belonging" in the water. The pushups, situps etc… has made some effects, but now I need to train to the specific muscles. I tie a shock cord to a waist belt and to the aft of the boat ‐ and against this resistance I do 200 breaststrokes and then 200 kicks ‐ focusing on technique. I manage to do 5 sessions of this. I need to adapt my lungs to depth. The yoga stretching on empty lungs has been good, but now i need water. But everywhere we anchor it is shallow and at sea it is always too rough.


We find 20 meters a few times and I start with empty lungs (first one longer dive on FRC (half lungs) and then a few with totally empty lungs, down to RV (residual volume). On a bad day my dives will progress from 7‐12 meters, on a good day I go from 9‐15 meters in three

four dives. This resembles very deep dives if they had been done with full lungs. At the surface I take a mouthfill before I go empty lungs. This helps me train mouthfill equalization. I do the same thing between 0‐ 10 meters, as I will do from 50‐60 meters.

A dry approach to training Generally freedivers believe that they need to do max attempts to progress, but I want to prove that land training and shallow (even a deep pool) training is enough to do as preparation for deep freediving above your personal best.

During these 6 weeks leading up to the World Championships I have managed the following training. 40 x 5 minute breath holds with 2 minutes contractions. 20 hours 18 x 3 minutes walking apneas with swim movements (3 minutes). 4 hours 20 x 35 minutes cardio training at 75‐80% of max pulse. 10 hours 15 x 25 minutes general muscle training. 7 hours 4 sessions with swim movements against resistance. 2 hours (too little) 20 severe yoga stretching with the purpose of preparing the lungs for depth. 10 hours 4 empty lung sessions in water to max 15 meters. 2 hours (too few). 55 hours = 9 hours a week = 1.5 hours a day for 6 weeks. This might seem a lot for the leisure freediver, but ridiculously little for the elite freediver. Yes it is not much, but done in right amounts, at right time, with right intensity it has effect. Also if you live a healthy lifestyle not forgetting, rest, sleep, no stress, special diet, hydration. It will have effect. Specially important is that all the breath holds are done with visualizations of the dive ‐ and if possible rehearsing the future dive. I have apneawalked with water filled goggles and noseclip. I have done swim movements, but above all mouthfill technique (which is quite subtle and contains much more tricks than just filling your mouth). I have done

the mouthfill in all my 5 minute breath holds, and equalized against contractions without loosing the mouthfill. 6 weeks land training above led to: Resting heart rate of 52 (‐4) 1.2 kilos of added muscles and 0.5 kilos of loss of fat (yes I have some). And above all a feeling of fitness and added physical self confidence. If I had time I would add 10‐15 sessions of workload apnea, like repetitive breath holds while walking, spinning or better swimming. Up to the lactic acid thresh hold.


Land o´hoy I moor at Long Island Bahamas. William Trubridge the executive organizer of the coming World Championship turns up and leaves me a car and a spending account. I am supposed to do most of the practical work needed to get the competition running smoothly. But I am also registered as a competitor. So I go to the famous Deans Blue Hole and start training. Before the comp day I manage the following series of CNF dives: 40 (fim), 52, 57, 59, 50 (early turn), 62, 62 ‐ this, during a 10 days period. On the competition day of no fins I have announced 65 meters, 3 meters above my recent personal best and nearly 10 meters above my competition PB from the last world Championship 2 years ago.

65 meters without fins I take part in the measuring of the rope (done along a road). I stand at the 65 meter mark and look back on the rope on the ground, and guess what, it looks damn easy. A few strokes and a long nice freefall. I feel strong and confident. Trubridge donates me a blue full bodied swimsuit with a lot of glide, I look a bit silly in this slim bodystocking but feel hydrodynamic and I feel confident. And with confidence you can go far (or deep).

© Igor Liberti www.apnea.ch


Dive strategy I have identified 17 factors involved in a freedive. Cardio fitness and fine tuned muscles are two.

Now I have the following challenges: 1. The risk of BO (using too much energy). 2. Failing equalization and turn early (loosing mouthfill). 3. Squeeze (alveolis "breaking" and blood spit). Squeeze is not a problem any more down to these depths (due to the yoga stretches, the empty lung dives, the FRC warm‐ups). I will also be even more protected from this if I chose a dive strategy that involves contractions slightly later than usual. Failing EQ is easy to solve: take more air (and/or train more mouthfills with RV at shallow depths). But more air is not always beneficial. I don´t want to spend energy at the start of the dive (dragging all that air down), a heavy workload will delay dive response and increase metabolism and earlier contractions as a result. I want only as much air needed for the EQ. BO is my main concern (low oxygen). It is easy to solve as well. Just don´t increase breathing before the dive and have more CO2 in the blood and get more blood flow (=O2) to the brain (vasodilation). But less breathing also means earlier and more contractions. And contractions at depth may increase risk of squeeze on me, but foremost, contractions will interfere with equalization, and make me loose faith in the dive already on the way down.

I have to choose between risk of BO or risk of squeeze. So I have to find a middle way when it comes to breathing. The hydrodynamic suit will reduce my energy spending, and also expose me to a chill during the dive which is good for the onset and intensity of the dive response. This also means I can take less led weights. No warm up will give a better dive response and less risk of BO. But I will do warm‐ups in order to get a spleen release (2‐3 warm‐ups is needed for me to get a full spleen release), this leads to more available red blood cells that buffer the CO2 slightly and delay contractions, thus I can breath slightly less before and still get contractions relatively late. Breathing too much before the dive will change my blood PH (more acidic) and red blood cells will hold on to O2 and not release them in the cells just as easy as normally (the Bohr effect).

So how do I balance all this? My strategy is: ‐ More weight than needed (less work down, later contractions, easier equalization). ‐ Slightly more breath‐up than is prudent (later contractions, less risk of squeeze). ‐ 3 warm‐ups (later contractions, less likelihood of squeeze). ‐ Swimsuit (colder but hydrodynamic and less work).


So last question. How much weight? Heavy (advantages) = relaxed down = earlier dive response + focus on equalization + later contractions + less O2 spent + less chance of squeeze = better self confidence. but also: Heavy (disadvantages) = more strokes up = more oxygen spent = earlier lactic acid = negative thoughts = chance of blackout. What equation shall I chose? My normal strategy so far (55+ dives) has been: Shorty neopren 1mm + 1500 gram neckweight = neutral at 11.5 I do experiments with swim down of 7 strokes. With swimsuit = I reach 27.1 meters With 1mm neopren shorty with 1000g weight = I reach 31.3 meters I will go for swimsuit and 800 gram of neckweight. Fluidgoogles, Paradisia noseclip, waistbelt under the suit, swimcap.

The dive My dive starts the night before with yoga (asanas and pranayama), and I make sure I have the following vitamins/food supplements in my body: Creatine, Magnesium, Omega‐3, L‐glutamin, Iron & B‐12 (long term, not short term), C‐vitamin, and lots of water the night before.

Warm‐up

In the morning, I eat 4 hours before the dive: porridge, grapefruit and apple. I can do dives on 12 hours of no eating but now I am platform manager for 4 hours before my dive and need something to keep me going.

2 minutes breath hold at depth (pull down) Rest 4 minutes 2 minutes breath hold at depth 4 minutes rest 1 minute RV to 10 meters 8 minutes rest

I started my freediving career with lots of warm‐ups, then switching to a few FRC´s, then inspired by Sebastian Murat I switch to no warm‐up and nearly no‐breath up. Until I lost all motivation to dive since the "dive response dives" (the purpose of the Murat strategy) is damn hard work with lots of contractions and lactic acid.


© Igor Liberti www.apnea.ch


Breathe‐up The last 4 minutes I start with deeper slow breaths, the last minute a few purges down to RV (important to maximize O2 in lung). This is a critical point of "the dive", if I

breath too much I will go with too little CO2 and risk a Shallow water blackout (this is very individual what is too much).

"The 10th best dive in the world" The dive will last about two and a half minutes and consists of many "check points". I am cautious to be slow in the start. To lift my legs high above the surface and let their weight push me down. And not stress. This sums up the essence of the dive – to be where you are ‐ not to ‐ in your mind ‐ be ahead of yourself ‐ thus never longing for the bottom ‐ I am actually not planning to go anywhere ‐ I just try to perfect what I am doing in that very movement/moment. Sebastian Murat said: focus on process. I am focused on doing soft strokes in the beginning, not being efficient. I do not want to arouse the body and delay the onset of the dive response (from Murat). (I have noticed this slow start in Guillaume Nery aswell). I do count my strokes, I have to, because I am so focused at the moment that I will forget otherwise. I do seven strokes (just as Trubridge does), this takes me to around 30 meters. This means that around my 5th stroke I will have to focus and fill up my mouthfill (thank you Fattah) At my seventh stroke I might have contractions, that is early and makes equalizing harder, but I tell myself that it will diminish the chance of BO at surface (with high CO2 dives). This dive , I get contractions at 40 meters from the surface. I have changed into freefalling with arms along my sides (just as Herbert and Trubridge). I have programmed myself to expect a longer freefall than I actually expect (!)aiming for 70 instead of 65.

Since I avoid over packing I am always short on air for equalizing ‐ the last meters there is nothing left ‐ so I wiggle my jaw and move my lips in front of my teeth (trick picked up from Nery). I have velcro on my suit (everybody has) but I picked this up from Trubridge many years ago. There I put my tag. In this dive I did a half bad turn, did not get a full pull. Even though the plate light warned me of the turn. In the future I might change to do double hand pull ‐ if there is no risk of squeeze. At the turn I do soft strokes again ‐ to avoid squeeze. (Scientist have noticed that maybe 80% of all competitive dives may suffer squeeze, usually just noticed as fatigue after the dive). Of course soft strokes makes my dive longer but I spend less energy, and do not disturb my dive response. I have very little muscles and when lactic acid comes it spreads out in the pectoral muscles as well as down Into the calves and that produces a blunt feeling and some anxiety. I want it (since vasoconstriction and anaerobic metabolism gives the brain more O2), but I don´t want lactic acid too early. I start focus on gripping high in the water and really wait for the glide ‐ a sprint would increase the risk of BO ‐ even if it shortens the dive (advice from Winram). I see the safetydiver and I concentrate to keep hazy thoughts away, there is a grey zone where you choose to relax and become unconscious, you can concentrate and stay out of BO for a few seconds longer.


The SP ‐ I don´t really have to think that much about it. I do it every day, every dry breath hold even after a 1 minute apnea. I train recovery breathing even if I don´t need it. I even train to seek out an imaginary judge in every little swim, every static. Even every time

I happen to stand up and get a drop in blood pressure and feel dizzy, I remove imagined facial gear, I look for an imaginary judge (never my coach, never a camera) ‐ and I do the rest of the SP ‐ I could do SP at 50% saturation.

Quod erat demonstrandum

© Igor Liberti www.apnea.ch

W

ith this 65 meter dive without fins I feel that I have proven that you don´t need deep training. I prepared with 50 hours land training and only 4 hours in‐water training and 7 deep dives and then a competition PB to 65 meters CNF which gave me a Scandinavian record and a 10th position in the world championship.

…a few days later at the World Championship. Sebastian did a 83 meters free immersion Scandinavian record and experienced a No limit dive at 101 meters in 2’40’’.

Fact box Purpose: Regain my Swedish record in CNF (was 61 meters) My personal best in competition 56 meters. Main obstacles: Oxygen consumption, I am unfit and untrained. Trouble equalizing without mask and water in eyes. Minor but possible obstacles: Light chance of squeeze at 60+ Light chance of losing mouthfill


TRAINING FOR PEAK

© Annelie Pompe

Purpose

Basic Training

Specific training

Specialized training

Focus

Cardio: Long and middle distance training to get a strong heart and strong legs Building general strength and cardio for a Strength: General strength, basic exercises. fit body. Flexibility: Light yoga and general flexibility training

Training freedive‐specific muscles and energysystems

Cardio Interval training and swim training Strength: Working on lactic acid tolerance and endurance of freedive specific muscles Flexibility: Specific stretching on problem areas

Specializing in your discipline and increasing your apneic ability

Cardio: Technique training/swim training, increasing the hypoxic and lactic acid tolerance Strength: Specialized muscular strength and mental strength training Flexibility: Specialized yoga, pranayama and lung stretching.


Un

Club d’apnée en

Essonne -91-

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CLUB SPORTIF

Les Plongeurs du Donjon SECTION APNEE

Jérôme Vigoureux-Peltier, MEF1, instructeur Apnea Academy, est responsable de la section apnée au sein du club « Les Plongeurs du Donjon » de Sainte Geneviève-desBois dans l’Essonne. A quand remonte la création de la section apnée et pourquoi cette initiative ? JVP : Le club Les Plongeurs du Donjon a vu le jour en 1993. J’ai monté la section apnée en mars 2007, car elle répondait à une demande d’une partie des adhérents du club (notamment ceux qui ne souhaitaient pas passer de niveaux de plongée scaphandre), c’était aussi une façon de moderniser le club et lui apporter un second souffle. Combien de licenciés compte le club ? JVP : Cette année, il s’élève à 143 licenciés, dont 23 Apnéistes. Quels sont les profils des pratiquants ? JVP : Actuellement mes apnéistes (des deux sexes) ont entre 18 et 60 ans. Leurs profils : Plongeurs scaphandres souhaitant un côté plus sportif de la plongée, un « maintien » physique, une meilleure

aquacité et aisance dans l’eau, perdre le stress du « manquer d’air », contribuant à améliorer leurs plongées en général. Des chasseurs sous‐marins qui souhaitent s’entraîner à l’apnée. Egalement des plongeurs scaphandre qui de part leur niveaux (N4, MF1…) ne souhaite plus spécialement plongée en bloc en piscine et désireux de « communier » avec la nature par le biais de l’apnée. Grâce à l’apnée, ils découvrent de nouveaux horizons. Combien d’encadrants disposez‐vous ? JVP : A ce jour, le club compte 26 encadrants au total (11 E1 – 10 E2 ‐ 5 MF1) et il n’y a qu’un seul encadrant Apnée MEF1 et Instructeur International Apnea Academy avec parfois le soutient d’un MF1 et d’un MEF1 pour certaine séance.

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CLUB SPORTIF

Vos créneaux d’entrainement où, quand, et


CLUB SPORTIF Quels sont vos jours et créneaux horaires d’entraînement ? Les cours se déroulent chaque semaine hors vacances scolaires, les mardis et vendredis soirs de 21h à 22h30. Egalement, dans l’année, des samedis matins, sont organisées plusieurs séances portant sur des techniques de Relaxation / Respiration / Training Autogène. Comment se déroule une séance type ? JVP : Echauffement / Nage / Technique de Palmage constituent la base de l’entraînement. Des exercices d’apnée Dynamique et Statique (« araignée », « chauve souris », « yoyo »…), puis des exercices plus ludiques autour de parcours, relais, courses, agrémentent nos entraînements. Nos exercices de relaxation et de maternage seront des instants d’ataraxie juste avant d’attaquer une séance d’apnée statique. Nous faisons régulièrement un point sur la sécurité autour d’exercices spécifiques de sécurité‐secourisme et en revoyant les points essentiels du travail en Binôme. Tous ces exercices se font en bi‐palme, monopalme ou sans palme. Je ne suis pas avare de conseils et il m’arrive parfois de faire essayer ma monopalme à certains élèves. Y a‐t‐il des compétiteurs au sein du club ? JVP : Je pratique en compétition depuis quelques années. Aussi quelques élèves devraient faire leurs premiers pas prochainement. Cela ne saurait tarder. Je suis licencié apnée au sein de votre club et je souhaite me former pour devenir initiateur. Comment cela se déroule t’il ? JVP : Je leur fais passer les épreuves de N1 et N2 apnée ainsi que RIFAA (avec l’aide d’un encadrant Sapeur‐Pompier) Organisez vous des sorties autres qu’en bassin ? JVP : Oui, pour le moment deux séances en fosse de ‐20m à Conflant‐Sainte‐Honorine

"

sont programmées d’ici à début février 2010 (pour cette saison), et bientôt en Essonne dans une toute nouvelle fosse de ‐15m. Egalement, nous préparerons 1 à 3 week‐ends en mer avec le club de Génération Grand‐Bleu à La Ciotat, et le CIPA sur Nice. Sans oublier l’organisation (1 à 2 sessions annuelles) de formation RIFAA (Réaction et Intervention face à un Accident en Apnée) pour le département du 91. Conditions requises pour intégrer le club des Plongeurs du Donjon? JVP : Savoir nager. Le club est « ouvert » pour les adhérents à partir de l’âge de 14 ans. Le club a‐t‐il l’ambition d’accueillir prochainement une compétition d’apnée ? JVP : Mon souhait consiste à vouloir développer la section apnée au sein du club, de continuer à transmettre la passion de la plongée en apnée avec l’éthique propre à celle d’AIDA France. A terme, nous mettrons en place une « ligne d’eau entraînement compétition », plus commode, sans toutefois négliger pour autant tous les aspects et les différents niveaux des apnéistes adhérents. Du côté organisation, il y a en effet un souhait de voir naitre une compétition AIDA/FFESSM, mais le projet est repoussé pour le moment car la conjoncture et mon temps libre me sont peu favorables ces dernier temps. Mais à terme…

Informations et contacts ? Espace Nautique du Val d'Orge ‐ Les Plongeurs du Donjon ‐ 40 rue Léo Lagrange, 91‐Sainte Geneviève des bois http://pagesperso‐orange.fr/plongeurs‐du‐ donjon Section Apnée – Jérôme Vigoureux‐Peltier ‐ jvpeltier@gmail.com ‐ 06 70 73 68 37 Ou ‐ plongeursdudonjon@free.fr

N’hésitez pas à passer nous voir le temps d’une séance (en prenant contact avec Jérôme à l’avance) lors de vos passages en Région Île-de-France. A venir « essayer » le club, nous serions heureux de vous compter parmi nous à la prochaine rentrée.


L’exsurgence de Gourneyras a été ainsi nommée par nos confrères spéléologues-bouteilleux. Il s’agit en fait d’une source qui se meurt dans la Vis voisine. Elle fut explorée en plongée bouteille pour la première fois en 1950. Celui qui s’y frotta atteignit les -30 mètres, un véritable exploit pour l’époque.

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PAR BRUNO BEAUVERGER ET GUILLAUME MOLLARET PHOTOS FRANCOIS GRAVIER


REPORTAGE l y a tout d’abord une barrière retenue par une simple pierre. La marque d’une défense d’accéder à ce chemin appartenant à EDF. Qu’à cela ne tienne. Il ne faut pas plus d’une paire de bras pour dégager l’encombrant. C’est qu’il en faudrait un peu plus pour nous décourager. Robert, notre guide, nous l’a affirmé : au bout du chemin, il y a la promesse d’une apnée exceptionnelle. Une plongée comme peu d’apnéistes en ont jamais faite. Une plongée dans l’exsurgence d’une rivière : le gouffre de Gourneyras… Nous sommes fin juillet et malgré l’altitude –on flirte avec les 1000 mètres‐ le soleil cogne sur les bords de la Vis, rivière en cascade dévalant les Cévennes héraultaises. Le chemin est étroit et sinueux. Rien n’indique le lieu exceptionnel que nous allons explorer. Soudain, Robert nous indique de nous arrêter. Un éboulis a tracé un chemin naturel que nous allons emprunter. Une rude descente de plusieurs centaines de mètres effectuée, plombs, combinaisons, et bouteilles d’air (pour la sécurité) sur le dos. Sur la gauche, le débit ininterrompu et violent de la Vis ; sur la droite, une gouille dans laquelle macèrent feuilles et aiguillent de pins, tombées de la forêt surplombant ce que l’on ne soupçonne pas être le gouffre de Gourneyras. Un boyau de 80 mètres de profondeur s’étalant sur 2500 mètres de long.

Dans l’antre Il y a donc cette vasque d’eau trouble et stagnante. Nous avons tous une petite appréhension à l’idée de devoir plonger dans cette marre. Depuis la surface, son reflet sombre suscite pas mal d’interrogations, d’inquiétudes, et de circonspections. Le doute, sera vite levé. Emmitouflés dans nos combinaisons 7 mm, gants et chaussons, l’exploration de la grotte sous marine peut enfin commencer. En permanence immergé à ‐22 mètres, Robert est le premier à descendre. Equipé de bouteilles de plongée et d’un phare, il assurera notre sécurité. Avant que nous ne plongions, il installe un fil d’Ariane. La plongée n’est pas verticale. Aussi convient‐il de griller le minimum d’oxygène afin d’aller le plus loin possible dans le gouffre. Robert remonte une dernière fois à la surface : « Tout est ok ! » Les plongées vont pouvoir commencer. Première plongée, prise du pouls comme on dit, on teste les oreilles et chacun vérifie sa ceinture de plomb. L’eau affiche une température d’à peine 13°C en surface. Après quelques mètres parcourus, déjà nos cœurs s’emballent. La curiosité et l’émerveillement prennent la place de l’appréhension. Un nouvel horizon, obscur et d’un rare silence, s’ouvrent à nous.


REPORTAGE

Le frisson peut commencer Lors des cinq premiers mètres, on patauge dans le chocolat formé par la végétation tombée de la forêt. Cette écume passée, l’eau s’éclaircit jusqu’à devenir limpide à l’intérieur de la chambre sous marine. Le départ de la galerie s’amorce au fond de la vasque par moins huit mètres. Il faut passer un chaos de blocs de pierre avant d’entrer dans un puissant corridor de cinq mètres de haut sur six mètres de large. Une voie qui dégringole en pente douce pour conduire à un puits circulaire sans fond à la cote ‐21 mètres exactement. Dans le faisceau de sa lampe, Robert est aux premières loges pour lire nos regards pétrifiés. L’objet de notre angoisse, c’est justement ce trou noir vertical plongeant dans l’inconnu. Au fur et à mesure des apnées, la ferveur gagne le groupe qui ne cède pas pour autant à l’euphorie de l’exploration. Les approximations sur la description des lieux justifient une extrême prudence lorsque nous plongeons. Après quelques plongées, une fois les lieux apprivoisés, posté sur le fond, nous restons quelques secondes à contempler ce spectacle de pierre que seule la lumière du jour et notre présence viennent troubler. L’ambiance est surréaliste. Seul le faisceau de la lumière naturelle vient rompre un silence visuel glaçant –l’eau est ici à 11°. Arrivés devant Robert, nous le rassurons d’un petit « OK » de la main. Un signe pour dire que tout va bien, à celui qui a su gardé un œil bienveillant sur notre parcours.

La majesté des lieux fait oublier le temps passé sous l’eau, en apnée. Le spasme signe que la fin du voyage approche. Après une quarantaine de mètres parcourus pour atteindre le sommet du puits, il faut regagner la surface. Un regard vers le haut : l’entrée de la grotte dessine un cercle de lumière diffuse et verte. La tête sortie du gouffre, une fois le souffle reprit, trempé d’angoisses, et le corps encore ébranlé par l’émotion, c’est un sentiment de victoire qui s’empare de l’apnéiste. Nous laissons dans le sillage de nos palmes le souvenir d’un décor rare….

Oui, il faut un brin de folie pour plonger dans le gouffre de Gourneyras. Une folie, qu’il convient de canaliser au maximum. La surveillance mutuelle, une évolution progressive et la mise en poste d’un plongeur de sécurité sont bien le minimum à mettre en place avant de se risquer dans cette exsurgence. Si cette apnée provoque sensation pure et sentiment de plénitude, aucune descente ne saurait supporter le moindre écart quant à la sécurité.

Immersions tranquilles en se déhalant le long de la corde. Frisson garanti !


Rappel historique En hydrographie, une exsurgence est une source dont l’eau provient d’une rivière

*L’exsurgence de Gourneyras est explorée le 10 août 1950 par Henri Lombard. Ce dernier parvenait ce jour là à ‐30 mètres. *Le 22 mars 1971, Jacques Armand et Claude Touloumdjian descendaient à ‐35 mètres. *Neuf ans plus tard, C. Touloumdjian reconnait 320 mètres de la galerie sous marine et atteint la profondeur de ‐58 mètres. *En février 1999, Reinhardt Buchaly et Olivier Isler progressaient jusqu’à 1150 mètres à ‐104 mètres, mais durent renoncer à explorer plus loin pour des raisons techniques. *En juillet 2004, deux plongeurs allemands Buchaly et Valdbrenner tentaient de lever une topographie complète de la source. Munis de recycleurs et propulseurs, ils firent une percée à 2210 mètres, remontèrent à la profondeur de ‐56 mètres puis durent arrêter sans trouver de suite au réseau. En attendant une prochaine expédition, le mystère sur l’origine de la source reste entier. Un jour peut être l’exsurgence de Gourneyras deviendra résurgence.

ou d’un réseau endogène d’un massif, dont on ne connait en amont. aucun point

Exsurgence de Gourneyras


GUILLAUME Pour ma première descente, j’ai Philippe, qui plongé avec connaissait déjà l’endroit. Il y avait quelques mètres de bourbier et puis on est arrivé dans la grotte. C’était magnifique. En même temps, j’ai eu un peu peur. Je suis remonté… à la verticale ! Heureusement, je me suis ressaisi avant de me cogner la tête au plafond. Les autres plongées furent un bonheur pur. A ma dernière descente, juste à l’aplomb du gouffre noir, j’ai ressenti un sentiment d’accomplissement. J’avais l’impression de pouvoir rester là encore longtemps. Ce qui n’était évidemment pas le cas.

L’idée de faire de l’apnée en

PHILLIPPE

eau douce et de surcroit dans une grotte immergée m’a beaucoup plu. Imaginez-vous plonger au beau milieu des montagnes dans les gorges de la Vis. Insolite. L’appréhension des premières plongées à très vite cédé le pas à l’excitation une fois acclimaté. Un chouette moment !

ROBERT J'ai connu ce gouffre en 1993, je n'avais jamais franchi l'entrée ...mais là, avec une super bande de potes, j’étais en confiance. J'avoue que de traverser la première couche d'eau qui était un peu trouble a été un peu stressante mais après quelle clarté !!! Bien que ce soit un tunnel je me suis de suite senti en sécurité et pas du tout oppressé. J’ai plongé avec toujours cette envie de découvrir un peu plus loin et de me laisser planer au dessus de ce trou juste éclairé par le faisceau de lumière du phare ... Vraiment INNOUBLIABLE.

ELIAN J’ai été subjugué par la beauté du site. Sous l’eau c’est un peu plus angoissant quand on n’a pas l’habitude de plonger dans le noir, mais très vite l’angoisse laisse place à l’émotion. C’est un moment unique.


Rencontre avec

© Grégory Piazzola

C’est à Marseille, que l’apnéiste français a peaufiné sa préparation avant l’échéance du mondial AIDA aux Bahamas fin novembre 2009.

Objectif déclaré : donner le meilleur. Retour sur les trois derniers mois de sa préparation.

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PAR BRUNO BEAUVERGER


© Grégory Piazzola – retouchée Bruno Beauverger

« Lors de la chute libre, tu dois être le plus relâché possible pour que la compensation se fasse à la perfection »


RENCONTRE

Sa démarche est guidée par une soif de liberté et de découverte qu’il assouvit grâce à l’apnée. Sans prétention, Morgan évoque tous les aspects d’une vie d’entraînement aussi rigoureuse que méthodique. Des qualités qui lui permettent de goûter aux délices des profondeurs.

Recordman de France en poids constant sans palme en 2005, médaillé de bronze en 2006 au championnat du monde par équipe AIDA en Egypte, 2008 le sacre champion du monde par équipe AIDA aux côtés de Christian Maldamé, Guillaume Nery, Gregory Piazzola et Cyril Paulet, en Egypte à Sharm El Sheikh .

d’1m82 pour 74 kg à la capacité pulmonaire de 8,43 litres n’a d’yeux que pour l’eau maintenant. En piscine comme en mer, avec rigueur, méthode et abnégation, voilà presque dix ans qu’il s’est lancé dans l’apnée, franchissant les paliers de l’apprentissage d’un parcours de longue haleine avec en point d’orgue le championnat du monde AIDA aux Bahamas, qui s’est déroulé sur la petite île de Long Island du 25 novembre au 5 décembre 2009.

A 30 ans, ce sportif accompli peut se prévaloir d’avoir gouté à pas mal de sports avant de s’affranchir d’une trop pesante gravité. Ancien nageur en brasse, à 13 ans il arrête la natation et décide de se tourner vers le Basket‐Ball. Mickael Jordan et les Chicago Bulls le fascinent comme beaucoup à cet âge là. Plus tard il intègre le CERHN (Centre d’entraînement régional de haut niveau). A 18 ans, il rentre à la faculté des sciences du sport à Poitiers et débute l’apnée tout seul « dans un souci scientifique avec le projet de faire un mémoire de maîtrise STAPS sur la physiologie cardiovasculaire. » Puis un jour, il descend sur Marseille pour continuer ses recherches scientifiques et pratiquer l’apnée en mer d’abord dans un esprit de découverte et de loisir. Dès lors, Morgan goutte à une discipline qui ne le quittera plus, depuis ses plongées féériques et mystérieuses en rade de Marseille. Très vite il se passionne et découvre l’esprit de groupe car en apnée plus que dans n’importe quel autre sport, on ne s’immerge jamais seul. Sécurité de soi oblige. Pas à pas il s’approprie son apnée et découvre son potentiel. Voilà comment cet athlète

Nice Abyss Contest Ce 19 septembre 2009 a lieu le Nice Abyss Contest organisé sous la houlette de Guillaume Nery et son armée de fourmies toutes prêtes à rendre le plus bel hommage à l’apnée en organisant une compétition d’apnée de poids constant. Quoi rêver de mieux quand vous êtes passionné et amoureux d’un sport aussi noble qu’exigeant comme l’apnée. En outre, c’est aussi ce lien indéfectible entre l’apnée et la mer. Aujourd’hui, l’objectif pour Morgan est clair : assurer sa sélection pour le mondial aux Bahamas prévu dans trois mois. 1er jour de compétition, Morgan annonce ‐70 m à la brasse. Un score à donner le tournis à plus d’un initié. Il explique pourquoi ce contest était si important pour lui. « D’abord cette compétition représentait la sélection officielle pour le championnat du monde individuel en mer 2009. Je savais que j’étais


RENCONTRE quasiment qualifié pour le poids constant grâce à un résultat à ‐80m en 2008 lors du dernier championnat du monde à Sharm‐el‐ Sheikh. Il me restait à assurer pour le poids constant sans palme. Je ne savais pas si d’autres pouvaient descendre profond sur cette discipline hormis ceux que je connaissais comme Christian et Guillaume, mais qui étaient déjà qualifiés. Donc ma priorité était le poids constant sans palme, que je souhaitais faire le premier jour. Plutôt bien entraîné dans cette discipline (‐71m le week‐end auparavant), je décidais d’annoncer ‐70m. Je voulais franchir la barre des 7 en compétition. C’était un peu trop gourmand avec du recul d’autant plus que les conditions n’étaient pas ce que l’on connaît habituellement sur Nice. Ayant raté cette première épreuve, je devais replonger dans la même discipline pour être éventuellement qualifié le lendemain. » « J’ai été saisi par la thermocline à ‐50m qui m’est apparu très froide, d’autant plus que j’avais une combinaison de 1mm. J’ai été arrêté net, impossible de compenser correctement tellement j’étais crispé. J’ai été obligé de m’arrêter à ‐57m et de remonter. J’ai eu beaucoup de points de pénalités à cause de mon annonce importante. Je n’ai pas été le seul à être gêné puisque nous avons été plusieurs athlètes après coup à parler de ce problème. Certains ont tourné avant comme moi, d’autres ont même eu plus de difficultés et n’ont pas pu valider leur performance. » En bon stratège, il analyse ses erreurs et sensations pour corriger le deuxième jour de compétition en maitrisant

© Julie Gautier

‐63 m toujours à la brasse. « Mes sensations étaient particulières. Je n’avais pas participé aux 2 journées d’entraînement préalable. Les conditions étaient assez moyennes comme je le disais cette fin de semaine à Nice (grosse houle notamment), et je n’avais pas les moyens de me tester avant le l’épreuve officielle. Je m’étais tout de même entraîné le week‐end précédent sur place, mais je m’étais fait un peu mal aux poumons. Donc le premier jour (samedi), je m’élançais un peu dans le flou. Le deuxième jour a été beaucoup mieux. »

L’alliance de la force et de la réflexion De retour dans les eaux phocéennes, la qualification en poche, il reprend des forces et poursuit sa préparation sans se prendre la tête, « juste une sortie entre potes » affirme t’il. >>>


RENCONTRE

« Physiquement, je suis prêt. En poids constant sans palme je possède une bonne technique, je conserve des acquis antérieurs importants. J’ai été spécialiste de brasse quand je faisais de la natation plus jeune. Je dois juste être plus relâché et moins puissant à la remontée pour m’économiser un peu plus. En poids constant (CWT) j’ai pas mal amélioré mon ondulation d’autant plus que j’ai changé de palme depuis 5 mois. Maintenant tout mon travail va être axé sur la compensation profonde. Je dois encore gagner en souplesse thoracique pour être à l’aise au‐delà des ‐80m. » La qualif en poche, dès lors Morgan fixe un horizon dont la ligne s’arrête aux Bahamas. Là bas, il s’élancera pour donner le meilleur et pourquoi pas rééditer l’exploit de 2007 alors qu’il remontait de ‐68 m à la brasse, le bronze aurait pu s’offrir à lui si seulement il n’avait pas commis la faute d’avoir touché le câble pour freiner sa descente dans les derniers mètres. Le verdict sans appel – disqualifié ‐

Déjà 4 ans ont passé depuis sa première sélection en équipe de France AIDA. « Cette force tranquille » comme le décrit si bien son ami Cyril Paulet, compagnon des profondeurs à l’occasion et coach en la circonstance durant les trois derniers mondiaux 2006, 2007, 2008. Au fil des années il s’aguerrit et allonge les distances. Bravant le mauvais temps parfois, il s’astreint à une ascèse sévère faite de longueurs en piscine, d’apnées statiques et de profondeurs. « Dans des conditions parfois difficiles, mer houleuse, courant, peu de visibilité, froid, je m’entraîne. » On le dit perfectionniste ; c’est vrai. Mais sa réussite il la doit surtout à sa rage de vaincre. Une combativité exemplaire qu’il puise dans le sérieux de son travail et la patience. Une patience qui lui a permis de gravir sereinement pas à pas les échelons de l’apnée, sans dépasser ses propres limites, mètre après mètre pour permettre de gagner en souplesse thoracique et laisser au corps le temps nécessaire de s’adapter à 9 bars de pression lorsqu’il plonge. Au plan esthétique, Morgan accorde une importance toute capitale quant au choix du matos. Si l’entrainement reste le maillon fort dans la préparation d’un athlète, on ne peut pas non plus lésiner sur le choix de son matériel. Morgan confirme : « Pour le CNF, l’idéal est une combinaison très fine (1mm) type Aquasphère. Bien sûr ce sera extraordinaire aux Bahamas avec une eau à 26°C. C’est impensable en hiver chez nous. Mais on peut s’entraîner l’été et faire des

one shot quand l’eau est à 20°C. Bref cette discipline est faite pour les eaux tropicales. On peut aussi mettre une 3mm et se plomber, mais ce n’est plus le même sport ! En CWT, la 3mm passe très bien. Je mets alors 1,6kg autour du cou. J’ai testé aussi


RENCONTRE l’Aquasphère l’année dernière lors du mondial en Égypte, c’est bien sûr encore mieux. Enfin pour les plongées profondes, je mets le pince‐nez pour mieux compenser, ne pas utiliser mes mains pour cette manœuvre de manière à être le plus relâché et le plus hydrodynamique possible ».

La clé est dans le relâchement « Lors de la chute libre, tu dois être le plus relâché possible pour que la compensation se fasse à la perfection. Ce relâchement dépend beaucoup de ton état général (stress, confiance, fatigue). Pour ma part, si j’arrive en bas sans problème de ce type, je sais alors que tout est gagné. Je n’ai jamais eu de remontées difficiles pour l’instant », confie ce passionné, pour qui la clé est dans le relâchement.

© Julie Gautier

Comme un poids mort qui sonde vers le fond, Morgan glisse et évolue ainsi, préférant se laisser couler vers ‐35 m pour diminuer sa consommation en oxygène. Cela lui permet d’être beaucoup plus à l’écoute de son corps et plus réceptif aux variations de pression qui s’exerce sur sa cage thoracique à mesure qu’il descend plus profond. Il explique « Je mets les bras le long du corps à cette même profondeur mais j’entretiens très légèrement la glisse avec de petites ondulations jusqu’à ‐50m. Après c’est la chute libre ». >>>

© Grégory Piazzola


RENCONTRE

« J’ai l’impression de ne faire plus qu’un avec l’eau »

Un entraînement méticuleux à 1 mois du mondial

Ce qu’il aime aujourd’hui dans l’apnée, « c’est la mise en place de moyens pour parvenir à des objectifs précis. La planification d’une saison complète avec les entraînements physiques, souvent seul, quelques soient les conditions climatiques. Mais aussi les moments en groupe, en piscine ou en mer, voir en entraînement de course à pied. »

Quoi de plus facile que de retenir sa respiration. A la différence que Morgan s’entraîne pour faire parti des meilleurs mondiaux. Au regard de son entraînement, l’apnée est un sport très difficile qui bien au‐ delà d’une bonne condition physique nécessite une excellente connaissance de soi et de l’apnée. En pur autodidacte, il élabore soigneusement son plan d’entraînement. « Je fais du fractionné anaérobie. En piscine, je travaille surtout la technique de nage et de l’hypercapnie. »

« Si je faisais une autre discipline, ce serait la même chose », ajoute t’il. Preuve, s’il en fallait que Morgan agit de manière réfléchie et méthodique. Une philosophie de vie pensent certains, un trait de caractère diront d’autres. Si d’aspect extérieur Morgan ne laisse rien transpirer de ses émotions, à la simple question : comment vit’ il l’apnée, sa réponse est sans équivoque et ses yeux laissent deviner l’excitation de partager ses sensations qui le prennent aux tripes à chacune de ses plongées. A sa manière, il évoque la symbiose entre lui et l’élément liquide. « En apnée profonde, lorsque je suis en pleine forme, il se crée une sorte de fusion, lors de la descente, avec l’élément liquide. C’est très difficile à expliquer, mais j’ai l’impression de ne faire plus qu’un avec l’eau qui m’entoure. Le meilleur exemple pour décrire cette sensation fut ma descente à ‐80 mètres en poids constant à Sharm‐el‐Sheikh en 2008. À peine le canard réalisé, je savais que c’était gagné et que cette plongée allait être fantastique et maîtrisée du début à la fin. »

Reflet d’un parcours d’appropriation des techniques actuelles, Morgan a su les faire évoluées pour tracer de nouvelles voies. Fin octobre, « en musculation, je termine mon dernier mois de préparation avec des exercices en apnée, mêlant statique, contractions musculaires isométriques et concentriques. Les charges sont assez légères au vu de celles du cycle de force dont je sors. Je cours un peu en apnée, je fais de l’ergo‐cycle et du rameur en apnée, soit en séries longues ou en poumons vides. » « En mer, je fais beaucoup de plongées profondes ou alors du travail de compensation poumons vides. Je ne fais plus de technique ou de séries physiques comme nous avons pu faire ensemble avec Guillaume Néry. Descendre en constant sans palme, avec des ceintures de 5kg ou sans plombage… C’était bien, mais ce n’est plus le moment de faire ces exercices. »

Entraînement intense et discipline de fer. Pour autant Morgan assure qu’il sait prendre du plaisir. De temps en temps, pour palier aux descentes et remontées le long du filin, il s’adonne à des explorations de tombants ou


RENCONTRE dans les grottes des îles de Marseille, à la hauteur de ses possibilités, c'est‐à‐dire « ‐50 mètres et parfois plus, histoire de prendre énormément de plaisir tout en travaillant l’apnée et le relâchement. » Ces incursions profondes témoignent de son adaptation hors norme à la pression, au froid, au stress de manquer d’air, à faire rougir plus d’un plongeur bouteille. L’apnée est son moyen de découvrir des terres inconnues sans trop s’encombrer. Pour cet athlète hors pair, les choses ne sont pourtant pas si simples dès qu’il s’agit de trouver les finances nécessaires pour participer aux compétitions aux quatre coins de la grande Bleue. Bien souvent, il doit son salut à ses employeurs qui l’autorisent à partir hors vacances scolaires pour qu’il puisse concourir. Les sponsors n’affluent pas en masse mais peu importe ils sont quelques uns à le soutenir et justement cette année, plus qu’à l’accoutumée, en raison du championnat du monde AIDA aux Bahamas. « Et tant mieux, car sans leurs soutiens, impossible de financer seul un tel projet. » Mais qu’à cela ne tienne, encouragé par sa famille et son amie Mélissa, Morgan entrevoit déjà d’ouvrir la porte du sas du Dean’s Blue Hole.

Les Bahamas, Dean’s Blue Hole Les Bahamas, décors de carte postale. Le Dean’s Blue Hole siège sur la petite île de Long Island de 3000 âmes perdue au beau milieu d’un archipel de 700 îles. Arrivé quelques jours plutôt pour prendre ses repères, Morgan se joint à Guillaume Nery et Christian Maldamé pour parfaire les derniers réglages

et gagner aussi quelques précieux mètres. De simples retrouvailles car les hommes se connaissent fort bien. A eux trois, ils ont décroché le titre tant convoité de champion du monde par équipe à l’occasion du championnat du monde AIDA l’année précédente. Des champions par équipes, mais également solides individuellement. De vrais malabars des profondeurs ! Christian et Guillaume ont enflammé chacun de leur côté ce début de saison internationale. Guillaume est revenu de Crêtes avec un nouveau record de France en poids constant sans palme à ‐75 mètres quant à Christian parti s’entraîner en Egypte quelques jours auparavant le championnat, c’est ‐90 mètres qu’il touche le temps d’un petit tournoi des profondeurs dans le Blue Hole de Dahab. Autre lieu magique. Pour Morgan ce ne sera pas une mince affaire que de se battre aux côtés d’apnéistes aussi talentueux que l’autrichien Herbert Nitsch multi recordman, le russe Alexei Molchanov, le canadien William Winram et le redoutable Néo Zélandais William Trubridge, détenteur de l’actuel record du monde d’apnée poids constant sans palme à ‐88 mètres, pour ne citer qu’eux. 17 nations sont représentées pour l’occasion et la France plutôt bien représentée, 5 athlètes au total. Premières plongée dans cet antre. Ajuster sa combinaison, se remettre du décalage horaire de six heures. Tous les capteurs sont au vert. Il savoure de belles immersions à la brasse bien au‐delà des ‐70 mètres. Remarquable. Rien ne semble pouvoir déranger notre hôte. Pourtant quelques jours après, la fatigue commence à se faire ressentir. Les organismes souffrent et sont à leur paroxysme dans l’effort. La compensation se fait plus dure, c’est le temps de relâcher, de faire une pause avant les barrages de la première épreuve de ce championnat : le poids constant sans palme. >>>


RENCONTRE L’heure est venue de donner les annonces. L’occasion aussi de voir les premières têtes de série. Plus de bleuf, les chiffres sont inscrits dans le marbre. En annonçant à l’identique ‐73 mètres, nos 3 français en lice espèrent une qualification tous ensemble pour la finale. Le jeu des annonces ! Car 6 athlètes seulement peuvent prétendre à la finale. En étudiant le potentiel de leurs rivales et plutôt que de laisser sur le banc de sable un des trois français, ils font un pari osé. Celui d’annoncer la même profondeur et si en cas d’égalité rien ne peut les départager, ils iront tous trois en finale. Stratégie payante ! Ces trois là ne sont pas champions du monde par équipe par hasard ! Les yeux rivés sur la finale, Morgan peut afficher des ambitions légitimes, ‐76 ?, ‐77 ? ‐ 78 ?

Quelques jours plus tard, le moment est venu de se qualifier pour l épreuve du poids constant avec palme. Le tableau des annonces fait frémir. Sept performances à 100 mètres et au‐delà. Du lourd. Morgan sonde vers le trou noir et béant. L’apnée est une discipline du corps et de l’esprit et quand les oreilles ne passent pas, Morgan est contraint de stopper sa vertigineuse descente à ‐83 mètres au lieu des ‐88 annoncés. Il remonte vers la surface et tire avec lui la déception de n’avoir pu réaliser sa performance pendant un grand championnat. Devant lui les gros scores sont validés, Morgan n’ira pas en finale. Se reconcentrer. Car, dans quelques jours une finale l’attend en poids constant sans palme ; il s’élancera dans le sillage de Nery, Molchanov, Winram, Nitsch… >>>

© Grégory Piazzola


RENCONTRE

SPONSORS ‐YCPR / MASSILIA SUB

‐Ville de MARSEILLE

‐La banque LCL (antenne méditerranéenne)

‐TENNAXIA (Conseil et Logisticiels pour le développement durable et la gestion Hygiène‐Sécurité‐ Environnement)

‐WELEDA (Produits de bien être pour la récupération)

‐ENKI

Participations aux grands rendez vous internationaux « ‐ Chypre en 2003, je me souviens encore du nom entier : Sony freediving open classic form. Ma première compétition internationale, où j’ai découvert le haut niveau. Je suis parti avec une bande de copains de Marseille dont Grégory Piazzola (aujourd’hui Président de AIDA France) qui était déjà présent à l’époque. Ensuite, ce fut presque tous les championnats du monde à partir de 2005 : ‐ Renens, championnat du monde individuel en piscine. ‐Hurgada, championnat du monde par équipe en 2006. ‐Sharm‐el‐Sheikh, championnat du monde individuel en mer en 2007. Je suis qualifié pour participer à Maribor, mais je ne peux pas y aller pour raison professionnelle. ‐Sharm‐el‐Sheikh, championnat monde par équipe en 2008.

du

‐Aarhus, championnat du monde individuel en piscine en 2009. ‐Bahamas, championnat du monde individuel en mer ».

© Grégory Piazzola


Jeudi 3 décembre 2009. Confronté au gratin international, Morgan est désormais seul, face à son annonce : ‐76 mètres. Une profondeur déjà maitrisée à l’entraînement. Il va falloir dominer le stress de la compétition, plonger au plus profond de soi pour trouver la paix intérieure et ne faire plus qu’un avec l’élément. La plongée se passe comme prévue, belle et décontractée. Au final, Morgan Bourc’his estampille une très belle quatrième place juste derrière son compatriote Guillaume Nery. Entre entraînement, travail et disponibilité, il parvient avec brio à se hisser au top au sein d’un plateau international de qualité. De ce championnat du monde, il retient : « Les conditions sont excellentes pour ce type d'activité. Pas de courant, une température idéale, peu de logistique pour plonger (pas besoin de bateau notamment, juste savoir nager sur 15m...). Le fait d'avoir pu arriver avant et m'entraîner avec toute l'équipe a été très favorable pour bien travailler, se sentir en sécurité et profiter de l'émulation d'un groupe où l'entente a été parfaite malgré nos différences. Une petite déception personnelle pour ma part, ne pas avoir réussi ma perf en poids constant. Je souhaitais vraiment être proche des ‐90m mais j'ai eu des problèmes de compensation qui m'ont gêné tout au long du séjour et ne m'ont pas permis d'être serein dans mes annonces. L'apnée était très confortable, c'est vraiment la compensation qui m'a troublé. Je vais continuer mon entrainement dans ce sens, car physiquement je n'ai aucun problème par rapport à la tolérance à l'hypoxie ou bien l'acide lactique sur ce type de performance. Il faut dire que je mets suffisamment l'accent dessus tout au long de la saison. Après je finis tout de même avec une 4e place au sans palme donc très heureux de ce résultat car je n'en attendais pas tant.

RENCONTRE Un grand merci à mes équipiers de ce championnat qui ont tous progressé et ont su créer un collectif fort pendant ces trois semaines. » Repousser les limites physiques et physiologiques ; pousser le mental dans ses retranchements ; doser son effort dans l’extrême ; conscience, inconscience; un jeu d’équilibriste dans l’ivresse des profondeurs auquel se prête Morgan Bourc’his. C’est en respectant certains principes : écoute de soi – patience – sécurité qu’il se lance de nouveaux défis dans les années futures. Un message pour tout un chacun pour vivre pleinement sa passion.


RENCONTRE

© Grégory Piazzola


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17 NATIONS

FREEDIVING

55 ATHLETES

WORLD

CHAMPIONSHIP

2009

Le Dean’s Blue Hole résonne encore du souffle des meilleurs apnéistes internationaux. Début décembre 2009, lors du championnat du monde d’apnée AIDA, disputé sur la petite île de Long Island dans l’archipel des Bahamas, le gratin mondial avait rendez vous très profond.

Flash-back sur un évènement planétaire.

¾ Par Bruno Beauverger

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< Quelques minutes avant de sombrer dans la bouche béante du Dean’s Blue Hole

CHRONOLOGIE D’UN CHAMPIONNAT DU MONDE 27 novembre 2009 – Long Island

Brigitte Banegas et Christian Maldamé, deux athlètes du team H.DESSAULT

Brigitte sonde pour un nouveau record de France à ‐50 mètres

Phase de qualification pour la finale de poids constant sans palme. 13 concurrentes sont en lice mais seules 6 peuvent briguer une finale. La française Brigitte Banegas du club d’apnée sétois APNEEAU concourt aux côtés d’apnéistes reconnues sur le circuit et pour certaines détentrices de plusieurs records du monde comme la russe Natalia Molchanova ou bien la Néo Zélandaise Kathryn Mc Phee. Mais du talent Brigitte en a et, pour sûr son nouveau record de France qu’elle arrache avec ‐47 mètres en 2’07’’ et sa qualification pour la finale sont déjà un accomplissement pour la championne. Un retour tonitruant dans la compétition après une période de deux années loin des bassins et de l’eau salée. Elevée à l’école niçoise de Claude Chapuis, la sérignanaise avoue « j’étais bien concentrée et j’ai plongé sans pression. De plus la compensation est bien passée. » Neptune lui promet déjà quelques précieux mètres de gagnés à l’approche de la finale. Premier jour de qualification et déjà son lot de syncopes. 4 sur 13, ça fait désordre. Sans surprise lMolchanova remonte sa plaquette des ‐ 55 mètres en 3’04’’, plutôt décontracte la russe ! >>>


A I D A

Un mètre égal un point. La canadienne Jana Strain écope d’une pénalité de 5 points pour GRAB, entendez un point d’appuis sur la corde non réglementé. Elle voit donc sa performance ‐51 mètres réduite à 46 pts.

FREEDIVING

WORLD

CHAMPIONSHIP

2009

La Néo Zélandaise Niki Roderick réalise ‐49 mètres en 2’20’’. Dans une interview précédemment, elle répondait à mes questions : This desire to dive – is it recent, or rather is it a result of a turned education to the sea ? Niki R: on the competition level it is recent discovering a new way to challenge and better myself, to explore our marine capabilities. Plus I am an athletic competitive person, so of course pushing myself is embedded in my personality. To just be under the water, this has been an unsalable lifelong desire. What influences you during your dive? Niki R: I aim for an auto pilot state of mind, to become so absorbed in the action that all else is forgotten. When I reach this state I’m in pure bliss, essentially this sensation becomes the inspiration and also the influence as to how well the dive goes. Obviously, the day will determine how much work I have to get there ( mentally). ‐‐‐‐interview complete sur http://mondebleu.over‐blog.com

Egalement bien placée, la japonaise Junko Kitahama qui s’empare de ‐48 mètres en 2’11’’.

L’ORGUEIL DES CHAMPIONS

28 NOVEMBRE

Phase de qualification pour les hommes. Avec des personnals bests bien au‐delà des ‐70 mètres. A l’entraînement, nos français, Guillaume Nery, Christian Maldamé et Morgan Bourc’his, sont dans le coup pour l’épreuve du poids constant sans palme. Après avoir épluché le règlement qui prévoit qu’en cas d’égalité et si rien ne peut les départager, ils seront tous trois qualifiés pour la finale, contre toute attente, ils font une annonce commune : ‐73 mètres. Morgan BOURC’HIS

Christian MALDAME

Guillaume NERY

Frédéric LEMAITRE


Cette attitude chevaleresque s’avère payante. L’individualisme des annonces a cédé le pas à la cohésion et l’envie savourer une finale tous ensemble par dessus tout. Un point de plus pour l’équipe de France !

Les performances se tiennent dans un mouchoir de poche excepté le Néo Zélandais William Trubridge qui prend la tête avec ‐85 mètres en 3’23’’. ‐73 mètres pour les français, suivi de ‐74 pour l’autrichien Herbert Nitsh, ‐76 Alexey Molchanov le russe, le canadien William Winram revient en force dans sa discipline de prédilection avec un beau ‐80. A noter deux syncopes ce jour là ; black out pour le Néo Zélandais Kerian Hibbs de retour des ‐72 mètres et Christian Moller le danois qui syncope après une plongée à ‐63 mètres. Dans l’allégresse, nos trois mousquemers tracent sans ciller vers une finale qui s’annonce déjà très disputée.

>>>

Prosélyte du poids constant sans palme, il s’empare d’ un remarquable ‐80 mètres à l’entraînement, certes dans la douleur dit’il, mais Guillaume est rapidement devenu la bête noire de la discipline.

© Igor Liberti

© Igor Liberti Christian conclut sans encombre ‐73 mètres en qualif. Une profondeur qu’il maitrise sans problème eu égard à ces dernières perfs à ‐75 mètres sans palme.

Après une saison marquées par de nombreuses contre perfs en compétition, les ‐80 mètres en phase de qualification, sonnent comme une revanche. Il va falloir compter sur le canadien William Winram en finale !

© Igor Liberti


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2009

Les phénomènes Molchanov, mère et fils !

30 NOVEMBRE Décidemment, rien ne semble pouvoir affecter la russe Natalia Molchanova. Une cinglante leçon. Encore une fois elle a fait montre, durant les qualifications de poids constant, d’une suprématie. En prenant la tête avec une plongée à ‐85 mètres soit 15 mètres de mieux que sa rivale et seconde l’anglaise Sara Campbell ex recordwoman de la discipline, elle règne sans conteste sur ce championnat. A moins que ses rivales n’invoquent les esprits, rien ne semble entraver son parcours, jusque là. Dans le cercle des soixante mètres, on retrouve la japonaise Misuzu Hirai en ‐66 et la Tchèque Jarmila Slovencikova qui parvient à maitriser sa plongée à ‐66 mètres après une cuisante syncope en phase de qualification du poids constant sans palme quelques jours plus tôt. Suivent la suédoise Klara Hansson avec ‐62 mètres et pour clore la russe Olga Suryakova remontant la plaquette des ‐60 mètres en 2’02’’.

Sony Ericsson partenaire de l’équipe de France jusqu’en juillet 2010.

© Patrick Poggi


1 DECEMBRE La sélection française se retrouve à quatre. Le corse Patrick Poggi entre dans la danse. Cela fait quelques jours qu’il contemple ce championnat sans pouvoir se mesurer, spectateur durant les premiers jours et pour cause Patrick est sélectionné pour la seule épreuve du poids constant. Une discipline qu’il affectionne tout particulièrement. Sur place ses récents progrès ne laisse pas indifférent. UN JOUR – UNE PLONGEE ‐ UNE CHANCE de briller en qualification. A l’entraînement, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Patrick réussit un beau coup en réalisant ‐87 mètres, histoire de mettre en confiance à quelques jours du top officiel. Dans une tentative à ‐92, il vire avant la plaquette. L’air lui manque. Jour J, il annonce ‐90 mètres. La suite, il tombe en syncope à dix mètres de la surface. Comme un éclair, le black out vient de frapper et ressert son étreinte sur Patrick. Autre déception, le marseillais Morgan Bourc’his, pourtant en forme ses derniers jours, tourne à 83 au lieu des ‐88 mètres. Echec dans le camp français ? Après un ‘’personnal best’’ à ‐95 mètres à l’entraînement, Christian Maldamé remonte fièrement sa plaquette qu’il est allé chercher par 97 mètres de fond. Tout simplement énorme. Plus que 3 mètres et Christian pourrait entrer dans la légende de l’apnée française en parvenant à atteindre les ‐100 mètres sans assistance. Mais Christian n’ira pas en finale terminant à la septième place de ces qualifications. Quand vient le tour de plonger pour Guillaume. Le camp français retient son souffle. 3 minutes plus tard, il refait surface la plaquette en main avec à la clé une performance époustouflante : ‐102 mètres. C’est sa toute première plongée à plus de 100 mètres en compétition, autant dire qu’elle a de la valeur celle –ci, pour celui qui détenait encore en début d’année le record du monde d’apnée poids constant à ‐113 mètres.

Au final, ils seront 7 apnéistes à passer la barrière des 100 mètres. A titre de comparaison, ils n’étaient que 3 lors du précédent mondial de Sharm El Sheikh en 2007. Les meilleurs mondiaux de la discipline sont pris dans la nasse et le podium risque d’être difficile à prendre pour le français tant le niveau est incomparablement plus élevé. 3 DECEMBRE ● FINALE DU POIDS CONSTANT SANS PALME FEMMES / HOMMES Brigitte Banegas est toujours dans la course, elle annonce ‐50 mètres. Nous en savons la championne capable. Une profondeur déjà réalisée à l’entraînement. Brigitte joue donc la sécurité et préfère assurer son passage avec sérieux. La russe Natalia Molchanova empoche la médaille d’or et un nouveau record du monde en poids constant sans palme avec ‐62 mètres en 3’15’’. L’argent revient à Niki Roderick, la néo Zélandaise en ‐ 55 mètres puis le bronze pour la canadienne Jana Strain avec ‐54 mètres, deux athlètes déclarées au titre de révélations de la saison. Arrive en cinquième position notre française Brigitte Banegas. Le bonheur à portée de brasses. En réalisant une plongée parfaite à ‐ 50 mètres en 2’16’’, elle décroche un tout nouveau record de France. Depuis celui obtenu à Nice trois mois plus tôt à l’occasion du Nice Abyss Contest, le phénomène ne faiblit pas. En l’espace de trois mois, elle aura amélioré son propre record de 14 mètres ! Des trois mousquemers embarqués dans la finale, Christian est le premier à s’élancer. 3’10’’ plus tard, il remonte de ‐75 mètres plaquette en main, protocole impeccable, la perf est validée. Morgan part à son tour pour ‐76 mètres et retour gagnant également. Durant quelques minutes c’est même le nouveau record de France qu’il s’offre (ex record de France ‐75 mètres , Crêtes, Guillaume Nery) mais le niçois Guillaume Nery est pugnace et clôt l’épisode français en plongeant à ‐78 mètres ; record de France à la clé ! >>>


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2009

MINI VIEW Patrick POGGI Que s’est il passé lors des qualifications de poids constant ? Et bien quand je suis arrivé au Bahamas j’avais un but, refaire 84 mètres. C’’était vraiment la profondeur que je voulais atteindre puisque je l’avais déjà réalisée avec François Gautier aux Acores cet été en août et depuis je n’ai pas pu refaire cette profondeur. Le poids constant comme nous le pratiquons, ici avec le Beluga, demande une

logistique assez lourde et pour des raisons de santé, manque de personne et de disponibilité, les entraînements ont été moins importants en nombre que prévu. Après, en arrivant ici je suis tombé malade. Les Américains sont dingues de la clim, et malheureusement pas moi mais bon tant pis, faut faire avec ! Donc ma première vraie plongée depuis longtemps, après des problèmes d’oreille, a été de 50 mètres… Tranquille sans forcer. Puis j’ai attaqué vraiment le 17 novembre avec une profondeur de 70 mètres puis le 18 novembre avec 75, le 19 avec 80 mètres… pratiquement 10 mètres en 3 jours. Les sensations étaient très bonnes. Le physique et la compense pareils, le foncier que j’ai pu acquérir avec Bruno Noguerra et Bernard Salvatori en chasse sous marine durant toute l’année à des profondeurs très importantes jusqu'à 45 mètres et parfois plus. Le cardio que j’ai travaillé avec REMY ORGNON porte ses fruits également. Je me sens très en forme et ce n’est pas un hasard. La progression est franche et rapide mais ce sont des profondeurs que je maîtrise pour les avoir faites souvent avec le BELUGA . Le 20 novembre j’envoie 84 mètres et comme les jours suivants tout se passe à merveille, je suis très content. Le moral va bien et les sensations dans le Blue Hole sont, malgré le manque de lumière, « excellentes ». Le 22 novembre après un jour de repos, j’annonce 87 mètres et là je bute à 80 mètres. J’ai loupé ma compense a 72 mètres et je n’ai pu la récupérer. J’ai forcé jusqu'à 80 et la remontée n’a pas été bonne. Le fait de forcer pour réussir à compenser m’a mis la tête comme dans un étau et je pense que la narcose était plus importante à cause de la compression trop importante des oreilles. La sortie n’a pas été aussi maîtrisée que les autres plongées. Le 23 novembre re belote. Mince ! Je retente 87 mètres et comme la veille, impossible de compenser à plus de 70 mètres. Je tourne pour ne pas fragiliser les oreilles. Sortie tranquille mais profondeur pas atteinte… décidément je bloque. Trop de Blue Hole, trop de corde, trop d’apnée, trop de tout, faut que je me change les idées et oui . Journée de repos. Il me faut du poisson ! Je vais nager pour aller les voir sans trop me


fatiguer. J’arrive à évacuer un peu. Ouf ça fait du bien ! Et puis le 25 je demande 90 mètres. Je sais que je peux le faire, ce n’est pas une question de physique, ce n’est pas une histoire de narcose, ce n’est pas une histoire de compense, c’est une histoire de mental. La veille, juste après la sieste en pensant à comment je pouvais compenser plus facilement, je comprends quelque chose et j’en parle de suite à Guillaume, Morgan et Christian. Et là, j’apprends une technique, je vais essayer de la mettre en pratique. Donc je fais le canard et je commence la descente toujours très rapide mais l’air remonte facilement et je me concentre sur la façon de compenser jusqu’à 90. Aucun problème et tout se passe très bien. A la remontée, je me concentre sur ma technique pour être le plus économique et la sortie se passe très bien, j’ai réussi ! Je viens de réaliser 90 mètres en 2’28 sec à la montre. Le jour « J » après 5 jours de repos (un peu trop je pense mais bon on ne pas revenir en arrière), je commence mon échauffement à 11h puis à 11 h41, le top officiel. La suite je la raconte dans la question suivante.

On dit que tu as été le 90 m le plus rapide de ce championnat. la vitesse t'aurait elle grillé ? Oui, c’est vrai que j’ai été très rapide à la descente, j’ai fait 90 mètres en 1’05, bon !!! Une fusée quand même, un peu trop puisque j’avais déjà fais cette même distance en 1’15 j’ai donc mis 10 seconde de moins .Je ne me suis pratiquement pas laissé coulé puisque tout au long de la descente j’arrêtais pas de palmer même si c’était bien sûr moins violent vers 60/70 mètres qu’au début .Peut‐être un peu trop stressé, ok ! Mais pourtant mon état était très bon avant de partir, du moment où j’étais dans l’eau avec le câble en face de moi, tout allait bien je ferme les yeux et puis stop, je me retrouve dans le monde que je veux bien imaginer, 10.9.8.7……official top et c’est parti. Les sensations sont très bonnes, je pense que je me suis fais prendre au piège par ma compensation qui jusqu'à 90 mètre était

excellente et même si j’étais très rapide c’était impeccable à ce niveau là. J’ai réussi à faire remonter de l’air dans la bouche vers 87 ou 88 mètres, je me souviens puisque c’était juste avant de toucher la boule qui stoppe la longe ,et puis le virage très lucide aussi. Je me souviens avoir perdu un peu de temps à chercher la plaquette mais c’est rapide aussi puisque j’ai vu les images de la caméra de fond. Après, il y a la remontée c’est peu plus dur que l’autre fois quand même ! Tout allait bien jusqu'à ce que je vois les apnéistes de sécurité, je vois la Plate forme. La surface se rapproche puis plus rien « stop » position off du cerveau. C’est terminé, je viens de louper ma descente, cette descente pour laquelle on avait travaillé et m’étais donné les moyens de la réussir. Tout se joue sur une apnée mais c’est le jeu, c’est comme ça, je me suis grillé en descendant trop rapide, trop d’énergie, trop d’oxygène mangé pour arriver au plateau et prendre le ‘tag’. Le plus important c’est de remonter ce n’est pas de descendre.

Comptes‐tu changer certains détails dans ta préparation maintenant? Bien sur que oui ! J’ai atteint ma limite, j’ai fait 90 mètres à l’ancienne de la même manière que 75 et 50 et 35 mètres ! C’est à dire que pour descendre à ces profondeurs, on ne peut pas se permettre de le faire avec les bras tendus devant ou d’aller jusqu'à 50 ou 60 mètres en palmant sans arrêt ou encore compenser en utilisant le diaphragme. Non, maintenant, en discutant avec Guillaume, Morgan et Christian j’ai appris quelques astuces qui vont, si je les mets en pratique, me permettre de progresser. Les entraînements que je vais faire ici en Corse seront basés sur ces techniques qui sont pour moi nouvelles. C’est en parlant qu’on apprend encore et encore et je remercie ces 3 monstres de la profondeur pour tous les conseils que j’ai pu recevoir. >>>


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Christian MALDAME

Une annonce commune en constant sans palme dans un championnat individuel, ca a surpris pas mal de monde sur place je suppose.

Au terme d’une finale haletante, le niçois Guillaume Nery est médaillé de bronze et décroche un tout nouveau record de France : ‐78 mètres

Oui surprise unanime, même si nous sommes déjà bien connu pour être très solidaires... Certains nous appellent même la 'french mafia'. Et cette annonce était bien vue, grâce à ça nous intégrons tous les 3 la finale sans prendre de risque majeurs (même si 73m en CNF reste bien engagé), et nous confirmons en finale et faisons 3,4,5, 'un pour tous, tous pour un', tel pourrait sans aucun doute être notre devise! Quels enseignements tires‐tu de ta préparation ? Ma préparation a été sérieusement modifiée suite à mon ADD de Mai. retour à l'eau fin aout et préparation tronquée (quasiment pas de plongée de l'été) . Cela s'est senti au cours de mes entrainements jusqu'aux championnats du monde : beaucoup de plongée ratées dues à des 'automatismes' pas assez bien installés. la préparation n'a pas été facile, mais j'arrive finalement près le jour J. les dernières semaines ont été fondamentales dans ma préparation mais pas toujours faciles. A quand le triple chiffre? J'avais prévu de le faire cette année, car je sentais que j'en étais capable depuis 2007 (World Sharm 2007 : 92m à l'entrainement), mais mon entrainement et mes différentes plongées d'octobre, Novembre ne m'ont pas permis de terminer sur ce chiffre... je verrais quand je me sentirais de le faire, sachant que, pour moi, ne vivant pas proche de la mer, cela demande un investissement important en terme de temps et d'énergie. Je sens en tout cas que je peux le faire, une simple question de temps pour avoir l'occasion de le tenter.


La joie de Guillaume, 4ème de la finale du poids constant.

Christian Maldamé pour un personnal best à ‐75 mètres ! 5ème en finale du sans palme et 7ème en poids constant.

Pour le podium, une belle empoignade a lieu bien au‐delà des ‐80 mètres. Un privilège réservé à seulement trois apnéistes dans le monde. Après la syncope du jeune russe Alexei Molchanov de retour de ‐83 mètres, le canadien William Winram fait un retour triomphal avec ‐86 mètres. En phase de qualification il avait fait naitre de réels espoirs dans la course au podium. Il remporte une belle médaille d’argent concédée par l’autrichien Herbert Nitsch qui n’est pas parvenu à réaliser son protocole de surface après une plongée à ‐ 89 mètres. William Trubridge, lui, écrit un nouveau chapitre de son palmarès. Il porte le record du monde à ‐90 mètres et confirme ainsi son statut de meilleur apnéiste de sa génération. >>>


La canadienne Jana Strain médaillée de bronze en poids constant sans palme avec ‐54 mètres.

© Igor Liberti www.apnea.ch


Le vénézuelien Carlos Coste détient une autre performance : la plongée la plus longue de ce championnat ; ‐110 en 4 minutes et 5 secondes.

Avec grâce et puissance, le Néo Zélandais William Trubridge remporte l’or et inscrit un nouveau record du monde en poids constant sans palme à ‐90 mètres.

© Igor Liberti www.apnea.ch


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5 DECEMBRE ● FINALE DU POIDS CONSTANT FEMMES / HOMMES Natalia Molchanova ; une domination sans conteste. Sa médaille d’or allonge un peu plus son palmarès déjà éloquent. L’apnéiste la plus titrée n’a fait qu’une bouchée de ce championnat du monde. Elle a littéralement déposée ses adversaires, tellement son niveau était incomparablement plus élevé. Elle s’offre une plongée à ‐97 mètres et se pare de l’or. Deux médailles d’or et un record du monde, chapeau l’artiste. Mais qui pourra bien détrôner la russe ? En annonçant ‘’seulement’’ ‐70 mètres lors des qualifications, d’aucuns auraient pu douter de ses capacités. C’était sans compter sur la ténacité de l’anglaise Sara Campbell. Une plongée très relâchée à ‐92 mètres affirme t’elle, «That was an amazing dive, extremely easy for me and I kind of wish I’d announce deeper for a record. The same dive normally takes me over 20 seconds longer than today. It’s incredibly motivating looking

forward to challenging for the world record again in the near future. I have been training to these depths and beyond all summer. It is an extremely intense sport – rarely do we ask our body to perform to its absolute limits of survival, but I do it on almost a daily basis in order to increase my performance potential. I have now made some big changes in my dives and training and feel confident that I could do 100m now. However this competition isn’t about records for me, it’s about the medals, and of course being with so many top‐level athletes. Because we know what we each go through to train and make these dives, there is a very deep bond between us all. It feels like one big, maybe slightly crazy, family. “ La tchèque Jarmila Slovencikova remporte la médaille de bronze au terme d’une plongée à ‐74 mètres en 2’28’’. Un championnat mitigé après sa disqualification en qualif du sans palme. Elle s’explique :

What’s happen to you in constant no fin ? About the no fins, i have no idea, probably i was to fast on the way down and i burn too much energy. Than i miss it on the way back. But, it was not my PB, i was not too nervous (just a little), the warm up was good, the time was little bit faster, but i was faster on the way down and slower on the way up.

Do you think improve your abilities easily in the coming years? It depends of my training, in my life i have my job and i train freediving in "free time".


So if i will have more time to do better training, i can go deeper and i can do better performance. It does not mean to train more, but to do every part of training (regeneration, food, ...) in better quality, not only "if i have time". Chez les hommes, le suédois Johan Dahlstrom rentre dans le cercle très fermé des apnéistes capable de plonger à plus de 100 mètres, 101 exactement, sans assistance. Guillaume Nery, seul représentant français encore en lice pour la finale du poids constant, son premier amour, sort le grand jeu. Au terme d’une apnée à ‐109 mètres en 3’16’’ Guillaume réduit l’écart mais n’a rien a regretté de sa quatrième place. Avec six performances au‐delà de cent mètres, le challenge ne s’avérait pas facile d’avance. Devant, la lutte est serrée, entre le Néo Zélandais William Trubridge et le vénézuelien Carlos Coste qui terminent ex eaquo à ‐110 mètres. Le bronze est acquis. Le russe Alexey Molchanov affiche une forme étincelante après sa déception en finale du poids constant sans palme. ‐111 mètres. Il se classe deuxième d’une compétition remporté par l’arriviste Herbert Nitsch auréolé du titre de champion du monde qui inscrit une nouvelle fois son nom au palmarès de l’épreuve. Son goût prononcé pour la profondeur s’est logiquement rappelé à lui ! Saluons les organisateurs et tous ceux qui ont contribué à la bonne réalisation de ce championnat. Gérer une pareille logistique dans un site aussi reculé n’était pas chose facile. Si ces derniers mois ont été plus que sportifs pour l’équipe de France, les mois à venir ne vont pas l’être moins. Après avoir arrosé de si belles performances, l’heure sera venue de se replonger dans l’entrainement en vue du championnat du monde par équipe AIDA prévu en juillet 2010 sur l’île d’Okinawa au pays du soleil levant.

UNE ETUDE MENEE SUR PLACE…

>Squeeze at the world championship For a freediver it is not only a question of being able to equalize and hold your breath for a long time. You must have lungs that can tolerate the depths. You run the risk of pulmonary edema (among freedivers: Squeeze). Lung squeeze is when fluid from the blood goes through the gas barrier (membranes in the alveolis) and get into the lungs. The respiratory system is impaired; you have less uptake of O2. You breath heavy for a long time after the dive, you are very tired and feel weak, there might be gurgling and weezing sound from deep down the throat when you breath out hard. You might cough and spit up traces of blood or pink foam. During the WC 2009 in Bahamas chief organizer and competition doctor John Fitz Clarke took O2 readings by finger oxymeter from over 50 divers one minute after their dive. The body should be fully oxygenated in the artery system after only a few breaths. In a healthy person the readings should be above 97% saturation, or even a 100%. The average value of the WC competitors was 88,7%. 45% of the divers were at 90% or below. Further evaluation of the results will be made.

> Sebastian Naslund sebastian@freediving.biz RETROUVEZ LES EXPLOITS DE L’EQUIPE DE FRANCE SUR LE NET Brigitte BANEGAS http://brigittebanegas‐apnee.midiblogs.com Guillaume NERY http://guillaumenery.over‐blog.com Christian MALDAME http://christianmaldame.over‐blog.com Patrick POGGI http://patrickpoggi.over‐blog.com Morgan BOURC’HIS http://massiliasub.free.fr


Freediver Guillaume Nery © Grégory Piazzola – Retouché Bruno Beauverger

M

76

on corps flotte paisiblement à la surface de l'eau, je ferme les yeux et expire doucement. Profondément. Le soleil me caresse le visage. Inspiration. Une voix : — J'y vais après toi ?

Expiration. J'acquiesce du menton. J'ouvre les yeux, je regarde une dernière fois le ciel bleu. Inspiration. La dernière avant longtemps, très longtemps. Inspiration. Encore une goulée d'air. Je me concentre sur la bouée. Encore une bouffée, inspiration, inspiration, inspiration… Ma tête a plongé, je tends mes jambes. Je sens mes palmes battre l'air vainement, j'aurais dû me lester un peu plus. Je brasse, une fois, deux fois, je suis dans l'eau, je commence à descendre. À quelques centimètres de mon nez, un câble tendu défile doucement. Je force mes jambes à faire des mouvements amples et souples. À chaque palmage, je souffle pour décompresser. Mes oreilles répondent bien, cela me soulage, c'était ma plus grosse inquiétude. L'eau brunâtre rend le câble flou mais lumineux, presque irréel. Je suis fasciné par chaque aspérité, chaque détail du filin d'acier. Combien ai-je descendu ? 3 mètres ? 5 ? 8 ? 100 ? Aucune idée. Cela fait une éternité mais une seconde à peine que je suis dans l'eau. L'air n'est


© Bruno Beauverger

déjà plus qu'un lointain souvenir. Ne devrais-je pas faire demi-tour ? Les premiers signaux d'hypoxie s'emparent de mon cerveau, je déglutis. Et doucement, le câble poursuit son ascension, chaque centimètre attirant mon regard avant de disparaître. Mon masque commence à m'écraser le visage, mes yeux tentent de sortir de leurs orbites. Je souffle un fifrelin d'air par les narines pour égaliser. À toute vitesse, je vois passer trois formes encombrées comme des chevaliers en armure. Trois monticules bouillonnants de matériel sophistiqué d'où dépassent deux petits bras, deux misérables palmes rabougries et quelques faisceaux de tubes et de faibles lumières clignotantes. Je les ai à peine entrevus, je me sens léger, libre. Je vole. Soudain, je vois le câble s'enfoncer dans un nuage sombre. En quelques centimètres, l'eau brunâtre devient noire comme de l'encre. Sans que je n'aie le temps de réagir, je suis englouti, avalé. Avec l'obscurité, mon corps se relâche soudain. Respirer ? Pour quoi faire. Je continue de suivre le câble que j'entraperçois toujours dans la pénombre. Je suis bien, je descends. Du coin de l'œil, un mouvement me fait sursauter. Le fond dégringole vers moi à toute allure. Déjà ? Il n'est plus qu'à 50 centimètres de mon visage. Je le frôle de la main et me redresse. Compenser et égaliser le masque se révèle étonnamment difficile, comme si j'avais les poumons vides alors que je n'ai rien expiré depuis le début de la descente. Sur ma droite se dessine la masse du vieil autobus englouti. Une fois les yeux habitués, je déchiffre l'inscription "De Lijn". Depuis qu'on a dit aux flamands que, au fond, ils n'étaient pas si bêtes, il semblerait qu'ils s'y rendent par autobus entier. Au moins ils ne sont pas en grève, eux ! La porte est ouverte mais je ne rentre pas, je n'ai pas mon ticket. De la main, j'agrippe alors le marchepied et me tire vers le bas. Je pose mon profondimètre sur le sol. 17,1 mètres. Bon, je ne suis pas William Trubridge mais pour une première fois, ce n'est pas si mal ! Je constate que ma ceinture de plomb pend lamentablement sur mes hanches. J'ai vachement maigri, pas le moindre petit bedon qui dépasse, j'en connais une qui apprécierait. Merci la pression ! C'est mignon tout plein ici, mais il est temps de remonter. Je tourne la tête : pas de câble ! C'est ennuyeux. Je n'ai pourtant pas parcouru plus de deux mètres à l'horizontale. Tout au fond de moi, une partie hystérique de mon cerveau hurle « On ne va jamais y arriver sans le câble, tu ne le retrouveras jamais !

Respirer, ça te dit quelque chose ? ». Sans y faire attention, je rebrousse calmement chemin. Voilà le câble, pas besoin de s'énerver ! Si je n'avais pas eu le nez dessus, je l'aurais sans doute manqué. Au revoir le fond, je te quitte mais je reviendrai, ne t'inquiète pas ! Je me force à me détendre, je m’étends, les bras au-dessus de ma tête. Je regarde le câble. Un coup de palme, deux coups de palmes. Le câble recommence à défiler, m'hypnotise. Mais à chaque mètre, l'oxygène quitte un peu plus mon sang pour retourner dans les poumons d'où la pression l'avait chassée. Contraction. Envie de respirer. Regarder le câble, le câble. J'ai l'impression d'être une bulle qui gonfle, je suis irrémédiablement attiré par la surface. Ma trop grande flottabilité me permet d'arrêter le palmage, je me laisse aller. Autour de mes bras tendus et de mon crâne, le fluide s'écoule de plus en plus vite. Respirer. Respirer. Ne pas regarder en haut, se concentrer sur le câble. Respirer. Repenser à la plongée, au fond, à l'obscurité. Un sourire envahit mes lèvres. Respirer. De la lumière, des reflets. Salut Soleil, ça fait un bail ! Je suis une bulle, une balle, une fusée, je remonte vers toi comme un missile. Flatch ! Emporté par la vitesse, j'émerge jusqu'au nombril. Je vole. Expiration. Je retombe. Inspiration brève. Expiration. Inspiration brève. Pas d'essoufflement notable, c'est bon signe. L'air frais me semble le met le plus exquis, un fin plaisir de gourmet. Je souris, je suis heureux. J'inspire. On dirait que j'ai gardé avec moi un peu de l'euphorie de ce fond sombre et glauque. — Alors, ça te plaît ? — À fond ! Mon chronomètre n'indique que 47 minuscules secondes mais je sais que mon voyage a duré toute une vie, que là-bas, dans la lumière obscure, on apprend à voler. ¾ Lionel Dricot ploum@ploum.net


ENTRAINEMENT 78

DEBUTANT

CONFIRME

DUREE : 60 minutes

DUREE : 60 minutes

OBJECTIFS :

OBJECTIF :

‐soignez votre palmage ‐gérez votre récupération ‐pensez au protocole de sortie (retirer son masque suivi du signe OK à son partenaire) SECURITE : toujours réaliser ces exercices sous la surveillance d’un encadrant apnée / ou en binôme. ECHAUFFEMENT : 300 m nage libre 1 x 25 m 2 x 25 m en expiration continue REPOS Série de 25 m x 5 : récupération en surface pendant la surveillance de votre partenaire sous l’eau. Pas de temps morts !!!!! REPOS Série de 50 m x 5 avec 30’’ de récupération 100 m nage en surface

‐le relâchement SECURITE : toujours réaliser ces exercices sous la surveillance d’un encadrant apnée / ou en binôme. ECHAUFFEMENT : 300 m nage libre 1 x 25 m poumons vides 1 x 50 m poumons moitié pleins 1 x 65 m poumons moitié pleins REPOS 1 x 85 m départ poumons pleins, vers 70 m on vide en terminant poumons vides à 85 m. REPOS 2 x 90 m poumons pleins, départ 2’30’’. 2 x 100 m poumons pleins, départ 3’. 100 m nage en surface


© Bruno Beauverger


MATOS

The Free Depuis quelques temps la firme ORCA, en partenariat avec le recordman William Trubridge, Néo-Zélandais, développent des modèles de combinaison adaptés pour la pratique de l’apnée.

Début 2010, ORCA lancera sur le marché son tout nouveau produit : la ORCA FREE Véritable bijoux de technologie d’après le recordman puisqu’il l’a lui-même testée en bassin à courant dans un centre à Ténériffe en Espagne avec des résultats prometteurs parait il. IL ajoute sur son site www.verticalblue.net : “ I tested the ORCA Free for both DNF and DYN and it’s performance was incredible. With the monofin on we dialed the water speed up to 2.5m/s and I clung to the railing while a river seethed around me. I expected to be flung against the back grating, but as soon as I let go and started moving I found I was able to stay in the same place, and even make headway into the current. The incredible silicon surface of the ORCA Free meant that I felt like I was invisible to the water – it parted effortlessly around my body. During DNF trials I was able to complete laps of a 25 m pool with 2.5 relaxed strokes, and still maintain a speed of 1.0m/s.” Il semblerait donc que le nouveau procédé ORCA’s silicon-coated SCS neoprene améliore puissamment la glisse. L’élasticité du néoprene Yamamoto 2 mm et sa faible flottabilité sont propres à la firme soucieuse d’améliorer les performances des athlètes.

Le produit sera disponible sur le site

www.orca.com 80


MATOS

¾ Par Jean Charles MAES

L

MATOS

Mustang 3 : la New C4

a firme italienne ne s’arrête pas de sortir des modèles. Après avoir créé le buzz l’année dernière avec la C4 81 VGR, elle renouvelle l’impulsion cette année avec la version 3 de la Mustang.

Loin de remplacer la Mustang VGR, la Mustang 3 devrait s’adresser à un public plus amateur de palmage ample et de souplesse. Grosso modo, l’objectif annoncé est simple : Pousser autant mais avec nettement moins d’efforts. Comme vous pouvez le constater sur les images, la différence va se faire essentiellement sur la forme et la longueur du Flap.

Du côté des chiffres, la palme devrait gagner 1 ou 2 cm en longueur par rapport à un modèle Mustang VGR et sortira à 365 € prix public. Côtés construction, les premières images nous laissent augurer une qualité toujours autant présente. Les amateurs d’ergonomie retrouveront avec joie le maintenant traditionnel chausson Mustang.

Retrouvez toute l’actu chasse sous marine / apnée, interviews, reportages, lives, photos, tests matos, résultats compétitions sur le site de Jean Charles MAES – www.psmcafe.com


RESULTATS

RESULTATS NICE ABYSS CONTEST 19 et 20 Septembre 2009 – Nice (06) FEMMES CONSTANT SANS PALME 1/ 36 m Brigitte Banegas - NR CONSTANT 1/ 46 m Brigitte Banegas 2/ 45 m Vanessa Mc Donald 3/ 41 m Mia Rizner (Croatie) 4/ 35 m Alice Modolo HOMMES CONSTANT SANS PALME 1/ 63 m Morgan Bourc’his 2/ 60 m Christian Maldamé 3/ 50 m Fred Sessa 4/ 45 m David Tranfield (UK) 5/ 38 m Florian Gerault CONSTANT 1/ 80 m François Gautier (Portugal) 2/ 70 m Nicolas Girardin 3/ 67 m Jean Michel Pradon 4/ 58 m Ulysse Portier 5/ 58 m Gaspare Battaglia (Italie)

COMBINE 1/ 1825 pts Aline Mathieu 2/ 1495 pts Sylvie Sicre Bellage 3/ 1414 pts Sylvie Guyomard 1/ 2128 pts Francis Le Gall 2/ 2035 pts Rémy Coudriau 3/ 1788 pts Christophe Bizet

Championnat de Normandie d’apnée à Pont Audemer du 17 octobre 2009 ‐ FFESSM STATIQUE 1/ 4’44’’ Aline Mathieu 2/ 4’35’’ Sylvie Guyomard 3/ 4’04’’ Virginie Bruneau 4/ 3’35’’ Sylvie Sicre‐Bellage 5/ 3’06’’ Monique Lovichi 1/ 6’26’’ Francis Le Gall 2/ 5’50’’ Arnaud Leseigneur 3/ 5’41’’ Christian Vogler 4/ 5’02’’ Nicolas Dore 5/ 4’46’’ Christophe Bizet DYNAMIQUE 1/ 104,1 m Aline Mathieu 2/ 75 m Sylvie Guyomard 3/ 75 m Sylvie Sicre‐Bellage 4/ 58 m Virginie Bruneau 5/ 53,6 m Monique Lovichi 1/ 126,9 m Christian Vogler 2/ 110,9 m Francis Le Gall 3/ 108,9 m Rémy Coudriau 4/ 103,05 m Alban Genre Grandpierre 5/ 99,5 m Alain Galinou DYNAMIQUE SANS PALME 1/ 66,3 m Sylvie Sicre Bellage 2/ 62,5 m Aline Mathieu 3/ 48,6 m Sylvie Guyomard 4/ 43,76 m Monique Lovichi 5/ 36,2 m Virginie Bruneau 1/ 88 m Rémy Coudriau 2/ 79,15 m Francis Le Gall 3/ 69 m Christophe Bizet 4/ 65,4 m Mathias Beaudouin 5/ 62,65 m Michael Schaeffer


RESULTATS Finale de la coupe de France FFESSM, Amiens le 14 novembre 2009 STATIQUE 1/ 5’06’’ France Gaelle Baesen 2/ 4’57’’ Elsa Grenier 3/ 4’38’’ Caroline Viallet 4/ 4’35’’ Joelle Hoffmann 5/ 4’33’’ Alice Modolo 1/ 6’41’’ Pascal Blanchet 2/ 6’29’’ Francis Le Gall 3/ 6’11’’ Benoit Conem 4/ 6’10’’ Christophe Bruel 5/ 6’02’’ Benoit Martin DYNAMIQUE 1/ 160,15 m Alice Modolo 2/ 150 m Georgette Raymond 3/ 129,3 m Karine Tassain 4/ 114,5 m Joelle Hoffmann 5/ 113,65 m Graziela Rivault 1/ 165,5 m Brice Lequette 2/ 161,75 m Patrice Rue 3/ 150 m Yohann Poilblan 4/ 130,9 m Franck Caillet 5/ 130,78 m Florian Gerault DYNAMIQUE SANS PALME 1/ 108,9 m Georgette Raymond 2/ 91,4 m Alice Modolo 3/ 82,28 m Graziela Rivault 4/ 74 m Sylvie Sacre Bellage 5/ 73,8 m Karine Tassain 1/ 116 m Christophe Bruel 2/ 105,5 m Patrice Rue 3/ 104,6 m Yohann Poilblan 4/ 100,4 m Jacques Barbara 5/ 88,5 m Pierre Bonnet COMBINE 1/ 20605,705 pts Alice Modolo 2/ 2461,2 pts Georgette Raymond 3/ 2149,63 pts Karine Tassain 1/ 2739,95 pts Patrice Rue 2/ 2611,725 pts Brice Lequette 3/ 2603,005 pts Christophe Bruel

Championnat de Guadeloupe le 15 novembre 2009 ‐ FFESSM STATIQUE 1/ 4’47’’ Sandrine Murbach 2/ 4’21’’ Sophie Jacquin 1/ 5’36’’ Guillaume Steers 2/ 4’46’’ Jean Marie Brezin 3/ 4’42’’ Sidney Rodriguez 4/ 4’34’’ François Steers 5/ 4’27’’ Patrick Lejeune DYNAMIQUE 1/ 105,9 m Sophie Jacquin 2/ 100 m Sandrine Murbach 1/ 133,7 m Stephan Preisner 2/ 107,4 m Yan Lepen 3/ 103 m François Steers 4/ 100 m Thierry Perrais 5/ 84,5 m Patrick Lejeune DYNAMIQUE SANS PALME 1/ 75 m Sandrine Murbach 2/ 66,1 m Sophie Jacquin


RESULTATS 1/ 109,5 m Stephan Preisner 2/ 74,4 m François Steers 3/ 64,7 m Patrick Lejeune 4/ 57,8 m Jean Marie Brezin 5/ 55,3 m Bruno Timmermans COMBINE 1/ 1887 pts Sandrine Murbach 2/ 1848,8 pts Sophie Jacquin 1/ 2384 pts Stephan Preisner 2/ 1899,2 pts François Steers 3/ 1722,8 pts Yan Lepen

2009 AIDA Freediving World Championship



FOR LESSONS, A CHANGING ROOM WITH TOILETS AND WARM SHOWERS, A LOCKER ROOM WHERE YOU CAN LEAVE YOUR EQUIPMENT, AND A COMFORTABLE POOL THAT IS HEATED ALL YEAR ROUND. THE ONLY ONE FREEDIVING CENTRE WAS BORN FROM THE COMMON PASSION OF THREE ITALIAN MEN WHO DECIDED TO MOVE TO SHARM EL SHEIKH YEARS AGO. ALL THREE CAME FROM THE WORLD OF OUR CENTRE IS LOCATED IN THE WARM SCUBA DIVING, AND ALL THREE WERE EGYPTIAN TOWN OF SHARM EL SHEIKH, SEARCHING FOR NEW STIMULI, AND JUST 15 MINUTES FROM THE MODERN DIFFERENT WAYS TO DISCOVER THE TOURISTIC CENTRE OF NAAMA BAY, AND SECRETS OF THE GORGEOUS RED SEA 5 MINUTES AWAY FROM THE BARRIER REEF. THEY EXPERIENCED INTERNATIONAL AIRPORT. ONLY ONE IS FREEDIVING AT DIFFERENT TIMES, BUT ON THE BEAUTIFUL BEACH OF THE MELIA ALL THREE SURRENDERED TO ITS CHARM. SINAI 5 STARS RESORT, RIGHT ON THE IN 2007, RICCARDO, FABIO AND MARCO SEA SHORE, AND MORE PRECISELY AT DECIDED TO JOIN FORCES AND TURN THE DIVE SITE CALLED RAS NASRANI, THEIR PASSION FOR FREEDIVING INTO FAMOUS FOR ITS INCREDIBLY THE FIRST FREEDIVING CENTRE IN SHARM COLOURFUL BARRIER REEF. OUR CENTRE EL SHEIKH, AS WELL AS ONE OF THE FEW IS EQUIPPED WITH A LARGE CLASS ROOM

MARCO, the owner of the Only One Apnea Center, replies our questions: What’s special about freediving in red sea? ‐freediving in red sea is fantastic because of the beauty ofthe coral reef all year round.....expecially in summer there is an amazing underwater life such as big skulls of fish and big fish as well....80% of the underwater life stays in the first 15 mt. of water so it's often very easy to have many meeting with big animal.....but overall diving in red sea is always possible because of the water temperature that never goes under 21° in winter time! Is your Apnea Center opened all the year? ‐because of all these reasons and because our center is located into Club Sharm Hotel (Egyptian Vacation 5 star hotels) managed by EDEN VIAGGI (big italian tour operator) our center is open all year round 7 days a week!

www.onlyoneapneacenter.com

FREEDIVING CENTRES IN THE WORLD OPEN ALL YEAR ROUND. THE ONLY ONE FREEDIVING CENTRE IS NOT JUST A SCHOOL WHERE YOU CAN MOVE YOUR FIRST STEPS IN FREEDIVING, OUR GOAL IS TO BE A TRAINING CENTRE THAT GOES BEYOND THE SIMPLE RELEASE OF A CERTIFICATION, CONSTANTLY FOLLOWING THE IMPROVEMENTS ACHIEVED BY OUR FREEDIVERS, ASSISTING THEM DURING TRAINING SESSIONS, OR SIMPLY BEING WITH THEM DURING FUN DIVES. OUR CENTRE IS A PLACE WHERE WELL‐ KNOWN ATHLETES FROM ANY FREEDIVING AGENCY CAN TRAIN IN ANY DISCIPLINE, AND IN COMPLETE SAFETY, THANKS TO THE MARKED CABLE WITH COUNTERWEIGHT, AND TO OUR SAFETY FREEDIVERS, ALWAYS AVAILABLE AT THE CENTRE.

How much for a dive per day? Could I benefit a safety if I come train alone? ‐talking about money it's always complicated because you know that all freediver and athlets has always different request and needs....anyhow lets say that we do private lessons (Apnea Academy instructor) for 35 euro\hour or open training for licensed freediver (min. 2 diver) for just 10 euro\hour each diver..... of course single freediver are always welcome to train with us infact we always have professional instructors and safety freediver in the center.we always support professional athlets training and record attempt infact we also have different AIDA judges working with us!! Did you manage any records or events? ‐talking about records....we started organizing the AIDA individual worldchampionship in 2007, we did it again in 2008 (team worldchampionship) where many nationals records and 1 dynamic world record (Dave Mullins) were brake.in 2009 we started hosting Martin Stephanek world records (constant ‐122 and freeimmersion) in june...after that we organized Federico Mana's italian record attempt (constant ‐100 and freeimmersion ‐92)...than we had Natalia's world record attempt (constant ‐101 and freeimmersion ‐92)....than Andrea Zuccari (Only One Apnea Team) swiss record attempt( no limits ‐120, constant no fins ‐55, freeimmersion ‐75, constant ‐77) and last russian constant no fins record from Alexey Molchanov (‐83). Enjoy the blue, Marco NONES ‐ info@onlyoneapneacenter.com


© François Gautier

info@blue-immersion.com

www.blue-immersion.com Patrick Bouillon patrick@blue-immersion.com (+2) 018 51 85 629 www.ecolebleue-monaco.com

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Avec ou sans Bulles 54 Corniche J.F. Kennedy 13007 Marseille Pascal Huron : 06 74 34 29 39 contact@AvecOuSansBulles.com http://AvecOuSansBulles.com

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CONTACTS

A la jonction de l’océan atlantique et pacifique, il est un rocher de 6km2 qu’on appelle le Cap Horn, dernier lambeau de terre le plus au sud avant l’antarctique. Immédiatement les récits de naufrages de marins chevronnés vous viennent comme un flash. Un lieu qui n’est pas sans danger. Redoutable. Le Cap Horn, ce lieu mythique est pourtant réputé pour ces courants violents, ces vents qu’on appelle aussi « rugissants et hurlants », sans oublier les vagues scélérates pouvant atteindre plus de vingt mètres de haut, véritables murs d’eau. C’est dans ce contexte polaire et glacial, au beau milieu de la Terre de Feu, qu’une bande de passionnés de voile et d’apnée a décidé de tailler chemin. Un point géographique situé à l’extrême pointe sud américaine qu’ils vont tenter d’explorer, une zone presque entièrement constituée d’îles et de montagnes recouvertes de glaciers. Dans ces eaux pures et sauvages, entre canaux de Terre de Feu et Cap Horn, ils vont montrer que des Hommes équipés du plus simple, en accord avec la nature, peuvent la visiter, l’observer, se mêler à elle sans technologie poussée. Ils font le pari que cet Annapurna de la mer leur donnera le courage nécessaire, de s’immerger et découvrir cette zone encore si riche en vie pour en ramener des images.

y RIGAUD Gilles et MILET Guillaume y Mail : tahioro@yahoo.fr y Tel: 05 96 55 09 57 y GRENIER Olivier et VOGLER Christian y Mail: apnee@gmap.fr y Tel: 06 63 21 19 06


Gilles RIGAUD: dit Mouloud Né le 11/07/1967 Domicilié actuellement en Martinique Capitaine du voilier Morgane. Vingt ans de navigation, dont dix dans le grand sud. Cap Hornier à 6 reprises Auteur du livre Comptoir des Océans chez Arthaud. Niveau 3 apnée

Guillaume MILET: dit La Grenouille Né le 09/01/1970 à Cherbourg Domicilié en Martinique Elevé à l’eau de mer et au beurre. 20 ans d’activités en club liées à la mer. (Voile, apnée, plongée, biologie) Apnéiste : Niveau 3 apnée, Initiateur Fédéral. Naturaliste : Membre et correspondant Club de la CREBS Martinique (Commission Régionale Environnement et Biologie Sous-marine)

Olivier GRENIER: dit La Crevette

Christian VOGLER: dit le Saint-Bernard

Né le 08/06/1976 à Soissons Domicilié à Brest en Bretagne Nageur et plongeur bouteille depuis le berceau Piqué au virus de l’apnée par les Recordmen français (Loïc Leferme, Stéphane Mifsud, …) Pratique l’apnée depuis 10 ans Moniteur-Entraineur Fédéral Apnée 2ème degré Compétiteur et organisateur de Manche de Coupe de France d’apnée Juge Instructeur National Apnée Membre de la Commission Régionale Apnée Bretagne-Pays de Loire Organisateur de stages et formateur de moniteur apnée

Né le 19/06/1969 à Strasbourg Officier de la spécialité « sport » dans la Marine Nationale Cap Hornier lors de mission sur le Porte-hélicoptères Jeanne D’Arc 20 ans de Triathlon, plusieurs championnats du Monde et d’Europe, dont la distance IROMAN. Sauveteur en mer à la SNSM par passion depuis 5 ans Préparateur physique et entraîneur multidisciplines Découverte de l’apnée par la chasse sous-marine il y a 12 ans Niveau 3 apnée, compétiteur assidu

Morgane: sloop en acier de 11 mètres. Compagnon de voyage océanique de Gilles Rigaud depuis vingt ans. A son actif, plusieurs transatlantiques, deux transpacifiques, 6 passages du Cap Horn, 8 traversés du golfe de Penas. D’innombrables milles parcourus dans les canaux de Patagonie et de Terre de feu.


L’association Monde Bleu exprime sa reconnaissance à tous ceux dont les efforts et la précieuse assistance ont permis à ce magazine de voir le jour : club SCPL Nîmes, Alain Beauverger, Jérôme Vigoureux Peltier, François Perrin, Sebastian Naslund, Morgan Bourc’his, Christian Maldamé, Patrick Poggi, Guillaume Nery, Brigitte Banegas, Olivia Fricker, Jean Charles Maes, Julie Gautier, Jarmila Slovencikova, Sara Campbell,

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www.mondebleu.com


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