week-end
Philippe ROYER
Haute-Savoie
lac d’Annecy
un week-end à la Plage
I
Avec ses eaux entre pastel tendre et indigo intense, le lac d’Annecy déploie ses magnifiques plages. L’indolence de l’été et la douceur de vivre au sommet.
l y a les lacs qui ressemblent à de petites mers intérieures, les latins en mode dolce vita, les montagnards purs et durs. Et puis lui, ce lac de 33 km de long aux eaux bleu turquoise et aux reflets vert émeraude. De tous les grands lacs alpins européens, c’est certainement l’un des plus… exotiques. Il faut dire que, quand vient le cœur de l’été, il est irrésistible avec ses faux airs de lagon des Caraïbes.
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Il faut absolument faire le tour des plages du lac d’Annecy pour en savourer les joies balnéaires. Très tôt, les rives du lac furent occupées par les hommes, au gré de l’avancée ou du recul des eaux. Plusieurs anciennes constructions sur pilotis du Néolithique et de l’âge du bronze en attestent. Aujourd’hui immergées à quelques mètres de profondeur, trois d’entre elles, situées entre Sevrier et Saint-Jorioz, sont
protégées et classées au patrimoine mondial de l’Unesco, à l’instar d’une centaine d’autres sites palafittiques de l’arc alpin.
Ceux « d’en eau » Mais, pendant des siècles, les rives du lac ont été boudées car peu faciles d’accès, en raison de marécages et de roselières denses ; elles furent même
longtemps jugées insalubres. C’est seulement au cours du XIXe siècle que cette désaffection laisse place à un intérêt grandissant. C’est vers 1880 que les loisirs lacustres font leur apparition : premier établissement de bains – qui deviendra la plage de l’Impérial après l’inauguration du palace éponyme en 1913 –, clubs sportifs, locations de vacances, construction de maisons bourgeoises face au lac... Des cartes postales peintes montrant le lac et les montagnes sont diffusées dès 1896 par le syndicat d’initiative d’Annecy, augurant une passion nouvelle. L’essor du tourisme va vite propulser ce lac qu’on se plaît à adorer au cœur de toutes les passions.
Un lac qui ondule entre une ville plutôt chic, des villages au charme indéniable et bien sûr des montagnes à la découpe parfaite… Ceux qui habitent dans le coin scrutent chaque jour cette belle nappe d’eau. Au gré de la météo, elle devient un peu comme un baromètre intérieur. Le bleu a-t-il viré au marine, ce matin ? Au gris ? Pourquoi le lac est-il si calme ? Serait-il houleux ? Il faut dire qu’il a récemment donné du fil à retordre à ses riverains. Son recul historique a, au cours de l’été 2018, amené « au bord de la crise de nerfs » ses plus fervents admirateurs. Ce recul saisissant a inquiété jusqu’aux plus hautes instances : courant octobre, le lac
d’Annecy atteignait son niveau le plus bas depuis 1947, laissant apparaître une nouvelle plage sur le Pâquier. En cause ? Le changement climatique et son corollaire, la sécheresse, venue affaiblir et même tarir les affluents du lac. Toute cette beauté ne serait donc pas éternelle ?
Les yeux dans le bleu Des amoureux du lac, il y en a beaucoup. Ceux qui, la belle saison venue, aiment partir se baigner chaque matin depuis leur ponton préféré. Ceux qui naviguent dès qu’ils ont un moment de libre, ceux qui pêchent la féra, la perche et l’omble chevalier,
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Haute-Savoie
nos Bons plans
des Gîtes 100 % écolos !
poissons « rois » de ces eaux limpides. Il y a aussi ceux qui voudraient faire revivre l’épopée des barques à voiles latines, celles-là mêmes qui sillonnaient le lac au temps jadis. Les membres de l’association Espérance III sont sur le point de voir aboutir leur fabuleux projet : les voiles d’une grande barque, réplique conforme de l’Espérance II qui navigua sur le lac de 1911 à 1930, devraient à nouveau se gonfler au rythme du vent à partir de l’été 2020. Un appel à souscription a d’ailleurs été lancé… Dans l’attente d’apercevoir un élégant brick de 18 mètres de long filer en silence sur les flots. Et puis ? Et puis, il y a les plages et ce plaisir
singulier de se baigner dans un lac alpin. Ce qui n’a rien à voir avec un bain de mer. L’odeur de l’eau, sa pureté, la température qui grimpe en moyenne à 24 ° pendant l’été. Plages aménagées – idéales pour les enfants –, petites langues d’herbe, rochers, pontons… il y a de multiples endroits où se prélasser au bord du lac d’Annecy. Comme à Saint-Jorioz, unique vraie plage de sable face aux Dents de Lanfon et à la Tournette, « le » spot des parapentistes avec défilé de voiles bigarrées en toile de fond. À Sevrier, on nage dans cette fameuse eau limpide aux accents turquoise. Tandis qu’à Duingt, on tutoie du regard le château de Ruphy,
à faire
L’expérience « paddle burger » ? Un chemin caché qui vous amène au bord du lac, voici le NCY Sup Center. Un chalet, un tipi, des transats, des tables en bois posées sur l’herbe… et des paddles qui n’attendent que vous. Coaché en amont par un moniteur qui vous aura expliqué comment manœuvrer l’engin à l’aide d’une pagaie - debout, assis, à genoux –, on se laisse glisser sur les eaux limpides, à la tombée de la nuit. Balade tranquille ou sportive, pause baignade, le paddle s’adresse à tous, y compris aux novices. Au retour, on se régale d’un roboratif burger composé de produits locaux… après l’avoir cuisiné en compagnie du cuisinier ! Idéal pour se vider la tête et savourer la beauté du lac. 166, chemin de Vers-Rives, Sevrier. Tél. 06 85 85 60 06
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nimbé de son mystère. La vue sur la baie de Talloires y est somptueuse.
340, route de la Porte, à Lathuile. Tél. 06 76 08 59 70 jardins-du-taillefer.fr
harmonieux et sauvage
Autre adresse biocompatible, le gîte Mystic Marmot, dans les montagnes de Saint-Ferréol, à quelques kilomètres du lac. On y retrouve un couple de trentenaires franco-canadien, Géraldine et Daniel. Pour revenir à l’essentiel, on peut louer un chalet écologique d’une capacité de 14 personnes – avec possibilité de louer une chambre seule. Isolé au bout d’un chemin forestier, dans un paysage de rêve, le chalet est autonome : l’eau provient de la source et l’électricité de panneaux photovoltaïques. Les maîtres des lieux vivent dans une bâtisse voisine et initient leurs visiteurs à un mode de vie plus respectueux de l’environnement. Au programme : repas « zéro déchet » prêts à cuisiner, stages d’apiculture, ateliers cosmétiques maison, apprentissage des énergies renouvelables, cuisine avec des plantes sauvages, randonnées en montagne.
À Doussard, la plage a la particularité de jouxter la réserve naturelle du Bout du lac, entre roselières et herbier subaquatique, castors et oiseaux nicheurs. À Angon, petit bijou d’harmonie, on peut dénicher quelques accès au lac encore sauvages. À Talloires et Menthon-Saint-Bernard, voici deux des plages préférées des autochtones, avec vastes étendues d’herbe, aménagements aquatiques, ombrages et vue à tomber. Et puis, quelques endroits plus intimes comme le Roc de Chère, cette falaise de lapiaz et de grès qui culmine à 650 m et abrite un biotope unique, au pied de laquelle les habitués viennent se baigner et accessoirement plonger, avant de profiter de plages et criques lilliputiennes uniquement accessibles à pied ou en bateau. L’été, certaines plages sont très fréquentées, mais c’est la rançon du succès d’un lac qui séduit immanquablement. Le farniente annécien a encore de beaux jours devant lui !
Mystic Marmot, Les Lavanches, à Saint-Ferréol Tél. 06 61 96 96 51 ; mysticmarmot.com
Fa bienne Bach el a r d
Préparer son week-end lac-annecy.com
Où manger ?
• Le Petit Paradis
Un bijou de guinguette ! Pieds dans l’eau, ce restaurant cosy avec ponton privé offre une vue imprenable sur le massif des Bauges et le Petit Lac. Dans l’assiette, filet de féra au citron confit, côte de veau cuite au feu de bois ou desserts délicats. Plage d’Angon, à Talloires Tél. 04 50 65 21 70 petitparadisdici.fr
• Hôtel-Restaurant Yoann Conte
Dans une maison de maître bleue, Yoann Conte, en disciple surdoué de Marc Veyrat, propose une cuisine inventive 2 étoiles au Michelin. Le chef pâtissier, Aleksandre Oliver, vient de recevoir le prix du jeune pâtissier de l’année décerné par le Gault et Millau. 13, vieille route des Pensières, au Veyrier-du-Lac. Tél. 04 50 09 97 49 yoann-conte.com
• L’auberge du Lac
Le chef Vincent Favre-Félix décline, face au lac, une cuisine créative qui revisite avec brio les produits phares de la gastronomie alpine : écrevisse, féra, génépi… 2, route du Port, au Veyrierdu-Lac. Tél. 04 50 60 10 15 restaurant-aubergedulac.com
• La Cuillère à omble
D.R.
bertrand bodin
Partie de pêche depuis un ponton de Duingt. Au fond, le château de Ruphy, ou de Châteauvieux, construit au XIIIe siècle sur une petite île.
D.R.
S
urplombant le lac, la ferme-auberge Les Jardins du Taillefer fait partie de ces adresses qui font du bien ! À l’origine, une ferme maraîchère de Lathuile tenue par Cyril et Barbara, jeune couple franco-chilien. Producteurs d’une vingtaine de légumes, de melons, fraises et framboises certifiés Ecocert, ils ont dispersé sur leur exploitation tipis, canadiennes et pods, ces dômes d’inspiration scandinave, pour accueillir leurs hôtes. Durant l’été, ils proposent des repas, préparés en grande partie avec les produits puisés sur place. Les adeptes du « glamping », ce camping nouvelle tendance qui propose des hébergements insolites, pourront flâner entre les plantations, non loin des poules, lapins et canards qui batifolent, mais aussi s’initier au maraîchage local.
Récemment relooké, ce restaurant affiche une carte bistronomique faisant la part belle au poisson : queues d’écrevisses, féra du lac,
couteaux. Mais aussi cocktails maison et savoureuses planches apéro. Vue panoramique sur le Petit Lac. 2346, route de Talloires, à Doussard. Tél. 04 50 44 30 71 lacuillereaomble.fr Où se poser ?
• Le Boutik Hotel
À deux pas de la vieille ville, côté lac, cette demeure du siècle dernier s’est muée en repaire « arty » et contemporain. En prime, une boutique pour repartir avec un bel objet souvenir. 2, rue des Marquisats, à Annecy. Tél. 04 50 44 04 40 leboutikhotel.com
• Le Clos Marcel
Mi-loft, mi-demeure de charme, cette ancienne pension de famille entièrement repensée est posée face au lac dans un magnifique décor naturel. 14 chambres et suites, restaurant gastronomique, plage et ponton privés. 410, allée de la Plage, à Duingt Tél. 04 50 68 67 47 ; closmarcel.fr Où boire un verre ?
• Le bar de la Plage
Le bar de l’élégantissime Palace de Menthon permet de se désaltérer de cocktails rafraîchissants ou d’originales assiettes de tapas. À deux pas de l’eau, c’est le bar d’été par excellence. 665, route des Bains, à Menthon-Saint-Bernard Tél. 04 50 64 83 00 palacedementhon.com
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Haute-Savoie
Sur la voie lactée Sabine BIJASSON
Elles sont partout ! Elles, ce sont ces vaches qui, l’été venu, paissent paisiblement dans chaque recoin des Aravis. Sans elles, pas de reblochon, l’un des plus beaux fleurons fromagers français.
Les vaches de race abondance au plateau des Confins.
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ans le reblochon ? La question peut paraître saugrenue mais... sans le reblochon, à quoi ressembleraient donc les Aravis ? Car son berceau est ici, dans les vertes prairies de ce merveilleux coin de montagne. Quelque part entre le col des Annes, le lac des Confins et le col de la Croix-Fry. Où l’harmonie des paysages a forcément quelque chose à voir avec l’agriculture locale. Balade dans la belle montagne à vaches des Aravis. Ici, les fermes qui produisent du reblochon sont légion. Disséminées aux quatre coins du massif et la plupart du temps abritées par l’un de ces gros chalets de bois typiques, dont l’architecture vernaculaire évoque
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quelque contrée suisse ou autrichienne. Au Grand-Bornand, par exemple, on ne revendique pas moins d’une cinquantaine d’exploitations… et quelque quatre cents chalets centenaires. C’est la première commune agricole haut-savoyarde. Mais revenons d’abord à la fameuse histoire du reblochon. Une histoire qui ressemble à une fabuleuse légende. Né au XIIIe siècle, ce fromage est, dit-on, le fruit d’une « maraude ». Alors que les fermiers devaient rétribuer en lait les propriétaires de leurs terres – moines ou familles nobles –, ils avaient pris pour habitude de pratiquer une traite incomplète. Une fois le contrôle passé, ils re-blochaient, ce qui signifie qu’ils « pinçaient le pis de la vache une deuxième fois » afin de fabriquer un fromage.
Lorsqu’on sillonne le massif, les troupeaux sont partout, dès que l’emmontagnée a eu lieu et que les chalets d’alpage ont retrouvé leurs occupants pour l’été. Les troupeaux des Aravis sont majoritairement constitués d’abondances, bien plus rarement de tarines ou de montbéliardes. Robe acajou sur fond blanc, yeux de velours cerclés de lunettes, gabarit moyen, ce sont les locales de l’étape, de jolies montagnardes passe-partout. Avec leur « petit quelque chose en plus », elles rajoutent, c’est vrai, au charme du tableau alpestre : montagnes douces, dégradés de vert, sommets piqués de blanc et vaches à tous les étages ! Bonnes laitières, les abondances sont l’une des conditions sine qua non de l’AOP reblochon. L’apposition d’une pastille de caséine verte sur la croûte cabossée couleur jaune safrané sera d’ailleurs le gage d’un authentique reblochon fermier. Tandis qu’une pastille rouge indiquera que le fromage est laitier, c’est-à-dire en provenance d’une laiterie ou d’une fruitière. Arômes de crème, d’herbe, de fleurs de montagne, de foin, le reblochon n’est fait que de lait cru et d’un peu de présure…
D’alpages en fromages L’été, la plupart des producteurs migrent vers leurs fermes du haut, en alpage. À l’origine, certaines familles pouvaient même avoir deux fermes d’alpage. Histoire de suivre, au fil de l’avancement de la belle saison, les meilleurs pâturages. C’est
pourquoi on retrouve des chalets du bas jusqu’en haut de la vallée. Le reblochon « façonne » littéralement son territoire, car chaque morceau de pâturage est brouté ou fauché. Alors que les agriculteurs sont particulièrement impliqués dans la vie locale, de nombreuses fermes des Aravis sont ouvertes aux visites publiques. Il faut en profiter. Par exemple à la ferme du Jalouvre, au Chinaillon, où on retrouve Karine et Michel FournierBidoz qui produisent le seul reblochon estampillé Ecocert de la région. C’est au pied de la montagne du Jalouvre, après une balade tranquille, que l’on accède à cette exploitation précurseur dans le bio.
le pouls de la vallée À La Clusaz, voici la famille Donzel, qui investit son écrin estival des Corbassières, sur la route du lac des Confins. On y rencontre Marie-Louise, pétillante figure locale, présidente de l’UPRF (Union des producteurs de reblochon fermier), qui anime les visites de sa ferme… avant de finir par un goûter gourmand ou un repas « tout fromage » sur une grosse table en bois. À Manigod, on s’invite chez les Fillion, agriculteurs de père en fils depuis quatre générations, sur le GAEC Le Charvin. Dans leur alpage de la Tête, sur la route du col de la Croix-Fry, on peut là aussi assister à la fabrication du soir… Il faut absolument rentrer dans les fermes des Aravis et repartir avec un reblochon sous le bras. C’est là que bat le pouls de la vallée. Fa bi en n e Bac h el a r d
Préparer son week-end Coopérative des producteurs de reblochon fermier 40, avenue d’Annecy, à Thônes Tél. 04 50 02 05 60 reblochon-thones.com Route des fromages fromagesdesavoie.fr En savoir plus : reblochon.fr
D.R.
massif des aravis
lo garâjo : Mon garage transformé en café-concept !
L
es temps changent… à Manigod aussi ! Angèle et Benjamin vivaient dans leur village de cœur depuis douze ans et voulaient y ouvrir un vrai lieu de vie et d’échanges pour les habitants. Après avoir trouvé leur lieu idéal en plein centre du village, un ancien garage, ils ont mis six mois à le transformer en café-concept hypertendance ! Adresse conviviale inaugurée en juillet 2018, Lo Garâjo offre un espace lounge, un bar, un salon de thé, une galerie éphémère modulable. Le tout dans une décoration façon Brooklyn – meubles de récupération, verrière – avec, en prime, une belle terrasse offrant une vue imprenable sur les montagnes. Cafés et thés originaux, bières artisanales, vins, spritz, limonades, jus de fruits frais, plancha de charcuterie, gâteaux maison et pop-corn titilleront les papilles des gourmands. Sur les étals, épicerie fine, objets insolites, linge de maison, vêtements, papeterie, jeux de société, céramiques et meubles à chiner… car ici, tout est à vendre. Des animations ponctuelles sont également organisées tout au long de l’année par Angèle et Benjamin : concerts, expositions, projections de films, débats littéraires, ateliers de céramique... À l’extérieur, sur le parking du Garâjo, marché de producteurs locaux, videgrenier ou animations food-truck viendront compléter le tableau. Un nouveau lieu où se poser après une journée de randonnée à Manigod. Ouvert toute l’année.
651, route du Col de la Croix-Fry, à Manigod Tél. 09 71 24 00 69 ; lo-garajo.business.site
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C. CATTIN Alpcat Medias 2017
nos Bons plans Où manger ?
Simplissimes et tellement savoureux ! Impossible de repartir sans avoir goûté aux beignets de pomme de terre servis dans les restaurants d’altitude locaux. Concoctés avec une pointe d’ail, de ciboulette ou de persil, croustillants à souhait, ils sont servis avec un morceau de tomme blanche et de la charcuterie savoyarde.
Dans le chalet du bourrelier
D
idier Perrillat-Monet est l’un des derniers bourreliers des Alpes. Maître-artisan, il façonne le cuir pour créer des objets selon un savoir-faire unique, transmis de génération en génération. Après avoir quitté l’atelier familial de Thônes, entièrement détruit par les flammes en 2013, il a ouvert une nouvelle échoppe dans son village natal, au Grand-Bornand. Installé à l’entrée du village, dans un vieux chalet typique, il travaille le cuir des courroies auxquelles on attache sonnailles et clarines des vaches. Aujourd’hui, le monde agricole représente évidemment une part extrêmement importante de sa clientèle, mais Didier Perrillat-Monnet réalise également des pièces de décoration personnalisées, des ceintures, sous-main, cadres, ronds de serviette, porte-clés, étuis, bracelets de force, colliers pour chien… Le tout en cuir traditionnel ou en cuir végétal. L’entrée dans sa belle boutiqueatelier donne ainsi l’occasion de le voir travailler avec ses outils centenaires. Cloches rutilantes sagement alignées, bonne odeur de cuir, murs de bois patiné… l’atmosphère de ce bel atelier à l’ancienne est vraiment unique.
280, route de Villavit, au Grand-Bornand Tél. 04 50 32 12 73
L’auberge de Plan Bois,
Route de Plan-Bois, aux Clefs Tél. 04 50 44 40 83
Restaurant d’alpage La Clé des Annes
Route du Col des Annes, au Grand-Bornand Tél. 04 50 27 00 74 Tél. 06 05 46 08 76
• Aux confins des Sens
À l’entrée du Grand-Bornand, Anthony, Jean-Sébastien et Benoît ont investi le rez-dechaussée d’un chalet de style 1970 en lui redonnant un nouveau souffle. Dans une jolie salle façon chalet contemporain, ils régalent leurs hôtes d’une cuisine haute en saveurs. La spécialité de la maison : une soupe de foie gras au muscat avec compotée d’oignons et cromesquis. 341, route de Villavit, au Grand-Bornand Tél. 04 50 69 94 25 restaurant-grand-bornand.com
C. CATTIN Alpcat Medias 2017
• Le Cœur
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C’est l’un des deux restaurants du luxueux hôtel Au cœur du village. Plus accessible que son alter ego Le Cinq, il allie décor chic et cuisine raffinée, celle du jeune chef Cédric Heurtebise. Entre accents régionaux, associations de saveurs étonnantes et cuissons justes… 26, montée du Château, à La Clusaz. Tél. 04 50 01 50 01 hotel-aucoeurduvillage.fr
D.R.
• Beignets et tomme blanche
Où se poser ?
• Hôtel Les Sapins
Une maison qui se transmet de génération en génération. Idéalement situé au sommet du col de la Croix Fry, le bel hôtel de la famille PesseyVeyrat dispose d’un espace Wellness avec piscine intérieure. Sans oublier les repas dansants du vendredi soir. 6762, route du Col de la Croix-Fry, à Manigod Tél. 04 50 44 90 29 les-sapins.fr
• Chambre d’hôtes Chalet 1864
Auberge de charme nichée dans un chalet centenaire au fin fond de la vallée du Bouchet, dans un endroit ultrapréservé. Restauré dans les règles de l’art, il jouit d’une vue sur un paysage « brut de brut » à tomber. 2645, route de Lormay, au Grand-Bornand Tél. 04 50 02 28 50 ; chalet1864.com Se faire plaisir
• Atelier Polkadot
Impossible de repartir les mains vides de cette petite fabrique de céramiques ! Dans la fraîcheur des murs de l’ancienne fruitière de Manigod, Laurence André crée des pièces uniques, colorées et poétiques, illustrées à la main (visite sur rendez-vous). Des stages de tous niveaux y sont régulièrement organisés. 44, chemin du Torrieu, à Manigod. Tél. 06 07 12 26 57 atelierpolkadot.com
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week-end
lac léman
Petite fugue sur l’eau D’Évian à Saint-Gingolph via Lausanne, on se laisse porter au gré des flots. Embarquons sur La Suisse, bateau joyau qui vogue sur le Léman depuis plus d’un siècle. Entre château fort, montagnes, vignobles...
C
omment jouer la carte du dépaysement lorsqu’on se trouve dans le Chablais ? Partir en bateau et rejoindre la rive d’en face… suisse, bien sûr ! Au départ des ports d’Évian – ou de Thonon-les-Bains –, plus d’une dizaine de lignes régulières font les allers-retours jusqu’à Lausanne. Espace Schengen oblige, depuis 2008, on n’a plus à montrer patte blanche pour passer la frontière. Ni vu ni connu, on se mêle au flot de frontaliers qui chaque jour prennent le navire express de la CGN (Compagnie générale de navigation). Temps de la traversée : plus ou moins une demi-heure. Arrivée sur les quais d’Ouchy. C’est l’une des balades dominicales préférées des Lausannois qui s’y pressent à la moindre apparition du soleil. Musarder le long de jardins en fleurs, flâner devant le château d’Ouchy transformé en hôtel
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de luxe, jeter un coup d’œil à la tour Haldimand, ruine néogothique « pour de faux », regarder au loin le musée Olympique… Mais voici l’objet du désir qui s’annonce à grands coups de sirène ! La Suisse, splendide vapeur amiral historique, est qualifiée par les connaisseurs de plus « beau bateau à vapeur au monde ».
Naviguer sur un monument historique Riche d’une flotte Belle Époque unique avec pas moins de huit bateaux centenaires ou presque – dont le Montreux, vénérable doyen datant de 1904 –, la CGN bichonne ses fleurons, en rénovant et en préservant les détails afin de rester au plus près de leur aspect d’origine. Avec ses roues à aubes, ses figures de proue et de poupe entièrement recouvertes de feuille d’or, sa silhouette
ramassée, sa cheminée noire et jaune, son drapeau rouge à croix blanche qui claque au vent, La Suisse est le bateau le plus admiré de la CGN. On se croirait volontiers dans quelque scène à suspense d’un roman d’Agatha Christie. Le voyage dans le temps tourne à plein régime : machinerie et vérins d’origine parfaitement huilés, boiseries, marqueterie, parquets et cuivres lustrés dans les règles de l’art, salons élégants… la légendaire précision helvétique fait ici des merveilles. Depuis le pont du bateau, on voit bientôt défiler Meillerie, village du côté français massé sur une rive étroite et boisée, autour de son austère prieuré. Jean-Jacques Rousseau y situa la résidence de son héros, Saint-Preux, dans La Nouvelle Héloïse avant que des écrivains romantiques ne s’en entichent. L’ancien village des bateliers, pêcheurs et autres carriers semble ne pas avoir changé depuis des lustres...
Puis Saint-Gingolph, village postefrontière coupé en deux à la suite d’un traité de 1569 qui fixa la frontière entre la Savoie et le Valais à la rivière de la Morge. Aujourd’hui, ironie du sort, les Gingolais suisses viennent toujours se faire enterrer du côté français. Le bateau passant au niveau de l’embouchure du Rhône, on songe au trajet que ses eaux – parfois tumultueuses mais aujourd’hui maîtrisées – viennent d’accomplir, en plein cœur de la Suisse « mythique », depuis la source : le glacier du Rhône dans le massif du Saint-Gothard. On s’approche doucement de la halte du château de Chillon. Posé sur un îlot rocheux, avec ses tours recouvertes de tuiles rouges, il n’est pas sans évoquer ceux d’Annecy ou de Menthon-SaintBernard. La Maison de Savoie a, il est vrai, contrôlé ce château dès 1150, trouvant là un emplacement stratégique fermant le passage entre le nord et le sud de l’Europe, et permettant d’appliquer un opportun… droit de péage. Les comtes de Savoie résideront là ponctuellement jusqu’au XVIe siècle avant de se faire damer le pion par les Bernois. Le voyage sur le haut lac se poursuit jusqu’aux abords de Montreux. On apprend que La Suisse a conservé l’intégralité de sa machinerie d’époque. Les manœuvres se font donc toujours à l’ancienne. La ville de l’illustre Montreux Jazz Festival s’étale le long de ses quais dans une discrète opulence : palaces historiques, immeubles cossus, maisons bourgeoises, boutiques de montres de luxe, promenades aux parterres tirés au cordeau. Puis, Vevey, berceau d’une marque ô combien mondialisée mais très suisse, Nestlé. Avant le retour à Lausanne, voici les coteaux du vignoble de Lavaux, classés au Patrimoine mondial de l’humanité, qui dégringolent jusqu’à l’eau. Spectacle joliment graphique qui fait penser à des rizières en terrasses. Incontestablement, le clou du voyage… Fa bi en n e Bac h el a r d
Préparer son week-end www.cgn.ch
visiter La flamme est à vous ! Il y a un siècle, Pierre de Coubertin établissait le siège du Comité international olympique (CIO) à Lausanne. Siège de diverses institutions olympiques et de fédérations sportives internationales, la ville de Lausanne, sacrée capitale olympique en 1994, a ouvert pour le grand public son musée Olympique en 1993. Récemment rénové, cet élégant bâtiment blanc aux lignes design domine le port d’Ouchy et présente aujourd’hui 3 000 m2 d’exposition, plus de 1 500 objets, 150 écrans pour revivre les plus beaux moments olympiques. À l’aide des équipements les plus modernes, le musée magnifie les piliers de l’olympisme. Entre sport, art, culture, on circule entre torches olympiques, médailles entrées dans la légende, pièces d’équipements des plus grands sportifs. Grâce à de nombreuses activités interactives, les enfants peuvent par exemple se glisser dans la peau des athlètes des Jeux. Expositions temporaires, parc agrémenté d’œuvres d’art, restaurant panoramique avec l’une des plus belles vues de Lausanne sur le Léman… une visite lausannoise qui s’impose ! Tél. +41 21 621 65 11 olympic.org/fr/musee
CIO / Lydie Nesvadba
POMPE Ingolf / hemis.fr
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nos Bons plans Où manger ?
Il était une jetée oubliée
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réée en 2014, l’association I lake Lausanne cherche à faire revivre des terrains en friche, des places laissées à l’abandon avec une attention toute particulière portée aux rives du lac. C’est sur une jetée qui ressemblait à un petit no man’s land à Ouchy que le collectif a inauguré La Jetée de la compagnie, pendant l’été 2015, un bar installé dans un container qui a très rapidement trouvé un large public. Suivront La Galicienne dans le quartier de Malley et le Café des Tilleuls à Renens. L’objectif poursuivi par les membres de l’association est simple : inventer de nouveaux espaces de convivialité dans la ville où on vient boire un verre, grignoter, mais aussi faire naître des lieux d’échanges et de découvertes culturelles grâce à une programmation éclectique : concerts, soirées DJ, danses latinos, brunchs du dimanche – littéralement pris d’assaut –, séances de yoga matinales sur le deck, vide-dressing... Et encore ? Des produits locaux, des prix abordables, des toilettes sèches, une gestion exemplaire des déchets. Dans ce lieu éphémère, entièrement démonté pendant l’hiver, on est totalement « développement durable compatible ». Dernier détail d’importance : on est dans le seul endroit où les Lausannois peuvent venir s’installer directement au bord de l’eau sans qu’un passage public ne vienne entraver la vue sur le lac.
jeteedelacompagnie.ch
• Pinte Besson
Adresse historique incontournable à Lausanne. Du comptoir aux tables, décoration 1900 d’origine matinée de détails années 1950. On se régale de roboratives spécialités suisses : gratinée de röstis à la vaudoise, fondue moitié-moitié, meringues à la double crème de Gruyère… 4, rue de l’Ale, à Lausanne Tél. +41 21 312 50 69 pinte-besson.com
• La Clef
Un café-restaurant comme on n’en fait plus ! Le patron Umberto prépare une cuisine de brasserie franco-suisse pour sa clientèle d’habitués, notamment des filets de perche au beurre « façon Rousseau ». Un rapport qualité-prix défiant toute concurrence en Suisse. 1, rue du Théâtre, à Vevey Tél. +41 21 921 22 45 Où se poser ?
• Maison d’hôtes Chez Mathilde
C’est dans sa grande maison de famille tout au bord de l’eau, à Maxilly-sur-Léman, que Mathilde accueille ses hôtes. Le soir, la jeune femme concocte des plats réalisés essentiellement à base de poissons du lac. Il faut préciser que son père, Éric Jacquier, est un pêcheur professionnel connu. On peut, pourquoi pas, partir pêcher au petit matin avec Éric, voire faire ses emplettes à la
Lucas Girardet
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C’est l’une des bonnes tables évianaises. On s’installe dans un décor « rouge rococo » soigné dans les moindres détails. Lorsque le temps est au beau fixe, on prend place sous la véranda ou sur la terrasse les « pieds dans le lac ». Ponton en prime. 8, avenue de Grande Rive, à Évian-les-Bains Tél. 04 50 75 01 01 lescygnesevian.fr
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D.R.
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• Les Cygnes
pêcherie Jacquier, tenue par son épouse, Nathalie. Plage et port privés. 1345, route départementale 1005, lieu-dit Torrent, à Maxilly-sur-Léman Tél. 07 85 45 68 74 lamaisondemathilde.com
• Angleterre & Résidence
Une halte au port d’Ouchy ? On opte pour cette belle maison bourgeoise située non loin du débarcadère, entourée de 5 pavillons datant des XVIIIe, XIXe et XXIe siècles. Ses chambres à la décoration contemporaine sont pour la plupart ouvertes sur le lac. Depuis sa terrasse, le restaurant italien L’Accademia offre une vue imprenable sur le bal des voiliers. 11, place du Port, à Lausanne Tél. +41 21 613 34 34 angleterre-residence.ch À faire aussi
• Randonnée Lausanne – Château de Chillon
Il est possible de partir à pied depuis Lausanne jusqu’au château de Chillon en passant par les hauts de Vevey et de Montreux. Au long de 8,5 km de sentiers balisés, on découvre au plus près le magnifique vignoble de Lavaux, jalonné de charmants villages. D’autres balades plus courtes sont aussi possibles, avant une éventuelle visite du Lavaux Vinorama. Tél. +41 21 613 73 73 lausanne-tourisme.ch
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week-end
Haute-Savoie
la ville-montagne
Le mythe Chamonix attire alpinistes et touristes du monde entier.
A
rriver dans la vallée de Chamonix est déjà une expérience en soi. Une expérience qui ne laisse pas indifférent. Avec sous le nez, ou plutôt sur le nez, le mont Blanc, comme une énorme meringue dégoulinante de glace et de neiges éternelles, de séracs bleus, de roches brutes, de pics acérés. 4 810 m… vous êtes tout de même sous le plus haut sommet de l’Europe occidentale. Impressionnante vision qui saisit d’emblée, la vallée étant de surcroît, à cet endroit, plutôt étroite. D’où cette drôle d’impression qui vous étreint… vertige pour certains, sensation à la limite du confinement pour d’autres. Chamonix est vraiment
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Sabine BIJASSON
Chamonix, c’est le Graal de la montagne. Adulée bien sûr par les alpinistes, mais pas seulement. Itinéraire au cœur de la ville qui séduit le monde entier.
la ville de tous les superlatifs. Alors, par où commencer lorsqu’on veut la découvrir ? Évidemment, l’aiguille du Midi… Même si la ville est encerclée par d’autres pics – les Grandes Jorasses, les Drus, la Verte –, pour prendre un grand « shoot » d’air glacial, c’est par-là que ça commence. Haute de 3 842 m, fine, acérée, elle est comme une tour de cathédrale qui pique le ciel. C’est la plus haute des aiguilles du massif du Mont-Blanc et, depuis le centre-ville de Chamonix, il paraît qu’on voit le soleil passer au-dessus, aux alentours de midi. D’où son nom originel en patois savoyard ago de mizo. Prendre le téléphérique de « l’Aiguille » est déjà un sacré voyage.
Depuis sa mise en service en 1955, ce téléphérique, pensé par un ingénieur italien, le comte Dino Lora Totino, attire le monde entier. Faire la queue pour monter dans une de ces quatre cabines, c’est d’abord se mêler au grand melting-pot mondialisé made in Chamonix. À un saut de puce de Genève, touristes indiens, chinois, japonais, russes ou arabes, souvent de passage le temps d’une journée, veulent à tout prix monter là-haut. On s’arrête d’abord à la station intermédiaire du Plan de l’aiguille, d’où l’on peut partir faire de superbes randonnées : par exemple, relier à pied la mer de Glace et le site du Montenvers. Une des voies normales du mont Blanc, l’ascension via les Grands Mulets, commence là. On peut aussi en 15 minutes rejoindre le lac Bleu, incroyable goutte d’eau cristalline entourée d’énormes roches enchevêtrées, nichée au pied de l’aiguille du Midi. L’endroit est une petite merveille pour bivouaquer. À l’arrivée du deuxième téléphérique, à 3 777 mètres, des terrasses aménagées permettent de partir en plongée vertigineuse sur la vallée et d’embrasser du regard les glaciers suspendus, les Alpes françaises, italiennes et suisses dans le viseur : par temps clair, il est même possible de voir l’autre « mythe » alpin, le Cervin, ou le Grand Combin et le mont Rose. Grâce à un ascenseur creusé dans la roche, on arrive enfin sur la terrasse sommitale. À 3 842 mètres. C’est le point le plus proche du mont
Quand les Monchus arrivent en ville Chamonix, c’est aussi une ville de 10 000 habitants à l’année. Peut-être n’a-t-elle pas le charme estampillé authentique de certaines autres grandes stations alpines. Mais, à y regarder de plus près, elle a vraiment quelque chose de spécial. Certes, on y trouve des chalets valant des millions d’euros et nombre de « rich and famous » viennent s’y ressourcer. Mais toujours en toute discrétion. Ce sont quelques Anglais férus d’altitude qui, au XVIIIe siècle, furent les premiers à s’enticher de celle qui allait devenir la Mecque mondiale de l’alpinisme. Tous les grands alpinistes ont fait leurs armes sur ce terrain de jeu à nul autre pareil. Mais voilà longtemps que Chamonixville attire des foules de « monchus » – des « messieurs », c’est-à-dire des touristes en patois savoyard. Que ce soit l’été ou l’hiver, après une virée à l’aiguille du Midi ou à la mer de Glace – l’autre grand site naturel à visiter absolument –, des grappes serrées de « monchus » arpentent le macadam entre la rue Paccard et la rue Vallot… La haute montagne accessible à tous, voilà l’une des autres promesses chamoniardes !
Buller face au mont Blanc
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l en était question depuis plusieurs années… Après un appel d’offres lancé par la commune de Chamonix en 2013, un nouveau centre bien-être piloté par la firme italienne QC Terme, déjà propriétaire de plusieurs adresses sur la péninsule – notamment à Pré-Saint-Didier, Bormio, San Pellegrino, Milan ou Rome –, vient d’être inauguré. Le bâtiment, entre bois de cèdre, larges baies vitrées et pierre de Luzerne, est réparti sur trois niveaux tout en sobriété contemporaine. Au beau milieu de la nature, face au petit lac jouxtant le Centre sportif Richard-Bozon, on retrouve plus de 30 activités bien-être dans un décor design de 3 000 m2 : bains à remous, cascades, hydrojets, chambre de sel, bio-saunas, chromothérapie, cure Kneipp, pédiluves, douches de Vichy, bar à parfums… L’inspiration vient des thermes de la Rome antique : l’eau est chauffée jusqu’à 34-36 °C et on peut profiter d’une piscine à débordement grande ouverte sur le glacier des Bossons. Une palette très complète de massages et de soins vient étoffer l’offre de QC Terme. Enfin, pour se restaurer, pause-déjeuner ou cocktail aperiterme avec buffet et vin pétillant…
480, promenade du Fori, à Chamonix Tél. 04 58 38 01 10 qcterme.com/fr/chamonix-mont-blanc
Fa bi en n e Bac h el a r d
Préparer son week-end chamonix.com www.montblancnaturalresort.com
valentina sommariva
chamonix-mont-blanc
Blanc auquel on puisse accéder sans effort. Restaurant « le plus haut du monde », galerie de 32 m faisant le tour complet du piton central, cabine vitrée du Pas dans le vide, musée de l’Alpinisme... On a le choix de poursuivre ou non avec la télécabine « Panoramic Mont-Blanc » afin de rejoindre la pointe Helbronner en Italie : 50 minutes de survol des séracs et crevasses du glacier du Géant pour un voyage non-stop vers le paradis blanc.
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nos Bons plans Où manger ?
jeff steiner
Une adresse sans chichi au pied du téléphérique du glacier des Bossons où on déguste de bonnes spécialités. Jolie terrasse ouverte sur le massif du Mont-Blanc. En prime, l’accueil de la charmante Odile. 11, route du Tremplin, aux Bossons Tél. 04 50 53 23 08
• L’Impossible
Instantanés chamoniards
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rrivée il y a un peu plus de quarante ans à Chamonix, Teresa Kaufman, Texane d’origine, a choisi d’y rester. Photographe autodidacte, elle a commencé par travailler son œil et sa technique en photographiant ses deux chats dans les années 1970. En 1998, elle commence, accompagnée d’un siamois et d’un abyssin, une série de voyages à travers la France afin d’illustrer ses chroniques pour le magazine britannique Your Cat. Férue de montagne, de patrimoine et de ruralité, inspirée depuis sa jeunesse par la photographie dite « humaniste », Teresa Kaufman croise en 1995 Thérèse Tissot et ses frères, alpagistes dans le Faucigny. Pendant des années, elle prendra de multiples photos d’eux, racontant en images la vie quotidienne de la fratrie entre leur ferme de La Côte-d’Arbroz et leur chalet d’alpage de Foron. Mais c’est surtout le portrait sensible d’une montagnarde que Teresa Kaufman va livrer : « Lorsque j’ai rencontré Thérèse pour la première fois, j’ai cru voir la femme que je voulais devenir dans toute sa splendeur. Dans son regard transparaissaient son courage, sa générosité, une certaine paix. » Elle publie l’émouvant Thérèse et ses deux frères en 2008. Teresa Kaufman transmet depuis plusieurs années son savoir-faire à des photographes amateurs – y compris les adeptes de Smartphone –, lors de promenades découvertes et photo. En privé ou en groupe, ils sillonnent avec elle les chemins secrets de la vallée, pour immortaliser en images des paysages et des rencontres. Depuis peu, Teresa Kaufman propose également des balades sensorielles pour malvoyants, malentendants et autistes, et des promenades « entre filles ».
Tél. 06 08 95 89 42 teresakaufman.com
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Dans leur vieille ferme en pierre, Donatella et Auro proposent une cuisine italienne de haute volée, tendance biogastronomique. Décoration raffinée, expositions de peinture, ateliers cuisine, soirées dégustation… Italianissimo ! 9, chemin du Cry, à Chamonix Tél. 04 50 53 20 36 restaurant-impossible.com
• Le Munchie
Ici, on sert une cuisine fusion d’inspiration asiatique très appréciée, notamment par la clientèle anglophone et scandinave. Accueil prévenant, tables bien mises et expositions de peinture. Mention spéciale à l’inoubliable canard teriyaki. 87, rue de Moulins, à Chamonix. Tél. 04 50 53 45 41 munchie.fr Où se poser ?
• Gîte-refuge La Boerne
Située sous le col des Montets, à 1 400 m d’altitude, la Boerne, c’est d’abord un chalet d’alpage du XVIIIe siècle tout en simplicité montagnarde, situé dans un endroit hautement préservé. Camp de base idéal pour les randonneurs et alpinistes en quête d’authenticité. 288, Trélechamps, à Argentière. Tél. 04 50 54 05 14 la-boerne.fr
• Rocky Pop Hotel
L’hôtellerie nouvelle génération débarque dans la vallée de Chamonix ! Voilà un hôtel qui ne propose rien de moins que 148 chambres au look
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• Le Tremplin
ultradesign pour les budgets serrés, de la chambre single au penthouse de 90 m2 à partager sur deux étages (avec cuisine équipée). En prime, burgers ou spécialités savoyardes, bar cosy ou concerts live, ski shop intégré… 1476, avenue des Alpages, aux Houches rockypop-chamonix.com
• La Folie Douce Hotels
L’autre adresse chamoniarde qui bouscule les codes de l’hôtellerie. Dans l’ancien Club Med, 250 chambres en catégorie 3 ou 4 étoiles, voire hostel où on réserve son lit en chambre partagée, mixte ou girls only à tarifs préférentiels. Restaurants, club de sport, Spa, formules ski tout compris… 191, avenue du Savoy, à Chamonix Tél. 04 50 55 10 00 lafoliedoucehotels.com À faire aussi
• Fabrique de cloches & sonnettes Devouassoud
Pendues au cou des vaches pendant l’été, les sonnettes, sonnailles ou « s’nailles » ont toujours été source de fierté et signe de richesse pour les alpagistes. Elles sont fabriquées depuis 1829 par cette vénérable maison. Aujourd’hui, Thomas, né en 1983, perpétue avec talent les techniques héritées de ses ancêtres. Boutique et possibilité de visiter l’atelier de fabrication. 451, chemin à Batioret, à Chamonix. Tél. 04 50 53 04 88
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week-end
Haute-Savoie
nos Bons plans
Restons de glace...
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megève
L’altitude bon chic bon genre egève est décidément unique en son genre. Le luxe y est partout. Chalets, boutiques, restaurants, hôtels… partout règne un incomparable sentiment d’aisance et de tranquillité. Pourtant, s’arrêter à ce lieu commun serait être bien ignorant de Megève, de son esprit montagne et de sa vie de village. Ici le mont Joly, là le massif du Jaillet, le mont d’Arbois… Megève, on aurait parfois tendance à l’oublier, c’est aussi la possibilité de partir en randonnée dans un décor idyllique entre combes douces, forêts de conifères et ruisseaux de montagne. Comme du côté de l’Alpette, dans le secteur de Rochebrune également accessible en télécabine. Là, à 1 871 m, après deux heures de marche, on se délecte d’un point de vue sur Megève, le val d’Arly, les Aravis et le mont Blanc. On y retrouve le
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restaurant L’Alpette, emblématique chalet aux volets rouges édifié en 1936, qui vient de renaître de ses cendres après un incendie, il y a trois ans. Nouveau décor « cocooning » et carte concoctée par le chef étoilé du Luberon, Édouard Loubet, qui propose notamment les fameuses coquillettes au jambon truffé, déjà à la carte de l’ancienne Alpette.
la ferme à portée de fourchette Avec ses 45 fermes en activité, Megève demeure l’une des plus importantes communes agricoles de Haute-Savoie. C’est certainement là l’une des clés de son succès car ses alpages savamment entretenus contribuent à façonner son charme authentiquement haut-savoyard. Et parfois, agriculture se conjugue avec restauration, comme à l’auberge
la Croix du Planay, non loin de La Cote 2000, chez Cindy Évrard. Exploitation modèle, familiale, où on vient entre autres déguster fondues à la tomme ou farcements, tout en regardant du coin de l’œil sauter les cabris… Après une déambulation entre place aux allures médiévales, ruelles étroites, fontaines, lavoirs et inaltérables calèches, on peut faire un tour dans les nombreuses échoppes élégantes ou les sept galeries d’art. Envie d’une petite folie ? Un repas dans l’un des trois restaurants étoilés ou une nuit dans l’un des neuf hôtels 5 étoiles du village.
Les Glaçons de Megève 215, route Edmond-de-Rothschild Tél. 06 01 73 88 99
• La Table de l’Alpaga
Dirigé par Anthony Bisquerra, originaire de la côte atlantique, ce restaurant est récompensé d’une étoile au Guide Michelin depuis 2014. Il concocte une cuisine de montagne authentique, dont un incontournable menu « tout végétal ». Une version bistrot est déclinée à l’Onyx. 66, allée des Marmousets Route de Prariand Tél. 04 50 91 48 70 ; alpaga.com
• La Sauvageonne
L’une des tables gourmandes les plus festives de Megève, emmenée par l’enfant du pays Jean-Marc Fanara, dit Nano. Bons produits, cave riche de jolis flacons, desserts aux saveurs d’enfance… le tout dans une ambiance très mégevanne ! Hameau du Leutaz Tél. 06 15 41 88 62
• Hôtel Cœur de Megève
Fa bienne Bach el a r d
Préparer son week-end megeve.com Restaurant L’Alpette Tél. 04 50 55 81 26 alpette-megeve.fr Auberge La Croix du Planay Tél. 04 50 58 36 31 lacroixduplanay.jimdo.com
Où manger ?
Où se poser ?
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Megève est chic jusqu’au bout des cimes ! Un véritable condensé de l’art de vivre alpin, mais pas seulement… Déambulations croisées dans le repaire montagnard préféré de la gentry.
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ssue d’une famille de magiciens confiseurs, Isabelle Vigliengo a transformé un petit chalet mégevan en un véritable écrin de gourmandise. Là, dans son ateliermagasin, elle continue d’écrire l’histoire des fameux Glaçons de Megève. Bercée par les arômes sucrés de la pâtisserie-confiserie de ses parents, Isabelle prend la décision, en 2010, de changer de vie et de remettre au goût du jour cet établissement que les Vigliengo se transmettent depuis 4 générations. C’est à la fin du XIXe siècle que Barthélemy, l’arrière-grand-père d’Isabelle, a quitté son Italie natale pour s’installer dans les Alpes françaises après avoir appris auprès des plus grands chocolatiers turinois. Confectionnés selon la recette transmise de génération en génération depuis 1909, à partir d’ingrédients issus de la filière bio – avec en vedette bien sûr le chocolat, mais aussi les noisettes et les amandes –, la fabrication de ces précieux chocolats implique une minutie extrême : élaboration du praliné, découpage à l’emporte-pièce, trempage dans la meringue d’une face puis de l’autre, le lendemain… Ici, tout est fait « à l’ancienne », jusqu’aux petites pochettes personnalisées fabriquées sur place dans les règles de l’art. Du savoir-faire d’Isabelle Vigliengo, on devine les gestes, maintes et maintes fois répétés, le respect des beaux produits aussi. Parfois imités, jamais égalés, ces jolis galets couleur « blanc glacé » sont devenus, comme l’a un jour déclaré une cliente célèbre, grande habituée du magasin, « la signature de Megève ».
Après plusieurs mois de travaux, le Cœur de Megève, récemment racheté par le groupe Steller, vient de passer de 3 à 4 étoiles. Son nouvel habit oscille entre bois de noyer brossé, pierre et laine pour une atmosphère intimiste et reposante, à deux pas de la place de l’Église. Au
rez-de-chaussée, le restaurant La Muse a également fait peau neuve. 44, rue Charles-Feige Tél. 04 50 21 25 30 coeurdemegeve.com
• Hôtel Au coin du feu
Décoration façon « chalet autrichien » pour ce bel établissement 3 étoiles en surplomb du village. Chambres récemment rénovées, salon douillet, restaurant de bonne facture… 252, route de Rochebrune Tél. 04 50 21 04 94 coindufeu.com À faire aussi
• Le sentier nature du Calvaire
Ce sentier de découverte à faire en une heure met en valeur les trésors écologiques et culturels présents sur le site du Calvaire, et agrémente la promenade du Creux SaintJean de pauses ludiques et interactives. Ce parcours en boucle partant du centre du village est jalonné de panneaux ludiques et interactifs pour les familles. Paysages, animaux de la forêt, eau, géologie, architecture locale, ancien tremplin olympique… autant de sujets poétiquement illustrés par l’aquarelliste Carola Zerbone. Montée du Calvaire, Megève Tél. 04 50 21 27 28
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Haute-Savoie
nos Bons plans
massif du chablais
le pays d’en-haut Philippe Hiest
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Dans le Chablais, le bleu puis le vert, cela donne une petite mer intérieure, le lac Léman, puis la campagne qui monte en escaliers jusqu’aux montagnes. Étape « coup de cœur » du côté de Bernex…
La véritable histoire du Berthoud
christian martelet
L Lever de soleil somptueux depuis le sommet de la Dent d’Oche (2 221 m).
A
u commencement, il y a le lac, bien sûr. Cette vaste étendue d’eau douce que se partagent Suisses romands et Haut-Savoyards. Sur la rive suisse, du côté de Lausanne, on est toujours frappé de voir à quel point le côté français est abrupt. Il semble taillé à coups de serpe. D’abord, les villes au bord du lac – Thonon, Évian, Meillerie, Saint-Gingolph –, puis, très vite, un premier départ en altitude, le plateau du Gavot, enfin les sommets, imposants. On a là sous les yeux une bonne partie du Chablais, partie la plus septentrionale des Alpes françaises… Le Chablais « historique », quant à lui, essaime jusqu’aux cantons suisses du Valais et de Vaud. Pour partir à la
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découverte, direction Champeillant. Ce site remarquable estampillé Géopark chablais se découvre depuis Féternes, au cours d’une boucle facile de trois heures qui traverse un paysage champêtre et offre un point de vue circulaire sur Léman, mont Blanc, Jura et Alpes vaudoises.
la Dent d’Oche et plus encore Non loin, dans un joli vallon, voici Bernex. Placé sous les auspices bienveillants de la Dent d’Oche, Bernex est le village haut-savoyard par excellence. Un air de Suisse par-ci – la frontière est juste à côté –, un air d’Autriche par-là. Et même un
air d’Italie… puisque son église a un petit air toscan avec son étonnant toit circulaire. Reste à prendre un peu d’altitude. L’alpage de Pré Richard est accessible en voiture avec son petit restaurant d’altitude. Celui des chalets d’Oche nécessite une heure de marche… À moins que vous ne préfériez filer un peu plus loin dans ce bout de Chablais authentique. À Abondance, par exemple, berceau du fromage où paissent paisiblement les belles vaches de la race... du même nom. Ou encore à La Chapelle-d’Abondance, entre clocher à bulbe typique et grands chalets centenaires ornés de balcons ciselés. Fabienne Bachelard
Préparer son week-end geopark-chablais.com
e berthoud, c’est une recette typiquement chablaisienne, méconnue parfois même des Savoyards. Rien de très compliqué pourtant, puisque c’est l’une de ces recettes de fromage fondu dont ont toujours raffolé les montagnards… Une petite fondue individuelle, pour être plus précis, faite exclusivement à l’abondance, fromage AOP au lait cru et entier de vache, fabriqué dans les parages. Peu coûteuse, non chronophage et roborative ! L’histoire du berthoud, quant à elle, se perd dans les méandres des mémoires locales. Pour certains, son origine, non datée, remonterait à un certain Gérôme Berthoud ou Berthade, cafetier à Thonon, qui aurait été le premier à en préparer. Pour d’autres, ce serait une restauratrice d’Évian qui en aurait préparé pour le bon docteur Berthoud, en mélangeant petits morceaux d’abondance et un fond de bouteille de vin madérisé... La recette pour 4 personnes • Frottez 4 assiettes à berthoud (ou ramequins en porcelaine) à l’ail et disposez de fines tranches d’abondance (180 g par personne environ). • Arrosez le tout de madère ou porto et de vin blanc de Savoie. Poivrez généreusement. Une pincée de noix de muscade peut aussi être ajoutée. • Faites gratiner 8 à 15 minutes au four traditionnel entre 180 et 200 °C pour obtenir un fromage fondu et une croûte bien dorée. • Servez bien chaud avec du pain, des pommes de terre cuites dans leur peau ou de la charcuterie.
fromageabondance.fr fromagesdesavoie.fr
Où manger ?
• Le relais de la Chevrette
Cuisine traditionnelle et cadre montagnard dans le repaire de Fabienne et Grégory, entre jardin ombragé ou feu de cheminée. À savoir : le relais de la Chevrette marque le point de départ de nombreuses randonnées pédestres. 1826, route de la Dentd’Oche, à Bernex Tél. 04 50 73 60 27 lachevrette.fr
• Les Cornettes
Cet hôtel-restaurant tenu depuis cinq générations par la famille Trincaz est une adresse incontournable du Chablais. La cuisine est le poumon de la maison et on y découvre de belles saveurs ancrées dans l’histoire de la vallée. Chaque dimanche soir, un repas savoyard est organisé à la ferme du Papy Gaby, une des dépendances de l’établissement, sous les flonflons d’un antique limonaire. Centre-bourg, à La Chapelled’Abondance Tél. 04 50 73 50 24 lescornettes.com Où se poser ?
• Éco-Bivouac
Adresse atypique tendance durable ! Sevan accueille toute l’année ses hôtes dans deux altidômes en ossature bois posés en plein cœur de la verdure montagnarde. Sans eau ni électricité, on fait son retour à la nature : décoration minimaliste et douillette, poêle à bois, barbecue, lanterne, led sur toile solaire,
toit panoramique, toilettes sèches... Petit déjeuner ou restauration à partir de produits locaux, activités à la carte en supplément. Lieu-dit Malpasset, à Bernex Tél. 06 31 52 46 27 alpes-moments.com
• Refuge des Tinderets
À Vacheresse, près d’Abondance, le refuge des Tinderets, tenu par Louison Brunet, est l’endroit idéal pour rayonner sur les monts alentour, par exemple jusqu’au lac de Tavaneuse ou au mont de Grange, point culminant de la vallée. Sur place, dortoirs équipés de leur coin cuisine. Restauration possible. Un sentier découverte de la flore alpine se trouve non loin. À une heure de marche du lac des Plagnes Tél. 06 75 00 34 73 refuge-abondance.com Se faire plaisir
• Distillerie artisanale de la Dent d’Oche
Descendants de quatre générations de bouilleurs de cru ambulants, Geneviève et Jean-Pierre ont repris le flambeau avec passion, respectant scrupuleusement l’ancienne méthode de distillation. On repart avec flacons d’eau-de-vie, de crème liqueur, d’apéritif de vin aromatisé aux saveurs de poire williams, prune, génépi, châtaigne, noisette, bourgeon de sapin, violette, gratte-cul… Langin, à Bernex Tél. 04 50 81 76 94 distillerie-artisanale.com
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