Alpes Magazine Beaufortain

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Alpes d’ici

Beaufortain

Montagne sentimentale De petites routes qui serpentent, de vieux chalets posés comme des confettis disséminés par le vent... Déambulation dans un Beaufortain intime accompagnée des mots de Roger Frison-Roche. Texte Fabienne Bachelard Photos Pierre Witt pour Alpes Magazine

Au fond, le hameau du Planey et le mont Mirantin (2 460 mètres), ci-contre. Près de ce sommet, le pas de l’âne était un lieu de passage reliant Arêches et Queige. Hauteluce, à gauche, a conservé quelques beaux chalets anciens, dont les toits à deux pans sont couverts d’ancelles, planchettes de bois plus longues que les tavaillons.

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Le Beaufortain

Ruelles étroites, maisons hautes… Beaufort présente un patrimoine architectural étonnant. Dans le quartier des Tours, accrochées aux façades des maisons bourgeoises, de belles tours cachent des escaliers à vis desservant les étages supérieurs.

A

HAUTE-SAVOIE

La Clusaz

e rv Grandes Jorasses

Saint-Gervaisles-Bains 4 807 m

F R A N C E

Les Saisies

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Beaufort

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Barrage de Gittaz Barrage de Roselend

Repères

la “remue” des vaches

SAVOIE Pierre Menta, 2 711 m I s èr

Bourg-Saint-Maurice

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I TA LI E

Barrage de la Girotte

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4 208 m

Mont-Blanc

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ChamonixMont-Blanc

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près avoir dépassé de quelques kilomètres le pont des Adoubes, à Albertville, on pressent vite la somme de trésors cachés qui semblent poindre sous les frondaisons des forêts d’épicéas. Un dernier virage plus loin et l’entrée dans la vallée du Beaufortain fait penser à l’un de ces instantanés de vacances que l’on ressort de temps à autre des cartons. Les yeux levés vers les sommets alentour, on plante son regard dans le paysage de carte postale qui surgit droit devant : premier plan fixe sur les hauteurs du village de Queige, aux portes de la vallée... Et déjà cette impression diffuse que, dans ce petit bout de Savoie coincé entre val d’Arly et Tarentaise, le temps s’est arrêté. Allez, rêvons un peu… et si on se disait qu’au fond, ici, rien n’a vraiment changé ?

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Le Beaufortain compte six villages : Arêches, Beaufort, Hauteluce, Les Saisies, Queige et Villard-sur-Doron. Et près d’une cinquantaine de hameaux. Population : environ 4 300 habitants. Point culminant : le Roignais, à 2 995 mètres.

Beaufort-sur-Doron, qui s’appelait encore, au XVIe siècle, Saint-Maxime-de-Beaufort, compte plusieurs jolis hameaux, dont ceux des Curtillets et des Outards, situés sur le fameux “versant du soleil”, appelé ainsi par Roger Frison-Roche.

Dans le Beaufortain, la tentation de l’admiration béate vous guette à chaque instant. Prenez Queige : situé à 600 mètres d’altitude, ce bourg massé autour de sa grosse église à l’allure sévère mais à l’intérieur baroque ne retiendrait peut-être pas forcément l’attention s’il n’était entouré de cette toile de fond caractéristique du pays. Afin d’en prendre la pleine mesure, il suffit de se poster sur le versant l l l

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Le Beaufortain

l l l d’en face, quelque part sur la route menant au hameau de Molliessoulaz, et d’embrasser en une seule fois le panorama. Des routes étroites, sillonnant la montagne au gré de multiples virages en épingle à cheveux. Des chalets clairsemés au gré de la pente. Certains sont les témoins directs de la “remue”, pratique ancestrale qui permettait la montée puis la descente progressive des vaches afin que celles-ci bénéficient d’une herbe toujours bien Roger Frison-Roche, in Le Versant du soleil. verte. « Resté à l’écart du grand bouleversement touristique de la Tarentaise et industriel de la Maurienne… » Ces quelques mots glanés dans une brochure donnent au Beaufortain une résonance particulière. Nous repartons pour pénétrer plus en avant dans les terres. Encadré de monts sombres et boisés qui tombent les uns derrière les autres, notre l l l

« — Si tu continues à faire des bêtises, je te renvoie à Beaufort ! Et, à cette idée, j’étais tout à coup très heureux. Beaufort ! »

Depuis les premières cabrettes en bois, installées en 1947 à Arêches par Gaspard Blanc, un enfant du pays, la station a bien évolué. Comptant aujourd’hui 12 remontées mécaniques, le domaine d’ArêchesBeaufort conserve un charme particulier avec ses pistes qui serpentent entre chalets et forêts.

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Le village d’Arêches s’étire entre le hameau groupé, accroché à la pente, et les hameaux, dont l’un des plus beaux est celui de Boudin, avec son ensemble de chalets échelonnés en espalier entre 1 230 et 1 380 mètres.

l l l chemin suit le Doron. Cette rivière prend sa source au lac de Roselend et a donné son nom à la commune de Villard-sur-Doron, installée sur le côté ensoleillé qui s’échelonne jusqu’au mont Bisanne et au plateau des Saisies. à la recherche de ces maisons du XVIIe siècle aux porches taillés dans le tuf, nous nous arrêtons un instant devant la cour d’école du village où résonnent les cris de la récréation, avant de contourner la salle des fêtes à l’allure un brin rétro, un bassin aux courbes usées et la placette ombragée située devant l’église. Au cœur de ce minuscule bourg, une ou deux ruelles et quelques escaliers nous emmènent devant des jardins miniatures et des cours de chalets. Un charme désuet émane de l’endroit. Mais refermons la parenthèse et montons dix kilomètres plus haut, vers la station de Bisanne 1500. Sortie de terre au début des années 90, reliée au domaine skiable des Saisies, elle continue de grandir peu à peu avec

« Les fermes savoyardes sont immenses, à la taille de la provision de foin qu’on doit y engranger pour nourrir les bêtes durant l’hivernage. »

En hiver, les quelque 11 000 vaches – tarines et abondances – qui produisent le lait pour la fabrication du beaufort AOC restent au chaud dans les étables. Le territoire compte près de 520 petites exploitations, dont la plupart fournit le lait aux 7 coopératives qui fabriquent le fromage.

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plusieurs imposantes résidences en construction... On préférera s’attarder sur les hameaux plus en contrebas – notamment celui de la Nuaz –, où chalets, greniers et granges sont marqués par une admirable unité architecturale.

du monde à hara-kiri S’il reste encore quelques chalets recouverts d’ancelles, ces larges tuiles de bois que l’on retourne après quelques années, l’utilisation de la tôle ondulée s’est généralisée après la Première Guerre mondiale, comme partout en Savoie. Toit à deux versants, étage en épicéa, étable en pierre au rez-de-chaussée assortie de deux ou trois pièces d’habitation : on retrouve ces constantes dans tous les anciens chalets. Pourtant, à y regarder d’un peu plus près, chaque bâtisse possède de subtiles particularités : inclinaison du toit en fonction de l’exposition au vent et à la neige, répartition variable des volumes, disposition changeante des pièces… Quelques greniers et granges plus loin, on jette un œil attentif à tous ces chalets rénovés, souvent dans les règles de l’art, qui ont le mérite de démontrer que, malgré la hausse conséquente l l l

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Le Beaufortain

l l l du coût de l’immobilier de la décennie passée, ce territoire est loin de se dépeupler. Ce ne fut pourtant pas toujours le cas car, à l’instar de nombreuses autres régions alpines, beaucoup

du XXe siècle. Celle, entre autres, d’Hubert Beuve-Méry, fondateur du quotidien Le Monde, qui louait à l’année un chalet à Crêt-Gérel. Ou encore celle du savoyard Pierre Fournier, dessinateur et journaliste pamphlétaire de Hara-Kiri et de Charlie hebdo, qui s’installera en famille, au début des années 70, dans une vieille ferme de Queige. En déambulant dans les étroites rues en pente de Beaufort, il est impossible de ne pas apercevoir sur l’un des flancs de montagne adjacents le bien nommé versant du soleil qui regroupe les hameaux les plus pittoresques de la commune : les Curtillets, les Outards, les Villes.

« [...] une terre labourée et fertilisée depuis le moyen âge, autour des mêmes chalets couverts d’ancelles [...], une terre sur laquelle on puisse s’appuyer. » de Beaufortains quittèrent leur montagne dès la moitié du XIXe siècle, en vue de vendre leur force de travail ailleurs. C’est ainsi que Roger FrisonRoche, dont les parents étaient originaires de la région, est né à Paris, en 1906. On ne peut parler du Beaufortain sans évoquer le grand écrivainalpiniste qui revint vivre un temps à Beaufort, sur le « versant du soleil » comme il avait habitude de l’appeler – qui sera plus tard le titre de son ouvrage autobiographique. Mais le Beaufortain fut également le repaire d’altitude d’autres plumes

le prince des gruyères Les hautes maisons aux murs décrépis qui constituent l’épicentre du chef-lieu du Beaufortain – qui englobe la station d’Arêches – ne suffisent pas à cacher son âme villageoise. Ce gros bourg a gardé une évidente rudesse. Des escaliers dépolis par le temps, une fontaine, un pont en pierre, un tas de bois effondré le long d’une maison… le “tout moderne” semble être à des années-lumière. Ce n’est pas cette maison abandonnée, autrefois peinte en rose et bleu pastel, qui nous fera dire le contraire. Accrochée sur le Doron, elle parle avec force d’un passé montagnard âpre. Tout comme cette façade estampillée “Gendarmerie impériale”, dont l’anachronisme ne peut manquer d’attirer l’attention. Bien sûr, impossible de parler de Beaufort sans évoquer son fleuron gastronomique, le “prince des gruyères”, comme l’avait surnommé BrillatSavarin. Le beaufort représente aujourd’hui pas moins de 130 exploitants, 22 000 meules et 30 caves d’affinage. à l’entrée du village, la coopérative laitière du Beaufortain résume à elle seule la bataille menée à la fin des années 60 pour sauver ce fromage à pâte pressée cuite. à la suite l l l

La petite vallée de Hauteluce s’étend jusqu’au col du Joly. à l’abri du vent du nord, le village de Hauteluce dégage une douceur de vivre, à l’image de ses chalets ouverts vers le versant d’en face et le soleil.

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l l l de la déprise rurale qui frappa durement la région, la coopérative releva le pari de relancer la production d’un fromage qui avait presque disparu. L’organisation d’une collecte de lait, même dans les alpages les plus reculés, le versement d’un acompte aux agriculteurs adhérents et une appellation d’origine contrôlée en 1968 ont porté leurs fruits. Le beaufort a regagné ses lettres de noblesse. Un défi, pour le moins paradoxal, a été accompli : celui de continuer à produire en quantité, sans perdre une image héritée de la tradition. Après un dernier café sur la terrasse du National, il est temps de monter à Arêches. La station s’étire le long d’un ruban alternant chalets anciens, petites résidences touristiques et hôtels. Le domaine de ski alpin, qui s’étire entre le col de la Forclaz et celui des Combettes, flirte avec le sommet de la Pierra Menta à 2 714 mètres, désormais passé à la postérité grâce à la mythique course de ski-randonnée du même nom. Chaque année, elle accueille des équipes de deux skieurs hors normes qui partent à l’assaut de la montagne. De nombreux spectateurs viennent les encourager au son des clarines, notamment à l’occasion de l’étape incontournable du Grand Mont. Autour d’Arêches, on retrouve une urbanisation caractéristique du Beaufortain, avec ses petites routes sinueuses et ses hameaux ou fermes solitaires qui donnent ce singulier aspect parcheminé au paysage. Le hameau de Boudin, sur la route du col du Pré, est remarquable, avec ses chalets en madriers entrecroisés. On continue l’ascension vers le lac de Roselend. Une ascension marquée par un patrimoine religieux très riche – chapelles, oratoires, calvaires – et, très vite, par les premières fermes d’alpages. Une pluviométrie importante, une géologie propice... Ici, l’eau détrônerait-elle l’or blanc ? Dans la vallée, les équipements hydroélectriques remontent à 1888, quand les papeteries Aubry créent une première centrale à Venthon utilisant les eaux du Beaufortain. Sur un vaste alpage, à l’endroit même où Alfred Couttet, l’un des premiers champions de ski chamoniards construisit un hôtel, les eaux du barrage de Roselend commencent à monter l l l

« Les femmes y revêtent, avant de se rendre à l’office, le beau costume savoyard aux multiples foulards de soie recouvrant un bustier serré orné de la croix et du cœur d’or. »

L’emblème du village de Hauteluce (ci-contre) est incontestablement son clocher à bulbe. Autour du village, oratoires et chapelles s’égrènent, comme dans le hameau de Belleville (ci-dessus), avec sa chapelle du XIIe siècle et ses fresques murales du XVe siècle.

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Les bonnes adresses

de

Contacts

Vallée heureuse des Alpes Après être repassés par Beaufort, on entre dans le cœur du village d’Hauteluce en franchissant un passage percé sous une maison. Là, les anciennes devantures en bois des boutiques rappellent que le Beaufortain a eu raison de ne pas avoir cassé tous ses jouets. Un peu plus loin, en s’attardant devant l’église Saint-Jacques d’Assyrie, avec sa façade en trompe-l’œil, son cadran solaire et son clocher à bulbe, on s’interroge : pourquoi, ici, le temps aurait-il ralenti la cadence ? Notre angélisme bat subitement en retraite quand, aux portes du village, on aperçoit un important projet immobilier sortant de terre. Et on se remet à monter en altitude, en direction du principal départ des pistes d’Hauteluce, à travers les hameaux d’Entre-deuxNants, du Tovet, d’Annuit. Reliée aux domaines skiables des Contamines et des Saisies, la station occupe une place stratégique. Arrivés aux Saisies, le point final de notre périple, l’horizon s’ouvre soudain sur des résidences de tourisme calquées sur le modèle “chalet” et, en arrière-plan, des kilomètres de pistes de ski. Une autre histoire, assurément. Lors du retour vers Albertville, en repassant devant ce paysage de carte postale que l’on avait tant aimé le matin même, non loin de Queige, les mots de Frison-Roche, pour décrire le Beaufortain, viendront résonner dans notre esprit : « Dernière vallée heureuse des Alpes »... n

La station de ski de Hauteluce est reliée au domaine skiable des Contamines et des Saisies. La télécabine permet d’accéder au col du Joly et à une très belle vue sur le mont Blanc.

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La Maison du Beaufortain 1, grande rue 73270 Beaufort-sur-Doron Tél. 04 79 38 38 62 ; www.lebeaufortain.com

de coupcœur

Office de tourisme d’Arêches-Beaufort Tél. 04 79 38 15 33 (Arêches) / 04 79 38 37 57 ; (Beaufort) ; www.areches-beaufort.com Office de tourisme des Saisies Tél. 04 79 38 90 30 ; www.lessaisies.com

Le gîte et le couvert Chalet Le Mappaz François Turrel, le propriétaire de ce chalet d’alpage au-dessus d’Arêches, l’a entièrement rénové de ses mains avec goût – une belle base en pierre, le bois partout ailleurs – fidèle à l’architecture des traditionnelles fermes beaufortaines. Dernière habitation sur la route qui mène au lac de Saint-Guérin, ce gîte accueille aujourd’hui les vacanciers dans quatre appartements, à 3 kilomètres des pistes de ski. Le Mappaz, à Arêches, tél. 04 79 38 12 15 ; www.areches-lemappaz.org L’Olympe café Détente et musique. Au cœur des Saisies, l’Olympe café est l’endroit idéal pour terminer la journée de ski. Concert tous les mercredis soir et tartiflette maison à volonté les lundis soir d’hiver. 247, avenue des Jeux-Olympiques, aux Saisies. Tél. 04 79 38 90 37 ; www.olympe-cafe.com Chalet des Marmottes Un chalet savoyard, mais surtout une terrasse plein sud baignée de soleil avec vue sur les pistes des Saisies. On y accède skis aux pieds à toute heure de la journée, pour une boisson chaude ou un menu de spécialités savoyardes. 215, chemin de l’échellier, aux Saisies. Tél. 04 79 38 91 86.

Delphine Balaÿ

dès 1961. Le barrage de la Girotte, lac naturel dont on a surélevé le niveau d’origine, les barrages de Saint-Guérin et celui de la Gittaz vont également façonner en profondeur le destin du Beaufortain. Aujourd’hui, les revenus des patentes payées par EDF restent, quoi qu’on en dise, une véritable manne pour les locaux. Bouleversement écologique irrémédiable ? équilibre économique vertueux ? Modèle de développement durable ? Les questions n’ont pas fini de faire débat. lll

Maxence Fermine

Depuis sa maison de Gilly-sur-Isère, aux portes d’Albertville, Maxence Fermine n’aperçoit que « l’envers » du Beaufortain. Mais l’écrivain savoyard y voit une invitation à s’y rendre aussi souvent que possible pour s’y ressourcer, rencontrer des amis ou se balader en famille. Il nous livre ici ses bonnes adresses.

Bertrand Gaudillère

pratique

Le Beaufortain

L’hôtel du Grand-Mont à Beaufort « L’hôtel a été créé par mes grands-parents en 1929. Lui était sommelier, elle tenait une mercerie. Ils étaient originaires d’Arêches, plus précisément de l’adret, mais c’est à Beaufort qu’ils sont venus s’installer. à l’époque, il y avait 4 000 habitants, 5 hôtels, 14 cafés et 8 cordonniers ! », se souvient Christiane Frison-Roche. Avec sa mère et sa fille, elles tiennent avec passion l’hôtel familial du Grand-Mont. En face de l’église de Beaufort, sur la route d’Arêches, il accueille aussi bien les passants, le temps d’un déjeuner ou d’un verre au bar, que les clients fidèles qui viennent y séjourner plusieurs jours, certains depuis quarante ans ! Il faut dire que les trois générations sont à leurs petits soins, et cultivent les détails : un accueil chaleureux et personnel, des petits déjeuners pantagruéliques, une cuisine traditionnelle où le beaufort est roi, bien entendu. Quinze chambres – pas de numéro 13 pour les superstitieux ! – avec tout le confort moderne. Situé à quelques kilomètres des pistes, l’hôtel bénéficie tout de même de l’ambiance animée de Beaufort. « Une étape incontournable », recommandée par Maxence Fermine. Place de l’église à Beaufort-sur-Doron, tél. 04 79 38 33 36 ; www.hotelbeaufort.com 58 € la chambre double, demi-pension à partir de 49,50 € par jour et par personne.

à faire, à voir Le marché de Beaufort Tous les mercredis matin, il rassemble de nombreux vacanciers et habitants. On vient y chercher des produits du terroir, mais aussi l’indispensable opinel, une paire de chaussures de randonnée… La coopérative laitière du Beaufortain Les coulisses de la fabrication du prince des gruyères sont ouvertes aux visiteurs. Derrière une grande vitre, le beaufort se fabrique sous nos yeux, dans un atelier à la pointe de la modernité. Avenue du Capitaine-Bulle à Beaufort, entrée gratuite.

Les « chemins du baroque » « J’adore les églises, même si je ne suis pas très croyant. J’aime ces intérieurs savoyards très chargés ou rien n’est droit, c’est mon côté baroque… » avoue Maxence Fermine. Labellisé Pays d’art et d’histoire, le Beaufortain fait partie des « chemins du baroque » animés par les guides conférenciers de la Facim (Fondation pour l’action culturelle internationale en montagne). L’occasion de découvrir la richesse de l’art religieux dans la vallée. Programme des visites disponible dans les offices de tourisme.

à lire Ensemble dans le Beaufortain Une belle initiative citoyenne, la revue Ensemble dans le Beaufortain est acteur de la vie locale du Beaufortain. Ce trimestriel tiré à 1 000 exemplaires, « authentique, proche des gens, libre d’esprit », selon les termes de son fondateur, Hubert Favre, fait participer, depuis plus de quarante ans habitants et associations à sa rédaction. Chaque trimestre, un dossier thématique accompagne les actualités du territoire. Ensemble dans le Beaufortain, revue de l’Association d’animation du Beaufortain, tél. 04 79 38 33 90.

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