Alpes Magazine Lac de Serre-Ponçon

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TEXTES I

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ALPES d’ici HAUTES-ALPES

SERRE-

PONÇON L’ALPE BLEU LAGON Il y a les sommets piqués d’alpages ou le vert sombre des résineux. Et puis, au creux de la montagne, cette vaste échancrure tellement bleue qu’elle en est presque insolite. Balade et rencontres autour du paradis haut-alpin des sports nautiques, le lac de Serre-Ponçon.

DANS LA BAIE DES MOULETTES, le viaduc de Chanteloube, qui devait accueillir la ligne ferroviaire reliant Chorges à Barcelonnette, semble plonger dans les eaux du lac.

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La longue nappe d’eau qui s’étire paresseusement évoque la vie, insouciante, au cœur de l’été.

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Un irrésistible goût de vacances. Des plages de sable fin, des voiliers amarrés, des criques sauvages.

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ALPES d’ici SERRE-PONÇON

P

our beaucoup, le lac de Serre-Ponçon garde un irrésistible goût de grandes vacances. Des plages de sable fin, des voiliers amarrés, des criques sauvages… Dès le premier coup d’œil, la longue nappe d’eau qui s’étire paresseusement évoque la vie, insouciante, au cœur de l’été. Comme une parenthèse ensoleillée au cœur des Alpes. Il faut dire que le lac de Serre-Ponçon est une pure invention. Né de la main de l’homme, on comprend mieux ce qui fait sa singularité et il serait bien difficile d’évoquer le lac de Serre-Ponçon sans parler de son histoire. Même si ce ne fut longtemps qu’un sujet de plaisanterie dans la vallée, un beau jour de 1955, le chantier d’un barrage débuta… sous le regard dubitatif, presque incrédule, des gens du coin. Cela commence presque comme une galéjade provençale. Sauf qu’il faut se replacer dans le contexte de l’époque. La reconstruction, le baby-boom, les Trente Glorieuses… La France vit sa révolution de l’après-guerre. Les ouvrages d’ampleur fleurissent un peu partout, parmi lesquels les grands barrages. À l’origine, donc, une paisible vallée montagnarde vivant au rythme de l’agriculture et de l’élevage. Dès 1912, un ingénieur alsacien, Ivan Wilhelm, trouve ici l’endroit idéal pour la construction d’une retenue d’eau : un goulet en aval de la convergence de deux rivières, l’Ubaye et la Durance. Deux rivières terriblement destructrices par le passé, notamment en 1843 et 1856, lorsque des inondations avaient dévasté la vallée. Après des travaux titanesques, la mise en eau durera dixhuit mois et la cote maximale du barrage de SerrePonçon sera atteinte le 18 juin 1961. Entre-temps, les villages de Savines, Ubaye et le hameau d’Ilede-Rousset, eux, avaient disparu sous les eaux. Une nouvelle entité se crée autour du lac et, à la surprise générale, très vite, le lac attire de nombreux touristes – à tel point que lorsque les premiers vacanciers arrivèrent, rien n’était prévu pour les accueillir ! –, donnant une nouvelle impulsion économique à ce coin des Hautes-Alpes.

DURANCE – MÉDITERRANÉE Pour arriver chez Denis Furestier, il faut monter une longue route en lacets. Chez lui, la vue plongeante sur la Durance qui s’écoule en gros serpentins bleus jusqu’à l’embouchure du lac est saisissante. Il ne pouvait rêver meilleur endroit où habiter, lui qui n’a de cesse d’explorer les zones d’ombre d’un métier oublié, celui des radeliers de la Durance. Car sa

Comme une parenthèse ensoleillée au cœur des Alpes. marotte, son dada, c’est l’épopée de ces hommes qui, des siècles durant, quittèrent leur montagne pour convoyer, sur les flots de la rivière, des grumes de bois jusqu’en Camargue. Cévenol d’origine, Denis Furestier est resté dans l’Embrunais après être tombé amoureux de sa future épouse. S’il a tâté d’un peu tous les métiers, il a commencé à se pencher sur le sujet des radeliers à la suite de la rédaction d’un mémoire sur le flottage pour son diplôme d’accompagnateur en montagne. Féru de recherches historiques, il s’est littéralement entiché de son sujet : « J’y passe ma vie ! » explique en plaisantant celui qui donne aujourd’hui de très sérieuses conférences sur la question. Il sort les photocopies des vieux manuscrits qu’il recherche inlassablement et ajoute : « On a retrouvé des traces écrites, datant de 1094, attestant de l’existence des radeliers haut-alpins, mais on pense que le flottage via le Rhône s’est pratiqué dès l’époque romaine. » Assemblés en radeaux et reliés avec de fines branches de noisetier, les troncs étaient destinés notamment à la construction navale. Des troncs de mélèzes et sapins provenant du Queyras. Ou encore de la magnifique forêt de Boscodon, située sur la

LA PETITE CHAPELLE SAINT-MICHEL SUR SON ÎLOT. Entourée par les eaux, elle est le seul édifice rescapé de la mise en eau du barrage. Il est possible de l’approcher, mais pas de la visiter (à gauche). LE LAC ÉTEND SES EAUX AU FOND DES VALLÉES. Cette union entre l’eau et la terre crée des espaces insolites à découvrir. Ici, la baie des Moulettes, sur la commune de Chorges (ci-dessus).

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commune de Crots et aujourd’hui classée parmi les seize forêts françaises dites d’exception. Dès le Moyen Âge, les moines de l’abbaye de Boscodon ont ainsi été parmi les premiers à débarder les arbres vers la Durance où des radeliers les convoyaient par les eaux en direction du sud : « Ces gars étaient des durs à cuire. Contrairement aux autres, ils voyaient du pays et vivaient tout de même de sacrées aventures ! » Au XIXe siècle, la révolution industrielle et plus particulièrement l’avènement du chemin de fer sonneront le glas de ce métier hors normes. Un métier qui a pourtant retrouvé ses lettres de noblesse depuis vingt ans grâce à l’association Les radeliers de la Durance, présidée par Denis Furestier. Elle organise chaque année, en juin, un événement devenu populaire dans la région. Le scénario ? Une descente “à l’ancienne” en radeau entre Saint-Clément et le lac de Serre-Ponçon. Lorsque vous passez par le village de Crots, à deux pas d’Embrun, forcément, vous ne voyez que lui. Il faut dire que, chapeauté de ses quatre poivrières habillées de noir mat, le château de Picomtal a un charme fou. Avec ses lignes simples, ses proportions plus que parfaites, son allure pimpante, il ressemble tout simplement à ces châteaux de contes de fées

atours, continue de veiller, imperturbable, sur la vallée qui s’étale à ses pieds. Depuis 1961, c’est sur la partie haute du lac de Serre-Ponçon qu’il veille. Cet endroit où les eaux de la Durance montent ou descendent au gré de l’exploitation hydraulique du barrage. Neuf chambres d’hôtes restaurées dans les règles de l’art, un sublime jardin à la française piqueté de fleurs et de graminées de saison, des ateliers culinaires, l’accueil de séminaires, des visites guidées… Jacques Peureux et Sharon Halperin sont finalement allés au bout de leur rêve.

que l’on dessine quand on est enfant… Pourtant, ce petit bijou d’architecture revient de loin. L’histoire commence au XIe siècle. Une tour de guet en bois, construite à un endroit stratégique par les seigneurs d’Embrun, permettait de surveiller les allées et venues dans le val de Durance. De succession en succession, il finit par acquérir, à la Renaissance, son visage actuel. Lieu de garnison sous Louis XIV, puis lieu de résidence de familles de notables, le château de Picomtal tombe néanmoins progressivement dans l’oubli au cours du XXe siècle.

« Nous cherchions un lieu fort, un climat avec quatre saisons bien marquées. »

LE RÉVEIL DU BEL ENDORMI Délabré, ouvert aux vents, sans plomberie ni chauffage, il est racheté en 1998 par Jacques Peureux et Sharon Halperin. Ce couple franco-américain, alors trentenaire, s’est pris d’une passion folle pour Picomtal. Et, de la passion, il en a fallu pour remettre en état le bel endormi ! « Nous cherchions un lieu fort, un climat avec quatre saisons bien marquées, raconte le nouveau châtelain, mais nous avons d’abord été séduits par l’originalité, l’authenticité, la magie du site. » Des travaux colossaux, cela va sans dire, suivront. Depuis, perché sur son promontoire, le château de Picomtal, recouvert de ses plus beaux

enfance. Sa famille, qui compte d’anciens radeliers – notamment son arrière-grand-père –, mais surtout

DESCENTE DE RADELIERS sur les eaux vives de la Durance, entre SaintClément et Embrun. Chaque année, en juin, l’association Les Radeliers de la Durance rend hommage à ces hommes qui convoyaient des grumes de bois jusqu’en Camargue.

LE PAYS D’AVANT Solange Fabreguette est une fille d’ici. Elle avait trois ans lorsque les travaux du barrage de SerrePonçon débutèrent et neuf, quand la mise en eau s’est terminée. Et même si elle était encore petite, elle se souvient bien des six longues années que nécessita la création du plus grand lac artificiel français, le deuxième par sa capacité, à l’échelle européenne. Savines était en effet le village de son

Jacques Peureux, propriétaire du château Picomtal

des agriculteurs, a toujours habité en plein cœur de ce gros bourg commerçant. Un de ces villages typiques de la France rurale des années 1950 « où toutes les familles se connaissaient ». Un village parmi tant d’autres, mais dont la destinée sera pourtant bien particulière puisqu’il fut dynamité et noyé sous les eaux du barrage de Serre-Ponçon. Aujourd’hui, Solange, qui s’apprête à prendre sa retraite après avoir travaillé au comité départemental du tourisme, évoque, avec une sensibilité encore à fleur de peau, la vie de l’ancien Savines : « C’était un village vivant, dynamique économiquement. Il comptait deux usines, la Cellulose des Alpes et la Cotonnière du Sud-Est. » La France entrait dans une nouvelle ère, le «progrès» était en marche. À

DENIS FURESTIER (ci-dessus, à gauche) est un féru de l’histoire des radeliers. D’archives en conférences, qu’il anime, il vit pour sa passion. Ci-dessus, à droite, la maison des Chanonges, dans la ville d’Embrun, est visible rue de l’Archevêché.

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Voici Embrun, perchée sur son pic de poudingue, qui semble scruter l’horizon depuis une éternité.

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l’heure de l’État providence, on ne faisait pas de concessions et il s’agissait de faire table rase de deux villages, Savines et Ubaye, mais également du hameau d’Ile-de-Rousset. Il fallut tout abandonner, déménager plusieurs fois au gré des dynamitages et de la montée des eaux : « Je me souviens encore de l’abbé qui venait tous les jours bénir l’une de nos maisons car l’eau était déjà en train de détruire la route qui passait juste devant. » Et puis, il fallut reconstruire une maison, une vie, ailleurs. Avec des indemnisations pas toujours à la hauteur: «Les premiers à partir ont été les mieux indemnisés pour encourager l’exode », constate Solange. Ce seront environ 1 500 personnes qui seront déplacées. Rien qu’à Savines, quelque 250 familles quittèrent le village. La majorité d’entre elles iront s’installer dans la région d’Aix-en-Provence et dans le Lubéron : « Ce fut un déracinement profond, tout le monde a fini par se perdre de vue. Je n’ai, par exemple, pas d’amis d’enfance », précise-t-elle, pensive. Les parents et grands-parents de Solange, eux, s’installeront un peu plus haut, dans le nouveau Savines-le-Lac. Pourtant, le deuil de leur ancienne vie ne se fera jamais vraiment. Certes, aujourd’hui,

le consensus autour du lac, grand pourvoyeur d’activité économique, semble s’être définitivement fait. Pourtant, comme tant d’autres Savinois, Solange a laissé des rêves d’enfant quelque part, sous le bleu étincelant du lac de Serre-Ponçon. Lorsque l’on arrive dans la rue centrale de Châteaurouxles-Alpes, on ne peut pas la rater. Avec sa devanture décalée qui change chaque année, l’Épicerie littéraire

Des rêves d’enfant quelque part, sous le bleu étincelant du lac.

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détonne dans ce paisible village à l’entrée du Parc national des Écrins. C’est là qu’officie Yves Artufel, fondateur de la maison d’édition Gros Textes. Ancien instituteur, né à Marseille comme pas mal de gens du coin dont les parents sont partis pendant l’exode rural, il crée Gros Textes au début des années 1990 avec des copains de l’École normale. « On produisait un mélange d’écrits et de dessins… un petit délire de jeunesse », raconte-t-il aujourd’hui en riant. Ses premiers acolytes se lassent vite, mais lui, qui a déjà été publié, a l’idée de publier les autres. En

LE CHÂTEAU DE PICOMTAL, avec ses proportions de château de conte de fées, a été restauré avec goût et passion par un couple franco-américain, Jacques Peureux et Sharon Halperin (page de droite, photo de gauche).

1997, il tient son premier grand “coup” avec le poète américain Lawrence Ferlinghetti, l’un des papes de la Beat generation. D’autres auteurs, connus dans le cercle de la poésie française, suivent : Daniel Biga, Éric Dejaeger, Armand Le Poête… « Actuellement, on reçoit environ 400 manuscrits par an et on en publie une dizaine, que l’on tire entre 200 et 500 exemplaires », précise Yves Artufel. Après s’être rapprochée de l’association Rions de soleil – forte de plus de 350 adhérents, cette microédition est devenue un élément moteur de la région en termes de propositions culturelles –, leur Bouquinerie fine et palpitante a ouvert ses portes en 2008. Environ 5 000 ouvrages d’occasion, tous genres confondus, sont proposés à bas prix et, entre autres gourmandises, miel, farine, ballottines de truite de Châteauroux ou bouteilles de vin venant de producteurs amis. Outre les festivals de littérature et de théâtre, les ateliers, lectures, concerts ou débats organisés tout au long de l’année, l’esprit de l’Épicerie littéraire essaime dans toute la région grâce à un petit camion itinérant. Pour finir en beauté, il faut encore vagabonder autour de l’eau. Voici donc Embrun, haut perchée sur son pic de poudingue, qui semble scruter l’horizon depuis une éternité, tandis qu’au fil de ses ruelles

ou dans le repli de ses placettes, se dévoilent de jolies surprises : la maison des Chanonges, celles à encorbellement du XIVe siècle, les portes à panneaux moulurés, les arcatures lombardes et cadrans solaires ou fontaines italiennes en marbre rose… Tout près de là, voici les paysages du lac, en monochrome bleu sur bleu, qui appellent à l’indolence. Il faut encore voir la baie Saint-Michel qui semble chalouper au rythme des bateaux de plaisance amarrés le long de ses côtes. La minuscule chapelle Saint-Michel, seule rescapée de la mise en eau du barrage, a l’air de flotter comme un frêle esquif sur les eaux. La baie de Chanteloube, tel un improbable fjord norvégien, s’avance dans les terres, tandis que l’ancien pont de chemin de fer la traversant feint de disparaître sous l’eau. Plus loin, Le Sauze-duLac et la délicieuse plage de Port Saint-Pierre où cabotent Pédalo et canoës-kayaks. Plus loin encore, du côté des Alpes-de-Haute-Provence, les villages de Saint-Vincent-les-Forts et La Bréole, que l’on rejoint par une route en balcon au fil de laquelle on aperçoit parfois des criques secrètes seulement accessibles en bateau… C’est là, dit-on, que le lac prend des airs corses et donne une furieuse envie de jouer aux Robinson Crusoé !

LE CLOCHER DE LA CATHÉDRALE NOTRE-DAME DU RÉAL, D’EMBRUN (ci-dessus, à droite). Alternant schiste noir et calcaire blanc, sa bichromie rappelle l’architecture lombarde. L’église des XIIe et XIIIe siècles est classée aux Monuments historiques.


ALPES SERRE-PONÇON

Les Parias 2 512 m

HAUTE-ALPES

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Cathédrale Notre-Dame de Réal

Embrun

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L’Avance

Prunières

CONTACTS

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Forêt de Morgon

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Les Celliers Barrage d’Espinasses

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St-Vincentles-Forts

N 94

Maison des Chanonges Baratier

Château de Picomtal Saint-Jeandes-Crots Anc. Abbaye de Boscodon

Pic de Charance 2 316 m

Les Orres

Gérard Ducret, sculpteur

C

e Bourguignon d’origine, sculpteur autodidacte, comme il se décrit volontiers, mène deux activités professionnelles de front comme de nombreux locaux, puisqu’il est aussi moniteur de ski dans la station de Risoul. Après avoir officié comme bûcheron pendant un moment, la passion du bois le mène naturellement vers la sculpture sur bois. Mélèze ou pin cembro, les essences les plus courantes de la région l’inspirent. Cailloux, lauze, bronze viennent aussi nourrir son imaginaire prolixe. Dans son atelier, Gérard Ducret s’ingénie à créer des pièces beaucoup plus abstraites qu’à ses débuts. Il y est souvent question de montagne, où le thème de l’homme face à l’immensité de la nature est magnifiquement traité. On pense notamment à une série de sculptures représentant des hommes lilliputiens taillés dans le buis. Dans la même veine, on retrouve quelques citadins semblant aussi perdus dans l’immensité de la ville, à l’image de ce tout petit bonhomme prenant son repas, seul, dans un grand immeuble vide. Mais Gérard Ducret a encore bien d’autres sources d’inspiration… Ses œuvres sont à découvrir dans une ancienne écurie située dans un hameau de Châteauroux. Visite de l’exposition sur rendez-vous. Les Taxils, Châteauroux-les-Alpes Tél. 04 92 43 37 03 ; www.gerard-ducret.com

DORMIR Chambres d’hôtes Le château de Picomtal

à quelques minutes, la Ferme Décou’Verte propose de séjourner dans six écolodges équipés. Les poules, lapins, poneys qui s’ébrouent non loin font le bonheur des enfants. Chemin de Crots, Baratier. Tél. 04 92 43 62 88 ; Dans ce somptueux castel www. entouré de calme et de campingladecouverte.com verdure, neuf chambres vous font tutoyer Camping l’histoire, le temps Le Roustou d’une nuit. Plafonds à la Sur une presqu’île de française, toiles de Jouy, 9 hectares, un terrain lits à baldaquin, mobilier qui descend en terrasse de style Louis-Philippe… jusqu’à la plage, l’ombre des pins, les Crots. aménagements nautiques Tél. 04 92 43 07 77 et la baie Saint-Michel ou 06 09 09 27 33 ; en face. L’un des plus www.picomtal.fr beaux endroits du lac. Chambres d’hôtes Le Roustourias, Prunières. Le Pigeonnier Au cœur du vieil Embrun, Tél. 04 92 50 62 63 ; dans une demeure de www. caractère bordée d’un campingleroustou.com jardin romantique, trois chambres à l’ambiance SE RESTAURER feutrée. Chez Pierrot fils 2, rue Victor-Maurel, Depuis quarante ans, Embrun. la famille Petit régale ses hôtes sous les voûtes Tél. 04 92 43 89 63 ou d’une maison de village, 06 74 49 97 12 ; à Crots. Ici, les spécialités www.pigeonnier.net sont tellement courues Hôtel Les Peupliers que la carte est inchangée Un peu à l’écart du village depuis les débuts. de Baratier, près du lac de Derrière l’église, Crots. Serre-Ponçon, cet hôtelTél. 04 92 43 13 43. restaurant installé dans un grand chalet est une Éden Lac adresse où il fait bon Dans une maison à vivre, avec espace spa. l’architecture “sixties” du nouveau Savines, cette Chemin de Lesdier, table met à l’honneur les Baratier. produits locaux – dont Tél. 04 92 43 03 47 ; la truite de Châteauroux. www.hotel-lesDepuis les baies vitrées peupliers.com de la salle de restaurant, Camping La Ferme on profite aussi d’une vue imprenable sur le lac. Décou’Verte À proximité de Rue des Maisonnettes, l’exploitation maraîchère Savines-le-Lac. des propriétaires, avec les Tél. 04 92 44 20 53 ; plages de Serre-Ponçon www.edenlac.com

EMPLETTES Chocolaterie Luc Eyriey

Luc Eyriey, digne héritier de la quatrième génération d’une famille de chocolatiers pâtissiers, concocte de véritables œuvres d’art cacaotées. Place Barthelon, Embrun. Tél. 04 92 43 01 37 ; www.luc-eyriey.fr

La Ferme embrunaise

On vient ici, chez Philippe Brembatti, pour remplir son panier de salaisons des Hautes-Alpes : coppa au vin rouge de Valserres, andouillettes tirées à la ficelle, terrine au génépi… ZA Les Moulins, Crots. Tél. 04 92 43 84 45.

DU CÔTÉ DES ARTS L’Épicerie littéraire

L’Épicerie littéraire fait les beaux jours du village de Châteauroux-les-Alpes et propose des livres à petits prix. Une pause érudite et alternative. Les Aubergeries, Châteauroux-les-Alpes. Tél. 04 92 49 65 31 ; http://rionsdesoleil. chez-alice.fr

Centre d’art contemporain Les Capucins

Cette ancienne chapelle de l’ordre des Capucins, récemment réhabilitée, est devenue un centre d’art contemporain à la programmation pointue. Chapelle des Capucins, Espace Delaroche, Embrun. www.lescapucins.org

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Barrage de Serre-Ponçon

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Office de tourisme d’Embrun Place du Général-Dosse, 05200 Embrun. Tél. 04 92 43 72 72 ; www.tourisme-embrun.com

Châteaurouxles-Alpes

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Vers Gap

COUP CŒUR

Vers Saint-Clément-sur-Durance

Mont Guillaume 2 542 m

Réallon

Baie Chapelle des Moulettes St-Michel Chanteloube

Comité de promotion de Serre-Ponçon Rue de l’Archevêché, 05200 Embrun. Tél. 04 92 43 77 43 ; www.serreponcontourisme.com

commença à être restaurée en 1972. Elle est la propriété de l’Association des amis de l’abbaye de Boscodon, cette restauration vient de se terminer et une communauté religieuse s’y est installée. Un endroit qui vaut aussi le détour pour la programmation foisonnante qui y est proposée : conférences, rencontres, tables rondes, ateliers, spectacles pour enfants, randonnées découvertes, sorties ornithologiques, stages artistiques, concerts… Un des lieux forts de l’Embrunais.

PARC NATIONAL DES ÉCRINS

2 km

N 94

Embrun Serre-Ponçon au fil de l’eau De Châteauroux au lac de Serre-Ponçon, l’Embrunais se dévoile au gré des saisons… entre ombre et lumière. Corinne Clivio-Leterrier et Michel Zalio. Éditions Michel Zalio.

ce

Ancienne cité archiépiscopale, Embrun abrite de multiples témoignages architecturaux du passé. Parmi ceux-ci, la cathédrale Notre-Dame du Réal (XIIe et XIIIe siècles) est l’un des monuments religieux les plus prestigieux des Alpes françaises. Elle abrite le quatrième trésor d’art sacré de France, constitué de près de 500 objets (vêtements du XVe et du XIXe siècle, orfèvrerie, tableaux et manuscrits enluminés…). Ce dernier n’est accessible qu’en visite guidée. Le pays de Serre-Ponçon Ubaye-Durance a reçu en 2011 le label Pays d’art et d’histoire.

E

ntouré de la grande forêt domaniale de Boscodon qui couvre les flancs du pic de Charance, à la lisière du Parc national des Écrins, cet édifice du XIIe siècle de pur style roman fut fondé par les moines de l’ordre de Chalais. Pureté des lignes, harmonie des volumes, luminosité… ces bâtiments médiévaux sont reposants et inspirants. C’est sous l’impulsion de sœur Jeanne-Marie, figure charismatique de la région, que l’abbaye désertée pendant longtemps

LIRE

an

Population : Le lac est à cheval sur six communautés de communes : communautés de communes de l’Embrunais ; Savinois-Serre-Ponçon ; Gap-vallée de l’Avance ; pays de Serre-Ponçon ; Ubaye Serre-Ponçon ; vallée de l’Ubaye. Le lac se partage entre deux départements : les Hautes-Alpes (pour la majeure partie) et les Alpes-de-Haute-Provence. Embrun est la commune la plus peuplée du pourtour du lac, avec 6 110 habitants (en 2010).

S’ÉVADER À L’ABBAYE DE BOSCODON

94

La plus grande retenue d’eau douce artificielle de France. Superficie : 28,2 km2. Altitude maximale du lac : 780 mètres (pouvant descendre à 722 mètres lors des périodes d’étiage). Profondeur : 90 mètres. Barrage de type poids (barrage en remblai). Production annuelle moyenne : 720 GWh. Outre la production d’électricité et la lutte contre les crues dévastatrices de la Durance – et dans une moindre mesure de l’Ubaye –, l’une des vocations du barrage de SerrePonçon était de développer l’irrigation et donc l’agriculture en aval. Ainsi, l’eau stockée dans le lac est turbinée par la centrale implantée au cœur de l’ouvrage avant d’être rejetée dans le bassin de compensation formé par le barrage d’Espinasses. Un canal conduit ensuite la plus grande partie de l’eau de la Durance vers 17 usines hydroélectriques successives, situées tout au long de la vallée afin de permettre l’irrigation. Le “grand canal EDF” suit donc la Durance sur l’une ou l’autre de ses rives pendant plus de 100 kilomètres jusqu’à l’étang de Berre.

SÉLECTION

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FICHE D’IDENTITÉ

d’ici

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