Alpes Magazine, hors-série été 2019

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week-end

Savoie

visiter Gîtes atypiques au sommet…

floriane deysse

Après avoir vécu vingt-cinq ans en France, Caroline Farhat, Londonienne d’origine, a eu un coup de cœur pour les Bauges, « cette montagne magique, pleine de beauté naturelle et humaine ». En 2014, elle crée La Fabrique des Bauges, seul « café culinaire et gîte à vocation culturelle » indépendant du coin. Ce lieu convivial a récemment évolué en abandonnant le volet bar-restaurant et en étoffant son offre hébergement. Ce sont désormais 3 appartements qui sont à louer au sein de cette ferme baujue restée dans son jus, avec possibilité de restauration à la demande. Les résidences d’artistes avec mise à disposition de matériel et accompagnement éventuel sont toujours d’actualité. Tandis que les scènes ouvertes qui faisaient les beaux jours de l’établissement seront organisées plus ponctuellement : concerts, lectures, spectacles… En prime : ateliers théâtre et cours d’anglais. Chez Poncier, à Lescheraines. Tél. 06 89 13 40 51 ; lafabriquedesbauges.com

Un si bel écrin Les Bauges, c’est un coin de montagne resté confidentiel. Il faut partir musarder au fil de ses villages, dans cette « campagne en altitude » au charme authentique.

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iché entre Annecy, Chambéry et Albertville, le massif des Bauges est un endroit décidément à part. Ici, point de folie des grandeurs. Les Bauges, c’est l’un de ces paradis alpins à la tranquillité olympienne, un éden pour citadins en mal de sérénité. Nous sommes partis en balade le long de ses petites routes, à la découverte de quelques trésors baujus. Commencer son périple par une baignade dans les eaux vivifiantes du Chéran ? C’est dans un coin un peu caché de Cusy, village situé à l’entrée des Bauges, non loin de la « passerelle », bien connue de tous les enfants du village, que cela se passe. Le Chéran, qui traverse les Bauges,

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est une rivière restée en grande partie préservée, notamment en raison de son accès souvent difficile. Eau fraîche, cailloux moussus, « gouilles » – creux remplis d’eau en patois savoyard – couleur vert tendre, petites cascades revigorantes… on s’adonne au plaisir tout simple de se baigner dans une rivière de montagne.

slow tourisme On continue du côté de Bellecombeen-Bauges et ses quatorze hameaux, disséminés en deçà du col de Leschaux. Les petites routes constituent un véritable labyrinthe et, comme ailleurs, c’est un sentiment de quiétude et de simplicité qui règne. L’architecture

des fameuses maisons baujues est à regarder de près. Souvent construites en longueur au gré des aménagements successifs des différentes générations, elles se reconnaissent à leur toiture débordant largement des murs de la maison. Un peu partout, des granges aux portes à planches croisées dont les « tavalans », ces balcons accrochés sous les avancées du toit pour mettre à sécher le bois de chauffage et de cuisine, sont caractéristiques. Sur le vallon d’en face, sous la montagne de Bange, le joli village d’Arith, surnommé la « petite Nice des Bauges » en raison de son ensoleillement idéal, avec ses maisons aux façades colorées parfois décorées en trompe-l’œil et ses nombreux lavoirs. Là encore, pas moins de quatorze hameaux, dont celui de

Montagny d’où on peut notamment grimper – facilement – jusqu’à l’alpage du Mariet. Un lac lilliputien, des prés en fleurs, quelques granges et chalets typiques avec leur toit couvert de tôle rouillée… On est au cœur de ces Bauges tout en simplicité, où douceur et rudesse montagnarde se mêlent. La Compôte, Jarsy, Le Noyer, École, Sainte-Reine… au fond, le décor est presque interchangeable d’un village à l’autre, tant les lieux sont miraculeusement préservés. Un décor d’autant plus précieux qu’il fait partie intégrante du Parc naturel régional du massif des Bauges, créé en 1995 et détenteur du prestigieux label Géoparc décerné par l’Unesco en 2011. On lit dans les paysages et au détour de sites exceptionnels de belles pages de l’histoire de la Terre : avec ses grands reliefs calcaires jalonnés de superbes synclinaux perchés en altitude, le massif des Bauges se distingue aussi par un patrimoine souterrain et aquatique d’une richesse insoupçonnée.

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ous ne parlons pas ici d’orfèvrerie précieuse mais de vaisselle en bois tourné. L’argenterie des Bauges est à l’origine une appellation un brin ironique qui désignait la vaisselle des pauvres, mais aussi le blanc étincelant des objets ainsi réalisés. C’est le bois d’érable sycomore, coupé à la bonne lune, qui donne cette couleur blanche un peu nacrée à cette vaisselle façonnée par les « argentiers ». En 1345, un texte latin signalait des tourneurs d’écuelles autour du Nivolet, la montagne des Bauges qui surplombe Chambéry. Ces pièces de vaisselle en bois tourné seront emportées dès le XVIIe siècle hors du massif par des colporteurs qui vendaient alors « boteillons » – des gourdes en patois – ou « pôches » – des louches. La « pôche » est d’ailleurs l’emblème de l’argenterie des Bauges. Un ustensile très usité pour servir, bien sûr, la soupe du matin et du soir. Mais c’était aussi le cadeau de la future mariée… lui signifiant qu’elle serait bientôt maîtresse de maison. En 1860, La Magne, hameau de Saint-François-de-Sales, ne comptait pas moins de 60 tourneurs sur bois. Jean-Paul Pernet est l’un des derniers représentants de cette profession baujue par excellence.

Atelier ouvert tous les jours, sur rendez-vous La Magne, à Saint-François-de-Sales Tél. 04 79 63 30 13

Fa bi en n e Bach el a r d

Préparer son week-end lesbauges. com ; parcdesbauges.com

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massif des bauges

L’argentier de la Magne

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week-end

Savoie

nos Bons plans

Tome ou Tomme ?

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Où manger ?

a tome des Bauges a la particularité de ne s’écrire qu’avec un seul M, son nom étant issu du patois « toma », signifiant « fromage produit » dans les alpages. Elle est produite directement à la ferme, mais aussi dans la plus petite fruitière de Savoie, celle du val d’Aillon, créée en 1889. Ici, ce sont 3 000 litres de lait cru qui sont reçus chaque jour de quatre fermes des environs pour fabriquer principalement la tome des Bauges, selon des gestes ancestraux. Estampillée AOP depuis 2002, elle offre, avec sa pâte souple, un arôme de noisette acquis durant son affinage sur des planches d’épicéa non rabotées. Les fromages sont régulièrement retournés pour frotter ce qu’on appelle le « poil de chat » ou mucor, qui contient une petite quantité d’ammoniac. Sa différence avec la tomme de Savoie ? Le moelleux provenant de sa taille, moins épaisse. D’où un affinage plus rapide, au minimum cinq semaines. À déguster sur une tranche de pain de campagne, dans la fondue ou selon la recette baujue de la « matouille », qui consiste à passer au four dans un récipient en terre émaillée une tome piquée à l’ail et arrosée de vin blanc de Savoie, puis à la verser sur des pommes de terre cuites. À la fromagerie du val d’Aillon, on peut assister tôt le matin au moulage des fromages et visiter l’espace muséographique Secrets de fruitière. Des ateliers de fabrication – tome et beurre – y sont régulièrement organisés.

Une adresse où on mange et où on dort bien ! On goûte à une cuisine de terroir inventive, concoctée de main de maître par Cathy, qui n’hésite pas à travailler les plantes de montagne à la belle saison. Poulet fermier en croûte de sel, farcement savoyard, matouille ou gâteau de Savoie selon la recette de Mercotte… Jolies chambres récemment rénovées en prime. Les Granges, au Châtelard Tél. 04 79 54 80 80 hotel-les-clarines.fr

• Chez Cyrille

Dans une vieille maison de village du Noyer, un petit restaurant qui propose une cuisine de saison raffinée. Carte limitée mais plats originaux et savoureux, très joliment présentés. Chef-lieu, au Noyer Tél. 04 79 34 68 87 Où se poser ?

• Village Tipi

Dormir dans un tipi en montagne ? Au Revard, c’est possible toute l’année ! Un hôtel insolite composé de quatre confortables tipis de six couchages installés sur un alpage à 1 350 mètres d’altitude. On peut également goûter aux spécialités maison : menu autour du feu, menu bison ou duo de cochon. Le Revard. Tél. 06 69 07 60 79 village-tipi.com

Chef-Lieu, à Aillon-le-Jeune Tél. 04 79 54 60 28 fromagerieaillon.com tome-des-bauges.com

• Cabanes perchées Là-Haut

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Des cabanes haut de gamme au cœur d’une forêt de pins et de hêtres de plusieurs hectares au-dessus du lac de La Thuile. Nichée à 4 m de hauteur, joliment décorée, chacune d’entre elles dispose d’un Spa nordique, d’une terrasse et d’un poêle à bois… Monthoux, à La Thuile Tél. 04 79 70 27 17 cabanes-lahaut.com

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• Hôtel-restaurant Les Clarines

• Le chalet du Blanc

C’est un chalet au look résolument contemporain. Niché dans un coin préservé et composé de 3 chambres ouvertes sur la nature et d’un centre de fitness avec piscine intérieure, bain scandinave et sauna, le chalet du Blanc propose des séjours de bien-être et détente à la carte avec Karine et Patrick, les maîtres des lieux : yoga, Pilates, trail, running mais aussi table d’hôtes bio et conseils diététiques. 8, route de Motzon, à Aillon-le-Jeune Tél. 06 22 11 90 89 lechaletdublanc.fr Se faire plaisir

• Chocolaterie artisanale des Bauges

Créée en 1989 à Jarsy, cette chocolaterie historique des Bauges est désormais installée dans des locaux plus spacieux à Bellecombe. Elle a été reprise en 2013 par Frédéric PellierCuit, ancien du Fidèle Berger d’Annecy. On en repart forcément avec quelques délices chocolatés, pâtisseries, glaces ou confiseries sous le bras. Mention spéciale aux graphiques « stalagmites du Géopark ». Cours de pâtisserie organisés tout au long de l’année. La Charniaz, à Bellecombeen-Bauges. Tél. 04 79 54 86 79 chocolateriedesbauges.com

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week-end

Savoie

Pâtes, café, Vermouth...

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Chambéry ou l’art de la métamorphose… Depuis quelques années, la capitale savoyarde historique change et s’embellit. Visite au fil de ses rues.

près être longtemps restée dans l’ombre d’Annecy, sa voisine h a u t - s a v o y a r d e, Chambéry n’en finit pas de se transformer ! Au pied du château des ducs de Savoie, hôtels particuliers et rues du centre retrouvent de l’éclat, des adresses urbaines branchées font leur apparition, des projets de réhabilitation donnent une nouvelle physionomie à la ville. Et puis, il faut compter avec la désormais très courue université Savoie-Mont-Blanc et ses presque 15 000 étudiants... En arpentant le centre-ville de Chambéry, cette nouvelle tonicité est palpable. Évidemment, on ne peut pas parler de Chambéry sans évoquer son histoire. On pense bien sûr au comté de Savoie, érigé en duché en 1416 par l’empereur Sigismond Ier, qui lui

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offrait une autonomie politique sans précédent. À la suite de l’avènement d’Amédée VIII, une nouvelle noblesse locale voit le jour et se fait construire les premiers hôtels particuliers de la ville. C’est en 1563 que Chambéry finit par perdre son titre de capitale pour le laisser à Turin, tout en conservant une vocation administrative entre le sénat de Savoie et la chambre des comptes. Symbole de ce rayonnement passé, le château des ducs de Savoie édifié à partir du XIIIe siècle, qui a un temps abrité l’énigmatique saint suaire, illustre propriété de la maison de Savoie. Montré à la foule deux fois par an, ce dernier finira par être lui aussi transféré à Turin. C’est dans ce château qu’en 1860, la Savoie sera d’ailleurs officiellement remise à la France. Aujourd’hui siège de la préfecture et du conseil départemental,

il ne peut hélas pas être visité dans sa totalité. Dans le Vieux Chambéry, construit sur un marécage, donc grâce à des milliers de pilotis, des passages couverts en traboules et des façades en trompe-l’œil voisinent avec des éléments d’architecture médiévale et de vieilles devantures de commerce.

L’histoire, mais pas seulement Il faut traverser la longue et élégante place Saint-Léger bordée de commerces, contourner la fontaine des Éléphants surnommée les « quatre sans culs », traverser le superbe et secret passage du 73, rue Croix-d’Or, arpenter le faubourg Montmélian, rue populaire et vivante, ancienne sortie de ville vers le Piémont. Et puis encore...

lever les yeux : les nombreux hôtels particuliers à l’italienne alternent avec des demeures plus modestes mais toujours aux façades colorées, d’inspiration sarde. Et en déambulant sous les arcades à la turinoise de la rue de Boigne, on se dit que le Chambéry façon « petite Italie » a vraiment du charme. Bien sûr, avec plusieurs réalisations récentes au compteur, la ville fait progressivement peau neuve. Emblématique, la rénovation du quartier du Carré-Curial, ancienne caserne à l’allure martiale, a fait des petits. Dernières réhabilitations en date : les halles (voir encadré page suivante) et le musée des Beaux-Arts. Mais le Chambéry « qui bouge » se lit aussi à travers les dernières boutiques de jeunes créateurs, les conceptstores, les galeries d’art, les coffeeshops, les restaurants, l’hôtellerie de style. C’est le visage encore méconnu d’une ville qui devient de plus en plus « tendance », loin du tourisme de masse… pour le moment ! Fabienne Bachelard

Préparer son week-end chambery-tourisme.com

alpina-savoie.com cafes-folliet.com dolin.fr D.R.

La nouvelle dolce vita

art prism

Chambéry

Chambéry, il y a comme un soupçon d’Italie dans les rues, mais aussi dans les assiettes ! Un patrimoine culinaire à l’origine de plusieurs « successstories ». L’histoire commune qui lie Chambéry à Turin a ainsi permis aux pâtes de faire très tôt leur apparition sur les tables locales. On pense aux fameux crozets, ces petites pâtes carrées dont le nom vient du savoyard « croé » qui signifie « petit ». Pendant des siècles, les cuisinières les ont confectionnés au rouleau avec du blé et des œufs. On les laissait ensuite sécher au soleil. Fondée en 1844 par Antoine Chiron, Alpina Savoie, le semoulier pastier le plus ancien de France, est aujourd’hui le numéro 1 du blé dur biologique et le deuxième fabricant français sur le marché des pâtes et couscous. Autre présence forte, qui peut paraître étonnante : le café. Là encore, c’est la proximité avec l’Italie et ses ports tournés vers l’Orient qui peut expliquer cette production historique. Maître torréfacteur depuis 1880, l’entreprise familiale Folliet est l’un des principaux vendeurs de café à destination des professionnels de l’hôtellerie-restauration. Les Chambériens connaissent bien les effluves grillés, qui s’échappent jusqu’au tunnel des Monts, de ce café torréfié sur le site de la Cassine. Enfin, le vermouth s’est répandu des deux côtés des Alpes du temps du royaume de Piémont-Sardaigne. En 1821 déjà, la maison Dolin, spécialisée dans les liqueurs, déclarait être l’inventeur officiel du vermouth de Chambéry à base de vins blancs, plantes et épices…


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nos Bons plans Où manger ?

C’est à Vimines que Jacques et son épouse régalent leurs hôtes de quantité de bonnes choses ! Ici, on mange ce qui est produit à la ferme. Les légumes et les fruits de saison, tout comme les volailles et lapins qui batifolent en semi-liberté aux alentours. Assiettes mitonnées à l’ancienne, vue panoramique sur Chambéry, accueil en toute simplicité… Hameau de L’Hodie, à Vimines Tél. 06 61 95 21 30 ou 06 30 63 78 74

La Forge des Halles

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l a longtemps abrité une forge. Aujourd’hui, dans le centre historique, cet espace doté de belles verrières est devenu celui des créateurs recycleurs. Une touche façon Berlin, un zeste de créativité débridée, la Forge des Halles version 2019, cela donne un espace « arty » où on vient consommer autrement. Boutique regroupant des petits trésors réalisés à partir d’objets de récupération : luminaires, bijoux, vêtements pour enfants, meubles… On vient aussi s’y asseoir pour manger à la Cantine – qui fait aussi salon de thé –, pour goûter de bons plats préparés à partir des légumes « pas tout à fait très beaux », ceux oubliés sur les étals. Ici, ils sont récupérés, aimés, mijotés. Enfin, il y a des ateliers pour petits et grands : fabriquer sa lessive, réparer un appareil défectueux, confectionner des petits riens en papier… tout est possible !

• L’Atelier

Gilles Hérard, qui a fait ses classes chez Bocuse ou Ducasse, s’est installé dans un ancien atelier pour distiller une cuisine créative et pleine de saveurs. À l’heure de l’apéritif, le bar à vin propose de grignoter tapas, assiettes de charcuteries fromages et gourmandises sucrées. Grande terrasse en été. 59, rue de la République Tél. 04 79 70 62 39 atelier-chambery.com

Gérard Cottet ALPESMAGAZINE

Classicisme et charme dans ce bel hôtel particulier, à deux pas de la place Saint-Léger. Cinq chambres spacieuses avec parquets en bois, lourds rideaux et meubles anciens. Point de chute idéal pour rayonner dans la ville. 6, rue Métropole Tél. 06 16 83 16 64 hotel-chambery-sautet.fr À faire aussi

• Le Fidèle Berger

Un café-restaurant au cœur du centre historique de Chambéry où on mange très bien. Ambiance bistrot et, dans l’assiette, une généreuse cuisine. Jolie terrasse donnant sur l’artère piétonne. 4, place Saint-Léger Tél. 04 79 28 16 21 Où se poser ?

Se faire plaisir

• Les Cabanes de la Maison Rouge

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• L’Hôtel de Sautet

Cédric Pernot n’a changé que le mobilier de ce salon de thé datant de 1832, qui évoque les cafés turinois avec ses stucs et lambris. Quelques recettes ont été allégées comme le saint-anthelme, pâte avec sa crème au beurre praliné. On peut aussi repartir avec d’excellentes truffes au chocolat, nées à Chambéry au XIXe siècle. 15, rue de Boigne Tél. 04 79 70 22 62 cedric-pernot.fr

• Le Café de la place

19, rue Bonivard. Tél. 04 79 68 48 38 laforgedeshalles.com

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• Ferme-auberge La Table des amis

Après l’hôtel La Maison Rouge, 28 chambres façon « cabanes » ont été inaugurées récemment. Chambres connectées déclinées en 2, 4 ou 6 personnes, dans un écrin de bois douillet. Décoration contemporaine et, pour ne rien gâcher, prix abordables. 61, rue de la République, à Barberaz Tél. 04 79 60 05 00 chambery-lescabanes.fr

• Le couteau Opinel

Créée en 1890, cette maison 100 % savoyarde fabrique un outil qui passe de génération en génération : un couteau qui se referme au manche de bois. À s’offrir également : de nouvelles gammes d’Opinel colorées et pleines de peps dans la boutique officielle chambérienne. La Piste verte. 172, rue Croix-d’Or. Tél. 04 79 33 57 31 opinel.com

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week-end

Savoie

nos Bons plans Où manger et où se poser ?

À la reconquête des papilles

• Restaurant Les Morainières

Ce 2 étoiles offre une cuisine d’exception, celle du chef Michaël Arnoult, doublée d’une vue panoramique sur vignes, Rhône et montagnes. Route de Marestel, à Jongieux Tél. 04 79 44 09 39 les-morainieres.com

Les vins de Savoie ne se sont jamais aussi bien portés ! Vingt crus et trois AOC sont aujourd’hui les porte-étendards d’un profond renouveau.

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Les vignobles savoyards s’étalent sur 2 300 hectares.

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istoriquement très ancrés dans le patrimoine local, les vignobles s’épanouissent à flanc de montagne et font partie de l’ADN savoyard au même titre que les fromages. La vigne sauvage était déjà présente au Néolithique et les Romains découvrirent la Vitis allobrogica dont le cépage était, semble-t-il, la mondeuse, en arrivant dans les Alpes du Nord (- 120 av. J.-C.). Après avoir, pendant des années, souffert d’une image peu flatteuse, les vins de Savoie ont désormais droit à leur propre chapitre dans les plus prestigieuses publications internationales. Aujourd’hui, ce sont 2 300 hectares

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morcelés et 540 producteurs installés dans quatre départements : 80 % en Savoie, le reste étant réparti entre la Haute-Savoie, l’Isère et l’Ain.

Un travail colossal Pendant des années, il a fallu compter avec la ruée vers l’or blanc et le développement des stations de ski, qui a offert un débouché commercial de proximité aux vins de Savoie. Voués à accompagner fondues et raclettes, ils étaient boudés par les connaisseurs. C’est dans ce contexte où l’offre, soutenue par la chimie, est devenue

Fa bienne Bach el a r d

Préparer son week-end savoie-mont-blanc.com

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massive, que certains pionniers comme Michel Grisard, du domaine du Prieuré Saint-Christophe à Fréterives, reconnu comme l’une des sommités du vin savoyard – aujourd’hui à la retraite –, ont contribué à changer la donne. Un renouveau initié dans les années 1980 et dû en partie au retour de cépages autochtones comme la mondeuse, cépage rouge couvrant aujourd’hui 12 % de la surface viticole savoyarde et porté par deux crus, arbin et saint-jeande-la-porte. D’autres cépages à l’image de la jacquère, l’altesse, le chasselas ou les rares persan, gringet, molette blanche ou mondeuse blanche sont également peu à peu revenus sur le devant de la scène. Une renaissance souvent portée par le travail de plus en plus qualitatif de jeunes vignerons, la plupart du temps inscrits dans une démarche bio. Cépages confidentiels, petits terroirs souvent en pente raide – mais n’excédant que rarement les 500 m d’altitude –, implantés sur d’anciennes moraines glaciaires, éboulis, schistes, montagnes pourvoyeuses de fraîcheur en toile de fond et lacs (Bourget et Léman) apportant humidité et chaleur en été… Tout est là pour réussir des vins de grande qualité, certains se hissant à un niveau extraordinaire. Blanc, rouge, rosé, bulles… la Savoie sait décidément tout faire !

• Le château des Allues

Dans la combe de Savoie, épicentre de la production viticole locale, cette maison de maître propose 5 vastes chambres et 3 gîtes au charme intemporel. Un splendide potager jouxte la propriété. 335, rue Audibert, à Saint-Pierre-d’Albigny Tél. 06 75 38 61 56 chateaudesallues.com Se faire plaisir

La route des vins de Savoie

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ncré sur les versants ensoleillés des montagnes, le vignoble de Savoie se départage en trois zones distinctes. Pour aller à la rencontre des viticulteurs ou négociants qui accueillent le public dans leurs caveaux ou coopératives, la Route des vins de Savoie offre trois itinéraires. Le premier se situe au sud de Chambéry, sur les contreforts du massif des Bauges, où se trouve le plus important secteur viticole de la région. Au loin, les sommets enneigés de Belledonne et des hectares de vignes le plus souvent posés sur des pentes ardues. À Montmélian, fief du fameux chignin bergeron, on retrouve le musée de la Vigne et du Vin, installé dans une maison savoyarde typique. Le deuxième itinéraire, de part et d’autre du lac du Bourget, permet de découvrir les vignes de l’avant-pays savoyard qui s’épanouissent au fil de charmants villages – Jongieux, Marestel ou Monthoud –, où on produit de la roussette de Savoie. Passé le bout du lac, on prend la direction des communes viticoles de la Chautagne avant de rallier Seyssel, plus ancienne appellation de Savoie mais aussi l’une des plus petites de France, avec 80 hectares. Non loin, on trouve les vignes de Frangy. Troisième circuit enfin, sur la rive française du lac Léman où s’épanouissent les micro-appellations de Crépy, Marignan, Marin et Ripaille et, du côté de la vallée de l’Arve, en direction du Mont-Blanc, Ayze.

Cluse de Chambéry et Combe de Savoie

• Adrien Berlioz

Jeune et talentueux viticulteur qui travaille ses vignes en bio, y compris celles situées sur des coteaux abrupts. Production rare et confidentielle. Domaine du Cellier des Crays, Le Viviers, à Chignin Tél. 04 79 28 00 53

• André et Michel Quenard

Les frères Quenard n’ont pas choisi la facilité et produisent des vins d’exception sur de fortes pentes exposées plein sud. Aujourd’hui, la nouvelle génération est à l’œuvre avec Guillaume et Romain. 1327, route du Coteaude-Torméry, à Chignin Tél. 04 79 28 12 75 am-quenard.fr

• Brice Omont

Le domaine des Ardoisières cultive en bio quelques hectares replantés en 1998 sur le coteau de Cevins et livre des vins finement ciselés. 72, impasse de la PierreMarquée, à Fréterive Tél. 06 76 94 58 78 domaine-des-ardoisieres.fr Chautagne et Jongieux

• Pascal et Noël Barlet

Dans un ancien prieuré du Xe siècle de l’avant-pays savoyard, aux prémices du vignoble de Savoie, les Barlet produisent notamment un très beau marestel, issu d’un cépage rare, l’altesse. La Cave du Prieuré, à Jongieux. Tél. 04 79 44 02 22 caveduprieure.com Léman et vallée de l’Arve

• Dominique Lucas

C’est sur son domaine chablaisien mené en biodynamie – et volontairement sorti de l’appellation Crépy – que Dominique Lucas, Bourguignon d’origine, produit quelques jolies perles. Les Vignes de Paradis, 167, route de Crépy, à Ballaison Tél. 04 50 94 31 03 les-vignes-de-paradis.fr

• Dominique Belluard

Entre vin à bulles et vin blanc, l’incontournable « Bellu » s’est converti à la biodynamie en 2001. Les fins buveurs s’arrachent ses remarquables bouteilles. 283, route Les Chenevaz, à Ayse. Tél. 04 50 97 05 63 domainebelluard.fr

• Jean-Claude Masson

Ce personnage haut en couleur cultive ses vignes à Apremont, un vignoble qui s’épanouit sur un sous-sol atypique, dû à l’effondrement du mont Granier en 1248. Le Villard, à Apremont Tél. 06 98 16 00 73 domainemasson.com

D.R.

vins de savoie

vindesavoie.net

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week-end

massif du beaufortain

le Tyrol savoyard

Hauteluce et le clocher à bulbe de l’église baroque Saint-Jacques d’Assyrie.

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l faut aller au-delà du pont des Adoubes à Albertville. Puis, très vite, se laisser porter par la beauté de ce jardin d’altitude qu’est le Beaufortain. Après les sombres sapinières, un virage puis l’entrée dans la « dernière vallée heureuse des Alpes »... C’est le grand Frison-Roche, dont la famille était originaire de Beaufort-sur-Doron, qui le disait. Et si c’était vrai ? Première étape dans le village de Queige, aux portes de la vallée. Les yeux levés vers les sommets, le paysage de carte postale est là, droit

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SPANI Arnaud / hemis.fr

Évidemment, la comparaison est flatteuse mais attendez de voir... Routes d’altitude qui serpentent, vieux chalets posés au fil des pentes, paysages ouverts, vaches, cloches, charme pastoral : vous y êtes !

devant vous. Il faut bien l’avouer : dans ce bout de Savoie, entre val d’Arly et Tarentaise, la tentation de l’admiration béate menace à chaque virage et on pressent vite la somme de trésors cachés derrière les montagnes. Situé à 600 m d’altitude, Queige est un petit bourg massé autour de son église, dont l’extérieur austère dissimule un intérieur baroque. Se poster sur le versant d’en face, quelque part sur la route menant au hameau de Molliessoulaz et embrasser d’un seul regard le panorama est une excellente idée. Zoom sur les routes

en lacets qui grimpent, les troupeaux de belles tarines qui paissent et les vieux chalets jetés en confettis dans la montagne. L’endroit est « resté à l’écart du grand bouleversement touristique de la Tarentaise et industriel de la Maurienne »... Ces quelques mots glanés dans une brochure s’illustrent déjà à merveille sous nos yeux. Et nous ne sommes qu’au début du voyage. À Villard-sur-Doron, bourg au charme un peu désuet installé « côté soleil », une ou deux ruelles et quelques escaliers emmènent devant de minuscules jardins et des courettes. Un bassin aux courbes usées et une délicieuse placette ombragée, quelques maisons du XVIIe siècle aux porches taillés dans le tuf, quelques cadrans solaires et on file un peu plus haut vers le hameau de la Nuaz, entre chalets, greniers et granges séculaires.

Des chalets comme de vieux sages En poursuivant le chemin, on ne peut pas ne pas les voir tant ils sont nombreux : les vieux chalets un peu trapus sont parfois même affaissés à force d’avoir pris de l’âge. Le long des routes, seuls dans les combes herbeuses, regroupés en hameaux serrés. Combien sont-ils exactement ? Plusieurs centaines, c’est certain, et le charme hors du temps du Beaufortain est lié à la présence de ce patrimoine bâti unique. Rares

sont les vallées alpines riches d’une telle architecture vernaculaire et la comparaison avec le Tyrol tient là. Tenez, à Beaufort, la petite capitale de la vallée, en déambulant dans les étroites rues en pente, on voit de loin ces hameaux pittoresques : Les Curtillets, Les Outards, Les Villes… Quand il parlait d’eux, Frison-Roche, l’enfant du pays, disait le « versant du soleil ». Expression qui sera aussi le titre de son récit autobiographique. Plus haut, Arêches, la station de ski de Beaufort. Pour le plaisir, toujours, on aime traverser ses nombreux lieuxdits. Mais s’il en est un à absolument retenir, ce serait sûrement le hameau de Boudin, sur la route du col du Pré. Nul autre n’incarne mieux l’esprit du Beaufortain. Et les passionnés ne manqueront pas d’y regarder à deux fois. Car, si on retrouve des constantes – étable en pierre au rezde-chaussée assortie de quelques pièces d’habitation, étage en épicéa –, chaque bâtisse possède son identité propre et les particularités sont souvent subtiles, comme l’inclinaison du toit en fonction de l’exposition au vent et à la neige. La route passant par Boudin monte jusqu’au lac de Roselend, la plus importante des trois retenues d’eau du Beaufortain (voir encadré page suivante) qui fait partie des sites à voir… qu’on aime ou pas les barrages ! Finir la balade en entrant dans le cœur du joli village d’Hauteluce, franchir un passage couvert, admirer la façade en trompe-l’œil et le clocher à bulbe joufflu de l’église Saint-Jacques d’Assyrie, monter vers le départ des pistes de ski par les hameaux d’Entredeux-Nants, du Tovet, d’Annuit. Et se répéter en boucle une petite phrase comme un mantra : « Dernière vallée heureuse des Alpes, dernière vallée heureuse des Alpes, dernière vallée heureuse des Alpes… » Fa bi en n e Bach el a r d

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Savoie

Entrez dans la légende de la Pierra Menta !

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e confronter au mythe « Pierra Minte », comme on dit par ici, pourquoi pas ? Ce pic savoyard s’apprécie aussi en randonnée abordable, l’été. Sommet culminant à 2 714 mètres, cette aiguille à la forme profilée est le théâtre de la fameuse course internationale de ski-alpinisme qui se déroule à ses pieds chaque année en mars. Réputée parmi les plus extrêmes, elle enchaîne durant quatre jours 10 000 mètres de dénivelé positif et rassemble des milliers de spectateurs « fans » en folie. Et puis, il y a l’autre légende, celle qui raconte que Gargantua, passant par les Aravis voisins, aurait fichu un sacré coup de pied dans un bout du massif pour se tailler un passage. Le roc serait venu se planter en plein Beaufortain… d’où cette forme en pain de sucre. Au programme de notre randonnée, 6 heures de marche en passant par les lacs d’Amour et de Presset. Après un départ du hameau de Treicol, au-dessus du barrage de Roselend, on passe par les fermes d’alpages du hameau de Conchette pour arriver au lac d’Amour. L’amour d’accord, mais ce sera surtout de bons mollets qu’il vous faudra pour rallier le pied de l’arête nord de la Pierra Menta. Une heure et une raide montée rocailleuse plus tard, on approche du fier monolithe – vaincu pour la première fois en 1922 –, qui marque la limite avec la Tarentaise. On poursuit le chemin jusqu’au refuge de Presset et le col du Bresson, avant de redescendre par Treicol.

areches-beaufort.com Tél. 04 79 38 15 33 (Office de tourisme d’Arêches) Tél. 04 79 38 37 57 (Office de tourisme de Beaufort)

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MONTICO Lionel / Hemis.fr

nos Bons plans Où manger ?

Le chef bourguignon Laurent Peugeot, qui officie notamment au sein de son restaurant étoilé Le Charlemagne à Pernand-Vergelesses, préside depuis un peu plus d’un an à la destinée d’une nouvelle adresse dans la station familiale des Saisies. Épaulé par Pierre-Emmanuel Didier, il livre une cuisine toute en délicatesse, savant mix de produits du Beaufortain et de l’arc alpin, mais aussi influences japonisantes. Subtils mariages mets-vins, avec quelques millésimes savoyards rares à déguster. 97, rue des Prés, aux Saisies Tél. 04 79 89 26 15 latabledesarmaillis.fr

La fée hydroélectricité

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u fil de la route en lacets qui monte vers le barrage de Roselend, chapelles, oratoires, calvaires viennent scander un paysage au charme pastoral. Très vite, les premières fermes d’alpages s’annoncent avant d’arriver au lac, grande étendue d’eau placide et turquoise posée entre les montagnes. Un barrage reste toujours impressionnant, visuellement parlant, surtout lorsqu’on a une vue plongeante sur ce dernier, comme c’est le cas à Roselend. Une pluviométrie importante, une géologie et un réseau hydrographique propice... Dans le massif du Beaufortain, l’origine des équipements hydroélectriques remonte déjà à 1888, quand les papeteries Aubry créent une première centrale à Venthon, utilisant les eaux des rivières et torrents qui sillonnent son territoire. C’est sur un vaste alpage, à l’endroit même où Alfred Couttet, l’un des premiers guides chamoniards, construisit un hôtel, que les eaux du barrage de Roselend commencent à s’élever en 1961. C’est la plus grande retenue d’eau du Beaufortain. Le barrage de la Girotte, lac naturel dont on a surélevé le niveau d’origine, les barrages de Saint-Guérin et de la Gittaz sont venus eux aussi modifier en profondeur la destinée du Beaufortain.

Où se poser ?

• Le Calgary

On se souvient de Franck Piccard, premier champion français olympique de SuperG aux JO de Calgary en 1988. Il a créé un hôtel-restaurant 3 étoiles sur le terrain offert par sa station natale des Saisies, reconnaissante de la promotion suscitée par son titre. Dans un grand chalet traditionnel, accueil chaleureux, ambiance cosy, décor boisé, espace Spa avec piscine chauffée. 73, rue des Periots, aux Saisies Tél. 04 79 38 98 38 hotelcalgary.com

fondation-facim.fr

GUIZIOU Franck / hemis.fr

• Chalet Nantailly

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Fabienne Le Henaff a transformé une ferme en madriers hautelucienne datant de 1781 en un bel écrin au design montagnard (agréé écogîte par les Gîtes de France). Un chalet à la douce modernité loué – uniquement dans son intégralité – pour des groupes allant jusqu’à 15 personnes. Bain norvégien, activités sportives, culturelles, créatives ou bien-être à la carte. Et droit devant, une vue sur le mont Blanc à se damner ! Tél. 06 50 90 29 76 chaletnantailly.fr

christian martelet

• La Table des Armaillis

• Le refuge de Presset

C’est dans un décor digne des plus belles estampes de Samivel que le refuge de Presset est posé. Dans un site loin de l’agitation du monde, au pied de la magistrale Pierra Menta, un bâtiment aux lignes modernes, gardé de juin à septembre, se mire dans les eaux calmes du lac de Presset, dominé par l’aiguille de la Nova et la Pointe de Presset. Tél. 06 87 54 09 18 refugedepresset.ffcam.fr Se faire plaisir

• Coopérative laitière de Beaufort

Que rapporter d’un séjour dans le Beaufortain ? Du beaufort, bien évidemment ! Le « prince des Gruyères », fromage AOP à pâte pressée au bon goût des montagnes, est sans conteste l’un des plus beaux fleurons alpins. Le graal, c’est le « beaufort d’alpage », fabriqué dans des ateliers d’altitude juste après la traite avec du lait encore chaud provenant d’un seul troupeau. Des visites guidées des caves d’affinage et ateliers pédagogiques sont organisés à la coopérative. 234, avenue du CapitaineBulle, à Beaufort-sur-Doron Tél. 04 79 38 33 62 cooperative-de-beaufort.com fromagesdesavoie.fr

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week-end

Savoie

visiter Le diable en son village

La pure pépite

bertrand bodin

Le parc de la Vanoise, des hameaux de pierres, d’anciens chemins de contrebande, un grand lac pourvoyeur d’énergie durable et une belle voisine… l’Italie. Découverte d’un bijou de l’arc alpin.

Un des plus beaux villages de France, Bonneval-sur-Arc.

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20 kilomètres au compteur… la Maurienne est la plus longue vallée des Alpes. Le chemin file droit devant, entre deux flancs de montagne. Passé le verrou glaciaire de l’Esseillon, chapeauté de ses forteresses, soudain, un cap. La lumière a changé, un je-ne-saisquoi de « méditerranéen » s’insinue dans les contours du paysage et les dégradés de verts se font un peu plus tendres entre mélèzes, pins cembros et pins sylvestres qui remplacent les sombres forêts d’épicéas et de sapins. Vous entrez

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en haute Maurienne par une route en lacets conduisant à Aussois, ou par une autre qui longe la rivière de l’Arc jusqu’à Sollières-Sardières. Par en haut, par en bas ? Il faut sans hésiter essayer les deux !

Âme, eau et pierres Les premières grappes de villages avec leurs clochers coiffés d’une pointe minérale distillent une tranquille sobriété. On est ici au cœur d’une montagne rustique et sans esbroufe. Les hameaux de maisons de pierres

aux toits couverts de lauzes font penser à ceux de la vallée d’Aoste ou des hautes vallées du Piémont. L’Italie est toute proche. On passe par Lanslebourg et Lanslevillard, qui ont uni leurs destinées en 1967. Entre la capitale à l’artère principale bordée de commerces et le village « mouchoir de poche » qui a grandi, il fut d’abord question de ski alpin. À ce jour, la station de Val-Cenis, située de part et d’autre du lac du Mont-Cenis, représente le plus vaste domaine skiable de haute Maurienne, que Termignon a fini par rejoindre. L’été,

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À Bessans, les séances de shopping peuvent s’avérer originales. Pourquoi ne pas repartir avec un diablotin dans son sac ? Dans la galerie Le Chapoteur, en plein cœur du village, Fabrice Personnaz perpétue la tradition des fameux diables de Bessans, sculptés dans du pin cembro. Selon la légende, leur origine remonterait à 1857, quand la confrérie des chantres en conflit ouvert avec le curé a confié à un dénommé Étienne Vincendet, sculpteur local, la réalisation d’un diable tenant sous son bras ledit curé. Le conflit fut réglé grâce au Malin, et la statuette plut tellement qu’on continue aujourd’hui encore à poser des diables un brin irrévérencieux un peu partout dans le village… Rue du Saint-Esprit, à Bessans Tél. 04 79 05 89 16 ou 06 65 35 57 57 ; chapoteur.com

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haute maurienne

à 1 974 m d’altitude, le lac de retenue binational du Mont-Cenis, issu du traité de paix de 1947, est d’ailleurs exceptionnel du point de vue de sa très importante capacité de production, ainsi que des liaisons souterraines avec les barrages de Plan d’Aval et Plan d’Amont qui permettent de transférer l’eau par « vases communicants ». C’est un point de départ de balade incontournable. Puis, à 1 750 m d’altitude, on entre dans Bessans, plateau d’altitude encadré de sommets à plus de 3 000 m – pointes de Charbonnel et de l’Autaret, de la Bessanèse – et de glaciers – les Évettes, l’Albaron, le Baounet. Un environnement d’une grande pureté où la montagne n’a pas encore vraiment daigné se laisser maîtriser. Après la sortie du village, une bifurcation emmène vers les quatre hameaux de la vallée d’Avérole, aujourd’hui quasi désertés. À La Goulaz, on est déjà à 1 800 mètres d’altitude. Plus haut, par les chemins de traverse : l’Italie. Ces chemins sur lesquels des générations de contrebandiers ont usé leurs guêtres pour, selon les époques, passer sous le manteau sel, bétail, papier à cigarette, tabac. Toute une histoire... Le voyage s’achève à Bonneval-surArc, au pied des sources de l’Arc. Les maisons de pierres joliment rénovées forment un ensemble architectural d’une remarquable unité, classé depuis 1971 et prisé des touristes. Encore quelques kilomètres et voici le pittoresque hameau de L’Écot qui était, jusqu’en 1968, le plus haut village de France habité à l’année. Non loin, le paysage s’ouvre sur un cirque de montagne, là où l’Arc prend sa source. Chausser les crampons, s’armer de piolets et poursuivre plus loin, vers la Levanna Centrale, en Italie... chiche ?

Danse avec les bouquetins

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réé en 1963, le parc de la Vanoise fut le premier parc national français. Une partie de la haute Maurienne se trouve dans la partie sanctuarisée appelée « zone cœur » du parc. Saviez-vous qu’à l’époque, la raison principale de sa création était liée à la disparition du bouquetin, exterminé par l’homme dès l’apparition des armes à feu ? Aujourd’hui, selon les derniers comptages, plus ou moins 2 100 bouquetins gambadent à travers le parc. C’est du côté italien que la sauvegarde de cette espèce, devenue l’emblème du parc de la Vanoise, a pourtant démarré dès… 1856. Le roi Victor-Emmanuel II y avait en effet créé une réserve de chasse qui prendra le nom de Gran Paradiso, premier Parc national transalpin datant des années 1920. Évidemment, les destins de ces deux grands sanctuaires montagnards de la vie sauvage sont intimement liés puisqu’ils se partagent 14 km de frontière. À eux deux, ils représentent la surface protégée la plus étendue d’Europe occidentale. Le bouquetin n’est pas le seul à être protégé. Chamois, lièvre variable, aigle royal, rapaces nocturnes, tétras-lyre, gypaète barbu – réintroduit en Vanoise en 2002 – le sont aussi… Et puis, il y a une réapparition, naturelle celle-là, celle du loup. Enfin, on n’oublie pas la flore : le parc recense à lui seul 1 700 espèces, soit un tiers de la flore de France sur moins de 0,5 % du territoire national ! Tél. 04 79 62 30 54 ; vanoise-parcnational.fr

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D. R.

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nos Bons plans

Où manger ?

• La Grange du Travérole

Oé, hissée haut !

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réée en 2016 par trois montagnards « pur jus », la brasserie artisanale d’Oé est avant tout une histoire d’amitié entre deux gardiens de refuge, Cédric et Sébastien, mais aussi un guide également pisteur-secouriste, Julien. Après avoir expérimenté l’art du brassage en tant qu’amateurs, ils s’associent pour voir émerger leur projet : produire une gamme de bières variée et distribuée localement. En 2016, ils créent une brasserie en plein cœur du village d’Aussois, installée dans la Maison des métiers d’art. Bière blanche à base de blé légère et rafraîchissante, blonde aux notes de biscuit et de caramel, ambrée ou brune aux arômes de café torréfié et de chocolat, « single hop » élaborée avec une seule sorte de houblon, « stout », bière noire de style irlandais… les bières d’Oé sont fabriquées dans les règles de l’art, non filtrées et organiques, uniquement brassées avec des ingrédients locaux. C’est en hiver que Cédric, Sébastien et Julien se retrouvent dans leur atelier pour la fabrication. Entre les cuves qui chauffent, les levures qui travaillent et les dégustations qui se suivent. Car ce que les trois amis aiment avant tout dans la bière, c’est… la boire ! Leur atelier se visite pendant la saison touristique.

Visite guidée sur demande à 18 h, le mardi et le jeudi. 9, rue de l’Artisanat, à Aussois Tél. 06 63 26 91 55 bieredoe.fr

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Jean-Louis Vincendet accueille sa clientèle à la Grange du Travérole, dans l’ancienne grange à foin familiale située sur le domaine nordique. Depuis peu, il a eu la bonne idée d’installer non loin un kota finlandais. On prend place dans une petite cabane en bois octogonale pour faire dorer grillades ou se régaler de fondues et raclettes. Route de Bonneval, à Bessans Tél. 06 87 58 18 51 lagrangedutraverole.com

• Le Paradis

Pour découvrir une spécialité originale, il faut goûter au farci de Bessans. Ce plat de fête méconnu se prépare à base de viande de porc, de chou, de poireaux coupés en petits morceaux, de riz, de semoule et de polenta. On fait cuire le tout 3 heures durant dans des tahiettes, petits sacs de toile plongés dans un bouillon aux arômes mêlés de cannelle et de muscade. Et c’est au Paradis que c’est possible ! Rue de Saint-Sébastien, à Bessans Tél. 04 79 05 96 11 leparadis-bessans.com Où se poser ?

• Chambres d’hôtes Les Tipis de Crève-cœur

À 1 900 m d’altitude, au pied du lac du Mont-Cenis, une adresse toute en simplicité

où on profite d’un panorama « nature » ouvert sur les Alpes italiennes. Chambres doubles, studio pour six personnes ou tipi ont été aménagés dans une ancienne caserne militaire rénovée par Manu et Séverine. Plateaux de tapas à midi, raclette ou fondue le soir… et famille de marmottes sympas traversant régulièrement le jardin ! Les Échelles, Grand-Croix, Lanslebourg Tél. 09 74 74 78 77

• Chambres d’hôtes Chez Mamie Anna

Dans la partie haute de Bessans, chez Mélanie et Fabrice, le sculpteur de diables de l’échoppe Le Chapoteur, 5 chambres d’hôtes confortables, spacieuses et lumineuses. La décoration mêle meubles savoyards, parquet massif, poutres et lauzes. La vue sur les montagnes des alentours est imprenable. Rue Saint-Étienne, Bessans Tél. 06 64 80 80 25 chambres-hotes-bessans.com

• Hôtel Saint-Charles

Chambres contemporaines parées de bois et confort impeccable, pour le seul 4 étoiles de la vallée de la haute Maurienne… On peut aussi reprendre des forces à l’espace Spa et bien-être. Chemin des Crueux, à Val-Cenis Tél. 04 26 30 36 96 hotel-saintcharles.com

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week-end

Savoie

visiter Pause-café à Chanaz Dans les ruelles de Chanaz, un doux parfum de café fraîchement moulu vient chatouiller vos narines… Il provient de la Brûlerie de Chanaz, où officie Didier Cornetti, torréfacteur. Installé au hameau Le Fort, dans un ancien relais de poste du XVe siècle, l’atelier-échoppe se visite aux beaux jours, et le maître des lieux partage son précieux savoir-faire. Depuis son installation en 2010 dans la petite cité qui borde le canal de Savières, l’ancien électricien dans l’industrie est aujourd’hui un artisan hors pair dont les sacs de café proviennent d’Inde, du Costa Rica, du Cameroun ou d’Éthiopie. La visite se poursuit par le moment tant attendu, la torréfaction effectuée dans les règles de l’art au moyen d’une antique machine… 82, montée du Fort, à Chanaz. Tél. 06 48 55 26 51 ; bruleriedechanaz.com

christian martelet

Prendre de la hauteur

lac du bourget

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Le lac du Bourget s’est offert une cure de jouvence et cela lui va bien ! Balade sur ses rives reconquises.

n peut dire que c’est un lifting plutôt réussi ! La promenade à fleur d’eau qui livre aujourd’hui une berge entière du lac du Bourget aux promeneurs, entre Aix-les-Bains et Viviers-duLac, est emblématique de l’ambitieux programme d’aménagement Grand Lac, initié par le département de la Savoie en 1999. Un programme qui s’est étalé sur quinze ans et dont on mesure aujourd’hui pleinement la dimension. Le lac du Bourget ne déroge pas à la règle : comme c’est souvent le cas au bord de la plupart de ses homologues alpins, y compris suisses ou italiens, une route nationale – invariablement très fréquentée ! – longe au plus près ses berges. Qui

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étaient autrefois inaccessibles ou presque. D’importants travaux auront été nécessaires afin de remodeler espaces verts et plages, d’aménager pontons et piste cyclable, voire à certains endroits de repousser un peu plus loin la nationale reliant Aixles-Bains à Chambéry. Mais il aura aussi fallu protéger les roselières, zones hautement sensibles… Se réapproprier les rives du lac ? À voir le succès fou de ce chemin lacustre – qui n’est pas le seul à avoir été aménagé –, devenu en quelques années la sortie préférée des Aixois et des Chambériens, on se dit que le pari est tenu. On vient désormais marcher, courir, pédaler, pique-niquer, se baigner et surtout côtoyer au plus près les eaux changeantes du lac. La baignade ? Justement ! Avec une eau qui dépasse allègrement les

20 °C et qui, d’année en année, se révèle de plus en plus pure, le lac du Bourget, plus grande réserve d’eau douce de France, compte dix plages.

familiales, urbaines, nature... Parmi elles, il y a les plages privées qui jouent la carte « select », avec parasols et bains de soleil. Comme la plage du restaurant du Lido, à Tresserve, avec sa pelouse et son long ponton. Du côté des « familiales », on vient sans hésiter à la plage du Bourgetdu-Lac : eaux peu profondes, ponton flottant, terrain de beach-volley, pelouses ombragées, jeux pour enfants, snack… Il y a aussi deux plages plus « urbaines », non loin

du centre-ville d’Aix-les-Bains : la plage de Mémard, près du port, et celle du Rowing. Non loin de cette dernière, la plage d’Aix-les-Bains. La plus grande des plages du lac offre des eaux couleur lagon, un long bandeau de sable et un jet d’eau que l’on ne peut pas manquer. Enfin, pour le côté nature, il faut partir aux confins du Bourget, à Chindrieux où, entre port et falaise, une plage de gravier « mouchoir de poche » évoque presque une calanque méditerranéenne. Vous êtes au pied de l’insolite château perché où a été tourné le film Mon petit doigt m’a dit. Le canal de Savières, qui relie lac et Rhône, est tout près. Encore un merveilleux endroit à découvrir ! Enfin, non loin, la plage de Conjux, en plein cœur du village… À vos pieds, 25 kilomètres de lac !

L’O des Flo, belvédère d’Ontex. Tél. 06 83 94 80 64 ; belvedere-ontex.fr Le Belvédère, à Saint-Germain La Chambotte. Tél. 04 79 88 44 06 belvedere-la-chambotte.com

Fa bi en n e Bach el a r d

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D.R.

L’esprit plage réinventé

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uand la verticalité vous happe ! « Vu de la Dent du Chat, ce lac est là comme une turquoise géante », a écrit Balzac dans La Peau de chagrin. Alors, pour tomber en pâmoison devant les plus beaux panoramas du Bourget, on a l’embarras du choix. Plusieurs belvédères entourent le lac. Les sportifs passeront par la Dent du Chat. Le sommet emblématique de la région offre un magnifique point de vue sur le lac, Chambéry et la chaîne des Alpes, en arrière-plan. Accessible depuis le col du Chat après 30 minutes de marche, on passe par le roc du Cornillon, posé en altitude comme une plateforme. Il marque l’arrivée de la via ferrata du même nom. Non loin, le belvédère d’Ontex, sur la route faisant le tour du lac, est moins connu mais offre un point de vue inédit sur le joyau néogothique qu’est l’abbaye d’Hautecombe (voir encadré page suivante). Là-haut, L’O des Flo, un restaurant avec vue… cela va sans dire ! À une petite vingtaine de kilomètres d’Aix-les-Bains, le belvédère du mont Revard montre le lac qui s’étire tout en longueur entre Belledone, Jura et Chartreuse. Sur place, on ose un « pas dans le vide » ou une petite marche sur un ponton en bois suspendu. Le belvédère le plus accessible est celui de la Grande Molière à Tresserve, sur les premières hauteurs du lac, qui permet de localiser les montagnes environnantes au moyen de panneaux transparents. Enfin, le plus photogénique de tous, le belvédère de la Chambotte, qui plonge dans le grand bleu sur son côté Chautagne. On en profite pour boire un verre ou réserver une table au restaurant du Belvédère, récemment modernisé.


nos Bons plans Où manger ?

L’abbaye d’Hautecombe, par les chemins de traverse

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ituée sur la rive sauvage du lac, à Saint-Pierrede-Curtille, là où la route s’arrête, l’abbaye d’Hautecombe est posée au bord de l’eau, entourée de denses forêts. Beauté architecturale nimbée de mystère, elle est l’un des monuments les plus visités des pays de Savoie. Édifiée en 1125 par Amédée de Lausanne pour accueillir des moines cisterciens, l’abbaye d’Hautecombe rayonne durant quatre siècles avant de tomber entre les mains d’abbés plus enclins à disposer de ses revenus que de l’entretenir. Elle finira par sombrer dans un état de lente décrépitude, puis, devenue bien national à la Révolution française, elle sera plusieurs fois pillée. Également connue pour être la nécropole de nombreux membres de la Maison de Savoie, l’abbaye sera finalement restaurée au XIXe siècle, sous l’impulsion de Charles-Félix, roi de Piémont-Sardaigne. Quelques rois et reines d’Italie y sont d’ailleurs enterrés – dont le roi Umberto II, éphémère dernier roi d’Italie contraint à l’exil en 1946. Quant aux moines, revenus dans l’abbaye dès 1826, ils finiront par quitter ce lieu en 1992. Depuis, c’est la communauté catholique du Chemin Neuf qui occupe les lieux. Hormis la route, on peut s’y rendre en bateau de croisière. Un grand classique, mais un instant superbe ! Pour les bons marcheurs, il est possible de partir de Bourdeau pour rallier en 4 h 30 Hautecombe (départ du parking de la mairie) avec de beaux points de vue tout le long du chemin.

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D’abord, le paysage « lamartinien » entre mont Revard et lac du Bourget qui s’offre au regard. Puis le décor aux lignes contemporaines. Et bien sûr, la cuisine d’Alain Perrillat-Mercerot, qui réinterprète avec un talent fou les plus beaux produits du cru…. Une table « 1 étoile » Michelin d’exception… qui sait rester accessible. À l’étage, 4 jolies chambres permettent de passer la nuit sur place. 618, route des Tournelles, au Bourget-du-Lac Tél. 04 79 25 01 29 atmospheres-hotel.com

• La Parfumerie

L’ancienne guinguette Chez Foucault, bien connue des habitués, a laissé place à un restaurant tendance. La cuisine y est pleine de saveurs, parfois parfumée aux fleurs aromatiques. Terrasse extérieure dans un jardin clos et verdoyant. 204, rue du Colonel-Bachetta, à Viviers-du-Lac Tél. 04 79 54 48 90

• L’Ail des ours

Au bord d’un ruisseau, en pleine nature, ce moulin rénové est devenu un charmant restaurant. On vient déguster à la fraîche des plats simples et bons, parfois élaborés avec des produits bio. Quelques chaises en rotin installées au fil de l’eau permettent de se poser après le repas. 73, rue du Moulin, à Chanaz Tél. 06 52 69 05 35 Où se poser ?

• Le château de Bourdeau

Il fut bâti au XIe siècle sur les ruines d’un ancien castrum romain puis restauré au milieu du XIXe siècle. Derrière son altière façade de pierre se cachent aujourd’hui sept chambres et suites à thème entre lits à baldaquin, fresques peintes et vue plongeante sur les eaux limpides

gwenaëlle grandjean

MONTICO Lionel / Hemis.fr

• Atmosphères

du lac. Côté table, on déguste des produits locaux revisités et d’excellents vins de Savoie. Route du Port, à Bourdeau Tél. 04 79 62 12 83 chateau-bourdeau.fr

• Le Clos des platanes

À Brison-Saint-Innocent, un gîte original dans une maison de maître au charme authentique. Intérieur repensé de manière contemporaine et décoration toute en douceur pour cet écogîte idéalement situé à 600 m de la plage. Parc Despine à Brison-SaintInnocent Tél. 06 87 48 64 18 le-clos-des-platanes.com À faire aussi

• Descente du vieux Rhône en canoë-kayak

On part de Seyssel pour naviguer sur le vieux Rhône jusqu’à Chanaz, la « petite Venise savoyarde » des bords du canal de Savières. Au long de la descente, des rapides ludiques se succèdent. Dans la réserve des îles de la Malourdie, classée Natura 2000, on croisera quantité d’oiseaux et peut-être même des castors. Accessible dès 6 ans. Prolynx Sports, base Aqualoisirs, à Seyssel Tél. 06 50 58 70 24 prolynx-sports.com

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week-end

Savoie

nos Bons plans

Pralines à volonté

Le lac nature

Avec ses eaux claires comme l’émeraude, le plus petit des quatre lacs savoyards est l’endroit idéal pour piquer une tête en plein cœur de l’été.

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’est un triangle vert posé au pied de la chaîne de l’Épine, dernier bastion du Jura avant les Alpes. De mi-juin à mi-septembre, ses rives prennent de faux airs de lagon et ses eaux atteignent aisément les 26 °C. Entre maisons sur pilotis de taille lilliputienne, pittoresques hangars à bateaux, îles et roselières, les rives de ce lac sans artifice autorisent la baignade en toute quiétude, la belle saison venue. Aiguebelette ? Un joli toponyme qui provient du latin aqua bella, affublé du diminutif -ette. Belle petite eau... on ne saurait mieux dire tant ce lac est idyllique ! Sa particularité est d’être entièrement privé : il appartient à la famille Rivérieulx de Chambost de Lépin et à EDF. S’il est le premier à avoir été classé réserve naturelle régionale

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d’eau douce depuis 2015, un arrêté – très précurseur – de 1967 était déjà venu y interdire les bateaux à moteur afin de préserver la pureté, la sérénité et la beauté de ses eaux. La navigation y est également étroitement réglementée et le sceau Natura 2000 vient couronner le tout. Point de jet-ski à l’horizon sur le lac d’Aiguebelette, donc, mais des roselières à foison, notamment autour des deux îles qui en sont complètement entourées. Avec une grande majorité de ses berges restées sauvages, le lac est un paradis pour la faune et la flore aquatiques. Il est évidemment très apprécié des pêcheurs.

Goûter aux plaisirs lacustres

barboter sans inquiéter leurs parents, des pelouses ombragées et aménagées avec des jeux pour enfants, des eaux vite réchauffées par le soleil… les sept plages des rives ouest et sud du lac d’Aiguebelette sont très familiales – mention spéciale à celle de sable fin « avec vue » du Sougey. Les plus intrépides préféreront se baigner sur la côte plus sauvage, à l’est. Pour finir en beauté, pourquoi ne pas naviguer sur le canal du Thiers, dont la végétation évoque une petite Amazonie ? Ou se baigner entre les îles et leurs lagons ? Ou encore, explorer le site palafittique de Beau-Phare, classé au Patrimoine de l’humanité par l’Unesco en 2011 ? À Aiguebelette, la vie au grand air a de beaux jours devant elle. Fa bienne Bach el a r d

Des plages de sable en pente douce qui permettent aux plus petits de

Préparer son week-end pays-lac-aiguebelette.com

Maison Labully 135, rue des Jardins, Centre bourg, à Saint-Genixsur-Guiers. Tél. 04 76 31 63 02

D.R.

aiguebelette

Où manger ?

• Les Roselières

Adresse sur la plage, où on profite d’une vue apaisante sur les eaux turquoise du lac. Dans l’assiette, une cuisine rythmée par les saisons, quelques jolis produits régionaux en vedette. 391, route des Plages, à Novalaise Tél. 04 79 71 64 61 novalaise-plage.com Où se poser ?

• Aux logis du lac

Conçue pour 2 personnes, cette petite maison indépendante en ossature bois d’esprit contemporain jouit d’une vue magnifique sur le lac. Posée à flanc de colline, avec sa décoration soignée, sa vaste terrasse et son Spa privatif, elle ne peut laisser de marbre. À louer également, un grand appartement décliné dans le même esprit. 878, Le Gojat, à Novalaise Tél. 07 85 13 13 95 auxlogisdulac.fr

• Camping Huttopia

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MONTICO Lionel / Hemis.fr

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âteau régional emblématique, le saint-genix est un délice au cœur débordant de pralines rouges. Confectionné depuis plus de deux siècles à SaintGenix-sur-Guiers, petite bourgade des environs du lac d’Aiguebelette, il doit sa recette à Françoise Guillaud, originaire de la ville voisine des Abrets et épouse de l’hôtelier Pierre Labully. Pâtissière, elle fait connaître à ce dernier la recette d’une brioche au levain légèrement parfumée à la fleur d’oranger et décorée d’une unique praline. C’est son mari qui, sur les conseils de clients de son hôtel, ajoute des pralines dans la pâte, en dispose d’autres sur le dessus, accompagnées de cristaux de sucre. En 1880, le premier gâteau Labully est commercialisé et connaît un succès immédiat. Traditionnellement, la pâte est pétrie deux fois et cuite dans des moules ronds en bois de tilleul appelés « coppets ». Les gâteaux sont ensuite emballés dans du papier sulfurisé rouge et blanc qui rappelle les couleurs du drapeau de Savoie, fermé d’un nœud « ficelle ». On trouve des variantes plus ou moins fidèles de cette brioche, également appelée saint-genix, dans de nombreuses pâtisseries de la région, mais le véritable gâteau Labully est en vente uniquement à la pâtisserie Labully.

L’esprit Aiguebelette, c’est aussi la vie au camping. Dans un beau site arboré avec accès piéton à la plage du Sougey, le camping Huttopia a été repensé : piscines chauffées, centre de vie chaleureux, roulottes snack… Location

de chalets nordiques ou de grandes tentes trappeur avec poêle. 231, route du Sougey, à Saint-Alban-de-Montbel Tél. 04 79 36 01 44 ; campingaiguebelette-sougey.com À faire aussi

• La ferme de la Maréchale

Dans la belle campagne vallonnée de l’avant-pays savoyard, à quelques kilomètres du lac, Claudine élève ses chèvres en agriculture biologique dans une ancienne maison forte du XVIe siècle. Elle fabrique et vend ses fromages sur place tout en proposant des visites de sa ferme. On s’y initie aux secrets de la fabrication bio, on apprend à traire une chèvre et on participe à la fabrication des fromages. 479, route de la Maréchale, à Grésin Tél. 06 06 62 08 23

• Voir le lac d’en haut…

En voiture, on prend la route du col de l’Épine afin de plonger les yeux dans le lac. Plusieurs belvédères permettent de se rendre compte à quel point le mot lagon n’est pas usurpé quand on parle d’Aiguebelette. Une randonnée jusqu’au mont Grèle offre une vue époustouflante qui donne également sur le lac du Bourget. Possibilité de vols en parapente.

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