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1.1. À la découverte de Tabarka

I. À la découverte de Tabarka

Se situant au Nord-Ouest de la Tunisie, plus spécifiquement au gouvernorat de Jendouba, la ville de Tabarka est dotée d’une richesse culturelle et naturelle indéniable. Donnant sur la mer

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méditerranéenne et contournée par les montagnes de chênes, cette situation géographique offre à ce lieu un caractère urbain et paysager unique.

En outre, cette ville peut être considérée comme une ville historique imposante grâce à son panachage de civilisations gardant leurs traces à travers le temps. Contexte naturel

La ville de Tabarka est, sans doute, d’une richesse naturelle très imposante et diversifiée. Grâce à sa situation géographique côtière, là où les éléments de la nature se marient avec la mer créant une faune et flore très riche, cette ville porte en elle des ressources qui sont encore à exploiter. (Houceyn, 2018)

Figure 1 : Implantation du Tabarka, Source :

1.1 Topographie et géologie

Tabarka se présente essentiellement en une masse montagneuse qui est séparée de la mer au biais d’une plaine, vu que sa totalité se situe au sein du Haut Tell Tunisien. Elle se situe spécifiquement à l’extrême Nord-Est des massifs gréseux de la Kroumirie dénommé le complexe « KroumirieMogods ». Cette situation donne à la ville étudiée un caractère paysager intéressant vu que les éléments de la nature les plus importants se fusionnent pour créer un espace de détente et de relaxation mentale et visuelle. (Houceyn, 2018)

Figure 2: Carte topographique du site, Source:

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Figure 3 Carte des reliefs du nord-ouest. Source :

1.2 Ressources hydrauliques

Considérée comme la zone la plus arrosée de toute la nation, Tabarka profite d’un réseau hydraulique riche et d’une importance primordiale dans son développement.

Grâce à sa situation géographique et sa topographie, les eaux pluviales constituent des sources qui ruissellent du sommet de la montagne arrivant à la mer. Ce qui enrichit davantage ce réseau hydraulique c’est la rivière dénommé Oued Kebir se situant à la plaine de cette ville créant ainsi une multitude de ressources hydrauliques. (Houceyn, 2018)

1.3 Climat modéré

Figure 4: Pluviométrie. Source :

Mettant encore une fois l’accent sur sa situation géographique, entre montagne et mer, la ville de Tabarka profite d’un climat méditerranéen. Caractérisé par une humidité modérée en hiver et une température convenable en été grâce à une humidité douce, ce lieu offre la situation la plus appropriée pour l’individu et son vécu.

En outre, les vents dominants sont du Nord-Ouest en hiver, quant au Sirocco, il provient du Sud ainsi que le Sud-Est en été.

Par ailleurs, ce climat et cette orientation offre à cette ville un ensoleillement convenable vu que la lumière fait une partie intégrante dans notre étude plus tard.

La fusion de tous ces éléments donnent à Tabarka le caractère de

la ville la plus adaptable pour ses habitants afin de vivre un quotidien calme et un bien-être équilibré. (Houceyn, 2018)

Figure 5 Carte climatique. Source :

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2. Contexte historique :

La ville de Tabarka est l’ensemble de diverses civilisations qui, grâce à leurs passages et empreintes laissés, ce lieu s’est constitué et demeure ainsi Tabarka qu’on reconnaît aujourd’hui.

2.1 Epoque berbère :

Occupant les montagnes de la Kroumirie et connue essentiellement par son apogée sous le règne d’Al-Kahina, cette époque offrant le nom de « Tabraca » qui signifie « la ville des bruyères » à la ville, est caractérisée par son mode de vie communautaire et son savoir-faire architectural ainsi qu’artisanal. (Houceyn, 2018)

En effet, cette vie de groupe est un mode de vie issu de la vie des tribus confédérées rendant ainsi la vie sociale un caractère

primordial dans le fonctionnement de l’organisme de cette ville.

De plus, cette civilisation est connue par son architecture funéraire plus précisément les « Houanets » qui sont des caveaux funéraires taillés dans les roches des montagnes.

Un autre savoir-faire architectural que son empreinte persiste encore de l’époque berbère, ce sont les chaumières. Ils s’agissent d’un type d’habitat rural ayant un toit incliné accentuant ainsi le mode de vie communautaire de cette société vue que les chaumières furent regroupées en trois ou quatre unités se protégeant par un écran végétal. De ce fait, ce mode d’occupation de l’espace demeurait très répandu dans la Kroumirie et persistait d’une génération à une autre dès l’époque berbère. En outre, il est important de mentionner que le savoirfaire artisanal avait un rôle important dans cette civilisation, vu que la femme berbère pratiquait le tissage pour les habits, la poterie ainsi que la sculpture en bois. (Ismail, 2018)

Figure 6: Carte historique de Tabarka. Source:

Figure 7: : Coupe perspective sur les houanets berbère. Source:

Figure 8: Les chaumières berbères. Source:

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Eventuellement, en 702, cette civilisation fut vaincue par les arabes dirigés par Hassan Ibn Nuâman. Face à cette défaite, Al Kahina pris la stratégie politique de la terre brûlée détruisant ainsi une richesse architecturale et agricole appartenant à sa civilisation.

2.2 Epoque phénicienne :

S’alignant temporellement avec l’époque berbère, cette civilisation a connu une prospérité grâce à son ouverture vers la mer d’où, son ouverture à d’autres civilisations.

S’installant au bord de la mer, les phéniciens ont installé le premier port à Tabarka s’ouvrant ainsi à l’échange commercial ainsi que l’échange social. (Ismail, 2018)

Figure 9: La ville punique de Carthage. Source:

Un autre point intéressant, au niveau architectural, les phéniciens optait une approche différente à celle des Berbères pour leur conception des habitats. Ayant des maisons en étages qui permettaient prolongeant ainsi la connexion directe avec la mer et créant une

sorte d’échange entre les habitants de ces demeures fortifiant ainsi la vie sociale de

cette civilisation, vu qu’elle se basait essentiellement sur l’échange et le partage.

2.3 Epoque romaine

La civilisation romaine fut une des

époques les plus puissantes et grandioses pour l’humanité donc, sans doute, elle aurait dû faire part de l’histoire de la ville de Tabarka, vu, à cette époque-là, l’Afrique

Figure 10: Axonométrie arrachée d'un habitat punique. Source:

fut parmi les lieux les plus riches de ressources, plus précisément les villes côtières. (Wiem, 2018)

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Au cours du règne romain en ce lieu, trois volets ont connu une évolution remarquable.

Figure 11Transport des marchandises par des bateaux à voile à l’époque romaine. Source: En premier lieu, le commerce maritime, cette ville a connu un débouché maritime durant le règne romain, vu que l’installation d’un port a permis l’échange commercial au sein du bassin méditerranéen entre autres, l’export de Tabarka vers d’autres villes. Cette ouverture a permis aussi l’apport des trafiquants qui se sont installés dans cette ville permettant ainsi une sorte de prospérité architecturale grâce aux palais construits en leurs faveurs. (Houceyn, 2018)

En deuxième lieu, l’art a connu son apogée à cette période. Des peintres, des sculpteurs et même des artistes qui se spécialisait en ornementation ont pris cette ville comme lieu pour leurs ateliers pour satisfaire les besoins des trafiquants riches.

Finalement, et le plus important, l’approche urbaine, qui est le plan romain en damier, qui se concentre sur deux axes : le cardo et le decumanus créant ainsi des

Figure 12: Les voies romaines. Source:

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espaces de rencontres (agoras) et d’échange incitant la vie communautaire.

2.4 Epoque génoise

Venant de Gêne, plus précisément d’un quartier dénommé Pegli, maints colons se sont installés à la presqu’île de Tabarka construisant ainsi le fameux fort qui tient jusqu’aujourd’hui au sommet de ce lieu. Cette civilisation s’est concentrée essentiellement sur les ressources naturelles

maritime de Tabarka, et plus exactement le corail qui fut rare. Vivant au bord de la mer, leplan urbain génois se constitue essentiellement des habitations en groupe et les ateliers de corail enrichissant ainsi la vie sociale des habitants. Cette installation

stratégique a permis à l’activité portuaire de connaître son apogée commercial vu que la ville de Tabarka demeurait en connexion directe avec le

reste du monde par voie maritime. (Ismail, 2018)

Figure 13 Le fort génois. . Source:

Figure 14: L’île de Tabracca. Source:

2.5 Epoque coloniale

En 1881, s’infiltrant de l’Algérie, le protectorat Français s’est installé à Tabarka dans le but d’étendre leur domaine colonial, sous le prétexte que, par leur dominance, cette ville aura une sorte de retour aux origines romaines ou comme ils l’ont décrit ‘le paradis perdu’.

Figure 15L’arrivée du protectorat français, 1881. Source:

En fait, afin d’appuyer cette justification, ils ont eu recours au retraçage des deux axes principaux de la ville romaine : l’axe Nord-Sud ou bien le Cardo et l’axe Est-Ouest ou bien le

Decumanus qui sont actuellement et respectivement la RN17 et la RN7. (Wiem, 2018)

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En outre, en appliquant leur plan urbain universel, les français ont opté pour un traçage orthogonal et régulier par la projection des deux axes principaux en voies parallèles à ces derniers.

Par ailleurs, sur le plan architectural, la ville de Tabarka se caractérisait par un style qui se traduisait en petites masses éparpillées au sein de la végétation du lieu avec des toits rouges en double pente qui fut une caractéristique de l’architecture coloniale. Cette distribution des constructions a permis une sorte de connexion entre les deux éléments paysagers qui sont la terre et la mer grâce au fait que le bâti suivait la forme accidentée de la topographie de Tabarka. (Houceyn, 2018)

2.6 Epoque postcoloniale

Même après l’indépendance, l’étalement des bâtiments vers la montagne ne cessait de continuer toute en gardant le respect à la topographie du lieu. Cette topographie fut accentuée grâce à la typologie des bâtiments grâce à la hiérarchie inversée de la hauteur des bâtiments qui créait éventuellement une percée visuelle de la montagne vers la mer. (Wiem, 2018)

Figure 16: Les axes coloniaux. Source:

3 Contexte socioculturel

Ce concentrant essentiellement sur deux volets : agricole et touristique, la ville de Tabarka opte plutôt pour un mode de vie rural, donnant ainsi à ce lieu un caractère plus ou moins pauvre qui reste à développer. Mais, il est indéniable que d’autres activités, grâce à la richesse naturelle que possède la ville, existent et persistent malgré leur faiblesse, telle que la pêche qui est en exploitation détériorée à cause de l’infrastructure portuaire faible ainsi que l’artisanat qui provient des pratiques berbères et génoises qui se traduit en sculpture en bois, tissage et l’artisanat du Corail. (Houceyn, 2018)

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Figure 17: Vue du fort de Tabarka. Source:

Pour le profit de notre étude, on va se concentrer plutôt sur le volet touristique.

3.1 Tourisme : pour une prospérité recherchée

L’histoire de Tabarka ainsi que son milieu d’une richesse naturelle à en couper le souffle, ce lieu fut un pôle touristique important en Tunisie, qu’il soit un tourisme interne ou international.

3.1.1 Tourisme jeune et de 3ème âge

Peut-être ce volet touristique ne peut se traduire qu’on deux activités qui sont le golf et l’équitation.

En premier lieu, le golf de Tabarka peut être considéré comme un des parcours les plus rares et uniques globalement grâce à sa situation au sein d’une forêt de chêne de pin donnant directement vers la mer. (Houceyn, 2018)

En deuxième lieu, afin d’explorer et exploiter la richesse naturelle que distingue cette ville, il y a eu recours à la construction de deux centres d’équitation.

3.1.2 Tourisme balnéaire

Grâce à la richesse maritime et

hydraulique de Tabarka, des activités touristiques se sont créées. Parmi ses activités on peut citer : (Houceyn, 2018)

- La pêche et la plongée sousmarine : il existe cinq centres de plongée qui se situent autour du port de plaisance, ces centres sont : le fameux Rocher aux Mérous, les tunnels, Cap Tabarka, les grottes aux pigeons, les jardins japonais, le poste de Vigie.

Figure 18 La richesse du corailà Tabarka. Source: Figure 19: vue sur la ville à travers l'ile. Source:

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- Port de plaisance : Ou bien Montazah Tabarka, c’est le pôle de détente de la ville grâce à la Marina qui s’organise autour des quais offrant divers services tels que la restauration gastronomique, un hébergement de haut standing ainsi que les services commerciaux. - Thalassothérapie : c’est la définition même du tourisme balnéaire se situant dans la zone de Morjène de la ville.

3.1.3 Tourisme culturel

Grâce à son histoire riche, les empreintes des civilisations passées demeurent aujourd’hui des sites archéologiques à visiter et explorer.

Un autre point à noter, que Tabarka peut être considérée comme une des villes qui organise un des festivals les plus notoire sur l’échelle national et même international, qui est le festival de Jazz, offrant à cette ville un caractère de bien-être physique et mental. (Houceyn, 2018)

Figure 20: Affiche d'un événement du Jazz de Tabarka. Source:

Conclusion

Tabarka est sans doute un pôle d’évasion et de bien-être mental et physique, mais malgré les ressources qu’elle encaisse et la richesse historique qu’elle garde dans ses murs et traces, elle reste un lieu pauvre d’exploitation et reste à l’état basique et essentiel gardant un style de vie rural.

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II. À la découverte de l’île

1. Pour mieux comprendre Tabarka

1. Densité urbaine (selon le cahier de charge)

On peut composer la ville de Tabarka sur deux parties majeurs, selon la concentration des bâtiments

Zone 1 : dont la majorité est plaine, caractérisé par un plan

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Figure 21 Photos de Tabarka. Source: Philippe Gourdin

Figure 22: Les deux composantes urbaine de Tabarka. Source: Auteur

hippodamien, d’origine romaine marqué par ses deux axes, l’axe nord-sud (le cardo), et l’axe est-ouest (le decumanus), remplacé aujourd’hui par l’avenue Habib Bourguiba et la route des aiguilles. De caractère urbain dense.

Zone2 : L’ile est dépourvue de toute construction habitable, c’un site archéologique déserté ayant un relief accidenté.

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2. Étalement urbain

Figure 23: L'étalement urbain de Tabarka. Source: Travail de groupe

Les Tabarkois implante son habitat ‘’ Hooch ‘’ dans les sites naturellement protégés au vents dominants par le relief et l’écran végétal. L’orientation et l’organisation des volumes jouent un rôle très important dans l’implantation ainsi que l’utilisation des

Figure 24: Coupe sur Houch. Source: Travail de groupe

matériaux et des toitures adaptées.

Les bâtiments de Tabarka s’implantent d’une manière harmonieuse dans un paysage naturelle exceptionnelle et s’adaptent parfaitement au relief du terrain. Ils sont généralement des RDC et des R+1. On note aussi la présence des bâtiments R+4 et R+2 au bord de la mer. Ces bâtiments présentent un type d'architecture propre à Tabarka : des volumes blancs, purs, surmontés de toitures en double pente couvertes de tuiles rouges.

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Figure 25: Matériaux de construction du toit. Source: Travail de groupe

3. Fonctionnalité

Figure 26: Les composqntes fonctionnelle. Source: Travail de groupe

Zone 1. Secteur El Morgane

Présenté comme une plage de sables fins qui s’étale sur 4km, de caractère touristique dédié aux tourisme balnéaire.

Zone 2. Secteur front de mer

Cette zone englobe le centre-ville, la Marina, le vieux port et l’île. Elle s’étale jusqu’à Oued El Kabîr avec une superficie de 9 ha, où l’espace urbain est dense.

Zone 3. Secteur Larmel

Cette zone se caractérise par un relief partiellement brisé, avec la présence d’une succession de plis très rapproché et orienté vers le sens de la mer (Nordest) qui offre une vue panoramique sur la mer et l’île. Ce secteur occupe une grande partie de la plage : Soit 1.5 kilomètre de longueur. Le Secteur Larmel présence un sol rocheux avec des pentes importantes de l’ordre de 25%.

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4. Repères urbains

Figure 27: Les repères de Tabarka. Source : MA Attia Sameh

La région de Tabarka se distingue par sa richesse archéologique et culturelle. Au de-là de ses potentialités naturelles, l’ile de Tabarka est marquée par la présence de deux monument repère : le fort génois et les maisons de corailleurs.

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2. Le centre-ville

Au centre de la ville, le tissu est dense et les ilots sont généralement de forme rectangulaire percées à l’intérieur par des cours aux formes et aux proportions variées. Ces constructions s’alignent le long des voies et la hauteur des bâtiments dépassent rarement le R+1, ce qui donne un aspect de village à la ville.

Figure 28: échappé visuel. Source: Auteur

Figure 29: Facade urbaine. Source: Travail de groupe

La genèse de la ville coloniale a pris naissance à partir des deux axes majeurs : celui de l’avenue Habib Bourguiba et celui constitué de la rue de constitution et rue d’Algérie, ensuite l’urbain s’est étalé de part et d’autre vers la montagne et la mer.

Figure 31: Plan du centre ville. Source: Travail de groupe

Au centre-ville les traces de la ville coloniale sont encore

présentes, mais tout en s’éloignant de ce tissu les extensions et les modifications post coloniales se manifestent ce qui donne un style éclectique aux constructions.

Figure 30 Une facade à Tabarka. Source: Travail de groupe

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Figure 33 Plan d'une tranche du centre ville. Source: Travail de groupe

Les bâtiments de cet endroit sont occupés en premier lieu par les activités commerciales qui se concentrent au niveau de RDC, ensuite les habitations au niveau de l’étage avec la présence de quelque équipements (mosquées, administrations…).

Figure 34 Coupe urbaine. Source: Travail de groupe

Cette condensation des activités et l’existence des bâtiments repères tels que la municipalité et le turbinale produisent un flux piétonnier et véhiculaire très dense au niveau de ce tissu.

Figure 35: Plan du parc du centre-ville. Source: Travail de groupe

Figure 37Un rendu sur l'avenue Habib Bourguiba. Source: Travail de groupe

Dans un tissu assez chargé et plein de mouvement, l’occupation des trottoirs et des espaces publics par les extensions

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Figure 32 une tranche du plan de l'avenue Habib Bourguiba. Source: Travail de groupe

Figure 36: Occupation des trottoirs. Source: Auteur

commerciales a pris lieu où les trottoirs ont perdu leur rôle de passage piéton et le chemin habituel devient le parc.

Figure 38 Usage des trottoirs. Source: Travail du groupe

Figure 39 Plan des flux. Source: Travail du groupe

Le parc conçu pour être un espace vert au centre-ville qui présente un lieu de détente et de convivialité, mais il est face à une défiguration à cause d’absence d’entretien ainsi qu’un manque au niveau d’aménagement.

Figure 41: Coupe urbaine. Source: Travail de groupe

Figure 40: Usage de la végétation. Source: Travail de groupe

La végétation joue un rôle important dans la ville de Tabarka et cela se manifeste au niveau de square, ainsi qu’au niveau des ruelles où elle encadre la vue, compose les façades et délimite les espaces. Néanmoins cette masse végétale crée un obstacle visuel et ferme la perspective.

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Synthèse

Le noyau central se caractérise par :

-Des constructions à une hauteur minime où l’échelle humaine reste toujours présente.

-Les modifications créé au niveau des bâtiments à travers le temps ont donné un style éclectique et des constructions qui manques l’identité et l’unité architectural.

-Une condensation des activités et fonctions donnant une mixité

du programme, néanmoins cette mixité reste mal organisée.

-Un grand flux piétonnier qui souffre d’un grand problème de marchabilité surtout dans un tissu très dense où le phénomène d’occupation des trottoirs est toujours présent.

-La végétation encadre la vue et délimite les espaces mais parfois cette masse végétale crée un obstacle visuel.

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3. L’ancien port

1. Le parcours existant

Figure 43 Plan du parcours existant. Source: Auteur

Ce parcours se diffuse en deux partie dû à une implantation des blocs de béton qui forment une limite visuelle

Figure 42: Vue sur le pqrcours. Source: Travail de groupe

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Le parcours Situé dans le côté Sud-ouest de la plage (l’ancien port), de caractère touristique qui mène vers les

aiguilles.

Cette esplanade de forte de forte fréquentation possède des installations dispersées tout a long le port, de façon anarchique, qui forment des limites visuelle et parfois psychique.

Pendant la période estivale, un encombrement se crée dans cette zone, par opposition à la zone de l’île.

Synthèse

Ce parcours existant est caractérisé par :

- Un lieu dédié aux piétons, mais sans favoriser la marchabilité puisque l’usager se faufile les obstacles. - Plusieurs activités se présente - Le rapport visuelle île

Figure 44: Photos du parcours existant. Source: Travail de groupe

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2. Route Carleforte

Au niveau de la plaine qui relie la ville et l’ile de Tabarka, se trouve la route Carleforte où on trouve la Marina et les alentours

de l’ancien port avec une plage mal marqué, un espace chargé du côté du centre-ville par des activités commerciaux mal organisés dans des kiosques et un vide immense et absence de toute activité et aménagement du côté de l’ile.

Figure 46: Traitement de l'urbain. Source: Travail de groupe

Ces installations créent des obstacles visuels avec quelques percés vers la presqu’ile.

Figure 47: installations anarchiques. Source: Auteur

La marina donne le dos à cet espace avec une façade opaque continue qui dévalorise l’ile et sa plage.

Figure 45Plan du route de Carleforte. Source: Trqvqil de groupe

Figure 48 Fqcqde de lq mqrinq. Source: Travail de groupe

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Figure 49: Répartition de la façade. Source: Travail de groupe

Cette mal hiérarchisation des activités au niveau de cet axe et le

manque de communication entre la marina et l’ile ont causé un flux véhiculaire et piétons faible au niveau du vieux port et presque absent au niveau de l’ile.

Ce manque de flux et dû à d’autres facteurs outre que la fonction. On cite notamment la manque de la sécurité.

Cela se manifeste au niveau de la sécurité

routière où on a un manque au niveau du trottoir.

Figure 50 Manque d'équipement urbain. Source: Auteur

Mais aussi l’espace subit un manque de la lumière pendant la nuit résultat d’une absence au niveau des lampadaires.

Synthèse

La route Carleforte se caractérise par :

-Un contraste clair au niveau d’activités et flux entre la coté du centre-ville et la coté du l’ile.

-Un faible flux piétonnier du côté de l’ile qui souffre d’un problème de marchabilité dû à l’absence du trottoir.

-Des installations mal organisée qui créent des obstacles visuels.

-Un manque de sécurité, résultat d’une absence au niveau du mobilier urbain.

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4. L’ile génoise

1. Contexte naturel de l’île de Tabarka :

Figure 51Vue vol d'oiseau sur l'ile. Source:

S’étalant sur vingt hectares de surface avec une forme de prisme triangulaire et avec une altitude qui va jusqu’à 75 mètres, l’île de Tabarka porte en elle une richesse naturelle qui est encore à exploiter.

Par ailleurs, la géologie de ce site, qui est considérée d’une formation ancienne, est essentiellement composée de grès et d’argile donc une qualité de sol fertile ce qui mène à cette richesse végétale qu’on trouve aujourd’hui.

Figure 52: Vue sur la falaise de l'ile. source: Auteur

En outre, ce qui peut être considéré comme contrainte est l’accessibilité. En effet, faute d’infrastructure faible, l’île de Tabarka n’est accessible qu’à travers un axe avoisinant la Marina et l’ancien port créant une route sinueuse dénommée ‘la route des canons’ menant au sommet de l’île. Il faut aussi noter que la topographie du site a limité l’accessibilité du côté de la mer vive, vu qu’il est limité au Nord par des falaises verticales coupées à pic.

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Figure 53Fort de Tqbqrkq. Source: Travail de groupe

Figure 54Plan de l'ile. Source: Auteur

En conclusion, l’île Génoise, dans son état actuel, demeure une richesse naturelle importante en Tunisie avec sa végétation riche et sa terre fertile ayant une topographie accidentée dessinée avec des pentes douces et abruptes et une accessibilité assez limitée telle que la côte Nord-Ouest qui est quasiment inaccessible.

Tous ces éléments incitent le besoin d’exploiter ce lieu vu qu’il est un milieu propice pour un projet qui reflète le bien-être de l’usager.

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2. Evolution de l’île de Tabarka :

Figure 55: L'ile génoise. Source:

L’île de Tabarka, étant le lieu où les Génois se sont installés au XVIème siècle, a connu dès lors maints changements qui, à leur succession, cette île s’est liée à la ville de Tabarka la rendant ainsi une presqu’île.

En effet, suite à leur arrivée, les Génois ont décidé d’édifier une forteresse au sommet de l’île ainsi que des remparts pour la raison de protection et sécurité. Prenant le Nord-Est et le Nord-Ouest du lieu comme des espaces à occuper et à vivre, les Génois ont opté à un stratagème urbain basé sur la stratification du paysage avec le fort au sommet, les habitations suivant la topographie accidentée du site pour finir avec les deux ports et les ateliers du corail au bord de la mer, cette stratification fut donc accentuée et la rendant par conséquent un comptoir commercial. En outre, au XVIIIème siècle, avec la cession de

Figure 56: Les repères de l'ile. Source: Trqvqil de groupe

l’île par les Ottomans et dans l’objectif de se connecter avec le reste de la ville, les habitants de ce lieu ont démoli les remparts afin de créer un passage terrestre qui relie l’île avec la terre ferme donnant ainsi la morphologie qu’a le site aujourd’hui qui est sous la forme d’une presqu’île.

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3. Le caractère architectural de l’île :

Figure 57 Plan du secteur de l'église. Source: Philippe Gourdin

Occupant exclusivement le Nord-Ouest de l’île, un quartier génois garde ses empreintes jusqu’aujourd’hui dans le site. Ce qui caractérise ce quartier est sa densité urbaine se composant essentiellement de deux éléments : les habitations qui désignent les espaces privés et les espaces publics tels que l’église. Un élément important à citer, ce sont les citernes d’eau qui étaient entourés par les composantes du quartier afin d’être proches des sources hydrauliques et vu que ces citernes se présentaient aussi comme des tours de surveillance d’où un élément de protection. De plus, en contemplant le caractère architectural de ce lieu, on remarque qu’il reflète un certain aspect protecteur, par ses fortifications et ses murs épais. En effet, l’architecture de cette île est fonctionnaliste et épurée tel est l’exemple des tours de contrôle et les fentes de tir.

Pour finir, il est indéniable que l’île génoise est en symbiose avec sa nature et ceci se reflète par les matériaux locaux utilisés dans leurs constructions tel que la terre cuite ardoise, les terres et les cendres avec un mortier jaune ou blanc pour la liaison.

En conclusion, avec une perception contemporaine, l’île génoise peu être considérée comme un tissu urbain à caractère durable et fonctionnel grâce aux matériaux utilisés la composition du quartier.

Figure 58: Composition d'un mur génois. Source: Auteur

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Figure 59: Schéma synthétique. Source: Auteur

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