Magazine Famille Torah N°14 - Spécial Chevat

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SOMMAIRE :

Directrice : Rephael G. Graphiste : Rephael G.

LES 48 VOIES DE LA SAGESSE

Directeur commercial : Rephael G.

Pages 4-7

Publicité et Abonnement :

TOU BICHVAT

Tel. IL: 058.33.44.087 / 058.33.44.088

Pages 10-11

Tel. FR: 01.77.47.02.24

CHABBAT

E-mail : familletorah@yahoo.com

Pages 14-15

Site : www.FamilleTorah.com

ESHET ‘HAYIL

Distribution Gratuite : Par Email, SMS & App. Androide / Iphone La reproduction et copie d’articles, illustrations et des publicités (sans l’accord écrit de l’annonceur et du journal), publiés dans ce magazine à des fins commerciales, sont strictement interdites sous peine de poursuites. Les annonceurs sont entièrement responsables de leurs publications.

Pages 18-21 ENFANT Pages 22-25 BRESLEV Pages 26-35 HABBAD - LOUBAVITCH Pages 38-45

Tous documents transmit à notre rédaction ne seront pas retournés.

SEGOULOT & CHEMOT ATSADIKIM

Avec le Soutien de :

GARDES TA LANGUE

Rav Moshe Ben Moshe chlit’a

Pages 48-49

Rav Shalom Arush chlit’a

LE CHIDOU’H PAS A PAS

Rav Ron Chaya chlit’a

Pages 50-51

Pages 46-47

Rav Yaakov Mazouz chlit’a Rav Acher Fitoussi chlit’a Rav David Nacache chlit’a Yeshiva Or Arachbi Les Rabanim de Koupat Ha’ir Et plein d’autres Gdoley aDor...

BECHALAKH

ENTREE

SORTIE

JERUSALEM

16:19

17:33

TEL AVIV

16:32

HAIFA

YITRO

ENTREE

SORTIE

JERUSALEM

16:25

17:39

17:35

TEL AVIV

16:39

17:40

16:22

17:32

HAIFA

16:28

17:38

ENTREE

SORTIE

ENTREE

SORTIE

JERUSALEM

16:31

17:45

JERUSALEM

16:37

17:51

TEL AVIV

16:45

17:46

TEL AVIV

16:52

17:52

HAIFA

16:35

17:44

HAIFA

16:41

17:51

MICHPATIM

TEROUMA


48 Voies #2 : Une écoute réelle Savoir écouter n'est pas simple. ____________________________________ Il vous est certainement arrivé de participer à une conversation où vous ne parveniez pas à faire entendre votre point de vue ? A bout de nerfs, vous avez peut-être crié : " Mais enfin, vous ne comprenez rien ? Vous êtes bouché! ". Mais vous-même, n'êtes-vous jamais dans le rôle de l'interlocuteur obtus ? Vous vous croyez attentif mais votre esprit est ailleurs. Alors rappelez-vous: avant d'approuver ou de réfuter une idée, avant d'émettre une opinion ou de vous emporter, assurez-vous d'être objectif. Sans quoi, ce que vous exprimerez sera de l'ordre de l'émotionnel et non pas une opinion. Shémi’a béozen signifie littéralement " écouter avec ses oreilles " Dans la Torah, le mot shéma (comme dans Shéma Israël) indique toujours un dégré d'écoute supérieur, fait de concentration, d'attention, de compréhension et de mise en pratique. Une écoute réelle nécessite de :

 

Comprendre les mots. Comprendre le message. Le mettre en application. S'entendre sur le sens des mots. J’ai rencontré un jour un touriste qui visitait Israël pour la première fois. L'air déçu, il me dit : " Je me demande bien pourquoi on appelle ça la Terre sainte. J'ai voyagé du nord au sud, de Jérusalem à Massada, je n'ai rien vu de saint. " Je lui répondis : " Ah ! Vous êtes un bafoostik ! (mot que j'inventai) " " Ça veut dire quoi, je ne comprends pas ? " " Et saint, ça veut dire quoi ? Des petits anges auréolés qui battent des ailes? " C'est souvent comme ça, nous nous servons de concepts que nous ne comprenons pas vraiment. Or, sans définitions claires, aucune réflexion ne peut s'élaborer. " Etes-vous quelqu'un de bien ? " " Bien sûr ! Pour qui me prenez-vous ? " " Alors dites moi, c’est quoi la définition de bien ? " Pour pouvoir s'auto-évaluer, il faut plus que de vagues notions, il faut des concepts précis. Sans quoi on peut faire n'importe quoi et s'estimer bon. Hitler n'avait-il pas le sentiment d'agir pour le bien, en voulant éliminer les Juifs de la surface du globe ? Page 4

Les 48 Voies De La Sagesse par le rabbin Noa'h Weinberg

C'est donc relativement à la notion objective du bien qu'on doit se positionner. Evidemment, il est toujours possible de tricher, mais plus la définition est claire, moins c'est aisé. Le jeu du JE TU IL. Il existe dans le programme des 48 voies un jeu appelé le JE TU IL, basé sur le principe que nous utilisons trois échelles différentes pour qualifier les personnes: quand il s'agit de nous-mêmes, nous ne craignons pas de faire un portrait plus que flatteur; quand il s'agit de personnes à qui nous devons des égards, nous employons le gris; enfin, aux absents, aux sansdéfense, nous réservons le noir. Ça donne donc : JE suis blanc - TU es gris - IL est noir. Pour mieux comprendre, voici un exemple concret : vous êtes passager dans une voiture qui descend une route de montagne à 130 km/h. Crispé de peur et cramponné à votre fauteuil, vous faites observer au conducteur qu'il est peut-être un brin té-

Kol ayechouot à ma femme Tsipora bat Ra’hel


méraire. Il vous répond : " Moi, téméraire ? Je suis tout simplement courageux. Je n'ai peur de rien ! " Je suppose que si vous survivez pour raconter votre aventure, vous direz du conducteur « C’est un fou ! » Nous avons donc ici les trois points de vue : JE suis courageux - TU es téméraire - IL est fou. Mais de ces portraits, lequel est le vrai ? Grâce à des définitions objectives, nous pourrons évaluer la situation sans l'interférence des émotions. A. Courage : Prendre un risque nécessaire. Ex. Se jeter dans un bâtiment en flammes pour sauver des enfants. B. Témérité : Prendre un risque non nécessaire, mais dans un but noble. Ex. Se jeter dans les flammes pour sauver des enfants, mais sans équipement approprié. C. Folie : Prendre des risques non nécessaires, dans un but inutile. Ex. Se jeter dans un bâtiment en flammes pour voir tomber les poutres embrasées. Maintenant, rejouons la séquence : Vous êtes sur une route de montagne… Vous dites au conducteur : " Pourquoi risquons-nous notre vie ? Y a-t-il une utilité à cela ? " Logiquement, à ce stade, il devrait se

rendre compte tout seul qu’il se comporte comme un fou. C’est cela la manière intellectuelle d'aborder les problèmes. Se servir de sa réflexion plutôt que de se laisser mener par ses sentiments, méthode qui vous condamne au modèle : " Je suis courageux - Il est fou". Pour être sûr d'avoir des définitions justes, commencez par le début. Prenez d'abord les concepts les plus communs et les plus fondamentaux. N'employez un mot que lorsque vous êtes sûr de sa définition. Vous serez surpris de constater combien de fausses idées vous aviez sur la question et comment elles ont orienté votre vie. Vous croyez en la Tolérance. Qu'est-ce que ça signifie ? Vous croyez en la Justice, en la Vérité, en l'Amour, en la Liberté, en l'Egalité? Demandez-vous : Que signifient réellement ces notions ? Si ce sont pour vous des principes auxquels vous tenez, alors mieux vaut en avoir des définitions claires. Prenons l'exemple du libre arbitre. Le Judaïsme nous enseigne que le libre arbitre est le choix entre ce qu'on "veut" faire et ce qu'on a "envie" de faire. Par exemple, si on a froissé quelqu'un, on veut lui demander pardon, parce qu'on sait que c'est la meilleure chose à faire. Mais on n'a pas envie, parce que c'est désagréable. C'est ainsi la plupart du temps. On ne choisit pas sciemment de faire le mal. On ne se dit pas : " Je veux être mauvais et faire souffrir. " On choisit le mal parce qu'il est la solution la moins pénible, du moins dans l'immédiat, à une situation délicate. On fait ce qu'on a envie de faire par facilité. Mettez en pratique cette définition du libre arbitre. Vous voulez vous parfaire ? Bien sûr ! Mais vous n'avez pas envie de faire l'effort. Vous remettez, vous éludez, vous vous dérobez. " Je ne cherche pas à être grand. Je me contente d'être moyen. " " Ah bon ? Vous aimez la médiocrité ? " " Mais pas du tout ! Je veux progresser… mais ce n’est pas pressé… pas tout de suite. " " Pourquoi pas tout de suite ? " " Parce que je n’ai pas envie. " Vous avez des buts. Vous savez que vous êtes capable d'y parvenir, mais ça vous paraît difficile ? Alors prenez la décision maintenant et rien ne pourra vous arrêter. C'est cela, exercer son libre arbitre. Parfois on ne fait pas attention. On peut polémiquer des heures sans savoir vraiment sur quoi.

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Kol ayechouot à mon fils Reouven Moche Bouguid ben Tsipora


Beth Hillel et Beth Chammaï sont souvent cités dans le Talmud pour leurs divergences sur la plupart des sujets et leurs conceptions très éloignées. Beth Hillel disait, par exemple, que l'on devait allumer une lumière supplémentaire chaque soir de 'Hanouka, alors que Beth Chammaï pensait qu'il fallait allumer les huit flammes le premier soir et aller en diminuant les soirs suivants. Diamétralement opposés… La loi juive a finalement suivi Beth Hillel. Pourquoi ? Parce que dans tout désaccord, Beth Hillel présentait la position de Beth Chammaï avant la sienne, ce qui fait que la position de Beth Hillel était considérée plus objective car reflétant une réalité située à mi-chemin entre les deux opinions. Dorénavant dans une discussion, mettez les choses à plat. Ne tenez rien pour évident. Décryptez le message qui se cache derrière le message. Vous constaterez très souvent que le désaccord ne se situe pas où vous le pensiez. Peut-être qu'au fond, ce que votre interlocuteur exprime c'est : " Il n'a pas de respect pour moi. " ou " Il ne fait même pas attention à moi. " Décodez les mots. Demandezvous : " Que veut-elle dire ? Que cherche-t-elle ? Laissez toujours l'autre aller jusqu'au bout de sa pensée. Ecoutez-le attentivement au lieu de préparer votre réponse. En posant des questions, vous découvrirez sans doute un contenu plus profond. Et pour être sûr que vous parlez bien de la même chose, demandez : " Est-ce que tu veux dire que… ? Dis-moi si j'ai bien compris. " Lorsque vous pensez avoir saisi l'idée, essayez de la formuler à votre manière. Fabriquer votre propre exemple pour illustrer l'idée vous permet également de l'approfondir. Cela peut être un bon moyen de vérifier que vous comprenez le message, tout en vous aidant à l'intégrer et à le mémoriser. Ne faites pas le zombie! La paresse est un boulet. Toutes les créatures animales utilisent leurs caractéristiques naturelles (ailes, bec, griffes, etc.) de manière efficace.

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L'homme lui, ne fait pas toujours un usage très optimal de ce qui le singularise : son cerveau. Il est même capable de se donner beaucoup de mal pour ne pas s'en servir. Par exemple, il se plonge des heures dans son journal et puis… Pouf ! Plus rien. Il n'a rien retenu. La solution, c'est de se mettre en mode "définition". Prenez l'habitude d'analyser ce qui se passe autour de vous. Toute activité mérite que l'on s'y investisse. Lire le journal ou un roman, discuter, regarder un film, voyager, tout peut être enrichissant. Fixez-vous un but à l'avance. Quand vous l'avez atteint, faites le bilan de ce que vous avez appris. Sans cela vous resterez toujours dans un flou intellectuel. Comme ces personnes qu’on vient de licencier et qui disent avoir beaucoup appris: " Maintenant je sais qu'on ne peut pas faire confiance aux patrons" ou " Je suis incapable de réussir " ou encore " Le monde des affaires est pourri, etc… " Ce n’est pas ce qu’elles devaient en retirer. Ce qu’elles devaient en retirer, c’est l’importance de réfléchir aux moyens de réussir dans une carrière avant de postuler pour un emploi. Le Judaïsme va bien plus loin : " La clarté ou la mort " La mort est l'absence totale de conscience, donc une conscience partielle est une mort partielle. Si on ne sait pas pourquoi on vit, ce qu’on veut, ce qui nous plait, alors on vit comme un zombie. C’est pourquoi nous avons besoins de definitions. Elles sont la clarté, donc la vie. La sagesse de la Torah Avoir des notions claires est particulièrement important dans le domaine de la Torah. A première vue, la Torah peut paraître simpliste, pourtant nous savons par tradition que les concepts les plus profonds y sont enfouis, sous forme de messages simples où chaque mot est soigneusement choisi. . La Torah, c'est D. et c'est l'Eternité. C’est un domaine où l’on ne peut se permettre la moindre erreur, car se serait une erreur définitive. C'est comme envoyer une fusée dans la lune, et manquer l'objectif à cause d'une infime erreur de calcul.

Kol ayechouot à ma fille Noa Batia bat Tsipora


La fusée se perdra dans l'espace. Prenons un exemple. La Torah nous fait le commandement de savoir qu'il y a un D. Or, qu'est-ce qu'un commandement ? Que signifie savoir ? Qui est D. ? Définissez ces notions pour pouvoir pénétrer le message et découvrir d'autres notions aussi essentielles pour votre vie. Bref, décodez. La dernière étape, tout aussi primordiale, sera de vous demander : " Et maintenant que j'ai compris cela, qu'est-ce que j'en fais ? Pourquoi une écoute réelle est-elle un facteur de sagesse ? Ecouter commence toujours par se taire. Ayez toujours une approche objective de la situation, particulièrement quand vous êtes émotionnellement impliqué. Ne tombez pas dans le piège du JE-TU-IL. Rappelezvous que sans définitions, on peut facilement se persuader qu'on est quelqu'un de bien. Vous n'avez pas envie d'être un bafoostik. La Torah renferme des outils de vie très performants. Tâchez toujours de comprendre en profondeur. Il ne sert à rien d'argumenter si vous ne savez pas précisément sur quoi vous argumentez. Il ne sert à rien d'apprendre si vous ne retenez rien de la leçon. Il ne sert à rien d'agir si vous ne savez pas ce que vous voulez obtenir. Si vous suivez cette ligne de conduite, vous deviendrez riche ! La suite b”h dans notre prochain numéro.

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Tou Bichvat en une minute Quelle est la dernière fois où vous avez souhaité une bonne année à un arbre ? Le 15ème jour du mois hébraïque de Chevat est une occasion en or. Il est connu sous le nom de Tou BiChevat, le Nouvel An des arbres. Pourquoi les arbres célèbrent-ils leur Nouvel An si longtemps après le nôtre ? Cela est dû à la saison des pluies en Israël qui commence avec la fête de Souccot. Il faut quatre mois pour que les eaux des pluies saturent le sol, nourrissent les arbres et les bichonnent jusqu’à ce qu’ils puissent produire des fruits. C’est important à savoir si vous vous apprêtez à donner vos dîmes de fruits, comme nous le faisions à l’époque du Temple, parce que les diverses dîmes varient d’année en année. C’est également important si vous êtes un arbre et cherchez une raison de faire la fête. Nous autres, humains, pouvons nous joindre à la célébration des arbres Nous autres, humains, pouvons nous joindre à la célébration des arbres. Après tout, la Torah ne dit-elle pas que « l’homme est un arbre des champs » ? Nos âmes sont nourries par des racines profondes, qui remontent jusqu’à Abraham et Sarah ; nous sommes tournés vers le ciel tout en nous tenant fermement sur le sol ; et quand nous faisons les choses comme il faut, nous produisons des fruits qui profitent au monde : nos bonnes actions.

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Mes bougies de Chabbat

que j’allumai les bougies de Chabbat pour la pre-

par Feiga Lubecki

mière fois.

Il y a vingt ans, j’ai reçu des bougies de Chabbat de

Un an plus tard naquit ma fille ‘Hanna. Pour elle, ce

quelqu’un que je ne connaissais pas. Des jeunes

fut différent : dès le premier vendredi de sa vie, elle

filles distribuaient des bougies à toutes les femmes

observa sa mère qui allumait les bougies de Chab-

juives qu’elles rencontraient et, bien qu’à l’époque

bat. Quand elle fêta son troisième anniversaire,

je trouvai cela bizarre, je les acceptai.

nous adoptâmes la coutume mentionnée dans la

À la maison, je lus le papier avec le mode d’emploi qui les accompagnait, mais je décidai que ce rite n’était pas pour moi. Après tout, je n’avais jamais entendu le mot « Chabbat » et mon éducation juive

brochure : une petite fille de trois ans allume sa propre bougie de Chabbat avec la bénédiction (avec l’aide de sa maman bien sûr !). À cette occasion, je lui achetai un très beau chandelier.

s’était résumée

Quand l’été ar-

en une phrase

riva, ‘Hanna avait

prononcée par

trois ans et demi

ma grand-mère :

et avait déjà une

« Tu es juive, et

certaine expéri-

c’est tout ce que

ence. Elle en par-

tu dois savoir ! »

lait avec volubilité à son arrière-

Les années

grand-mère qui

passèrent, les

était venue de

bougies avaient

Floride pour

été oubliées

quelques mois.

depuis longtemps

‘Hanna et moi

quand la même

aimions rendre

scène se repro-

visite à ma grand

duisit : on m’offrit

-mère dans sa

à nouveau des

maison de va-

bougies un ven-

cances le ven-

dredi. Entre-

dredi.

temps j’avais eu l’occasion de ren-

La brochure con-

contrer quelques

cernant l’allum-

Juifs pratiquants

age des bougies

et je m’étais familiarisée avec cette coutume. Cette

insistait sur l’importance de respecter les horaires

fois-ci, je trouvai que c’était une bonne idée ; je lus

afin d’honorer le Chabbat et de ne pas risquer de le

attentivement la brochure explicative qui soulignait

désacraliser. C’est pourquoi nous quittions ma

la beauté, la signification profonde et l’importance

grand-mère bien avant l’heure de Chabbat afin

de l’allumage des bougies. Ce fut ce vendredi soir

d’avoir le temps de rentrer à la maison pour l’allum-

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Briout et Atslah’a pour Yehudith bat Miriam


age.

prières silencieuses en faveur de ma famille, de

Un vendredi après-midi, nous étions lancées toutes les trois dans une conversation animée quand je remarquai soudain qu’il était tard. Nous étions si bien ensemble que nous n’avions pas vraiment envie de nous quitter, mais dans mon esprit, il ne pouvait en être autrement. Mais à ma grande surprise, ma grand-mère suggéra que nous allumions les bougies sur place dans son bungalow. J’acceptai

mes amis, des malades, des jeunes gens à marier, des couples sans enfants et de tout le peuple juif. Puis j’interrogeai ma grand-mère. Elle raconta que sa propre mère allumait les bougies de Chabbat, mais avait arrêté quand elle avait eu dix ans. Ma grand-mère se souvenait de la bénédiction si souvent entendue durant son enfance et l’avait reconnue quand ma fille l’avait prononcée.

volontiers et proposai même d’apporter sur place la

Je n’en fus que plus étonnée : la dernière fois que

nourriture que j’avais préparée afin que nous pren-

ma grand-mère l’avait entendue, c’était il y a plus de

ions ensemble le repas de Chabbat. Je fonçai en

70 ans ! Ce souvenir était subitement revenu à sa

voiture chez moi et rapportai tout ce qui était néces-

mémoire. Elle-même n’avait jamais auparavant

saire pour le repas. ‘Hanna était impatiente de

allumé les bougies de Chabbat et, ce vendredi

montrer à sa grand-mère comment elle allumait la

après-midi, en compagnie de sa petite-fille et de son

bougie en récitant par cœur la bénédiction. Son ar-

arrière-petite-fille, elle les alluma pour la première

rière-grand-mère l’observa, fascinée et attendrie,

fois de sa vie !

tandis que l’enfant se couvrait le visage de ses petits doigts potelés et chantait la bénédiction avec une ferveur sincère.

Tout au long de cet été, nous avons continué d’allumer toutes les trois ensemble les bougies de Chabbat. À la fin des vacances, ma grand-mère re-

Prise d’une inspiration soudaine, je proposai à ma

tourna en Floride : ‘Hanna et moi avons attendu

grand-mère de l’imiter. Autant que je le sache, elle

avec impatience l’été suivant pour renouveler cette

n’avait jamais allumé les bougies de Chabbat de sa

expérience, mais ce bonheur nous fut refusé car ma

vie. Je fus heureuse qu’elle acceptât. Je posai deux

grand-mère décéda quelques mois plus tard.

bougies supplémentaires sur le plateau : sans attendre mon aide, elle craqua une allumette, alluma ses bougies et, pleine d’assurance, récita d’elle-même la bénédiction.

Après son décès, je me souvins subitement de ses mots : « Tu es juive, c’est tout ce que tu as besoin de savoir ! » Je réalisai qu’avec cette connaissance de base, toute une vie de foi en D.ieu, d’étude de la

J’étais stupéfaite : ma grand-mère connaissait donc

Torah, de pratique des commandements et de

la bénédiction ? Où avait-elle appris ? Comment se

réflexion m’attendait pour que je parte à sa décou-

faisait-il que je ne l’aie jamais vue allumer les

verte et que je m’en imprègne.

bougies de Chabbat ? Il était impossible qu’elle soit capable de répéter une phrase entendue pour la première fois de la bouche d’une enfant de trois ans ! Il n’y avait pas de temps à perdre, l’heure avançait.

C’est à la mémoire de ma grand-mère que ‘Hanna et moi nous conformons justement à cet héritage identitaire. Il est évident qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre et pour accomplir.

J’allumai mes bougies avec la bénédiction et mes

Atsla’ha et Zivoug Agoun pour Elirrane ben Yehudit

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Mikhal fille de Chaoul

Batcheva mere de Chlomo

Sur le verset «Celui qui trouve une femme trouve le bien», les Sages disent : «C’est Mikhal fille de Chaoul, qui a sauvé son mari le roi David de son père Chaoul.» Mikhal a fait passer David par la fenêtre avec une corde qu’elle avait préparée, puis elle l’a fait fuir, a pris des idoles qui ressemblaient à un corps humain, les a placées dans le lit de David et les a recouvertes d’une couverture.

Batchéva était l’épouse du roi David et la petite-fille d’A’hitophel, conseiller de David. C’était une femme juste qui a imprimé son sceau sur la royauté de David et de Chelomo dans les moments difficiles. Elle a réprimandé son fils Chelomo lorsque c’était nécessaire et l’a guide dans la voie droite de Hachem. L’une de ses réprimandes a été le jour où

Quand les gardes du roi sont entrés et lui ont demandé où était David, elle a répondu : «Il est malade.» Chaoul leur a dit : «Amenez David ici avec son lit».

Quand Chaoul s’est aperçu que Mikhal l’avait trompé, il a été très en colère contre sa fille. Il lui a dit : «Pourquoi m’as-tu trompé et as-tu fait fuir mon ennemi ?» Mikhal a répondu sagement à son père : «Tu m’as fait épouser un héros qui m’a dit : «si tu ne me fais pas fuir, je vais te tuer», j’ai eu peur de lui et je l’ai fait fuir.»

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Chelomo a bâti le Temple. Il a dormi jusqu’à la troisième heure de la journée, le moment était venu d’offrir l’holocauste perpétuel du matin, et les bnei Israël étaient tristes. C’était l’inauguration du Temple et on ne pouvait pas offrir le sacrifice en son temps. On a bien réfléchi, et à la fin on a décidé de demander à Batchéva de le réveiller. Batchéva l’a fait avec empressement, et ne s’est pas contentée de cela, mais elle l’a aussi réprimandé en lui disant : Qu’en est-il de mon voeu ? Toutes les femmes de la maison de ton père exprimaient un voeu en disant : «Puissions-nous avoir un fils digne de régner.» J’ai fait un voeu en disant : «Que son coeur soit zélé et rempli de Torah, et digne de recevoir la prophétie.»

Atsla’ha et Zivoug Agoun Keren bat Yehudith


La femme de Tsarfat

La fille de Rabbi ’Hanina

A l’époque d’Eliahou le prophète, il y eut une grande famine, qui dura trois ans. Le Saint béni soit-Il ordonna au prophète Eliahou d’aller au fleuve Kerit, qui fait face au Jourdain, et là les corbeaux ont nourri Eliahou. Le Saint béni soit-Il a voulu montrer à Eliahou combien le peuple souffrait de la famine. C’est pourquoi il a asséché le fleuve Kerit, et Eliahou ne pouvait pas rester là, sans eau.

Rabbi ‘Hanina ben Dossa vit sa fille triste une veille de Chabat. «Qu’as-tu, ma fille ? lui demanda-t-il. Chabat approche, et tu dois te réjouir !» La fille répondit à son père : «Comment ne serais-je pas triste, je me suis trompée et j’ai mis dans les coupes pour allumer les lumières de Chabat du vinaigre à la place de l’huile ! Maintenant, ces lumières ne vont certainement pas brûler ! A quoi va ressembler notre Chabat sans lumière ?» Le tsadik répondit : «Ma chère fille, qu’est-ce qui fait brûler l’huile ? Evidemment, la volonté du Créateur. C’est pourquoi Celui qui a dit à l’huile de brûler dira au vinaigre de brûler.» Et cette tsaddéket vit effectivement que les lumières de Chabat brûlèrent dans le vinaigre pendant tout le Chabat.

Hachem a dit à Eliahou : «Va à Tsarfat et reste là-bas, car là je ferai venir pour toi une femme qui se souciera de ta subsistance.» Les Sages ont dit que cette femme était la mère du prophète Yona. Quand Eliahou vint chez cette veuve, elle l’accueillit avec beaucoup d’honneurs. Quand Eliahou demanda du pain, la veuve lui apporta le peu de farine qui lui restait et lui dit : «C’est le peu de farine qui me reste à la maison, une fois que vous serez servi il ne restera plus rien, et nous risquons tous de mourir de faim.» Eliahou lui dit : «Pétrissez cette farine et faites des galettes», et il prononça une bénédiction en disant :«Le pot de farine ne se terminera pas et l’huile ne manquera pas jusqu’au jour où Hachem donnera la pluie sur la terre.» Et il se produisit effectivement un grand miracle, pendant une année entière la bénédiction reposa sur l’huile et la farine, qui ne manquèrent pas dans la maison.

A la sortie du Chabat, Rabbi ‘Hanina revint du Beit HaMidrach, et les lumières brûlaient encore dans le vinaigre. Ce n’est qu’une fois qu’il eut pris du feu pour la havdala qu’elles s’éteignirent. Chez Rabbi ‘Hanina, il était tout à fait clair qu’il n’y avait aucune différence entre les miracles et les phénomènes naturels, les deux étant gouvernés par le Saint béni soit-Il (sinon que la nature est une façon permanente de gouverner). C’est pourquoi Celui qui a dit à l’huile de brûler dira au vinaigre de brûler. (D’après Ta’anit 25a)

Zera Kodesh pour Mi’hal bat Miriam

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Le Secret de la colombe Les Pirké Avot (4, 1) nous enseignent le contraire : “Qui est digne de respect ? Celui qui respecte son prochain ; il est dit (I Samel 2, 30) : J’honore ceux qui m’honorent, et ceux qui me meprisent seront meprises”. Rabénou Yona explique cette michna de la facon suivante : Le respect que l’on témoigne a son prochain (entre autre son mari), c’est a soi-meme qu’on l’octroie car on déclenche en lui une envie irrésistible de nous honorer. Un dicton populaire proclame: “En chaque etre, il y a un prince et un manant. Si l’on s’adresse au prince, c’est toujours le prince qui nous répondra”. Le Rav ‘Hida, dans ses commentaries sur le Pirké Avot (Zéroa’ Yamin 4a), nous renforce dans cette idée essentielle que nous devons prendre l’initiative de nous conduire avec courtoisie avec notre entourage et de ne point attendre d’autrui nous honore en premier. Le Rambam ajoute que nous devons respecter meme ceux qui nous méprisent (Hilkhot Yessode Hatorah 5, 11). Nous avons une mitsva qui peut nous aider considerablement a obtenir de bons résultants. Consultans le Pirké Avot (1, 6): “Juge tout le mode avec indulgence”. Le Maitre du monde nous a donné cette mitsva unique en son genre afin que nous puissions cultivar dans notre coeur et dans notre esprit la bonté, la miséricorde et le pardon. Nous devons donc nous astreindre a jeter un regard positif sur autrui et … sur notre mari, meme dans les cas les plus extremes ou il est tres difficile de déceler des parcelles de bien, comme c’est le cas dans cette petite anecdote :

abonde !”. Le Rav leur répondit : “Admirez la blancheur de ses dents !” (‘Hovot Halevavot, Portique de la Soumission, chapitre 6). C’est une lecon édifiante qui peut se réveler salvatrice au sein du foyer. Nous devons investir toutes nos forces et notre énergie pour tenter de justifier et d’excuser notre mari. Voici les arguments que nous pouvons invoquer : il a probablement agi involontairement ou par ignorance ; il avait le droit de se conduire de cette maniere et il n’a commis aucune faute ; ses paroles vexantes ont surement dépassés sa pensée car il était énervé ou fatigué. Il doit déjà les regretter mais il a honte de l’exprimer. Dans les Pirké Avot (2, 9), Rabbi Yo’hanan ben Zakai avait déjà enseigne a ses disciples qu’un coeur bon est ce qu’il y a de plus avantageux dans la vie car il est l’apanage d’un ami sincere, d’un bon voisin… (et d’un bon conjoint !). Essayons de détourner les yeux de la grille en ruine pour les porter sur les fleurs du jardin. C’est un entrainement continuel qui deviendra vite une habitude, une seconde nature pour acquerir ce qu’on appelle un “Coeur bon” et un esprit droit. Si le coeur est bon, les pensées le seront automatiquement et meme les actes par ricocher. Si la femme posséde cette faculté extraordinaire de considerer toute chose sous un jour favorable, elle imaginera son mari auréolé de gloire et vivra heureuse avec lui. Apprenons donc a voir avec les “yeux du coeur” et souvenons-nous : Respecter … c’est aimer, Aimer … c’est pardonner La suite dans notre prochain numéro b’’h

Un Maitre du Talmud accompagne de ses disciples traversait un champ ou se trouvait une charogne. Les éleves s’écrierent : “Quelle odeur nauséPage 20

Kol aYechouot les Ichti Ayekara Tsipora Bat Rahel

Rabanite Amar





Bikour ‘Holime “Comment vas-tu Chim'on ?” demanda Na'hman. “Baroukh Hachem, grâce à D-ieu, je vais très bien. Cependant, ma mère ne se sent pas très bien ; c'est la raison pour laquelle j'ai décidé de rester à la maison afin de pouvoir l'aider à garder la maison propre. J'ai également préparé du thé pour elle.” “Sans doute pourrais-je t'aider d'une façon ou d'une par: le Rav Shalom Arush autre ?” demanda Na'hman. “Que dirais-tu si je mettais un peu d'ordre dans la maison, si je faisais la vaisselle et si j'allais jeter la poubelle ?” “Merci beaucoup” s'exclama Chim'on, “je suis enchanté d'accepter ton aide. Je te remercie infiniment pour ton aide.” À suivre b’’h...

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Zera Kodesh pour Sivane bat Nava Sabah



Le mariage est l'outil final dans le développement personnel. Selon la conception moderne du mariage, ce dernier représente une fusion à 50/50 ; cependant, le mariage juif représente plutôt un 100% – 100%. Le mot hébreu pour le mariage est “Qidouchin”, qui signifie “sanctifier”. Ainsi, le but du mariage est d'atteindre un niveau plus élevé de sainteté à travers la relation intime que l'on entretient avec l'Autre. Quand nous nous rapprochons de notre mari ou épouse, nous augmentons notre capacité à nous rapprocher de D-ieu. La Paix Domestique par: le Rav Shalom Arush

1. Aimer tout Chaque expérience, chaque personne que nous rencontrons, ou même chaque chose avec laquelle nous entrons en contact dans le temps qui nous est imparti en ce monde – même pour une seule seconde – est un incroyable cadeau de D-ieu ! Lorsque nous pensons à notre vie de couple, nous devons absolument nous poser la question suivante : quelle est la valeur de notre conjoint(e) ?

besoins – d'une façon douce – et détecter avec des non-dits les besoins de notre conjoint(e). Nous devons fixer un moment précis – de la semaine, de la journée-soirée, ... – dans le but de communiquer et de résoudre ensemble les problèmes. Nous devons également fixer des moments spéciaux pour apprécier les choses qui nous ont attirées l'un vers l'autre la toute première fois. 4. Être mariés, à tout instant

Nous devons nous assurer d'apprécier les efforts de celui/celle que nous aimons ! Il nous faut réaliser que notre conjoint(e) nous aide à perfectionner notre âme – même si cela n'est peut-être pas toujours fait d'une façon agréable – et c'est la raison pour laquelle nous devons considérer notre mariage comme étant un formidable cadeau. De fait, nous devons remercier notre conjoint très souvent. 2. Le secret d'un bon mariage est de donner Sans attendre quoique ce soit en retour. Le vrai but du mariage est pour le mari et pour l'épouse de deviner quels sont les besoins de l'Autre et de les lui donner – avant même qu'il sache qu'il en a besoin. Le but du mariage est de développer la capacité de se donner à l'Autre et de permettre à celui-ci d'agir ainsi pour nous-mêmes. Nous avons tous été créés par D-ieu pour tantôt recevoir et tantôt donner. Cependant, D-ieu a voulu aussi que nous soyons des êtres saints et nous devons savoir que la manière d'être saint consiste à donner. 3. Continuer de se fréquenter, même après le mariage C'est après le mariage que la romance commence véritablement. Nous devons nous ”adapter” à l'autre. Nous devons nous parler – l'un à l'autre – à un niveau profond au moins une fois par semaine. Nous devons prendre conscience que la façon dont nous voulons donner notre amour n'est pas forcément la manière dont l'Autre a besoin de le recevoir. Vérifier régulièrement. Nous devons exprimez nos Page 26

Nous devons nous “marier” chaque minute et pas seulement le jour de notre mariage. Le mariage est une chose qui évolue. Les personnes grandissent et changent; il en est de même pour le mariage. À mesure que notre mariage se développe, nous devons redéfinir notre intimité. Le mariage est mutuel : chacun amène son propre potentiel, nous accomplissons une vision partagée du couple, nous avançons ensemble dans la vie, nous prévoyons avec joie le travail et le plaisir que nous partagerons. Au sein du mariage, il doit exister une certaine notion de confort, de connaissance intérieure et un certain sens d'inspiration. Nous devons nous souvenir de la sainteté de ces choses dans tous les moments de notre vie d'homme-femme marié(e) : tout en faisant la vaisselle, en sortant la poubelle et en prenant soin de tous les détails mondains de la vie conjugale. 5. Chaque mariage à trois partenaires : nous, notre conjoint et D-ieu Lorsque nous embrassons la mezouza sur le montant de notre porte – avant d'entrer chez nous – nous devons prendre un moment pour réfléchir sur le but de notre vie et nous “réorienter” vers D-ieu, avant de saluer les membres de notre famille ; de la sorte, il nous sera plus facile de nous concentrer sur les aspects spécifiques de notre vie en famille. Embrasser la mezouza lorsque nous partons de notre maison nous rappelle que nous devons protéger l'intimité et la sainteté de notre famille quand nous sommes dans le monde.

Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane


6. Se concentrer sur les petites choses Ce sont les petites choses qui rendent un mariage grand. L'intimité signifie prêter attention aux détails. C'est de cette manière que nous pouvons entretenir une relation “pleine” avec nous-mêmes, notre conjoint et avec D-ieu. La petite chose n'est pas seulement la manière pratique de commencer ; c'est la plus intime, la partie la plus importante de la relation. 7. Les rapports solides sont construits par une communication limpide Un architecte ne montre pas du doigt un terrain vide en disant aux entrepreneurs de prendre simplement un marteau et de construire quelque chose de chaleureux et de confortable. Il crée un ensemble de plans spécifiques, avec chaque détail clairement pensé et indiqué. Quand nous nous marions, nous construisons également une maison : une maison dans laquelle doit régner la paix. Nous devons formuler ce dont nous avons besoin. D-ieu attend-il de nous que nous devinions Son intention ? Non ! D-ieu nous a donné un ensemble complet de 613 commandements très explicites pour expliquer ce dont Il a besoin et veut de nous. Pour quelle raison devrions-nous attendre moins l'un de l'autre ? 8. Un mariage fabuleux est bâti sur la confiance, le respect et une unité partagée Au sein du couple, il doit régner un sentiment de paix, une attente tranquille que chacun s'occupe des besoins de l'Autre. Lorsque notre conjoint exprime son besoin et nous demande de l'aider, nous ne devons pas en demander la raison : nous devons tout simplement l'aider ! C'est pour cette

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raison que nous nous sommes mariés. Nous devons le faire en étant touchés et honorés que notre conjoint(e) nous fasse suffisamment confiance pour nous demander de l'aider, à sa manière personnelle et vulnérable. Nous devons aimer notre conjoint(e) comme nousmêmes. Cependant, nous devons considérer notre conjoint(e) avec encore plus de dignité que nous avons envers nous-mêmes. 9. N'attendez pas à ce que votre conjoint change Regardez votre main : lorsque nous montrons une personne du doigt, trois doigts sont dirigés vers nous. Cela signifie que nous devons travailler sur nous-mêmes et apprendre à nous adapter. De la même manière qu'un visage se reflète dans l'eau, le coeur de l'Un se reflète dans l'Autre. N'importe quel manque que nous remarquons chez l'Autre est présent quelque part en nousmêmes. Si nous réparons cette chose en nousmêmes, nous serons capables de comprendre et de pardonner l'Autre. Lorsqu'une personne est disposée à donner 100% d'elle-même, cela donne envie à l'Autre de donner. 10. Tout le monde a besoin du fruit défendu ! Lorsque nous ne pouvons pas avoir quelque chose, nous l'aimons et nous la désirons encore plus. Cela est le plus grand secret d'un étonnant mariage juif. Pendant les 12 jours du cycle menstruel de la femme, l'épouse est le fruit défendu. La nuit du miqwé, elle redevient une nouvelle jeune mariée et son mari est un jeune fiancé ; cela se reproduit chaque mois ! “Taharath HaMichpa'ha” (la pureté familiale) est le secret de la force incroyable et de la vitalité du mariage juif ; c'est aussi la fondation de la famille juive. Par RAE EKMAN

Zera bar Kayema Nati ben Eliyahou ve Oraline


Donner ce que tu as D'une manière générale, dès que l'on aborde le sujet de l'éducation, les gens sont tout de suite effrayés, car ils pensent que toute l'éducation se résume à l'apprentissage de méthodes longues et fatigantes. Ils pensent qu'ils vont entrer dans un monde qui n'est pas le leur, un monde où il faut se montrer intelligent et rusé, et qu'au final ils deviendront des ''experts'' en éducation. Ce n'est pas comme cela que ça fonctionne. Ce qu'il faut simplement savoir c'est que l'éducation des enfants commence avant tout, par un travail personnel des parents sur leur propre caractère et leur façon de réagir aux différentes situations. L'homme doit bien savoir qu'il est venu au monde afin de faire sa propre Téchouva, son repentir personnel. Lorsqu'il remarque chez ses enfants une chose qui a mérite d'être corrigée, comme un mauvais comportement, un mauvais caractère, ou une mauvaise action, cela doit l'éveiller, avant tout, à observer ses propres actes, à procéder à un bilan personnel, afin de réparer ses fautes, ses mauvais traits de caractère et ses habitudes. Ce principe est l'un des plus importants dans l'éducation des enfants, et chaque parent doit bien le comprendre : l'éducation, c'est donner, c'est transmettre ! Chaque chose qu'un parent veut transmettre ou apprendre à son enfant, il doit en réalité, le lui ''donner''. Qu'est ce que cela signifie ? Les bonnes manières, un bon caractère, la politesse, la crainte de D', etc., toutes ces habitudes doivent être transmises aux enfants. C'est là le rôle essentiel de l'éducateur : donner à son élève. L'éducateur fait passer des messages à l'enfant, des pensées élémentaires, des morales, et des vertus, et c'est ce qui permet à l'enfant de former sa propre personnalité. Remplissons des récipients L'enfant peut être comparé à une page blanche ou un Page 28

Le Jardin de l’éducation par: le Rav Shalom Arush

récipient vide, sans aucun contenu : pas de savoir, de vertus, d'intelligence de situation, d'idées, ou de visions, et le parent remplit ce récipient selon son désir et ses propres valeurs, selon ce que nos Sages nous ont dit : enseigner à un enfant, c'est comme écrire sur un papier neuf et vierge. À présent, réfléchissons : peut-on donner quelque chose que l'on ne possède pas ? Évidemment, non. Quelqu'un qui n'a pas mille euros peut-il donner mille euros ? Même s’il veut absolument les donner, s'il ne les a pas, il ne pourra pas les donner. De la même façon que cela est compréhensible au niveau matériel, cela l'est également au niveau spirituel. Prenons un exemple : seule une personne joyeuse peut donner de la joie à une autre personne. Seul celui qui a la Emouna [foi] peut renforcer un autre dans sa Emouna. Seul celui qui a de la patience peut apprendre à ses enfants à être patients. Il en est ainsi dans tous les domaines, toutes les bonnes habitudes, tous les bons comportements, tout cela dépend d'une façon directe de ce que le parent ou le professeur a cela ancré en lui. Cela est valable même pour les choses les plus banales, comme par exemple se laver les dents chaque soir avant d'aller dormir. Si le parent n'a pas appris cela

Atsla’ha bemessimat Hashem Les Kol Aavreh’im


dans son enfance, il n'apprendra pas non plus cela à ses enfants. Cependant, si cette personne a appris et intégré cela elle-même, alors elle pourra transmettre cela à ses enfants, et c'est selon ce principe que fonctionne toute chose de la vie: une personne ne peut donner que ce qu'elle a. Sans jouer la comédie Sur le plan spirituel, comme la crainte de D-ieu et l'amour de la Tora, il est bien évidemment impossible de faire semblant. À ce sujet, nos Sages ont dit : « tout celui qui possède la crainte du ciel, ses paroles sont entendues ». Pourquoi les paroles de celui qui a acquis la crainte du ciel sont entendues ? Car ses paroles se trouvent ancrées profondément dans son cœur, et les paroles qui viennent du cœur, parviennent dans les cœurs . Ainsi, puisqu'il possède la crainte du Ciel, il imprègne celui qui l'écoute de cette même crainte, et c'est pourquoi cette personne écoute et les paroles pénètrent son cœur et son âme. Ainsi, nous pouvons remarquer qu'en général, les parents qui ont grandi dans un environnement où l'éducation n'a pas été ce qu'elle aurait dû être, et om ils n'ont pas reçu ce qu'ils auraient dû recevoir, euxmêmes ne sont pas en mesure d'apporter et de donner ce qui leur a manqué étant jeunes. Cependant, le travail personnel qu'ils fournissent pour combler ce manque, que ce soit à l'aide de l'étude ou de la prière, leur permet de se construire sur chaque chose qui leur manque. Chaque parent a un travail personnel à fournir. En effet, chacun d'entre nous a ses propres manques, et même celui qui a reçu une excellente éducation et de bonnes bases doit tout de même faire un travail sur ce qu'il n'a pas appris chez ses parents, ou même peut-être ajouter ou améliorer des choses qu'il a apprises. Lorsque des parents viennent solliciter une bénédiction afin que leurs enfants soient bien éduqués, je les bénis de la sorte : ''que vous soyez vous-mêmes bien éduqués ''. Si on me demande de bénir un enfant afin qu'il ait la crainte du Ciel, je bénis ainsi : ''que vous ayez vous-mêmes la crainte du Ciel ''. C'est toujours ainsi que cela fonctionne : ce que j'ai, je peux le transmettre aux générations. Commencer à l'heure L'éducation c'est donc le don. L'homme ne peut donner que ce qu'il a ancré en lui. A ce propos voici une histoire que l'on raconte au sujet du Hafets Haim : un jour, un

couple se rendit chez le Hafets Haim afin de lui demander une bénédiction pour leur fils âgé de tout juste un mois, pour qu'il soit un Tsadik -un juste -. Le Rav leur répondit '' :vous êtes venus trop tard !'' Le couple, embarrassé, ne comprenait pas les paroles du Rav : ''Pourquoi trop tard ?'' demandèrent-ils, ''notre enfant n'a qu’un mois''. Et le Rav de leur répondre : ''vous auriez du venir il y a vingt ans, afin que je vous guide et vous bénisse afin que vous soyez des Tsadikim''. De nouveau le couple ne comprenait pas les paroles du Sage : ''mais il y a vingt ans, nous n'étions encore que des enfants qui ne pensaient même pas au mariage, et encore moins aux enfants !'' L'explication du Hafets Haim ressemble à ce que nous avons dit plus haut : l'éducation c'est le don. Il leur dit : ''Si vous-mêmes ne possédez pas la crainte du Ciel, d'où votre enfant recevra '-il sa crainte du Ciel? Comment voulez-vous donner quelque chose que vous ne possédez pas ? Après tout, il est vrai que vous êtes les parents de cet enfant, et il doit recevoir tout le bon possible, mais si vous n'avez rien à lui donner, qu'allezvous lui transmettre ? C'est pour cela que si vous étiez venus il y a vingt ans, que je vous aurais donné une bénédiction et que pendant toutes ces années vous vous seriez remplis de crainte du Ciel et de bonnes habitudes, au jour d'aujourd'hui vous auriez pu transmettre tout cela à votre enfant. Mais, à présent que vous êtes là, quelle bénédiction donner ? '' Le Hafets Haim les a tout de suite rassurés et continua : ''ne vous inquiétez pas, même aujourd'hui il n'est pas trop tard. J'ai simplement voulu que vous compreniez le message fondamental de mes paroles : si, à partir d'aujourd'hui vous vous engagez à travailler sur vous-mêmes et que vous commencez à acquérir une véritable crainte du Ciel et à parfaire vos traits de caractère, vous bénéficierez d'une double bénédiction. Non seulement pour vous, mais aussi pour vos enfants et pour toutes les générations à venir. Mais si vous ne comprenez toujours pas ce que j'essaye de vous dire et que ne fournissez pas de travail personnel, vous serez doublement perdants : vous resterez vides, et votre fils ne pourra devenir unTsadik comme vous le souhaitez ''. De cette parabole découle un principe immuable en matière d'éducation. Le parent doit avant toute chose s'éduquer lui-même, afin que toute confrontation à une difficulté ou problème rencontré dans l'éducation de l'enfant lui signale que lui-même doit s'arrêter et s'examiner. Il doit réfléchir à ce qui ne va pas chez lui et non pas ce qui ne va pas chez l'enfant.

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Celui qui se soucie de la vérité, reconnaît qu’il ne cesse de fauter gravement : chaque jour, il transgresse les dix commandements, comme “Ne convoite point la femme de ton prochain”, “Ne commets pas l’adultère”, etc. Chaque jour, il transgresse les plus grands interdits, comme “Ne suis point les désirs de ton coeur, ni le regard de tes yeux”. Chaque jour, il transgresse les lois de la médisance, qui sont aussi graves que les trois plus grands interdits de la Tora : les relations interdites, le meurtre et l’idolâtrie. Chaque jour, il succombe au mensonge et la flatterie. Il vit dans la mélancolie, ce qui est une grave faute. Il ne prie pas et ne bénit pas avec concentration, etc. Bref, chacun commet chaque jour de nombreuses fautes, et lorsqu’on ne demande pas le pardon à Hachem, cela signifie qu’on ne Le craint pas. Car si on craignait la punition divine, on demanderait le pardon à Hachem. Celui qui possède un niveau supérieur de crainte d’Hachem, ne demande pas pardon par crainte, mais parce qu’il ne veut pas peiner Hachem : cela s’appelle la révérence. Un tel homme pratique chaque jour une heure d’hitbodédouth et inspiré par son amour d’Hachem, pratique l’examen de conscience. Il se repent par amour et ses transgressions volontaires deviennent des mérites. La conclusion qui s’impose est que l’homme qui veut commencer à vivre une vie de foi, de repentir et de joie, une vie sans peur ni crainte d’aucune chose extérieure, devra consacrer chaque jour une heure à son examen de conscience, et se repentir, parler à Hachem et Lui ouvrir son coeur. Pour chaque offense commise, il devra demander à Hachem le pardon, la miséricorde et dire : “Maître du monde ! Pardonnemoi d’avoir fauté devant Toi, j’ai commis telle et telle faute ; je Te demande pardon et prie pour que Tu sois clément. Tu es le Saint béni soit-il et je Te prie d’expier mes fautes. Ne T’irrite pas contre moi. Maître du monde, sois bon et indulgent avec moi, car je regrette ma faute.” Il dira encore : “Maître du monde, aide-moi à effectuer Page 30

À travers champs et forêts par: le Rav Shalom Arush

un juste examen de conscience. Qu’ai-je gagné par ma faute ? La faute en soi est déjà une punition, une terrible faute qui m’éloigne de Toi, de Ta lumière, de Ta douceur, de Ta prévenance, de Ta majesté, qu’aije gagné de ma faute sinon l’éloignement ? Que puisje faire, Maître du monde, lorsque le mauvais penchant m’incite ? Je viens à présent vers Toi, je me confesse et Te demande pardon. Je Te prie de me rapprocher de Toi, car je regrette vraiment ce que j’ai fait : aide-moi à ne plus jamais fauter.” “Donne-moi la force de dominer mon mauvais penchant. Accorde-moi le désir d’accomplir Ta volonté. Inspire-moi la volonté de devenir saint et accorde-moi la sainteté. Conseille-moi pour dominer mon mauvais penchant. Conseille-moi pour ne plus jamais fauter devant Toi et pour ne plus récidiver. Maître du monde ! J’ai mal à tel endroit, je souffre de telle maladie. Il est certain que Tu es juste pour tout ce qui m’arrive, Tu as agis en vérité, et je suis le seul coupable.

Zivoug agoune Keren Salome bat Yehudit


Maître du monde, Tu es juste et il est certain que je ne serais pas malade si je n’avais pas fauté.” “Maître du monde ! Je Te demande de me montrer comment j’ai fauté et quelles sont les transgressions qui causent ma maladie. Je désire me repentir, montre-moi les fautes qui sont à l’origine de mon mal. Aide-moi à les corriger et à me repentir. Sois clément, je T’en prie, ô Père céleste, rapproche-moi de Ton service. Je souffre davantage des fautes que j’ai commises que de ma maladie. Mes fautes T’ont irrité et j’en suis peiné davantage que des douleurs de ma maladie. Pardonne-moi, sois clément, rapproche-moi de Toi.” L’homme doit parler ainsi à Hachem, un jour après l’autre ! Lorsque l’homme parle ainsi, cela signifie qu’il craint le D-ieu Unique. En implorant ainsi chaque jour le pardon de ses fautes, toutes les peurs extérieures disparaîtront de lui, il sera épargné des peurs subites, il ne sera plus effrayé de qui que ce soit : de nul prince, nul maître, nulle bête dangereuse, ni des voleurs, des policiers ou des juges, ni d’aucun mal dans le monde, ni d’aucune maladie ; ni du mauvais oeil et de personne. Il n’aura aucune inquiétude d’un manque de subsistance, il ne craindra et n’aura peur que d’Hachem béni soit-Il. Ainsi, il sublimera la crainte à son origine, c’est -à-dire à une complète connaissance, et il saura de Qui il doit avoir peur – seulement d’Hachem.

Ainsi il méritera de connaître la Tora révélée, l’authentique abnégation, l’humilité, la prière dans le sacrifice de soi, en annulant son ego et sa matérialité dans son union à Hachem. Ainsi, il aura connaissance des secrets de la Tora qui ne seront révélés que dans le Monde à venir (Liqouté Moharan, 15). Celui qui consacre une heure d’hitbodédouth chaque jour méritera finalement la foi et l’humilité parfaites, il méritera l’humilité de notre Maître Moché, les révélations de la Tora, et éprouvera dans son coeur une joie intense. Car c’est en parlant directement avec Hachem béni soit-Il, qu’on éveille en soi une joie intérieure, qu’on mérite de vivre dans ce monde une vie authentique et positive. Celui qui a l’habitude de toujours parler à Hachem, peut se relever après chaque chute, car il croit qu’Hachem peut le redresser. Et il peut s’élever après chaque échec, car il sait qu’Hachem ne l’abandonnera pas. Et c’est précisément à l’occasion d’un échec qu’il parlera davantage à Hachem. Celui qui parle constamment à Hachem, ne désespère de rien au monde, même lorsqu’il rencontre des épreuves difficiles, il sait qu’Hachem est avec lui et qu’une causerie à Hachem le sauve de tout. Car tout est facile pour Hachem et Il peut tout faire sans aucune difficulté.

Zera Kodesh Meytal Bat Liza

À suivre…

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Au Nom de D-ieu Lorsque nous réclamons l'émouna (la foi), nous devons avoir une motivation pure. Nous ne devons chercher aucun intérêt personnel à notre demande. De fait, nous constatons dans l'histoire de la princesse disparue que c'est la détresse dans laquelle se trouvait le roi qui a motivé le vice-roi à se lancer à la recherche de la princesse. Aux yeux de ce dernier, ce n'était pas la poursuite d'un quelconque avantage personnel qui lui a fait entreprendre tous ses efforts. Nous aussi devons agir de la sorte. Nous devons demander l'émouna pour la simple raison qu'il s'agit de la volonté d'Hachem. Ce n'est même l'objectif d'obtenir le monde futur qui doit nous motiver. Nous ne devons pas non plus être intéressés par notre propre gloire et le fait que les personnes de notre entourage nous qualifierons de “Tsadiq” si nous parvenons à obtenir une émouna forte. À plus forte raison, notre volonté d'émouna ne doit pas correspondre à notre désir que tout aille bien dans notre vie, que nous ayons une source confortable de revenu… En d'autres termes, nous ne devons prêter aucune attention aux éventuels avantages que nous pourrions obtenir dans ce monde. Posons-nous la question : quelle raison notre recherche d'émouna doit d'une nature entièrement pure et désintéressée ?

pour être

La réponse à cette question est simple. En créant le monde, D-ieu avait un objectif et une volonté à l'esprit. Ainsi, chaque personne doit se sentir désolée lorsqu'elle ne suit pas la volonté de son Créateur et lorsque le monde n'atteint pas l'objectif qui lui a été fixé. Dans tous les cas, nous devons chercher et essayer à atteindre cet objectif et suivre la volonté de notre Créateur. L'objectif et la volonté de D-ieu lorsqu'Il a créé le monde était que Sa royauté y soit révélée. À cette fin, chacun d'entre nous doit savoir qu'il existe un “Chef de maison” qui supervise le monde. Ceci correspond à ce que nous disons lors de la prière de Roch Hachana (le jour de l'an juif) : “Chaque créature saura qu'Hachem l'a créée, et toutes diront : 'Hachem le D-ieu d'Israël est le Roi et Sa royauté s'étend sur toutes les choses'.” C'est ce type d'attitude qui est appelée “émouna”. Il demanda [que le roi] lui accorda un serviteur, un cheval et de Page 32

Le jardin du désir par: le Rav Shalom Arush

l'argent pour ses dépenses... Le vice-roi demanda qu'on lui donne trois choses afin qu'il puisse compléter la tâche qui était la sienne dans le monde : un serviteur, un cheval et de l'argent. En fait, le serviteur représente l'âme ; le cheval représente le corps et l'argent représente la source de revenu. Si le vice-roi demanda de l'argent au roi dans le seul but de pouvoir mener à bien sa tâche, nous pouvons également demander au Maître du monde une source de revenu qui nous permettra de vivre dans ce monde et de poursuivre notre recherche d'émouna. Sans revenus, cette recherche s'avèrerait dès plus difficile. Cependant, nous ne devons pas commettre l'erreur de consacrer notre vie à la recherche exclusive d'une source de revenu. Nous devons également demander d'obtenir l'émouna. Lorsque nous commençons à chercher l'émouna, nous ne possédons pas encore un récipient spirituel très solide de confiance en Hachem. C'est pour cette raison que nous devons demander à D-ieu de nous accorder une source de revenu comme on donne un cadeau : gratuitement ! Ainsi, même si notre confiance en Hachem n'est pas parfaite, nous Lui demandons tout de même de nous accorder ce qui nous est indispensable pour obtenir la tranquillité d'esprit : un revenu. Plus tard, lorsque notre degré de confiance aura augmenté, notre demande pourra éventuellement changer de nature. Nous lisons dans l'histoire de la princesse disparue que c'est seulement à la fin de l'histoire et après de grands efforts que le vice

Refoua Chelema Benjamin ben Marie Ida et sa femme


-roi a reçu le récipient spirituel de la confiance en Hachem. Jusqu'à cet instant, tous ses revenus lui avaient été donnés comme un cadeau : gratuitement. Jusqu'au jour où je deviendrais une personne kachère Nous apprenons cela de Rabbi Nathan de Breslev. Lorsqu'il devint un disciple de Rabbi Na'hman, les relations qu'il entretenait avec son entourage – sa femme, son père et son beau-père – étaient dans un état de crise. Le principal grief que toutes ces personnes avaient contre lui était le suivant : “Si tu désires étudier la Tora et prier toute la journée, de quelle sorte vas-tu gagner ta vie ? Une personne n'est-elle pas obligée de faire quelque chose afin d'obtenir un revenu décent ? Ne doit-elle pas au moins essayer de trouver une source de revenu ? Etc.” La pression sous laquelle vivait Rabbi Nathan le fit en fin de compte accéder à leurs demandes. De fait, il ouvrit un magasin. Sa femme tenait le commerce et elle attendait les clients. Cependant, elle ne connaissait pas le prix des marchandises ; conséquemment, elle était obligée de se rendre chaque fois au hall d'étude où se trouvait son mari afin de lui demander le prix de chaque article. Évidemment, il est impossible de s'occuper d'un magasin de cette sorte. Leur revenu payait les conséquences de cette situation et ne suffisait à leur assurait une vie décente. Dans sa douleur, Rabbi Nathan se tourna alors vers Hachem en lui disant : “Maître du monde ! Si une personne désire avoir de l'argent sans fournir le moindre effort, elle doit être kachère. Cependant, avant qu'elle le devienne réellement, cela nécessite beaucoup de temps. En attendant, je Te demande de me donner ce revenu comme l'on donne un cadeau : gratuitement. Cela me permettrait de Te servir et de rectifier en moi ce qui doit l'être. Au bout du compte, je deviendrais réellement une personne kachère.” Hachem répondit à la prière de Rabbi Nathan car celle-ci était le produit d'un cœur brisé. Au même moment où Rabbi Nathan prononçait cette prière, son père rencontra ses associés ; ces derniers désiraient lui faire part de l'idée géniale qu'ils avaient eue. “Nous savons que ton fils Nathan ne semble pas réellement disponible pour diriger son commerce et qu'il désire ardemment étudier la Tora jour et nuit. Voici ce que nous te conseillons : donne-nous son inventaire et nous nous occuperons de le vendre à sa place, en même temps que le nôtre. Nous lui reverserons sa part de profit à l'occasion de chaque vente. De la sorte, il ne sera plus obligé de sortir du hall d'étude et il pourra s'adonner entièrement à l'étude de la Tora.” Le père de Rabbi Nathan trouva l'idée lumineuse et à compter de ce jour, ses partenaires s'occupèrent des intérêts de Rabbi Nathan en vendant et en achetant à son compte ses marchandises. De la sorte, les profits du commerce de Rabbi Nathan lui étaient versés sans qu'il s'occupe d'aucune sorte de son magasin. On imagine

sans mal le soulagement que cela représenta pour lui ! Ainsi, Hachem répondit à la prière qu'avait prononcée Rabbi Nathan et Il lui assura un revenu confortable pendant de nombreuses années. Il en va de même avec le vice-roi. Celui-ci demande à Hachem de lui donner un revenu comme l'on donne un cadeau : gratuitement. Grâce à ce cadeau, il pourra entamer sa recherche d'émouna. Puis il partit à sa recherche… Il est intéressant de relever le mot choisi, en hébreu, par Rabbi Na'hman : “levaqech”. Traduit littéralement, cela veut dire : “puis il partit afin de demander la princesse disparue…” plutôt que “puis il partit à sa recherche…” Nous apprenons de cela qu'en ce qui concerne l'émouna, rien ne sert de la chercher vraiment. De fait, l'émouna se trouve toujours à nos côtés, mais elle se dérobe à notre vue. Ainsi, notre travail consiste seulement à demander, c'est-à-dire prier : supplier, désirer et aspirer ardemment que cette dissimulation prenne fin et que l'émouna nous soit finalement révélée. Il la chercha, chercha, chercha... très longtemps... jusqu'à ce qu'il la trouva. (Voici maintenant le récit de sa recherche et de sa découverte). Il chemina longtemps dans les déserts, dans les champs et dans les forêts. Il la chercha très très longtemps... Rabbi Na'hman a insisté à plusieurs reprises sur le fait que le vice-roi “la chercha, chercha, chercha... très longtemps...” Cela montre que nous devons brûler de désir si nous voulons vraiment trouver la princesse disparue. De fait, nous devons savoir que la recherche de l'émouna doit être faite avec toute notre force, notre volonté, notre énergie et toutes nos facultés. Nous devons également savoir qu'en dépit des nombreux efforts que nous devons fournir afin de retrouver la princesse perdue, l'émouna, cela demande du temps, beaucoup de temps avant de la trouver. En réalité, lorsque nous nous rapprochons d'un Service divin de ce type, nous devons prendre conscience que le chemin que nous avons emprunté est long et que les difficultés ne manqueront pas de surgir. Également, nous devons nous attendre à subir de nombreux revers, entraves… Le voyage que nous avons commencé sera long et nous devons nous y préparer à l'avance. Il est important d'être ferme et de décider que peu importe les obstacles que nous rencontrerons, nous n'abandonnerons pas et nous ne nous désespèrerons pas. Nous devons être résolus à maintenir à tout prix notre volonté. Dans ce cas, il est certain que nous mériterons de trouver la princesse perdue. C'est ce que nous apprenons en lisant l'histoire de Rabbi Na'hman et ce que le Rabbi nous a révélé : qu'en fin de compte, le vice-roi a mérité de trouver la princesse perdue.

Refoua Chelema Benjamin ben Marie Ida et sa femme

À suivre...

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Un des traits de caractère les plus mauvais et les plus cruels est l’avarice. C’est également ce trait de caractère qui pose un des plus grands dangers pour la paix conjugale et qu’on retrouve très souvent chez un nombre important de personnes. Une personne avare aime tellement son argent qu’elle est insensible à la souffrance des autres personnes. La conséquence d’une telle attitude est que cet individu se comporte d’une façon cruelle et qu’il ne ressent aucune compassion pour ses compatriotes. Également, il ne viendra pas en aide aux personnes qui en ont besoin en leur apportant son soutien financier. Le plus terrible est que le plus souvent, cette personne n’est même pas consciente de sa cruauté. Plutôt, elle pense qu’elle possède les meilleures raisons au monde pour se comporter de la sorte. Tout cela est possible parce que son argent aveugle cet individu. Ceci correspond à ce qui est écrit (Deutéronome 16 :19) : “la corruption aveugle les yeux des sages et fausse la parole des justes.” C’est pour cela qu’en règle générale, une personne avare n’est pas aimée et qu’elle est souvent maudite par les autres. Dans ces conditions, il est évident que cet individu ne reçoit aucune bénédiction dans tout ce qu’il entreprend et que ses finances sont encore plus mises à mal. C’est à moi ! L’avarice trouve sa racine dans la fausse croyance en (Deutéronome 8:17) : “c'est ma propre force, c'est le pouvoir de mon bras, qui m'a valu cette richesse.” Une personne avare pense qu’elle détient les clés de sa santé financière. Cette hérésie s’exprime d’une des deux façons suivantes : 1) Lorsqu’une personne possède une certaine quantité d’argent, elle pense qu’elle est à l’origine de son succès. Elle est certaine qu’elle a été l’élément essentiel de sa réussite. Par conséquent, elle désire garder pour elle-même tout ce qu’elle possède. Cette personne ignore le fait que c’est Hachem qui lui a donné son argent et que celui-ci n’est pas réservé à son usage exclusif. Plutôt, ce sont toutes les personnes qui dépendent de cet individu qui doivent également en bénéficier. Si Hachem constate que l’argent qu’Il a donné à cette personne reste seulement entre ses mains – et que les autres n’en profitent pas – Il le lui reprend. De la même façon que Dieu peut rendre riche un individu, Il peut le rendre pauvre.

qu’elle dépense et l’utilisation qu’elle en fait, elle en aura toujours à portée de main. À plus forte raison, si l’argent est dépensé pour des mitsvot, comme celle de la tsédaqa (charité) : celui-ci ne viendra pas à manquer. Cependant, si D-ieu ne désire pas que cette personne dispose d’une quantité conséquente d’argent, l’Aide divine n’interviendra d’aucune façon pour l’aider. Tout ce que fera cette personne pour garder son argent sera d’aucune utilité. Une personne avare peut placer son argent dans une centaine de coffres différents, si Hachem ne désire pas qu’elle en ait, elle perdra tout ce qu’elle possède. 2) Lorsqu’une personne ne dispose pas d’argent, elle pense qu’elle n’est pas responsable du bien-être de ses compatriotes. Dans certains cas, elle peut même croire qu’elle n’a pas à intervenir afin d’assurer un minimum de confort aux personnes de sa famille, ni à donner la tsédaqa. Cette personne ignore ce qu’Hachem fait pour elle ; pourtant, si elle prêtait attention à la véritable générosité dont elle bénéficie, elle pourrait s’apercevoir que le Créateur lui fournit ce dont elle a besoin. Ceci correspond à ce que nos Sages ont dit : “Lorsqu’une personne pauvre donne la tsédaqa, elle ne subira pas les affres de la pauvreté.” Cependant, si un individu croit que l’argent qu’il possède n’appartient qu’à lui et qu’il doit lui servir uniquement à satisfaire ses propres besoins – et pas ceux des autres – le Créateur n’a aucune raison d’augmenter ce qui est déjà à sa disposition. Ce qui suit est la liste des différents types de personnes pingres : 1. Certaines personnes sont pingres envers celles qui n’appartiennent pas à leur famille ; cependant, les membres de leur entourage profitent de leur largesse.

Une personne avare ne sait pas que si Hachem désire qu’elle ait à sa disposition une certaine quantité d’argent, peu importe ce

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Le Jardin de la Prospérité par: le Rav Shalom Arush

2. D’autres personnes agissent d’une façon opposée : elles sont généreuses avec les personnes qui n’appartiennent pas à leur famille, mais les membres de leur entourage

Refoua Chelema Odelia Odette bat Marie Ida


subissent leur avarice. La raison de comportement est simple : ces personnes désirent être bien vues par le public.

tion de ses moyens et elle doit honorer sa femme et ses enfants au-delà de ses moyens.”

3. Certaines personnes sont pingres avec tout le monde : avec les individus qui n’appartiennent pas à leur famille, autant qu’avec les membres de leur entourage. Cependant avec elles-mêmes, elles font preuve de générosité et peuvent même – à l’occasion – ne pas hésiter à se gâter.

Ainsi, honorer sa femme fait partie du petit nombre de mitsvot pour lesquelles le Créateur nous demande de dépenser plus que ce que nous possédons. Il est important de souligner que même pour les “mitsvot hidour” (les mitsvot qui consistent à embellir l’objet de la mitswa : acheter un très bel èthrog, une splendide ménora pour la fête de ‘Hanouka…), nos Sages nous ont demandé de ne pas dépenser plus du tiers de la véritable valeur de l’objet. Dans les deux cas, il est souvent écrit dans nos livres saints que la Tora protège contre les risques financiers les personnes qui agissent de la sorte.

4. Enfin, d’autres personnes sont pingres avec tout le monde, y compris elles-mêmes. Elles ne s’autorisent aucun plaisir avec ce qu’elles pourraient pourtant utiliser. Plutôt, ces personnes mettent de côté tout l’argent dont elles disposent ; en fin de compte, le tout est soit entièrement perdu ou profite à d’autres. Un bon mari Une des pires espèces de pingres, est celle où la personne est avare avec sa famille et – comme conséquence de son avarice – est insensible aux besoins de sa femme et de ses enfants. Sa cruauté envers les siens lui empêche de leur donner ce dont ils ont besoin. De fait, ce que demandent ses proches est perçu comme inutile et a même tendance à l’énerver. C’est ainsi que les relations entre ce type d’individu et les membres de sa famille sont le plus souvent mauvais : les querelles sont fréquentes et rendent la vie de tout le monde très amère. Il n’existe pas de plus grande souffrance pour une femme que d’avoir un mari avare. Par nature, la femme a besoin de recevoir l’argent de son mari. Même dans le cas d’un mari pauvre – qui ne possède rien à donner à sa femme – et où la femme peut comprendre la situation dans laquelle elle se trouve, elle aura de la difficulté à accepter cela. C’est pour cela que ses plaintes peuvent se faire entendre à l’occasion. Cependant, il est beaucoup plus difficile pour une femme d’accepter une situation dans laquelle son mari ne lui donne rien… alors qu’il dispose d’une certaine quantité d’argent. Dans ce cas, la femme éprouve une grande souffrance ; il n’est pas difficile de comprendre qu’il en est de même pour les membres de la famille. De plus, la situation est encore plus grave si le mari est généreux envers lui-même et ou d’autres personnes. Selon mon avis, il n’existe pas de pire type d’amertume que peut ressentir une femme. Si un mari croit réellement en la Guémara – lorsque celle-ci dit “qu’un mari qui honore sa femme s’enrichit” – il honorera sa femme avec la plus grande facilité et il lui achètera les vêtements et les bijoux dont elle a besoin. Il est certain qu’un tel mari ne sera jamais irrité contre sa femme et qu’il ne se mettra certainement pas en colère contre elle et ses dépenses. Même si – en réalité – les dépenses que fait une femme peuvent s’avérer extravagantes, un bon mari n’y aura rien à redire. Ceci s’explique pour deux raisons : 1. Le mari sait que la colère fait perdre ses revenus à la personne. 2. Il sait également qu’en honorant sa femme, il assure ses revenus. À ce sujet, il est important d’ajouter ce qui est écrit dans la Guémara (‘Houlin 74) : “Une personne doit toujours manger et boire en-deçà de ses moyens ; elle doit s’habiller en fonc-

Cependant, en ce qui concerne la mitsva d’honorer sa femme, une particularité doit être soulignée. Pour nous faire comprendre à quel point ce commandement est très important à Ses yeux, Hachem a ordonné – même à l’homme pauvre – de ne pas fermer sa bourse en pensant que ses faibles moyens le rendent exempt de cette mitsva. Plutôt, l’homme doit faire tous les efforts pour honorer sa femme et prier pour y parvenir. Il doit se donner du mal et penser à toutes les solutions possibles qui lui permettront d’atteindre cet objectif. Dans certains cas, cela peut même vouloir dire qu’il doit emprunter de l’argent, dans la mesure où il possède les moyens de le rembourser, même avec grande difficulté. Si un homme désire réellement honorer sa femme et subvenir aux besoins de ses enfants – même au-delà de ses moyens – il est évident que le Créateur viendra à son aide. D-ieu lui fournira les moyens dont il a besoin : n’est-ce pas Lui qui lui a ordonné une telle mitsva ? La situation est différente pour les autres mitsvoth. De fait, une personne peut désirer de tout son cœur dépenser plus que ses moyens lui permettent pour construire des yéchivoth, aider financièrement une institution d’étude de la Tora ou pour toute autre chose de la même importance indiscutable. Cependant, il n’y a rien qui garantit que le Créateur lui répondra d’une façon favorable. Il se pourrait que cette idée ne plaise pas aux yeux d’Hachem ; en fin de compte, Il ne lui a pas ordonné de dépenser plus que ce dont il dispose. Cependant, D-ieu a ordonné à l’homme d’honorer sa femme au-delà de ses moyens. Conséquemment, si un mari désire de toutes ses forces pouvoir faire ce qu’Hachem lui a ordonné, il est certain que le Créateur lui donnera les moyens de le faire. Nous apprenons de cela que même si un homme se trouve dans une situation financière difficile, il ne doit jamais dire : “Je n’ai pas les moyens !” Plutôt, il doit dire : “Bien sûr chérie ! Procure-toi ce que tu désires. Je prierai D-ieu et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te satisfaire ! Je suis certain qu’avec l’aide du Ciel, tu pourras bientôt avoir ce que tu veux.” Lorsque le Créateur voit quel est le véritable désir de l’homme, il vient à son aide. Cela permet à cet homme d’honorer sa femme et ses enfants au-delà de ses moyens financiers.

Refoua Chelema David Philipe ben Odelia Odette

À suivre…

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La communauté Paracha Bo Et D.ieu parla à Moïse et à Aaron, en terre d’Egypte, en ces termes: ….“Parlez à toute la congregation d’Israël… et ils prendront pour euxmêmes, chaque homme, un agneau par famille, un agneau par maison… Et vous le garderez à l’abri jusqu’au quatorzième jour de ce mois; et toute la communauté de la congrégation d’Israël en fera l’abattage vers le soir… Et ils mangeront la viande cette nuit-là, rôtie dans le feu, avec des Matsot et des herbes amères… “ (Exode 12 : 1-8) L’homme est une créature solitaire. Aucun habitant du monde de D.ieu n’arbore un sens de l’individualité aussi prononcé et determine que celui que cultive l’être humain; aucune autre créature ne se perçoit elle-même comme aussi distincte et séparée de son prochain qu’il ne le fait. Et pourtant, il est aussi la plus sociable des créatures, tissant des liens inextricables de relations familiales et communautaires dans sa quête pour être reconnu et accepté par les autres. Jamais content d’être simplement lui même, il se regroupe selon la profession, la nationalité ou d’autres critères qui lui fourniront une définition de lui-même transcendant sa personne. S’il est conscient d’une contradiction entre son identité personnelle et son identité communautaire, cela ne diminue en rien son besoin et son aspiration aux deux. Car tout en étant convaincu qu’il est ce qu’il fait de lui-même, il sait aussi que seul, il est moins que ce qu’il est et que ce qu’il peut être. Selon les mots du grand Sage Hillel: “si je ne suis pas pour moi-même, qui est pour moi? Et si je ne suis que pour moi-même, que suis-je?”.

annuellement par le don d’un demi-Chékel. Alors que la plupart des offrandes appartiennent entièrement à une catégorie ou à l’autre, l’offrande de Pessa’h dans les deux à la fois. D’un côté, elle possède certains traits (comme le fait qu’elle soit achetée avec des fonds personnels et mangée par ceux qui l’ont apportée) qui la définirait comme une offrande individuelle; mais par ailleurs, certains de ses aspects sont caractéristiques des offrandes communes (ainsi le fait qu’elle fût apportée en masse par “l’entière communauté de la congregation d’Israël”). Quand le 14 Nissan, le jour où l’on apportait le Korban Pessa’h, tombait un Chabbat, la question de sa catégorie devenait cruciale. En effet, la loi de la Torah interdit d’apporter des sacrifices personnels le Chabbat mais permet et même impose les offrandes communes. L’offrande de Pessa’h devait-elle donc être considérée comme une offrande individuelle que l’on ne pouvait apporter le Chabbat ou comme une offrande commune dont l’obligation avait la préséance sur l’interdiction de travailler le Chabbat? Le Talmud relate qu’une année, alors que le 14Nissan tombait Chabbat, les chefs du Sanhédrin (la plus haute cour législative de la Torah) ne purent résoudre la question. Hillel, un érudit nouvellement arrivé de Babylonie en Terre Sainte, démontra que l’aspect communautaire est l’élément dominant de l’offrande de Pessa’h signifiant par là qu’elle devait être apportée même quand le moment coïncidait avec Chabbat. En reconnaissance de son érudition supérieure, les chefs du Sanhédrin démissionnèrent et placèrent Hillel à leur tête.

L’offrande de Pessa’h

Yichayahou et Yirmyahou

Nous sommes confrontés au paradoxe d’Hillel, chaque jour, dans de nombreux aspects. Dans la proper vie d’Hillel, il prit la forme d’une question législative de Torah qui servit dans son ascension à la tête de son peuple: l’offrande de Pessa’h devait-elle être apportée quand le 14 Nissan tombait le Chabbat?

Faisant écho à la description de Moïse de l’Exode comme un temps où “D.ieu prit une nation du sein d’une nation”, le prophète Yé’hezkiel décrit l’événement comme la “naissance” du Peuple Juif. Avant l’Exode, les Juifs partageaient un heritage ancestral commun, une culture, mais ils ne constituaient pas une nation; en ce premier Pessa’h, la nation “Israël” naquit.

A l’époque du Temple de Jérusalem, le principal véhicule du service de l’homme pour son créateur étaient les Korbanot (offrandes animales et végétales) offertes sur l’Autel à D.ieu. Les Korbanot appartenaient principalement dans deux catégories: 1.

2.

Les offrandes individuelles (Korbanot Ya’hid) apportées par des particuliers, comme don, pour remercier D.ieu de Sa générosité pour une miséricorde personnelle, ou pour réparer une transgression. Les offrandes communes (Korbanot Tsibour) telles que celles qui étaient apportées matin et après-midi par le Peuple Juif comme entité et qui provenaient d’un fonds auquel tout un chacun contribuait

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Ainsi, Pessa’h peut être vu comme représentant la prééminence du communautaire sur l’individuel, le point où de nombreuses personnalités s’unissent en une mission et une identité communes. En réalité, comme le montra Hillel, dans l’offrande de Pessa’h, c’est l’élément communautaire qui domine et détermine le statut hala’hique du Korban. Dans ce cas, pourquoi cette offrande n’est-elle pas exclusivement communautaire comme les autres? Pourquoi estce un mélange de l’individuel et du communautaire, dans lequel les deux éléments trouvent leur expression et leur suprématie? Parce que le dessein de confondre les nombreuses indi-

Kol ayechouot à la famille Giambellucco


vidualités en un seul peuple ne constitue pas l’oblitération de l’individualité, mais l’inclusion de la personnalité distincte de chaque membre, dans un tout commun. La communauté n’est pas seulement le véhicule de la transcendance des limites de l’individualité et l’accomplissement d’un but impossible par des individus encombrés de leur ego; c’est aussi le cadre dans lequel chacun peut développer au maximum et réaliser sa supériorité personnelle. Notre relation avec D.ieu inclut à la fois les “offrandes individuelles” qui représentent la dévotion de nos ressources personnelles à D.ieu et les “offrandes communes” qui expriment l’engagement de notre individualité à une mission commune. Mais l’offrande de Pessa’h, qui joua un rôle formateur dans notre naissance comme peuple, doit appartenir aux deux catégories.

vulnérabilités continuent à nous definer comme des entités distinctes et uniques. Elle doit exprimer la vérité que le paradoxe de l’individualité et de la communauté est au coeur de qui et de ce que nous sommes et que la tension entre ces deux tendances est une composante nécessaire et desirable de notre relation avec D.ieu. Même à la fin des jours, quand toute l’histoire humaine culminera dans l’âge divinement parfait et harmonieux de Machia’h, cette dualité continuera à définir notre identité. La Rédemption ultime sera une rédemption commune où, comme le décrit le prophète Yirmyahou, “une grande communauté retournera ici”; mais ce sera également la réalisation de la vision de Yichayahou d’un temps où “vous serez rassemblés un par un, Ô Enfants d’Israël”.

En tant qu’offrande qui marque la naissance de la nation Israël, elle doit exprimer notre sens communautaire, comme Peuple de D.ieu; et c’est en réalité son theme dominant. Mais elle doit aussi exprimer la vérité que même si nous mettons de côté nos différences pour nous vouer à un but commun, nos forces individuelles et nos

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La Tete Paracha Bechala’h Le Zohar se réfère à Moché comme “Raaya Mahémna”, une expression que l’on peut traduire à la fois par “le berger fidèle” et “le berger de la foi”. Ce dernier sens implique que Moché est “celui qui donne la foi” à Israël, qu’il est source et guide dans la foi d’Israël en D.ieu. En fait, quand la Torah évoque la foi d’Israël en D.ieu, lors des miracles de l’Exode, elle dit: “et ils crurent en D.ieu et en Son serviteur”, utilisant le même verbe (“Vayaaminou”, “et ils crurent”) pour connoter la foi en Moché et dans le Tout-Puissant. Dans son commentaire sur le verset, le Midrach Me’hilta pousse jusqu’à en déduire que “celui qui croit en Moché, croit en D.ieu”. Le Talmud va même plus loin appliquant la même demarche en ce qui concerne les Sages et les érudits dans la Torah de toutes les générations. Citant le verset (Deutéronome 30: 20) “aimer l’Eternel ton D.ieu et s’attacher à Lui”, il demande: “est-il possible de s’attacher au Divin?” et répond: “mais tous ceux qui s’attachent à un érudit dans la Torah, la Torah les considère comme s’ils s’étaient attachés à D.ieu Lui-Même” (Talmud Ketoubot 111b). Un principe fondamental de la foi juive est qu’il n’existe aucun “intermédiaire” entre D.ieu et Son monde; notre relation avec Lui n’est facilitée par aucune “tierce partie”. Quelle est donc la signification du rôle de nos dirigeants et des érudits dans la Torah en ce qui concerne notre foi et notre attachement à D.ieu? Le facteur de la conscience L’explication, dit Rabbi Chnéour Zalman de Liady dans son Tanya, réside dans la comprehension de la métaphore “père/fils” employée par la Torah pour décrire notre relation avec D.ieu. “Vous êtes les enfants de l’Eternel votre D.ieu” dit Moché dans Deutéronome 14: 1. Alors que nous sommes encore en Egypte, D.ieu parle de nous comme “Mon enfant premierné, Israël” (Exode 4: 22). De quelle façon D.ieu est-Il notre “père”? Il existe bien sûr des parallèles évidents. Comme un père, D.ieu nous crée, subvient à notre subsistance et nous guide. Il nous aime avec l’amour illimité et indulgent d’un père. Mais Rabbi Chnéour Zalman pousse plus loin la métaphore, examinant la dynamique physiologique et psychologique du modèle père/fils et l’utilise pour Page 40

mieux comprendre les relations que nous entretenons avec les hommes et avec D.ieu. Une particule de matière microscopique, qui a son origine dans le corps du père, déclenche une génération de vie. Dans le giron de la mère, une cellule unique se développe en un cerveau, un coeur, des yeux, des oreilles, les ongles des orteils…; bientôt ils émergent au monde pour fonctionner en un être humain, pensant, sentant et agissant. Physiquement, ce qui a été originellement dans le corps et le psychisme du père est maintenant un individu séparé et distinct. Toutefois, à un niveau plus profond, l’enfant reste inséparable de celui qui l’a engendré. Selon les paroles du Talmud: “Un fils est un membre de son père”. Au coeur même de la conscience de l’enfant réside une vérité à laquelle il ne peut échapper: il est l’enfant de son père, une extension de son être, une projection de sa personnalité. Dans leurs corps, ils sont devenus deux entités distinctes ; en essence, ils forment un. On peut rétorquer qu’il se peut que dans l’esprit de l’enfant, dans le siège de sa conscience et de son identité, l’unicité du parent et de sa descendance subsiste. Là est ressentie la relation de l’enfant avec son père ; là réside la reconnaissance de leur unité intrinsèque. Mais le cerveau n’est qu’un des composants des nombreux organes et membres de l’enfant. Certes, le reste de sa personne émerge de sa source parentale, mais il est maintenant une entité totalement séparée. Il est évident que cela n’est pas le cas, pas plus qu’il ne serait juste de dire que les yeux, seuls, voient, ou que c’est “seulement” la bouche qui parle. Les différents composants de l’être humain forment un tout; c’est la personne qui voit, la personne qui parle, la personne qui possède une conscience. L’ongle de l’orteil de l’enfant, par la vertu de son lien avec le cerveau, ne forme pas moins un avec le père que le cerveau lui -même, l’organe qui facilite cette unicité. Mais que se passerait-il si l’ongle de l’orteil ou tout autre membre du corps rompait cette connexion avec le cerveau ? Cela le couperait de son propre centre de vitalité et de conscience et, par voie de conséquence, de ses origines parentales. En d’autres termes, l’unité de tous les membres et des organes de l’enfant avec l’essence du père dépend du maintien de la relation dans leur propre esprit, un lien qui les imprègne tous de la conscience de cette unité. Le corps Israël

Kol ayechouot à la famille Lugassy


Israël également comprend de nombreux “organes” et “membres”. Les plus grands Sages de toutes les générations dévouent leur vie à faire assimiler l’Essence Divine de la Torah. Leur être est entièrement pénétré de la conscience de la vérité de D.ieu. Ils sont le cerveau de la nation.

nous permet la relation avec notre Créateur, notre Source.

Israël possède également un coeur, des individus dont les vies sont des modèles de compassion et de piété, et des mains, ses grands constructeurs et bâtisseurs.

En réalité, un Juif ne peut jamais romper son lien avec D.ieu, pas plus que même le plus petit ongle d’orteil de l’enfant ne peut choisir de devenir indépendant et défaire sa relation avec le père. Mais si nous ne pouvons changer ce que nous sommes, nous pouvons déterminer dans quelle mesure notre identité d’ “enfant de D.ieu” s’exprimera dans notre vie quotidienne.

Chaque individu, depuis le “Moché de la génération” jusqu’au “fantassin” ordinaire forme une partie intégrante du corps du premier-né de D.ieu, chacun est de façon équivalente “un membre du père”. La même chose s’applique au “corps” que constitue Israël. C’est notre lien avec notre “cerveau”, les Sages et les chefs d’Israël, qui a la fois nous intègre comme une nation unique et

Nous pouvons choisir, à D.ieu ne plaise, de nous dissocier des chefs que D.ieu a répartis parmi nous, bannissant ainsi, du subconscient de notre âme, notre relation avec Lui. Ou bien, nous pouvons resserrer notre lien avec les esprits d’Israël, faisant par là de notre relation avec le ToutPuissant, une réalité tangible et vibrante dans notre vie.


D.ieu.

Ne rien faire Paracha Yitro Au troisième mois de l’Exode des Enfants d’Israël de la terre d’Egypte, en ce jourlà, ils arrivèrent au désert du Sinaï… Et Israël campa là, devant la montagne (Chemot 19: 1,2). “En ce jour-là” était le premier Sivan de l’année 2448 depuis la Création 1313)avant l’ère commune), six semaines après l’Exode. Six jours plus tard, la nation entière d’Israël se tenait au pied du Mont Sinaï quand D.ieu se révéla à elle et lui donna la Torah. Depuis lors, nous célébrons la fête de Chavouot comme “le temps du Don de Notre Torah”. Le dix-neuvième chapitre de Chemot décrit la dernière semaine des préparatifs pour la révélation sinaïtique. 1er Sivan: le jour où nous arrivâmes au Sinaï: “Moché ne dit rien du tout au peuple Juif, car ils étaient fatigués du voyage”. 2Sivan: à l’aube, Moché monta sur le Mont Sinaï. Il rapporta le message suivant de D.ieu: “Vous avez vu ce que J’ai fait en Egypte, et comment Je vous ai portés sur les ailes des aigles et vous ai conduits Moi-Même. Vous serez pour Moi un royaume de prêtres et une nation sainte”. 3Sivan: D.ieu ordonne à Moché de clôturer la montagne, marquant les limites où tout le monde devra se tenir quand D.ieu Se révélera sur la montagne et donnera la Torah: Moché peut s’approcher davantage que Aharon, qui lui peut être plus proche que les Cohanim (prêtres), et ces derniers peuvent se tenir plus près que le peuple. 4Sivan: Le Peuple Juif reçoit l’injonction de se purifier et de se sanctifier en préparation au Don de la Torah, en interrompant les relations conjugales et en s’immergeant dans un Mikvé. 5Sivan: Moché construit un autel au pied de la montagne et scelle l’alliance entre D.ieu et Israël. Le Peuple entier proclame “tous les commandements de D.ieu, nous les ferons et nous les écouterons (comprendrons)”. 6Sivan: le Don de la Torah. Un vide mystérieux La Révélation du Sinaï marqua le point culminant et l’accomplissement de l’Exode. Depuis le moment où Moché leur avait rapporté les paroles de promesse de la Rédemption, le Peuple Juif avait attendu la Révélation sinaïtique. Car Moché leur avait promis davantage qu’une évasion de l’Egypte et de leurs “travaux forcés dans le mortier et les briques”. Il leur avait promis la libération ultime: la libération de leur propre mortalité, la libération des limites et de la matérialité de l’existence. Il leur avait promis une vision de la réalité divine et la possibilité d’incorporer son infinité et son éternité dans leur vie. Il leur avait promis la Torah de Page 42

A la lumière de ce qui précède, les événements, ou plutôt les “non événements” du 1er Sivan sont très difficiles à comprendre. C’était le jour où “Moché ne dit rien du tout au Peuple Juif, puisqu’ils étaient fatigués de leur voyage”. Mais la nature humaine est d’une constitution telle que plus l’on s’approche d’un moment que l’on attend avec impatience, plus l’on devient empressé et bouillant. Pourquoi donc, après six semaines d’anticipation et de préparation au grand jour, tout devait s’arrêter tout simplement parce que le peuple était “fatigué de son voyage”? Le silence de l’esprit juif Regardons de plus près ce que nous dit la Torah des faits et gestes du Peuple Juif, le jour en question, le premier Sivan. “Au troisième mois de l’Exode des Enfants d’Israël d’Egypte, en ce jour-là, ils arrivèrent dans le désert du Sinaï. Ils étaient venus de Rephidim et étaient arrives dans le désert du Sinaï, et ils campèrent dans le désert; et Israël campa là, devant la montagne ”. Dans son commentaire sur ces versets, Rachi souligne l’utilisation grammaticale inhabituelle du singulier Vayi’han (“et il campa”), plutôt que l’attendu pluriel Vaya’hanou (“et ils campèrent”), puisqu’il s’agit de tout le Peuple Juif. Rachi explique que la Torah désire nous informer que “ils campèrent comme un seul homme, avec un seul coeur, contrairement aux autres campements qui avaient été marqués de discords et de querelles”. “Tous les autres campements” (il y en eut quarante- deux, comme cela est relaté dans le 33ème chapitre des Nombres) étaient-ils donc semés de querelles et le Sinaï fut-il la seule exception pacifique? Mais les “discordes et les querelles” qui caractérisaient le campement juif ne doivent pas être comprises seulement dans le sens négatif. Les divergences d’opinion n’émergent pas forcément de l’égoïsme et de l’animosité; elles peuvent également provenir d’une sincère quête de la vérité et d’un désir de réaliser pleinement son potentiel individuel. En fait, quand elles ne sont pas marquées par de l’égocentrisme, les divergences et différences d’opinion peuvent s’avérer positives et constructives. Néanmoins, ce qui était acceptable, voire désirable, dans les quarante et un autres campements, aurait été intolérable à Sinaï. Car une part importante de notre préparation à recevoir la Torah était (et reste) l’éradication de toutes les différences dans l’approche et la compréhension. La raison peut en être mieux saisie si l’on examine les différences entre les études de la Torah pré-sinaïtique et postsinaïtique. Il faut savoir que même avant Sinaï, la Torah était étudiée et observée: Chem, le fils de Noa’h, dirigeait une académie de l’étude de la Torah avec son arrière petit fils Ever; les patriarches Avraham, Its’hak et Yaakov établirent des Yechivot pour y étudier la Torah et tout au long de l’exil égyptien, la tribu de Lévi (qui n’était pas soumise

Kol ayechouot à la famille Bensimon


à l’esclavage) s’occupait d’étudier la Torah. Ainsi le Don de la Torah n’était-il pas la révélation d’un document secret et complètement inconnu. Qu’arriva donc-t-il réellement au Sinaï ? Avant Sinaï, l’intellect était l’outil par lequel on explorait les profondeurs de la Torah. D.ieu avait investi Sa sagesse dans des mots et des idées compréhensibles à l’esprit humain lequel oeuvrait pour les appréhender et les ingérer, dans la mesure de ses capacités. Puisque chaque esprit est unique à la fois dans ses forces et ses faiblesses, la portée et la profondeur de l’étude de chaque étudiant différait. De toute évidence, aucun esprit n’était capable d’absorber l’intégralité de la Torah, la connaissance infinie de D.ieu ne pouvant être absorbée dans la finitude de l’esprit humain. En effet, au Sinaï, D.ieu nous donna Sa Torah. Et tout entière. Il choisit de nous donner l’ensemble de Sa sagesse, quelles que soient les limites de notre intellect. A ce moment-là, Moché et le plus simple des Juifs furent égaux: égaux dans leur incapacité à appréhender l’essence de la sagesse de D.ieu avec les forces de leur propre cerveau et égaux dans ce que D.ieu leur avait donné cette compréhension comme un don, dans ce qu’Il avait “inséré” l’infinité de Sa sagesse dans le plus simple des versets de la Torah, dans la bouche du plus simple des Juifs. Pour se préparer au Don de la Torah à Sinaï, le Peuple Juif devait faire abnégation totale des talents et facultés individuelles. Les Juifs devaient faire la transition entre une apprehension active de la Torah à une soumission passive devant un don d’En-Haut.

gulière (“un seul coeur”), ce qui représentait le pré-requis essentiel au don divin de la Torah. C’était le “voyage le plus fatigant”. Ce n’était pas le voyage physique depuis Rephidim qui les avait épuisés mais la transition psychologique entre six semaines d’active préparation à une entière passivité. En ce jour, “Moché ne leur dit rien du tout” et sa non-verbalisation de l’ordre du jour fut sa plus forte articulation: transcender sa compréhension individuelle de la Torah et faire de soi-même “un réceptacle vide” pour recevoir ce que D.ieu donnerait. Le retour à soi Après ce grand “non-événement” du 1er Sivan, vinrent cinq jours d’intense préparation au Sinaï. Initialement, la limite et l’individualité de l’esprit sont des obstacles pour recevoir l’essence infinie et intangible de la Sagesse divine. Mais une fois que nous nous oeuvrons pour recevoir la Torah de D.ieu, nous devons “réactiver” nos facultés individuelles pour pouvoir absorber et assimiler ce que nous avons reçu. Une fois encore, des différences vont émerger. Moché, Aharon, les prêtres et l’ensemble du peuple ont chacun ses frontières clairement démarquées. Tous prendront l’essence de la Torah qu’ils recevront également, et chacun l’appliquera à sa propre vie avec les outils de sa propre connaissance et de sa propre expérience.

Ainsi le 1er Sivan, jour où les juifs arrivèrent à la destination où ils recevraient la Torah fut loin d’être un jour sans événement. Bien au contraire, ce fut un jour de préparation intense, impliquant une activité jamais vue: établir un camp qui serait celui “d’un seul homme, avec un seul coeur”; non seulement atteindre un consensus sur un cours d’activité unique (“un seul homme”), mais aussi abandonner chacun son approche individuelle, son regard et son intuition spécifiques pour aller vers une réceptivité sin-

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Melange et fusion: un apercu sur l’inexplicable Paracha Michpatim Ne cuisinez pas le veau dans le lait de sa mère (Chemot 23:19). La viande a son origine dans l’attribut divin de justice, le lait dans celui de la miséricorde (Chaloh). Dans le monde futur de Machia’h, l’interdiction de mélanger la viande et le lait sera annulée (Rabbénou Be’hayé). Le monde de l’expérience de nos cinq sens est diversifié et présente de nombreuses facettes. Nous faisons la distinction entre la matière et l’esprit, la lumière et l’obscurité, l’animé et l’inanimé, le masculin et le féminin; nous faisons entrer dans des catégories les plantes et les animaux, selon leur espèce, et évaluons les minéraux selon leur valeur marchande. Mais dans quelle mesure ces distinctions sont-elles réelles ? Quelle est la différence profonde entre l’or et le cuivre, une pomme et une orange, un boeuf et un âne ? Car nous ressentons également une unité dans l’univers. Plus nous avançons dans la découverte des secrets de la création, plus nous découvrons l’unité sous la diversité. Le nombre incalculable d’objets qui peuplent notre monde s’avère provenir de composants issus de quelques blocs élémentaires de matière; les forces diverses qui les maintiennent ou les séparent se révèlent constituer les mutations de quelques lois fondamentales. En dernier ressort, nous croyons que la science découvrira la formule unique décrivant l’ensemble de l’existence matérielle. Cette unicité sousjacente de l’univers complète notre perception spirituelle de la réalité: toute entité et toute force existantes ne sont qu’une seule expression de la vérité singulière de D.ieu, Qui les a créées dans un but unique et unificateur. En fait, la pluralité de notre monde fait partie intégrante du dessein divin pour l’existence. Au cours des six jours de la création, nous voyons D.ieu faire des catégories d’espèces et placer les limites entre la lumière et l’obscurité, la matière et l’esprit, la terre et la mer. Et de fait, le Nom divin qui connote l’implication de D.ieu dans la création, Elokim, est au pluriel, mettant l’emphase sur l’implication spécifique de D.ieu dans les détails et les distinctions qui marquent Sa création. C’est pourquoi, la Torah, les instructions que D.ieu communique à l’humanité, ne fait pas que “séparer entre le pur et l’impur”, définissant le permis et l’interdit, mais interdit également le mélange des espèces et des catégories dans le domaine du permis luimême. La Torah précise les animaux dont le Juif peut manger le lait et la viande, et les espèces dont le lait et la viande sont interdits; mais elle interdit également la consummation du lait et de la viande cuits ensemble, même si chacun, seul, est autorisé. De la même façon, les lois des Kilayim (hybrides) interdisent de porter un vêtement combinant le lin et la laine, le croisement de certaines espèces animals et la greffe ou les semailles de certaines espèces végétales. Selon les mots de Na’manides, “D.ieu a créé les espèces de Son monde… commandant qu’elles émergent chacune selon son espèce… de sorte que celui qui croise deux espèces corrompt l’oeuvre de la création…”. Trois catégories Toutefois, il existe des exceptions. Malgré l’interdiction de mélanger le lin et la laine dans la confection d’un vêtement, la Torah

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donne l’instruction spécifique d’élaborer un tel mélange pour fabriquer plusieurs des habits sacerdotaux portés par les Cohanim dans leur service du Beth Hamikdach (le Saint Temple). Et également, juste après l’injonction: “ne portez pas de Chaatnez - lin et laine ensemble”, la Torah nous commande “faites des franges aux quatre coins de vos habits”, le Talmud nous expliquant qu’il est permis de mélanger la laine et le lin pour observer la Mitsvah des Tsitsit. Cependant, la permission de mêler deux espèces pour accomplir une Mitsvah n’est accordée que dans le cas des Tsitsit. En ce qui concerne les autres interdictions des Kilayim, nous ne trouvons aucune autre exception. Et d’ailleurs, à propos de la viande et du lait, la Torah va même jusqu’à nous instruire spécifiquement qu’ils ne peuvent être combinés, même dans le but de servir de D.ieu. Dans Chemot 23:19, nous lisons: “les premières récoltes de votre terre, vous les apporterez à la Maison de l’Eternel, votre D.ieu; ne cuisez pas un veau dans le lait de sa mère”. Pourquoi ces deux lois, apparemment sans lien, sont-elles citées dans le même verset? Le Midrach explique que la Torah désire préciser que l’interdiction de mélanger la viande et le lait s’applique également dans le cas de la cuisson des Kodachim, la viande sainte des offrandes apportées à D.ieu dans le Beth Hamikdach. Une observation attentive nous permet de distinguer trois catégories de mélanges interdits: a) le mélange de lin et de laine, interdit dans la fabrication de vêtements destinés à un usage mondain, quotidien, mais permis dans le cas des Tsitsit et des vêtements sacerdotaux, dans le but de servir le Tout-Puissant. b) la cuisson de la viande avec du lait, interdite spécifiquement par la Torah, même pour des desseins exclusivement saints. c) l’interdiction sans équivoque de croiser les plantes et les animaux. Ici, la Torah ne trouve pas même nécessaire de réitérer qu’il est également interdit d’opérer ce croisement pour une Mitsva, supposant que nous comprendrons cette interdiction comme s’appliquant de la même façon aux sujets mondains et saints. Une paix graduelle Le but proclamé de la Torah est de “faire la paix dans le monde”. Faire la paix signifie unir et intégrer, rassembler des éléments divergents, des individus et des peuples en une entité harmonieuse. Aussi le prophète Tséphania décrit-il l’ère messianique, la réalisation du plan de la Torah pour la vie sur terre, dans ces termes: “Alors Je convertirai toutes les nations dans un langage plus pur pour qu’elles clament le Nom de D.ieu pour Le server dans un consentement uni”. Aujourd’hui, l’humanité et la nature sont fragmentées et en conflit, puisque chacun de leurs composants multiples cherche l’accomplissement et la réalisation par des voies différentes et conflictuelles. La Torah vient apporter à tous un dessein unique, les unifier dans le but commun de servir leur Créateur. Comment concilier cela avec le rôle de la Torah décrit plus haut qui renforce les limites? N’avons nous pas affirmé que la Torah différencie et distingue, préserve les démarcations de la création de D.ieu ? En réalité, toutefois, il n’y a pas de contradictions. La paix ne

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consiste pas à effacer les frontières et à oblitérer les identités. La paix ne dicte pas aux nations et aux individus de désavouer leur particularisme et de fusionner en un tout sans distinction. Bien au contraire, une telle “paix” est toujours superficielle et artificielle, puisqu’elle va à l’encontre de la nature et de l’essence de ses partenaires et en dernier ressort elle se désintègre en chaos et anarchie. La paix véritable est un état dans lequel les entités diverses unissent leurs forces vers un but commun, chacune contribuant à l’accomplissement de cette harmonie par ses qualités distinctes. Et c’est là que réside le sens profond de ces trios catégories de mélanges définies par la Torah. Croiser des espèces différentes est toujours négatif, même lorsque l’objectif est une Mitsva, l’acte ultime de servir le Tout Puissant. Le croisement crée une créature nouvelle, hybride, qui n’est ni l’un ni l’autre de ses géniteurs, une créature dans laquelle les différences entre les deux espèces ont été éradiquées. La frontière définie de la création est effacée, causant un hiatus plutôt qu’une consolidation, dans le développement universel de la paix. Par ailleurs, la combinaison du lin et de la laine dans la confection d’un vêtement ne viole l’intégrité d’aucun de ces composants. La laine reste de la laine et le lin reste du lin. On peut toujours effilocher et séparer les fibres. Ce qui s’est passé est que deux éléments de la création, chacun préservant (et employant) ses caractéristiques et ses qualities ont été combinés pour créer un objet d’esthétique et d’utilité. Néanmoins, une telle combinaison, quand elle est utilisée à des fins profanes ou personnelles, est négative et destructrice. Certains elements (comme le lin et la laine) représentent des forces spirituellement divergentes qui vont inévitablement se confronter plutôt que s’unifier. Selon les Cabalistes, la laine représente le ‘Hessed (la bienveillance) et le lin la Gvourah (la sévérité, la retenue).

parfait de Machia’h, l’interdiction du mélange du lait et de la viande sera abolie. Le monde de Machia’h est un monde dans lequel “ton Maître ne sera plus enveloppé de mystère; tes yeux verront ton Maître”, un monde dans lequel la matérialité de notre existence ne renfermera plus et ne cachera plus l’Essence divine de la réalité. La combinaison du lait et de la viande sera permise parce que deux changements auront lieu. Tout d’abord, la vie ne consistera plus en domaines “profane” et “saint”. Dans un monde imprégné de l’immanence et de la conscience de D.ieu, tous nos actes et nos accomplissements seront des actions saintes, des actions en harmonie parfaite avec la raison d’être de chaque création. D’autre part, notre perception de la réalité sera plus profonde et plus vraie qu’elle ne l’est aujourd’hui. Dans la réalité superficielle que nous habitons aujourd’hui, le lait et la viande cuits ensemble sont devenus virtuellement un seul aliment; nous n’avons pas accès aux différentes forces combinées ensemble. C’est donc Kilayim, une destruction des frontières naturelles. Mais à la lumière de leur quintessence, la viande et le lait restent deux entités, aussi complètement qu’ait pu être effectué le mélange ; en fin de compte, ils ressemblent à la combinaison du lin et de la laine du Chaatnez, plutôt qu’à la réalité hybride des Kilayim des animaux et de végétaux croisés. Dans la réalité de Machia’h, une telle combinaison ne compromettra pas l’unicité de chaque élément. En réalité, lorsque l’essence spirituelle de chaque chose sera réelle et tangible, la viande et le lait représenteront un véhicule de véritable harmonie dans lequel les éléments variés de la création de D.ieu s’unissent pour Le servir.

C’est pourquoi la Torah a interdit leur union. Ce n’est que lorsqu’elles sont unies dans la réalisation ultime de leur dessein: servir leur Créateur, que ces forces convergent harmonieusement plutôt que de façon conflictuelle. Une troisième catégorie, qui se place entre les deux précédentes, est le mélange, par la cuisson, du lait et de la viande. Ici, l’effacement de la distinction n’est pas si absolu que dans le cas du croisement, où la quintessence des deux espèces (c’est à- dire leur force de reproduction) a été effacée : seules les propriétés physiques (le goût, l’arôme, la couleur etc.) de la viande et du lait sont mêlées mais leurs substances essentielles restent inaffectées. L’on pourrait donc penser que la comparaison entre ce plat interdit à un vêtement tissé de lin et de laine est adéquate. C’est pourquoi la Torah doit spécifiquement indiquer qu’il n’en est rien, la cuisson de lait et de viande est une violation plus sévère des frontières de la création que le Chaatnez. En cuisant, la viande se sature de lait, et vice-versa, au point qu’ils ne sont plus distincts l’un de l’autre. Cuits en une masse inséparable, ce mélange “hybride” ne peut représenter la réalisation d’une paix véritable et c’est pourquoi il est inutilisable même dans l’environnement le plus harmonieux soit-il, celui de la “Maison de D.ieu”. Une vue future Citant des sources de la Cabbale, Rabbénou Bé’hayé (Rabbi Bé’hayé ben Acher 1265?-1340?) écrit que dans le futur âge

Kol ayechouot à la famille Benita

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Prières, Ségoulot & Kaméot La Hassidoute et le Mariage Grande ségoula pour Marier ses enfants par le Rabbi des Loubavitch Se fixer une étude quotidienne de Hassidoute qui aide à enlever les barrières et les voiles spirituelles

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A la Lumière de la Tsedaka Grande ségoula pour Marier ses enfants par le Rabbi des Loubavitch La maman devra aussi donner quelques pièces dans la tsédaka avant l’allumage des bougies de Chabbat et de Yom Tov.

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Refoua et Atsla’ha pour Moche ben Mari Ida


INTRODUCTION DE RABBI NATHAN DE BRESLEV A LA LECTURE DES NOMS DES TSADIKIM La Torah représente le nom d’Akadoch Baroukh Hou et contient 600.000 lettres. Le peuple d’Israël également contient 600.000 âmes. Lorsqu’un juif, par son comportement et l’accomplissement des Mitsvoth, révèle le nom d’Hachem dans le monde, il devient son associé dans la création dont la Torah en est le schéma et donc acquiert la liberté en tant qu’associé d’intervenir dans son évolution en faisant des miracles… « Le Tsadik décrète et Hachem accomplit » En prononçant le nom du Tsadik qui révèle une phase du nom d’Hachem, c’est comme si on prononçait le nom révélé, c’est-à-dire Le Youd-Hé-Vav-Hé.(Likouté Halakhot).Cette prononciation réveille également le mérite du Tsadik qui est toujours actif dans le monde, même s’il n’est plus là physiquement. Les Tsadikims sont le maintien du monde, ils nous dévoilent les secrets de la Torah et la présence du Créateur en tous domaines, ils sont notre espoir et notre vitalité et nous nous maintenons avec leurs enseignements, nuit et jour. En prononçant leurs noms, puissons-nous attirer la lumière de leur sainteté, apprendre, transmettre et accomplir leurs paroles. Que par leur mérite, soit reconstruite Jérusalem et que les Cohanim retournent à leur service, bien vite et de nos jours, Amen. UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim

SHEMOT HATSADIKIM

Les chefs du peuple : Paroch Pah’ate Moav. ‘Hélame. Zatou. Bani. Bouni. ‘Hazgade. Bévaye. Adoniya. Viguevaye. ‘Hadine. Atèr. H’izkiya. ‘Hazour. Hodiya. H’achoum. Bètsaye. H’arif. ‘Hanatote. Névaye. Maguepi’hach. Méchoulame. H’ézir. Méchézavèl. Tsadok. Yadoua. Pélatya. H’anane. ‘Hanaya. Hochéa. H’ananeya. H’achouv. Haloh’èch. Pilh’a. Chovèk. Réh’oum. H’achavna. Ma’hasséya. Ah’iya. H’anane. ‘Hanane. Maloukh. H’arime. Ba’hana. Voici les noms des chefs de l’Etat ayant résidé à Jérusalem : ‘Hataya, fils de ‘Houziya, fils de Zékharya, fils de Amarya, fils de Chéfatya, fils de Mahalalèl, tous fils de Parètss. Ma’hasséya, fils de Baroukh, fils de Kol H’ozé, fils de H’azaya, fils de ‘Hadaya, fils de Yoyariv, fils de Zékhraya, fils de Hachiloni. Salou, fils de Méchoulame, fils de Yo’hède, fils de Pédaya, fils de Kolaya, fils de Ma’hasséya, fils de Itiël, fils de Yéchaya. Gabi. Sali. Yoèl, fils de Zikhri. Yéhouda, fils de Hassénoua. Yédaya, fils de Yoyariv. Yakhine. Séraya, fils de H’ilkiya, fils de Méchoulame, fils de Tsadok, fils de Mérayote, fils de Ah’itouv. ‘Hadaya, fils de Yéroh’ame, fils de Pélayéla, fils de Ametsi, fils de Zékharya, fils de Pachh’our, fils de Malkiya. ‘Hamachéssaye, fils de Azarèl, fils de Ah’zaye, fils de Michilémote, fils de Imèr. Zavdièl, fils de Haguédolime. Chémaya, fils de H’achouv, fils de ‘Hazrikame, fils de H’achavya, fils de Bouni. Chabétaye. Yozavade. Mataneya, fils de Mikha, fils de Zavdi, fils de Assaf. Bakboukya. ‘Havda, fils de Chamoua, fils de Galal, fils de Yédoutoune. ‘Hakouv. Talmone. Tsih’a. Guichfa. ‘Houzi, fils de Bani, fils de H’achavya, fils de Mataneya, fils de Mikha. Pétah’ya, fils de Méchézavèl. TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS

Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi. Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce coeur de pierre et donne-nous un coeur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

Na’hat et Atsla’ha pour Yehudit bat Miriam

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GARDES TA LANGUE Hachem veille sur l’honneur des Talmidei ’Hakhamim Le Talmud Yérouchalmi (Berakhot 2, halakhah 8) raconte que lorsque Rabbi Zeira est monté en Erets Israël et a fait pratiquer une saignée, il est allé acheter de la viande chez le boucher pour refaire ses forces. Il a demandé combine coûtait le kilo de viande, et le boucher lui a dit : «Cinquante pièces plus un coup avec une barre de fer.» Rabbi Zeira a répondu : «Prenez soixante pieces et renoncez au coup.» Le boucher a refusé. Alors il a dit : «Faites selon la coutume», et il l’a fait. Le soir, Rabbi Zeira est allé au Beit HaMidrach et a demandé ce que c’était que cette mauvaise coutume. On lui a répondu qu’il n’y avait aucune coutume de ce genre. Qui lui avait donc fait une chose pareille ? Il a répondu : le boucher Untel. On l’a envoyé chercher mais il était déjà mort, et on était en train de sortir son cercueil pour l’enterrer. On dit à Rabbi Zeira : «Notre maître a été tellement fâché qu’il l’a puni par la mort.» Rabbi Zeira répondit : «Que cela vienne sur moi si je me suis mis en colère ! J’ai sincèrement cru que c’était la coutume ici» (mais du Ciel, on avait vengé l’affront qui avait été fait à Rabbi Zeira).

Le Lachone Hara sur les proches On ne doit pas dire du Lachone HaRa sur des proches – des parents, des frères, des soeurs, des oncles, des tantes, des cousins. Même si parfois la personne n’est pas fâchée quand quelqu’un des proches dit du mal d’elle, et même si souvent, celui qui dit du mal d’un proche le fait pour son bien et non pour lui causer du tort, tout cela ne constitue pas une permission de dire du Lachone HaRa. Dans la Torah elle-même nous en trouvons des exemples :Yossef a raconté Page 48

à Ya’akov ce que ses frères faisaient de mal, et il en a été puni. Miryam s’est plainte devant Aharon de la conduite de Moché, et elle en a été punie. Dans ces deux cas figure le même élément : que ce soit Yossef ou Miryam, ils n’avaient pas l’intention de causer du dommage par leurs paroles, au contraire, leur intention n’était que de faire du bien, et malgré tout ils ont été punis, parce qu’ils s’étaient trompés et avaient interprété les actes de leurs frères comme malhonnêtes.

Le Lachone Hara discret Le Talmud Yérouchalmi (Péah 81) raconte qu’un roi voulut construire un grand pont. Il ordonna aux juifs de la ville de lui construire ce pont, et pour cela il divisa les juifs de la ville en plusieurs groupes. Chaque jour, l’un des groupes devait sortir au travail de la construction, sans salaire. Un matin, Monsieur Poirier décida qu’il préférait étudier la Torah que d’obéir aux ordres du roi, et ne se rendit pas au travail. Certaines personnes furent jalouses et voulurent lui faire du mal. «Qu’est-ce que tu as apporté à manger aujourd’hui ?» dit quelqu’un à voix haute. «Des poires», répondit son ami. Quand l’un des responsables entendit le mot «poires», il se rappela de monsieur Poirier et s’aperçut qu’il n’était pas arrivé au travail. Il envoya immédiatement des policiers chez lui et leur ordonna de l’amener de force. C’est un exemple de «Lachone HaRa discret». Le nom de Monsieur Poirier n’a pas été cité, et l’intention de nuire n’était pas ouverte, mais il y a eu une mauvaise parole contre autrui.

Atsla’ha pour Avraham ben Fortuné


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Le Chidou’h pas à pas Si la rencontre des deux conjoint a eu lieu avec l’aide d’une Chad’hanite ou Chad’hane il sera preferable qu’il ou elle assiste aussi a la rencontre entre les parents ou sinon une autre personne comme un rav ou une personne qui s’y connait pour diriger la rencontre. La presentation entre les parents se ferra en deux parties principales: 1er partie : Des presentations generals sur les familles, desfois ont y observera des points communs entre les familles, desfois des liens de parentes proches ou lointains.

Il est fort probable que après la conversation entre les parents une petite seouda ou un repas sera offerte en commum si la rencontre c’est bien deroulee. Il est aussi possible que toutes les discussions se passé autour d’un repas ou d’une seouda. Deja des la meme nuit il est bien de decider de la date du fiancaille et du marriage, la date du marriage sera decider avec l’aide la la future kala et de sa madri’ha pour eviter une ’Houpa Nida. Si nous parlons de la rencontre des parents il faut preciser l’importance des parents en generale et tout particulierement dans le cadre d’un Chidou’h.

La 2eme partie : Le sujet financier et le deroulement du marriage sont a l’orde de cette discussion, le fiancaille, le henne et le reste des details, l’endroit ou vont habiter le jeune couple après leur marriage si en location ou a l’achat; Pendant cette partie de la conversation le jeune couple ira faire un tour et laissera les parents discuter entre eux.

Il ne faudra rien faire contre l’avis des parents s’ils ne sont pas d’accord avec nous ou s’ils sont contre l’opinion de la Torah sur le sujet; Mais il faudra se forcer de les convaincre et de leur expliquer le plus gentillement possible et de toujours rester lier a eux.

Il est fort probable que après la conversation entre les parents une petite seouda ou un repas sera offerte en commum si la rencontre c’est bien deroulee. Il est aussi possible que toutes les discussions se passé autour d’un repas ou d’une seouda.

La suite dans notre prochain numéros b”h

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Rav Moché Lizmi Chlita Pour prendre rendez-vous auprès du rav Composez le +972 (0)54.84.60.861

Houpa Bekarov pour Yehoudith Garçona bat Rahel






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