Rapport de durabilitĂŠ de la FEGE 2014 - 2015
Le secteur continue d’investir dans un avenir durable
TABLE DES MATIÈRES
« Où serait notre société aujourd’hui sans les efforts incessants de nos membres pour réintroduire sous forme de matériaux et de combustibles tous les déchets libérés dans notre société ? En dressant un inventaire précis de ces efforts, nous en appelons à tous les interlocuteurs potentiels impliqués dans les processus décisionnels. L’objectif est de combiner d’une façon efficace ces efforts aux droits et possibilités complémentaires dont devraient bénéficier notre secteur et nos entreprises. » Werner Annaert, Directeur Général de la FEGE
Profil organisationnel La FEGE représente les entreprises privées de gestion de l’environnement, un secteur qui est durable par nature parce qu’il offre toutes les possibilités de valorisation aux déchets. Dans ce cadre, il met toujours davantage l’accent sur l’établissement de circuits dûment fermés, où les déchets sont utilisés en tant que matières premières secondaires dans de nombreux processus de production. >> Voir p. 8 Performances économiques Les membres de la FEGE ont réalisé un chiffre d’affaires total d’environ 2,8 milliards d’euros en 2014. Même si les résultats après impôts ont enregistré un recul considérable dans le secteur, les membres continuent d’investir dans de nouveaux sites et processus. >> Voir p. 14 Attention accordée à l’environnement Les membres de la FEGE entendent valoriser dans toute la mesure du possible les déchets et les terres polluées. À ce jour, quelque 90 à 95 % de tous les déchets produits en Belgique sont recyclés ou convertis en énergie. Grâce à des innovations et des projets de tri, les entreprises veillent à valoriser au maximum les fractions de déchets dans les processus de recyclage. >> Voir p. 20 Rôle social Avec quelque 8.000 collaborateurs, les membres de la FEGE forment un maillon important de la chaîne de l’emploi belge. Le secteur attache une grande importance à la formation et la sécurité. En termes de sécurité, notons que seul 1% des absences résultait d’un accident du travail en 2014. >> Voir p. 30
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4 AVANT-PROPOS
Voici nos efforts, à quand nos droits ? Communiquer = informer Les membres de la FEGE restent trop modestes et trop repliés sur eux-mêmes. Nous avons connaissance de nombreuses frustrations de riverains et de pouvoirs publics qui ne prennent pas conscience des efforts considérables que prestent nos entreprises de gestion de l’environnement, des investissements qu’elles consentent et du peu de reconnaissance qu’elles reçoivent en retour. Des frustrations à propos des communes qui, en ne se préoccupant pas d’une quelconque démarche durable dans le cadre des adjudications, se focalisent sur la seule dimension financière. Ou bien, ces responsables politiques dont le discours sur la durabilité et l’action quotidienne sont en contradiction flagrante… Ou bien encore, ces services de contrôle qui ne parviennent apparemment pas à dépister et stopper les activités illégales, mais qui n’hésitent pas à insister auprès des entreprises en règle sur l’importance des efforts supplémentaires qu’exige la… durabilité. Une communication ouverte concernant nos efforts pourrait éliminer en grande partie ces frustrations.
Durabilité. La notion semble être utilisée à tout propos. À tel point qu’elle menace de perdre parfois de sa substance. Le mot lui-même semble inspirer une certaine crainte aux membres de la FEGE. Sa signification et ses implications leur semblent insuffisamment claires. Une démarche à des années-lumière de leurs préoccupations réelles, un domaine réservé aux écologistes purs et durs, pas aux entreprises dynamiques qui tiennent avant tout à produire des chiffres économiques convaincants afin de préserver leur avenir. Mais ne vous êtes-vous jamais demandé si l’un pouvait être une condition de l’autre, et inversément? Où sera votre entreprise dans dix ans ? Dans quel environnement fonctionnera-t-elle ? « Je ne gagne pas un euro de plus en étant durable », dites-vous ? Mais ne gagneriez-vous pas un euro de moins sans vos efforts de durabilité ? Et ne vous préoccupez-vous pas, en tant qu’entrepreneur, de ce que nous appelons les objectifs ‘latents’ ? Comme une contribution positive à la société, une réponse à donner aux futurs défis, le fait d’être perçue comme une entreprise qui aura encore sa place dans les décennies à venir ?
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Attention accordée à la durabilité économique Que les choses soient claires. Nos membres veulent pouvoir présenter de bons chiffres financiers ; leurs comptes de résultats doivent comprendre des chiffres noirs et non des chiffres rouges. Au cours de l’année écoulée, nous avons dû constater une fois encore que si l’économie circulaire est un sujet d’actualité, cela n’empêche nullement des entreprises du secteur de connaître la faillite. La FEGE a, elle aussi, perdu plusieurs de ses membres dans le courant de l’année. Nous constatons heureusement l’arrivée de nouveaux venus dans le marché, mais je n’oserais pas qualifier la viabilité économique de notre secteur de très durable. Pour parvenir à ce résultat, il faudrait d’autres décisions gouvernementales qui permettraient de favoriser réellement les entreprises qui travaillent de façon durable. Dans l’intervalle, nous essayons, en tant que fédération, de convaincre nos membres de poursuivre leur chemin sur la voie choisie de la durabilité et de communiquer davantage à propos des efforts consentis. Le nombre de membres publiant un rapport de durabilité augmente (mais il peut certainement s’accroître encore). L’année prochaine, nous ouvrirons à nouveau nos portes, tandis que la Journée Découverte Entreprises se focalisera sur les activités de nos membres.
Focus sur les efforts de durabilité du secteur La publication du présent rapport souligne la volonté de notre fédération d’assurer également la durabilité économique de ses membres. Car de très nombreux membres de la FEGE font des efforts. En dressant un inventaire précis de ces efforts, nous en appelons à tous les interlocuteurs potentiels impliqués dans les processus décisionnels. L’objectif est de combiner d’une façon efficace ces efforts aux droits et possibilités complémentaires dont devraient bénéficier notre secteur et nos entreprises. Un rôle crucial pour l’économie, l’environnement et la société Pour conclure, où serait notre société aujourd’hui sans les efforts incessants de nos membres pour réintroduire sous forme de matériaux et de combustibles tous les déchets libérés dans notre société? Ce n’est que lors de grèves dans les services de collecte d’immondices que la société réalise pleinement que nos services en matière de gestion des déchets sont non seulement une opportunité déterminante pour notre économie, mais aussi une nécessité essentielle pour notre société.
Bruno Arts (Président du Conseil d’Administration de la FEGE) et Werner Annaert (Directeur Général de la FEGE)
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COLLECTE
8 PROFIL ORGANISATIONNEL
La FEGE, représentante des entreprises belges de gestion de l’environnement La FEGE représente en Belgique les entreprises de droit privé qui collectent, trient, recyclent et/ou transforment les déchets. Les centres d’assainissement des terres et les entreprises qui produisent de l’énergie à partir de déchets de biomasse sont également affiliés à la fédération.
• Production d’énergie. Les déchets servent également à la production d’énergie. Par exemple grâce à la bio-méthanisation de déchets organiques, mais aussi par un processus d’incinération.
TRAITEMENT RECYCLAGE
• Assainissement des sols. Les terres polluées sont traitées en vue de limiter tout impact possible sur la qualité des sols, des eaux souterraines, etc.
Partenaires pour une Belgique plus durable Les membres de la FEGE représentent des partenaires importants en matière de durabilité en Belgique. Ils veillent à valoriser au maximum toutes les formes de déchets et de pollutions et en limitent ainsi, dans toute la mesure du possible, l’impact sur l’homme et la nature. Les membres sont actifs dans chaque maillon de la chaîne des déchets, de la collecte au traitement final :
• Tri. Les centres de tri veillent à ce que tous les déchets collectés soient séparés autant que possible en fractions pures.
Moteurs de l’économie circulaire Grâce à leur très longue expérience en matière de tri, de recyclage, de traitement, etc. des déchets et sols pollués, nos membres ont acquis une expertise unique qui leur permet de valoriser n’importe quelle forme de déchets. Les membres de la FEGE remplissent un rôle important dans le développement d’une économie circulaire, où les déchets et les terres polluées héritent d’une nouvelle application après leur transformation ou sont intégrés en tant que matières premières dans de nombreux processus de production. Ils permettent ainsi aux matériaux de circuler dans des circuits dûment fermés. Les avantages sont nombreux :
• Traitement. Certains types de déchets doivent faire l’objet d’un traitement avant de pouvoir être transformés. Les cendres volantes sont ainsi liées à base de ciment avant d’être mises en décharge commune.
• Davantage d’efficacité énergétique. La production sur base de matières premières secondaires exige souvent moins d’énergie que la production sur base de matières premières primaires.
• Recyclage. Après le traitement ou le tri, de nombreux flux de déchets peuvent être recyclés en matières premières secondaires qui pourront être utilisées comme matières premières primaires alternatives dans de nombreux processus de production. Environ 80 % des pneus automobiles collectés sont ainsi valorisés et transformés en nouveaux matériaux. Quelque 98 % des huiles et graisses de friture récupérées sont transformées par le secteur du biodiesel.
• Moins de transports. Les matières premières secondaires sont disponibles localement, tandis que les primaires doivent être importées au départ d’un nombre limité de pays.
• Collecte. Mise à disposition de différents types de récipients destinés aux déchets : conteneurs, bacs, big-bags, etc., afin que le producteur des déchets puisse procéder à des collectes sélectives à la source.
• Transformation. Une partie des déchets produits est incinérée ou mise en décharge (moins de 10 %).
TRI
• Moins de déchets résiduels. Des processus poussés de tri, de transformation et de recyclage laissent finalement moins de déchets résiduels et donc aussi moins de risques de pollution de l’air, de l’eau et des sols. • …
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TRANSFORMATION
PRODUCTION D’ÉNERGIE ASSAINISSEMENT DES SOLS DAVANTAGE D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE MOINS DE TRANSPORTS MOINS DE DÉCHETS RÉSIDUELS
Une fédération déployant une stratégie claire La fédération a défini des objectifs concrets pour la période 2012-2018. • Créer une égalité de règles du jeu pour les entreprises de droit privé : entre elles, mais aussi à l’égard du secteur public et de l’étranger. Objectif : d’ici 2018, toutes les entreprises actives dans la gestion des déchets industriels devront avoir une structure juridique de droit privé.
COBEREC TEXTILES
COBEREC METALS
COBEREC FEGE PAPER
FEGE
Quatre fédérations partageant un secrétariat commun
• Transformer autant que possible les déchets en nouvelles matières premières et nouveaux combustibles/sources d’énergie pour l’industrie. Objectif : d’ici 2018, il faudra commercialiser 10 % de déchets recyclés en plus par rapport à 2012.
Depuis le printemps 2014, la FEGE et COBEREC forment une seule confédération. Cette confédération se compose de quatre fédérations qui ont conservé leurs propres méthodes de travail au sein de la nouvelle structure. Chacune de ces fédérations est autonome et a recours à un secrétariat commun, qui gère les affaires d’autres fédérations en plus de la FEGE et de COBEREC.
• Accorder une place centrale au travail en toute sécurité dans le secteur. Objectif : réaliser d’ici 2018 une baisse de 25 % du nombre d’accidents graves dans le secteur des déchets et des matériaux par rapport à 2012. • Poursuivre le traitement des terres en Belgique. Objectif : réaliser d’ici 2018 une augmentation de 50 % du nombre de tonnes traitées par rapport à 2008.
ASSEMBLEE GENERALE
Les quatre fédérations au sein de la confédération FEGE-COBEREC sont : • FEGE, fédération des entreprises belges de gestion de l’environnement
• Offrir un appui suffisant à la production d’une énergie verte à partir de déchets de biomasse. Objectif : un doublement de l’énergie produite à partir de déchets de biomasse par rapport à 2008.
• COBEREC FEGE PAPER, fédération des entreprises de recyclage de papier
CONSEIL
EQUIPE FEGE
D’ADMINISTRATION
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14 PERFORMANCES ÉCONOMIQUES
Un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros Les effets des crises financière et économique se poursuivent Notre secteur n’a pas immédiatement ressenti l’impact important des crises désormais bien connues. Il nous était évidemment impossible d’y échapper à plus long terme. Aujourd’hui, nous avons l’impression de ressentir les séquelles de cette période difficile, et ce sur une période plus longue que d’autres secteurs. La crise a en outre laissé des traces : les investissements publics ont diminué et notre marché fait plus que jamais l’objet d’une guerre des prix où la concurrence est impitoyable.
La FEGE effectue chaque année une analyse financière sur base des comptes annuels publiés par ses membres. Seules les entreprises importantes sont tenues de déposer leurs comptes annuels selon le schéma complet. Il s’agit ici des entreprises répondant au minimum à deux des critères suivants : • Des effectifs annuels moyens d’au moins 50 collaborateurs (travailleurs intérimaires inclus) • Un chiffre d’affaires minimal de 7.300.000 euros (hors TVA) • Un bilan total minimal de 3.650.000 euros Dans le cadre de l’analyse la plus récente, nous avons pris en considération le chiffre d’affaires et le résultat après impôts de 92 entreprises. Cette analyse démontre que le chiffre d’affaires entre 2013 et 2014 a augmenté d’environ 7 %, tandis que le résultat après impôts pendant cette même période a connu un recul considérable (- 75 %). Ceci prouve l’assertion déjà formulée dans le présent rapport selon laquelle notre secteur subit plus que jamais une concurrence extrêmement agressive et que les clients font parfois d’autres choix sur base de différences de prix absolument marginales. Il serait bon que les pouvoirs publics comprennent clairement cette situation, afin qu’ils sachent pourquoi une fédération telle que la FEGE insiste tellement sur l’importance d’une égalité des règles du jeu d’une part et de contrôles efficaces d’autre part.
L’économie ne tourne pas encore à plein régime Lorsque l’économie tourne bien, la production de déchets s’accroît clairement. C’est une situation que l’on peut déplorer, mais il faut alors déplorer le développement économique. Le fait que notre économie continue d’être en sous régime est aussi démontré par l’attitude d’un nombre relativement élevé de clients, tant du côté de l’offre (producteurs de déchets) que de la demande (producteurs de matériaux et marchandises).
Chiffre d’affaires du secteur (en 000 euros) Chiffre d’affaires Nombre d’entreprises analysées Chiffre d’affaires moyen
2010
2011
2012
2013
2014
2.477.097 73 33.933
2.726.615 75 36.355
2.717.926 85 31.976
2.584.095 92 28.088
2.771.164 92 30.121
Résultat après impôts du secteur (en 000 euros) Résultat après impôts Nombre d’entreprises analysées Résultat moyen après impôts
2010
2011
2012
2013
2014
159.046 157 1.103
131.317 158 831
89.777 163 551
138.970 175 794
34.794 175 199
Le choix d’un partenaire durable reste une exception Les entreprises qui optent intentionnellement pour un partenaire travaillant de façon durable et transparente restent plutôt exceptionnelles. Elles sont encore nombreuses à ne pas prendre conscience du fait que le choix de confier leurs déchets au premier venu n’est pas si anodin
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qu’elles se l’imaginent et que si les choses prennent une mauvaise tournure, elles auront des comptes à rendre devant les tribunaux et d’autres autorités. Des projets mis en place par la FEGE, tels que le projet CORE pour les transformateurs de matières plastiques, démontrent qu’il n’est pas évident de convaincre les entreprises belges à avoir recours à des matières premières issues d’une chaîne recyclée. Cette démarche est et reste un travail de longue haleine.
Le regard tourné vers l’avenir Mais les opportunités existent ! Il suffit simplement de les exploiter. Tirons des leçons d’une situation telle que celle que nous connaissons pour les déchets de bois. Pendant des années, rien n’était de trop : nous allions séparer davantage de déchets de bois à la source, sélectionner des déchets de bois dans les déchets résiduels, les utiliser dans le secteur des panneaux agglomérés et développer des installations qui allaient transformer les déchets de bois en énergie durable. Pour ce dernier volet, nous allions même importer des déchets de bois de l’étranger, car nous n’en avions pas en quantités suffisantes. Voilà l’idée globale. Nous constatons aujourd’hui que le contraire est devenu réalité. Malgré les nombreux efforts que différents acteurs dans notre pays, comme par exemple le secteur des panneaux agglomérés, prestent et veulent encore prester, nous nous apercevons que nous ne parvenons plus à nous débarrasser de nos propres déchets de bois. Cette situation est due à une opportunité totalement manquée des pouvoirs publics, à savoir le fait d’imposer aux grandes installations de biomasse d’incinérer aussi des déchets de bois en plus du bois primaire. Compte tenu des nombreux subsides dont profitent ces installations, la demande n’a pourtant rien de déraisonnable. Il s’ensuit que nous ne savons que faire de nos déchets de bois, alors que les installations de biomasse de notre région importent simultanément du bois venu d’autres continents pour pouvoir produire. Tirons donc les leçons nécessaires, redressons cette situation dans les plus brefs délais et ne commettons pas la même erreur dans d’autres secteurs.
La situation est fragile Les membres de la FEGE voient régulièrement des clients importants délocaliser leurs activités et quitter la Belgique. Nos entreprises se tournent dès lors plus que jamais vers d’autres pays pour l’écoulement des matériaux. Dans des secteurs comptant encore d’importantes activités de production dans ce pays, comme le secteur du papier, il s’avère que les pouvoirs publics locaux et régionaux n’organisent peu de stimulants de qualité destinés à promouvoir des circuits locaux fermés. L’année dernière, la FEGE a une nouvelle fois perdu plusieurs de ses membres suite à des faillites. Parallèlement à cela, la fédération a pu accueillir différents nouveaux membres : des entreprises qui ont survécu à leur phase de démarrage et qui ont pu conquérir leur place sur le marché local. L’économie circulaire belge pourrait cependant utiliser certains appuis complémentaires. Malgré certaines tentatives méritoires, telles que le projet Greenwin en Wallonie, la Nouvelle Politique Industrielle en Flandre et l’Alliance Déchets-Emploi à Bruxelles, la fameuse ‘vallée de la mort’ s’avère difficile à franchir dans notre secteur. Après le développement d’une première installation d’essai et les premiers pas sur le marché, il faut souvent du capital-risque pour aboutir à la naissance d’un acteur du marché à part entière. Nous avons besoin de pouvoirs publics qui aident à limiter les risques, tant en termes de réglementations que de contrôles.
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Bioterra investit dans une nouvelle installation de traitement des sables de tamisage
Le secteur poursuit ses investissements
Une large part des sables de tamisage est polluée en Belgique et connaît aujourd’hui une destination défavorable. Ces sables sont souvent évacués avec d’autres flux de sable. C’est pour pouvoir offrir une réutilisation utile à ces sables de tamisage que Bioterra a entamé la construction d’une nouvelle installation de traitement. Le but est d’assurer la mise en service de cette installation en 2016.
Le secteur ressent toujours les conséquences des crises économique et financière. Nous constatons cependant la présence de légers signes de rétablissement. En 2014, les membres de la FEGE ont consenti des investissements considérables dans de nouveaux sites et processus de production. Voici quelques exemples.
Wouter Vermin, CEO (Bioterra)
Waste Oil Services (WOS) construit une nouvelle ligne de transformation pour la valorisation de combustibles Marpol Ces dernières années, les résidus de carburants de la navigation marine (principalement du fuel lourd) sont valorisés en tant que combustibles pour l’industrie lourde (fours à ciment, fours à chaux et hauts fourneaux) après un traitement dans les installations de WOS à Hautrage. La capacité d’écoulement de ce marché s’est considérablement réduite très récemment et c’est pourquoi WOS a travaillé sur le développement et la mise en œuvre d’une étape physicochimique supplémentaire de ce processus afin d’améliorer considérablement la qualité de ces combustibles et pouvoir explorer ainsi de nouveaux marchés.
Van Gansewinkel ouvre un nouveau site à Turnhout Van Gansewinkel a investi quelque trois millions d’euros dans la construction d’une nouvelle succursale le long du Veedijk à Turnhout. Ce nouveau site accueillera la gestion des bennes basculantes et des conteneurs industriels, ainsi que l’entreposage et le transbordement de déchets résiduels, bois, papier, carton et matières plastiques. Le nouveau site offrira aussi la possibilité de traiter d’autres flux de déchets, comme les déchets de bois, le bois d’élagage et les déchets de démolition. On s’attend au tri et à la transformation annuels de quelque 15.000 à 20.000 tonnes de déchets en provenance de la Campine. La nouvelle succursale du Veedijk couvre une superficie de 2,5 hectares et compte un grand hall de tri, un nombre important de bunkers de tri et un immeuble de bureaux. Elle offrira de l’emploi à quelque cinquante collaborateurs.
Aujourd’hui, ces combustibles valorisés ne sont pas uniquement valorisés en tant que fuel pour des brûleurs industriels, mais trouvent également un marché d’écoulement sur le marché du soutage (c’est-àdire des carburants pour la navigation). La capacité de production actuelle est de 25.000 à 30.000 tonnes par an. Grâce à ce nouveau processus, WOS parvient à fermer le circuit de matériaux et à valoriser les résidus de carburants maritimes en les transformant en fuel maritime à part entière !
Wim Geens, Director (Van Gansewinkel)
Kunststof Recycling Van Werven ouvre un second site en Belgique Van Werven, qui dispose d’un siège social à Oldebroek (Pays-Bas) et qui exerce des activités de recyclage de matières plastiques et conclut des accords de coopération aux Pays-Bas, en Angleterre, au Danemark, en Allemagne, en France et en Irlande du Nord, est active sur le marché belge depuis déjà plus de trois ans. Van Werven recycle des matières plastiques mixtes dures sur son site à Wijnegem. C’est pour pouvoir répondre aux activités croissantes et optimaliser la logistique que l’entreprise a maintenant inauguré un site à Lanaken. Les matières plastiques dures présentées sur ce site sont triées et broyées avant d’être transportées vers les Pays-Bas afin d’être recyclées en vue de jouer le rôle de substituts hautement qualitatifs de matières premières primaires. Ces matières premières secondaires sont mises en œuvre dans différents pays européens, dont la Belgique.
StoraEnso construit une nouvelle ligne de tri pour vieux papier et carton
Peter Brughmans, Consultant (Kunststof Recycling Van Werven)
Marga Hauttekeete, General Deputy Manager (WOS-Hautrage)
StoraEnso a récemment inauguré sur son site de Gand une installation moderne permettant de trier du papier de façon particulièrement efficace, d’éliminer les différents agents polluants et de produire différentes qualités de papier.
Marc Dockx, Manager achats matières premières (StoraEnso)
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Recydata dispose d’un contrat avec les trois Régions pour mesurer les quantités totales de déchets industriels collectés. Cela permet de générer le tableau ci-dessous.
20 ATTENTION ACCORDÉE À L’ENVIRONNEMENT
Réduction des nuisances environnementales Le secteur des déchets et des matériaux est un maillon indispensable de l’effort de réalisation des objectifs en matière d’environnement et de climat. Ses activités exercent, par leur nature même, un impact positif sur l’environnement. En recyclant, incinérant ou biométhanisant les déchets, il aide à limiter les émissions de CO2 et la production d’énergie sur base de combustibles fossiles. En assainissant les terres polluées, il œuvre en faveur de sols et d’eaux souterraines plus sains. Les entreprises du secteur ont conscience du caractère exemplatif de leurs activités. Et elles assument cette responsabilité. C’est pourquoi elles prennent de nombreuses initiatives destinées à limiter, autant que possible, les nuisances environnementales de leurs activités.
Le transport de déchets par voie navigable, aussi chez Gielen A l’heure actuelle, les membres de la FEGE transportent déjà de nombreux déchets, terres et matériaux recyclés par le biais des voies navigables belges. C’est notamment le cas de l’entreprise Transport Gielen à Genk. Utiliser les voies navigables pour le transport présente de nombreux avantages, également sur le plan écologique. En navigation intérieure, les émissions par tonne et par kilomètre sont inférieures de deux tiers à celles du transport routier. Par ailleurs, les chiffres de la DG MOVE révèlent que le transport en Belgique est responsable de 38,86 % des émissions totales de CO2. Dans ce chiffre, la navigation intérieure ne représente que 0,37 %, contre 19,22 % pour le transport par route.
Le secteur belge des déchets et des matériaux fait chuter les émissions de CO2 Les membres de la FEGE fournissent une contribution importante dans la lutte contre les émissions de CO2. D’une part, en réduisant les déchets. Par exemple : le fait de recycler une tonne de papier plutôt que de l’incinérer évite l’émission de 750 kg de CO2. La production de verre à base de verre recyclé produit 45 % d’émissions de CO2 en moins par rapport à une production basée sur des matières premières primaires. D’autre part, en convertissant les déchets en chaleur et en électricité. Les installations d’incinération économisent ainsi 77,8 kg de CO2 par GJ de chaleur et 0,5 kg de CO2 par kWh d’électricité par comparaison avec les centrales qui produisent de l’énergie sur base de combustibles fossiles.
Philip Gielen, Directeur (Transport Gielen)
Matériaux
Flandre (tonnes)
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Bruxelles (tonnes)
Papier et carton
485.254
139.243
60.604
Bois
302.930
63.424
19.420
Plastiques
55.809
13.332
1.790
Déchets résiduels
941.524
390.206
150.000
TOTAL
2.498.696
932.692
393.159
Source: Recydata (chiffres 2013)
90 % de recyclage de tous les déchets collectés
La Belgique recycle quelque 90 % de tous les déchets ou les convertit en énergie. Ceci ne limite pas seulement l’impact environnemental direct des déchets sur l’environnement, mais aide aussi les entreprises d’autres secteurs à limiter leur empreinte écologique. C’est ainsi que l’énergie produite à base de déchets de biomasse, par exemple, est qualifiée de neutre en termes de CO2. Dans le tableau ci-dessous, les chiffres de recyclage de certains flux partiels sont reproduits sur base des chiffres des organismes de gestion compétents. Matériaux
Tonnage recyclé
Pourcentage de marché
Année
Organisme de gestion compétent
Papier-carton
174.307
87,2 %
2014
Fost Plus
Verre d’emballage
335.118
103,2 %
2014
Fost Plus
PMC
Fost Plus
Bouteilles et flacons plastiques
79.910
72,8 %
2014
Métaux
76.204
97,9 %
2014
Cartons de boisson
16.854
89,3 %
2014
Conditionnements industriels
600.000
86 %
2014
VAL-I-PAC
Pneus
56.716
80,52 %
2014
Recytyre
Huiles et graisses d’utilisateurs résidentiels
9.530
98 %
2013
Valorfrit
Huiles et graisses d’utilisateurs professionnels
6.659
98 %
2013
Valorfrit
Déchets d’équipements électriques et électroniques
Recupel
Matériaux ferreux
100 %
2014
Matériaux non ferreux
99,73 %
2014
Matières plastiques
94,45 %
2014
Autres
73,13%
2014
Déchets photochimiques
1554.49
66 %
FOTINI
Terres ayant fait l’objet d’un traitement biologique
210.028
100 %
2014
Terres ayant fait l’objet d’un traitement physicochimique
205.375
70 %
2014
Terres ayant fait l’objet d’un traitement thermique
27.550
95 %
2014
Batteries
2500
55 %
Déchets des navires (installations portuaires)
118.787
100 %
Terres
20
21
BEBAT
Les installations d’incinération de déchets en Belgique sont des exemples en termes de limitation des émissions atmosphériques Alors que des membres de la FEGE poursuivent leurs émissions de CO2, NOX, SOX et d’autres gaz, des efforts permanents sont néanmoins réalisés, permettant à notre secteur de n’être responsable d’aucune source importante d’émissions polluantes. Notre secteur de l’incinération est un exemple remarquable pour de nombreux autres processus thermiques et figure au sommet européen du secteur des installations d’incinération.
Les entreprises de gestion de l’environnement participent à la production d’électricité durable Les membres de la FEGE disposent d’installations d’incinération et de centres de biométhanisation qui produisent énormément d’énergie, principalement électrique, à partir de déchets.
grammage moyen des émissions/tonne de déchets - chiffres BW2E
Pour la Flandre, nous disposons de chiffres pour 2014, dont il ressort que l’incinération de déchets en Flandre a représenté quelque 4,75 % de la production de courant vert. (chiffres fournis par ODE Vlaanderen).
35,25
SO2
19,02
HCl
3,65
Poussière
1,05
HF
79,36
CO
921,49
NOX
5,73
TOC
0,04
Cd + Ti
0,34
Sb+As+Pb+Cr+Co+CU+Mn+Ni+V+Sn
0,03
Hg
31,48
Sur base des chiffres de 2013 pour la Wallonie, il s’avère que la production d’électricité sur base d’installations d’incinération représente environ 1,3 % de la totalité de la production d’électricité, alors que les installations de biométhanisation (144,5 GWh) représentent environ 1,2 % (chiffres CWaPE et EDORA).
Approche structurelle réservée aux plaintes La FEGE applique une approche structurelle pour le traitement des plaintes concernant le secteur belge des déchets et matériaux. En première instance, la FEGE examine chaque plainte entrante. Si la plainte est fondée, la FEGE entreprend les démarches nécessaires. S’il s’agit de l’un de ses membres, la FEGE opte d’abord pour un entretien afin de parvenir ensemble à une solution satisfaisante. Pendant la période 2014-2015, cinq plaintes ont été transmises aux services de l’Inspection environnementale après une analyse interne, démarches suivies des conséquences qui s’imposaient.
dioxines (ngTEQ/tonne)
La fédération ne dispose pas de chiffres concernant les plaintes que les entreprises reçoivent en direct, ni de données sur la façon dont les entreprises gèrent ces plaintes. Le groupe de travail QESH (Quality, Environment, Safety, Health) entreprend les démarches nécessaires pour inventorier les plaintes. Il en ressort d’ores et déjà que les membres traitent chaque plainte des riverains avec le sérieux qui s’impose.
LA FEGE DÉCERNE SES ‘AWARDS’ Récupération de flux de déchets dangereux Le projet IMM se focalise sur la récupération de matières premières à partir de déchets dangereux. Grâce à la technique dite du ‘scavenging’, Indaver est en effet parvenue à récupérer de l’acide chlorhydrique, de l’oxyde de fer et du palladium. Le but est cependant de récupérer encore d’autres matériaux à l’avenir, comme l’acide sulfurique, l’iode, le phosphore et divers métaux nobles.
En témoignage des efforts prestés par nos membres en matière de durabilité, notre fédération a décerné pour la première fois les FEGE Awards en 2015. Elle a par ailleurs lancé la même initiative au sein d’UMIO, l’alliance de coopération que nous entretenons en Flandre avec les bureaux d’étude et entreprises actifs dans le secteur de l’assainissement des sols, ainsi qu’avec les coordinateurs environnementaux, en vue de décerner un Award pour le meilleur projet d’assainissement et la meilleure thèse en matière d’assainissement des sols.
Indaver a placé chez Tata Steel à IJmuiden une installation qui assure la récupération d’acide chlorhydrique et d’oxyde de fer. Depuis peu, Indaver récupère aussi du palladium dans sa succursale d’Anvers. Ces molécules de palladium sont isolées au moyen de techniques de séparation innovantes à partir de déchets pharmaceutiques liquides, sans le moindre compromis qualitatif au niveau du produit fini.
Nous avons décerné quatre Awards en 2015, à savoir deux pour le meilleur projet environnemental innovant (pour grandes et petites entreprises), un pour le meilleur projet social et un pour le meilleur projet de sécurité. C’est avec plaisir que nous braquons les projecteurs sur ces projets en divers endroits de ce rapport.
L’avis du jury Le jury a été très impressionné par le projet IMM et ses dimensions technologiques. Il nous semble très probable que la technique IMM se développe dans un avenir proche comme une nouvelle branche à part entière de l’industrie du recyclage.
AWARD MEILLEURE INNOVATION/MEILLEUR PROJET ENVIRONNEMENTAL (pour des grandes entreprises)
Indaver Molecule Management : une approche innovante de la problématique des matières premières Le projet Indaver Molecule Management (IMM) a su convaincre le jury en premier lieu grâce à son caractère particulièrement innovant. IMM offre en outre une solution au problème crucial de la raréfaction des matières premières naturelles.
Indaver est un acteur européen qui offre des solutions de Total Waste Management à la grande industrie et aux pouvoirs publics.
La demande en minéraux et matières premières ne cesse de croître, alors que les matières premières naturelles s’épuisent. Les besoins en alternatives écologiques et rentables prennent dès lors un caractère de plus en plus urgent. Et c’est précisément là que le projet IMM offre une réponse.
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Gestion efficace des déchets dangereux avec Vanheede à l’École supérieure de Gand
LE SECTEUR S’ENGAGE EN FAVEUR D’UN MEILLEUR ENVIRONNEMENT AWARD MEILLEURE INNOVATION/MEILLEUR PROJET ENVIRONNEMENTAL
25 kilos par ménage La Family Box est en fait une boîte en carton destinée aux ménages ou entreprises, où ceux-ci peuvent collecter 25 kilos de matériaux à recycler.
(pour les PME)
La Recyca Family Box apprend très concrètement au public à trier les DEEE Le jury décrit la Family Box de Recyca comme une idée aussi maline que pratique, qui épouse parfaitement la loi européenne qui obligera les États membres à organiser d’ici 2016 la collecte obligatoire d’au moins 65 % des appareils électroniques usagés.
Recyca collecte ces matériaux et représente ainsi la première étape du processus de recyclage. La transformation finale est assurée par des partenaires agréés. Compte tenu du fait que l’on conserve aujourd’hui des quantités relativement importantes de matériel électronique obsolète, ce projet permettra de réaliser des volumes importants. Une organisation comptant 150 personnes pourrait ainsi produire quelque 3,75 tonnes - soit 25 kilos par ménage - de matériel électronique usagé.
Urban mining La Family Box est un projet de collecte qui tourne autour de la notion « d’urban mining ». Cette notion implique que nous pouvons considérer nos villes comme étant des mines où sont stockées des matières premières précieuses. Il s’agit concrètement de matières premières utilisées dans les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Dans la mesure où l’objectif de collecte de 65 % d’appareils électroniques usagés est loin d’être atteint aujourd’hui, les pouvoirs publics flamands ont promulgué une nouvelle loi qui permet la création de projets de collecte tels que la Family Box.
Le projet Family Box est déjà appliqué aujourd’hui dans des écoles, des associations de jeunesse et des clubs sportifs. L’enseigne Media Markt est aussi un partenaire important de ce projet. L’avis du jury Le jury s’accorde à dire que la Family Box est un concept porteur et ceci pour plusieurs raisons. La simplicité élégante du concept a récolté les louanges du jury. Une valeur ajoutée importante du projet réside dans le fait que les utilisateurs de Recyca n’ont pas à se déplacer dans le processus de récupération.
Recyca collecte entre autres des cartouches d’encre vides et du matériel informatique mis au rebut, en vue de les faire recycler par des partenaires externes. L’entreprise est active en Belgique, aux Pays-Bas et en France.
Innovation Award 2015
L’École supérieure de Gand a mis en place un système de collecte et de tri depuis déjà plusieurs années. Comme c’est le cas pour tout bon système de gestion, il faut cependant procéder à une évaluation à un moment donné. Des outils importants pour cette évaluation et cette analyse ont été les audits réalisés en concertation avec la société Vanheede Environmental Services. Ils ont représenté une source d’informations particulièrement appropriée pour assurer la détection de points d’amélioration. Au total, deux audits ont été commandités, axés spécifiquement sur les flux de déchets dangereux et répartis sur les sept bâtiments de l’École supérieure de Gand.
Les activités des membres de la FEGE exercent, par leur nature même, un impact positif sur l’environnement. Au-delà de cet aspect, le secteur poursuit ses investissements dans des initiatives qui améliorent encore l’impact écologique, à l’image des quelques exemples qui suivent.
Dégazage de bateaux-citernes de navigation intérieure par ATM
Pas moins de 79 points d’amélioration ont été détectés au cours du projet. Ces 79 points ont été répartis en 17 projets (résultats à long terme), 34 actions (résultats à moyen terme) et 28 Quick Wins (résultats à court terme).
Lorsque les bateliers ont déchargé leur cargaison, il est parfois nécessaire de débarrasser les cales des résidus de cette cargaison. Quand il s’agit de substances volatiles, cette opération prend souvent la forme d’un dégazage des cales. Ces dernières sont alors prêtes à recevoir la cargaison suivante. Les vapeurs libérées lors d’un dégazage sont à l’origine de nuisances olfactives et peuvent s’avérer nocives pour l’homme et l’environnement en cas d’exposition prolongée.
Tous les Quick Wins ont été mis en œuvre dans le courant de l’année académique. Ceci signifie donc que pas moins de 35 % de tous les points d’amélioration ont d’ores et déjà été appliqués. Des fiches des déchets ont été rédigées et l’organigramme PRESTI a été établi et distribué dans les différentes facultés concernées. Les premiers entretiens exploratoires ont en outre été menés pour quatre projets.
En 2014, l’entreprise ATM, anticipant une modification de la législation, a investi dans une installation permettant d’éliminer ces gaz nocifs via le brûleur de postcombustion de l’installation de traitement thermique et le traitement ultérieur des gaz de fumée. Depuis le 1 janvier 2015, il est interdit de dégazer des navires qui ont chargé du benzène en éliminant les produits à l’air libre et une interdiction frappant plusieurs autres flux comparables suivra à la fin de cette année.
Yves Ronsse, conseiller en prévention adjoint et coordinateur environnemental adjoint (École supérieure de Gand, service de Prévention interne, d’Environnement et de Bien-être)
Pour pouvoir faire face à cette nouvelle étape législative, ATM réinvestit dans une seconde ligne permettant d’offrir la meilleure solution environnementale aux bateliers. Cette solution offre un environnement de travail plus sûr, sans aucune exposition au benzène, l’une des substances carcinogènes les plus connues.
2000 panneaux solaires chez Cogetrina à Marquain Le Groupe Dufour a fait installer 2000 panneaux solaires sur les toits des bâtiments de sa filiale Cogetrina à Marquain. Grâce à cet investissement, l’entreprise est en mesure d’assurer elle-même une grande partie des approvisionnements en électricité de son centre de tri. Ce centre de tri est équipé d’une ligne de tri extrêmement moderne, dotée de broyeurs, de séparateurs optiques, de séparateurs basés sur le courant de Foucault, etc.
Fred Muller, Directeur commercial (ATM – composante du Groupe Shanks)
Philippe Dufour, Directeur (Groupe Dufour)
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27
30 RÔLE SOCIAL
Respect de l’homme et de la sécurité
AWARD MEILLEURE INITIATIVE SOCIALE
La fédération et ses membres réalisent de nombreux efforts pour sensibiliser les collaborateurs du secteur à l’importance de la sécurité et de la qualité dans le cadre des collectes, du tri et du traitement de toutes les fractions de déchets. C’est pourquoi une attention considérable est accordée aux formations et mesures destinées à garantir la sécurité des collaborateurs du secteur.
Bruco Containers: l’accent sur la diversité
Environ 8.000 collaborateurs La FEGE effectue chaque année une analyse sectorielle sur base des comptes annuels publiés par ses membres. Cette analyse est dite sectorielle puisqu’elle décrit l’évolution d’un secteur pour 175 membres importants de la FEGE. L’analyse sectorielle la plus récente a démontré que 159 entreprises belges de gestion de l’environnement employaient en 2014 quelque 7.922 collaborateurs.
2010
2014
Nombre de collaborateurs
7.689
7.922
Nombre d’entreprises
146
159
Effectifs moyens
52,66
49,82
Ouvriers
Total
Hommes
Femmes
2014
1152
70
2010
877
63
Le néerlandais sur le terrain Compte tenu du fait que la langue et la communication constituaient des pierres d’achoppement pour certains collaborateurs, l’entreprise a procédé à un dépistage linguistique et entamé des cours de langues au sein de l’entreprise. À l’avenir, Bruco Containers compte aussi inscrire un certain nombre de collègues au module HELP du VDAB. Ce module aide les collègues néerlandophones à adapter leur langage à celui de leurs collègues parlant une autre langue.
Le jury décrit les diverses initiatives prises par Bruco Containers en vue d’améliorer sa gestion du personnel dans le courant de l’année écoulée comme étant « dignes d’éloges et mûrement réfléchies ». Il est clair que les collaborateurs se sentent plus appréciés grâce à ces initiatives et que la communication sur le terrain s’est améliorée. L’entreprise compte 45 collaborateurs, ayant chacun ses propres caractéristiques personnelles et son propre parcours. Il va de soi que la diversité considérable des effectifs génère des défis en termes de langue et de communication.
L’avis du jury Selon le jury, Bruco Containers a su concilier les intérêts du personnel de façon constructive avec la poursuite de ses propres objectifs d’exploitation. L’approche de Bruco Containers, visant à renforcer les liens sociaux au sein de la société avec des investissements limités, sera en outre une source d’inspiration pour d’autres entreprises.
Pour pouvoir répondre à ces défis avec tout le succès voulu, Bruco Containers a fait appel aux plans de carrière et de diversité du Gouvernement flamand. En plus de l’exploration de nouveaux canaux de recrutement, cette démarche a débouché sur deux actions importantes :
Employés
Nombre d’entreprises
Nombre total d’emplois
Hommes
Femmes
1222
191
137
126
1550
940
142
114
101
11196
* Chiffres des entreprises comptant des salariés ressortissant de la Sous-commission paritaire 142.04 pour la récupération de produits divers
30
Liste de contrôle d’accueil et formation de parrain/marraine Pour guider les nouveaux collaborateurs de façon fluide et univoque au sein de l’entreprise, des accords clairs ont été conclus pour déterminer qui se charge de veiller à une intégration efficace et conviviale. En prévision d’un système de parrains/ marraines, deux collaborateurs ont d’ores et déjà suivi une formation adaptée.
Bruco Containers comprend quatre activités : 1-La transformation de déchets de construction, de déchets de démolition et de déchets industriels. 2-Le tri et le broyage de bois issu de la démolition. 3-Le traitement de verre de bouteilles et de verre plat. 4-La transformation de matières plastiques, en collaboration avec Kunststof Recycling Van Werven.
31
SANTÉ ET SÉCURITÉ La sécurité figure depuis toujours en tête des priorités, tant au sein des entreprises que pour la fédération. Par le biais de fiches toolbox, de brochures, de formations et de soirées d’informations, la FEGE collabore activement à la sécurité dans le secteur et vise une réduction de 25 % du nombre d’accidents graves dans l’ensemble du secteur entre 2012 et 2018. Le nombre d’accidents du travail a chuté de 27,86 (2012) à 25,87 (2014), soit une baisse de quelque 7 %. NACE2 code 38
Taux de fréquence moyen (Tf)
Taux de gravité réel moyen (Tgr)
Taux de gravité global moyen (Tgg)
2014
25,87
0,86
3,63
2010
32,71
0,92
4,39
LE SECTEUR S’ENGAGE EN FAVEUR DE LA SÉCURITÉ De par la nature des activités du secteur, les travailleurs des membres sont exposés à de nombreux risques. Les entreprises lancent dès lors régulièrement de nouvelles initiatives visant à préserver la sécurité de leur personnel. Voici quelques exemples.
Shanks sensibilise ses collaborateurs à propos de la procédure Lock-Out/Tag-Out en lançant une campagne de communication
Après une diminution considérable des accidents du travail ces dernières années en termes de gravité et de fréquence, une certaine stagnation se dessine aujourd’hui.
La procédure Lock-out/Tag-out (LOTO) existait depuis longtemps chez Shanks, mais en vue d’une optimalisation de son application, l’entreprise a lancé pendant toute une année une campagne de communication LOTO destinée à attirer l’attention des collaborateurs sur les risques et les actions à entreprendre. Les connaissances ont été partagées et la communication a été améliorée dans toutes les succursales de Shanks Vlaanderen SA (Gand, Kortemark et Roeselare) et Wood Products SA (Wielsbeke et Bree). La vaste campagne de sensibilisation et de communication englobait l’élaboration d’une nouvelle fiche d’instructions de sécurité, d’un prospectus ‘Intervenir sur les installations en toute sécurité’, de panneaux d’information ‘La sécurisation en 7 étapes’ et d’une vidéo de formation destinée à apprendre aux collaborateurs comment éviter les accidents et travailler en toute sécurité.
Absences : pratiquement inexistantes suite à des accidents du travail La FEGE représente les employeurs au sein de la Commission paritaire de la récupération (CP 142), plus précisément la sous-commission paritaire 142.04 (pour la récupération de produits divers). Sur base des chiffres pour les ouvriers de cette sous-commission, il s’avère que les absences ne sont dues à des accidents du travail qu’à raison de 1%. C’est un bon chiffre, mais les membres de la FEGE veulent continuer à miser sur une prévention maximale de tels accidents. Le groupe de travail QESH (Quality, Environment, Safety, Health) de la FEGE a pris à cet effet une série d’initiatives, comme l’élaboration de dizaines de fiches de sécurité, les échanges d’expériences concernant les accidents et l’organisation de formations.
Martine Pottier, Health & Safety Manager Flandre (Shanks Waste Management) De Vocht a lancé un plan de circulation axé sur la sécurité
Priorité aux incendies L’été chaud de 2015 a été à l’origine de nombreux incendies chez des membres de la FEGE. Malgré de nombreux efforts, comme des systèmes de surveillance à l’aide de caméras spéciales, des inspections physiques, l’installation de sprinklers, etc., les incendies ont été nombreux dans le secteur. Des inflammations spontanées de déchets pourtant correctement entreposés étaient difficiles à prévenir.
De Vocht a opté pour l’élaboration de son propre plan de circulation axé sur la sécurité avec pour résultat une bonne organisation du trafic sur les terrains de l’entreprise. Un plan de circulation bien organisé limite les risques d’incidents et réduit les possibilités de stress chez les usagers du réseau routier sur les terrains. De Vocht a établi entre autres un règlement de la circulation propre à l’entreprise, placé des panneaux de signalisation et d’avertissement à l’entrée du terrain, élaboré une fiche toolbox consacrée aux gestes à utiliser lors de l’accompagnement d’un camion et apposé des autocollants sur tous les moyens de transport internes afin d’inviter tous les intervenants à maintenir un contact visuel entre le conducteur de la machine et les personnes présentes aux alentours.
La FEGE veut s’attaquer à cette problématique. Le Conseil d’Administration de la fédération a dès lors décidé que le groupe de travail QESH place ce thème au rang de priorité en 2015. L’idée de parvenir à une sorte de label A pour les entreprises qui prestent tous les efforts possibles pour prévenir les incendies est actuellement en cours d’élaboration.
AWARD MEILLEUR PROJET DE SÉCURITÉ
Veolia introduit REACT : une nouvelle façon d’aborder les questions de sécurité Le jury estime que le projet de sécurité REACT de Veolia est méritoire quant à son approche bien définie. Et aussi parce qu’il fait en sorte que les collaborateurs prennent davantage conscience des risques en matière de sécurité. Veolia a développé la méthode ‘REACT’ pour pouvoir, de façon clairement ciblée, attirer l’attention sur la sécurité sous tous ses aspects au travers des différents niveaux de l’entreprise : • Reward : Le comportement sûr et les bonnes initiatives sont récompensés. • Engagement : Chaque collaborateur - quelle que soit la fonction qu’il occupe au sein de l’entreprise - prend activement part au programme de sécurité. • Action : Les infractions aux règles de sécurité fondamentales provoquent immédiatement une réaction de celui qui les constate. • Communication : Le fait de parler de la sécurité amplifie la prise de conscience. • Tour : Des tournées de sécurité où les responsables prennent le temps de parler avec les collaborateurs des aspects de sécurité liés à leur fonction.
Mettre en place une nouvelle culture de sécurité durable chez SUEZ SUEZ attache depuis toujours une grande importance au travail en toute sécurité. La sécurité au travail est le fil rouge qui relie toutes les activités entre elles, pas seulement pour ses propres collaborateurs, mais aussi pour les intervenants externes. Les mesures techniques et organisationnelles ne suffisent pas pour garantir la sécurité des collaborateurs, des clients, des contractants et des tierces parties. C’est avant tout le comportement de la personne, individuellement ou en groupe, qui est déterminant pour la façon dont les tâches sont exécutées et dont les risques correspondants sont évalués. SUEZ souhaite évoluer pour passer d’une structure de sécurité réactive à une structure proactive, participative, où chaque collaborateur prend pleinement conscience de sa propre sécurité et de celle de toutes les autres parties concernées.
Veolia est convaincue que le comportement de chaque collaborateur a un impact sur la sécurité au sein de l’entreprise. Le ‘’Théâtre à la Carte’’ : un jeu… pour améliorer la sécurité L’entreprise a établi un certain nombre de règles fondamentales. Celles-ci englobent une série d’attitudes qui sont ou non spécifiques à un poste de travail déterminé. La notion de risques A - à savoir les risques pouvant déboucher sur une lésion mortelle ou irréversible - a été définie et diffusée au sein de l’entreprise.
Cette nouvelle structure de sécurité, qui focalisera son attention sur le comportement de sécurité, sera déployée dans l’ensemble de l’organisation. Le coup d’envoi a été donné avec l’établissement du profil de sécurité de SUEZ. Une mission pour laquelle un groupe de collaborateurs issus de plusieurs sites et de fonctions très diversifiées s’est engagé avec une ardeur et un enthousiasme sans bornes. Un système de suivi soigneusement élaboré veillera à ce que toute l’attention nécessaire reste concentrée sur l’extension continue de cette nouvelle structure de sécurité et que des actions soient organisées régulièrement pour maintenir la dynamique. L’objectif final de cette nouvelle culture de sécurité est que tous les collaborateurs s’interpellent spontanément et de façon positive et constructive lorsqu’ils constatent un comportement dangereux et qu’ils étendent aussi cette attitude à toutes les tierces parties présentes sur le site !
Le personnel dirigeant a ensuite été formé et des tournées de sécurité ont été simulées sous la direction du Théâtre à la Carte. Une façon ludique, mais néanmoins réaliste, d’imiter des situations existantes. L’avis du jury Selon le jury, le programme REACT peut être mis en œuvre très simplement dans chaque organisation. Moyennant une exécution correcte et cohérente, REACT peut effectivement faire chuter le nombre d’incidents et d’accidents.
Kathleen Lievens, Conseiller en prévention – Coordinateur du Projet Sécurité (SUEZ)
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Jan De Vocht, Gérant (De Vocht Containers)
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Prodware adjust Waste & Recycling, gegroeid uit de strategische samenwerking tussen Prodware en Microsoft, is gebouwd op Dynamics NAV om te beantwoorden aan de specifieke behoeften van uw sector. Prodware adjust Waste & Recycling bouwt verder op de uitgebreide vakkennis Tegos (Enwis®), die aan de basis ligt van deze tool die gebruikt wordt door meer dan tweehonderd bedrijven in Europa.
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FEGE – Fédération du secteur belge des déchets et de l’environnement La FEGE représente les entreprises de droit privé en Belgique qui collectent, trient, traitent, recyclent et/ou transforment les déchets, ainsi que les centres de traitement des terres. Les entreprises qui produisent de l’énergie à partir de déchets de biomasse sont également affiliées à la fédération. La FEGE représente quelque 8.000 salariés auprès de quelque 220 entreprises réalisant un chiffre d’affaires total presque 2,8 milliards d’euros. Pour un sommaire des membres : http://www.febem-fege.be/leden Colophon Vous souhaitez de plus amples informations concernant notre fédération ? FEGE – Fédération des Entreprises de Gestion de l’Environnement asbl Buro & Design Center Esplanade 1, b87 BE–1020 Bruxelles Tél. +32 2 757 91 70 - Fax +32 2 240 27 29 info@febem-fege.be - www.febem-fege.be Le rapport de durabilité de la FEGE est une réalisation de la Fédération des Entreprises de Gestion de l’Environnement. Rédaction : Forte (www.forte.eu), Werner Annaert, Anita Cosaert, Cédric Slegers, Baudouin Ska et Mireille Verboven. Réalisation : Haisja (www.haisja.be) Le présent rapport de durabilité est imprimé sur du papier 100 % recyclé et exempt de chlore. Dit duurzaamheidsverslag is ook beschikbaar in het Nederlands.
Éditeur responsable : Werner Annaert
Rapport de durabilité de la FEGE 2014 - 2015