Nul Ne Crains n°115 Décembre 2016

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NUL NE CRAINS

Décembre

BULLETIN DE LIAISON DE L'AMICALE NATIONALE DU 22èME B.C.A ET DES TROUpES DE MONTAgNE ; SIDI-BRAHIM DE CANNES, NICE, VILLEFRANCHE-SUR-MER.

N° 115 2016 Lorraine, l’abri du Kronprinz.

Page 1 Le mot du Président.

SOMMAIRE

1. LE PRESIDENT

2. LA VIE DE L’AMICALE

Page 3 L’amicale au fort du Barbonnet

Page 7 Journée départementale des associations d’anciens combattants

Page 10 Le 14 juillet dans le haut pays

Page 12 Le 20ème rendez-vous des associations à Nice

3. DEVOIR DE MEMOIRE

Page 14 Caucade 2016

Page 16 Commémoration à Nice des combats de Sidi-Brahim

Page 19 Les chasseurs à pied de leur création à la grande guerre

Page 21 Commémoration des combats de Sidi-Brahim et de la Malmaison

Page 26 Historique du 24ème bataillon alpin. 1ère partie

4. RESEAU NATIONAL

Page 33 Pèlerinage à Verdun

Page 34 Le 11 novembre à Lunel

Page 35 Intervention de Gérard Hallè

5. LE CARNET

Page 39 Nouveau adhérents ; nos peines ; obsèques du général Lescan

Page 42 Editorial du général Klein

6. REVISONS NOS CLASSIQUES

Page 46 L’épopée du 22ème BCA de 1887 à 1997

Page 48 La protestation

Page 50 La Sidi-Brahim

Page 52 Tradition chasseurs

Le mot du Président

La Garde nationale, une nouveauté ?

Selon les termes du ministère des armées, il s’agit de femmes et d’hommes volontaires qui décident, en parallèle de leur vie civile, de s’engager dans la réserve opérationnelle au service de la prot ection des Français. Lancée officiellement le 12 octobre dernier, elle devrait faire passer nos effectifs disponibles pour renforcer nos moyens de défense de 63.000 à 85.000 personnels en 2018. Parmi eux, 40.000 seront affectés à nos armées, autant à la gendarmerie, et 5.000 à la police. L’idée est de pouvoir puiser dans ce vivier pour mettre sur le terrain en permanence 9.250 hommes, essentiellement dans le cadre de l’opération Sentinelle, et libérer les forces professionnelles de ces astreintes pour les recentrer sur leurs missions propres. Un budget de 311 millions devrait être attribué en 2017 à notre Garde nationale, pour lui permettre de s’équiper et de s’entraîner.

Naturellement, l’on ne peut que se féliciter de voir l’effectif de notre armée croître et nos forces se moderniser. Pour autant, ce qui est présenté à grand renfort médiatique comme une innovation ne l’est pas nécessairement. On peut rappeler que la première Garde nationale de notre histoire est créée le 14 juillet 1789, à partir des milices bourgeoises, essentiellement pour contenir les excès de la populace qui menaçait de retourner sa colère contre les nantis de l’époque. C’est le marquis de La Fayette qui est choisi pour en prendre le commandement. Étant soumises aux seules réquisitions municipales et départementales, les gardes nationales échappaient totalement à l’autorité directe du roi et pouvaient même la contrecarrer à l’instigation de l'Assemblée Constituante. À travers des fortunes diverses, cette formation perdurera jusqu’en 1870 avec la guerre contre la Prusse. Elle sera définitivement dissoute en 1871 à la suite de l’insurrection de la Commune, pour laquelle elle avait pris parti. Pendant son existence de près d’un siècle, la Garde nationale apparait donc davantage comme un contre-pouvoir qu’un appoint pour l’armée de ligne.

Avec la IIIe république et le service militaire se fait jour le besoin de compléter l’effectif du corps de bataille pour pouvoir affronter les armées du Reich. Naît alors la réserve, qui fait obligation à tous les conscrits libérés de pouvoir être mobilisés, le cas échéant, pendant les onze années suivant leur retour au foyer. C’est ainsi que nos armées purent

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mobiliser en 1914 621.000 réservistes incorporés dans nos régiments opérationnels, ainsi que 184.000 territoriaux âgés de moins de 48 ans. Cette conception de la réserve se prolongera jusqu’ à la fin du XX e siècle, avec la disparition de la conscription. L’essentiel des missions de la réserve d’alors s’inscrivait dans le cadre de la Défense opérationnelle du territoire, cadre d’emploi qui n’est pas très différent de celui d’aujourd’hui. Elle agissait de façon autonome, au sein des brigades régionales de défense notamment. C’était le cas précisément de notre cher bataillon disparu.

Ayant été noyau actif de cette formation, j’ai pu constater la somme de richesses, de dévouements et de compétences qui s’y rassemblaient à l’occasion des convocations. Pour les nombreux cadres qui s’y impliquaient, cela relevait d’un quasi bénévolat. Le pouvoir politique a cru bon alors de se débarrasser de la réserve avec la suppression du service national. Ce fut selon moi une faute majeure.

On évoque aujourd’hui la notion de réserve opérationnelle, ce qui soustendrait que celle qui l’avait précédé ne l’était pas. Je peux témoigner du contraire.

Nouvelle, la Garde nationale ? En France, l’usage est bien souvent de recycler de vieux concepts pour se donner un air de modernité. « Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques », professait déjà André Chénier. Souhaitons néanmoins bonne réussite à cette Garde nationale, et qu’elle parvienne à contenir la violence et les drames qui l’accompagnent. Au moment de conclure cet avant-propos, je tenais, au nom de toute l’équipe de Nul Ne Crains, souhaiter à tous nos amicalistes une excellente année 2017. Je tenais enfin à remercier l’une de nos fidèles collaboratrices, Josette Thiery, zélée relectrice de notre bulletin, qui se voit contrainte de renoncer à cette tâche pour des raisons personnelles. Qu’elle sache combien nous lui sommes reconnaissants pour ce travail sans lequel la qualité reconnue de notre publication n’aurait pas été la même.

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.La vie de l’amicale

L’AmiCALe du 22ème BCA Au Fort du BArBonnet

C’est sous un beau soleil que les membres de notre amicale se sont retrouvés le dimanche 17 juillet 2016 dans la région de Sospel et plus particulièrement au fort du Barbonnet, également dénommé fort Suchet. Cette sortie estivale avait un double objectif : d’une part visiter cet ouvrage et connaitre son histoire, ainsi que le fort Maginot situé en contrebas, et d’autre part de partager un moment convivial lors du déjeuner prévu sur place. Plus de cinquante personnes, amicalistes, conjoints et amis, étaient présentes au rendez-vous fixé à 10h00. Nous sommes accueillis par notre président, le lieutenant-colonel Jean-Pierre Martin, qui nous brosse l’historique du fort du Barbonnet dans la bataille des Alpes (exposé que vous trouverez ci-après). Puis un bouquet de fleurs aux couleurs chasseur est déposé au pied de la plaque honorant la mémoire des deux canonniers du 157ème RAP, Boutigny et Loret, tués par l’explosion d’un des deux canons de 75 de l’ouvrage CORF, un obus étant resté coincé dans le tube lors des tirs vers Castellar. Puis le groupe fut scindé en deux pour la visite guidée, une moitié restant pour celle du Barbonnet, l’autre faisant mouvement vers l’ouvrage Maginot, encore domaine militaire, et exceptionnellement ouvert pour nous. Ces visites extrêmement intéressantes ont été rendues possibles grâce au travail permanent d’un groupe de passionnés qui œuvrent pour restaurer et entretenir locaux et matériels, sous la houlette de Max Bled, le président de l’association Edelweiss, qui nous recevait en personne avec son équipe de bénévoles.

Cette première partie de visite effectuée, nous nous retrouvâmes tous à l’intérieur du fort pour l’apéritif de bienvenue suivi d’un repas préparé et servi par un traiteur. Au menu : poulet à la provençale, fromage, dessert et café, vins et eaux minérales. Au préalable le président J-P Martin avait tenu à réagir aux attentats terroristes dont la France est victime depuis 2015 et plus particulièrement sur celui du 14 juillet à Nice : « Nous sommes plus souvent que nous le croyons déterminés par notre passé, notre culture, notre religion, nos traditions, même si nous affirmons le contraire. Or il est des religions qui, mal comprises, véhiculent la haine, le refus de l’autre, la violence et la mort.

Ceux qui nous font la guerre sont les tenants affichés de cette religion, qui leur tient lieu d’idéologie, de grille de lecture du monde, de viatique intellectuel, et de système social.

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Ce que nous sommes nous, associations patriotiques, est l’exact contraire de leur référentiel : l’amour de la patrie, l’attachement à nos valeurs judéochrétiennes, la défense de nos traditions et de nos patrimoines, la considération pour autrui, le respect des opinions et des croyances. Voilà pourquoi ils nous haïssent et veulent nous détruire. Voilà pourquoi nous devons afficher haut et fort, sans aucune compromission, et avec toute notre énergie, les valeurs que nous portons. La civilisation triomphe toujours de la barbarie, sauf quand elle doute d’elle-même. Ne doutons pas, et soyons fiers d’être ce que nous sommes. » En début d’après-midi les visites reprirent avec la permutation des deux groupes, chacun pouvant ainsi pleinement profiter des deux sites. Avant la séparation pour reprendre la route vers le bord de mer et profiter alors du paysage magnifique, nous remerciâmes chaleureusement Max Bled pour l’hospitalité bienveillante dont il a fait preuve en accueillant dans ses locaux, depuis novembre 2015, les meubles et matériels qu’il avait fallu déménager en urgence de la caserne Filley à Nice, en raison des travaux d’extension de la ligne 2 du tramway. Sans oublier, bien sûr, les membres du bureau de l’amicale qui, une fois encore, se sont pleinement investis pour la réussite de cette belle journée de cohésion.

Au 22 on s’estime !

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Le Fort du BArBonnet dAns LA BAtAiLLe des ALPes

Construit à la Belle Époque, de 1883 à 1887, l’ouvrage du Barbonnet, aussi dénommé Fort Suchet, est l’un des plus puissants du système Séré de Rivières des Alpes-Maritimes. Ses deux tourelles Mougin, parfaitement protégées, envoient des projectiles de 155 mm à plus de sept kilomètres, barrant les débouchés de la Roya, où s’alignait alors la frontière avec l’Italie.

Il s’est vu renforcé, en 1935, d’un bloc d’artillerie Maginot puissamment armé, doté de deux mortiers de 81 mm et de deux canons de 75 à tir rapide, capable d’envoyer trente projectiles à la minute à une distance de douze kilomètres. Le calibre retenu, 75 mm, permet de faire des tirs « d’épouillage » sur les ouvrages amis menacés, sans endommager les structures.

Les tirs sont d’autant plus efficaces que tous les réglages ont déjà été effectués au moment du conflit, et que les avant-postes et les sections d’éclaireurs-skieurs placés très en avant peuvent renseigner les postes de tir en temps réel. L’inconvénient majeur de cadences de tir aussi élevées tient dans l’échauffement excessif du canon, avec tous les risques qui en résultent pour les servants. C’est malheureusement ce qui va se produire en ce 22 juin 1940, à quelques dizaines d’heures de la fin des combats. Ce jour-là, il pleut à verse, et les troupes de Mussolini ont décidé d’une offensive majeure pour tenter d’emporter la décision. De toute la crête frontière, les éléments de la division Modena et deux bataillons de Chemises noires s’avancent à la faveur du brouillard. Entre les batteries du Barbonnet et l’ennemi, il n’y a que les deux SES des 49e BCA et 76e BAF. Les vaillants éclaireurs sont sur le point d’être submergés, et demandent l’appui-feu de la Position de résistance : Barbonnet, Agaisen, Castillon, Sainte-Agnès. Vers 8h30, les deux pièces de 75 de l’ouvrage CORF du Barbonnet ouvrent le feu vers Castellar. C’est alors que l’une des deux pièces éclate, un obus étant resté coincé dans le tube. Deux canonniers du 157e RAP, Boutigny et Lloret, sont tués sur le coup, tandis que le maréchal-des-logis Michel, chef de pièce, ainsi que deux autres servants sont grièvement blessés. A la suite de cette explosion, il est décidé de neutraliser le bloc artillerie de l’ouvrage, les canons du vieux fort du Barbonnet prenant le relais. Jusqu’à la dernière minute précédant le cessez-le-feu, le 25 juin à 0h35, le Barbonnet utilisera sa puissance de feu pour repousser les assauts ennemis, préservant l’intégrité de la frontière. Du 14 au 25 juin, il aura tiré 517 obus de 75 et 221 obus de 155. Il aura appliqué à la lettre le mot d’ordre de la ligne Maginot : « On ne passe pas. »

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deuxième journée déPArtementALe des AssoCiAtions d'AnCiens ComBAttAnts

des ALPes-mAritimes

Le conseil départemental des Alpes-Maritimes, sous l’égide de son président le député Eric Ciotti, avait organisé le vendredi 30 septembre 2016 la deuxième journée du monde combattant au Fort de la Drète (ou Drette), sur les hauteurs de Nice, bien connu des anciens du 22e BCA, car c'est en ce lieu qu'ils faisaient leurs "classes"... Aujourd'hui magnifiquement restauré, il ne ressemble plus guère à ce qu'il était à l'époque !

Près de 300 participants, anciens combattants et membres des différentes associations des armées de Terre, de l’Air et de Mer et de nombreux porte-drapeaux et porte-fanions, assistaient à cette manifestation remarquablement bien organisée, avec la chance d’une météo exceptionnelle, sous un soleil radieux. Rendez-vous était donné sur l’esplanade du maréchal de Lattre de Tassigny, face au palais des expositions, pour le transfert en car jusqu‘au fort, où il aurait été impossible de stationner toutes les voitures individuelles, et surtout par souci de sécurité, maximale par les temps qui courent.

Sur place accueil fort sympathique avec différentes boissons et viennoiseries avant de s’installer sur le terrain surplombant le fort pour écouter les discours.

Le colonel Jean-Pierre Bédu, délégué militaire départemental, prit la parole pour nous accueillir, suivi de Philippe Rossini, conseiller départemental délégué aux anciens combattants et membre de notre amicale, en charge de l’organisation de cette journée. Puis le président Eric Ciotti rappela les actions départementales, à savoir un important soutien financier aux différentes associations, la préservation du patrimoine militaire et du devoir de mémoire. Son discours prit ensuite un tour bien plus politique, fortement applaudi par toute l’assistance entièrement de son avis. Une vibrante Marseillaise clôtura ces prises de parole.

L’amicale était représentée par ses deux vice-présidents Alain Barale et Georges Trémoulet, accompagnés de leurs épouses Francine et Christine (trésorière), de sa secrétaire Michelle Avigdor, d’André Avigdor (webmaster) et de son porte-fanion Jacques Bonavita, le seul à porter sa tarte, ce qui l'a un peu protégé du soleil ! Laurent Icardo était également

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présent mais Fabrice Ghérardi, malade, a dû déclarer forfait à son grand regret. A noter également la présence du major Serge Carpentier, de retour avec émotion sur son ancien terrain d’action, d’André-Claude Bélardi, président départemental de la Fédération André Maginot et du général Alfred Morel, président départemental du Souvenir Français.

Un excellent et copieux repas fut ensuite servi dans les trois salles du fort, avec accompagnement musical à l’accordéon, et un sachet cadeau attendait chaque convive à sa place. Eric Ciotti et Philippe Rossini firent le tour des tables pour saluer tout le monde, les uns après les autres.

Un temps était réservé pour la visite du fort et de ses installations réaménagées avant le retour en car vers 16h00.

Merci au conseil départemental pour cette excellente journée !

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Le 14 juiLLet dAns Le HAut PAys

Selon une tradition maintenant bien ancrée, nous nous sommes rendus à Roquebillière et Belvédère à l'invitation de leurs maires Gérard Manfredi et Paul Burro afin d'assister aux cérémonies du 14 Juillet, en présence d'Eric Ciotti, député et président du Conseil départemental, et au cours desquelles les pompiers ont été mis à l'honneur : défilé de tous leurs véhicules, sirène en action, garde d'honneur autour des monuments aux morts, passation de grades, remises de décorations.... A noter qu'ils sont pour la grande majorité volontaires et bénévoles.

A l'issue des diverses démonstrations, la délégation de l'amicale nationale du 22ème BCA, à savoir Alain et Francine Barale, Georges et Christine Trémoulet, William et Marie Amision, ainsi que Martine Martin, l'épouse du président, ont participé à l'apéritif offert par la municipalité.

Pendant ce temps le lieutenant-colonel Jean-Pierre Martin, président de l’amicale nationale du 22ème BCA s’est rendu en compagnie de Gérard Manfrédi et Paul Burro aux cérémonies de Saint-Martin de Vésubie présidées par Eric Ciotti avant de nous rejoindre pour le déjeuner.

Pour clôturer cette matinée bien remplie, tout le monde se retrouva sous le chapiteau où l'équipe dirigée par Monique Manfredi a servi une centaine de repas, concocté par ses soins.

Vers 15h, nous nous séparâmes, non sans avoir chaleureusement remercié nos hôtes, en se donnant rendez-vous pour l'année prochaine, si Dieu le veut !

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Droits: Christine Trémoulet
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Le 20ème rendeZ-Vous des AssoCiAtions A niCe

Depuis plusieurs années l’Amicale nationale du 22ème BCA est présente à ce rendez-vous, et ce samedi 10 septembre 2016, pour la 20ème édition de cette manifestation au palais des expositions-Acropolis, elle tenait le stand 205 où les membres de son bureau y ont accueilli de nombreux visiteurs de 10h à 18h. Bon nombre d’entre eux ont eu un proche qui a servi un jour au sein du 22ème BCA et ce fut l’occasion d’évoquer des souvenirs et des anecdotes. Certains même ont encore en leur possession des documents, photos et/ou décorations et souhaitent nous les conf ier… D’autres y ont euxmêmes effectué leur service militaire en Algérie ou dans les AlpesMaritimes, et découvrent l’existence de notre amicale et son dynamisme. Certains en ont même profité pour signer leur adhésion… Comme chaque année, lors de l’inauguration officielle, notre stand a eu droit à la visite, en fin de matinée, du maire de Nice, Philippe Pradal, ainsi que diverses personnalités : Olivier Robaut, conseiller municipal en charge des anciens combattants et victimes de guerre, François Rabut, responsable des commémorations du centenaire de la guerre 1914-1918, Philippe Rossini, conseiller départemental représentant son président le député Eric Ciotti, ainsi que d’autres visiteurs de marque qui nous complimentèrent pour notre présence, la qualité de notre stand et les objets exposés, notamment les trois mannequins et les trois vitrines de chasseurs-alpins en miniature, œuvres et don du colonel Emile Mariani. Ainsi qu’elle en a l’habitude, «l’équipe choc » de l’amicale a largement et longuement payé de sa personne pour la réussite de cette belle journée. Déjà la veille, le vendredi 9, il a fallu procéder au transport des matériels, précédemment récupérés à Sospel au fort du Barbonnet, et à la réalisation du stand. Puis, le samedi 10, assurer la permanence de 10h à 18h. Et enfin, à la clôture de la manifestation, tout démonter et transporter ces mêmes matériels au domicile niçois de notre président, le LCL (h) Jean-Pierre Martin qui met à disposition de l’amicale une partie de son vaste grenier pour leur stockage. Qu’il en soit remercié.

Un grand bravo à tous les dévoués bénévoles qui tout au long de ces deux journées se sont succédés (certains ayant même effectué un nonstop) pour permettre la réalisation de cet évènement… Par ordre alphabétique et sans protocole de grade ou de fonction, il faut citer : Alain Barale, Jacques Bonavita, Laurent Icardo, Jean-Pierre Martin, François Patino, Yves Pellegrin, Christine et Georges Trémoulet ainsi que Georges Vergès.

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L’Amicale Nationale du 22ème BCA vous dit à l’année prochaine pour la 21ème édition, en vous espérant encore plus nombreux.

LCL (h) Georges TREMOULET

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3. Devoir de mémoire

CAuCAde 2016

Le mercredi 2 novembre 2016, au cimetière de Caucade à Nice, l’Amicale nationale du 22ème BCA était présente pour honorer la mémoire de tous les chasseurs morts durant la guerre de 1914-1918, notamment ceux des 6ème et 22ème BCA. A l’entrée du « Carré de la Somme » une plaque y énumère les pertes du 22ème BCA : 49 officiers, 109 sous-officiers et 1260 caporaux et chasseurs, soit 1424 hommes. Devant le monument national des Chasseurs, inauguré le 23 avril 1922 par le maréchal Pétain, lui-même ancien chasseur, on notait la présence de nos porte-fanions Alain Barale, Jacques Bonavita et Fabrice Ghérardi, les éclaireurs-skieurs étant représentés par Georges Vergès. Le lieutenant-colonel Jean-Pierre Martin, président de l’Amicale nationale du 22ème BCA, accompagné de son épouse Martine, et le lieutenant-colonel Georges Trémoulet, vice-président, étaient également présents, sans oublier François Patino, fidèle amicaliste qui ne manque jamais l’occasion de servir la cause chasseur. Précédés par une formation réduite de la musique des sapeurs-pompiers de Nice, dirigée par le commandant Romain Mussault, et par de nombreux porte-drapeaux, le cortège officiel civil et militaire fit halte devant le monument national des chasseurs pour s’y recueillir. Le général Alfred Morel, président du Souvenir Français des Alpes-Maritimes, et le lieutenant-colonel Jean-Pierre Martin déposèrent la gerbe « des Anciens Chasseurs ». Après la sonnerie Aux Morts et la minute de silence, la Marseillaise clôtura cette cérémonie avant que le cortège ne reprenne son parcours vers les autres monuments du carré militaire. Nous fîmes alors mouvement vers la tombe du chasseur Lucien Gauvard, mort pour la France le 11 juin 1940 à Courville (Marne), où nous rendîmes les honneurs à cet ancien du 22ème BCA. Vint l’heure de regagner la sortie du cimetière, et en cheminant au milieu de cette forêt de croix et de tombes, comment ne pas avoir une pensée émue et reconnaissante à l’égard de tous ces héros qui y reposent… « A nous le souvenir, à eux l’immortalité »

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Georges & Christine Trémoulet
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CommémorAtion A niCe des ComBAts de sidi

Quel plaisir de renouer avec la tradition après de si nombreuses années d’absence : la commémoration à Nice des combats de Sidi-Brahim qui se déroulèrent il y a 171 ans du 23 au 26 septembre 1845.

A l’initiative de la municipalité de Nice et plus particulièrement de François Rabut, les chasseurs alpins ont pu se retrouver ce vendredi 23 septembre 2016 à 11 heures au Jardin des Chasseurs, boulevard des Diables Bleus dans le quartier Saint-Jean d’Angély, pour célébrer cet évènement. Cette emprise fut pendant longtemps le berceau niçois du 22ème BCA jusqu’à la dissolution du bataillon d’active le 1er juillet 1976, puis celle du bataillon de réserve (recréé le 5 décembre 1982) le 22 février 1997.

Le général Marc Bertucchi, délégué de la Fédération des soldats de montagne pour les Alpes-Maritimes et le Var, avait fait le déplacement depuis Toulon pour représenter le général Michel Klein.

La municipalité était représentée par MM. Jean-Marc Giaume, initiateur du Jardin des Chasseurs, et Olivier Robaut, conseiller municipal délégué aux Anciens Combattants.

Philippe Rossini, conseiller départemental, représentait son président le député Eric Ciotti.

Le capitaine de vaisseau Alain Moretti représentait le colonel Jean-Pierre Bédu, délégué militaire. On notait également la présence de représentants du Conseil Régional et de la police nationale. M. Camous, président de l’association des porte-drapeaux, était accompagné des délégations de l'armée de l’Air, de la Marine, des parachutistes, des troupes coloniales…. Il ne manquait que les anciens légionnaires!

La cérémonie débuta par la lecture des combats de Sidi-Brahim par le lieutenant-colonel Georges Trémoulet, vice-président de l’Amicale nationale du 22ème BCA, suivie du dépôt de gerbes. Tout d’abord celle des anciens du 22ème BCA par le lieutenant-colonel Jean-Pierre Martin, président de l’Amicale nationale, accompagné du général Marc Bertucchi et du général Philippe Chatenoud. Puis la gerbe du Conseil départemental fut déposée par Philippe Rossini accompagné du général Jean-Luc Janin et de la représentante des Fils des Tués, et enfin celle de la ville de Nice par MM. Jean-Marc Giaume et Olivier Robaut.

La musique des sapeurs-pompiers de Nice, dirigée par le commandant Romain Mussault, enchaîna avec la sonnerie Aux Morts puis la SidiBrahim et la Marseillaise, reprises en chœur par l’assistance.

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BrAHim
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Le lieutenant-colonel Jean-Pierre Martin fit ensuite l’historique des chasseurs à pied, de leur création à la Grande Guerre : «Le glorieux sacrifice de Sidi-Brahim assure aux chasseurs d’Orléans une renommée qui les accompagnera tout au long de leur épique destin. Il est aussi leur marque de fabrique : ne pas se rendre et combattre jusqu’à la mort. »

MM.Philippe Rossini et Jean-Marc Giaume enchainèrent les prises de paroles avant que les autorités présentes n’aillent saluer et remercier les sept porte-drapeaux et nos trois porte-fanions, Alain Barale (fanion du 22ème BCA), Jacques Bonavita (fanion du 24ème BCA) et Fabrice Gherardi (fanion de la Sidi-Brahim de Nice).

Un grand nombre d’amicalistes arborant fièrement leur tarte, dont plusieurs anciens chefs de corps, était présent pour participer à cette commémoration qui, espérons-le, sera renouvelée régulièrement dans les années à venir.

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Christine

Les CHAsseurs à Pied de Leur CréAtion à LA GrAnde Guerre

Évocation prononcée à l’occasion de la commémoration de Sidi-Brahim le 23 septembre C’est en 1837 qu’apparait l’ébauche de ce qui deviendra le corps des chasseurs à pied. C’est en effet sur proposition du duc d’Orléans, le fils du roi Louis-Philippe, qu’est créée une compagnie dite de « chasseurs d’essai ». Elle est dotée d’un nouvel uniforme seyant et fonctionnel, ainsi que de la nouvelle carabine Delvigne-Pontcharra à canon rayé et à tir rapide. L’année suivante, au vu de l’expérimentation, on met sur pied un bataillon à six compagnies qui deviendra en 1839 « Bataillon de tirailleurs de Vincennes », avant de devenir en 1840 « premier bataillon de chasseurs à pied ». Cette même année, par l’ordonnance du 28 septembre, ce sont dix bataillons, numérotés de 1 à 10, qui sont constitués, dont la moitié tiendra garnison en Algérie. Car l’objectif est bien là. La France a entamé la conquête de l’Algérie depuis 1830. Si le corps expéditionnaire, supérieur techniquement et tactiquement, prend le dessus sur les rebelles dans les combats frontaux, il n’en va pas de même dès lors que ces rebelles pratiquent la guérilla. Frappant à l’improviste et insaisissables sur des terrains qui les privilégient, les insurgés mènent la vie dure aux lourds régiments d’infanterie peu mobiles et peu manœuvriers, incapables de les poursuivre dans leurs montagnes. L’excellence des chasseurs à pied ne tarde pas à se révéler, face aux hommes d’Abd-el Kader. Aussi rustiques et endurants que leurs adversaires, ils utilisent à merveille leurs qualités de tireurs et leur agilité pour prendre l’ascendant. Le glorieux sacrifice de Sidi-Brahim assure aux chasseurs d’Orléans une renommée qui les accompagnera tout au long de leur épique destin. Il est aussi leur marque de fabrique : ne pas se rendre et combattre jusqu’à la mort. À partir de là, il n’est pas un théâtre d’opérations où les chasseurs ne soient engagés et n’en retirent de multiples lauriers. En 1846 le 8e chasseurs reconstitué venge à l’oued Guabra ses compagnons de SidiBrahim. En Crimée en 1854, cinq bataillons participent à la prise de Sébastopol. À Solferino en 1859, le 10e bataillon vaut au drapeau unique des chasseurs sa quatrième inscription. En 1860, le 2e est en tête du corps expéditionnaire qui prend Pékin. On trouve le 16e en Syrie en 1862, tandis que le 13e combat au Maroc. Les 7e, 8e et 20e chasseurs sont de l’expédition du Mexique de 1862 à 1867.

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Lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, les 21 bataillons d’active se couvrent de gloire et sont de tous les combats, à Gravelotte, à Saint-Privat, à Sedan. Leur nombre sera fixé à trente à l’issue du conflit.

On retrouve nos chasseurs en Tunisie en 1881, avec six bataillons engagés ; on les suit au Tonkin et en Annam en 1881, où le 11e vaut au drapeau l’inscription Extrême-Orient, à Madagascar en 1890, où le 40e acquiert la sixième inscription, puis au Maroc en 1912, quand les 7e et 14e inspirèrent à Lyautey ses réflexions sur « l’esprit chasseur ». Entretemps, en 1888, s’était opérée la scission entre chasseurs à pied et alpins, sans que cette spécialisation entame en rien l’unité du corps. Il subsiste aujourd’hui quatre bataillons de chasseurs sur les 31 créés, qui gardent la flamme, rassemblés derrière leur unique drapeau. Solidarité, esprit d’équipe, sens des responsabilités, goût de l’initiative, rapidité dans l’exécution, sont le trait commun de ces petites tribus serrées autour de leur chef, un chef qui partage leurs efforts, leurs joies et leurs peines. « Place aux chasseurs ; la route est large, La route qui mène au combat. Vous les verrez pousser la charge Si vous ne les supprimez pas. »

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Lieutenant-colonel (h) Jean-Pierre Martin

CommémorAtions du

171ème AnniVersAire des ComBAts de sidi-BrAHim et du 99ème AnniVersAire des ComBAts de LA mALmAison

Comme chaque année, dans la citadelle de Villefranche- sur-Mer, l’Amicale nationale du 22ème BCA a perpétué la tradition en organisant le dimanche 23 octobre 2016 une cérémonie destinée à honorer la mémoire de ces deux combats où s’illustrèrent les chasseurs. Malgré un temps pluvieux, une quarantaine de membres de l’amicale étaient présents, et nombreux étaient ceux qui arboraient fièrement leur « tarte ». Accueillis dès 9h00 devant l’entrée de la citadelle, les participants, fanions en tête, se dirigèrent en cortège vers l’église Saint-Michel pour se rendre à la messe dominicale, accueillis par le père Irey Brach (d’origine polonaise). Ce fut un moment de recueillement et d’hommage à la mémoire de tous les soldats de montagne tombés depuis la création des chasseurs en 1888 par le duc d’Orléans, ainsi que de tous ceux tombés plus récemment en opérations extérieures, sans oublier les compagnons de l’amicale et leurs proches qui nous ont quittés cette année, moment terminé par la bénédiction d’un nouveau drapeau aux couleurs nationales offert par le président du Souvenir Français-section de Villefranche, JeanFrédéric Marchessou, pour s’élever au-dessus du monument aux Morts du jardin des Chasseurs. L’office religieux terminé, le cortège se dirigea vers le monument aux Morts du 24ème BCA. La cérémonie débuta par la montée du nouveau drapeau hissé par Laurent Icardo, membre de notre amicale, le drapeau italien ayant déjà été hissé au préalable. Trois gerbes furent déposées : pour le Souvenir Français par M. Jean-Frédéric Marchessou et le Général Alfred Morel, président du Souvenir Français, pour les chasseurs par le lieutenant-colonel Jean-Pierre Martin, président de l’Amicale nationale du 22ème BCA, et pour la municipalité par M. André Bezzina, premier adjoint représentant le maire, le professeur Christophe Trojani, et M. Xavier Beck, conseiller départemental représentant son président M. Eric Ciotti. A noter également la présence de M. Philippe Rossini, conseiller départemental et membre de notre amicale. Après la sonnerie aux morts, l’hymne italien et la Marseillaise, les personnalités civiles et militaires, réunies au pied du monument vinrent saluer les porte-fanions et les porte-drapeaux présents.

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Ensuite, le cortège, toujours sous les parapluies et en musique, regagna la citadelle où, compte-tenu de la météo, la suite des commémorations se déroula sous le marabout. Après quelques mots d’accueil de M. André Bezzina pour rappeler l’importance de cette commémoration, M. Xavier Beck prit la parole au nom d’Eric Ciotti. Puis ce fut le tour du lieutenant-colonel Georges Trémoulet. Après avoir eu une pensée émue pour notre regretté Colonel Henri Béraud (disparu le 5 janvier 2015) qui nous captivait par ses récits vivants, tous effectués sans la moindre note… et pour son épouse Monique, disparue le 27 février de cette année, il nous fit la lecture des combats de Sidi-Brahim qui se déroulèrent en Algérie du 23 au 26 Septembre 1845 dans un marabout situé près de Djemaa-Gazaouet. Là sont tombés 340 chasseurs d’Orléans après avoir vaillamment résisté aux 6000 soldats de l’Emir Abd-El-Kader. Seul un très petit groupe survécut. Ensuite le lieutenant-colonel Jean-Pierre Martin évoqua les combats de la Malmaison et fit un bref historique des chasseurs et plus particulièrement du 24ème BCA qui, sur le Chemin des Dames, perdit plus de 500 hommes du 23 au 25 septembre 1917. La Protestation, la Sidi-Brahim et la Marseillaise furent reprises en chœur par toute l’assemblée avant la remise des cadeaux souvenir par notre président Jean-Pierre Martin à MM. Bezzina, Beck et au père Brach. Pour clore en beauté cette double commémoration l’assistance fut conviée à partager le verre de l’amitié offert par la municipalité et l’amicale, et à échanger des souvenirs à l’occasion de ces retrouvailles chasseurs.

Pendant ce temps, toujours fidèles au poste, William et Marie Amision tenaient la table du « foyer » où ils proposaient divers articles et revues… Puis pour ceux qui avaient réservé, un repas d’excellente qualité fut servi à table par notre ami Pascal Lambert, traiteur à Grasse, qui nous régale fidèlement depuis déjà de nombreuses années. Avant le traditionnel « SANTE » qui précède le début du repas, et pour bien ancrer en chacun de nous l’esprit et les traditions chasseur, le président s’érigea en chef de chœur pour faire chanter la Protestation et la Sidi-Brahim à tous les convives… L’ambiance musicale était assurée comme d’habitude par Darinka et le major Serge Carpentier qui, après avoir sacrifié à la traditionnelle lecture du menu du jour et avec son talent habituel, égrena les refrains des bataillons. Et c’est avec toujours beaucoup d’émotion que nous écoutâmes un peu plus tard son magnifique poème. Pris le matin par d’autres obligations, M. Olivier Robaut, conseiller municipal niçois délégué aux Anciens combattants et membre de

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l’amicale, a quand même tenu à nous rendre visite un grand moment à la fin du repas.

Profitant de la musique d’ambiance, quelques amateurs occupèrent avec plaisir la piste de danse. En milieu d’après-midi vint le moment de se quitter et, pour les dames, de partir avec une belle rose « bleu jonquille ».

Rendez-vous fut donné pour l’année prochaine à la galette des Rois le lundi 20 janvier 2017 et à l’assemblée générale du samedi 25 février 2017.

Si cette belle commémoration a pu connaitre cette année encore un éclat tout particulier, c’est grâce à « l’équipe de choc » du bureau de l’Amicale du 22ème BCA qui, comme d’habitude, n’a pas ménagé sa peine ni son temps. Un grand merci à tous et à toutes !

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HistoriQue ABréGé du 24e BAtAiLLon ALPin de CHAsseurs A Pied PendAnt LA Guerre 1914-1918

Imprimerie Berger Levrault (Nancy – Paris – Strasbourg) Historique du 24e BCA (anonyme, Imprimerie Berger-Levrault, sans date) numérisé par André Bohly

INTRODUCTION

Son histoire est digne de ses origines brillantes. C'est l'ancien bataillon de chasseurs à pied de la garde impériale, dont la campagne de Crimée, les batailles de Magenta et de Solférino (où, avec le 10e bataillon, il fait décorer le drapeau des chasseurs), claironnent la vaillance et l'héroïsme. Créé en 1854, lancé impétueusement dans la tourmente guerrière de l'Empire, d'où il sort meurtri, les débris glorieux de cette puissante phalange forment, en 1871, le 24e bataillon de chasseurs alpins, à qui est confiée une mission de surveillance de frontière. Son secteur est désormais dans les montagnes et c'est dans les Alpes que manœuvrent, s'aguerrissent et s'assouplissent officiers et chasseurs.

Quel admirable outil de guerre à la mobilisation de 1914! Son chef, le lieutenant-colonel Papillon-Bonnot, qui préside à ses destinées, l'a patiemment et supérieurement forgé pour le combat. Vibrante et salutaire, son action s'étend sur tous ses hommes qui, déjà, connaissent les batailles de la vie, et qui, demain, avec tout leur courage et tout leur cœur, vont affronter la vie des camps et des batailles - Niçois, Marseillais, Vauclusiens, Lozériens, Ardéchois, Toulousains, Basques, Bordelais, tous ces méridionaux du Sud-ouest et du Sud-est, qui ont sollicité la faveur grande de servir dans un corps d'élite. Méridionaux, certes, ils le sont, les « diables bleus » du 24e, mais des méridionaux qui parlent peu et agissent : l'espèce en est beaucoup moins rare qu'on le croit communément. Du méridional ils ont la spontanéité du geste, le regard clair, la franche poignée de mains, l'enthousiasme facile, l'élan pour le sacrifice, la confiance dans l'effort tenace. Aux derniers jours de juillet 1914, au moment où s'assombrissait le ciel diplomatique, et où, d'heure en heure, plus pressante et plus brutale, la menace austro-allemande, savamment outillée, se faisait sentir, le 24e bataillon, en manœuvre dans les Alpes, regagnait précipitamment son dépôt de Villefranche-sur-Mer.

Les opérations de la mobilisation furent rapidement menées; le 8 août, le bataillon était dirigé sur la frontière.

26 Lorraine - Marne - Belgique - Alsace - Somme - Aisne - La Malmaison

Au milieu de l'enthousiasme indescriptible d'une foule brillamment et étonnamment confiante, au milieu des vivats et des acclamations, sous les fleurs, avec à sa tête le lieutenant-colonel Papillon-Bonnot, chef adoré et brillant tacticien, le 24e bataillon traversait Villefranche et Nice, ovationné par toute une population en délire. Dans les pages qui vont suivre, est retracée toute la vie fiévreuse du bataillon en campagne; elles mettent en relief sa coopération étroite et active aux grands événements qui appartiennent aujourd'hui à l'Histoire; elles donnent sur les combats livrés et les attaques subies des détails et des précisions; elles soulignent son rôle souvent difficile, toujours glorieux, sa vaillance, son ardeur, ses efforts tenaces et victorieux, depuis le jour de son premier engagement en Lorraine jusqu'au 6 novembre 1918 où, à la veille de l'armistice, il infligeait magistralement à l'ennemi un échec sanglant et décisif sur le canal de la Sambre. Sa fourragère aux couleurs de la Médaille militaire, quatre citations à l’ordre de l'armée, deux au corps d'armée, deux à la division, attestent officiellement la valeur guerrière de ce superbe bataillon de la Côte d'Azur, en majeure partie composé de gaillards solides et de gars robustes du Midi.

Placé tour à tour sous le commandement des chefs de bataillon Nicolas, Dauvergne, Meilhan, de Castex, Jullien, Mellier, dont les noms évoquent tout un passé de travail, de luttes victorieuses et d'honneur, actuellement sous les ordres du commandant Raoult, il s'est jeté de tout son cœur dans la mêlée.

On le trouve aux combats sur la Mortagne, à la bataille de la Marne, devant Verdun, sur l'Yser, en Champagne, dans la Somme, dans l'Aisne, où successivement, troupe d'attaque et de résistance, il se surpasse, acquiert chaque fois de nouveaux titres à la reconnaissance et à l'admiration du pays, et s'impose au commandement par son brio et son « allant ».

Certes, s'il a été à la peine, on ne lui a pas ménagé les honneurs; plusieurs fois la garde du drapeau lui a été confiée et personnellement, au cours de revues brillantes, le maréchal Joffre et le maréchal Pétain, ancien sous-lieutenant du 24e, ont dit à ses chefs combien ils étaient heureux et fiers de commander à des hommes d'un tel mordant et d'une telle bravoure.

C'est qu'ils sont nombreux et éclatants les actes collectifs et individuels de courage, accomplis au 24e et dont on trouvera plus loin le récit sincère et détaillé.

Autant de hautes leçons de morale et d'enseignements qui ne resteront pas sans échos, car il ne faut pas que soient perdus l'exemple et les

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gestes de tous ces braves « diables bleus » qui, presque toujours dans des conditions très difficiles et très délicates, au prix de lourds sacrifices, firent modestement et simplement leur devoir de Français et de soldat.

LA GRANDE GUERRE 1914, 1915, 1916, 1917, 1918

LORRAINE

Au moment de la déclaration de guerre le 24e bataillon terminait ses manœuvres dans les Alpes. Rapidement il est dirigé sur la frontière de l'Est. A Saint-Nicolas-de-Port, le lieutenant-colonel Papillon-Bonnot prend le commandement des 6e, 23e, 24e et 27e Le 24e, à Dieuze, a pour objectif les collines à l'est de Bidestroff. À peine nos éléments de tête touchaient-ils ce village, que ce dernier est violemment bombardé par l'artillerie allemande, puis par l'artillerie française; une vive fusillade arrête notre progression. Nos pertes sont sensibles (plus de 600 tués, blessés et disparus). A Landécourt, le 24e est engagé. Il s'empare du bois de Clairlieu, du village de Lamath et de Xermaménil, puis de la cote 304, au nord-est de ce dernier village. L'ambulance du 21e corps allemand avec ses blessés, son personnel, son matériel, est prise par le bataillon dans Xermaménil.

LA BATAILLE DE LA MARNE

Le 8 septembre, les Allemands attaquent, nos positions au nord du bois de Couvonges, vers 5 heures du matin. Après un combat de plusieurs heures, sous un intense bombardement, nous sommes obligés de céder du terrain, mais dans la soirée une contreattaque rapidement et énergiquement menée nous permet de rétablir la situation. Nos pertes sont sensibles.

Le 11 septembre, les Allemands battent précipitamment en retraite. Le 12, le bataillon revient sur Bar-le-Duc, qu'il traverse, puis se dirige vers le nord par Vassincourt, Marats-la-Grande, Rembercourt-aux-Pots (que l'ennemi vient d'incendier).

Le 14, la poursuite continue: le 24e occupe successivement Beauzée, Bulainville, Saint-André, Ippécourt, Vadelaincourt, Nixéville, Fromeréville, Germonville, le bois Bourrus et s'établit dans la soirée du 15 sur les pentes sud du « Mort-Homme ».

Le 23 septembre, vers 17 heures, le lieutenant-colonel commandant le bataillon reçoit l'ordre de porter quatre compagnies vers le nord-ouest du bois de Cheppy, devant la ferme de Neuves-Granges.

Les quatre compagnies restantes tiennent le Pont-des-Quatre-Enfants.

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Grâce à leur supériorité numérique écrasante, les Allemands réussissent à rompre nos lignes à notre droite, vers le bois de Malancourt et, suivis de leur artillerie, ils s'avancent sur la forêt de Hesse.

La situation du demi-bataillon des Neuves-Granges devient dès lors très critique, sa retraite pouvant être coupée vers le Pont-des-Quatre-Enfants. Malgré cette menace, deux de nos compagnies (1ère et 3e), ayant surpris des détachements allemands avec leur artillerie se dirigeant vers Avocourt, les arrêtent à la ferme des Neuves-Granges. Après avoir essayé à trois reprises de nous chasser de la lisière du bois de Cheppy, les Allemands cessent toute opération d'infanterie et se contentent de bombarder le bois.

Deux des compagnies du Pont-des-Quatre-Enfants (4e et 8e) sont envoyées par le général Gouraud à Avocourt, pour barrer la route à l'ennemi qui avait réussi à franchir nos lignes dans le bois de Malancourt. Elles se font hacher sur place par un ennemi très supérieur en nombre, laissant 450 hommes sur le terrain.

La bataille s'arrête vers 20 heures.

Le 24e maintenait intégralement toutes ses positions. Il venait d'arrêter net la marche de l'ennemi sur Verdun. Le combat du 23 septembre fut le plus sanglant que le bataillon ait soutenu depuis le début de la campagne. C'est une des pages les plus glorieuses de son histoire.

Le 1er septembre 1914, le général Sarrail, commandant la IIIe armée, cite à l'ordre de l'armée le capitaine Villard, le lieutenant Henry et l'adjudant Piétri (de la 4e compagnie) pour le motif suivant : « Se sont particulièrement distingués le 23 septembre dans le combat où deux compagnies du 24e bataillon de chasseurs ont arrêté net l'offensive ennemie en perdant les quatre cinquièmes de leur effectif. » (Ordre général IIIe armée, N° 47)

Le 10 octobre, le lieutenant-colonel Papillon-Bonnot quitte le 24e BCA. Il est remplacé dans son commandement par le chef de bataillon Nicolas. Le 29 octobre, vers 15 heures, le 24e reçoit l'ordre de pousser en avant pour s'emparer du bois des Forges. Trois de nos compagnies se portent sur le moulin de Ruffecourt et passent successivement sur la rive nord du ruisseau de Forges.

A 16h30, les 6e et 24e reçoivent l'ordre de se porter à la baïonnette à l'attaque des tranchées allemandes, situées à 10 mètres du bois des Forges.

A la sonnerie «En Avant» donnée par le 6e, le 24e s'élance avec un courage admirable à l'assaut des retranchements ennemis.

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Le bataillon est immédiatement pris à partie par un feu violent d'artillerie lourde et de mousqueterie. Le bataillon se reforme au sud du bois du moulin de Ruffecourt, prêt à toute éventualité. La nuit arrive et arrête toute opération.

Le 24e gagne Vignéville où il cantonne. Dans cette affaire, le 24e a perdu 8 officiers et 350 chasseurs.

BELGIQUE

Du 15 au 22 novembre, le bataillon fait le service des tranchées dans les avancées d'Ypres, dans des conditions extrêmement pénibles par suite du froid, de la neige, de la pluie et des bombardements qui atteignent parfois une intensité considérable.

Le 28, les 1ère et 5e compagnies tentent un coup de main sur les tranchées adverses, éloignées de 40 mètres.

Arrivée sur l'objectif, la 1ère compagnie est décimée par le feu des mitrailleuses ennemies. Elle perd la moitié de son effectif. Le capitaine Fautrière est tué. 150 disparus.

L'ALSACE

Le 11 février, le bataillon se rassemble prêt à l’attaque sur les pentes sudouest du Sudelkopf. Après un bombardement de l'ouvrage central, exécuté avec du 220 C et un tir d'efficacité des batteries de montagne, le bataillon s'élance à l'attaque à 14 heures, avec un élan et un enthousiasme remarquables. A 14h45, la 4e compagnie se rendait maître de l'ouvrage central. Son commandant, le capitaine Nicolle, fut tué au moment où il donnait ses ordres pour l'occupation de la position.

Dans cette brillante affaire, le bataillon s'emparait de 2 mitrailleuses, de minenwerfer et de 16 prisonniers.

Le lendemain, la 1ère compagnie était lancée à l'attaque de la cote 937, au nord-est du Sudel proprement dit, et s'emparait de la position sans coup férir.

Malgré un violent bombardement, un froid très vif et la tempête de neige presque continuelle, le 24e demeure sur ses emplacements de combat, organise la position conquise et n'est relevé que le 15 au matin par le 6e BCA.

Le général Putz, commandant le détachement d'armée des Vosg es, adresse au commandant Nicolas ses félicitations au sujet de la prise du Sudelkopf.

Du 8 au 30 mars, les compagnies du bataillon tiennent les positions de l'Almattkopf, du Sillaker et du Reichackerkopf. L'ennemi est très agressif.

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De violents combats se livrent sur les crêtes du Petit et du Grand Reichacker. Ceux des 10, 20 et 23 mars sont particulièrement acharnés. Cette période fiévreuse nous coûte 50 tués, plus de 200 blessés.

Le 21 avril, le 24e bataillon rend les honneurs au général Joffre à Gérardmer. Il cantonne à Granges jusqu'au 6 mai. Transporté en autos jusqu'au col de la Schlucht, le 24e relève dans la nuit du 8 au 9 mai les éléments du 359e de ligne à la cote 830 (rive gauche de la Fecht). Positions très délicates. Les engins de tranchées ennemis et les mitrailleuses nous causent des pertes sensibles.

Du 9 mai au 14 juin le 24e tient la cote 830, organisant défensivement la position sur laquelle le Boche s'acharne. Le capitaine Batsale est tué, les lieutenants Delafenêtre et Clapies blessés. Nous perdons pendant cette période 190 hommes (40 tués et 150 blessés).

Au début de juin la 66e division attaque l'ennemi sur la rive droite de la Fecht (Anlaswasen).

Le 15 juin, attaque générale des 47e et 66e divisions.

Le 24e quitte ses bivouacs du lac de Schiessroth à 10h30 et se porte par Gaschney et le Sattel dans les bois de l'Almattkopf.

A 15h30 il est prêt à se lancer à l'attaque du bois de Walde (Bois noir).

Les parallèles de départ sont terriblement battues par le feu de l'ennemi, bouleversées par son artillerie.

C'est sous un bombardement intense que la 5e compagnie se porte la première à l'attaque des croupes est du Braunkopf, suivie par la 2e compagnie, qui a comme objectif les croupes ouest du bois de Walde. Malgré l'allant des chasseurs, l'attaque ne peut dépasser les fils de fer ennemis que notre artillerie n'est pas arrivée à détruire.

A la nuit, les 2e et 5e compagnies sont ramenées dans les bois de l'Almatt. Le 17 juin, relevé par des éléments des 11e et 47e chasseurs, le 24e se reforme dans les bois de Gaschney, mais le commandant Nicolas reste sur la position dont il conserve le commandement. Vers 15 heures un détachement, composé de compagnies des 11e 22e et 23e chasseurs, se porte, sous les ordres du chef de bataillon, sur Altenhoff, qu'il occupe sans coup férir malgré un violent bombardement. Au cours de l'attaque du Braunkopf, les capitaines Duthil et d'Omezon furent tués ainsi que les lieutenants Benoît et Philipini. Nos pertes s'élevèrent pour ces trois journées à 80 tués et 300 blessés ou disparus.

A la suite de cette affaire, le 24e bataillon de chasseurs à pied recevait sa première citation

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à l'ordre de l'armée : « A fait preuve d'une vaillance et d'une énergie audessus de tout éloge en enlevant une position très fortement organisée dans laquelle l'ennemi se considérait comme inexpugnable d'après les déclarations mêmes des officiers prisonniers; lui a fait subir des pertes considérables et malgré un bombardement des plus violents n'a cessé de progresser pendant plusieurs journées consécutives pour élargir sa conquête. » (Ordre de la VIIe armée. N° 32 du 9 juillet 1915.)

Le 20 juillet, le 24e quitte ses bivouacs de Gaschney à 8 heures et se porte sur les pentes ouest du Petit Reichacker, où il se masse en attendant l'heure de l'attaque.

La position est soumise à un violent bombardement par notre artillerie. De 12h 30 à 13 heures, deux attaques menées par les 1ère et 4e compagnies ne peuvent déboucher, arrêtées par de violents feux de mitrailleuses.

Une troisième attaque de ces deux compagnies parvient enfin à prendre pied sur le sommet du Petit Reichacker, où une soixantaine d'Allemands sont faits prisonniers.

Mais notre artillerie cesse son tir sur le Grand Reichacker, l'ennemi déclenche alors un fort barrage et lance une contre-attaque de ce côté. Nos éléments avancés sont bloqués sur place.

Plusieurs contre-attaques ennemies sont repoussées dans la nuit.

Le 21 juillet, le chef de bataillon Nicolas est tué à son poste de combat par un éclat de bombe.

Dans la nuit le 27e relève le bataillon; ce dernier regagne alors ses bivouacs de Gaschney.

Le 29 juillet, le commandant Dauvergne, de l'état-major de la 4e brigade de chasseurs, prend le commandement du corps.

Le 16 janvier 1916, le commandant Dauvergne, qui avait commandé le bataillon dans les secteurs de Braunkopf, quitte avec regret et émotion le bataillon pour passer à l'état-major de la région fortifiée de Belfort.

Il est remplacé par le commandant Meilhan, chef d'état-major de la 32e division, qui est heureux de prendre le commandement du 24e dans lequel il a servi comme capitaine de 1909 à 1912.

Les épisodes suivants de cet historique seront diffusés dans les prochains numéros.

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Réseau national.

PeLerinAGe à Verdun

Me voici de nouveau de passage à Verdun pour des raisons familiales. C'est l'année du Centenaire de la Bataille de Verdun -21 Février 1916 : j'y ai trouvé son lot de cérémonies et manifestations de toutes sortes –concerts, son et lumière, représentations théâtrales, défilés, décorations des devantures et j’en oublie certainement. Le Dimanche 19 Juin, après le coucher du soleil, la musique du 1er Régiment de Chasseurs (suivie de nombreuses délégations venues de France) a défilé devant l’Ossuaire de Douaumont. Des gerbes ont été déposées au pied des monuments des soldats musulmans et israélites morts pour la France. Ensuite, les enfants ont planté les flambeaux qu’ils portaient au pied des tombes se trouvant dans la nécropole. A cette même date, un nouveau monument a été inauguré à la mémoire de celles trop longtemps oubliées : ces femmes qui, à la tête de leurs exploitations, ont remplacé de main de maître leurs hommes partis sur le front.

C’est effectivement l’année où il convient de venir ici ! C’est pourquoi des Lunellois et Nimois m’accompagnent pour visiter cette région et mettre leurs pas dans ceux des Anciens dont le sang a imbibé le sol que nous foulons.

En quatre jours, nous en avons vu l’essentiel afin d’avoir une idée de l’enfer vécu par ces hommes -qu’ils soient Français, Allemands ou venus d’ailleurs ….. C’est toujours avec la même émotion que moi, pourtant enfant du pays, je foule de nouveau cette terre tant de fois arpentée avec mon grandpère à la recherche d’escargots, champignons, muguet ou violettes selon la saison. Il est rentré dans le conflit l’année de ses 20 ans : c’était en 1917. Je me le rappelle : il restait très discret, silencieux, comme s’il était en communion permanente avec ses camarades …. Morts au combat, et lui qui en a réchappé : Je pense que c’était sa façon leur rendre « visite ».

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Daniel THIERY

Ceremonie du 11 noVemBre A LuneL

Notre ami Daniel Thiery nous fait part de sa participation à cette cérémonie, il nous a fait parvenir l’article paru dans le Midi Libre.

C’est une foule nombreuse qui a assisté ce vendredi 11 novembre à la commémoration de la fête de l’Armistice, marquant la fin des combats de la première guerre mondiale.

Un long cortège s’est formé devant l’hôtel de ville et a rallié à 11 heures, à l’heure où sonnaient les cloches, le parc Hugo. Il était composé notamment de nombreux enfants des écoles du Parc, Jacques Brel, Louise Michel, Henry de Bornier et Sainte-Thérèse. Depuis plusieurs années déjà, les scolaires lunellois sont associés à cet hommage et permettent ainsi de perpétuer ce travail de mémoire. Dans le parc Hugo, en présence des autorités civiles et militaires, des anciens combattants de la population et de leurs parents, les enfants ont participé à la lecture de différents messages.

Ils ont ensuite entonné à l’unisson une Marseillaise poignante que leur professeur a fait reprendre à l’assistance.

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AG de l’amicale 418 Sidi-Brahim de Thionville-Vallée de l’OrneSierck-les-Bains”. Président René Watrin, également président national de la FNAC. Président délégué Lorraine Gérard Hallé de l’amicale du 22. Extraits du discours d’ouverture de ce dernier.

AG du 9/10/2016 de L’AmiCALe 418 interVention du

Président

déLéGué GérArd HALLé.

(Pour des raisons de pagination, nous avons été contraints de réduire cet article pour le rendre compatible avec nos nécessités rédactionnelles. Nous nous en excusons auprès de l’auteur)

Cette année encore notre amicale s'est efforcée de participer, de faire preuve de solidarité et d’avoir l'esprit chasseur avec toutes les amicales de Lorraine et même au-delà. Que ce soit à l'occasion des AG, des journées grillades ou des journées commémoratives.... nous avons essayé d'être présents partout où nous étions invités. Nous voulons que le mot « amical » ait un sens et soit une réalité à la 418. Ce n'est pas toujours facile, pas toujours bien compris, mais nous nous efforçons de le faire.

Depuis l'AG 2015 nous avons, dès la première journée du nouvel exercice 2016, organisé la journée commémorative du 25 octobre à Rettel. Cette journée a débuté par un office religieux célébré par l'abbé Augustin et par l'aumônier militaire Joseph Nguyen-Le, journée marquée par la présence de M. Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire, venu pour la première fois dans notre village. Marquée également par la présence des drapeaux de quatre nations étrangères, belge, allemande, italienne et américaine, par les hymnes nationaux et par les prières œcuméniques devant l'autel de la Patrie, par la présence d'un détachement du 40ème RT de Thionville et la présence de soixante-douze drapeaux. Cette journée a dû favorablement impressionner M. Todeschini, car lors des cérémonies du 21 février, à Vacherauville et à Thierville, commémorant le début de la bataille de Verdun, il a insisté sur l'importance qu'il accorde aux associations et a cité deux fois la cérémonie de Rettel dans deux discours différents.

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En quelques mots je reprends les propos de notre secrétaire pour rappeler nos activités : 61 sorties qui ont déplacé au total 171 personnes, porte-fanions et accompagnateurs, rarement moins de deux porte-fanions. Pour certaines sorties nous sommes 8 personnes dont 5 porte-fanions, la moyenne étant de 3 porte-fanions par sortie. C'est lourd, mais notre président le premier pense que nous devons continuer à être présents partout où cela est possible, les temps l'imposent !

Lors de l'AG en octobre 2013, à la demande de notre président, nous avons engagé un programme de recrutement tous azimuts. Ce programme nous a permis depuis 2014 de recruter 43 personnes, dont 21 anciens «chasseurs», mais aussi des paras, des légionnaires, des marins, des marsouins, des gendarmes mais aussi des gens qui n'ont pas fait de service militaire, des hommes et des femmes de tous horizons, des élus… Tous ces gens sont venus parce que nous avons parlé avant tout : France, Patrie, avant de parler « chasseur » et combien ces deux noms « France et Patrie » sont importants aujourd'hui.

Je ne peux bien sûr pas passer sous silence l'engagement patriotique de nos élus au sein de notre amicale : MM Pierre Cuny, maire et président de l'agglomération de Thionville, Patrick Weiten, député et président du Conseil départemental de la Moselle, Rémy Schwenck, maire de Rettel et vice-président de la CC3F (Communauté de communes des trois frontières), Laurent Steichen, maire de Sierck-les-Bains, vice-président du Conseil départemental et président de la CC3F, Émile Reichert, maire de Beyren-les-Sierck, Jérôme Driant, arrière-petit-fils du lieutenant-colonel Driant, le maire honoraire de Roussy Willy Seiwert, le papa de Anne, Fernand Brandenbourger et Denis Lognon, maire adjoint de Rettel.

Dans ces années commémoratives de la Grande guerre, honorons ceux qui sont morts et à ceux qui meurent encore au Mali, en Centre-Afrique et ailleurs, pour que nous soyons encore libres aujourd’hui. Notre liberté n'est pas un acquis, par déclaration ou décret. La liberté d'aujourd'hui a été acquise au prix du sang. Pour la conserver il nous faut une volonté, un engagement, un combat. Notre solidarité patriotique en est le fondement, nos traditions « chasseurs » une arme qui nous aide à forger cette solidarité.

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Mesdames, messieurs, chers amis, chers élus, chers membres de notre association patriotique « Sidi-Brahim − Thionville-Vallée de l'Orne et Sierck-les-Bains », sachez que nos fanions continueront à flotter partout où nous le pourrons. Vous pouvez continuer à nous faire confiance pour défendre les valeurs de notre France, de notre armée, de nos gendarmes et de notre police et représenter notre région, nos villes et nos villages à travers toute la France et à l'étranger, mais seulement si Dieu le veut.

Merci à vous. Gérard HALLE, Délégué Lorraine de l’Amicale Nationale du 22ème BCA

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nouVeAux AdHérents

nos Peines

Nous faisons part du décès de l’Adjudant-chef Laurent Bonaldi, survenu le 3 août 2016. A son épouse, à sa famille, aux proches, nous présentons nos plus sincères condoléances.

oBseQues du GCA (2s) BernArd LesCAn

Le général de corps d’armée Bernard Lescan (Cyr 35-37) né le 29 avril 1915, est décédé le 21 août 2016 à l’âge de 101 ans dans sa maison d’Antibes.

Ancien chasseur, notamment au 20ème BCA comme sous-lieutenant en 1937, il a été trois fois chef de corps: 22ème Bat Léger au Laos, 20ème BCP en Algérie en 1959, et 8èmeGCP en Allemagne en 1964 ; il a également été commandant de la 27ème brigade alpine de 1967 à 1969 après le général Thénoz.

Attaché militaire auprès l'ambassade de France à Rome en 1968, il s’est trouvé Directeur des personnels militaires de l'armée de terre de 1971 à 1975, année où il a terminé sa carrière.

Ses obsèques ont eu lieu en la Cathédrale Notre-Dame d'Antibes le jeudi 25 août 2016 en présence du général Marc Bertucchi qui représentait la 27ème BIM et la Fédération des Soldats de Montagne. Une assistance nombreuse essentiellement issue du monde combattant et du conseil municipal était présente pour lui rendre un dernier hommage. Son cercueil fut accueilli par le père Philippe Catala, prêtre auxiliaire de la cathédrale, par une haie de onze porte-drapeaux des différentes associations patriotiques antiboises, du fanion de l’Amicale nationale du

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Le carnet.

22ème BCA porté par Fabrice Gherardi, et par un détachement de l’Association Histoire Vivante et Archéologie Expérimentale de Christophe et Alain Fine qui ont répondu à l’appel de la Fédération pour rendre un dernier hommage à notre grand ancien. L’Amicale nationale du 22ème BCA était représentée par son vice-président le lieutenant-colonel GeorgesTrémoulet, entouré de plusieurs membres du bureau.

Le général Jean Nos, devenu le doyen des généraux antibois, fut le premier à prendre la parole pour retracer la brillante carrière militaire de son ami. Et pour clore cette cérémonie, le député-maire d’Antibes-Juanles-Pins, Jean Léonetti, évoqua l’homme, son ancien conseiller municipal et ami, dont les qualités principales étaient « la droiture et la gentillesse ».

A la sortie, sur le parvis, pour un ultime hommage à ce grand militaire, son fils entonna la Marseillaise, reprise par l’assistance, avant qu’une salve d’applaudissements n’accompagne le départ du corbillard vers le crématorium, l’inhumation devant avoir lieu dans l’intimité familiale en fin d’après-midi à la chapelle Saint-Jean, propriété de la famille. Reposez en paix, général.

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nos enCourAGements

Pascal Bois, Georges Vergès, Pierre Azam, William Amision, Marcel Héraudet, Henri Pommier, Fabrice Ghérardi, Florent Meyer, Maurice Bévillard, Mme Veyrat-Parisien, Mme Céline Baysang, Mme Chantal Hallé, Mme Nardini-Roux, (la maman de notre ami Christian), Mme Nicole Bonavita, Yves Pellegrin, Mme Christine Touzeau, Jacques Davrainville.

nos joies

La famille de Jean-Luc et Christine Touzeau s’agrandit avec l’arrivée de leur petite-fille Louise le 23 novembre 2016 à Clermont-Ferrand, fille de Vicky.

Et très prochainement Tom, 3 ans le 31 décembre, va devoir partager ses jouets avec un petit Téo, attendu courant décembre, fils de leur fille ainée Christelle.

Félicitations aux parents et grands-parents !

donAteurs

Liste des donateurs du 15 mai au 10 décembre 2016 :

Carle, Cicéri, Crosera, Maldame, Petitot, Russo et Pintos pour un total de 219€, soit un total pour l'année de 986€.

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Avec l'aimable autorisation du président de la Fédération des soldats de montagne, le général de division Michel Klein, nous publions ci-après deux textes parus dans les bulletins hebdomadaires "Fresm'infos" dont le rédacteur n'est autre que le lieutenant-colonel (h) Gérard Liebenguth, président honoraire de l'Amicale nationale du 22e BCA.

Dans le n°26 du 10/07/2016, le général Klein rend hommage à tous ceux qui ont contribué et contribuent toujours à la bonne marche de la "Fédération des soldats de montagne" (FRESM) qui entre dans sa cinquième année et succède à l' "Union des Troupes de Montagne" (UTM).

"La Fédération des soldats de montagne entre dans sa cinquième année. En début de semaine, le bureau fédéral a remercié le lieutenantcolonel (CR) Gabriel Ramain pour sa longue action au profit des soldats de montagne. Il avait assuré pendant un an la présidence de l'Union des troupes de montagne (de 2010 à 2011), avant de prendre une fonction jugée ingrate dans le monde associatif, celle de trésorier. Au nom de tous les soldats de montagne, je remercie Gabriel pour sa disponibilité, son efficacité, son aide permanente, ... En tant que président d'honneur, il restera au milieu de notre famille, mais il laisse la main de trésorier au colonel (CR) Dominique Ragot, ancien du 6e BCA et des unités de montagne de la Gendarmerie. Dans cet éditorial, je voudrai en profiter pour vanter les mérites et les actions de ceux qui ont agi et/ou agissent au sein de la Fédération: -Tout d'abord, mes pensées vont vers les autorités de la 27ebrigade d’infanterie de montagne qui nous ont soutenus depuis cinq ans: le général Hervé Wattecamps qui a lancé ce projet de création de cette Fédération, les généraux Benoît Houssay et Hervé Bizeul qui ont apporté un soutien permanent au bureau pour que ce projet prenne corps et soit bien lancé; je n'oublierai pas le colonel Yann Kervizic qui a été présent du début du projet jusqu'à la dernière assemblée générale du 9 juin dernier. Je vous remercie tous pour votre apport, vos marques de sympathie.

La Fédération vous doit beaucoup -Ensuite, mes pensées vers celui qui offre énormément de temps à la famille des soldats de montagne par sa double fonction de secrétaire général et de "rédacteur" du bulletin hebdomadaire "le Fresm-Info". Le lieutenant-colonel (h) Gérard Liebenguth est connu de tous les soldats

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extrAit de L’editoriAL du GenerAL KLein

de montagne pour ses qualités de chasseur: "Il pige et galope". Il est présent sur tous les fronts ; ses qualités relationnelles et son efficacité font que la Fédération a agrandi son réseau et agit de plus en plus au profit des cadres et soldats de montagne de la brigade. La Fédération recherche toujours un ancien cadre ou engagé, compétent dans le monde l'informatique (Internet, facebook, ..) qui voudrait bien donner un peu de son temps pour prendre en main le bulletin hebdomadaire (un grand merci à celui qui est prêt à offrir un peu de son temps de retraite à notre famille de soldats de montagne qui a dû beaucoup lui apporter pendant sa carrière).

-Je voudrai remercier aussi tous ceux du bureau fédéral qui apportent leurs compétences et leur disponibilité à la Fédération : les cadres d'active, le chef de bataillon Woznica (chef de cabinet du général), le capitaine Pinauldt (conservateur du musée des troupes de montagne), le major Audouit (de la cellule communication de la brigade), les cadres de réserve, le colonel Grojean (président de la commission internationale), le lieutenant-colonel (h) Benoît Deleuze (président du comité scientifique du musée), Serge Pivot (secrétaire adjoint), sans oublier les vice-présidents : le général (2S) Georges German (président de l'Entraide Montagne), le général (2S) du Trémolet (président de l'amicale de l'EMHM),et Yves Humbert Droz (président de la FNAC en Isère).

- Je voudrai remercier particulièrement les colonels Roger Gazzano (conservateur du mémorial) et Patrick Philip (conservateur adjoint) qui œuvrent en permanence au mémorial des Troupes de montagne du Mont Jalla . Faisant partie du triptyque de la 27 avec l'hôtel de commandement de la Place de Verdun et le musée du fort de la Bastille, le mémorial, sur le promontoire du Mont Jalla , est un vrai lieu de mémoire en présentant les faits d'armes de nos anciens depuis plus de 125 ans. Chaque année, le conservateur aide au montage de plus de 35 cérémonies de mémoire.

-Enfin, je voudrai exprimer toute ma reconnaissance à la commission du prix du soldat de montagne qui, sous la présidence du général Patrick Moussu, assure toute l'organisation de ce prix qui récompense depuis cinq ans un civil et un militaire qui œuvrent à la renommée de la famille des soldats de montagne. On doit ce prix à Jean-François Piquard qui m'a soumis cette magnifique idée en juin 2011. Dans mes remerciements, je ne peux oublier ceux qui constituent la Fédération, du moins en la personne de leurs chefs, comme les présidents de catégorie de tous les bataillons et régiments de la brigade, comme les présidents de toutes les associations d'anciens qui, dans

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leur département, agissent au profit de la mémoire des soldats de montagne. Pour les prochains mois et années, la Fédération va organiser des commémorations importantes avec le concours de chacun. "On est fort, quand on forme une équipe; l'esprit d'équipe triomphe de toutes les difficultés. L'équipe engendre une camaraderie dans l'action, faite d'estime et de confiance mutuelle". Comme disait Sénéque : "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas; c'est parce que nous n'osons pas que les choses sont difficiles". Osons et lançons-nous dans ces futurs projets de mémoire.

Vive les soldats de montagne. Mes pensées vont vers ceux qui sont engagés au Mali, au Niger, au Tchad, en République de Côte d'Ivoire, sur le territoire national en particulier Outre-Mer."

GDI (2S) Michel Klein, président de la Fédération des Soldats de Montagne.

"Da qui non si passa"! Auguri a tutti gli alpini d 'Italia in occasione del 144e anniversario.

"Par ici, on ne passe pas"! Bon 144e anniversaire à tous les Alpini!

Le corps des Alpini a été formé durant le Risorgimento, en 1872, l'Italie étant le premier pays à créer des troupes de montagne, avant la France et les pays germaniques. Cette création découla de l'initiative du capitaine Giuseppe Perrucchetti, considéré depuis comme le «Père des alpins», qui suggéra de défendre les frontières alpines de l'Italie, alors en délicatesse avec ses voisins français et autrichiens, avec des troupes recrutées localement. Le décret royal du 15 octobre 1872 officialisa le projet et permit la mise sur pied de quinze compagnies, basées sur un recrutement par vallée. Le nombre des compagnies crut rapidement, passant à vingt-quatre en 1873, trente-six en 1878 réparties en dix bataillons. Les premiers régiments, formés en 1882, passèrent de six à sept en 1887 et huit en 1910. À partir de 1887 apparurent des unités d'artillerie de montagne. Après une période d'essai, les unités furent équipées de skis en 1902. Dans les traductions, les termes d'« Alpins», de «troupes alpines» ou« troupes de montagne» doivent être préférés à celui de «chasseurs alpins» qui ne reflète pas la variété des unités des Alpini

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comprenant des artilleurs, des sapeurs, voire aujourd'hui des parachutistes. Les Alpini connurent leur baptême du feu non sur les Alpes mais en Abyssinie, à Adoua le 1er février 1896 et participèrent aux diverses campagnes d'Afrique orientale puis de Cyrénaïque-Tripolitaine. Le front italien durant la Première Guerre mondiale se situant dans les Alpes, ils se trouvèrent en première ligne, depuis la bataille de Caporetto jusqu'à celles qui conduisirent à la victoire, avec des pertes estimées à environ 35. 000 hommes. L 'uniforme, gris comme dans la plupart des corps italiens à l'époque, se distinguait par les insignes, notamment l'aigle et surtout par le couvrechef gris, marqué d'un écusson noir orné de rouge et/ou de vert selon l'unité, surmonté de l'aigle, et d'une plume de corbeau noir sur le côté gauche. Ce chapeau se distingue très nettement de celui des Bersaglieri, tant par sa forme s'apparentant au chapeau tyrolien que par sa plume unique. Le casque comportait aussi, toujours sur le côté gauche, une plume de corbeau noire. L'Associazione nazionale Alpini (ANA, Association nationale des Alpini) est l'une des plus puissantes organisations d'anciens militaires d'Europe, par le nombre de ses membres (près de 372. 000), par son rôle dans la Protection civile et ses réunions annuelles (Aduneta nazionali, rassemblements nationaux) regroupant plusieurs dizaines de milliers de participants. Un musée national (Museo nazionale storico degli Alpini) existe à Trente, dans la vallée de l'Adige, comportant notamment une salle des uniformes et un Museo del mulo.

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6. Révisons nos classiques.

"L'éPoPée" du 22ème BCA de 1887 à 1997

Le général de division Philippe Chatenoud, membre de notre amicale, avait en son temps retracé dans le NNC n°64 de mars 1977 les épisodes du 22ème BCA d'active et de réserve, dissous pour la cinquième fois à Nice, sur la colline du château, le 22 février 1977. Pour ceux qui n'étaient pas encore amicalistes, il a paru intéressant à la rédaction de leur faire connaître cette belle et longue page de l'histoire de ce bataillon.

Mais laissons la plume du général Chatenoud

nous la conter...

Le 22eme Bataillon de chasseurs à pied a été créé à Grenoble le 28 septembre 1855 par décret de !'Empereur Napoléon Ill. Son existence sera éphémère puisqu'il est dissous des 1856, après la guerre de Crimée. Recréé en 1870, il doit participer à la répression des émeutes à Paris et devient le 22eme bataillon de marche. C'est de 1887 que date la vocation alpine du bataillon. Il tiendra garnison à Chambéry puis à Albertville jusqu'à la grande guerre. Dès août 1914, le 22eme B.C.A. est engagé. Au cours de la première partie du conflit, il se distingue dans les combats des Vosges, où il obtient trois citations et le port de la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre. A partir de 1915, il combat successivement sur la Somme, en Alsace, au Chemin des Dames, sur le front italien avant de participer aux derniers combats en Belgique, en Champagne, en Picardie et sur la Sambre.

En quatre années, le bataillon a perdu 49 officiers dont 2 chefs de corps, 109 sous-officiers et 1266 caporaux et chasseurs. L'héroïsme de ses chasseurs lui vaut l'attribution de la Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire Après une période d'occupation en Allemagne, il prend garnison au quartier Saint Jean d'Angely à Nice. Il y restera jusqu'en 1940 ; il est alors engagé sur l'Aisne et sur la Marne où il résiste héroïquement à la poussée allemande. Dissous le 1er août 1940, le bataillon est recréé en 1944 pour participer aux opérations sur le front des Alpes. A nouveau dissous en 1945, il est reformé à Nice en 1951 et participe à partir de 1955 à la campagne d'Algérie. Il retrouve Nice

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en 1964, prend l'appellation de 22eme groupe de chasseurs alpins et entame une période d'instruction et d'entraînement. Intégré à la 17eme brigade alpine en 1969, il reprend son appellation traditionnelle de 22eme Bataillon. Dissous pour la quatrième fois en 1976, la garde de son fanion est confiée au 11eme B.C.A. de Barcelonnette. En 1983, il devient bataillon de réserve.

En ce jour où le bataillon de Nice va être dissous pour la cinquième fois, je tiens à rappeler le sacrifice de ses officiers, sous-officiers, caporaux et chasseurs tombés au champ d'honneur. Fier de son prestigieux et glorieux passé, le 22eme bataillon de chasseurs alpins n'a jamais fait mentir sa devise : NUL NE CRAINS."

A l'issue de la lecture de cet ordre du jour, la Protestation des chasseurs devait être cette fois chantée par le 22 de réserve. Elle était aussitôt reprise à pleins poumons par tous les anciens et les plus jeunes de notre nombreuse assistance !

La garde du fanion du 22eme B.C.A. de réserve, constituée de trois chasseurs en tenues blanches, s'avance et remet son emblème au Colonel Auzias qui, à son tour, le confie au Général Chatenoud

Notre fanion est ensuite replié et roulé, ce qui signifie la dissolution définitive de notre unité Cette étoffe précieuse passe en d'autres mains, curieusement nous le remarquons en direction de l'ouest, là où ce soir le soleil atteindra l'horizon pour une nouvelle nuit !

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LA ProtestAtion

I.

Nous sommes trente mille braves, Au képi sombre, au manteau bleu, Et nous voyons même les Zouaves Derrière nous courir au feu. Vous qui voulez qu’on nous supprime, Qu’avez-vous à nous reprocher ? En guerre, en paix, notre seul crime C’est d’avoir su trop bien marcher. Ne touchez pas au Corps d’Elite, Chasseurs, Chasseurs, pressons le pas, Qu’on nous fasse marcher plus vite, Mais qu’on ne nous supprime pas.

II.

Essayez de nous suivre au pas, Voyez un peu notre démarche, C’est notre Bataillon qui marche. Allons, ne vous essoufflez pas ; C’est le clairon qui nous entraîne, Notre clairon, c’est notre amour. Fi du Biffin qui lent se traîne, Trébuchant derrière un tambour. Place aux Chasseurs, la route est large, La route qui mène au combat, Vous les verrez pousser la charge, Si vous ne les supprimez pas.

III.

Visez-vous à l’économie Des cinq milliards qu’on dût verser ? Nous vous offrons tous notre vie Pour vous les faire rembourser ! Si vous tenez au drap garance, Qui coûte autant sans valoir mieux, Notre sang versé pour la France Rougira nos pantalons bleus. A nous les coups de main dans l’ombre Qu’il faut exécuter tout bas, Notre tenue est assez sombre Pour qu’on ne la supprime pas.

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IV.

Vous avez vu nos frères d’armes Tomber au loin pour leur pays ; Vous leur avez donné vos larmes, Épargnez donc leurs vieux débris. Serez-vous plus durs que la guerre ? Ne voulez-vous pas ménager, Aux Chasseurs dormant sous la pierre, Quelques Chasseurs pour les venger ? Que le canon Krupp nous décime, Il a sur nous droit de trépas ; Et, s’il le peut, qu’il nous supprime, Mais vous, ne nous supprimez pas.

V. (Strophe d’après la Grande Guerre)

Vous avez vu la Grande Guerre Faire de nous des Diables Bleus. Ce nom, ceux qui nous le donnèrent, Allez, s’y connaissaient un peu... Sur tous les fronts, Verdun, la Somme, Plus de cent fois renouvelés, Nos Bataillons, comme un seul homme, Devant la Mort se sont dressés... Chez nous pas de paroles vaines, Les Chasseurs de Driant sont là, Qu’à leurs tombeaux on nous enchaîne, Mais qu’on ne nous supprime pas...

VI. (Dernière Strophe anti-Moutarde)

Notre drap bleu, c’est le symbole Du dévouement de nos Aînés, Nous y tenons plus qu’une idole, Car il est leur linceul sacré. Pourquoi nous mettre en drap moutarde ? Les Chasseurs ne meurent qu’en Bleu, Voulez-vous perdre une avant-garde Qui fut toujours première au feu ? Si vous respectez la mémoire Des Chasseurs qui, par leur trépas, Ont couvert la France de Gloire, Vous ne nous supprimerez pas !

Encore un carreau d’ cassé... V’là l’ vitrier qui passe, Encore un carreau d’ cassé V’là l’ vitrier passé...

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Refrain - En avant, braves bataillons, Jaloux de notre indépendance, Si l'ennemi vers nous s'avance, Marchons, marchons, marchons !... Mort aux ennemis de la France. Bis

I - Francs chasseurs, hardis compagnons, Voici venir le jour de gloire. Entendez l'appel du clairon Qui vous présage la victoire. Volez, intrépides soldats, La France est là qui vous regarde. Quand sonne l'heure du combat, Votre place est à l'avant-garde !

II - Quand votre pied rapide et sûr Rase le sol, franchit l'abîme, On croit voir à travers l'azur L'aigle voler de cime en cime vous roulez en noirs tourbillons ; Et parfois limiers invisibles, Vous vous couchez dans les sillons Pour vous relever plus terribles !

III - Aux champs où l'Oued Had suit son cours, Sidi-Brahim a vu nos frères Un contre cent lutter trois jours contre les hordes sanguinaires. Ils sont tombés silencieux. Sous le choc comme une muraille. Que leurs fantômes glorieux Guident nos pas dans la bataille !

IV. Héros au courage inspiré, Nos pères conquirent le monde, Et le monde régénéré En garde la trace féconde. Nobles aïeux, reposez-vous, Dormez dans vos couches austères, La France peut compter sur nous, Les fils seront dignes des pères !

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LA sidi BrAHim

V. Surprise un jour frappée au cœur, France, tu tomberas expirante. Le talon brutal du vainqueur Meurtrit ta poitrine sanglante. Oh France, relève le front Et lave le sang de ta face, Nos pas bientôt réveilleront Les morts de Lorraine et d’Alsace.

VI.O Morts, nous vous avions promis De libérer le territoire. Ils sont chassés, les ennemis, Nous vous apportons la Victoire, Sous vos lauriers, dormez en paix Face au vaincu qui nous regarde, C’est au bord du Rhin, désormais, Chasseurs, que nous montons la garde.

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trAditions CHAsseurs

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En cette fin d’année, le Président et les membres du Conseil d’Administration vous souhaitent un Joyeux Noêl et une heureuse année 2017.

NUL NE CRAINS

Association n° W062000495 du 25/02/1958 Régie par la loi du 01/07/1901 N° Siren 522821651

Affiliée à la Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs sous le n° 1905 et à la Fédération des Soldats de Montagne. Reconnue d’utilité publique et affiliée à la Fédération Nationale André Maginot sous le n° 30

Directeur de la publication : Jean-Pierre MARTIN

Rédacteur en chef : Alain BARALE

Réalisation technique : Jean-Paul GIABBANELLI

Impression : FAC COPIES – OFFICE DOCUMENTS – Tél : 04 93 55 20 20

BULLETIN DE LIAISON DE L’AMICALE NATIONALE DU 22ème BCA ET DES TROUPES DE MONTAGNE ; SIDI-BRAHIM DE CANNES, NICE, VILLEFRANCHE-SUR-MER

Siège social : Maison du Combattant 36 bis boulevard Risso 06300 NICE

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