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LA PLASTICITÉ DES LETTRES

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VERT CHLOROPHYLLE

VERT CHLOROPHYLLE

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1. Le studio Des Signes, près de la place Monge. 2. Élise Muchir et Franklin Desclouds, fondateurs du studio en 2003. 3. Affiche de la Nuit blanche 2021. 4. Visuel « Opening », jeux de trames et de lettres déclinant le vert historique de la fondation, annonçant l’ouverture du lieu au rez-de-chaussée du siège de Pernod Ricard, The Island. 5. Façade de la Fondation Pernod Ricard traversée dans sa largeur de sa nouvelle identité visuelle, composée à partir d’un alphabet exclusif, le « Yellow ».

DES ALPHABETS SUR MESURE POUR LES MARQUES, LEUR DONNANT FIÈRE ALLURE, DES LOGOTYPES COMME DES GRIFFES, DES AFFICHES EN FORMAT EXTRALARGE… LE DUO DU STUDIO DES SIGNES MULTIPLIE LES SIGNES SUR TOUS LES FRONTS : CACHAREL 2.0, LA FONDATION PERNOD RICARD, LA VILLA ALBERTINE, LE MUSÉE MONTBLANC, LA PLAGE DE MONACO… PAR Virginie Bertrand

Rencontrés aux Arts Décoratifs, Élise Muchir et Franklin Desclouds

ouvrent leur studio Des Signes en 2003, après avoir été formés par les maîtres en la matière, Ruedi Baur et Philippe Apeloig. Leur premier chantier est culturel, la BNF, s’ensuivent le château de Versailles, les Nuits blanches, la Fête de la musique, le Conservatoire de musique et de danse de Lyon, celui d’art dramatique de Paris… Dernier en date, révélé en octobre, celui de la nouvelle identité visuelle de la Fondation Ricard. Problématique ardue car, depuis vingt-deux ans, elle cultivait une position à part, indépendante, avec une programmation pointue mettant sur le devant de la scène de jeunes artistes. Elle intègre désormais les bureaux Pernod Ricard, dans un espace en rez-de-chaussée conçu par l’agence NeM. Élise Muchir et Franklin Desclouds doivent marquer, démarquer, son arrivée dans cette construction monumentale de Jacques Ferrier, nommée The Island. Ils imaginent le « Yellow », « alphabet géométrique, ne se prenant pas au sérieux avec ses lettres ouvertes, pas terminées, en mouvement, qui laissent passer la lumière. Il y a quelque chose de joyeux, elles emmènent par une énergie positive », en accord avec la mission de la fondation. Pour la Villa Albertine inaugurée mi-octobre, dans la lignée de Médicis mais avec des emplacements démultipliés sur l’ensemble des États-Unis, leur propos doit signifier ce rayonnement géographique autant que son ouverture à quinze disciplines différentes. « La typographie devait faire un pas de côté, montrer la spécificité de cette villa-territoire et le processus de création même de l’artiste. En écho aux codes de la cartographie, nous avons utilisé un jeu de trames, créant une vibration dans les mises en pages. » Quant au musée Montblanc à Hambourg, la typographie élaborée évoque la trace spécifique laissée par la plume. Leur approche plastique des projets les entraîne vers l’univers de la mode : le logo de La Haute Couture Week, l’évolution de Cacharel 2.0, pour laquelle ils vont jusqu’à réaliser un motif typographique, un slam visuel : « …l’ingénieuse ingénue déambule. Le génial ingénu évolue. Libres, natures, ils suivent le flux des artères, captent les pulsations urbaines, impriment leurs rythmes, gagnés par un sentiment de flow… » Des mots vivants !

STUDIO DES SIGNES

— Livre de l’exposition « Bonaventure», Fondation Pernod Ricard.

Adresses page 208

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