9782215128786 les aventures de tom sawyer

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Les Aventures de Tom Sawyer

Retrouvez les aventures de Tom Sawyer dans ce

13,90 € TTC France www.fleuruseditions.com

chef-d ’ œuvre de la littérature classique.

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Les Aventures de Tom Sawyer Mark Twain

Mes Grands Classiques

« Huck maniait la rame arrière et Joe la rame avant. Tom était le capitaine ; assis au milieu du radeau, les bras croisés, l’air sombre, il donnait ses ordres à voix basse. »

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Direction : Guillaume Arnaud Direction éditoriale : Sarah Malherbe Édition : Olivia Karam, Charlotte Walckenaer Direction artistique : Élisabeth Hebert, assistée de Bleuenn Auffret Fabrication : Thierry Dubus, Marie Dubourg © Fleurus, Paris, 2015 15/27, rue Moussorgski, 75895 Paris Cedex 18 www.fleuruseditions.com ISBN : 978-2-2151-2878-6 Tous droits réservés pour tous pays. « Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. »

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Les Aventures de Tom Sawyer Mark Twain

Texte traduit et adapté par Charlotte Grossetête Illustrations de Claude Cachin

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Chapitre 1

– T

om ! Pas de réponse. – Où est passé ce galopin ? Tom ! Eh, TOM ! Pas de réponse. La vieille dame remonta ses lunettes sur son front pour fouiller la chambre de ses yeux. Elle ne regardait jamais à travers ses verres quand elle cherchait quelque chose. Elle portait ses lunettes comme un bijou dont elle était très fière. Mais, en réalité, elle voyait aussi mal à travers que s’il s’était agi de deux couvercles de casserole. Elle demeura perplexe un moment, puis reprit d’un ton sans colère : – Si je t’attrape, je te…

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Elle s’interrompit parce qu’elle s’était penchée pour donner des coups de balai sous le lit, opération qui lui imposait d’économiser son souffle. Manque de chance, elle ne débusqua que le chat. – Jamais vu un garnement pareil ! Elle se dirigea vers la porte qui donnait sur le jardin ; mais là non plus, pas trace de Tom entre les plants de tomates et les mauvaises herbes. De nouveau, elle s’époumona : – Eh, oh, Tom ! Elle entendit un léger bruit derrière elle et se retourna à temps pour saisir le jeune garçon par le bout de sa veste, stoppant tout net une tentative de fuite. – Bien sûr ! J’aurais dû penser à ce placard. Qu’es-tu allé faire là-dedans ? – Rien. – Rien ? Regarde tes mains. Et ta bouche ! Avec quoi t’es-tu barbouillé, cette fois ? – Je ne sais pas, ma tante. – Moi, je sais. C’est de la confiture ! Je t’ai dit cinquante fois que ça se passerait mal si tu touchais encore à cette confiture. Donne-moi cette baguette. La baguette se mit à tournoyer dans les airs ; la menace devenait concrète. – Oh, tante Polly, regarde derrière toi ! La vieille dame fit volte-face et l’enfant, bondissant aussitôt par-dessus la clôture du jardin, disparut en un clin d’œil. Un instant, tante Polly resta figée de surprise. Puis elle éclata d’un rire bienveillant. 6

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Chapitre 1

– Maudit garçon ! Et moi qui me fais toujours avoir ! À force, je devrais pourtant en prendre de la graine, mais il est inventif, il ne joue jamais deux fois le même tour ! En plus, il sait très bien me désarmer par le rire. Que Dieu me pardonne ! Je ne remplis pas mon devoir envers ce gamin. Je devrais être sévère ; la Bible le dit : il faut savoir châtier un enfant. Mais tout de même, c’est le fils de ma pauvre sœur, qui me l’a confié en mourant… et je n’ai pas le courage de sévir. Quand je ferme les yeux sur ses bêtises, ma conscience me le reproche ; et quand je le punis, ça fend mon vieux cœur en deux. Il va encore faire l’école buissonnière cet après-midi et il faudra que je le punisse en le faisant travailler demain. C’est dur de le faire travailler le samedi quand tous ses camarades s’amusent ! Mais il faut que je l’oblige à s’y mettre, sinon il n’arrivera jamais à rien et ce sera ma faute. Tom fit bel et bien l’école buissonnière et il s’amusa beaucoup. Il rentra à la maison juste à temps pour aider Jim, le petit domestique noir, à scier du bois pour le feu – ou plutôt, juste à temps pour lui raconter les aventures de la journée pendant que Jim faisait les trois quarts du travail. Sidney, le demi-frère de Tom, ramassait en silence les éclats de bois. C’était un garçon calme, bien moins remuant que son grand frère. Pendant le dîner, l’air de rien, tante Polly interrogea Tom. Comme beaucoup d’esprits simples, elle s’imaginait avoir de brillants talents de diplomate et ses ruses les plus grossières lui semblaient être des astuces extraordinaires. – Dis-moi, Tom, il a fait chaud à l’école, n’est-ce pas ? – Oui. 7

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– Ça ne t’a pas donné envie d’aller nager ? Flairant le piège, Tom scruta le visage de sa tante ; mais celuici était impassible. – Non, pas vraiment, répondit-il. Tante Polly tâta sa chemise. – En tout cas, tu n’as pas l’air d’avoir transpiré. Tom anticipa la question suivante : – On a joué à s’arroser la tête à l’école. Regarde, j’ai encore les cheveux humides. Tante Polly, vexée, dut reconnaître que ce détail lui avait échappé ; mais elle eut une autre idée. – Pour t’arroser, tu n’as pas dû avoir besoin d’enlever le col de ta chemise là où je l’ai cousu, n’est-ce pas ? Déboutonne ta veste. Tom obéit, très sûr de lui. Son col était solidement cousu à la chemise. – Ah, bien ! Je me disais que tu avais peut-être fait l’école buissonnière pour aller te baigner. Mais tu es plus sage que tu n’en as l’air, Tom. Sidney glissa alors : – Ma tante, il me semble que vous aviez cousu ce col avec du fil blanc, et celui-ci est noir… – Mais c’est vrai ! s’écria tante Polly. Tom s’était déjà rué vers la porte. Avant de s’esquiver, il lança à son frère : – Tu me le paieras, Sid. Une fois seul, Tom ouvrit sa veste pour examiner les deux grandes aiguilles plantées dans les revers, l’une portant du fil blanc, l’autre du fil noir. « Elle n’aurait rien remarqué sans l’aide de Sid. 8

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Chapitre 1

C’est vraiment pénible ! Un jour, elle se sert de fil blanc, et la fois suivante de fil noir… J’arrive pas à suivre, moi ! En tout cas, Sid va regretter son sale coup. » Tom n’était pas l’enfant modèle du village et il détestait voir son frère tenir ce rôle. Moins de deux minutes plus tard, cependant, il avait oublié ses ennuis parce qu’un nouveau centre d’intérêt avait éclipsé le précédent. L’enthousiasme de Tom se porta sur une façon de siffler qu’il venait d’apprendre ; il avait hâte de pouvoir s’y entraîner sans être dérangé. C’était une longue roulade de la langue contre le palais, imitant les trilles d’un oiseau. Tom s’appliqua si longtemps qu’il finit par posséder une parfaite maîtrise de son art ; et il se mit à parcourir les rues en sifflant ainsi, plus fier qu’un astronome ayant découvert une nouvelle planète. Les soirées d’été étaient longues et il ne faisait pas encore sombre lorsque Tom s’arrêta tout net de siffler. Un inconnu se trouvait sur son chemin, un garçon à peine plus grand que lui. Dans les rues pauvres et crasseuses du petit village de Saint-Petersburg, l’arrivée d’un étranger faisait toujours sensation. Mais, en plus, ce garçon était bien vêtu. Des habits du dimanche, un vendredi soir ! Et il portait même des chaussures ! On aurait dit un enfant de la ville avec son complet bleu et son joli chapeau. Tom le toisa d’un air dédaigneux, comme s’il trouvait ridicule cet étalage d’élégance ; mais, au fond de lui, ses vêtements sales et rapiécés lui inspiraient une honte croissante. Exaspéré, il restait là, planté devant l’inconnu. Les deux garçons se fixaient en silence. Tom finit par dire : – Tu veux une raclée ? – Même pas capable. 9

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– Bien sûr que si. – Non. Il y eut un silence tendu, puis Tom reprit : – Tu t’appelles comment ? – Ça te regarde ? – Ça me regarde si je veux. – Eh ben, vas-y, oblige-moi à te le dire. – Prononce encore un mot et je te… – Un mot, deux mots, trois mots. Alors, qu’est-ce que tu vas me faire ? – Tu te crois malin, hein ? Je peux t’assommer d’une seule main. – Qu’est-ce que tu attends, alors ? – Je vais le faire si tu continues. Et puis d’abord, tu n’as pas honte de te balader avec un chapeau aussi ridicule ? – Tant pis pour toi si tu ne l’aimes pas. Par contre, essaie un peu de me l’enlever : ça te coûtera très, très cher. – Menteur. – Toi-même. – La ferme ou je te balance un caillou sur la tête. – Vas-y. – Je vais pas me gêner. – Tu dis toujours ça et tu ne fais rien. C’est parce que tu as peur. – Non, j’ai pas peur. Un nouveau silence. Les garçons s’étaient rapprochés l’un de l’autre, ils se tenaient épaule contre épaule. Tom reprit : – Va-t’en d’ici. – Toi-même. – Je ne bougerai pas. 10

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Chapitre 1

– Moi non plus. Arc-boutés l’un contre l’autre, le regard haineux, ils se poussaient de toutes leurs forces. Mais aucun des deux ne parvint à prendre l’avantage et, les joues cramoisies par la violence de l’effort, ils relâchèrent la pression avec prudence. Tom reprit : – Tu es un lâche et une poule mouillée. Je vais le dire à mon grand frère et il te flanquera par terre d’un seul geste du petit doigt. – Même pas peur ! J’ai un grand frère plus costaud que le tien, qui t’enverra valser par-dessus cette barrière. Les deux grands frères, bien sûr, étaient aussi imaginaires l’un que l’autre. – Menteur. – C’est celui qui le dit qui l’est. Du gros orteil, Tom traça une ligne dans la poussière et dit : – Dépasse un peu cette ligne et je te casse la figure. Le nouveau venu s’empressa de franchir la ligne. – Vas-y, j’attends. Les deux garçons s’empoignèrent et roulèrent dans la poussière, agrippés l’un à l’autre comme des chats sauvages. Pendant une minute, ils se tirèrent les cheveux, déchirèrent leurs vêtements, échangèrent coups de poing et griffures, se couvrant de poussière et de gloire. Enfin, l’issue de la lutte se dessina : à travers le brouillard de la bataille, Tom apparut assis à califourchon sur son adversaire, qu’il cognait de ses deux poings. – Dis : « Assez. » Pour toute réponse, l’inconnu se débattit, dans l’espoir de se dégager. Il pleurait, mais c’était de rage. – Dis : « Assez. » 11

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Et les coups de poing continuèrent à pleuvoir. Le garçon murmura « Assez ! » d’une voix étouffée et Tom le laissa se relever. – Ça t’apprendra. La prochaine fois, vérifie à qui tu as affaire avant de dire n’importe quoi. L’inconnu s’éloigna en secouant la poussière de ses vêtements et en reniflant ; il se retourna à plusieurs reprises pour menacer Tom de ce qui arriverait la prochaine fois qu’il l’attraperait. Tom répondit par un rire moqueur et s’en alla lui aussi, fier comme un coq. Dès qu’il eut le dos tourné, son adversaire ramassa une pierre, la lança, atteignit Tom entre les deux épaules, puis détala comme une antilope. Tom pourchassa le traître jusqu’à sa maison, ce qui lui permit d’apprendre où elle se trouvait. Posté à la grille, il cria à son ennemi de sortir s’il l’osait ; mais l’ennemi se contenta de faire des grimaces à travers la vitre. La mère de l’ennemi finit par surgir de la maison, traitant Tom de méchant, de vicieux et de grossier, et lui ordonna de filer. Tom obtempéra, non sans avoir accablé son adversaire d’une dernière bordée d’injures. Il rentra tard ce soir-là. Et quand il essaya de se glisser sans bruit par la fenêtre, il tomba dans une embuscade tendue par sa tante. Quand la vieille dame vit l’état des vêtements de Tom, elle n’hésita plus : la journée du samedi serait consacrée à des travaux forcés.

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Chapitre 2

L

e samedi matin arriva ; l’été resplendissait, le monde débordait de vie, tous les cœurs étaient en fête. Le parfum des arbres en fleurs emplissait l’air. Au-dessus du village, les pentes verdoyantes du mont Cardiff avaient une allure de paradis terrestre. Tom sortit du jardin et posa sur le trottoir son seau de chaux et son pinceau, inspecta la palissade et sentit son cœur se serrer. Trente mètres de long sur trois mètres de haut ! La vie lui sembla soudain vaine, l’existence pesante comme un fardeau. Il plongea son pinceau dans le seau avec un soupir, l’étala sur la planche supérieure de la barrière et renouvela l’opération ; puis il compara la surface insignifiante qu’il venait de badigeonner avec l’immensité de la surface à blanchir et, découragé, s’assit sur une caisse. Jim, le domestique de tante Polly, franchit alors le portail en chantant, un seau à la main. Aller chercher de l’eau à la pompe du 13

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village, c’était une corvée que Tom avait toujours détestée ; mais aujourd’hui, il voyait les choses sous un autre angle. Il se souvint qu’il y avait toujours du monde à la pompe ; des garçons et des filles à foison. En attendant leur tour, ils jouaient, se reposaient, se disputaient ou échangeaient des petits trésors. D’ailleurs, Jim mettait toujours une heure à rentrer de la pompe, alors qu’elle était toute proche de la maison ; parfois, il fallait même aller le chercher. Tom interpella le petit domestique : – Eh, Jim, je vais aller chercher l’eau, tu n’as qu’à me remplacer. Jim secoua la tête. – Impossible, m’sieur Tom. Ma maîtresse m’a demandé d’aller à la pompe sans m’arrêter. M’a dit que m’sieur Tom risquait de m’embaucher pour blanchir c’te barrière mais qu’il fallait pas que j’l’écoute. – Oh, t’en fais pas, Jim. C’est sa manière de parler. Donne-moi ton seau, elle ne saura jamais qu’on a échangé nos rôles. – Je n’ose pas, m’sieur Tom. Elle m’arracherait la tête. – Jamais de la vie ! Elle crie beaucoup mais elle ne frappe jamais personne, sauf avec son dé à coudre. Allez, Jim ! Si tu acceptes, je te donne un trésor : une bille blanche. La résolution de Jim s’en trouva ébranlée. – Une bille énorme ! ajouta Tom. – J’ai bien envie… mais j’ai peur aussi… répondit Jim. – Et en plus, je te ferai voir mon orteil écorché. La tentation était trop forte. Jim posa son seau, empocha la bille blanche et, captivé, se pencha sur le pansement que Tom était en train d’enlever. 14

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Chapitre 2

Un bref instant plus tard, tandis que Tom badigeonnait la barrière avec vigueur, Jim dévalait la rue, son seau à la main, le postérieur endolori par les coups de pantoufle de tante Polly, qui rebroussait chemin, une lueur de triomphe dans le regard. Très vite, Tom s’épuisa. Songeant à toutes les merveilles qu’il aurait pu faire ce jour-là, le découragement le gagnait. Bientôt, ses amis sortiraient de chez eux pour se lancer dans des expéditions passionnantes et ils se paieraient sa tête en le voyant au travail. Cette simple idée torturait déjà Tom. Il tira de ses poches toutes ses possessions – des morceaux de jouets cassés, des billes, des bricoles sans valeur : de quoi échanger des petits services, peutêtre, mais certainement pas de quoi acheter une demi-heure de liberté pure. Il rangea ses maigres biens et abandonna l’idée de s’en servir pour soudoyer un copain. C’est alors qu’une idée surgit de cet océan de désespoir ; une idée brillante, lumineuse. Il reprit son pinceau et se remit au travail. Ben Rogers apparut peu après. C’était le garçon dont il craignait le plus les moqueries. Ben avançait d’une démarche sautillante ; on voyait qu’il avait le cœur léger et de grands projets en tête. Il croquait une pomme et, de temps en temps, imitait le bruit d’une sirène, puis celui d’une cloche, avant de lancer un ordre retentissant : il se prenait à la fois pour un bateau à vapeur et pour son capitaine. Lorsqu’il aperçut Tom, il ralentit au milieu de la rue, pencha vers tribord, et vint accoster contre le trottoir avec toute la majesté requise, car il personnifiait le Grand Missouri, le plus fier de tous les navires du fleuve. – Ding dong ! Machine arrière à bâbord toute ! Tribord, stop ! Jetez l’amarre ! Lâchez la vapeur, pschhhhht ! 15

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Tom continuait de peindre sa barrière sans prêter attention à l’accostage du bateau. Ben le regarda avec curiosité. – Salut, Tom ! Tom ne répondit pas ; il examinait son travail comme un artiste admirant son œuvre. La pomme de son camarade lui mettait l’eau à la bouche, mais il continua à travailler. – Tu travailles, à ce que je vois ! reprit Ben. Tom fit semblant de sursauter : – Ah, c’est toi, Ben ! Salut. Je ne t’avais pas entendu arriver. – Dis, je vais me baigner. Ça te dirait ou tu préfères travailler ? – Qu’est-ce que tu appelles « travailler » ? – Ben… Ce que tu fais, là, ce n’est pas du travail ? – Pas pour moi. Peindre une palissade, c’est une chance qu’on n’a pas tous les jours. Ben, stupéfait, arrêta de grignoter sa pomme. Tom maniait le pinceau délicatement, reculant de temps à autre pour juger de l’effet produit, ajoutait une touche çà et là. Ben, fasciné, le regardait faire avec un intérêt croissant. Il finit par demander : – Dis, Tom, tu me laisses essayer ? Tom feignit d’hésiter, tendit son pinceau à Ben, puis se ravisa : – Non, non, Ben, je ne peux pas. Tante Polly est exigeante sur la qualité. Si on était côté jardin, je te laisserais essayer et ça lui serait égal. Mais ici, on est côté rue : la barrière doit être impeccable. – Je vais faire très attention, Tom. – Impossible. Jim voulait essayer, Sid aussi, mais tante Polly n’a pas voulu. Je suis le seul à pouvoir le faire. Imagine un peu, si tu rates… 16

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Table des matières

Chapitre 1.............................................................................. 5 Chapitre 2............................................................................ 13 Chapitre 3............................................................................ 25 Chapitre 4............................................................................ 31 Chapitre 5............................................................................ 45 Chapitre 6............................................................................ 61 Chapitre 7............................................................................ 67 Chapitre 8............................................................................ 73 Chapitre 9............................................................................ 81 Chapitre 10.......................................................................... 89 Chapitre 11.......................................................................... 95 Chapitre 12........................................................................ 105 Chapitre 13........................................................................ 111 Chapitre 14........................................................................ 117 174

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Table des matières

Chapitre 15........................................................................ 131 Chapitre 16........................................................................ 137 Chapitre 17........................................................................ 145 Chapitre 18........................................................................ 151 Chapitre 19........................................................................ 159 Chapitre 20........................................................................ 169 Épilogue............................................................................. 173

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Ouvrage composé par Facompo (14100 Lisieux) Achevé d’imprimer en août 2015 chez DSZ en Slovénie MDS : 652 245 N° d’édition : 15145 Dépôt légal : septembre 2015

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