FEMME FATALE - THE BOOK
AVRIL 2016
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FF-MODÈLE, GLADYS ANTHONIO PHOTOGRAPHE, EDGAR KABANGU MAKE UP ARTISTE,NATHALIE MUBYEYIMWIZA
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FEMME FATALE - THE BOOK BRUXELLES 2016 FF-EDITOR FEMME FATALE-THE BOOK FF-PUBLISHING DIRECTOR ALICIA EYG FF-PRESS NANCY RAY FF-ASSISTANT MANAGER BEHARMONYENT. FF-STYLE ADVISOR CLÉO MAÏTÉ FF-USA MANAGER KARINE NGUYEN FF-BUSINESS SHAKILA FF-GRAPHIC DESIGNER ALICIA EYG THE EDITORIAL STAFF IS NOT RESPONSIBLE FOR PUBLISHED TEXTS, DRAWINGS AND PHOTOGRAPHIES, THAT ARE SOLELY THE AUTHORS’RESPONSABILITY. THE DOCUMENTS ARE NOT RETURNED AND THEIR SUBMISSION IMPLIES THE AUTHORS’AGREEMENT FOR FREE PUBLICATION. THE BRANDS AND ADRESSES THAT APPEAR IN THE EDITORIALS PAGES OF THIS EDITION ARE FOR INFORMATION ONLY AND HAVE NO AIM TO ADVERTISE. FF-SUBSCRIPTION/ABONNEMENTS/INFOS FEMMEFATALETV1@GMAIL.COM FFTHEBOOK@HOTMAIL.COM FF- OFFICIAL WEBSITE (UNDER CONSTRUCTION) WWW.FEMMEFATALE-THEBOOK.COM FF- SOCIAL NETWORKS FACEBOOK.COM/FEMMEFATALETHEBOOK YOUTUBE.COM/FEMMEFATALETHEBOOK FF-CONTRIBUTORS FF-POETRY TEAM ALICIA EYG ALEXANDRE MULONGO AUDREY DONCEEL BEHARMONYENT
CEEBOR-G CHIVAZZ KARINE NGUYEN NANCY RAY THIERRY LUSE TRYSS FF-MODELS ANTHONIO ARLETTE ANTHONIO GLADYS ANTHONIO JENNIFER DONCEEL AUDREY ILOO IMAN IMBENA GISELE LUSE HELENA MALKIYA INGABIRE ISAÏE MISSFUNKKA JENNIFER MNG TATIANA MUJAWAMARIYA MÉDIATRICE MUKASHYAKA CHARLOTTE N’NAFANTA CISSE NYIRATUNGA REGINE POIREL CLARISSE&FAMILY UMUTONI NADINE FF-PHOTOGRAPHERS ARNAUD MARLONE VISION P.72-73, 74, 75, 76-77, 78-79, 80, 81
BEHARMONY ENT.
P.20-21,22,23,25,26,28,31,32,33,34, 37, 38, 39, 41, 42, 45, 46, 48-49
EDGAR KABANGU P.2-3
SEHOU MARABOUT P.11, 12-13, 14, 15, 16, 17
ILLUSTRATORS LAETITIA MASAMBA CHARLINE MAATI STYLISTS BANTU PAR LAETITIA INGABIRE WWW.FACEBOOK.COM/ABBNTU FABIANO COUTURE AMBITIOUSWOMAN.WIX.COM/AMBITIOUSWOMAN MY ELIKIA WWW.FACEBOOK.COM/PAGES/MY-ELIKIA OSEZ LE FOULARD WWW.FACEBOOK.COM/PAGES/OSEZ-LE-FOULARD
MAKE UP ARTISTS EBENE TV (STEFFI LINONGI) > FACEBOOK.COM/EBENETV 11, 12-13, 14, 15, 16, 17 TIPHANIE MAKEUP > FACEBOOK.COM/TIPHANIEMAKEUP15 72-73, 74, 75, 76-77, 78-79, 80, 81 BLOGS EBENE TV
EBENETV.BLOGSPOT.BE/
MISS FUNKKA WWW.MISSFUNKKA.COM HEKYMA WWW.HEKYMA.COM
FF-PARTNERS BRUKMER KAMITA MAG KOTO PANTHER
PLACES PRIVATE PLACE BY FRONVILLE DOMINIQUE PRIVATE PLACE BY WELLEKENS ANNE MARIE GC TEN NOEY RUE DE LA COMMUNE 25, 1210 SAINT-JOSSE-TEN-NOODE
THANKS TO AMMOUNA YT DAISY SIMONINI MANSIA MBILA NATOU PEDRO SAKOMBI LAETITIA MASSA SONIA MH SYBILLE CISHAHAYO ETI KIMBUKUSU
COVER FEMME FATALE #025 PHOTOGRAPHY BY FF-THE BOOK EDITO KARINE NGUYEN
NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE. EDITEUR RESPONSABLE ALICIA EYONGO 44 AVENUE DE LA SAPINIÈRE 1180 BRUXELLES
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FEMME FATALE-THE BOOK Three Monthly Magazine On women, standing and proud of themselves ! ____ Magazine Trimensuel Femmes fières et debout !
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CHARLINE MAATI ESQUISSES ET CROQUIS P.82
SOMMAIRE 18
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FF/COLLAB
AMBITIOUSWOMAN D’APRÈS MISS FUNKKA ET HEKYMA PHOTOGRAPHE : MARABOUT 18
FF/MYTHOLOGIE MAMI WATA
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FF/ÉVÈNEMENT
RICHESSE INTERGÉNÉRATIONELLE ET SOCIO-CULTURELLE AVEC CHANGE ASBL 20
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FF/MARRAINES
AMMOUNA YT DAISY SIMONINI MANSIA MBILA NATOU PEDRO SAKOMBI LAETITIA MASSA SONIA MH SYBILLE CISHAHAYO 72
FF/CRÉA
OSEZ LE FOULARD TIPHANIEMAKEUP MY ELIKIA
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CHARLINE MAATI
ESQUISSES ET CROQUIS
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COLOPHON FF-EDITOR FEMME FATALE-THE BOOK | FF-PUBLISHING DIRECTOR ALICIA EYG | FF-PRESS NANCY RAY | FF-ASSISTANT MANAGER BEHARMONYENT. | FF-STYLE ADVISOR CLÉO MAÏTÉ | FF-USA MANAGER KARINE NGUYEN | FF-BUSINESS SHAKILA | FF-GRAPHIC DESIGNER ALICIA
EE D D II TT O O RESPECT ET TOLÉRANCE RESPECT AND TOLERANCE
Hello, I am writing you this special edition from New York where I lived for the last 10 years. From a multiracial marriage, Belgian-Vietnamese, respect and appreciation of the difference have always been important for me. Today, traveling between Brussels, Montreal and New York, I share my thoughts with pictures and songs,as a lyricist, photographer and writer for Femme Fatale-The book. At this Moment, I am writing to you from Brooklyn where we are receiving a massive amount of images from all over the world reflecting all the Universal evils. We are not the only one unfortunately, Ivory Coast, Nigeria, Tunisia, Republic Democratic of Congo, Pakistan, etc... are facing horrors and peoples are daily destroyed. The influence of medias and their objectivism are fragile in a very political era. This massive information cannot take us to a place where we become indifferent towards violence but finally allow us to open our eyes on a painful reality that we are witnessed. It is difficult to remain honest and keep all our moral values in any circonstances in an era like this. As a woman, I must carry with pride the freedom of expression thanks to some women of history, who allow us today to express ourselves freely. The intercultural difference and multiracial ethnicities, are amazing beauties that we need to preserve. With our tolerance and acceptance of the difference, we will reinforce a world based on an ethic of values and respect. Society at large is fragilized. Let’s reinforce our tomorrow for a better world. Today it is important to transmit values of respect, consideration for others, sharing and transmit pride of beauty of our differences whatever their are. From generation to generation, it is important to transmit, a story and building history... to keep standing and be proud of who we have become today. There is no positive discrimination. Ignoring and rejecting differences of others, affects the freedom of everyone to express themselves.
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Let’s reinforce our tomorrow that we all will always be respected.
Bonjour, Je vous écris de New York là où je vis depuis 10 ans maintenant. Issue d’un mariage mixte, BelgoVietnamien, le respect et l’appréciation de la différence ont toujours été importants pour moi. Aujourd’hui, entre Bruxelles, Montréal et New York, je partage mes idées en images et chansons en tant qu’auteure de chansons, photographe et rédactrice pour Femme Fatale-The book. En ce moment même, je vous écris de Brooklyn, là où les images de Bruxelles affluent en masse de partout dans le monde et reflètent les Maux Universels bien réels. Nous ne sommes malheureusement pas les seuls, la Côte D’ivoire, le Nigéria, la Tunisie, la République Démocratique du Congo, le Pakistan,.... font face à l’horreur et des peuples sont détruits au quotidien. L’influence des médias et l’objectivité de ces derniers restent difficiles dans une ère très politisée. Cette masse de l’information ne doit pas nous pousser à l’indifférence face à la violence mais au contraire de nous permettre d’enfin ouvrir les yeux sur une réalité pénible à voir. Il est difficile de rester intègre et de garder toutes nos valeurs morales en toutes circonstances dans une ère telle que celle-ci. En tant que femme, je me dois de porter avec fierté une liberté d’expression, qui grâce à de nombreuses femmes de l’histoire, nous a permis de pouvoir nous exprimer aujourd’hui en toute liberté. Les différences interculturelles, la mixité, sont des beautés magnifiques à préserver. C’est à nous, grâce à notre tolérance et l’acception de la différence que nous renforcerons un monde basé sur une éthique de valeurs et de respect. Nous sommes mondialement fragilisés, renforçons notre demain au quotidien pour recréer un monde meilleur. Aujourd’hui, il est important et primordial de continuer à transmettre les valeurs de respect des autres, de cultures, de considération pour autrui et de partage et surtout transmettre la fierté de la beauté de nos différences quelles qu’elles soient. Transmettre une histoire, notre histoire qui nous permettra de rester debout et fière de ce que nous sommes devenus aujourd’hui. Il n’y a pas de discrimination positive quoi qu’on en dise, ignorer et refouler les différences d’autrui restent une atteinte à la liberté de chacun de s’exprimer et d’ETRE tout simplement. Renforçons notre demain pour que la femme et l’homme ou l’homme et la femme soient respectés pour toujours.
Karine Nguyen Chief editor/Redactrice en chef U.S.A.Writer/Poète photographer/photographe New york, mars 2016 Www.karinenguyen.com
PHOTOGRAPHE :MARABOUT
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MBITIOUSWOMAN D’APRÈS MISS FUNKKA & HEKYMA
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AMBITIOUSWOMAN BY MISS FUNKKA ET HEKYMA SEHOU MARABOUT Je m’appelle Maria Fabiano, jeune blogueuse de 23 ans, d’origine angolaise. Dès mon plus jeune âge, j’ai toujours été passionnée de mode et couture. Mon rêve était de lancer une ligne de vêtements et d’avoir ma propre maison de couture. Après plusieurs mois d’hésitations et par l’encouragement de mes proches, je me suis finalement lancée dans la création de mon blog Fabiano Couture dans lequel j’évolue progressivement. A l’aide de ce blog, je souhaite vous faire part de mes passions (mode et couture) et mes coups de cœur. Il s’agissait, au départ, d’une simple activité qui, au fil du temps, s’est transformée en une véritable passion. Le fait de faire connaissance avec des personnes ayant en commun les même centres d’intérêts me pousse à partager mon quotidien avec un plus grand nombre de personnes. Je suis donc active sur Instagram «@Fabianocouture» et sur Ma page Facebook : «Fabiano Couture». > ambitiouswoman.wix.com/ambitiouswoman > facebook.com/ambitiiouswoman
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Je m’appelle Tatiana et j’ai 23 ans. Née et élevée en Belgique, je suis d’origine congolaise. Étant plus jeune, j’ai eu un blog qui s’appelait My-Cream, celui-ci était essentiellement porté sur la mode urbaine. Je parlais tout aussi bien de mode masculine que féminine. Je l’ai géré pendant plus de 5 ans avec passion et puis, du jour au lendemain, j’ai décidé de tourner la page. Les années sont passées et je me suis rendue compte que l’univers du blogging me manquait réellement. De plus, j’avais pour habitude de suivre régulièrement de nombreuses blogueuses asiatiques, australiennes et suédoises. Et je me suis dit, pourquoi pas moi ? En faisant quelques recherches, je me suis vite rendue compte qu’en Belgique, il manquait cruellement de blogueurs de mode belgo-afros ! Ce qui malheureusement est toujours le cas… Après mûres réflexions, j’ai décidé en février 2015 de créer mon blog de mode. Ce fut en quelque sorte ma résolution de l’année car je ressentais le désir de partager à nouveau ma vision et mes préférences en matière de mode mais cette fois-ci avec un style plus mature et réfléchi. Je voulais réellement montrer aux gens qui je suis. Le choix du nom aura été très difficile. Après plusieurs semaines de recherches, le ciel m’a inspirée. J’ai donc décidé de le nommer, Hekyma, ce qui signifie «sagesse» en swahili et en arabe. C’est une vertu que je tente d’appliquer dans ma vie ainsi que dans les projets que j’entreprends. Plus le temps avance et plus je m’investis dedans car j’aime réellement ça, je considère l’univers du blogging comme une passion dont je ne peux plus me passer. > www.hekyma.com/ > facebook.com/HekymaBlog/
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MISS FUNKKA Jennifer, 30 ans, blogueuse afropéenne basée à Bruxelles. Je suis toujours en vadrouille et je veux toujours partager mes découvertes. Je partage aussi mes coups de coeur, mes expériences sportives. Tout a commencé avec mes cheveux mais a rapidement évolué vers d’autres horizons. Le but de mon Blog?! Faire comprendre à la femme afropéenne que celle-ci a sa place dans la société européenne. > www.missfunkka.com > facebook.com/MissFunkka
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Une histoire, un dessin…. Illustration : Laetitia Masamba, Texte : Audrey Donceel
DÉESSES AFRICAINES : ENTRE MYTHES ET MODÈLES : CHAP 1. MAMI WATA « SHE’S LIKE A RIVER THAT NEVER RESTS » YORUBA QUOTE
À travers les siècles, et sous diverses formes, une femme aussi puissante que la mer, aussi séduisante que les vagues, hante les cœurs et les esprits des mortels. On la dit charmeuse de serpent, son acolyte de toujours, seule constante dans toutes les versions qui coexistent à son sujet. La femme sirène, la mère des eaux, celle qui inspira nombreuses croyances dans toute la façade atlantique du continent et au-delà. On lui a consacré poèmes, chansons, cultes, inspirant la majorité des peintres contemporains de l’Afrique et de la diaspora. C’est aujourd’hui à notre tour de nous confronter à cette figure spirituelle renommée. Nous ne connaissons pas ses origines précises mais son nom provient du pidgin, comme s’il était destiné à voyager, murmuré entre deux conversations, susurré à l’oreille du voisin dans un souffle court : « Mami Wata… ». A notre connaissance, Elle fait surface vers le 15ème siècle, au moment des premiers contacts commerciaux avec l’Europe. L’importance de cette déesse dans le panthéon bantou n’a d’égal que la com-
plexité de ses représentations et des symboles qu’elle véhicule à la fois mifemme, mi- sirène, mi- eau, mi- terre, sorcière dangereuse, guérisseuse favorisant la fertilité. Elle est aussi difficile à saisir que l’eau elle-même, les limites de ses attributions deviennent floues si ce n’est cette dualité complexe qui sûrement réside en toute femme. On raconte dans certains villages que des hommes auraient succombé à son appel maléfique et, on raconte qu’elle est devenue sainte-patronne des prostituées de Kinshasa, on raconte que sa puissance n’a d’égal que sa cruauté, mais le kongossa ambiant autour de sa personne ne cacherait-il pas simplement une autre vérité ? Une femme indé-
pendante, forte, séductrice, rejetée du cadre d’une société trop rigide et qui ne trouva refuge que dans
les eaux atlantiques emportant dans un fracas d’écumes, le seul être aussi mal jugé qu’elle : son cher serpent. Elle réside aujourd’hui dans nos esprits…entre mythe et modèle.
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RICHESSE INTERGÉNÉRATIONNELLE ETSOCIOCULTURELLE
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Se transmettre la joie, l’amour, la bonté, par-delà les âges Se transmettre la paix, l’entente, le sourire, par-delà les frontières Se transmettre les gènes, les caractères, par-delà le temps Sous la voûte céleste bleutée la terre mère ceinte par l’équateur de génération en génération dans cette course de relais qu’est la vie de main en main, d’un regard à un autre on se passe le témoin de chaque époque de père en fils, de mère en fille d’homme à femme, de femme à homme ensemble pour préparer le futur. by Alexandre Mulongo Finkelstein
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Ma fille adorable Te voir grandir au fil des jours Constitue mon divin miracle Ma fille tendre Te voir sourire au fil des jours Tel est le cadeau auquel je ne pouvais m’attendre Honneur de mère Gratitude de père Ma fille adorable Je te dédie une vie saine et passionnante Demeure une femme aimable Ma fille tendre Je te serai mère, Ma fille adorable Je te serai père, Ma fille souriante Je te serai frère, Ma fille aimable Je te serai sœur, A chaque instant. by Thierry Luse
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La tête haute Tes mots volent L’esprit fier Mon cœur décolle Une lettre de toi Je m’en souviens encore A fait jaillir en moi Des sentiments si forts Tout semblait inébranlable Quand tu me racontais l’histoire De nos vies entrelacées De nos destins mêlés Quelques mots jetés sur un papier Et c’est mon âme entière Que tu as emprisonnée by Alicia Eyg
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Franchir les frontières de nouvelles générations brandissant les couleurs de l’amour reste une splendide traversée de l’histoire. Au gré du vent, le sable s’alourdit, nous aveugle et nous laisse penser qu’il y a le dévoilement de l’autre au-delà de cette coline de monts et merveilles. Un sourire génère bien plus qu’un désir de la découverte, bien plus que le bonheur de vivre, il reflète l’amour de soi, le respect de son émoi et l’envie de franchir ces frontières qui nous dépassent. by Karine Nguyen
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Mommy, do you love me? Of course! Come here. Let me hold you. Every night, I’ve prayed For a little girl like you, And when I saw your face, I knew what love was! Your face was all wrinkled, You were bald as a ball, Not a hair on your head. You cried and you yelled And burped and spit all over me. Now you’re growing up quickly And soon you’ll take flight, And I’ll be alone With my memories each night. SO, you ask, DO I LOVE YOU? My answer is simple, I love every freckle, I love every dimple. I love every giggle I love every smile, You’re my reason for living, You make life worthwhile. Sweetheart, you’re my daughter! My Very Best Friend! by BeHarmonyEnt.
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Réalisez votre chance, Mes enfants, Partagez mon expérience, Auprès des générations, Qui n’en ont plus que le nom, Selon vous je n’ai plus l’âge, Mais à mon époque on s’engage, Nous tentions la révolution, Nous avançions nos pions, Parce qu’avant le partage, Était plus qu’un like sur une image, Quelles sont vos passions, fustrations, Vos actions, réactions, Vos raisons, vos réseaux, Capitaux, non sociaux ? Si tout n’est qu’illusion, Ne soyez pas trop sages, En ce bas monde aucun rattrapage, Faites preuve de patience, Rien n’est rose dans l’existence, Il suffit d’y mettre du sens, Ne vous trompez pas cependant, Sous les traits d’une femme voyageant, Le masculin vous trompant, Je suis, j’étais, Serai à jamais, Signé le Temps. 34
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By Audrey Donceel
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Ma fille Tu grandiras vite Ma fille Tu connaîtras ce vide Ma fille Tu seras forte Ma fille C’est une vie que tu portes Ma fille Apprend de moi Ma fille Tu transmettras de toi Ma fille Je t’ai donné la vie Ma fille Tu en donneras aussi Ma fille Elle partira Ma fille Tu pleureras Ma fille ce sera sa destinée Ma fille Ce pourquoi elle est née Ta fille Ce que j’ai appris de ma mère Ma fille C’est ce qui fera de toi sa mère Ma fille Tu transmettras à ta fille Tout ce que j’ai transmis à ma fille Ma fille by Chivazz Ceebor-g
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The soul speaks, the body listens Songs of the past whispered by ancient rhymes Unraveling of the tombs, aghast The ghosts have come to claim us, at last Voices of our mothers and fathers Caress the ear of the opened mind And rooting deep in each other The daughters and the sons proclaim in unison The stories of my kind The yellow sun rises and the tress bow For the grand-mother to vow to the masses And every day carry the burden of ages She sows and ploughs The fruit of my kind So thay one day we may all rise And care to our growing baby Afrika, my mother Afrika my lover Afrika my child Alpha and omega by Tryss
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In the darkness of a light, there is always an unforgettable hope to find your faith. Your Faith will move mountains to allow you to discover the beauty of life and show you how precious it is to live every second of it. Life is such a short word but SO Powerful and colorful. Embrace it, adore it, enjoy it! You only have ONE! by Karine Nguyen
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Plume céleste qui descend de ma fenêtre, Elle caresse mon visage Lorsqu’à la vie je m’éveille. Amie de mes nuits aux allures gigantesques, C’est dans son champ que mes nuits se bercent... Et lorsque coulent les larmes éphémères, Recueillies amoureusement sur le sol et sur la pierre. Lorsque souffle le vent mélancolique, emportant dans son sillage nos prières, Elle disparaît comme par magie, tapie dans l’ombre de volutes solidaires. Elle est mon inspiration céleste et je suis son enfant féconde, Écrivant des rimes lunaires venues d’un autre monde. Le regard au loin et libre de rêver, Pour projeter un nouveau monde, au travers de ma fenêtre... by Look Beyond
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L’ÉVÉNEMENT RICHESSE INTERGÉNÉRATIONNELLE ET SOCIO-CULTURELLE A ÉTÉ ORGANISÉ EN COLLABORATION AVEC CHANGE ASBL LE SAMEDI 19 MARS 2016. UNE APRÈS-MIDI CONSACRÉE À DONNER LA PAROLE À NOS MARRAINES; REJOINTES PAR MICHÈLE MUPIKA ET ISABELLE VAN LOO GRÂCE À UNE TABLE-CONFÉRENCE. ELLES ONT PU ÉCHANGER SUR LEURS PARCOURS ET INSPIRER LE PUBLIC PRÉSENT. CE MÊME PUBLIC A PU DÉCOUVRIR DJULIA’S EVENTS QUI ŒUVRE À PROMOUVOIR L’ART AFRICAIN EN OFFRANT DES TABLEAUX ORIGINAUX ET EN LES INTRODUISANT DANS NOS DEMEURES.
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LA JOURNÉE S’EST CONCLUE SUR UN DOUBLE CONCERT DE ROXY ROSE ET D’ELYA AINSI QU’UN DÉFILÉ INTERGÉNÉRATIONNEL RAFRAICHISSANT AVEC LES MARQUES BANTU, OSEZ LE FOULARD, FABIANO COUTURE ET ELEGANTLY WAX.
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Elles nous inspirent
La persévérance est un point à l’horizon qui nous donne le courage et la force de l’atteindre. Les plus grandes montagnes ont inspiré le courage de ceux qui, toute leur vie, se sont battus pour atteindre les cîmes. Nos montagnes inspirantes ne sont pas forcément les blocs de pierre forgée par la nature mais les coeurs de nos mères armées par l’amour qu’elles nous portent. Nos mères sont ces filles et ces femmes Muses, inspirantes dont la force audacieuse qui les anime fleurit à chaque rencontre les semences de nos desseins. Elles sont nos filles, nos soeurs, nos femmes, nos mères et nos grand-mères. Elles sont simplement nos MUSES. écrit par Chivazz Ceboor-g
Le 20 janvier 2016 a eu lieu la soirée de lancement de la 24ème édition du magazine Femme Fatale -The Book, MUSES #001. Pour l’occasion, les spectateurs ont eu droit à un voyage musical et visuel. En effet, la soirée a été ponctuée de discours, d’un concert envoûtant de Lady B Mfiya et d’une exposition d’artistes bruxellois dont Joris Ray Dusse, Charline Maati, Laetitia Masamba, Léopold Mputu Guy Atafo et le collectif Osez le foulard. Les bénéfices de cet événement ont
été reversés à l’ONG Soeur lève-toi, qui se charge d’encadrer des jeunes orphelines dans leur parcours scolaire à Kinshasa, à long terme, en leur apportant soutien financier et matériel. Femme Fatale-the Book tient à remercier Ammouna, Sybille Cishahayo, Sonia Mutesi Hakuziyaremye, Daisy Simonini, Princesse Mansia Mbila, Laetitia Massa et Natou Pedro Sakombi, ses septs marraines, sept femmes actives et créatrices d’idées grâce à qui la soirée MUSES#001 fut un succès.
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MUSES
En trois mots qui êtes-vous? Bonjour à tous, je m’appelle Daisy Simonini. J’ai vingt trois ans. Je suis d’origine congolaise-italienne et actuellement j’entreprends des études d’information et communication à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Et si je devais me décrire en trois mots je dirai que je suis motivée, optimiste et ambitieuse.
Quels combats une femme peutelle mener en 2016? Je pense qu’en 2016, il y a énormément de combats qu’une femme pourrait mener. Mais par rapport à mon expérience ce serait vraiment de s’assumer en tant que femme noire, de ne pas avoir peur de sa couleur de peau. Je peux dire oui je suis noire, fière et belle. D’ailleurs en ce moment je représente une marque de cosmétique, QEI+, qui valorise les peaux foncées. C’est vraiment un grand honneur pour moi de représenter cette marque. Je remercie Femme Fatale-the Book de m’avoir choisie en tant que marraine pour cet événement.
Que veut dire pour vous être une femme en 2016? Si je devais définir ce qu’est une femme en 2016, je dirai qu’une femme est une personne qui s’assume complètement, qui n’a pas peur d’exprimer ses différences et qui se sent vraiment à l’aise avec son corps. Je pense que c’es très important de se sentir vraiment femme aujourd’hui. Surtout en tant que femme noire si je puis dire. On vit dans un monde occidentalisé et la femme noire n’est pas toujours acceptée avec ses différences. Donc je pense qu’être une femme actuellement, surtout une femme noire, c’est être une femme qui s’aime, qui aime ses différences et qui n’a vraiment aucune crainte de s’exprimer, qui n’a aucun complexe.
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Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés et si vous pouviez vous donner un conseil dix ans en arrière, quel serait-il? Je dirai qu’un des obstacles que j’ai rencontré dans ma vie, c’est principalement par rapport à ma couleur de peau. On me disait que j’avais les cheveux crépus, que je n’étais pas spécialement jolie etc. mais pourtant je pense que c’est ça qui fait la richesse d’une femme. J’étais très complexée par toutes les choses qu’on me disait, par rapport à toutes les insultes que j’ai entendues. Mais aujourd’hui en grandissant, j’ai compris. Ça m’a forgée un caractère. Aujourd’hui je m’assume complètement en tant que femme. Je suis d’ailleurs très fière d’être une femme noire dans une société où elle n’est pas spécialement valorisée mais c’est aussi ça mon rôle en tant que marraine pour MUSES. C’est de représenter la femme, la femme noire et de montrer que oui elle est belle, intelligente et ambitieuse.
Daisy Simonini Je m’appelle Daisy Simonini, j’ai 23 ans et je suis d’origine congolaise et italienne. étudiante en 3ème année d’information et communication à l’ULB, je suis passionnée par le monde de la mode et particulièrement par la beauté de la femme Africaine qui n’est malheureusement pas assez valorisée en Europe. Je souhaiterais changer cette idée et prouver à toutes les femmes Noires que nous sommes naturellement belles aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, charmantes et élégantes. Et surtout que nous devons être fières de notre couleur de peau. Pour ce faire, j’aimerais introduire de miniateliers où l’on pourrait discuter des raisons qui poussent la femme Noire à se sentir inférieure, dans le but de trouver des solutions et de minimiser cette vague de femmes Africaines complexées par leur couleur de peau.
© Célestin Akphalin
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MUSES
Laetitia Massa J’ai démarré ma vie professionnelle en tant qu’avocate au Barreau de Bruxelles, spécialisée en nouvelles technologies et propriété intellectuelle, et ai ensuite étudié le marketing et la communication. Mais l’appel de mes premiers amours (l’entrepreneuriat et la création d’applications) était plus fort que moi. Depuis ma première startup, Shaipz, qui m’a valu un prix d’entrepreneuriat en 2012, je n’ai plus arrêté de créer des solutions technologiques aux problèmes des groupes sociaux dont je fais partie. Aider les candidats à l’achat immobilier à se regrouper selon leurs propres modalités pour acquérir leur appartement moins cher avec Shaipz, aider les avocats à gagner du temps ou à arrondir leurs fins de mois via la plate-forme web de remplacements Courts.be, ou encore plus récemment, diminuer les barrières qui empêchent les afro-descendants d’accéder à l’émancipation économique d’une part via tosala.org, et d’autre part via Hackuna.org (cours d’initiation à la création de richesse par le web). C’est ainsi que, au sein de App Strat Gram (mon “Startup Studio”), je partage mon temps entre la gestion de ces différentes applications, la création de solutions web et mobiles sur mesure, et le mentoring de jeunes candidats à l’entrepreneuriat.
© Biz-art Grafic
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En trois mots qui êtes-vous? Bonjour, je suis Laetitia Massa. Je suis dirigeante d’une société de développement web et mobile. J’ai commencé comme avocate, j’ai poursuivi en marketing et j’ai évoluer dans le développement de suite web et de mobile. Et de manière générale, je cherche à créer des produits pour apporter des solutions à des communautés quelque soit, en ce compris la communauté africaine.
Que veut dire pour vous être une femme en 2016? Alors pour moi être femme en 2016 c’est avant tout être acteur du changement. On le dit tous mais en particulier être acteur d’une nouvelle donne en fait. Parce q’une femme a un angle de vue en général assez différent sur tout une série de choses. Et en 2016, être une femme pour moi c’est vraiment commencer à ce mettre en mouvement pour amorcer ce changement.
Quels combats une femme peutelle mener en 2016? Pour moi, c’est plutôt un combat dans l’action technologique, scientifique et industrielle. Puisque les rôles dans lesquels les femmes ont été confinées jusqu’à présent sont des rôles qui ne permettent pas d’avoir un réel pouvoir économique. Et donc les combats en 2016 sont plutôt de cet ordre là. Mes combats à moi, sont plutôt des combats qui s’adressent autant aux femmes qu’aux hommes pour relancer bien évidemment un certain pouvoir économique au sein de la communauté africaine. En ce qui concerne plus particulièrement les femmes, l’un de mes combats est de montrer que l’on peut avoir d’autres rôles différents de ceux auxquels on nous a confinées. En particulier le rôle de codeuse, de développeuse et tous ces métiers du genre où l’on s’attend plus à voir des hommes que des femmes.
Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés et si vous pouviez vous donner un conseil dix ans en arrière, quel serait-il? il y en a eu des tonnes et des tonnes. Il y en a trop pour en parler en quelques minutes. Mais comme tout entrepreneur on finit par oublier les moments les plus douloureux. Si je devais en citer l’un ou l’autre. J’en citerai deux: le manque de capital suffisant en général et le manque d’encadrement. Cela a vraiment été un des aspects les plus difficiles qui ont fait que les choses prennent plus de temps qu’elles n’auraient dû prendre si ces outils avaient été à disposition. Mais on finit toujours par y arriver évidemment. Si je devais me donner un conseil dix ans en arrière, j’aurais donc une toute petite vingtaine d’années. Si un jour tu as envie d’être entrepreneur, ne perd pas ton temps sur le marché de l’emploi et essaie vraiment de te concentrer sur ton projet tant que tu n’as pas trop de charges à payer.
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MUSES
Quels combats une femme peutelle mener en 2016? En trois mots qui êtes-vous? Je suis une personne passionnée par l’Emancipation et l’unité de l’humanité. C’est ce qui me guide dans tout ce que je fais.
Une femme en 2016 doit pouvoir passer au-dessus de tous les préjugés sur ses capacités. Elle devra ainsi travailler sur la confiance en soi afin d’oser entreprendre tout ce qu’elle souhaite. Tout ce qui la passionne. Et quels sont les vôtres? Être meilleure que mon Moi d’hier.
Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés et si vous pouviez vous donner un conseil dix ans en arrière, quel serait-il?
Que veut dire pour vous être une femme en 2016? Je pense qu’il est plutôt utile de parler de l’humain en 2016, et pour moi l’humain en 2016 veut dire être capable de se connaître vraiment, connaître ses points positifs et les mettre au profit des autres, au profit du monde. Ce qui vaut pour l’humain vaut pour la femme (clin d’oeil).
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En tant qu’entrepreneur, on tâtonne toujours donc on rencontre pas mal d’obstacles qui sont là pour nous faire évoluer. Je pense donc que le plus grand obstacle réside dans la manière de gérer les obstacles que nous croisons. Quand on doute ou qu’on se laisse abattre alors il devient difficile de se relever. Sinon, si on prend ça comme une leçon, alors il n’y a pas d’obstacles et tout peut rouler.
Sonia Mutesi Hakuziyaremye Pour ce qui est de mon parcours, je dirai qu’au départ il ressemblait à celui de la majorité. J’avançais dans ma vie sans but précis, je suivais le système : j’ai fait des études primaires et secondaires sans trop me soucier de ce que je souhaitais être. J’étais une brillante élève car j’aimais donner le meilleur de moi. Puis, pour les études supérieures j’ai fait des études d’ingénieur industriel en chimie que j’ai réussies puis j’ai un peu travaillé dans le domaine de l’industrie. Cependant, étant passionnée par l’enseignement, j’ai fait des études de pédagogie ce qui m’a amenée à travailler dans le domaine de l’éducation / enseignement. Comme la notion de conseil me passionnait aussi, j’ai alors décidé de créer des structures de production et management d’artistes de musique. Mes passions m’ont plus tard amenée à réellement comprendre ce qu’est mon but et maintenant je peux dire que j’avance de manière sereine et sûre vers ce but.
© Afrikan Diaspora Collectif
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MUSES
AMMOUNA Blogueuse et youtubeuse mode et beauté depuis 7 ans, une passion qui est devenue un métier à part entière. Ammouna est attachée de presse et chargée de communication pour l’ASBL Soleil Levant depuis un an avec une cinquième édition du festival Rions ensemble contre le racisme réussi et très médiatisé. Elle est aussi attachée de presse et chargée de communication d’artistes bruxellois. Comme Badi dont elle est le manager. Elle est également chargée de relation publique en freelance et tellement d’autres cordes de métier qui touchent de près ou de loin le monde de l’événementiel. Pour finir, elle est maman d’un prince qui grandit dans le respect de l’autre et une ouverture d’esprit et de partage. En quelques mots, une citoyenne engagée et féministe à temps plein.
© Nganji Laeh
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En trois mots qui êtes-vous? Bonjour, je suis blogueuse, attachée de presse, manager, organisatrice d’events et relations publiques.
Que veut dire pour vous être une femme en 2016? Être une femme en 2016, je ne sais pas vraiment quoi dire… Être une femme c’est un atout en 2016, avec beaucoup d’avantage que l’on n’avait pas il y a une vingtaine d’années. Être une femme aujourd’hui c’est être partout à la maison, au travail, s’épanouir et être vraiment quelqu’un, une personne active dans la société. Elle a sa place et elle mérite sa place.
Quels combats une femme peut-elle mener en 2016? Combat, je n’aime pas ce mot, j’ai l’impression d’être une guerrière. Non, il n’y a pas de combat en 2016. Je pense que l’on a déjà dépassé ce stade. Au jour d’aujourd’hui la femme a un rôle très important dans la société. Elle doit mener ça avec plaisir, et sa touche féminine fait la différence de son action. Je n’aime pas le mot combat et si je peux parler d’un engagement personnel, pas d’un combat, je parlerai peut-être de ma vie privée et pas professionnelle. Parce que ce n’est pas évident d’allier les deux. Mener ma vie de femme, maman, mère célibataire et un rôle professionnel c’est très difficile au jour d’aujourd’hui. Ce n’est pas vraiment un combat mais c’est un engagement. C’est une responsabilité. Je souhaite que toutes les femmes réussissent à mener cet engagement au mieux.
Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés et si vous pouviez vous donner un conseil dix ans en arrière, quel serait-il? Je vais peut-être en décevoir plus d’une. Des obstacles, non, je n’en ai pas eu heureusement. Malgré que je travaille dans un domaine où il y a énormément d’hommes et très peu de femmes. Je manage des artistes et ce n’est pas un domaine où l’on croise souvent des femmes qui tapent du poing sur la table pour avoir ce qu’elles veulent. C’est un milieu vraiment macho mais moi je trouve que c’est le travail qui fait la différence. Et j’arrive actuellement à prouver que c’est le travail qui paie. Je respecte mon travail et les gens me respectent par rapport à ça. On arrive à passer outre l’image que j’ai, la femme bien maquillée, bien coiffée, bien habillée et on regarde plus ce que j’amène sur la table comme travail, comme résultat. Et tant mieux. Donc je n’ai pas eu vraiment d’obstacles. Et au contraire je suis vraiment épanouie. J’adore mon travail. J’adore travailler avec des gens respectueux. De mon côté tout va bien. Un conseil dix ans en arrière, refaire la même chose, exactement la même chose. Ce sont des choix de vie mûrement réfléchis. Je ferai exactement la même chose que ce soit d’ordre privé ou professionnel
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SHOOTING FF/CRÉA AV E C I M A N I L O O E T C I S S É FA N TA B I J O U X / M Y- E L I K I A STYLISTE FOULARD/ OSEZ LE FOULARD MAKE UP ARTISTE/ TIPHANIEMAKEUP PHOTOGRAPHE/ MARLONE VISION 58
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Cissé porte un collier MY ELIKIA un headwrap OSEZ LE FOULARD Make up Artist TIPHANIE MAKEUP. À gauche: Iman porte un ensemble par MY ELIKIA un headwrap OSEZ LE FOULARD Make up Artist TIPHANIE MAKEUP
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MY ELIKIA Cindy a créé sa marqe MY ELIKIA il y a quelques années. Après avoir exploré le wax, elle s’attaque aux bodychains et au métal. Son but: créer des bijoux funs, uniques, avec une pointe d’originalité, portables sur n’importe quelle tenue. > http://www.alittlemarket.com/boutique/ my_elikia-1440689.html > facebook/myelikia FEMME FATALE - THE BOOK > elikia.collection@gmail.com
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OSEZ LE FOULARD DK ANGE Lancé pour promouvoir l’Afrique ainsi que la femme africaine, Osez Le Foulard est un évènement et un mouvement créés par Dk Ange, une jeune femme rwandaise qui, étant passionnée par la mode, la beauté et éperdument amoureuse de l’Afrique, a décidé de mettre en place une communauté virtuelle autour de l’attaché de foulard, cet accessoire noué sur mesure par ses doigts de fées, ayant pour but de promouvoir l’Afrique ainsi que ses magnifiques reines. Persuadée qu’en chaque femme sommeille une reine, la philosophie Osez Le Foulard est ouverte à toute femme qui souhaite réveiller la reine en elle. > osezlefoulard.com > facebook/Osez-Le-Foulard 64 > osezlefoulard@maridie.com FEMME FATALE - THE BOOK
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Tiphanie Simon sous le pseudo de TiphanieMakeUp, 26 ans origine congolaise-belge est passioneée de cosmétique depuis quelques années. Elle est maquilleuse visagiste de formation et youtubeuse depuis peu. Elle partage sa passion à travers ses services, sa chaine youtube et sa page Facebook». > facebook.com/ tiphaniemakeup15 > Yt: https://www.youtube.com/channel/UCFv-nShuWMNIltbWaYjy6Og FEMME FATALE - THE BOOK
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MUSES
En trois mots qui êtes-vous? Quels combats une femme peut-elle mener en 2016?
Je suis une femme africaine, noire et fière de l’être, maman et auteure passionnée d’histoire africaine.
Que veut dire pour vous être une femme en 2016? Être une femme en 2016, c’est se construire et s’affirmer en ayant sur ses épaules le poids des sociétés anciennes, fortement marquées par une conception occidentale et paternaliste. Et si depuis quelques décennies on a concédé à la femme des droits et des libertés, ils se sont souvent avérés utopiques. Voilà pourquoi la femme en 2016 est une battante qui ne veut plus être dupe et qui ne veut plus perdre.
La femme d’aujourd’hui mène plusieurs combats selon l’endroit et la société où elle évolue. Il faudrait, pour parvenir à une certaine plénitude, une homogénéité dans la manière dont toutes les sociétés considèrent et traitent la femme. Pourquoi serait-elle plus respectée, où aurait-elle plus de droits, à un endroit plutôt qu’à une autre? Mes combats sont ceux de toutes les femmes, mais surtout ceux de la femme afro-descendante. Cette dernière porte encore en elle les stigmates de l’esclavage et de la colonisation, d’où cette image souvent très néfaste de la femme noire véhiculée dans les sociétés, entre autre par les médias. Et en réaction, la femme afro se redéfinit et se défend, tout en forçant l’émergence de mouvements regroupant des afro-militantes telles que les « nappy sisters» ou les afro-féministes.
Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés et si vous pouviez vous donner un conseil dix ans en arrière, quel serait-il? Les obstacles que j’ai rencontrés dans mes activités ont souvent été d’ordre financier. Car dans ma volonté de me battre pour redonner une image positive de la femme africaine sont nés des projets qui ont demandé un certain financement. Ayant toujours refusé d’être tributaire des subsides d’un système qui vous aide mais qui demande de vous contrôler en retour, j’ai toujours dû fonctionner avec mes propres financements, ce qui n’est évidemment pas facile. Mais quand on fait les choses avec foi, passion et détermination, on parvient toujours à obtenir du résultat. Dix ans plus tôt, le conseil que je me serais donnée : « ne compte que sur toi-même ! ».
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Natou Pedro Sakombi Natou Pedro Sakombi est née à Kinshasa, dans l’ex-Zaïre, d’un père nigérian et d’une mère congolaise. Alors qu’elle n’a que six ans, elle quitte son Zaïre natale pour la Belgique où elle passe toute sa jeunesse. Après des études à l’Institut Supérieur de Traducteurs et Interprètes de Bruxelles où elle étudie les langues et les civilisations européennes, Natou poursuit des études de Lettres modernes à l’Université Libre de Bruxelles. Suite à son cursus universitaire, elle démarre une carrière au sein de la WAPES, département des Relations Internationales d’un service public belge; mais après 3 années, elle décide de se consacrer pleinement à l’étude de l’histoire de l’Afrique, sa plus grande passion. Inspirée par l’historienne Sylvia Serbin dont elle découvre l’ouvrage « Reines d’Afrique et Héroïnes de la Diaspora Noire », Natou fonde en 2010 la structure « Reine et Héroïnes d’Afrique » (RHA) ainsi qu’un magazine du même nom, afin de revaloriser l’image de la femme africaine moderne par le biais de l’Histoire. à côté de nombreuses activités liées à la structure RHA (magazines, expositions, conférences, émissions radio), Natou consacre trois années de recherche pour ce qui va devenir son premier opus qui vient de paraître, « Du Sang Bleu à l’Encre Noire », qui traite de la présence d’une lignée africaine dans les monarchies occidentales.
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MUSES
Princesse Mansia Mbila Chanteuse hors pair originaire du Congo où elle a grandi, elle nous raconte les histoires de son pays natal. C’est avec le balafon que Princesse exprime le mieux ses pensées profondes; pourtant, l’instrument n’est pas du tout répandu au Congo, et a été choisi par Princesse pour ses sonorités intimes. Des rythmes traditionnels de la région du Bas-Congo constitueront le terreau musical de cette rencontre très particulière. Parcours atypique, elle se lance réellement dans la musique à l’âge de trente ans. à travers l’Afrique, elle évolue et s’adapte à tous les âges de la musique. En 2015, elle sort un single «Je danse» s’inspirant des rythmes et sonorités actuelles tout en gardant son âme artistique de conteuse. Ce single annonce la sortie, dans les mois à venir, du 11ème album de cette musicienne qui exploite le style de griot. En 2016, elle nous tient en haleine avec le single, «Je cours».
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En trois mots qui êtes-vous? Bonjour, je suis Princesse Mansia Mbila, une artiste. Tout d’abord artiste mais aussi chanteuse et conteuse depuis que je suis née. Je suis la fille d’un chef de village à Benzalele dans le Bas Congo. Mais la principauté que je porte ici, ce n’est pas parce que mon père était chef de village, c’est parce que mon père était un grand batteur de tamtam de musique traditionnelle. Par sa compétence, il a été nommé le roi de Boma, comme moi je fais son métier, je continue son héritage, c’est pour celà que je suis princesse. D’ailleurs il m’appelait toujours ma petite princesse, la princesse de Boma. Mais tout d’abord je suis conteuse. Si vous voulez que je vous raconte une histoire, il y en a beaucoup dans ma tête.
Quels combats une femme peutelle mener en 2016? Être artiste pour une femme ce n’est pas facile. Je trouve qu’il y a beaucoup de tentations. Cela commence depuis son propre producteur et ses musiciens, ce sont les gens qui vous entourent. Il ne faut pas répondre aux tentations. C’est pour cela que ça demande d’avoir beaucoup de force de caractère et d’esprit pour qu’il y ait du respect envers l’artiste que vous êtes et en même temps la femme. Lorsque l’on est une femme et aussi une artiste, c’est d’abord vous-même que vous devez respecter. Ça doit venir de l’artiste en premier.
Que veut dire pour vous être une femme en 2016? Être mère et femme active. C’est-à-dire, tout d’abord aimer ce que l’on fait. Car si on n’aime pas ce que l’on fait, on peut le laisser en cours de route peut-être en devenant mère, peut-être en devenant la femme de quelqu’un. Donc le principal est d’aimer ce que l’on fait.
Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés et si vous pouviez vous donner un conseil dix ans en arrière, quel serait-il? Je pense que la femme est entrepreneure depuis toujours. Surtout dans mon village, c’est la femme qui fait les champs pour nourrir son mari et ses enfants. Donc pour moi, la femme a toujours été entrepreneure. Ce n’est pas aujourd’hui que l’on doit se demander ce qu’est la femme entrepreneur ou celle de demain car elle l’a toujours été. Pour moi la femme est forte dans tout.
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Sybille Kazuba Cishahayo Née au Burundi le 31 décembre en 1983, Sybille Cishahayo commence très tôt sa carrière comme « star de la chanson » dans son pays. Volontaire, elle décide très vite de se créer une carrière professionnelle parallèle en participant au développement, avec des amis, de la première structure burundaise spécialisée dans la production et dans la diffusion. En autodidacte, sur le tas et sur le temps, elle y développe ses talents de management et elle y acquiert une expérience forte en communication, en relations publiques, en gestion d’équipes et en gestion de projets portant sur le développement des médias et de la culture. Expériences qui lui permettront, plus tard, d’accéder à l’IAD « Institut des Arts de diffusion », une des écoles artistiques les plus réputées en Europe. Elle y décroche, en 2011, un master en Communication, en Techniques de diffusion et en Gestion audiovisuelle. Parmi ses différentes réalisations en cinéma et en médias, on peut retenir qu’elle a été co-productrice et productrice déléguée du film « NA WEWE » d’Ivan Goldschmidte, nominé aux Oscars en 2011. Elle a également été responsable, de 2012 à 2014, de l’émission « Un Peu de Tous » de Télé Bruxelles, un magazine sur la multiculturalité et la diversité.
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Compte tenu des résultats obtenus lors des projets qu’elle a conçus et réalisés, surtout au Burundi, comme la création de studios de production, la création de la première radio musicale et de divertissement « RFM 88.9 », du premier award musical « le Pam Award », de la première association des acteurs de l’audio-visuel de la région (le COPRODAC), du premier ciné-club du Burundi, etc., elle est, plus que jamais, convaincue de l’importance de la culture et des médias dans le développement durable des individus et de nos sociétés. Son ambition ne change pas, elle veut continuer à entreprendre dans les mêmes domaines et elle tient à mettre son expérience au service de tous ceux qui peuvent s’en servir pour construire un monde meilleur….
En trois mots qui êtes-vous? Bonjour, je m’appelle Sybille Kazuba Cishahayo. Je suis burundaise. J’adore être au service des gens, j’adore travailler dans le développement communautaire. C’est cette voie qui me guide dans tous mes projets que ça soit dans la musique, le cinéma, la culture ou les médias.
Quels combats une femme peut-elle mener en 2016? Pour moi si je devais nommer un combat pour les droits de la femme en 2016, je ferai en sorte de pouvoir faire valoir les droits de la femme au foyer. Parce que je trouve qu’elles sont dénigrées. Parce que s’occuper des enfants c’est aussi un travail à plein temps. Ça devrait être valorisé et reconnu.
Que veut dire pour vous être une femme en 2016? Pour moi une femme en 2016 doit vraiment s’armer, elle doit être prête dans le monde et la société moderne d’aujourd’hui. Elle doit s’édifier, se former et s’intéresser aussi à la technologie.
Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés et si vous pouviez vous donner un conseil dix ans en arrière, quel serait-il? En fait pour moi cela a été un peu facile car je savais que ça allait être dur. Quand j’ai commencé j’étais encore jeune. J’avais dixhuit ans à l’époque. Je savais qu’étant une jeune fille il fallait doubler les efforts, il fallait travailler beaucoup, il fallait être persévérante et courageuse. C’est ce que j’ai fait. Ce que je pourrai donner comme conseil c’est que quand on est une fille ou une femme et qu’on a une ambition, qu’on a envie d’aller très loin, il faut faire gaffe. Il faut vraiment faire attention pour ne pas perdre de vue son objectif car il y a beaucoup de choses sur notre route qui peuvent nous écarter de notre objectif. Il ne faut pas oublier qu’il faut travailler, travailler et travailler encore. Les résultats finissent par arriver.
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Il m’est difficile de choisir trois oeuvres en particulier, je travaille plus souvent par séries. Elles me semblent toutes avoir une place particulière. Chacune est liée à un moment, à une technique, à un ressenti et un état d’esprit … L’art a cette magie que la raison ignore. Il me touche, m’émeut, me transforme, me fait vibrer et évoluer. La création est pour moi un moment dans le temps, qui me transporte vers un autre monde. Elle constitue une de mes nombreuses facettes. L’art a bercé mon enfance et m’accompagne au quotidien; il fait donc partie de mon identité et de mes racines. Je crée souvent pour mon bien être. Le dessin possède cette capacité de me soulager et de me délivrer de mes tensions. Il me permet de trouver une utilité à mes mains et de laisser mon cœur, mon corps et mon être s’exprimer. Je peux avoir mon propre univers, modeler les choses à ma manière, les garder pour moi ou les partager. L’art me permet d’exprimer une part de moi qui ne se dévoile nulle part ailleurs. Lorsque je suis devant une œuvre d’art, je me surprends souvent à m’inventer des histoires. Cela me plaît de pouvoir me réapproprier les choses avec une autre façon de voir. C’est ce qu’elle suscite en moi qui fait qu’une œuvre me touche. C’est aussi pourquoi j’apprécie entendre les gens me raconter leur histoire à propos de mes dessins. Certaines images appellent quelque chose en moi qui me donne automatiquement envie de créer. Lorsque je réponds à cet élan, le temps se suspend et plus rien ne m’arrête. Je peux passer la nuit entière sur un projet sans aucune difficulté et j’adore cette ambiance, lorsque l’on a l’impression que le temps nous appartient et que la fatigue n’existe plus. Il m’arrive d ́être exigeante avec moimême lorsque je crée et de recommencer jusqu’à obtenir le résultat qui me plaît. Ma relation avec mes créations est particulière : j’aime qu’elles puissent appartenir aux autres pour qu’elles aient une vie nouvelle et qu’elles soient réinterprétées.
CHARLINE
MAATI
Les « Habités » sont une série de gravures en noir et blanc sur linoleum représentant des portraits de dos avec des habitations dans la chevelure. À chacun de s’imaginer ce qui se cache ou se dissimule derrière cela. Le portrait peut être le reflet d’une personne mais aussi celui de son créateur, car il nous livre une partie de son monde intérieur.
Un monde existe chez chacun d’entre nous . Selon moi, l’identité est ce qui définit un individu. Elle n’est pas une propriété figée : Elle est le fruit d’un processus, dépendant à la fois du contexte et des ressources de chacun, et elle se modifie donc en fonction des différentes expériences rencontrées ou vécues. L’identité résultante est aussi faite d’une multitude d’« identités », entendues comme les aspects d’une même personne : une partie de moi est « artiste », une autre est « une femme », une autre encore est « rêveuse », une autre ensuite est « l’enfant de quelqu’un », etc… Chaque personne appartient au moins à une nation, peut-être à plusieurs, a une appartenance linguistique, parle une ou plusieurs langues, adhère peut-être à une religion, à une ethnie ou un village, exerce une profession, etc… Tout notre environnement constitue aussi ce que nous sommes, qui nous sommes. Dans ces portraits il est question de montrer les différentes facettes de l’identité qui nous habite et nous constituent de manière consciente ou non. Pourquoi suis-je sensible à la gravure ? Elle recouvre des pratiques très variées et constitue, selon moi, un des outils les plus aptes pour exprimer une sensibilité sensorielle. C’est une technique d’impression qui est intéressante autant pour son processus de création que pour la surprise du résultat que l’on obtient. La gravure ne permet pas l’effacement du trait, c’est une technique ineffaçable qui demande un contournement des difficultés et pousse donc à opérer des modifications et à déployer ainsi de la créativité et de l’imagination. Elle permet aussi d’accepter le changement par rapport à un objectif initial et de jouer ainsi des difficultés et des obstacles qui surgissent en cours de création.
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«That’s a small world» Il s’agit d’une série de collages sur « les géants” des villes à partir de dictons étrangers. Comme dit précédement, j’apprécie les images qui évoquent des histoires. Je vois en l’art un voyage vers la découverte, un espace-temps particulier qui permet de prendre de la distance avec le quotidien et mon cadre de vie intérieure. Chaque dicton raisonne dans l’image.
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Pour retouver les projets de Charline MAATI, cargocollective.com/charlineMaati/About-me
«Dame nature» Série de portraits de femme dessinée au bic, esthétique et réaliste pour montrer de la plasticité d’aujourd’hui et l’oubli de la beauté du naturelle. Souvent au centre de la flore, la femme est une créatrice de vie.FEMME FATALE - THE BOOK Je ne sais pourquoi mais les portraits que je dessine sont souvent des portraits de femmes. Peut-être est-ce dû à ma féminité ?
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