LE MAGAZINE LIFESTYLE DE LA PHOTOGRAPHIE
Portrait
COSTA-GAVRAS PHOTOGRAPHE
Éducation
ON APPREND QUOI DANS UNE ÉCOLE PHOTO ?
Économie
OLYMPUS, DE LA FINANCE AU ROMAN NOIR
Monde
LA PHOTO AFRICAINE A LA COTE
Société
REPORTAGE À NOTRE-DAMES-DES-LANDES
Caméra L’APPAREIL LE PLUS HYPE
INSOLITE
À 70 ANS, IL SORT DE L’ANONYMAT POLITIQUE
N°1 Juillet-août 2013
LES IMAGES DU POUVOIR DÉCRYPTÉES
PHOTOGRAPHES P O R T R A I T S D ’ U N E G É N É R AT I O N
L 19203 - 1 - F: 3,00 € - RD
4,90€
3€ PRIX DE LANCEMENT
www.fisheyemagazine.fr
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Sommaire
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i n s ta n ta n é s • P o rt r a i t
i n s ta n ta n é s • m é t i e r
Co s t a G av r a s
Les nourritures visuelles
19 i n s ta n ta n é s • T e n d a n c e
TONK
S a n d r a M a h u t, Styliste culinaire
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ag r a n d i s s e m e n t • f o c u s
L’ i n s o l i t e marché de la photo africaine
49 mi se au point • socié té
m i s e a u p o i n t • é d u c at i o n
Sur les bancs des Gobelins
NotreDame-desLandes
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s e n s i b i l i t é • d é c o u v e rt e
s e n s i b i l i t é • p o rt f o l i o
Cinquante ans de ténèbres, et la lumière fut
L’ i nv r a i s e m b l a b l e quotidien de Michel Nguie
l a b o • at e l i e r p h oto
Des photos instantanées p o u r l ’é t é
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sommaire
22 i n s ta n ta n é s • d o s s i e r
p h oto g r a p h e s Por traits d’une génération
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r é v é l at e u r • P o l i t i Q u e
r é v é l at e u r • é c o n o m i e
D e l ’a u t r e côté du p o u vo i r
Olympus Honneur vs honnêteté
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labo • camér a test
Gilles & Clément testeurs hyPe
l a b o • s h o P P i n g a P Pa r e i l s
Matos
s é b a s t i e n c a lv e t, P h oto g r a P h e P o l i t i Q u e
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s e n s i b i l i t é • r e P o rtag e
sensibilité • livres
s e n s i b i l i t é • e n a Pa rt é
L a G a c i l l y, accrochage à c i e l o u ve r t
Photothèque
« Ce s e r a i t bien, un Jeff Wa l l i c i »
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Contributeurs
Théo Gosselin
Erwan Lecœur
Johann Rousselot
Photographe Ce photographe baroudeur fait la couverture du magazine. Il nous embarque dans son road trip aux États-Unis. On aime sa joyeuse désinvolture et la sincérité de son style.
Sociologue Il apporte son analyse sociologique au reportage sur Notre-Dames-des-Landes. Son écriture est celle d’un spécialiste qui s’exprime sans jargon, mais avec conviction.
Photographe Son portfolio sur Notre-Dames-des-Landes ouvre la rubrique « Société ». Reporter dans l’âme, il sait capter toute l’intensité des révoltes.
Pierre-Anthony Allard
Sébastien Calvet
Michel Nguie
Photographe Il est l’auteur des 20 photographies du dossier. Il maîtrise le portrait comme un chef et laisse la personnalité de chacun s’exprimer. On peut compter sur lui pour ne jamais être à court d’anecdotes.
Photographe de presse Il est notre guide dans l’impitoyable arène de la vie politique. Un photographe de presse avec un sens du cadrage implacable et une ténacité hors pair.
Photographe Ce membre du collectif Signatures laisse planer le mystère, alors faisons de même. On peut juste vous dire qu’il dévoile (un peu) son univers dans les pages culturelles du magazine.
Ours Directeur de la rédaction Benoît Baume benoit@becontents.com Rédactrice en chef Jessica Lamacque jessica@becontents.com Directeur artistique Matthieu David matthieu@becontents.com Secrétaire de rédaction Gaëlle Lennon
gaelle@becontents.com Rédactrice Marie Abeille marie@becontents.com
Ont collaboré à ce numéro Dorian Chotard, Camille Lorente, Camille Moulonguet, Geoffroy Sirven-Vienot Directeur du développement Tom Benainous tom@becontents.com 06 86 61 87 76 Directeur administratif et financier Virginie Sevilla
Impression Koro 02-202 Drawska ul.Drawska 16E lok12, Pologne Interak Grzepy 50, 64-700 Czarnków, Pologne Photogravure Fotimprim (Haïgo) 33 rue du Faubourg-SaintAntoine, 75011 Paris Fisheye Magazine
Service diffusion et opérations spéciales Joseph Bridge joseph@becontents.com Célia Boulbès
est composé en Centennial et en Gill Sans et est imprimé sur du Magno Matt Classic 115 g
Fisheye Magazine est édité par Be Contents SAS au capital de 10 000 €. Président : Patrick Martin. Actionnaire : Denis Cuisy. 8-10, passage Beslay, 75011 Paris. Tél. : 01 48 03 73 90 www.becontents.com contact@becontents.com Dépôt légal : à parution. ISSN : en cours. CPPAP : en cours. Tarifs France : 1 numéro, 4,90 € ; 1 an (6 numéros), 25 €. Bulletin d'abonnement en p. 112. Tous droits de reproduction réservés. La reproduction, même partielle, de tout article ou image publié dans Fisheye Magazine est interdite.
élargir le champ de la photographie Avez-vous déjà essayé de faire pousser un avocat ? Il faut bien nettoyer le noyau, planter trois cure-dents dedans et laisser la base reposer dans l’eau. Puis, il faut attendre. Beaucoup. Un jour, une petite pousse arrive, des racines suivent. Le début d’une histoire. En ce qui concerne un magazine, on a bien tenté de tremper nos fesses et de voir ce qui adviendrait. Eh bien, c’est officiel, il ne se passe rien du tout. Pour arriver à ses fins, il faut passer en mode combat rapproché. Après qu’on vous ait découragé mille fois de faire une version papier, sous prétexte de crise de la presse et de 100 % numérique, un copain va vous expliquer qu’un magazine, ça n’aide pas votre Klout Score (votre influence sur les réseaux sociaux). Bon, OK, ce n’était peut-être pas un ami. Vous prenez alors une voix assurée et convaincue pour dire qu’un modèle intermédiaire, qui mélange le papier et le numérique, est possible. Vous insistez sur le fait que la photo reste un médium très différent sur écran ou imprimé. Enfin, vous arguez que, pour faire des sujets de fond, le format papier reste le mode de consultation le plus souple et le plus agréable. Après ce beau discours, il s’agit de retrousser ses manches. Pour cela, il faut une idée, une intuition, une force, des finances, une équipe, et alors, seulement, les problèmes commencent. Un magazine nécessite une implication personnelle, mais pas trop non plus. Il faut s’y connaître, mais faire en sorte que ça ne se voit pas de manière ostentatoire. Pour Fisheye, l’idée est de dépoussiérer le genre du magazine photo en l’ouvrant sur une culture plus jeune, plus tournée vers le monde. Fisheye s’adresse aussi bien aux utilisateurs d’Instagram qu’à toute personne qui a un rapport esthétique et affectif à l’image sans pour autant en faire une question de vie ou de mort. La photo a changé, ses usages aussi. Au-delà de la photographie animalière, du nu, du paysage et du noir et blanc, il existe une nouvelle génération de photographes et de pratiquants qui a inventé ses propres règles. Fisheye cherche à donner la parole à cette photographie contemporaine, mais aussi à explorer tous les champs de ce médium dans la société, la politique, l’économie, la culture ou l’éducation. Le but est de remettre la photo au cœur, et non à la marge. En voulant être le magazine lifestyle de la photographie, nous essayons de dédramatiser l’image, tout en donnant à ses auteurs la place qu’ils méritent. Fisheye propose une vision large de la photo qui, loin d’être obsolète, préfigure la manière dont nous percevons notre futur. Si vous avez aimé, n’hésitez pas à le dire sur notre page Facebook ou sur notre site www.fisheyemagazine.fr, car même si nous ne sommes pas bons en Klout Score, on cherche à s’améliorer. Benoît Baume, directeur de la rédaction
TEXTE : JESSICA LAMACQUE – PHOTOS : PIERRE-ANTHONY ALLARD, ASSISTÉ DE VANIDA HOANG
portraits d’une génération
62
s ection
po l i t i q u e
Chapitre
É c o n o m i e
révélateur
r é v é l at e u r
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politique
Faire tomber les masques et déjouer les pièges d’un monde obnubilé par le contrôle de l’image, c’est le travail des photographes politiques et de Sébastien Calvet. Ce collaborateur régulier du journal Libération nous dévoile l’envers du décor et les réalités de son palpitant métier. Propos recueillis par Jessica Lamacque – Photos : Sébastien Calvet
De
l’autre
côté
du
Sébastien Calvet, photographe politique
discours de François Hollande lors de la réunion de la Fédération nationale des élus socialistes, le 31 août 2007.
Le rendez-vous est fixé à la rédaction de Fisheye Magazine à Paris, dans le 11e arrondissement. Sébastien Calvet a répondu avec enthousiasme à notre demande d’interview. Il est ce qu’on appelle dans le jargon journalistique « un bon client ». Entendez par là qu’il
aime parler de sa profession et décrypte les arcanes du pouvoir et de la communication politique avec intelligence. Ce photographe exerce son métier depuis plus de dix ans et attend avec toujours autant d’excitation la prochaine campagne électorale.
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labo
appareils
matos
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Samsung Galaxy Camera
Nikon 1 J3
Fujifilm X20
Canon PowerShot N
Situé à mi-chemin entre le Smartphone et le compact, cet appareil ultra-connecté est équipé de modules wi-fi et 3G, et fonctionne sous le système d’exploitation Android, tout en profitant d’un zoom optique 21x et d’un large écran tactile.
Ce petit appareil hybride au design épuré se dote d’une réactivité exceptionnelle avec 60 images par seconde en rafale au format RAW et pour l’enregistrement de vidéos en Full HD.
Avec son tout nouveau capteur de 12 millions de pixels ultra-performant et son nouveau processeur, cet appareil compact au design vintage délivre des images d’une qualité optimale. Le plus : un viseur optique dernière génération.
Avec son design carré et compact, le PowerShot N se glisse dans toutes les poches, ce qui ne l’empêche pas d’exploiter un capteur CMOS rétro-éclairé de 12 millions de pixels et un zoom optique 8x démarrant au grand-angle 28 mm.
5 6
Fujifilm X-Pro1
Olympus Stylus SH-50
Le capteur APS-C de cet appareil hybride est dépourvu de filtre passebas, assurant des images de grande qualité et un piqué exceptionnel dans toutes les conditions. Son viseur hybride permet, en outre, d’adapter le niveau de grossissement en fonction de l’optique.
Cet élégant compact dispose d’un impressionnant zoom 24x, couvrant les focales du grand-angle 25 mm au téléobjectif 600 mm, associé à une stabilisation optique sur trois axes pour éviter les flous en focale longue.
7 8 9 10 Pentax MX-1
Panasonic Lumix FZ200
Sony RX1
Pentax K-50
Zoom optique 28-112 mm, ouverture f/1,8 au grand-angle, large capteur de 12 millions de pixels : le MX-1 intègre un concentré de technologies derrière un look rétro très flatteur.
Ce bridge intègre un zoom 24x équivalent 25-600 mm doté d’une grande ouverture f/2,8 constante sur toute la plage de focales. Un atout de taille pour les prises de vue en condition de faible luminosité.
Cette petite bombe intègre un capteur plein format de 24 millions de pixels, digne d’un reflex haut de gamme, dans un appareil compact performant. Débrayable, il dispose d’une molette de réglage qui lui offre une ergonomie optimale.
Un appareil reflex tropicalisé disponible en trois couleurs de base – blanc, noir et rouge – et personnalisable avec 120 combinaisons de coloris possibles : le K-50 répond aussi bien aux exigences esthétiques que techniques avec son capteur APS-C de 16 millions de pixels
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Membre du collectif Signatures, cet autodidacte de 30 ans shoote en argentique des mises en scène énigmatiques peuplées par ses camarades. Le travail de Michel Nguie est le reflet d’une pratique décomplexée de la photographie. Entre banalité et excentricité, l’artiste laisse planer le mystère.
L’invraisemblable quotidien de Michel Nguie www.signatures-photographies.com
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s en s ib i lité
e scales
agenda
La saison des festivals, des projections et des expos en plein air est ouverte. Ces quatre événements apportent la bouffée d’oxygène artistique dont vous aurez besoin cet été. Texte : Jessica Lamacque
Quatre soirées de projections originales, des DJ, un studio photo, un pique-nique, des cours de photo, voilà ce que propose ce festival. Le tout en entrée libre de 20 h 30 à 0 h 30. L’objectif de la manifestation est de promouvoir les nouvelles créations qui pensent l’image fixe pour et par l’écran. Une projection présente les résultats des appels à candidatures, et les autres projections sont concoctées par des invités de choix : Magnum, Le Monde, l’ENS Louis-Lumière, l’agence Panos Pictures. Les 26, 27, 28 juin 2013 au jardin du Pavillon Carré de Baudouin et le 29 juin 2013 au square des Saint-Simoniens, à Paris.
« L’Eau et les rêves » de Jumièges
Voici l’occasion de découvrir un lieu plein de charme en Normandie. Les ruines de l’abbaye de Jumièges s’ouvrent à l’art contemporain avec une expo photo dans le logis abbatial et un parcours d’art environnemental dans les jardins. Réalisé avec la Maison européenne de la Photographie, L’Eau et les rêves présente des photographies de Christophe Campello, Nicola Lo Calzo, Joel Meyerowitz, Georges Rousse ou encore Patrick Tosani. Une sélection pointue mise en valeur par ce lieu unique. Jusqu’au 31 octobre. www.abbayedejumieges.fr
Portrait(s)
Les Promenades photographiques
Il règne à Vendôme un esprit de passionnés qui fait de ce festival un événement réjouissant. Entièrement gratuites, cette année, les Promenades nous transportent avec les portraits de Peter Knapp, au cœur des incroyables voyages bibliques de JeanFrançois Rauzier, en Mongolie avec Rémi Chapeaublanc, à la poursuite d’une boule rouge avec Cyrus Cornut.
Vichy lance son festival de photographie. La première édition réunit huit artistes : Jérôme Bonnet, Dorothée Smith, Denis Rouvre, Pascal Aimar, Liu Bolin, Sarah Moon, Vanessa Winship et Sylvie Meunier. Une sélection qui ouvre une discussion pertinente sur l’art du portrait et sa complexité. Jusqu’au 1er septembre 2013 www.ville-vichy.fr
Jusqu’au 15 septembre. promenadesphotographiques.com
www.lesnuitsphotographiques.com
Karla Gachet & Ivan Kashinsky, Landlocked Lament.
Gueorgui Pinkhassov.
Rémi Chapeaublanc, Gods & Beasts. Joel Meyerowitz, The elements: Air/Water, Floride (2007).
Doreen Lindsay.
Jérôme Bonnet, Yang Ik-June (2010).
© Karla Gachet & Ivan Kashinsky / Panos Pictures. © Gueorgui Pinkhassov / Magnum Photos. © Joel Meyerowitz. © Rémi Chapeaublanc. © Doreen Lindsay. © Jérôme Bonnet / Modds.
Les Nuits photographiques
Du 1er juillet au 22 septembre, 50 expositions seront présentées dans la cité arlésienne. Petite sélection pour ceux qui n’auraient pas le temps de se faire le festival en long et en large.
Arles en noir et blanc
JACQUES-HENRI LARTIGUE
© Courtesy éditions Xavier Barral/NASA/JPL/University of Arizona. © Sergio Larrain / Magnum Photos. © Pieter Hugo. © Gilbert Garcin, courtesy galerie Les Filles du Calvaire, Paris. © Jacques-Henri Lartigue. © Arno Rafael Minkkinen.
www.rencontres-arles.com
PIETER HUGO
La série There’s a Place in Hell for Me and My Friends de Pieter Hugo rassemble des portraits resserrés aux regards hallucinés de l’artiste et de ses amis. Par le biais d’un processus numérique, le Sud-Africain convertit des images couleur en noir et blanc et fait ressortir la pigmentation de la peau et les brûlures dues au soleil. En mettant à sac les canons de la beauté, il interroge les contradictions des distinctions raciales.
Atelier de Chaudronnerie (Grande Halle)
Sergio Larrain
Une rétrospective poétique, des premières années d’apprentissage aux années Magnum, rend hommage au photographe chilien. Une approche documentaire et sociale présentée par Agnès Sire, directrice de la fondation Henri Cartier-Bresson à Paris, qui a correspondu avec Larrain pendant trente ans et s’est efforcée de préserver son œuvre avec les équipes de Magnum. Église Sainte-Anne
ARNO RAFAEL MINKKINEN
GILBERT GARCIN
Ce retraité, qui a commencé la photographie en 1995, met en scène sa propre silhouette aux faux airs de Jacques Tati dans des photomontages qu’il appelle des « petites philosophies ». Une œuvre fulgurante constituée d’un corpus de plus de 400 clichés. Atelier de Chaudronnerie (Grande Halle)
Pieter Hugo (2011). Barkhanes dans une zone de cratères.
Église des Trinitaires
Atelier de Chaudronnerie (Grande Halle)
MARS
Valles Marineris, Olympus Mons, Arcadia Planitia, Elysium Mons, Planum Boreum, Icaria Fossae et Noachis Terra sont autant de régions martiennes survolées par Mars Reconnaissance Orbiter, la sonde d’observation de la NASA mise en orbite en 2005 pour étudier la surface de la planète. Parmi les dizaines de milliers de relevés, la maison d’édition Xavier Barral a extrait une série de photographies. Le résultat est bluffant par la précision de la résolution des paysages martiens.
De Lartigue, on connaît les images de voitures, de plage et d’élégantes Parisiennes. En Arles, on découvre ses photos prises dans les années 20 correspondant à son mariage avec Madeleine Messager, dite « Bibi ». La légèreté et la joie de vivre de son épouse inspirent Lartigue et viennent contrebalancer sa nature tourmentée. L’ivresse de ces années de mariage s’étale sur les images et s’interrompt brutalement quand Bibi le quitte en 1930.
Sergio Larrain, Passage Bavestrello, Valparaiso, Chili (1952).
Gilbert Garcin, Le funambule (2002).
Ancien rédacteur dans la pub, Minkkinen immortalise des fragments de son corps nu. Dans cette œuvre garantie sans trucage qu’il poursuit depuis quarante ans, le photographe d’origine finlandaise s’enterre sous la neige, se penche au-dessus du vide, ou se contorsionne entre les arbres, pour pousser toujours plus loin la manipulation de son corps devenu paysage. Atelier de Mécanique
Jacques Henri Lartigue, Ubu et Bibi sur la route (avril 1925).
Arno Rafael Minkkinen, Fosters Pond (1989).