Dossier
Les teintures colorées et leurs atouts
UNE QUESTION DE GOÛT LE CHOIX QUE VOUS FAITES DÉPEND EN GRANDE PARTIE DE L’ASPECT SOUHAITÉ Pour teinter un sol, il est crucial de bien le préparer – si le support n’est pas lisse et régulier, cela ne fonctionne pas. Ce qui veut dire poncer mais aussi éliminer toutes les petites imperfections. Enfoncer profondément dans le bois les clous qui ressortent, par exemple, ou réparer les parties fissurées et colmater les trous avec du bois pétrissable. Et peut-être le plus important : n'oubliez pas de dégraisser le sol avant de commencer et aspirez en profondeur si le sol vient juste d’être poncé.
Photo – Plastor
Dans le précédent numéro, nous nous sommes intéressés spécifiquement aux teintures réactives. Dans cette deuxième partie de notre dossier, nous allons nous pencher sur l’application pratique de ces teintures réactives et nous aborderons aussi les teintures colorantes. La différence entre les teintures et les vernis, vous la connaissez déjà, nul besoin donc d’y revenir. Rappelons simplement que la teinture est un excellent traitement pour un sol en bois, à condition de l’avoir poncé au préalable. Cela peut être la solution parfaite pour rendre son éclat et sa couleur à un sol terni, par exemple. Pensez aussi que la teinture est un excellent régulateur d'humidité et convient donc pour les supports un peu plus humides que la normale. De plus, la couche de teinture laisse sortir l’humidité, ce qui en fait un choix idéal pour les applications extérieures.
Couleur ou transparence Lors du choix de vos teintures, vous pouvez opter soit pour la version transparente, soit pour la version colorée. Les raisons de choisir l’une ou l’autre sont évidentes. Avec une teinture transparente, la nervure du bois reste parfaitement visible et le sol a un cachet naturel. Avec une teinture colorée, vous optez pour une teinture de sol offrant une couche protectrice. En marge de cela, vous avez le choix entre trois types de teinture : brillante, satinée et mate.
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La première couche de teinture peut être appliquée au rouleau, en utilisant un pinceau pour les bords et les angles. Pensez toujours bien à travailler dans le sens du grain du bois ! Vous devrez poncer légèrement après chaque couche, le nombre de couches dépend de l’intensité recherchée.
Appliquer une teinture réactive Ce que nous n’avons pas encore détaillé, c’est la façon d’appliquer ces teintures réactives. Le même principe général que pour les teintures ‘classiques’ s’applique ici aussi : en contact avec le bois, sans primaire. Le sol doit être minutieusement poncé et la teinture réactive (également appelée ‘positive’ car elle réagit à l’inverse des teintures classiques et agit davantage sur les fibres dures que sur les fibres tendres du bois) s’applique à l’aide d'un rouleau ou éventuellement d’un pistolet de pulvérisation, même si cette dernière option n’a que peu de sens sur un parquet déjà posé. On recommande d’appliquer une couche fine, dans le sens des fibres et de ne pas frotter avec une brosse simple pour un effet optimal (brosser adoucit et estompe l’effet). La question suivante est : que peut-on utiliser comme couche de finition ? Comme ces couleurs sont généralement à base d’eau, elles sont sensibles à l’eau. On déconseille dès lors de les recouvrir avec un primaire, un produit d’étanchéification, un vernis ou une huile en phase aqueuse. Il est techniquement possible de ‘bloquer’ la teinte résultante avec un primaire à base de solvants mais l’effet décoratif s’en trouvera plus ou moins diminué en fonction du produit. C’est pourquoi on conseille plutôt une huile traditionnelle (à base de solvants) dans une teinte neutre ou au contraire assortie ou contrastant avec la teinture réactive : tous les effets esthétiques sont possibles.
