Balades Gé-eaugraphiques en Vallée d l’Huveaune Carnet de balade animateur AUBAGNE Introduction : Parking
5 min
Etape 1 : la colline aux oiseaux
20 min
Cheminement
5min
Etape 2 : Quartier des Défensions
20 min
Etape 3 : Place Foch
15 min
Etape 4 : Esplanade Charles de Gaulle
15 min
Cheminement
10 min
Etape 5 : Sortie souterraine
15 min
Durée du parcours
1h45
Point de rdv pour le début de la balade : Parking cimetière des Passons
INTRODUCTION : Présentation de l’association Robins des Villes et des balades gé-eau-graphiques L'association Robins des Villes a pour but de sensibiliser à l'architecture et à l'urbanisme. Les balades « gé-eau-graphiques » quant à elles sont un moyen de cultiver la conscience du risque des populations exposées directement ou non au risque inondation le long de la vallée de l'Huveaune. Une approche du territoire. Comprendre le risque et l’évolution du territoire.
Sujet de la balade : on va parler du risque d’inondation de l’Huveaune : on va essayer de comprendre pourquoi et comment les hommes à travers les siècles ont essayé de contrôler le fleuve.
Vous connaissez l’Huveaune ? Vous êtes déjà venus ici ? Vous avez déjà vu l’Huveaune ?
Petite halte : Pendant des siècles, la ville de Marseille n’eut comme ressources en eau que des puits, des citernes, quelques sources et ruisseaux. Au XIème siècle, les eaux de l’Huveaune furent utilisées mais comme les Aubagnais placés en amont se servaient en premiers, des querelles eurent lieu entre ces derniers et les Marseillais surtout en période de sécheresse. 1858 : création du canal de la Durance. En 1864, le canal de Marseille fut prolongé vers Aubagne. La mise en place d’un bélier permet de monter l’eau jusqu’au grand bassin du cimetière, d’où elle était redistribuée par gravité. L’installation du réseau d’eau filtrée a conduit à la désaffectation du grand bassin du cimetière.
Etape 1 La colline aux oiseaux 1 / Un fleuve méditerranéen Ce fleuve connaît un débit extrêmement variable, pouvant être parfois quasiment à sec tandis qu'il peut développer des crues dévastatrices lors de forts épisodes orageux. Moyenne :2m3/s, étiage,
moins de 0,1m3/s. Crues= montée, élévation du niveau d’un cours d’eau. Régime méditerranéen : longues périodes d’étiage et épisodes brutaux car pluies diluviennes (surtout en automne : la mer chaude entraine évaporation) Le risque est d’autant plus difficile à intégrer dans le quotidien des populations, conscience du risque limitée du fait notamment de cette caractéristique. Représentations de l’Huveaune au fil du temps : témoin d’une mémoire du risque inondation C'est cependant cette caractéristique qui fit nommer l'Huveaune par les Ligures, à l'époque gauloise, du nom de « Ubelka », qui veut dire, en Celte, « la déesse dévastatrice ». Observation du paysage > Repérer dans l’espace : REMPLIR PAGE CB -la situation géographique : où on est ??
- le bassin versant - le souci karstique : éponge - la vallée construite > souci d’imperméabilisation
2/ Présentation générale du bassin versant : l’influence karstique Montrer AZI Global L’atlas des zones inondables offre une représentation cartographique du risque inondation à l’échelle du bassin versant. L'Huveaune est un fleuve côtier de 51 km de long et la superficie du BV → 505 km² Un bassin-versant est une portion de territoire dont l’ensemble des eaux convergent vers un même point de sortie appelé exutoire. Il est limité par des frontières naturelles : lignes de crêtes ou lignes de partage des eaux. La vallée de l’Huveaune s’écoule en grande partie dans un bassin encadré de massifs calcaires : le massif de la Ste-Baume à l’Est où elle prend sa source, la montagne de Regagnas au Nord, le Garlaban à l’Ouest et au Sud la chaîne de St-Cyr. Elle se jette à Marseille dans la Méditerranée au niveau des calanques de Cortiou. Son lit est dévié à Marseille car originellement elle se jette aux plages du Prado. Le massif de la Ste-Baume alimente l’Huveaune et ses affluents rive gauche. La vallée se caractérise par une succession de bassins où la plaine alluviale est large et de resserrements (goulets d’étranglements, verrous hydrauliques). A Pont de Joux, la vallée se resserre et s’ouvre sur le bassin d’Auriol A partir de Pont de l’Etoile, l’Huveaune circule dans la large plaine alluviale. La colline des Passons à Aubagne oblige l’Huveaune à emprunter une direction Est-Ouest. Aubagne, au cœur d’une vallée traversée par un riche réseau hydrologique et bordée de toutes parts de hauts reliefs. Le karst 55% du BV de l'Huveaune est considéré comme karstique. Les roches du BV sont principalement calcaires ce qui permet le développement du modelé karstique, ou karst. La particularité du karst est d'être très perméable par les nombreuses fractures de la roche. Cela favorise le développement d'un réseau hydrographique souterrain qui lui -même va s’agrandir par dissolution de la roche calcaire. Le karst est à mettre en relation avec les précipitations et par conséquent avec le système hydrologique de la vallée.
Il peut avoir un rôle bénéfique pour les crues fréquentes mais espacées dans les temps et les crues rares. En effet en absorbant une partie des précipitations il permet de redistribuer cette eau de pluie que plusieurs heures voire plusieurs jours plus tard et cela régule fortement le débit. Mais il a aussi parfois un impact négatif. Lors de longs épisodes pluvieux ou de pluies successives le réseau karstique est saturé et redistribue l'eau absorbée en même temps que d'autres précipitations ont lieu ce qui met en fonctionnement les sources intermittentes et créer un débit très important et donc la mise en crue de l'Huveaune.
Etape 2 : ZAC des défensions 1/ Exemple de la Zone des Paluds En 1300, Aubagne s’émancipe en partie de la tutelle seigneuriale. La ville, tournée vers les activités agricoles, gagne en population, s’agrandit progressivement, se fortifie. Au XVème siècle, les habitants investissent les terres hors des remparts. La Ville descend vers l’Huveaune et la plaine. Les premiers faubourgs apparaissent. Au XVème siècle, les marécages formés par l’Huveaune offrent des sols riches : ils sont en grande partie asséchés afin de les convertir en terres agricoles. Le tracé des routes suit l’ancien tracé des canaux. Rôle des marécages dans le fonctionnement d’une rivière : Zone importante en cas de crue puisque possibilité pour l’eau de s’y aventurer, l’imperméabilisation de ces lieux posent problèmes surtout quand peu de bassins de rétention ont été prévus.= zone d’expension
2/ Crues historiques En 1910, la Plaine des Paluds est complétement inondée entraînant de gros dégâts et la perte de récoltes. Le 12 novembre 1935 la crue est plus forte que les précédentes. A la suite d’orages violents, on constate de nombreuses toitures démolies (abattoir municipal, Eglise paroissiale, Chapelle des Pénitents noirs, Ecole de garçon…), des ravinements et dégâts de canalisation et la destruction complète du lavoir du Pont de la Planque. En novembre 1951, ce sont les axes de communication qui sont touchés par de forts orages. Création de la zone des Paluds en 1967. = 120 ha, 600 entreprises, 6000 travailleurs 1978 : dernière grande crue dont les dégâts furent évalués à 5 milliards d’AF. L’eau recouvrit l’ensemble de la plaine depuis la ZI des Paluds jusqu’à saint-Mître en passant par le quartier de Lamagnon, la Bras d’Or, le quartier de l’Aumône. Près de 400 travailleurs se retrouvèrent au chômage technique et on dénombra plus de 500 familles sinistrées
- 2008 (débit maximal observé : 23,10m3/s avec hauteur max de 2,6m.)
3/ Les impacts de l’urbanisation sur l’augmentation du risque Augmentation du risque dans la zone des Paluds Aujourd’hui dans la zone des Paluds devenue complétement imperméabilisée à cause de l’implantation d’entreprises, malgré des mesures de protection qui ont été prises (bassin de rétention), cette zone reste toutefois très vulnérable. Donc augmentation du risque car augmentation des enjeux et de la vulnérabilité : Des mesures compensatoires ont dû être évaluées pour permettre l’implantation dans cette zone. Le risque inondation peut être aggravé par deux phénomènes : l’aléa climatique et les actions de l’homme sur les terres naturelles. L’aménagement du territoire à proximité du fleuve génère deux conséquences non négligeables : Augmentation du ruissellement : L’urbanisation entraine une imperméabilisation des
sols. L’eau qui s’infiltrait ne peut plus rejoindre les nappes phréatiques, aggravant la vitesse de propagation des crues et les débits reçus en aval. L’urbanisation entraîne l’imperméabilisation des sols d’où un ruissellement plus important et des temps de concentration des eaux moins élevés. Ce type d’occupation du sol favorise donc des débits de crue plus importants, et une augmentation de l’ALEA ; Augmentation de la vulnérabilité : Les nouvelles constructions entrainent la mise en
danger de personnes habitants à proximité de l’Huveaune. Le phénomène des inondations n’a en soi pas changé, le risque quant à lui à augmenter à cause de l’implantation des hommes dans des zones inondables. L’aléa reste le même, la vulnérabilité quant à elle augmente. Montrer cartes Aubagne 1950 et Aubagne 2011 COMPLETE CB Aléa : phénomène naturel dangereux
La vulnérabilité (sensibilité du milieu) est liée à la présence humaine (personnes, habitations, activités économiques, infracstructure, …). elle dépend des éléments exposés et de leurs résistances, comportements, etc Le risque est donc considéré comme une mesure de la situation dangereuse qui résulte de la confrontation de l’aléa et vulnérabilité.
Ainsi, un aléa qui se produit dans un lieu vide de toute présence humaine se multiplie avec une vulnérabilité égale à 0. Le risque est donc nul. En revanche, un aléa, même peu probable, dans une zone fortement peuplée représente un risque élevé, car la vulnérabilité y est maximale.
4/ Historique (rapide) de l’urbanisation : les aménagements au fil du temps
Vieille ville autour de la chapelle st michel, en hauteur. La plaine des Defensions constituait une zone d’expansion naturelle des crues puisque, sur l'autre rive, l'Huveaune s'appuyait contre la butte des Terres Rouges. Depuis le Moyen-Âge, ce quartier était une réserve seigneuriale (un « defens » en vieux Français), dans laquelle les habitants n'avaient pas le droit de s'installer, d'où l'occupation tardive d'un lieu pourtant proche de la ville. Le XVIIIème siècle connut une intensification de l'occupation du quartier des Defensions. = Un lieu de passage ancien, puisqu'on y traversait l'Huveaune en 2 points. Dès le milieu du XIXème siècle, des industries s'y installent, notamment une scierie, une faïencerie, une filature, un cimetière et des abattoirs (bâtiments en brique abritant aujourd'hui le Pôle Enfance Municipal et La Maison de la Vie Associative). 5/ Travaux hydrauliques Les archives communales renferment de nombreuses références à l'Huveaune, ses inondations, les dégâts que celles-ci provoquèrent, les moulins sur sa berge nord. En 1742, suite aux inondations, un méandre, proche de l'un des moulins, est supprimé, pour que la rivière possède un lit plus droit. En 1759 : Afin de limiter la pénétration des eaux, une muraille est édifiée. Plusieurs travaux de confortement de berge, de canalisation, de nettoyage du lit sont ordonnés suite à des inondations Le détournement Ces 2 rivières qui formaient des défenses naturelles à la ville médiévale causèrent bien des tracas lorsqu’Aubagne s’agrandit dès le XVème siècle. Pour modérer les inondations, des projets de redressement du lit de l’Huveaune furent étudiés en 1741 et 1802, tous abandonnés faute d’argent. En novembre 1835, la municipalité fit le choix d’imposer les habitants pour réaliser le projet. Le 10 octobre 1836, le tracé du nouveau lit de la rivière fut adopté : direction rectiligne entre le pont de la de la Reyne et l’angle que fait le lit actuel à l’extrémité de l’Ile des marronniers, construction de 2 aqueducs destinés au passage des eaux d’arrosage pour qu’ils servent de passerelles pour les piétons et cavaliers 1838 à 1842 : Le cours de l'Huveaune est rectifié et canalisé. Plan Aubagne en 1830 Schéma détournement Les terres prises au nouveau lit servirent à combler l’ancien et pour la constitution de la chaussée du chemin de Marseille
L’ouvrage de redressement du cours avait pour but d’effacer certains méandres afin de faciliter l’écoulement de l’eau. Joutes organisées pour célébrer la fin du chantier. Ces travaux de redressement du lit l’Huveaune, des routes départementales et royales permirent de créer les vastes places : le cours voltaire, le cours Barthélémy et le cours Foch. Ceux-ci ne furent que les prémices d’un vaste mouvement de couverture de l’Huveaune.
Ces travaux d’amélioration posent la question du report du risque en aval, par ailleurs ils n’apportent qu’une protection partielle, comme en témoigne la crue de 1978.
Montrer photos quartier inondé
3 / Réglementer l’occupation des sols dans les zones à risques : La ZAC des Défensions Le projet Dès 1998, volonté d’établir sur cet espace une ZAC (programme de logement et de commerce). Donc construction de la ZAC en Zone inondable, on reprend l’AZI pour situer la zone des Defensions. Cette zone, la ZAC des Defensions correspond aux nouveaux quartiers de la ville d’Aubagne. Compte tenu des résultats d’une étude préliminaire, la commune a pu envisager le projet immobilier « Les berges de l’Huveaune » dont l’emplacement en aval du Pont de la Planque n’apparaît pas comme inondé en cas de rupture de digue. La partie inondable du terrain sera aménagée en parking. Réglementation L’AZI La première carte réalisée qui servit de base pour la conception de l’atlas des zones inondables, a été créée par la DDE d’Aubagne en 1989. En effet, la DDE a relevé les limites d’expansion de la crue de 1978 : crue de référence Crue de référence : prise pour calibrer les ouvrages de protection et de prévention. Cette crue de référence est la crue centennale, définie comme étant « un phénomène qui se réalise en moyenne 1 fois sur une durée de 100 ans, il y a 1 chance sur 100 qu’il ait lieu dans l’année, et non qu’elle se produit une fois tous les 100 ans ». La crue de 1978 est celle ayant eu des limites d’expansion les plus importantes au niveau des terres. En d’autres mots, plus les périodes de retour sont longues, plus le débordement du fleuve sera important. Ceci signifie que la crue centennale aura des limites d’expansion plus élargies que la crue trentennale.
240 m3/s à Aubagne Le POS/PLU Aubagne ne dispose pas de Plan de Prévention du Risque Inondation, cependant le risque inondation est integré au Plan local d’urbanisme, qui réglemente l’occupation des sols de la commune au regard de ses enjeux et de ses contraintes. Ce document réglementaire s’appui sur une cartographie de l’aléa inondation et défini un zonage du risque en tenant compte de sa nature et de son intensité. Réglementation des zones constructibles en bordure immédiate du fleuve et en particulier dans les zones inondables. Montrer POS et AZI L’atlas détermines les zones inondables en 4 catégories : I1, I2, I3 et I4, et le P.O.S donne les prescriptions à mettre en œuvre en rapport avec le type de la zone inondable Sur l’Atlas et le POS, ces 4 zones inondables sont caractérisées à l’aide de la hauteur d’eau et de la vitesse du courant en cas de crue, pris sur la base de la crue de référence de 1978. COMPLETE CB Zonage PLU Aubagne I1 : Zone d’interdiction absolue I2 : Zone d’interdiction de toute construction I3 : En zone urbaine existante : constructibilité limitée sous conditions. I4 : constructibilité limitée sous conditions
DONC, conformément aux dispositions du POS, certaines mesures ont dues être prises pour permettre l’implantation de la ZAC dans ce secteur. Faire remarquer les différents aménagements (2000-2005): - Aménagement des zones d’expansion pour diminuer l’intensité des inondations, stockage temporaire du volume d’eau - Agrandissement du lit - Travaux de recalibrage - Expulsions de 22 propriétaires - Renforcement des berges - Nettoyage
COMPLETE CB Enrochement : cet aménagement a été mis en place pour éviter l’érosion de la berge
Mur : cet indice nous montre qu’après coup, il a été nécessaire de remonter le mur qui protégé les habitations des crues. Zone d’expansion/ bassin de rétention
Reconstitution d’une berge naturelle plutôt que de créer un enrochement. La végétation permet de favoriser l’infiltration. Butte de terre pour ralentir la vitesse d’expension ;
Etape 3 Place Foch
La couverture de l’Huveaune : de 1894 à 1980 1. Le 26 avril 1894, un projet de couverture entre le pont de la Gare et celui de Roquevaire fut dressé. Ces travaux répondaient à une volonté de doubler la surface restreinte du Cours Foch les jours de grande concentration pour le champ de foire et de marché Le 15 avril 1900, les travaux débutent et prennent fin un an plus tard. 2. Le 24 septembre 1930, un projet de couverture en ciment armé entre le CGC2 de Gémenos et le cours Voltaire est dressé. Cette construction voulait améliorer la circulation et élargir les routes de Gémenos et Beaudinard. La réalisation de la couverture en en ciment armé, fut terminée en 1932. 3. Le 18 janvier 1930, un projet de couverture de l’Huveaune en béton armé entre le cours Foch et le pont de l’ile des marronniers sur 254 m et construction d’un radier est dressé. 4. En 1966, l’Huveaune est couverte sur 50 m au droit de l’avenue Rougier et du cours Foch. 5. En 1970, la couverture de l’Huveaune est continuée en aval du jardin d’enfants sur 63 m. La couverture de l’Huveaune tend à faire oublier des habitants la présence du fleuve, donc du risque Nous observons des vagues, pour marquer le recouvrement de la rivière : outil de mémoire ? 1/ Historique des grandes crues et ouvrages majeurs On retrouve aux archives de nombreuses lettres de sinistrés touchés par les inondations dès le XIXème siècle. Des dates qui reviennent souvent : 1892, 1907, 1978, 2000, 2003…
D’importants dégâts matériels ( la circulation interrompue, le gaz et l’électricité coupés, des bâtiments dévastés) et humains (en 1978, de nombreuses hospitalisations ont lieu, les inondations de 2000, et 2003 font chacune 2 décès) Actuellement, les 2 références du passé sont l’inondation de 1978 puis les inondations de 2000 et 2003.
Etape 4 Esplanade Charles de Gaulle 1/ Le rôle des affluents L’Huveaune reçoit les eaux de pluies des trois massifs qui encadrent la vallée. L’effet mécanique est instantané et dévastateur. Ces débits s’ajoutent et gonflent celui de l’Huveaune de manière soudaine. Les affluents jouent un rôle primordial dans le comportement de crue de l’Huveaune. Ce comportement est paramétré d’une part, par le réseau karstique qui domine l’ensemble du bassin versant lors de longs épisodes pluvieux mais également par la multitude des cours d’eau qui se jettent dans l’Huveaune sur la totalité de son linéaire. Les principaux affluents sur le territoire d’Aubagne: Fauge descend de la vallée de st Pons, commune de Gémenos Merlançon descend de Carnoux Le Rioux conflue avec l’Huveaune au niveau de Pont de l’étoile AZI Aubagne : Repérer affluents et le Merlançon
2/ Le Merlançon et la rue de la République Un cours d’eau non pérenne, n’a pas dissuadé l’occupation des sols. Un rôle dans les crues de l’Huveaune sous estimé. Mise en charge : effet du Karst Le Merlançon fut le 1er cours d’eau à recevoir des travaux d’aménagement. Le 20 octobre 1741, une terrible inondation qui entraîna de graves problèmes au confluent de l'Huveaune et du Merlançon à Aubagne fut le point de départ d'une réflexion en vue du détournement du lit de l'Huveaune, qui obtint enfin, l'accord de Paris en 1837. Sous la direction desingénieurs Legrand et Zola, les travaux furent réalisés en 4 ans et inaugurés en 1846. La couverture Ce torrent séparait alors le village médiéval perché de son quartier sud. Les édiles construisirent en 1496 2 ponts au confluent de l’Huveaune et du Merlançon et au droit de la rue Paypagan, pour faciliter l’accès à ce quartier dénommé Cuelongue. La couverture du Merlançon changea la ville car
toutes les maisons qui avaient leurs ouvertures dans les rues Vivandrière, Impasse de Rome et Domergue s’empressèrent de les reporter sur la nouvelle et large rue : de nombreuses maisons furent construites. Schéma couverture Recouvrement grâce à la construction successive de ponts sur la rue de la République, aujourd’hui entièrement recouverte, plus de trace du Merlançon à cet endroit. La division 1999, les eaux du Merlançon envahirent à nouveau les caves et rez-de-chaussée des maisons riveraines de la rue de la République. En 2000, des ouvrages ont été construits pour diviser en 2 les eaux du Merlançon : 1/3 de l’eau descend dans les conduites anciennes et 2/3 des eaux sont déviées à 3 ou 4 m de profondeur vers la Maïre et l’Huveaune à la hauteur du Pont de Lamagnon. Objectif diviser les débits, éviter les remontées et dégâts sur les ouvrages 3/ Gestion Globale - approche BV
Situation
Actuellement il n’y a pas de schéma de gestion des affluents de l’Huveaune. Leur rôle dans le phénomène d’inondation n’est pas pris en compte. Nécessité d’envisager une gestion globale (à l’échelle du bassin versant) afin de prévenir de manière la plus efficace le risque inondation. BV : échelle pertinente pour la gestion du risque + Principe de solidarité amont / Aval : des réticences des communes peu concernées Monter AZI Global
Les outils réglementaires
Le contrat de rivieè re Actuellement les collectivités sont en discussion quant à l’élaboration d’un contrat de rivière pour l’Huveaune : Le contrat de rivière est un engagement « moral », technique et financier entre maîtres d’ouvrage locaux et partenaires financiers (Europe, Etat, Agence de l’eau, Région, Département…) sur des objectifs et un programme d’actions concertés pour la réhabilitation et la valorisation des milieux aquatiques sur un périmètre donné (fleuve et ses affluents, rivière, baie…). Le contrat de rivière, prévu pour 5 ans, est labellisé par le comité d’agrément du bassin RhôneMéditerranée s’il prend correctement en compte les préconisations de la loi sur l’eau et du SDAGE.
Le SAGE Depuis la loi sur l’eau du 3 janvier 2002 Le SAGE a pour vocation à : fixer des objectifs de qualité et quantité à atteindre pour les masses d’eau concernées dans un délai déterminé; définir la répartition de l'eau disponible entre les différentes catégories d'usagers, le cas échéant en déterminant des priorités d'usage en cas de conflit; identifier et protéger les milieux aquatiques sensibles; - coordonner les actions d'aménagement, de protection de la ressource, d'entretien des masses d'eau et de lutte contre les inondations. Les documents d’urbanisme tels que les SCOT, les PLU et les cartes communales doivent être compatibles ou rendus compatibles avec le SAGE. Ces deux outils sont dotés de portée juridique et organisent la gestion de l’eau à des niveaux hydrogéographiques cohérents. A la différence d’un contrat de rivière ou de baie, un SAGE n’est pas un programme de travaux. Certes, il se doit d’évaluer le coût des actions à réaliser pour atteindre les objectifs définis collégialement, mais il n’engage pas financièrement les différents organismes concernés. Le SAGE prévoie la concertation entre tous les acteurs, habitants et associations compris.
Montrer carte des affluents/ AZI
Etape 5 : sortie souterraine 1/ Prévoir, anticiper et gérer la crise Repérer échelle limnimetrique Echelle limnimétrique : sert à l’observation, des hauteurs d’eau 5 limnigraphes sur l’Huveaune : appareil de mesure de niveau d'eau munis d'un enregistrement graphique. Il permet de voir en temps réel le niveau d’eau du fleuve. Les données du limnigraphe sont ensuite analysées par météo-France qui est en mesure de prévoir la prévision des crues grâce à un réseau de surveillance appelé « Service Central d’Hydrométéorologie et d’Appui à la Prévision des inondations » L’information est disponible en permanence sur le site Service prévention des crues de la DREAL PACA (site : www.vigicrue.fr) •
Carte de vigilance accessible depuis la page d’accueil
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Bulletins de suivis disponibles en cliquant sur les départements en orange ou rouge
Montrer vigicrue cette semaine
PCS A l’échelle communale le Plan Communal de Sauvegarde (PCS), organise le gestion de crise et l’organisation des secours, sous la responsabilité du maire. DICRIM Le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) est l’outil principal pour l’information de la population. Ces documents sont consultables en ligne sur le site de la mairie d’Aubagne.
2/ Syndicat Intercommunal de l’Huveaune : rôle et limites Repérer panneau travaux Syndicat Intercommunal de l’Huveaune : rôle et limites Suite à une crue de l’Huveaune en 1959, le Syndicat Intercommunal de l’Huveaune a été créé le 21 juin 1963 par arrêté préfectoral. L’objectif de cette structure de gestion de l’Huveaune est de «maîtriser le cours du fleuve afin de lutter contre les inondations » (Protection centennale soit contre les conséquences d’une crue de 240 m3/s à Aubagne et de 350m3/s à Marseille) Le syndicat comprend l’ensemble des communes traversées par l’Huveaune. SIH : maître d’ouvrage pour le compte duquel les travaux sont réalisés et, à ce titre, il définit le programme des travaux, assure le financement, choisit le maître d’œuvre, approuve les projets, signe les marchés. Ses travaux ont pour objectif d’améliorer le fonctionnement hydrologique et écologique en assurant notamment une : -
limitation des débordements dans les secteurs urbains mise en valeur écologique dans les secteurs encore préservés stabilisation des berges dans les secteurs à enjeux amélioration de la vie piscicole
SIH bénéficie d’une Déclaration d’Intérêt Général : peut intervenir sur les propriétés privées Les travaux de grande envergure tels que le recalibrage du lit, le cuvelage, la construction de digues, les travaux de protection de berges (sauf reconstruction de la construction…) ne rentrant pas dans le cadre de la DIG nécessitent une autorisation au titre de la loi sur l’eau et de la décision est prise par arrêté préfectoral. > Couvre aujourd’hui 27 communes. Limite : pas en charge des affluents, formations d’embâcles dans les affluents. Nécessité d’une gestion à l’échelle de BV