Changement toute !
Il faudrait être aveugle pour ne pas s'en être aperçu : nous vivons une époque de changement, un monde en mutation ! La transformation est partout, sous nos yeux, elle est politique, géoplitique, sociétale, religieuse, économique, énergétique, financière, l'ambiance est sismique, ça secoue ! Faut-il avoir peur, craindre le pire de ces tourments, qui peut le dire réellement ? Pas nous à la rédaction en tous les cas.
Ce qu'on sait plus assurément est qu'en architecture, dans la déco ou l'habitat.., les métiers que nous mettons en avant dans nos Cosy, le mouvement et le changement sont des qualités, l'objectif même ! Rien de pire dans ces professions fortement liées à la création que l'immobilisme, la répétition, le statu-quo !
Pour autant, le changement pour le changement, passer du vert au jaune parce que Pantone l'a dit, du fer forgé au bois sculpté pour suivre la tendance, ne jurer que par un designer plutôt qu'un autre, est-ce vraiment changer ? Suffit-il d'acheter de belles pièces, dernier cri compris, pour se sentir bien chez soi ? Nous n'en ferons pas un sujet du BAC 2022, mais rien de moins sûr selon nous ! Ce qui change aussi dans ce monde qui fait du changement un business c'est qu'il ne s'arrête plus forcément au matériel et envisage de plus en plus la recherche de l'esprit d'un lieu, d'une pièce, d'un espace.
La nouvelle quête de la déco sort des catalogues pour envisager la recherche d'une ÂME. Et cela change tout ! Peut-être même que le monde devrait s'en inspirer...
Claude Borrani!
COSY CITY est édité par ÉDITIONS COSY SAVOIE Technolac 18, ALLÉE DU LAC ST-ANDRÉ 73382 LE BOURGET-DU-LAC CEDEX
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Directeur de publication / Rédacteur en chef Claude Borrani - claude@cosy-editions.com
Ont collaboré à ce numéro : Patricia Parquet, Alice Morabito, Lorène Herrero, Noëlle Bittner, Laurent Lapoutse
Direction Artistique & Maquette Séverine Béchet • studiosbdesign.fr
Conseillers en communication / Publicité Olivia Gontharet - olivia@cosy-editions.com
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Comptabilité et administration
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Périodicité : Trimestrielle Parution : AUTOMNE 2022
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Diffuseur COYOTE DIFFUSION
ISSN 2418-0297
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NOUVEAU GLC SUV ROULER AU-DELÀ DES POSSIBLES !
Les concessions Etoile Mont-Blanc (EMB) de Sillingy, Cluses, Ville-la-Grand, Anthy-sur-Léman et Chambéry vous présentent le nouveau GLC SUV qui séduit particulièrement par son look élégant et sa motorisation puissante. En ville, sur autoroute ou en dehors des sentiers battus, vous allez vous plaire à son volant !
Un design et une motorisation affirmés…
Plus que jamais, le nouveau GLC SUV (5 places, 5 portes), équipé d’une boite de vitesses 9G-TRONIC, arbore des lignes racées signant une dynamique de route certaine, qu’il s’agisse de le conduire pour les trajets du quotidien (travail, école, loisirs) ou pour partir en weekend / vacances. Sa calandre étoilée, Son toit ouvrant, ses feux 3D, ses marchepieds en finition aluminium, notamment, s’inspirent d’un véritable élan intemporel et sportif, de même que son moteur d’une puissance de 197 chevaux (8 secondes pour passer de 0 à 100 km / h).
Des équipements qui tiennent la route…
L’intérieur du nouveau GLC SUV, bénéficiant d’un agréable éclairage d’ambiance, rime avec innovations, pour garantir confort, concentration et sérénité à son bord. Cuir et divers autres matériaux haut-de-gamme habillent le volant Sport Multifonction, la console centrale et l’ensemble de l’habitacle qui profite d’un champ de vision élargi. Au programme de l’écran 11.9 pouces haute résolution : le système multimédia MBUX (commande vocale et aide à la navigation), le pack d’assistance de conduite, la régulation de distance DISTRONIC. Pour davantage de facilité d’utilisation et de sécurité, le pack ENERGIZING Plus, l’AIRMATIC (propulsion AWD), le PRE-SAFE Impulse latéral et le pack antivol URBAN GUARD Plus complètent la liste des options intégrées au véhicule.
De belles dimensions… et plus encore !
• Longueur : 4716 mm
• Largeur (avec rétros ouverts) : 2076 mm
• Hauteur : 1640 mm
• Empattement : 2888 mm
• Poids (à vide) : 2 000 kg
• Charge utile autorisée : 550 kg
• Conso : 5.9 – 5.2 L pour 100 km
• Emission de CO2 : 155 – 136 g / km en cycle mixte
• Cylindrée : 1993 cc
• Couple : 440 Nm
• Vitesse max : 219 km
Pyramide moderne
Pour défier les contraintes liées à l’étroitesse du terrain à bâtir (largeur de 12,7 mètres), ce projet architectural de neuf étages se devait de répondre par une grande liberté de création. Outre la forme pyramidale, l’élément le plus marquant est cette seconde peau qui «porte» le bâtiment comme un vêtement, lui conférant des caractéristiques uniques. Le matériau utilisé, l’aluminium, peint dans un ton sépia rougeâtre terreux, a permis en effet d’obtenir légèreté et transparence. Les tôles d’alu ont reçu des perforations de différentes tailles, et ont été réalisées de manière asymétrique, mais harmonieusement.
Cette peau d’alu permet aux 14 lofts et 24 studios de voir à travers les tôles de l’intérieur vers l’extérieur, et pas l’inverse, ce qui garantit l’intimité des résidents. Cet élément a également permis d’apporter un confort thermique aux logements. A l’écart de la maçonnerie, elle assure l’ombrage des clôtures et une bonne ventilation par un matelas d’air renouvelable. En raison des dimensions réduites du terrain, et de l’espace minimal en toiture pour installer des équipements ou des panneaux photovoltaïques, il fallait trouver une solution qui évite l’entrée de la chaleur… Ou comment s’éviter un projet de climatisation conventionnel !
Focus
Slowlife… ou l’art du bain au feu de bois !
Inspirée par la culture japonaise du bain et les expériences immersives en plein air, les entreprises spécialisées comme Goodland constatent une augmentation de la demande de bains authentiques. Bain à remous chauffé au bois, simple baignoire extérieure, partent comme des petits pains, démontrant ainsi l’intérêt croissant pour la culture « slowlife », comme si au-delà d’un simple produit, il s’agissait de vivre plutôt une véritable expérience. « Il y a deux ans, ce n’était qu’une idée folle, mais l’accueil que nous avons reçu nous a vraiment époustouflés », explique Craig Pearce, designer et fondateur de Goodland.
Le Wood Burning Hot Tub présenté ici contraste fortement avec les spas conventionnels fabriqués à partir de matériaux non recyclables et axés sur la commodité de la haute technologie, les LED, les jets bruyants et les mélanges complexes de produits chimiques utilisés pour l’aspect sanitaire. Au contraire, celui-ci invite à un processus plus immersif, le bain à remous est entièrement fabriqué à partir de matériaux recyclables… À une époque où la technologie fait partie de pratiquement toutes les expériences, le rituel du bain chauffé au bois fait partie d’un mouvement croissant qui célèbre la beauté de la lenteur, plutôt que de s’accrocher à la gratification instantanée. Si on avait dit un jour qu’il faudrait passer par un bain pour encourager les moments analogiques…
FocusLe design graphique pour les 6 à 99 ans
et illustrateur berlinois Henning Wagenbreth est le commandant de bord d’un OVNI dont l’univers se compose de personnages de bandes dessinées qui assurent dans presque toutes les œuvres une présence humaine plus ou moins caricaturée, de robots, de fusées, de machines infernales, que l’on peut retrouver à travers diverses créations. Son graphisme coloré, foisonnant et déconstruit se donne des airs naïfs, mais est parfaitement pensé et maîtrisé. Identifiable parmi tous, sa touche originale a fait la renommée internationale de son auteur. Élevé en Allemagne de l’Est, Wagenbreth participe, jusqu’à la chute du mur de Berlin, à un certain activisme anti-régime. Depuis, son regard critique sur nos sociétés s’exerce à travers des images destinées à nous faire réfléchir. Son commentaire social ou politique s’accompagne le plus souvent d’une pointe d’humour, un peu sarcastique, d’une satire sensible. L’approche ludique du graphisme de Wagenbreth lui permet de séduire le client pour ensuite, au second regard, l’amener à se questionner sur des sujets sérieux, voire sombres. L’idée finale n’est pas de plaire, mais de passer le message. « La lisibilité de mon idée est importante. J’attrape les gens avec une image intéressante et après ils regardent le reste », affirme-t-il avec un sourire en coin. Visiblement, pour Wagenbreth, on peut rire de tout. Encore faut-il savoir comment et avec qui !
L’affichiste
PORTRAIT
Angèle Vuillet, Entre les Murs Décoratrice-Scénographe
Après dix ans dans l’enseignement en tant que professeur d’arts appliqués dans un lycée de métiers d’arts puis dix autres en tant qu’architecte d’intérieur et décoratrice à Annecy, Angèle Vuillet a décidé de suivre un autre chemin. Un chemin sur lequel elle s’est retrouvée presque par hasard un an plus tôt, sollicitée par les créateurs de la belle marque annécienne Muskhane (qui crée des collections pour la maison fabriquées par des artisans de la vallée de Katmandou) venus faire un shooting dans sa maison d’hôtes. Car cette maison « Tombée du Ciel » (c’est son nom), une vieille bâtisse de 1894 qu’elle et son compagnon Patrice Coeytaux ont achetée six ans plus tôt à Lovagny, offre un joli décor à l’atmosphère très hygge. Nombre de marques viennent y shooter leurs catalogues. C’est là qu’Angèle et Patrice habitent et ont leur atelier, à l’orée d’une forêt et d’une rivière, tout près des Gorges du Fier. Charmés par les lieux, les créateurs de Muskhane lui demandent donc de réaliser les décors des vitrines de leurs boutiques. Angèle et Patrice acceptent sans trop savoir où cela les mènera. Depuis un an et demi, ils travaillent en tant que décorateurs et scénographes de vitrines, imaginant des décors depuis leur atelier pour des boutiques à Annecy, Lyon et pour des événements comme le salon Maison & Objet. Des décors en matériaux recyclés comme le papier mâché, le carton, à travers lesquels ils insufflent rêverie et poésie. Bref un peu de merveilleux à regarder le temps d’une saison ou d’un événement. www.entrelesmurs.com
De l’architecture au cinéma
En novembre, il existe un rendez-vous incontournable quand on est passionné d’architecture : les Rencontres internationales du film d’architecture proposées par la Maison de l’architecture de Haute-Savoie. Au total, 30 films seront projetés du 16 au 18 novembre, au cinéma Le Mikado quartier de Novel à Annecy. Tout commencera mercredi 16 novembre avec la projection du film « Gagarine », réalisé en 2020 par Fanny Liatard et Jérémy Trouilh. Parmi les temps forts, l’inauguration jeudi 17 novembre à 18h, en présence des réalisateurs Gary Grenier, Lucas Bacle qui présenteront leurs films : « Résidence Morillons à Genève » et « Spatial Ritual ». On vous conseille également de visionner le court métrage « Secret sky : saving the barn» ; il s’agit de la rénovation d’une grange dans le Michigan et de la relation entre la construction, le ciel et le paysage. Le long métrage « Bidonville : architecture de la ville du futur » sera projeté vendredi 18 novembre, à 21h.
Programme complet à retrouver sur : maison-architecture-74.org
VITE DIT Logement
En Tarentaise, la ville de Moutiers s’est lancée dans le programme national « Petites Villes de Demain » afin de répondre aux besoins de logements sur la commune et encourager la rénovation de l’habitat ancien. La ville est éligible au dispositif Denormandie permettant aux investisseurs de bénéficier d’une aide fiscale.
PORTRAIT
Dream Habitat Duo d’architectes d’intérieur
C’est sur un coup de cœur que Roxanne et David-Oliver Shaw s’installent à Annecy en 2011. Le lieu parfait pour cette française originaire du nord-est de la France et son époux, anglo-belge, qui vit alors à Bruxelles. Autodidactes et passionnés tous deux d’antiquités, d’architecture et de décoration, le couple rénove et décore des biens à son goût avant de les revendre. Ayant un talent avéré pour la mise en scène des volumes comme la décoration, ils se retrouvent très vite à enchaîner les projets pour répondre aux demandes des particuliers. Leur ADN ? Une scénographie élégante et contemporaine, qui oscille avec justesse entre minimalisme et audace, avec un goût prononcé pour les camaïeux de couleurs, les moulures, le mobilier et les objets de belle facture. Des lieux chic et très raffinés sans jamais être froids. À l’image des pièces qu’ils sélectionnent pour leur showroom, juste à côté de leur bureau d’études, rue Joseph Blanc : verres en cristal Louise Roe, luminaires en cristal et verre soufflé bouche de Bomma, mobilier de Classicon, bougies Mizensir, papiers-peints Wall & Déco ou Elitis, ou encore objets en cuir faits main de chez Pinetti. Sans oublier la crème des éditeurs italiens côté cuisine, salle de bains et dressing tels César, Porro et Casabath qu’ils visitent régulièrement en Italie. Aussi, depuis une dizaine d’années, ils signent nombre de projets dans la région pour des particuliers comme de jolies boutiques dont la Rose des Neiges, pâtisserie du MOF et champion du monde pâtisserie Philippe Rigollot. Pour l’heure, les projets s’enchaînent entre Annecy, Megève, Lausanne et Bruxelles. dreamhabitat.com
VITE DIT
La
Vive les cabanes !
On ne se lasse pas de vous montrer chaque année, les nouvelles cabanes construites pour le Festival des cabanes et d’architecture, à voir dans les communes des Sources du lac d’Annecy (Faverges-Seythenex, Saint-Ferréol, Lathuile, Giez, Doussard, Val de Chaise, Chevaline) parce qu’elles nous font rêver ! Elles sont créatives, à l’image de « La Bête », implantée dans les Combes de Seythenex : une bête imaginaire avec une crête sur la tête tout droit sortie de la forêt. Si le but de ce festival est de nous sensibiliser à la qualité des paysages, à l’insertion délicate des constructions éphémères dans ce cadre, nous en revenons avec l’envie de fabriquer une cabane au fond du jardin, pour le simple bonheur de lire, se (re)poser et de regarder les étoiles. À voir, 17 cabanes dans 17 lieux (pas toujours faciles pour se garer il faut le dire !) dans les communes des Sources du lac d’Annecy et à SaintGermain-Laval (42) jusqu’au 15 novembre. www.lefestivaldescabanes.com
lance son nouvel éco hameau
PORTRAIT
Wood Stock Création Design local durable
Pour Nathan Grout, fondateur de Wood Stock Création, « le design doit être au service de la matière et non l’inverse ». Architecte designer d’espace, Nathan a toujours été sensible aux enjeux durables inhérents à sa profession. Un métier où trop souvent il y a un décalage entre la problématique environnementale et les ressources. Car rien ne se perd, ni ne se crée pour reprendre ce cher Lavoisier : tout se transforme. Le point de départ de Nathan pour qui l’éthique doit être au service de l’esthétique.Après des études d’architecture à Paris et aux Beaux-Arts (qui le conduisent à Annecy, dont il ne repartira plus), il crée en 2010, avec Christian Chanal et Lilian Durey, Wood Stock Création, bureau d’études d’architecture intérieure et de design d’espace avec son atelier de menuiserie-ébénisterie intégré. Sa spécificité ? L’utilisation exclusive de bois recyclé. Rapidement, Nathan fonde l’association Re-Sourcing (passant trop de temps à récupérer le bois auprès de collectivités, entreprises et particuliers) qui crée avec la fondation Œuvre des Villages d’Enfants (OVE) la Bois Cyclerie, matériauthèque pour le réemploi et la réutilisation de bois de récup. Là, de jeunes adultes et ados de l’OVE travaillent le bois en le démontant, nettoyant et recalibrant avant qu’il ne soit revendu au kilo. En somme, une boucle 100 % vertueuse. Et des projets d’aménagement intérieur qui se suivent sans se ressembler pour des entreprises, cafés-restaurants-hôtels et boutiques dont Chartreuse à Voiron, l’Abbaye de Talloires, les Bocaux du Salève à Cruseilles… Sans oublier le secteur événementiel par définition éphémère. woodstockcreation.com
Atelier d’architecture et d’éveil
On ouvre grand les yeux et les oreilles pour découvrir où se cachent, se perchent et se faufilent les animaux qui se réfugient dans la ville, privés toujours un peu plus de leur habitat naturel avec « La ville animale », atelier d’éveil au vivant où les enfants arpentent la ville à la recherche d’empreintes et de sons avant d’imaginer ce que nous réservera demain. Du 5 octobre au 23 novembre, L’îlot-S, espace Paul-Grimault, Annecy. ilot-s.caue74.fr
VITE DIT
Les Journées Nationales de l’Architecture reviennent du 14 au 16 octobre 2022.
La 7e édition explorera les « architectures à habiter » du vendredi 14 au dimanche 16 octobre 2022. Cette thématique large permettra au public de découvrir des lieux habités, du logement lui-même au quartier qui l’environne, pour en déceler les qualités et apprécier la dimension culturelle et créative de l’architecture, qui traduit nos modes de vie et stimule nos émotions.
PORTRAIT
Eva Jospin : de Rome à Annecy
C’est une artiste qui cartonne ! Vous avez peut-être manqué son exposition au musée de la Chasse et de la Nature à Paris ou au musée des Impressionnismes à Giverny ? Ne manquez pas son exposition à Annecy ! Pour réaliser ses œuvres monumentales, l’artiste Eva Jospin utilise un matériau original, brut et austère : le carton. Munie de son cutter, elle transforme cette matière banale en œuvre d’art nous invitant à réfléchir à la pérennité de l’œuvre. Elle crée des paysages, de grandes forêts, des jardins, des grottes… des décors réalisés en carton plein de poésie. Invitée par la Fondation Salomon pour l’art contemporain et la ville d’Annecy, l’ancienne pensionnaire de la Villa Medicis à Rome nous offrira un fabuleux voyage féérique. Eva Jospin exposera des volumes en carton, mais aussi en bronze et des dessins réalisés à l’encre de Chine. À voir à l’Abbaye d’Annecy-le-Vieux, espace d’art contemporain, du 7 octobre au 17 décembre. Entrée gratuite. Visites commentées les samedis et dimanches à 15 h. Ouvert du vendredi au dimanche de 14 h à 19 h uniquement.
Eva Jospin, Forêt noire, 2019, bronze patiné. © Galerie Suzanne Tarasieve
Un prix pour ICM Architectures
ICM Architectures (porté par les architectes Isabelle Chapuis-Martinez et Étienne Martinez) vient de recevoir le Trophée de la construction 2022 dans la catégorie Infrastructures. Cette distinction récompense le travail réalisé dans les Gorges du Sierroz (en Savoie), un site qui accueille 1000 000 visiteurs chaque année. Abandonné depuis les années 50, ce site classé a été entièrement réhabilité. Le public peut désormais parcourir un chemin de 900 mètres, sous forme de galerie, avec des parties fermées et ouvertes, ponctué des bâtiments conservés et d’ouvrages d’art. Le fil conducteur de l’aménagement repose sur les trois matériaux : des planches de chêne brut, de l’acier galvanisé et un revêtement du sol en pierre, provenant de la carrière toute proche de Grésy-sur-Aix.
VITE DIT Archi petit
Le CAUE74 poursuit son cycle d’ateliers d’architecture pour les enfants de 10 à 14 ans, jusqu’en mai. Le but ? Les aider à observer, manipuler, créer, imaginer et comprendre le paysage qui les entoure. Les ateliers ludiques et pédagogiques se déroulent les mercredis après-midi.
Renseignements et inscriptions : culture@caue74.fr
Le Street Art a la côte
En plus de villes de l’Hexagone utilisent le Street Art comme vecteur d’embellissement. En Savoie, la ville de Moûtiers a fait de son parcours street art une attraction touristique. Au début du mois de septembre, lors de la 5e édition du festival, les artistes lyonnais de « Mur 69 » se sont attaqués à 600m2 de mur afin de réaliser une dizaine de fresques colorées. Elles viennent s’ajouter aux œuvres existantes pour une déambulation dans toute la ville. Le 14 septembre dernier, le public a découvert le parcours artistique « Destination l’Etoile » qui propose une déambulation au sein de l’écoquartier situé sur les communes d’Annemasse, Ambilly et Ville-la-Grand. L’objectif du parcours est d’inviter les habitants actuels et futurs à se rencontrer et à visiter ce quartier en pleine transformation. Implanté à 7 km de Genève, le futur écoquartier de l’Etoile accueillera des logements, des commerces et 3 hectares d’espaces verts.
Sublimer les matières
Réalisée par Interval 3A, menuisier agenceur en Savoie, cette bibliothèque marie laiton, marbre Onyx et bois teinté. « Le challenge était de marier ces matériaux nobles tout en gardant une légèreté dans la réalisation ». Déjà reconnue pour ses créations en montagne, Interval 3A, dont le crédo est de « Lutter contre la standardisation » a su prouver que son expertise, entre techniques de pointe et savoir-faire ancestral, s’applique aussi à des projets plus contemporains.
VITE DIT
À Aix les Bains, des habitants ont créé une centrale citoyenne « Eau et soleil du lac », autour des énergies renouvelables. Eau et soleil du lac souhaite multiplier les implantations de panneaux solaires et de centrales hydrauliques, sur le territoire de Grand Lac.
Fausse fourrure, vrai savoir-faire
Créée en 2012, la Maison Evelyne Prélonge est la première marque de fausse fourrure haut de gamme "Made in France". Leur atelier de confection partenaire est situé dans les Vosges et fabrique pour eux plaids, coussins, tapis et couvre-lits en taille standard mais également des produits sur-mesure. « Le mélange de savoir-faire artisanal et de maîtrise de la matière garantissent une très haute qualité et un toucher incroyablement doux. » On vous le confirme !
On craque pour…
Les crayons Caran d’Ache, des essences de bois précieux, parfumés par Mizensir. Pour une rentrée on ne peut plus classe. Boîte de 4 crayons HB en essence de peuplier aux senteurs Bois de Patchouli (cèdre, Patchouli et caramel brûlé), 35 €. Dream Habitat, Annecy
La chaise Beetle de Gubi revisitée par le duo GamFratesi en placage 3 D avec plusieurs tissus et couleurs possibles, à partir de 999 €.
Les Montagnardes, Magland
La lampe Ribbon revisitée par Camille Chambon pour Habitat.
En acier, plusieurs coloris, 249 €. Habitat, Annemasse
La collection, irrésistible, Color Cabinet, de Hay signée par le duo belge très en vues Fien Muller et Hannes Van Severen. Un design à la fois moderne et ludique où la couleur vibre. En Valchromat, des panneaux en fibres de bois teintés dans la masse et vernis. Plusieurs modèles, tailles et couleurs, à poser avec ou sans pieds, version murale, avec ou sans portes coulissantes, en verre rainuré. À partir de 689 € (modèle photo : 1 799 €).
Les Égoïstes Chambéry
La chaise A Propos, upcyclée grâce à un travail de collecte des modèles Lafuma Bronze-Or des années 50 à 70, modèles réassemblés et recouverts de tissus signés par Nationale 7. Le tout fait main à Anneyron, dans la Drôme. Une collab qui fait sens. Chaise A Propos, Lafuma x Nationale 7, 149 €.
Au Jardin des Plantes, Voglans
Des espaces signés Vincent Favre Félix
Cet été, le chef étoilé (1 étoile obtenue l’an dernier pour sa table d’Annecy Le Vieux) ouvre 3 nouveaux concepts de restauration au sein des toutes nouvelles Galeries Lafayette. Le rez-de-chaussée rend hommage à sa famille. L’Atelier de Giulia (prénom de sa fille) propose une offre sucrée du petit-déjeuner jusqu’à l’heure du goûter. L’Atelier de Pierre rend hommage à son père, avec des plats qualitatifs, frais et accessibles pour le midi. À l’étage, L’Atelier de Vincent se veut bistronomique, le midi et le soir, en salle ou sur le roof top. « Ici, j’avais envie de retrouver la clientèle de mes débuts, avec un menu à 29€ le midi. Les fournisseurs sont les mêmes que pour ma table étoilée, mais je ne suis pas en cuisine. J’ai confié les rênes au chef Yannick Ferrero et Lise Mercat, une jeune cheffe pâtissière de 22 ans. Ils ont imaginé la carte avec mon identité : des produits frais et de saison. L’été s’est bien passé, mais il reste un vrai défi pour fidéliser la clientèle locale d’octobre à mai, à l’heure où aller au restaurant devient un luxe », explique Vincent Favre Félix.
3 QUEST IONS À
Cédric Vidal, le chef du restaurant Bloomer
Cédric, Bloomer a ouvert ses portes en mai rue Sommelier à Annecy, quel est le concept ?
C’est un concept qui mixe les genres, entre le bistrot, la street Food et la gastronomie. Bloomer est ouvert uniquement en semaine, le midi avec un choix parmi 3 entrées, 3 plats et 3 desserts et le soir avec des assiettes cuisinées à partager. Pourquoi avez-vous rejoint l’aventure de Bloomer ?
Après 12 ans à La Ciboulette (ancien étoilé) où j’ai terminé comme second, j’avais envie de posséder mon affaire. Ici, on m’a donné les clefs (avec du matériel, des clients) et la possibilité de faire ma cuisine.
Que trouve-t-on dans vos assiettes ? Des produits frais, je vais au marché presque tous les jours. Je cuisine ensuite suivant mon panier, je n’ai pas envie de faire ce que tout le monde fait. Il y a parfois des pizzas, des bao, des plats végétariens. Je m’inspire de la cuisine du monde et aussi des réseaux sociaux.
auteur
Nouvelle jeunesse pour l’Auberge du Lyonnais
Les nouveaux jeunes propriétaires de l’Auberge du Lyonnais, Camille Martin et Charles Sinico ont donné un nouveau souffle à cette institution du Quai de l’Evêché à Annecy. Le couple, formé à l’école Vatel de Lyon, a confié la décoration au cabinet annécien Eskis, spécialisé dans l’architecture de restaurants, hôtels et bars. En arrivant, les clients sont accueillis au bar, recouvert de tuiles en mélèze façon tavaillons. L’espace est ensuite divisé en trois. La grande table de partage en chêne jouxte la cave à vin, un client d’œil à la famille de vignerons des propriétaires, tout comme les tonneaux pour siroter un cocktail en terrasse. Au centre, l’espace brasserie est meublé de chaises en bois et cuir réalisées sur mesure en Italie. Derrière des claustras vitrés au motif métallique et végétal, un petit salon avec des assises en velours côtelé crème et rosé permet d’accueillir une vingtaine de convives. À l’étage, 10 chambres d’hôtel sont en cours de rénovation, ouverture prévue en 2023.
VITE DIT 200 ans
En septembre, les Thermes de Marlioz ont fêté leurs 200 ans d’histoire autour de l’eau. Sources Esculape, la plus ancienne, Adélaïde, la plus sulfureuse, Bonjean, forages Ariana, Hygie… On révise ses classiques avant d’aller profiter des bienfaits d’une cure thermale ou d’un soin au spa Nuxe du Domaine de Marlioz. www.domainedemarlioz.com
Guinguette et chambre d’hôte au bord de l’eau
Il y a 10 ans, Christophe Ougier reprend le Doux Nid dans le joli village de Chanaz. « J’ai travaillé dans la communication, l’événementiel et le tourisme, notamment pour le CDT du Doux. Chanaz m’a attiré pour son potentiel de destination touristique, il y a 10 ans il y avait de nombreuses opportunités et des choses à créer », explique le propriétaire. Au fil des ans, il a ajouté des services à sa maison d’hôte de 5 chambres : table d’hôte, glaces à emporter, création d’un restaurant au bord du canal, ajout d’une annexe, location de bateaux électriques… Cet été, avec son associé, Christophe a ouvert La Guinguette de l’Etang Bleu, à Vions, un emplacement idéal entre l’étang éponyme et le Rhône.
Les promeneurs et cyclistes peuvent y déguster des plats fait maison et des spécialités françaises (cuisses de grenouille, friture, rognons…). L’établissement sera fermé cet automne pour des travaux, en vue d’une ouverture à l’année. Christophe Ougier ne manque pas de projet puisqu’il vient d’acquérir une maison qu’il projette de transformer en chambre d’hôte. Affaire à suivre.
Le Tresorium, un penthouse luxueux
Le programme immobilier l’Avant-Scène–Trésums remplace l’hôpital d’Annecy. Imaginés par l’architecte Christian de Portzamparc, les bâtiments sont coiffés d’une couverture originale inspirée des célèbres toits en zinc de Paris. Le 7e étage de l’un d’entre eux abrite le Tresorium, un penthouse de 200m2, pour six personnes, comportant 3 chambres avec salle de bain. À l’intérieur, l’Atelier Giguet (cabinet d’architecture d’intérieur basé à Annecy) a rappelé le zinc dans plusieurs pièces. L’aménagement sur mesure est complété par des pièces de design signées Le Corbusier, Knoll ou encore Francesco Binfaré, pour le canapé. À cela, s’ajoutent une grande terrasse pour admirer le lac, deux garages, un service de conciergerie et un grand local omnisports (pour stocker son matériel de golf, de ski ou ses vélos).
Patrick Agnellet s’agrandit
Le chocolatier pâtissier originaire de La Clusaz ouvre cet automne un nouvel espace, juste en dessous de son atelier flambant neuf à Argonay. La nouvelle adresse proposera des cours de pâtisserie et un espace vente où retrouver ses pâtisseries emblématiques et son alphabet des saveurs : 26 chocolats différents (dont seulement 5 au lait). Sur place, le petit espace dégustation permet de savourer les nouveautés comme la tarte aux prunes de Duingy, l’entremet tatin glacée ou encore le petit jardin, une pâtisserie associant deux valeurs sûres, la fraise Mara des bois et la rhubarbe, nappées d’un étonnant coulis à base de menthe, roquette et estragon. Impossible de manquer l’edelweiss en format individuel ou à partager, où les myrtilles (entières et en crémeux) sont accompagnées d’une émulsion à la reine-després. Mercotte nous livre cette recette dans son dernier livre, « La Savoie gourmande ».
Greet Hotel Annecy, une déco à base de récup’
À Cran Gevrier, le groupe Grape Hospitality a transformé l’ancien Ibis Budget en Greet Hotel. Les travaux ont été confiés au cabinet savoyard Aimo qui a déjà signé plusieurs Ibis Style dans l’hexagone. Aimo a imaginé une décoration décalée et upcyclée. L’accent a été mis sur les espaces communs, une vaste pièce abritant l’espace bar-repas, la réception (avec canapé), un espace de travail plus au calme, ainsi qu’une terrasse et un parc boisé. Le petit-déjeuner se prend comme à la maison, avec une cuisine ouverte et des anciens vaisseliers où l’on pioche de la vaisselle de grand-mère. Dans la salle, une télécabine côtoie des fauteuils, des chaises et des tables provenant d’Emmaüs ou de fins de séries. Pour les 49 chambres, pas de changement dans les volumes, mais une nouvelle déco : cadres relookés, têtes de lits en tissus récupérés, peinture flashy sur les murs en crépis d’origine, réemploi de l’ancien mobilier… Chaque objet réutilisé ou customisé porte une étiquette explicative « une seconde vie pour …». Le sol des couloirs et de l’escalier sont recouverts de pièces de moquette volontairement dépareillées.
Retraite yoga entre roselières et Roc de Chère
Quand on a goûté à cette maison des bords du lac, à son rythme de vie allégée et consciente, on repart avec de bonnes dispositions pour reprendre sa vie dans une meilleure version de soi-même. Voici pourquoi.
Les six piliers de la sagesse
1. Le lieu
Paisible, certains diront le plus beau panorama sur le lac d’Annecy. Le plus sauvage en tous cas car le Roc de Chère, en face, est une zone protégée. En s’étirant sur son balcon, on aperçoit sur la droite la pointe de Duingt et le château qui nous cachent le bout du lac. A gauche, au loin, les lumières d’Annecy papillotent dans la nuit.
2. La maison
Villa Caroline a été conçue pour en faire ce qu’elle est : abriter le concept de ces séjours de retour sur soi. Transparente et lumineuse, confortable sans être trop luxueuse, elle se répartit entre salles de soin, salons et grandes chambres entre 27m2 et 47, donnant toutes sur le lac et pourvues de larges balcons-terrasse avec des rambardes en verre qui ne coupent pas la vue.
3. La cuisine de Sion Evans
Le chef gallois adore les légumes et les produits sains de son potager ou du marché du village. Repas detox élaborés avec le docteur Olivier Courtin-Clarins, flexitarien tendance vegan, viande blanche poisson… ou jeûne.
5. Les massages
La méthode Clarins, appliquée par Sébastien amoureux de l’Asie où il retourne chaque année. Ses massages rassemblent tous vos "moi" éparpillés et vous redonnent équilibre et élan.
6. L’exercice
Cours de Pilates, de Qi Gong, de Yoga, balnéo et paddle sur le lac o. l’on peut nager (presque) en toutes saisons. Marches et balades en vélo.
Oubliez le schéma classique : la partie hôtelière séparée de la partie soins, dans un style plus clinique. Ici, et c'est le charme de l'endroit, on passe du salon à une salle de repos, du coin piano au coin cheminée, de sa chambre avec son parfait petit bureau suspendu et sa terrasse (en haut) à la chambre de massage (en bas)... tout en restant dans la même ambiance cosy.
Une rénovation primée par le public !
Lors du célèbre concours Architizer A+Awards 2022, la Quarry House, réalisée par le studio de design AB en partenariat avec House of Honey, est sortie grande gagnante lors du vote du public, des voix provenant de plus de 80 pays !
Texte : Maéva Lamel – Photos : Jason Rick et Sam Frost
Située
dans une carrière de roche entre les contreforts de Santa Barbara et la chaîne de montagnes de Santa Ynez, la maison primée est entourée de grands blocs rocheux. Un long couloir relie les deux côtés de la maison : celui de la cuisine et des espaces de vie remodelés à celui de la nouvelle et volumineuse suite parentale.
La Honey House reflète les qualités artistiques et zen du passé de la région - un lieu autrefois habité par un collectif de poètes, d’écrivains et d’artistes bohèmes - en conservant les éléments originaux et en réutilisant les pierres trouvées sur place. Préservant son héritage local, la maison utilise la même pierre de carrière que le complexe bouddhiste voisin, construit en 1956 et conçu par la célèbre architecte, Lutah Maria Riggs.
UNE RETRAITE ZEN À 3 MILLIONS D’EUROS
L’habitation, qui ressemble à une retraite, présente des intérieurs bien aménagés et détaillés par des experts, notamment des pièces lumineuses avec des plafonds plaqués de bouleau. Placards et armoires sur-mesures, boiseries personnalisées et meubles hand made ont été en priorité sélectionnés. De grandes fenêtres segmentées offrent une vue à 360 degrés sur la forêt de chênes environnante. Les architectes ont ajouté un sentier en escalier et une cour-jardin sereine pour relier la maison à une nouvelle piscine et à une maison d’hôtes.
Les architectes ont ajouté un sentier en escalier et une cour-jardin sereine pour relier la maison à une nouvelle piscine et à une maison d’hôtes.
ARCHITECTURE
La Honey House reflète les qualités artistiques et zen du passé de la région, un lieu autrefois habité par un collectif de poètes, d’écrivains et d’artistes bohèmes...
Les intérieurs bien aménagés offrent des pièces lumineuses avec des plafonds parfois plaqués de bouleau,.
Bonnes ondes dans la maison !
Le propriétaire de la Résidence W, un pilote de ligne passe la plupart de son temps à voyager entre différents pays pour de courts séjours. Pour lui, la maison est un refuge qui lui procure un sentiment de détente au moment où il arrive chez lui. Objectif : zénitude !
Texte : Caroline Latanche - Photos : Suiyu Studio
Pourrépondre au désir de relaxation du propriétaire, fws_work a choisi de concevoir des designs avec des matériaux tactiles, tels que le plâtre et le bois de chêne, comme toile de fond essentielle, accompagnés de canne tissée, de verre nervuré, de carreaux de céramique et de mobilier en lin pour former une chaleur sensorielle. En outre, le raffinement de l'artisanat est révélé par des détails de menuiserie cohérents dans l'ensemble du bâtiment. La palette sélective de matériaux et les détails de menuiserie évoquent les souvenirs du client d'une maison de campagne dans son enfance, ainsi que les retraites méditerranéennes vécues lors de ses voyages.
DE SUR-MESURE SUR-PARFAIT !
fws_work a choisi de combiner l'entrée, la cuisine, le coin lecture, la salle à manger et le salon dans un espace ouvert et lumineux pour améliorer l'espace et la flexibilité, tout en se concentrant sur la création d'une circulation intuitive, basée sur les routines du client. La circulation intuitive est définie par des installations autonomes, telles que la cloison à mi-hauteur reliant le bureau de lecture et le comptoir de cuisine prolongé. Parallèlement, la lourde poutre structurelle existante a été revêtue de panneaux en bois de chêne pour séparer visuellement le salon et la salle à manger et adoucir la lourdeur visuelle de ladite poutre.
Contrastant avec l'ambiance décontractée de la palette neutre générale, les menuiseries en bois teinté noir, les carreaux muraux en céramique, les poignées en cuir et le comptoir en pierre donnent forme à la cuisine et au comptoir de bar prolongé. L'obscurité de la cuisine et du comptoir de bar favorise un pur état d'immersion, permettant au client de se plonger dans ses passions pour la cuisine et la
A l'image des portes de placards, la palette sélective de matériaux et les détails de menuiserie évoquent les souvenirs du client d'une maison de campagne dans son enfance...
L'obscurité de la cuisine et du comptoir de bar favorise un pur état d'immersion, permettant au client de se plonger dans ses passions pour la cuisine et la dégustation de whisky.
dégustation de whisky. L'éclairage chaleureux de l'étagère pénètre à travers la porte de l'armoire en rotin, accompagné de reflets arrière des verres et de la vaisselle qui enrichissent la toile de fond des moments de repas.
INTIMITÉ ET ISOLATION ACOUSTIQUE
Reliant l'espace ouvert aux chambres et à une salle multifonctionnelle, le couloir de transition est enveloppé de panneaux en bois de chêne et de murs en plâtre. La cloison partielle a été remplacée par des couches de panneaux de canne tressée et de verre nervuré pour attirer la lumière du soleil dans
le couloir, tout en assurant l'intimité et l'isolation acoustique de la pièce. La menuiserie alignée des murs au plafond crée de la profondeur et de la dimension lorsque la lumière brille. En outre, l'applique murale circulaire située à l'extrémité fait écho au miroir circulaire de l'entrée et s'inscrit dans la continuité du design rectiligne de toute la maison.
En plus de la palette neutre cohérente avec l'espace ouvert, la couleur retenue estompe la frontière entre le mur supérieur et le plafond, apportant un sentiment de sérénité dans la chambre pour se reposer après une longue journée.
La menuiserie alignée des murs au plafond crée de la profondeur.
de créer une chaleur sensorielle...
lin
ARCHITECTURE ET PAYSAGE EN SYMBIOSE
Exposition PLACE, par Dorte Mandrup
Textes : Angélique Mégacas
Dorte Mandrup, architecte danoise à la tête de l'agence éponyme.
Des marais ocres de la mer des Wadden à l’immensité époustouflante de l’Arctique, en passant par les souvenirs tragiques des ruines de la gare d’Anhalt à Berlin, le cabinet d’architecture danois Dorte Mandrup dessine des bâtiments qui évoquent les récits distincts des lieux dont ils découlent.
« À une époque où nous, les humains, sommes devenus une force profonde de la nature, il est de plus en plus important que l’architecture se fasse vecteur des particularités uniques à un contexte et améliore la compréhension et l’expérience qu’on a de chaque lieu, qu’il s’agisse des paysages fragiles ou du cadre social, culturel ou économique », détaille Dorte Mandrup, fondatrice et directrice créative du cabinet.
Cette nouvelle exposition présente cinq projets uniques du cabinet et fait le récit d’une architecture poétique, un espace physique qui attire l’attention sur les qualités singulières du lieu et où le vivre ensemble peut se former.
QUAND LE LIEU ÉCLAIRE L’ARCHITECTURE
Connue pour travailler dans des lieux fragiles, l’architecte Dorte Mandrup s’appuie sur la tradition de l’architecture scandinave, où les bâtiments ne sont pas perçus comme des objets à part mais sont compris dans le contexte de leur environnement :
« Pris isolément, les projets peuvent sembler ne pas avoir de lien direct entre eux, mais pris ensemble, ils expriment une abondance de contexte, puisqu’on a laissé le lieu informer et éclairer l’architecture, une richesse dans la matérialité, la forme et la fonction ».
LES 5 PROJETS SIGNÉS DORTE MANDRUP
1/ CENTRE D’OBSERVATION
DU FJORD GLACÉ D’ILULISSAT
Tel l’aile d’une chouette des neiges effleurant la roche, le bâtiment est en gracieuse lévitation.
Ilulissat Icefjord Centre, Groenland, Dorte Mandrup
C’est dans le rude et sublime paysage arctique, au bord du fjord glacé de Kangia, que l’Ilulissat Icefjord Centre se fond sans façon dans le vaste paysage.
Offrant une position unique au bâtiment sur une vue à couper le souffle, il permet de comprendre les conséquences du changement climatique sur ce paysage irremplaçable, situé à 250 km au nord du cercle polaire arctique.
Tel l’aile d’une chouette des neiges effleurant la roche, le bâtiment est en gracieuse lévitation, dans un mouvement dynamique qui permet de découvrir le fjord glacé à mesure que l’on se dirige vers le cœur du bâtiment. Perché sur la roche ancienne, sa présence fait figure de poésie singulière.
Le bâtiment, relativement petit, ne cherche pas à concourir avec le spectacle bouleversant du paysage autour, mais rend plutôt hommage à son immensité.
Cette architecture forme un abri délicat et un lieu hospitalier pour les interactions sociales au milieu de cette « nature surpuissante ». L’Icefjord Centre et son toit en libre-accès sont un nouvel espace de communauté, sorte de passerelle entre la ville d’Ilulissat et la nature sauvage qui s’étend au-delà.
2/ LA BALEINE
The Whale est un lieu de rencontre important entre les humains et les baleines, mêlant science, art, culture et architecture pour accroître notre compréhension des baleines et la préservation de la vie marine.
The Whale, Norvège © MIR
À 300 km au nord du cercle polaire arctique se trouve Andenes, à la pointe de l’île d’Andøya. Entre l’immensité de la mer et les montagnes escarpées, l’île est située à la limite de l’océan, dont les grands fonds abritent une vallée sous-marine. Ce relief sous-marin est un lieu important qui permet aux baleines de se nourrir lors de leur migration, faisant d’Andenes l’un des meilleurs sites au monde pour observer de près ces extraordinaires cétacés. Inspiré par le relief de l’île, continuation directe du relief immergé avec pour simple ligne de démarcation la surface de l’eau, The Whale s’élève telle une colline recélant une cavité, comme si un géant avait entaillé la croûte terrestre et l’avait soulevée. Le toit incurvé est recouvert de pierres locales et forme un nouvel espace public spectaculaire. De là, les visiteurs peuvent admirer l’archipel, les montagnes, l’océan et la danse des aurores boréales dans le ciel. En synergie avec le paysage, The Whale est un lieu de rencontre important entre les humains et les baleines, mêlant science, art, culture et architecture pour accroître notre compréhension des baleines et la préservation de la vie marine.
3/ MUSÉE DE L’EXIL DE BERLIN
Le visiteur suit le même chemin que les voyageurs d’autrefois qui passaient le portique d’entrée pour se rendre sur les voies…
Musée de l’Exil de Berlin, Allemagne © MIR
À côté des ruines de l’ancienne Gare d’Anhalt, point de passage de milliers de personnes qui fuirent le régime nazi, le Musée de l’Exil insufflera une nouvelle vie à l’histoire des contraints à l’exil de la Deuxième Guerre mondiale. Avec ses douces courbures en forme d’arches, le bâtiment épouse et met en relief l’importance des vestiges de la Gare d’Anhalt, créant un dialogue entre le passé et le présent. La lourde façade en briques s’inspire des photos des énormes amas
de briques qui couvraient le site après la démolition de ce qui restait de la gare en 1961, comme si le fracas des ruines s’était désormais mué en un nouvel édifice. À l’intérieur, les visiteurs se retrouvent face à un foyer spectaculaire de trois étages qui s’étend à la verticale comme à l’horizontale. Pour pénétrer dans le musée depuis les ruines de la Gare d’Anhalt, le visiteur suit le même chemin que les voyageurs d’autrefois qui passaient le portique d’entrée pour se rendre sur les voies, marchant ainsi sur les traces de ceux qui sont partis vers l’inconnu entre 1933 et 1945. Le Musée de l’Exil est une réponse à un moment historique difficile et crée un lieu où l’on peut comprendre et mettre en lumière l’exil.
Il n’a peut-être jamais été aussi urgent de le comprendre qu’aujourd’hui, alors que des millions de personnes sont contraintes à l’exil en raison du nationalisme, des conflits religieux, des guerres et guerres civiles, ou à la suite de catastrophes naturelles.
4/ CENTRE DE LA MER DES WADDEN
Grâce à une synergie entre la nature, l’art et l’architecture, le projet fait prendre conscience de l’importance de ces zones humides classées au patrimoine mondial de l’UNESCO…
Wadden Sea Centre, Danemark © Adam Mørk
Le Wadden Sea Centre émerge d’une zone marécageuse aux tons ocres de la côte, près de Vester Vedsted au Danemark. Grâce à une synergie entre la nature, l’art et l’architecture, le projet fait prendre conscience de l’importance de ces zones humides classées au patrimoine mondial de l’UNESCO tout en contribuant au développement durable des zones rurales de la périphérie. Le bâtiment est implanté dans un paysage de lignes horizontales à perte de vue, où le vent de l’ouest souffle sans répit sur quelques fermes isolées. Tant par la forme que par la matérialité, l’architecture du Wadden Sea Centre est une continuation et une interprétation du lieu et des maisons traditionnelles au toit de chaume de la région. La toiture a été réalisée en roseaux selon une technique quasi-inchangée depuis l’époque viking. Une adaptation sculpturale des roseaux récoltés localement ancre le bâtiment et le distingue tout à la fois. Le corps du bâtiment étiré s’aplatit en direction de l’horizon, attirant le visiteur vers la façade tactile et l’entrée de l’exposition, racontant l’histoire des millions d’oiseaux migrateurs qui font chaque année une halte sur la mer des Wadden, pour se nourrir et préparer leur long voyage vers le sud.
5/ CENTRE DU PATRIMOINE MONDIAL
TRILATÉRAL WADDEN SEA
Le paysage est transformé en bassins naturels qui recueilleront l’eau de pluie et offriront par temps sec des espaces que les visiteurs pourront occuper.
Centre du patrimoine mondial Trilateral Wadden Sea, Allemagne © MIR
Durant les deux guerres mondiales, la ville côtière de Wilhelmshaven fut une importante base navale allemande. Aujourd’hui, l’un des rares vestiges de cette histoire navale se trouve dans un champ : un bunker inamovible et isolé à ciel ouvert, tel un gigantesque rocher planté dans le fond marin. Le bunker est un point d’ancrage naturel
dans le paysage et l’intégration de sa lourde structure dans le nouveau bâtiment sert un objectif pratique et esthétique. Elle permet en effet d’utiliser un minimum de terrain et de ressources tout en redonnant un coup de jeune sculptural à ce reliquat des guerres, servant de fondation à l’édifice qui se transforme à la nuit tombée en phare ouvert et scintillant. La façade vitrée entoure la structure du bunker et offre un espace modulable pour les expositions, les événements et la conservation des archives. Le paysage est transformé en bassins naturels qui recueilleront l’eau de pluie et offriront par temps sec des espaces que les visiteurs pourront occuper. L’architecture de la façade vitrée crée un reflet poétique chatoyant des eaux peu profondes de la Mer des Wadden, site classé à l’UNESCO, pour devenir la nuit un phare qui reflète l’eau recueillie dans les bassins, illuminant le patrimoine sur lequel il repose.
PARTENAIRES
L’exposition PLACE est présentée par Dorte Mandrup en collaboration avec l’Aedes Architecture Forum à Berlin et le Bicolore – Maison du Danemark à Paris et avec le soutien de Beckett Fonden, Knud Højgaard fonden, Dreyers Fond, Louisiana Channel, Immersive Stories.
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Rénover son logement permet de réaliser des économies significatives et de s’assurer d’un confort optimal au sein de son lieu de vie. Dans le cas d’un bien locatif, rénover permet d’anticiper les nouvelles mesures de la Loi Climat. Les travaux peuvent recevoir des aides, afin de réduire les coûts à engager. Rénover, c’est aussi un acte pour prendre soin de la planète.
Texte : Lorène HerreroLes logements mal classés au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) dépensent un volume d’énergie excessive. Ces passoires thermiques sont responsables de l’émission de quantités importantes de CO2. Engager des travaux permet de ramener son bien immobilier dans une classe moins énergivore.
D’UNE PIERRE DEUX COUPS
La rénovation permet d’adapter sa résidence principale aux changements dans la famille. Naissance, départ des enfants… Autant d’événements qui conduisent à repenser l’organisation des pièces. Les solutions de rénovation sont nombreuses, évitant ainsi un déménagement contraignant. En même temps, les travaux vont augmenter la valeur patrimoniale de votre bien immobilier. Dans une perspective de revente, les travaux de rénovation énergétique sont particulièrement rentables. La chambre des notaires de France estime qu’un logement prend environ 5% de valeur par lettre de DPE gagnée.
DES TRAVAUX SUBVENTIONNÉS
Certains travaux peuvent être subventionnés en partie par les dispositifs d’aides financières de l’Etat ou d’autres organismes. L’aide principale est ma Prime Rénov’ (ancien crédit d’impôt). On peut obtenir jusqu’à 20 000 € sur 5 ans par logement (logement de plus de 15 ans en résidence principale ou future résidence principale plus de 8 mois/an). Certains dispositifs sont soumis à condition de ressources comme la TVA à taux réduit, l’Éco-Prêt à Taux Zéro ou encore le CEE - Certificats d’économie d’Energie. Certains dispositifs sont cumulables entre eux comme ma Prime Rénov’ et l’Éco-Prêt à Taux Zéro.
DES AIDES LOCALES
Certains territoires proposent des aides complémentaires à celles de l’Etat. Grand Chambéry, avec son opération « Balance ton poêle » incite au remplacement des anciens poêles (avant 2002) par des appareils labelisés Flamme verte 7 étoiles ou équivalent (1000€ pour un poêle à bois-bûches et 2000€ pour un poêle à bois-granulés. Le bonus Air’Rénov peut aller jusqu’à 8 000 € pour le remplacement d’une ancienne chaudière à fioul par une chaudière à gaz ou à bois granulés couplé à des travaux d’isolation performante et de ventilation. Le territoire Grand Lac propose des aides à la rénovation énergétique des maisons individuelles pour les ménages aux revenus intermédiaires ou plus. On peut espérer 2 500 €, 5 000 € ou 7500 € en fonction du nombre de travaux, avec un bonus de 1000€ si l’isolation est en matériaux biosourcés. D’autres communautés de communes proposent des aides spécifiques, comme Cœur de Maurienne Arvan ou Cœur de Savoie.
On peut aussi citer le programme TESS (soutien départemental pour la Transition Énergétique Solidaire en Savoie).
UN PARCOURS SIMPLIFIÉ
« Le parcours de rénovation pour le particulier est très compliqué. Notre entreprise BCI, avec 6 agences en France dont une à Chambéry et une à Lyon, propose aux clients l’intégralité de la chaîne. En effet, nous intervenons depuis le bilan énergétique, puis des propositions de travaux, jusqu’à la livraison du chantier. Nous nous occupons également des demandes d’aides, dont les dossiers sont souvent des casse-têtes. Les dossiers d’aides sont montés en moins de 2 mois. Les subventions permettent de faire baisser la facture finale, certaines sont même directement déduites des devis, comme ma Prime Renov’. Les travaux peuvent alors commencer », explique Brice Aloth, directeur général de l’entreprise BCI.
LA LOI CLIMAT
La Loi Climat a pour objectif de lutter contre les passoires énergétiques en interdisant notamment la location des logements les plus énergivores. Elle prend effet progressivement. Depuis le 24 août 2022, elle interdit la hausse des loyers des passoires thermiques, c’est-à-dire des biens classés F ou G lors du diagnostic de performance énergétique (DPE). Au 1er janvier 2023, il sera même interdit de mettre en location les logements les plus énergivores, à savoir ceux qui consomment jusqu’à plus de 450 kilowattheures au mètre carré par an, selon une estimation de l’ONRE. En 2025, nouvelle étape, les 140 000 logements classés G du parc locatif privé ne pourront pas être proposés à la location.
En 2028, c’est les logements classés F. A terme, en 2034, tous les logements locatifs devront être classés entre A et D.
LES PRINCIPALES AIDES À LA RÉNOVATION
La TVA à taux réduit
EPTZ - Eco-prêt à taux zéro Rénovation
CEE - Certificats d’économies d’énergie
Prime coup de pouce Ma Prime Rénov’ - Ma Prime Rénov’Sérénité www.ecologie.gouv.fr
LES CHIFFRES
AU 1 ER JANVIER 2022*
La France compte 30 millions de résidences principales et 17% du parc (environ 5,2 millions de logements), seraient des « passoires énergétiques » (étiquettes F et G du DPE).
Pour les 36,2 millions de résidences secondaires, 7,2 millions des logements seraient des passoires thermiques sur l’ensemble du parc, y compris les logements vacants.
*Selon le rapport de l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE)
Dans une perspective de revente, les travaux de rénovation énergétique sont particulièrement rentables. La chambre des notaires de France estime qu’un logement prend environ 5% de valeur par lettre de DPE gagnée.
QUELLE ÉNERGIE ÉCONOMISE-T-ON EN FAISANT APPEL AUX TECHNIQUES DE L’ÉCO-HABITAT ?
La nouvelle RE2020 (Règlementation Environnementale 2020) a remplacé la réglementation thermique (RT2012). ELLE s’attache à la performance énergétique et au confort des constructions, tout en diminuant leur impact carbone.
La Règlementation Environnementale 2020 concerne toutes les constructions individuelles neuves dès le 1er janvier 2022. Pour le moment, les chantiers de rénovation sont soumis à la RT2012, mais devront bientôt tendre vers la nouvelle réglementation. Vers une transition dans le secteur de la construction
Elle présente 3 axes principaux : améliorer la performance énergétique en diminuant la consommation, diminuer l’impact sur le climat des bâtiments neufs et créer un lieu de vie et de travail adapté aux conditions climatiques futures (avec une attention particulière au confort d’été). La RE2020 donne la priorité à une sobriété énergétique et à l’impact carbone des habitations. Elle privilégie l’autoconsommation (par exemple pour le solaire), afin d’éviter de compenser des passoires thermiques. La RE 2020 s’intéresse aux matériaux avec une Analyse du Cycle de Vie (ACV). Sur 50 ans, l’analyse étudie la production des matériaux jusqu’à leur recyclage, en passant par sa mise en œuvre (afin de limiter les déchets, notamment pour le papier peint ou le carrelage).
RÉNOVER POUR ÉVITER LES PERTES ÉNERGÉTIQUES
D’un point de vue environnemental, il est toujours préférable de rénover, en concentrant ses efforts sur l’amélioration de l’existant. « Lors d’un chantier de rénovation on commence par les postes qui engendrent le plus de déperdition thermique ou qui émettent le plus de CO2. En premier, il s’agit de l’isolation puis du chauffage et enfin des menuiseries. Une simple isolation du toit, pour retenir la chaleur ou garder la fraicheur ne suffit plus, explique Brice Aloth, directeur général de l’entreprise BCI. Rénover permet de faire des économies de consommation, en isolant sa maison ou en changeant de mode de chauffage. »
RÉNOVER POUR ÉCONOMISER
Entreprendre des travaux de rénovation permet de réaliser des économies sur le long terme. Une maison mieux isolée sera moins consommatrice de chauffage. Un chauffage bien étudié sera également vite amorti. « Afin de gagner en consommation pure, il faut bannir les chauffages au fioul ou au gaz. Ces deux énergies sont sujettes à des variations importantes. L’idée est d’utiliser le chauffage qui coûte le moins cher possible. On peut s’orienter vers des chaudières biomasse, à granule de bois, une pompe à chaleur, ou des panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire. De plus les travaux pour le changement de mode de chauffage sont fortement aidés, cela incite à franchir le pas. Par exemple, pour le remplacement d’une chaudière à fioul par une pompe à chaleur, on peut obtenir entre 4000 et 9000€ d’aide. Pour une chaudière bio masse, cela peut monter jusqu’à 15 000€. Il y a un élan pour les produits bio sourcés, la granule de bois est une énergie renouvelable et très efficace. », ajoute Brice Aloth de BCI.
LA TENDANCE EN SAVOIE MONT BLANC
« En Savoie Mont Blanc, les pompes à chaleur ne sont pas développées partout, cela dépend de l’altitude et de la surface des maisons. Les chaudières bio masse fonctionnent bien sur le territoire. Cela permet d’utiliser des granules français, provenant
de forêts certifiées ou de déchets de bois. Côté matériaux, pour l’iso lation, nous avons de plus en plus de demande en matériaux bio sourcés. Le coton de chanvre ou la laine de roche apportent ainsi un confort de mise en place. La filière ayant progressé, les produits sont stables et de bonne manufacture, avec un surcoût de 12 à 18% par rapport aux matériaux traditionnels », explique Brice Aloth.
Pour le remplacement d’une chaudière à fioul par une pompe à chaleur, on peut obtenir entre 4000 et 9000€ d’aide.NAPA74 DR
LA SÉLECTION DE MATÉRIAUX VERTUEUX…
Au sein de son show-room « Les Belles Matières » à Crozet, dans l’Ain, Emmanuel Fritz met un point d’honneur à sélectionner des produits vertueux. Pour ses clients, particuliers et architectes, il décrypte scrupuleusement les étiquettes et les normes.
Son dada ? Dénicher des produits responsables, fabriqués en Europe ou en France. Son must ? Les matériaux produits en Auvergne Rhône Alpes. Son ennemi ? Le green washing. Le distributeur regarde avec attention la provenance des matériaux, comme le bois des parquets ou la terre utilisée pour le carrelage. Pour Cosy City, il nous livre une sélection de matériaux vertueux à décliner sans modération dans son intérieur.
Pour le carrelage, on pioche chez la manufacture de carreaux céramique Winckelmans. L’entreprise du Nord, labellisée EPV, assure une production française en circuit court. Les carreaux en grès cérame sont teintés dans la masse. Collection octogone 10x10 cm et cabochon.
Côté parquet, on opte pour l’entreprise française « Chêne de l'Est ». Les parquets, à faible émission dans l’air intérieur, sont produits en France avec du bois PEFC (gestion de forêt durable).
Le coup de cœur d’Emmanuel : du chêne contrecollé de la collection Chêne scié SC608 Misty Grey.
Pour les murs recouverts de carrelage, Novoceram propose une gamme ironique et décalée, comme des azulejos réinterprétés avec 63 sujets différents. Le carrelage est fabriqué dans la Drôme. Novoceram est la première entreprise française à avoir obtenu la norme ISO 17889-1.
Gamme Indigo de Novoceram, format 20x20
Pour l’éclairage, Emmanuel Fritz a craqué pour la suspension Ilan de chez Luceplan. Elle allie design et durabilité. Fabriquée en Italie, les cercles qui la composent sont en bois labellisé PEFC.
RÉNOVER
Afin de recouvrir ses murs de papier peint, on regarde du côté d’Omexco. L’entreprise belge propose une vaste gamme durable et éco-responsable (sans PVC et imprimée à l’énergie solaire). On choisit son modèle et sa couleur dans la collection high performance.
Dans le rayon peinture, on choisit « Pure & Paint », une peinture végétale (sans pétrole) fabriquée en Rhône Alpes avec des matières premières d’origine naturelle, comme des céréales françaises. Parmi les 60 teintes, le plus difficile reste de choisir.
fabriqués à la main en Pologne avec du bois
Bon à savoir, l’entreprise propose aussi une gamme acoustique.
Caro
RÉNOVER
CHAUFFAGE LA BONNE IDÉE DE LANCEY ENERGY STORAGE
Texte : Lorène HerreroRaphaël Meyer, quand avez-vous lancé votre entreprise ?
J’ai créé l’entreprise en 2016. Lancey Energy Storage est basée à Grenoble, c’est un territoire central dans l’innovation en matière d’énergie.
Lancey, c’est le nom d’une petite commune aux portes de Grenoble où a été inventé la technique de la conduite forcée, pour électricité hydraulique. C’est la première énergie renouvelable mondiale inventée. J’avais envie de faire un clin d’œil à ce patrimoine industriel.
Quelle est la genèse de votre entreprise ?
Lors de mes études, j’ai fait ma thèse dans le solaire photovoltaïque au CEA de Grenoble. Mon idée de départ était d’installer du stockage d’électricité un peu partout dans les bâtiments en vue de la transition, avec de l’autoconsommation d’énergie produite par des panneaux solaires photovoltaïque.
Pourquoi le stockage est-il nécessaire avec l’énergie solaire ?
Quand on produit son énergie, tout ce qui n’est pas consommé repart dans le réseau sans gros avantage économique ou technique. L’énergie solaire ne produit pas à la demande. Il faut du stockage afin de mettre en adéquation la production du renouvelable (qui est intermittente) et la consommation, qui est difficile à maitriser. Le stockage de l’énergie en zone tampon permet d’aligner les deux. Il ne peut pas avoir de modèle neutre en carbone sans capacité de stockage massif.
Quelle solution propose Lancey Energy Storage ?
Lancey devait répondre à ce fait technique, avec un cas d’usage. Quand on parle rénovation, cela commence souvent par le chauffage. J’ai donc imaginé un système de batterie intégrée au radiateur afin de stocker de l’énergie. Nous avons développé nos batteries et notre système de chauffage. Empiler 3 fonctions (batterie, chauffage et onduleur), c’est une somme des 3 normes à respecter ainsi que beaucoup d’innovation et d’ingénierie à imaginer pour proposer un produit compact et simple à utiliser.
A qui s’adresse la solution de Lancey ?
A tout le monde, aux maisons de particulier, aux bâtiments tertiaires comme aux logements collectifs. On peut équiper jusqu’à quelques centaines de m2 de bureaux. Pour une petite entreprise, c’est une bonne solution pour garder sous contrôle les factures. Actuellement, la hausse du prix de l’énergie est une opportunité pour notre activité.
Concrètement, ça marche comment ?
Sur notre site internet, il y a un formulaire de contact qui permet d’engager un parcours. Nous allons configurer la rénovation en fonction des besoins, de la surface. Après une visite d’un installateur partenaire, le client reçoit un devis d’installation de panneaux solaires et de chauffage, adapté à son logement. L’installateur prend en charge les démarches pour obtenir les aides.
RÉNOVER
Quelles aides peut-on espérer lors des travaux ?
Notre solution est éligible à la prime à l’autoconsommation. Par exemple, pour un logement moyen de 100m2 qui consomme 2500€ électricité par an (en chauffage et eau chaude électrique), en replaçant l’électrique par le solaire on peut diviser par 2 la facture d’électricité. A cela s’joute la prime de 1500€ d’aide à l’installation (sans condition de revenu).
L’installation de cette solution peut être progressive ?
Oui, on peut commencer par les radiateurs. On peut ainsi acheter l’électricité en heure creuse et consommer moins en heure de pointe, c’est un levier important d’économie (notamment pour les logements sociaux). Cette installation permet d’être prêt pour le solaire. Les panneaux peuvent être installés par la suite. Cela permet aussi de se raccorder à une centrale photovoltaïque collective à proximité. C’est l’exemple du bâtiment ABC (Autonomous Building for Citizens). Sur la presqu’île de Grenoble, il abrite du logement social et du tertiaire. Son toit est équipé d’une centrale collective accessible dans un rayon d’1km.
Quels sont les prix ?
Nos radiateurs sont 2 à 3 fois plus cher qu’un très bon convecteur de base. La Game Lancey est très large. Elle va de 200€ pour un sèche serviette à 2000€ pour le produit le plus complet avec le maximum de batteries et la plus grande puissance de chauffe.
Où sont fabriqués ses radiateurs ?
Tout est fait en France. Le design est français et les batteries sont fabriquées à Montpelier. Les matériaux sont nobles : pas de plastique visible, du verre et de l’acier. Le design reflète la technique du produit, avec 2 parties, en bas la zone de stockage et en haut le chauffage. Nous avons un modèle gris-blanc, plutôt passe partout et qui s’installe en quelques minutes.
Quel est l’amortissement de votre solution ?
En 2023, l’électricité va augmenter de 15%, sur cette base, le produit est amorti entre 5 à 10 ans. C’est un délai plutôt court. Les panneaux ont une durés de vie 25 ans et le chauffage est quasi indestructible. Les batteries sont des pièces d’usure qui se remplacent tous les 10 ans. L’installation va vivre longtemps tout en étant rentabilisée en quelques années. Opté pour cette solution est aussi un bel effort individuel pour la planète. Nous sommes en réflexion avec une possibilité de leasing avec option d’achat afin de proposer l’offre à un plus grand nombre.
Je veux éviter le piège des gilets jaunes. Si l’énergie coute de plus en plus cher et vient grever le budget des ménages, ils n’ont plus la possibilité d’investir afin d’être résilient Notre première expérimentation va débuter cet hiver et j’espère une mise en marché pour hiver 2023.
LE MÉCANISME D’EFFACEMENT, C’EST QUOI ?
Le mécanisme d’effacement permet de libérer le réseau. C’est l’intérêt de la batterie qui peut effacer la consommation du logement. La batterie alimente le chauffage et le logement peu réduire sa consommation sans impact sur le confort. C’est un mécanisme fondamental dans le futur afin d’avoir des hivers paisibles. Sur le réseau électrique, si cette petite contribution est répétée des millions de fois, cela se compte alors en mégawat.
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PEUR DE LA RÉNO ? FAITES APPEL À DES PROS
Rénover, c’est aussi l’occasion de redonner un second souffle à son logement. Afin d’éviter de nombreux désagréments, on fait appel à un professionnel pour suivre le chantier, depuis les plans jusqu’à la réalisation.
Texte : Lorène Herrero - Photos : Philippe Gal
Au fil des ans, les envies et les modes de vie changent, et souvent votre logement ne vous ressemble plus. Rénover, c’est l’occasion d’apporter plus de confort, de faire un geste pour la planète et aussi de revoir le design de son bien pour l’apprécier encore plus.
PEUR DE SE LANCER DANS DES TRAVAUX ?
Les particuliers rencontrent plusieurs freins au moment d’engager des travaux. Le coût est le principal obstacle au lancement d’un chantier. Certains travaux peuvent rapidement faire monter la facture : isolation, remplacement des menuiseries, modifications de structure… Outre la gestion de la facture, il y a aussi la gestion du déroulement des travaux, surtout lorsque le chantier nécessite l’intervention de plusieurs entreprises. Il n’est pas évident de vivre dans une maison en chantier, avec de potentiels retards dans la livraison. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que réaliser des travaux peut permettre de corriger les défauts de son bien immobilier tout en lui faisant gagner de la valeur en cas de revente. Afin d’éviter les différents écueils, le meilleur conseil est de faire appel à un professionnel soigneusement sélectionné.
TRAVAILLER AVEC UN ARCHITECTE D'INTÉRIEUR
« La rénovation est notre cœur de métier. Quand on travaille dans la rénovation, il n’y a pas de processus préétabli. Un chantier, quel qu’il soit, c’est du prototypage. Le client doit se sentir en confiance avec le maître d’œuvre. Celui-ci doit être disponible et expliquer chaque étape, notamment le choix des artisans. Une entreprise pas chère réalisera un travail pas cher. Chez Amevet, nous proposons de la maîtrise d’œuvre premium, et les services d’entreprises sélectionnées, aptes à produire un résultat qualitatif, que cela soit en termes de délais, de budget ou de finitions. En 25 ans d’activité, j’ai constaté la dégradation du métier de maître d’œuvre d’exécution, nous avons perdu un certain savoir-faire français. C’est pour cela que nous avons opté pour des entreprises compétentes, dont beaucoup sont basées dans le bassin chambérien », explique Pierre-François Amevet, architecte d'intérieur, fondateur et dirigeant d'Agence Amevet.
L'INTÉRÊT D'UN INTERLOCUTEUR UNIQUE
Dans un chantier de rénovation, la communication avec les interlocuteurs et la gestion des travaux et primordiale. Si plusieurs entreprises interviennent, il est nécessaire de coordonner les travaux de chacun. Le décalage d’intervention d’un artisan peut entraîner un lourd retard dans la livraison du chantier.
« Plus il y a d’interlocuteurs dans un chantier, plus les incompréhensions sont nombreuses. C’est difficile pour un particulier de gérer son chantier. Chez Amevet, nous accompagnons nos clients du premier coup de crayon à la livraison du chantier. Le maître d’ouvrage s’adresse à un interlocuteur unique, qui fait le lien avec les entreprises (avec lesquelles nous avons l’habitude de travailler) », ajoute Pierre-François Amevet.
PENSER À L’ÉCOCONSTRUCTION
« Dans une rénovation nos clients voient principalement l’aspect esthétique et pratique. Quand nous étudions un projet de rénovation, autant pour un appartement en ville que pour une résidence secondaire, nous sommes attentifs à l’aspect isolation thermique. Nous apportons notre expertise technique sur le sujet, afin d’informer les clients sur les possibles économies d’énergie. L’isolation est une problématique à intégrer. Le maître d’ouvrage peut y être attentif ou pas. Certains produits, des isolants plus vertueux par exemple, sont aussi plus coûteux.
Le particulier va être plus sensible à cette démarche. L’hôtelier ou le restaurateur doit respecter un business plan. Le budget reste le nerf de la guerre ! », explique l’architecte d’intérieur, Pierre-François Amevet.
LE RÉEMPLOI ET LE CIRCUIT-COURT MÊME EN DÉCORATION
L’entreprise Amevet a rejoint le Cluster Eco-Bâtiment Auvergne Rhône-Alpes, réunissant 200 professionnels qui souhaitent favoriser le développement économique du secteur de
l’Eco-Bâtiment. « La démarche a commencé chez Amevet. Nous sommes sensibles au réemploi de matériaux qui peuvent être récupérés dans des recycleries ou ressourceries.
Nous avons par exemple un client qui possède des boulangeriessandwicheries. Lors des travaux, nous démontons ce qui peut être réutilisé et nous le déposons en recyclerie. Beaucoup de matériaux peuvent être réutilisées : le bois des terrasses extérieures souvent de qualité, des fenêtres, des portes, des éléments d’éclairages, du mobilier etc… Pour la décoration de notre agence, nous avons fait appel à nos fournisseurs pour leur sélection de mobilier et d’accastillage vintage ou chinés.
Nous défendons la réutilisation des produits, pour leur donner une seconde ou troisième vie. Et souvent, assemblés avec du neuf, ça matche bien ! Nous prônons également le circuit court. C’est une des composantes d’un de nos derniers projets, l’Auberge d’Aillon et d’Ailleurs, un hôtel 2* transformé en 4* qui a ouvert ses portes en juillet à Aillon-le-Jeune dans les Bauges. Dans les 14 chambres, toutes différentes, nous avons choisi des fournisseurs locaux d’objets de décoration.
On retrouve notamment l’argenterie des Bauges (du bois tourné), des sonnailles, du cuir, du macramé… », confie le dirigeant.
L’effet Wahou !
Les lauréats de la 10e édition annuelle des A+Awards soulignent une décennie d’innovation en matière d’architecture et de design !
A+Awards est l’un des concours qui récompensent les meilleures architectures et espaces du monde entier.
Pour célébrer son 10e anniversaire, le programme de cette saison a été élargi pour inclure les nouveaux A+Awards « Entreprise de l'année », ainsi que l›introduction d›un éventail diversifié de nouveaux jurés pour aider à sélectionner l›architecture contemporaine la plus innovante. Après qu›un nombre sans précédent de soumissions aient été examinées par le jury et le public du monde entier, la dernière série de lauréats forme une célébration vibrante du design de la dernière décennie.
Pour cette édition anniversairex, les A+Awards ont reçu plus de 5 000 candidatures de plus de 100 pays, y compris une pléthore de projets innovants visant à relever les défis complexes auxquels le monde est confronté. La preuve en images…
Mathieu Forest Architecte, Xinxiang, Chine.
Gagnant du choix du public dans la catégorie Architecture + Verre, gagnant du choix du public dans la catégorie Centres culturels et d’exposition
Photo : ArchExistPORTFOLIO
Photo : Yingnan ChuWinter Park Library & Events Center, Winter Park, Floride, États-Unis
Par Adjaye Associates, lauréat du jury A+Awards dans la catégorie Bibliothèques
Photo : Dror Baldinger, FAIA
Maison P.
Par Studio MK27, récompensé par le prix du meilleur cabinet d’architecture d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud (lauréat du jury).
Photo : Fernando GuerraLa maison LR2. Par Montalba Architects, élue meilleure firme d’architecture en Amérique du Nord (Popular Choice Award)
Little Island
Par Heatherwick Studio, New York, lauréat du jury des A+Awards dans la catégorie Parcs publics et espaces verts.
Photo : Timothy Schenck
L’ART DE LA TABLE
Monochromes, multicolores, épurées, solaires, pailletées, les tables se dressent toujours selon des codes précis, mais où l’on suit sans souci le fil de ses envies, comme des saisons. L’occasion de faire jouer son imagination et sa créativité, en composant des décors. Les tendances de la saison ? Les couleurs d’automne revisitées avec chic, un dimanche à la campagne, un dîner en colorama ou la poésie intemporelle du blanc.
Texte Alice Morabito
Pourla petite histoire, c’est au Moyen-Âge que les expressions « dresser la table » et « couverts » apparaissent. Les seigneurs prennent à cette époque-là leurs repas dans différentes pièces du château, pérégrinant au fil des saisons, des réceptions et du nombre de leurs invités. Les tables sont alors dressées sur planches et tréteaux et les plats arrivent « couverts » depuis les cuisines, à l’écart des pièces « nobles » où résident les seigneurs. Les arts de la table et le service à la française (car il existe d’autres services à la russe, à l’anglaise…) naissent dans le faste de la cour de Versailles où la magnificence du roi brille jusque à sa table. De là vient l’art du dressage, très codifié, comme le fameux service à la française.
Et aujourd’hui ? On peut suivre en tout ou partie les règles de dressage en disposant des assiettes, verres et couverts différents en fonction des
plats : entrées, viandes, poissons, fromages, desserts… Idem pour les verres et boissons : apéritif, eau, vin, champagne. Les couverts sont disposés dans l’ordre du menu sauf les petits couverts destinés aux fromages et desserts, placés devant l’assiette, l’assiette placée à 2 cm du bord de la table et les verres dans l’ordre décroissant de leur taille.
Côté déco, il suffit de choisir une thématique et un univers chromatique. Nappe couvrante, chemin de table ou table brute, mix and match de couleurs ou vaisselle monochrome, vaisselle assortie ou dépareillée, neuve ou vintage, serviettes coordonnées ou qui tranchent sans jurer, mood classique ou fantaisie, centre de table minimaliste ou opulent, fleurs fraîches, bougies, petits décors…
La table est, comme un plat, une invitation à la gourmandise, à la rencontre. Bref, au plaisir.
MANUFACTURE
DIGOIN
BLOOMINGVILLE
UN DIMANCHE
LA CAMPAGNE
ÉQUIPEMENT
Bien au chaud
Si les beaux jours s’éloignent, on se réjouit de retrouver le plaisir simple de se lover au coin d’un feu. Un mode de chauffage aussi cosy que judicieux en ces temps où la facture énergétique est partie pour atteindre des sommets. Sélection des poêles et cheminées qui vont nous faire aimer l’hiver.
JØTUL PF 1033
Design épuré pour ce poêle à granulés sur piètement en bois, décliné en 2 finitions : acier Corten ou noir. Puissance 10,3 kW, capacité de chauffage 350 m3, rendement 91 %. À partir de 2 890 €. Jøtul – L’Art du Feu, Cluses
JØTUL F 100 ECO SE LL
Un petit poêle à bois à l’esthétique classique bien dans son temps. Puissance 4,9 kW, rendement 80 %.
Version émaillé ivoire, 1 750 € ou noir, 1 430 €. Jøtul – L’Art du Feu, Cluses
FOCUS – DOMOFOCUS ET ERGOFOCUS
Design impeccable, démarche durable et fonctionnalité optimale pour ces foyers vitrés pivotants (à bois). Rendement 81%, prix sur demande. Cheminées des 2 Savoie, Saint-Pierre-d’Albigny
VYROSA - CALPÉ
Ce foyer suspendu fermé (à bois) offre une vue tout feu tout flamme à apprécier dans tous les intérieurs même petits. En gris brun ou noir métal, puissance 8 Kw, rendement 78,5 %, à partir de 6 587 €. Compagnons du Feu, Saint-Cergues
JØTUL SCAN 87
Un poêle à bois design et surtout ultra ergonomique avec sa porte galbée escamotable qui donne une vision du feu à 160°. Pour grandes bûches de 50 cm en vertical (40 cm à l’horizontal). Puissance 11,5 kW, capacité de chauffage 400 m3, rendement 84 %. À partir de 6 290 €.
Jøtul – L’Art du Feu, Cluses
KALFIRE - E-ONE F
Pour le plaisir des yeux mais pas seulement, cette cheminée à foyer digital holographique fonctionne à l’électricité avec des bûches en céramique et un feu holographique réglable à la demande (hauteur, effets de lumière, couleur). En prime, il répand une douce chaleur. Puissance 2 kW, capacité de chauffage 20 m2 Foyer digital 6 000 € (hors meuble).
Bompas, La Ravoire, Albertville & Annecy
DIX-NEUF
Range-bûches Origami, capacité 40 bûches, acier noir givré, 236,50 €.
Range-bûches Toscan, pour 25 bûches et petit-bois, acier noir givré, 210,60 €.
Panier à granulés, en simili cuir, marron ou anthracite, capacité 15 kg soit 1 sac de granulés ou 12 bûches, 60,80 €.
Boutiques du réseau Les Experts Chaleur Bois & grandes enseignes de bricolage
D’OBJETS
Bien au chaud
ELDVARM - EMMA
Serviteur en acier poudré aux finitions soignées dont manches d’outils en noyer et détails en laiton massif.
Plusieurs coloris dont Havane, 625 €. Babeth, Annecy
Un panier à bûches idéal pour ranger le bois ou ses plaids, base en acier thermolaqué, cuir cousu main et détails en laiton massif.
Plusieurs coloris dont Vert Forêt, 495 €. Babeth, Annecy
ELDVARM - NINNE
Un banc parfait en indoor et outdoor pour stocker le bois et bien sûr s’asseoir. Plusieurs coloris, dont gris anthracite, 995 €. Babeth, Annecy
FATBOY FLAMTASTIQUE
Une lampe à huile XXL qui fonctionne au bioéthanol ultra simple, avec flammes réglables bien sûr. 2,5 litres de bioéthanol pour 3h30-4h de chaleur douce. 799 €. Rêves d’Extérieur, Drumettaz-Clarafond