Bonne année !
2023 sera-t-elle une bonne année ? On a beau se le souhaiter à coups de bisous qui feraient oublier la 9ème vague qu'il n'en reste pas moins utile -voire nécessaire- de s'en persuader.
Après deux années -presque trois- "d'annus (virus) horribilis" relayées par une vraie guerre à nos portes, comment ne pas envisager la sortie du tunnel, la lumière après les ténèbres, le beau temps après la pluie ? On appelle ça l'espoir, un concept hasardeux direz-vous, qui peut néanmoins être secondé par notre capacité à rester sensible à l'émerveillement, au rêve, à la beauté.
"Emerveillement, rêve, beauté" : où dénicher tout ça alors que l'inflation galope aussi vite que nos compteurs électriques et que le monde transite nous dit-on vers des terres inconnues ?
Peut-être sous la brillance de flocons lors d'une belle chute de neige, à travers l'émotion d'une lecture surprise, la découverte d'une oeuvre magistrale lors d'un spectacle anodin, devant la compréhension de lignes architecturales qui embellissent parfois nos villes, après l'acquisition d'un objet design longuement convoité, face à la grâce d'une plante verte à cajoler, le frisson d'une déco perso, la flamme d'un feu qui réchauffe, le rire et le sourire de gens qu'on aime...
Quel rapport avec notre magazine vous demanderez-vous ? Aucun mon Capitaine... si ce n'est que nous avons l'ambition de le "construire" comme une parenthèse de plaisirs, un petit intervalle au centre duquel -on l'espère- il n'y aurait que de l'émerveillement, du rêve et de la beauté.
Belle année à tous.
suivez-nous !
COSY CITY
est édité par ÉDITIONS COSY SAVOIE Technolac 18, ALLÉE DU LAC ST-ANDRÉ 73382 LE BOURGET-DU-LAC CEDEX
Tél : 00 33 (0)4 79 65 46 10 Fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12 Site Internet : www.cosy-editions.com
Directeur de publication / Rédacteur en chef
Claude Borrani - claude@cosy-editions.com
Ont collaboré à ce numéro : Patricia Parquet, Alice Morabito, L.H, Noëlle Bittner, Laurent Lapoutse
Direction Artistique & Maquette Séverine Béchet • studiosbdesign.fr
Conseillers en communication
Olivia Gontharet - olivia@cosy-editions.com
Fanny Marguet - fanny@cosy-editions.com
Kamel Beghidja - kamel@cosy-editions.com
Aurélien Martinez - aurelien@cosy-editions.com
Comptabilité et administration
Pascale Torque - compta@cosy-editions.com
Périodicité : Trimestrielle Parution : HIVER 22-23 Impression PRINTALL Dépôt Légal : à parution
Diffuseur COYOTE DIFFUSION ISSN 2418-0297
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de la propriété intellectuelle).
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Sommaire
12 FOCUS 1 R44, un ovni a bourdeau
14 FOCUS 2
Le Tresorium, un penthouse annécien luxueux
16 NEWS
L’actualité cosy spécifique aux 2 Savoie et au Léman
30 ARCHITECTURE
Presque disparaître L’architecture se réinvente aussi en tentant de se fondre à merveille dans la splendeur des paysages !
34 CONSTRUIRE
Cap sur un concept en vogue Face à la raréfaction des espaces en centre-ville et à la future montée des eaux, les fleuves et lacs français sont devenus les nouveaux terrains de jeu des architectes.
40 RÉHABILITER
Prolonger l’histoire. Châteaux, palaces, anciennes usines ou encore villas bourgeoises, autant de lieux témoins d’un inestimable passé savoyard, désormais réhabilités en appartements pour mieux les préserver.
VOLVO ANNECY
110, rte du Moulin - Gillon EPAGNY METZ-TESSY
Tél. 04 50 22 63 50
VOLVO ANNEMASSE
11, rue de la Californie VILLE-LA-GRAND
Tél. 04 50 84 59 59
VOLVO CHAMBÉRY 250, rue S. Charléty LA RAVOIRE
Tél. 04 79 71 01 10
Sommaire 70 84 90 46
76 96
FOCUS MONTAGNE
46
ARTY
La montagne, tout un art Ces artistes français qui font de la montagne une oeuvre d’art…
70
DÉCORATION
50
DESIGN
Du talent sur la planche Formé à l’École Boulle à Paris en ébénisterie traditionnelle et contemporaine, Olivier Dollé poursuit son travail de création près d’Annecy.
56 TENDANCE
L’upcycling se développe…
La preuve avec Redeem et la Virgule
62 GALERIE
Dans lantre de Jane Griffith la plus avaline des anglaises
76
L’âme déco vagabonde. Muskhane, l’association de la couleur et la douceur… ou le coup de cœur pour la déco de deux voyageurs philanthropes…
COMPLÉMENTS D’OBJETS DÉCO
• 10 bonnes idées pour optimiser les espaces. Rien de tel que de faire du rangement et de réaménager son espace de vie.
84
VISITE PRIVÉE
VILLA T. Avec sa vue plein cadre sur le lac et les montagnes alentour et son décor épuré, la Villa T résume bien la philosophie de l’agence Kanso.
66
RÉHABILITATION
La Cachette. Un hôtel historique devenu modèle de rénovation…
90
ÉCO-HABITAT
La maison passe au vert
96
COMPLÉMENTS
D’OBJETS DÉCO
• Ces couleurs qui réchauffent
À 5 minutes du centre ville et de ses commerces, et à deux pas du village traditionnel de LA SERRAZ, sa situation privilégiée au cœur de zones pavillonnaires, vous conférera un cadre de vie calme et verdoyant avec vue exceptionnelle sur les massifs environnants
Au lieu dit Chaffardon, construisez votre maison sur l’une de nos belles parcelles pour la construction de votre maison individuelle. Bordés d’arbres champêtres et de bosquets, vous bénéficierez d’un cadre préservé, tout en restant proche des services et commerces de proximité qu’offre le centre de SAINT-JEAN-D’ARVEY.
NOUVEAU GLC SUV ROULER AU-DELÀ DES POSSIBLES !
Les concessions Etoile Mont-Blanc (EMB) de Sillingy, Cluses, Ville-la-Grand, Anthy-sur-Léman et Chambéry vous présentent le nouveau GLC SUV qui séduit particulièrement par son look élégant et sa motorisation puissante. En ville, sur autoroute ou en dehors des sentiers battus, vous allez vous plaire à son volant !
Un design et une motorisation affirmés…
Plus que jamais, le nouveau GLC SUV (5 places, 5 portes), équipé d’une boite de vitesses 9G-TRONIC, arbore des lignes racées signant une dynamique de route certaine, qu’il s’agisse de le conduire pour les trajets du quotidien (travail, école, loisirs) ou pour partir en weekend / vacances. Sa calandre étoilée, Son toit ouvrant, ses feux 3D, ses marchepieds en finition aluminium, notamment, s’inspirent d’un véritable élan intemporel et sportif, de même que son moteur d’une puissance de 197 chevaux (8 secondes pour passer de 0 à 100 km / h).
Des équipements qui tiennent la route…
L’intérieur du nouveau GLC SUV, bénéficiant d’un agréable éclairage d’ambiance, rime avec innovations, pour garantir confort, concentration et sérénité à son bord. Cuir et divers autres matériaux haut-de-gamme habillent le volant Sport Multifonction, la console centrale et l’ensemble de l’habitacle qui profite d’un champ de vision élargi. Au programme de l’écran 11.9 pouces haute résolution : le système multimédia MBUX (commande vocale et aide à la navigation), le pack d’assistance de conduite, la régulation de distance DISTRONIC. Pour davantage de facilité d’utilisation et de sécurité, le pack ENERGIZING Plus, l’AIRMATIC (propulsion AWD), le PRE-SAFE Impulse latéral et le pack antivol URBAN GUARD Plus complètent la liste des options intégrées au véhicule.
Bientôt disponible en hybride rechargeable.
De belles dimensions… et plus encore !
• Longueur : 4716 mm
• Largeur (avec rétros ouverts) : 2076 mm
• Hauteur : 1640 mm
• Empattement : 2888 mm
• Poids (à vide) : 2 000 kg
• Charge utile autorisée : 550 kg
• Conso : 5.9 – 5.2 L pour 100 km
• Emission de CO2 : 155 – 136 g / km en cycle mixte
• Cylindrée : 1993 cc
• Couple : 440 Nm
• Vitesse max : 219 km
Pour essayer sans tarder le nouveau GLC SUV, contactez vite EMB !
EMB Léman à Ville-la-Grand et à Anthy-sur-Léman - 04 50 37 23 75 / 04 80 74 00 40
EMB 74 à Sillingy et à Cluses - 04 50 24 12 12 / 04 50 91 33 33
EMB 73 à Chambéry - 04 79 69 72 16 www.etoile-mont-blanc.com
CGH RÉSIDENCES & SPAS
LA PROMESSE D’UN SÉJOUR À LA MONTAGNE INOUBLIABLE !
Les semaines défilent à toute vitesse : les horaires imposés, les tâches quotidiennes, les impératifs professionnels et familiaux... Il est grand temps de vous accorder une pause ! Imaginez… Des pistes de ski à perte de vue, le rire des enfants au coin du feu, un massage relaxant après une journée sportive, un grand dîner convivial avec les personnes qui vous sont chères ou encore un moment de détente absolue dans les bulles réconfortantes d’un bain bouillonnant. Bienvenue dans l’une des résidences & spas CGH !
En tant que spécialiste de la montagne, CGH vous propose une collection de 34 résidences hôtelières de prestige où règnent confort, hospitalité et authenticité. Face à des paysages d’or blanc, nos résidences de La Rosière, Val Cenis, La Plagne, Châtel et 16 autres stations vous accueillent dans une ambiance familiale et chaleureuse, pour un séjour encore plus exceptionnel que vous ne l’aviez imaginé.
Profitez également des espaces bien-être avec piscine intérieure chauffée, saunas, hammams, bassin enfants et bains bouillonnants. Pour prolonger cette parenthèse de douceur, laissez-vous transporter dans l’univers magique des spas Ô des Cimes avec un soin sur-mesure du corps ou du visage pour petits et grands.
Et puisque les vacances au ski nécessitent de l’organisation et de l’anticipation, CGH met à votre disposition une sélection de services personnalisés : réservation du matériel de ski et des forfaits à l’avance, livraison des courses directement dans votre appartement le jour de votre arrivée, location de poussette et porte-bébé, service de boulangerie chaque matin ou encore livraison de paniers savoyards composés de spécialités locales... Il ne vous restera plus qu’une chose à faire : profiter au maximum !
Focus
R44, UN OVNI A BOURDEAU
Derrière ce nom d'hélicoptère se cache un nid quasi secret et raffiné qui a pris ses quartiers dans le beau village de Bourdeau, là où l'on s'y attendait le moins. Cette suite discrète nichée juste au dessus du Restaurant L'Epicerie Chez Jib, peut-être la meilleure adresse bistronomique de Savoie en ce moment, ne demande qu'à être dévêtue : repère de charme, elle a tout pour séduire, à commencer par son emplacement, au bord du Lac du Bourget, une perle. Sous son air effronté ce spot plus qu'original offre un confort établi : vue sur les flots depuis le lit XXL, coin salon, salle de bain avec douche à l'italienne et baignoire jacuzzi balnéothérapie. À votre arrivée quelques bulles de Savoie et de confortables peignoirs annoncent la détente avant le ski tout proche.
Le Tresorium, un penthouse annécien luxueux
Le programme immobilier l’Avant-Scène-Trésums remplace l’hôpital d’Annecy depuis quelques temps déjà. Imaginés par l’architecte Christian de Portzamparc, les bâtiments sont coiffés d’une couverture originale inspirée des célèbres toits en zinc de Paris. Selon les avis des locaux, l’ensemble ne fait pas l’unanimité du point de vue architectural, ces avis oubliant souvent que ce genre de signature prend du sens avec les années… L’intérieur du Trésorium, lové au 7e étage est en tous les cas de toute beauté. Ce penthouse de 200m2, pour six personnes, comporte 3 chambres avec salle de bain. À l’intérieur, l’Atelier Giguet (cabinet d’architecture d’intérieur basé à Annecy) a rappelé le zinc dans plusieurs pièces. L’aménagement sur mesure est complété par des pièces de design signées Le Corbusier, Knoll ou encore Francesco Binfaré, pour le canapé. À cela, s’ajoutent une grande terrasse pour admirer le lac, deux garages, un service de conciergerie et un grand local omnisports (pour stocker son matériel de golf, de ski ou ses vélos). Une nouvelle BELLE adresse…
CARRÉ LUMIÈRE Happy Birthday
Créé par Ariane et Stéphane Labévière en 2004, Carré Lumière souffle cette année les 10 ans de son showroom de Ville-la-Grand, créé en 2012, sachant qu’en 2024, celui d’Anthy-sur-Léman fêtera ses 20 ans. Deux grands showrooms, respectivement de 1200 et 800 m2, où sont distribués de grands designers et marques comme de jeunes créateurs : Tom Dixon, Catellani & Smith, Constance Guisset, Foscarini, Moooi, Kartell… Au départ de cette aventure ? Stéphane Labévière, dont la famille possède une entreprise d’électricité à Thonon depuis 1958 et dont il reprend les rênes au milieu de années 80 et Ariane, son épouse, qui a travaillé 10 ans dans le marketing et la communication culturelle à la FNAC. Tous deux forment l’idée de créer un grand espace entièrement dédié aux beaux luminaires. Le succès est au rendez-vous, au point que très vite, ils décident de proposer du mobilier et des accessoires de décoration. Puis en 2019, ils créent un bureau d’études où œuvrent Manuèle, décoratrice, et Natacha, architecte d’intérieur. Entre autres projets réalisés ? L’hôtel Edelweiss à Genève, dont le restaurant sera revisité en 2023, l’Église Saint-Nicolas à Bonne, ornée désormais de superbes suspensions or, la brasserie Be Here à Villa-la-Grand ou encore des bureaux, chalets et villas… A.M
WALLPRINT Grandeur nature !
Et si les vertigineux sommets alpins s’invitaient sur les murs de votre salon ? Un majestueux spectacle garanti sans pixel ni trame, depuis que l’entreprise iséroise WallPrint France reproduit à la perfection les œuvres d’artistes locaux. L’infographiste Julie Emprin et son associé Hervé Poloce se sont lancés dans cette aventure en 2021, après avoir déniché un petit bijou de technologie allemand, une imprimante murale s’adaptant à tous supports. Bois, béton, verre ou même aluminium : « les gouttelettes d’encre s’écrasent contre les matériaux où elles durcissent instantanément grâce à des lampes UV». Pour l’artiste Florent Pedrini, alias Vertical Flow, ces larges dimensions magnifient la photographie de haute montagne et replacent cet univers de neige et de glace « à sa juste valeur ». « La précision du trait m’impressionne », confie Lucie Emmanuelle, peintre adepte du pop art qui rehausse et signe sur place les impressions de ses Crazy girls : « un petit côté street art ! » À découvrir chez Mobili Regina, à Drumettaz-Clarafond. A.M
A-TEAM Archi tout terrain
Fondée en 2010 par Nicolas Debrosse et Johann Sevessand, l’agence A-Team signe de nombreux projets en Rhône-Alpes, en plaine comme sur les cimes. Sa marque de fabrique ? Une philosophie axée autour de trois fondamentaux à savoir une écriture architecturale résolument contemporaine, une grande attention de l’usage qu’auront les bâtiments et un « bon sens paysan », pour reprendre Nicolas Debrosse, à commencer par la réflexion sur
l’implantation des projets. Sans oublier les défis et problématiques qui agitent l’époque et auxquels ils apportent leur expertise comme la préfabrication bois qui permet de « monter » ensuite très vite les réalisations. Résultat ? Des bâtiments signature tels le siège d’ADS, Domaine Skiable des Arcs, la mairie de Megève, des logements haut de gamme aux Carroz-d’Arâches ou encore le musée de Paladru… Au début de l’histoire ? Nicolas Debrosse et Johann Sevessand, tous deux la quarantaine,
qui se sont rencontrés alors qu’ils étaient étudiants à l’ENSAG de Grenoble avec Loïc Reynier, architecte associé désormais. Le temps de se faire la main dans d’autres agences après leur diplôme, ils ont créé A-Team, clin d’œil à « l’Agence tous risques », qui aujourd’hui compte 18 architectes. Pour l’heure, une foule de projets, dont nombre en montagne, et la création avec l’Atelier des Vergers, à Saint-Étienne, d’un pôle d’architecture rhônalpin. À suivre. A.M
CAKAO Voyage gourmand
En duo à la ville comme au labo de leur chocolaterie, Marie-Aurore Pilet et Axel Bachelot adorent imaginer et confectionner des chocolats d’exception. Au-delà de leurs tablettes et bonbons chocolat, de leur pâtes à tartiner et glaces maison, ils adorent s’inspirer de leur région dans leurs créations telle la Dent du Chat, le Chat Mal Eau, les Tommes ou encore les Vestiges de l’Arc. La passion du chocolat, tous deux la cultivent depuis l’enfance. Marie-Aurore, originaire de Montpellier, est captivée déjà petite par la chaîne Cuisine TV et veut pâtisser. Lui, enfant de Chamonix, baigne dans la cuisine de son grand-père dont c’est le métier. Tous deux se rencontrent lors de leurs études, à Toulon, avant de se former auprès d’un grand pâtissier-chocolatier à Nice, après quoi ils décident de s’installer à Aix-les-Bains. En 2012, à tout juste 23 ans, ils ouvrent leur chocolaterie pour le bonheur des Aixois et de leurs deux petits garçons. Mais encore ?
Leurs chocolats mystère, dont ils refusent de donner la composition, celui qui la découvre ayant droit à un cadeau. Pour l’heure, ils viennent d’être classés parmi les 12 meilleurs chocolatiers de France par le Club des Croqueurs de Chocolat lors du dernier Salon du Chocolat qui leur a également décerné l’Award de l’Élégance. A.M
UNE HISTOIRE D’INNOVATION
Construction bois, Intérieurs contemporains & Atelier rénovation
Un brin hyperactive, Magali, pure Parisienne, cumule les casquettes ayant été commerciale pub pour des chaînes TV et des sites internet (MTV, M6…), consultante pour le développement de marques et la création de sites web et désormais encore chef de projet digital.
Arrivée à Aix il y a tout juste un an et demi, elle s’y installe avec ses enfants et son époux, un enfant d’Avoriaz qui rêvait
de revenir au pays, sachant que le confinement a fait le reste. Comme Magali a envie de se prendre un bureau rien que pour elle, elle trouve un espace allée du Grand Passage. En un battement de cil, l’endroit devient son atelier, Magali fabricant des bijoux (la Fabrique à Bijoux), son bureau, continuant son activité de chef de projet digital, et une boutique, sélectionnant dans ce lieu tout ce qu’elle aime. Deux mois après, en mai,
elle ouvre son concept-store où se télescopent des marques européennes et surtout françaises et locales dont les créations en cuir de Leonny Cha et de Julie Erlich, les bougies Maison Les Sœurs, les shampoings bio Jour 1, créés au bord du lac, les cafés de la Brûlerie de Chanaz… Et comme la liste est longue, entre les marques créateur et le mobilier qu’elle chine, le mieux est d’y faire un tour !
PORTRAIT La cachette de m-iconoDR DR DR DR
La bonne idée cadeau !
On choisit ses photos préférées via sa galerie de photos ou son insta et on les fait imprimer sur un support auto-adhésif et repositionnable à l’envi, version poster géant (My Wall) ou séparément (Pix Wall), le tout sans punaises ni trous dans les murs. Le tout imaginé par Hellowall, start-up française. La vraie bonne idée. hellowall.com
Collab gourmande
Pour ceux qui n’auraient pas eu le temps de faire un tour à la boutique éphémère de L’Étoile des Alpes, ouverte tous les jours jusqu’au 31 décembre dans le centre de Chambéry, avec ses produits de bouche artisanaux et ses accessoires Made in les Alpes (Opinel, bougies Iumé…), séance de rattrapage gourmand avec la collab du pâtissier chambérien (et Relais Desserts) Cédric Pernot x L*Étoile des Alpes. Un hommage à la montagne version chocolat noir ou au lait, à petit prix, 4,50 €, à shopper en ligne. www.letoile-des-alpes.com cedric-pernot.fr
Éco l’eau
On oublie les bouteilles en plastique d’eau minérale et on se fait livrer un cube d’eau de Savoie, un bag in box de 10 L d’eau minérale Bonneval. Et ce sur le pas de sa porte grâce à des livreurs aux véhicules 100 % verts. Ne reste qu’à poser le cube sur sa fontaine Walter. Le bon geste puisque par litre d’eau consommé, on réduit la consommation de plastique de 90 %. merciwalter.com
Mode vraiment durable
Conçues avec du fil de cachemire régénéré doux et soyeux (certifié Global Recycled Standard), les créations Verde, société basée à Saint-Jorioz, se déclinent en bonnets, gants, bobs, chaussettes, écharpes… Pour passer un hiver au chaud la conscience tranquille, le processus de recyclage mis au point par Verde valorisant les vêtements usagés mais aussi réduisant la consommation d’eau, d’énergie et de produits chimiques utilisés. Le tout livré à vélo sur le bassin annécien dans des emballages réutilisables. Qui dit mieux ? www.verde-eco.fr
VITE DIT LOGEMENT
En Tarentaise, la ville de Moutiers s’est lancée dans le programme national « Petites Villes de Demain » afin de répondre aux besoins de logements sur la commune et encourager la rénovation de l’habitat ancien. La ville est éligible au dispositif Denormandie permettant aux investisseurs de bénéficier d’une aide fiscale.
HAMEAU
La Motte Servolex lance son nouvel éco hameau Les Granges, comptant 170 logements locatifs sociaux et 56 en accession à la propriété. Un parc naturel humide est d’ores et déjà créé afin de préserver la biodiversité du site.
ENERGIE
À Aix les Bains, des habitants ont créé une centrale citoyenne « Eau et soleil du lac », autour des énergies renouvelables. Eau et soleil du lac souhaite multiplier les implantations de panneaux solaires et de centrales hydrauliques, sur le territoire de Grand Lac.
Divonne-les-Bains
adopte une nouvelle stratégie d’urbanisme
La municipalité de Divonne-les-Bains déploie une nouvelle stratégie d’urbanisme afin de contrôler le développement de son territoire, fortement attractif.
Vincent Scattolin, maire de Divonne-les-Bains, nous confie sa vision.
«Notre territoire subit une forte pression démographique et immobilière à cause de la proximité de Genève. Ces 10 dernières années, 1600 logements supplémentaires ont vu le jour. Pour la prochaine décennie, nous souhaitons diviser par deux le nombre de nouveaux logements. Cela permet de lutter contre l’étalement urbain et l’artificialisation du sol tout en œuvrant à la densification et la redynamisation du centre-ville. Le nouveau PLU (Plan Local d’Urbanisme) permet également de rendre 75 hectares constructibles à la nature. Le futur écoquartier de la gare est la pierre
angulaire de notre stratégie d’aménagement du territoire.
Le projet de ce quartier de 8 hectares est porté par UrbanEra. Il abritera 380 logements, 10 000 m2 de commerce en rez-de-chaussée le long de la rue piétonne, une crèche, des logements pour le personnel communal, un local pour la police municipale, un cinéma avec plusieurs salles, un parking public de 450 places et des espaces verts. Nous sommes dans la phase administrative (avec le permis d’aménager notamment) pour un démarrage potentiel en 2024. Les travaux commenceront en
bout de périmètre avec la construction du parking, puis il y aura 3 phases consécutives pour les logements. », explique l’édile. Par ailleurs, la municipalité est à la recherche d’un partenaire afin de porter le projet de rénovation des thermes comprenant un projet de nouveau spa thermal. Toujours dans l’optique de maintenir son attractivité, la commune projette des travaux pour sa piscine municipale et à plus court terme, une modification de son artère commerçante, avec un travail de surface afin de laisser plus de place aux piétons.
L.H
Presque disparaître
Une Tiny House invisible au cœur d’un écrin de verdure jurassien ou bien un belvédère parfaitement intégré à sa falaise sur les hauteurs du lac du Bourget, en Savoie. L’architecture se réinvente aussi en tentant de se fondre à merveille dans la splendeur des paysages !
Texte : Alizée MosconiL’avez-vous remarquée, presque dissimulée par son astucieux revêtement d’aluminum où se reflète harmonieusement la verdoyante nature de ce décor bucolique ? Une Tiny House nous surprend dans un véritable jeu de cache-cache ! « Construire différemment, sans dénaturer son environnement. » Là, tout était l’objectif de la Tiny House imaginée par Benoît Gilles, dirigeant de l’entreprise MCF implantée dans le Jura. L’idée a germé en 2021, lorsque ce père de quatre enfants décide d’agrandir leur maison et de la doter d’un espace supplémentaire pour accueillir leurs proches, « en évitant les gros travaux ».
Benoît Gilles a donc installé une Tiny House parée d’une façade en aluminium poli, « un matériau aux intéressantes propriétés de vieillissement qui offre une formidable netteté ». Le résultat est bluffant ! « Parfois, l’œil a même du mal à la trouver ! », s’amuse-t-il. À l’intérieur de cette petite maison mobile, aux fondations tractables et orientables ? Un accueillant salon, une chambre en mezzanine, une cuisine équipée, une salle de bains et des toilettes sèches. « Si le métal du revêtement provient d’Allemagne, l’ensemble des matériaux de nos constructions est localement produit en Franche-Comté », rappelle Benoît Gilles qui privilégie la filière courte.
En Savoie, l’architecture du Belvédère de la Chambotte se fond presque dans la roche de sa falaise. Son restaurant le Belvédère de la Chambotte offre une vue grandiose sur le lac du Bourget.
« Là-haut, il était évident de ne pas créer un bâtiment voyant, mais qui donne plutôt à voir. »
Au cœur du Jura, l’entreprise MCF a imaginé une Tiny House invisible ! La Tiny House se compose d’un salon, d’une chambre, d’une cuisine équipée et d’une salle d’eau.
Donner à voir plutôt qu’être vu Perché sur la crête d’une falaise à plus de 700 mètres d’altitude, le Belvédère de la Chambotte et son restaurant dominent les eaux majestueuses du lac du Bourget, un point de vue déjà apprécié de la Reine Victoria en 1887. En 2012, le bâtiment vieillissant est restructuré par l’architecte Jean-Luc Petithomme, basé à Aix-les-Bains. « J’avais pris un petit avion pour mieux ressentir toutes les énergies de ce site emblématique de la Savoie », se remémore-t-il. Sur place, l’architecte a alors laissé agir tous ses sens, de l’ouïe à l’odorat. « Uniquement après cette opération d’immersion, j’ai commencé à concevoir ce projet. » « Là-haut, il était évident de ne pas créer un bâtiment voyant, mais qui donne plutôt à voir », rappelle ce grand amoureux de la nature qui aime à se ressourcer sur le lac et ses montagnes lorsqu’il n’est pas derrière sa planche à dessin.
« L’une de mes premières inspirations était le travail d’un célèbre architecte canarien César Manrique et ses constructions au sein des caractéristiques volcaniques de l’Île de Lanzarote, des cavités naturelles laissées par la lave. » Disposées horizontalement telles de grandes strates de pierre, les dalles de béton brut du belvédère semblent fusionner avec la roche de la falaise. Le bâtiment a été agrémenté d’éléments en cuivre, « un matériau qui vit » : « il brille lorsqu’on le pose puis se patine au fil du temps pour devenir brun et se fondre finalement dans les paysages boisés environnants ». Ici, architecture et nature ne font qu’un.
Cap sur un concept en vogue
Face à la raréfaction des espaces en centre-ville et à la future montée des eaux, les fleuves et lacs français sont devenus les nouveaux terrains de jeu des architectes. D’innovants projets souvent autonomes en énergie y émergent !
Texte : Alizée MosconiDR Cet ingénieux théâtre lyonnais a été inauguré en janvier 2023.
Une « cascade de cubes » flotte désormais sur les eaux du Rhône ! L’Île Ô et son ingénieux théâtre amarré au pied du pont Gallieni, en plein centre-ville lyonnais, ouvriront leurs portes en janvier prochain. « Il existe un lien très fort entre l’eau et le spectacle : ce sont tous deux des lieux d’aventure, de découverte et des univers en perpétuel changement », explique Jean-Philippe Amy, fondateur du Patadôme Théâtre et co-porteur du projet.
La structure imaginée par le cabinet d’architectes néerlandais WaterStudio mesure près de 39 mètres de long sur 11,40 mètres de large et représente un peu plus de 750 tonnes, un poids qui lui donne toute sa stabilité.
« Les jours de grand vent, vous n’aurez pas le mal de mer ! » résume le comédien. « Contrairement aux péniches en acier bien plus légères où l’on peut ressentir la houle, notre théâtre a été construit sur une coque en béton. »
Flotter au cœur de la cité
L’espace se compose de deux salles de spectacle qui accueilleront respectivement 244 et 78 spectateurs, notamment des enfants en bas âge.
La superstructure en bois d’épicéa provenant des forêts vosgiennes sera parsemée de quelques vitrages qui laisseront deviner les activités artistiques de ce lieu de vie. « Nous souhaitions préserver le confort des spectateurs sans
être pour autant énergivores », Jean-Philippe Amy, co-porteur du projet de l’Île Ô. Les eaux usées seront stockées au sein du bâtiment avant d’être évacuées par camion. « Nous ne rejetterons rien dans le Rhône », rassure Jean-Philippe Amy. Les salles de théâtre seront également dotées d’un ingénieux système qui permettra aux perches de monter et de descendre grâce à des réservoirs remplis avec l’eau du fleuve.
« Une première mondiale », se réjouit Jean-Philippe Amy.
Le renouvellement de l’air s’effectuera grâce aux courants du Rhône. « Nous souhaitions préserver le confort des spectateurs sans être pour autant énergivores », conclut-il.
« Le microclimat créé par les eaux du lac permet, en effet, de se rafraîchir ou de se réchauffer, en fonction des saisons », Jean-Loup Patriarche, architecte.
Le groupe d’architecture Patriarche réfléchit à un concept flottant aux multiples fonctions : logements, bureaux ou encore commerces sur l’eau.
« Il existe un lien très fort entre l’eau et le spectacle : ce sont tous deux des lieux d’aventure, de découverte et des univers en perpétuel changement »
CONSTRUIRE
En 2003, Patriarche a implanté ces House Boat sur une zone marécageuse proche du lac du Bourget.
«En Savoie, les premières cités lacustres étaient construites sur pilotis, durant la préhistoire », rappelle l’architecte JeanLoup Patriarche. « Le microclimat créé par les eaux du lac permet, en effet, de se rafraîchir ou de se réchauffer, en fonction des saisons », poursuit-il.
Contrairement à certains milieux lacustres dont les eaux gèlent en hiver, la douceur du lac du Bourget reste un véritable avantage. « La glace nuit aux constructions flottantes, en déformant les structures », illustre Jean-Loup Patriarche.
L’architecte a notamment imaginé les House Boat, ces bureaux sur pilotis implantés en 2003 au coeur d’une zone marécageuse, à Savoie Technolac.
« Au printemps, lorsque le niveau de l’eau monte, il n’est pas rare d’observer des canards passer sous les House Boat .»
Des îlots autonomes en énergie
L’architecte réfléchit désormais à un nouveau projet, « à titre de recherche et de développement », celui de bâtiments flottants autonomes en énergie, recouverts par 70 mètres carrés de capteurs photovoltaïques et équipés d’un ingénieux système thermique fonctionnant grâce à l’eau.
« Construire sur la mer répond aux enjeux climatiques que sont la montée des eaux et l’érosion des côtes, notamment en Occitanie », rappelle Simon Gelis, chargé d’affaires de la société aveyronnaise Carré de vie qui installe des lodges flottants. L’entreprise a récemment doté le luxueux Château de Brindos et son lac d’une dizaine de bâtiments flottants, notamment une cabine de massage pour
la clientèle de cet hôtel réputé du Pays-Basque. « Nos clients restent particulièrement sensibles au respect de l’environnement », note Simon Gelis. L’entreprise relie donc chacune de ses constructions flottantes à une plateforme de phytoépuration qui traite les eaux usées, un jardin de quelques mètres recouvert de roseaux et installé à proximité. Les eaux ainsi assainies peuvent être rejetées dans leur milieu naturel.
Luxe, calme et évasion : les insolites lodges du lac de Brindos, au Pays-Basque, nous transportent dans un autre univers.
Rêver votre ma on on s’ocuupe de tout...
AGENCE CHAMBÉRY
241 Av. du Grand Verger Les Rives de l’Hyères 04 79 33 17 02
contact@o-by-maisons-optimales.com
Prolonger l’histoire
Châteaux, palaces, anciennes usines ou encore villas bourgeoises, autant de lieux témoins d’un inestimable passé savoyard, désormais réhabilités en appartements pour mieux les préserver.
aisiblement nichée sur les coteaux du lac du Bourget, une ancienne filature moussarde des années 1930 s’apprête à connaître d’importantes transformations. La villa à colombages et son parc arboré abriteront bientôt une dizaine d’appartements ! Tilleuls, marronniers, magnolias, sans oublier le majestueux cèdre de cet écrin de verdure : c’est bien toute l’âme végétale du domaine qui sera ainsi préservée. « La façade gardera son manteau de vigne vierge qui lui donne tout son cachet », s’enthousiasme Sacha Guinchard, le dirigeant de l’atelier Alter Ego, spécialisé dans la promotion immobilière locale.
« La création d’espaces extérieurs sur ce type de bâtisses reste un incontournable défi », Benoît Chambre, architecte.
En 2020, l’équipe a notamment réhabilité Lestal, l’ancien temple protestant d’Aix-les-Bains. « Un trait d’union entre le passé et la résume Sacha Guinchard, « nous avons greffé plusieurs cubes contemporains au bâtiment afin de le doter d’un ascenseur et « La création d’espaces extérieurs sur ce type de bâtisses reste un incontournable défi », poursuit l’architecte Benoît Chambre qui transforme châteaux, maisons bourgeoises et vieux moulins savoyards en appartements. En 2018, ce passionné d’histoire a travaillé sur la réhabilitation du Château Costa de Beauregard, construit au XIXème sur la commune de La Ravoire : les pièces d’apparat et même l’ancienne chapelle accueillent désormais de nouveaux habitants.
Préserver l’âme du lieu
Le grand loft des combles a donc été agrémenté d’une terrasse tropézienne et les autres étages de balcons métalliques. En été, le château offre également d’intéressantes qualités thermiques : « l’épaisseur des murs peut atteindre jusqu’à soixante-dix centimètres, ce qui permet aux logements de conserver leur fraîcheur. » « La préservation du patrimoine passe avant tout par la conservation des volumes d’origine et le respect des ouvrages », insiste l’architecte Elsa Garin en manipulant une maquette ornée de voûtes de papier. « Dans cet ancien hôtel particulier chambérien, nous avons donc préféré intégrer les pièces d’eau au sein d’un cocon métallique plutôt que de diviser la pièce et de transformer les proportions de cet appartement. »
« L’humilité face à l’histoire reste l’essence même d’une rénovation exemplaire », Elsa Garin, architecte. Depuis son cabinet installé au cœur d’un « fleuron de la ville d’Aix-les-Bains », l’ancien Hôtel Bernascon fondé en 1900, l’architecte aime à intervenir sur des morceaux d’histoire. Ici, un réconfortant parquet d’époque magnifie le lieu. Un véritable miracle, puisque l’aile nord
a, quant à elle, été ravagée par un incendie, en août 2015. « Il était minuit, nous venions d’être évacués et assistions depuis le champ d’en face à l’effondrement des planchers du Bernascon, sous d’impressionnantes flammes : le temps s’était arrêté », se remémore l’habitante de l’ancien hôtel, qui se réjouit aujourd’hui de la renaissance du « phœnix » aixois. « L’humilité face à l’histoire reste l’essence même d’une rénovation exemplaire », rappelle Elsa Garin, « nous ne sommes que des maillons d’une chaîne ».
En haut. Photographie d’archives du Château Costa de Beauregard, aussi appelé Château des Charmilles.
En 2020, Alter Ego a transformé cet ancien temple protestant en appartements, à Aix-les-Bains.
À Chambéry, l’agence EGA a repensé cet appartement situé dans un ancien hôtel particulier.
L’ancien Hôtel Bernascon fondé en 1900 a bénéficié d'une rénovation exemplaire suite à un incendie en août 2015 !
FOCUS MONTAGNE
48
ARTY
La montagne, tout un art
Ces artistes français qui font de la montagne une oeuvre d’art… 52
DESIGN
Du talent sur la planche
Formé à l’École Boulle à Paris en ébénisterie traditionnelle et contemporaine, Olivier Dollé poursuit son travail de création près d’Annecy. 58
TENDANCE
L’ upcycling se développe…
La preuve avec Redeem et la Virgule 64
ARTISTE Jean Denant
L’artiste qui sublime la matière 68
RÉHABILITATION
La Cachette, un hôtel historique devenu modèle de rénovation…
Ces artistes français qui font de la montagne une œuvre d’art…
Au pied des cimes enneigées, sous des sapins bien verts et touffus, sur les parois solides d’une télécabine, dans les élégantes allées des bistrots et/ou galeries des 3 Valléesparfois timides, souvent imposantes et excentriques, les œuvres d’art donnent encore plus d’âme à Dame Montagne… Plein zoom sur quelques artistes déjà célèbres en station…
Richard Orlinski
Richard Orlinski est un sculpteur et designer « hors-pistes » : son iconique crocodile rouge en résine a dépassé depuis longtemps nos frontières ! Depuis 2015, cet artiste contemporain français le plus vendu dans le monde, crée et expose à ciel ouvert d’immenses œuvres au style singulier, s’amusant avec les matières, les couleurs, la transparence et la lumière. En partenariat avec d’autres marques mythiques et internationales, il réinvente en séries limitées montres, parfums, stylos, trophées… pour que tout un chacun puisse s’offrir une part de son rêve devenu réalité…
Michel Bassompierre
Formé à l’Ecole des Beaux-Arts de Rouen, Michel Bassompierre a passé de longues heures à observer et « croquer » les animaux des zoos, des cirques et des musées d’histoire naturelle. Son approche plastique épurée, associée à la rigueur anatomique, le conduisent à sculpter essentiellement un bestiaire sauvage (éléphant, gorille, ours), aux formes rondes et douces, aux traits délicats et tendres, qui s’incarnent dans le bronze ou le marbre.
bassompierre.fr
Charlie Adam
Charlie Adam a grandi à Chamonix et vit depuis 2006 entre Annecy et Bristol en Angleterre, où il conçoit des illustrations plébiscitées dans le secteur du tourisme : skieuses glamours papillonnant devant les courbes avantageuses du Mont-Blanc, lolitas se régalant d’une glace artisanale devant les immensités bleues du lac Léman, jeunes garçons téméraires et souriants, s’élançant en parapente sur les hauteurs de Manigod ou de Talloires… Autant d’esquisses joyeuses et colorées que l’on retrouve sur les murs des restaurants, sur les tickets des remonte-pentes, sur les affiches des événements les plus marquants de nos régions aux pics dominants.
bungalowgraphics.com
Hom Nguyen
Autodidacte, ce plasticien marche et produit à l’instinct, cherchant à révéler le plus profond de l’être humain sous son fusain et ses feutres à gouache. Chacune de ses toiles, qu’il expose parfois en plein air, transcrit ainsi la profondeur des sentiments, la complexité des émotions, sans oublier la dualité entre le monde terrestre et les énergies invisibles. hom-nguyen.com
Monsieur Tadef
Ancien skieur de haut niveau, ce dessinateur savoyard demeure fidèle aux courbes enneigées… Avec ses crayons, il esquisse un « Pays Merveilleux » où la nature, et particulièrement la montagne, restent reines. S’en dégage pas mal d’audace, conjuguée à une agréable douceur d’imaginer et de concrétiser sa vie en plein cœur des plus beaux sommets, slalomant entre des aplats modernes de couleurs flashy ou pastelles, des visages et/ou des paysages (regrettés ?) d’antan.
pays-merveilleux.com
DESIGN
Du talent sur la planche
Formé à l’École Boulle à Paris en ébénisterie traditionnelle et contemporaine, Olivier Dollé poursuit son travail de création près d’Annecy. Dans le calme de son atelier, il imagine et fabrique sa collection de meubles et nous confie son intérêt pour les techniques anciennes.
Par Patricia ParquetVous avez été lauréat du Grand Prix de la création de la ville de Paris et obtenu le prix de la jeune création « Métiers d’art » d’Atelier d’art de France. Il y a environ 3 ans, vous quittiez la capitale pour Annecy, votre ville d’origine. Vous avez ouvert un nouvel atelier à Naves. En quoi ce cadre de vie vous aide-t-il ?
Travailler dans le calme est indispensable et voir la montagne du Parmelan, en sortant de mon atelier m’apaise. À Paris, c’était devenu difficile de travailler. Dans la région annécienne, le marché est plus ouvert sur le mobilier contemporain qu’il y a 10 ans.
Doit-on vous présenter comme artisan, designer ou artiste ?
À mes débuts, je me présentais comme artisandesigner. Maintenant, avec plus de 10 ans de métier, je suis fier de dire que je suis ébénistecréateur. L’ébénisterie s’acquière avec le temps et l’expérience. C’est un long chemin.
D’où vient votre amour du bois ? J’ai toujours été attiré par ce matériau. Enfant, j’allais voir mon grand-père bricoler dans l’atelier. Ayant grandi à Annecy, le bois me semblait une évidence. C’est aussi appartenir à un style de vie dans lequel fabriquer des choses avec ses mains donne du sens à ses journées. J’ai trouvé l’autonomie dans le travail du bois. J’imagine, je dessine, je fabrique, j’édite…
Quels sont les points communs de vos créations ? L’originalité des formes, tout en gardant leurs fonctions. Derrière chaque pièce, il existe une technique traditionnelle d’ébénisterie. J’essaye de me perfectionner dans une technique pour chacune d’entre elles. Je travaille actuellement l’ombrage au sable, très utilisée au XVIIIe siècle qui donne du relief à un motif de marqueterie. On dessine ainsi des dégradés et on crée de la profondeur. Il n’y a rien de mécanique dans ce que je fabrique ; tout est fait main. Chaque pièce est unique.
La main, le meilleur outil ?
Au début, je me servais de la technologie pour aller plus loin. Mais je me suis rendu compte qu’il est difficile de faire mieux qu’avec la main. Quand on travaille à petite échelle, c’est stupide de chercher des solutions dans la technologie.
Votre collection possède 17 pièces de mobilier. Peut-on vous demander des pièces sur mesure ?
Je fabrique beaucoup de pièces uniques pour les architectes, les décorateurs et les particuliers.
Où vous rencontrer ? Dans mon atelier à Naves, au-dessus d’Annecy et uniquement sur rendez-vous.
TABLE ANGKOR
« Il n’y a rien de mécanique dans ce que je fabrique, tout est fait main. Chaque pièce est unique. »
TENDANCE
L’upcycling se développe… LA PREUVE AVEC REDEEM ET LA VIRGULE
Texte : Sophie Guivarch’Rien ne se perd, tout se transforme ! Voilà un adage qui n’a jamais été aussi actuel, fortement plébiscité par les consommateurs et adopté par les entreprises qui dénoncent d’une même voix la société du tout jetable. Epiphénomène ou nouvelle forme d’économie circulaire qui s’inscrit dans le temps ? Une chose est sûre, l’upcycling c’est LA tendance du moment. En un mot, on recycle pour faire du neuf avec du vieux en donnant une nouvelle valeur au produit final, dont l’usage est souvent très différent de celui du produit d’origine. Offrir une seconde vie aux objets et aux vêtements c’est éviter le gaspillage, réduire les déchets, économiser de l’énergie, de la matière première… Autant d’avantages qui expliquent l’essor de l’upcycling qui s’inscrit dans une démarche de développement durable et de protection de l’environnement.
Un concept qui remonte aux années 90
Si le concept fait écho aux préoccupations actuelles, il apparaît déjà dans les années 90, lancé par un ingénieur allemand, Reiner Pilz, reconverti en architecte d’intérieur, qui opposait le recyclage traditionnel qu’il appellait « downcycling » (qui détruit tout) à l’upcycling, pour que les produits inutilisés gagnent de la valeur au lieu d’en perdre. Pratiqué dans les pays en voie de développement qui peinent à accéder aux biens de consommation basiques, l’upcycling se développe progressivement en France, valorisé et médiatisé par des créateurs pionniers comme Martin Margiela qui, en 1989, fait défiler ses mannequins portant des hauts fabriqués à partir de sacs en plastique Franprix ! Aujourd’hui, les voiles de bateau se transforment en sacs de voyage, les pneus de vélos usagés en ceintures, les bâches publicitaires en poufs, les chutes de tissus en tee-shirts…
L’upcycling investit nos intérieurs, notre garde-robe, l’univers du sport ou encore l’outdoor. La preuve avec des entreprises engagées et inspirantes…
REDEEM EQUIPMENT
Une production locale et solidaire, une fabrication made in Haute-Savoie 186 sacs à dos, 596 baudriers, 41 tentes, 912 m2 de voile de parapente…, depuis 2020 la société Redeem Equipment récupère des produits outdoor et des vêtements techniques usagés pour en fabriquer d’autres ! Des accessoires colorés et uniques upcyclés destinés aux sportifs, aux passionnés de la montagne soucieux d’écologie. « Notre objectif est de réduire l’impact environnemental des produits Outdoor ». Une évidence pour les deux fondatrices, Irène Marcotti et Pauline Calandot qui espèrent encourager une consommation plus responsable et respectueuse de la planète. C’est au pied du Mont Blanc dans leur atelier de Sallanches que l’aventure commence pour les deux femmes. « 100% de nos accessoires sont pensés et fabriqués en HauteSavoie dans notre atelier et avec des couturières indépendantes qualifiées, sur Servoz et sur Chamonix. Nous récoltons notre matière première auprès des particuliers et des industriels présents dans la vallée, de Chamonix à Sallanches, dans un rayon de 20 km
«
Offrir une seconde vie aux objets et aux vêtements c’est éviter le gaspillage, réduire les déchets, économiser de l’énergie, de la matière première… »
Pratiqué dans les pays en voie de développement qui peinent à accéder aux biens de consommation basiques, l’upcycling se développe progressivement en France
VIRGULE
puis traitons une partie des matières avec ADTP Cluses et l’IME de Passy afin de faire participer des personnes en situation de handicap à notre projet. »
Production locale et solidaire, fabrication made in HauteSavoie…, Redeem Equipement va jusqu’au bout de sa démarche pour réduire son impact environnemental et nous proposer des objets uniques de la ceinture en corde d’escalade au coussin de méditation Yoga ou encore au sac banane à accrocher sur son vélo.
Conçu en toile de bateau semi-rigide increvable et super déperlante avec son compartiment ordinateur rembourré et upcyclé à partir d’aile de kite, le sac à dos Gravelots est le dernier né de la marque lilloise La Virgule. Fabriqué au Portugal à partir de matières en fin de vie, ce nouveau modèle vient s’ajouter au grand sac voyage Hors-bord upcyclé à partir de toile de bateau semi-rigide pour l’extérieur, de tente pour les poches, de crashpad d’escalade pour le dos et de ceintures de sécurité pour les bretelles ou encore de la sacoche de vélo, issue du kayak gonflable et de la tente de camping ! Bref, vous l’aurez compris pour Benoît, Nathan et Maxime, les fondateurs de la Virgule, plus question de jeter mais bien de réécrire la fin de vie de nos produits. Aventuriers, sportifs de haut niveau et amoureux des grands espaces, les 3 hommes se lancent un challenge, celui de démontrer qu’avec des déchets on peut faire mieux qu’avec du neuf ! « Notre défi est de réussir à fabriquer des produits éco-conçus qui soient également techniques et esthétiques » ajoute Benoît Gourlet, ancien ingénieur chez Decathlon, qui se félicite de pouvoir proposer aujourd’hui une alternative à ses clients. Ces derniers pourront prochainement découvrir un sac de randonnée conçu en collaboration avec la marque Zag skis ainsi qu’une nouvelle gamme de sacoches étanches pour le vélo, des produits fabriqués à partir de canots de sauvetage !
« 100% de nos accessoires sont pensés et fabriqués en Haute-Savoie dans notre atelier et avec des couturières indépendantes… »
LA
Une nouvelle vie pour les tentes et les kayaks !LA VIRGULE
Les clients pourront prochainement découvrir un sac de randonnée conçu en collaboration avec la marque Zag skis ainsi qu’une nouvelle gamme de sacoches étanches pour le vélo, des produits fabriqués à partir de canots de sauvetage...
ARTISTE
Jean Denant
L’artiste qui sublime la matière
Antre de l’art contemporain à Val d’Isère, la galerie Jane Griffiths présente une sélection d’œuvres d’artistes de renommée internationale. Si les collectionneurs se retrouvent volontiers au cœur du village savoyard pour échanger avec Jane toujours intarissable lorsqu’il s’agit de partager sa passion et ses coups de cœur, c’est avec curiosité et tout autant d’intérêt que les moins aguerris découvrent des œuvres auxquelles on ne peut être insensibles. C’est ainsi que la galeriste nous présente l’un de ses fidèles artistes depuis plusieurs années : Jean Denant. « Un artiste qui met en place des situations, ouvre des failles aux frontières de la peinture, de l’architecture, du design ou
encore de la sculpture. » Lui-même nous explique le sens de son travail et la dualité que l’on retrouve dans ses œuvres entre rugosité et brutalité et une certaine délicatesse. « Dans ma série anarchitecture, je crée des paysages urbains et contemporains à partir de photos sur des matériaux de construction comme du placoplatre ou du ciment que je taille au marteau pour révéler la matière à laquelle je n’ajoute rien. » Une même approche que l’on retrouve dans la série Fondation réalisée sur du bois de coffrage travaillé au ciseau à bois et dont les impressions d’origine demeurent volontairement visibles. « On les devine en filigrane, elles donnent du sens à l’œuvre, participent comme des rayures de lumière. »
« Un artiste qui met en place des situations, ouvre des failles aux frontières de la peinture, de l’architecture, du design ou encore de la sculpture. »Jean Denant dans son Atelier, Anarchitecture XL, Impact de marteau sur placomur, Triptych 160X120cm, 2021 GALERIE JANE GRIFFITHS
Dans la série Fondation réalisée sur du bois de coffrage, les impressions d’origine demeurent volontairement visibles.
« Un artiste qui met en place des situations, ouvre des failles aux frontières de la peinture, de l’architecture, du design ou encore de la sculpture. »
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La Cachette Un hôtel historique devenu modèle de rénovation…
Demain, avec l’application de la loi ZAN, les constructions d’hôtels neuf seront quasi impossibles, en montagne comme ailleurs. Il deviendra dès lors impératif de réhabiliter et rénover l’ancien… à l’image de l’hôtel La Cachette. Eric Belluardo, co-fondateur du groupe Friendly Hotels nous présente ce modèle du genre.
Eric Belluardo, le Groupe Friendly Hotels est spécialisé dans l’hôtellerie de montagne ?
Oui, cet hiver, nous ouvrons l’hôtel La Cachette à Arc 1600. C’est le troisième établissement repris par le groupe depuis 2019, après Le Totem à Flaine et le Victoria Lodge à Val d’Isère.
Pourquoi avoir porté votre choix sur La Cachette ? Il s’agit d’un hôtel et d’un bâtiment emblématique des Arcs, à la fois par son histoire et son architecture. Au fil des rénovations, l’esprit des architectes de la station avait disparu. Nous avons souhaité lui redonner son caractère historique et patrimonial. La station des Arcs se situe sur la commune de Bourg-SaintMaurice, commune qui a opté pour une politique de transition vers la zéro artificialisation des sols. La rénovation fait partie des enjeux climatiques et de la transition. Pour Friendly, c’est une évidence d’utiliser les mètres carrés existants.
L’emplacement est également important ?
En effet, le site se situe à l’arrivée du funiculaire reliant la gare de Bourg-Saint-Maurice à Arc 1600. Cela représente la destination la plus « bas carbone » pour aller skier, au départ de nombreuses grandes villes (Paris, Londres, Bruxelles, Lyon…). La problématique du dernier kilomètre est ainsi gérée, avec un trajet confortable (en funiculaire).
Quelles étaient les contraintes pour les travaux, au niveau du site et du bâtiment ?
Le chantier comportait deux éléments de complexité. La station d’Arc 1600 est classée Architecture Contemporaine Remarquable et l’ensemble de l’hôtel est à cheval sur 4 copropriétés (les 3 étages inférieurs du bâtiment de 8 étages sont occupés par des appartements privés).
Comment avez-vous adapté le bâtiment aux attentes de la clientèle d’un hôtel 4* ?
Nous avons transformé un hôtel club de niveau 3*, non rénové depuis 25 ans. Il n’était pas possible de changer la taille des chambres. Dans les plus petites trames, les chambres cabanes, nous avons tourné le lit face à la vue et la tête de lit fait office de bureau. Ces cellules de 18 m2 plaisent en raison de cette originalité et deviennent plus agréables à vivre. En rez-de-chaussée, nous avons réalisé une extension en gagnant de l’espace sur la terrasse extérieure, supprimant en même temps un couloir de circulation vitré. L’ensemble devient un lieu commun pour le bar, la restauration et l’espace de coworking. Pour le confort thermique, beaucoup de menuiseries extérieures sont remplacées. Le chantier va s’étaler sur plusieurs années à la fois pour des raisons économiques et pratiques, car la façade en porte-à-faux est plus difficile d’accès. Le chauffage était déjà en mode vertueux, grâce à la chaufferie centrale biomasse des Arcs
Il s’agit d’un hôtel et d’un bâtiment emblématique des Arcs, à la fois par son histoire et son architecture. Nous avons demandé à l’agence Patriarche de moderniser l’espace, en faisant entrer la montagne, la nature et la lumière à l’intérieur du bâtiment.
Connaissiez la loi ZAN Publiée le 22 août 2021, la loi Climat et résilience a fixé l'objectif du zéro artificialisation nette (ZAN) en 2050, avec une cible intermédiaire de réduction de moitié du rythme de consommation d'espaces d'ici à 2031.
En clair, à cette date, en une décennie donc, il aura déjà fallu réduire de 50% le rythme d'artificialisation et la consommation d'espaces naturels, agricole et forestiers. Une petite révolution qui inquiète les communes. Le recours à des terrains déjà artificialisés pour reconstruire la ville sur elle-même est partagée par le plus grand nombre. Mais la question devient plus sensible lorsque les friches sont inexistantes, notamment en zone rurale ou en stations : comment continuer à construire ce qui est nécessaire,voire imposé par l'État, et qui, surtout, témoigne aujourd'hui du dynamisme d'une commune ? Une question éminemment politique qui d'ici 2050 et le 0 artificialisation nette pourrait voir fleurir nombre de modifications des textes.
La façade inclinée du bâtiment permet, selon l’orientation, de profiter du soleil ou de s’abriter de la neige.
La Cachette abrite 88 chambres dont 12 suites de 2 chambres (4 à 6 pers.)
(en énergie bois). Nous avons amélioré l’acoustique de l’hôtel : isolation phonique des ascenseurs, remplacement de portes palières… Chaque chambre est désormais munie d’un bouton « save the planet », le petit nom donné par Friendly Hotel à l’interrupteur général.
À chaque étape des travaux, vous veillez à adopter une démarche environnementale ?
Oui, c’est une démarche assumée du début à la fin, du chantier jusqu’à l’exploitation de l’hôtel. 100% des entreprises choisies pour les travaux viennent de la région. Une seule n’est pas du département, mais de Grenoble. Nous avons opté pour des matériaux bruts, comme le bois de mélèze ou le foin compressé. Les rideaux des chambres proviennent de la filature Arpin, c’est un budget certes, mais cela nous tenait à cœur et apporte du cachet. Dans la même idée, nous avons opté pour du mobilier de seconde main (provenant du fournisseur Selency, spécialisé dans le mobilier chiné). Pour l’exploitation, nous utilisons de l’eau filtrée, nous avons opté pour des machines à café aux capsules compostables et nous interdisons les tomates en hiver tout comme les contenants individuels en chambre… On ne peut pas tout faire parfaitement, mais nous avons vocation à progresser.
Lors de la rénovation, vous avez conservé des éléments ?
Nous avons essayé de jeter le moins possible. Une partie du mobilier a été réutilisée afin d’améliorer les chambres du personnel, une autre a été vendue. Les tables de nuit, buffets et autres lampes ont rencontré pas mal de succès. Pour la collecte de déchets, nous avons fait appel à l’entreprise savoyarde Trialp.
L’hôtel devient un choix idéal pour les accueils de groupes et de séminaires souhaitant alléger leur bilan carbone, grâce à l’accès en train, puis en funiculaire.
En matière de décoration, quelle atmosphère vouliez-vous donner à ce bâtiment imaginé par Charlotte Perriand ?
Nous avons demandé à l’agence Patriarche de moderniser l’espace, en faisant entrer la montagne, la nature et la lumière à l’intérieur du bâtiment. Les baies vitrées ont été agrandies. Le lounge décline les couleurs du paysage, un camaïeu de vert, de gris et d’ocre. Les hôtes se retrouvent autour d’une nouvelle cheminée centrale. Le sol, comme celui de tous les espaces communs, est recouvert de courbes de niveau, un motif emprunté à la carte IGN du territoire. Nous ne voulions pas d’un hôtel au ski, mais d’un hôtel à la montagne car nous serons ouverts en hiver et en été, avec un prolongement de juin à septembre.
Un projet de rénovation est-il moins coûteux qu’une construction neuve ?
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le cas. Une rénovation, c’est plus complexe. D’un point de vue technique, il y a des découvertes en permanence. Par exemple, nous n’avons pas deux salles de bain identiques. Pour l’économie du projet, nous avons respecté des coûts à la chambre, et nous obtenons un bilan économique très proche de celui d’un projet neuf.
NOUVEAU PROGRAMME DU T2 AU T5 SUR LES HAUTEURS DE SALLANCHES
Muskhane, l’âme déco vagabonde
Voyageurs philanthropes, Valérie et Thierry ont un coup de cœur pour Katmandou, ville rouge au creux du toit du monde, il y a 25 ans et décident d’y poser leurs valises. Vingt ans plus tard, leurs créations multicolores en feutre que fabriquent depuis tout aussi longtemps des artisans népalais infusent toujours avec bonheur nos intérieurs.
Texte. Alice Morabito
Au début de l’histoire ? Un coup de cœur pour Katmandou donc, ville qui résonne comme un ailleurs magique. Thierry et Valérie, en duo au travail comme à la ville, travaillent alors pour Handicap International. Bien décidés à y rester, ils prennent le temps de réfléchir, le temps d’une année, pour inventer une activité qui fasse sens et apporte une vraie richesse, économique et sociale, au pays dans laquelle elle sera basée. D’autant qu’à la fin des années 90, le commerce équitable n’en est qu’à ses prémices, qui plus est dans l’univers de la décoration.
De fil en aiguille, ils en arrivent à s’intéresser au travail artisanal du feutre, cette laine frictionnée à l’eau chaude et au savon et dont les fibres s’entrelacent, devenant aussi douce que moelleuses. Et comme Valérie est aussi douée en création qu’en couleur, ils
le revisitent avec poésie et candeur. Les collections s’enchaînent, sous les doigts agiles des artisans népalais, une cinquantaine. Surtout des femmes qui, grâce à ce travail, font vivre leur famille et peuvent prétendre à une vie meilleure en gagnant le respect et l’indépendance de leur communauté et village. Le succès, lui, est au rendez-vous.
De fil en aiguille
En 2003, ils ouvrent leur première boutique dans le Marais à Paris et font le salon Maison & Objet. Coup de chance, la marque plaît d’emblée. En septembre dernier, ils ouvrent une deuxième boutique à Lyon, rue Auguste Comte, tout en étant distribués dans nombre de boutiques de déco partout ailleurs et en ayant leur e-shop.
Leurs bureaux, eux, sont basés à Annecy, ville pour laquelle ils ont un autre coup de cœur à leur retour en France il y a 10 ans, tous deux étant parisiens. Difficile de revenir vivre à Paris après avoir vécu au bout du monde, trois enfants en plus. Et si Valérie se consacre désormais à une nouvelle activité, réaménageant les espaces intérieurs par le travail des énergies notamment, Thierry, lui, poursuit l’aventure avec Emmanuelle Nivet, directrice artistique de Muskhane avec laquelle il collabore depuis une dizaine d’années.
Leurs créations ? Aussi colorées que poétiques, moelleuses que gaies. Leurs best ? Les petits champignons, icones de la marque, mais aussi les tapis, les cache-vases, les petits coussins galets baptisés Smarties, en écho à leur forme et à leurs couleurs, et les lustres. Des créations qui réconfortent et donnent le sourire, comme leur nom, « Muskhane » qui signifie « sourire » en népalais.
« Des créations qui réconfortent et donnent le sourire. »
10 BONNES IDÉES POUR OPTIMISER LES ESPACES
Par Alice MorabitoRien de tel que de faire du rangement et de réaménager son espace de vie. D’autant plus quand on manque un peu de place. Quelques idées et astuces pour organiser au mieux son petit chez soi.
1 OPTER POUR UN BUREAU PLIABLE
Ligne Roset - Nubo Petit, costaud et refermable. Design Gamfratesi, en chêne massif cintré vernis naturel et face extérieure gainée de mousse tapissée en laine Divina. À partir de 1 793€. Ligne Roset, Voglans
COMPLÉMENTS D’OBJETS DÉCO
2 TRIER ET RANGER
Hay - Colour Crate
Comme dans les cagettes en plastique coloré inspirées de celles des maraîchers et revisitées par l’éditeur danois. Caisses empilables, repliables, légères, solides et déclinées dans une foule de couleurs pastel à matcher. Plusieurs tailles, entre 7 € et 15€.
Babeth, Annecy
3 COMPOSER UNE ÉTAGÈRE-BUREAU
Hay - Pier System
Un ensemble d’étagères faciles à assembler au gré de ses exigences : bureau, chambre, cuisine, salon. Design Ronan et Erwan Bouroullec. En aluminium léger et acier, plusieurs coloris.
Babeth, Annecy
4 OPTER POUR DES ÉTAGÈRES MURALES COMPARTIMENTÉES
Hay – Indian Rack
Indémodable, le rack en acier made in India version M ou L. À partir de 309 €. Les Égoïstes, Chambéry
5 UTILISER DES MEUBLES À TIROIR
HK Living - Cabinet rose Coup de cœur pour ce chiffonnier revisité version pop dans des couleurs acidulées (existe en bleu), 45 x 40 x 129 cm, 1 595 €.
Tata Yoyo, Annecy
COMPLÉMENTS D’OBJETS DÉCO
6 AMÉNAGER DE GRANDS TIROIRS
SOUS SON LIT et se créer une alcôve avec des rangements Projet Wabisabi réalisé par Babeth Studio à Megève.
7 AMÉNAGER UN BUREAU ENTRE DEUX CLOISONS
Avec une planche ou une étagère métallique.
Projet Navajo réalisé par Babeth Studio, à Megève.
8 POSER UNE CLOISON
AMOVIBLE
Le deal parfait pour cloisonner un espace à la demande tout en le laissant respirer comme cette chambre avec lits superposés sur mesure et cloison ajourée comme un volet.
Aménagement signé Les Montagnardes.
9 LE COUP DU SECRÉTAIRE
Ligne Roset - Dita
Un meuble un peu oublié et pourtant tellement pratique.
Secrétaire Dita, design Pagnon & Pelhaître, bois laqué, plusieurs coloris et possibilités de montage, à partir de 2 638 €.
Ligne Roset, Voglans
10 S’AMUSER À COMBINER DES RANGEMENTS MURAUX
String® System
Quelle que soit la pièce : salle de bains, cuisine, chambre, bureau, escalier, on joue à moduler et combiner les étagères à la demande comme celles conçues par String, spécialiste en la matière.
Plusieurs modèles.
En photo, le String® System.
Les Égoïstes, Chambéry
Visite privée de la Villa T de l’agence Kanso
Avec sa vue plein cadre sur le lac et les montagnes alentour et son décor épuré, la Villa T résume bien la philosophie de l’agence Kanso dont le nom, un mot japonais, désigne la recherche d’une esthétique de l’essentiel débarrassée de tout superflu.
Visite guidée.
VISITE PRIVÉE
VISITE PRIVÉE
Chambre parentale avec tête de lit en clair-voie.
La Villa T, comme Talloires, est une grande villa de 350 m2 devenue, sous l’impulsion de Théo Martin, jeune architecte HMNOP et architecte d’intérieur, une villa à l’atmosphère zen aussi épurée qu’apaisante. Ancienne villa des années 80 combinant une villa principale, des bureaux indépendants mais aussi deux studios destinés à la location (un saisonnier et un à l’année), elle a conservé ses attributs spécifiques tout en offrant un décor harmonieux plus sobre et fluide. Un travail global de l’agence Kanso qui en a revisité les volumes mais aussi tout le mobilier, dessiné sur mesure par Théo Martin. Du mobilier à l’esprit très japonisant : meubles encastrés aux lignes épurées et à la silhouette discrète, surfaces lisses et couleurs claires. Sûrement la rémanence du désir premier de Théo Martin d’être ébéniste, avant de se décider à intégrer l’ESAIL de Lyon et de compléter sa formation d’architecture intérieure par une formation d’architecte HMNOP à l’ENSAL de Lyon. Un cursus plus que complet hérité d’une passion depuis tout petit, Théo, Annécien, ayant grandi en Haute-Savoie
Couloir à l'étage des chambres.
dans une famille de bricoleurs. Et si l’agence est jeune, à l’instar de son fondateur, qui a tout juste 26 ans, les projets réalisés et à venir sont nombreux. Que ce soit des projets de rénovation pour des particuliers, en Rhône-Alpes, à Lyon notamment, et dans le bassin annécien (l’agence est basée à Annecy), mais aussi pour des entreprises comme ce garage automobile pour véhicules haut de gamme en Savoie dont l’agence va repenser le showroom et l’atelier.
Des projets imaginés, comme la Villa T, en résonnance avec la philosophie de l’agence : Kanso, ou une esthétique ramenée à l’essentiel, où le mobilier se doit d’être ergonomique, le décor dépouillé d’artifices. Bref, une approche architecturale où la circulation, les volumes et le mobilier évoquent la simplicité – apparente seulement – et où la beauté se lit dans les détails.
Le bureau de la chambre parentale.
Piscine avec vue sur le lac d'Annecy.
Structure et isolation. La maison passe au vert !
Par Véronique PilonL’arrivée de nouvelles normes avec la RE 2020, les prises de conscience individuelles, l’importance du « bien chez soi » et l’ère de la sobriété énergétique font grandir la demande pour des constructions performantes mais également vertueuses. Non seulement par souci de l’environnement, mais aussi pour une habitation plus saine, plus confortable et plus économique. Que ce soit pour la structure de la maison ou son isolation, construire mieux, ça commence par les bases !
Structure : bois ou béton ?
Le bois, un matériau durable et écologique
Les structures bois possèdent les qualités de ce qu’on appelle « la filière sèche », en opposition avec « la filière humide » (le béton). Elles présentent un bilan carbone négatif, car le bois utilisé en construction stocke le C02 qu’il contient au lieu de le libérer lors de sa dégradation en forêt. La production du bois est moins énergivore et consomme moins d’eau que celle du béton. Sur le chantier il produit moins de déchets et de nuisances sonores, car une partie de la construction se fait en atelier. Il présente des performances énergétiques exemplaires. Il est renouvelable et recyclable et lors de la déconstruction, il peut être réutilisé en bois d’énergie (granulés).
Ainsi le bois coche toutes les cases, en autant qu’il ne vient pas de l’autre bout du monde, mais de nos forêts ! En plus il est agréable et facile à vivre et facile à travailler.
Le béton se réinvente
Côté « filière humide », on essaie de repenser le béton qui a de plus en plus mauvaise presse à cause de son impact environnemental. Il reste le matériau produit par l’homme le plus utilisé sur la planète avec 14 milliards de mètres cubes produits chaque année, la fabrication de ciment comptant pour 7% des émissions globales de CO2 sur la planète, d’après la « Global Concrete and Cement Association ». Toujours selon cette association, la transition vers un béton plus respectueux est en route pour atteindre le “zéro émission” d’ici à 2050. En France et partout dans le monde, les innovations fleurissent pour trouver des alternatives. On recherche des solutions qui diminueraient ou remplaceraient le ciment, principal polluant dans le béton, on réfléchit à des solutions de recyclage, on innove avec des bétons biosourcés.
Vers une carte d’identité des bétons végétaux
Le projet NG2B « Normalisation granulats pour bétons biosourcés » vise à mettre en place un cadre normatif adapté aux granulats destinés aux bétons biosourcés et ainsi favoriser le développement de ce marché. Fruit d’une collaboration entre le Cerema, la Guilde Sable Vert, BioBuild Concept, PAREX GROUP, VICAT, AKTA, UniLaSalle et l’ENTPE, il a démarré le 1er avril 2021 pour une durée de 30 mois.
La France s’est positionnée en précurseur depuis une vingtaine d’années sur les bétons végétaux, obtenus à partir de particules végétales (chanvre, miscanthus, lin, balle de riz …). L’expertise et les solutions techniques qui existent en France, permettent dès à présent de massifier le marché, d’autant plus que le potentiel de développement est très important avec les coproduits de l’agriculture (colza, tournesol, maïs ...), le recyclage de déchets (bagasse, palettes en bois...) ou la mobilisation raisonnée d’écosystèmes naturels (roseaux, alpha, palmier d’eau …). Pourtant, malgré les nombreux travaux menés, la caractérisation des bétons végétaux n’est encadrée par aucune norme, ce qui constitue un obstacle majeur au développement du marché. L’objectif du projet collaboratif NG2B est d’établir un cadre général de caractérisation et de classification des granulats végétaux en fonction de leurs origines et de leur performance, notamment environnementale et d’établir une « carte d’identité » de ces granulats.
L’ensemble des acteurs de la filière des bétons végétaux, depuis l’amont agricole jusqu’aux utilisateurs finaux, sera consulté et
associé au processus de décision. Dans ce cadre, la constitution du consortium repose sur une forte complémentarité entre des partenaires issus de la Recherche & Développement, des filières agricoles, des industriels ou encore des applicateurs.
Source : CEREMA – Climats et territoires de demain
Isolants par nature
Un isolant écologique est un matériau vertueux dont la fabrication consomme peu d’énergie, qui est recyclable ou compostable.
On parle également d’isolants biosourcés car ils sont partiellement composés de matières premières animales ou végétales. Un isolant biosourcé doit au préalable être reconnu comme tel par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Ses caractéristiques doivent également être inscrites en détail sur la Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDES).
La famille des isolants biosourcés
(liste non exhaustive)
• La ouate de cellulose, issue du recyclage de papier journal.
• La fibre de bois, en panneaux rigides ou semi-rigides, parfois appelée laine de bois.
• Le liège se présente sous forme de panneaux ou de granulés
expansés. A noter que c’est l’un des matériaux vraiment écologiques, car il ne contient aucun traitement chimique. C’est la résine naturelle qui assure leur tenue, mais aussi leur résistance au feu et aux insectes...
• La laine de chanvre, matériau dont les fibres ressemblent à celles du bois ;
• La chèvenotte (anas de chanvre).
• La laine de mouton.
• Les isolants moins courants comme la fibre d’herbe ou de coco, l’argile expansée, la paille, le textile recyclé, le lin, les plumes de canard, la pierre ponce ou même les champignons !
Leur efficacité
Même s’ils nécessitent parfois une plus grande épaisseur de pose, ces isolants présentent une performance identique aux produits plus « classiques », offrant un confort acoustique et thermique été comme hiver.
Les normes
Les isolants « naturels » qui sont sur le marché sont conformes à la législation, puisque les professionnels doivent pouvoir les garantir, notamment dans le cadre de la responsabilité décennale.
ÉCO-HABITAT
Ces isolants affichent le marquage CE, qui garantit la conformité aux directives européennes sur les produits de construction (résistance au feu, performance thermique, conductivité, etc.). Ils doivent également être certifiés Acermi (Association pour la Certification des Matériaux Isolants) gage de qualité et de durabilité, indispensable notamment en cas de demande d’aide à la rénovation. Le hic est que certains manquent d’avis techniques ou de document techniques d’application (règles à respecter pour la pose) qui sont essentiels pour bien assurer un ouvrage.
L’ACERMI, Association pour la certification des Matériaux Isolants accompagne de manière neutre et indépendante l’innovation des isolants. Elle valide en usine et en laboratoire les performances des isolants thermiques et effectue également des contrôles qualité dans le temps. Il existe plusieurs isolants bio-sourcés qui sont certifiés ACERMI.
L’impact environnemental : penser global
Pour une résistance thermique équivalente, le bilan d’émission de CO2 des isolants biosourcés est nettement inférieur à celui des isolants classiques : -28 pour le liège expansé, -10 pour la ouate de cellulose, -1 pour la laine de chanvre alors qu’il est de 10 pour la laine de verre ou le polystyrène expansé*. Cependant, dans la plupart des cas ils ne sont pas d’origine 100% naturelle. Ils peuvent contenir des fibres de polyester, de polyuréthane, des pesticides, des sels de bore (produit chimique utilisé pour la résistance au feu). La dimension écologique de ces produits doit être appréhendée de façon globale. Pour savoir s’il est vraiment vertueux, il faut analyser le cycle de vie (ACV) d’un matériau, tenant compte de son impact environnemental « du berceau à la tombe » c’est-à-dire de l’extraction à la déconstruction, en passant par la fabrication, le transport, la mise en œuvre. Épuisement des ressources naturelles, consommation énergétique, rejets et production de déchets sont quantifiés dans l’ACV d’un produit et retranscrits dans sa FDES (Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire), qui décrit également leur composition.
*« L’isolation thermique écologique », JP Oliva et S.Courgey, Editions Terres vivantes, 2010.
Prix, fiabilité, performance, provenance, mise en place… le choix de l’isolation n’est pas uniquement lié à ses qualités environnementales. Même si les plus grands acteurs se positionnent sur le marché prometteur du biosourcé, ils recherchent également des solutions pour rendre les isolants « traditionnels » plus propres dans leur composition, leur traitement et leur cycle de vie.
COMPLÉMENTS D’OBJETS DÉCO
Ces couleurs qui réchauffent
Les couleurs flamboyantes s’étirent sur les massifs alentour jusque dans nos intérieurs avec des créations aux tonalités chaudes et réconfortantes travaillées dans des matières naturelles chic et ultra douces : ocre, vert forêt, crème, rose intense. Il est temps de profiter de son chez soi.
Par. Alice MorabitoBOCONCEPT
Lampe Stockholm
Une lampe élégante et simple en verre, pierre et métal, à partir de H.35 x D. 20 cm et 449 €. Déclinée aussi en marbre et verre fumé ou version à suspendre.
BoConcept, Annemasse
FLOS – Bellhop
Une lampe de table sans fil déclinée dans de belles couleurs automnales. Design, Edward Barber & Jay Osgerby, rechargeable via un connecteur microUSB, H. 21 cm, 235 €.
Carré Lumière, Thonon & Annemasse
Un plaid 100 % mohair aux couleurs flamboyantes et enveloppantes, 140 x 180 cm, 288 €. Filhol, Aix-les-bains
BOCONCEPT - Tapis Vived
Un tapis inspiré et inspirant par la vie marine avec des motifs, couleurs et textures de corail, d’herbes et d’algues. Tissé en jute et laine. Design Morten Georgsen, l.170 x L.240 cm, 1 319 €.
BoConcept, Annemasse
HAY - Bougie Pillar
Une collection de bougies cylindriques aussi flashy que stylées, disponible en plusieurs tailles et coloris, modèle Small, Ø 9 x H.20 cm, 39 €.
Design Lex Pott. Les Égoïstes, Chambéry
ROCHE BOBOIS
Causeuse Eden-Rock Conversation
Quand Sacha Lakic revisite la causeuse. Structure en pin massif et contreplaqué peuplier finition patine. Coussin d’assise, dossier et accoudoir mousse polyuréthane et ouate polyester. Piètement en hêtre avec sabots en laiton et tablette en merisier massif teinte Toffee. L.145 x H.80 x P/D.148 cm, à partir de 5 590 €. Roche Bobois, Annecy
DIPTYQUE Chandelles Parfumées
On craque pour ces jolies chandelles en édition limitée parfaites pour une belle tablée, ornées à leur base d’un poinçon doré et striées dans la cire parfumée. Parfum Baies, Ambre et Feu de Bois, 28 €.
La Parfumerie de Megève, Megève
MADE BY BOBINE Bride
Une baladeuse pour l’intérieur et l’extérieur, combinant bois de châtaignier, verre soufflé et textile upcyclé. À suspendre ou à poser, dans une foule de coloris, 295 €.
HABITAT - Vases Ulys et Usiole
Une collection de vases aux lignes floues ultra poétiques, déclinées dans différentes formes et teintes. De 12 € à 69 €. Habitat, Annemasse
Mise en scène des créations PULPO à la Boutique
LA BOUTIQUE : 5 rue de la poste . 74 000 Annecy . Tél. +33 (0) 450 46 96 68 L’ANNEXE, au n°2, face à La Boutique Lundi matin sur rdv . Lundi de 14h à 19h . Du Mardi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 19h Samedi 10h à 19h . Parkings de la Poste ou de la Gare www.scenedevie.com