FUTE Magazine N°162

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Le prochain round e partage les sentiments de ceux qui ressentent déception et amertume, colère et dépit. Les scènes hystériques de joie à Gaza, les tirs d’allégresse et les aboiements de «victoire» me donnent la nausée. Les propos insupportables des chefs terroristes et leur morgue hautaine pour parler de ces jours de combat me donnent une furieuse envie de les voir ravaler leurs paroles. Les remerciements de notre classe politique adressés à Morsi, cet Egyptien qui parle encore de notre pays comme d’une "entité sioniste" et dont l’intervention n’a servi que ses propres intérêts, me révolte. Associer à ces remerciements l’onusien Ban Ki Moon toujours prêt à défendre les terroristes arabes et sourd devant leurs missiles, est ridicule. Laisser distribuer des bonbons après l’explosion du bus de Tel Aviv sans bombarder cette foule criminelle, me hérisse. Faire un accord, même indirect et même sans signature, avec le Hamas est une lourde erreur. Tout cela je le ressens comme chaque Israélien juif qui voulait voir Gaza à genoux implorer l’arrêt des bombardements. Ceci étant déclaré, je ne serai pas de ceux qui permettront que mes pensées soient une source de jouissance victorieuse pour les avatars d’êtres humains que sont les Arabes sur notre Terre. Les medias, toujours eux, rendent ce service aux terroristes de maximiser leur sentiment de victoire et anesthésier davantage encore les réflexes naturels des Juifs en Israël. TSAHAL... Tsahal a rempli son rôle. Si l’échelon politique lui en avait donné la possibilité, il aurait triomphé. Les attaques de l’armée de l’air ont détruit toutes les cibles indiquées avec une précision chirurgicale que l’on peut parfois regretter mais dont on apprécie la maestria dans le tir. Les pilotes de l’armée de l’air israélienne ont touché l’étage et parfois la chambre qu’ils avaient pour mission de détruire. Plus de 1.500 cibles à Gaza ont été détruites dont plus de 200 tunnels servant au transport d’armes, les bases de missiles et les stocks de fusées meurtrières dont nous avons pu connaî-

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tre la portée. Il reste encore visiblement des missiles à détruire mais le dramatique stock entreposé contre nos villes a été largement entamé et amoindri. Les bases d’entraînement terroriste, les QG des criminels, les bâtiments publics et villas des chefs terroristes ont été détruits. Les services de renseignement ont communiqué avec une précision stupéfiante les emplacements des cibles et les déplacements des chefs criminels qui ont été abattus. La technologie israélienne avec le "Dôme d’acier" a fait la preuve du génie inventif juif et de sa capacité à contrer les menaces pesant sur le pays. Enfin, le véritable vainqueur de cette guerre est notre peuple. Les réservistes appelés sous les drapeaux et massés aux portes de Gaza, ont tous répondu présent à l’appel. Ils l’ont même souvent devancé. Le peuple a montré une force de résistance et une volonté d’airain que nous aimerions voir également dans la classe politique. L’union nationale a pleinement joué et, de gauche ou de droite, le peuple s’est mobilisé et a été prêt à tous les sacrifices pour marquer une victoire décisive. Nous avons toutes les raisons d’être fiers du comportement de notre peuple et des fils engagés dans la guerre. LES ARABES "ISRAÉLIENS"... Mais qui pourrait imaginer que nous en avons fini avec le terrorisme «palestinien»? En Judée et en Samarie, des pluies de pierre ont été jetées sur les voitures de Juifs causant des dégâts matériels et des blessés. Des étudiants de l’université de Haïfa ont organisé une cérémonie commémorative en l’honneur du terroriste Jaabari abattu par nos forces. Des Arabes à Jérusalem et Jaffa ont manifesté pour le Hamas et les députés arabes, invités démocratiquement sur nos médias, n’ont pas manqué de dénoncer l’opération "pilier de défense". L’auteur de l’attentat de Tel Aviv est un Arabe "israélien". Des mesures draconiennes doivent être décidées. Car ce n’est que le premier round qui a pris fin et le prochain devra se terminer par un KO final. Il aura lieu demain ou dans quelques mois ou peut-être même dans deux ans. Ce qui est certain c’est qu’il aura lieu avec le

Découvrez l'analyse de Jacques Kupfer sur la fin de l'opération





OPINION

Lettre ouverte à Monsieur Le Président François Hollande Copie à Mr. Fabius

Monsieur Le Président, Pourquoi pour "exister", faire "le buzz" comme on dit aujourd’hui, faut-il que M. Fabius encore et encore dans une tradition sempiternelle du Quay d’Orsay doive s’exprimer, agir au détriment d’Israël ? Voilà qu’on apprend que par sa voix, la France envisagerait de soutenir la demande d’accession de l’Autorité palestinienne au statut d’État non membre de l’ONU. Puis-je me permettre de vous rappeler ce que se plaît à répéter M. Abbas sur cette demande ? Simplement une obsession malsaine de mettre en accusation Israël "sur l’occupation" devant la CPI, la Cour Internationale de Justice. Vous souhaitez vraiment que la France que j’aime participe à cette mascarade ? Et puis, "argument suprême" de M. Fabius, devant le Sénat, oser se référer à M. Nicolas Sarkozy qui a fait voter, par le gouvernement précédent, l’entrée de l’AP à l’Unesco. Quelle sublime référence ! Cette entrée tragique, non pas seulement pour les Israéliens, mais aussi pour le Peuple Juif, déjà tant et tant délesté de ses biens au cours des âges. Quelle conséquence tragique ? Simplement pour M. Abbas venir, au titre de membre de l’UNESCO, s’approprier notre histoire, nos références les plus intimes, nous délester de l’héritage juif, nos lieux saints, les déclarer, ultime outrage, palestiniens !Une histoire plus que trois fois millénaire, mon histoire, celle de la Bible, qu’un peuple n’existant pas avant 1967 veut baptiser impunément palestinien ! M. Fabius réalise-t-il ce qu’il dit à venir glorifier "le gouvernement précédent", s’y référer pour avoir donné cette arme à M. Abbas ? C’est simplement scandaleux quand on devrait savoir en tant que Ministre des Affaires Étrangères que M. Abbas a déjà osé dénier,

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en public, l’héritage du Kotel, notre Mur des Lamentations, au peuple hébreu ! Que voudra-t--il dès qu’il aura les mains encore plus libres ? Entre autres que les caveaux de nos pères Abraham, Isaac et Jacob ne sont pas juifs, que le tombeau de Joseph est musulman, que la terre de nos ancêtres est palestinienne depuis... Moïse ! Nous ne sommes pas étonnés nous Juifs quand on sait que la thèse passée par M. Abbas en Russie était basée sur la négation de la Shoah ! Voilà Monsieur Le Président, ma révolte contre M. Fabius vient du fait que malgré tout, il sait tout cela, et que sous votre autorité, il va donner des armes à un négationniste... jamais repenti. J’ose, M. Le Président, vous demander, au nom du génie juif, au nom de son intelligence ainsi bafouée une fois de plus, de ne pas faire que la France ne soit pas celle de Zola et de Jaurès. Confiant en votre esprit de réflexion, puisque vous avez l’honneur de détenir le sceau suprême de l’État, je suis persuadé que vous ne serez pas insensible à ma révolte Aussi, dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur Le Président, l’expression de mon profond respect. DROIT DE RÉPONSE : chalellouche@yahoo.fr mediastars_production@yahoo.com

Lettre ouverte déposée à l’adresse suivante: http://www.elysee.fr/president/la-presidence/ ecrire-au-president/adresser-vos-messagesa-francois-hollande.11220.html Merci de votre message, Celui-ci a bien été envoyé à la Présidence de la République. Présidence de la République, Le 24 novembre 2012

Lettre ouverte à Monsieur le Président François Hollande par Charly Lelouche



TRIBUNE

Lettre ouverte à Mr Laurent Fabius près le «coup de couteau» porté par Nicolas Sarkozy à l’Unesco, nous savions qu’une brèche s’était ouverte. Ce 29 novembre 2012, c’est Laurent Fabius qui «poignarde» Israël à l’Onu. Alors que l’Allemagne fait preuve de clairvoyance et de courage, la France, poursuivant sa traditionnelle politique pro-arabe et sous couvert de neutralité, sabote tout espoir de paix et vote la demande palestinienne de reconnaissance comme État non membre de l’Onu. Personne ne peut feindre d’ignorer que la date n’a pas été choisie au hasard par les propagandistes palestiniens. Ce 29 novembre se veut être la vengeance assouvie d’un vote de l’ONU qu’ils n’ont jamais accepté : Celui du plan de partage de la Palestine. Ce 29 novembre 2012, Laurent Fabius et à travers lui la France, vont donner satisfaction aux négationnistes qui depuis 1947 ont refusé au peuple juif, rescapé de la Shoah, le droit au retour sur sa terre. Ce 29 novembre 2012, au lendemain d’un cessez-le-eu qui laisse un goût amer et qui marquera à jamais ces milliers d’enfants israéliens qui ont subi les tirs aveugles de plus de 700 missiles dont le seul objectif était de tuer, Mr Fabius offre au monde l’image de la capitulation devant le terrorisme. Après avoir osé parler de torts partagés, il poursuit son chemin aux côtés des ennemis d’Israël et de son droit légitime. Au lieu d’exiger avant toute reconnaissance l’arrêt du terrorisme et l’élection d’un gouvernement reconnu par tous les Palestiniens, tant à Ramallah qu’à Gaza, M. Fabius préfère se prêter à une mascarade diplomatique.

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Plus personne n’ignore que la paix conduira à la séparation des deux peuples, mais les peuples doivent être prêts et grandir dans cet espoir. Les dirigeants palestiniens n’en prennent pas le chemin et Mr Fabius vous ne pouvez rester aveugle aux souffrances des victimes des terroristes. Le 29 novembre 2012, en votant cette reconnaissance, posez-vous la question de savoir à qui profite ce crime ! C’est aux dirigeants du Hamas, du Djihad Islamique et au tyran de Téhéran que vous faites plaisir et non au président impuissant de Ramallah. Ce vote donnera lieu aux mêmes démonstrations de joie que celles qui ont eu lieu dans les rues de Gaza, au lendemain de l’attentat contre un bus à Tél-Aviv. Vous aurez les mêmes cris de haine de ceux qui espèrent la fin d’Israël. Le 29 novembre 2012, Mr Fabius vous déshonorerez la France de ceux qui ont su résister et dire Non au Fascisme! En disant Oui, vous nous rappellerez la défaite et la soumission ! Par ce vote, ce 29 novembre 2012 ne sera pas le souvenir de ce jour historique de 1947 qui donnait l’espoir au peuple juif mais plutôt le parallèle d’un autre 29 novembre, celui de 1941 qui voyait la triste rencontre du Grand Mufti de Jérusalem, Haj Amin Husseini avec Adolphe Hitler ! Mr Fabius vous commettez une grave erreur et vous trahissez les valeurs de la République. Vous ne servez pas la Paix et vous mettez en danger tous les enfants de la région. Gil Taieb

IsraFrench vous invite au FORUM DE L'INFO suite à la polémique créée par FUTÉ Magazine,

" La communauté juive de France est-elle vraiment en danger ? " avec le journaliste Matthias Inbar et le Dr Marc Haviv le jeudi 6 décembre 2012 à 20h au 13 rue Mac Donald à Netanya. ( voir page 30 ) Entrée : 50 sh/personne - Places limitées Réservations: 09-884 93 93 16

D é c o u v r e z l a Tr i b u n e d e G i l Ta i e b s o u s f o r m e d e l e t t r e o u v e r t e à M . F a b i u s



MEDICAL

Quand une opération du cerveau calme les esprits... Extraits de l’article de Dan Even paru dans le quotidien Haaretz

u CHU Hadassah Ein Kerem, on pratique une procédure expérimentale totalement radicale sur des patients souffrant de dépression sévère. Elle s’avère être leur unique espoir après des années de traitements infructueux. Hadassah est le premier hôpital en Israël à utiliser cette technique, connue sous le nom de Stimulation Cérébrale Profonde (SCP), dans le cadre d’un essai clinique international conduit en parallèle dans plusieurs pays européens et en Israël. Quatre Israéliens ont été recrutés pour cet essai, et six autres sont en voie de l’être. L’équipe médicale du CHU Hadassah inclut: le Professeur Benjamin Lehrer, Directeur de l’Unité de Psychiatrie Biologique; le Département de Neurochirurgie; le Dr. Renana Eitan du Département de Psychiatrie; et le Professeur Hagai Bergman, du Département de Neurobiologie Médicale. Seuls des patients atteints de dépression grave, sur lesquels les médicaments ou la thérapie comportementale n’ont eu aucun effet dans le passé, peuvent recevoir ce traitement couvert en Israël par les caisses de maladie. "Nous posons comme préalable à l’inclusion dans cet essai l’échec d’au moins trois médicaments et de la thérapie électro-convulsive," précise le Professeur Lehrer. Pour évaluer l’admissibilité de patients potentiels, ceux-ci ont subi une batterie d’examens vérifiant leur condition mentale, état fonctionnel et capacité mémorielle. De plus, un IRM permet d’obtenir une imagerie structurelle de leur cerveau. La tranche d’âge des participants est de 20 à 30 ans. Leurs psychiatres les ont déclarés prêts à suivre cette thérapie «suite à l’échec des autres traitements ne leur ayant pas permis de trouver la sérénité et après avoir vécu dans une extrême souffrance,» dit le Dr. Tzvi Israël, Directeur du Département de Chirurgie Fonctionnelle et Reconstructrice à Hadassah, également impliqué dans cette expérience. Lors d’une procédure neurochirurgicale,

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deux électrodes métalliques sont implantées dans des zones symétriques du cerveau situées dans la partie frontale et connues pour agir sur l’humeur du patient. "On note un accroissement de l’activité dans ces zones chez les déprimés sévères. Le courant électrique réduit cette activité, ce qui influe progressivement sur l’humeur", dit Lehrer. Les électrodes sont reliées à des filaments implantés sous le cuir chevelu en direction de la paroi thoracique, là même où se situe l’unité opérationnelle constituée d’un ordinateur et d’une pile. Cette unité peut être calibrée et ses paramètres modifiés extérieurement. Ainsi, on pourra faire varier la stimulation électrique transmise par les piles au cerveau. Les chercheurs se félicitent des résultats obtenus à ce jour. "Les pulsations électriques ont un effet neuromodulateur. Nous ne savons pas exactement comment la stimulation de cette région joue sur l’humeur des patients, mais les premières réponses sont encourageantes," dit le Dr. Ygal Shoshan, Directeur du Département de Neurochirurgie à Hadassah. «Jusqu’à ce jour, et selon nos observations, le taux de réussite de la SCP chez des déprimés sévères est de 70%,» dit le Dr. Israël. La procédure nécessite une hospitalisation (pré et post-opératoire) de quatre jours seulement et les patients retournent à la maison deux jours après l’implantation. Les électrodes restent à vie dans le cerveau du patient. Quant au suivi médical, il est programmé initialement toutes les deux ou trois semaines, puis à quelques mois, et enfin à deux fois par an. Isabelle Stroweis External Relations Division Hadassah Medical Organization Tel: 02-6776080 - Fax: 02-6777013 e.mail: isabelles@hadassah.org.il

Rubrique médicale proposée par Isabelle Stroweis du Hadassah Medical Organization











CULTURE MEMOIRE

YISKOR SOUVIENS-TOI Par Bellina Bouaniche

sahal honore la mémoire des 12 combattants tombés à Hevron le soir du 15 novembre 2002, au cours d’une émouvante cérémonie célébrant le 10ème anniversaire de ce drame qui avait secoué tout le pays. Un bref rappel des faits: ce vendredi soir, il est 19h, trois terroristes s’infiltrent aux portes de Kyriat Arba. Deux d’entre eux font diversion en attaquant la jeep de Michmar Hagvoul (Magav), pendant qu’un troisième bardé de munitions et d’un fusil mitrailleur se prépare à entrer à Kyriat Arba par la porte sud, avec l’intention de faire un carnage des familles en train de célébrer le chabbat . Mais la kitat konenout, la cellule d’urgence, alertée par les premiers coups de feu, sous la conduite de son chef Itshak Bouaniche l’intercepte juste à temps et le neutralise. On retrouvera sur son corps sept chapelets de balles. Mais le combat fait rage dans l’impasse où sont embusqués les deux autres terroristes, à l’abri des maisons arabes et dans l’obscurité la plus noire. Tous les combattants qui entrent dans cette ruelle sont fauchés les uns après les autres. Il faudra plus de trois heures de combat et l’arrivée de deux chenillettes pour en venir à bout. Le bilan est lourd 12 tués et quinze blessés dont certains dans un état désespéré. Parmi les tués le Mahat (colonel de régiment) de Hevron Dror Weinberg, l’officier de sécurité Itshak Bouaniche et deux autres civils de la cellule d’urgence Alex Doucan et Alex Zwitman, les huit autres sont des combattants de Magav et du Na‘hal. La soirée du souvenir organisée par la Hativat Yehouda s’est divisée en deux parties. Après l’accueil des familles, un rassemblement s’est tenu sur les lieux mêmes de la "simtat

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haguevoura" (la ruelle de l’héroïsme) pavoisée, avec l’allumage d’une torche par les familles pour chacun des tombés, le dévoilement de l’immense plaque en pierre de Hevron comportant les douze noms, à l’entrée de la ruelle, puis l’aumônier militaire a prononcé le Yiskor et chanté d’une voix poignante le "El Male Rahamim" répercuté par l’écho. Un parent a dit le Kadish. La deuxième partie s’est tenue dans la belle et nouvelle salle de l’Eikhal Hatarbout de Kyriat Arba, en présence du président de la Knesset M. Reouven Rivlin qui a prononcé un émouvant discours empreint de sionisme et d’unité dont il a le secret, du général commandant de division, et du colonel "Mahat Yehouda". Dans leurs discours tous ont souligné la solidarité, le dévouement et l’héroïsme des combattants, civils et militaires, police des frontières ou unités de Tsahal qui ont lutté tous ensemble épaule contre épaule. La chorale de Tsahal a fait quelques intermèdes musicaux. Le clou de la soirée a été, sur écran géant, l’apparition un par un de tous les survivants de la kitat konenout, les blessés guéris partiellement et physiquement, qui ont raconté l’événement de leur point de vue et en fonction de ce que chacun a vu et subi. Ma conclusion sur cette soirée : Israël compte beaucoup de héros et pas seulement les morts, les vivants aussi. Que D. nous les garde. (voir page 52)

Devoir de mémoire pour 12 combattants tombés à Hévron

















THORA

LES PASSIONS D’UN HÉBREU

Rony Akrich, Professeur d’études Juives Responsable enseignement francophone Machon Tal - Midreshet Maamakim

Foi et détermination e Livre des Maccabim dont l’auteur demeure inconnu, nous raconte avec probité les annales de cette époque tourmentée, Juda Macchabée y est comparé à un lion d’une force indomptable quand ses compères incarnaient la vigueur et la résolution. Car sinon comment appréhender la victoire d’une poignée d’hommes sur une armée grecque impitoyable ; le petit peuple réussit à décontenancer et faire battre en retraite une puissance qui, à cette époque, allait de victoire en victoire à travers le monde. Ne négligeons point un fait important, à cette époque le peuple d’Israël vivait quantités de discordes en son sein, de nombreux adversaires s’opposaient aux Asmonéens et jugeaient leur démarche totalement irréfléchie, périlleuse et vouée au pire. Leur chef était indiscutablement lucide, il n’était pas moins pragmatique que tous les hésitants, il connaissait mieux que quiconque les réalités du terrain. Il avait, à en croire le Livre des Maccabées (IV, 7; IV, 29), ouï dire ce genre d’inconstance, de la bouche même de ses soldats. Sa vision embrassait les nombreuses générations à venir, il expliqua à ses hommes que si le "rationalisme" avait dû diriger l’Histoire d’Israël, jamais nous n’aurions pu incarner Israël, sortir d’Egypte et David n’aurait sûrement pas terrassé Goliath, un triomphe utopiste par excellence ... En bref, dit Yehouda Maccabi nous ne pouvons que nous incliner devant tant d’évidence, notre vécu est métahistorique, en d’autres termes, nous réalisons notre Histoire humaine animés par une confiance indéfectible en l’Eternel. En effet, affirme-t-il, notre fidélité à D.ieu n’est pas un de ces thèmes usités de la pensée littéraire ou philosophique où la spéculation des idées en deviendrait divertissante, nous parlons d’événements tangibles et vécus nécessitant une attention particulière aux des-

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seins guerriers et diplomatiques. Depuis la conclusion du manifeste prophétique, voilà qu’un homme se levait et déclarait que la confiance en D.ieu restait une donnée patente et c’est à cette source qu’il nous fallait assouvir notre soif des lendemains. Juda ne sollicita jamais tous ces infâmes conseillers, il se lança corps et âme dans une laborieuse bataille où le mot fin n’avait rien de précis. Il savait que bien des événements étaient définis indépendamment des actes contingents; dans une bataille le chiffre n’est pas la norme essentielle, l’opiniâtreté, la volonté, la conviction, le moral de l’armée et l’espérance ont un impact considérablement plus puissant sur la menée des événements. En ces périodes de troubles, de confusions et de pressions professées à notre égard par la communauté internationale, il nous faut surtout, ne pas plier le genou devant des ennemis féroces et des amis faibles et intéressés. Il nous faut tout au contraire décupler nos résistances et pousser notre fidélité vers nos convictions, vers notre vérité intérieure. Yehouda Maccabi nous montra la voie du courage, de la détermination et de la foi inébranlable. L’une des activités primordiales des prophètes était indubitablement de nous enseigner à saisir le fil d’or de la Providence divine entortillé dans les événements, en un mot: à déchiffrer le manuscrit du Projet divin. Durant près de deux mille ans, malgré nos larmes et le sang versé en exil, de toute part, le miracle de Hanoucah resta présent à notre bon souvenir. Ainsi gardions-nous l’éternel espoir de revivre un jour sur notre Terre, tous ensemble au milieu de la foi et du courage. Merci mon D.ieu, nous revoilà sur la scène de ton Histoire, plus vaillants, plus déterminés, plus confiants et t’aimant plus que jamais.

r o n y a k r i c h . c o m / b l o g - r o n y a k r i c h . m y m u s e u m . t v - w w w. m a c h o n m e i r. n e t / f r e n c h





GALA

LATKES - LEVIVOT Ingrédients: 500 g de pommes de terre - 200 g d’oignons - 2 oeufs - un peu de farine - 1/2 verre de lait - sel, poivre, muscade. Préparation : 40 mn / Cuisson : 10 mn 1. Raper les pommes de terre et les rincer dans de l’eau froide. Secouer, bien égoutter et essorer pour enlever un maximum d’eau et d’amidon. 2. Couper finement l’oignon. 3. Mélanger l’oeuf, le lait, la farine, le sel, le poivre et la muscade, puis ajouter l’oignon et les pommes de terre. 4. Faire frire par petits tas, dans la poêle bien chaude et bien huilée, sur les deux faces. Conseils futés: Servir avec de la salade. On peut parsemer du persil, de la ciboulette ou de l’échalote finement hachés. Bonne fête de Hanouka et bon appétit

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SOUFGANIOT diététiques par Corinne Sitbon

Ingrédients : 750g de farine complète 375 ml d’eau tiède 5 cuillères à café d’huile de colza 7 sachets de Sucra Diet (Dextrose) 2 cuillères à café de vanille liquide 2 sachets de levure pour gâteaux Préparation : Mélanger le tout et laisser reposer pendant au moins 1 heure - Faire des boules d’environ 6 cms de diamètre (plus grosses que les fallafels) - Mettre chaque fois, 2 à 3 boules dans la friteuse sans huile, pendant 5 minutes, - Saupoudrer de Sucra Diet - Si vous le désirez, vous pouvez fourrer de faux miel pour diabétique, HUMM !! BONNE FÊTE DE HANOUKA sans remords

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Bon appétit - Bétéavone

Le grand Gala du 22 novembre Par Guitel Ben-Ishay

a grande soirée organisée par Le P’tit Hebdo en partenariat avec AMI, la Fédération Israélienne Francophone et FUTÉ Magazine, dans le cadre de la "Shavoua Haolé" de la Mairie de Jérusalem, s’est retrouvée dans le tourbillon de l’opération "Amoud Annan". Avraham Azoulay le raconte sur scène le soir du 22 novembre : "Je ne savais que faire. Hachem m’a envoyé des signes qui m’ont encouragé : "Lo Nafsik Lashir !" (Nous n’arrêterons pas de chanter !). Ce sont 450 personnes qui se sont déplacées au théâtre Gérard Bahar de Jérusalem, et au lendemain du cessez-le-feu, ils étaient une centaine venus du Sud, invités par les organisateurs de la soirée. La soirée, présentée par Daniel Haïk, rédacteur en chef d’Hamodia en français, a été ouverte par le témoignage sur scène de Patricia Hassoun, résidente d’Ashdod et directrice du site ashdodcafe.com. Puis Nir Barkat, maire de Jérusalem a pris la parole prouvant son attachement sincère aux olim de France. Ensuite Jo Zrihen, président de la Fédération Israélienne Francophone, et Avi Zana, directeur d’AMI, ont décoré Daniel D. et son épouse, en Israël depuis 18 ans et exemples d’une intégration réussie, ainsi que la famille Benslous, enregistrée comme le 90.000e olé de France ! Enfin, Emmanuel Navon est monté sur scène accompagné d’Ayoub Kara, député, vice-ministre pour le développement de la Galilée, et qui a la particularité d’être druze et donc non-juif, mais comme il le dit lui-même "sioniste dans l’âme". De jeunes artistes ont pu aller à la rencontre du public : Raphaël Skouri, Shmoolik, Amir Haddad ou encore Yoni Garcin. Le clou de la soirée était le concert de Haïm Moshé. Cette soirée a offert un moment de recueillement, de retrouvailles, de partage, de joie et apporté la preuve que les Francophones font partie intégrante de la société israélienne.

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