Gaëlle PRIVAT - Designer d’espace
PORTFOLIO 2019
Histoire N° 1 Je viens d’un village du Sud de la France. L’archétype parfait du village dortoir. 95% des villas construites dans les années 2000, dont la mienne. Chaque habitation a sa parcelle de jardin, qui réduit d’ailleurs au fils des ans. Temps de construction de quelques mois, un bon crépi uniforme dont on a choisi la couleur pour que « ça fasse provençal», un mur de clôture, une allée de gravier blanc, une piscine. La maison en série. Et pourtant pour rien au monde je ne la changerais. C’est la maison de mon enfance. Même mon œil plus averti ne peut pas combattre ce pouvoir des murs. Histoire N° 2 A 18 minutes à pied de la maison. On sort du village. La Garrigue ne réduira pas : il y a un terrain militaire qui la rend inconstructible. A 18 minutes à pied de la maison, c’est le haut d’une colline. La végétation rase laisse voir jusque le Mont-Ventoux. C’est un endroit où je suis seule, où je pense, un endroit où je suis libre. N’y a-t-il que les environnements naturels pour procurer des émotions si fortes? Histoire N° 3 J’ai retrouvé ce texte que j’ai griffoné. RER C, le 25/01/2012, 18h43, je rentre de l’école. « Un, deux, trois, trois petites boites, qui luisent, qui nuisent, Un, deux, trois, trois petites boites, qui multipliées par un million donne la ville. Plus de place, plus d’espace, la nuit témoigne de ces petites surfaces. Plus de trêves, plus de rêves, tout brille, bouge, braille. Pas de brèche, mais je prêche, un coin de liberté caché dans les pensées des dizaines de passagers autour de moi affalés au fond de leur fauteuil, dont l’orange porte le deuil, de toute manifestation, d’une quelconque individualisation.»
ARCHI(S)
Les travaux présentés couvrent ma scolarité à Olivier de Serres, et le début de mon parcours professionnel chez Dior. L’intérêt de ces projets réside dans l’approche du sujet et du site, puis dans le parti pris.
04
AMENAGEMENT URBAIN
Urbanisme Réaménagement du boulevard Gambetta, dans le cadre de l’intégration d’un BHNS, Nîmes PROJET DE DIPLOME - DSAA - 2014
C’est au retour d’Erasmus que j’ai choisi de travailler sur Nîmes dont je suis originaire. Cela m’a permis une double vision : la nimoise qui avance au plus court, et le visiteur qui lève la tête devant les façades. De ces observations sous différentes lumières, du croisement de regards sur place est né le projet. CONTEXTE Nîmes est une «ville moyenne» et en possède tous les symptômes. Trop petite, Montpellier qui est limitrophe absorbe ses ressources économiques. Trop grande, les villages dortoirs de sa périphérie sature son réseau routier et ses rues. Elle porte les stigmates de la culture du véhicule : centre ville paupérisé au profit de zones périphériques, boulevards de l’hypercentre devenus véritables axes routièrs... Le boulevard Gambetta est caricature de ce phénomène. Pour pallier à ces déséquilibres, la mairie a décidé d’implanter un Transport en Commun sur Site Propre (TCSP): un Bus à au Niveau de Service (BHNS). L’itinéraire reliera les abords de la métropole au centre ville, en y suivant le boulevard Gambetta. LE SITE Le coeur de ville, appelé Ecusson est ceinturé par 3 artères dont Gambetta. Aujourd’hui, le site porte l’héritage de son passé de fortification. Il se divise en un Est et un Ouest, et il divise lui même son environnement Nord et Sud. L’Ouest est le terrain de l’activité tertiaire diurne, et l’Est, aux terrasses des Kebabs constamment fréquentées, s’anime la nuit de dealers et prostitution. Au Sud, l’Ecusson pôlarise l’activité. Au Nord, c’est le quartier Gambetta, ancien faubourg isolé et territoire du chômage. Ses habitants se sentant exclus de «la ville» se replient et développent un fort attachement à leur quartier. Additionné à l’omniprésence de la voiture sur cet axe routier, il en résulte un boulevard oublié, peu entretenu, où l’activité disparaît. Néanmoins, le potentiel est important car le boulevard regroupe 5 places distinctes, et possède platanes, façades historiques, perspectives et lumière. De plus, il demeure une population prête à reconquérir son boulevard et son quartier. OBJECTIFS Faire du boulevard une place, un lien et un lieu, pour toutes les qualités induites par ces typologies urbaines. Le parti pris fut de développer une histoire et une identité Gambetta, tout en s’encrant dans le maillage nîmois. Une lecture continue a été dessinée d’Est en Ouest (ou d’Ouest en Est), aux rythmes induits par les 5 points forts du site : Le square Antonin, le square de la Bouquerie, l’entrée du centre commercial de la Coupole, la place Saint Charles et la place des Carmes. MATERIALISATION Une trame générale pour les 500 mètres du boulevard a été dessinée au 20e. Elle reprend les codes spatiaux et architecturaux existants au centre ville et ceux des grandes places récemment réhabilitées ( blason, calepinage des seuils, béton désactivé, mobilier...). Polymorphe, le boulevard respecte chacun des usagers par le tracé de sa voirie, ses infrastructures, le choix et la hierarchie des matériaux ( malvoyants et PMR, piétons, cyclistes, mais aussi commerçants, automobilistes...). Chacun des 5 points forts a été dessiné, du mobilier à la voirie, selon la typologie de son espace, les usages qu’il propose, ses qualités architecturales... Les outils furent perspective diurne, nocturne, et plans et élévations au 200e. Cette approche a permis de couvrir l’ensemble du site.
Bd Gambetta
+ Boulevard Gambetta, Nîmes + Réhabilitation + Aménagement urbain Porosité, réconciliation, regard, redynamiser un centre
Coupes des points forts du site, dessinĂŠes au 1/200e
AMENAGEMENT URBAIN 05
06
AMENAGEMENT URBAIN
Interviews des usagers du site, Septembre 2013
AMENAGEMENT URBAIN 07
Analyse du site
Centre ville de Nîmes
Centre ville de Nîmes Zone en Développement
0 v/j
Marguerittes Centre ville de Nîmes à 2,5km
0v
.00
34
j v/
00
00
.0
36.0
L’alternative: Centre commercial de Cap Costière
31
v /j
Milhaud
31.00
/j
Rodilhan
Nombre de véhicules par jour en circulation
Jardins de la Fontaine
Zone urbanisée
ZONE D’ACTIVITÉ ZONE PASSIVE HABITATIONS
Parc du Montduplan
Influence de Montpellier sur le développement urbain
Zone commerciale au Sud face au centre paupérisé
Concentration de l’activité urbaine au Sud de l’Écusson
Paupérisation des logements et commerces qui sévit au Nord
quais de la Fontaine Uniques emplacements de bancs
Point de dealers
Points de prostitution
Perspective du boulevard
Façades du 19e
Des arbres centenaires
collège
Centre Commercial de la Coupole LA POSTE
Zone NORD Zone SUD
Points de vue sur la Maison Carrée
Frontière crée par la voiture
Square de la Bouquerie
Square Antonin
Monument l’église Romain des Carmes Porte Auguste
Parvis du centre commercial La Coupole les Halles
Place St Charles
QUARTIER GAMBETTA
CENTRE VILLE L’ECUSSON
SEUILS (agences, boutiques, bars)
Place des Carmes
faculté
08
AMENAGEMENT URBAIN
Objectifs
LA PLACE
Intérêt de traiter le boulevard tel une place?
Comment agir comme tel?
LE LIEN
Pourquoi faire du boulevard un lien urbain?
Comment agir comme tel?
LE LIEU
Pourquoi faire un lieu à l’identité marquée?
Comment agir comme tel?
LA PLACE = Circulation libre / convergence / étendue du regard / domaine du piéton Intérêt = Activité d’antant / équilibrer l’Ecusson / retrouver le regard Comment? = Voie routière réduite / étendue unie des sols LE LIEN = Cohérence avec l’extérieur / espace divergent / fluidité, histoire continue Intérêt = Etendre l’idée du centre ville / réconciliation Est-Ouest et Nord-Sud / paysage hétéroclite à lier Comment? = Transversalité / continuité Est-Ouest / s’adapter au site LE LIEU = Identité forte, repère / comportement spécifique / affectif Intérêt = Manque de repères au Nord / population aujourd’hui délaissée / activité nocturne éteinte Comment? = Créer un code Gambetta / cohérence façades-sols / dessiner la perspective, arbres centenaires
Parti pris
AMENAGEMENT URBAIN 09
L’idée générale est d’écrire une histoire continue sur l’ensemble du site. Le rythme est le narrateur. D’Ouest en Est, on rencontre une place «image» blanche axée sur la contemplation. La perspective sur les quais de la Fontaine et la Maison Carrée sont mises en exergue. Vient alors un espace dédié à la promenade: le jardin vertical, se substituant aux actuels petits pans de pelouses anecdotiques et inutilisables. Le rythme se dynamise sur le parvis du centre commercial de la Coupole où l’on trouvera arret de BHNS et de bus. C’est un premier point de convergence des flux. Puis l’on découvre «la place rouge», enfoncée dans le quartier Gambetta. La terre cuite au sol réveille les façades colorées, une étendue d’eau invite à tremper les pieds sur cette place cliché du Sud. Enfin, le bruit des terrasses s’accentue, les bruits humains, jusque la place des Carmes, comme point d’orgue de ce nouveau dynamisme. Le dos de l’église imposant son calme devient un grand espace végétalisé. Les dimensions permettent de créer promenades, pans de pelouses où s’asseoir, terrain de pétanque... Quant au parvis de l’église, il est un lieu fédérateur, dôté de jeux d’eau d’où les cris des enfants jaillissent, accueillant les rassemblements, les marchés des jeudis de Nîmes, la Féria... Une nouvelle place active diurne et nocturne nait, réequilibrant l’activité de l’Ecusson nîmois.
010 AMENAGEMENT URBAIN
Trame générale, dessin d’origine : échelle 1/20e
AMENAGEMENT URBAIN 011
Coupe et plan du tronçon général du projet au 1/70e
N
012 AMENAGEMENT URBAIN
Trame générale
AMENAGEMENT URBAIN 013
Exemple du square de la Bouquerie, échelle de dessin des plans 1/200e
N
014 ARCHITECTURE
Architecture Conception d’une station de métro, dans le cadre du Grand Prague, République-Tchèque PROJET ERASMUS - DSAA - 2013
D’abord affiliée à un studio d’architecture orienté sur la forme pour la forme, j’ai demandé à suivre un second studio en parallèle, plus proche de mes convictions architecturales. Voici l’un des projets, réalisé avec Michael Strana et Vaclav Suba. Confronter le regard d’étudiant d’architecture tchèque et d’architecture d’intérieur française fut réciproquement riche. J’apportais une sensibilité française et une conception de projet à échelle humaine. Ils m’apportaient les outils de représentation et une structure rigoureuse. CONTEXTE Depuis les années 2000, Prague connait une constante extension. Elle absorbe les populations des villes moyennes périphériques et des pays limitrophes. En effet, le taux de chômage y est le plus faible de toutes les capitales européennes. Principal centre d’enseignement du pays, Prague rassemble également les étudiants. Enfin, le tourisme s’est accru de manière exponentielle. La mairie a alors décidé d’agrandir sa périphérie et d’y développer le réseau de transport en commun. Le projet de la station Dedina s’inscrit dans la prolongation de la ligne A, dans le nouveau quartier du même nom. APPROCHE Le métro. Est-ce seulement un outil de locomotion? Après des recherches non exhaustives des structures existantes, des démonstrations architecturales à Moscou aux secondes villes à Montréal, j’ai étudié le cas parisien. En effet, comment ce moyen de transport est devenu symbôle de la capitale, et que représente-il aujourd’hui? On ne peut omettre de citer l’esthétique même des stations, avec comme figure de proue Hector Guimard. Néanmoins, la dimension sociale est un des grands points de ce succès: la vie du métro. La musique en a été vecteur : de Ben Harper à Téléphone, ce fût là leur première scène. La RATP entretien encore le mythe de cet outil social ( espace d’exposition, concours...). UN OUTIL SOCIAL Le programme prend pour prétexte la station de métro afin de créer un vrai complexe social, structurant ce nouveau quartier. L’un des enjeux majeurs est de relier l’Est (la ville actuelle )et l’Ouest (la ville à venir), séparés aujourd’hui par une double voie, susceptible de s’accroître avec le quartier. Le complexe siègera donc côté nouvelle ville, et un bras souterrain la reliera à la ville actuelle. Les différentes infrastrucures qui investiront le complexe doivent servir le quotidien et le quartier : salles dédiées aux associations, auditorium, salles de sport, crèche, salle hors-sac, commerces et restauration... Enfin, un échange constant avec l’extérieur grâce à de nombreuses entrées dont la plus grande est investie par un marché, et une rue qui traverse de biais le bâtiment font le jeu de cette porosité.
Dědina, Métro
+ Grand Prague, République Tchèque + Conception d’une station + Architecture Entre infrastructure et échelle humaine, vivre un nouveau quartier
ARCHITECTURE 015
Créer une polartie et un repère pour le nouveau quartier
VILLE ACTUELLE Métro Dedina
VILLE A VENIR
N
016 ARCHITECTURE
Plans généraux
00
03
02 04
03
01
02 03
04
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11
N
09
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05
10
Plan RDC, R+1 et R+2, 1/1000e A droite : coupes 1/2000e
00 Entrée du métro sous le périphérique
06 Continuité de la rue dans le bâtiment
01 Marchés
07 Point d’informations
02 Café
08 Salle repas (Hors-sac)
03 Commerces
09 Atrium extérieur
04 Auditorium
10 Salles réservée aux associations
05 Bibliothèque et galerie
11 Salle de sport
08
Vue vers la rue traversante
ARCHITECTURE 017
018 PAYSAGE
Paysage
Interventions paysagères autour d’une source, Parc de Cibulka, Prague PROJET DE FIN DE SEMESTRE ERASMUS - 2014
Sujet en 1 mot : «La source». Mes recherches m’ont amenée à la source oubliée du parc Cibulka, à 3 stations de tramway du centre, espace sauvage où seuls quelques avions et l’asphalte rappellent le maillage urbain. Après avoir regardé défiler lumières et populations, certains détails furent le point de départ d’interventions. Le rapport à l’eau des usagers était très limité. Plutôt que d’agir sur la source, la valoriser n’était-ce pas d’abord de la faire découvrir aux visiteurs? APPROCHE Comment (r)amener le regard sur la source et son cours sans dénaturer le lieu et la subtilité de ses moindres variations de bruits, d’ambiances? Comment dessiner du sur-mesure? Après différentes heures à vivre et observer, les interventions dessinées in situ s’adaptent au paysage et aux comportements des visiteurs. Le parcours valorise l’élément eau, mettant en exergue ses divers typologies, de sa dimension spirituelle, à l’activité qu’elle génère, ses bruits... Il se fond dans le paysage, faisant signe sans rompre l’harmonie existante. L’acier Corten devient une écriture qui unit l’ensemble du parc parsemé aujourd’hui de moments éclectiques. Ce nouveau chemin en pointillé invite depuis l’entrée à découvrir l’existence de la source. 01 Deux panneaux monumentaux marquent l’entrée : l’imagerie collective est
explicitement sollicitée.
02
Une route qui passe sur le ruisseau voit son bitume opaque ajouré de lames d’acier corten. L’eau se révèle sous le pied du promeneur.
03
Le point fort du parc est un petit lac. De hauts panneaux révèlent le caractère spirituel de l’eau.
04
Plus haut, la pente se veut raide. Des plaques métalliques entre le rocher accentuent le clapotis.
05
Un chien assoiffé cherchait à s’abreuver. L’idée a mené à créer une avancée pour accéder à l’eau.
06 En amont se trouve un tunnel par lequel l’eau s’écoule sous une voie
ferrée. Haut de 2m50, il permet à l’homme de s’y tenir debout. Le projet propose un pont. Il n’est pas perpendiculaire mais parallèle au ruisseau, et le surplombe. Il se prolonge dans le tunnel éclairé pour la traversée.
07 Point final du parcours là où l’eau commence. La source est simplement
signifiée par un porte à faux en acier permettant de l’observer, et des informations sur le site sont partagées.
Parc Tchèque + Cibulka, Praha + Revalorisation d’une des sources de la ville de Prague + Aménagement paysager In situ, unifier, subtilité, émotions, jouer des typologies de l’eau
PAYSAGE 019
Mise en scène de l’intervention
Micha habite le quartier d’Andel au centre de Prague. Aujourd’hui, elle veut voir du vert et décide de sortir son chien. Elle connait le parc Cibulka à 3 stations de tramway. Elle téléphone à son ami Vaclav pour un rendez-vous à l’arrêt Postovka. Un quart d’heure suffira. 10:03, elle grimpe avec Goliath son chien dans le tramway. 10:16, un petit saut et la voici arrivée...
Tu as pris le tram pour venir? Feignasse va!
Tiens, cela fait longtemps que je ne suis pas venue! Ils ont fait une vraie entrée!
01
Tiens, je n’avais jamais vu que le ruisseau continue ici!
02
Tu ne veux pas qu’on se pose un peu? Je voudrais refaire le monde...
03
Ecoute l’eau... on dirait qu’elle chante!
Le lac est alimenté par deux cours d’eau! Je le croyais artificiel.
04 Je suis Moïse, je marche sur l’eau! Mais non il n’a fait que l’écarter banane!
Voilà les enfants qui s’avancent jouer avec l’eau!
05
06
Mais dis, tu savais toi qu’il y avait une source ici? Non! Et j’habite là depuis 5 ans! C’est génial haha de se faire surprendre dans son propre quartier!
Oh, on dirait le tunnel du parc du château! Allons voir!
06
07
020 HABITAT
Habitat
Concevoir un habitat pour un couple, sur une parcelle de petite dimension ( 35m2 ) PROJET FICTIF
APPROCHE Ce projet fictif a été dessiné un après-midi, simple plaisir du jeu de l’espace. Seule contrainte imposée : une petite surface d’implantation. Le dessin a été conçu au rythme des petits gestes et pensées du quotidien. 01 et au Il s’agit d’usages (vêtements accessibles à la sortie de la douche (1) départ des matins en retard ), de ressentis ( la circulation importante autour et dans l’îlot donne une impression de grand espace, la hauteur de plafond non investie), et de choix ( s’isoler dans sa maison convergente et sa boite dans sa boite, ou s’ouvrir et prolonger l’espace rue avec cette allée reliant les 02 deux entrées (2)). PARTI PRIS L’esthétique choisie est là aussi très personnelle. La sobriété du bâti et du 03 suivant la course du soleil, mobilier, les ouvertures Est/Plafond/Ouest (3) et le revêtement uni au sol et à fleur de la rue rappellent l’écriture japonaise 04 équilibrent contemporaine. Le bois, et les touches de couleurs en cuisine (4) l’habitat pour le rendre plus personnel. L’ilot central propose une autre écriture des espaces communs et diurnes 05 et chambre avec son aux espaces intimes et nocturnes (salle d’hygiène (5) 06 ). bureau (6) Cet habitat reste néanmoins utopique dans la mesure où il fige de manière importante le scénario du quotidien. Le débat est ouvert...
Parcelle 35
+ Projet fictif + Conception d’habitat + Architecture et intérieur
Optimisation, luxe de l’espace, circulations
HABITAT 021
Mise en scène de l’intervention
03
06
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05
01
02
022 COMMERCE
Commerce Reconversion d’un bar en poissonnerie, Paris PROJET DE DSAA - 2013
Reconvertir le bar «Le sans souci», rue Saint Denis, en poissonnerie. Cet établissement semblait être institution à l’échelle de la rue et du quartier. Un «PMU» comme dans le langage commun, avec sa bande d’habitués du matin et sa poignée de visiteurs plutôt diurnes que nocturnes. En hommage à ces indécrochables lieux du paysage urbain, l’intention fût de conserver les qualités apportées à l’atmosphère du trottoir et de la rue. APPROCHE Un lieu qui a ses habitués doit d’autant plus être sujet d’observations. Après des heures sur les marchés, couverts et extérieurs, puis en boutiques, les principaux caractères observés furent le dynamise, l’ouverture et la malléabilité. Ces notions sont devenues les lignes directrices du projet. CHOIX ARCHITECTURAUX La porosité du magasin permet d’aménuiser les odeurs et d’interpeller depuis le trottoir par le bruit des conversations entre employés, vendeurs et habitués. Cette boutique de proximité à l’esprit villageois est entièrement mobile, ce qui facilite le travail quotidien du poissonnier, de l’étalage au nettoyage des sols au jet d’eau. Le mobilier est sur roulettes, et les murs sont simplement recouverts d’une maille suspendue. La douche au sous sol participe aussi aux conditions de travail favorables. Le parti pris esthétique réside dans cette maille qui éclairée au plafond, crée des halos lumineux tel le soleil observé sous l’eau. Lorsqu’elle est posée sur le mur, elle laisse entrevoir les carreaux du bar «le sans soucis» qui donne son nom au commerce «le sans sushis»... 01 Plan de travail avec son arrivée d’eau extensible venant du plafond
02 Module de présentation des produits 03 Chambre froide +4° C 04 Chambre froide -12° C 05 Vide ordure à double entrée pour faciliter la sortie sur la rue 06 Monte charges 07 Double volet: polycarbonate alvéolaire et maille 08 Maille métallique recouvrant les murs et laissant paraitre l’existant 09 Point d’eau en sortie de stock et ordures 10 Vers les espaces privés 11 Module caisse
Mon poissonnier + Rue Saint Denis, Paris, + Reconversion d’un bar en une poissonnerie + Architecture d’intérieur commerciale Proximité, malléabilité, mémoire, polymorphie
COMMERCE 023
Plans des deux niveaux du commerce
10
300
06 11
04
REALISE 03 PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF
4030
520
02
300
07
700
893
05
850
5180
01
2490
09
08
3350
1030
3360
REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF
REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF
REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF
1385
530
REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF
05
3946
07
04
06
700
03 13975
REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF
RDC et R-1 de la poissonerie, au 1/75e
N
5180
02
01
REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF
REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF
13970
024 COMMERCE
Coupe du commerce et matĂŠriaux visibles
Vues du commerce depuis la rue, nocturne et diurne
COMMERCE 025
026 SCÉNOGRAPHIE
Scéno
«Chanel n° 5.» Sujet libre à interpréter, avec A. Jorel, designer textile PROJET DE MASTER - 2015
Le Master d’Olivier de Serres a la qualité de constituer une promotion de designers produit, textile, graphisme et architecture. J’ai sur ce projet eu la chance de collaborer avec un designer textile, connaisseur de la maison. Nos cultures bien opposées ont abouti sur une création riche et très personnelle. Mon bagage m’a mené à proposer la conception d’une exposition basée sur différents profils de personnes fidèles au «Chanel n° 5», un peu à la Sophie Calle, et le sien à travailler une communication forte en amont. PARTI PRIS Le projet se découpe en 3 temps. D’abord, une campagne investit la ville, ses moindres recoins, par des invitations très spontanées. Le lieu et le moment sont écrits à la main sur un coin de serviette à la « Michel Batory», au rouge à lèvre sur un miroir, une station de métro est entourée sur un plan... Et pour seul signe, discret, le logo de Chanel. On interpelle. Vient le temps de l’exposition. Des grigris intimes, des vidéos, des photos... une véritable collecte d’objets, métonymie des individus Chanel. L’idée est de couvrir un large panel de personnalités pour que chacun s’y reconnaisse. On recrute. Enfin, le dernier temps est celui de la trace. On tapisse les villes investies d’affiches issues de l’événement, comme une exposition urbaine, en présentant des photos très confidentielles, simplement brandées du signe de Chanel. On demeure. LA COMMUNICATION La campagne publicitaire est sobre et esthétique. Elle est comme un reportage du quotidien, un cadrage sur l’intime d’individus différents mais que le parfum relie. Les plans semblent pour certains pris à la volée. Le point de rendez-vous à l’exposition est comme chuchoté par une amie. Chanel s’immisce dans nos vies, accessible, moderne, mais toujours élégant et statutaire. LA SCENOGRAPHIE La scénographie est pensée de manière très rationnelle, à l’image de la marque. Tout est proportionnel, géométrique, et la circulation même est maîtrisée. Huit profils sont présentés sur un plan semblable à un jeu d’échec. Chaque case est une salle, chaque salle est une personnalité. La case au centre, la seule communiquant entre tous les espaces, est la salle dédiée au flacon, tout de miroir vêtue, évoquant le célèbre escalier de Coco Chanel.
Chanel n°5
+ Exposition fictive + Implantation au Grand Palais, lieu des défilés de la marque + Scénographie + Partenariat pour Chanel Iconique, démocratiser, rester luxe
Produire de l’image par la communiqué et le construit
SCÉNOGRAPHIE 027
028 RETAIL
Retail
Conception d’un évènement interne de 2 jours se tenant à la Salle Pleyel, Paris WORLD WIDE - DIOR PARFUMS - 2017
Intégrer le milieu du retail design s’est fait par curiosité, à la suite d’un concours L’Oreal remporté en collaboration avec une équipe de HEC Paris. Ignorant même l’existence de ce secteur, j’ai par la suite intégré Lancôme au travers un stage. Quittant tout juste mon projet de diplôme qui traitait de l’urbanisme, il me semblait intéressant de concevoir des projets antagoniques. J’ai ensuite choisi de compléter ces connaissances en m’essayant dans une autre maison : Dior. Pour m’assurer cette expérience, j’ai préféré postuler pour un stage. Il se trouve alors que plusieurs propositions m’ont été faites, dont celle d’un poste. Je ne présenterai ici que le projet du World Wide. LES WORLD WIDE 2017 Un évènement comme le World Wide chez Dior représente une enveloppe de plusieurs millions d’euros pour seulement 2 jours. Il s’agit là de rassembler les acteurs des différentes filiales Dior à Paris. Le premier objectif est de leur présenter vers quoi l’image de marque tend, si chacun des projets est proche de la charte travaillée en centrale. C’est montrer l’exemple, et impressionner pour inciter et motiver. Le second objectif est de fédérer le personnel, que ce soit autour de la marque, mais également entre les différents services. Du corporate et de la fierté pour s’impliquer. Cela se matérialise sur le terrain par le montage de «podiums» de l’année en cours et à venir, en parfum (dont la gamme luxe MCD), en soin, en maquillage et en évènements annuels importants comme Noël, l’été... La responsabilité du pôle retail est donc importante. Les exigences sont aussi hautes que les délais sont courts. La difficulté n’est pas seulement pour l’équipe de designer, mais aussi pour les fournisseurs qui doivent en des temps presque incompressibles, réaliser de tels décors. CONTEXTE Les conditions dans lesquelles les plans du WWM ont été réalisés fut exceptionnellement complexes. Tout d’abord, l’évènement qui se tenait habituellement au Palais Brognard déménagea à la Salle Pleyel. Le terrain, ses spécificités extérieures (livraison, position dans Paris), ses équipes de techniciens internes, le Hall classé... furent les premières contraintes à intégrer. Ensuite et pour la première fois, le parti pris a été de rompre avec les traditionnelles boites tri-axes pour réaliser un véritable parcours scénographié. Le dessin global a donc dû être rapidement géré, et le suivi auprès des founisseurs se devait d’être particulièrement efficace et précis. PARTI PRIS La ligne conductrice pour cet évènement de 2017 était de puiser dans la scénographie du défilé de Maria Grazia Chiuri. L’ensemble était sobre: béton, paroies blanches et parquet au sol. Ce n’était pas pour déplaire à l’équipe de designer, conscient de l’abondance apportée par les produits. Il fallait, par ce liant, matérialiser l’histoire distincte de chacun des parfums sans créer un «carnaval d’univers».
World Wide + Salle Pleyel, Paris + Conception et installation du World Wide, évènement interne + Retail et scénographie Unifier, sublimer, impressionner
Vues d’une allée dédiée à la fragrance
RETAIL 029
030 RETAIL
Exemples de dessins de podiums
RETAIL 031
032 AILLEURS
Ailleurs
AUTRE + France, Philippines et Nouvelle-Calédonie + Travaux graphiques
Exemples de projets réalisés à titre personnel ou commande, France, Philippines et Nouvelle-Calédonie PROJETS PERSONNELS 2017-2018
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09
05
01 Affiche pour l’association du CSANC, Nouméa
05 Commande pour la revue «Chat & Compagnie», Paris
02 Affiches pour le CAUE du Gard, Nîmes
06 Sérigraphie à partir de motifs Fidjiens et Papouans
03 Flyers pour le bureau de guide
07 Présentoir de bijoux pour « Ann.A Shanka», Philippines
«Montagne et Liberté», Hautes Alpes
04 Commandes pour la galerie d’Art DZ, Nouméa
08 Cartes postales, Nouméa 09 Petit essai sur 700km à vélo en solo, France
Maison coloniale pour DZ Galerie - L’Anse Vata pour un particulier
AUTRE 033