AU FIL DE L’EAU
It is through the clay, the fusion of bronze and the handling of plaster that chanelled I melt into the elements of earth and water, the origins out of which creation begins and organic forms find root. Through the process of malaxing and modulating volumes into the world, the quest is to be caught and in tune with the movement and flow of life around me. Birth, growth, the sap rising in a tree, a sprouting plant, the current running
MANUELA ZERVUDACHI
through the river, the cycle of the moon and the effects it has on the tides, the eons of stars in the expanse of the sky lead me on a search to bring the outside world into the internal dimension of man. Nature becomes a metaphor, the macrocosm, of man’s microcosmic interior world, to be merged together as a way to apprehend man’s passage on the ‘Sphere’ that he inhabits. The outside is integrated, the inside is extracted, the two are assimilated, pulled together, unified and the sculptures are the membrane between the two. M.Z.
«"La nature devient métaphore":
AU FIL DE L’EAU
grâce au contact du plâtre, du modelage de l’argile, et la fusion du bronze, j’entre en osmose avec le monde organique."» M. Z.
PRIX TTC FRANCE 20€ ISBN 979-10-91774-02-4
8 BIS, RUE JACQUES CALLOT 75 006 PARIS T +33 1 56 81 83 51 | F +33 1 46 34 03 08
GALERIE@AGNESMONPLAISIR.COM WWW.AGNESMONPLAISIR.COM
EN COUVERTURE COVER
Moonscape 2012 Détail | Terre cuite et laque de Chine | D 86 x 16 cm. Detail | Terracotta and Chinese Lacquer | D 33 5⁄6 x 6 1⁄4 in.
manuela zervudachi au fil de l’eau
To my beloved father, Nolly
ENTRETIEN AVEC HENRI-FRANÇOIS DEBAILLEUX
1
au fil de l’eau
a
près ‘Out of the Blue’, voici Manuela plongée aujourd’hui dans son contraire où, par le courant de la vie, elle ‘rentre’ au fil de l’eau. L’eau sculpte notre paysage.
La surface de la planète est façonnée par ce liquide. Elle conduit Manuela progressivement, au fur et à mesure, vers la découverte perpétuelle, toujours en évolution. L’eau porte en elle l’ambivalence universelle : abri fœtal, premier élément rencontré où la vie se déploie, elle est l’intime que l’on connaît depuis avant la naissance. Mais l’heure arrive d’en sortir, pour vivre, de se laisser couler de source. Commence alors la chute, la cavalcade du fleuve qui est constamment en mouvement et caracole toujours. Marées, tourbillons, cascades, méandres, ruissellements souterrains : la terre et les cieux sont convoqués pour des noces cosmiques et tumultueuses. Portée par l’eau, ballottée par un puissant courant qui dévale toutes les pentes et serpente en minces filets pour s’élargir en une mer aux rives éloignées, elle vogue, au fil de l’eau. Ne pas résister pour éviter la blessure, mais ne pas se laisser emporter comme un bouchon. De temps en temps aller même jusqu’à la dérive pour mieux arriver ou aller à contre-courant quand les forces le permettent. Lâcher et s’ouvrir à ce flux qui porte et dévale les espaces, au hasard. Nuit et jour, glisser, sans cesser d’être présente, en force ou en douceur. C’est dans la matière même de la terre humide et dans la coulée des métaux, minéraux de la terre qui se transforment en bronze, que Manuela trouve à fixer cette expression, ces impressions d’eau et ces courants de forces qui l’animent. Danièle Carassik
3
a
fter Manuela’s last exhibition ‘Out of the Blue’, she now finds herself plunging into the contrary whereby she enters into the water’s flow; the current of life.
Water sculpts our landscape. The planet’s surface is carved by this element which progressively drives her, measure for measure towards a perpetual discovering, always in evolution. Water carries a universal ambivalence: fœtal shelter, first liquid encountered where life unfolds, it is the most intimate, that we know from before birth. Then comes the time to descend, to thrive, to let oneself flow like a source. Begins the fall, cascade, cavalcade of a river constantly in movement and always gushing forwards. Tides, waterfalls, meanders, underground currents: the earth and the skies are united in a cosmic union, where their forces can sometimes unleash. Carried by water, buffeted by a powerfull current that runs down slopes and serpentines in fine threads to expand in a sea with distant shores, she goes with the flow of life. Without resisting to avoid injury but not getting carried away like a bobbing cork. From time to time drifting so as to find a smoother passing or to go against the current when forces allow. To release, open up and chance the flux that carries and passes through so many different furrows at random. Night and day, sliding without ceasing being forever present, in strength and in gentleness. It is in the material of wet clay and in the casting of metal, mineral from the earth transformed into bronze, that she has found to fix the expression of all these impressions of water and current forces that animate her. Danièle Carassik
4
5
6
Out of the Blue
River Plant
Big River Plant
Contemplation
Enantiodromia
Memories Way
Source
Out of the Blue
9
10 10
Small River Plant
11
12 12
River Plant
13
Contemplation
15 15
16 16
Enantiodromia
Memories Way
17 17
18
Source
19 19
20
Moonscape
Pluie de Lunes
Nageuse
River Weed
Origins
Pieces
Driven into Being
Moonscape
23 23
24 24
25
26 26
Pluie de lunes
27
28
Nageuse
River Weed
29
30 30
Origins
Pieces
31
32
Driven into Being
Manuela Zervudachi
~
Henri-François Debailleux
Rencontre dans l’atelier
33
Comment êtes-vous devenue artiste!?
et cette dimension étonnante, elle était très habitée avec une force
Tout a débuté lorsque j’étais très jeune,
de vie incroyable. Elle vivait dans un petit
vers l’âge de 10 ans, de façon vraiment
hameau de ruines médiévales, qu’elle
naturelle. En effet, j’ai été élevée avec
avait en partie retapées, au dessus de
trois frères qui avaient toujours beaucoup
Pietrasanta en Toscane.
de choses à raconter et il fallait bien que
Plus tard, après avoir suivi le cursus
je m’impose pour trouver ma place dans
Sculpture à la Parson School of Design
ce monde masculin. J’ai donc commencé,
de New York, je suis allée à Pietrasanta,
à table, au dîner, à jouer avec la cire des
une sorte de Mecque pour les sculpteurs
bougies et à faire des petites figurines.
puisqu’on y trouve une douzaine des
C’était ma façon d’être présente, de
meilleures fonderies du monde. Et là,
m’exprimer. C’est très vite devenu une
Fiore de Henriquez m’a transmis la
sorte d’addiction, j’avais tout le temps
passion pour la matière et aussi la
besoin d’occuper mes mains. Dès que je
détermination nécessaire pour être
tombais sur des allumettes, des bouts de
sculpteur. En peu de temps, elle est en
papier, n’importe quoi en fait, je me met-
quelque sorte devenue mon mentor.
tais à construire, c’était mon langage.
Par osmose, en la regardant travailler,
D’autre part ma famille était liée au
plus que par un véritable enseignement
milieu artistique. Mon grand-oncle était
de sa part, elle m’a fait ressentir com-
un important antiquaire qui collectionnait
ment percevoir et faire vivre le volume.
beaucoup. J’ai ainsi toujours été entourée
Au bout d’un an et demi, elle m’a donné
par des objets, par du mobilier, par des
envie d’apprendre la technique de fonte
œuvres d’art et j’en ai été imprégnée.
et tout en restant habiter à Pietrasanta,
Et puis grâce à mes parents, j’ai pu faire
je suis allée passer deux ans à l’Académie
la rencontre d’une femme extraordinaire,
des Beaux-Arts de Carrare.
Fiore de Henriquez. Et là, vous avez donc travaillé le marbre... En quoi vous a-t-elle marquée!?
J’ai essayé... J’avais beaucoup d’amis Native de Trieste, elle était sculpteur,
qui sculptaient le marbre, j’ai travaillé
surtout connue pour le portrait. Elle
avec des paysagistes pour réaliser des
a toujours fait partie de ma vie jusqu’à
pièces. Mais j’ai fini le bras dans le plâtre
sa mort en 2005. Je me rappelle très
avec une énorme tendinite. J’ai vite com-
bien qu’adolescente j’avais déjà envie
pris que le marbre était trop difficile, trop
d’être dans son entourage parce que
dur pour moi. Quand on tape dans du
c’était un vrai personnage, elle était
marbre, il y a tout de suite une vibration
hermaphrodite et avec cette complexité
qui revient en pleine tête. On se bousille
35
le corps rapidement. Ce n’était pas pour
pièces, le plâtre est idéal puisqu’on cons-
moi. En plus j’aimais déjà vraiment
truit des armatures sur lesquelles on peut
beaucoup le bronze avec ce principe
le modeler. La cire, la terre, le plâtre sont
de la matière qui se transforme. Il y a tout
donc les trois matières que j’utilise.
un processus, le plâtre qui est d’abord
D’autre part lorsqu’on sculpte une œuvre
liquide et devient solide, même chose
en bronze, on en fait une édition de huit
avec la cire qui, liquide, se solidifie à
à douze exemplaires. Or avec le temps,
son tour, enfin le bronze qui lui aussi
je me suis rendu compte que les collec-
passe de l’état liquide à l’état solide.
tionneurs aimaient aussi beaucoup les
Cette sorte de cuisine et ce côté très
pièces uniques, ce qui m’a amenée à faire
alchimique de la matière en train
des pièces en terre. En outre, j’adore
de se modifier me plaisait beaucoup,
cette matière, elle donne une autre di-
c’était mon vocabulaire. Dans le cadre
mension, une vitalité très différente du
de mon école, à la fonderie avec les
métal. Et dans une exposition, je trouve
autres élèves, on faisait toutes les étapes
que la juxtaposition d’œuvres dans des
nous-mêmes du début à la fin,
matières différentes apporte quelque
moulage, élastomère, fonte. C’était un
chose en plus. La chaleur et les couleurs
travail d’équipe, j’avais 25 ans, c’était une
de la terre, qui plus est lorsque j’utilise de
sorte de révélation.
la laque ou des engobes, répondent par exemple à la relative froideur du métal. En revanche si j’utilise beaucoup la cire pour les prototypes, je m’en sers peu pour les pièces uniques tout simplement parce que c’est une manière qui se garde assez mal. Comment passez-vous d’un matériau à l’autre, qu’est ce qui dicte le choix
Aujourd’hui, tout en continuant avec le bronze,
de l’un ou de l’autre!?
vous faites appel à d’autres matériaux...
Cela se fait de façon très fluide, très
36
Lorsqu’on entreprend un bronze, on fait
évidente, parce que j’adore les trois
auparavant un prototype et la taille de
matières que je viens d’évoquer.
celui-ci détermine la plupart du temps le
Lorsque je travaille le plâtre pendant
matériau. S’il s’agit d’une petite œuvre,
un temps assez long, il y a toujours un
je préfère réaliser le prototype en cire,
moment où je ressens le besoin de faire
pour une pièce de taille moyenne la terre
un break, donc j’arrête et je me mets à
s’y prête mieux et pour les grandes
la terre. Il s’agit d’une relation très saine,
unique. Je reste très souple par rapport à tout cela, il y a toujours des paramètres, des contextes, des questions de feeling. Chaque pièce a sa propre histoire et son cheminement. J’ai d’autre part un frère jumeau qui est architecte d’intérieur et je travaille très simple, uniquement dictée par le
beaucoup avec lui, pour les commandes
fait que si je reste trop longtemps sur la
de ses clients. Car j’ai vraiment ces deux
même chose, je sature vite. Cela dit il me
axes de travail : d’un côté la commande
faut souvent tenir compte de différentes
et l’autre, plus personnel, pour des expo-
contraintes. Quand je prépare une
sitions dont je choisis le thème.
exposition par exemple, je dois d’abord penser aux grandes pièces
Justement par rapport à ces deux aspects,
en bronze, tout simplement pour
vous considérez-vous plus du côté de la
des questions de calendrier, de temps
décoration ou du côté de la sculpture!?
de fabrication. Je commence donc par des grands prototypes en plâtre.
Je me considère comme un sculpteur,
Comme les terres sont plus rapides
définitivement. Je suis un sculpteur qui
à réaliser, je les travaille dans un second
fait aussi des meubles mais je ne suis pas
temps. Quant aux petites cires, je les
designer pour autant. Un designer fait
sculpte à la fin, parce que leur taille
des dessins qu’il donne à ceux qui vont
permet de les couler en bronze presque
réaliser son projet. Moi je conçois
au dernier moment.
la pièce de bout en bout et j’utilise la même technique pour les meubles que
Arrive-t-il que le sujet impose son matériau!?
pour les sculptures. En outre le meuble ou l’objet d’un designer est édité à des
Il n’y a pas de règle. Je peux partir
milliers d’exemplaires, c’est la définition
sur une idée et changer en cours de
même du design, alors que je ne fais moi
route parce que je m’aperçois que ce
que des pièces uniques ou des éditions
sera mieux si je change de matière.
à très petits tirages. De nombreux
Il m’arrive ainsi de démarrer une pièce
sculpteurs ont ainsi fait des meubles.
unique et tout à coup d’opter pour un
De ce point de vue, je me sens assez
moule afin d’en faire plusieurs tirages
proche d’Hiquily par exemple.
parce que je trouve que la forme s’y
Il est d’abord considéré comme sculpteur
prête. Quelquefois c’est l’inverse, je vois
mais ses meubles sont très connus et
que je n’aurai pas le temps de faire une
il a même essentiellement vécu de cette
édition et je me concentre sur la pièce
activité une partie de sa vie.
37
Quel a été le point de départ de cette envie de
Qu’est ce qui fait qu’en arrivant à l’atelier
concevoir aussi des meubles!?
vous allez vers l’une ou l’autre discipline!?
Je pense que le milieu dans lequel j’ai
Cela dépend des projets : si je suis,
été élevée, avec mon oncle antiquaire,
par exemple, en train de préparer une
m’a poussée dans cette voie. Avec en
exposition, j’essaye de m’y consacrer
arrière plan cette interrogation : si je fais
entièrement, avec toute la liberté que
une sculpture où est-ce que je la mets#?
cela suppose. À l’inverse la commande
Et donc autant faire aussi un meuble
correspond à une demande assez
pour la mettre dessus. C’est l’éternelle
précise. Les décorateurs travaillent
et passionnante question de la sculpture
généralement autour de thèmes, ils
et de son support. C’est aussi la raison
me montrent leurs plans, leurs idées,
pour laquelle j’ai beaucoup réalisé de
tous les éléments dont j’ai besoin.
bas-reliefs, autrement dit des formes
À partir de là, je propose plusieurs
en volume accrochées aux murs, ce
dessins différents, le client choisit, on
qui règle occasionnellement le problème
décide ensemble s’il y a des choses à
de la gravité et du support et ouvre
changer. En ce sens, la commande ap-
immédiatement un autre espace-temps.
porte une autre dimension, celle de
Je crois par ailleurs que les Français
travailler avec d’autres personnes qui
sont très attachés à cette tradition du
renvoient des informations, des points
meuble, du fonctionnel et ce, plus qu’à
de vue qui font leur chemin dans ma tête
la sculpture. Le fait de vivre en France
et ressortent ensuite. C’est évidemment
et de côtoyer des collectionneurs m’a
très différent de la sculpture qui est pour
indéniablement influencée. J’en ai pour
moi un travail extrêmement solitaire pour
preuve l’une de mes premières pièces
lequel on peut vite s’enfermer dans son
utilisées en décoration. J’avais modelé
petit monde. Donc les deux activités sont
des mains qui, à mes yeux, étaient pen-
pour moi complémentaires, j’ai besoin
sées comme une sculpture. Un collec-
de passer de l’une à l’autre pour enrichir
tionneur les a acquises et et les installées
chacune d’entre elles.
chez lui de part et d’autre d’un escalier comme poignées pour monter les pre-
Pourquoi avez-vous choisi ce thème,
mières marches. Voilà, c’est parti avec
«!Au fil de l’eau!» pour cette exposition!?
des petites choses comme celle-ci.
38
On me demandait une table, une chaise,
Parce qu’il y a toujours un déroulement,
une console, j’ai donc eu envie de m’en-
une suite logique dans mes expositions,
gager dans cette direction également,
un sujet en amène automatiquement
mais en la considérant tout autant
un autre. Le thème de la précédente,
comme de la sculpture.
fin 2008-début 2009, était le flux.
Il s’agissait d’un travail sur l’alchimie,
et qui a conduit à cette exposition.
sur l’élément liquide caché à l’intérieur
Enfin, en 1986, j’ai fait avec Gilles
de réceptacles, de contenants comme
un voyage de seize mois en Amérique
une métaphore des liquides qui travail-
du Sud, un voyage très formateur qui
lent à l’intérieur du corps et surtout du
m’a beaucoup marquée. J’ai passé du
travail qu’on fait à l’intérieur de soi.
temps avec des Indiens, en Amazonie,
«#Au fil de l’eau#» prend la suite et
chez les Campas Asháninka et j’ai alors
évoque l’idée de faire sortir ce liquide,
été frappée par le lien qu’ils entretiennent
de voir le flux à l’extérieur, de suivre l’eau
avec la nature, par la façon dont ils sont
qui coule, de découvrir comment elle
véritablement en symbiose avec elle.
épouse les formes qu’elle envahit.
Comme j’ai toujours été passionnée par
Le titre s’est aussi imposé dans un
le végétal et le minéral, cela m’a donné
contexte assez particulier. Au départ,
envie de me replonger dans ces mondes
l’exposition devait en effet avoir lieu
pour continuer à nouer le lien entre leurs
à New York, puis le projet est tombé
formes et les formes humaines, puisque
à l’eau, si je puis dire, je n’avais aucune
tel a toujours été le principal
idée de la suite. Contrairement à
sujet de mon travail. Dans un tel contexte
d’habitude où je sais où je vais, j’ai
il fallait bien qu’un jour l’eau en constitue
adopté là une autre façon de travailler
le centre.
et je me suis laissée porter par le courant de ce qui se passait de jour en jour
Propos recueillis par Henri-François Debailleux
39
40
How did you become an artist?
I followed the sculpture program at Parson School of Design in New York I went to
I guess it all began when I was young,
Pietrasanta, a sort of Mecca for sculptors
around 10 years old, in a very natural
because you can find a dozen of the best
way. I grew up with three brothers who
foundries in the world there. And Fiore
took up a lot of space, and I had to find a
de Henriquez transmitted to me the pas-
way to impose myself and find my place
sion for matter as well as the determina-
in this masculine world. I began to play
tion needed to become a sculptor.
with the candle wax at the dinner-table
She became my mentor in little time.
and make little figures. This was my way
By osmosis, just by watching her work,
to show my presence, to express myself.
more than by true teaching on her part,
Very quickly, this became addictive: I
she made me feel how to perceive
needed to keep my hands busy at all
volume and bring it to life. After one and
times. As soon as I came across matches
a half year, she inspired me to learn the
or pieces of paper, anything actually, I
techniques of casting. So while still living
started to make; this was my language. In
in Pietrasanta, I spent two years at the
addition, my family was linked to the art
Academy of Fine Arts in Carrara.
world. My great uncle was an important antique dealer, as well as a great collec-
And you worked with marble there...
tor. I was always surrounded by curious and interesting objects when I was young,
I tried... I had a lot of friends who sculp-
by furniture, works of art; I was immersed
ted marble, and I worked with landscape
in this. And thanks to my parents, I was
designers to make pieces. But I ended
able to meet an extraordinary woman:
up with an enormous tendinitis and had
Fiore de Henriquez.
to have my arm plastered. I understood quickly that marble was too difficult,
In what way did she leave her mark on you?
too tough for me. When you knock into marble, vibrations pass straight into your
Born in Trieste, she was a sculptor, espe-
head. Your body gets damaged very
cially known for her portraits. She was
quickly. This wasn’t for me. And I really
always part of my life until 2005 when
loved bronze, with the idea of trans-
she died. I remember very well how I
forming matter. There is a whole pro-
always wanted to be a part of her entou-
cess, the plaster is first liquid and then
rage, because she was an intriguing
becomes solid, as it happens with wax
person. She was a hermaphrodite. She
and also with bronze, which goes from
lived in a little hamlet made of medieval
its liquid to its solid state. I loved this
ruins, which she fixed up in part, above
type of kitchen work and alchemy, matter
Pietrasanta in Tuscany. Later, after
moving from one state to the next.
41
This was my vocabulary. In my school and foundry with the other students, we performed all the steps ourselves, from the beginning to the end, the molds, the elastomer, the casting. It was team work, I was 25 years old, it was a sort of revelation. Today, you continue with bronze, but you also resort to other materials...
For bronze, you first make a prototype, and the choice of material for this is usually determined by its size. If it is a small piece of work, I prefer to make a prototype in wax, for a medium-size piece, clay is best, and for larger pieces, plaster is ideal, because you can build armatures and sculpt on them. Wax, clay and plaster are the three materials I use. Otherwise, when you sculpt a work in bronze, you make an edition of eight to twelve pieces. However, with time, I realized that collectors also like original pieces, and this led me to make pieces out of clay. Besides I love this material. It offers another dimension, a very different vitality from metal. And in an exhibition, I find that the juxtaposition
How do you go from one material
of work made in different materials adds
to the other? What dictates your choice
something. The warmth and colors of the
for one or the other?
earth, which are heightened when
42
I use lacquer and under-glaze, dialogue
It happens very smoothly, very plainly,
with the relative coldness of the metal
because I love the three materials I just
for example. For wax, however, I may use
mentioned. When I work in plaster for
it for prototypes, but seldom for origi-
a long period of time, there is always a
nal pieces, simply because this material
time when I feel the need for a break,
doesn’t keep well.
so I stop and start working on clay.
It’s a healthy, simple relationship. If I stay
Speaking of these two aspects, do you feel
too long of a time on the same thing, I get
you’re more part of the world of decoration or
saturated, and move on to the next.
sculpture?
I do have to take into account different constraints though. When I prepare for
I consider myself to be a sculptor, defini-
an exhibition, for example, I have to think
tely. I am a sculptor who also makes fur-
of large pieces of bronze first, simply to
niture, but that doesn’t necessarily make
plan things well, to have enough time
me a designer. A designer makes
for them. I first begin with large prototy-
drawings to give to others who will
pes in plaster. Since the clay sculptures
execute the project. I conceive the piece
are quicker to make, I take care of them
from the beginning to the end and use
second. As for the little wax ones, they
the same technique for furniture as for
come last, because I am able to cast
the sculptures. Besides that, the piece
small pieces at the last moment.
of furniture or the designer’s object is reproduced thousands of times; this is
Does the subject sometimes determine which
the definition of design, whereas I only
material you use?
make original pieces or editions of very few copies.
I have no rules about this. I may begin
Many sculptors also make pieces of furni-
with one idea and take a different direc-
ture this way. I feel quite close to Hiquily
tion because I realize a different material
for example. He’s considered to be a
is better. Sometimes I may begin an
sculptor first but his furniture is very well
original piece and then opt to make
known, and he even lived essentially from
a mold for different copies, because I
this activity for a good part of this life.
see the form allows for it. Other times the opposite occurs. I see that I wouldn’t
At one point in your career did you begin
have the time to make an edition and just
conceiving furniture?
concentrate on the original piece. I remain flexible for all of this. There are
I think the milieu I grew up in, with my
always parameters, contexts, and then I
uncle in antiques, influenced me to follow
feel it out. Each piece has its own history
this direction. In the back of my head
and its own evolution. In addition, with
lies this question: if I make a sculpture
my twin brother, who is an interior archi-
where do I put it? So why not make a
tect, I work a lot for commissions from
piece of furniture to put it on. This is the
his clients. For my work comes in two
eternal and fascinating question of the
parts commissions and the more perso-
sculpture and its pedestal. This is also
nal part, exhibitions, where I choose the
why I make bas-reliefs, in other words,
theme myself.
sculpted shapes to be hung on walls,
43
which takes care of the gravity and
which make their way into my head and
pedestal problem. Here a new space-
out. This is of course very different from
time relationship opens up. I also think
sculpture which is for me an extremely
that the French are very attached to this
solitary type of work, where you lock
tradition of furniture, that is, to what is
yourself into your own world so quickly.
functional, even more so than to sculp-
The two activities for me are comple-
ture. Living in France and meeting with
mentary. I need to go from one to the
collectors influenced me undeniably.
other, and they enrich each other.
To prove this, one of my first pieces was used as decoration. I made some hands
For this exhibition, why did you choose the
that were in my eyes a sculpture.
theme, “Au fil de l’eau”, “Along the water”?
A collector acquired them and placed them in his home on both sides of a
Because there is always an evolution,
staircase as handles to climb up the first
a logical following in my exhibitions,
steps. So there, that’s how it began, with
one subject automatically brings in
little things like that. People asked me
another. The theme of the last one,
for a table, a chair, a console table, and
end of 2008-beginning of 2009, was flux.
I wanted to go down this path as well,
This was a project on alchemy, the liquid
yet thinking of it as sculpture as well.
element hidden inside recipients and containers, as a metaphor of liquids at
When you arrive in your studio what makes
work inside bodies, and especially of
you go in one direction or another?
the work we do inside ourselves. “Au fil de l’eau” is the next stage,
44
That depends on the projects. If I am
and evokes the idea of having this liquid
preparing an exhibition, for example,
come out, to see the flow on the outside,
I try to commit myself entirely to it,
follow the flowing water, and discover
with all the freedom that entails. For
how it espouses the forms it overruns.
a commission corresponds to a rather
The title came to me in a rather erratic
precise request. Decorators generally
context. At first, the exhibition should
work around themes, they show me their
have taken place in New York, and then
drawings, their ideas, all the elements
the project est tombé à l’eau, meaning,
I need. From then on, I propose different
it fell through, and I had no idea what the
drawings, the client will choose, and we
next step would be.
decide together which things we should
Contrary to my custom of knowing where
change. In this sense, a commission
I’m going, I adopted a new way of working
brings in another dimension, one that
at that point, where I let myself be carried
has me working with others who bring
by the current of what was happening day
in new information and points of view,
by day, and this led me to this show.
45
Finally, in 1986, I took with Gilles
vegetable and the mineral, this gave me
a 16-months trip to South America.
the desire to delve into these worlds and
This was a real education to me and
pursue the connection between these
left a strong mark. I spent a lot of time
forms and human forms, since this has
with the Indians of the Amazon, the
always been the main subject of my
Campas Ashรกninka. I was struck by the
work. In such a context, water had to
bond they have with nature, by their way
become one day the center of this quest.
of being truly in symbiosis with it. Since I was always fascinated by the
46
Comments gathered by Henri-Franรงois Debailleux
47 47
48
Looking to Emanate from Someone
Tides 1
Tides 2
Splash
Fallen Comet
Pebbles
I MitĂŠra
50
Looking to Emanate from Someone
51 51
52 52
Tides 1 & 2
53 53
54
56 56
Splash
57 57
58 58
59 59
60 60
Fallen Comet
61
62 62
Pebbles
63 63
64
I MitĂŠra
65
66
Halo Lost in the Sea
Ripple
Solutions
Nest
Tronc
Transmission
Roseau
Riverbed
68
Halo Lost in the Sea
69
70
Ripple
71
72 72
74 74
Solutions
Nest
75 75
76 76
Tronc
77 77
78 78
Transmission
79
80 80
Roseau
81
82
River Bed
m
anuela Zervudachi naît à Londres en 1963, d’une mère irlandaise et d’un père grec. Ce détonnant mélange a modelé cette artiste têtue qui oscille entre le sud et le nord, entre le froid et le chaud que lui
soufflent ses origines. Ses œuvres sont la résultante de cette mixité. Elle décide de s’installer dans les années 80 à New York pour suivre l’enseignement de la Parsons School of New York, où elle apprend essentiellement le travail du métal. Après les États-Unis, Manuela Zervudachi s’installe en Toscane en 1988, à Pietrasanta, véritable Mecque de la sculpture, où se trouvent une douzaine des meilleures fonderies de bronze au monde. Dans ce lieu mythique, Manuela Zervudachi a suivi l‘enseignement de son maître, le sculpteur Fiore de Henriquez, qui lui a appris durant trois ans à découvrir la dimension alchimique du travail à la cire perdue et le bronze. À travers ces évocations fugaces mais tellement sagaces qu’elles en deviennent pérennes, son travail dévoile sa fascination pour l’état de l’homme dans son environnement. Elle a travaillé successivement autour des thèmes du tarot, du symbolisme du corps, du temps et de la graine. Installée depuis 1991 avec sa famille à Paris, l’artiste expose régulièrement à Londres, à Paris et en Suisse. Parallèlement, Manuela Zervudachi collabore souvent avec des architectes d’intérieur ou des collectionneurs pour réaliser des pièces sur commande.
m
anuela Zervudachi was born in London in 1963. Since her childhood Manuela chose sculpture as the medium to express herself. She went to New York and followed her training at Parsons School of Design.
In 1988 Manuela settled in Tuscany, near Pietrasanta, a true Mecca for sculptors. Here, Manuela studied under her mentor, the sculptor Fiore de Henriquez, who revealed to her the alchemical processes of the bronze and lost wax techniques. Her work reveals a fascination for man’s state, his internal evolution, within his environment. She has worked successively on the themes of nature elements, symbolism in the human body, Time, the Seed and Alchemy. Settled with her family in Paris since 1991, Manuela has exhibited regularly in London, Paris, Belgium and Switzerland. As well as this, Manuela also collaborates regularly with interior architects and various collectors who commission particular works all over the world.
83
liste des œuvres
84
Out of the Blue
Moonscape
2010 / Terre cuite patinée et laque de Chine Terracotta with patina and Chinese lacquer D 70 x 7 cm / D 27 1⁄2 x 2 3⁄4 in Pièce unique
2012 D 86 x 16 cm/ D 33 5⁄6 x 6 1⁄4 in Terre cuite / Terracotta : unique
Big River Plant
Pluie de lunes [console]
2012 / Bronze H 60 x 9 x 13 cm / H 23 3⁄5 x 3 1⁄2 x 5 1⁄6 in Édition 1/8
2012 / Bronze H 85 x 62 x 24 cm / H 33 1⁄2 x 24 2⁄5 x 9 1⁄2 in Édition 1/8
River Plant
Nageuse
2012 / Terre cuite / Terracotta H 180 x 5 x 35 cm / H 70 7⁄8 x 13 3⁄4 x 13 3⁄4 in Pièce unique
2013 / Bronze H 40 x 19 x 9 cm / H 15 3⁄4 x 7 1⁄2 x 3 1⁄2 in Édition 1/8
Contemplation [trône]
River Weed
2012 / Bronze H 150 x 62 x 45 cm/ H 59 x 24 2⁄5 x 17 3⁄4 in Édition 1/8
2008 / Bronze H 142 x 96 x 18 cm / H 55 7⁄8 x 37 4⁄5 x 7 in Édition 1/8
Enantiodromia
Origins
2007 / Bronze H 32 x 29 x 7 cm / H 12 3⁄5 x 11 2⁄5 x 2 3⁄4 in Édition 1/8
2007 / Bronze H 142 x 122 x 6 cm / H 55 7⁄8 x 48 x 2 3⁄8 in Édition 1/8
Memories Way
Pieces
2008 / Bronze H 38 x 35 x 15 cm/ 15 x 13 3⁄4 x 5 7⁄8 in Édition 1/8
2010 / Bronze H 31 x L 18 x P 7 cm / H 12 1⁄5 x 7 x 2 3⁄4 in Édition 1/8
Source
Driven into Being
2013 / Bronze H 185 x 130 x 70 cm/ 72 5/6 x 51 1⁄5 x 27 1⁄2 in Édition 1/8
2004 / Bronze H 43 x 39 x 38 cm / H 17 x 15 1⁄3 x 15 in Édition 1/8
Looking to Emanate from Someone 2005 / Bronze D 57 x 9 cm / D 22 2⁄5 x 3 1⁄2 in Édition 1/8
Tides 1
Ripple [table basse]
2012 H 50 x 225 cm / H 19 2⁄3 x 88 3⁄5 in Terre cuite / Terracotta : unique Édition résine / Resin 1/8
2012 / Bronze H 38 x 148 x 90 cm / H 15 x 58 1⁄4 x 35 2⁄5 in Édition 1/8
Tides 2
Solutions
2012 H 50 x 260 cm / H 19 2⁄3 x 102 3⁄8 in Terre cuite / Terracotta : unique Édition résine / Resin 1/8
2008 / Bronze H 35 x 10 x 4 cm / H 13 3⁄4 x 4 x 1 3⁄5 in Édition 1/8
Splash [table basse]
Nest [luminaire]
2012 / Bronze H 38 x 150 x 68 cm / H 15 x 59 x 26 3⁄4 in Édition 1/8
2012 / Bronze H 174 x D 50 cm / 68 1⁄2 x 19 2⁄3 in Édition 1/8
Fallen Comet
Tronc [guéridon]
2007 / Bronze H 43 x 26 x 25 cm / H 17 x 10 1⁄4 x 9 5⁄6 in Édition 1/8
2012 / Bronze H 66 x 58 cm / H 26 x 22 5⁄6 in Édition 1/8
Pebbles [poufs]
Transmission
2012 / Bronze H 42 x 35 x 35 cm / H 16 1⁄2 x 13 3⁄4 x 13 3⁄4 in Édition 1/8
2006 / Bronze H 145 x 85 x 36 cm / H 57 x 33 1⁄2 x 14 1⁄6 in Édition 1/8
I Mitéra
Roseau [console]
2008 / Bronze H 170 x 70 x 54 cm / H 67 x 27 1⁄2 x 21 1⁄4 in Édition 1/8
2011 / Bronze H 85 x 95 x 28 cm / H 23 3⁄5 x 3 1⁄2 x 5 1⁄6 in Édition 1/8
Halo Lost in the Sea
Riverbed
2005 / Bronze D 64 x 9 cm / D 25 1⁄5 x 3 1⁄2 in Édition 1/8
2008 / Bronze H 220 x 122 x 30 cm / H 86 3⁄5 x 48 x 11 4⁄5 in Édition 1/8
85
manuela zervudachi EXPOSITIONS PERSONNELLES 2013 ............................ «#Au
fil de l’eau#», Galerie Agnès Monplaisir, Paris, France
2011
.............................
«#À vif#», Galerie de l’Écu de France, Viroflay, France
2011
.............................
«#Résonnances#», Art Showroom, Saanen, Suisse
2010 ........................... «#Ce
qui vient de rien#», Galerie Annoushka, Londres
2010 ........................... «#Out 2008
.........................
of the Blue#», Galerie Jean-Jacques Dutko, Paris, France
«#Flux#», Galerie Tino Zervudachi, Paris, France
2006 ......................... «#Graine#»,
Art showroom, Saanen, Suisse
2004
........................
«#Graine#», Galerie Tino Zervudachi, Paris, France
2000
........................
«#Time#», Long and Ryle Gallery, Londres, GB
...........................
«#Time#», The Workshop Gallery, Paris, France
1999
1998 ............................ «#The
Language of the Body#», The Workshop Gallery, Paris, France
1997
............................
«#Body Symbols#», Long and Ryle Gallery, Londres, GB
1996
...........................
«#Chemins Initiatiques#», Galerie Montpensier, Paris, France
1993
............................
«#Third World#», Cour Pavée, Paris, France
EXPOSITIONS COLLECTIVES
/ GROUP SHOWS
2012 ............................ Galerie
Flore, Bruxelles, Belgique
2012 ............................ TEFAF
Maastricht, Galerie Flore, Maastricht, Pays-Bas
2011
.............................
BRAFA, Galerie Dutko, Bruxelles, Belgique
2011
.............................
TEFAF Maastricht, Galerie Flore de Brantes, Maastricht, Pays-Bas
2010 ........................... BRAFA, 2010 ..............................TEFAF
Galerie Dutko, Bruxelles, Belgique
Maastricht, Galerie Flore de Brantes, Maastricht, Pays-Bas
2005
............................«#Itinéraires#»
2002
............................«#Espace
2001 ..............................Galerie 2000
...........................Salon
1998 ...............................«#L
(Invités d’honneur : Les artistes grecs) Hôtel de Ville du 9e arr., Paris
Confluences#», exposition subventionnée par le Ministère de la Culture, Paris
Prévot, Paris, France
des arts de l’Hôtel de ville, Celle Saint-Cloud, France
Grup#», Galleria d’arte, Carrare, Italie
1998 ...............................«#Marmi
86
/ SOLO SHOWS
al Forte#», Galleria Matteo, Forte dei Marmi, Italie
1997
...............................«#Pèlerinage
1994
..............................«#The
de l’Absolu#», Galleria San Cristoforo, Lucca, Italie
New Shape#» Open Warehouse, New York, USA
ŒUVRES DANS L’ESPACE PUBLIC 1998 ............................... Installation
/ WORK IN PUBLIC SPACES
de la sculpture monumentale «#The Beaten Boat#» en association
avec l’architecte-paysagiste Bertrand Paulet, Château de la Roche-Jagu, Côtes d’Armor, France 1997
............................... Sculptures
1995 ............................... Sculptures
monumentales «#Fossiles#», Samaes, Place André Honnorat, Paris, France «#Cupidons#», installation subventionnée par Michael Eaton, Gardens
of Virginia, USA 1998
............................... Arrangement
of a monumental sculpture The Beaten Boat in association with
the landscape gardener Bertrand Paulet. Château de la Roche-Jagu, (Côtes d’ Armor, France) 1997
............................... Monumental
sculptures of Fossiles. Parking lot of the Company Samaes,
Place André Honnorat, Paris. 1995
............................... Sculptures
Cupidons, sponsored by Michael Eaton. Gardens of Virginia, USA
COMMANDES PRIVÉES 2008-09 .............. Réalisation 2006-07
.............. Réalisation
/ ARRANGEMENTS OF INTERIOR SPACES
d’une rampe d’escalier en association avec le collectionneur Éric Freymond de plusieurs éléments de mobilier pour un chalet en Suisse en association
avec le collectionneur Éric Freymond et le cabinet d’architecture intérieure M.H.Z 2001-03
................ Réalisation
d’une balustrade, d’éléments de mobilier et de sculptures, en association
avec le cabinet d’architecture intérieure M.H.Z, Caroline Sarkozy et Veronica Toub (Capri, Paris, Londres, New York) 2001 .............................. Réalisation
de bas-reliefs «#Babylonian Landscapes#» en association avec l’architecte
d’intérieur Nye Bashem, Hotel Royal-Riviera, Saint Jean Cap Ferrat, France 1999 ............................... Réalisation
d’une sculpture «#Saint Tropez#», en association avec le collectionneur Ivor Braka
1998 ............................... Réalisation
de bas-reliefs indiens d’Amérique en association avec l’architecte David
Mlinaric, Toronto, Canada 2009
............................ Realization
of a banister and staircase ramp in association with the collector
Éric Freymond ............................ Realization
2007
of several furniture elements for a Chalet in Switzerland, in association
with the collector Eric Freymond and interior architect M.H.Z 2003
............................ Realization
of a balustrade, and furniture elements and sculptures, in association
with the interior architects M.H.Z, Caroline Sarkozy and Veronica Toub (Capri, Paris, London, New York) 2001
.............................. Realization
of bas-reliefs, Babylonian Landscapes, in association with the interior
architect Nye Bashem. Hôtel Royal-Riviera, Saint-Jean-Cap-Ferrat, France 1999
.............................. Realization
of a sculpture Saint-Tropez, in association with the collector Ivor Braka.
Côte d’Azur, France 1998
............................... Realization
of Native Americans bas-reliefs, in association with the architect
David Mlinaric. Toronto, Canada
87
Agnès Monplaisir remercie Christian Pellerin, Gilles Poidevin et l’équipe de la galerie. Manuela Zervudachi remercie sa famille pour son soutien, et tout particulièrement son mari Gilles Poidevin, ainsi que la source de vie qui l’inspire. Remerciements aux fonderies Candide & Fodor et à May Pham Van Sui pour les ouvrages de laque de Chine. Agnès Monplaisir would like to thank Christian Pellerin, Gilles Poidevin and the gallery staff. Manuela Zervudachi would like to thank, with deep gratitude her husband, Gilles Poidevin, her supportive family and the Source of life that inspires her. With thanks to the Foundaries Candide & Fodor and to May Pham Van Sui for the Chinese Lacquer.
8 bis, rue Jacques Callot 75 006 Paris T +33 1 56 81 83 51 | F +33 1 46 34 03 08 galerie@agnesmonplaisir.com www.agnesmonplaisir.com
CATALOGUE PUBLIÉ À L’OCCASION DE L’EXPOSITION AU FIL DE L’EAU DU 22 MARS AU 11 MAI 2013 CATALOG PUBLISHED FOR THE EXHIBITION AU FIL DE L’EAU FROM MARCH 22ND TO MAY 11TH 2013 PHOTOGRAPHIES PHOTOGRAPHS François Bertram & Gilles Poidevin CONCEPTION GRAPHIQUE GRAPHIC DESIGN Gilles Poidevin & Miriam Rousseau RÉALISATION LAYOUT Miriam Rousseau IMPRESSION PRINTING Imprimerie Stipa, Montreuil, France COORDINATION CO-ORDINATION Magali Deboth, Victoria Mirzayantz & Daniel Saint-Aubyn
© 2013 Éditions Agnès Monplaisir, Paris. ISBN : 979-10-91774-02-4 Tous droits réservés. Il est strictement interdit d’utiliser ou de reproduire tout ou partie de cette publication, de quelque façon que ce soit, sans autorisation écrite des propriétaires des droits. All rights reserved. No part of this publication may be reproduced in any form, or by any means, without the written permission or the publisher.
AU FIL DE L’EAU
It is through the clay, the fusion of bronze and the handling of plaster that chanelled I melt into the elements of earth and water, the origins out of which creation begins and organic forms find root. Through the process of malaxing and modulating volumes into the world, the quest is to be caught and in tune with the movement and flow of life around me. Birth, growth, the sap rising in a tree, a sprouting plant, the current running
MANUELA ZERVUDACHI
through the river, the cycle of the moon and the effects it has on the tides, the eons of stars in the expanse of the sky lead me on a search to bring the outside world into the internal dimension of man. Nature becomes a metaphor, the macrocosm, of man’s microcosmic interior world, to be merged together as a way to apprehend man’s passage on the ‘Sphere’ that he inhabits. The outside is integrated, the inside is extracted, the two are assimilated, pulled together, unified and the sculptures are the membrane between the two. M.Z.
«"La nature devient métaphore":
AU FIL DE L’EAU
grâce au contact du plâtre, du modelage de l’argile, et la fusion du bronze, j’entre en osmose avec le monde organique."» M. Z.
PRIX TTC FRANCE 20€ ISBN 979-10-91774-02-4
8 BIS, RUE JACQUES CALLOT 75 006 PARIS T +33 1 56 81 83 51 | F +33 1 46 34 03 08
GALERIE@AGNESMONPLAISIR.COM WWW.AGNESMONPLAISIR.COM
EN COUVERTURE COVER
Moonscape 2012 Détail | Terre cuite et laque de Chine | D 86 x 16 cm. Detail | Terracotta and Chinese Lacquer | D 33 5⁄6 x 6 1⁄4 in.