Sommaire
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Introduction
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Bric-à-brac jusqu’aux gazouillis
9
« Bon et beau à la fois » ? Pas longtemps, hélas !
17
Des trophées de partout et silence radio
24
Du roi Baudouin à Jacques Chirac
32
La fumette de Lama, le fax qui s’égare
39
Deux coupes avant l’au revoir
49
L’embrouille façon Les Tontons flingueurs
63
Le noir ne porte pas chance
71
Ronaldinho a-t-il des bottes de sept lieues ?
80
Le champagne tourne au vinaigre
85
Devant les Verts, mais bye, bye Canal Plus
94
6 Sommaire p.
Le football vaut-il un mort ?
100
Pauleta, Coupe de la Ligue et dĂŠmission (encore !)
109
Le bout du tunnel ou simple mirage ? 116 Doux refrain harmonieux avant le doute 121 Annexes
124
Bric-à-brac jusqu’aux gazouillis
La création du Paris Saint-Germain Football Club, le 27 août 1970, est d’abord une histoire de passion pour le football. Une passion qui guide Guy Crescent, président de la société de transport routier Calberson, Pierre-Étienne Guyot, vice-président du Racing Club de France, Henri Patrelle, président du club de Saint-Germain-en-Laye et vice-président de la Fédération Française de Football ainsi que Fernand Sastre (futur président de la FFF). Entre autres. À cette époque, la situation du football en Île- de-France est un sacré bric-à-brac. Vu de l’extérieur, tout cela paraît même abracadabrantesque. Il n’y a plus d’équipe de renom dans la capitale. Monté à la va-vite, le projet du Paris FC s’est vu refuser le droit d’accéder à la Division 1, alors qu’il était financé en partie par une collecte populaire. Il ne possède ni entraîneur, ni stade, ni joueur…
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ÂŤ Valdo ne perdait presque jamais le ballon, faisait des contrepieds tout en ayant une vision du jeu impressionnante. Âť (Claude Makelele).
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Le RC Paris, lui, a déposé le bilan un peu plus tôt. Quant au Stade Français, il est aux abonnés absents. Seul le stade Saint-Germain (fondé en 1904 et champion de Paris en 1957) fonctionne normalement : troisième de son groupe de CFA, il se retrouve donc promu en Division 2 en 1970. Après quelques intenses tractations, tout ce beau monde est bien décidé à s’unir. Le Paris FC fusionne avec le club fanion de Saint-Germain-en-Laye suite à un vote en mai 1970. Le Paris SaintGermain Football Club est né. Il est présidé par Pierre Antoine Guyot assisté de deux vice-présidents de poids, Guy Crescent et Henri Patrelle. Malgré un passage par une case départ peu ordinaire, le PSG FC se porte bien, merci pour lui. Avec deux défaites en trente rencontres, le nouveau-né remporte, dès sa première année d’existence, le titre de champion de Division 2 le 12 juin 1971 avec quatre points d’avance sur Rouen et neuf sur le troisième, Limoges. Les Franciliens se retrouvent maintenant en Division 1. L’arrivée dans l’élite fait un atterrissage un
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peu brutal : une défaite à Angers (2-0), puis une dégringolade administrative progressive. Car derrière le rideau les choses s’enveniment. Le déficit financier finit par une polémique autour de l’appellation PSG. Tant et si bien qu’en 1972, le Paris FC et le PSG se séparent. Les joueurs pros sont repris par le PFC qui absorbe au passage le CA Montreuil. Pour le PSG, plus dure est la chute. Le club, désormais amateur, se retrouve en Division 3. Badaboum. En 1972-1973, le Paris Saint-Germain, sans être génial, atteint tout de même le second rang de la Division 3. L’US Quevilly, victime de difficultés financières, refuse de monter en Division 2. Du coup, la place se libère pour le PSG qui doit composer avec un organigramme compliqué dans les bureaux du siège transféré du 5, place de Valois (1er arrondissement) à Saint-Germain-en-Laye. Daniel Hechter est président du comité de gestion aux côtés du président Henri Patrelle. Vicot officie sur le bord de touche, alors que Just Fontaine occupe le poste de directeur technique.
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Le PSG écrit l’une des plus belles pages de son histoire en 1973-1974. Cette année-là, les footballeurs portent un maillot dessiné par Daniel Hechter, le fameux « maillot historique ». Il se compose d’une barre verticale centrale rouge (comme l’Ajax d’Amsterdam) encadrée par des liserés blancs, le reste étant bleu. Un véritable symbole. Deuxième du groupe B de Division 2 à quatre points du Red Star, les Parisiens jouent leur accession au cours de matches de barrage face à Valenciennes, deuxième du groupe A. À l’aller, ils s’inclinent 2-1, mais ne perdent pas espoir. Le retour se révèle fructueux : le 4 juin 1974, les hommes de Vicot l’emportent 4-2. Ils accèdent ainsi à l’élite. Dès le lendemain de ce succès, Daniel Hechter n’est plus seulement un grand nom de la mode. Il devient officiellement président de ce club qui retrouve son statut professionnel perdu depuis 1972. Au début, l’enthousiasme est là. La vie est belle. Les oiseaux gazouillent lors de l’inauguration du centre de formation au Camp-des-Loges en 1975. Mais sportivement,
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Avant d’être l’entraîneur du PSG, Kombouaré a marqué de nombreux buts décisifs dont un de la tête face au Real Madrid en 1993.
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Ricardo tout heureux de marquer contre l’OM lors de la demi-finale de la Coupe de France 1995. Une compétition que Paris remportera devant Strasbourg (1-0).
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L’histoire du PSG
tout roucoule un peu moins. Quinzièmes de la Division 1 malgré les vingt et un buts de M’Pelé, quatorzièmes en 1975-1976, neuvièmes en 1976-1977, onzièmes puis treizièmes les années suivantes, les joueurs de la capitale ne font pas d’étincelles. Comme si cela ne suffisait pas, un scandale de double billetterie au Parc des Princes éclate. L’affaire fait grand bruit. Le 6 janvier 1978, le président Hechter est radié à vie du football par la FFF (une peine qui sera réduite par la suite). Le 9, Francis Borelli lui succède. Sous son règne, le club va prendre une nouvelle dimension. Parmi ses plus belles réussites, citons Safet Susic, un milieu de terrain offensif yougoslave, jamais blessé, jamais suspendu et trop souvent oublié par l’histoire, qui marquera plus de quatre-vingt-cinq buts et délivrera soixante et une passes décisives entre 1982 et 1991.