Revue Aventure Décembre 2023

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REVUE

DÉC 2023

Édit. resp. : Guides Catholiques de Belgique asbl (Thaïs Dewulf - Présidente Fédérale) rue Paul-Émile Janson, 35 • 1050 Bruxelles • Tél. : 02/538.40.70 • www.guides.be • info@guides.be

Aventures

L’aventure est dans la nature Activité : la nature prend la pause, grand concours photo ! Témoignage : pose tes questions Jeu : Chasse aux indices ! Activité : des abris pour les insectes Jeu : Memory des oiseaux

Dépôt Bruxelles n° agréation : P918265


Sommaire Édito...........................................................3 Quels beaux métiers !.....................................5 La nature prend la pause !............................6 Gardienne de la forêt..................................10 Cheese !.......................................................12 Chasse aux indices............................................15 Animal, y es-tu ?..........................................16 Chasse aux indices.......................................17 Nos amis du jardin.......................................25 L’abeille, reine des butineuses.......................26 D’autres insectes bien utiles.........................29 Le nourrissage des oiseaux...........................30 Des nichoirs pour les oiseaux........................33 SOS oiseau en danger..................................34 Memory des oiseaux...................................39 Photo de couverture : 77e BE - Woluwe-Saint-Lambert Photo pages 2 et 3 : 14e BE - Woluwe-Saint-Lambert Photo 4e de couverture : 3e HE - Thuin Une publication des Guides Catholiques de Belgique asbl 2023. Nos publications appliquent les recommandations orthographiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En application de la charte orthographique/grammaticale prévalant en FW-B, pour l’instant, nous utilisons une orthographe où le genre masculin s’utilise aussi pour les ensembles mixtes.


Édito Cette année, les Guides t’invitent à agir collectivement pour un monde plus durable à travers le slogan « Leave/Live it better ». Le choix de ce slogan est inspiré du dernier message laissé par Robert Baden-Powell que l’on peut traduire par : « Tâchez de quitter cette terre en l’ayant rendue un peu meilleure que vous ne l’avez trouvée, ainsi quand votre tour viendra, vous mourrez heureux en sachant qu’en toute occasion, vous n’avez pas perdu votre temps, mais vous avez fait de votre mieux. » À cette citation initiale, les Guides associent le verbe « live » (« vivre ») parce que des attitudes plus écoactives mènent aussi à une vie de qualité.

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Tu l’auras compris, nous t’invitons donc à être un moteur du changement : renforce tes habitudes, instaures-en de nouvelles, concentre-toi sur l’essentiel, réfléchis à l’impact de tes actions et prends le temps de faire des choses qui ont du sens !

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© Thierry Lampe


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Quels beaux métiers !

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La nature prend la pause Thierry Lampe, photographe Qui es-tu ? Je suis Thierry (Goéland) et, même si je ne suis pas né (comme le fish stick) avec un appareil dans les mains, je fais des photos depuis longtemps. Qu’est-ce que tu aimes dans ce métier ? Photographier la nature n’est pas mon métier principal, mais c’est le type de photo que je préfère. Je suis écolo dans l’âme et très préoccupé par l’avenir de notre petite planète. Être seul en forêt ou dans une petite rivière et vivre des émotions naturelles m’aide beaucoup à gérer cela. À travers mes images, je tente de transmettre ce que je ressens et aussi de provoquer un engagement. Le photographe a un impact négatif sur la nature s’il n’est que consommateur et positif si ses photos sont suivies d’actions. Par exemple, je ne veux plus voyager pour faire des clichés ! J’aime la nature autour de moi et elle offre plein de beaux sujets. Je suis passionné de cerfs, d’Ardenne et de lumières crépusculaires. Je me sens aussi très bien sur le miroir de l’eau, à photographier les oiseaux dans les étangs sauvages. J’utilise pour ça un affut flottant. C’est un petit radeau camouflé que je pousse devant moi dans l’eau et sur lequel je pose mon appareil. Il me permet d’approcher les oiseaux facilement et sans les déranger.

Est-ce un métier difficile ou facile ? La photo de nature, c’est très gai, mais pour autant ce n’est pas toujours facile. Il faut souvent se lever tôt, parfois sortir même quand il fait moche. En plus, il faut y consacrer beaucoup de temps et faire beaucoup de photos pour en avoir une sympa… Mais avec de la persévérance on y arrive. Et quelle satisfaction quand on a réussi une belle image ! Comment choisir un sujet de photo ? Je n’ai pas vraiment de conseils à donner, à part suivre tes envies et laisser aller ta créativité. En fonction de la lumière, de l’environnement, de l’angle, même des sujets un peu banals peuvent devenir magnifiques. Les longues ombres à travers un arbre en hiver, un oiseau dans une brume délicate à l’automne, un papillon sur une fleur au printemps, le dégradé des couleurs d’un enchainement de vallées ou encore des vaches blanches dans un pré vert tendre plein de pissenlits jaunes.


Allez, un conseil tout de même. Une photo efficace, qui attire l’œil et qu’on regarde avec plaisir, est une photo qui raconte une histoire. Essaye de trouver le point de départ de cette histoire dans ce que tu photographies. Le plus facile est de prendre en photo quelque chose qui te procure une émotion. Quel est le meilleur moment pour prendre des photos ? Toutes les saisons sont belles à photographier ! Toutes ont leurs charmes. Le printemps et l’été sont bien entendu les plus agréables et les plus riches. Mais les périodes moins « sexys » de l’année offrent également de magnifiques opportunités. Les couleurs chatoyantes, les brumes elfiques ou la lumière mélancolique de l’automne sont des sujets très riches. Il reste également beaucoup d’animaux à photographier. Les petits nés au printemps sont devenus grands et n’ont pas encore dû affronter le dur hiver, qui en fera disparaitre beaucoup.

En hiver, si on a la chance d’avoir de la neige, on peut se régaler ! Les animaux sont plus rares, mais sont plus visibles et certains restent autour des humains, qui leur offrent une nourriture plus facile. Les oiseaux restent autour des mangeoires ; les renards, les pies et les corneilles fouillent les poubelles et sont parfois peu farouches (même en ville) ; les chevreuils cherchent les derniers brins d’herbe, puis les premiers bourgeons et vont glaner les pousses d’hiver dans les champs ; les hérons et les oiseaux aquatiques restent autour des étangs. Fin février ou début mars, les grenouilles migrent en masse, puis pondent dans les flaques permanentes en forêt ou les mares sauvages. Il y a également des fleurs en hiver. Perce-neiges, crocus et le cornouiller sanguin dont les branches rouge pétant font un feu d’artifice hivernal.

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© Thierry Lampe

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Comment réussir une photo nature ? Que faut-il éviter ? À quoi faire attention ? Il n’y a pas de recette miracle. Comme je l’ai dit plus haut, si ta photo raconte une histoire et est bien construite, elle sera le plus souvent réussie. Il y a malgré tout quelques petits pièges ou erreurs techniques à éviter et quelques trucs qui fonctionnent bien : • un sujet (le cœur, l’histoire d’une photo) trop petit sur la photo. Ou pas de sujet, c’est pire que tout… • une photo beaucoup trop lumineuse ou trop sombre, ou en contrejour non maitrisé ; • une photo penchée, en nature, ce n’est généralement pas intéressant ; • une photo en pano (horizontale) est souvent plus attirante qu’une photo en mode portrait (verticale) ; • tu peux varier les angles ou te mettre à la hauteur de ton sujet. Une photo prise à hauteur des yeux est souvent assez banale. Par exemple, accroupis-toi pour photographier un insecte. Pour prendre une photo originale d’un arbre, mets-toi près du tronc et vise le haut à travers les branches ; • et si tu photographies un animal, il ne faut surtout pas le déranger ! Faire fuir l’animal = échec ! Et si tu photographies un paysage ou une fleur, essaye au maximum de ne rien abimer pour faire ta photo !

Et si on n’a pas de bon appareil photo ? Le matériel est important, mais je pense que ce n’est pas le plus important pour faire une belle photo. Même si c’est tentant d’avoir du très bon matériel, il est souvent cher et lourd et ce n’est pas grâce à ça que tes photos seront d’office des photos de concours. Tu peux même utiliser ton smartphone. Son appareil photo est souvent assez bon et il a plein d’options et de modes qui te permettent de faire facilement des prises de vue sympas. Par contre, si tu veux utiliser tes photos autrement que les montrer sur ton écran, ou les en-


Un dernier mot pour conclure ?

voyer par message, ou les publier sur Insta, ça sera mieux d’investir dans du matériel photo plus sérieux. En occasion, tu trouveras du matériel très correct à des prix raisonnables. De quelle(s) photo(s) es-tu le plus fier ? Voici deux photos que j’aime bien. J’y montre un castor qui vaque à ses petites affaires de castor. Cette photo m’a demandé de revenir plusieurs jours et de bien réfléchir ! L’autre photo (reprise ci-dessous) représente un paysage paisible, baigné d’une lumière qui donne de la texture et fait se promener le regard. © Thierry Lampe

Si la photo de nature t’intéresse et que tu veux progresser, mets tes bottes et sors. Et ouvre les yeux !

Et si tu te lançais ? À la suite de cette interview, les Guides te proposent de participer à un concours photo nature. Alors, comme l’a si justement dit Thierry : mets tes bottes, sors et ouvre les yeux afin de capturer en image une émotion, une histoire de la nature. Le gagnant du concours verra sa photo publiée dans la prochaine revue Aventure, en juin 2024 ! Si tu souhaites participer, envoie ta (ou tes) photo(s) avant le 3 mars 2024 à l’adresse peda@guides.be en mentionnant « concours photo Aventure » dans l’objet. Complète le message par les informations suivantes : • le titre de la photo ; • le lieu et moment de la prise ; • ton nom, prénom et Totem (si tu en as un) ; • ton âge ; • ton Unité.

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© Thierry Lampe

Je voudrais terminer en te disant que ce qui compte sans doute autant que la photo dans la photo de nature, c’est le plaisir passé à découvrir des belles choses et à tenter de mieux connaitre la nature autour de toi. Je parie que si on fait un quiz des marques, tu en reconnaitrais 25 en 25 secondes, mais que si on faisait un quiz des arbres ou des insectes, tu serais coincé après le deuxième ou le troisième !

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Gardienne de la forêt Découvre le métier de préposé forestier à travers le témoignage de Mélisandre Grognard. Je m’appelle Mélisandre Grognard, j’ai 38 ans et je suis préposée forestière au cantonnement de La Roche-en-Ardenne et, plus précisément, sur le triage de Bérismenil. Dès mon adolescence, il était évident pour moi que je voulais travailler dans le domaine environnemental. Mon père étant exploitant forestier, c’est tout naturellement que je me suis dirigée vers les études d’agronomie forestière. Je suis donc partie à La Reid, faire mes trois années d’études supérieures, le Bachelier en Agronomie, Finalité Forêt et Nature. Enfin... tout naturellement... Il faut dire qu’à ce moment-là, même si nous étions déjà au XXIe siècle, se lancer dans des « études pour les hommes », ce n’était pas rien aux yeux de certains. Après mes études et avec deux formations supplémentaires sur mon CV, je suis passée par différents postes dans la vente de matériaux de construction, dans l’animation nature et dans l’enseignement. C’est en 2010, cinq ans après mes études, que je suis entrée comme contractuelle au Département Nature et Foret, au cantonnement de La Roche. « Contractuelle », c’est-

à-dire que j’étais engagée avec une sorte de contrat à durée déterminée. Je n’avais pas encore passé les examens qui sont organisés afin de pouvoir prétendre à un poste de façon définitive (ce qu’on appelle, dans l’administration, être statutaire). Après quelques péripéties sur différents triages (= territoire sur lequel un Garde forestier est affecté), j’ai eu l’opportunité de passer et de réussir l’examen d’entrée. C’est avec ce sésame en poche que j’ai pu définitivement poser mes valises sur le triage de Bérismenil (en Ardenne, sur la commune de La Roche-en-Ardenne). Lorsque je suis entrée en fonction en 2010, deux choses m’effrayaient : d’une part, le port de l’arme et les missions de police et, d’autre part, l’accueil qu’allaient me faire mes collègues masculins. À ce moment-là, il y avait encore très très peu de femmes dans le métier. L’équipe de forestiers se composait uniquement d’hommes plus ou moins proches de la pension… Et oui, du coup, je me demandais quelle allait être leur réaction à l’arrivée de la p’tite demoiselle (1,64m !) de 25 ans qui débarquait dans leur équipe…


Pour ce qui est plutôt de l’aspect « police », nous contrôlons le respect des différentes législations par les différents usagers de la forêt et du milieu naturel. Les codes et les lois pour lesquels nous sommes compétents vont principalement concerner la circulation en forêt, les déchets, la chasse et la pêche.

Mais c’est avec beaucoup de bienveillance que j’ai été intégrée dans l’équipe et puis, trois autres femmes par la suite nous ont rejoint, dont notre ingénieure, Cheffe de cantonnement. Ce qui me passionne dans notre métier, c’est la diversité de nos activités. De base, nous avons deux casquettes : nous sommes Techniciens de la Nature et des Forêts, mais aussi Policiers (Officiers de Police Judiciaire) de la Nature et des Forêts. Nous sommes responsables de la gestion des forêts publiques (propriétés des communes, de le Région wallonne, ainsi que d’autres entités publiques) : de la plantation des jeunes arbres à l’exploitation finale d’un peuplement forestier, nous sommes acteur de toutes les étapes du processus. Nous participons également au recensement du gibier ou du poisson dans les cours d’eau. Nous élaborons les projets et le calendrier de travaux forestiers, etc.

Que ce soit dans nos missions techniques ou dans nos missions de police, nos activités sont rythmées par les saisons. Nous travaillons essentiellement seul sur notre triage. Nous ne faisons évidemment pas que nous promener dans les bois ! Nous avons quelques tâches administratives à effectuer (suivis de dossiers, rapports à rendre, procès-verbaux à rédiger, etc.). En dehors des activités planifiées par notre hiérarchie (travail en équipe, formations, réunion, mission de police...), nous organisons notre temps de travail nous-mêmes. Ce sont toutes ces choses qui donnent à notre métier toute sa particularité et qui le rendent passionnant et motivant ! Ce beau métier t’interpelle ou t’intéresse ? Tu aimerais en savoir plus ou lire des anecdotes amusantes, palpitantes ou effrayantes ? Envoie-nous tes questions à l’adresse peda@guides.be avant le 3 mars 2024. Celles-ci seront posées à Mélisandre qui y répondra dans le prochain numéro de ta revue Aventure.

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Mélisandre Grognard, préposée forestière

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Cheese !

20e BE - Woluwe-Saint-Pierre

1re BWO - Nivelles 13e HC - Villers

10e HC - Enghien


22e BS - Uccle

5e HC - La Louvière

1re LO - Hannut

21e HE - Pont-à-Celles

10e Lux - Attert

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13e NaS - Jambes

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38e BE - Woluwe-Saint-Lambert


Av e ntures - G ui de s. be

Chasse aux indices

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Animal, y es-tu ? Les mammifères laissent de nombreux signes de leur présence dans l’environnement. Empreintes et fèces (crottes) sont les plus visibles et les plus caractéristiques. On distingue deux grandes catégories d’empreintes : • celles des ongulés, mammifères dont les pattes se terminent par des sabots ; • celles des autres animaux dont les pattes sont munies de doigts pourvus de griffes. Les empreintes animales sont difficiles à observer sur sol dur et sec. Tu auras donc plus de chances d’en trouver dans la neige, la boue, les rives vaseuses ou les sols mous de manière générale.

Les excréments constituent également de bons indices de présence. Caractéristiques de nombreuses espèces, ils sont souvent laissés à des endroits précis qui servent alors au marquage de territoire. Différents en fonction des régimes alimentaires des espèces, leur forme, leur couleur et leur consistance varient également selon les saisons et leur état de fraicheur. Il n’est pas rare d’y retrouver des restes du repas de leur propriétaire. D’autres indices peuvent attirer ton attention : • des coulées, chemins régulièrement empruntés par un mammifère ; • des restes de repas comme des cônes rongés, des noisettes percées ou des cadavres de proies ; • des traces sur les arbres ou les végétaux (végétation aplatie ou piétinée, poils accrochés aux ronces, griffades sur les troncs, nids…). Lors de tes sorties, en forêt comme ailleurs, prends le temps d’observer, tel un détective, les indices que te laissent nos amis à quatre pattes. Sauras-tu les trouver et les identifier ? Pour t’y aider, détache le poster et les pages 17 à 24 du milieu de ta revue. Elles contiennent un jeu de société qui t’apprendra à identifier les principales traces laissées par les mammifères les plus communs de Wallonie (à l’exception de la loutre qui est très rare).

8e LO - Waremme


Chasse aux indices * Les cases

• Découper le jeton « jour-nuit » et le placer sur le plateau de jeu, à l’emplacement prévu, face «jour» vers le haut. • Découper les 15 cartes « animal » et les empiler face vers le bas. • Chaque joueur se procure un pion qu’il pose sur la case « départ » de son choix. • Se procurer un dé. • Imprimer la pochette et y ranger toutes les cartes dans le même sens. Elle se trouve sur le site des Guides (Accueil > Bibliothèque > 2.Documents pédagogiques > Aventure > Revues Guides.BE Aventures > 2023-2 L’Aventure est dans la nature).

Déroulement Le dernier à avoir été dans la nature commence. Il jette le dé et déplace son pion dans le sens qu’il souhaite en suivant les cases reliées entre elles (les aller-retours sont permis). En fonction de la case sur laquelle il arrive, il pourra (ou non) accomplir des actions. Quand le premier joueur a terminé son tour de jeu, le second lance le dé et ainsi de suite. Quand tous les joueurs ont terminé, le premier cycle s’achève et on passe en mode nuit jusqu’au tour suivant. On retourne alors le jeton « jour-nuit » face « nuit » visible.

Attention, le troisième indice se trouve au dos de la carte, en dessous de la solution. Si tu n’imprimes pas la pochette, sois donc prudent au moment de retourner ta carte, au risque de dévoiler la réponse. Plusieurs cas de figures se présentent alors. • Si le joueur trouve la réponse dès le premier indice, il prend la carte et la pose devant lui verticalement et face visible. • S’il trouve au deuxième indice, il gagne la carte, mais la pose horizontalement devant lui, face visible. • S’il trouve au troisième indice, il pose la carte horizontalement devant lui, face cachée. • S’il ne trouve pas ou s’il se trompe, l’animal est envoyé au refuge (défausse à côté du plateau de jeu). Les cases colorées numérotées Elles sont liées à un animal en particulier. Il faut s’y arrêter pour redresser la carte animale correspondante. * Librement inspiré du jeu Tendem Création. (1993). S.O.S animaux. France: Nathan.

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Préparation

Les cases « indices » Quand un joueur s’arrête pile sur une de ces cases, son voisin de gauche tire une carte et la lit indice par indice en commençant par le premier. Il veille à dévoiler les indices un par un.

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Les cases « ponts »

Redresser ou retourner une carte « animal »

Elles permettent de passer d’un habitat à un autre. Pour cela, il suffit d’arriver sur la case (et, dans ce cas, pas nécessairement avec un compte juste) et de réussir soit un jet de dé en sortant un nombre impair, soit un petit défi lancé par les autres joueurs. En cas de réussite, la traversée peut se faire immédiatement et le déplacement s’achever. En cas d’échec, le joueur reste où il est et traversera d’office au tour suivant tout en effectuant son déplacement.

Pour redresser une carte « animal » trouvée au deuxième indice, il suffit de se rendre au bon moment (la nuit si c’est un animal nocturne ou le jour s’il est diurne) au bon endroit. Chaque animal est rattaché à un ou plusieurs habitat(s) et est représenté par un numéro. Il faut s’arrêter pile sur la case.

Ex. : Louise est dans la ville, elle lance le dé et peut avancer de trois cases. Elle avance d’une case et arrive sur le symbole . Hugo lui lance alors un défi qu’elle réussit. Le pion de Louise est automatiquement déplacé sur la case de l’habitat de la forêt d’où elle peut achever son déplacement en avançant de deux cases. Les cases « Braconnier » Quand un joueur s’arrête pile sur cette case, il peut « braconner » un animal chez un adversaire de son choix. Toutefois, il ne peut pas voler de carte posée face visible. Les cases « refuge » Quand un joueur s’arrête pile sur cette case, il peut récupérer le premier animal de la pile du refuge afin de le ramener dans son environnement. Il devra alors se rendre au bon moment sur sa case chiffrée et réussir un jet de dé s’il veut le poser face visible devant lui (comme pour une carte trouvée au troisième indice).

Pour retourner une carte trouvée au troisième indice, il faut arriver pile sur la case chiffrée de l’animal au bon moment, mais aussi réussir un jet de dé. Si le chiffre est pair, l’animal peut être retourné. Si le chiffre est impair, la carte ne peut être retournée. Le joueur sera obligé de se déplacer avant de faire une nouvelle tentative.

Fin de la partie Quand la dernière carte est tirée, il reste deux tours de jeu complets à chacun pour essayer de récupérer ses éventuelles cartes horizontales. Après quoi, on compte les points. Le joueur comptabilisant le plus de points remporte la partie. • Un animal posé verticalement rapporte trois points. • Un animal horizontal visible (trouvé au deuxième indice) rapporte deux points. • Un animal retourné (trouvé au troisième indice) rapporte un point. • Un joueur possédant des animaux d’habitats différents remporte des points supplémentaires. Deux habitats différents rapportent un point bonus, trois habitats différents rapportent deux points bonus et quatre habitats différents trois points bonus.


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J’utilise des « cabinets » : un ensemble de trous peu profonds, des « pots à crottes », où je dépose mes fèces.

J’abats des arbres pour bâtir ou faire des provisions d’écorce pour l’hiver. Les plus fins sont taillés en un seul côté jusqu’à ce qu’ils tombent et les plus gros sont taillés en pointe.

Mes « fumées » sont des petits obus de 2 cm : pointues d’un côté et creusées de l’autre (bombées pour la femelle).

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L’entrée de mon terrier se caractérise par une gouttière.

Dans la boue, on voit mes empreintes et le sillon laissé par ma large queue plate.

Mes traces font 7 cm environ et au pas, mes deux petits os à l’arrière ne marquent pas.

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Lors du rut, je forme des « ronds de sorcières » : coulées au trajet circulaire ou elliptique correspondant aux allers et venues du mâle poursuivant la femelle.

Quand je ronge des cônes, j’arrache tout et je laisse un toupet d’écailles au bout.

Indice 1

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Mon empreinte mesure 4 à 5 cm.

Je fais des bonds : mes postérieurs précèdent mes antérieurs.

J’utilise plusieurs nids que je construis à l’abri dans les talus, les tas de buches ou de feuilles. Ils ont une forme d’igloo et se composent de tiges et brindilles.

Je creuse aussi des « entonnoirs » et, de mon museau noir et blanc, déchiquette des souches à la recherche de vers ou d’insectes.


3 Cerf élaphe

2 Castor

© Thierry Lampe

1 Blaireau

© Thierry Lampe

© Thierry Lampe

Indice 3

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Après un bain de boue, je me frotte aux arbres, les laissant écorcés et couverts de boue sur 2 m. Fin d’été, je frotte mes bois aux troncs pour ôter le velours avant la saison du rut où je brame. En hiver, j’arrache l’écorce pour me nourrir.

Si je ne peux pas creuser de terrier, je construis une hutte dans la rivière. Pour que le niveau d’eau soit constant et que l’entrée reste immergée, j’aménage un étang artificiel en bâtissant un barrage de branches et de boue.

Au pas, mes antérieurs recouvrent en partie mes postérieurs.

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Hérisson

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Écureuil roux

© Thierry Lampe

4

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Chevreuil

© Thierry Lampe

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Au jardin, je laisse des traces de mes repas : coquilles d’escargots ou restes de croquettes pour chats éparpillés. Mes crottes cylindriques, de 3 cm environ, sont souvent brillantes : elles contiennent des débris de carapaces d’insectes.

Après l’avoir percée, j’ouvre la noisette en deux avec mes mains.

Je frotte mes petits bois aux troncs pour ôter les velours et poser mon odeur via une glande frontale. Lors du rut, je lacère les arbres de mes bois et leur donne des coups de sabots, laissant de profondes cicatrices sur le tronc mis à nu.


7 Lièvre

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Renard

© Thierry Lampe

9 Sanglier

© Thierry Lampe

© Thierry Lampe

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Je bondis, mes longues pattes arrières passent devant mes antérieures, formant un Y.

Mes empreintes sont rectilignes et peuvent se confondre avec celles du chien. Elles sont plus allongées et mes griffes pointent vers l’avant.

Après un bain de boue dans ma « souille », je me frotte contre un arbre tout proche pour me débarrasser des parasites et marquer mon territoire. L’arbre se retrouve alors écorcé et couvert de boue séchée sur une hauteur d’environ un mètre.

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Taupe

Martre des pins

(et autres mustélidés)

Chat forestier

© Thierry Lampe

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Mon mode de vie est principalement souterrain : je creuse des galeries pouvant atteindre 200 m en laissant en surface des mottes de terre.

Très légères, mes empreintes sont difficiles à observer sans neige. Mes postérieurs recouvrent quasiment mes antérieurs laissant des traces doubles disposées en oblique. La voie s’arrête souvent au pied d’un arbre que j’escalade.

Pour marquer mon territoire et les entretenir, je « fais mes griffes » en lacérant troncs et souches. Je dépose alors des phéromones produites par des glandes situées entre mes coussinets.


Indice 2

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En cherchant à manger, je dévaste les prés de coups de boutoir.

J’agrandis un terrier existant en accumulant la terre déblayée devant l’entrée.

Mes crottes sont rondes, sèches et composées de bouts d’herbe.

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Je laisse mes fèces le long de mes coulées, bien en vue sur un monticule.

Je ne creuse pas de terrier, mais j’aménage des « gites » à ma taille, dispersés sur mon territoire. Il s’agit de cuvettes où la végétation est aplatie ou grattée et dans lesquelles je me tapis en fonction des saisons.

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Indice 2 Comme mon cousin domestique, je dépose le plus souvent mes fèces dans un trou que je recouvre après les avoir couvertes d’urine.

Il est très rare d’observer mes empreintes.

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Mes griffes rétractiles ne marquent que quand je bondis.

Mes crottes sont torsadées, effilées et repliées sur elles.

Tu ne le vois pas en surface, mais j’aménage un garde-manger dans mes galeries dans lequel je garde des vers de terre paralysés grâce à ma salive, mon mets préféré !


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Je creuse de nombreuses galeries dont les orifices de 4 cm environ sont reliés entre eux par des coulées. Je broute l’herbe tout autour et laisse mes fèces à l’entrée, au « crottoir ».

Je creuse les noisettes d’un trou régulier, marqué de mes incisives.

Mes fèces sont informes, gluantes et vert sombre à noirâtres. Elles renferment des écailles, des os de poissons ou de batraciens et sont laissées à endroits fixes le long de mes coulées. Elles deviennent blanches et friables en séchant.

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En hiver, je creuse des galeries sous la neige dont je tapisse les parois d’herbe coupée qui s’agglomère et forme un tunnel. Quand la neige fond, ces petits boudins d’herbe apparaissent.

Très léger, tu n’observeras mes traces que dans la neige. Groupées par quatre vu que je bondis, mes empreintes mesurent 1 cm à l’avant pour 2,5 à l’arrière. Seuls quatre de mes cinq doigts sont visibles aux antérieurs. Ma longue queue laisse un sillon.

Au bout de mes coulées, il y a souvent des pistes de glissades.


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Loutre

Mulot

Campagnol

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Sur les pierres de la rive de la rivière ou sur un bloc au beau milieu du courant, je laisse des cadavres de poisson à moitié dévorés, la tête endommagée.

Je laisse les cônes d’épicéa nus et nets avec un toupet au bout.

Je raffole des betteraves, carottes et autres racines que je ronge par-dessous, laissant la partie aérienne intacte.

Pour t’aider dans tes réflexions, voici la liste des mammifères présents dans ce jeu. Tu n’es pas obligé de l’utiliser. • cerf élaphe • blaireau • campagnol • taupe • mulot • chevreuil • renard • lièvre

• hérisson • loutre • sanglier • chat forestier • martre des pins • écureuil roux • castor


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Nos amis du jardin

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L’abeille, reine des butineuses Tu connais certainement l’abeille mellifère des ruches, ou abeille domestique, mais peutêtre ignores-tu qu’elle n’est qu’une des 2 000 espèces d’abeilles recensées en Europe qui, elles, sont sauvages ?

Qui sont les abeilles ? Les abeilles sont des insectes et possèdent par conséquent six pattes, deux antennes et un corps formé de trois parties : tête, thorax et abdomen. Elles ont deux paires d’ailes. Contrairement aux guêpes, qui prélèvent de la « viande » sur les cadavres ou chassent pour nourrir leurs larves, les abeilles sont devenues herbivores : elles se nourrissent et nourrissent leur progéniture uniquement avec du pollen et du nectar.

Abeilles sauvages La plupart des abeilles sauvages sont solitaires : chaque femelle construit son propre nid pour y pondre ses œufs. Chacun d’eux est enfermé dans une cellule larvaire contenant les réserves de nourriture nécessaires à son développement complet. Une abeille sauvage vit environ un an. Elle traverse quatre stades de développement. L’œuf éclot quelques jours après la ponte. Au bout de six à huit semaines, la larve a consommé ses réserves de nourriture et se transforme en nymphe. Elle reste sous cette forme dans sa loge, sans manger pendant plusieurs mois.

L’abeille adulte émerge entre le début du printemps et la fin de l’été. Les femelles adultes vivent plusieurs semaines alors que les mâles, présents uniquement pendant la phase de reproduction, ont une durée de vie plus courte. Les espèces sauvages ne produisent pas de miel.

Pas de miel ? Mais à quoi servent-elles ? Les abeilles, comme d’autres insectes tels que guêpes, bourdons, papillons, coléoptères, etc., sont des insectes pollinisateurs sauvages. À la recherche de nourriture, ces insectes butinent de fleurs en fleurs, assurant ainsi le transport des grains de pollen depuis les étamines (organes mâles de la fleur) jusqu’aux stigmates (surfaces réceptrices du pistil, organe reproducteur femelle). Cette action, appelée pollinisation, est indispensable à la production de graines et de fruits et, donc, à la survie des plantes. Les abeilles sont considérées comme les reines de la pollinisation parce qu’elles visitent plusieurs fleurs de la même espèce durant un voyage de récolte. Cela augmente leur efficacité. L’intervention des insectes pollinisateurs est grandement bénéfique pour les productions humaines, mais leur rôle ne se réduit pas à cela. La production de fruits et de graines chez les plantes sauvages contribue à la diversité des milieux et à l’alimentation directe ou indirecte de très nombreuses espèces d’animaux sauvages. Les insectes pollinisateurs participent donc à l’équilibre des écosystèmes et au maintien d’innombrables espèces végétales et animales : ce sont de véritables catalyseurs de biodiversité !


3e HE - Thuin

Comment agir à mon échelle ?

Les populations d’abeilles sauvages et autres polinisateurs sont en continuel déclin. Les causes de ce déclin sont multiples : • l’agriculture intensive, l’urbanisation, la construction de routes... entrainent la destruction et la fragmentation des habitats naturels ; • l’usage massif de pesticides par l’agriculture conventionnelle entraine chez les abeilles des modifications du comportement, un affaiblissement et une sensibilité accrue aux parasites et aux maladies et souvent la mort ; • l’uniformisation des cultures et le remplacement des prairies naturelles par des grands champs de céréales (dénués d’intérêt pour les abeilles) engendre une perte de diversité florale et d’espaces de nidification ; • sensibilisés à la problématique, beaucoup de gens installent des ruches. Trop nombreuses, les abeilles mellifères entrent en compétition avec les abeilles sauvages. Les ressources alimentaires peuvent alors ne plus suffire.

Un abri pour les espèces terricoles Près de 80% des abeilles nichent dans la terre. Pour les aider, construis un talus sec à un endroit ensoleillé en entassant du sable ou de la terre de jardin en y limitant la végétation. Tu peux aussi mettre une partie de ton jardin à nu.

Pour que ça marche… • Installe tes abris à proximité de fleurs indigènes pour éviter que les abeilles ne s’épuisent en parcourant des longues distances. • Expose les gites plein sud : les larves ont besoin de chaleur. • Préfère des petits abris dispersés qu’un gros hôtel à insectes. Tu éviteras la propagation des maladies et de faire de la colonie un restaurant trois étoiles pour les insectivores. • Ne place pas tous tes abris au même moment : certaines espèces nichent plus tard que d’autres, elles pourraient ne plus trouver de loge disponible.

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Maya est en danger !

Tu peux planter des essences de fleurs mellifères dans ton jardin, y laisser des petits tas de bois et ne pas le nettoyer trop souvent ni trop en détail. Tu peux aussi construire des nichoirs.

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Des abris pour les espèces rubicoles et caulicoles

Méthode 2

Ces espèces nichent dans des tiges creuses ou à moelle. Tu peux donc facilement leur aménager des petits gites douillets.

Dans un ou plusieurs blocs de bois non traité ou dans une souche, perce des trous bien lisses de 3 à 10 mm de diamètres et de 5 à 10 cm de profondeur. Ensuite, place le(s) bloc(s) dans un endroit sec et bien exposé.

Méthode 1

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1. Découpe des rameaux creux ou remplis de moelle en différentes tailles comprises entre 10 et 20 cm. Varie les diamètres (de 4 à 12 mm) et coupe juste après un nœud pour fermer le fond du tube. 2

Conseils

2. S’il n’y a pas de nœuds, ferme une embouchure avec de la boue, de l’argile ou du coton. Lie les morceaux en petit fagot et installe-le dans un endroit sec et bien exposé.

• Utilise plutôt des bois durs comme le hêtre, le charme, le chêne ou des fruitiers et évite les bois tendres (épicéa, pin, sapin) qui ont tendance à gonfler à l’humidité. • Tu peux protéger le bloc des précipitations en les mettant sous un toit.


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D’autres insectes bien utiles Le perce-oreille

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Appelé également forficule, cet insecte commun à l’apparence effrayante n’a généralement pas bonne presse aux yeux du public. Pourtant, il est inoffensif et très utile. En effet, le perce-oreille est un grand consommateur de pucerons et d’autres ravageurs des jardins.

1. Prends un pot en terre cuite percé, de la corde, de la paille et deux bâtons dont la longueur est plus grande que le diamètre du pot. À l’aide de la corde, attache les bâtons ensemble pour former une croix (tu peux réaliser un mini-brelage). Laisse une bonne longueur de corde pour la suite. 2. Passe la corde dans le pot en terre cuite pour la faire ressortir par le trou à la base du pot. 3. Répartis la paille autour de la corde, à l’intérieur du pot. Il doit être bien rempli. Tire sur la corde pour bien la tendre et bloquer la paille grâce aux bâtons. 4. Suspends le nichoir à un arbre. Tu peux aussi le poser au sol quelques jours et le déplacer dans une zone infestée durant la journée (quand les insectes y sont tapis). Déplace-le en fonction des besoins.

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Un abri pour les perce-oreilles

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42e BS - Watermael-Boitsfort

Le nourrissage Nettement plus populaire que le perce- des oiseaux oreille, la coccinelle est aussi une grande La coccinelle

consommatrice de pucerons, dès l’état de larve. Tu peux l’aider en laissant des écorces ou des tas de bois mort dans ton jardin.

Le savais-tu ? La coccinelle asiatique, véritable espèce invasive, a été introduite en Europe il y a quelques dizaines d’années pour lutter biologiquement contre les nuisibles des jardins. L’espèce a vite proliféré au détriment de nos coccinelles locales en limitant les sources de nourriture, voire en consommant les larves rivales quand elle n’avait rien d’autre à se mettre sous la dent ! La coccinelle asiatique peut être de différentes couleurs, elle est plus grosse que les autres et arbore une marque en forme de M entre la tête et le thorax. Ses taches ne sont pas régulières et leur nombre varie. Elle entre dans les maisons en hiver.

Quelques règles importantes Tout d’abord, garde en tête que les oiseaux n’ont pas forcément besoin que les humains les nourrissent. Pour autant, un petit coup de pouce n’est pas interdit à condition de respecter certaines règles. • Assure la propreté des mangeoires et des abreuvoirs en les vidant et les nettoyant à l’eau chaude et au savon de manière régulière. Nettoie également autour des mangeoires (en balayant le sol des déchets par exemple). • Ne mets qu’un seul type de nourriture par mangeoire et offre une petite quantité de graines à la fois. • Adapte la nourriture à la saison : les arachides par exemple sont à proscrire en dehors de l’hiver. Dans le tableau ci-contre, retrouve les ingrédients que tu peux donner à chaque période de l’année. Source : Le nourrissage des oiseaux. (2021). [PDF]. Dans Nos fiches pour un jardin naturel. Réseau nature Natagora. Extrait de : https://reseaunature.natagora.be/fileadmin/Projet _ Reseau _ Nature/Fiches _ JNat/JNat _ nourrissage _ oiseaux.pdf.


Préparation

Espèces

Période

À éviter

Graisses végétales ou animales (couennes de lard, saindoux, huile de tournesol)

Non salé, non fumé

Étourneaux, grives, merles, mésanges, sittelles, rougesgorges

Uniquement en hiver

Graisse salée, graisse de friture usagée

Larves d’insectes (vers de farine vendus dans les pêcheries)

Rouges-gorges, grives, accenteurs, étourneaux, merles, sitelles

Uniquement au printemps en période de froid, jamais en hiver

Larves de mouche

Graines et céréales (maïs, chènevis, orge, blé, chanvre, sésame, avoine, millet, tournesol…)

Rouges-gorges, merles, pinsons, verdiers, bouvreuils, grosbecs, moineaux

Toute l’année

Graines de lin (leur enveloppe contient des produits toxiques pour les oiseaux)

Fruits secs (arachides, noisettes, noix, faines, amandes…)

Décortiqués ou non

Mésanges

Toute l’année (arachides seulement en hiver)

Noix de coco séchée, cacahuètes salées

Fruits charnus (pommes, poires, baies sauvages stockées au surgélateur telles que sureau, aubépine, sorbier, lierre…)

Crus voire blets, biens dispersés au sol (surtout par temps de neige)

Merles, étourneaux, grives, rougesgorges, mésanges bleues, fauvettes à tête noire

Toute l’année

Agrumes

Bonnes et mauvaises pratiques ? • Les boules de graisse sont à éviter. Tu peux en donner uniquement en hiver, en période de grand froid, de manière exceptionnelle et temporaire. La graisse doit être changée chaque semaine. Ne les place jamais dans un filet, les oiseaux pourraient s’y retrouver piégés. • Le pain est à proscrire : il est peu nutritif, il contient du sel, il peut provoquer des occlusions et il gonfle dans l’estomac… Bref, il n’est pas du tout adapté au métabolisme des oiseaux ! • Privilégie les aliments issus de l’agriculture biologique.

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Ingrédients

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Un jardin naturel reste le meilleur moyen d’aider et d’attirer les oiseaux et cela durant toute l’année. Les plantes indigènes leur fournissent une nourriture riche, variée et naturelle composée de graines et d’insectes.

Quel type de mangeoire utiliser ? Pour éviter que ta mangeoire ne devienne un garde-manger également pour les prédateurs, choisis bien son emplacement. Évite la proximité d’un muret ou d’un abri qui pourrait dissimuler un prédateur, tel que ton sympathique matou. Installe donc ta mangeoire dans un espace découvert, mais assez proche d’un taillis, accessible en un battement d’aile en cas de fuite. Suspends-la à une branche ou installe-la sur un piquet. Le pied doit être lisse et mesurer au moins 1,75 m. • La mangeoire plateau : simple plateau en bois ou terre cuite muni d’un rebord pour retenir les graines. Perce le fond de petits trous pour évacuer l’eau et couvre-la d’un toit pour protéger les graines de la pluie. • La mangeoire trémie : un réservoir (trémie) contient les graines qui s’écoulent progressivement dans un distributeur accessible aux oiseaux. Elle se fixe sur un tronc, contre un mur ou sur un piquet. Son gros avantage est qu’une grande quantité de graines peut y être mise en une fois (le réapprovisionnement ne doit pas être réalisé trop souvent) et que celles-ci sont abritées des intempéries. • Nourrissage au sol : place les aliments sur une planche en bois pour les protéger de l’humidité. Déplace cette planche régulièrement.

Abreuver les oiseaux Utilise une soucoupe en terre cuite pour préserver la fraicheur. Prends-en une peu profonde pour éviter les noyades et choisis bien son emplacement : un endroit ombragé, à l’abris des prédateurs. Par temps froid, recouvre la soucoupe d’un grillage afin d’éviter qu’ils ne s’y baignent et gèlent par la suite. Pense à changer l’eau régulièrement.

20e BE - Woluwe-Saint-Pierre


Certains oiseaux nichent à même le sol ou construisent leur nid sur des branches. D’autres espèces, dites cavernicoles, élèvent leurs nichées dans des cavités naturelles qui deviennent rares. L’installation de nichoirs est donc un petit geste bien utile.

Où ? Le nichoir doit être installé à l’abri des intempéries, du vent et du soleil (évitons de griller les œufs ou les oisillons). Les meilleures expositions sont dès lors : nord-est, est ou sud-est. Privilégie l’accrochage à un mur.

Installer un nichoir

Si tu le fixes à un arbre, la présence (ou l’installation) d’un buisson d’épineux à son pied sera un bon moyen de le préserver de certains prédateurs.

Quoi ?

Comment ?

Choisis ou construis un nichoir dans une essence qui résiste à l’humidité. Ne rabote pas le bois, cela permettra aux oiseaux de s’accrocher directement aux parois. Préfère des planches épaisses (18 mm au minimum) pour bien isoler. Pour protéger un maximum les habitants des prédateurs, évite les nichoirs avec perchoirs et assure-toi que le trou d’accès est situé à une distance minimum de 15 cm du fond.

Fixe si possible le nichoir légèrement incliné vers l’avant afin d’éviter que la pluie ne pénètre par l’ouverture.

Quand ? À la fin de l’automne ou au début de l’hiver pour laisser le temps aux oiseaux de choisir la cavité la plus propice.

Si tu le fixes à un arbre, choisis un système d’accroche qui n’endommagera pas celui-ci. Nettoie le nichoir en automne : évacue l’ancien nid, frotte-le à l’eau chaude, traite-le éventuellement avec de l’huile de lin. Source : Les nichoirs pour oiseaux. (2021). [PDF]. Dans Nos fiches pour un jardin naturel. Réseau nature Natagora. Extrait de https://reseaunature.natagora.be/fileadmin/Projet _ Reseau _ Nature/Fiches _ JNat/JNat _ nichoir-oiseau.pdf.

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Des nichoirs pour les oiseaux

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SOS oiseau en danger Oiseau adulte blessé Analyse la situation : l’oiseau est-il vraiment en détresse ? Semble-t-il blessé ? Es-tu certain qu’il ne sait plus voler ? Si oui, interviens… 1. Garde ton calme, ton agitation ne ferait que stresser l’animal. 2. Prépare ton matériel : une serviette ou des gants de jardinage pour la capture et une boite en carton percée pour y placer l’oiseau (évite les cages). S’il s’agit d’un gros rapace, appelle les pompiers. 3. Capture-le avec les ailes le long du corps et la tête cachée. Tiens-le éloigné de toi pour éviter les coups de serres ou de bec ! 4. Dépose-le délicatement dans la boite et ferme rapidement le couvercle. L’obscurité le calmera. Garde la boite dans une pièce calme et tempérée en attendant son transfert. 5. Ne le nourris et ne l’abreuve pas, sauf si tu dois attendre longtemps avant son transfert. 6. N’essaye pas de le soigner toi-même, contacte le centre de revalidation le plus proche de chez toi : https://protectiondesoiseaux.be/les-centres-de-revalidation/belgique/.

Oisillon tombé du nid L’oisillon est-il blessé ? Non

Est-il bien emplumé ?

Oui

Apporte-le dans un Centre de Soins.

Oui

Il sautille au sol mais est incapable de voler. • Si aucun danger immédiat ne le guette et qu’il est au sol : remets-le sur une branche. Les parents reviendront le nourrir. • Si l’environnement est hostile (absence de végétation, chat, trafic routier) : apporte-le dans un Centre de Soins.

Non

Source : Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux. (2023). Vous avez trouvé un jeune oiseau. Extrait de https:// protectiondesoiseaux.be/jai-trouve-unanimal-que-faire/vous-avez-trouve-unjeune-oiseau/.

Il est incomplètement emplumé (ventre dénudé) ou en duvet ? • Si tu as repéré le nid et que celui-ci est intact et accessible, replace l’oisillon précautionneusement à l’intérieur. • Si le nid a été détruit ou est inaccessible, apporte-le dans un Centre de Soins.


© Thierry Lampe

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© Thierry Lampe

© Thierry Lampe

© Thierry Lampe

© Thierry Lampe

© Thierry Lampe

© Thierry Lampe

© Thierry Lampe

© Thierry Lampe

© Thierry Lampe

© Thierry Lampe




Mésange bleue

Mésange charbonnière

Rouge-gorge familier

Sa taille varie entre 10,5 - 12 cm

Sa taille varie entre 13,5 - 15 cm

Sa taille varie entre 12,5 - 14 cm

Pie bavarde

Merle noir

Geai de chênes Sa taille varie entre 32 - 35 cm

Sa taille varie entre 40 - 51 cm (dont 20-30 cm de queue)

Sa taille varie entre 23,5 - 29 cm

Moineau domestique

Pinson des arbres

Corneille noire

Sa taille varie entre 14 - 16 cm

Sa taille varie entre 14 - 16 cm

Sa taille varie entre 44 - 51 cm

Tourterelle turque

Pic épeiche

Étourneau sansonnet

Sa taille varie entre 31 - 34 cm

Sa taille varie entre 23 - 26 cm

Sa taille varie entre 19 - 22 cm

Accenteur mouchet

Troglodyte mignon

Sittelle torchepot

Sa taille varie entre 13 - 14,5 cm

Sa taille varie entre 9 - 10,5 cm

Sa taille varie entre 12 - 14,5 cm


Memory des oiseaux Sauras-tu reconnaitre ces oiseaux communs de nos jardins ? • Découpe les 30 cartes des pages 35 à 38. • Mélange-les et place-les face cachée, alignées sur la table (5 rangées de 6 par exemple). • Trouve-toi un ou plusieurs adversaires (tu peux aussi jouer en solo si tu le souhaites). • Retourne deux cartes : s’il s’agit de la photo d’un oiseau et de son nom, tu as gagné, prends les deux cartes devant toi et rejoue en retournant deux nouvelles cartes. Si les deux cartes retournées ne coïncident pas, remets-les en place et passe la main à ton adversaire. • Quand toutes les cartes ont été récupérées, le joueur qui a le plus de paires dans sa main remporte la partie.

Mésange bleue

Tourterelle turque

Pie bavarde

Merle noir

Corneille noire

Geai de chênes

Accenteur mouchet

Pic épeiche

Rouge-gorge familier

Étourneau sansonnet

Moineau domestique

Pinson des arbres

Troglodyte mignon

Mésange charbonnière

Sittelle torchepot

Av en ture s - Guid es. be

Référentiel

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