Carnet de l’Animateur SRA

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Carnetde l’animateur

SRA

les BASIQUES

nuton

lutin

Aventure

Horizon

Route

5•7ans

7•11ans

11•15ans

15•17ans

17ans et +

Animé Animateur


Des étapes pour grandir De l’autonomie à l’engagement, les capacités de l’enfant et du jeune grandissent avec lui. S’intégrer chez les nutons (5-7 ans)

Être nuton, c’est faire ses premiers pas dans un groupe et vers l’autonomie.

Découvrir chez les lutins (7-11 ans)

Être lutin, c’est développer ses aptitudes avec et par les autres.

Vivre en équipe chez les Aventures (11-15 ans) Être Guide Aventure, c’est évoluer avec les autres.

Entreprendre chez les Horizons (15-17 ans) Être Guide Horizon, c’est vivre ensemble ses projets.

Rendre service avec les Routiers (17 ans et plus) Être Routier, c’est découvrir la vie et les multiples routes qui s’ouvrent devant le jeune adulte.

Trois autres collections GCB

La collection « Les Basiques » regroupe les outils pédagogiques qui forment le fondement de l’animation d’une Branche. C’est dans cette collection que tu trouves les méthodes pédagogiques des Branches, les Carnets de l’animateur et les documents pédagogiques destinés aux enfants et aux jeunes (carnets de progression, histoires, etc.).

Tous les outils pratiques concernant un domaine particulier sont à ta disposition dans la collection « Les Pratiques ». Ces carnets, complémentaires aux « Basiques », donnent des trucs et astuces, des idées, des façons de faire sur des sujets aussi divers que le woodcraft, l’intendance, le bricolage, etc. Ils sont destinés aux animateurs et aux enfants ou jeunes qu’ils animent. Dans la collection « Les Traverses », tu liras des outils destinés à des publics divers à travers tout le Mouvement et même à l’extérieur (autres associations, instituteurs, éducateurs, catéchèses, etc.). Tout animateur (de Branche, mais aussi d’Unité) y trouvera de quoi alimenter sa réflexion ou son animation. Ils offrent une vision globale sur un sujet qui n’est pas toujours spécifique au Mouvement comme la recherche de sens et de foi, les assuétudes, l’engagement, etc.


Le mot de l’équipe Bonjour, Depuis un certain temps, le Mouvement (et le Secteur SRA) souhaitaient créer un document à destination des animateurs des Sections Reine Astrid. En tant qu’animateur SRA, tu reçois cet outil qui, nous l’espérons, t’aidera à parfaire ton animation et te permettra d’avoir des réponses aux questions que tu te poserais. Sur le site des Guides, tu trouveras les annexes de cet outil : une check-list de l’accessibilité, les listes des associations et ludothèques spécialisées ainsi qu’un plus long propos sur les différents handicaps distingués dans le chapitre « Qu’est-ce que le handicap ? ». Ce carnet est à utiliser en parallèle avec le Carnet de l’animateur d’une Branche spécifique (Nuton, Lutin, Aventure). Ce document s’adresse également aux animateurs et staffs d’Unité qui souhaiteraient intégrer un ou plusieurs enfant(s) handicapé(s). Bonne lecture.

Avertissements Par facilité :

nous utilisons le terme « enfant handicapé » pour définir un animé (enfant ou adulte) porteur d’un handicap ; nous utilisons le « tu » mais bien sûr, nous nous adressons également au staff dont tu fais partie. Toutes les informations contenues dans ce carnet sont aussi à destination de celui-ci.

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Table des matières Introduction 1 Le Secteur SRA...............................................................8 1.1 Toute une histoire…....................................................................8 1.2 Les rôles et objectifs du Secteur et de la pédagogie SRA.........8 1.3 Quelles Unités ont une Branche SRA ?.......................................9

2 Qu’est-ce que le handicap ?........................................10 2.1 Le handicap................................................................................10 2.2 Comment en parler ?.................................................................11 2.3 Appréhension du contact : quelques conseils simples.............12

3 Deux manières de vivre l’accueil..................................13 3.1 Concept d’intégration................................................................13 3.2 Concept de spécialisation..........................................................13 3.3 Bénéfices de l’accueil d’un enfant handicapé...........................14

Partie 1 : l’intégration d’un enfant handicapé 1 Tu as reçu une demande d’intégration.......................16 1.1 La demande d’intégration : un temps de réflexion..................16 1.2 Première étape : se renseigner et en parler..............................17 1.3 Deuxième étape : approfondir le projet...................................18 1.4 Troisième étape : travailler en staff...........................................18 1.5 Quatrième étape : présenter le projet......................................20 1.6 Cinquième étape : vivre le projet tout au long de l’année.......21

2 Tu souhaites intégrer un enfant handicapé sans demande préalable......................................................22

Partie 2 : Tu es animateur d’un ou plusieurs enfant(s) handicapé(s) 1 Au début de l’année : prépare le terrain.....................24 1.1 La vie en staff.............................................................................24 1.2 Le partenaire privilégié : rencontrer longuement la famille......27 1.3 Rendre les lieux accessibles.......................................................28 1.4 Se former en rencontrant des professionnels...........................30

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2 Pendant l’année...........................................................31 2.1 La progression............................................................................31 2.2 L’évaluation................................................................................32 2.3 Préparer un projet éducatif pour un groupe de spécialisation..... 33

3 Connaitre l’enfant.........................................................35 3.1 Ses besoins propres...................................................................35 3.2 Les activités................................................................................39 3.3 Quelques trucs pour adapter un jeu..........................................39 3.4 Matériel adapté ? Quelques astuces.........................................42

4 La sécurité en général..................................................44 4.1 Repérer les dangers...................................................................44 4.2 Les premiers soins et la prise de médicaments.........................45

5 L’hygiène, l’amour et le handicap...............................47 5.1 Le respect de l’intimité..............................................................47 5.2 L’amour et le handicap..............................................................48

Partie 3 : Pour en savoir plus 1 Outils disponibles et adresses utiles............................50 1.1 Les ressources des Guides.........................................................50 1.2 Ludothèques spécialisées..........................................................50 1.3 Associations spécialisées...........................................................50

2 Petit dico......................................................................51 3 Bibliographie................................................................52

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Introduction

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1 Le Secteur SRA 1.1 Toute une histoire… En 1938 est fondée la Branche Auxiliaire, rebaptisée Section Reine Astrid (SRA) en souvenir de la Reine des Belges, décédée accidentellement en 1935. À son commencement, la Branche s’adresse en priorité aux Guides malades (souvent de tuberculose), mais aussi aux Guides aveugles, sourdes, muettes ou handicapées moteur. L’idée est que l’idéal Guide peut s’avérer utile et réconfortant aux enfants handicapés physiques. Des groupes sont constitués dans des sanatoriums, des hôpitaux ou des institutions. À partir de 1955, le SRA s’ouvre aux Guides atteintes d’un handicap mental.

En 2009, « Cap Guides » est lancé. Ce projet a pour objectif de mettre davantage en lumière le sujet de l’intégration de personnes porteuses de handicap dans le Mouvement. Cap Guides a été mis en avant en 2010-2011 comme thème d’année. Actuellement, « Cap Guides » continue : le projet s’est étendu au domaine du handicap en général. Cette sensibilisation des groupes GCB permet de faire découvrir cet univers particulier, encore fort méconnu sur le terrain.

1.2 Les rôles et objectifs du Secteur et de la pédagogie SRA Les rôles et objectifs du Secteur L’action d’éducation que proposent les Guides s’adresse à tout enfant, à tout jeune sans distinction. Au travers du Secteur SRA, le Mouvement a pour ambition d’ouvrir ses portes à des enfants et des adolescents « extraordinaires ». L’objectif est donc d’accueillir plus systématiquement au sein de ses groupes ces jeunes « différents ». Ce faisant, le Secteur SRA vise l’amélioration des conditions de vie, l’autonomisation et l’épanouissement des personnes handicapées. Il fait en sorte que ces dernières deviennent de véritables CRACS (Citoyens Responsables Actifs Critiques et Solidaires). Enfin, le Secteur SRA a pour objectif de montrer la richesse des différences aux enfants, aux animateurs et aux parents.

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La pédagogie SRA Le Mouvement GCB a construit son projet pédagogique. En t’engageant chez les GCB, tu t’inscris dans celui-ci. Pour en savoir plus, jette un coup d’œil à la fiche AN.P1 qui se trouve dans la farde du Petit GCB. Le Secteur SRA a pour volonté de permettre aux enfants porteurs d’un handicap de vivre le guidisme, selon deux formules : • l’animation de groupes composés essentiellement de personnes handicapées (groupe de spécialisation) ; • l’intégration d’un ou plusieurs enfant(s) porteur(s) de handicap dans un groupe de jeunes valides (groupe d’intégration). Retrouve-les plus en détail dans le chapitre 3 « Deux manières de vivre l’accueil ». Selon la formule, les moyens sont très différents, en termes de ressources, de sensibilisation, de formation, d’encadrement, etc. • GCB •


Par exemple, il y a souvent moins d’enfants dans les groupes de spécialisation (100% SRA) que dans les groupes d’intégration. Cela s’explique par le fait que certains handicaps nécessitent l’attention d’un animateur pour une seule personne porteuse de ce handicap. Les activités et les jeux varient également. Pour le premier groupe, il s’agit

d’animer exclusivement des jeunes handicapés ; pour le second, on fait attention à ce que les enfants handicapés puissent mettre en avant leurs qualités et se sentir accueillis et reconnus au sein d’un groupe valide. Dans ce dernier cas, il faut une bonne cohésion dans le groupe, une bonne répartition des équipes, un rythme de jeux adaptés à chaque enfant, etc.

1.3 Quelles Unités ont une Branche SRA ? Pendant longtemps, le Secteur SRA s’adressait uniquement à des groupes de Lutins ou d’Aventures constitués entièrement d’enfants handicapés. Actuellement, bien que certains groupes de spécialisation demeurent, la plupart de ces jeunes garçons et filles intègrent les groupes valides. En Wallonie, on compte six Sections Reine Astrid, dont l’objet principal est l’animation d’enfants et jeunes en situation de handicap, encadrés par des animateurs bénévoles. Ces groupes de spécialisation accueillent généralement des personnes avec des handicaps plus lourds. Au total, cela représente 100 enfants et jeunes. • 12 e Salzinnes (Namur-Nord) • 11e Jambes (Namur-Sud) • 2 e Montigny-le-Tilleul (Hainaut-Est) • 21e Mangombroux (Hauts-Lacs) • 36 e Beaufays et 27e Louveigné (Liège-Collineaux)

Il existe aussi six Sections Reine Astrid, dont l’objet principal est l’animation de groupes mixtes au sein desquels la moitié des enfants ont un handicap. Ces six groupes d’intégration représentent 50 enfants en situation de handicap. • 13e Woluwé-Saint-Pierre (Bruxelles-Est) • 14e Woluwé-Saint-Lambert, 67e Kraainem, 70e Tervuren (Bruxelles-Est) • 9e Saint-Gilles (Bruxelles-Sud) • 50e Louvain-la-Neuve (Brabant Wallon) Enfin, une centaine d’enfants et jeunes en situation de handicap sont intégrés au sein de différentes Unités, dans des groupes qui accueillent un ou deux handicapés. Les groupes SRA accueillent autant les jeunes porteurs de handicap physique (moteur, visuel, auditif, etc.) que ceux porteurs de handicap mental (trisomique 21, autiste, etc.).

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2 Qu’est-ce que le handicap ? 2.1 Le handicap La notion de handicap La Convention des Nations Unies sur les droits de la personne handicapée propose cette définition du handicap : « Par personnes handicapées, on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres. »

Les « diverses barrières » peuvent être environnementales (portes trop étroites, trottoirs trop hauts, lieux publics inaccessibles, etc.) et/ou comportementales (regard des autres, préjugés, etc.). Cette définition offre aussi une grande importance à l’idée d’égalité avec les autres.

Six grandes familles de handicap peuvent être distinguées. le handicap moteur Il recouvre l’ensemble des troubles pouvant entrainer une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs (difficultés pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes).

le handicap visuel Il concerne les personnes aveugles, mais aussi les personnes malvoyantes.

le handicap auditif La perte auditive totale est rare, la plupart des déficients auditifs possèdent « des restes auditifs » pour lesquels les prothèses auditives apportent une réelle amplification. Selon les cas, ce handicap s’accompagne, ou non, d’une difficulté à oraliser.

le handicap psychique Il concerne souvent la vie relationnelle, la communication ou le comportement des personnes (autisme, schizophrénie, troubles obsessionnels compulsifs, névrose, etc.).

la déficience intellectuelle Il s’agit d’une limitation dans la rapidité des fonctions mentales sur le plan de la compréhension, des connaissances et de la cognition. Certains organismes parlent d’un QI inférieur à 69. La première cause de déficience intellectuelle est la trisomie 21.

les maladies invalidantes Toutes les maladies respiratoires, digestives, parasitaires, infectieuse (diabète, hémophilie, sida, cancer, hyperthyroïdie, etc.). elles peuvent être momentanées, permanentes ou évolutives. elles se distinguent du handicap parce qu’elles n’ont pas pour conséquence la limitation d’une fonction (motrice, sensorielle ou mentale), mais parce qu’elles entrainent une restriction des activités (en terme de mobilité, de durée ou d’intensité).

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Si tu as besoin de plus d’information sur un de ces handicaps, n’hésite pas à contacter un expert et/ou à lire les annexes disponibles sur www.guides.be, ou encore à en discuter avec les parents de l’enfant handicapé. Le Carrick dispose également d’une bibliothèque pour t’aider.

2.2 Comment en parler ? Le langage que l’on utilise pour parler du handicap est en constante évolution et parfois confus. Beaucoup de personnes s’inquiètent de blesser une personne handicapée en utilisant un terme inapproprié, mais souvent, même les personnes concernées ne sont pas d’accord sur les termes acceptables ou non. Toutefois, certains mots

utilisés proviennent en réalité de préjugés. De manière générale, lorsque tu parles de personnes handicapées, n’oublie pas que ce sont des personnes qu’il ne faut pas réduire à leur handicap. C’est pour cela que l’on emploie des dénominations telles que « enfant en situation de handicap », « enfants malentendants », « personne handicapée », etc.

Quelques exemples de la terminologie utilisée pour faire référence à une personne handicapée • La personne handicapée ou en situation de handicap ou la personne porteuse de handicap • La personne à mobilité réduite • La personne qui a des difficultés à marcher • La personne handicapée physique • La personne qui a eu un trouble du développement • La personne de petite taille

• La personne en fauteuil roulant • La personne non voyante, aveugle, malvoyante, avec une déficience visuelle • La personne sourde, malentendante ou avec une déficience auditive • La personne incapable de parler et ayant un trouble du langage ou des difficultés à s’exprimer • La personne extraordinaire

Avec ton staff, qu’allez-vous choisir/bannir ?

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2.3 Appréhension du contact : quelques conseils simples Les soucis qui peuvent apparaitre sont habituellement le résultat de la peur, de l’ignorance ou de l’embarras des personnes non handicapées. Nous sommes tous différents, et notre perception des gens est souvent basée sur des informations assez limitées. Deux personnes n’ont pas forcément des besoins identiques, qu’elles soient handicapées ou non. Ne sois pas anxieux à l’idée de faire des erreurs lorsque tu communiques avec une personne handicapée. en cas de doute, demande l’avis de la personne elle-même. Rappelle-toi qu’il est parfaitement acceptable d’utiliser les phrases de tous les jours du type : « On se voit après ? » à une personne qui a une déficience visuelle, « On va marcher ? » à une personne qui utilise une chaise roulante.

En observant ces quelques règles simples, tu pourras éviter certaines appréhensions. • Utilise le prénom de la personne. • Respecte la personne comme tu aimerais qu’on le fasse avec toi. • Évite de faire des suppositions sur le handicap ou les capacités de la personne. • Évite de faire des suppositions sur les besoins de la personne ou de questionner une tierce personne : interroge la personne elle-même. • Reste concentré sur la personne et non sur son handicap. Regarde-la et parle avec elle plutôt qu’avec son accompagnateur/interprète. • Si tu n’es pas sûr du terme à employer en ce qui concerne le handicap de la personne, demande-lui quel terme elle préfère. • Chaque handicap a ses propres usages quant à la communication. Si tu veux en savoir plus, n’hésite pas à demander à la personne.

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3 Deux manières

de vivre l’accueil Intégration « Intégration » est un terme générique, qui sera utilisé par facilité tout au long de ce dossier. en réalité, il existe deux concepts qui définissent la place de la personne handicapée au sein de la société (et donc au sein d’une Unité ou d’un groupe).

3.1 Concept d’intégration Il s’agit de l’adaptation de la personne handicapée dans un milieu ordinaire. Le processus d’intégration s’opère généralement dans les deux sens. D’un côté, la personne handicapée cherche à s’adapter le plus possible aux normes sociales du groupe, ce qui lui permet de progresser. De l’autre côté, le groupe dit « normal » s’adapte pour accepter les différences de la personne porteuse de handicap. Avec l’aide d’intervenants spécialisés, le groupe se met au niveau de l’animé accueilli afin de faciliter son intégration. Le concept d’intégration sera réservé aux handicaps plus légers.

3.2 Concept de spécialisation C’est la mise en place d’un environnement adapté (spécialisé) qui correspond aux caractéristiques de la personne handicapée. L’environnement et les activités sont transformés pour que la personne handicapée trouve sa place dans un système totalement construit en fonction de ses capacités et incapacités. La personne est placée dans un milieu adapté pour elle, mais qui sort du cadre accessible à tous. Ce concept de spécialisation permet, avec l’aide des parents et d’intervenants spécialisés (école, institution, médecin, etc.), d’accueillir des enfants porteurs de handicap plus lourds, voire des adultes dans certaines Unités.

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3.3 Bénéfices de l’accueil d’un enfant handicapé Les bénéfices sont nombreux, que ce soit pour l’enfant handicapé, pour les parents ou encore pour les enfants et animateurs intégrants.

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Pour l’enfant handicapé

• Épanouissement personnel • Amélioration de l’estime de soi, de sa communication, de ses compétences, de son autonomie et de ses qualités relationnelles • Meilleure acceptation de son handicap et de ses limites via le développement d’une image positive de soi • Ouverture à l’autre • Développement de la créativité • Confrontation avec le monde extérieur, la réalité

Pour les parents

• Découverte des capacités de leur enfant • Rencontres avec d’autres familles et développement de liens • Sentiment d’être respectés par la société car leur enfant est reconnu, accepté par d’autres • Conciliation, adaptation • Échange d’idées entre parents • Découverte que d’autres personnes peuvent offrir un cadre sécurisant à leur enfant

Pour les enfants et animateurs intégrants

• Développement de la tolérance en acceptant chacun comme il est, meilleure acceptation des différences individuelles et modification des représentations, parfois, stéréotypées du handicap • Amélioration de l’accueil pour tous • Développement de nouvelles compétences professionnelles • Découverte et ouverture au monde du handicap • Développe la créativité (adaptation des jeux, trucs et astuces, etc.) • Prise de conscience de leurs capacités

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Partie 1 :

L’intégration d’un enfant handicapé

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1 Tu as reçu une demande d’intégration

1.1 La demande d’intégration : un temps de réflexion Les parents d’un enfant handicapé ont contacté ton staff ou le staff d’Unité. Ils souhaitent que leur enfant participe aux activités de ton groupe. Tu te poses surement beaucoup de questions : Que faire ? As-tu déjà pensé avec ton staff à ce genre de demande ? Y arriveras-tu ? Pourquoi intégrer ? Quels sont les intérêts pour toi en tant qu’animateur ? pour l’Unité ? pour les animés ? Et les parents ? Les locaux sont-ils adaptés ? De quel type de handicap s’agit-il ? As-tu les compétences, les connaissances ? Quelles sont tes motivations, ton implication et celles de ton staff ? Les jeux, les consignes doivent-ils être revus ? Comment t’organiseras-tu avec ton staff ? Faut-il désigner un responsable pour l’enfant ou tout le staff est-il référent de cet enfant ? Intégrer un ou plusieurs enfant(s) handicapé(s) nécessite le franchissement de quelques étapes. C’est un défi à relever, la décision ne doit pas être prise à la légère. Cela mérite une réflexion approfondie. Voici ci-contre une proposition de démarche « pas à pas » lors d’une demande d’intégration. Il est évident que ces étapes ne sont pas exhaustives et que des aspects supplémentaires s’intégreront dans cette construction. Un cas n’est pas l’autre ! Adapte cette « méthode » à ta réalité !

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Renseigne-toi sur l’enfant à intégrer De quel type de handicap l’enfant estil atteint ? Faut-il prendre de nouvelles dispositions pour les locaux ? est-il autonome ? A-t-il besoin d’un accompagnement régulier ? Quid des médicaments ? Bien cerner les besoins, les capacités et les caractéristiques de l’enfant te permettra d’offrir un accueil de qualité et adapté. Pour cela, il te faut récolter un minimum d’informations à propos de l’enfant et de ses spécificités. Tu privilégieras les questions ayant trait à ses habitudes de vie, son moyen de communication, ses jeux préférés, etc.

L’enfant lui-même et ses parents sont les premières sources d’information. N’hésite pas à leur poser des questions claires et objectives. Tu peux aussi t’adresser aux éducateurs qui ont beaucoup de contacts avec l’enfant. Sois serein, sans pour autant être inutilement intrusif. Plus tu seras au clair sur tes objectifs lorsque tu poseras une question, plus il te sera facile de la poser.

1RE ÉTAPE : Se renseigner et en parler 2E ÉTAPE : Approfondir le projet

Dès le départ, présente aux parents et à l’enfant le cadre d’animation que tu proposes et ses limites. Des ajustements peuvent être faits en cours de route, et si quelqu’un ne se sent plus en adéquation avec le projet, il reste libre de renoncer à poursuivre celui-ci. Si, d’emblée, les parents refusaient ce cadre, le projet pourrait ne pas commencer.

3E ÉTAPE : Travailler en staff

Il est normal d’appréhender cette entrevue. Si ton staff et toi n’êtes pas très à l’aise, que vous méconnaissez la situation, osez le dire à la famille. Assure-les en revanche que vous êtes de bonne volonté : que si vous acceptez d’accueillir l’enfant, vous mettrez tout en œuvre pour réussir ce projet.

explique bien aux parents que prendre des renseignements sur leur enfant ne signifie pas que tu acceptes de l’accueillir. Tu dois examiner sereinement si l’accueil peut se faire en toute sécurité. essaie aussi de discuter juste avec l’enfant si son handicap le permet.

4E ÉTAPE : Présenter le projet

Tu ne peux pas refuser d’accueillir un enfant sans l’avoir rencontré ainsi que ses parents. Toutefois, tu ne dois pas accepter sans avoir réfléchi à la faisabilité d’une intégration. Cette réflexion nécessite donc une rencontre. Un membre du staff d’Unité peut t’y accompagner.

5E ÉTAPE : Vivre le projet tout au long de l’année

1.2 Première étape : se renseigner et en parler

Renseignetoi sur l’enfant à intégrer Parles-en avec ton staff d’Unité Discutes-en et sensibilise ton Unité en Conseil d’Unité Sensibilise ton staff

Conçois les objectifs de l’intégration Réfléchis aux aspects pratiques Aux autres parents À tes animés

évaluer

Le chapitre « Connaitre l’enfant » de la deuxième partie de ce carnet t’aidera dans cette démarche.

Parles-en avec ton staff d’Unité Discute avec ton staff d’Unité afin de déterminer si l’intégration est faisable : le lieu est-il adapté ou adaptable ? La Branche convient-elle à l’enfant ? Si après discussion, tu te rends compte que l’enfant serait mieux dans une autre Branche, prends contact avec l’autre staff. Si tu te rends compte que tes locaux ne sont pas adaptés :

• renseigne-toi (auprès de spécialistes, des parents etc.) pour voir s’il est possible de les améliorer pour l’accueil ; • si les changements ne sont pas réalisables, explique aux parents que, malheureusement, pour la sécurité de leur enfant, il n’est pas possible de l’accueillir. Une fois cette première étape accomplie, tu peux passer à la seconde.

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1.3 Deuxième étape : approfondir le projet À toi de voir comment fonctionne ton Unité : si tu préfères en parler d’abord en Conseil d’Unité ou en parler dans un premier temps en staff. Prends la température. Ces différentes étapes peuvent se faire en parallèle.

Sensibilise ton staff Si aucun de tes animateurs n’a encore eu de contact privilégié avec le handicap, il serait intéressant et ludique de se sensibiliser tous ensemble. Sensibiliser signifie « rendre quelqu’un, un groupe, réceptif à quelque chose ». Sensibiliser à l’intégration des enfants handicapés : « faire évoluer des attitudes, des comportements et réfléchir face au sens et aux multiples avantages qu’apporte l’accueil d’un enfant handicapé dans le Mouvement ».

Ton CU possède un outil, le RéSeAu UniFor Accueillir un enfant handicapé que tu peux lui emprunter pour trouver des activités de sensibilisation. La bibliothèque du Carrick met à ta disposition des livres et jeux, eux aussi disponibles au prêt. elle permettra de répondre à tes questions sur les différentes déficiences et de questionner tes connaissances et représentations.

Discutes-en et sensibilise ton Unité Il serait dommage d’interrompre le parcours de l’enfant intégré parce que, deux ans plus tard, le staff suivant ne veut pas poursuivre ce projet d’intégration. Il est donc important d’en parler

avant en UniFor ou en Conseil d’Unité. Pour trouver des idées d’activité de sensibilisation, n’hésite pas à proposer à ton staff d’Unité d’utiliser le RéSeAu Accueillir un enfant handicapé.

1.4 Troisième étape : travailler en staff Il est important de réfléchir à la manière d’accueillir et d’approfondir l’accueil de l’enfant handicapé dans ton groupe.

Tu trouveras également des informations complémentaires dans la partie 2 de ce carnet.

Les objectifs de l’intégration

Dans tous les cas, et comme pour tout projet, il est important de se fixer des objectifs. • Garde comme objectif principal de un temps de formation pour les anidévelopper la qualité de l’accueil et de mateurs, une adaptation des locaux, l’animation de tous les enfants. etc. Fixe les résultats que tu aimerais • Mets en place des moyens adaptés atteindre, quel que soit l’aspect sur aux résultats attendus : par exemple, lesquels ils portent. Par exemple, au

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Ton local correspond-il aux besoins de l’enfant ? Avais-tu déjà trouvé un endroit de camp avant de recevoir la demande d’intégration ? Est-il adapté ? Si non, est-ce possible de l’aménager ou d’en trouver un autre ?

Liste les besoins nécessaires pour faire une recherche d’endroit plus adaptée. Tu trouveras dans la partie 2 des pistes pour améliorer l’accessibilité des lieux d’animation.

b) Le rôle de chacun : l’animateur référent Il est également important de se poser la question du rôle de chacun dans le staff. Mettre en place un animateur référent a un intérêt pour l’enfant mais également pour le groupe. Son rôle est d’être le lien avec les parents et de connaitre les besoins de l’enfant. Les animateurs peuvent être référents à tour de rôle. Ces deux cas présentent des avantages et des inconvénients, c’est pour cela qu’il est important d’en discuter avant. Dans la première situation, l’enfant sait vers quel animateur s’orienter quand il a une question, il sait qui lui prodiguera ses éventuels soins. Cela lui permet d’évoluer dans un cadre stable.

en cas de situation difficile, l’animateur sera plus apte à agir. Mais cela peut provoquer des jalousies chez les autres animés et une saturation chez l’animateur référent. Dans la seconde situation, il y a une tournante dans le rôle de l’animateur référent. Le cadre de référence de l’enfant handicapé est donc plus variable. Il faut le prévenir afin qu’il sache vers qui s’orienter quand il a une question. Cela permet aux animateurs de varier les rôles. L’inconvénient est que le suivi peut être plus difficile (par rapport aux soins par exemple).

1RE ÉTAPE : Se renseigner et en parler 2E ÉTAPE : Approfondir le projet

a) Accessibilité

3E ÉTAPE : Travailler en staff

Les aspects pratiques

4E ÉTAPE : Présenter le projet

l’enfant intégré, sa compréhension des consignes, ses relations avec les autres, ses habilités nouvelles, etc. • Assure-toi que cela soit et reste un plaisir pour tous.

5E ÉTAPE : Vivre le projet tout au long de l’année

niveau des enfants, les aspects seraient la participation, l’autonomie ; au niveau de l’accueil, l’adaptation des activités et des infrastructures ; au niveau du travail en équipe, la collaboration, le partage des tâches ; au niveau de

Renseignetoi sur l’enfant à intégrer Parles-en avec ton staff d’Unité Discutes-en et sensibilise ton Unité en Conseil d’Unité Sensibilise ton staff

Conçois les objectifs de l’intégration Réfléchis aux aspects pratiques Aux autres parents À tes animés

évaluer

c) La formation Si tu souhaites aller plus loin avec ton staff, il est possible de suivre ou d’organiser une formation.

Contacte le Carrick pour plus d’informations

d) Se renseigner auprès de professionnels Tu peux aussi rencontrer des parents, des enseignants, éducateurs, médecins traitants, etc. C’est l’occasion de poser des questions concrètes sur le handicap de l’enfant.

enfin, tu peux te renseigner davantage sur les déficiences de l’enfant en consultant les centres d’accompagnement (l’AWIPH recense les différents services d’accompagnement).

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1.5 Quatrième étape : présenter le projet Parles-en aux autres parents Il arrive que certains parents d’enfants valides se posent des questions par rapport à l’intégration d’un jeune porteur de handicap dans le groupe de leur propre enfant. Même si beaucoup estiment qu’intégrer un enfant handicapé

est quelque chose d’important, il faut prévoir un temps d’information avec eux aussi. Certains, s’ils sont intéressés par le projet, te soutiendront peut-être dans ton animation.

Cela peut se faire de diverses manières : • une lettre d’information expliquant les détails du projet et l’organisation pratique si nécessaire. C’est l’occasion de les sensibiliser au projet. • une réunion qui leur apporte des réponses concrètes. Ce temps de parole permettra aux animateurs d’expliquer leurs choix, leurs convictions. Une telle réunion doit se préparer afin d’anticiper les questions des parents.

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1RE ÉTAPE : Se renseigner et en parler

Parles-en à tes animés Les animés sont aussi de grands acteurs dans l’intégration d’un enfant handicapé. Il est donc important de les préparer à l’accueillir.

L’intégration dans la sizaine/patrouille Quelle sizaine/patrouille accueille ?

Après la phase de sensibilisation, les discussions et les réactions des enfants, tu seras en mesure de décider quelle patrouille ou sizaine choisir. Comme pour chaque animé, il est préférable que l’enfant reste toute l’année dans la même sizaine/patrouille afin de lui offrir une stabilité tout au long de l’année. Cela ne t’empêche pas d’imaginer une période d’accueil général avant le choix définitif de la patrouille. Sur le long terme, le staff doit gérer l’accompagnement de la patrouille qui accueille et le reste du groupe pour garantir l’équilibre et l’épanouissement de tous.

3E ÉTAPE : Travailler en staff 4E ÉTAPE : Présenter le projet

Tu trouveras également des informations complémentaires dans la partie 3 de ce carnet.

5E ÉTAPE : Vivre le projet tout au long de l’année

Il existe plusieurs petits jeux ou livres pour aider à présenter certains types de handicap et surtout prendre conscience de ses conséquences. Ceux-ci sont disponibles dans la malle pédagogique de sensibilisation au handicap en location dans les Économats ou dans des ludothèques spécialisées. Voir la « Partie 3 : en savoir plus ».

2E ÉTAPE : Approfondir le projet

Il serait intéressant de réfléchir avec eux, de les laisser parler de leur vision du handicap, de leurs craintes, de leurs doutes quant au comportement à avoir.

Renseignetoi sur l’enfant à intégrer Parles-en avec ton staff d’Unité Discutes-en et sensibilise ton Unité en Conseil d’Unité Sensibilise ton staff

Conçois les objectifs de l’intégration Réfléchis aux aspects pratiques Aux autres parents À tes animés

évaluer

1.6 Cinquième étape : vivre le projet tout au long de l’année L’évaluation Lors de l’intégration de l’enfant handicapé, tu auras réfléchi à beaucoup de points, mais tout ne peut pas être anticipé. Il faudra donc l’évaluer tout au long de l’année : dans la sizaine/patrouille, dans le groupe mais aussi avec les autres membres de l’Unité. C’est l’occasion de discuter, de mettre en avant des difficultés, des points positifs et d’avancer sereinement dans l’année afin d’organiser un camp de folie. Voir le chapitre « L’évaluation » dans la deuxième partie de ce carnet. Tu trouveras également des informations complémentaires dans la partie 2 de ce carnet.

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2 Tu souhaites

intégrer un enfant handicapé sans demande préalable Si ton groupe décide de s’ouvrir à l’intégration sans avoir reçu de demande concrète, il est utile de s’interroger avec ton staff sur le profil des enfants que vous vous sentez prêts à accueillir. Permets-toi de définir plus précisément le cadre et les limites de l’intégration que ton groupe se prépare à réaliser. • Le nombre d’enfants à intégrer : il dépend du nombre d’animateurs présents et du type de handicap. • Le type de handicap : cela dépend de tes capacités et celles de ton staff. Il est important de se renseigner au préalable sur les soins à apporter à l’enfant en fonction de son handicap. Un enfant IMC (infirmité motrice cérébrale) ne demande pas le même type d’attention qu’un enfant aveugle. Il faut voir aussi si le type d’handicap est adapté à la Branche, sa méthodologie et son imaginaire, de ton groupe. • Les tranches d’âges : cela dépend également du handicap. Certains handicaps mentaux ralentissent le développement de l’enfant. Il arrive que le staff accueille un enfant plus âgé que le reste du groupe. • Les assurances : tous nos membres sont couverts par l’assurance des GCB si l’enfant est en ordre de cotisation.

Si c’est ton staff qui est demandeur du projet, essaye dans un premier temps de montrer à tes CU que, même si tu en as déjà discuté avec ton staff, la réflexion doit encore évoluer et que la décision sera prise avec eux. Le RéSeAu UniFor Accueillir un enfant handicapé est un outil qui vous y aidera.

J’apporte un cadre

Si c’est le staff d’Unité qui est porteur du projet, en tant qu’animateur, tu n’es pas forcé d’adhérer au projet si cela te semble trop lourd à porter. Cependant, reste ouvert à la proposition. Si ton staff d’Unité t’en parle, n’hésite pas à lui faire part de tes craintes. Pour aborder le sujet, rien de tel que de petites activités de sensibilisation avec les animateurs ou l’interrogation des apports d’une intégration dans l’Unité, aussi bien pour l’enfant intégré que pour les autres animés et les animateurs.

Je trace des limites !

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Partie 2 :

Tu es animateur d’un ou plusieurs enfant(s) handicapé(s)

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1 Au début de l’année : prépare le terrain

Il est important de préparer l’année et d’aborder certains points en staff. Dans ce chapitre, des pistes te sont proposées pour vivre pleinement l’intégration d’un ou plusieurs enfant(s) handicapé(s).

1.1 La vie en staff Pour réussir une vie de staff, il ne suffit pas de réunir quelques personnes désireuses d’animer un groupe d’enfants/adolescents. Pour arriver à « bien vivre en équipe », il faut que chacun soit prêt à y mettre du sien. Il n’y a pas de secret ni de recette pour réussir infailliblement sa vie de staff, peut-être juste quelques règles de base. Il est essentiel de parler de la dynamique d’équipe afin que chacun soit impliqué dans le projet avec toutes les informations utiles pour le bon déroulement des activités.

Les règles de base • Les objectifs de chaque membre du staff : savoir pour soi et pour chacun ce que l’on veut, attend, ou espère de cette année Guide et ce que l’on ne veut au contraire pas réaliser. • Harmoniser ces objectifs de manière claire pour que chacun s’y retrouve, dans un souci de qualité et de cohérence dans l’animation . • Les rôles de chacun : déterminer avec précision au début de l’année qui fait quoi, qui est responsable de quoi ou même, qui ne fait surtout pas ceci ou cela. Oser quand il le faut, mais de manière concertée, remettre ces rôles en question. C’est l’occasion de choisir l’animateur référent ou de déterminer comment alterner ce rôle au sein du staff, par exemple.

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• Les moments forts de l’année : en staff, pour l’organisation pratique, aborder le rythme de l’année (le nombre de réunions, la durée du camp, comment adapter les activités, etc.). Analyser toutes les possibilités qui s’offrent à ton staff : par exemple, il est possible de faire un camp SRA sous tente avec une caravane pour les soins. Il suffit d’un peu de préparation et d’organisation. Autour de toi, tu peux trouver des partenaires qui t’aideront dans la réalisation de ton activité. • Une bonne communication et une bonne coopération entre animateurs sont toujours essentielles pour faciliter l’intégration d’un enfant handicapé. Il ne faut pas hésiter à discuter ensemble des peurs, problèmes ou points positifs. Favorise l’échange entre vous !

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Le temps de réflexion Le plus important est de prendre le temps de rendre les choses claires, de communiquer, de faire naitre et d’établir la confiance : • en prenant le temps de vivre autre chose en staff, de découvrir de nouvelles facettes, de se voir et de se montrer sous un autre jour ; • en s’isolant de temps en temps, loin du groupe qu’on anime, pour faire le point sur ce qu’on vit et ce qu’on est afin de mieux s’ouvrir aux autres par la suite ;

• en ne se voyant pas uniquement aux réunions et préparations de réunions ; • en veillant à ne pas fermer son staff sur lui-même et sur ses animés, mais en le voulant véritablement ouvert à tout nouveau venu, qu’il soit intendant, nouvel animateur, CU, etc.

Une vie de staff réussie est le point de départ et le meilleur soutien d’une animation de qualité. C’est aussi la mise en place des liens d’amitié et de confiance qui parfois se maintiennent bien au-delà de ces quelques années vécues en staff.

La vie en groupe À partir du moment où l’enfant handicapé est hors de son milieu habituel, l’animateur prend la relève et devient le lien avec l’environnement extérieur. en tant qu’animateur, tu dois sensibiliser les autres membres du groupe aux besoins spécifiques de l’enfant. Sois en mesure de répondre de manière adéquate aux différentes interrogations pour démystifier le handicap et faire tomber les préjugés. Pour y arriver, explique tout simplement les capacités, les préoccupations et les besoins particuliers de la personne handicapée (n’hésite pas à illustrer avec des exemples).

Il est fréquent que les gens se posent des questions sur la façon de vivre avec un handicap. Dans certains cas, la personne handicapée elle-même donne des explications au sujet de sa déficience. Dans d’autres cas, elle ne veut pas aborder le sujet. Cette décision doit alors être respectée.

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Un trait d’union Tu agis comme trait d’union entre la personne handicapée et les gens qui l’entourent. Afin de faciliter l’intégration de celle-ci, il vaut mieux faire connaitre

aux membres du groupe (animateurs et animés) le rôle que chacun peut jouer auprès d’elle et insister sur l’importance de cette participation.

Un partenariat Dans le cas d’une intégration, un système de jumelage peut s’avérer efficace. Cela consiste à jumeler un enfant handicapé avec un enfant qui n’a pas de handicap. Ce dernier devient une aide pour l’enfant handicapé et offre un soutien différent de celui de l’animateur. en effet, cette façon de faire apprend au jeune vivant avec une déficience à ne pas compter uniquement sur les adultes pour combler ses besoins. Par ailleurs, les démonstrations, l’appren-

tissage par imitation et les encouragements reçus par des enfants de son âge ont souvent plus d’impact que ceux des adultes. Pour l’enfant valide, l’expérience lui permet de développer son sens des responsabilités et d’apprendre à mieux respecter les différences, en plus de lui offrir la chance de se faire un nouvel ami. Cela doit se faire sur la base d’une participation volontaire, sinon il pourrait mal le vivre et risquerait de le répercuter sur l’enfant handicapé.

À l’écoute Sensibiliser les enfants à l’arrivée d’un nouveau venu ne veut pas dire que l’intégration de l’enfant se passera automatiquement très bien. De petites frustrations sont susceptibles d’apparaitre chez les autres animés. Ils se sentiront peut-être mis à l’écart. C’est normal, chacun a son caractère.

Ce que tu peux faire avec ton staff • Aide les enfants à comprendre que nous avons tous des similarités et des différences qu’elles soient au niveau du physique, des intérêts ou encore des habilités. • Permets-leur de réaliser que tous les enfants apprennent de nouvelles choses mais à des moments et à des degrés différents. Chacun a des forces et des faiblesses.

Il faut discuter avec les autres enfants pour comprendre ce qu’ils ressentent. Il est préférable de parler, de répondre aux questions et même de les susciter à certains moments lorsqu’on voit des interrogations dans leurs yeux.

• Aide l’enfant handicapé à prendre sa place en expliquant ses gestes et comportement au reste du groupe. • Fais connaitre les qualités de l’enfant et fais ressortir les ressemblances avec les autres animés. • Respecte les affinités et les relations entre les enfants. • Utilise le principe de jumelage dans les différents moments de la vie dans le groupe : repas, jeux, veillée, etc.

Si besoin, n’hésite pas à utiliser des livres pour aider tes animés à mieux comprendre la différence. Tu trouveras des informations dans la partie 3 « en savoir plus ».

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Un animé comme les autres Sois attentif à garder un équilibre : intégrer un enfant handicapé ne veut pas dire que les autres enfants doivent se sentir dévalorisés. Veille bien à ce que chacun ait sa place. Évite le cas des « chouchous » ou du favoritisme. L’enfant handicapé est un animé comme les autres. Garde en tête qu’il ne faut pas vivre pour l’enfant handicapé mais avec lui. Faire cohabiter ensemble des personnes différentes (avec ou sans handicap), c’est permettre à chacun de trouver une place en fonction de ses propres possibilités

et ses propres limites. Considère aussi l’évolution propre de l’enfant handicapé. Prends en compte que, quelque soit son handicap, il passera de l’enfance à l’adolescence et que cela entrainera des changements au niveau physique ou psychologique. Tout comme un Lutin ou un Aventure valide se voit proposer des activités différentes selon qu’il soit dans sa première ou sa dernière année (des bricolages ou des énigmes plus complexes par exemple), l’enfant handicapé appréciera les activités qui respectent son développement.

1.2 Le partenaire privilégié : rencontrer longuement la famille L’acteur principal dans la vie d’un enfant handicapé est, sans aucun doute, sa famille. Tu es l’allié des parents. Ton premier geste est de rencontrer la famille, te familiariser avec sa situation et comprendre les besoins de l’enfant. Cela te donne aussi l’occasion de comprendre les impératifs que le parent de cet enfant rencontre dans sa vie quoti-

dienne, ainsi que ses craintes ou difficultés. Cette personne te donne toute sa confiance et pourrait avoir du mal à lâcher prise lorsqu’elle laisse partir pour la première fois son enfant, peut-être pendant une longue période (exemple : le grand camp).

En tant qu’animateur, tu dois rester sensible au fait que les parents ont aussi parfois tendance à surprotéger leur enfant, quel que soit son âge. En établissant une bonne communication et une relation de confiance, tu constateras, petit à petit, que les parents vivent mieux la situation. en tant qu’animateur, prends quelques minutes de réflexion avant de rencontrer les parents et demande-toi comment tu réagirais si tu étais toi-même responsable d’un enfant handicapé et que tu le confiais à des inconnus.

Tu trouveras plus d’informations au chapitre 8 dans la partie « Connaitre l’enfant ».

Ose parler aux parents ! Avec ton staff, ose dire aux parents quand quelque chose ne va pas et ce dès que cela se produit. en effet, si tu attends trop longtemps, tu ne seras plus en mesure de trouver une façon constructive de résoudre le problème. Ils connaissent leur enfant, ils peuvent

aussi faire le point avec lui chez eux et le préparer à venir aux réunions. Si tu as besoin de soutien, parles-en avec ton CU ! en effet, tu n’as pas un rôle d’éducateur, tu es là pour encadrer les enfants et faire en sorte qu’ils participent aux activités proposées par ton staff.

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En plus ! Crée un carnet de route pour l’enfant : dans celui-ci, note, à chaque réunion, toutes les informations et recommandations récoltées auprès des parents sur l’humeur, la fatigue de l’enfant, ses capacités et ses habitudes de vie. Trouve davantage d’infos au chapitre « Connaitre l’enfant ».

1.3 Rendre les lieux accessibles Tu peux retrouver sur le site des Guides (www.guides.be) une check-list de l’accessibilité.

Qu’est-ce que l’accessibilité ? l’accessibilité, c’est l’aménagement de l’environnement quotidien pour tous, et en particulier pour les personnes en situation de handicap. Il n’est pas toujours facile d’avoir des locaux qui soient adaptés à l’accueil d’enfants porteurs de handicap. N’hésite pas à te renseigner auprès du Carrick concernant les possibilités de soutien à l’aménagement des locaux ou auprès des autorités communales ou régio-

nales pour la demande de subsides. Des moyens simples permettent déjà un accueil efficace. Des associations visent à te soutenir dans l’aménagement de tes locaux. Voici quelques exemples :

L’asbl PLAIN-PIeD, bureau d’études en mobilité piétonne et en accessibilité, publie des documents sur ce sujet et rassemble des experts en la matière. Tu peux les consulter pour plus d’informations et de documentations. (www.plain-pied.be) La majorité des mutualités propose des services d’info/conseils concernant l’accessibilité de l’environnement et des aides techniques à faire soi-même (exemples : Solidaris, Solival Wallonie/Bruxelles (www.solivalwb.be)). Le projet Handicontact propose, dans les communes qui y adhérent, une personne référente pour les personnes handicapée. Voir www.awiph.be

L’accueil adapté à une personne en chaise roulante Pour tous les enfants, l’accueil doit être impérativement organisé et sécurisé, ce qui nécessite la présence d’un animateur. Si tu accueilles un enfant à mobilité réduite, assures un parking adapté et sécurisé pour embarquer et débarquer le fauteuil roulant du véhicule. Si cela est possible, prévois un ou plusieurs emplacements de parking réservés à proximité de l’endroit de l’accueil. Fais appel à ta commune !

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La zone doit être la plus plane possible et bien signalée, avec un revêtement stable, non glissant, sans trous ni ornières. Les dimensions idéales sont 3,5 m de large x 5 m de long. Le cheminement pour arriver aux locaux doit être de plain-pied, sans ressaut, ni obstacles afin de maintenir au moins 1 m 50 libre pour le passage.

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Passage des portes :

Si des différences de niveaux obstruent le passage, elles se rattrapent par les pentes suivantes : • Un dénivelé de 50 cm maximum se contre par une pente de 5% sur 10 m ; • Un dénivelé de 35 cm maximum, par une pente de 7% sur 5 m ; • Un dénivelé de 16 cm maximum, par une pente de 8% sur 2 m ; • Un dénivelé de 6 cm maximum, par une pente de 12% sur 50 cm ; • etc. Il ne faut pas oublier de prévoir une protection latérale, soit un bord de 5 cm.

Les locaux Les locaux doivent être suffisamment vastes pour accueillir des activités d’intérieur en cas de mauvais temps. Les personnes en fauteuil ont besoin d’espace. Il est aussi important de prévoir l’autonomie de l’enfant sur le site. Les portes ainsi que le plan de travail, les sanitaires, etc. doivent être assez larges. Pour les repas ou pour le repos des enfants polyhandicapés ou présentant des troubles du comportement, il est parfois nécessaire de réserver un local calme à l’écart.

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Les sanitaires Si cela est possible, prévois des toilettes adaptées : Si tu accueilles un enfant polyhandicapé ou IMC qui a besoin de soins d’hygiène, il est impératif de prévoir un local spécifique (barre d’appui, WC rehaussé, aire de rotation suffisante, etc.). Ainsi il bénéficiera de ses soins en toute intimité et en toute sécurité. N’oublie pas le matériel d’hygiène (papier, essuie, savon, etc.). Si tu dois langer l’enfant, trouve une table adaptée aux dimensions de l’enfant et à hauteur suffisante pour t’éviter des maux de dos. Ce local peut également servir d’infirmerie pour les petits bobos. Veille à y assurer une hygiène maximale !

1.4 Se former en rencontrant des professionnels Parmi les organisations de jeunesse qui organisent des formations à l’accueil d’un enfant porteur de handicap, retrouves : • CJLg asbl (www.cjlg.be) • Jeunesse et Santé : cette asbl propose une formation à l’ « ANImation de Jeunes HANdicapés ». (www.jeunesseetsante.be) • l’asbl Passe-Muraille : elle propose la formation « Atelier miroir – enfance et petite enfance ». Celle-ci « amène une réflexion de fond sur nos représentations de la différence, sur les idées préconçues que nous véhiculons, souvent inconsciemment. Cet atelier a lieu avec la participation active de formateurs handicapés (déficient moteur, mental, visuel et/ou auditif) ». Cette formation a pour objectif de travailler « sur les comportements non-verbaux, elle permet de dégager ensemble quels types de comportements peuvent être les plus adaptés face à l’autre, quel que soit son handicap ». (www.passe-muraille.be) Si tu as besoin de soutien pour la réalisation d’une formation sur des thématiques précises, n’hésite pas à contacter le Carrick.

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2 Pendant l’année 2.1 La progression L’idée de progression est de permettre à l’enfant handicapé d’atteindre une autonomie relative. La progression doit être adaptée au rythme de l’enfant et non à celui des membres du groupe. C’est ainsi que tu permets à l’enfant d’acquérir de plus en plus d’autonomie. Il faut savoir que l’enfant progressera peut-être, peu ou pas, mais ce n’est pas pour autant un échec pour lui, toi et ton staff.

Sa participation est l’occasion de partager la vie du groupe avec d’autres jeunes de son âge. Cette expérience est source de progrès pour lui car il se sentira stimulé par les autres. Ce qui prime, c’est son épanouissement au sein du groupe. Sois satisfait des petits progrès accomplis et n’essaie pas à tout prix de lui faire apprendre tout à la fois.

Les badges Chaque enfant handicapé est capable de passer des épreuves et obtenir des badges pourvu qu’on lui explique ou qu’on lui montre les étapes à franchir. Les exigences doivent être adaptées à défaut de quoi, les étapes pourraient être difficiles à réaliser. Discute avec

l’enfant et avec ses parents (au besoin) du type d’épreuves et de badges qu’il réaliserait afin qu’il choisisse son badge. ex : Mathilde est en chaise roulante, elle adore manger et faire la cuisine, pourquoi ne pas lui proposer le badge Marmiton ?

La Promesse La Promesse est un moment important dans le processus de progression chez les Guides. Ne pas permettre à un enfant handicapé d’y participer serait dommage. Que peux-tu mettre en place ? Comme toute Promesse, elle doit se préparer. Pendant l’année, explique les règles d’or ou la Loi Guide de manière simple, avec des exemples concrets.

ensuite, assure-toi bien que l’enfant handicapé ait compris leur signification. Demande-lui de choisir parmi les règles/lois et vois avec lui ce qu’il ferait pour la vivre au quotidien et dans le groupe. Cela ne doit pas être nécessairement compliqué et il peut l’exprimer de la manière qui lui convient le mieux. Tu peux aussi demander à son parrain de l’aider à s’exprimer ou que l’enfant présente son choix avec des dessins, une histoire, etc.

Les sizaines et les patrouilles Dans un groupe, un enfant est stimulé par son environnement et par une envie de progression. La sizaine/la patrouille

est un lieu privilégié où l’enfant peut s’épanouir d’une autre manière qu’au sein du groupe.

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Les activités et le jeu Comme tous, l’enfant handicapé a besoin de connaitre ses limites. Lors des jeux, assure-toi qu’il a bien compris les règles et applique-les de manière équitable. Chaque activité lui fournira l’occasion de se surpasser en fonction de ses capacités. Chaque enfant apprend plus facilement en jouant.

Il est possible de réaliser toutes les activités Guides sans pour autant exclure la personne handicapée. Exemple : Caroline ne se rend pas compte qu’une hache est dangereuse à manipuler. Pour assurer sa sécurité et celles des autres, propose à Caroline de prendre des photos des constructions ou propose-lui d’être responsable du tissage de la table.

2.2 L’évaluation Mener un projet d’intégration d’un enfant handicapé dans un groupe GCB peut être source d’énormes satisfactions. Ces satisfactions se mêlent à des évènements ou des situations parfois vécus comme plus difficiles. Pour identifier ce qui a fonctionné et en tirer le maximum, comme pour saisir au mieux ce qui n’a pas été et réfléchir à la manière de l’améliorer, une évaluation s’impose.

Parmi les acteurs à interroger, on identifie...

l’enfant handicapé et ses parents

les autres enfants

les autres staffs

Comme le projet d’intégration implique un ensemble de personnes et repose sur leur collaboration, il est intéressant de recueillir et comparer l’avis et les vécus de chacun. Pour optimaliser cette comparaison, les questions posées à chacun doivent se recouper.

les membres du staff le staff d’Unité

Attention ! À chaque acteur son type et rythme d’évaluation : il faut évaluer plus souvent avec l’enfant concerné qu’avec les autres staffs. Tantôt individuelle, tantôt collective, une fois en fin de réunion ou de camp, une autre lors d’une rencontre prévue hors animation, varie les procédés d’évaluation.

Les thèmes à évaluer Il existe au moins cinq thèmes : • le vécu général de chacun (les enfants, les parents, les membres du staff) ; • la participation de l’enfant handicapé aux activités et son intégration dans le groupe ; • la collaboration ;

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• les moyens et besoins humains, organisationnels et matériels à disposition, à prévoir, à améliorer ; • les éventuels évènements difficiles et les pistes de solutions.

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Comment faire pour qu’il se sente bien ? Cette question est importante à poser car il arrive que ce soit plus une demande de la part des parents d’intégrer un groupe que de l’enfant luimême. Certains ont un rêve d’intégration que leurs enfants n’ont pas. Il est important de permettre à l’enfant de s’exprimer sur ce qu’il ressent.

Si l’enfant ne se sent pas bien au sein du groupe, parles-en aux parents. Si celui-ci n’a aucune envie de venir aux réunions et qu’il exprime régulièrement son mécontentement, cela peut engendrer des tensions au sein du groupe.

Quelques outils d’évaluation Différents supports GCB t’aident à évaluer. Retrouve dans chaque Carnet de l’animateur un chapitre réservé à une évaluation adaptée à la Branche.

Le dossier pédagogique du Mouv’On 2-2011-2012 y est également consacré. Retrouve-le dans la bibliothèque en ligne du site www.guides.be.

2.3 Préparer un projet éducatif pour un groupe de spécialisation Chaque Branche est animée selon une pédagogie spécifique qui tient compte de l’âge des enfants ou des adolescents, de leur développement physique et psychologique. Ces pédagogies adaptées sont appelées « méthodes ». Une méthode rassemble tous les éléments d’animation qui te sont proposés pour favoriser l’épanouissement des enfants ou des adolescents que tu animes. C’est à chaque staff/groupe de sentir quelle méthode de Branche s’adapte le mieux aux enfants handicapés. Il se peut que l’imaginaire soit inaccessible à certains enfants. S’il ne fait pas la distinction entre la mise en scène et la réalité, veille à avoir un suivi de l’enfant pour l’aider à distinguer les deux et ne pas le perturber dans son développement.

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Trouve ci-dessous un tableau qui te permet de pointer ce sur quoi ton staff et toi voulez mettre l’accent.

Résumé des méthodes de Branches et progression Le Mouvement Nutons (5-7 ans)

Lutins (7-11 ans)

Aventures (11-15 ans)

Horizons (15-17 ans)

Routiers (17 ans et +)

Se construire

Se découvrir

S’accepter

S’ouvrir aux autres

Servir, développer un sens civique, tenir un rôle dans le monde

Dans le groupe S’intégrer

Découvrir

Vivre en équipe

Entreprendre

Rendre service

La méthode

* 6 messages de la forêt * Vie en Chaumière * Évaluation * Conseil

* Règles d’or * Vie en sizaines * Sentier * Badges * Promesse * Évaluation * Conseil

* Loi Guide * Vie en patrouille * Contrées * Aventure * Totem et quali * Exploit, badges * Promesse * Évaluation * Conseil

* Charte * Vie en Chaine * Entreprise * Engagement * Évaluation * Conseil

* Vie en Route * Projets * Conseil * Évaluation

La devise

Ami de tous

De notre mieux

Toujours prêt

Entreprendre

Servir

Le groupe

Chaumière

Ronde

Compagnie

Chaine

Route

Grandes nouveautés par rapport à la Branche précédente

* Hors cadre familial et scolaire * Dormir ailleurs

* Grands jeux * Sous-groupes * Responsabilisation * Camp plus long

* Totem et quali * Camp sous tente

* Projet * Prise de décisions * Cogestion * Responsabilisation

* Pas de staff * Auto gestion

Durée du camp

7 jours/6 nuits

10 jours/9 nuits

15 jours/14 nuits

À définir en fonction du projet

À définir en fonction du projet

Devenir autonome

Si tu souhaites adapter ta pédagogie de Branche, n’hésite pas à prendre contact avec le Carrick.

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3 Connaitre l’enfant 3.1 Ses besoins propres Quelles informations demander aux parents ? L’APeCH (Association de Personnes Concernées par le Handicap) a développé un outil très utile pour l’accueil d’enfants en situation de handicap : Récréation ouverte. Guide pratique pour l’intégration des enfants en situation de handicap dans les activités de loisirs. Cet outil propose deux modèles de carnet, un pour l’accueil de jour (réunion), l’autre pour l’accueil résidentiel (camp), à remplir par l’animé et ses parents, et à partager avec les animateurs. Les informations contenues dans ces carnets aideront chacun à mieux préparer et organiser l’accueil et pour les animateurs, à connaitre davantage l’animé. Les carnets de route sont téléchargeables via le site internet : www.centres-de-vacances.be.

Exemples de questions possibles afin de déterminer les besoins spécifiques de l’enfant Motricité • Parvient-il à se déplacer seul, avec une tribune, en prenant des points d’appui, en voiturette ? • A-t-il des troubles de l’équilibre (chutes fréquentes), des difficultés à se déplacer ? • Quelle durée ou quelle distance supporte-il lors d’une promenade ? • A-t-il tendance à fuguer ? Faut-il le tenir par la main en promenade ? • Y a-t-il des choses particulières auxquelles porter attention ? • A-t-il des difficultés à saisir les objets ? • A-t-il de bons réflexes ? (par exemple : pour les jeux de ballon, de rapidité)

Communication • A-t-il des difficultés d’expression ? • Comment se fait-il comprendre : des phrases, des gestes, des pictogrammes, les yeux, des signes de tête, des rires, des vocalises ? • Utilisez-vous un code particulier ? Si oui, lequel ? • A-t-il des difficultés de compréhension ? • exprime-t-il ses envies, ses émotions facilement ? • Sait-il lire, écrire ?

Alimentation • Mange-t-il de façon autonome ? • Faut-il couper la nourriture, la mixer ? • Boit-il tout seul, au verre, à la paille, avec un gobelet adapté ? • Quels sont ses plats préférés ? • Y a-t-il des choses qu’il ne supporte pas ? • Y a-t-il des risques de fausses déglutitions ? Faut-il épaissir les liquides ?

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Gouts et compétences • Quels sont les jeux, les activités qu’il aime ? • Quels sont les jeux, les activités qu’il n’aime pas ? • Quelles sont les choses qu’il réussit bien, qu’il apprécie ?

Hygiène • Va-t-il aux toilettes seul ? • Souffre-t-il d’énurésie (pipi au lit) ? • Doit-il disposer de toilettes adaptées ? • Porte-t-il des langes la nuit/le jour ? • Se lave-t-il seul ?

Habillement • S’habille-t-il tout seul ou a-t-il besoin d’aide ? • Sait-il choisir des vêtements adaptés aux conditions climatiques ? • Sait-il reconnaitre ses vêtements ?

Comportement • Sait-il respecter des consignes ? • Lorsqu’il est en groupe, faut-il faire attention à quelque chose en particulier ? • A-t-il des comportements qui peuvent être difficiles à supporter pour son entourage ? Dans cette situation, qu’est-il préférable de faire ? • A-t-il des frayeurs, des peurs dans un certain contexte ? • A-t-il des difficultés pour retenir des consignes ? • Présente-t-il des difficultés pour maintenir son attention pendant une activité/bricolage ? (par exemple : enfant hyperactif) • Qu’est-ce qui le calme, l’apaise ? • A-t-il des rituels ?

Médical

• Doit-il prendre des médicaments ? • Doit-on porter une attention particulière à un aspect spécifique ? • Reçoit-il des soins particuliers par des infirmiers ?

Divers • Y a-t-il d’autres informations importantes à connaitre ? • Doit-on être vigilant par rapport à certaines choses ? • A-t-il besoin de matériel spécifique ?

L’enfant et son autonomie physique Le respect de l’autonomie de chacun est primordial. L’enfant handicapé aime aussi se dépasser et démontrer aux autres ce qu’il est capable de faire par lui-même. Ton rôle n’est pas de tout faire à sa place. Laisse-le effectuer les tâches à son rythme et stimule-le afin de préserver les acquis ou de favoriser l’apprentissage.

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L’enfant souhaite qu’on le comprenne et qu’on l’accepte tel qu’il est. La pitié n’est d’aucun réconfort. Il faut voir au-delà du handicap et s’ouvrir à toutes les possibilités qui se présentent à la personne.

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La mémoire Il est fréquent que tu deviennes la mémoire active de l’enfant handicapé, particulièrement lorsqu’il s’agit d’une personne qui a une déficience mentale. Stimule la personne par des questions et la répétition respectueuse des in-

formations ou des consignes à suivre. Tu es là pour penser à tous ces petits détails de la vie quotidienne qui sont si importants. Tu seras amené, parfois, à simplifier les consignes.

La communication Lorsqu’il a des difficultés pour parler, n’hésite pas à demander à l’enfant de répéter. Tu ne dois pas parler à sa place mais l’encourager à le faire lui-même, le plus souvent possible. Tu as aussi le rôle d’encourager les autres animés, animateurs à s’adresser directement à lui plutôt que de passer par un tiers. L’enfant aura davantage l’impression qu’on le respecte et développera une meilleure estime de lui-même.

Vise toujours la meilleure communication possible avec l’enfant handicapé. Il vaut mieux avouer que tu ne l’as pas compris, plutôt que faire semblant d’avoir saisi son message. Il risque de ressentir une frustration plus grande s’il s’aperçoit que tu as saisi l’inverse de ce qu’il a voulu te dire. N’hésite pas à reformuler ses mots afin de t’assurer d’avoir bien compris.

Tu dois être en mesure de comprendre le langage utilisé par la personne handicapée et servir d’interprète si besoin.

Renseigne-toi auprès des associations présentées dans la « Partie 3 : en savoir plus ».

L’alimentation Ton rôle continue même lors d’un repas ou d’une collation. Certaines personnes ont besoin d’aide pour couper les aliments ou prendre leur repas, etc. C’est un moment approprié pour l’humour et parler des activités qui viennent d’être faites et de celles qui sont à venir. Après le repas, veille à l’hygiène corporelle de la personne : changer son pull, nettoyer sa table, laver son visage et ses mains. en fonction des capacités de chacun, éveille aussi l’attention des enfants à la propreté à table : manger convenablement, etc. Tu dois être au courant des risques d’allergies alimentaires (et de la texture des repas et des liquides). Sois très vigilant à ce que la personne ne soit pas en contact avec les aliments allergènes qui appartiennent à d’autres personnes dans son entourage. Certains enfants oublient ou ne se rendent pas compte qu’il faut boire. Veille à ce qu’ils s’hydratent régulièrement.

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Les repères spatio-temporels Pour aider la personne à se repérer dans le temps, il faut : • lui offrir une routine de vie stable ; • lui faire entendre un son ou lui montrer une image, en début et en fin d’activité ; • lui dire bonjour ou bonsoir selon le moment de la journée ; • faire référence à des évènements passés ou futurs, etc. ; • utiliser un calendrier adapté/ludique/avec des pictogrammes. Pour aider la personne à s’orienter dans l’espace • La routine est très importante afin que la personne puisse reconnaitre, par exemple, le chemin menant de chez elle au lieu de la réunion. • Tu peux décrire les lieux afin de permettre à la personne handicapée de bien se représenter l’environnement dans lequel elle se situe (utilise des repères fixes).

Le repos Chaque enfant a besoin de repos. Veille à ce que, malgré l’excitation du camp, chaque enfant prenne le temps de recharger ses batteries. Tu peux poser quelques questions aux parents sur ce sujet-là.

Quelques exemples de questions

• Où dormira l’enfant ? • Risque-t-il de tomber du lit ? • A-t-il besoin d’aide pour sortir du lit ? • Peut-il dormir sous tente ? • A-t-il besoin de dormir dans une tente spéciale ?

• Sait-il utiliser un sac de couchage ? • A-t-il besoin de la lumière pour dormir ? • Est-il somnambule ? • De combien d’heures de sommeil a-t-il besoin ?

La sensibilité au chaud et au froid Certains enfants ne ressentent pas le chaud et le froid et n’ont donc pas les réflexes qui y sont liés. Un enfant autiste, par exemple, peut ne pas ressentir la douleur liée aux fortes températures. Veille à l’éloigner de ce qui est susceptible de le bruler. En hiver, assure-toi que l’enfant est bien habillé. D’autres ont plus vite froid ou chaud, notamment s’ils sont dans un fauteuil roulant et ne

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bougent pas beaucoup. Quand tu pars en balade avec ton groupe, vérifie que chacun est assez ou pas trop couvert. Propose une boisson chaude ou fraiche pour que l’enfant se réchauffe ou se désaltère. Aborde la question avec les parents afin de connaitre la sensibilité de leur enfant au chaud et au froid. • GCB •


3.2 Les activités Les jeux et activités d’intégration sont les seules qui permettent à tous de participer sur des bases communes. Tu te poses sans doute énormément de questions sur l’intégration d’enfants handicapés dans les activités et jeux de ton groupe. Cela demande-t-il beaucoup de préparation et de planification supplémentaire ? Dois-tu abandonner les activités préférées du groupe ? Com-

ment être sûr que cela n’enlève pas le plaisir et l’expérience positive du guidisme à l’ensemble du groupe ? Pas de panique ! Ne te tracasse pas ! Un tas d’activités que tu organises permettent déjà l’intégration. Beaucoup d’autres sont aisément adaptables à tous les membres de ton groupe. La plupart des changements sont faciles à apporter.

3.3 Quelques trucs pour adapter un jeu Lorsque tu adaptes tes jeux, n’oublie pas de le faire pour l’entièreté de ton groupe et non juste pour une seule personne. Par exemple, si tu utilises des pictogrammes pour un jeu, fais en sorte que tout le monde les utilise et pas seulement l’enfant handicapé.

Fais un liste des jeux que tu connais et analyse les éléments du jeu et les alternatives possibles. Parfois en changeant un ou deux éléments, celui-ci sera parfait.

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Les règles Les règles peuvent-elles être simplifiées ? Peux-tu en supprimer quelquesunes ? Si le jeu nécessite de courir, fonctionne-t-il toujours avec des gens qui marchent ou qui bougent à travers la pièce d’une autre manière, afin que ceux dont la mobilité est limitée puissent y participer ? Demande à tes animés des idées, ils seront surement très créatifs.

Quelques exemples

• Pour augmenter les possibilités de partici- • Pour réduire la complexité du jeu, n’utipation, simplifie la tâche. Exemple : laisser lise que les règles essentielles. tomber la balle au lieu de la faire rebondir. • Pour égaliser les forces et faiblesses des • Pour augmenter les chances de succès équipes, définis un nombre inégal de et de participation, modifie les épreuves joueurs par équipe. comme rouler au lieu de courir, pousser • Pour augmenter le succès, augmente le une balle sur les genoux au lieu de dribbler. nombre d’essai.

Le matériel Peux-tu changer le matériel ? utiliser de plus grands ballons ? des balles molles ? des balles qui font du bruit ? utiliser du papier mâché pour faire des battes de baseball (qui évitent de se faire mal) ? As-tu des cartes suffisamment lisibles ?

Quelques exemples

• Pour ralentir le jeu et donner le temps • Pour faciliter la prise de l’objet et la de se préparer, utilise une balle plus manipulation, utilise des pièces de jeu légère, plus molle et plus grosse. de grande dimension pour les jeux • Pour mieux saisir et lancer, remplace les de société. Fabrique-les toi-même ou balles par des sacs de riz. consulte la liste des ludothèques spé• Pour ralentir le ballon, dégonfle-le cialisées (« Partie 3 : En savoir plus ? »). légèrement. • Pour faciliter la prise d’un objet, ajoutes-y un manche.

Les instructions Comme pour les règles, donne des instructions claires et simples. Répète-les souvent ! Vérifie les instructions pas à pas dès le début pour voir si tout le monde les a bien comprises. Explique-les étape par étape pour faciliter la compréhension.

Quelques exemples

• Dessine les différentes règles. • Laisse les dessins visibles pendant le jeu.

La mise en pratique Mets en pratique les instructions que tu as données pour les jeux un peu plus compliqués afin que tout le monde ait la chance de participer. Organise une partie pour du beurre.

L’environnement Où comptes-tu organiser ton activité ? As-tu besoin de plus d’espace, par exemple pour une personne en chaise roulante ? As-tu besoin de dessiner des lignes ou des cercles sur le sol ? Peux-tu donner des distances plus longues ou plus courtes, des cibles plus hautes ou plus basses ?

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Quelques exemples

• Pour réduire le nombre d’erreurs, utilise • Pour faciliter la vision et la compréhendes cibles plus basses et plus rapprosion du jeu, utilise un drapeau pour chées. signaler le départ. • Pour augmenter les chances de succès, • Pour mettre des limites claires, définis déplace la ligne de départ ou d’arrivée, l’aire de jeu par des piquets. par exemple pour une course-relais.

Les compétences De quelles compétences l’enfant a-t-il besoin ? Des compétences de déplacement (courir, marcher, sauter) ? de coordination ? de mémoire ? l’entraide est-elle autorisée/favorisée ?

Les jeux coopératifs Lors des activités collectives, il est pertinent de suggérer des jeux coopératifs fondés sur la poursuite d’un but commun, plutôt que de mettre les participants en situation de compétition. Cette approche évitera que les enfants du groupe ne développent un ressentiment envers la personne handicapée, parfois moins adroite ou rapide. Ces jeux permettent à chaque enfant de vivre une expérience positive.

Exemple de l’adaption d’une partie de football Caroline a 9 ans et a des problèmes de compréhension. elle adore le football mais elle trouve les règles difficiles à comprendre et souvent, elle marque dans son propre goal. Cela ennuie les autres Lutins, qui à la fin ne souhaitent plus la prendre dans leur équipe. Pour mieux l’intégrer dans de prochaines parties, reprends les points un à un pour faire en sorte que le jeu soit adapté mais tout aussi passionnant. les règles : simplifier ou changer les règles du jeu aiderait Caroline. Première alternative : une équipe ne fait qu’attaquer et l’autre, que défendre. ensuite, on échange les rôles. Autre possibilité : il n’y a qu’un goal et les deux équipes essayent de marquer dans celui-ci.

les compétences du groupe : afin que chacun se retrouve sur un même pied d’égalité, distribue des faiblesses et des avantages par le tirage au sort de cartes. Une carte obligerait un participant à porter un sac à dos, une autre l’interdirait d’utiliser son pied droit, etc. essaie différentes idées pour voir ce qui fonctionne le mieux avec ton groupe. Si cela ne fonctionne pas correctement la première fois, ne t’inquiète pas ! D’autres alternatives s’avéreront sans doute plus intéressantes.

le matériel : utiliser des éléments visuels comme des foulards ou des chasubles de couleur permet aux membres de chaque groupe de s’identifier. Mettre un foulard de même la couleur au goal montre où il faut marquer. les instructions : donne des instructions claires et sois le premier à mettre en pratique les nouvelles règles/changements.

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3.4 Matériel adapté ? Quelques astuces « Pour explorer le champ des possibles, le bricolage est la méthode la plus efficace. » Hubert REEVES Réflexion sur les trucs et astuces pour améliorer la vie au quotidien, avec du matériel de récupération.

Repas • Pour boire, en cas de problème de bras ou de tremblement, utilise une paille. • Utilise des gobelets et ustensiles en plastique avec des signes distinctifs. • Vérifie s’il y a de la place prévue à table pour mettre une chaise roulante, et rajoute un coussin si la table est trop haute. • Si l’enfant a de petits bras, soulève l’assiette à l’aide d’un livre ou autre. • Rehausse les tables à l’aide de bloc de bois. Pour stabiliser la table, utilise un cube de bois plein, évide la partie intérieure d’un volume correspondant à la taille du pied de la table, de sorte à glisser le pied dans le cube. • Utilise une assiette avec des bords relevés pour éviter les éclaboussures, les accidents. • Utilise des couvercles de boisson de récupération (style : fastfood) en cas de tremblement. • Mets un set de table antiglisse. • Utilise une petite planche ou un morceau de bois pour caler les assiettes.

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Soins corporels • Dans la douche : utilise un siège (en plastique). Il faut le fixer au mur. Vérifie s’il y a une barre stable pour se lever. • Pour se laver les mains, utilise un distributeur de savon liquide. Fais en sorte qu’il soit accessible (vérifie la hauteur). • Réalise un gant de toilette serré avec savon dur au milieu et un double gant de toilette.

Jeux • Lors d’une partie de cartes, réaliser un porte-carte avec un mètre pliant. • Remplace les ballons par des gants de toilettes remplis de riz et fermés par une couture.

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4 La sécurité en général

Tout le monde est concerné quand il s’agit de sécurité. Certaines mesures doivent être appliquées avec rigueur.

4.1 Repérer les dangers Le cadre de ton animation doit être sécurisé. Examine les lieux d’activités ainsi que ceux empruntés lors de déplacement afin de déceler les possibilités de danger. Assure la sécurité par la présence d’un animateur dans les déplacements. Il arrive que les personnes qui présentent une déficience mentale ne soient pas complètement conscientes

des dangers extérieurs ou ne saisissent pas les effets de leurs actions. C’est la raison pour laquelle : • la vigilance doit être constante ; • il faut expliquer clairement les dangers à éviter. Si, par malchance, un incident ou un accident survenait, le responsable complètera la Déclaration d’accident fournie dans le Petit GCB.

Les excursions Avant de préparer une sortie, les animateurs vérifient : • si l’endroit est muni d’une rampe d’accès, d’un ascenseur ou s’il y a des marches pour accéder à l’étage principal ; • si l’édifice dispose d’une toilette adaptée aux personnes en fauteuil roulant ; • si les sorties de secours sont bien indiquées.

La sécurité de l’animateur est aussi importante. Demande toujours de l’aide pour effectuer des manœuvres physiques avec lesquelles tu n’es pas familier. Il existe, par exemple, des techniques spécifiques pour déplacer les personnes à mobilité réduite en toute sécurité.

Le lieu Visite un lieu avant de t’y rendre avec le groupe, pour le sécuriser si besoin. • Protège les prises, les lampes, les interrupteurs près des lits avec du ruban adhésif. • S’il y a une personne malvoyante, mets des icônes assez grandes qui expliquent les interdictions, les dangers.

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• Lors du choix de l’endroit de camp, veille à l’environnement extérieur : la proximité des routes, la possibilité de délimiter clairement un espace de jeu (si besoin, clôture pour empêcher l’accès aux routes, etc.). • Retire les objets qui présentent un danger pour la personne handicapée, tout en tenant compte du type de déficience (exemple : ciseaux, même ceux à bouts arrondis, etc.).

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4.2 Les premiers soins et la prise de médicaments Dans le cadre de ton animation, tu pourrais être amené à gérer les premiers soins et la prise de médicaments. Il faut que tu sois conscient de tes limites, des risques liés à une réaction inadaptée et que tu n’hésites pas à passer le relais aux spécialistes. Tu devras discuter au début de l’année avec les parents et faire des mises à jour régulières. C’est la responsabilité des parents de t’informer des médicaments pris par leur enfant.

Tu trouveras dans le Carnet de premiers soins, toutes les procédures de gestion des soins quotidiens et des urgences, des listes de composition d’une boite de soins, des remarques sur les impacts relationnels liés à la gestion ainsi que des documents administratifs expliqués et éventuellement à reproduire.

Quatre situations se présentent à toi Cas n°1 : traitement avec prescription médicale, prêt à l’emploi

Tu peux administrer tout médicament dont tu possèdes la prescription médicale complète (produit, mode d’administration, dosage, fréquence et durée) ainsi que la notice du médicament.

Cas n°2 : traitement sans prescription, prêt à l’emploi, fourni avec l’Autorisation parentale

Même si tu n’encourages pas l’automédication, tu dois faire confiance et respecter le choix des parents. Certains parents n’ont pas le réflexe de demander une attestation à leur médecin, il est difficile au moment du départ de refuser la poursuite d’un traitement. Dès lors, tu pourras administrer tout médicament apporté (avec la notice) par les parents de l’animé s’il est accompagné d’une Autorisation parentale. (Voir dans le Carnet de premiers soins)

Cas n°3 : traitements spécifiques

Pour tout soin hors du commun, il est préférable d’organiser un échange avec les parents afin de mettre en place les conditions nécessaires à la participation de la personne aux activités. Tu en profiteras pour informer les parents des limites de tes responsabilités. Une décharge pourra éventuellement être signée.

Pour ces trois cas

• Tu as la possibilité de refuser la participation d’un animé à une activité si tu ne te sens pas capable d’effectuer les soins. • Tu es tenu de respecter scrupuleusement les consignes. en cas de doute, prends contact avec le médecin traitant ou le parent. • Les médicaments apportés seront idéalement préparés par les parents dans un semainier avec le nom, le jour et l’heure d’administration. Les instructions précises d’administration accompagneront les médicaments.

• L’animateur responsable s’assurera de la prise des médicaments et le consignera dans le carnet de soins. (Voir dans le Carnet de premiers soins ) • en cas de perte ou d’insuffisance du produit en cours de traitement, prends contact avec le médecin traitant et avec les parents pour obtenir une prescription. Dans l’idéal, les parents auront prévu une ordonnance supplémentaire rédigée en DCI (Dénomination Commune Internationale) pour faire face à cette situation. Si le médecin traitant n’est pas joignable, un suivi sera assuré par un médecin local.

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• Si le parent a jugé l’animé autonome dans sa prise de médicaments (et l’a consigné par écrit), celle-ci sera sous la responsabilité de l’animé. Si l’enfant n’est pas jugé autonome, tu assureras le suivi du traitement, selon les modalités définies ci-dessous. Il se peut

Cas n°4 :

en dehors de ces trois cas, les GCB tolèrent l’utilisation d’une liste limitée de médicaments, afin de répondre aux besoins du terrain (Voir dans le Carnet de premiers soins). Il est de ta responsabilité de communiquer cette liste aux parents afin qu’ils donnent leur accord pour l’usage de ces produits. Ils doivent te prévenir si leur enfant ne supporte pas les médicaments proposés dans la liste. Ceux-ci ne pourront pas être donnés plus de 2 jours sans avis médical, ni si un autre traitement est en cours. en cas de doute, n’hésite pas à prendre contact avec un médecin. Aucun médicament autre que ceux de cette liste ne pourra être donné de ta propre initiative.

qu’un parent juge son enfant apte à la prise de certains médicaments mais pas tous : veille alors à ne pas mélanger ceux qu’il peut prendre seul et les autres.

Nous te proposons l’utilisation de la feuille de distribution de médicament dont tu trouveras un exemple dans le Carnet de premiers soins. Tu peux déjà remplir le document avant de partir au camp mais n’oublie pas qu’il y aura certainement des traitements à ajouter en dernière minute, voire en cours de camp. Nous te proposons donc de faire une fiche par jour. Parfois, il est important que les autres animés soient au courant de certaines informations (exemple : sérieuses allergies). Vois donc avec les parents s’ils sont d’accord que cette information passe auprès des autres animés. Tu peux également faire appel à des professionnels pour le camp ou les weekends si tu en as besoin.

En plus ! Mise en place d’un plan de soins de santé avec les parents Lors de la prise de médicaments et de soins, établis avec les parents comment vous vous organisez : il est peut-être intéressant de mettre en place un plan de soins de santé.

Cela permet :

• de clarifier auprès des personnes responsables le type d’aide et de soutien qui peut être mise en place. (exemples : aide extérieure, parents, animateurs, etc.) ; • de rassurer les parents, de montrer que tu as compris les besoins de leur enfant ; • de t’aider à être plus confiant en ce qui concerne les informations nécessaires pour prendre soin en toute sécurité de l’enfant ; • de prévoir un plan d’action s’il y a un problème ; • de t’aider à adapter et à planifier tes activités et à faire des modifications en fonction des besoins de l’enfant ; • d’être clair avec les parents sur les personnes devant connaitre les informations importantes.

Tu peux également télécharger la brochure réalisée par l’ONe : Mômes en santé, La santé en collectivité pour les enfants de 3 à 18 ans sur www.momesensante.be avec le chapitre 8 « Accueillir des enfants à besoins spécifiques ».

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5 L’hygiène, l’amour et le handicap

5.1 Le respect de l’intimité Les soins personnels touchent directement à la dignité de la personne. L’animateur doit appliquer des règles de savoir-être empreintes de respect. De plus, il s’informe de la manière par laquelle il peut l’aider et l’incite à lui préciser ce qu’elle préfère accomplir seule. Il faut même parfois que l’animateur freine un peu son sens de l’initiative. Il s’assure de ne pas trop en faire et demande toujours à la personne ce qu’elle veut qu’il accomplisse. Il est préférable que ce soit la même personne de référence pour la toilette quotidienne (confiance, intimité et respect).

Quelques petits conseils • Les animatrices lavent les filles et les animateurs lavent les garçons. • Songe à donner le temps et les moyens aux enfants de se laver seuls. L’apprentissage à la propreté est possible durant le camp. • Donne-toi les moyens pour que les lavages se passent bien. Il existe des petits trucs pour laver et habiller les enfants IMC plus aisément. Si le nombre d’enfants qui ne savent pas se laver seuls est assez conséquent, demande de l’aide de l’extérieure. Ça t’évitera que cela prenne un temps démesuré.

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5.2 L’amour et le handicap Qu’il soit valide ou non, tout être humain possède des désirs, des envies et des pulsions sexuelles. Toutefois, en raison de barrières physiques ou mentales, ces désirs ne peuvent pas toujours être assouvis. Pour toi, comme pour tes animés, il est parfois difficile de savoir comment réagir face à certaines démonstrations affectives de personnes handicapées : quels sentiments se cachent derrière des embrassades ? Comment leur offrir de la tendresse tout en plaçant des limites ? Ces questions délicates ne se résolvent pas sans prendre le temps d’écouter l’autre et d’accepter de manière profonde sa différence et ce qu’il vit. Dans le cas de certains handicaps, la personne handicapée n’a pas conscience qu’elle est dans une situation inconvenante. Il faut pouvoir dès le début mettre des limites si elle va trop loin. Exprime-les fermement et parles-en avec les parents. Si cela se passe pendant l’année, tu peux leur demander qu’on explique à la personne handicapée, la différence entre affectivité et sexualité. Il vaut mieux faire appel à un expert. Ce n’est pas ton rôle de donner un cours d’affectivité et de sexualité. Tu es là pour mettre les règles de vie. Avant de partir en weekend ou en camp, discutes-en avec les parents et demande leur des conseils sur la manière de réagir si la situation arrive.

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Partie 3 :

Pour en savoir plus

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1 Outils

disponibles et adresses utiles 1.1 Les ressources des Guides Sur le site internet des Guides, tu trouves des fiches détaillant les différents types de handicap, une check-list de l’accessibilité et d’autres outils. Une bibliothèque spécifique au Secteur SRA est disponible au Carrick. Le RéSeAu UniFor Accueillir un enfant handicapé permet d’aborder en Unité la question de l’accueil d’un jeune porteur de handicap. En six heures d’UniFor, cet outil sensibilise l’Unité au handicap à travers des activités ludiques et trace les lignes directrices du projet d’accueil. Le Secteur SRA met également à ta disposition des malles contenant différents outils et jeux de sensibilisation à la thématique du handicap en location dans les économats.

1.2 Ludothèques spécialisées Le site Internet des GCB (www.guides.be) donne la liste des ludothèques spécialisées par région. Pour en savoir plus sur les ludothèques (générales et spécialisées), contacte : LUDO – Association des ludothèques et des ludothécaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Site internet : www.ludotheques.be.

1.3 Associations spécialisées La liste des associations spécialisées est reprise sur le site Internet des GCB (www.guides.be). L’Agence Wallonne d’Intégration des personnes Handicapées (AWIPH) possède également une liste des associations sur son site internet : www.awiph.be.

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2 Petit dico IMC : Infirmité motrice cérébrale. Personne souffrant de troubles moteurs liés à une lésion cérébrale mais ne touchant pas l’intellect (différent de l’Indice de Masse corporelle). Autisme : Handicap du développement entrainant des difficultés à communiquer et à appréhender les relations sociales. Trisomie 21 : Anomalie de la paire 21 des chromosomes entrainant de graves et variables déficiences intellectuelles.

Déficience : Perte ou altération d’une structure ou d’une fonction psychologique, physiologique ou anatomique. Empathie : Capacité intuitive à éprouver les sentiments de l’autre, à se mettre à sa place et envisager son ressenti. Pictogrammes : Dessins figuratifs et stylisés pour remplacer les mots. Ils sont utilisés pour communiquer avec des enfants qui ont des troubles du langage.

Autonomie : La possibilité d’agir par soi-même. Le degré d’autonomie espéré, auquel concourent parents et professionnels, varie d’un type d’handicap à l’autre et selon le degré de dépendance. On parlera d’autonomie pour apprendre à se déplacer seul en rue, à se nourrir seul, etc., et d’autonomie affective lorsqu’il s’agit de favoriser la socialisation. Il s’agit de l’objectif à atteindre et favoriser au maximum dans l’animation GCB.

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3 Bibliographie • Oser la différence, guide pour la formation d’animateur à l’intégration d’enfant en situation d’handicap, Philippe Tremblay, Géraldine Poncelet et Frédérique Maerlan, Badje ASBL, 2008. • RéCréation Ouverte, guide pratique pour l’intégration des enfants en situation de handicap dans les activités de loisirs, Marco Di Duca et Jocelyne Burnotte-Robaye, APeCH asbl, 2006. • À la rencontre du handicap, Les Scouts ASBL - Kit TU 09 - version juin 2006 (travail en collaboration avec les GCB). • Le manuel de l’accompagnement, guide de formation en accompagnement de personnes handicapées, Zone Loisir Montérégie inc. S.D. • Une place pour lui parmi les autres, guide sur les attitudes et les moyens à privilégier lors de l’intégration d’un enfant handicapé en service de garde en milieu scolaire, ASGeMSQ, 1997. • Including All disabilities, Girlguiding UK, 2009. • Vivre avec le handicap au quotidien, guide du mieux être de la personne handicapée et de ses proches, Bernard Soulier, Inter Éditions, Paris, 2008. • Vivre avec un enfant différent, Pauline Restoux, Handicap International, Marabout Éducation, Paris, 2004. • Nos habitudes, nos attitudes, nos différences, conseils, trucs et astuces, AWIPH • (Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées), Charleroi, 2003. • Le handicap, Pierre Rabischong, coll. « Que-sais-je ? », n° 3638, PUF, Paris, 2008. • Handicap et maladie mentale, Romain Liberman, coll. « Que-sais-je ? », n° 2434, PUF, Paris, 2009. • Intégration collective de jeunes enfants handicapés. Semblables et différents, Cécile Herrou et Simone Korff-Sausse, Éditions Érès, Ramonville Saint-Agne, 2004. • Vent du large. Vivre le guidisme avec des adultes handicapées mentales, equipe Handicaps, Les Guides de France, 2000. • Ses aptitudes, mes attitudes, guide de sensibilisation à l’intégration des enfants ayant une déficience, destiné au personnel éducateur en service de garde en milieu scolaire, ASGeMSQ, 1995.

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Le projet des Guides Catholiques de Belgique L’association des Guides Catholiques de Belgique est un mouvement de jeunesse ouvert à toutes et tous à partir de 5 ans. Le guidisme est issu de la réflexion pédagogique de Baden-Powell. Ses méthodes sont fondées sur l’éducation par l’action, la nature et les jeux, la vie en petits groupes, la cogestion et l’évaluation.

Axes pédagogiques Des plus jeunes aux ainés, le guidisme permet à chacun de :

• Développer •

sa personnalité : être soi-

même, apprendre à être autonome, à prendre des responsabilités. Vivre en groupe : faire l’expérience de la démocratie, construire et réaliser ensemble des projets, avoir et faire confiance, grandir en s’ouvrant aux différences.

• S’ouvrir

aux réalités du monde : de-

venir responsable et acteur dans le monde d’aujourd’hui, apprendre la coopération, se sensibiliser aux relations Nord-Sud, connaitre et respecter notre environnement, vivre l’intégration de jeunes handicapés ou de jeunes issus de milieux moins favorisés.

• Être actif : s’exprimer, s’amuser, jouer, chan- • Donner sens à sa vie : mettre en œuvre des ter, créer avec des moyens simples, découvrir et maitriser des techniques.

valeurs, les approfondir, trouver des repères, cheminer ensemble.

Le Mouvement est reconnu par la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le cadre du décret du 20 juillet 1980.

Réalisation Marie De Moerloose - Florence Guiot - Hélène Malaise - Céline Van Hée. Merci à toutes les personnes qui ont participé à la réalisation de cet outil. Conception et réalisation graphique équipe Communication & Publications GCB layout et Illustrations Michaël Walravens Une publication des Guides Catholiques de Belgique Nos outils appliquent les recommandations orthographiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Avec le soutien de

Carnet de l’animateur SRA •

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s animer tu souhaite u o s e im n a Tu Des n d ic a p é s ? a h s t n a f n des e leur enfant ir o v t n e ir s é parents d ton ap rejoindre ic d n a h n ’u d r porteu consulter ce à s a p e it s é groupe ? N’h s aux des réponse ra e rt o p p ’a carnet. Il t

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ueille ? nt que j’acc a f n e l’ r u s ir e savo ? • Que dois-j s privilégiés e ir a n e rt a p es n? • Qui sont m r l’intégratio u o p s e p a t é nt les • Quelles so ux ? je parler ? ation des je t p • À qui doisa d a l’ e d rs -je penser lo e? • À quoi dois n année Guid o m r e is n a rg • Comment o B, le es » des GC u iq s a B s e L collection « ment de Édité dans la itue LE docu t s n o c A R S rent nimateur ent ou intèg it Carnet de l’a a h u o s i u q s ur les staff référence po apé(s) ant(s) handic f n e rs u ie s lu un ou p

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les BASIQUES Guides Catholiques de Belgique ASBL rue Paul-émile Janson, 35 • 1050 Bruxelles 02/538.40.70 • gcb@guides.be • www.guides.be


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