Évaluer son Unité

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Fiche technique

Évaluer son Unité Prendre le temps de s’arrêter pour voir quelle est la situation de ton Unité et quelle orientation elle prend, c’est essentiel. Quel est l’état de vos effectifs, vos objectifs, vos partenaires ? Évaluer régulièrement c’est donner les moyens à ton Unité et à ses membres de progresser.

Pourquoi, comment, avec qui évaluer son Unité ? Évaluer, c’est faire un état des lieux de l’Unité et anticiper son évolution à court et à long terme, dans le but de remédier à un problème ou de faire progresser son Unité par un plan d’action. Évaluer en Conseil d’Unité permet d’associer chacun, animateur et membre du staff d’Unité, au processus. C’est donc s’assurer l’adhésion et l’implication de tous. Mieux vaut prévoir un processus cyclique sur une durée plus courte qu’un mandat : ceci permet de ne pas engager tes successeurs dans une démarche qu’ils n’ont pas initiée. De plus, les staffs qui n’auront pas trop changé en cours de processus, réaliseront plus facilement le plan d’action. Au bout du mandat, le nouveau staff d’Unité pourra alors décider de reprendre leur propre plan d’action sur la base de leur propre évaluation avec des staffs éventuellement renouvelés.

Phase 1 : analyse de la situation Elle consiste à se poser l’ensemble des questions nécessaires pour dessiner un état des lieux de l’Unité. Bien réalisée, elle permet de dégager les bons objectifs, pour améliorer la situation de l’Unité.

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1. La situation de l’Unité :

a) Historique : quels sont les problèmes constatés ? Comment y sommes-nous arrivés ? Ces facteurs étaient-ils inéluctables, négligés ?

b) Évolution actuelle : quelle est la situation de l’Unité ? L’ampleur des éventuels problèmes ? L’urgence d’une solution ?

2. Le public : deux grandes catégories de public composent l’Unité.

a) Les animés

Nombre : trop ou trop peu ? C’est souvent la base du problème. Culturel/Social : de quel milieu viennent nos animés ? Nous adressons-nous à un public en particulier, ou rassemblons-nous des enfants de catégories sociales très différentes ? Géographique : quelle zone géographique touchons-nous ? Est-ce que tous les enfants viennent du même quartier ? Touchons-nous plusieurs villes ou villages alentours ? Ceci est important pour cibler d’éventuels nouveaux coins à toucher, ou pour éviter de gaspiller des forces vers des zones où nous sommes au maximum de nos possibilités. Répartition des tranches d’âge : une tranche d’âge s’amenuise, manque, puis se crée un « trou » dans une Branche, qui se propage dans le temps jusqu’à une pénurie d’animateurs lorsque la tranche manquante atteint l’âge de devenir animateur. Se poser cette question à temps permet de cibler les actions sur un public réceptif. Proportion touchée : par rapport à l’ensemble de la population d’enfants, quelle proportion est déjà dans l’Unité ? Lancer une grande action de recrutement quand 80 % des enfants visés sont déjà membres de l’Unité n’a aucun sens. Si le besoin de recruter se ressent, il faut alors repenser le public visé.

b) Les animateurs

Origine : où trouvons-nous habituellement nos animateurs ? Anciens de l’Unité ? Personnes extérieures ? Autres Unités ? Autres mouvements ? Recrutement : comment recrutons-nous traditionnellement nos animateurs ? Quand il en manque, quelles solutions avons-nous déjà employées ? Quelles expériences avons-nous déjà faites dans ce domaine ? Âge/Ancienneté : jusqu’à quel âge les animateurs restent-ils ? Les anciens gardent-ils des liens étroits avec l’Unité ? En discutant avec les animateurs actuels, on peut prévoir les éventuels départs, les relèves de staffs, etc. Nombre : avons-nous pour chaque Branche assez d’animateurs ? Trop d’animateurs ? Par rapport au nombre d’enfants et à d’éventuelles prévisions de changement ? Formation : quel est le niveau de formation des animateurs ? Gage d’implication, de qualité, de respect du décret centre de vacances. +/- : quels sont les points forts et les points à améliorer dans nos staffs ?

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c) La qualité de l’animation :

notre animation est-elle adaptée à la tranche d’âge à laquelle elle s’adresse ? Notre animation estelle variée ? Repose-t-elle sur des objectifs éducatifs ? Chaque animé trouve-t-il sa place ? Quels sont les contacts avec les parents ?

d) Les influences externes : • la commune : que pouvons-nous espérer de la part de la commune ? Aide (camion pour le matériel de camp, local) ? Soutien passif ? Indifférence ? Opposition franche ? Pourrait-on frapper à certaines portes, et obtenir quelques avantages pour sortir d’un problème ? • la paroisse : les mêmes questions peuvent se poser pour la paroisse à laquelle l’Unité est plus ou moins liée, avec des attentes et des engagements réciproques. Beaucoup de paroisses attendent souvent une implication dans la vie paroissiale, même légère, en retour de leur soutien. • les écoles : quelles sont nos relations avec les écoles alentours ? Touchons-nous une école en particulier ? La direction accepte-t-elle des passages dans les classes pour présenter le Mouvement ? Prêt de locaux ? e) La « concurrence » :

il est également très important de tenir compte du contexte local quant à l’offre d’activités pour les jeunes que nous visons. Une population déjà saturée d’offres se divisera fatalement entre les différentes possibilités, et il ne sera pas toujours judicieux de se battre contre vents et marées pour reprendre « des parts de marché ». • • •

Autres mouvements : en premier lieu, existe-t-il d’autres mouvements dans la même zone d’influence ? Comment sont les rapports avec eux ? Comment évoluent-ils (croissance, perte, agressivité, « arrangement ») ? Recrutons-nous des membres aux mêmes endroits ? Il importe de se poser ces questions pour ne pas déclencher inutilement la « guerre » des mouvements en recrutant sciemment chez des voisins avec qui nos rapports sont bons. Cela ne sert à rien non plus de vouloir s’implanter à tout prix dans une zone où un autre mouvement a déjà une position de saturation. Les autres loisirs tels que les sports, la musique et bien d’autres encore. C’est important de connaitre leur offre d’animation. On peut alors choisir la manière la plus adéquate de réagir. Si toutes les activités sportives de la ville sont proposées le samedi, il est peut-être plus adéquat de proposer les réunions le dimanche.

Phase 2 : l’élaboration d’un plan d’action En lisant l’évaluation, le Conseil d’Unité pourra identifier un certain nombre de problèmes plus aigus. C’est de là qu’il pourra déterminer les priorités d’action et fixer des objectifs : • réalistes : primordial pour se donner une chance de les atteindre ; • mesurables : indispensable pour pouvoir évaluer leur succès à la fin du processus ; • acceptés par tous : si ceux qui doivent les réaliser n’y croient pas, on ne peut espérer y arriver ; • ciblés (qui visons-nous ?) : ne pas viser trop large, afin de pouvoir augmenter l’efficacité des actions en les ciblant ; • nominatifs : déterminer qui les réalisera évite le sentiment général de « un autre le fera bien... » ; • programmés : les échéances permettent de garder un œil sur la réalisation. Rue Paul-Émile Janson • 1050 Bruxelles • Belgique tél.: 02/538.40.70 • fax: 02/537.33.62 www.guides.be • gcb@guides.be • 732-0147340-48


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Phase 3 : la réalisation Afin de bien s’y retrouver et d’éviter des mauvaises surprises au moment crucial, il est prudent de mettre sur papier clairement les points suivants : Qui ? Quoi ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Où ?

Phase 4 : l’évaluation Arrivés au terme du processus, on reprendra les souhaits originaux, afin de juger de leur degré de réalisation. Les objectifs sont-ils atteints ? • Oui. Tout va bien. • Non car : - mal définis ? Reprendre la définition des objectifs : peut-être n’étaient-ils pas vraiment réalistes ; - mal choisis ? Peut-être avions-nous choisi des objectifs peu adaptés à nos priorités ; - autres priorités ? Nous n’avions peut-être pas bien choisi les points les plus cruciaux à régler dans nos problèmes ; - mauvaise évaluation ? Il se peut que notre action se soit basée sur une évaluation mal faite, incomplète, ou peu lucide. Ceci montre toute l’importance à accorder à la phase évaluation.

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