Rites et traditions

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Badge • totem • quali • hike

Promesse uniforme • chants • taps •

ité • rassemblement journée à l’envers • fête d’Un

Carole

• sizaine projets • journée de passage

Pool Pédagogique

Conseil salut patrouille • veillée • lle feu de camp • cri de patroui

Cantique des patrouilles foulard • uniforme

Sommaire

Dossier :

Rites &traditions dit

Les traditions ? Encore ces vieux machins, ces gestes qui nous sont imposés ? Non, justement ! Dans ce dossier, nous te proposons de réfléchir au sens de ces traditions qui sont bien présentes dans notre Mouvement et dont on oublie parfois la raison d’être. L’objectif ? Repenser nos gestes afin qu’ils soient porteurs de sens, pas forcément meilleurs qu’hier mais tout simplement plus proches de nos réalités.

Les traditions et les rites jalonnent notre quotidien...

1. Traditions ? 2. Veillée 3. Uniforme 5. Promesse 6. Cacahuète L’exploit 7. Hike-Camp 8. Totémisation 10. Entreprise Conseil 11. Fête d’Unité 12. Grandir !

Manger des œufs en chocolat à Pâques, offrir des fleurs à l’hôte qui nous invite, s’embrasser 3 fois le jour de l’an, porter son foulard aux réunions ou aller au cinéma à l’occasion de chaque nouveau James Bond. Qu’elles soient communes au monde occidental, à notre famille, à notre groupe d’étude, à notre Mouvement ou notre Unité ou à quelques amis seulement, ces traditions nous construisent. Elles sont à la fois un héritage de notre passé et une base pour notre avenir. Les traditions sont rassurantes pour les plus jeunes (une histoire avant de se coucher, les chansons de Saint-Nicolas). Mais, ce n’est pas parce qu’on grandit ou que le rythme de vie s’accélère qu’il faut les délaisser. Au contraire ! C’est justement l’occasion de s’interroger sur le sens de ces gestes qui nous ont été transmis. Et toi ? Quels sont les rites, les habitudes, les symboles, les traditions que tu vis chez les Guides ?

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Pourquoi, mais pourquoi ?! Le rite est un ensemble de cérémonies en usage dans un groupe et doté d’un caractère sacré ou symbolique.

Ex. : le rassemblement, la cérémonie de la Promesse

L’habitude est la ma de , tre d’ê elle usu re niè se sentir ou de faire.

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Le symbole est un objet, une image, un signe qui manifeste et qui évoque quelque chose. Ex. : la Croix Guide, le salut…

Une tradition est une doctrine, pratique religieuse ou morale transmise à travers le temps de génération en génération. C’est une manière de penser (information, opinion, croyance), une manière d’agir qui est un héritage du passé. Ex. : L’organisation par patrouille, le port de l’uniforme ou le Cantique des Patrouilles…

Les traditions renforcent notre sentiment d’appartenance au Mouvement Guide. Il est donc important d’en être fier. Les traditions rassurent aussi (surtout les plus jeunes). Il est donc important de les comprendre et de les rendre utiles. Elles évoluent, heureusement, et nous guident vers l’avenir. De quoi aurons-nous besoin demain ? Enfin, les traditions créent notre identité, essayons donc de les rendre bientraitantes, positives et constructives !

À la maison, Maman me raconte toujours des histoires avant de dormir. On le fera aussi pendant le camp ? • Bien sûr ! Souvent, les animateurs proposent un « taps », des chansons pour t’endormir. Nous profiterons aussi parfois de la veillée pour raconter des histoires, des contes. Et si ça te rassure, nous pourrons même organiser un rituel de bisous pour se dire bonne nuit !

Oh oui des veillées ! J’aime beaucoup ça, on en fera tous les soirs ? • Oui, c’est important le moment où la journée se termine. Nous en profitons pour passer un instant privilégié, plus intime avant de se dire bonsoir. C’est le moment aussi de faire le point sur la journée passée. Et tu verras, les veillées, ça continuera encore longtemps. Chez les plus jeunes, le moment du coucher est souvent source d’angoisse. Instaurer un rituel régulier n’est donc pas anodin. Les gestes répétitifs rassurent : n’hésite pas à prononcer les mêmes phrases « Bonne nuit les Nutons, faites de beaux rêves », à montrer une nouvelle fois la porte de l’intendance, à expliquer la journée du lendemain (l’inconnu est souvent source d’angoisse), à allumer une veilleuse, à installer un seau à pipi si les toilettes sont loin. Il est aussi important d’assurer une certaine continuité avec les rituels de la maison.

Cantique des Patrouilles, depuis 1919 ! C’est le Père Jacques Sevin, aumônier chez les Scouts de France et auteur-compositeur, qui a eu l’idée de proposer un chansonnier qui serait le reflet des valeurs communes, du vécu de tous. Le Cantique des Patrouilles fait aujourd’hui partie de notre patrimoine, de nos traditions. Au même titre que le Chant de la Promesse ou Chevaliers Saluons nos couleurs. La Ronde des totems est également devenu un chant traditionnel dans certaines Unités.

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Et toi, organises-tu systématiquement des veillées ? Quelle place consacres-tu aux chants et aux jeux dans ces moments ? Respectes-tu une courbe d’intensité ? Quels gestes installes-tu juste avant d’aller se coucher ? Finalement, ce qui importe, n’est-ce pas de maintenir un rituel de chant pour clôturer la journée ?


Hé, Polo ! Pourquoi je dois porter un polo bleu ? • Pour montrer que tu fais partie du groupe, celui des Nutons, c’est ton uniforme. Il t’aide à reconnaitre les autres enfants de ta Chaumière et à être reconnu. C’est comme ton foulard ! Porter ton uniforme c’est montrer au monde extérieur que, toi Olivia, tu es un Nuton, que tu acceptes les règles de vie de la Chaumière. Plus tard, chez les Lutins, chez les Aventures, chez les Horizons, ton polo changera de couleur. Il évoluera en même temps que toi. La couleur de ton foulard, quant à elle, indique de quelle Unité tu fais partie. Et ton pull bleu, qui lui, deviendra la chemise bleue, est le signe de ton appartenance aux GCB. Alors, toutes ces couleurs, ce n’est pas pour faire joli ?

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Lors de leur premier rassemblement, en 1907, les scouts ne portaient pas d’uniforme. Un peu plus tard, Baden-Powell a cependant donné ses consignes à ce sujet. Les tenues devaient avant tout être confortables, utiles et pratiques. BP proposait d’ailleurs de les adapter selon les climats et les saisons. C’est dans cette explication que l’on retrouve le sens du chapeau à large bord (qui protège de la pluie, du soleil), du short et des manches de chemise retroussables (qui facilitent les mouvements), du foulard (qui peut servir de bandage, de signe distinctif, d’élément de jeu)… Er

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• Pas seulement, pas seulement ! Et en plus de tout cela, ton uniforme, c’est aussi une tenue très pratique pour les jeux en plein air ou plus salissants. Puis, au fil des années, tu verras des badges, des nœuds, des écussons s’y ajouter : les signes de ta vie au sein du Mouvement. Et enfin, grâce à l’uniforme, on se ressemble tous. Comme ça, Olivia, Pauline, François et moi, on est tous sur un pied d’égalité !

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Et toi, aujourd’hui, pourquoi portes-tu ton uniforme ? Trouves-tu qu’il est pratique ? Pourquoi demandes-tu à tes animés de le porter ? Bas nylons déchirés, foulards surchargés, bottines gadgetisées… Quid des uniformes hyperpersonnalisés ? Faut-il accepter ?

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Si c’est promis, c’est juré ! Pourquoi je dois faire ma Promesse ? À quoi ça sert ? Tu ne « dois » pas faire ta Promesse. C’est un choix de ta part. On te propose de prendre un moment de réflexion, c’est d’abord ça, la Promesse. Dans la vie actuelle, tu n’as pas toujours le temps de t’arrêter et de penser à tes rêves, tes capacités, tes envies. Il est bon de te demander quel Lutin tu es, d’où tu viens et où tu vas et de souhaiter donner le meilleur de toi (même si ce n’est pas toujours facile) ! Plus tard, un moment te sera proposé chez les Aventures et chez les Horizons pour à nouveau y réfléchir. Tes Promesses à ces moments-là auront grandi avec toi. À chaque fois, cela se déroulera avec et devant la Ronde, la Compagnie ou la Chaine. Et les autres seront les témoins de ton engagement. Ils sont là pour t’écouter, pour t’accompagner et pour t’aider à vivre cet engagement.

Et Dieu dans tout ça ?

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Faire participer un prêtre à la cérémonie, inclure ce moment à une messe, bénir les croix est un choix qui dépend du staff et des traditions de l’Unité. Est-ce que le chant « Devant tout je m’engage… » a toujours du sens ? Te souviens-tu de tes Promesses ? As-tu déjà été confronté à un animé d’une autre confession ? Et si l’enfant refuse de participer à une cérémonie en présence d’un prêtre ? Quels gestes te semblent indispensables pour une cérémonie ? As-tu déjà imaginé inviter un ancien pour parler de son engagement ? Et si on repensait tous les gestes, tous les chants pour mettre l’accent sur ce qui fait réellement SENS ?

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La Croix Guide jaune qui sera ensuite surmontée d’un trèfle vert puis bleu et que l’on reçoit après avoir prononcé sa Promesse est un rappel de cet engagement. Le trèfle est l’insigne traditionnel commun aux Guides du monde entier ! La croix, quant-à-elle, est dite de Jérusalem et fait référence à nos valeurs chrétiennes. Elle symbolise aussi les 4 points cardinaux.

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une quinzaine... en sizaine ! À quoi ça sert d’être seconde dans ma sizaine ?

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Un peu de Spychologie!

Et le maillon ?

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Cf. Chapitre « La psychologie des enfants » dans le Carnet de l’animateur Lutin.

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C’est vers l’âge de 7 ans que l’enfant commence à être sensible au respect, à la collaboration. Il se préoccupe des autres et se sent investi d’une certaine responsabilité à leur égard. Il est donc important de permettre aux Lutins de vivre en petits groupes afin d’encourager ces nouveaux comportements.

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Le nom de la sizaine peut être n’importe quel élément de la nature : des fleurs bien sûr mais aussi des arbres, des vents, des étendues d’eau… Il est possible de trouver de nombreux noms en rapport avec les 4 éléments des sentiers ! Les noms d’animaux sont toutefois traditionnellement réservés aux Aventures.

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Chaque Ronde a besoin de toutes ses sizaines et de tous ses sentiers. Chaque sizaine a besoin de tous ses Lutins pour vivre en harmonie. Et les Lutins ont besoin des sizaines, des sentiers, de la Ronde pour avoir leurs repères. Souvent, chez les Lutins, on donne un nom de fleur à sa sizaine. C’est une métaphore, une image. Les fleurs ont besoin de terre, d’eau, de feu (de soleil) et d’air pour bien grandir et s’épanouir. La petite fleur, c’est toi, un futur citoyen du monde ; la Ronde, c’est le groupe, la société. Ton rôle est donc très important, c’est le début des responsabilités et de ta construction en tant que personne. Tu es déjà un guide pour les plus petits. Toi, en, tant que seconde, tu aides ta sizaine à s’organiser, à établir ses règles et tu fais en sorte que chacun trouve sa place.

L’idée de s’organiser en patrouilles est venue de l’observation des « bandes d’adolescents » qui ont leurs propres modes, leurs règles, leur organisation. Il est important aujourd’hui encore de maintenir ce système de patrouille qui permet à chacun de trouver sa place, d’évoluer, de s’épanouir. Cris de patrouille, nœud d’épaule, tally, coin patrouille ou fanion : ce sont autant de signes de reconnaissance du groupe. C’est pourquoi il importe d’encourager les Aventures à se les approprier, à les personnaliser afin qu’ils les représentent au mieux.

La symbolique du maillon c’est que ce mousqueton, offert par la Chaine à chaque Horizon, une fois attaché aux autres, forme une partie de la Chaine. La remise du maillon doit s’accompagner d’un moment de réflexion. Les Horizons se connaissent parfois depuis quelques années mais s’embarquer dans le projet Horizon, c’est un nouveau moment. À chacun de prendre sa place, de s’investir, d’accueillir les autres maillons et de faire vivre la Chaine.

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Tout ca pour des cacahuetes ?! Je n’aime pas tellement les journées cacahuètes, ce n’est chouette que si c’est un animateur qui nous pêche, sinon on ne reçoit aucun cadeau ! • Mais l’objectif n’est pas de recevoir des cadeaux ! Au départ, c’est une journée pour faire plaisir à une personne en particulier… Et pas aux autres alors ?

• Heu, c’est vrai que ça n’a peut-être pas beaucoup de sens…

Pour toutes les journées « traditionnelles » ou plutôt habituelles comme la journée à l’envers, le concours cuisine, les Jeux Olympiques (JO) ou la veillée chants, pose-toi les bonnes questions ! Il n’existe aucune règle, aucune obligation alors pourquoi ne pas bousculer les habitudes ? Comment donner du sens aux JO lorsque le thème du camp est sixties ou la musique ? Zappons cette activité cette année, elle sera d’autant plus appréciée l’année prochaine dans le thème du tour du monde ! La journée cacahuète pourrait avoir lieu lors d’une réunion ; elle

pourrait devenir une journée « Père Noël » ou une journée « plaisirs pour tous » où il faudrait faire plaisir à un maximum de personnes… Quoi que tu décides, profite du rassemblement pour expliquer pourquoi tu as choisi cette activité, ce thème, ces consignes précises. Tes animés ont aussi besoin de comprendre le « pourquoi du comment » de tes activités. Tu verras qu’ils sont demandeurs d’informations (« pourquoi on fait ça aujourd’hui ? L’année dernière, on n’avait pas donné ces règles-là ! »). Ils sont les premiers à être chercheurs de SENS. Alors, communique !

Douroucouli, l’exploit c’est une première épreuve avant la totémisation ?

• Pas du tout ! L’exploit est très différent de la totémisation et ce n’est en aucun cas une épreuve ! Il s’agit simplement de présenter un aspect de ta personnalité et de le partager au reste de la Compagnie. Il n’y a jamais d’échec, la seule règle est celle de participer. Nous fêterons ensuite ensemble tous vos exploits lors de la remise du nœud d’épaule. L’année dernière, Tamia nous a montré ses talents de « monocycleuse » et elle nous a aidés à grimper sur son engin. Lionceau, lui, il n’a pas beaucoup de loisirs mais il est parti plusieurs fois à la mer du Nord, il nous a offert à tous un coquillage collé sur une pince à linge. Je l’ai encore sur mon foulard.

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J’ai faim ! Et le hike, son sens, c’est de nous apprendre à nous débrouiller ou de nous forcer à marcher ? Aujourd’hui, on a même une boussole sur notre GSM et des cartes de banque pour payer la nourriture au supermarché ! • Bien vu Olingo ! Le hike où l’on sonne aux portes pour quémander sa nourriture n’a aucune raison d’être (il est d’ailleurs proscrit par les GCB et les autres mouvements de jeunesse belges). Se débrouiller c’est bien plus que trouver à manger (surtout dans un pays comme le nôtre où nous ne manquons de rien), c’est aussi trouver son chemin, organiser le temps de marche, prévenir les ampoules… Mais le hike c’est aussi et surtout un moment privilégié pour souder ta patrouille, pour apprendre à connaitre tes limites, tes capacités et pour découvrir les plus jeunes ! C’est également l’occasion de voir de beaux paysages, d’être à l’écoute de la nature, de visiter un lieu inconnu, de prendre le temps de vivre !

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Et si finalement le hike n’était qu’un grand jeu ? Ces 3 jours et 2 nuits (chez les Aventures) c’est l’occasion d’apprendre en jouant ! Et toi, animateur, quelles compétences nouvelles attends-tu de tes animés lors de ce hike ? Quelles thématiques, quels objectifs souhaiterais-tu donner à cette activité ?

Et si cette année, notre journée à l’envers c’était faire une journée normale ? On n’a jamais le temps de faire un simple jeu pendant le camp… • Si on n’a pas le temps de vivre une journée ordinaire c’est parce qu’on a trop de journées traditionnelles et peu de place dans notre programme pour autre chose. Entre les constructions, le hike, la totémisation, les veillées et le concours cuisine… C’est difficile, pour nous animateurs, de rayer de la liste une de ces activités. Et la journée à l’envers en fait partie. La journée à l’envers, au départ, c’est un peu comme le carnaval : on change l’ordre traditionnel des choses et on en fait une fête. Le problème c’est qu’on a poussé à l’extrême la consigne au point qu’aujourd’hui, elle n’a plus beaucoup de raison d’être. En tout cas, pas dans la forme que nous lui avons donnée au dernier camp. Pour l’année prochaine, avec les autres animateurs, nous avons prévu de trouver une autre manière de vivre cette activité à l’envers, je suis sûre qu’on en fera une journée « extra » ordinaire !

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Quel équilibre y a-t-il entre le besoin de repères (et bouleverser tout l’horaire d’une journée) et la recherche de repères neufs (quand on perpétue chaque année la journée à l’envers). À quoi ça sert d’inverser l’ordre des repas si c’est pour retourner aussi les estomacs et d’avoir des animés K.O. ? Où se trouve l’objectif pédagogique quand on transforme les animateurs en animés et inversement ? Quelle place faut-il accorder aux journées traditionnelles dans l’équilibre du camp ? À toi, animateur, de te poser les bonnes questions et d’y répondre ! Et si tu posais ces questions aux Aventures avant le camp, lors d’une réunion par exemple ?

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On n’est pas des indiens !

La totémisation, c’est obligatoire ? Si je te demandais ça, c’est parce qu’en fait, ça me fait un peu peur…

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Le mythe indien du totem n’a pas d’origine historique dans notre totémisation Guide. Baden-Powell avait bien reçu un totem chez les Matabélés, en Afrique du Sud. C’était un honneur pour lui car seuls les braves de cette tribu recevaient un totem. Malgré cela, BP n’a pas introduit lui-même la totémisation individuelle au sein du Mouvement. Pour lui, le totem était avant tout l’animal qui représentait la patrouille.

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Les mythes et légendes indiennes se sont en fait greffés à postériori à nos traditions. Ils sont rapidement devenus des thèmes appréciés pour les jeux et les camps. Les coutumes des Indiens d’Amériques étaient connues grâce à la littérature et le mystère qui les entoure suscitait l’imagination (encore aujourd’hui). Le jeu consistait d’abord à imiter les danses de ces tribus lors des veillées autour du feu. Puis, le mimétisme a été poussé jusqu’à se décerner des noms d’Indiens (Loup bavard, Œil d’Aigle…). C’est parce que ces moments ont plu, parce qu’ils ont marqué l’imaginaire de ces jeunes que, d’année en année, ils ont recommencé. e

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• Dans notre Compagnie, il est vrai que ce moment est ancré depuis de nombreuses années et cela lui confère un caractère presque « automatique ». C’est là que se trouve souvent le problème car, à force de la vivre chaque année, on oublie de s’interroger sur le sens premier de cette totémisation.Tu ne dois pas avoir peur de la totémisation. Et tes animateurs n’ont pas le droit de te faire peur ! Le sens originel de cette tradition, c’est l’accueil. C’est donc un geste positif. Chez nous, les épreuves dégradantes et humiliantes n’ont pas leur place dans ces moments qui devraient toujours être constructifs. De plus, l’accueil est à double sens. Te totémiser, c’est te dire « Olivia, tu as ta place parmi nous ». C’est-à-dire, après l’année que nous avons passée ensemble, après tous ces moments importants, et cette folle descente de la Semois, « nous gravons pour toujours cette relation : nous acceptons le fait que tu n’aimes pas marcher de longs kilomètres, nous nous réjouissons de ton sourire et de ta motivation à toute épreuve ! Et nous espérons que tu transmettras aussi les valeurs que tu as acquises avec nous ». En retour, pour toi, accepter ton totem ce sera dire « oui » à la Compagnie et au guidisme.


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EN BELGIQUE : Chez nous, le totem est sans doute un des signes extérieurs les plus forts de notre Mouvement pour le grand public. Quel honneur, quelle fierté quand on peut dire « j’ai été totémisé ». Nous avons la chance aussi de voir cette pratique généralement appréciée par le monde extérieur. C’est à toi, animateur, de faire en sorte que cette reconnaissance positive continue.

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Du lapin au loup !

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La totémisation n’est pas traditionnelle dans tous les pays. Seuls certains pays francophones l’ont adoptée. Ailleurs, en France par exemple, de nombreuses restrictions quant aux pratiques dégradantes et humiliantes ont été émises parce que des abus ont eu lieu. Chez nous, en Suisse, en Italie, la pédagogie liée à la totémisation a convaincu. Cela ne nous empêche pas de nous interroger sans cesse à son sujet et de faire valoir l’objectif de bientraitance coute que coute !

QUAND TRADITION DEVIENT SUBVERSION L’appréhension des nouveaux et nouvelles face au totem est compréhensible dans la mesure où ce moment est important et revêt souvent un caractère secret, mystérieux et impressionnant. En aucun cas, les rumeurs de défis personnalisés (DP) humiliants ou choquants ne peuvent être à la source de cette angoisse. En outre, ce genre de DP doit être le lieu d’une réflexion sérieuse. Un critère pour une bonne totémisation revient souvent : « il faut qu’on s’en souvienne ». Une raison de plus pour qu’il s’agisse d’un souvenir positif ! Il n’est jamais trop tard pour changer les habitudes de totémisation de la Compagnie, la pire raison de maintenir un DP étant « j’ai dû le faire aussi quand j’étais Aventure » ou « on le fait chaque année, je ne vois pas pourquoi… » La question à se poser étant « ce DP sera-t-il perçu par tous comme un moment d’accueil ? ». Sais-tu que tu es tenu de respecter le Code Guide dans ton animation ?

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Est-ce que tu impliques les autres animés, CP et SP, dans l’organisation de la totémisation ? Quelle liberté penses-tu qu’il faut leur donner ? Ne leur laisser aucune responsabilité est la meilleure manière pour qu’ils s’en octroient eux-mêmes et pour laisser place aux médisances. Et, penses-tu que le secret qui entoure les activités, la cérémonie est bénéfique ? Que penses-tu de la totémisation des cuistots, des invités ?

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Ma petite entreprise ! Pourquoi ne pas s’investir uniquement dans des projets qui concernent notre futur camp à l’étranger ?

• Partir le plus loin possible ne doit pas devenir l’objectif unique, ce serait triste. C’est un des dangers de la vie Horizon. Demande à Margay qu’elle te raconte tous les projets dingues et riches qu’on a construits ensemble durant l’année dernière et parfois, pas loin du tout ! La base de la pédagogie Horizon, c’est l’entreprise, sous toutes ses coutures ! Les projets créent la Chaine parce qu’ils motivent, dynamisent le groupe. Les projets soudent les maillons : organiser son temps, vivre une « crise », se tromper, fêter une réussite ! Et les projets de l’année préparent aussi le camp car

ce sont eux qui responsabilisent durant l’année, qui font rêver aussi, ils donnent envie de faire de grandes choses ! Et enfin, ils construisent le jeune Horizon parce qu’ils sont valorisants, ils donnent confiance en soi et apportent la fierté ! Plus ces projets seront variés et plus ils feront de l’année Horizon une réussite !

Il est important de s’interroger sans cesse sur l’objectif de la Chaine. Les projets, la formation de futurs animateurs, les chantiers « tunes », la préparation du camp, les actions sociales... Comment faut-il doser ces ingrédients ? Comment trouver un équilibre qui satisfasse chacun et qui soit épanouissant ?

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Moins de traditions chez les Horizons ? C’est un peu vrai, peut-être parce qu’on se sent plus âgé et moins en besoin de repères. Et aussi parce que ce groupe est plus récent, les rites n’ont pas encore eu assez de temps pour s’inscrire profondément dans notre Mouvement. Qu’à cela ne tienne ! À toi de créer tes propres traditions. Quelles pratiques as-tu trouvées importantes l’année dernière ? Quelles soirées souhaiterais-tu voir se reproduidre cette année, durant le camp ?

Pourquoi doit-on faire des conseils ? On n’est pas à l’école et mes Lutins n’aiment pas du tout ! • Bien sûr que nous ne sommes pas à l’école mais as-tu déjà entendu parler de l’« auto-éducation progressive » ? Non ? Pourtant, c’est à la base de la pédagogie Guide.

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L’autoévaluation t’aidera aussi toi, en tant qu’animateur. D’abord pour aller de l’avant dans tes projets et comprendre ce qui plait et ce qui fonctionne moins. Ensuite pour découvrir le jeune et prendre le temps de connaitre son évolution, ses envies, ses peurs. L’occasion aussi pour toi de l’aider, de le féliciter sans jugement ! Faire confiance au jeune pour qu’il se construise par lui-même c’est aussi lui donner des outils et des occasions pour apprendre. La Promesse, la Loi, les jeux, la vie en groupe sont autant de moyens et l’évaluation en fait partie intégrante ! Il est essentiel que les jeunes comprennent qu’ils évoluent et qu’ils grandissent pour qu’ils puissent aller encore plus loin. Évaluer (en positif comme en négatif), c’est aussi apprendre à critiquer, à donner son avis, tous ces moments depuis ceux des Nutons jusqu’à ceux des Horizons aident à la construction de CRACS ! Et si tu y parviens, en tant qu’animateur, tu as tout gagné !

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faire la fete, c’est dans nos traditions ?

Les soupers photos, la fête d’Unité, ça fait aussi partie de nos traditions ?

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La Commission Histoire se préoccupe de l’histoire du Mouvement depuis mars 2000. S’interroger sur ses traditions, c’est aussi se renseigner sur son histoire. Fêter le centenaire des GCB en 2015 c’est l’occasion de mieux comprendre d’où on vient pour mieux voir où on va ! Une brochure Depuis 1915… les Guides sont là ! Brève histoire des Guides Catholiques de Belgique a été éditée. Elle est disponible sur notre site ou sur simple demande au Carrick. Des questions ? commission.histoire@guides.be

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• Ce sont autant d’évènements traditionnellement liés à une ouverture vers l’extérieur. C’est un des rares moments où les parents, les gens du quartier ont accès libre à nos activités. Pour eux, c’est donc un moment attendu. Et, puisqu’ils nous permettent à nous de vivre l’année entière ensemble (les parents en soutenant nos projets, les voisins en acceptant notre présence, en achetant nos galettes, en nous observant vivre), il est important de maintenir ce moment comme une tradition. À toi de trouver la formule qui convient le mieux à ton Unité, à ton staff : souper, spectacle, course de caisses à savon, randonnée, journée portes ouvertes…

En 1943, en Belgique, lors de la guerre, le port de l’uniforme GCB ainsi que certaines cérémonies comme le Salut au drapeau ont été interdits par les Allemands. L’abolition de ces traditions du Mouvement n’a heureusement pas réussi à l’éteindre ! Interdire les pratiques usuelles d’un groupe c’est comme démolir une partie de l’identité de ce groupe, lui interdire d’exister pleinement.

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Dossier Rites & traditions

Pour grandir !

Rites &traditions Les plus

• Aider à constituer une culture propre à un groupe. • Unir les membres de ce groupe et contribuer à créer un sentiment d’appartenance. • Être porteur de valeurs qui traversent les années et les modes éphémères. • Créer un lien entre le passé et le présent et assurer une continuité.

Les moins

• Devenir des obstacles au changement. • Masquer des principes ou des objectifs importants. • Exclure des personnes. • Maintenir des valeurs inadaptées ou devenues dépassées aujourd’hui. • Prendre une place démesurée.

En résumé Chez les GCB, nos rites, nos traditions, nos symboles sont autant de moyens qui nous font grandir et nous font devenir des CRACS, Citoyens Responsables Actifs Critiques et Solidaires. Nos animés aussi se construisent par ces moments. D’où l’importance de se poser les bonnes questions et de ne pas hésiter à changer ses habitudes. Un mot d’ordre pourrait être la bienveillance c’est-à-dire : «  ce moment sera-t-il perçu comme une construction positive et bénéfique par et pour tous » ?

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