L 12969 - 20 - F: 5,00 € - RD
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AU MOMENT DE DONNER UN NOUVEL ÉLAN À NOTRE MAGAZINE, ON S’EST DEMANDÉ QUI POURRAIT EN FAIRE DE MÊME AVEC LE BASKET FRANÇAIS.
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Photo : courtesy of Nike
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n 2005, lorsque nous avons lancé REVERSE, nous ne savions pas forcément où nous allions. Mais nous savions exactement ce que nous voulions faire de ce magazine. Nous souhaitions rompre avec le traitement classique de la presse basket, avec des titres qui se concentraient uniquement sur des « catégories » de basket et n’en parlaient le plus souvent que sous le prisme de l’actu. Parce que notre sport est bien plus que la somme des différentes pratiques qui le constituent, nous avons conçu REVERSE comme un mag qui célèbre le basket comme une culture large, riche et fière de son histoire. Après quatre ans d’aventure, nous fêtons la sortie de notre 20ème numéro, avec, pour l’occasion, le lancement d’une nouvelle formule. Que ceux qui nous lisent fidèlement ne s’inquiètent pas, l’esprit reste le même. Mais nous avons décidé de donner un petit coup de frais à nos pages.
STAFF
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Rédacteur en chef : Julien Deschuyteneer Rédacteur en chef adjoint : Théophile Haumesser Directeur artistique : Guillaume Laroche Développement & promotion : Almamy Soumah Conseiller à la rédaction : Julien Debove Comité de rédaction : Les 5 plus haut + Syra Sylla, Yann Ohnona, Florent Bodin, Jean-Sébastien Blondel.
Pour proposer tout d’abord un magazine, nous l’espérons, plus beau encore, plus rythmé et, de manière générale, encore plus agréable à lire. Mais aussi parce que cette nouvelle formule est l’occasion pour nous d’affirmer encore plus nos particularités dans la presse basket. D’aller plus loin dans la réflexion et l’analyse. De renforcer notre esprit décalé, dans le choix des sujets et des rubriques, comme dans la manière dont nous les traitons. Et d’assumer toujours plus fort notre envie de parler de tous les baskets, mais aussi de tous les éléments qui constituent la culture de ce sport. Cette culture et ce sport ont besoin d’élites fortes pour survivre, capables de séduire par les résultats et d’attirer à soi de nouveaux adeptes. Alors au moment de donner un nouvel élan à notre magazine, on s’est logiquement demandé qui pourrait en faire de même avec le basket français. Mais plus que d’un nouvel élan, c’est d’un véritable plan de sauvetage dont il a besoin. Certes, le nombre de licenciés est largement satisfaisant, tout
Ont participé à ce numéro : Dimitri Kucharczyk, Po’Boy, Ludovic Puigcerber, Xavier d’Almeida, Théo Letexier, Jean-Baptiste Dos Ramos, Guylaine Gavroy, Stephen Brun, Skyluks, Jérôme Morin, Patrick « MoChokla » Ortega. Rédacteur Mode : Maximilien N’Tary Photographes : K-REINE, Sébastien Randé, Patrick Sagnes, Ben Sandler, Christophe Elise.
comme les audiences sur Sport + de la Pro A. Mais pour combien de temps ? Pour se relancer, le basket français a besoin de résultats internationaux, c’est une évidence. En n’ayant toujours pas choisi de sélectionneur au moment de ces lignes (soit quatre mois après la déroute des qualifs...), les hautes instances ont envoyé un message fort d’immobilisme et remis le destin de la sélection française entre les mains des joueurs, et forcément, entre celles du plus fort et déterminé d’entre eux, Tony Parker. Et quelques jours après avoir choisi de lui consacrer notre couv’, on apprenait son investissement dans le club de Villeurbanne, le seul club qui, grâce à un vrai projet dont devraient s’inspirer ses concurrents, paraisse pouvoir jouer un rôle important au niveau européen dans les mois qui viennent. Club, sélection, TP semble détenir les clés de l’avenir du basket français. Pourra-t-il le sortir du marasme ? C’est ce qu’espèrent tous ceux qui aiment le basket… nous les premiers.
Directeur de publication : Guillaume Laroche REVERSE est édité par : Les Editions REVERSE 14 rue Soleillet 75020 Paris Conception et publicité à la rédaction Contact : contact@reverse-mag.com Tel : 01 40 33 44 76 www.reverse-mag.com
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Diffusion : MLP Impression en France : ROTO AISNE N° de commission paritaire : 0607 G 86996 N°ISSN : 1774-0835 Dépôt légal : à parution Tous droits de reproduction réservés. L’envoi de tout texte, photo ou document implique l’acceptation par l’auteur de leur libre publication dans la revue. La rédaction n’est pas responsable des textes, dessins et photographies publiées, qui engagent la seule responsabilité de leurs auteurs.
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DOSSIER TP
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TONY PARKER PEUTIL SAUVER LE BASKET FRANÇAIS ?
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DWYANE WADE
REFUSE TO LOSE DONNÉ POUR MORT, DWYANE WADE EST REVENU CETTE SAISON PLUS AFFAMÉ QUE JAMAIS.
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EUROLEAGUE FC BARCELONE
AND THE WINNER IS...
NE CHERCHEZ PAS PLUS LOIN LE PROCHAIN VAINQUEUR DU FINAL FOUR !
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ABDOULAYE M’BAYE
SANS SE PRESSER
A 20 ANS, ABDOU EST DÉJÀ LE 2ÈME MEILLEUR SCOREUR DE PRO A... ET POURTANT IL PREND SON TEMPS.
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DIANDRA/VERNEREY
ROAD TO NCAA
ENTRETIEN RICHARD DACOURY
DEUX DES MEILLEURS ESPOIRS FÉMININS QUITTENT LA FRANCE POUR ALLER CHERCHER LA GLOIRE EN NCAA.
DAC IN THE DAYZ
SUR LES TERRAINS, IL A TOUT GAGNÉ. DÉSORMAIS CONSULTANT, RICHARD DACOURY RESTE UN OBSERVATEUR PASSIONNÉ ET CRITIQUE.
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58 78
JORDAN 1987
1986-87 : JORDAN DÉTRUIT TOUTES LES DÉFENSES DE LA LIGUE ET RÉVOLUTIONNE LE JEU.
ONE WORLD, ONE GAME
JOHANNESBURG, BAMAKO, DAKAR : CARNET DE BORD D’UN BALLER BAROUDEUR.
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PORTRAIT-ROBOT DU
BASKETTEUR DU DIMANCHE VOUS L’AVEZ FORCÉMENT DÉJÀ CROISÉ SUR UN TERRAIN ET SON JEU VOUS A MARQUÉ À VIE…
DERRICK ROSE FRANCHISE PRAYER
LES BULLS PRIAIENT POUR UN LEADER, ILS ONT EU BIEN MIEUX : DERRICK ROSE.
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ATTENTION
CECI EST UNE VERSION PARTIELLE DE REVERSE UN CERTAIN NOMBRE DE PAGES ONT ÉTÉ VOLONTAIREMENT ENLEVÉES
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BORIS DIAW
SECOND
LIFE S
a date de péremption était probablement dépassée ; le 11 décembre, Boris Diaw rejoint les Charlotte Bobcats avec Raja Bell, contre Jason Richardson. Déçu certes, surpris également. Mais pas le temps de se remettre en question : « Il faut accepter cette décision et passer à autre chose. Tout n’est pas négatif. » Vu les besoins au poste 3 et 4, notre homme va enfin pouvoir s’exprimer cette saison, après avoir dû subir l’utopie défensive de Terry Porter. On se demande toutefois si le Français est à sa place. On l’annonce déjà re-partant pour New York, où il retrouverait son fan #1, Mike D’Antoni. Mais Boris n’a au final que faire des doutes qui l’entourent : l’occasion de se montrer sous un nouveau jour est trop belle. Larry Brown lui offre de fortes responsabilités et un gros temps de jeu, de manière à ce qu’il puisse user de sa science du mieux possible. La bride lâchée, la confiance retrouvée, le numéro 32 enfile un nouveau costume qui ressemble fort à celui qu’il arborait en 2006, l’année de son titre de MIP. 14,6 points, 7 rebonds, 5 passes en moyenne sous ses nouvelles couleurs, et deux poussées de fièvre ponctuées de victoires face aux Lakers (23, 9 et 9) et... aux Suns (26, 11 et 4) ! Les Bobcats candidats aux playoffs ? Possible, surtout si le groupe parvient à se roder et à éviter les blessures d’ici avril. En tout cas, une chose est sûre : 3D is back ! Espérons que la renaissance de Babac se confirme ensuite sous un autre maillot bleu… Théo Letexier Diaw tourne à 14,6 points, 7 rebonds, 5 passes de moyenne depuis son arrivée chez les Charlotte Bobcats.
Photo : Christophe Elise
STARTER
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>>>TRASHTALK
HE GOT GAME CE JEU EST VRAIMENT TROP FACILE POUR LUI...
ON A FRANCHEMENT APPRÉCIÉ LE MULTIPLEX DE SPORT + POUR LE MARTIN LUTHER KING DAY. LE problème, c’est que les journalistes basket se comptent sur les doigts d’une main Le gars qui s’est tapé le match Minnesota-L.A. Clippers a particulièrement galéré avec les noms : Kevin McHole, DeAndre Gordon puis Johnson... On commençait à se demander s’il s’agissait de nouveaux joueurs. On a compris quand il a dit qu’Al Jefferson était l’un des meilleurs arrières de la ligue… SUR LNB.FR, MAXIME ZIANVENI EST LISTÉ EN 3/4. On kiffe bien Mad Max, mais c’est un peu optimiste quand même, non ? C’EST QUAND MÊME UN COMBLE, QUAND ON S’APPELLE TERRY PORTER, qu’on a évolué sous les ordres de Rick Adelman ou de Gregg Popovich et qu’on a à sa disposition des futurs Hall of Famers de reprendre des systèmes de… Flip Saunders. QUAND ON A VU CYRIL JULIAN DUNKER SUR PAT BURKE en Euroleague, on s’est fait rattraper par cette question qui a hanté nos nuits d’enfants : « Mais alors c’est qui le plus fort ? L’éléphant ou l’hippopotame ? » PAS TOUJOURS FACILE DE DÉCRYPTER LE LANGAGE DES AGENTS DE JOUEURS. Exemple pratique : quand l’agent de Shawn Marion a déclaré que son client « avait beaucoup apprécié son passage à Miami mais qu’il avait hâte désormais de retrouver Toronto », il fallait en fait comprendre ceci : « ‘Tain, j’étais tranquille à me dorer la pilule à Miami et maintenant je vais devoir aller me geler les grelots au Canada. » ON NE PEUT MALHEUREUSEMENT PAS INTERDIRE À DAVID DOUILLET de donner son avis sur tout à la télé. Mais s’il pouvait commencer par arrêter de parler de basket, ce serait déjà un bon début. AU DÉPART, ON S’EST DIT QUE RICK CARLISLE devait être un peu juste niveau effectif et qu’il avait donné en lousdé un maillot et un short au porteur de serviettes des Mavs… Et puis on a vu jouer J.J. Barea, et on a fermé notre bouche.
Comme dans White Men Can’t Jump, « ce jeu est trop facile » pour le Dieu de la rue du château des Rentiers. Alors pour ajouter du piquant à la fin de ce game qu’il domine trop facilement, il a décidé de mettre quelques paniers contre son camp (résultats catastrophiques à l’Euro, Gomez,…) et de remettre ses trop faibles adversaires dans la partie. Histoire de montrer qui est le vrai boss. Temps-mort. Pas de plan de jeu pour la dernière attaque. Il n’y en a jamais eu. Pas besoin, il est trop fort. Et l’important, c’est sa victoire, pas que son équipe tourne bien… Game time. Messina lui porte un putain d’écran. Mais ç’aurait été trop facile. Yvan revient face son défenseur, pour le jouer sans aide. Feinte de Blatt, Pepu-fake, crossover, le public et le défenseur n’y voient que du feu. God transforme dans un fauteuil. Comme toujours. Ce jeu est trop facile. Julien Deschuyteneer
3939 LE CHIFFRE
Le nombre de rebonds qu’il manque à Shaquille O’Neal pour réaliser son rêve, et passer de la 18ème à la 5ème place All-Time des meilleurs rebondeurs NBA. En gardant sa moyenne actuelle (8,9 rbds), ça lui ferait quand même encore au moins 443 matches à jouer. Dommage qu’il ne veuille pas plutôt intégrer le Top 5 des plus gros fans de « Shogun ».
Le nombre de points d’exclamations qu’il faudrait pour retranscrire le « ohh » qu’on a poussé en voyant le dunk que Nicolas Batum a collé sur la calebasse de Pau Gasol. Le numéro de téléphone des renseignements interministériels. Si vous voulez des infos sur des paperasses quelconques ou trouver quelqu’un qui doit trouver son job encore plus déprimant que celui d’Eddie Jordan Ed Tapscott, c’est l’occasion ou jamais. Le prix qu’il faudrait nous payer par semaine pour qu’on ose dire qu’on a préféré regarder les matches des équipes françaises engagées en Euroleague, plutôt que ceux du Top 16.
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Seth Curry
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ING COMON+ O S ++++ +++
CURRY 2.0
Liberty #30 Guard 1,90 m / 80 kg Stats 2008-09 : 20,2 pts à 42,7%, 4,3 rbds, 2,2 pds et 1,3 steal
APRÈS DELL ET STEPHEN, LES INDUSTRIES CURRY TESTENT LEUR DERNIER PROTOTYPE : SETH.
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es industries Curry ont toujours été à la pointe des nouvelles technologies concernant l’art de shooter. A l’instar d’Apple dans ses laboratoires, elles ont parfait le « prototype Dell » avant d’en faire l’un des tout meilleurs shooters à trois-points
de la NBA. Le programme de recherche et développement a été relancé il y a 3 ans avec le modèle « Stephen », en test à Davidson et qui fait pour l’instant l’unanimité en NCAA (28,7 pts, 6,2 pds, 4,3 rbds). A l’écoute du marché, la Curry’s Corporation a lancé un nouveau proto nommé
« Seth ». Arrière freshman de la fac de Liberty, désireux d’être meilleur que son prédécesseur, Seth aligne déjà des stats impressionnantes puisqu’il est le 11ème meilleur scoreur de NCAA. Et encore, la machine n’est pour le moment qu’en rodage… Almamy Soumah
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FRESH
ORLEANS AFFICHE SES AMBITIONS ET DONNE UN COUP DE FRAICHEUR À LA PRO A.
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Par Jérôme Morin
Photos K-REINE
our sa troisième saison en Pro A, Orléans réussit son exercice le plus abouti. Huitième en 2007 mais privé de play-off par Gravelines au point average, treizième l’an dernier et sauvé de la relégation grâce à deux victoires de plus que Paris, l’Entente Orléanaise Loiret est un solide leader après 17 journées et l’ASVEL, Nancy, Roanne et Le Mans sont dans le rétro. « On a un groupe complémentaire et il y a de la qualité dans cette équipe », déclare Philippe Hervé, qui vit sa troisième saison à la tête du club orléanais. Pour ce faire, Orléans, meilleure défense de la Ligue (68,1 pts encaissés), s’appuie sur un gros collectif. Cedric Banks (17,6 pts, 5ème marqueur de Pro A) apporte du scoring, Brian Greene (13,9 pts, 6,7 reb. et 1,6 int.) de l’altruisme, Anthony Dobbins (2,7 int.) de la défense, Terence Dials (63% de réussite au tir) un gros volume dans la raquette et Laurent
Sciarra (5,3 passes par match) distribue les caviars. « Après deux saisons d’apprentissage, notre but cette année est d’être dans le Top 8 », ajoute Hervé. Car Orléans, qui « prend le temps de grandir » selon son coach, s’affirme de plus en plus comme une valeur montante dans le paysage du basket français. Déjà dotée d’infrastructures haut de gamme avec sa salle du Zénith, bijou de 6 900 places, en attendant la fameuse grande salle (2013 ?), l’EOL peut être ambitieuse. Après un titre de champion de N2 en 1999, une montée en Pro B en 2002, puis en Pro A en 2006 après avoir battu Châlons en Champagne (68-47) en finale à Bercy, Orléans aimerait bien retrouver le POPB en juin prochain, mais cette fois-ci en finale de Pro A. Vu les ambitions du club à long terme, ce serait un bon début. De gauche à droite : Cédrick Banks, meilleur marqueur de l’équipe. Le roc Covile Ryvon et le vétéran Laurent Sciarra.
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30% Ben Stiller
A part Ben Stiller, qui aurait pu jouer les Steve Austin de pacotille mieux que lui, imiter Ricky Gervais pour un spot publicitaire ou taper une moonwalk avec une chemise hawaïenne verte et des bretelles rouges dans un clip avec son pote Baron Davis ?
45% Pelé Malgré les années, Steve a gardé un
sens du jeu, un touché de ballon et un cœur énormes. Comme pour Pelé, il lui est impossible de dissocier le fond de la forme, ses passes sont autant spectaculaires qu’efficaces.
25% John Travolta dans Saturday Night
Fever : Comme Travolta, Nash possède des qualités de danseuse plutôt impressionnantes, surtout quand il s’agit de s’agiter sur place pendant que son joueur lui passe sous le nez pour aller mettre un lay up pépère. Son jeu de jambe défensif tient plus de la performance artistique que de l’efficacité sportive.
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es convictions sont plus fortes que les doutes ©2009 Converse Inc. Tous droits réservés.
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BELIEF IS
STRONGER
THAN
DOUBT
[RUN&GUN] ..........Đ LE CINQ DU MOIS
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LE 5 DES VOLEURS
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PG CHRIS PAUL New Orleans Hornets.
SG STEPHON MARBURY New York Knicks.
SF BERNARD MADOFF Madoff Investment Securities.
PF CLAUDIA PORRAS Lemvig Basket.
C BERNARD TAPIE Agent-libre.
JÉRÔME KERVIEL Société Générale.
Record de matches consécutifs avec au moins un ballon volé. Le meneur de jeu idéal.
20 M de dollars la saison pour organiser des conférences de presse. Décalé à l’arrière, car il sait assurer… ses arrières.
Un ailier qui sait se cacher et se faire oublier des défenses. Sans lui, la crise n’aurait pas passé le premier tour des playoffs.
Son père a volé toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans ses yeux, t’as vu. Dans la raquette, on misera plus sur sa beauté « intérieure ».
Il nous fallait un mec sévèrement burné pour prendre des rebonds… ou 135 M pour des sneakers à trois bandes.
Une énorme perf pour débuter la saison et puis plus rien. Doit refaire ses preuves avant de retrouver le cinq.
ET SI ?
HYPE
Et si Tony Parker avait été Belge ?
James Harden
Arizona State #13 Shooting Guard 1,96 m / 100 kg Stats 2008-09 : 21,9 pts à 51,6%, 5,3 rbds, 4,0 pds et 1,8 steal
Avec Thomas Van Den Spiegel et Axel
Hervelle, ils auraient formé l’un des plus beaux Big 3 d’Europe. Un pays qui a produit James Deano, Johnny Hallyday, Benny B et Plastic Bertrand a assez de recul pour accepter le Tony P rappeur. On l’aurait surnommé le « Manneken P », ce qui est toujours mieux que la signification couramment admise en anglais de TP… TP serait déjà champion d’Europe. Ça se dit comment en flamand « tu vois » ? Boris Diaw aurait pu se goinfrer deux fois plus de Kinder Bueno. Doum Lawers, barré sur son poste, aurait peut-être pris la nationalité française, et le meilleur scoreur de l’EDF aurait quand même me été un meneur. On n’en serait pas à espérer une place à l’Euro pour éviter viter la fin du basket français : on serait déjà trop content de battre la Suisse et les Iles Féroé une fois sur deux.
HOW TO BE A PLAYER IMPOSSIBLE DE RÉSISTER À LA STAR D’ARIZONA STATE.
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omme Bill Bellamy dans le classic How to be a Player, James Harden a du game. La séduction est un art qui nécessite beaucoup de maîtrise, d’assurance, de charme et de précision dans la gestuelle. James Harden, en plus d’être le meilleur arrière du pays, réunit tous ces critères et possède une
capacité unique à séduire les observateurs. Incroyable de contrôle et d’efficacité, vous pouvez aussi bien l’appeler « Monsieur Propre » ou « Mister Fundamentals ». Tirant son inspiration du maître en la matière, Kobe Bryant, il est de toutes les écoles du scoring : la pureté du shooteur, la maîtrise des flotteurs, celle des finger
rolls et autres moves de gaucher imprévisible. Il est en plus doté d’une excellente compréhension du jeu qui pourrait lui valoir une place dans le Robert & Collins en face du terme « franchise player ». Prévu dans les trois premiers choix de la prochaine draft, James Harden a déjà mis tous les scouts sous le charme. Almamy Soumah
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HALL OF FAME
VOUS NE LES VERREZ PAS AU HALL OF FAME DE SPRINGFIELD. ALORS, POUR RÉPARER L’OUTRAGE, VOICI NOTRE PREMIÈRE PROMOTION DE REVERSE HALL OF FAMERS :
>>> John Starks Un cœur monstrueux, un mental de guerrier et une morgue incroyable. Voilà ce qu’on retient avant tout quand on parle du numéro 3 des Knicks (comment ça son maillot n’a pas encore été retiré ?)… ça et son dunk magistral sur Grant, Jojo & Pip.
>>> Don Collins Si le basket français faisait vivre son histoire, on parlerait du « Cobra » de Limoges comme les Ricains parlent de George Gervin. Fantastique scoreur, Collins reste aujourd’hui encore l’un des meilleurs joueurs US à avoir jamais joué en France.
>>> Derrick Coleman Bien avant Dirk Nowitzki, Chris Webber ou Kevin Garnett, DC a été le premier à effacer les limites que l’on fixait auparavant aux big men. Dunkeur et rebondeur féroce, Coleman avait un touché de balle et un sens du jeu complètement dingues.
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MINI G.O.D.
L’étrange histoire de DENNIS RODMAN Pendant une saison et demie, Dennis Rodman a planté son cirque à San Antonio. La franchise ne s’en est toujours pas remise… Par Théo Letexier
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ne nuit du mois de mai 1993. Dennis Rodman est retrouvé endormi dans son véhicule, une arme chargée à portée de main. Dépressif au point de mettre fin à ses jours, le Piston d’alors va finalement se donner une seconde chance en ne passant pas à l’acte. « Au lieu de me tuer moi-même, j’ai décidé de tuer l’ancien Dennis et de laisser le nouveau s’exprimer. Je vais vivre ma vie comme je l’entends, en me faisant plaisir. » « Worm » ne veut plus se fixer de limite, lui qu’on a trop souvent contraint à se maîtriser. Il demande son transfert au plus vite. Pour lui, l’ère des Bad Boys prend une nouvelle tournure.
Atterrissage à l’Ouest, chez les Spurs, où il va s’appliquer à mettre en œuvre ses nouveaux principes. D’une manière critiquable certes, Rodman soigne sa personne. Un peu trop même au goût de la franchise qui n’hésite pas à le blâmer pour l’image de controverse qu’il renvoie. Lui s’en fiche, tant que les résultats suivent. Cette année-là, les Spurs cartonnent à 55 victoires pour 27 défaites... mais s’effondrent en 4 matches contre le Jazz ! Le staff des Spurs est donc renouvelé à l’été 1994, avec notamment l’arrivée au poste de GM de Gregg Popovich. Dès sa prise de fonction, ce dernier annonce son intention de lui en faire baver. Le clash est inévitable, la sanction aussi.
Dennis prend trois matches à l’ouverture de la saison, mais refuse de rejouer par la suite et prend le large durant quelques semaines. 19 matches plus tard, le revoici sur les terrains, juste le temps qu’il faut pour se déboîter l’épaule en moto. Il jouera au final une demi-saison plus les playoffs, durant lesquels il continuera à se faire remarquer. Tant au rebond d’ailleurs (16,8 prises en moyenne), que lorsqu’il n’est pas aligné dans le 5. Dernière affaire en date chez les Spurs ? Rodman, sur le banc, décide d’enlever ses sneakers et de s’asseoir sur le terrain, « histoire de faire chier le coach », dixit himself. Et on se demande pourquoi Pop ne pouvait pas l’encadrer…
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HALL OF SHAME >>> Karl Malone Au moment où on s’est dit qu’on allait finalement peut-être regretter ses pick and rolls avec John Stockton, ce redneck bodybuildé est parti se prostituer aux Lakers pour un titre qu’il n’a finalement pas eu. Ça nous aurait fait mal.
MAUVAIS DANS LE JEU OU DANS L’ESPRIT, ILS MÉRITAIENT EUX AUSSI D’ÊTRE RECONNUS POUR L’ENSEMBLE DE LEUR ŒUVRE :
>>> Scott Skiles Pour l’énorme coup de crasse qu’il a fait à Michel Gomez au PAOK, Skiles est en train désormais de payer : après avoir été viré du banc de Chicago, cet ancien très solide meneur (détenteur du record d’assists dans un match, avec 29) est maintenant obligé de coacher les Milwaukee Bucks.
>>> Rick Fox Plus précieux et gominé que Little Richard, plus arrogant que Kobe et plus vicieux que les deux meufs qu’il présentait à Jesus Shuttleworth dans He Got Game : ne cherchez pas plus loin la raison de l’engouement pour les Kings au début du siècle.
COVER DOSSIER TONY PARKER
DOSSIER
TONY PARKER
PEUT-IL SAUVER LE BASKET FRANCAIS ? EDF, PRO A, ASVEL, FFBB, TONY PARKER A LA FRANCE SUR LES EPAULES ....................................................................................................
ALL-STAR, CHAMPION NBA, MVP DES FINALES, AUX ETATS-UNIS, TONY PARKER A DÉJÀ TOUT GAGNÉ, MAIS C’EST EN FRANCE QUE L’ATTEND SON PLUS GROS CHALLENGE. DOSSIER RÉALISÉ PAR JULIEN DESCHUYTENEER, THÉOPHILE HAUMESSER, FLORENT BODIN, YANN OHNONA ET JEAN-SÉBASTIEN BLONDEL PHOTOS : FFBB, CHRIS TOPHE ELISE, NIKE
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I
gnoré médiatiquement, divisé culturellement, au fond du trou sportivement, le basket français est dans un état lamentable et s’apprête peut-être même à s’enfoncer encore plus profondément dans les abysses. Paradoxalement, tandis que les représentants de Pro A se font laminer au niveau européen et que l’équipe de France se retrouve au pied du mur, un Frenchy brille sur la plus grande scène sportive du monde et s’impose, d’année en année, comme le meilleur basketteur que l’Hexagone ait jamais produit. Dans l’œil du fan lambda comme dans celui des instances dirigeantes, des techniciens ou des investisseurs potentiels, Tony Parker est aujourd’hui l’un des acteurs les plus incontournables du basket français. Plus important encore, il est le seul ! Avec une fédération dont la crédibilité a été affaiblie par les échecs successifs et les erreurs de com’ et de stratégie, une génération entière d’anciens
internationaux charismatiques qui a été écartée des affaires, une autre, plus récente, qui s’est retirée d’elle-même car trop déçue, et une nouvelle vague de joueurs talentueux mais qui peinent à peser dans leurs clubs, comme en sélection, TP est aujourd’hui l’unique pièce crédible de cet échiquier. Si le basket français veut sortir de l’ornière, ça ne peut passer que par lui.
UNE ÉQUIPE DE FRANCE EN SURSIS
« Le basket français ne peut exister qu’avec une équipe de France qui fait des résultats. » Ce constat simple, énoncé par David Cozette, a beau sonner comme une évidence, il fait mal. Pourquoi ? Parce que non seulement les médailles se font rares, mais surtout parce que l’EdF se retrouve aujourd’hui sous pression. Si elle ne se qualifie pas cet été pour le Championnat d’Europe en Pologne, elle aura payé son fiasco à l’Euro 2007 au prix fort : trois années sans compétition (J.O. de 2008,
COVER DOSSIER TONY PARKER
FRANCE ABDOU M’BAYE
S N A S PRESSER ABDOULA YE
M’BAYE
SE
A TOUT JUSTE 20 ANS, ABDOULAYE M’BAYE EST DÉJÀ LE DEUXIÈME MEILLEUR SCOREUR FRANÇAIS DE PRO A. MAIS PLUTÔT QUE DE SE PRÉCIPITER, IL PREND SES MARQUES ET SON TEMPS... POUR ALLER PLUS VITE. PAR FLORENT BODIN PHOTOS K-REINE
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l ne peut s’empêcher de faire rebondir le cuir entre deux flashs. Abdoulaye M’Baye commence à s’habituer aux séances photos ; mais dans les couloirs de Bercy, le 27 décembre dernier, il a des fourmis dans les jambes à quelques heures de sa première sélection au All-Star Game. « C’est une reconnaissance, c’est sûr. » Sourire contagieux, œil malicieux et verbe facile, Abdou se détend et prend
la pose. A croire que tout lui vient naturellement dans la facilité. « C’est pas comme si j’avais éclaté d’un coup ! », tempère-t-il quand même. Pourtant, sa carrière semble suivre une courbe linéaire. Du pôle espoirs de Tours jusqu’à Dijon, avec un passage décisif par l’INSEP. Abdou a franchi toutes les étapes sans embûche, malgré sa taille (1,88 m) et un jeu « sans réel point fort », dixit son coach à Dijon Randoald Dessarzin.
FRANCE ABDOU M’BAYE
FRANCE ABDOU M’BAYE
BRANCHÉ SUR COURANT ALTERNATIF maintenant l’équipe de France. « Pour entrer en sélection C’est l’ancien tenancier de la JDA, Jacques Monclar, qui nationale, il faut défendre et être consciencieux », rappelle a découvert le joueur lors d’un tournoi de benjamins alors Dessarzin. qu’il accompagnait son fils (aujourd’hui coéquipier d’Abdou à Dijon). « Il avait perdu en finale contre l’équipe des Alpes TROP MALIN POUR ÉCHOUER Maritimes où jouait Benjamin. Il avait été élu meilleur joueur Les paroles de son coach ne font pas de détour. Abdou du tournoi, il jouait en poste 4. Il avait déjà pratiquement le apprécie et enregistre surtout. C’est sans doute pour cela que même gabarit. » En 2006, Monclar, coach de Dijon, fait le son entraîneur ne prend jamais de gants avec lui. De toute forcing pour signer le phénomène au terme de sa troisième façon, il sait faire la part des choses. « Il y a des critiques année à l’INSEP. « J’ai fait le métier pour qu’il vienne ! » Il justifiées et d’autres qui ne le sont pas. A Dijon, il y a des le poussera sur le parquet plus de 15 minutes en moyenne gens qui pensaient que j’avais pris la grosse tête… Là, non ! pour ses débuts en championnat. La campagne européenne Je n’étais pas d’accord ! Après, quand mon coach me dit des de la JDA fera même office de laboratoire grandeur nature. choses qui sont fondées, là j’accepte sans problème. A partir Pour une première saison chez les professionnels à 18 ans, du moment où les critiques sont constructives, chaque sportif on a connu pire. Jacques confirme : « Il a été remarquable se doit de les accepter. Sinon tu ne peux pas avancer. » A en coupe d’Europe, notamment lors d’un match à Nahariya son âge pourtant, d’autres athlètes auraient peut-être tenté où il a tenu l’équipe dans une tempête ! » Cette année-là, une diversion, ou se seraient renfermés sur eux-mêmes. contrairement à Gravelines et Villeurbanne, Dijon réussit à Abdoulaye est trop solide dans sa tête pour refuser une sortir des poules de la FIBA remise en cause. « Tout ça j’en Cup, avec entre autres une ai discuté avec lui avant que victoire sur l’Estudiantes de ça ne sorte dans les médias », Will McDonald. Abdou marque raconte Dessarzin. « On n’a 15 points. L’aventure s’arrête pas toujours le sourire quand lors de la deuxième phase, on en parle. Il peut être un peu avec une défaite rageante fermé sur le moment mais par d’un point face à Girone (Marc contre, après, c’est un garçon Gasol, Gregor Fucka, Victor qui sait prendre du recul. Il sait IL FAUT QU’IL ARRÊTE Sada…), le futur vainqueur. Sur où il va. » Et Jacques Monclar le plan personnel, M’Baye prend D’ÊTRE LE GENTIL ABDOU ! de préciser : « Il ne faut pas AUJOURD’HUI, C’EST UN PEU LA évidemment cette expérience beaucoup parler à Abdou, mais européenne comme une précisément et relativement GÉNÉRATION ‘TOUT VA BIEN, C’EST chance. Le pari s’avère payant. souvent. » COOL’, IL N’A PAS LE DROIT DE « Jacques m’a vraiment fait TOMBER LÀ-DEDANS ! » confiance. La Coupe d’Europe, C’est sans doute grâce à JACQUES MONCLAR ça a été l’occasion de prendre cette attitude que le Dijonnais cette confiance pour faire continuera de tracer sa courbe mon entrée dans le monde pro, et ça s’est bien passé… J’ai vers le haut dans l’immense graphique du basket mondial eu des responsabilités, je m’en suis bien sorti. En fait, je où bien des ordonnées restent sans abscisse. Sa soif de faisais ce qu’il me demandait. » Après avoir été utilisé avec travail, vantée par l’ensemble de ses entraîneurs, doit aussi parcimonie lors de la première phase du championnat, Abdou, être un motif rassurant quant à la suite. Sa réussite et celle auréolé de son expérience européenne, joue beaucoup plus de son club paraissent d’ailleurs de plus en plus liées. Mais lors des six derniers mois et prend véritablement son envol. Abdou a souffert après les départs de Maleye N’Doye et Il se retrouve dans le cinq qui termine les matches, vit ses Laurent Sciarra, ses mentors. Il s’est peut-être retrouvé un premières conférences de presse et claque 27 points à Paris peu tôt dans le rôle de leader. On s’attendait pourtant à le voir dans une victoire 78-76 à l’extérieur. tout exploser lors de l’exercice 2008-2009, car en prenant le problème à l’envers, la situation était plus que favorable. Paradoxalement, alors qu’il entame sa troisième saison pro, N’Doye et Sciarra partis, soit une ligne arrière bien dégagée, son évolution est marquée aujourd’hui par des performances et Dessarzin qui passe un deal : « Je lui avais dit que je ne lui qui oscillent entre le « très bon » et le « médiocre ». 27 points mettrais pas un 2 américain dans les pattes. » Les conditions pour débuter le championnat contre Gravelines mais une sont réunies, mais l’équipe ne trouve pas de cohésion et déroute collective en défense avec une défaite 116-65 et le Abdou, même s’il assure au scoring (alors que les systèmes plus gros total de points encaissé cette saison. Une entrée en d’attaque sont destinés à Reggie Williams), manque son matière significative. « Il est capable de tout faire… il faudrait affirmation dans le domaine du leadership. Jacques Monclar qu’il le fasse mieux ! Avec plus d’intensité et plus de dureté », pose son œil sur la situation : « Je trouve que cette année s’emporte Dessarzin. « En défense, pourquoi est-il capable il ne progresse pas assez. Je suis déçu de sa saison. Il met de complètement éteindre Brion Rush puis de se faire avoir des points mais je n’aime pas ce qu’il fait […] Il doit ramener par TJ Thompson quelques journées après ? » Un discours sa gueule quand ça dérive ! Et ça c’est pas dans sa nature. assez dur à entendre, mais qu’Abdou accepte sans broncher. Mais Il faut qu’il arrête d’être le gentil Abdou ! Aujourd’hui, Il analyse d’ailleurs avec à-propos son rendement aléatoire, c’est un peu la génération ‘tout va bien, c’est cool’, il n’a pas au point qu’on en oublierait presque ses vingt printemps. le droit de tomber là-dedans ! » Il sait que son travail régulier, notamment en défense, lui a permis de franchir un cap et de devenir professionnel. Si ses L’HOMME DE LA SITUATION qualités d’attaque semblent presque innées tellement elles Cette génération, c’est celle des Nicolas Batum, Alexis paraissent naturelles, il a dû travailler sa défense d’arracheAjinca, ou Antoine Diot. La « génération dorée » des 88-89, pied à chaque fois qu’une nouvelle étape s’est présentée championne d’Europe et médaille de bronze au Championnat à lui : l’intégration de l’INSEP, la titularisation en Pro A, et du Monde juniors. Si les départs de Batum ou Ajinca vers la
« IL DOIT RAMENER SA GUEULE QUAND ÇA DÉRIVE !
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EN CHIFFRES
Arrière, JDA Dijon 20 ans, 1,88 m 3 ans d’expérience Stats 2008-09 : 13,8 points à 51,4% 2,6 rebonds 1,8 passe 1,2 interception en 31 min
FRANCE ABDOU M’BAYE
EUROLEAGUE BARCELONE
FC BARCELONE / EUROLEAGUE
AND THE WINNER IS...
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Un jeu flamboyant, du lourd à tous les postes, un banc interminable et une âme retrouvée depuis le retour de la Bomba… Ne cherchez pas plus loin le prochain vainqueur de l’Euroleague. Par Yann Ohnona
C
’est Juan Carlos Navarro qui le lui a confié, un peu gêné, lors du match de Nancy au Palau Blaugrana de Barcelone, perdu par les néophytes 91-68 en saison régulière d’Euroleague. « Il m’a dit qu’il n’avait jamais joué dans une équipe avec autant de talent », souffle Jean-Luc Monschau, le coach lorrain, qui n’a pas gardé que des bons souvenirs de ses deux confrontations avec l’ogre catalan. A Gentilly, en ouverture de la compétition, la note avait été encore plus salée (54-82). Difficile baptême… Mais Nancy n’a pas été seul à prendre cher à Barcelone. Plusieurs favoris au titre suprême ont également pris des valises, et avec un gros excédent bagages, comme Sienne (-24) ou le Panathinaïkos (-26). Excusez du peu… Jean-Luc Monschau y trouvait d’ailleurs quelques motifs de satisfaction (on se console comme on peut) : « On parle de la largeur de nos défaites, mais les scores ne montrent pas que nous étions dans le coup pendant plus de la moitié des matches. L’absence de Wilson à Barcelone nous a pénalisés et on était à 49-49 dans le troisième quart. On a fait ce qu’on a pu avec nos moyens et on ne s’en est pas si mal sortis. Le Pana, après trente minutes, était à -30. Et ils en prennent 11 au retour, chez eux ! » A l’évidence, la « Bomba » ne mentait pas. Le Barça 2008-2009 est un grand crû. Il pourrait devenir un millésimé. Navarro (28 ans), l’enfant du pays, qui depuis douze ans porte la tunique blaugrana (bleu et rouge), affirme pourtant cela après un exil d’une saison en NBA, le supposé eldorado de la balle orange, avec les Memphis Grizzlies (11 pts et 2 pds par match).
LE RETOUR DU FILS PRODIGE Mais il ne se sera jamais senti vraiment à son aise dans cet univers trop individualiste où les stats prévalent souvent sur le beau jeu. Au point de ne pas développer son anglais, s’appuyant sur la présence de son compatriote champion du monde au Japon en 2006, Pau Gasol. Le transfert de ce dernier aux Lakers fut le coup de grâce. Juanca, finalement, voulait juste se prouver qu’il pouvait le faire. Et contrairement à tous les NBAers débarqués cette saison en Europe pour son puissant euro, lui est revenu, certes par la grâce d’une offre substantielle (15 millions d’euros sur cinq ans), mais aussi et surtout pour ses racines, et l’amour du jeu. Plus qu’un joueur de génie, c’est une âme que la formation catalane a retrouvée en rapatriant ce génial arrière, maestro de la sélection espagnole. Stoppé l’an dernier en finale de l’ACB par Vitoria et en quarts de l’Euroleague par le Maccabi Tel-Aviv, Barcelone compte sur le champion du monde juniors (1999), senior (2006) et vice-champion olympique (2008) pour retrouver l’ivresse des cimes. Le dernier titre du FCB remonte à 2007 : une Copa del Rey. Navarro était là. Il prit aussi part à l’épopée de 2003 qui vit le FCB, avec à sa tête le Lituanien Sarunas Jasikevicius et le magicien serbe Dejan Bodiroga, décrocher son seul titre en Euroleague à ce jour en venant à bout de la Benetton Trévise à Barcelone, dans un Palau Sant Jordi qui en vibre encore aujourd’hui. Un moment fondateur et mythique pour un club qui avait échoué cinq fois en finale (1984, 1990, 1991, 1996 et 1997) avant d’atteindre son Graal. DES POSTES… TRIPLÉS Le renfort de Navarro aurait sans doute suffi à faire du Barça un sérieux candidat au
Les lignes arrières sont tellement fournies, que Basile troque parfois son statut de scoreur pour celui de stoppeur défensif.
Lassé de jouer des matches sans enjeu avec Memphis, Navarro est revenu au Barça pour y gagner des trophées.
Après une saison quelconque l’an dernier, Ilyasova explose enfin au Barça
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EUROLEAGUE BARCELONE
LE BARÇA 2008-2009 EST UN GRAND CRU.
IL POURRAIT DEVENIR UN MILLÉSIMÉ.
5 BONNES RAISONS D’ALLER VOIR UN MATCH A BARCELONE Par Jean-Baptiste Dos Ramos
1. Pouvoir goûter ce qu’est un grand club. Du show, une
ambiance magique, une vraie grande salle de basket et un level de fou sur le parquet. C’est sûr que passer de la salle des Cotonniers au Palau Blaugrana, c’est comme sortir du gymnase du coin et se retrouver au United Center. Sortez les kleenex pauvres franceses !
2. Pour les nostalgiques, c’est aussi
l’occasion de marcher sur les traces de la Dream Team. Un peu d’histoire, ça fait pas de mal. Mieux encore, pour les plus nostalgiques, le Barça a aussi été le théâtre des exploits de légendes comme San Epifanio ou Solozàbal. Les vrais savent…
3. Aller à Barcelone, ça peut être l’occasion de voir jouer Lionel Messi, le crosseur le plus dingue du foot actuel.
4. Pour jouer les touristes. Une promenade sur Las
Ramblas, ça pète. Plus qu’un week-end de la Toussaint à Vierzon.
5. Tant qu’à jouer les vacanciers,
autant profiter des montagnes de la région pour s’offrir de beaux panoramas : monter sur le Tibidabo ou grimper sur les épaules de Roberto Duenas. Rappelez-vous, cet immense pivot velu et « Quasimodoesque » du Barça période 96-2005… Un bestiau qui faisait passer Fred Weis pour un beau gosse. Si la Martinique a sa Montagne Pelée, Barcelone a sa Montagne Poilue.
[HOOP CULTURE]
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STREETBALL TALE
RICARDO GREER
STREETBALL MEMORIES
E
n plus de figurer parmi les meilleurs étrangers à avoir évolué dans notre championnat, l’ailier du SLUC Nancy était aussi l’un des streetballers les plus respectés à New York. Il y a quelques années, son équipe, Dominican Power, semait la terreur dans les différents tournois de la Grande Pomme. De quoi emmagasiner pas mal de souvenirs, des bons comme des mauvais… Propos recueillis par Florent Bodin Photo Sébastien Randé REVERSE : Ton meilleur souvenir street ? Ricardo Greer : Un jour, j’ai lancé un alley-oop à mon frère. Il a attrapé la balle en l’arrachant des mains du défenseur avant de la dunker. Toute la foule a envahi le terrain et le match était fini. Dans la rue, j’ai vécu probablement les meilleurs matches, les plus belles actions… mais personne pour les voir car il n’y avait pas de caméra. J’ai vu des mecs se faire crosser et tomber. La musique, l’ambiance dans la rue, c’est incroyable. C’est là que j’ai mes racines. Je suis un streetballer mais je suis aussi un basketteur professionnel. Avec l’âge, c’est dur pour moi de jouer en street, surtout après une longue saison. Maintenant, j’essaye de coacher les jeunes… Si je n’arrive pas à gérer mon excitation alors j’essaierai peut-être de rejouer ! (rires) REVERSE : Ton pire souvenir street ? RG : Je le dois à un certain Skip to my Lou… Rafer Alston m’a mis le ballon dans le dos et entre les jambes trois fois ! Quand je me suis tourné, il finissait l’action par un dunk. J’avais 14-15 ans. Depuis ce jour-là, je n’arrive pas à écouter quand quelqu’un me rappelle cette histoire. (rires) REVERSE : As-tu envie de te mesurer à la rue française au Quai 54 ? RG : On s’est tellement chambré sur le Quai 54 avec Sacha (Giffa - ndlr) quand je jouais à Strasbourg. Il me parlait de son équipe et je n’arrêtais pas de lui dire qu’elle ne pouvait pas être meilleure que Dominican Power. Si je suis là pendant l’été, pourquoi ne pas venir et m’amuser ? J’ai entendu qu’il y avait beaucoup de bons joueurs qui le faisaient.
Ricardo Greer (SLUC Nancy) : 14,3 pts, 7,4 rbds, 4,7 pds et 1,5 int.
“ Rafer Alston m’a mis le ballon dans le dos et entre les jambes trois fois ! ”
[HOOP CULTURE] ....................................................................................................................................................................
Il est fortement déconseillé de se rendre à Venice Beach une fois la nuit tombée. Le quartier appartient alors aux gangs et les agressions sont nombreuses. Mais en journée, rien à craindre, vous pouvez jouer en toute tranquilité. PLAYGROUND
VENICE
BEACH West Coast Flava
Si le niveau y est peut-être légèrement moins relevé que sur les meilleurs terrains new-yorkais, Venice Beach est très certainement le playground le plus célèbre du monde. Autant parce qu’il a été le théâtre du film White Men Can’t Jump, que pour son atmosphère particulière : situé à proximité de la plage, d’une véritable salle de muscu à ciel ouvert et des allées sur lesquelles se croisent touristes, camés, businessmen,
artistes de rue et meufs en bikini et rollers. Le terrain réunit les meilleurs basketteurs de LA, joueurs NCAA, streetballers, et parfois même des pros (Kobe ou Chris Childs ont déjà participé à l’un des traditionnels tournois organisés le jour de la fête du travail). Des joueurs qui sont souvent forts, et qui le savent : car derrière le basket, le deuxième sport sur le terrain, c’est la tchatche, élevée au rang d’art. JD
DUNK
JUSTIN DARLINGTON JUSFLY NE L’A PAS VOLÉ ! Par Florent Bodin Photo Christophe Elise
« C’EST YOUTUBE QUI M’A AMENÉ ICI ! »
O
n attendait de pied ferme Justin Darlington dans son duel avec Kevin « Golden Child » Kemp au concours de dunk du All-Star Game français, le 28 décembre dernier. L’Américain touché au mollet dès l’échauffement, c’est un autre concours qui débute alors pour le Canadien : « J’étais mal, parce que j’espérais le rencontrer en finale. » Une nouvelle épreuve où il ne serait pas poussé dans ses derniers retranchements (no offense à Yann De Blaine, Nobel Boungou Colo ou Max Kouguere). « Ce contest était très bon, mais je me serais senti encore mieux si j’avais rentré les dunks que je voulais vraiment faire. Parfois tu te dis ‘avec celui-là je peux battre tout le monde’, mais si je le loupe, c’est fini ! » On parle quand même d’un type de 20 ans qui passe une Bamba devant 15 000 personnes à Bercy. Certes, il n’a pas réussi sa rondade-rider qui l’a rendu célèbre grâce à internet. « C’est Youtube qui m’a amené ici ! » Mais il y a un fossé entre un clip sur le web et la pression d’un concours qu’il faut gagner. Respect donc à Justin Darlington qui bosse actuellement sur un double rider (deux fois la balle entre les jambes). Joueur correct également, il espère rejoindre l’équipe de Texas A&M en NCAA. En attendant, vous savez où vous youtubiser le cerveau.
[HOOP CULTURE] ....................................................................................................................................................................
BS VIP
BLOG BATUM Régulièrement, Nicolas Batum nous raconte sa vie de NBAer dans son blog sur BasketSession. Petite sélection de quelques-unes de ses meilleures quotes : >>> A un moment, je ne sais plus ce que je
fais comme action, et McMillan me dit « Eh mais qu’est-ce que tu fais ? » et il me gueule dessus. Ça m’a tellement énervé que je lui ai tourné le dos et je l’ai pas écouté. […] L’assistant m’a dit « Je te le dis, c’est pas bien ce que t’as fait. Mais te voir méchant, ça m’a fait plaisir. » >>> Le truc où j’ai vu que j’étais en train
de poser problème à Wade, c’est quand il m’a mis un coup de coude dans le nez. Il a fait exprès, il m’a regardé avant. Et là je me suis dit « Ça, ça veut dire que je le fais chier ».
LE SON DU MOIS
Par ST
>>> Stojakovic, je vous jure, il est incontra-
EPHEN
BRUN
ble. Ce gars-là, il tire trop vite. Il est relou. >>> Greg Oden, on ne me croit pas quand je
dis que l’on est né la même année ;-).
COMMENTAIRES
LU SUR B.S.
Sur BasketSession on s’était demandé si TP, MP2.0 et Babac pouvaient qualifier l’équipe de France pour le prochain Euro. Parmi les 89 commentaires que cela a suscités, en voici trois qui visent particulièrement juste. >>> Shrek La qualité brute n’a jamais manqué en équipe de France, maintenant le plus important dans le coupe-gorge que vont être ces barrages c’est la cohésion d’équipe. Donc le plus
important, au-delà des stats NBA ou de la seule forme du moment, c’est que pour une fois le coach se creuse la tête pour bâtir une équipe complémentaire, intelligente, et se donne les moyens de lui offrir un minimum de vécu commun. >>> Poulpe Pour que Babac joue à son niveau, TP devra lui lâcher souvent la gonfle pour que celui-ci soit utile et crée pour lui et les autres. Piétrus devra accepter le fait qu’il n’est pas le Jordan français mais un rôle player défensif capable de scorer si les défenses privilégient les « gros » que sont Parker et Diaw. Pareil pour Turiaf, faudra pas compter sur lui pour scorer, trop bourrin. >>> AND11 Parker-Piétrus-Diaw-Turiaf-Noah… En plus tu rajoutes Petro… Tu m’expliques c’est qui ton point de fixation à l’intérieur ? Comment tu scores in the paint ? C’est le gros problème de l’EDF depuis longtemps. Et dans le basket européen t’as AUCUNE CHANCE de réussir un truc sans un bon 5 pour mettre des paniers et fixer.
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Blogger du mois :
Dean 27
Pour tous ceux qui ont toujours rêvé d’étudier et de jouer aux Etats-Unis mais qui n’en ont jamais eu l’opportunité, Dean27
tient l’un des blogs les plus passionnants de BasketSession. Vivant désormais au Japon, ce blogger nous plonge dans ses souvenirs, au cœur de son expérience en high school. Match après
match, entraînement après entraînement, Dean27 nous fait découvrir une culture complètement différente, avec en filigrane un véritable amour du basket toujours aussi vivace des années après. A lire d’urgence !
CYMARSHALL LAW & Mr JOEKER « HIP HOP IN THE SOUL » .................................... .................................... .................................... .................................... Sortie en novembre dernier, cette galette mérite amplement le titre de «most slept on album of the Year». A la base, peu de choses pouvaient rapprocher le producteur hongrois Mr Joeker au MC natif du New Jersey, Cymarshall Law. Pourtant, leur alchimie prouve bien que le Hip Hop n’a aucune limite géographique et qu’il n’est pas nécessaire d’être du même Hood pour nous lâcher une grosse bombe. Dès l’intro, le ton est donné : dope beats and MC’s skills. Cymar’ pose sa voix nasillarde avec furie et semble prendre à cœur chaque phrase lâchée, tellement ses lyrics transpirent l’honnêteté et la passion. Aux manettes, Joeker propose une palette de prod’ assez variée, bien que les samples d’instruments à cordes soient très présents. Aucun morceau à mettre à la poubelle, ou presque, tant la qualité lyricale est égalée par la production. Une fois n’est pas coutume, les featurings sont peu nombreux mais particulièrement efficaces. Le posse cut avec Supastition et Skit Slam en est l’exemple parfait. Sur les 14 morceaux, on retiendra surtout «The Takeoff», «Live While You Can», «No Explanation» et «Control», avec le Blasmaster KRS One sur son thème de prédilection : le retour aux valeurs initiales du Hip Hop. Passer à coté d’un tel album serait criminel ! www.myspace.com/cymarshalllaw “Hip Hop In The Soul” (Freedom Ent.)
[HOOP CULTURE] ....................................................................................................................................................................
WEB
adidas basketball
INAUGURE SON NOUVEAU SITE
A
l’occasion du All-Star Weekend de Phœnix, adidas a frappé fort en inaugurant la nouvelle version de son site internet, adidasbasketball.com, avec la campagne « Inside PHX with Dwight Howard ». Le concept : le pivot du Magic ouvrait les portes du All-Star Game aux internautes et leur permettait de vivre une expérience unique et inédite : pendant tout le week-end, D12 a pu communiquer en temps réel avec ses fans en publiant sur le site des SMS, des messages audio, des photos et des vidéos réalisées depuis son téléphone portable. Ce site, en français, permet également de consulter tous les produits basket du fournisseur officielle de la NBA, des fiches sur tous les joueurs signés par adidas, et enfin tous les spots vidéo de la marque. Parmi eux, quelques pépites comme la nouvelle campagne sur D12, « l’homme-enfant de l’Est », le spot « Summer Run » où les NBAers adidas jouent un pickup game ou la superbe série de films où de jeunes ballers s’entraînent avec Arenas, Howard, T-Mac et Duncan.
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BALLERS
NETWORK
CORNER
..................................................................... On vous l’avait annoncé dans le précédent numéro, Nike et le magazine US Dime ont lancé depuis quelques mois un site dédié aux Ballers, ballersnetwork.com. Ce site en trois langues souhaite mettre en avant la puissance de la culture streetball aux quatre coins du monde, via des portraits de basketteurs, des présentations de playground, de ligue, etc. Un site très régulièrement mis à jour par les bloggers du monde entier et qui fleure bon le bitume chauffé aux semelles de sneakers. Comme la dernière fois, pour vous donner une idée de tout ce que l’on peut trouver sur ballersnetwork. com, voici un petit quizz. ..................................................................... Qui est le 1er joueur français à avoir joué en ABA ? (photo ci-contre)
2- Le saviez-vous ?
>>> Dans quelle salle de basket Mike Mokongo a-t-il préféré joué ces dernières années ? >>> Quel ailier de Pro A dont le joueur préféré est Dirk Nowitzki possède 160 GO de musique ? >>> Quel Baller détient le record du monde du coup de pied le plus haut à 3,03 m ?
3- Say what?
Quelle All-Star de la WNBA a déclaré : “Les joueuses européennes ne sont peut-être pas aussi puissantes physiquement que celles de WNBA, mais elles sont diaboliquement rusées et efficaces.”
RÉPONSES : 1. Julien Nzé a joué aux Buffalo Rapids. De retour de blessure, il évolue cette année en N3. 2. La bouillante salle d’Istanbul / Stephen Brun / Kadour Ziani. 3. Sue Bird, joueuse des Seattle Storm et du CSKA Moscou.
1- Represent
L’ENTRETIEN RICHARD DACOURY
L’ENTRETIEN RICHARD DACOURY
DAC L’ENTRETIEN
IN THE DAYZ
Sur les terrains, Richard Dacoury a tout vu, tout connu, tout gagné ou presque. Dix ans après sa retraite, il reste un observateur attentif, passionné et critique. ...................................................................................................................................... Propos Recueillis par Xavier d’Almeida et Théophile Haumesser Photos Patrick Sagnes
L
a classe. Quand Richard Dacoury, l’icône du basket français des années 80-90 (et l’un des plus beaux palmarès tous sports confondus) reçoit, on s’attend à se faire tout petit. Et là, derrière la carrure sportive qui ne laisse rien montrer du poids des années, on découvre un type chaleureux, franc et passionné. Sa voix fluide se lance sur des centaines d’histoires qui racontent 20 ans d’un basket français au sommet de l’Europe. Mais le Dac, en bon défenseur, sait aussi contrer, voire tacler à l’occasion. Un grand monsieur… qui parle vrai. REVERSE : Quand tu as commencé, il n’y avait pas beaucoup de joueurs avec des capacités athlétiques comme les tiennes, estce que tu avais le sentiment d’avoir un truc en plus par rapport aux autres joueurs ? Richard Dacoury : Tu sais, en équipe de France juniors, on avait une grosse, grosse équipe de smasheurs : Patrick Cham, Dubuisson… il y avait des fous ! Je me souviens de mon premier championnat d’Europe, avant certains matches, les adversaires arrêtaient leur échauffement pour nous regarder smasher ! On était loin d’être la meilleure équipe d’Europe, mais on était la plus belle équipe à l’échauffement ! (il se marre). Le alley-oop, à l’époque, j’étais le seul à le faire aussi systématiquement. Avec Ségalo (JeanMichel Sénégal - ndlr), on leur a tous placé un alley-oop ! C’était un peu notre marque de fabrique. Pour le contre aussi, on avait une
combine. Comme il n’était pas un énorme défenseur, je me mettais toujours derrière lui en back-up et, parfois, il laissait exprès passer son mec et moi je le cueillais derrière en deuxième rideau. On était un peu vicelards, mais dans le bon sens du mot : on tendait des pièges en permanence. REVERSE : Comment en es-tu venu à te concentrer sur un rôle défensif ? RD : Au fur et à mesure, Limoges s’est enrichi avec les meilleurs Français et les meilleurs Ricains, donc je me suis plus fait estampiller défenseur parce qu’il fallait bien que chacun prenne un rôle et s’adapte à l’équipe. C’était une évolution naturelle dans mon jeu qui s’est faite sans aucune brimade ou frustration. A propos de défense, il faut parler du cross-over. J’ai eu beaucoup de chance parce qu’à mon époque le cross-over n’existait pas. Moi j’ai vu ce mouvement arriver en France avec un gars comme Thierry Zig et je m’arrachais les cheveux (il rigole) ! Je me suis dit « là ça va être compliqué ! ». Les Yougos faisaient un truc qui ressemblait à un cross-over mais là, le vrai cross-over, c’est horrible ! Je déteste les crossovers !!!! (rires) REVERSE : Tu as défendu sur les meilleurs joueurs d’Europe. On se souvient notamment de tes affrontements avec Nikos Galis… RD : C’est le plus fort attaquant contre lequel j’ai joué ! Quand je le descendais à 15 points,
j’étais content. Et je me disais « Si tu n’avais pas défendu aussi dur sur lui, il aurait mis 45 points ». Lui, c’était une boule de muscles, pas très grand avec une puissance dans les jambes, et puis… c’était un joueur à la grecque ! REVERSE : Comment est-ce que tu as vécu l’arrivée de Maljokovic à Limoges ? RD : Ça m’a ouvert un champ de possibilités extraordinaire. J’avais 33 ans et je n’avais plus trop l’impression de progresser, mais lui, il m’a donné un coup de fouet, une envie de travailler beaucoup plus. REVERSE : Jim Bilba nous avait dit que la reprise avait été « rude ». Tu confirmes ? RD : Les trois premières semaines sans un ballon avec Maljkovic, c’était quelque chose ! On commençait par de la muscu avec des exercices qu’on n’avait jamais vus. Après, on pensait qu’on allait pouvoir un peu shooter pour se détendre les muscles. Non, non : « Stade ! » On allait faire une heure, une heure et demie de piste ! C’était des entraînements de trois heures ! Après on pensait qu’on allait pouvoir se reposer : Non ! Le soir, on recommençait : « Piste ! ». Une fois, il vient me voir. J’avais 32 ans, j’étais un des joueurs les plus physiques de l’époque, et il me dit : « Richard, qu’est-ce qui se passe ? Ça ne va pas ? Tu es mal entraîné ? Parce que ce n’est pas normal, tu démarres toujours bien et après une demi-heure de match, on ne te voit plus. Il faut t’entraîner. » Ça m’avait fait
ALLISON & DIANDRA ROAD TO NCAA
E
lles sont une poignée de Frenchies à s’être déjà laissées tenter par ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique. Avec discrétion. Mais les départs de Diandra Tchatchouang et d’Allison Vernerey pour la NCAA la saison prochaine ne se feront pas sans bruit, pour la simple raison qu’elles n’ont rien d’ordinaire puisqu’à 18 ans seulement, elles sont déjà aux portes de l’équipe de France A. LE RÊVE AMÉRICAIN Il y a quelques mois, Diandra évoquait l’éventualité de rejoindre les USA, elle est aujourd’hui décidée : elle sera « freshwoman » au sein des Terrapins de Maryland. Au même moment, Allison Vernerey deviendra une Blue Devil en intégrant le roster de Duke. Elle attend ce moment depuis plusieurs années.
Depuis le jour où l’INSEP lui est passé sous le nez, en fait. « Le projet s’est mis en place à l’époque où elle réfléchissait à l’éventualité d’intégrer l’INSEP. Elle ne l’a pas fait mais elle a songé à la NCAA. Et depuis, toutes ces années ont été planifiées pour ça. Il fallait qu’elle soit amateur pour pouvoir être admise. Elle a donc refusé d’intégrer le championnat professionnel », nous confie son père Jacques Vernerey, l’ancien coach d’Aix, lui aussi passé par Duke. Les deux miss ont le même but : concilier études de qualité et basket à haut niveau. Duke et Maryland, finalistes NCAA en 2006, sont deux des meilleures universités sur le plan basket. Si elle a eu plusieurs choix, Allison avoue avoir choisi Duke car « c’est une université réputée en terme de scolarité. Les diplômes sont reconnus et les programmes scolaires sont très avancés. Maryland et Uconn sont un peu moins cotées
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ALLISON VERNEREY ET DIANDRA TCHATCHOUANG, DEUX DES MEILLEURS ESPOIRS FEMININS QUITTENT LA FRANCE POUR ALLER CHERCHER LA GLOIRE EN NCAA. POUR LE MEILLEUR OU POUR LE PIRE ? PAR SYRA SYLLA PHOTOS FIBA PAR MARTIN HAVRAN ET ALDIS NEIMANI >>> Allison Vernerey Née le 27 février 1991 Taille : 1,91 m Poste : Pivot Stats au Championnat d’Europe des moins de 18 ans : 12,3 pts à 47,2%, 9,1 rbds et 1,5 steal >>> Diandra Tchatchouang Née le 14 juin 1991 Taille : 1,87 m Poste : Ailière Stats au Championnat d’Europe des moins de 18 ans : 15,1 pts à 52,3%, 5,3 rbds et 2,0 ctrs
ALLISON & DIANDRA ROAD TO NCAA
«
L’AMBIANCE AUX MATCHES, C’EST COMPLÈTEMENT FOU. LES SALLES SONT BLINDÉES. JE VAIS DEVOIR GÉRER LA PRESSION AU QUOTIDIEN ET ÇA VA ME RENFORCER.
DIANDRA
«
dans leur programme académique. » En outre, sur les plans sportif et scolaire, les universités américaines proposent ce qu’il y a de mieux en termes de moyens et de structure : « La NCAA est un monde beaucoup plus professionnel au niveau du suivi médical, des tutoriaux, du nombre de coaches. C’est quelque chose qu’on n’est pas prêt de voir ici », analyse Jacques Vernerey. Des conditions de travail exceptionnelles mais aussi une ambiance à part. «The American Dream», Diandra en a eu des échos : « L’ambiance aux matches, c’est complètement fou. Les salles sont blindées. Je vais devoir gérer la pression au quotidien et ça va me renforcer. » Car si on en entend très peu parler ici, l’engouement autour du basket féminin universitaire aux Etats-Unis est énorme et sa progression se remarque, selon Laurent Boudias, blogger NCAA*, « dans le nombre de matchs retransmis et dans le nombre d’articles dans les journaux. » LÀ-BAS, ON LES ATTEND DÉJÀ A Duke, Allison semble déjà attendue comme un messie. Coach McCallie parle de la Frenchie comme d’un joyau rare : « J’étais très excitée à l’idée de la recruter. Il n’y a pas beaucoup de joueuses de son profil aux USA qui ont également son expérience.
Elle va s’avérer être une joueuse très spéciale et très dangereuse. » Dès la confirmation de son admission, Allison n’a pas perdu de temps. Elle s’est même rendue sur place pour visiter le campus et rencontrer ses futures coéquipières. « Je n’avais pas le droit de m’entraîner mais j’ai passé une soirée avec les joueuses. J’ai été impressionnée par l’intensité du jeu. Il y a beaucoup plus de contacts et c’est beaucoup plus puissant », explique-t-elle. Pour être sûre d’avoir Allison dans son effectif, Joanne P. McCallie lui a même fait signer un « Early Commitment » permettant de la verrouiller. La coach de Duke a déjà de grands projets pour la Française. « Allison aura un impact immédiat. Elle a des fondamentaux incroyables et va débarquer avec un excellent bagage technique. Ici, elle va beaucoup progresser physiquement et mentalement. Elle va vivre l’expérience loin de ses proches et ça forgera son mental. C’est une bosseuse. Une fois qu’elle aura gagné en puissance et qu’elle se sera habituée à notre jeu, ‘Sky’s the limit’ comme on dit chez nous. » Avec les départs à venir, Diandra et Allison feront partie intégrante de la restructuration de leurs futures équipes. De quoi motiver quand on imagine le genre de responsabilités qu’elles pourront avoir dès leur première année.
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Baby Boom européen La saison NCAA finie, c’est repos pour les jeunes universitaires. Enfin pas toutes… Les seniors, elles, enchaînent avec la draft et la saison WNBA qui a lieu tout l’été. Et une fois le titre WNBA remporté, what’s next ? Avant, les WNBAeuses prenaient une année sabbatique pour préparer l’été suivant. Mais les choses ont bien changé. L’objectif post-WNBA, c’est l’Europe. Certaines en font même une priorité. Candice Wiggins (Valence), Sylvia Fowles (Spartak Moscou), Khadija Whittington (Montpellier), Crystal Langhorne (Vilnius), Alexis Hornbuckle (Besiktas) ou Essence Carson (Riga) : c’est l’invasion des baby-stars made in NCAA cette saison dans les championnats européens. Qu’estce qui a rendu l’Europe si attrayante ? Les plus mielleuses vous diront que le niveau est devenu beaucoup plus élevé, que la concurrence y est rude, que les titres européens ont pris de la valeur. Mais les salaires colossaux proposés par les gros clubs européens sont encore les meilleurs appâts.
WORLD JOHANNESBURG / BAMAKO / DAKAR
ONE WORLD ONE GAME
CARNET DE BORD D’UN BALLER BARROUDEUR
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PAR SKYLUKS
PLUTÔT QUE DE PLEURER TOUT L’HIVER ET DE RANGER MON BALLON ET MES BASKETS DANS RETROU UN PLACARD EN ATTENDANT LE RETOUR DES BEAUX JOURS, JE LES AI MIS DANS MA VALISE LE BLOGVEZ POUR LEUR FAIRE VOIR DU PAYS. DESTINATION, AFRIQUE ! SKYLUK DE S SU BASKETSE ............................................................................................................................................................. SSION.C R OM Choc mental ! L’endroit est parfait : deux supers terrains au milieu de la verdure.
Léon, ancien pro en Belgique, et Mamadou
>>> JOHANNESBURG
L
a ville est très étendue et ne possède pas encore de métro. Le réceptionniste de l’hôtel m’annonce que le playground est à 1h30 d’ici s’il n’y a pas de bouchons (soit entre 3h et 5h du mat’) et que le quartier où je souhaite me rendre n’est pas fait pour un gars comme moi. On entend beaucoup de choses sur Johannesburg, surnommée parfois « The Wild City ». J’apprendrai plus tard que les dires de l’hôtelier étaient largement exagérés et que l’endroit est parfaitement fréquentable la journée (la nuit, c’est une autre histoire...). Donc je lui demande s’il connaît un terrain « safe » où un jeune con d’européen (je le lis dans ses yeux) pourrait jouer un peu sans finir à poil. Finalement je pars explorer le playground de « Randburg », un haut lieu du « basket en liberté » de Jo’burg. Je vous passe les détails du périple que ce fut pour arriver à bon port, départ en taxi-collectif qui m’emmène dans un quartier inconnu, c’est finalement à
l’arrière d’une voiture d’agents de sécurité transformée en taxi pour l’occasion que j’atterris sur ce fameux terrain. Choc mental ! L’endroit est parfait : deux supers terrains au milieu de la verdure, des tribunes et surtout un jeu de très bon niveau. Des anciens pros ayant roulé leur bosse en Europe ou ailleurs, des jeunes loups, des légendes du bitume, des mecs de clubs. J’ai rarement vu autant de talent sur un playground. Etrangement, je me sens très vite essoufflé (fumer tue), les mecs m’apprennent que la ville est située à 1 700 m d’altitude. Il doit y avoir un rapport... Malgré ça, les conditions sont parfaites pour le game, environ 25°C avec une petite brise qui vient caresser les oreilles, trop bon. Je rencontre Léon, ancien pro en Belgique, et Mamadou qui a arpenté les terrains de Charles Moureu et de Stalingrad avant de s’expatrier pour des raisons professionnelles. En tout cas, merci à eux et à tous les autres pour le game, la bonne ambiance et pour m’avoir ramené…
WORLD JOHANNESBURG / BAMAKO / DAKAR
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LE SAVIEZ-VOUS ?
* La capitale du Mali est la ville ayant le 5ème rythme de croissance le plus important du monde. * Comme la ville est toujours en mouvement et en construction, il est impossible de trouver une carte routière fiable de Bamako. * Le plus grand centre de santé de la ville a pour nom « hôpital du Point G ».
>>> BAMAKO
A
près plus d’une heure à chercher un terrain que l’on m’a indiqué, je tombe finalement sur un playground avec au moins une vingtaine de joueurs dont une majorité de filles. Il n’en faut pas plus pour susciter mon intérêt. Le lundi à Bamako, c’est le jour de l’entraînement. Beaucoup d’allers-retours, on y travaille physique, technique et fondamentaux de manière très intense. Malgré un bordel polluant et assourdissant autour du terrain, entre les grilles, la discipline est le maître mot. Sous les ordres de Lamine, un coach charismatique et respecté, les féminines transpirent sans broncher. Déjà une bonne dizaine de joueurs sur le côté du terrain, leur entraînement commence dans environ 1h15 mais les mecs sont
.............................................. déjà là et ultra motivés. Le sujet de conversation du jour concerne la grande finale qui aura lieu le lendemain au stade Modibo Keïta. Apparemment, les deux meilleures équipes de Bamako vont se rencontrer, ce qui donne lieu à un véritable torrent de passion. Le sport a un statut quasi-religieux ici.
Une dizaine de joueurs sur le côté du terrain attendent leur entraînement.
Ils m’apprennent que le basket est très populaire. Les jeunes, surtout, en font le 2ème sport d’équipe le plus pratiqué. Il existe pas mal de terrains à Bamako, mais leur état et leur usage (ils servent souvent de marché sauvage, parking...) ne permettent pas une utilisation optimale pour créer des ligues. Celui-ci a la chance d’être protégé par du grillage et d’être éclairé. Les exemplaires de REVERSE que j’ai rapportés provoquent admiration et joutes verbales autour d’Iverson. Juste le temps de faire quelques oppositions pour montrer mes feintes de grand-père et l’heure des séparations sonne déjà.
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>>> DAKAR
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on contact s’appelle Patrick, il est étudiant en Droit et il a vraiment le game dans le sang. Pour lui et ses potes, c’est playground everyday du lundi au vendredi, toute l’année. Mais Patrick regrette que je sois venu un samedi parce qu’ici, au Sénégal, les mecs « chillent » ou s’adonnent à d’autres trucs que le streetball. On m’a beaucoup dit qu’à Dakar, ce n’est pas comme en France et que le tarif minimum pour une après-midi, c’est une jambe cassée... Du coup, j’ai un peu les genoux qui tremblent avant de commencer. C’est pas le moment de se faire bobo, je dois rentrer ce soir. Ça joue à un bon rythme et les mecs sont athlétiques. C’est vrai que tu comptes tes côtes après avoir raté le rebond… mais il y a vraiment un bon esprit.
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PAROLE DE BALLER : PATRICK
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« Ici, il faut être bon tireur pour survivre parce que les pénétrations dans la raquette sont le plus souvent suivies de fautes. Mieux vaut tirer de loin pour ne pas se faire cogner dessus. A Dakar, il y a une
vraie rivalité entre les terrains. Chaque joueur essaie de représenter et de faire honneur à son playground lorsqu’il va jouer autre part. Rares sont les streetballers qui se laissent intimider par le jeu dur et rugueux
bien de chez nous… ou alors ils arbitrent. La marque de fabrique des joueurs « galsèn », c’est la pénétration. Même si il y a Ben Wallace ou un éléphant sous le panneau, rien à foutre, j’y vais et tant pis ! »
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« Ici, il faut être bon tireur pour survivre ! »
[QUADRUPLE DOUBLE]
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47 points AMARA p60 / 27 rebonds JULIAN & KOFFI p62 / 11 balles perdues BOSTON p64 / 12 passes LES ROIS MAUDITS p68
INTERVIEW
AMARA SY
L’AGE DE RAISON
Après un an d’exil, Amara Sy est de retour en Pro A. Plus mûr et plus fort, il est tout simplement le meilleur Français du championnat. Entretien. Propos recueillis par Almamy Soumah Photos Patrick Sagnes & K-REINE
A
mara Sy et REVERSE, c’est une histoire qui remonte à loin. Pas parce que nous entretenons des liens plus étroits avec lui qu’avec d’autres, mais parce que nos trajectoires sont comparables à bien des égards. Même soif de progression, même volonté de prouver que les différents baskets peuvent cohabiter, s’influencer et se nourrir les uns des autres, mêmes ambitions extra larges, Amara et REVERSE ont commencé à faire parler à peu près en même temps, ce qui lui avait d’ailleurs valu de s’afficher en couverture de ce magazine dès notre 2ème numéro (paru à l’été 2005). Et comme
par hasard, il revient en grande forme juste au moment où nous décidons de redonner un coup de frais à nos pages. L’occasion était trop belle de se poser à nouveau avec l’Amiral pour rattraper le temps perdu et faire le point après quatre années bien chargées. REVERSE : Comment juges-tu ton évolution depuis ta couv’ de REVERSE en 2005 ? Amara Sy : S’il faut résumer : en dents de scie... Ces dernières années j’ai progressé dans la compréhension du jeu, mentalement, et c’est ce qui est beaucoup plus dur à acquérir. Je continue de le faire, j’ai encore plein de choses à apprendre. De 2004 à aujourd’hui, le gros de
mon évolution s’est fait ces derniers temps. REVERSE : As-tu eu le sentiment de stagner pendant toutes ces années ou continues-tu de progresser ? AS : Je continue de progresser car j’ai acquis de la confiance. J’ai appris énormément ces dernières années. Aujourd’hui, je mets en pratique ce que j’ai appris. Ça faisait un moment que je stagnais et là, depuis deux saisons, je remonte la pente. REVERSE : Est-ce que les choses se sont déroulées comme tu le souhaitais ? AS : Non, c’est bien ça qui a été dur. J’ai commencé à jouer très tard. Partant de rien, j’ai eu une évolution rapide. Je suis très vite allé en
[QUADRUPLE DOUBLE] ....................................................................................................................................................................
23 ANS, C’ÉTAIT «À UN PEU TENDU AVEC .............................................................................................................................................................................................
centre de formation, et j’ai rapidement intégré le groupe Pro. Tout est allé très vite. Je pensais que ça allait continuer dans ce sens. Finalement, ça ne s’est pas passé comme ça. Tout s’est ralenti. Du coup, j’ai réfléchi et me suis posé pas mal de questions. Quand on commence, c’est facile de progresser, après t’emmagasines les informations et ça devient plus dur de se perfectionner. REVERSE : On t’a toujours prêté un potentiel énorme. Ça t’a mis la pression ? AS : Oui forcément, que ce soit mes entraîneurs ou mes profs. J’ai moi-même réussi à me mettre la pression car je suis trop exigeant. Plus jeune, on veut faire tout et n’importe quoi. On veut absolument exceller. Mes efforts étaient dispersés et j’ai mal géré cette période. Ma force -à savoir ma capacité à diversifier mon apport sur un terrain- est devenue un handicap, car je voulais tout faire. REVERSE : Comment s’est passé ton expérience en Grèce ? AS : Très bien, vraiment. C’était beaucoup mieux que je ne l’imaginais. J’ai progressé, et j’ai surtout beaucoup appris sur moi-même. C’est une très, très bonne expérience que je comptais d’ailleurs poursuivre. J’ai appris à être plus professionnel car, là-bas, on m’a confié plus de responsabilités que celles que je pouvais avoir en France. REVERSE : Considères-tu ton retour en France comme un échec ou plutôt une nouvelle dynamique ? AS : Ce n’est pas un échec, car ce n’est pas comme si ça c’était mal passé en France avant mon départ. C’est plutôt un concours de circonstances. Le président de mon club en Grèce s’est retiré au dernier moment. J’ai donc galéré pour obtenir ma lettre de sortie. J’étais partant pour rester en Grèce, et j’avais des pistes ailleurs. Mon retour en France a coïncidé avec l’obtention de ma lettre de sortie au moment où l’ASVEL me faisait une offre. REVERSE : Comment as-tu vécu tes retrouvailles avec l’ASVEL, club de tes débuts en Pro A, de même que celles avec Vincent Collet, le coach qui t’a permis de décoller ? AS : Au début, je n’avais pas l’intention de revenir en France. Mais, l’ASVEL a une belle histoire, une bonne structure et un bel avenir au niveau européen, je n’ai donc pas hésité. Avec Vincent on se connaît depuis longtemps, j’ai pensé que ce serait intéressant. Connaissant sa philosophie, j’ai dit oui. Même si, à 23 ans, c’était un peu tendu entre nous, aujourd’hui j’en ai 27 et je me sens mieux. Il y a là une belle opportunité de finir le travail commencé ensemble. REVERSE : Qu’est-ce que ça représente pour toi de retrouver Ali Traoré et de former avec lui l’un des meilleurs duos de Pro A ? AS : Ça fait plaisir car je vois l’évolution d’Ali entre aujourd’hui et son arrivée à l’ASVEL. Ils ont eu le bon coup d’œil pour nous recruter. En 2003, lorsque Tanjevic coachait, Ali avait intégré le groupe Pro et on avait gagné le titre. J’espère qu’on pourra réitérer cet exploit cette année.
VINCENT COLLET MAIS AUJOURD’HUI J’EN AI 27 ET JE ME SENS MIEUX.
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Amara Sy
ASVEL #5 Ailier 27 ans, 2,02 m Stats 2008-09 : 16,1 pts à 57,5%, 4,8 rbds et 2,4 pds
FAUTE TECHNIQUE
3 RAISONS MAJEURES
DE DÉTESTER
KEVIN GARNETT
1
Sa grande gueule ne se ferme jamais : Sa façon de trashtalker Calderon cette saison était tout simplement ridicule. Et nous n’avons pas besoin de revenir sur son attitude aux JO de Sydney. A se demander si les connexions se font de façon régulière dans son cerveau.
2
Son attitude de fiotte quand ça chauffe : Garnett parle beaucoup mais évite toujours l’affrontement, certainement parce qu’il a peu confiance en ses capacités d’autodéfense. Face à McDyess, il l’a prouvé en choisissant la fuite, face à Anthony Peeler il y a quelques années, c’était encore pire.
3
Ses coups de pute à répétition : Conséquence logique des deux premiers points, Garnett chauffe, puis se cache et enfin rumine son aigreur. Le gaillard se venge toujours en lousdé avec un gros coup à froid longtemps après et si possible loin des arbitres. Cf. son bloc honteux sur Zaza Pachulia en PO l’année dernière et son copier-coller sur Belinelli cette année.
POURQUOI BOSTON NE DOIT PAS
GAGNER UN AUTRE TITRE Boston est allé au bout l’année dernière et continue de gagner cette année. Mais, pour le bien de tous, ils ne doivent absolument pas réaliser le back to back. Voici pourquoi. Par Guillaume Laroche >>> Le titre de l’année dernière était une belle surprise. Maintenant stop ! Il n’y a rien de plus chiant qu’un back-to-back. Champagne, larmes, cigares, tout ça dans les mêmes bouches, ça ne surprend plus. Et puis un 2ème Los Angeles vs Boston serait forcément moins bien que le premier, les remakes sont toujours décevants. >>> Garnett est un énorme asshole (voir ci-dessus) >>> Ça y est Pierce, Allen et Garnett ne partiront pas en retraite sans un titre. Au tour des autres vieux non bagués maintenant.
>>> Les fans de Boston sont déjà plus blasés que ceux de l’Olympique Lyonnais en championnat de France. >>> Pierce est fatigant. Superbe joueur, PP est également un des plus gros branleurs de la ligue. Personne ne fait plus de bruit et n’a moins d’humilité que le natif d’Inglewood. >>> Ray Allen a rééquilibré la balance. Jésus méritait largement un titre pour compenser ses 12 années de purgatoire à Milwaukee et Seattle. Mais Pau Gasol arrive avec 7 ans de Memphis, ça pèse. >>> Faudrait pas que Doc Rivers pense qu’il
est un des meilleurs coaches de l’histoire. Quoi que… ça, c’est sans doute déjà trop tard. >>> Ça faisait vraiment mal au coeur de voir le jersey des Celtics souillé depuis près de 20 ans, mais ‘Toine Walker avait presque l’air plus sympathique que ces gars-là. >>> Surtout, on veut vraiment voir LeBron en finale face à Kobe, avant que celui-ci ne soit plus capable de dunker. >>> Et puis on est trop curieux d’entendre le rap que Shaq pourrait sortir sur Kobe et les Lakers, s’ils arrivaient enfin à remporter un titre sans lui.
FREPS
.................................................................................................................................................. 3 pts à 0/7 et 1 rbd en 30 minutes : Le 19 janvier, Amaré Stoudemire était digne de Brian Scalabrine. Ça tombe bien, c’était le Celtic qui défendait sur lui ce soir-là.
4,7 balles perdues par match : Ricardo Greer a archi-dominé le classement en Euroleague. Comme quoi, les joueurs de Pro A peuvent briller au très haut niveau.
1 : C’est l’évaluation qu’a réussi à faire Bingo Merriex en captant tout de même 11 rbds face à Cholet, mais en faisant 0/10 aux tirs. Superbe !
photos Christophe Elise
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Camby est dépité... « Personne ne comprend rien à rien ici ou quoi ? »
HIT LIST ON LES A DANS LE NEZ… ET DANS LE VISEUR.
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TURNOVER
SERIAL LOOSERS
Ils ont beau habiter à Hollywood, les seules séries dans lesquelles apparaissent les Clippers sont les séries de défaites. Par Théophile Haumesser
L
a loose, la scoumoune, la poisse. Un sale habit de déveine qui vous colle à la peau comme une chemise moite de sueur par une soirée aoûtienne lourde et crasse. On sait rarement pourquoi elle s’abat sur vous, mais si elle tombe amoureuse pour de bon, elle peut rester squatter jusqu’à ce que vous ne la remarquiez même plus, constante comme une amie fidèle et malfaisante. Les Clippers la connaissent bien celle-là, trop bien même. Voilà plus de 20 piges qu’ils lui sont mariés sans qu’on sache si leur salle d’entraînement Quand votre icone marketing s’appelle Chris Kaman et que vos a été bâtie sur un pompoms font ce genre de phase, ancien cimetière indien ou si le vous savez que le club va mal.
boss, Donald Sterling, a un jour essayé de blouser le diable lui-même. Toujours est-il qu’elle s’accroche aux basques des Clips de toutes ses forces. Pourtant, au début de cette saison, on pensait qu’elle s’était amourachée des Wizards ou des Kings, et qu’elle allait laisser l’autre team de L.A. rejoindre les anges. Même après le départ « coup de surin » d’Elton Brand, l’espoir restait permis. Baron Davis, Zach Randolph, Marcus Camby, Chris Kaman, Al Thornton et le rookie Eric Gordon, ça faisait un 6 majeur plutôt prometteur et talentueux. Mais la malchance est revenue engluer leurs rêves de grandeur sous sa forme la plus hideuse : les blessures. Tour à tour ou conjointement, les vétérans se sont succédés à l’infirmerie, livrant la bleusaille aux mains des tortionnaires de la Conférence Ouest. Résultat, une saison de plus avortée avant même d’avoir commencé, aussi morne et insignifiante qu’un morceau de Guru sans DJ Premier ou un épisode de « Mon oncle Charlie » sans punchline. Et dire qu’il leur reste encore une quarantaine de matches à jouer…
Brian Chase En plus d’avoir été un sacré croqueur au Mans et d’avoir fait à peu près autant de passes décisives que le regretté Yinka Dare, Chase a juste profité du MSB pour se montrer et partir au Dynamo Moscou. Visiblement, c’était le seul joueur d’Europe à ne pas savoir que le club ne paye plus personne depuis des mois. Comme quoi, le Karma, ça a du bon parfois…
........................................ Michael Curry Les es Pistons. Noooooooooos Pistons. Avec l’arrivée de AI, on avait commencé à y re-croire pour de vrai. Iverson dans un rôle d’accélérateur et de clutch player, Rip en chirurgien scoreur sur demi-terrain, Sheed pour s’assurer que tout le monde garde une envie de crève-la-dalle, Prince, Dice, Maxiell et Stuckey en back-ups. Y’avait de quoi faire, quand même ! Curry était peut-être au mauvais moment au mauvais endroit, mais il n’y a pas d’excuse pour foutre AI sur le banc dans le 4ème quart ! Il aurait mieux fait de rester à Cholet…
........................................ Shawn Marion Après avoir jou joué les divas négligées pendant des années à Phœnix, Shawn avait enfin l’opportunité dont il rêvait : être l’une des deux principales options offensives de son équipe. Résultat, 12 pts et 8 rbds de moyenne avec Miami. Pour 17 millions la saison, ça fait cher quand même…
........................................ ON L’A DIT, ON LE REGRETTE DÉJÀ
Shawn of the dead
On l’avait défendu bec et ongles dans le numéro 5 de REVERSE. Ultra-productif à Phœnix, excellent en défense, gros rebondeur, adroit malgré son shoot hideux, Marion était alors un All-Star confirmé. Son transfert à Miami a révélé ses lacunes. Incapable de s’affirmer offensivement en lieutenant de D-Wade, The Matrix n’est vraiment efficace qu’en électron libre. Et pour ça, il faut qu’il soit en pleine forme physique et mentale. Quand il fait l’objet d’une vraie attention défensive, la pauvreté de son arsenal offensif éclate au grand jour. Et comme, depuis son transfert, il n’a pas eu la reconnaissance qu’il cherchait désespérément, il ne joue plus avec le même enthousiasme. Les Raptors lui offrent une dernière chance de ne pas regretter à vie d’avoir quitté Steve Nash. JSB Ses stats cette année : 12,0 pts, 8,7 rbds
Eux aussi feraient bien de surveiller leurs arrières : Kevin Garnett (voir ci-contre) David West : Tant qu’on le voyait juste comme une jeune version surcot surcotée de Vin Baker, on s’en fichait, mais sa faute flagrante sur Mike Miller aurait même été reniée par Bruce Bowen. Elton « Money in the Bank » Brand : Les Sixers sont meilleurs sans lui mais un portemalheur vivant à 82 millions de dollars, ça freine quand même pas mal les ambitions.
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NBA DERRICK ROSE
NBA DERRICK ROSE
ENQUÊTE PORTRAIT-ROBOT
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PORTRAIT-ROBOT DU BASKETTEUR DU DIMANCHE VOUS L’AVEZ FORCÉMENT DÉJÀ CROISÉ UN JOUR SUR LE BITUME D’UN PLAYGROUND ET SON STYLE, SA TECHNIQUE ET SON JEU VOUS ONT MARQUÉ À VIE.
.................................................................................................... Par Guyom Photo : Constance Laroche
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a première fois que vous l’avez vu, vous vous êtes dit que ce mec débutait dans le basket, et que c’était même peut-être sa première expérience sur un playground. Et puis, au bout d’un moment, vous avez compris qu’il n’en était rien et que c’était juste un « basketteur du dimanche ». Vous savez, ce genre de mec qui joue depuis assez longtemps mais qui manque tellement de pratique qu’il ne peut que courir au désastre dès qu’il touche la balle en public. Les causes de cette malédiction sont diverses. Souvent, ce type de basketteur est piégé par son environnement et ce n’est qu’en de rares occasions que vous aurez la chance, ou plutôt l’infortune, de le croiser, car ses apparitions sur votre terrain ne sont le plus souvent que
LE SOLITAIRE DE LA CAMPAGNE >>> Profil : Homme de moins de 18 ans avec mobylette et duvet. Il aime le basket américain car toutes ces images qu’il voit sur le web et sur Canal+ le font rêver. C’est une façon comme une autre pour lui de s’évader de son quotidien. >>> Lieu de vie : Petit village de moins de 100 habitants avec boulangerie, mais sans boucherie. >>> Terrain de jeu : Le panier que son père lui a mis dans le jardin ou, s’il a de la chance, le panier à côté de la salle des fêtes Fernand Raynaud du village. >>> Signes distinctifs : Il possède tout l’équipement du
saisonnières, voire parfaitement épisodiques. En conséquence, son absence n’est jamais remarquée mais sa présence, en revanche, est un petit événement. Face à lui, vous perdez vos repères, vos habitudes, car l’homme a un talent certain pour distraire, divertir et interpeller… ou tout simplement pour casser les couilles. Mais qui sont donc ces basketteurs du dimanche ? Par définition, ils sont très difficiles à caractériser car ils ne sont pas simplement des joueurs irréguliers. Ils répondent à un cahier des charges très précis et, après de multiples recherches et enquêtes aux quatre coins du pays, nous sommes aujourd’hui à même de vous dresser 5 portraits-robots types de ce phénomène basketballistique.
parfait basketteur dans la limite de ce qui est achetable par correspondance… donc à La Redoute car sa mère refuse qu’il fasse des achats sur « l’internet ». Parfois il « monte à la ville » et peut alors faire fumer le carnet de chèques du daron. >>> Son activité en semaine : Il passe toutes ses journées au collège ou au lycée du grand village à 20 km du sien, où les joueurs de foot sont légion et où « basket » a été remplacé par « hand » ou par « boule lyonnaise » au programme des activités sportives. >>> Les raisons de son échec : Il est toujours seul sur son terrain ! Pire, parfois il n’a même pas de terrain et ne sait que dribbler sur place.
Chances de le croiser un jour
5%
Soit vous vous êtes vraiment planté sur votre choix de lieu de vacances, soit il a décidé de débarquer dans la même station balnéaire que vous. Dans les deux cas, vous êtes vraiment un poissard. Degré de handicap pour une équipe
100%
Il n’a jamais fait une passe de sa vie. Chances de s’en sortir un jour
50%
Son handicap est lourd mais passé 18 ans, s’il a la chance de quitter son village, tout espoir est permis.
ENQUÊTE PORTRAIT-ROBOT ....................................................................................................................................................................
LE SOLIT DE LA CA AIRE MPAGN E
N’A SOU VEN JAMAIS F T AIT UNE PASS E DE SA VIE.
GOOD OL’ DAYZ JORDAN 1986/87
SAISON 1986-87. DANS UN SEMBLANT DE COLLECTIF QUI NE SURVIT QUE POUR ET PAR LUI, MICHAEL JORDAN DÉTRUIT TOUTES LES DÉFENSES DE LA LIGUE ET ENTAME UNE RÉVOLUTION QUI DONNERA LES PLEINS POUVOIRS AUX ARRIÈRES SCOREURS. .............................................................................................. PAR JEAN-SÉBASTIEN BLONDEL
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GRAPHISME PATRICK «MOCHOKLA» ORTEGA
es Celtics auront servi de déclic. Condamnés au sweep au premier tour des playoffs 86 face à une équipe de Boston absolument injouable, les Bulls n’ont rien à perdre face aux futurs champions. Sans un retour gagnant de sa jeune superstar, victime d’une fracture du pied en début de saison, Chicago serait déjà en vacances. Jordan, lui, veut prouver au front-office chicagoan, pas assez ambitieux à son goût, qu’il ne s’est pas qualifié pour faire de la figuration. Le Boston Garden, forteresse imprenable assiste, ahuri, au plus extraordinaire numéro de soliste de son histoire. 49 puis 63 points. « C’était Dieu déguisé en Michael Jordan », lâche Larry Bird, triple MVP en titre. MJ s’offre un record mythique et réalise que personne, absolument personne, ne peut l’empêcher de scorer. Il va s’empresser de le prouver l’année suivante, par nécessité bien plus que par vanité tant l’équipe dont il est affublé manque de talent. MADISON SQUARE JORDAN Le premier match donne le ton d’une saison historique : Jordan plante 50 points aux Knicks à New York, avec un impeccable 20/22 aux lancers-francs. Son avantage athlétique est tel qu’il déploie la même intensité en défense qu’en attaque. Peu d’arrières peuvent se vanter de pouvoir ajouter 4 interceptions et 3 contres à leurs 50 points. Et combien sont capables d’enchaîner dès le lendemain par un match à 41 points, 8 rebonds et 4 contres, encore à l’extérieur, avec une deuxième victoire à la clef ? Chicago démarre fort : 5 succès en 6 matches, avant que Jordan ne passe à travers à Washington. Rater un match, pour lui, c’est ne scorer « que » 28 points. L’avantage pour les Bulls, c’est que sa fierté, comme son niveau d’exigence, n’a aucun équivalent. Alors l’adversaire suivant a toujours de
grandes chances d’en prendre plein la tête. Boston, champion en titre et bête noire attitrée, sort vainqueur du Chicago Stadium mais prend le tarif VIP : 48 points. Les Bulls renouent avec la victoire contre les Knicks, qui en prennent 40. Une autre sortie de route contre les Bullets, un match de rodage contre Denver, et Michael peut démarrer une série monumentale de 9 matches consécutifs à plus de 40 points. Bizarrement, le numéro 23 ne prend feu à aucun moment : sa pointe lors de cette série (45 points dans une défaite à Utah où le géant Mark Eaton se prend deux posters monstrueux) n’est que sa 15e meilleure perf de la saison. Les cinq premiers matches sont même totalement laborieux puisqu’il ne rentre que 43% des 35 tirs qu’il tente à chaque match. L’attaque des Bulls souffre d’un mal profond : le manque de talent. John Paxson est d’une adresse exceptionnelle mais ne vit que par les miettes que lui laisse son leader. Charles Oakley commence à développer son petit tir mi-distance mais n’a aucun move fiable dos au panier. Dave Corzine a de bonnes mains mais manque d’intensité. Ce sont les seuls avec Mike à jouer les 82 matches. Le reste de la rotation (Banks, Sellers, Cureton, Turner, etc.) n’est là que pour faire le nombre. Chacun d’entre eux sortira bien un gros match ou deux dans la saison, mais à les voir vendanger ses caviars on finit par comprendre la frustration de MJ. Alors il se met à scorer jusqu’à l’écœurement face à des défenses qui savent pertinemment à quoi s’attendre. En 23 matches, le futur troisième meilleur scoreur de l’histoire de la ligue a déjà dépassé les 40 points à 15 reprises ! Et ses Bulls ont un bilan miraculeusement positif. Les montagnes russes peuvent commencer. Incroyablement dépendants des cartons de leur star, les Bulls sont les premiers spectateurs du show le plus explosif de la
[EKICKMENT]
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[EKICKMENT]
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PRACTICE
adidas Basketball poursuit son petit bonhomme de chemin en NBA, en célébrant les lieutenants des courts avec les nouvelles TS Bounce Commander. Ainsi Kevin Garnett, Dwight Howard et Tim Duncan enfileront ces nouveaux modèles pour profiter de la technologie Bounce qui offre un amorti optimal et une gestion maximale de l’énergie. Petite pépite en plus, à l’occasion du AllStar Game, la marque a créé deux make-up argent et doré selon la conférence, disponibles en exclusivité aux adidas stores de Paris et Marseille. .......................................................................................................................
HOPS DES ANTIPODES AUX PLAYGROUNDS
Comme souvent dans ce secteur, Hops Sportswear Ltd est né d’une passion pour le basketball partagée par Matt Kaipuke, un ancien meneur (fondateur et PDG), et Pietro Pellicelli, artiste de l’année 2005 selon Kicksguide et designer de la marque. Vous l’aurez compris Hops est une marque globale, pensée en NouvelleZélande, développée en Australie, dessinée en Italie et fabriquée en Chine. Très présent sur les playgrounds de l’hémisphère sud avec sa marque mais aussi comme organisateur de tournois, Matt s’intéresse de plus en plus au marché européen. A suivre…
BRAND OF THE CHAMPIONS SERIES,
JAMAIS 2 SANS 3
Ce n’est pas adidas REMIX et UNDRCRWN qui vous diront le contraire. adidas rempile pour une année avec la marque originaire de Philadelphie en proposant trois modèles dans une collection nommée La marque des champions. Les petits gabarits se voient proposer un modèle de compète, tige basse, couleur crème, mélange de cuir et de canvas. Vraiment rafraîchissante.
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TS BOUNCE COMMANDER STAR WAR
24 CARATS
Depuis la sortie de la Jordan XX3 l’année dernière, le petit monde de la sneaker polémiquait sur l’extinction du modèle phare de Nike. C’est Michael Jordan lui-même qui a donné fin à la rumeur en dévoilant l’inattendue Jordan 24. Toujours aussi technique, ce modèle emprunte son nouveau système aux prothèses en carbone utilisées par le champion paralympique April Holmes. La date de sortie mondiale a eu lieu le jour du All-Star Game. Au point où on en est, on est en droit de se demander s’ils iront jusqu’à la Jordan 45 ?
[ANTIMAG]
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87%
des Français pensent que Pau-LacqOrthez ne se maintiendra pas.
Mate Skelin (braqueur de banques) : « On en parlait l’autre jour avec Ricardo Greer, Thierry Rupert et Hiram Fuller. Franchement, on est désolés, mais on ne leur a pas mis un flingue sur la tempe non plus. »
Frédéric Forte (président dans le Limousin et chargé des mauvaises nouvelles de la FFBB) : « Il ne faut pas voir la Pro B comme une punition, mais comme le moyen de reconstruire un club sur des bases saines, avant de rebondir. Enfin c’est ce qu’on m’a dit, moi j’attends toujours. »
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SONDAGE
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[ANTIMAG] ....................................................................................................................................................................
Liliane Normandie (boulangère à Bagnolet) : « De par notre métier, nous on le sent vachement au quotidien que ça affecte les gens. Ils disent plus bonjour de la même manière... C’est triste et, avec tous les impôts qu’on paye, même pas sûr qu’un titre de champion d’Europe de Tipi leur redonne le sourire. »
FAUSSES NEWS PAR BRUNO MITEAU
.................................................................................... RUMEUR
Photo : Keith Allison
Gilbert Arenas en négociations avec Orléans
L
e fantasque meneur des Washington Wizards serait en contact étroit avec le club du Loiret, dans lequel il souhaiterait investir pour en faire une place forte du basket européen. « C’est Tony Parker qui m’en a donné l’idée, quand j’ai vu qu’il mettait des billes dans l’ASVEL », a déclaré Gilbert au Washington Daily Scoop. Devant l’étonnement du journaliste, Arenas a ajouté qu’il espérait même intégrer au plus vite la NBA Europe, dès qu’elle serait mise sur pied. « Franchement, ça me paraît super jouable. Rien que cette saison, l’Entente pourrait être à l’aise 4ème de la conférence Est. A part Dwight Howard, il n’y a pas un seul big man qui peut rivaliser avec Adrien Moerman ! Et puis je me verrais bien finir ma carrière dans une équipe qui gagne, d’ici un ou deux ans, ça me changerait. »
TRADE
Kobe Bryant vers Milwaukee ?
A la surprise générale, Kobe Bryant a annoncé qu’il pensait utiliser la clause libératoire de son contrat pour quitter les Lakers et rejoindre les Milwaukee Bucks. « Il était temps que je me lance dans un vrai challenge », a-t-il confié aux micros d’ESBN. « Faire des Bucks une équipe regardable, même MJ n’aurait jamais osé le tenter. »
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Photo : NIKE
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Mike Dunleavy Jr
suspendu par
la NBA
L’arrière des Pacers vient d’être suspendu par David Stern en personne pour avoir enfreint la fameuse « Larry Bird rule ». Cette règle, instaurée au début des années 90, interdit à tout joueur blanc le port de la moustache dite « de camionneur » sous peine de sévère sanction. En effet, des études statistiques menées par la ligue ont prouvé que le résultat était dévastateur pour l’image de la NBA. « Mais pourquoi ne pas avoir réagi quand les Charlotte Bobcats ont drafté Adam Morrison ? », a demandé un journaliste à Stern durant la conférence de presse. « Il y a encore une équipe à Charlotte ? », a répondu le commish’ éberlué, avant de quitter le podium en trombe.
[LAST SHOT]
THE PALACE OF AUBURN HILLS, AUBURN HILLS, MI LE 21 JANVIER 2009
LES RÉSULTATS TARDENT À VENIR AVEC DETROIT, MAIS ALLEN IVERSON EST TOUJOURS AUSSI INSAISISSABLE QUAND IL PREND LA LIGNE DE FOND.