REVERSE #21 Preview

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L 12969 - 21 - F: 5,00 € - RD


[RUN&GUN]

Photo : Christophe Elise

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STARTER

ORLANDO MAGIC

TROP BEAU POUR ETRE

VRAI

LE MAGIC A BLUFFÉ TOUTE LE MONDE CETTE SAISON, MAIS LE TOUR DE PASSEPASSE VATIL DURER ?

T

el un lapin sorti du chapeau, la bande à Stan V a largement surclassé les prévisions d’avant-saison. 3ème à l’Est, facile vainqueur de sa division, Orlando a pris de la bouteille, voire du baril. Autour d’un « small ball » explosif et aiguisé gravite aujourd’hui l’une des meilleures armadas offensives du pays. Cleveland, San Antonio ou L.A. ont ainsi pu goûter à des défaites bien amères. En saison régulière, sous-estimer la machine Magic se payait cash ! Superman Howard n’est plus le seul à pouvoir punir : Hedo Turkoglu, meilleure progression 2008, puis Jameer Nelson, All-Star malheureux, ont notamment rejoint la ligue des justiciers. Oui mais voilà, maintenant que Nelson s’est changé en Rafer Alston et que le grand Turc traîne une cheville douloureuse, pas sûr que les Floridiens réussissent à encaisser les radiations de cette foutue Kryptonite Celtic. La raquette est encore ultra-dépendante d’Howard, le banc carrément mince, et en cas de peine d’adresse extérieure (ce qui est arrivé à plusieurs reprises cette année), c’est la maison toute entière qui prend l’eau. Tout ceci pourrait se terminer à Disney World… mais bien avant le mois de juin. Théo Letexier


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ATTENTION

CECI EST UNE VERSION PARTIELLE DE REVERSE UN CERTAIN NOMBRE DE PAGES ONT ÉTÉ VOLONTAIREMENT ENLEVÉES


PAR FLORENT BODIN PHOTOS CHRISTOPHE ELISE & K-REINE

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eBron James est fort, très fort même. On a longtemps pensé que ses prouesses permettaient à elles seules de mener son club à la victoire, comme lors des playoffs 2007. Mais en finale, Cleveland perdait 4-0 face aux Spurs qui réussissaient à neutraliser la bête. Alors, depuis deux saisons, les Cavs ont décidé de construire non seulement « avec », mais surtout « autour » de leur MVP en puissance, pour mieux tirer profit de son talent. Stratégie payante, Cleveland est devenue la meilleure équipe de la ligue, au terme d’une cavalcade effrénée cette saison. Attention, les Cavs ne se résument plus à « LeBron et 11 autres mecs » ! Il y a d’abord ceux qui critiquent, comme toujours. Cleveland serait une franchise sans âme, sans passion, sans histoire, sans titre tout simplement. Pire, les performances de l’équipe ne dépendraient que de celles de son leader, et l’entraîneur ne serait qu’un pion sans emprise sur le succès des siens. Un discours déjà entendu dans les années 80 pour parler des Bulls de Chicago. Et puis il y a les chiffres. Deux demi-finales de conférence et une finale NBA en trois ans ; et cette saison, le meilleur bilan de la ligue (66-16), tout simplement. Alors certes, sans

LeBron James, Cleveland ne serait pas candidat au titre NBA. Mais la réussite des Cavaliers serait trop simple à expliquer si elle n’était que le fruit du niveau de jeu – aussi exceptionnel soit-il – du MVP de la saison régulière. « Ici, on ne parle que d’équipe. Aucun joueur ne parlera d’abord de lui, et de l’équipe ensuite. » C’est par ces mots que LeBron James conclut son entretien avec les journalistes après la victoire de Cleveland sur Portland le 19 mars dernier. Un discours révélateur de la nouvelle politique de la franchise : entourer sa superstar pour la porter encore plus haut. Les arrivées de Mo’ Williams (alors totalement sous-coté à Milwaukee) cet été, de Delonte West (perdu à Seattle, après un passage raté à Boston) l’hiver dernier, et même la sélection de l’intérieur besogneux Darnell Jackson lors de la draft 08, rentrent tout à fait dans cette logique. Soit, un arrière Ray Allen-esque capable, de profiter (enfin) des prises à deux sur LeBron pour sanctionner l’adversaire, un combo guard puncheur pour lancer les contre-attaques mais aussi faire parler sa patte gauche derrière la ligne, et un jeune intérieur qui apporte son physique, quelques points et ses fautes pour soulager les vieillissants mais ô combien précieux Ben Wallace et Zydrunas Ilgauskas. Ajoutez à cela l’arrivée de Joe Smith en cours



DOSSIER DIRTY IS SEXY

DIRTY IS SEXY FINI LES ATTAQUES SILICONÉES ET LES DÉFENSES LIPOSUCÉES, AUJOURD’HUI, LES D PLANTUREUSES S’AFFICHENT À NOUVEAU AVEC FIERTÉ. PAR JEAN-SÉBASTIEN BLONDEL GRAPHISME MOCHOKLA

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u titre des Celtics à la lente agonie des Suns, du renouveau des Nuggets au cadenas de LeBron et de ses Cavs, la défense est partout ces derniers mois. On savait depuis longtemps qu’elle gagnait les titres, mais elle n’avait jamais été un argument marketing. Qui aurait cru que les nouvelles règles, sensées favoriser l’attaque, allaient autant mettre en valeur les défenses ? « A la fin des 90’s, le jeu se réduisait trop souvent à des isolations », déclarait récemment Stu Jackson, vice-président des opérations basket de la ligue, à NBA.com. « Il était aussi devenu trop physique et trop lent ». Soucieuse de relancer la machine à beau jeu, et donc à dollars, la NBA a alors demandé à un panel d’experts de réfléchir à quelques changements forts des règles défensives. La notion de défense illégale a été revue, le handchecking réprimé. Et les attaquants ont pu se lâcher. Pénétrer est devenu plus facile, le jeu s’en est retrouvé aéré, les shooteurs se sont régalés, et tous les indicateurs offensifs se sont

mis à pointer vers le haut. Une aubaine ! Suns, Warriors, Nuggets ou Mavericks (version Don Nelson) en ont profité pour dégainer jusqu’à l’écœurement.

LA MEILLEURE ATTAQUE, C’EST LA DÉFENSE ! Mais dans une ligue où le talent offensif des joueurs est exceptionnel et où presque n’importe quel 10ème homme peut claquer 30 points avec un peu de liberté et de minutes, la différence, comme toujours, s’est faite sur la défense. Et l’interdiction de la jouer viril a donné aux stars la possibilité de défendre dur, sans que cela ne risque de ternir leur image. Bien au contraire. Le succès de Boston en juin dernier en est l’illustration parfaite. Construite autour du Big Three, la défense des Celtics a paralysé toutes les attaques et tous les attaquants de la ligue, sans recours à la brutalité des Bad Boys, des Knicks ou Heat des 90’s. Ray Allen, Paul Pierce, et Kevin Garnett n’ont pas seulement porté leurs coéquipiers en attaque, ils ont aussi montré l’exemple en


DOSSIER DIRTY IS SEXY

défense, sans que leur popularité n’en souffre. Et c’est là que se trouve cette petite révolution. Les équipes rugueuses des 90’s avaient tous les droits ou presque, et pouvaient se permettre de concentrer leur attaque autour d’un ou deux joueurs talentueux et de les entourer de défenseurs bourrins, dotés d’un permis de tuer. Maintenant que le porteur du ballon a plus de libertés et qu’il a plus d’espace pour opérer, les défenses doivent s’employer de manière collective pour le stopper : il lui faut donc des coéquipiers capables de rentrer les tirs ouverts et de s’inscrire dans une vraie dynamique collective, tout en restant efficaces de l’autre côté du terrain. Bref, des joueurs plus forts en attaque et plus intelligents en défense. Alors la notion d’équipe « défensive » a changé, et l’image qui lui était associée aussi. Devant l’échec manifeste des équipes qui se contentent de se goinfrer de jeu en isolation ou de run and gun, les exemples à suivre sont devenus ceux des Spurs, des Pistons et des C’s, qui ont remporté quatre des cinq derniers trophées. Si les principes défensifs qu’elles ont mis en place diffèrent, ces équipes sont bâties de la même manière : une grosse défense collective, des stars qui se salissent les mains (de Billups à Pierce, en passant par Ginobili, Duncan, Rasheed Wallace ou Garnett, tous

sont de formidables défenseurs), et un jeu offensif structuré et sous contrôle. La recette paraît simple, mais elle commence à peine à être valorisée et à devenir vendeuse. Personne n’attendait Detroit en 2004, et comme les Spurs n’excitent pas grand monde, il aura fallu que la franchise la plus titrée retrouve les sommets avec des All-Stars en col bleu pour que le modèle devienne sexy. MOST VALUABLE QUARTERBACK « J’espère faire partie de la All-Defensive Team », déclarait James début décembre au Plain Dealer, le quotidien de Cleveland. « Ça me tient à cœur. Et j’espère que Zydrunas (Ilgauskas) et Delonte (West) recevront aussi des votes ». Entendre ce genre de déclarations de la bouche de LeBron, après toute la hype qu’il a engendrée depuis le lycée sur son potentiel offensif, montre que l’ambition passe par une bonne D. Donc, avec les règles actuelles, une D intelligente. Ce que confirme évidemment son coach, Mike Brown, formé à l’école Popovich. « Non seulement il fait un bon boulot en tenant son gars, mais il y a un tas de choses que les fans ne voient pas. Sa communication est extraordinaire. C’est le quarterback de notre défense ». Ce ne sont pas les énormes contres qu’il place

MAINTENANT QUE JAMES EST LA PIERRE ANGULAIRE DE LA MEILLEURE DÉFENSE DE LA LIGUE, L’INVESTISSEMENT DÉFENSIF EST LE NOUVEAU MARCHÉ PORTEUR.


PORTRAIT AUSTIN NICHOLS

AUSTIN NICHOLS TIMIDE ET SANS COMPLEXE

AUSTIN NICHOLS FAIT UNE SAISON DE MALADE ! SI PERSONNE NE PARLE DE LUI, C’EST PARCE QUE LE MEILLEUR SCOREUR DE PRO A REPRÉSENTE L’ANTITHÈSE DU MERCENAIRE RICAIN QUI SE LA PÈTE. PAR FLORENT BODIN PORTRAITS K-REINE

PHOTOS COURTESY OF RICHARD DENIS HTV & HUMBOLDT STATE UNIVERSITY

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n connaissait le groupe de rap des années 90, mais aussi l’adaptation française du sitcom Tenspeed and Brown Shoe. Entre le revendicatif Putain de planète et les débuts de Jeff Goldblum à la télévision, il faut désormais faire une place à Austin Nichols, machine à scorer du HTV : timide et sans complexe. Un mec bien, en somme. Le genre de type qui envoie un texto pour nous avertir de ses disponibilités pour l’interview. « C’est un gentil garçon, bien élevé, poli, calme, réservé, presque timide. Et puis sur le terrain il peut enfiler les trois-points comme des perles et tuer moralement son adversaire », résume assez bien son coéquipier Vincent Masingue. En fait, il faut remonter plus d’un an en arrière pour retrouver les premières traces du buzz.

regardaient différemment parce que personne ne pensait que j’étais capable de marquer autant. » A des années-lumière d’Antonio Graves, qui, quelques jours auparavant, claquait 40 pions avec Pau face à l’ASVEL, Nichols s’affirme comme un calme, sans exubérance, à la vie comme à la scène. « Chaque joueur américain a la certitude qu’il est le plus fort du monde », lance Alain Weisz. « Austin c’est tout le contraire, il a besoin d’être rassuré. » Son jeu sans fioriture basé sur son incroyable réussite aux shoots (23,2 pts cette saison avec 40% de réussite de loin) force le respect du milieu, mais surtout du vestiaire. « Il ne se la ramène jamais ! Il n’a pas du

BE KIND, REWIND À l’époque, personne ne craint l’artilleur silencieux. L’Américain porte déjà les couleurs toulonnaises et signe quelques perfs, sans plus. Pas de quoi en faire tout un plat, comme nous le confirme son entraîneur, Alain Weisz. « On avait déjà des scoreurs, Sean Colson et Tony Williams, donc ses performances individuelles étaient moins importantes, même s’il montrait le bout de son nez à quelques reprises. » Mais ce soir de 4 avril 2008, la tige affole les compteurs du Palais des Sports dans un match face à Paris. 42 points inscrits en 45 minutes, avec un 7/9 à trois points. « Je me sentais très bien, j’avais confiance en mon jeu, j’étais dans le rythme, tous mes shoots rentraient… Une très bonne sensation. » Austin avait simplement inscrit trois petits points lors de la journée précédente. Il parait qu’on appelle ça un déclic. Il ne passera plus audessous des 10 points avec un maillot du HTV sur le dos. « Après ce match, j’ai senti que les gens me

Austin Nichols #14 - HTV - Ailier - 1,98 m Stats 2008-09 : 23,1 pts, 4,6 rbds et 2,3 pds

tout les revendications de certains joueurs qui se prennent pour des stars. On le voit pas, on l’entend pas, si tu arrives à lui décrocher quelques mots c’est un exploit ! », ironise Vincent Masingue, avant d’ajouter : « C’est rare de trouver des joueurs aussi forts et aussi humbles. C’est un leader par son efficacité, plus que par la voix ou par la personnalité. Il devient quelqu’un d’autre quand il a le ballon entre les mains. » Caché dans l’effectif lors de la saison 2007-2008 où il tournait pourtant à 14,7 points par match, il a fallu attendre la blessure de Sean Colson lors de la Semaine des As, et la volonté du staff de lui faire signer un contrat de deux ans (plutôt qu’à Tony Williams), pour que l’Américain prenne du grade et franchisse un nouveau palier. « Il y a beaucoup de confiance réciproque entre Alain Weisz et moi. Il a cru en moi, en se disant que je pouvais être une force offensive pour cette équipe. » On peut dire que le staff toulonnais a eu le nez creux. Sans Nichols, le HTV aurait sans doute gagné un ticket direct pour la Pro B. « On aurait pu facilement trouver un intérieur aussi fort que Tony Williams dans notre budget, mais un joueur avec les qualités de scoreur d’Austin Nichols, à ce prix-là, c’est très rare. Je pense qu’il est beaucoup plus proche de la NBA que de la Pro B. Si par exemple vous mettiez Mickaël Pietrus dans l’équipe du HTV, il serait beaucoup moins bon que lui. » Le meilleur marqueur du championnat est aujourd’hui, tout simplement, le candidat numéro un au titre de MVP de la saison. Et pas question d’être timide quand on est un homme ambitieux. Nichols annonce à la couleur : « Oui, je me considère comme l’un des meilleurs joueurs de cette ligue. J’ai le niveau pour jouer en NBA. » Rien d’arrogant dans cette réalité. Le joueur s’est transformé, pas l’homme. Dans la vie de tous les jours, Austin ne change rien. Sa copine, future maman, n’est jamais très loin.


PORTRAIT AUSTIN NICHOLS

« SI VOUS METTIEZ MIKE PIETRUS DANS L’ÉQUIPE DU HTV, IL SERAIT BEAUCOUP MOINS BON QUE LUI. » Alain Weisz


EUROLEAGUE RAKOCEVIC

« J’ai franchi un palier. Le titre de champion d’Espagne m’a permis de prendre du recul, de jouer plus libéré et de prendre plus de plaisir sur le terrain.»


EUROLEAGUE RAKOCEVIC

MEILLEUR MARQUEUR DE LA LIGA ACB ET DE L’EUROLEAGUE,

IGOR RAKOCEVIC N’A JAMAIS AUTANT DOMINÉ. MAIS LA GÂCHETTE MEURTRIÈRE ET IMPLACABLE DU TAU A DÛ CRAVACHER DUR POUR ARRIVER AU SOMMET DE L’EUROPE. PAR YANN OHNONA GRAPHISME MOCHOKLA PHOTOS EUROLEAGUE BASKETBALL

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n connaît l’archétype du joueur de basket des Balkans. Ce Spartiate élevé à la dure, regard de tueur, fondamentaux infaillibles et shoot assassin, chez qui le sourire ressemble plus à un rictus ou à une cicatrice. On aurait aimé écrire qu’Igor Rakocevic sortait complètement de ce cliché… sauf que le shooteur serbe de Vitoria (30 ans, 1,91 m) correspond à la virgule près à ce profil ! C’est d’ailleurs ça qui nous le rend si « exotique », puisqu’il nous renvoie dans un miroir déformant l’image de nos stars locales qui ont souvent un mental en pâte à modeler, jouent dans des équipes où « l’ambiance est très bonne », mais qui oublient de gagner les matches. Lui, champion d’Europe 2001 et du monde 2002 avec la République fédérale de Yougoslavie, n’a jamais eu ce problème. Meilleur marqueur de la Liga ACB (20 pts par match, soit un ratio de 30 pts de moyenne sur 40 minutes jouées !) au sein d’une des équipes européennes qui concentrent le plus de talents, meilleur scoreur également de l’Euroleague cette année (18 pts par match), Rakocevic s’affirme comme le meilleur arrière shooteur du continent.

est moins importante que celle de Barcelone. Deux mois avant, je suis certain que nous aurions gagné. Mais nous n’avons pas à rougir de notre parcours, nous sommes passés à deux doigts d’un quatrième Final Four en cinq ans. Conquérir un nouveau titre de champion reste la priorité », annonce-t-il à l’adresse des Catalans, en incurable compétiteur. Cette qualité, il l’a encore exacerbée sous la férule du terrible Dusko Ivanovic. Face aux entraînements hardcore de l’exigeant coach monténégrin, lui n’a pas bronché : « C’est un excellent coach, un homme honnête, et surtout un incroyable professionnel », décrit Rakocevic. « Il analyse tous les détails du jeu. Mais le plus important pour lui, c’est que tout le monde soit là tous les jours et se donne à 100% aux entraînements. Pour certains joueurs, ce niveau d’exigence est mentalement et physiquement dur à encaisser. Mais c’est aussi pour cela que nous dominons l’Espagne. Cela m’a permis de progresser beaucoup en défense, la principale faiblesse de mon jeu. » Ivanovic a aussi pris la décision – payante– de faire jouer Rako exclusivement au poste 2, et non plus à la mène. Libéré de cette responsabilité, il se concentre sur ce qu’il sait le mieux faire : scorer. Sortir des écrans, driver, feinter, dégainer, provoquer des fautes, sa panoplie semble sans limite. Aujourd’hui, il dégage une sérénité et une constance dans la performance qu’on ne lui avait jamais connues. « J’ai franchi un palier. Le titre de champion d’Espagne m’a permis de prendre du recul, de jouer plus libéré et de prendre plus de plaisir sur le terrain. »

SORTIR DES ÉCRANS, DRIVER, FEINTER, DÉGAINER, PROVOQUER DES FAUTES, SA PANOPLIE SEMBLE SANS LIMITE

« À DEUX DOIGTS D’UN QUATRIÈME FINAL FOUR EN CINQ ANS. » Un moment accusé de ne pas être suffisamment « clutch », il a fermé le clapet de ses détracteurs en décrochant en moins d’un an deux des trophées les plus prestigieux d’Europe : le titre ACB en 2008, puis la Coupe du Roi cette année. « Individuellement, c’est clairement la meilleure saison de ma carrière. Mais le plus important, c’est que cette réussite coïncide avec les bons résultats de l’équipe », explique-til, balayant la déception de l’élimination en quarts de finale de l’Euroleague dans le match 5 contre Barcelone. « La première partie de saison, nous avons dominé tous nos adversaires. Après la Coupe du Roi, nous avons baissé de régime. Nous avons perdu notamment parce que notre rotation

« PAS FACILE DE REGARDER LES BOMBES TOMBER SUR SON PAYS SANS COMPRENDRE POURQUOI.» L’aboutissement logique d’un parcours accidenté qui, malgré son don unique, n’eut rien d’une évidence. Né à Belgrade en 1978, Igor Rakocevic

IL AURAIT PU ÊTRE LE BACK-UP DE PARKER ! ....................................................................................................

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n sait qu’Igor Rakocevic a gambergé une saison (en 2002-2003) du côté de Minnesota. Ce qui est passé plus inaperçu, c’est que le Serbe, au terme de cette année de galère, avait signé un pré-contrat avec les San Antonio Spurs, et aurait donc

pu évoluer en back-up de Tony Parker l’année suivant son second titre NBA ! Que s’est-il passé ? « Après avoir joué tout l’été et m’être préparé avec les Spurs, j’ai eu une discussion avec Gregg Popovich », se remémore Rakocevic. « Il m’a dit que j’aurais du temps de jeu

au poste de meneur, mais derrière Tony Parker et Anthony Carter. Après ma non-saison à Minnesota, ce n’était pas une garantie suffisante pour moi, et ils ont accepté qu’on rompe le contrat à l’amiable. Je suis alors retourné à l’Etoile Rouge. » Moins d’une

semaine plus tard, Igor Rakocevic apprenait les blessures successive de Parker (cheville) et surtout de Carter, out toute la saison ! « Si j’étais resté », soupire-t-il, « j’aurais joué beaucoup, et j’en serais peutêtre aujourd’hui à ma sixième saison NBA… »


POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS QUE L’ATTAQUE DES SUNS ILLUMINE LA NBA, LE SOLEIL S’EST COUCHÉ PRÉMATURÉMENT EN ARIZONA. ET QUAND LE JOUR SE LÈVERA, RIEN NE SERA JAMAIS PLUS COMME AVANT. PAR JEAN-SÉBASTIEN BLONDEL GRAPHISME MOCHOKLA

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a saison de Phoenix n’aura pas tenu à grand-chose. Un manque de discipline, d’investissement défensif, de réussite aussi. Le match perdu à Utah le 28 mars dernier hantera les Suns tout l’été. Menés de 21 points en deuxième mi-temps, revenus dans le match en fanfare, ils se sont tiré une balle dans le pied – une de plus – alors qu’ils menaient de 7 points à deux minutes du terme. Une victoire, et les deux équipes seraient aujourd’hui à égalité, 47-35, avantage Phoenix. Ils seront finalement éliminés le 8 avril, birthday de Terry Porter… Au lieu de jeter leurs dernières forces dans une série contre les Lakers, les Suns se couchent trop tôt. Et ne se lèveront qu’après un gros chantier. LE CHANT DU SUN Le départ de Mike D’Antoni, père du Seven Seconds Or Less (ou SSOL, qui est aussi l’inverse de « LOSS »), système offensif débridé qui aura offert deux titres de MVP à Steve Nash et des frissons aux fans, faisait craindre le pire pour la franchise. Incapables de s’épanouir dans le jeu plus défensif et moins libre de Terry Porter, les Suns se sont braqués d’entrée et ont creusé leur propre tombe. Le noyau dur de l’équipe n’a pas apprécié que le coach veuille lui imposer son basket. Résultat, une défense toujours aussi suspecte et une attaque déréglée. En d’autres termes, une crise identitaire qui ne pouvait se finir que par un retour aux sources. C’est Alvin Gentry qui s’en est chargé, libérant totalement ses joueurs au grand bonheur, entre autres, de Shaq : « Il comprend la culture sportive que nous avons ici, je pense que c’est l’homme idéal pour le job. » On aurait pu penser qu’O’Neal, à 37 ans, ne parviendrait jamais à trouver sa place dans un jeu offensif aussi débridé que celui de Phoenix. Mais il est redevenu injouable, atomisant par exemple les Raptors (45 points à 20/25). Le SSOL s’est ainsi transformé en Seven Seconds Or Shaq.

Si les extérieurs n’ont pas pu trouver une bonne position sur le jeu rapide, il ne reste plus qu’à servir l’immense pivot dessous. Un schéma simple qui a libéré des joueurs frustrés par Porter, comme Nash et Leandro Barbosa, pour des orgies de points plus affolantes encore que celles de D’Antoni. Sur leurs 16 premiers matches après le All-Star Break, les Suns ont même joué sur un rythme jamais vu dans la ligue si l’on en croit les

chiffres de John Hollinger, l’analyste d’ESPN. Sauf qu’en 51 ans, jamais l’équipe la plus adroite de la ligue n’avait raté les playoffs. La défense de Phoenix a battu ses propres records de médiocrité. En défense sur pick-and-roll, avoir Steve Nash et Shaquille O’Neal c’est comme avoir Leboeuf et Arconada pour défendre son but : du comique de répétition. Les meneurs comme Tony Parker, Chris Paul ou Deron Williams, qui en usent et en abusent, ont cartonné contre le Canadien, et les grands adroits de loin, comme Mehmet Okur, profitent de la réticence de Shaq à sortir de la raquette. Les départs de Shawn Marion, Raja Bell, voire Boris Diaw ont fait plus de mal que ne pouvait le penser le GM Steve Kerr. D’autant que la blessure de Stoudemire a obligé Gentry à décaler des ailiers comme Matt Barnes au poste 4. La zone développée en fin de saison, pour compenser leur nullité en indiv’, n’a pas aidé non plus. Le constat est terrible : les adversaires des Suns version Gentry ont shooté à plus de 49% et ont claqué 114 points de moyenne. En comparaison, la plus mauvaise des défenses « D’Antoniennes » en avait accordé 105… Pas vraiment surprenant après ça de voir Phoenix en vacances anticipées. « Nous ne méritions pas vraiment d’être en playoffs », admettait même Steve Nash après le dernier match de la saison régulière. « Nous avons perdu le match à Utah, et d’autres que nous aurions dû gagner. Maintenant il faut apprendre de tout ça. » LA MEILLEURE DÉFENSE… C’EST L’ÉCHANGE Steve Kerr a un été chargé devant lui. Ses Suns ont raté les playoffs pour la première fois en cinq ans, l’effectif est déséquilibré, la défense est aux abonnés absents, ses piliers vieillissent, et Amaré Stoudemire (qui peut tester le marché l’été prochain) s’apprête à demander le salaire maximum. Shaq a déjà mis la pression sur le proprio, Robert Sarver. « Il y a deux types de gérants : ceux qui veulent gagner à tout prix et ne se soucient pas du salary cap, et ceux qui veulent avant tout être sous le salary cap », a-t-il asséné au Arizona Republic début avril. La plupart des


NBA PHOENIX SUNS

joueurs voudraient garder le même noyau, mais des changements sont inévitables. Kerr doit jongler entre des impératifs économiques durcis par la crise et une logique sportive à reconstruire. « Je ne sais pas si cette équipe, en l’état, peut gagner un titre », avouait-il après l’élimination des Suns. « Je ne pense pas, d’ailleurs. Nous ne sommes pas assez bons dans certains domaines. » A commencer, bien sûr, par la défense, sur laquelle les Suns vont devoir se pencher s’ils veulent viser un jour le titre. Kerr veut commencer par dégotter un intérieur

dynamique capable de couvrir le pick-and-roll et de protéger la raquette. Ce que n’ont jamais été Shaq et Stoud. Mais obtenir une contrepartie intéressante pour l’un des deux ne va pas être facile. Surtout avec l’obligation qu’il a de satisfaire le public de Phoenix, habitué à un certain spectacle. Le back-court aussi a besoin d’un remaniement. Ni Jason Richardson (qui n’a pas vraiment convaincu), ni Barbosa ne sont de bons défenseurs, et comme Nash devrait rester (« Steve est le visage de la franchise ; il est

toujours l’un des meilleurs meneurs de la ligue. (…) je veux qu’il finisse sa carrière ici », lâchait Kerr récemment), l’un des deux pourrait servir de monnaie d’échange cet été. Grant Hill, lui, sort d’une saison magnifique à 36 ans et semble incontournable. Difficile de savoir à quoi ressemblera l’effectif à l’ouverture du training camp. Mais si Kerr et Gentry veulent sauver leur peau, ils devront mettre sur pied une équipe de battants, capables de défendre. Les Suns flashy qui nous ont tant fait kiffer, eux, se sont éteints à Salt Lake City.


L’ENTRETIEN BORIS DIAW

« QUAND MICHAEL JORDAN EST LÀ DANS LE VESTIAIRE, ON RESSENT SA PRÉSENCE, SON CHARISME. QUAND IL NOUS DIT DEUX, TROIS PETITES CHOSES, ON ÉCOUTE. »


L’ENTRETIEN BORIS DIAW

L’ENTRETIEN

BORIS DIAW

« CE QUI FAIT UN INDIVIDU, CE SONT TOUTES LES EXPÉRIENCES QU’IL A EUES DANS SA VIE. »

Derrière Boris Diaw l’athlète, trimbalé aux quatre coins des Etats-Unis pour faire carrière, il y a l’homme avec ses passions et ses racines. A se demander si, dans la vie, comme sur un terrain, Boris ne passe pas son temps à essayer de rendre les autres meilleurs. ......................................................................................................................................

Propos Recueillis par Florent Bodin Portraits K-REINE Photo Christophe Elise

REVERSE : On parle beaucoup de l’influence de Tony Parker Senior ou de Yannick Noah sur la carrière de leurs fils, mais on parle assez peu de l’influence de ta mère… Boris Diaw : Ma mère, elle m’apporte déjà ce qu’une mère apporte à son fils… Elle ne me donne pas vraiment de conseils techniques, ce sont plus des conseils de vie professionnelle : comment gérer une carrière professionnelle, être sérieux, etc. REVERSE : Est-ce que tu ressens aujourd’hui les fruits de ton parcours scolaire, avec l’école Freynes, ce système qui valorise l’autogestion ? BD : Je pense que oui. Ce qui fait un individu, ce sont toutes les expériences qu’il a eues dans sa vie. C’est une grosse partie de mon éducation, une grosse partie de mon enfance. Il y a forcément des corrélations entre les valeurs qu’on m’a inculquées dans cette école et la façon dont je me porte aujourd’hui. Le fait de savoir ce qui est bon pour soi, ce qu’il faut travailler pour progresser et récolter les fruits de son travail. REVERSE : Est-ce qu’avec le recul, il y a des situations où tu regrettes de ne pas avoir pris plus le jeu à ton compte ? BD : Si, bien sûr, j’ai fait des erreurs sur le terrain. Parfois tu ne vois pas une passe pour un coéquipier… Parfois tu ne vois pas le shoot ouvert ou tu ne vois pas la possibilité de jouer le un-contre-un. Il m’arrive de faire des erreurs de jugement sur le terrain. Mais dans l’ensemble, j’essaye de faire le bon choix à chaque action. REVERSE : Quand tu scores beaucoup, est-

ce parce que tu es plus agressif ou parce que le collectif te donne plus d’opportunités ? BD : C’est le collectif et la défense adverse. Je m’adapte à ce que la défense propose. Par exemple, mes coéquipiers peuvent me mettre en situation de post-up à l’intérieur quand la défense ne fait pas de prise à deux et ça va me permettre de marquer plus de points. Si l’adversaire fait beaucoup de prises à deux, je vais faire plus de passes et forcément moins marquer. REVERSE : Tu as une aisance sur le terrain qui peut passer pour de la nonchalance, c’est dur à vivre ce genre de critique ? BD : Non, je le vis très sainement, je n’ai pas de problème par rapport à ça. J’essaye juste de me donner à fond sur le terrain sans écouter les critiques. REVERSE : Est-ce que tu as le sentiment parfois qu’on ne se rend pas compte de tout ce que tu apportes sur le terrain ? BD : Je ne sais pas ce que tu penses que j’apporte sur le terrain, donc je ne peux pas trop te répondre... Mais c’est vrai qu’il faut bien connaître le basket pour pouvoir voir ces choses-là, savoir quel joueur a un impact sur le jeu ou pas. Il y a des gens qui le voient et d’autres pas. REVERSE : Finalement, à Charlotte, tu t’es retrouvé dans une équipe aussi compétitive que les Suns, mais dans laquelle tu as plus l’occasion de t’exprimer ? BD : Ouais, c’est vrai, mais les attentes étaient différentes. En début de saison, pour Charlotte

l’objectif c’était de faire les playoffs, alors que, pour Phœnix, l’objectif c’était d’aller au bout, d’aller en finale et de gagner le titre. Les deux challenges sont intéressants et on joue les deux avec la même compétitivité. Le but reste le même : gagner tous les soirs. REVERSE : On a senti pourtant que ça ne t’enchantait pas vraiment d’être transféré là-bas ? BD : C’est la presse qui a dit ça parce que c’était une équipe qui ne gagnait pas beaucoup... en plus à Phœnix, il y avait le soleil (sourire). Mais moi je n’ai jamais dit que je ne voulais pas venir. REVERSE : Est-ce que c’est plus facile d’être leader dans une équipe comme Charlotte ? BD : C’est différent. Aux Suns, j’étais l’un des joueurs les plus jeunes alors qu’à Charlotte je suis l’un des plus anciens. C’est moi qui ai le plus d’années en NBA, donc j’ai un rôle un peu différent mais ce n’est pas forcément plus facile. REVERSE : On suppose que ta relation avec Porter était différente de celle avec D’Antoni. BD : C’est vrai que ça faisait trois ans que j’étais avec Mike, ça se passait très bien. C’est quelqu’un que j’apprécie au niveau du basket mais aussi en dehors du basket. C’est lui qui m’a donné ma chance, qui m’a mis sur le terrain, qui m’a donné beaucoup de minutes et qui a fait en sorte que je puisse m’exprimer. REVERSE : Larry Brown aussi a l’air d’apprécier particulièrement ton jeu ? BD : Oui, je pense. La preuve, c’est qu’il me laisse beaucoup de minutes sur le terrain, c’est donc qu’il doit apprécier ce que je fais. Il m’a dit


ENQUÊTE SEX INENTION

SEX

INTENTION CHEZ LES FILLES, REMPORTER DES TITRES NE SUFFIT PAS. POUR ATTEINDRE LE TOP MÉDIATIQUEMENT, IL FAUT PARFOIS ENLEVER LE BAS. PAR SYRA SYLLA

PORTRAIT EMILIE : JULIEN JOSEPH PHOTOS : K-REINE, CAFEINE & ILLUSTRASPORT/LFB

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e n’est pas nouveau, le basket français souffre d’un manque cruel de médiatisation. La gente féminine tente pourtant de tirer son épingle du jeu et de se créer sa propre identité en utilisant ses atouts. Une image plus féminine et plus sensuelle pour faire vendre et se bâtir une notoriété méritée. Une solution ? HARDER, BETTER, FASTER, SEXIER ! Le basket féminin est devenu plus intense, plus physique et donc plus spectaculaire et impressionnant. Il n’attire pourtant toujours pas les foules. Pour susciter l’engouement des médias, la LFB a relancé son plan de communication en s’ouvrant à de nouveaux horizons. Des horizons plus glamours, plus sexys et plus attractifs visuellement.

A l’occasion du premier Open LFB à Paris en 2005, la Ligue frappe un grand coup et lance sa saga « Basket and the City », référence à la série culte « Sex and the City ». Un concept qui attise la curiosité par sa campagne de publicité et ses affiches innovatrices et provocatrices : « Une affiche ‘traditionnelle’, avec une joueuse en train de shooter par exemple, serait passée complètement inaperçue à Paris, d’autant qu’il n’y a pas de club professionnel féminin ici. Le concept ‘talons aiguilles’ a surpris et séduit. Par la suite, il a été repris dans plusieurs autres sports. L’objectif était de communiquer sur une image jeune, dynamique, féminine et glamour. Et d’attirer l’attention », explique Aurélia Pilet, chef de produit de la Ligue Féminine. Jacques Monclar a été séduit : « C’est une

belle initiative. Le sport féminin a besoin de ça. Les affiches sont suggestives. Il faut être insensible pour ne pas aimer. » POOM POOM SHORTS ! L’excellence sportive ne suffit donc pas. Du côté de Bourges, on l’a vite compris. En 2005, les Berruyères portent de nouveaux maillots et de nouveaux shorts, plus moulants : « Ces tenues ont été pensées par notre équipementier de l’époque qui devait nous proposer, à la demande du club, une tenue originale se distinguant du style ample classique », se souvient Nicolas Famechon, responsable marketing du club. « La notion de féminité était induite par le côté plus serré que nous recherchions. La question ‘pratique’ n’était pas en jeu. La croissance de couverture médiatique qu’a


ENQUÊTE SEX INENTION

EMILIE GOMIS : «

JOUER

SUR NOTRE

SENSUALITÉ

INDISPENSABLE »

E

milie casse les idées reçues en troquant son short, son maillot et ses baskets pour un attirail bien plus hot. La preuve en image grâce à ces photos, publiées sur Facebook notamment. REVERSE : Pourquoi avoir fait ces photos ? Elles sont un peu provocantes quand même, non ? Emilie Gomis : Il y a un an, Julien Joseph m’a contacté pour un projet photo qu’il avait. J’adore les photos, je me sens très à l’aise devant l’objectif donc j’ai pris beaucoup de plaisir à les faire. Le but était de faire des photos glamours sans être vulgaire. Je n’ai pas envie de nuire à mon image. Mais je voulais quand même des photos sexys. Un jour, j’ai vu le rouleau de bande jaune marqué « Caution » et j’ai eu l’idée de la photo. Finalement, le projet est tombé à l’eau. Mais j’ai quand même décidé de les publier sur Internet. Avant ça, je me suis assuré qu’elles ne véhiculeraient pas une image de moi qui ne me corresponde pas. Je n’ai eu que des retours positifs de la part de personnes qui sont dans le milieu du basket. Beaucoup n’imaginent pas que les basketteuses puissent être féminines. C’est un bon moyen de faire parler du basket féminin. REVERSE : Ça fait penser aux photos que Lauren Jackson avait faites pour aider le basket féminin australien. Ça avait plutôt bien marché… EG : En Australie, ils montrent que les joueuses peuvent être sexys et glamours. Aux US et en France, on a l’air de vrais garçons manqués alors que nous sommes loin de l’être toutes. Il faut que la féminité soit mise en valeur. Et si ce genre de photos peut faire parler de nous, tant mieux ! Jouer sur la féminité et la sensualité des joueuses est indispensable pour faire exploser notre sport dans la société d’aujourd’hui. A un moment, il faut savoir ce que l’on veut. On n’avancera pas en se contentant de fidéliser les grands fans de basket féminin, les inconditionnels. Il faut aller plus loin, aller chercher un autre public. Et s’il faut passer par ce genre de moyens de communication, alors pourquoi pas ?

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NBA T-MAC


NBA T-MAC

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février dernier : Tracy McGrady intercepte le ballon et s’élance en contre-attaque. Le public du Bradley Center de Milwaukee s’attend évidemment à un dunk. Mais, dès les premières foulées, on craint le pire. Et le pire arrive. T-Mac n’est que l’ombre de l’athlète qu’il a été. La course est pénible, les appuis sont douloureux, et l’envolée attendue laisse place à une vision d’horreur : la star des Rockets n’arrive même pas à s’élever suffisamment pour dunker et se prend un méchant stop. Ses stats dans la défaite face aux Bucks (3 points à 1/9) comme sur la saison (15,6 pts à 38,8% en seulement 35 matches) font mal au cœur. Et, à l’heure où ses genoux le lâchent et où ses Rockets se débrouillent (mieux) sans lui, elles soulèvent de terribles questions. Qu’est-il arrivé à ce joueur avant-gardiste qui, de ses premiers coups de griffe aux Raptors à son décollage pour Houston, en passant par ses années magiques en Floride, a marqué toute une génération de ballers ? Reverra-t-on un jour ce joueur incroyablement facile et athlétique qui postérisait toute la ligue il y a quelques années ? Ou finira-t-il comme ce mec méconnaissable qui a traîné sa carcasse sur les parquets cette saison ? Pire, que retiendra l’histoire de T-Mac ? Son talent ou ses blessures ? Son titre de meilleur scoreur ou ses déceptions collectives et son incapacité à franchir le 1er tour des playoffs ?

FAMILY AFFAIR Inconnu des scouts à son arrivée au ABCD Camp d’Adidas en 1996, mais devenu incontournable après son dunk retentissant sur James Felton, la star de l’époque, McGrady a un potentiel tellement affolant quand les Raptors le prennent en 9ème position d’une draft 97 pleine de déceptions (seuls Duncan, Billups et McGrady seront All-Stars). Ses qualités athlétiques et sa fluidité, exceptionnelles pour un joueur de sa taille (2,04 m officiellement, mais probablement plus), sa capacité à jouer 2 et 3 avec la même aisance et à contenir des meneurs en défense– par sa vitesse et son envergure – et des powers – par sa taille et son jump –, son

extrême polyvalence, tout le destine à une carrière mémorable. On l’imagine déjà en version améliorée et plus athlétique de Scottie Pippen, alignant triple et quadruple-doubles en lieutenant assassin de son cousin Carter. « Vince et moi, nous sommes la nouvelle génération », déclare-t-il après sa saison sophomore. « Combien d’équipes ont deux joueurs aussi excitants que nous ? Et en plus, nous sommes cousins ! » Toronto a tout d’un futur grand. Mais Tracy n’aime pas le froid, n’a pas d’amis à Toronto, et sent que son talent est trop grand pour rester dans l’ombre de son cousin. Son départ est inévitable, et la destination ne surprend personne. Les Raptors montent un sign-and-trade qui l’envoie à Orlando et sa Floride natale, où il a déjà fait construire une maison.

UN NOUVEAU GEORGE GERVIN ? Le Magic voit loin. McGrady peut devenir une version améliorée de son idole Penny Hardaway, mais les rêves de grandeur de la franchise se brisent avec la cheville de Grant Hill. Exit le duo star. T-Mac a les clefs du club. Entouré de joueurs revanchards (Darrell Armstrong, John Amaechi, Bo Outlaw) et du rookie de l’année Mike Miller, il explose littéralement et dévoile l’étendue de son jeu. Avec près de 27 points, 8 rebonds et 5 passes, le numéro 1 d’Orlando qualifie son équipe en playoffs, joue son premier AllStar Game, récolte le titre de MIP et se retrouve dans le deuxième cinq All-NBA. Le Magic se fait sortir par les Bucks de Ray Allen au premier tour, mais l’avenir paraît alors radieux, tant T-Mac a marqué les esprits. « Je devrais probablement te dire qu’il n’est pas si fort que ça et que nous pouvons le stopper », lâche Sam Cassell après l’une des démonstrations de McGrady contre Milwaukee. « Mais mec, quel joueur fabuleux ! » Cassell, qui a déjà deux titres de champion, ne croit pas si bien dire. McGrady qualifie Orlando trois années de suite sans renfort de poids. En 2003, il devient le plus jeune meilleur scoreur de la ligue depuis la fusion ABA-NBA en 1976. 32 points par match (la plus grosse moyenne en dix ans),


P «

utain David, c’est pas possible ! C’EST PAS POSSIBLE ! C’est chaque fois pareil, FAIT CHIER ! » Après la victoire contre une triste Italie, la Finlande devait être une formalité, mais comme à l’Euro 2007, George Eddy craque et hurle dans son micro ce que tous les amoureux du basket ressentent devant le petit écran. Sauf Michel Gomez qui ne peut s’empêcher de sourire. David (Cozette – ndlr), lui, ne l’écoute déjà plus. Abattu, il sort discrètement ce qu’on appelle dans le milieu un biberon (ça ressemble plus ou moins à ce que vous ingurgitez le samedi sur le parking avant d’entrer en boîte, tant les consos y sont chers - ndlr). Deux-trois rasades pour oublier qu’à cause de ces putains de lancers-francs il commentera le 8 septembre suivant un glauquissime Finlande-Lettonie pour ce qui aurait dû être le 2ème match des Bleus à l’Euro 2009. Et que la France va traverser un désert international pendant deux ans. Du moins, c’est ce qu’il croit alors. UNE AMBIANCE DÉLÉTÈRE En coulisse, on s’active déjà. Le lendemain, le président Mainini ne peut échapper à la conférence de presse, dans une ambiance au moins aussi tendue que celle de la nomination de Vincent Collet cinq mois plus tôt. Et c’est pas peu dire… Interrogé sur le coaching, il explique : « Il ne s’agit pas de rendre Vincent unique responsable de l’échec : les joueurs ont eux aussi failli et, même si le coach n’a pas su tous les cadrer, nous ne comptons pas revenir sur l’engagement que nous avons pris jusqu’en 2012. A moins qu’il ne prenne ses responsabilités et choisisse de démissionner. Après tout, nous avons mis tout en œuvre pour qu’il accomplisse avec succès sa mission. On lui a même obtenu des conversations téléphoniques avec Larry Brown. Que voulez-vous de plus ? » Plus de 15 ans d’expérience, le discours est rodé, le tacle souple et discret. Face aux questions concernant une éventuelle démission de sa part, il reste ferme : « J’ai un mandat à assumer, j’irai au bout. Et du suivant aussi ! » Avant de conclure dans un élan villepiniste : « J’entends ceux qui réclament naïvement ma démission, mais j’entends aussi ceux qui ont compris que je dois

rester. Que l’on transforme en problème structurel ce qui est d’abord un problème de terrain, c’est inacceptable. » Ceux qui étaient sur le terrain, justement, accusent le coup. Les joueurs, traumatisés, passent tous mystérieusement sous un tunnel quand un journaliste les appelle. Il faut dire que les médias se sont rarement autant déchaînés sur une équipe de basket. Tous les jours, L’Equipe s’en donne à cœur joie en page 27 entre les résultats d’haltérophilie et la rubrique tennis de table, alors que 5 Majeur choisit de consacrer un dossier complet d’une page à la déroute des Bleus. Sur Canal+, dans l’émission « Les Spécialistes Le Club », David Douillet brille par la finesse d’une analyse au vitriol qui ne passe pas inaperçue au siège de la Fédé : « Tant pis si je me fais des ennemis, mais Tony ne peut pas tout faire tout seul. Y a un vrai problème là ! » Alors que, quelque part en Seine-Maritime, Michel Gomez se marre, Vincent Collet, attaqué de toute part, « assume [sa] part de responsabilité », mais affirme vouloir « aller au bout de [son] contrat de trois ans. » Du coup, Yvan « Dieu » Mainini s’auto-accorde une interview sur basketfrance.com pour rappeler sa position et annoncer la création d’un comité de réflexion. WHEN WORST COMES TO WORST La feinte pourtant éculée du comité de réflexion fonctionne parfaitement et petit à petit les débats se dépassionnent. Il faut dire que, si Dacoury et Sciarra (« Je suis un gentil garçon, mais me faire refaire les fesses deux fois de suite par la même personne, sans même un bisou dans le cou, non merci ! ») ont décliné, les noms qui réfléchissent au futur de notre sport en imposent : Tony Parker Sr, André Garcia, Cut Killer, Thierry Henry et David Douillet. Pourtant, après un Euro somptueux commenté par un Eddy désabusé, un Cozette en plein stress posttraumatique et un Monclar semi-dépressif, la reprise de la Pro A relance le débat sur le basket français. Les Américains qui ont débarqué à l’intersaison ressemblent plus à Rod Benson qu’à Delaney Rudd.

La plupart des meilleurs Français (Abdou M’Baye, Koffi et Heurtel en tête) ont tous fui, Beaubois préférant même être 3ème meneur des Kings plutôt que de passer une minute de plus en Pro A. En plus, avec le PL qui est devenu un club presque normal et Pau tranquillement installé à la 10ème place de Pro B, il n’y a plus aucune team pour faire marrer les fans. Pire, on ne peut même pas se rattraper avec un championnat indécis, puisque l’ASVEL écrase les débats, Parker ayant garanti à De Colo et Vaty leur sélection pour l’Euro 2011 s’ils signaient. Dans ce contexte de déprime, Collet démissionne courant novembre du poste de sélectionneur. Officiellement, le président de la fédé l’aurait eu à l’usure, avec ses piques régulièrement distillées et son comité de réflexion qui n’en finissait plus de réfléchir. En fait, d’après une source proche du dossier, Tony Parker et les dirigeants de Villeurbanne auraient décidé que sa position de sélectionneur d’une EdF aussi bidon nuisait trop à la marque ASVEL et l’auraient poussé à démissionner. JPDV, de plus en plus lâché par un Mainini qui le met en cause pour mieux se protéger, sait qu’il ne passera pas l’année 2009, foi de Bernard Laporte. Alors, il profite de l’occasion pour se venger en retentant une « Gomez » et engage Jean Luent. Une manière de quitter la DTN la tête haute… Début 2010, David Douillet lui succède, nommé par son « ami » Bernard Laporte, fin tacticien pour une fois : contesté par le monde sportif et sommé par « Nicolas » de se grouiller avec sa grande loi sur le sport, Bernie voit dans ce poste casse-gueule le meilleur moyen de décrédibiliser son potentiel successeur au Secrétariat d’Etat. Dieu, lui, est content : Douillet a un fils basketteur, connaît bien Tony mais rien à ce sport. Le candidat parfait pour lui laisser les coudées franches. Mais Douillet et Luent s’avèrent incapables de mobiliser les NBAers pour les qualifs à l’Euro 2011 : « Là, franchement, je ne peux pas, j’ai un truc prévu cet été de longue date, mais promis, si ça passe, je suis là en 2011 », explique Mickaël Piétrus. Et malgré la présence de Parker, fidèle patron du basket français, un squad


DANS CE CONTEXTE DE DÉPRIME, COLLET DÉMISSIONNE COURANT NOVEMBRE DU POSTE DE SÉLECTIONNEUR. OFFICIELLEMENT, LE PRÉSIDENT DE LA FÉDÉ L’AURAIT EU À L’USURE...


GOOD OL’ DAYZ WORLD B. FREE

World B. Free 1,88 m / 84 kg 23ème choix de la draft 1975 High School: Canarsie in Brooklyn, NY College: Guilford College NBA : Philadelphia 76ers (75-78, puis 86-87) ; San Diego Clippers (78-80) ; Golden State Warriors (81-83) ; Cleveland Cavaliers (83-86) ; Houston Rockets (87-88) Stats en carrière : 20,3 pts, 2,7 rbds et 3,7 pds en 30 min Meilleure saison (1979-80) : 30,2 pts, 3,5 rbds et 4,2 pds en 38 min All-Star en 1980 Deux fois 2ème scoreur NBA en 79 et 80

« A L’ÉPOQUE LE JEU ÉTAIT BEAUCOUP PLUS PHYSIQUE QU’AUJOURD’HUI. SI TU MONTAIS AU CERCLE FACE À DES GARS COMME WILLIS REED, TU SAVAIS QUE TU ALLAIS PRENDRE UNE GROSSE FAUTE. »


GOOD OL’ DAYZ WORLD B. FREE

World B. Free

FREEDOM PLAYER DURANT LES ANNÉES 70-80, IL N’Y AVAIT QU’UNE CONSIGNE DE DRESS CODE : ÊTRE LE PLUS FASHY POSSIBLE ET FAIRE PASSER LES COSTUMES DE SCÈNE DE JAMES BROWN POUR DES COSTARDS DE BANQUIER. PARMI CETTE MASSE DE HAUTS-DE-FORME EN VELOURS ET DE MANTEAUX EN FOURRURE VIOLETS, UN JOUEUR PARVENAIT À SORTIR DU LOT : WORLD B. FREE. MAIS ATTENTION, CE TYPE N’ÉTAIT PAS QU’UN GADGET EXCENTRIQUE AU SURNOM IMPROBABLE ; IL FUT L’UN DES PLUS GRANDS SCOREURS DE CES ANNÉES-LÀ, ET IL A CHANGÉ LA FAÇON DE JOUER DES ARRIÈRES. RIEN QUE ÇA. PROPOS RECUEILLIS PAR NIELS JÄGER ET CHRISTIAN TROJAN RETRANSCRITS PAR XAVIER D’ALMEIDA PHOTOS COURTESY OF K1X

A quoi ressemblait la scène streetball de New York quand tu y jouais ? A cette époque, quand tu perdais un match, c’était fini ! Tu savais que tu ne pourrais peutêtre plus rejouer avant 10h du soir. Il y avait énormément de monde sur le terrain et tout le monde voulait montrer de quoi il était capable. Les joueurs venaient de partout pour jouer chez nous, à Brooklyn : il y avait des gars du Bronx, de Manhattan, du Queens… Ils venaient pour jouer sur notre terrain de Brownsville, le Park 66. C’était là que s’écrivaient les légendes. Même le Doctor est venu et aussi Connie Hawkins, Tiny Archibald, Jim McMillan… Certains des plus grands joueurs de tous les temps. Tu n’étais pas très grand. Comment as-tu transformé ton shoot pour compenser ta taille ? Déjà, j’avais une détente de 1,10 m et j’étais très puissant. Au début, je shootais en mettant le ballon juste devant mon visage, mais je me faisais trop souvent contrer en tirant comme ça. Alors j’ai commencé à mettre la balle sur le côté de ma tête. En combinant cette technique avec ma détente, j’arrivais à passer le défenseur. Et puis, pour que mon shoot prenne une meilleure courbe, je me suis aussi entraîné à tirer par-dessus une échelle. En fait, j’ai fait pas mal d’exercices de ce style parce que les gars de l’époque avaient des détentes stratosphériques. Alors si tu ne voulais pas que ton shoot soit balancé à l’autre bout du terrain, tu avais intérêt à trouver un truc ! On a déjà dû te le demander un million de fois, mais d’où vient ton nom « World » ? Ça vient d’un type de Brownsville qui s’appelait Herb Smith. Il donnait un surnom à tous ceux qui,

d’après lui, iraient un jour en NBA. Il a donné leur surnom à Dr J, Connie « The Hawk » Hawkins, Phil « The Thrill » Sellers. Pour moi, il a choisi « All World » parce qu’il m’avait vu faire des 360° en

match. Je me souviens qu’un jour, alors qu’on jouait en ligue d’été, il ne restait plus que deux secondes et j’ai attrapé la balle et l’ai dunké en 360°. Et juste à ce moment-là, Herb a hurlé : « All World !!! ». Ce nom est resté dans l’air du gymnase et, depuis ce jour-là, tout le monde m’appelait « All World ». J’étais au collège à l’époque… Il n’y avait donc pas de rapport entre ce nom et toute l’agitation de cette époque, entre la guerre du Vietnam et la guerre froide ? Est-ce que tu

étais une sorte de hippie ? Non, non, non, je n’étais pas du tout un hippie ni rien de ce genre. Je voulais juste le bonheur pour tout le monde. Mon père et ma mère m’avaient appris à être bon avec tous les gens, peu importe leur couleur de peau. Et donc, à cette époque, j’espérais juste que le monde pourrait être libre. Avec ce nom, si les gens parlaient de moi, ils gardaient en tête cette idée : « World B free ». Quand tu jouais en NBA, la ligue était très différente de ce qu’elle est aujourd’hui. Certains joueurs fumaient et buvaient dans les vestiaires. Parle-nous de cette époque. C’est vrai. Quand j’étais rookie aux Sixers, il y avait de la bière et des clopes dans les vestiaires. Bien sûr, c’était une époque complètement différente, mais j’ai quand même joué avec certains des meilleurs joueurs de l’histoire, même si quelquesuns avaient déjà dépassé la trentaine. Je n’ai jamais compris comment ils arrivaient à faire tout ce qu’ils faisaient en buvant des bières et en fumant avant les matches. Mais ils se donnaient tellement pour leur sport… Sur le terrain, c’était aussi très différent. La pression, tu la ressentais vraiment parce qu’au Spectrum, les gens étaient vraiment très, très près ! Tu pouvais tirer un troispoints et claquer en même temps un five aux spectateurs du premier rang ! Il y avait une sacrée équipe quand tu jouais avec les Sixers ! Oui, mec, là tu me parles d’une équipe vraiment spéciale. Tu sais, les gens devenaient dingues s’ils arrivaient en retard pour notre échauffement ! Ils préféraient rater le match que rater le moment où on se mettait à tourner. The World partait le


ANCIENS NUMEROS

N°1 - MOUS SONKO L’Histoire du streetball à New York - Jason Williams - Kadour Ziani - Champ de Mars - Isiah Thomas - POM

N°2 - AMARA SY Charlotte Bobcats - Boja Maljkovic - Interview croisée NBA-PRO A - Bone Collector - Do Wilkins

N°3 - Stephen Jackson Quai 54, l’essence du streetball - Rudy Gay - C.A.N. 2005 - Eurobasket 2005 - Ralph Sampson + DVD QUAI 54

N°4 - JASON ROWE Arenas - Fauthoux - Scola Artest - Main Event - Dream Team 84 - Texas Western 1966 - street à Caracas + DVD BATTLEGROUND US

N°8 - DOSSIER DUNK Marco Pellin - Tim Duncan - Le Drean - Warriors Koma - Que vaut vraiment l’Euroleague ? - Ear Manigault - George Gervin

N°9 - GIBERT ARENAS Luol Deng - Ahmed Fellah - Kevin Durant - Greg Oden - Raymond Lewis Oscar Schmidt - Harrower - Lucien Legrand

N°10 - STEVE NASH Deron Williams - Nicolas Batum - Baby Shaq - Garnett - La légende de Rucker - Bernard King - Dossier Shoot - Bamba

N°11 - TONY PARKER Playoffs NBA & Pro.A - Dee Spencer - Joachim Ekanga - Diamantidis - Petrovic - Steve Kerr - Skip to my Lou - Geraldine Robert

N°15 - BARON DAVIS Chris Paul - Steed & Nando - La fin des pivots ? - Jose Calderon - Guy Dupuis - Denver 1990 - Qui n’a pas son blog ? - ITV Bertomeu - Jim Bilba- Jenny Digbeu

N°16 - PLAYOFFS NBA Lakers VS Celtics - Ricardo Greer - Derrick Rose - Bill Laimbeer - Pee Wee Kirkland - Jacques Monclar - Maccabi 1997 - Le Pana - Celine Dumerc

N°17 - TEAM USA Dossier NBA Finals : le titre de Boston - Nancy Champion - Papaloukas - OJ Mayo - Pierre Seillant - Larry Johnson

N°18 - NICOLAS BATUM NBA Rookies - Redeem Team - Ali Traoré - Quai54 6e édition - Le basket anglais - Entretien JD Jackson - Larry Bird

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N°7 - BORIS DIAW Les rookies à la loupe Quai 54 : 4e - Emilie Gomis - Amadou Fall - Streetball à Barcelone - Dubuisson DVD QUAI 54 INCLUS

N°12 - DWIGHT HOWARD Rookies class 07 - Diot & Jackson - Quai54 Ve Edition - Marco Belinelli - Leandro Barbosa - Shawn Kemp - le HTV

N°13 - KOBE BRYANT L’antiguide NBA, Euroleague, proA, LFB - Hook Mitchell - WNBA en crise ? - L’entretien avec David Blatt - Divac - Moerman

N°14 - PAUL PIERCE Sangaré - Mayo, Beasley, Rose... - Mike Pietrus - Kareem Reid - Collet - Le Fab Five - Pekovic - Les Blazers 2008 - Richard Dumas

N°19 - ALLEN IVERSON Les bousillés de la NBA - Mike Gelabale - Devin Harris - Jean-Denys Choulet - Romain Sato - Darryl Dawkins - Bogota

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PROCHAIN NUMÉRO 1ER JUILLET 2009


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