Moi, perso Bien préparer sa retraite Qu’ils soient licenciés ou non, la loi permet aux salariés d’anticiper de façon optimale la fin de leur carrière. Une gestion au cas par cas, qui dépend surtout de l’âge de chacun. Par Thierry Lévêque, illustration Aurélie Castex.
L
’idée reçue selon laquelle les retraites françaises seraient menacées a été contredite par le rapport 2018 du Conseil d’orientation des retraites. Le système était presque à l’équilibre en 2017, avec Notre expert, Arthur Bouchat, 316 milliards d’euros de dépenses est avocat (les pensions) et 315 milliards de à Paris (9 ). recettes (dont 80 % concernent des cotisations, et d’autres sources, dont seulement 2 % d’emprunts). La solidité financière à moyen terme est d’autant plus acquise qu’il y a près de 129 milliards d’euros en réserve. Un problème se pose néanmoins à long terme, pour des raisons démographiques, puisque des recettes a priori plutôt en baisse vont devoir financer des dépenses a priori plutôt en hausse avec l’allongement de l’espérance de vie. C’est le motif de la réforme en préparation, encore incertaine, mais qui pourrait jouer sur l’âge de départ et d’autres paramètres. Or, on se trouve souvent sans emploi entre 50 et 64 ans (un tiers des personnes concernées, selon l’Insee) et plus encore entre 60 et 64 ans (deux tiers). Alors comment préparer une vieillesse sans trop de soucis matériels ?
Connaître ses droits en fonction de son âge Un quinquagénaire a tout intérêt à se rendre sur le site Info-retraite.fr. En quelques clics (on peut utiliser les identifiants d’autres sites comme celui des
impôts ou de l’Assurance-maladie), il obtiendra un récapitulatif de sa carrière et une projection de sa situation financière, suivant l’âge de son départ. « Il est aussi possible d’obtenir par une demande sur ce même site un entretien personnalisé pour faire un point plus détaillé », explique Arthur Bouchat. Réfléchir sur l’âge de départ est évidemment un début, mais c’est loin d’être le seul élément. L’âge minimum actuel est de 62 ans, sauf carrières très longues où il a été maintenu à 60 ans, voire 58 ans. Il pourrait être repoussé avec la réforme Macron (lire l’encadré ci-contre). Il faut de toute façon prendre en compte une autre donnée cruciale : bien souvent, un départ précoce est pénalisant si la durée de cotisation requise (de160 à 172 trimestres actuellement, selon l’année de naissance) n’est pas atteinte. L’âge de départ pour avoir une pension à taux plein, quelle que soit sa carrière, est actuellement de 67 ans.
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