harry UN MAGAZINE POUR LES HOMMES PAR HARRY ROSEN
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012 5,00 $
UN DESSIN DES PLUS PERSONNELS
«
À répéter devant son miroir
harry
« Jouez la balle où elle se trouve » est l’un des dictats fondamentaux du golf. L’autre, c’est « si ça ne va pas ensemble, portez-le ».
»
— henry Beard, GolfinG, 1985
sommaire printemps/été 2012
mode 70 l’architecture du style
articles 48 s’habiller pour les affaires quatre p.-d. g. nous donnent l’avis de la direction par dick snyder
56 quinZe annÉes de campagne les hommes de harry ont 15 ans par deborah Fulsang
100 hommes de goÛt
ryan Kesler, par shannon heth-vergette dr mirko gilardino, par adam leith gollner simon rosen, par Josh mactate
106 dÉcoder le cancer
de nouveaux horizons pour la recherche sur le cancer de la prostate par christopher Frey
nos chroniques
photographie, (principale) chris nicholls; (À dr.) BoB hamBly
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le billet le bloc-notes le courrier de harry harry sort en Ville les serVices guide peu importe
Blouson d’aviateur, 925 $, polo, 275 $, et short, 185 $, de paul & sharK; ceinture etro, 375 $. (À dr.) l'éQuipe de harry en séance de prise de vues À taliesin West.
Éditeur principal et p.-d.g., harry rosen inc. Larry rosen Éditrice sandra Kennedy rÉdacteur en chef James Chatto directeurs artistiques BoB hamBLy BarB WooLLey hamBLy & WooLLey InC. designers BarB WooLLey aaron rInas mIKI sCIana chargÉ de proJet LuCIe turpIn directrice de la production sonJa KLoss collaborateurs tom arBan Barry BLItt
LesLey Chesterman anne desBrIsay ChrIstopher Frey deBorah FuLsang John gILChrIst adam LeIth goLLner gaIL haLL ChrIstIne hanLon shannon heth-Vergette reBeCCa hoLLand anna Kohn JaCLyn LaW Josh maCtate andreW morrIson ChrIs nIChoLLs BrIan sano dICK snyder JessICa Wong directeur gÉnÉral de la mode JeFF FarBsteIn directeurs – mode adam martIn shannon steWart
directrice – Ventes publicitaires Judy soLWay téLéphone 416 935 9202 coordonnatrices – rÉdaction marIa deLorey ChrIstIne maCdonaLd directrice – ÉVÉnements spÉciaux et relations publiques shauna CooK téLéphone 416 935 9226 harry rosen inc. 77, rue BLoor ouest Bureau 1600 toronto (ontarIo) Canada m5s 1m2 téLéphone 416 935 9200 hambly & Woolley inc. VIsuaL CommunICatIons 49, rue Bathurst Bureau 400 toronto (ontarIo) Canada m5V 2p2 téLéphone 416 504 2742
page couVerture photographIe, ChrIs nIChoLLs; styLIsme, Lee suLLIVan, pLutIno group; mIse en Beauté, JamIe hanson, Ford toronto CopyrIght 2012 harry rosen InC. tous droIts réserVés. Les édIteurs déCLInent toute responsaBILIté reLatIVement aux aFFIrmatIons des annonCeurs et ne s’engagent pas à retourner Les manusCrIts, dIaposItIVes et autres matérIeLs non soLLICItés. harry rosen respeCte rIgoureusement La ConFIdentIaLIté de Vos renseIgnements personneLs, ConFormément aux LIgnes dIreCtrICes proVInCIaLes reLatIVes à La proteCtIon des renseIgnements personneLs. pour
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soCIété CanadIenne des postes – enVoIs de puBLICatIons CanadIennes, Contrat de Vente no 40051686
harry rosen inc. 77, rue BLoor ouest Bureau 1600 toronto (ontarIo) Canada m5s 1m2
au maÎtre de poste au canada expédIer Les aVIs de Changement d’adresse et Les exempLaIres non LIVrés à : harry rosen inc. 77, rue BLoor ouest Bureau 1600 toronto (ontarIo) Canada m5s 1m2
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Le magazIne harry est ImprImé sur du papIer LIBre de ChLore et d’aCIde Composé d’un méLange de FIBres proVenant de Forêts sous gestIon duraBLe et de 10 pour Cent de FIBres reCyCLées. son enVeLoppe de poLyéthyLène ContIent 25 pour Cent de matIère pLastIque reCyCLée.
harry
le billet
Mon fils de 22 ans
Le commissaire Mark Cohon, de la Ligue canadienne de football, passe avec Larry rosen un moment agréable devant la coupe Grey lors d’un événement spécial qui s’est tenu en novembre dernier à notre boutique du tD square de Calgary.
Larry rosen (à droite) remet un gros chèque à pauL aLofs (à
gauche), président et chef de la direction de la Fondation de l'hôpital princess margaret, et au Dr roBerT BrIsToW, (au centre) chef du programme de recherche sur le cancer de la prostate à l’hôpital princess margaret de toronto. C’était à l'occasion de la course annuelle printanière qu’organise Harry en vue de recueillir des fonds pour la recherche sur le cancer de la prostate.
a terminé l’année dernière ses études universitaires en administration et s’est trouvé un emploi sur Bay Street comme analyste (un poste de débutant) auprès d’une firme d’experts-conseil en administration. J’étais passablement curieux de savoir ce qu’il portait chaque jour pour aller au travail. Il enfile à l’occasion un complet-cravate, mais le plus souvent, il laisse de côté sa cravate et se contente de porter un complet ou un blazer sur une chemise à col ouvert. Quelquefois, le vendredi, il porte simplement un chic pantalon habillé et une ravissante chemise sport. Quand vient le moment de choisir une tenue d’affaires, les jeunes travailleurs semblent aujourd’hui formuler leur propre code vestimentaire et je peux affirmer sans regret que ces tenues semblent plus élégantes et confortables que la traditionnelle tenue d’affaires décontractée d’il y a dix ans, lorsque d’aucuns prédisaient la mort imminente du complet. Nous avions alors rassemblé dans les pages de ce magazine un panel d’experts pour tenter de résoudre cette inépuisable question. Nous abordons de nouveau ce sujet à la page 48, où nous demandons à quatre chefs de file du monde canadien des affaires de passer en revue l’art actuel de la tenue d’affaires. Leurs conclusions sont l’image même de ce que nous constatons derrière le comptoir de nos boutiques. Il est indéniable que bon nombre de changements sont survenus au cours des 58 années depuis lesquelles nous habillons les chefs de file du monde canadien des affaires, mais les principes fondamentaux demeurent immuables : un chef de file se doit plus que jamais d’avoir l’air d’un chef de file. Rien en cela ne doit brimer l’individualité. Le succès apporte la confiance et permet de créer son propre style, quel que soit le domaine où l’on performe. C’est ce que reflètent d’un bout à l’autre du pays nos clients, comme l’illustrent si bien les trois que nous vous présentons à la page 100 – un entrepreneur, un chirurgien et une vedette du hockey. C’est ce même reflet et son évolution que distille depuis 15 ans notre publicité, qui met en vedette dans leurs plus beaux atours des centaines d’illustres Canadiens. J’espère que notre rétrospective de la page 56 vous plaira. Voilà environ un an et demi, la Fondation de l’hôpital Princess Margaret, l’un des cinq plus importants centres mondiaux de recherche sur le cancer, m’a fait l’honneur de m’accueillir au sein de son conseil d’administration. Cela m’émerveille de constater à quel point le travail qui s’y accomplit, tirant parti des recherches qui dévoilent les mystères du génome humain, permet de plus en plus de personnaliser le traitement de cette terrible maladie. La recherche sur le cancer de la prostate fait depuis les années 1990 l’objet privilégié des efforts caritatifs de l’entreprise Harry Rosen et les courses printanières que nous organisons nous ont permis jusqu’ici de recueillir plus de 3 millions de dollars en sa faveur. À la page 106, nous nous informons auprès de certains des plus influents chercheurs de ce domaine des progrès réalisés à ce jour. Je ne crois pas qu’il existe un seul de nos conseillers vestimentaires qui n’éprouve une immense fierté en venant ainsi en aide à ces médecins qui se battent pour nous tous.
Larry Rosen, président du conseil et p.-d.g. harry rosen inc. printemps/été 2012
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le bloc-notes
nouveautés et trouvailles
PASSEZ AU BLAZER
(de gauche à droite) Canali, 1 650 $, J.P. Tilford by Samuelsohn, 1 050 $, BoSS orange, 495 $.
LE BLAZER mARinE A ToUJoURS éTé LE PLUS PoLyvALEnT dES vESTonS mASCULinS – mais jamais autant qu’aujourd’hui, car les maisons de mode masculine apprêtent ce classique à toutes les sauces, certaines plus austères que d’autres. Comment peut-on le coordonner? Examinez le tissu et la structure du veston. Au centre, le plus habillé de nos trois blazers marine est fait de lainage pur au motif subtil à grands carreaux, convenant fort bien à la tenue d’affaires. Un pantalon habillé gris, une chemise habillée à motif discret et une cravate en soie en sont les compléments tout indiqués. Des chaussures habillées noires, une ceinture noire et une simple pochette en coton complètent la tenue. À gauche, un blazer à demi-doublure aux épaules adoucies en mélange de lainage, de lin et de soie, offre une allure plus décontractée – léger à souhait, il est idéal pour un cocktail estival. Jumelez-le à un pantalon à cinq poches en mélange de lainage (plus décontracté qu’un pantalon habillé) et à une chemise à motifs. Une pochette et des flâneurs rouges ajoutent une note de couleur pour en faire une élégante tenue décontractée. À droite, le veston non doublé, déstructuré, en coton délavé, est le plus décontracté des trois. Il est idéal avec un pantalon de coutil de coton (roulé pour révéler des chaussures safaris d’été). Repliez les poignets d’une chemise bleue en chambrai par-dessus ceux du veston pour obtenir une allure vraiment décontractée. Notre site Web www.harryrosen.com comporte une vidéo qui vous montrera comment coordonner ces blazers marine.
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photographie, chris nicholls; stylisme, lee sullivan, mise en beauté, laura szucs, tous de plutino group
pOuR pLus de panacHe, un panama
Le panama est un cLassique de L’été – et il l’est depuis plus d’un
siècle, aussi à l’aise à Wimbledon que dans les Antilles ou sur la Côte d’Azur. Makins Hats vient de lancer un nouveau panama au style enjoué, avec une bordure plus étroite et une bande plus colorée. Ce sont tous de vrais panamas, minutieusement tressés à partir de paille équatorienne jipijapa, moulés sur des formes de bois, puis coupés à la main et ornés d’un galon – une méthode inchangée depuis cinq générations. Souple, léger et d’une élégance résolument décontractée, chacun est décoré d’une bande à l’ancienne en mélange de coton à gros-grain. Les panamas traditionnels de Makins, à large rebord, sont offerts en tons ivoire, beige ou marine, 195 $; Makins nomme Stich sa version à rebord étroit, plus sportive, 95 $.
dORLOteZ VOtRe VisaGe photographie, brian sano; stylisme, sandy harris, ford toronto
une RecHeRcHe pOussée pOuR des aRticLes de RasaGe et de tOiLette de pOinte nous
mène à l’élégante trousse de Mühle. Les premiers blaireaux (en poil de blaireau) de Mühle ont été fabriqués en 1945, à Strüitzengrün, en Allemagne. Aujourd’hui, l’entreprise associe de la machinerie de haute technologie à une fabrication à la main soignée pour créer le summum du matériel de rasage. À preuve, le retour du rasoir de sûreté à l’ancienne, qui donne assurément des joues et un menton d’une douceur impeccable. Les blaireaux sont fabriqués en acier inoxydable ou en bois divers; une lotion après rasage douce au bois de santal complète le rituel matinal masculin. Offerts à notre boutique virtuelle à www.harryrosen.com ou dans certaines boutiques Harry Rosen.
(de gauche à droite) savon de rasage au bois de santal et contenant en bois, 38 $, fin blaireau au fini de métal et chrome, 135 $, tube de crème de rasage au bois de santal, 20 $, lotion après rasage au bois de santal, 40 $ et rasoir de sûreté au fini de métal et chrome, 60 $.
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le bloc-notes
DÉBOUTONNÉE ET SORTIE DU PANTALON
(de gauche à droite) Michael kors, 175 $ Arnold Zimberg, 250 $, Robert Graham, 225 $, Michael kors, 195 $, Sand, 250 $.
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photographie, brian sano; stylisme, sandy harris, ford toronto
C’EST LA RÉvOLUTION DU wEEk-END – à bas les rayures conformistes et les damiers subtils des chemises que nous portons au travail! Les chemises décontractées de la saison arborent les motifs éclatants de créateurs tels Robert Graham, Michael Kors, Etro, Sand et Arnold Zimberg. L’attitude et l’inspiration vont des thèmes tribaux tropicaux abstraits aux motifs cachemire et aux petits dessins de fantaisie – et les couleurs sont des plus vives. Bien sûr, vous pouvez laisser déboutonné le col mou, et même porter votre chemise par-dessus le pantalon. Avec de telles chemises, les règles sont aussi détendues qu’un week-end d’été.
LAISSEZ PARLER VOS JAMBES
PLuS PERSOnnE nE S’étOnnE dE nOuS VOIR ARBORER nOS cOuLEuRS Au-dESSuS dE LA tAILLE – polos corail, chemises et
photographie, brian sano; stylisme, sandy harris, ford toronto
cravates bariolées – mais nos jambes demeurent dans l’ombre plus souvent qu’à leur tour. Tout cela va changer. Cette saison, les couleurs descendent sous la ceinture, alors que Citizens of Humanity nous propose ses pantalons en coton à cinq poches en tons galet, havane, olive, blanc et bleus divers – même orange. Ces pantalons à jambe droite et d’une coupe moderne et « démocratique » sont aussi confortables qu’un jean, et aussi faciles à coordonner. 220 $ à 235 $.
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JERSEY « LIQUIDE »
décrire la sensation très soyeuse de ses nouveaux polos en tricot de coton véritable. Leur tissage particulièrement fin donne au tissu une sensation presque fluide contre la peau. Les golfeurs les ont découverts (l’emmanchure ouverte, non élastique n’offre aucune résistance à l’élan), mais ces polos ont également fière allure sous un veston décontracté. Autre note attrayante, Kors orne discrètement la patte et l’intérieur du col d’un tissu de chemise à motif. 135 $.
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photographie, brian sano; stylisme, sandy harris, ford toronto
MIchaEL KoRS a InvEnté LE tERME « JERSEY LIQUIDE » pour
superposItIon estIvale
photographie (haut), brian sano; stylisme, sandy harris, ford toronto
ImagInez un pull sI léger que vous pourrIez le porter sous un veston à longueur d’année. Le
secret du pull à encolure en V de John Smedley, c’est son coton Sea Island d’une finesse exceptionnelle. Ses fibres inhabituellement longues lui donnent non seulement son aspect lustré, doux et soyeux au toucher, mais également une élasticité et une force subtiles. Ces pulls sont très légers, ils gardent leur forme et sont même lavables à la machine – une des raisons pour lesquelles les pulls de Smedley sont réputés depuis 80 ans. Offerts dans une vaste gamme de riches couleurs, 225 $. h
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le courrier de harry
ParFois, même l’homme le Plus sûr de lui en matière d’habillement a besoin d’une oPinion d’exPert
Je m’en vais à londres en juillet pour les quatre premiers jours des olympiques. Que devrais-je porter? Quatre jours, ce n’est pas un long voyage, mais dans une ville aussi raffinée que Londres, il vous faudra des tenues variées. De plus, les Olympiques signifient que les aéroports déborderont et que les taxis seront plus bondés que d’accoutumée; vous devrez donc voyager avec des bagages aussi légers que possible. Choisissez des vêtements polyvalents. Pendant la journée, le confort sera primordial – surtout les chaussures, car vous marcherez beaucoup et devrez faire la queue, peut-être pendant des heures, tandis que vous attendrez pour assister à des événements. Londres en été est parfois une ville chaude et humide, apportez donc un parapluie pliant et un chapeau. Les polos et un haut léger vous procurent plusieurs choix de superposition et ils ont fière allure avec un pantalon léger – le jean peut être trop chaud et rester humide s’il pleut. Un certain nombre de couturiers, dont Ralph Lauren RLX, Hugo Boss et Paul & Shark offrent des vêtements de sport en tissu technique qui conservent leur belle apparence, tout en restant frais et secs, même dans les bains de foule. Je recommande au moins une chemise rouge pour célébrer le canada – et un drapeau canadien pour saluer nos athlètes en marche vers la victoire. en soirée, il vous faudra une tenue plus habillée. Un veston sport déstructuré ou le blazer de voyage que vous portiez dans l’avion sont idéaux pour le restaurant ou le théâtre. Pour compléter l'ensemble, apportez deux chemises sport, deux pantalons plus habillés et des chaussures appropriées. N’oubliez pas que vous pouvez toujours faire blanchir vos chemises ou faire nettoyer à sec vos vêtements à votre hôtel. Les gens le font rarement, mais cela peut vous sauver la vie lorsque vous voyager « léger ».
L’attrait de Londres le canada a récolté 18 médAiLLEs aux Jeux olymPiQues de Pékin en 2008 (3 d’or, 9 d’argent et 6 de bronze). QUE noUs RésERvE LondREs? Partagez votre oPinion avec nous sur Facebook À : httP://www.Facebook.com/harryrosencanada
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L’ALLURE
PhotograPhie, richard sibbald; stylisme, lee sullivan, mise en beauté, laura szucs, tous de Plutino grouP
Q R
QUE METTRE DANS VOS BAGAGES? 1. Blazer de voyage Zegna en tissu infroissable et à poches intérieures multiples pour passe port, billets et autres indispensables, 1 595 $. portezle avec une chemise sport Harry rosen, 178 $.
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2. short Alberto infroissable aux poches avant profondes pour vos objets précieux, 225 $.
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3. Chapeau Lacoste – au cas où le soleil brillerait, 60 $.
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4. pantalon Alberto résistant aux faux plis en coton et céramique s’ajustant à la température de votre corps, 250 $.
5. tricot de coton léger John Smedley à col en V – se porte seul ou sous un veston, 225 $. 6. Chaussures de sport BOSS Orange – très confortables et rouges pour le Canada, 225 $. 7. Flâneurs Tod’s – un sans gêne plus habillé pour une soirée, 450 $. 8. imperméable de voyage Allegri – parce que c’est l’Angleterre et qu’il n'est pas impossible qu’il pleuve, 395 $. 9. polo Lacoste en un tissu gérant l’humidité pour vous garder au frais, 95 $. 10. polo de coton Fred Perry – rouge pour appuyer le Canada, 85 $.
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pHotogrApHie, BriAn sAno; stylisme, sAndy HArris, Ford toronto
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le courrier de harry
Q R
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Que devraient porter le futur marié et les garçons d’honneur si le mariage est en été? De manière traditionnelle, deux choses déterminent ce qu’un homme porte à son mariage – le moment de la journée et le degré de solennité – et la solennité dépend… de ce que la mariée décide de porter. Si elle porte une robe de mariée et tout le tralala, le futur marié et les garçons d’honneur doivent porter un smoking, peu importe s’il s’agit d’un mariage dans la journée suivi d’une réception l’après-midi ou d’une cérémonie en fin d’après-midi suivie d’une réception en soirée. L’été, le smoking blanc est une solution de rechange attrayante. Si une réception semi-officielle a lieu en soirée et si la mariée y porte une robe longue au lieu d’une robe de mariée, le smoking aura toujours fière allure. Cependant, si cette réception se déroule durant la journée, la mariée choisira peutêtre d’y porter une robe plus courte; cela ouvrira donc plusieurs choix au futur marié et aux garçons d’honneur. La meilleure option, c’est un complet habillé noir ou marine, une chemise blanche habillée à poignets mousquetaires, une cravate élégante et une pochette blanche. Chacun sait qu’il existe des moyens subtils de se démarquer en portant ce genre de tenue, comme l’originalité des boutons de manchettes ou le fait de porter une fleur à la boutonnière plutôt qu’une pochette, mais tout cela devra demeurer discret. Briller plus que la mariée le jour de ses noces n’est sûrement pas la meilleure façon de démarrer la vie à deux. Si les futurs mariés souhaitent un mariage au coucher du soleil sur une plage des Antilles, où les garçons d’honneur vont pieds nus en chemise de lin beige, ils doivent s’habiller comme on le leur indique. Cette demande pourrait même s’étendre à tous les hommes qui assistent au mariage. Par contre, pour les mariages sans façon se déroulant à l’extérieur au Canada, nous ne recommandons pas quelque chose d’aussi décontracté. Un complet beige peut avoir fière allure – ou même un veston sport et un bon pantalon. Un mariage est une occasion joyeuse, mais c’est également un moment sérieux dans la vie de deux personnes, et un garçon d’honneur qui porte une cravate de fantaisie ou tient obstinément à se faire remarquer en portant des chaussures de course pourrait le regretter par la suite lorsqu’il regardera les photos du mariage. En cas de doute, un coup de fil au futur marié ou à son témoin devrait résoudre la question. h
MARIAGE SOLENNEL
L’élégance d’un smoking convient le mieux à un mariage solennel.
Smoking, 1 098 $, chemise, 185 $, de Boss Black, nœud papillon Dion, 135 $.
photographie, richard sibbald; stylisme, lee sullivan, mise en beauté, laura szucs, tous de plutino group
MARIAGE SEMI-OFFICIEL
MARIAGE DÉCONTRACTÉ
Un complet foncé avec une chemise habillée à poignets mousquetaires pour une occasion semi-of ficielle.
Un mariage décontracté vous permet de prendre certaines libertés.
complet, 2 695 $, chemise, 250 $, d’Ermenegildo Zegna, cravate Harry Rosen, 135 $.
veston de lin, 1 598 $, chemise, 350 $, pochette, 95 $, écharpe, 325 $, et ceinture, 385 $, d’Etro.
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S’HaBiLLer pOUr LeS aFFaireS
10 leçons de la
direction par Dick SnyDer
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P
hillip Crawley se souvient d’une discussion qu’il a eue avec Larry et Harry Rosen voilà environ 10 ans, au plus fort de la bulle technologique. On s’inquiétait alors de l’avenir du complet d’affaires. Était-il encore utile dans le monde moderne des affaires? Quelle importance aurait-il désormais? « Tout le monde portait des tenues décontractées, parce que c’est ainsi que s’habillaient alors les gourous de la mode », explique l’éditeur et p.-d. g. du Globe and Mail. « J’étais du côté des traditionalistes. Nous n’assistions alors qu’à une mode passagère. » Évidemment, il avait raison. Dans les affaires comme dans la mode, les tendances épicent la vie, mais certaines vérités fondamentales prévalent. Peut-être a-t-on écrit prématurément l’éloge funèbre du complet. Mais il persiste un petit agacement. « J’observe le retour d’un certain décontracté-dépenaillé qui n’a pas très bon effet, remarque Crawley. Pour être décontracté, il faut avoir du style. » Les p.-d. g. guident aujourd’hui leur troupeau dans ce qui est sans doute l’environnement le plus dynamique, concurrentiel et mondialiste que nous ayons jamais connu. Cela exige une précision absolue de toutes les facettes de la conduite d’une entreprise et de son personnel. Il n’existe pas une meilleure manière d’évaluer cette qualité qu’en voyant comment le personnel s’habille pour aller travailler. Pas convaincu? Lisez la suite. En discutant avec les p.-d. g. de quatre grandes sociétés canadiennes, nous avons distillé sur le style et la façon de s’habiller quelques vérités universelles dont les hommes d’affaires désireux de se tailler un chemin auraient intérêt à s’imprégner.
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PROLOGUE : APPRENEZ LES LEÇONS DE L’HISTOIRE Chacun sait que le rebord des robes monte et descend avec les marchés
traditionnel et à des chaussures convenables, dit-il, qui leur ont donné fière allure. » Ce n’est pas un retour à la mode des années 1950, mais à une attitude chère à cette époque. Une fois de plus, l’habit fait le moine, mais vu sous un angle différent.
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PORTEZ UNE TENUE DE CIRCONSTANCE PhIllIP CRAwley P.d-.g. et éditeur du journal de langue anglaise The Globe and Mail.
financiers, ou que du moins c’était le cas avant la mondialisation. Rupert Duchesne, président et chef de la direction de la société de marketing mondial Aimia, propriétaire d’Aéroplan, avance un corollaire des temps modernes. Son hypothèse s’appuie sur trois importantes récessions survenues depuis la fin des années 1980. « Chaque fois que le marché s’effondre, explique-t-il, il devient plus difficile de faire des affaires et les tenues deviennent de plus en plus habillées. S’habiller de manière décontractée quant les coûts s’envolent et des compromis s’imposent ne semble pas la chose à faire. » Depuis 15 à 20 ans, le chemin est cahoteux pour les tenues d’affaires. Plein d’altruisme, le vendredi décontracté des années 1990 a pris de l’essor avec l’avènement de la bulle technologique de la fin de cette décennie, ce qui a donné lieu à une épidémie de désinvolture qui, au mieux, mettait au défi les canons du monde des affaires et, au pire, courtisait le désastre. Dieu merci, la relève semble aujourd’hui adopter une approche plus élégante du code vestimentaire. Pour Andrew Bailey, président du conseil de l’agence de publicité et de marketing Proximity North America, la série télévisée Mad Men a influencé de manière tangible le port de vêtements habillés au bureau. « Les gens sont revenus au complet-cravate
D’un secteur à l’autre, on ne s’entend pas toujours sur la signification de l’expression « tenue de circonstance », mais pour nos p.-d. g., le message est clair : observez vos clients. Cela inclut vos clients à l’interne (alias vos pairs et vos superviseurs), qui revêtent autant d’importance, surtout si vous cherchez de l’avancement. Pour Andrew Bailey, c’est le client qui impose son style, et le personnel de Proximity s’efforce de faire bonne impression ou, à tout le moins, d’être le mieux habillé dans la pièce. « J’ai des clients que je ne rêverais même pas de rencontrer sans porter un complet et une cravate. » Le contraire est également vrai. « J’ai un client à Baltimore que je rencontre toujours en jean et en blazer chic. » Glenn Ives, président du conseil de la firme comptable Deloitte, inculque les mêmes valeurs à son personnel, même si son secteur est, de son propre aveu, beaucoup plus conservateur. « Chez Deloitte, nous insistons sur le fait que nous devons nous habiller au moins aussi chic que nos clients, dit-il, ou même un peu plus chic qu’eux. » Chez Aimia, au cours de ce que Rupert Duchesne appelle « la croissance folle » du milieu des années 2000, il a pu observer la jeune génération prendre selon lui un peu trop ses aises. « Les seules occasions où ils portaient une tenue habillée étaient quand on leur ordonnait de le faire… Aujourd’hui, même les plus jeunes semblent savoir quand il convient de porter une tenue d’affaires décontractée et quand une tenue beaucoup plus habillée s’impose. »
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Glen Ives Président du conseil du cabinet comptable Deloitte, réputé partout au Canada depuis 1858 pour son leadership, son innovation et son intégrité.
Aimia compte environ 3 800 employés et possède des bureaux dans plus de 20 pays. Rupert se souvient d’avoir un jour préparé une jeune recrue à un voyage en Asie en lui expliquant que toute tenue autre qu’une tenue d’affaires complète – complet et cravate – risquerait d’insulter ses hôtes. « On parle bien sûr de respect, mais aussi d’être pris au sérieux. » Que faut-il en retenir? L’uniforme confère détermination ainsi qu’autorité. Le complet d’affaires communique l’intention, le sérieux, la compétence. « C’est leur manquer de respect que de se présenter devant ses clients comme si on était en vacances, renchérit Phillip Crawley. Ils méritent mieux que ça. »
harry
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L’HABIT FINIT PAR FAIRE LE MOINE Si vous avez de l’ambition, habillezvous en conséquence. « Avant même d’être p.-d. g., je m’habillais en p.-d. g., affirme Bailey. Cela influence beaucoup votre comportement. Regardez autour de vous et n’ayez pas peur d’imiter ceux que vous admirez. »
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« Mon grand-père m’a acheté mon premier complet lorsque j’étais en septième année, se souvient Andrew Bailey. Mes parents m’ont appris à bien m’habiller pour certaines occasions et je ne me suis jamais départi de cette tradition. Dans les mariages, les événements, j’ai toujours surveillé mon apparence. Puis je suis arrivé sur le marché du travail. C’est tentant, pour un jeune, de porter un jean et un blazer mais, ainsi vêtu, je ne me serais pas senti à l’aise. » Mi figue, mi raisin, Rupert Duchesne se souvient que, pour un jeune garçon grandissant en
« J’adore Etro », affirme Bailey, en parlant de cette maison italienne réputée pour ses couleurs et la liberté de son style. Il a remarqué des membres du personnel de la comptabilité en élégants complets à la coupe particulièrement réussie, qui avaient recours à des accessoires pour diversifier leur tenue. « Les chaussettes sont toujours un bon moyen… de rendre les choses plus intéressantes. » Mais il connaît ses limites. « J’aime bien la mode, mais je ne vais pas me déguiser en jeune premier pour autant. Si vous devez porter un pantalon en croisé de coton, arrangez-
RESPECTEZ VOS AÎNÉS
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Angleterre, l’étiquette de la mode s’acquérait parfois à coups de bâton. Privée de telles menaces salutaires, la jeune force ouvrière doit aujourd’hui trouver ailleurs son inspiration. « Les jeunes loups ont beaucoup à apprendre des vieux boucs », explique sourire en coin Glenn Ives, « et leur effort de projeter l’image d’un professionnalisme sérieux, responsable, expérimenté, parfois même austère, les conduit à découvrir que la façon de se vêtir leur permet d’y parvenir. » On n’insistera jamais trop sur ce fait : bien se vêtir est un état d’esprit. « On reconnaît de plus en plus l’importance d’une tenue soignée, affirme Crawley. Sans compter le plaisir qu’elle apporte. Vous vous sentez bien. Vous êtes en pleine possession de vos moyens, cela vous motive à en faire davantage, les gens le remarquent et réagissent positivement. »
LA CRÉATIVITÉ A SES LIMITES
vous pour qu’il vous aille correctement, peut-être la jambe un peu plus courte, avec des chaussettes amusantes. Des fois, le personnel de la création porte ça au bureau lorsqu’il n'a pas besoin de rencontrer des clients. » Comme le faisait remarquer Crawley, s’habiller décontracté exige plus de fantaisie et de confiance en soi que porter un complet. Mais il y a complet et complet. Certains sont plus acceptables que d’autres et tout dépend aussi de la personnalité de celui qui les porte. Glenn Ives l’appuie : « L’un des jeunes partenaires de la firme porte des chemises plus colorées que les miennes. Ça convient à sa personnalité et ça marche. » En fin de compte, c’est à vous qu’il revient de trouver le style qui vous convient. Découvrir, raffiner et vous approprier un look est entièrement votre affaire. « Si j’ai commencé à m’intéresser aux pochettes et aux cravates, explique Andrew Bailey, c’est en partie à force de voir l’effet que pouvaient en tirer mes clients étrangers. »
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LE JEAN... SI ÇA VOUS CHANTE En voici une facile. Si vous êtes cool, avez un job cool et ne rencontrez jamais les clients, n’ayez pas peur de vous vautrer dans la gamme infinie des extraordinaires pantalons de denim. Sinon, n’y touchez pas! Cas particulier : Si vous êtes vraiment cool et si vos clients le sont
Andrew bAIley Président du conseil de Proximity North america, agence de publicité et de marketing ayant des affiliés partout au monde.
n’hésitent plus à se commander des complets sur mesure. On ne voyait jamais ça auparavant. » « Je crois que les jeunes observent leurs ainés sans trop en avoir l’air, raisonne Rupert Duchesne. C’est l’un des mystères de la vie de bureau : même s’il n’existe aucune règle explicite, les gens s’observent et cela leur permet d’améliorer leur tenue. »
également, ou si l’entreprise vous appartient, ne perdez pas votre temps à lire cet article.
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CE N’EST PAS DÉFENDU DE PARLER DE LA MODE Mettez ça sur le compte de Mad Men ou, comme le fait remarquer Duchesne, dénoncez l’abondance de revues de styles de vie et de mode qui s’adressent aux jeunes hommes, ou les chroniques de Russell Smith dans le Globe and Mail, mais parlez de la mode. « Avez-vous comme moi remarqué, précise Duchesne, qu’on voit aujourd’hui beaucoup plus de publicités de vêtements pour hommes qu’il y a une décennie? » On discute également beaucoup plus de mode au bureau. « Pas plus tard qu’hier, remarque Ives, je m’entretenais avec une partenaire de la firme qui me faisait remarquer combien les jeunes hommes du bureau sont ravissants depuis qu’ils portent des tenues plus habillées. Pour elle, cela représente un certain degré de maturité. » On apprend parfois beaucoup de choses à bavarder ainsi. Un partenaire du bureau de Vancouver qui avait été en poste à Londres en était revenu marqué par le penchant des Britanniques pour les chemises. Il portait l’autre jour une chemise remarquable, rose avec un soupçon de rayures. « Tu te rapproches dangereusement de la mode londonienne », lui a fait remarquer Glenn Ives. « Attends la prochaine fois et tu verras! », lui a répondu le partenaire.
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JETEZ UN COUP D’ŒIL VERS L’ITALIE Pour apprendre à vivre, tout jeune homme devrait aller en Italie. « Lorsque vous voyagez en Italie, admire Crawley, vous êtes frappé par le souci de la mode dont témoigne l’Italien moyen. » Il donne en exemple son collègue du Globe and Mail, le chroniqueur et correspondant européen Eric Reguly,
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RupeRt Duchesne Président et p.-d.-g. d’aimia, entreprise mondiale de gestion de la fidélisation, société mère du programme de fidélisation Aéroplan.
qui a adopté nombre de traits de la mode italienne, particulièrement les chaussures. « Quand je porte des chaussures italiennes, me dit souvent Eric, elles parlent pour moi. » Après l’université, le premier emploi de Rupert Duchesne, au milieu des années 1980, l’a amené à Rome, où il a été frappé par le contraste entre l’austère et conservatrice tenue des Anglais et l’exubérance de la mode italienne. « Les Romains étaient pétillants et beaucoup plus colorés. Ils agençaient sans effort apparent des tenues remarquables. »
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OBSERVEZ, IMITEZ... OU INFORMEZ-VOUS Chez Deloitte, à Vancouver, avant d’affronter la jungle financière, les recrues reçoivent une courte formation qui leur apprend les rudiments de la tenue d’affaires. Au fur et à mesure qu’ils progressent, les meilleurs et les plus brillants raffinent ces acquis. Lorsqu’il le faut, explique Glenn Ives, le p.-d. g. ne doit pas se gêner d’offrir ses conseils. « Je me souviens d’une remarque que m’a faite un jour une collègue, à l’effet qu’un jeune partenaire, dont le travail était pourtant excellent, échouait parfois à convaincre ses clients en raison de sa tenue. J’ai parlé à ce jeune partenaire et il a été touché que je me préoccupe ainsi de son image. Aujourd’hui, les jeunes du bureau
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N’AYEZ PAS PEUR DE VOUS CONFIER Aussi surprenant que cela puisse vous paraître, même les p.-d. g. ne dédaignent pas des conseils sur la mode et, comme pour tout conseiller – qu’il soit comptable ou mécanicien – ils recherchent une oreille attentive à leurs propres attentes. Andrew Bailey a trouvé cette oreille en la personne de Carlo Di Giuliantonio, conseiller vestimentaire chez Harry Rosen à Toronto. « Cela fait six mois que j’habite à New York et je viens encore voir Carlo… Il connaît mes complets, sait quelles cravates j’ai achetées, connaît mes habitudes et mes goûts en ce qui a trait à la mode. Il me fait faire parfois de nouvelles expériences, sans que je me sente pour autant ridicule. Des fois, il sort une nouvelle chemise et, si j’hésite, me suggère de l’essayer avec mon complet. Le plus souvent, ça marche! » Même si sa nouvelle ville lui offre une infinité de choix, Bailey ne voudrait pour rien au monde se départir de son conseiller. « New York m’offre une orgie d’étiquettes, Carlo de précieux conseils. »
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C’EST VOTRE CV QUE VOUS PORTEZ « Depuis trois ou quatre ans, nous avons embauché 25 cadres supérieurs partout dans le monde, raconte Duchesne. La manière dont quelqu’un s’habille et décode le sérieux d’une situation en dit long sur sa capacité et le comportement qu’il aura comme cadre supérieur. » h
15 annÉes De campagne
Pour mieux définir notre marque, nos annonces ont été le reflet d’une époque Par deborah fulsang 56
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Cette Campagne a fait appel au talent des photographes maX aBadian, matt Barnes, edWard gaJdel, Chris gordaneer, Chris niCholls et autres.
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CAMPAGNE VOUS ALLEZ VOUS AIMER DaviD Cronenberg, 1996
arry Rosen est une figure de proue de la mode masculine. Tout comme la coupe Grey », déclare l’homme d’affaires et ancien président du parti progressisteconservateur de l’Ontario John Tor y. « Lorsque les gens aperçoivent le logo Harry Rosen, ils savent que ça signifie qualité de ce qui survit à l’épreuve du temps. Dans le commerce de détail et en affaires, c’est là le meilleur témoignage du succès. » Tor y fait partie de la longue liste d’éminents Canadiens, de vedettes de la scène, de chefs d’entreprises et de musiciens – véritable Who’s Who du Canada – qui ont participé à la campagne de publicité primée de Harry Rosen. C’est cette campagne qui, quinze années durant, a cimenté dans notre conscience collective le positionnement de la marque Harry Rosen comme synonyme de style et de savoir-faire. Cette campagne a ouvert un nouveau chapitre de l’histoire du marketing et de la publicité du détaillant. Elle a été lancée en 1996 par le publicitaire chevronné Geoffrey Roche et son ancienne agence de publicité Roche Macaulay & Partners, lorsque l’ancienne agence de Harry Rosen, Reid Bell & Associates, a tiré sa révérence après 35 ans de loyaux services. « La publicité doit être un miroir, explique Roche. Ce que vous y voyez doit refléter avec exactitude la manière dont vous souhaitez que l’on perçoive votre entreprise. » Mettre en vedette des hommes distingués dans la campagne était une approche frôlant la perfection, un adroit équilibre entre inspiration et aspiration. Le repositionnement (sans trahir la proposition d’origine de Reid Bell – « Si vous achetez chez Harry, votre tenue sera toujours impeccable ») a été si efficace qu’il a fait l’objet d’un reportage à l’émission d’affaires Venture de la CBC. Depuis le début, le marketing très adroit cible les priorités changeantes des clients de Harry. « La campagne a évolué, mais ses principes de base demeurent les mêmes », explique Bob Goulart, créatif actuel de la marque avec son partenaire Dave Hamilton. « La prémisse est que nous présentons toujours de véritables hommes
d’affaires – qu’ils soient comédiens, vedettes du sport ou parfois vedettes moins connues, mais vedettes quand même dans leur spécialité – qui mènent de véritables affaires. » La campagne a démarré en affirmant : « Vous allez vous aimer! » avec le slogan « Exprimez-vous » et a évolué pour comprendre de nombreuses itérations telles les annonces « Trois choses que j’ai retenues », mettant en vedette Jarome Iginla, John Sleeman et d’autres hommes remarquables. Ensuite sont venues les annonces « Affirmez-vous! » – l’ancien capitaine Saku Koivu du Canadien à la patinoire à 13 h 30 en jean et blazer Hugo Boss, le comédien Rick Mercer prenant ses aises à 22 h 02 en complet Canali, l’étoile du soccer Owen Hargreaves commençant sa journée à 7 heures en survêtement Boss Green.
« La pubLicité doit être un miroir, expLique roche. ce que vous y voyez doit refLéter avec exactitude La manière dont vous souhaitez que L’on perçoive votre entreprise. » En même temps que l’évolution de la mode masculine, ces annonces ont suivi l’évolution des mœurs. À l’époque des tenues d’affaires décontractées du début des années 2000, la campagne a mis en vedette des personnes telles le réalisateur montréalais Jean-Marc Vallée et le chanteur Ed Robertson des Barenaked Ladies. Les deux portaient un jean, le premier accompagné d’une chemise Etro rayée, le second d’un t-shirt et coiffé d’écouteurs. Lorsque la mode est revenue aux vêtements sport, nous avons montré des gens comme David Cronenberg et John Legend. Leur comportement décontracté mais éminemment civilisé en faisait les représentants tout indiqués d’un état d’âme allergique aux cravates et démontrait que Harry Rosen convenait parfaitement à un client qui se définit comme artiste, entrepreneur, cadre supérieur ou tout ce qui précède. Dans la foulée de l’effondrement de Lehman Brothers et du crash de 2008, la campagne de 2009, sur le thème de « La nouvelle confiance », se voulait rassurante en mettant en vedette d’éminents hommes d’affaires canadiens. « Les Canadiens avaient besoin qu’on leur redonne confiance », explique la directrice du marketing chez Harry Rosen Sandra Kennedy, « et qui aurait été mieux placé pour le faire que des gens connaissant le succès dans leurs propres entreprises? » Des gens comme le très performant doyen Roger Martin de la Rotman School of Management, le publicitaire Rob Guenette, p.-d. g. de Taxi, qui
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ON COMPTE PAR CENTAINES LES HOMMES QUI ONT AU FIL DES ANS FIGURÉ DANS NOS CAMPAGNES PUBLICITAIRES. EN VOICI QUELQUES-UNS. CAMPAGNE TROIS CHOSES QUE J’AI RETENUES John Tory, 2001 Jarome iginla, 2003
chrisTopher plummer, 2002
emerson FiTTipaldi, 2003
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rex harringTon, 2003
photography, tK; styling, tK
donovan Bailey, 2001
CAMPAGNE AFFIRMEZ-VOUS ed robertson, 2005
lang lang, 2006
ted danson, 2006
jean-marc VallÉe, 2006
malcolm gladwell, 2006 owen HargreaVes, 2006
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CAMPAGNE LA NOUVELLE CONFIANCE robert deluce, 2009
will.i.am, 2010
rob Guenette, 2009
photography, tK; styling, tK
sir richard branson, 2008
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CAMPAGNE QU’EST-CE QUI REND… Sam robertS, 2011 mark cohon, 2011
tâtait à l’époque le marché européen et américain, et Robert Deluce, qui dotait avec entrain Porter de nouvelles liaisons aériennes, faisaient se reconnaître en eux les clients de Harry. Rex Harrington, qui était à l’époque danseur vedette du Ballet national du Canada, lisait assidûment avec admiration les annonces primées de Harry, si bien qu’il nous a proposé ses services. « Je connaissais ces annonces et je les admirais, dit-il. Quelle audace! C’était intelligent, racé, et cela représentait pour moi un excellent moyen de faire un don à l’organisme caritatif qui me tient à cœur. » C’est également le cas de plusieurs autres valeureux hommes qui ont accepté le feu des projecteurs afin que l’éclairage retombe sur les causes qui leur sont chères. Ainsi, Ted Danson s’est laissé photographier à Central Park en vêtements Ermenegildo Zegna afin d’appuyer l’organisme international Oceana, qui a pour mandat de protéger les océans. Récemment, le commissaire Mark Cohon de la LCF a porté un complet J.P. Tilford by Samuelsohn fabriqué au Canada pour promouvoir le football amateur. Notre campagne repose sur l’honnêteté et – honnêtement – la majorité de ses sujets sont des clients de longue date. Ainsi, Cohon fréquente assidûment l’une de nos boutiques depuis son retour au Canada depuis New York il y a neuf ans. Cette relation dure toutefois depuis beaucoup plus longtemps. « Mon père est client de Harry depuis plus de 30 ans. » Cohon père – George, fondateur de McDonald’s du Canada – a même été vedette de l’une des premières annonces de cette campagne, alors qu’il venait de faire connaître aux Moscovites le goût du Big Mac.
« Je connaissais ces annonces et Je les admirais. »
« Je suis client depuis des années », s’exclame Christopher Plummer, dont l’apparition en smoking de velours vert fait à la main par Harry Rosen a permis également de promouvoir la vente des billets de la pièce de théâtre King Lear, présentée en 2002 à l’occasion du 50e anniversaire du Festival shakespearien de Stratford. « Harry Rosen me fabrique des vêtements que je porte en scène et à la télévision depuis la fin des années 1960. Quand je viens chez Harry, je trouve ça merveilleux. Le tailleur est génial – je possède encore tout ce qu’il a fait pour moi. Ces vêtements sont éternels. » C’est l’élément de confiance qui en a poussé plusieurs à participer. « Harry m'a déjà sauvé la peau à une ou deux occasions », raconte le comédien Rick Mercer en se remémorant sa relation avec nos boutiques. « J’animais le gala des Gemini Awards et l’on m’avait presque forcé à porter un veston à paillettes qui m’allait sous les genoux. “Es-tu fou?”, me suis-je dit. “Si tu portes ça, tu vas encore le regretter dans cinq ans.” J’ai fini par porter un complet classique que j’avais acheté chez Harry. Pas de paillettes. Pas de regrets non plus! » Le choix des candidats pour cette campagne primée demande toujours mûre réflexion de la part de la directrice du marketing Sandra Kennedy, du président du conseil et p.-d. g. Larry Rosen et des publicitaires Goulart et Hamilton. Leurs choix – depuis le rappeur Will.i.am et le pilote légendaire Emerson Fittipaldi jusqu’à, plus récemment, Cohon et Sam Roberts pour les nouvelles annonces « Qu'est-ce qui rend… » – représentent les intérêts diversifiés de la clientèle de nos boutiques. Que ce soit Cohon partageant sa passion pour la LCF ou Roberts affirmant qu’il conserve ses idées au sujet du secteur de la musique, leurs revendications passent bien la rampe. C’est une approche opiniâtre et optimiste qui est de bon augure – tout spécialement pour les clients de Harry Rosen. « Bien sûr, la campagne évoluera pour répondre aux aspirations de l’époque », explique Goulart en songeant à l’avenir. Il parle des occasions que lui donne désormais la présence de Harry sur Internet. « Cela permet d’ajouter une dimension à la campagne, de raconter des histoires plus intimes et plus corsées. » Les annonces du site complèteront celles de la presse écrite et les clients, de l’avis du publicitaire, pourront s’y renseigner avec plus de détails sur ce que pensent ces hommes des affaires, du succès, de la vie et… de l’importance de bien s’habiller pour toutes les occasions. h
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L’ARCHITECTURE DU STYLE Tout comme un immeuble bien conçu, votre garderobe peut remplir plusieurs rôles. Votre journée n’est pas une série de petits tiroirs. La vie n’est jamais aussi tranchée. Trois architectes marchent ensemble – le premier porte un complet, le second un veston sport et le troisième un jean élégant – et malgré leurs différences, ils sont égaux. C’est la réalité du monde du travail. Dans celui des médias, où cadres et créateurs poursuivent un même but, les vêtements ne permettent plus de savoir qui fait quoi. Quant au terrain de golf, on s’y habille pour jouer, peu importe ce qu’on fait dans la vie. Nous avons transporté nos vêtements dans trois lieux évocateurs. Taliesin West, en Arizona, est une vaste demeure que s’est construite l’architecte Frank Lloyd Wright dans les années 1930 afin d’apprivoiser le désert. Elle abrite encore une école d’architecture. Corus Quay est un étourdissant complexe médiatique conçu par Quadrangle au bord du lac à Toronto. Troon North, près de Scottsdale, en Arizona, est l’un des nirvanas américains du golf. Un bel immeuble doit être techniquement viable et parfaitement fonctionnel, mais aussi avoir du style, de l’élégance et de la personnalité. Il doit se fondre dans son environnement tout en proclamant son individualité. Une tenue doit respecter exactement les mêmes critères – respecter son environnement sans renier sa personnalité –l’architecture du style. Photographie par Chris Nicholls Stylisme par Lee Sullivan, Plutino Group Mise en beauté par Laura Szucs, Plutino Group, et Jamie Hanson, Ford Toronto 70
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Pour John Varvatos, décontracté signifie raffinement – pas trop BCBG, pas trop la ruelle. La veste en coton doux à manches trois-quarts en jersey est teinte par pulvérisation pour obtenir l’aspect du velours côtelé fin. –– Veston John VarVatos star Usa , 250 $; tricot henley , 175 $; jean Citizens of hUmanity , 235 $.
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corus Quay
–– Les couleurs pastel estivales s’harmonisent au luxueux blouson en cuir doux gris pâle, et au jean gris délavé de Dolce & Gabbana. La chemise à motif floral complète le tout avec vigueur. –– Blouson de cuir, 1 650 $, chemise, 575 $, et jean, 485 $, de Dolce & Gabbana .
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tAliesin west
–– (à gauche) Veston, 695 $, pantalon, 295 $, et écharpe, 245 $, d’ArmAni Collezioni . (à droite) Complet, 1 995 $, chemise, 225 $, et cravate, 150 $, d’ArmAni Collezioni .
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Hugo Boss appelle Huge Genius son tout dernier complet – une coupe élancée entièrement contemporaine qui avantage la plupart des silhouettes masculines. –– Complet, 998 $, chemise, 225 $, et cravate, 115 $, de Boss Black .
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Burberry interprète la chemise à motifs avec une abstraction de son fameux damier beige et bleu, qui se détache bien devant ce veston en coton ondulé marine. –– Veston, 415 $, chemise, 265 $, et pantalon, 198 $, de BurBerry Brit .
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Veston, 545 $, chemise, 225 $, et jean, 175 $, de Boss Black .
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« L’immeubLe? Je Le sors tout simpLement de ma manche! », disait à La bLague Frank LLoyd Wright. VoiLà égaLement L’impression que L’on cherche à donner en s’habiLLant Le matin : queLs que soient Les eFForts qu’on y met, Le Look doit aVoir L’air natureL et couLer de source.
Complet, 1 998 $, chemise, 260 $, et cravate, 150 $, de Canali .
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Veston sport, 3 895 $, chemise, 395 $, pull, 595 $, et pantalon Ă cinq poches, 475 $, de Brioni .
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Veston, 2 595 $, cravate, 225 $, jean, 495 $, et portedocuments, 2 895 $, de Brunello CuCinelli .
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Le blazer au comble de sa bienveillance, courtoisie d’Ermenegildo Zegna. Un panama complète le look. –– Veston sport, 1 595 $, et chemise 325 $, d’ErmEnEgildo ZEgna .
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Complet, 2 695 $, chemise, 395 $, et cravate, 185 $, d’ErmEnEgildo ZEgna .
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le CluB de golf de troon north
–– De luxueuses couches légères aux textures douces : le veston en jersey à doublure 1/8 de Corneliani est aussi confortable qu’un cardigan. Le tricot de coton à 30 brins de John Smedley offre la sensation de la soie contre la peau. –– Blazer Corneliani , 1 798 $; pull John Smedley à encolure en V, 225 $; pantalon Brax en coutil, 225 $.
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Blouson, 795 $, et t-shirt à encolure en V, 75 $, de Boss orange ; jean Citizens of Humanity , 235 $.
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Veston de lin, 1 598 $, chemise, 350 $, pochette, 95 $, Êcharpe, 325 $, et ceinture, 385 $, d’Etro .
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Cette saison, les chemises habillées passent sagement au second rang, derrière des cravates aux couleurs vives. Les chaussures marron en cuir lustré s’assortissent tant aux complets bleus que gris. –– Complet, 1 250 $, de J.P. Tilford by SamuelSohn ; chemise, 185 $, de J.P. Tilford ; cravate ermenegildo Zegna , 185 $.
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Blazer, 698 $, chemise, 178 $, de Harry rosen Made in italy ; pantalon Brax , 225 $; pochette siMMot Goddard , 65 $.
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Un départ, deux tenues. À gauche, polo marine de Lacoste, en tissu de haute technologie qui élimine l’humidité, apprécié des athlètes professionnels tels Andy Roddick. Short de golf Alberto en tissu technique respirant à séchage rapide, muni d’une ceinture antidérapante et de poches profondes pour ranger les tees. À droite, un look Lacoste plus traditionnel. –– (à gauche) Polo Lacoste , 95 $; short aLberto , 250 $. (à droite) Polo Lacoste , 98 $; pantalon aLberto , 250 $.
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Ralph Lauren RLX s’inspire des sports et les interprète impeccablement pour la mode. –– Blouson, 230 $, short, 150 $, et écharpe, 50 $, de Ralph lauRen RlX .
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« On dit que la fOrme décOule de la fOnctiOn. cela n’est pas tOut à fait la vérité. la fOrme et la fOnctiOn ne fOnt qu’un, elles sOnt unies par la spiritualité. » – frank llOyd Wright
Chemise Arnold Zimberg , 250 $; jean CitiZens of HumAnity , 235 $.
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Complet, 1 235 $, chemise, 245 $, et cravate, 135 $, de Z Zegna .
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Tenue de gala Versace pour grand événement comprenant veston à damier marine, pantalon de smoking, chemise marine à poignets mousquetaires et écharpe estivale flottante. Tenue à la fois décontractée et habillée. –– Veston, 1 150 $, chemise, 595 $, pantalon, 425 $, et écharpe, 285 $, de Versace .
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Complet, 2 195 $, chemise, 350 $, et cravate, 195 $, de Dolce & Gabbana .
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(à gauche) Veston, 1 450 $, pantalon, 365 $, de Canali ; chemise Harry rosen Made in italy , 178 $. (à droite) Complet, 1 295 $, et chemise, 245 $, de Z Zegna ; nœud papillon robert talbott , 85 $.
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L’ARCHITECTURE DU STYLE En 1937, Frank LLoyd Wright a acheté 600 acres de désert aux abords du hameau poussiéreux de Scottsdale pour y aménager sa maison de taLiesin West, l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture mondiale. Conçue comme résidence d’hiver pour lui-même et laboratoire architectural pour les étudiants à qui il enseignait dans sa propriété de Taliesin, à Spring Green, au Wisconsin, il l’a construite « en respectant la vie et le caractère de cet impressionnant désert », affirmait-il. Cette demeure est aujourd’hui beaucoup plus qu’un témoignage du génie de Wright. Taliesin et Taliesin West accueillent aujourd’hui l’écoLe d’architecture Frank LLoyd Wright, prolongement du programme d’apprentissage instauré par Wright en 1932, qui offre désormais des programmes accrédités de BA et de Maîtrise en architecture. Taliesin West reçoit chaque année plus de 100 000 visiteurs charmés par ses lignes audacieuses et son design novateur.
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De plus : Photographié sur place à Corus Quay, centre de diffusion de Corus Entertainment à Toronto (www.corusent.com). Tous nos remerciements vont au Four Seasons Resort Scottsdale de Troon North, en Arizona, pour sa cordiale hospitalité (www.fourseasons.com/ scottsdale). Comme une émeraude bien polie posée dans le rude paysage de la partie arizonienne du désert de Sonora, le club de golf de Troon North propose un parcours semblable à nul autre aux États-Unis. Le célèbre golfeur Tom Weiskopf, vainqueur du British Open, a créé en 1990 à cet endroit les parcours d’origine Monument et Pinnacle, puis est retourné en 2007 les réunir en les reconfigurant pour en faire la merveille d’aujourd’hui. Surnommé bijou de la couronne de Scottsdale, Troon North propose aux golfeurs le désert spectaculaire à son meilleur. (www.troonorthgolf.com). Photographie (cette page) : Bob Hambly
(cette page) Photographie par Chris Nicholls; stylisme par Lee Sullivan, Plutino Group. (pages suivantes) Photographie par Brian Sano.
ChauSSure Safari boss orange, 295 $.
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DEBOUT!
Temps chaud signifie Tenues esTivales eT les chaussures emboîTenT le pas. Que ce soienT des chaussures habillées, déconTracTées éléganTes ou des sans gêne du week end, les couleurs sonT plus claires – de riches Tons havane eT marron – eT même du gris – eT TrouvenT leur place au soleil.
D É CO NTR ACTÉ E
(de haut en bas) Bottillon John VarVatos, 225 $, chaussure safari Boss orange, 295 $, Bottillon tod’s en cuir, 575 $.
Légères et confortables, les chaussures safari sont apparues pendant la seconde guerre mondiale, alors que des officiers britanniques en poste au Caire se sont rendus chez les cordonniers locaux pour se faire fabriquer des bottillons à la cheville frais, en suède non teint, aux semelles de crêpe caoutchouté. Les Mods britanniques les ont popularisés dans les années 1960, puis ils sont devenus tendance. Vous pouvez lire l’histoire complète à www.harryrosen.com.
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(de haut en bas) Chaussure Cole Haan habillée, 275 $, Chaussure allen edmonds à gros orteil séparé, 365 $, Chaussure Boss BlaCk habillée, 425 $.
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À l’origine, les chaussures richelieu étaient en peau de daim – de solides chaussures de marche pour traverser les bruyères pluvieuses de l’Écosse. Ceux qui les portaient perçaient des trous dans le cuir pour faire s'écouler l'eau qui s'infiltrait à chaque pas. les perforations décoratives des chaussures richelieu modernes à bout golf évoquent ce rude passé.
F lân e u r
(de haut en bas) Flâneur à semelle en caoutchouc, 625 $, Flâneur en suède, 525 $, de Tod’s, Flâneur salvaTore Ferragamo en cuir, 525 $.
Certains disent que les premiers flâneurs ont été fabriqués par des pêcheurs norvégiens désœuvrés. Ce style s’est popularisé dans les années 1930 aux États-Unis, époque du penny loafer, style qui a été perfectionné par les fabricants de chaussures italiens après la seconde guerre mondiale. de tels sans gêne élégants se marient à merveille le week-end à un jean ou à un complet d’été léger.
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HOMMES DE
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photography, tK; styling, tK
HARRY PRÉSENTE
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« MA TENUE REFLÈTE COMMENT JE SUIS, COMMENT VONT MES AFFAIRES, COMMENT JE ME SENS DANS MON ART. »
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D R MiRko GiLaRDino Par Adam Leith Gollner; photographie par Yanick HDéryA R R Y P R É S E N T E Le chirurgien plastique Mirko Gilardino chevauche deux univers différents. Il passe un peu plus de la moitié de son temps à
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peu à la manière de George Clooney, Gilardino aime visiblement s’habiller pour jouer ce rôle. « Je ne déteste pas porter un complet, dit-il. Au contraire, je me sens dans mon élément et j’aime les créateurs inspirés qui ont l’œil pour dessiner des HOMMES complets élégants. » DE Ses préférences vont à Zegna et Tom Ford, sous lesquels il aime bien porter une chemise Eton ou Harry Rosen faite sur mesure. Il n’a que des éloges pour son conseiller vestimentaire Kumar Vaitheeswaran, mais possède également un fort sens de l’habillement. « Les vêtements que l’on porte montrent le respect que l’on manifeste aux gens qui nous entourent, explique-t-il. Ma tenue reflète comment je suis, comment vont mes affaires, comment je me sens dans mon art. Une personne méticuleuse dans son apparence a de fortes chances d’être HOMMES méticuleuse dans son travail. » DE Parlant de reflet, impossible de ne pas remarquer la montre que porte Gilardino. C’est une Datejust classique, en deux couleurs, de Rolex – « une montre à papa », sourit-il, en prenant une gorgée de bourgogne blanc. « Les montres que je porte sont toutes des classiques. » Son propre père est Italien, ancien professeur de littérature comparée à McGill, un maître de son art. Il parle couramment une dizaine de langues. Sa mère, Croate, est artiste. « Je suis le seul scientifique d’une famille consacrée aux humanités, explique-t-il. Je ne pourrai jamais battre mes parents au Scrabble. » Né à Vancouver, Gilardino a étudié la médecine à Montréal, à l’université McGill. « J’ai toujours rêvé de devenir chirurgien, de faire quelque chose de mes mains. J’ai d’abord voulu devenir chirurgien cardiaque, mais j’ai ensuite dévié vers la chirurgie plastique. Organisée, méthodique, rigoureuse, cette discipline possède également un côté artistique mais, plus que tout, je trouve très gratifiant de travailler auprès des enfants. quelle sensation exaltante que de voir un petit patient sauter dans mes bras pour me remercier de lui avoir redonné la beauté! »
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l’Hôpital de Montréal pour enfants, où il dirige le service de chirurgie cranio-faciale et se spécialise en chirurgie reconstructive pour traiter les enfants affectés de difformités faciales. Le reste de son temps, il le passe dans une clinique privée de Westmount appelée Victoria Park, où il prodigue aux adultes des traitements d’esthétique—du Botox à la rhytidectomie en passant par le laser. Avec autant d’aise qu’il passe d’une chirurgie à une autre, il alterne entre deux garde-robes situées aux antipodes l’une de l’autre. « Quand je ne suis pas en vêtements médicaux, je suis en complet », explique-t-il en riant. « Je passe de ce qui ressemble à un pyjama à ce qui se fait de plus habillé. Rien n’est plus confortable qu’un uniforme médical mais, comme je suis très souvent en réunion, cela me donne l’occasion de m’habiller correctement. » Même maintenant, alors qu’il s’apprête à commander une entrecôte à la Taverne sur le square, son restaurant préféré de Westmount, Gilardino est tiré à quatre épingles. Installé dans la cabine du coin, il est ravissant dans von veston Tom Ford et sa pochette lilas. « Je l’appelle mon mouchoir », précise-t-il en se penchant vers moi et en sourcillant d’un air coquin. « Au cas où je rencontrerais une demoiselle en détresse! Sérieusement, si vous ne voulez pas porter de cravate, une pochette fait mieux habillé. C’est un heureux compromis. » La vie de Gilardino ne pourrait pas être plus contrastée. S’il voyage, ce pourrait être pour se payer avec sa petite amie de luxueuses vacances à la Barbade. Mais ce pourrait également être à Cracovie, en Pologne, pour y pratiquer bénévolement des chirurgies cranio-faciales. « Quand j’y suis allé, j’opérais nuit et jour. Pouvez-vous imaginer? Il n’y a pas un seul chirurgien cranio-facial dans une ville de cette importance. » Gilardino, qui fait à l’occasion don de son temps et de son savoirfaire à l’occasion de missions caritatives telles Opération sourire, possède parmi ses pairs une réputation de travailleur acharné. « Il m’arrive de me réveiller la nuit pour réfléchir à la manière dont je vais le lendemain réaliser une chirurgie », explique-t-il. En mai 2011, le National Post l’a mis au rang des célibataires les plus désirables de Montréal. Élancé, bronzé et séduisant un
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Afin de remercier le Dr Gilardino d’apparaître dans ces pages, Harry Rosen fera en son nom un don au service de chirurgie cranio-faciale de l’Hôpital de Montréal pour enfants.
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« MA PendeRie eSt Pleine. C’eSt RidiCule, je PoSSède HOMMES DE PluS de VêteMentS queGOÛT MA HARRY PRÉ S EFeMMe! NTE »
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Par Shannon Heth-Vergette; photographie par Ron Fehling Comme la plupart des joueurs de la LNH, le joueur de cen-
tre vedette Ryan Kelser des Canucks de Vancouver se permet quelques superstitions. Lorsque son équipe joue dans sa ville, il se lève à 8 h 30 précises. Après son entraînement d’avant-match, il prépare son bâton et, si la partie en est une des éliminatoires, il se présente toujours à la patinoire vêtu de ce qu’il appelle son « complet A ». Tous les joueurs de la LNH possèdent un complet A. C’est celui qu’ils réservent à la longue marche qui les conduit au vestiaire, comme vous l’avez sûrement remarqué en regardant le hockey à la télévision. « C’est celui qui vous fait le mieux paraître », explique Kesler. Dans son cas, c’est un complet gris foncé à rayures Zegna fait sur mesure. Ce complet est beaucoup trop important pour qu’il l’enfourne dans sa valise. C’est pourquoi il ne l’amène jamais en voyage. Lorsqu’il joue à l’extérieur, il apporte plutôt l’un de ses 15 ou 20 autres complets qui aimeraient bien porter le titre de A. « Ma penderie est pleine. C’est ridicule, je possède plus de vêtements que ma femme! », dit-il en riant et en secouant la tête. Kesler a également ajouté à son CV en 2010 magnat du vêtement après que Firstar Sports lui ait demandé de créer une gamme de vêtements sportifs et d’extérieur nommée avec aplomb RK17. Disponible sur Internet et à la boutique des Canucks, la marque RK17 se vend extrêmement bien et la réputation de Kesler comme gourou de la mode connaît une croissance vertigineuse. Il a son mot à dire pour la conception et on lui présente l’esquisse préliminaire de chaque morceau. Aujourd’hui, dans le hall du chic hôtel Opus de Vancouver, Kesler porte une tenue décontractée : t-shirt blanc avec encolure en V, jean délavé, chaussures TOMS et un léger blouson sport Dolce & Gabbana. Avec sa coupe de cheveux professionnellement bouclée, il a l’air de n’importe quel jeune papa à la mode, sauf qu’il est le titulaire actuel du trophée Frank J. Selke, qui honore les meilleurs joueurs défensifs de la LNH. C’est John Varvatos qui l’a habillé de la tête aux pieds l’an dernier pour la
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cérémonie. « Ce complet ajusté sur mannequin est même allé à Las Vegas », raconte-t-il en riant. Bien sûr, de tout ce que porte Kesler, c’est son chandail de hockeyeur qui lui donne le plus de satisfaction. « Lorsque je suis en uniforme, je ne suis plus le même que dans la rue, explique-t-il. Dans mon chandail, je me sens comme un superhéros. » Lorsqu’il n’est pas sur la patinoire, Kesler préfère les tenues décontractées : un t-shirt blanc et un jean Citizens of Humanity constituent son uniforme. Il avoue toutefois qu’à la maison, avec son épouse Andrea et ses deux jeunes enfants, sa fille Makayla et son fils Ryker, il porte souvent un pantalon de jogging, que ce soit à Vancouver ou à West Bloomfield, au Michigan, où il s’est récemment fait construire une maison au bord du lac. Même s’il adore vivre à Vancouver, il aime bien retrouver ses racines et son chez soi où, avec sa famille, il peut l’été décompresser loin de l’enfer médiatique. L’an dernier, il en a profité pour se remettre d’une blessure à la hanche pour laquelle il a été opéré en juillet. Kesler joue au hockey depuis l’aube de ses souvenirs—depuis si longtemps qu’il ne peut pas se figurer ce qu’il pourrait bien faire d’autre, même s’il espère un jour créer son propre organisme caritatif. Son père a survécu à une tumeur carcinoïde, forme rare de cancer neuroendocrinien, et Kesler aimerait bien que l’on se préoccupe davantage de cette maladie. En septembre dernier, alors qu’il était encore en convalescence de sa blessure, il a vendu avec son épouse Andrea des bracelets pour venir en aide aux veuves et aux orphelins de l’équipe russe Lokomotiv, décimée dans un accident d’avion. De plus, le couple s’implique profondément dans deux œuvres caritatives parrainées par les Canucks : le Canucks Autism Network et Canucks for Kids. Aujourd’hui, Kesler est en congé, mais ce soir, il doit assister avec ses coéquipiers à une levée de fonds pour les jeux olympiques spéciaux. Il prévoit, me dit-il, y porter son complet A. Afin de remercier M. Kesler d’apparaître dans ces pages, Harry Rosen fera en son nom un don au fonds Canucks for Kids.
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« C’est Harry lui-même qui a offiCié à mon essayage la HOMMES dernière fois, tout Comme DE il l’avait fait pour monGOÛT H A R R Y P Rpère ÉSEN TE et mon grand-père.»
HOMMES Simon RoSen par Josh mactate; photographie par daniel ehrenworth
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Simon Rosen aime se lever tôt. Il est souvent parti de chez lui dès cinq heures du matin, roulant depuis Brampton, en Ontario, vers le siège social d’Erie Meat Products, son entreprise de transformation de la viande, à Mississauga, vers le sud, ou vers sa vaste nouvelle usine de Listowel, à une heure vers le nord. « Il n’y a personne sur la route à cette heure », explique-t-il le sourire en coin, « alors je m’en donne à cœur joie. Ces jours-ci, je conduis mon nouveau coupé Maserati Gran Turismo. » Il revient chez lui la plupart du temps vers 15 heures, où il termine sa journée de travail dans son spacieux bureau lambrissé, juste à côté de la chambre principale. Avant de s’y installer, il aime bien passer trois-quarts d’heure à courir dans le gymnase qu’il a fait aménager au sous-sol. Son épouse Kelly l’accompagne parfois sur l’un des deux tapis roulants installés côte à côte. « Mes vêtements m’obligent à me tenir en forme », raconte-t-il à la blague. « Sinon, je devrai remplacer ma garde-robe. » Bon vivant et amical, Simon ne dédaigne pas une pointe d’autodérision, comme quelqu’un qui n’aime pas faire trop de vagues. Aucun lien de parenté avec Harry, les vêtements le laissaient froid lorsqu’il était plus jeune. « Mon intérêt a commencé il y a une dizaine d’années, explique-t-il, lorsque j’ai franchi le cap de la quarantaine et pris la direction de l’entreprise familiale. Auparavant, je m’occupais des usines et ma tenue habituelle était le jean et les chaussures de travail. Puis je me suis retrouvé au bureau, à rencontrer de gros clients, des chaînes d’alimentation nationales. Nos affaires ont commencé à se diversifier, ma garde-robe aussi. » Sous sa gouverne, l’entreprise a fait des pas de géant. « Ce qui me motive le plus, c’est le plaisir de partir une affaire à zéro et de la voir prendre son essor. Ainsi, nous étions dans le commerce de la viande depuis 35 ans, mais nous n’avions jamais produit une seule saucisse à hot-dog. Il y a un an, j’ai pris ma chance, acheté l’usine des soupes Campbell de Listowel et l’ai transformée en la plus grande usine de saucisses au pays. Aujourd’hui, elle tourne à plein régime et 60 pour cent de nos ventes se font à l’étranger. Nous vendons des hot-dogs à des endroits qui défient l’imagination. » Simon Rosen voyage à peu près chaque mois. Il porte un complet lorsque les circonstances l’exigent, mais préfère des tenues d’affaires un peu plus décontractées : un veston sport (sans doute Kiton ou Brioni), une chemise Kiton (rarement accompagnée d’une cravate) et un pantalon Zegna ou Canali, tous faits sur mesure. « J’ai les jambes musclées, explique-t-il. Dans ma famille, tous les hommes ont de grosses jambes. Je ne peux pas porter un pantalon étroit. » Lorsqu’il sort pour une
soirée en ville ou pour dîner chez Opus, son restaurant préféré à Toronto, il ajoute une cravate et ressemble à une carte de mode. Quel est son couturier préféré? « Kiton », répond-il sans la moindre hésitation, comme s’il citait le nom d’un vieil ami. Cette relation a commencé avec une chemise Kiton que son épouse lui HOMMES avait achetée en cadeau. « Elle était si confortable, se souvient-il. DE J’aimais son haut col, ses gros boutons et ses boutonnières surdimensionnées. De passage à Rome, j’ai visité la boutique Kiton. De retour à Toronto, j’ai découvert que Harry Rosen offre des chemises Kiton faites sur mesure. Depuis, je n’achète nulle part ailleurs. » Simon utilise pleinement les avantages que lui offre Harry Rosen. Il fait ses achats sur rendez-vous à la boutique de la rue Bloor, où l’attend son conseiller vestimentaire Rocky Travaglio. « Nous montons à l’étage supérieur, où il a déjà étalé vêtements et accessoires qu’il sait que j’aimerai. Il m’a trouvé un blouson Cucinelli gris qui est très chaud en hiver. Et mon smoking Tom Ford. » En un an, ce smoking fait beaucoup de kilométrage, avec toutes ces soirées mondaines et ces galas de charité. Les Rosen font la plupart de leurs dons à plusieurs hôpitaux de la région de Toronto, « mais Sunnybrook m’est particulièrement cher, avoue Simon. Mon père souffre du diabète et c’est là qu’on le soigne depuis une quinzaine d’années. Ils le traitent extrêmement bien. » Rocky Travaglio connaît sur le bout des doigts les vêtements de son client. il l’a même aidé à aménager l’immense pièce qui sert aux Rosen de garde-robe dans leur somptueuse demeure et il coordonne les innombrables combinaisons de vestons, chemises et pantalons, que Kelly a d’ailleurs tous photographiées. Ces photos sont classées dans un tiroir et servent d’inspiration. « L’agencement des couleurs n’est vraiment pas mon fort, avoue Simon. Je choisis le veston que je souhaite porter et je consulte les photos pour compléter ma tenue. » À l’entendre parler, Simon ne risque pas de tomber en panne de vestons sport, même s’il possède pour l’automne une collection de chandails en cachemire qu’il adore. Il est également en amour avec ses flâneurs Allen Edmonds, qu’il remplace à l’identique lorsqu’ils deviennent trop usés. « Évidemment, je possède aussi quelques complets. C’est Harry lui-même qui a officié à mon essayage la dernière fois, tout comme il l’avait fait pour mon père et mon grand-père. Lorsque mon fils achètera son premier complet, je demanderai à Harry de s’occuper de l’essayage. Quatre générations, vous rendez-vous compte! »
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DĂŠcoDer le cancer Par Christopher Frey Illustration par Dave Plunkert
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epuis sept ans, Harry rosen a recueilli plus de 3 millions de dollars au bénéfice de la recHercHe sur le cancer de la prostate par le biais de sa course printanière. À quoi servent ces fonds?
Si l’on en croit le Dr Robert Bristow, nous sommes à la veille d’une révolution dans la manière dont nous concevons, diagnostiquons et traitons le cancer de la prostate. Durant des années, la recherche sur le cancer de la prostate a traîné de la patte derrière celle sur le cancer du sein, du colon et du rein, même s’il s’agit du troisième cancer le plus meurtrier chez les hommes. Tout près de 25 000 Canadiens ont reçu en 2010 un diagnostic de cancer de la prostate, et environ 4 300 en moyenne en meurent chaque année. Malgré le fait que cette maladie n’a jamais connu autant de militantisme ni de couverture médiatique, l’écart se comble rapidement avec les autres formes de cancer dans le domaine le plus critique, celui de la recherche. Le lancement récent du projet canadien sur le génome du cancer de la prostate (CPC GENE) est l’une des raisons pour lesquelles le Dr Bristow, radio-oncologue et directeur du programme de recherche sur le cancer de la prostate de l’hôpital Princess Margaret de Toronto, croit que les années qui viennent apporteront l’avancée tant attendue de cette recherche. L’identification de séquences d’ADN surreprésentées chez les victimes du cancer de la prostate permettra de définir les gènes qui prédisposent à la maladie et surtout à ses formes agressives, afin de faciliter le diagnostic et surtout d’offrir aux patients un traitement mieux ciblé. Le projet CPC GENE, qui bénéficie d’un budget de 20 millions de dollars, s’ajoute à d’autres programmes de recherche génétique subventionnés en partie par les fonds recueillis à l’occasion des courses printanières de Harry Rosen. « Deux patients peuvent avoir eu le même résultat au test de dépistage par l’antigène prostatique PSA, explique le Dr Bristow, présenter des tumeurs d’aspect identique dont les cellules cancéreuses ont exactement la même apparence au microscope et pourtant, l’un de ces patients conservera l’espoir d’une vieillesse heureuse alors que l’autre verra son cancer progresser de manière fulgurante. Un diagnostic fondé sur l’ADN permettrait – et permettra bientôt, espère-t-on – de personnaliser le traitement, alors qu’on ne peut aujourd’hui que se croiser les doigts. » La méthode actuelle « relativement frustre » de diagnostiquer les patients et de leur attribuer un traitement devrait selon le Dr Bristow se raffiner de manière spectaculaire d’ici environ cinq ans, grâce au fruit de ses recherches et de celles de ses collègues canadiens du CPC GENE, épaulés par des chercheurs britanniques, français et allemands, qui sont sur le point de décoder les gènes responsables de l’apparition des diverses formes du cancer de la prostate. Le Dr Bristow est d’avis que l’avènement d’un diagnostic génétique capable de préciser le genre de cancer qui surviendra permettra d’aiguiller très tôt vers un traitement agressif de chirurgie ou de radiothérapie les patients à risque de contracter la forme grave de la maladie, tout en rassurant ceux qui ne souffriront que de la forme plus bénigne ne nécessitant qu’un suivi préventif. Le traitement de l’avenir sera personnalisé, beaucoup mieux ciblé et permettra d’épargner à des milliers de patients des effets secondaires parfois invalidants. « Ce qui n’était qu’un rêve il y a dix ans devient de plus
en plus tangible aujourd’hui », explique-t-il. La raison en est partiellement attribuable au coût rapidement décroissant du séquençage génétique. Ce qui aurait coûté entre un et deux millions de dollars par patient il y a une décennie revient aujourd’hui à entre 20 000 $ et 40 000 $ et, dans cinq ans, le Dr Bristow prévoit que ce séquençage ne coûtera pas plus de 1 000 $ ou 2 000 $. Toutefois, si un traitement personnalisé du cancer de la prostate devient un jour possible, ce sera également grâce à l’apparition d’une gamme diversifiée de nouveaux traitements issus de la recherche actuelle. Le Dr Bristow cite en exemple le Dr Martin Gleave, de l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver, dont les travaux de recherche sur une forme particulièrement agressive du cancer de la prostate bénéficient également des fonds recueillis par les courses printanières de Harry. Cette forme généralement incurable de cancer résiste même à la castration chimique, car ses cellules parviennent à synthétiser par ellesmêmes des hormones semblables à la testostérone nécessaires à leur prolifération. Le Dr Gleave a découvert dans ce processus un certain nombre de failles qu’il croit possible de court-circuiter pour prolonger de plusieurs mois, voire de quelques années, la vie des patients qui en sont atteints.
Le traitement de L’avenir sera personnaLisé, beaucoup mieux cibLé et permettra d’épargner à des miLLiers de patients des effets secondaires parfois invaLidants. Le Dr Gleave appartient à ce que le Dr Bristow appelle la « famille des chercheurs » qui, d’un bout à l’autre du Canada, a commencé à collaborer il y a plus d’une dizaine d’années pour apporter chacun ses connaissances et ses ressources particulières afin d’assembler le puzzle du cancer de la prostate. C’est parce que ce réseau existait déjà que CPC GENE a été en mesure d’obtenir 20 millions de dollars de financement. Sans compter que cet ardent désir d’entraide fait déjà du Canada un leader mondial de la recherche sur le cancer de la prostate. « Nous avons adopté une approche collégiale de la science », explique le Dr Bristow. « Personne en particulier ne remporte la palme de la recherche sur le cancer de la prostate au Canada. » Si l’un des chercheurs, n’importe où au pays, a besoin de quoi que ce soit pour résoudre un problème, que ce soit un échantillon de tissu ou un anticorps, il n’a qu’à téléphoner à ses collègues et on le lui fournira car, dans ce réseau, la concurrence n’a pas sa place. L’important, ajoute-t-il, c’est « qu’il y a des choses qui pourront se réaliser en un an plutôt qu’en cinq si nous travaillons ensemble. Ce n’est pas toujours le cas dans d’autres pays où règne une féroce concurrence pour s’accaparer des ressources limitées. Un projet comme le nôtre peut avoir de telles répercussions sur la santé des hommes qu’il vaut vraiment la peine de s’entraider pour en finir au plus vite. « C’est une bonne nouvelle pour le domaine des sciences au Canada et j’espère que c’en sera bientôt une pour la découverte médicale. » h
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Comme un poisson dans l’eau dans une ville étrangère
Nous ne vous conseillons généralement pas de déchirer les pages de ce magazine, mais les renseignements qui suivent pourraient vous être utiles si vous voyagez par affaires à travers le Canada. Nous avons demandé aux critiques culinaires les plus connus de nous révéler le secret des meilleurs restaurants et hôtels, et de nous abreuver d’autres conseils pratiques. Nous nous penchons aujourd’hui sur Toronto; dans les prochains numéros de harry, nous visiterons d’autres grandes villes canadiennes. Par Lesley Chesterman (Montréal), Anne DesBrisay (Ottawa), James Chatto (Toronto), Christine Hanlon (Winnipeg), John Gilchrist (Calgary), Gail Hall (Edmonton), Andrew Morrison (Vancouver)
toronto Meilleur déjeuner d’affaires George
La salle à manger meublée en mauve est agréablement calme et civilisée et les tables assurent la confidentialité des conversations. L’été, une terrasse permet de manger au grand air. D’adroits serveurs vous recommandent avec art le meilleur vin et le menu du chef Lorenzo Loseto est une merveille – suave, bien apprêté, pas trop lourd mais bourré de saveurs et d’excellents ingrédients locaux. Le bref menu de dégustation est sans doute le meilleur choix pour un nouveau client.
116, avenue Yorkville, 416 961 9600, www.onehazelton.com
que rien n’est ordinaire. Mémorable charcuterie, époustouflants burgers.
Meilleur dîner d’affaires
180, rue Queen Ouest, 416 977 6400, www.notabenerestaurant.com
Modus
111C, rue Queen Est, 416 863 6006, www.georgeonqueen.com
La haute salle ressemble à une luxueuse salle du conseil – ambiance feutrée pour la conversation, tables bien espacées, de la classe à revendre. Les plats sont savoureux – fine cuisine italienne moderne, présentation élégante – et vous ne resterez jamais sur votre appétit. Carpaccio de veau, risotto, escalopes, poitrine de canard aux rapini et gnocchi… tout est excellent. Les vins coûteux sont proposés avec science. Le bar est propice aux rendez-vous.
Meilleur cinq à sept
145, rue King Ouest, 416 861 9977, www.modusristorante.com
Un point vraiment chaud La Société
Situé à l’étage, ce vaste bistro français, décoré de façon somptueuse, n’a ouvert ses porte que l’été dernier et constitue déjà le rendez-vous de l’élite torontoise. La spectaculaire tour de fruits de mer du bar à salade est l’entrée par excellence. Prenez une table à la terrasse pour mieux zieuter les passants. 131, rue Bloor Ouest, 416 551 9929, www.lasociete.ca
Un excellent hôtel
Hôtel Le Germain Maple Leaf Square
Blotti sous l’hôtel Hazelton, le réputé restaurant-bar du chef Mark envahit durant l’été le trottoir avec sa terrasse qui s’anime de plus en plus pour culminer en septembre, au moment du Festival international du film de Toronto. À l’intérieur, le bar est généralement bruyant, mais on y trouve de petits coins tranquilles pour converser en dégustant des cocktails raffinés ou une carte des vins remplie d’astucieuses trouvailles.
Assoyez-vous au bar si vous avez envie de converser, ou dans la salle à manger principale si vous ne voulez pas de compagnie. Le chef David Lee et ses partenaires ont prévu à la perfection l’ambiance de cette pièce moderne et confortable. Le menu est saisonnier, d’un prix raisonnable et plusieurs plats ont un accent asiatique, pour montrer
Au cœur du festif nouveau quartier qui jouxte le Centre Air Canada, le plus récent hôtelboutique de la chaîne Le Germain est l’archétype de l’élégance moderne et du luxe discret. Les chambres disposent d’une vaste aire de travail. Apportez votre GPS, car les chambres 732 et 832 sont également munies d’un lit circulaire de neuf pieds de diamètre. Descendre à cet hôtel est un excellent moyen de trouver des billets pour les parties des Maple Leaf ou des Raptors qui ont
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Un excellent endroit pour dîner en paix Nota Bene
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Meilleur dîner d’affaires Decca 77
Back Lane Café
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Meilleur dîner d’affaires
Le Filet récolte des louanges pour son appétissant menu à prix raisonnable composé de petits plats aux grandes saveurs. La carte des vins est peu, mais extrêmement bien garnie, et l’ambiance de bistro clinquant est amusante. Poissons et fruits de mer sont à l’honneur. Endroit par excellence pour voir et être vu, Le Filet ne souffre que d’un seul petit accroc : on y parle un petit peu trop fort. 219 Ouest, rue Mont-Royal, 514 360 6060, www.lefilet.ca
Des casseroles du chef Daren Bergeron, Decca sert des plats modernes, habilement préparés et composés d’ingrédients de la plus haute qualité. Les mets associent des saveurs qui défient l’imagination et leur présentation est splendide. L’ambiance feutrée est propice à la conversation et l’emplacement, à deux pas du Centre Bell, est difficile à battre. Pour un régal à petit prix, essayez le menu à prix fixe de 35 $. 1077, rue Drummond, 514 934 1077, www.decca77.com
Le restaurateur chevronné George Monsour est revenu de Paris pour ouvrir le Back Lane Café dans le quartier de plus en plus savoureux de Hintonburg. La cuisine recèle deux fours à bois qui expliquent la robuste saveur de la plupart des aliments. Ses joyaux comprennent des crevettes rôties sur feu de bois accompagnées de radicchio, un tajine de souris d’agneau que les Pierrafeu ne dédaigneraient pas et un ragoût du pêcheur étalant la fraîcheur de ses fruits de mer. 1087, rue Wellington Ouest, 613 695 2999, www.backlanecafe.com
Le restaurant de Stephen Beckta approche ses dix ans sans avoir l’intention de se reposer sur ses lauriers. Les raisons ne manquent pas pour y revenir année après année : menu saisonnier plein d’ambition qui trouve le moyen d’être à la fois moderne et totalement classique, flux régulier de vins rares à prix abordables et un service parmi les plus amicaux en ville. 226, rue Nepean, 613 238 7063, www.beckta.com
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Beckta Dining & Wine
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Meilleur dîner d’affaires
Les petits plats du chef Adam Donnelly prennent d’assaut Winnipeg et il n’est pas rare qu’on fasse la queue devant ce nouveau point chaud sans réservation du quartier artistique d’Osborne Village. Disciple du chef étoilé par le Guide Michelin Tom Aikens, l’artiste de la gastronomie élabore avec adresse ses créations dans sa cuisine ouverte qui surplombe la salle à manger néo-moderne. À savourer arrosé d’un medley de vins d’Espagne. 484, avenue Stradbrook, 204 477 6500, www.segoviatapasbar.com
Les arômes enivrants de l’Amérique du Sud envahissent cette sensation du quartier de la Bourse logée dans un décor de briques nues et de tissus audacieux. Attablez-vous devant un bifteck de première qualité préparé à la perfection, accompagné d’un exotique chimichurri ou de succulents fruits de mer. Sinon, mangez plus léger avec des tapas, des entrées alléchantes ou un Black Gold, dessert au chocolat qui frise la décadence. 179, avenue Bannatyne, 204 947 5434, www.hermanos.ca
Segovia Tapas Bar and Restaurant
Hermanos Restaurant and Wine Bar
lieu juste à côté, de même qu’une réservation garantie après la partie au bar Real Sports. 75, boul. Bremner, 416 649 7575, www.germainmapleleafsquare.com
Lèche-vitrine
Le quartier Bloor-Yorkville est plus que jamais l’endroit des boutiques à la mode (y compris la boutique principale de Harry Rosen), tant sous terre qu’au niveau du sol. Les grandes marques de luxe y ont pied-àterre, alors que galeries d’art et brocantes, pleines de trésors insoupçonnés, garnissent les rues transversales. Plus près du centreville, 28 kilomètres de galeries souterraines connues sous le nom de PATH, plus vaste réseau au monde de boutiques souterraines, regroupent 1 200 magasins et services – pratique en cas de mauvais temps.
De la musique plein les oreilles Koerner Hall
Classique, jazz, pop et musiques du monde ont des accents superbes dans ce joyau de l’acoustique. Conservatoire royal de musique, 273, rue Bloor Ouest, 416 408 0208, www.rcmusic.ca
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Emblem 390, rue Dupont, 416 972 9878
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Dove Cleaners 1560, rue Yonge, 416 413 7900, et huit succursales à Toronto, www.dovecleaners.com
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Meilleur gym en ville
The Yorkville Club 87, Avenue Road, 416 961 8400, www.theyorkvilleclub.com
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Meilleur dîner d’affaires
Un point chaud tout nouveau
Si vous adorez les authentiques et fraîches saveurs italiennes et des plats qui comprennent pâtes et charcuteries élaborées sur place, ce bistro très animé de l’avenue Jasper vous convient à merveille. Au moyen de produits locaux saisonniers, le jeune chef propriétaire Daniel Costa a créé l’une des tables les plus à la mode en ville. Un excellent menu de dégustation propose de petits plats concoctés chaque jour par le chef et sa brigade. 10345, avenue Jasper, 780 421 4622, www.corso32.com
Cachée dans un quartier résidentiel tranquille, cette salle à manger d’allure contemporaine est réputée depuis 20 ans pour son menu de haute qualité. Les plats préparés avec simplicité exploitent des produits locaux frais pour créer de remarquables combinaisons de saveurs. Le service exemplaire et la carte des vins font d’un repas une expérience inoubliable. S’il vous reste de la place pour un dessert, leur pouding au pain est un chef d’œuvre! 5842, 111e Rue Nord-Ouest, 780 434 1113, www.jacksgrill.ca
Profondément enfoui dans le nouveau Casel Marché, Cassis Bistro est l’œuvre de partenaires venus d’Aix-enProvence et de Bretagne, et d’un chef parisien qui vous prépare de la cuisine française comme on en voit rarement de ce côté de la Tour Eiffel. Préparés avec amour, le confit de canard, les moules marinières et le steak frites remplissent chaque jour cette salle de 40 places décontractée et animée. 2505, 17e Avenue Sud-Ouest, 403 262 0036, www.thecassisbistro.ca
illustration, linzie Hunter
Corso Thirty Two
Jack’s Grill
Cassis Bistro
vancouver Meilleur dîner d’affaires Catch and The Oyster Bar
Entièrement rénové et disposant d’un nouveau menu moderne de fruits de mer, Catch est de retour au sommet. Le chef Kyle Groves prépare le thon albacore, les pétoncles de Digby, la truite arc-en-ciel et un océan complet de fruits de mer pour satisfaire l’amateur le plus exigeant. Le bar à huîtres du rez-de-chaussée propose un déjeuner décontracté et la grande salle à manger de l’étage, animée et bien éclairée, vous fait vivre jusqu’au bout l’expérience du Catch. 100, avenue Stephen Sud-Est, 403 206 0000, www.catchrestaurant.ca
Un point chaud tout nouveau
Meilleur dîner d’affaires
Le groupe Glowbal (Coast, Italian Kitchen, Glowbal) vient de lancer le Black+ Blue, tout nouveau steak house qui rappelle le défunt restaurant torontois du même nom. Hauts plafonds, deux étages, impeccables nappes blanches, cabines et séchoir à viande grandiose et transparent. L’action se passe autour du bar sexy et adroitement géré. Confortablement lambrissé par le tout Vancouver depuis son inauguration. 1032, rue Alberni, 604 637 0777, www.glowbal group.com/blackblue
Nouveau récipiendaire du Five Star Diamond Award, le nouveau bistro de l’hôtel Loden allie accents vieille France et modernisme raffiné tant dans son décor que dans ses plats. Son chef Marc-André Choquette (ancien chef de cuisine du restaurant Lumière) réussit un tour de force lorsqu’il prépare son classique steak frites ou son flétan à la grenobloise pour les clients de sa somptueuse salle à manger. Le service est rapide et les vins raffinés. 1181, rue Melville, 604 639 8692, www.tableaubarbistro.com
Black+Blue
Tableau Bar Bistro
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harry
les services CHeZ HArrY rOsen, Le COntrAt préVOit tOUt
Notre garantie d’entretien à vie
Acheter sur rendez-vous
Nous tenons à ce que vous demeuriez toujours tiré à quatre épingles et à l’aise dans les vêtements que vous achetez chez nous. C’est pourquoi nous effectuerons sans frais l’entretien et la réparation de tout vêtement, aussi longtemps que vous le porterez. Un bouton, une couture, une petite déchirure? Tout s’arrange : il vous suffit d’apporter le vêtement à l’une de nos boutiques, où un tailleur s’empressera de faire gratuitement et sur place les petites réparations nécessaires (signalez-nous s’il s’agit d’une urgence). Mieux encore, si un vêtement doit être rajusté parce que son propriétaire a perdu ou gagné – oups! – quelques kilos, nous ferons gratuitement ce rajustement, jusqu’à la taille inférieure ou supérieure. Notre seule exigence : assurez-vous dans tous les cas, avant de nous l’apporter, que le vêtement soit nettoyé à sec.
Les achats sur rendezvous vous procurent de précieuses économies de temps. Lorsque nos spécialistes des ventes connaissent vos goûts et vos besoins, il leur est facile de réunir à l’avance un choix de vêtements – ou même une garderobe complète – qu’ils pourront vous proposer. Comme acheteurs attitrés, ils surveilleront pour vous l’arrivée d’articles qui vous intéressent et vous préviendront par téléphone, télécopieur ou courriel. Tout ce qu’il vous restera à faire sera de fixer l’heure de rendezvous qui vous convient le mieux en téléphonant à votre vendeur attitré (si vous n’en connaissez pas, appelez simplement le gérant de la boutique). Vous ne pouvez pas nous rencontrer durant les heures d’affaires? Qu’importe, donnez-nous un préavis suffisant et nous trouverons le moyen de vous accommoder. Évidemment, rien ne vous empêche de venir aussi nous voir sans rendez-vous.
Notre politique de satisfaction
Si un vêtement que nous vous avons vendu ne vous plaît pas pour une raison ou une autre, rapportezle. Que ce soit en le réparant, en le remplaçant ou en vous remboursant, nous ferons tout, avec le sourire, afin que vous conserviez le vôtre.
Rationaliser votre garde-robe
Voulez-vous quelques conseils sur la manière d’assortir les vêtements que vous possédez? Souhaitez-vous compléter votre garde-robe, sans trop savoir par où commencer?
Dort-il dans vos placards de bons vêtements rarement portés que vous aimeriez remettre à la mode? L’un de nos spécialistes des ventes se rendra chez vous avec plaisir pour faire l’inventaire de votre garde-robe et vous proposer des moyens d’assortir ou de compléter votre habillement. Il pourra vous recommander certains ajouts stratégiques et vous proposera même un plan pour les saisons à venir. Un tailleur pourra l’accompagner, afin de prendre vos mesures et de procéder à tout ajustement qui serait nécessaire.
Faites-nous connaître le mode de contact que vous préférez et nous vous tiendrons informé de nos événements spéciaux, de nos promotions et de nos soldes. Nous ferons également en sorte que vous continuiez à recevoir régulièrement cette revue. Veuillez nous aviser, dans l’une de nos boutiques ou à l’adresse de courriel harry@harryrosen.com, de tout changement d’adresse, de numéro de téléphone ou d’adresse de courriel, afin que nous puissions garder à jour votre dossier.
Dépannage d’urgence
Carte d’achats cadeau
Vite, une cravate! Une tache de caviar sur ma chemise habillée! Mes chaussettes sont trempées! Mon pantalon est décousu, si ça continue, on verra… accourir le service de dépannage de Harry Rosen!
Si vous ne savez plus quoi lui offrir ou si vous avez oublié la taille du col de sa chemise, donnez-lui le plaisir, grâce à notre carte d’achats cadeau, d’acheter lui-même chez Harry Rosen les vêtements de son choix. Disponibles dans nos boutiques ou par Internet en coupures allant jusqu’à 2 000 $, cette carte peut être utilisée sans limite de temps et tout solde conservé jusqu’au moment de faire un nouvel achat.
Avis éclairés
Nos spécialistes des ventes ont reçu la formation nécessaire pour bien vous conseiller. Vous pouvez compter sur leurs recommandations judicieuses quant à la manière la plus appropriée de vous vêtir en toute circonstance. Vous pouvez également solliciter directement notre avis par le biais du site web www.harryrosen.com.
Mode de contact préféré
HaRRy vIRtuel Notre présence sur Internet ne cesse d’évoluer. en plus
d’offrir un choix remarquable de tenues de sport, de vêtements d’extérieur, de chaussures et d’accessoires, harryrosen.com vous offre ses « petits GUiDes prAtiQUes ». À la rubrique « Demandez à Harry », n’hésitez pas à poser toute question sur la mode masculine : la réponse est presque instantanée et toujours personnalisée. Bien qu'il vous soit possible de consulter harryrosen.com comme simple visiteur, vous pouvez également prendre rendezvous directement avec votre conseiller vestimentaire. Venez nous voir dans les réseaux sociaux : www.facebook.com/ harryrosencanada et twitter @HarryRosenInc
Demandez à Harry
Ce service est offert par Internet à tous ceux qui ont des questions sur la mode masculine. Vous pouvez également vous renseigner directement auprès de votre vendeur Harry Rosen.
Si vous souhaitez que nous vous offrions d’autres genres de services, faites-le nous savoir en nous écrivant un mot à harry@harryrosen.com
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harry
guide
VOus ChErChEz unE MarquE En parTiCuliEr? Votre créateur de mode préféré? Vous les trouverez ci-dessous avec le répertoire de nos boutiques. Marques offertes dans toutes les boutiques Harry Rosen Allegri Armani Collezioni Arnold Zimberg BOSS Black BOSS Green BOSS Orange Brax Burberry Canali Citizens of Humanity Coppley Cravates Ermenegildo Zegna Eton Fred Perry Harry Rosen ‘Made in Italy’ J.P. Tilford by Samuelsohn John Smedley John Varvatos STAR USA Parajumpers Ralph Lauren RLX Robert Graham 7 For All Mankind
Dolce & Gabbana Toronto 82, rue Bloor Ouest, Yorkdale Montréal Les Cours Mont-Royal Calgary TD Square Vancouver Pacific Centre
Alberto Toronto 82, rue Bloor Ouest, First Canadian Place, Sherway Gardens, Yorkdale Ottawa Centre Rideau Montréal Les Cours Mont-Royal Vancouver Pacific Centre
Lanvin Toronto 82, rue Bloor Ouest
Andrew Marc Toronto 82, rue Bloor Ouest, First Canadian Place, Mississauga Square One, Yorkdale Winnipeg Polo Park Edmonton West Edmonton Mall Calgary Chinook Centre Vancouver Oakridge Mall Brioni Toronto 82, rue Bloor Ouest Brunello Cucinelli Toronto 82, rue Bloor Ouest Montréal Les Cours Mont-Royal Calgary TD Square Vancouver Pacific Centre Bugatti Toronto Eaton Centre, First Canadian Place, Mississauga Square One, Sherway Gardens, Yorkdale Ottawa Centre Rideau Winnipeg Polo Park Edmonton West Edmonton Mall Calgary Chinook Centre Vancouver Oakridge Centre
Ermenegildo Zegna Toronto 82, rue Bloor Ouest, First Canadian Place, Sherway Gardens, Yorkdale Ottawa Centre Rideau Montréal Les Cours Mont-Royal Edmonton West Edmonton Mall Calgary TD Square Vancouver Oakridge Centre, Pacific Centre Etro Toronto 82, rue Bloor Ouest, Sherway Gardens, Yorkdale Montréal Les Cours Mont-Royal Edmonton West Edmonton Mall Calgary TD Square Vancouver Pacific Centre
Loro Piana Toronto 82, rue Bloor Ouest Montréal Les Cours Mont-Royal Calgary TD Square Vancouver Pacific Centre Michael Kors Toronto 82, rue Bloor Ouest, Eaton Centre, First Canadian Place, Mississauga Square One, Sherway Gardens Ottawa Centre Rideau Montréal Centre Rockland Winnipeg Polo Park Calgary Chinook Centre, TD Square Vancouver Oakridge Centre Paul & Shark Toronto 82, rue Bloor Ouest, Sherway Gardens, Yorkdale Ottawa Centre Rideau Montréal Les Cours Mont-Royal, Centre Rockland Edmonton West Edmonton Mall Calgary Chinook Centre Vancouver Oakridge Centre, Pacific Centre
Robert Talbott Toronto 82, rue Bloor Ouest, Eaton Centre, First Canadian Place, Mississauga Square One, Sherway Gardens, Yorkdale Ottawa Centre Rideau Edmonton West Edmonton Mall Calgary Chinook Centre, TD Square Vancouver Oakridge Centre Tom Ford Toronto 82, rue Bloor Ouest Montréal Les Cours Mont-Royal Calgary TD Square Versace Collection Toronto Eaton Centre, Mississauga Square One, Yorkdale Montréal Centre Rockland Winnipeg Polo Park Edmonton West Edmonton Mall Vancouver Pacific Centre Z Zegna Toronto 82, rue Bloor Ouest, Eaton Centre, First Canadian Place, Mississauga Square One, Yorkdale Ottawa Centre Rideau Montréal Les Cours Mont-Royal, Centre Rockland Edmonton West Edmonton Mall Calgary Chinook Centre, TD Square Vancouver Oakridge Centre, Pacific Centre
Chaussures Armani A. Testoni Allen Edmonds Brunello Cucinelli Hugo BOSS Canali Cole Haan Donald J. Pliner John Varvatos Ermenegildo Zegna Ralph Lauren RLX Prada Salvatore Ferragamo Swims Tod’s UGGS Australia Nous nous efforçons de tout avoir en stock, mais il peut arriver qu’un article illustré dans ce magazine ne soit pas disponible en tout temps. Pour obtenir de l’information, veuillez communiquer avec votre conseiller vestimentaire ou avec le directeur de l’une ou l’autre de nos boutiques. Les prix peuvent changer sans préavis.
Liste des boutiques Harry Rosen Toronto 82, rue Bloor Ouest 416 972 0556 Eaton Centre 416 598 8885 First Canadian Place 416 981 9097 Mississauga Square One 905 896 1103 Sherway Gardens 416 620 6967 Yorkdale Shopping Centre 416 787 4231 Ottawa Centre Rideau 613 230 7232 Montréal Les Cours Mont-Royal 514 284 3315 Centre Rockland 514 735 6227 Winnipeg Polo Park Shopping Centre 204 786 2368 Edmonton West Edmonton Mall 780 444 1637 Calgary Chinook Centre 403 252 2848 TD Square 403 294 0992 Vancouver Oakridge Shopping Centre 604 266 1172 Pacific Centre 604 683 6861 Vous aimez harry? Si vous déménagez, veuillez nous communiquer votre nouvelle adresse par courriel à harry@harryrosen.com ou écrivez-nous à : Harry Rosen Inc. 77, rue Bloor Ouest, bureau 1600 Toronto (Ontario) Canada M5S 1M2
Ralph Lauren Black Label Toronto 82, rue Bloor Ouest Montréal Les Cours Mont-Royal
printemps/été 2012
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harry
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harry
peu importe
par Barry Blitt