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Saint-Pierrois célèbres

Quelques portraits

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Jean-Baptiste Lis L et-Geoffroy

le scientifiQue

2C’est dans “ l’ilet de Bassin-Plat ” que nait JeanBaptiste le 23 aout 1755. Officiellement, il est né “ de père inconnu ” tandis que sa mère, Marie-Genevière, née “ sur les rives du fleuve Sénégal ”, était une esclave vendue à la Compagnie des Indes, au service de Mahé de Labourdonnais, à Maurice avant d’être rachetée puis affranchie par Jean-Baptiste Geoffroy, ingénieur pour la Compagnie des Indes.

Le petit Jean-Baptiste étaitil le fils naturel de l’ingénieur Geoffroy ? Plusieurs indices le laissent penser : ils avaient le même prénom, l’ingénieur vouait à l’enfant une véritable affection, s’occupant de son éducation autant que de son instruction pour finalement l’adopter en 1794. Par un acte établi devant le notaire Burel à Saint-Pierre, déclare qu’il “ adopte pour son fils Jean-Baptiste Lislet, voulant qu’il prenne son nom et partage sa succession ”. C’est ainsi que Jean-Baptiste Lislet devin Jean-Baptiste Lislet-Georffroy.

Mathématicien, cartographe, ingénieur géographe, Jean-Baptiste Lislet-Geoffroy participa, avec le chevalier de Tromelin aux travaux de la rade de Port-Louis et contribua à la cartographie des îles du SudOuest de l’océan Indien.

A 31 ans, reconnu et apprécié par ses pairs, il devient membre correspondant de l’Institut, avec comme correspondant le duc de la Rochefoucault. Fondateur de la Société des Sciences et Arts en 1801, sa renommée est telle que lorsque la Réunion est occupée par les Anglais à partir de 1810, le gouverneur britannique Farquhar fait preuve de considération et de respect à son égard.

Jean-Baptiste Lislet-Geoffroy meurt le 8 février 1836 à Port-Louis à l’âge de 81 ans, ce qui constitue presque un record de longévité pour l’époque.

Ju L es h er M ann

avocat, notaire, journaliste, écrivain, hoMMe politiQue

3L’actuelle rue Méziaire

Guignard, qui relie le boulevard Hubert Delisle et la rue des Bons Enfants s’appelait autrefois la rue du Tourbillon. C’est là, au numéro un que nait Jules Toussaint Hermann (Toussaint, car né… le 1er novembre 1845), fils du commerçant Matthieu Hermann.

Après une scolarité sans histoire au lycée de Saint-Denis, il étudie le droit et en 1869, âgé tout juste de 24 ans, il revient s’installer dans sa ville natale en qualité d’avocat. Le 13 mai 1872, un arrêté du gouverneur de Lormel lui permet de s’installer comme notaire en remplacement de Charles-Ernest Coulon qui lui cède son étude. En 1874, il épouse Laure Jenny Ange Renouard.

Ils ont marqué leur époque par leur parcours et leur personnalité dans des domaines aussi divers que la politique, les sciences ou la littérature. Portrait de quelques personnages passés à la postérité, dont on ignore parfois qu’ils ont vu le jour dans la capitale du Sud et qu’ils furent de dignes fils de Saint-Pierre.

“ le Grand c réole ” 1

Médecin, journaliste, député, vice-président de l’assemblée Nationale, plusieurs fois ministre, le Saint-Pierrois François de Mahy a eu une vie riche et bien remplie. Né le 22 juillet 1830, il fréquente le lycée de Saint-Denis, puis le lycée Henri IV à Paris avant de mener de front des études de médecine et de droit.

Fraîchement diplômé, il revient en 1857 à Saint-Pierre,

f rançois de Mahy

ville dont son père fut maire en 1841 et s’y installe comme médecin, tout en exerçant comme journaliste au “ Courrier de Saint-Pierre ”. Le 20 novembre 1870, avec son ami Alexandre de la Serve, il est élu député de la Réunion.

Le 13 mars 1875, “ l’amendement Champvallon ” envisage la suppression de la représentation des colonies à la chambre des Députés.

François de Mahy monte au créneau et ses arguments font mouche. Alexandre de

Ploeuc, député de la Seine écrit au député de la Réunion : “ vous m’avez appris des choses que je ne savais pas et qui me font regretter mon vote contre la représentation des colonies. Mais maintenant que je suis éclairé, mon devoir d’honnête homme et de voter pour le maintien de votre députation et je ferai tout pour rallier mes amis à votre cause. ”

Elu député pour la première fois en 1870, François de Mahy fut réélu sans dis - continuer à 9 reprises, ce qui constitue sans doute un record de présence à l’assemblée Nationale. Il fut aussi ministre de l’agriculture, en 1882, puis ministre de la Marine et des Colonies dans le gouvernement Tirard en 1887.

Surnommé “ le Grand Créole ” François de Mahy est mort à Paris le 20 novembre 1906, quelques temps après son épouse décédée sur le bateau qui la ramenait de la Réunion.

En 1900, il a 55 ans et entre en politique en devenant conseiller général du canton de Saint-Pierre. Puis, lors des municipales de mars 1901, il est élu sur la liste conduite par Augustin Archambeaud. En 1902, il devient maire de SaintPierre… pour quelques mois. Après s’être brouillé avec ses adjoints, il est très largement battu aux législatives de mai 1902 par François de Mahy qui rempile pour un 9ème mandat à l’assemblée Nationale. Jules Herman fut également un éphémère président du conseil général, du 3 mars au 11 juin 1902.

Le 21 juin 1914, le gouverneur Garbit crée l’académie de la Réunion. Jules Herman en fut le premier président jusqu’au 16 octobre 1919. Il s’éteint le 4 avril 1924 au Tampon, dans sa “ Villa des Anges ”, laissant pour la postérité l’image d’un Créole fier de ses racines sudistes et profondément attaché à son île.

a ry Le BL ond

hoMMe de lettres

4

Né le 30 juillet 1880 à Saint-Pierre, il était Aimé Merlo pour l’état-civil.

Mais pour la littérature, il est devenu Ary Leblond, pseudonyme qu’il partagea avec son cousin mais frère en écriture et complice, Georges Athénas, alias Marius Leblond avec lequel il connut une longue et prolifique carrière ponctuée par plus de 200 oeuvres, couronnée par plusieurs prix (Gongourt, lasserre, prix de l’Empire…) Ary Leblond est mort le 8 mai 1953 et repose à Paris.

Ga B rie L Guist’hau

Maire de nantes, député, Ministre

5“ nul n’est prophète en son pays ” et Gabriel Guist’hau illustre bien cette maxime. Né le 22 septembre 1863 à Saint-Pierre, il quitte l’île après le décès de ses parents et après le lycée Leconte de Lisle, effectue des études de droit en métropole. Il s’installe à Nantes où il ouvre un cabinet d’avocat en 1885. Il se lie d’amitié avec Aristide Briant et se lance en politique. Il est élu maire de Nantes en 1908, puis député en 1910 et sera réélu en 1914, 1919 et 1924. Il fut ministre du commerce et de l’industrie, ministre de la marine et ministre de l’instruction publique et des beaux-arts. Il meurt le 27 novembre 1931.

l es d I sc IP l I nes

l’obé I ssance l’ ag I l I ty

Vous pensez que c’est le chien qui va être dressé ? Détrompez-vous, bien souvent c’est 80% du travail fait sur le maître et 20% sur le chien. Le but principal est de créer une complicité entre le maître et son chien, à partir de là, tout est possible, on peut tout simplement se contenter de vivre en harmonie avec son animal à la maison ou tenter des concours.

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