3 minute read
Quelle alimentation au Quotidien ?
alors la compétition longue distance, ils connaissent même si en termes de médecine ou de nutrition, le domaine est si vaste et si pointu que de nombreux ouvrages ont été édités sur le sujet et que de nombreuses choses restent à découvrir.
L’idéal pour eux, c’est que la préparation et la participation à un Grand Raid se situent dans un objectif de santé général, et une hygiène de vie au quotidien la meilleure b runo possible. “ Mais le trail n’est pas plus dangereux pour la santé que les autres sports ”, explique Bruno Lemarchand qui veut aussi combattre ‘’cette sédentarité qui nous tue’’.
Advertisement
“ C’est même plutôt bon et y compris à haut niveau. Les risques surviennent bien davantage avec un public désadapté, qui est devenu sédentaire mais qui souhaite faire le Grand Raid car le trail est devenu à la mode. Entre un ultra-trailer et un ultra sédentaire, il n’y a pas photo sur les risques en matière de santé ”, ajoute même le jeune médecin engagé aussi auprès de l’AMPD (Antenne médicale prévention dopage de La Réunion). “ L’être humain est fait pour les activités d’endurance et il est très fort. L’homme a couru de tout temps sur des longues distances chaque jour, il est capable de supporter cette intensité et il gagne en espérance de vie même si comme partout, il y a des risques ”. Pour faire un Grand Raid et mettre toutes les chances de son côté pour le terminer, une bonne hygiène de vie au quotidien et quelques chiffres
70% une bonne alimentation constituent les meilleurs atouts. Les négliger, quel que soit son niveau de performance peut vite conduire à l’abandon. “ On sait que le sommeil et l’hydratation sont des éléments de régénération importants, mais il est difficile de quantifier l’apport d’une bonne nutrition dans l’optimisation des performances. L’objectif est le même que pour tout le monde, et il n’y a pas d’aliment qui prévienne ou accentue le risque de blessure ”, poursuit Bruno. F.L.
Les g Lucides doivent constituer 70% de L’apport énergétique chez un sportif, seu L ement 55% chez L es non actifs.
40% p rès de 40% des abandons sur L e g rand r aid et en trai L, sont dus de près ou de Loin, à des troub L es gastriques.
a dapter Sa con Sommation à Son activité
nous avons des réserves importantes et il n’est plus nécessaire d’en prendre. On peut tenir plusieurs semaines et il convient d’éviter le coût digestif que cela implique. Donc, les graines diverses, huiles d’olive et cacahuètes, charcuteries ou barres ne conviennent plus. Par contre, les glucides oui, car nos réserves sont beaucoup plus limitées. si l’effort est de forte intensité, on peut tenir deux heures tout au plus. Et s’il n’y a plus de glucides, on ne peut qu’aller moins vite, il est donc nécessaire d’avoir un apport régulier. Pendant la course, les apports énergétiques doivent être là tout le temps, entre 60 à 80 grammes par heure.
Les réserves du corps en eau sont encore moins importantes, on peut tout perdre en quelques dizaines de minutes selon les conditions. Donc il faut toujours anticiper et boire avant qu’on ait soif, environ dix centilitres toutes les dix minutes. Pendant l’effort, il faut gérer l’eau et les glucides, c’est tout. Et pas de compléments pendant la course. On ne finit pas le Grand Raid avec des compléments, on peut s’en servir avant, pendant l’entraînement ou pour compenser certaines carences. Pour finir le Grand Raid, il faut bétonner l’entraînement, la gestion de l’eau et des glucides, et c’est tout.
S’acclimater aux températureS et à la chaleur : e ntre 10 et 40 degréS, l’homme perd
beaucoup pluS d’eau, Quatre foi S pluS à 40 degréS Qu’à dix.
Pour ce médecin du sport venu de Bordeaux et Basque de cœur, l’important se tient dans quelques grands principes. “ Il faut manger de tout, rien n’est particulièrement mauvais, mais il faut manger trois fois par jour, avec des apports en protéines à chaque fois. Pour les fruits, les légumes, il faudrait en consommer entre 5 et 10 par jour et les varier. Dans ce cas, il y a tout, des vitamines aux minéraux ”. En plus des fruits et des légumes, produits laitiers, protéines animales des viandes blanches et des poissons, ou alors des protéines végétales comme le soja pour les végétariens, les coureurs du Grand Raid ont besoin de tout. “ On y ajoute un peu de gras et des lipides qui interviennent dans la reconstruction cellulaire. Mais il faut qu’elles soient végétales et non pas animales. Ce sont les Omega 3, 6 ou 9, on en trouve aussi dans les poissons gras. C’est indispensable, mais en petite quantité ”. Bruno Lemarchand insiste aussi sur la nécessité d’adapter sa consommation à son activité. Entre les entraînements et les courses, le trailer dépense beaucoup d’énergie. “ Il faut alors compenser cette dépense en mangeant et en buvant davantage ”. Chaque coureur s’adapte selon ses goûts et ses besoins dans le but de se connaître au mieux. Et pour Bruno, le plus important pour atteindre son objectif dans un Grand Raid, reste l’entraînement et la régularité de l’activité physique. “ Faire le Grand Raid pour un Réunionnais qui connaît sa montagne et y marche régulièrement, et qui connaît son corps, cela peut apparaître comme une nuit blanche pour un médecin de permanence, c’est normal ”, conclut-il.