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Le stade de La Redoute et son vi LL age La vraie déLivrance !
Le week-end du Grand r aid, on L’appe LL e aussi L e stade de La d é L ivrance. La stade de La r edoute à s aint- d enis tient une p L ace à part dans L e cœur des concurrents des quatre courses. La r edoute, c’est L’arrivée ou L e retour à une vie norma L e, L es retrouvai LL es avec L es proches et L a satisfaction d’avoir terminé. c haque finisher G arde un souvenir particu L ier du stade de La r edoute.
Mais, c’est souvent d’abord, un premier contact avec la course et avec l’organisation, après l’accueil à l’aéroport pour les participants venus d’ailleurs. Et même si la remise des dossards a désormais lieu à Saint-Pierre dans les jardins de la mairie, presque tous les coureurs ressentent le besoin de venir s’imprégner du stade où se tient l’arrivée, le grand objectif pour beaucoup. En 13 ans de service, le responsable du site d’arrivée, Serge Valgresy, l’a vu considérablement évoluer. “ C’est sûr qu’il a au moins doublé de volume. ” Pourtant tout doit être prêt dès le jeudi, avant le passage de la commission de sécurité et les tests de sont le lendemain. Lors de ces quatre jours peu ordinaires, le stade de La Redoute fait le plein de coureuses ou coureurs, et aussi le plein de spectateurs en tout genre. La course draine son grand peloton. Les familles des 6 000 coureurs et les équipes d’assistance, les nombreux partenaires présents au village et l’énorme masse de curieux de cette course mythique, le stade de La Redoute accueille chaque année la foule des grands jours. Car les quatre courses au programme arrivent au même endroit, à des horaires différents, et parfois un peu maillées en fonction des performances des uns et des autres. Ce sont ainsi près de 15 000 personnes qui fréquentent le site lors des quatre jours de course, avec des pics à 5 000, et entre 300 et 2 000 personnes sur le site en permanence. “
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Le village d’arrivée doit être à la hauteur de l’événement, lance Serge Valgresy. Aussi nous sommes là 24 heures sur 24. Il y a toujours quelque chose à faire, ou à discuter avec un bénévole, échanger avec un coureur ou un spectateur ”.
Fred Liron
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Le village d’arrivée voit sa vie se créer grâce à tous les partenaires de l’épreuve, et surtout grâce aux 200 bénévoles qui oeuvrent dans des domaines divers et variés, durant quatre jours et trois nuits. “ Il faut le rendre vivant et agréable visuellement, poursuit Serge Valgresy. Mais ce n’est pas toujours facile car nous sommes dans une zone où il y a des riverains. On ne peut pas se permettre de mettre de la musique tout le temps. C’est donc des fois difficile, surtout au plein milieu de la nuit ”. Pour l’équipe de bénévoles, il faut essayer de faire vivre l’endroit en permanence, jusqu’à l’arrivée des derniers courageux le dimanche après-midi. Des rotations sont ainsi prévues pour assurer une présence continuelle. “ Les bénévoles, ce sont des pépites, clame Serge Valgresy en nous racontant aussi les temps nécessaires incroyables parfois pour certains coureurs, entre la Grande Chaloupe et La Redoute. “ Et donc lorsque les familles arrivent sur le stade, elles ne savent pas pour combien de temps elles sont là. L’arrivée de leur coureur peut prendre quatre heures, ou bien huit. Alors il vaut mieux que le village d’arrivée soit agréable ! ” La Redoute, c’est aussi l’endroit où ceux qui ont abandonné viennent et se retrouvent, l’endroit où ceux qui lâchent prise à Cilaos sont rapatriés par les navettes de l’organisation pour retrouver des familles parfois dans l’attente et qui ont besoin d’être rassurées. Un autre rôle pour Serge Valgresy et son équipe, dans plusieurs langues puisque les étrangers sont de plus en plus nombreux à venir, et si besoin dans la langue de signes ou avec des dessins, l’important restant de communiquer.
Le stade de La Redoute en bRef...
• Le poste de l’arrivée au stade de La Redoute, s’ouvre avant même le départ de la course. Le PC médical et le PC course sont activés dès le jeudi, alors que le poste demeure ouvert jusqu’à l’arrivée du dernier, et une heure et demie après. Le temps d’attendre les derniers serre-fils et d’être certains qu’il ne reste personne sur le parcours.
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La Redoute, c’est aussi le stade qui contribue le plus au rayonnement du Grand Raid.
Aujourd’hui tout trailer se doit de passer par La Réunion, et la plupart des images du Grand Raid que l’on voit à l’autre bout du monde sont celles de l’arrivée. Le stade de La Redoute, c’est
ses pLus et ses M oins
surtout l’arrivée, LA récompense. Il est aussi célèbre pour toutes ces photos prises à l’arrivée, et qui trônent sur les bureaux de nombreux finishers. La Redoute, c’est la fin du calvaire pour beaucoup, le soulagement, la délivrance, une grande joie aussi et une énorme émotion, en famille, en couple ou avec tous les amis qui ont fait le déplacement. Pour Serge Valgresy et toute l’équipe de bénévoles, il s’agira alors de faire disparaître toute trace du passage du Grand Raid sur le stade de La Redoute, dans ses alentours et aussi sur sa pelouse elle aussi choyée. Et il s’agira aussi déjà, de commencer à songer à la prochaine édition.
d’un week-end de g rand r aid
Le moment bof : Je n’aime pas trop être devant et là, je n’ai pas trop le choix. Je ne peux pas me cacher car il y a beaucoup de choses à organiser, avec les médias ou les partenaires. Il faut positionner tout le monde pour l’arrivée du vainqueur. C’est le moment le plus important médiatiquement, mon but est maintenant qu’il y ait davantage de monde pour l’arrivée de la première femme.
Le bon moment :
C’est un peu plus tard, quand la masse commence à arriver. Après les 500 premiers qui passent la ligne en ordre clairsemé, les suivants arrivent par cinq, par dix, ou au sein d’un joli peloton enthousiaste. Je suis réjoui de voir tous ces anonymes à l’arrivée, ils sont contents d’être là et retrouvent la famille, ce sont des émotions très fortes. J’aime aussi assister à l’arrivée des associations, notamment Run Handi Move.
se Rge Va Lg Resy, Le ga Rdien du tempL e
• Il a certes usé quelques crampons sur cette pelouse dans un passé pas si lointain, mais c’est surtout pour le Grand Raid que le stade de La Redoute est son jardin préféré depuis treize ans. Serge Valgresy est le responsable du site de l’arrivée du Grand Raid. Le travail est énorme, d’un stade qui d’un coup ressemble à un village, à la gestion de ses abords et de la route qui y mène, pour les secours par exemple. L’homme au chapeau aime se faire discret, et il est aidé dans cette tâche par 200 bénévoles. “ J’ai toujours eu mon chapeau, c’est mon clin d’oeil à la culture créole et on me reconnaît souvent grâce à lui ”. Son traditionnel couvre-chef l’aide aussi à camoufler sa grande sensibilité. Car des histoires et des émotions, il en a vécu sur ce site et il en raconte certaines avec une larme à l’oeil. Le Grand Raid, il connaît aussi puisqu’il s’est aligné au départ à quatre reprises, avec trois arrivées à La Redoute. “ J’ai du abandonner une fois à cause d’une déchirure musculaire. Et quand on a vécu ça, on sait davantage ce que les participants attendent de la zone d’arrivée, et ce dont ils ont besoin ”. Serge Valgresy connaît la vie du trail et l’apprécie, sans niveau social et tous unis dans l’effort. Des valeurs qu’il tente sans cesse de mettre en avant sur le village, avec toujours autant de passion.