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Dans la canne tout est bon !
Présente depuis 1768 à La Réunion, la filière canne est une véritable économie circulaire dans laquelle rien ne se perd et qui irrigue l’agriculture au-delà de la production de sucre.
Premier poste d’exportation de l’île de La Réunion, présente depuis 1768, la culture de la canne à sucre est aussi une économie circulaire, dans laquelle les coproduits sont valorisés au maximum. Elle est devenue un élément-clé de l’écosystème réunionnais au sens économique et écologique. On parle de “ la ” canne, mais il faut préciser qu’il existe quinze variétés différentes adaptées aux terroirs et microclimats de l’île. La culture présente sur 22 des 24 communes permet la production de 200 000 tonnes de sucre chaque année et fait de La Réunion le leader sur le marché du sucre de canne en Europe. La canne est une graminée dont la culture s’étale sur plusieurs années (jusqu’à 15 ans à La Réunion). Son rhizome pouvant repousser, la canne aide à stabiliser les sols et permet l’existence d’une agriculture sans labour. Elle est composée de 70 % d’eau, 14 % de fibres et 14 % de sucres, ainsi que 2 % du reste. De cette composition tout sera utilisé. L’eau servira à toutes les opérations de séparation.
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Sur les deux bassins canniers structurés autour des usines de Bois Rouge et du Gol, la collecte a lieu autour des balances.
Amené par une flotte de quarante cachalots durant la saison cannière, le matériau est broyé pour séparer le jus de la bagasse. La bagasse est récupérée et brûlée pour produire de l’électricité. C’est la première source d’électricité renouvelable de l’île, dont elle assure 10 % des besoins.
Le jus sucré est clarifié. On en tire les écumes qui sont utilisées pour amender les sols. Alliées à la cendre de bagasse, c’est un engrais naturel qui permet de limiter l’utilisation des herbicides.
Du jus sucré, on va bien sûr pour produire le sirop à la cuite. Il permet de produire le sucre, mais également la mélasse qu’on retrouve dans le rhum, mais également dans l’alimentation bovine. Une turbine électrique sur Saint-Pierre utilise un biocarburant dérivé de cette mélasse pour faire face au pic d’’électricité de 18 heures en place de solutions fossiles.
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