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CirCuits Courts
Les bonnes réso L utions dureront-e LL es ?
Le confinement a favorisé les circuits courts : Amap, associations citoyennes et même start-up ont proposé aux Réunionnais de récupérer des produits frais et locaux durant le confinement. Reste une question, les bonnes résolutions se poursuivront-elles à présent que la crise est passée ?
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Avec les restrictions posées sur les grandes surfaces, les circuits courts ont eu la cote durant le confinement et les Réunionnais ont su faire preuve d’une grande capacité d’innovation. À Saint-Denis, de petits marchés ont été décentralisés, permettant aux producteurs de compenser la fermeture des “ grands marchés ”, une expérience que la maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts aimerait poursuivre. “ Ces marchés de proximité ont montré tout leur intérêt, notamment pour permettre aux habitants des Hauts d’accéder à des producteurs directement ”. Si certaines expériences ont été testées durant le confinement, certaines existent depuis un moment, à l’instar des marchés de la “ Ruche qui dit oui ” (voir encadré) ou les Amapéï qui reprennent le concept des associations d’aide à la paysannerie pour permettre à des particu- liers d’acheter des paniers de légumes auprès d’agriculteurs. Le site du Département recense une vingtaine d’Amapéï, principalement dans le Sud, l’Ouest et un petit peu dans l’Est. Informaticien et créateur d’une société de création de sites web, Julien Vanwinsberghe a lancé “ Culture Péi ” une application pour permettre à des particuliers ou des professionnels de vendre directement leur production alimentaire ou leurs plantes dans l’île. Julien veut bien sûr favoriser l’accès à des produits locaux de qualité, mais il veut également encourager la production de légumes lontan et aider les particuliers à se créer un revenu complémentaire. “ La législation tolère la vente de fruits et légumes pour un particulier si son jardin est attenant à l’habitation et ne dépasse pas 500 mètres carrés, explique l’informaticien. Certaines activités sont réglementées, mais la vente occasionnelle est acceptée ”. Son application réunit environ 3 000 utilisateurs dans l’île, mais
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Julien Vanwinsberghe il y a encore du travail pour convaincre les professionnels de se tourner vers le numérique.
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“ À chaque fois qu’il y a une crise comme les gilets jaunes ou le Covid, je vois un bond dans les fréquentations et l’intérêt envers les solutions de circuit court, relève Julien. Je ne sais pas si ça va durer, à chaque fois on entend dire qu’il y a un changement des comportements et une prise de conscience, mais tout redevient souvent comme avant. Un vendeur de fruits, pour lequel Julien a tra- vaillé, a vu ainsi ses ventes exploser en début de confinement pour ensuite retomber. Dans le même temps certains amis “ happyculteurs ” sont parvenus à fédérer leurs clients et à les conserver. “ Il y a une tendance générale au développement des circuits courts ”, note Julien. Depuis le confinement, Julien a stoppé son application pour en retravailler le concept en l’ouvrant davantage aux associations. Il conserve sa page Facebook et ses 9 500 fans. Une belle aventure à suivre.