1 minute read

l a van I lle l e I chn I g, le choix des grands chefs

Next Article
Laurent Barau

Laurent Barau

Chez les Leichnig, on produit la vamille depuis plusieurs générations. Portrait de Geoffrey qui travaille avec son père Louis, pour produire une vanille I.G.P. plébiscitée par quelques grands chefs en métropole.

Quel est le point commun entre Kelly Rangama (Le Faham), le chef étoilé Jean Sulpice, élève de Marc Veyrat ou le chef cinq étoiles Yoann Conte à Annecy ? Tous utilisent la vanille produite par Louis et Geoffrey Leichnig à Saint-Philippe. Les Leichnig ont entrepris il y a plusieurs années les démarches pour faire reconnaître l’Indication Géographique Protégée (voir page sur les labels)

Advertisement

‘‘ Vanille de l’île de La Réunion ’’, qui a été acceptée au niveau national et doit désormais obtenir le pendant européen du label. Le texte de reconnaissance de l’I.G.P. au niveau européen doit à présent être traduit dans l’ensemble des langues européennes et un temps est laissé pour d’éventuelles questions. Dès la promulgation, ce sont deux transformateurs, Louis Leichnig et son frère, Harry, ainsi qu’une dizaine d’agriculteurs qui pourront se revendiquer de cette appellation.

‘‘ L’important pour nous, c’est de permettre au client de savoir ce qu’il achète quand il va sur un marché, explique Geoffrey Leichnig. Nous voulons qu’un touriste qui veut acheter de la vanille de La Réunion ne se fasse pas berner ’’. Avec l’I.G.P., le client gagne la certitude de la traçabilité du produit. Il sait d’où il vient, quand il a été échaudé et connaît le taux de vanilline attendu a minima. Avec la vanille des Leichnig, il aura bien plus que le minimum. L’histoire de la famille débute quand les deux grands-pères de Louis récupèrent des concessions auprès de l’Office national des forêts. La forêt primaire qui subsiste à Saint-Philippe fournit un écosystème humide propice à la culture de la vanille. La culture y est stricte : interdiction de couper des arbres ou de faire n’importe quoi. Aux deux grands-pères qui cherchaient par ce biais à disposer d’un complément de revenu, Louis et son fils Geoffrey ont mis en place une entreprise et comme la quantité de vanille produite ne peut augmenter, ils font le choix d’un travail sur la qualité. Plus l’affinage va être long, plus la vanille va être parfumée, explique Geoffrey en résumant son approche. Je vais conserver les gousses un an supplémentaire en affinage ’’.

Il existe trois types de vanille : sèche classique, fraîche (qui mûrit sur pied) et givrée, qui est le top en termes de goût. ‘‘ J’ai le sentiment que la culture de la vanille est une culture naissante, explique Geoffrey. Sur une parcelle, en jouant sur les séchages et sur l’affinage, nous pouvons produire des parfums différents ’’. Le jeune chef d’exploitation rêve de voir la vanille, comme le monde du vin, voir la variété de ses goûts reconnue.

This article is from: