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Le design industriel et l’intégration du Maroc à l’économie globale Le des ign n’es t pas se ule men t une profess ion, c’es t une culture et un mode d’interven tion sur l a réal ité. Ains i, nous devrions être en mes ure de compren dre commen t notre action, individuelle et colle ctive, peut infl uer sur l a réal ité que nous vivons . En tant que des igne rs, nous devons ass umer l a res pons abil ité de l a communauté où nous vivons . Il es t de notre devoir de faire face aux défis auxquels notre société es t conf rontée.

Le design industriel que nous connaissons a pris forme au début du 20e siècle lorsque l’industrie des objets produits en masse a commencé à réaliser que la jonction des arts et métiers serait un moyen d’améliorer la valeur de leurs produits, rendant plus compétitive parmi leurs marchés. « Le nouvel impératif industriel » s’efforce de répondre aux questionnements sur les orientations à venir des stratégies marocaines de production et d’innovation dans un contexte marqué par une nouvelle donne industrielle mondiale. L’industrie d’aujourd’hui diffère profondément de celle d’hier dans les produits qu’elle fabrique, les procédés qu’elle utilise, les contraintes qu’elle subit ou les relations qu’elle entretient avec le secteur des services. Ce n’est pas un concept homogène et ses frontières sont de plus en plus difficiles à délimiter. L’imbrication avec le design est une des grandes mutations qui s’imposent à l’industrie. Elle est telle que l’approche statistique de l’industrie se complexifie. La classification des activités entre industries et design devient de plus en plus difficile dans certains secteurs. Le design est un outil de rupture des conditions de la concurrence. C’est l’arme de la concurrence oligopolistique. C’est pour cela que les entreprises marocaines doivent prendre conscience de l’importance des brevets comme de la propriété industrielle dans la compétition internationale, sous peine d’être hors jeu Le Maroc et les entreprises marocaines disposent aujourd’hui de réels atouts en termes de R&D et de capacité d’innovation. Reste donc à passer d’une approche défensive à une approche offensive de la propriété industrielle, afin d’utiliser tout le potentiel puissant du design pour relever les défis imposés par la mondialisation et le développement de l’économie de la connaissance. Si l’industrie marocaine souffre d’une insuffisance d’innovation, c’est à cause de son paradigme. Cela signifie qu’elle se réfère encore au modèle qui s’est mis en place en Angleterre à la fin du XVIIIe siècle et qui a donné naissance à des activités économiques fondées sur l’exploitation et la transformation

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de matières premières et de sources d’énergie, par l’être humain et par la machine, en vue de fabriquer des produits et de les mettre sur le marché pour qu’ils y soient consommés. Par le design, nous favorisons l’innovation dans la co-création et qui conduit à une meilleure qualité de vie grâce à des solutions (produits, services, systèmes) innovantes. Le design est l’acte de créer quelque chose de nouveau - parfois itératif, parfois innovant et, dans de rares cas, révolutionnaire. Concevoir est un acte intentionnel de créer un produit, un service ou un système qui représente un certain degré de changement. Avant tout, le design doit avoir une fonction (les productions purement esthétiques ne sont pas, à mon avis, du design ; elles le sont davantage dans le monde de l’art, ce qui est incroyable et précieux, et tous les adjectifs décrivant le pouvoir de l’art et la nécessité d’en avoir plus dans le monde). Mais l’art peut exister sans fonction alors que le design ne le peut pas. Ainsi, lorsque nous parlons de Disruptive Design, nous parlons de créer des interventions créatives délibérément perturbatrices, qui sont fonctionnellement imprégnées de l’objectif de remettre en cause le statu quo et d’apporter des changements positifs. Le design consiste donc à créer quelque chose qui ajoute ou itère à l’existant, et la perturbation consiste à créer une perturbation dans le but de modifier un système. Une fois combinées, le design disruptive consiste à créer des interventions intentionnelles dans un système préexistant avec l’objectif spécifique de tirer parti d’un résultat différent, et plus important encore, d’un résultat susceptible de créer un changement social positif. L’approche du design disruptive consiste à activer les principes de durabilité par le biais de pratiques créatives. Il utilise une série d’outils de réflexion et de réalisation que chacun peut mettre en œuvre dans des processus formulés, Exploitation minière, d’aménagement paysager ou dans la construction....; ces termes sont symboliques pour les processus que nous pouvons utiliser pour développer une perspective tridimensionnelle afin d’explorer, de comprendre et d’intervenir dans des problèmes complexes hyper-locaux à globaux. Ce qui est le plus surprenant à propos du Disruptive Design, c’est qu’il ne se limite pas aux designers, ingénieurs, techniciens, entrepreneurs ou à toute autre profession liée inconsciemment au mot «perturbation». N’importe qui peut pratiquer le Disruptive Designe ! Voici les prérequis généraux :

-Avoir le désir ardent de participer à la conception de solutions qui traitent des problèmes hyper-locaux et mondiaux qui touchent l’humanité et la durabilité des systèmes de maintien de la vie qui soutiennent la planète

-Etre ouvert au partage, à l’échange et à la collaboration

-Etre un pionnier prêt à échouer, à découvrir, à explorer de façon curieuse et à changer une partie essentielle de son travail dans le monde.

-Voir les problèmes comme des opportunités

Le changement est porteur d’opportunités. N’oublions pas que la proportion décroissante du secteur manufacturier dans notre économie est principalement attribuable aux gains d’efficacité et à la croissance relative des secteurs créatifs et des services. Le travail des designers industriels continuera d’évoluer et de s’adapter à une économie mondiale basée sur la créativité et les services. Il apparaît donc important que la formation des designers industriels soit ici conséquente et les rende plus aptes à relever les défis contemporains de la concurrence économique. Il aurait lieu de parfaire la culture entrepreneuriale et commerciale des nouveaux designers. C’est un domaine de connaissance qui pourrait être mieux desservi par nos institutions d’enseignement universitaire en design.

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