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VIE DE PALACE LE PENINSULA HONG-KONG | CLAUDE LELOUCH ON T’AIME | HORLOGERIE PLONGEZ MAINTENANT | AARON PAUL INTERVIEW EXCLUSIVE
Andrew
Garfield
Spider-Man (re)tisse sa toile
France 6 € - Belgique 6,50 € - Canada 6,99 Can $ - DOM 6,50 € - Luxembourg 6,50 € Maroc 65 MAD - Portugal 6,80 € - Suisse 9,60 CHF - TOM 900 XPF - Tunisie 10,40 TND
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Ingenieur Automatic AMG Black Series Céramique. Réf. 3225: nul besoin de préciser qu’il s’agit ci-dessus du circuit automobile de Spa Francorchamps. Bien qu’on n’y manque certainement pas d’huile chaude ni de mains expertes, elles ne sont pas destinées à détendre les muscles. Personne ici ne cherche à se relaxer. Bien au contraire! On ne saurait trouver meilleur scénario pour l’Ingenieur AMG Black Series Céramique. Elle est animée par l’un des mouvements les plus robustes jamais réalisés par IWC, le calibre 80110, doté d’un système d’absorption des chocs intégré offrant une protection optimale contre l’usure, et possède une réserve de marche
de 44 heures après remontage complet. Le rotor noirci peut être observé à travers le fond en verre saphir, qui, comme sa contrepartie sur le dessus du boîtier en céramique, y est solidement fixé par des vis. Pour le boîtier, on a choisi l’oxyde de zirconium, un matériau couramment utilisé dans les voitures de compétition pour renforcer les disques de freins. Le bracelet en caoutchouc noir incrusté de veau, l’alternance de composants poli brillant et satinés du boîtier, le cadran noir avec index blancs contrastants – tout se conjugue pour en faire une montre intemporelle, qui n’aura assurément jamais besoin d’un traitement de beauté. I WC . CO N Ç U E P O U R L E S H O M M E S .
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CONÇUE POUR LES HOMMES POUR QUI SPA N’EST PAS SYNONYME DE DÉTENTE .
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sommaire Edgar 82 Avril-Mai 2014
30 44
24
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Boutique
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Moncler au Brésil, B&O au Danemark et JaegerLeCoultre en Espagne.
BMW R Nine T, retour aux sources.
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À table
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Le Prince de Galles : 1 étoile pour la Scène.
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Automobile
Style Jérémy Hackett so british, les grandes maisons à vos pieds…
Hôtel Metropolitan Londres, simplement parfait.
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Moto
Évènement Mode 8Js, la mode en première ligne.
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Infiniti Q50, Mercedes Classe C, Ferrari Turbo…
Parfum Thomas Dutronc : le visage de Bella Note.
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Horlogerie Je veux une montre comme… Hugh Jackman, Romain Grosjean…
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Passez à la mésothérapie.
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Portfolio au féminin Diane Brasseur, Sarah Guetta, Celine Nebout, Rougui Dia, Caroline Scheufele… Les femmes Edgar !
High-tech Philips DesignLine, l’écran ultra-contemporain.
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Cosmeto
Jet Wijet : Hep Taxi !
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Yachting Alen 42, vraiment attachant…
Art Claude Lévêque au Louvre : incandescence et foudroiement !
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sommaire 68
64 74
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Cinéma Il n’y a pas que le Festival de Cannes dans la vie…
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Musique Les coups de cœur d’Edgar.
68 La UNE Andrew Garfield, la star sous le masque de Spider-Man.
100 Cinéma Aaron Paul post Breaking Bad.
104 Vie de palace Descendre au Peninsula Hong Kong, temple du luxe et du high-tech.
110 USA Reagan Ensemble, jusqu’au bout.
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Automobile Maserati : 100 ans que ça dure !
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Soirée de gala de la Fondation Womanity.
Société La parole est à Maître Stéphane Zerbib, avocat à la Cour.
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112 RDV Luxe
114 Succès Le tatouage en question.
Actualité Rencontre avec Benjamin Cardoso, patron de Le Cab.
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Horlogerie N’attendez plus, plongez avec elles.
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Rencontre Claude Lelouch, confession d’un enfant terrible du cinéma français.
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Mode Médaillé en ski half-pipe, Kevin Rolland mannequin d’un jour.
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EDGAR 82 Avril-Mai 2014 En couverture : Andrew Garfield Photographié par : Paola Kudacki Coiffeur : Sonia Lee Styliste : Petra Flannery Chemise Lanvin, Costume Balenciaga Baskets Converse, Cravate Lanvin
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Est édité par LuxMedia Group - Siège social 4, Rue Reyer - 06400 Cannes Tél. 04 97 06 95 95 - Fax. 04 97 06 95 96 Directeur de la publication : Samuel Richomme - s.richomme@luxmediagroup.com RÉDACTION Rédactrice en chef Isabelle Garnerone - i.garnerone@luxmediagroup.com Assistée de Perrine Blot - p.blot@luxmediagroup.com Rédacteur graphiste Olivier Parisot - o.parisot@luxmediagroup.com Rubriques automobile, gastronomie, high-tech, hôtel, moto, musique, voyage Dominique Peltier - d.peltier@luxmediagroup.com Service publicité ads@luxmediagroup.com Photogravure et chromie Elena Fomkina Photographes Brice Hardelin, Paola Kudacki, Olivier Marty, Valérie Perrin, Julie Reggiani Ont collaboré à ce numéro Alain Brousse (a.brousse@luxmediagroup.com) Christophe Combarieu (chris.combarieu@orange.fr) Jean-Pascal Grosso (jean-pascal.grosso@wanadoo.fr) Anne Kerner (anne.kerner@ouvretesyeux.fr) Pascal Louvrier (pascal-louvrier.com) Corinne Marcheix (marcheix-picard@wanadoo.fr) Sylvie Péron (s.peron@luxmediagroup.com) Thomas Snegaroff (thomas.snegaroff@sciencespo.com) Secrétariat de rédaction Christine Gabos Directrice Administrative Christine Muchemble - c.muchemble@luxmediagroup.com Comptabilité Christine Nunes - c.nunes@luxmediagroup.com Impression Imprimé en Estonie - Printed in Estonia - Printall - (Estonie) PUBLICITÉ Annonceurs Nationaux : Edgar - LuxMedia Group - 24 rue Vieille du Temple 75004 PARIS - info@luxmediagroup.com Horlogerie, Automobile & Mode Jean-Marc Dahan - Tél. : 09 51 77 81 51 - Port : 06 07 78 46 45 jm.dahan@luxmediagroup.com
ÉDITO isabelle garnerone
Le poète Hölderlin s’est interrogé à l’aube de la modernité : “À quoi bon des poètes dans un temps de détresse ?” Reformulons la question à propos des super-héros qui reviennent en force, à commencer par Spiderman, interprété par Andrew Garfield. Le super-héros sauve le monde en moins de deux heures. D’un coup de baguette magique, en somme. Le mal est vaincu, le bien triomphe. Même pas le temps de s’interroger sur les causes et les conséquences. On rentre chez soi, on verrouille la porte. Le frigo est plein, les enfants ont les joues roses. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Le cinéma a joué le rôle de catharsis jadis dévolu à la tragédie. En réalité, le super-héros est l’enfant de Mai 68, cette révolte qui invitait à vouloir tout, tout de suite. La société est en danger, elle manque de repères, pire, elle devient insensée dans sa progression. Dieu est aux abonnés absents, la science a offert son pire visage à Hiroshima, la classe dirigeante devient muette, on la comprend, elle est sur écoute. Alors on s’en remet au super-héros. Parce qu’il est beau, irrésistible, doué de pouvoirs extraordinaires, et surtout, parce qu’il résout tout, tout de suite. Il est l’incarnation d’un principe vitaliste qui séduit. Il est, en vérité, tout le contraire de l’humanisme, ce courant culturel qui considérait que l’homme doit être au cœur de toute réflexion. Un homme qui pense, médite et qui finit par s’indigner de ne plus lire des bouts de vers que dans une rame de métro.
Distribution france NMPP Service des ventes VIVE LA PRESSE - Anne PINEAU : 06.72.00.49.76 ap.vivelapresse@gmail.com (réservé aux professionnels) Abonnements LuxMedia Group - CRM ART - CS 15245 - 31152 Fenouillet Cedex Tél. +33 (0)5 61 74 92 59 - commandes.luxmedia@crm-art.fr http://secure.crm-art.fr/ed-luxmedia Dépôt légal Mars 2000 - ISSN 1621-613X N° Commission paritaire 0614 K 79813 Fondateur : Michel Karsenti Edgar est publié bimestriellement pour l’année 2011. Tous droits réservés France et étranger. Edgar décline toute responsabilité pour les documents fournis. La rédaction et l’éditeur ne sont pas responsables des textes et illustrations publiés qui n’engagent que leurs auteurs. UNE PUBLICATION
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BOUTIQUES
BANG & OLUFSEN
Expérience inédite
Bang & Olufsen, sous l’impulsion de Kenneth Koed Lauritzen, revendeur de la marque depuis plus de 15 ans à Herning au Danemark, a ouvert une boutique inédite à plus d’un titre. Kenneth a eu, en effet, l’idée de créer un magasin capable d’offrir à ses clients une expérience exceptionnelle. À la fois musicale, visuelle, sensorielle et où le design joue un rôle important. Dans cet espace de 450 m2 appelé “Nexus”, Nexus pour noyau ou connexion, le client est aussitôt immergé dans un univers “magique”. Kenneth Koed Lauritzen a déclaré lors de son ouverture en février dernier : “Je promets aux visiteurs une expérience qu’ils ne seront pas près d’oublier”. Tue Mantoni, CEO de B&O qui avait fait le déplacement pour l’inauguration, fut littéralement enthousiasmé. L’architecture extérieure du bâtiment est constituée de laiton high-tech singularisé par des coins arrondis et de larges panneaux de verre afin de créer transparence et légèreté à la construction. L'intérieur est basé sur le nouveau concept “Bang & Olufsen’s new store” avec des murs modulables et sonorisés avec en prime un choix exceptionnel de matériaux. B&O - Torvet 20, 7400 Herning, Danemark - Tél. : +45 97 12 43 44
JAEGER-LECOULTRE
Aux couleurs madrilènes Depuis 1833, date où fut fondée le premier atelier d’horlogerie par Antoine LeCoultre, la manufacture horlogère n’a cessé d’innover et de se développer. Aujourd’hui, après l’union officielle de 1937 avec Jaeger, la marque a su s’exporter à travers la planète. Aujourd’hui Jaeger-LeCoultre règne sur 61 boutiques tout autour du globe. Après l’ouverture d’une nouvelle adresse suisse à Zürich, c’est au tour de Madrid d’accueillir la 61e boutique du manufacturier. Jaeger-LeCoultre a choisi le célèbre grand magasin El Corte Ingles pour exposer ses collections de haute horlogerie et présenter son savoir-faire et son style aux clients locaux et aux voyageurs internationaux. Raimundo Fernández Villaverde, 77-79 28003 Madrid - Spain - Tél. : +34 91 770 79 02
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MONCLER
par dominique peltier
Désormais au Brésil C’est à l’intérieur du JK Iguatemi, le centre commercial le plus sophistiqué d’Amérique du Sud, que la célèbre marque de vêtements née dans la région grenobloise a installé sa première boutique en nom propre à São Paulo. Ce gigantesque pôle commercial, véritable temple du luxe au design contemporain regroupe en son sein les plus belles et prestigieuses enseignes mondiales. Pas moins de 400 000 m2 dédiés à la mode et à ses accessoires. De l’aveu de son Président Remo Ruffini, qui ne cache pas sa fierté d’être désormais installé sur ce marché si vaste et au potentiel énorme, “la nouvelle boutique de São Paulo offre à notre clientèle brésilienne une porte plus accessible pour nous rejoindre. Nous essayons de toujours être très proches de nos consommateurs, en les invitant dans nos magasins pour vivre une expérience complète et personnalisée de l’univers Moncler”. Cette nouvelle boutique inscrit un 66e pays au tableau de Moncler à travers 122 magasins en nom propre. Moncler Boutique JK Iguatemi Av. Pres. Juscelino Kubitschek, 2041, Itaim Bibi São Paulo
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HÔTEL
METROPOLITAN LONDRES
par dominique peltier
SUBTILES FRAGRANCES D’ASIE Depuis la gare centrale de Victoria, il ne vous faudra qu’une dizaine de minutes pour rejoindre le Metropolitan by Como. Posé entre Hyde Park, Green Park et Buckingham Palace Gardens, l’hôtel, soucieux de l’environnement et du bien-être de ses clients, offre à ses hôtes un emplacement envié au cœur de la capitale britannique. Une situation qui lui permet de satisfaire tout autant les séjours touristiques que les voyages d’affaires. Le groupe singapourien “Como”, dirigé par Christina Ong, prône le “luxe contemporain adaptable”. C’est-à-dire que le lieu s’inspire stylistiquement du pays ou de la région où il se situe. On y retrouve évidemment quelques subtiles fragrances venues d’Asie, mais l’essentiel demeure occidental. C’est d’ailleurs les architectes anglais Linzi Coppick
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et Keith Hobbs qui ont réalisé la décoration intérieure de l’hôtel lors de son ouverture en 1997. En 2006, le Metropolitan a été rénové, et c’est une fois encore l’architecte d’intérieur Linzi Coppick qui s’est penchée sur les parties communes et les 144 chambres. Des chambres réparties en plusieurs catégories, mais qui ont toutes un point commun : proposer l’excellence en toute simplicité. L’offre débute avec les “Chambres City” de 29 m2. Lit queensize ou king-size, véritable bureau, salle de bains confortables, le tout emballé dans des couleurs chaudes, café, crème et prune. Les plus représentatives sont les “Chambres Deluxe City” au nombre de 51 et les “Metropolitan” au nombre de 41. Elles se rejoignent dans leurs dimensions (33 m2), mais se séparent dans la déco et la vue. Les premières
donnent sur Mayfair, les secondes sur les parcs royaux. Outre les 8 suites de 47 m2, le Metropolitan by Como propose 3 grandes suites dont la prestigieuse “Como Suite” de 110 m2. Située au 10e étage, elle domine Hyde Park, alors que son immense baie vitrée laisse généreusement entrer la lumière sublimant le raffinement de la décoration. Sachez également que le Metropolitan abrite le restaurant “Nobu” étoilé au Michelin et un Spa “Como Shambhala” synthétisant l’esprit du groupe Como. Une adresse londonienne pleine de douceur et d’attentions. Metropolitan Londres Old Park Lane London W1K 1LB United Kingdom +44 (0)20 7447 1000 metropolitan.london.como.bz
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A TABLE
HÔTEL PRINCE DE GALLES
par dominique peltier
L’ÉTOILE DE STÉPHANIE La Scène, le restaurant gastronomique du très select hôtel Prince de Galles à Paris, vient d’obtenir sa première étoile. La première récompensée fut bien sûr Stéphanie Le Quellec, la jeune Chef (désormais étoilée) qui nous avait déjà conquis lorsqu’elle conduisait les cuisines du Four Seasons de Terre Blanche dans le Sud de la France. Derrière Stéphanie, il y a également sa formidable brigade, qu’il ne faut jamais oublier, puis le personnel de salle et enfin l’écrin dans lequel est jouée cette partition hautement gastronomique. Des éléments indispensables pour toucher celle que l’on croyait inaccessible. Habillé
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de marbre, de bois et de cuir blanc, le restaurant la Scène est un petit bijou intime qui met immédiatement vos sens en éveil. Vos yeux se régalent déjà de ce spectacle chic et design, alors que vous dévorez la carte avec une certaine fièvre gourmande. L’hôtel Prince de Galles, qui après deux années de fermeture pour rénovation, a retrouvé, pour notre plus grand plaisir, son prestige Art Déco d’autrefois, et qui, reçoit pour la première fois de son histoire une étoile au Michelin. Une histoire qui avait débuté en 1928. La force, le désir, le talent, appelez ça comme vous voulez, de Stéphanie Le Quellec est d’avoir su désacraliser la
gastronomie d’un palace. La rendre finalement plus accessible, plus conviviale, “moins intimidante” pour reprendre ses mots. Mais, cela va sans dire, sans la priver de ses attraits fascinants où il est question de précision, de respect et d’authenticité. Stéphanie, à seulement 32 ans, vient de réussir brillamment cet exploit, et la connaissant, l’histoire ne va pas s’arrêter là… Hôtel Prince de Galles Restaurant le Scène 33 avenue George V 75008 Paris Tél. : +33 (0)1 53 23 78 50
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Couronne | La couronne de remontoir est un bouton de formes variées, moletée ou cannelée que l’on saisit entre le pouce et l’index pour remonter la montre. Certaines couronnes incluent un poussoir mobile pour déclencher le mécanisme du chronographe, ou le couvercle d’une boîte savonnette.
PARTENAIRES DE LA FONDATION | A. Lange & Söhne | Audemars Piguet | Baume & Mercier | Bovet 1822 | Cartier | Chanel | Chopard | CHRISTOPHE Claret Corum | De Bethune | Girard-Perregaux | Greubel Forsey | Harry Winston | Hermès | IWC | Jaeger-LeCoultre | Louis Vuitton | Montblanc | Panerai Parmigiani FLEURIER | Piaget | Ralph Lauren Watch & Jewelry | Richard Mille | Roger Dubuis | TAG Heuer | Vacheron Constantin | Van Cleef & Arpels
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AUTO
MERCEDES CLASSE C
AVEC UN C, COMME CHIC Elle fut indiscutablement la star du salon de Détroit qui s’est déroulé au mois de janvier dernier. Très attendue (la dernière génération datait de 2007) la nouvelle Classe C a enthousiasmé le public américain. Depuis cet événement aux États-Unis, la Classe C s’est invitée partout, comme le ferait un artiste en promotion. Et à chaque fois bien sûr, le succès était au rendez-vous. Pour faire court, la nouvelle Mercedes-Benz Classe C pourrait se conjuguer au plusque-parfait : plus racée, plus élégante, plus chic aussi et tellement plus désirable. Ça c’est le côté émotion. Pour les aspects plus pragmatiques, elle s’avère plus légère, plus puissante, plus sobre… Esthétiquement, tout sépare l’ancienne de la nouvelle.
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Il suffit de s’arrêter simplement sur la face avant pour constater les changements. La nouvelle Classe C est à présent en osmose (stylistiquement parlant) avec la gamme du constructeur allemand, puisque l’on retrouve dans sa silhouette un peu de la CLA et beaucoup de la nouvelle Classe S. Que d’excellentes nouvelles en somme, qui se confirment également par la présence d’une importante dotation technologique. Commençons par celle que l’on ne voit pas. La nouvelle Classe C a perdu près de 100 kilos par rapport à l’ancien modèle, en ayant recours à une carrosserie hybride en aluminium. Sa ligne a été scrupuleusement étudiée et ensuite peaufinée pour obtenir au final un Cx de 0,24. Ses motorisations
par dominique peltier
répondent évidemment à la norme Euro 6 et le tout conjugué permet d’obtenir une consommation en baisse d’environ 20 %. Dans l’habitacle parfaitement orchestré et ô combien raffiné, on trouve les dernières innovations technologiques dont le système “Intelligent drive” qui centralise toutes les assistances à la conduite. Pour animer la nouvelle Classe C, 3 moteurs vont ouvrir le bal. Tout d’abord le plus sobre : un diesel 4 cylindres installé dans la C 220 BlueTec (4 litres/100 km) et 2 motorisations essence de 156 et 184 chevaux. Viendront quelques mois plus tard d’autres motorisations essence et diesel, y compris une version hybride, sans oublier les versions 4Matic.
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AUTO
MOTEUR V6 ESSENCE HYBRIDE, 364 CH,
INFINITI Q50
HAUTE TECHNOLOGIE Infiniti, qui rappelons-le, est la filiale premium de Nissan, fut lancée à la fin des années 90 aux États-Unis. La petite firme a connu assez vite le succès Outre-Atlantique avec le modèle FX, qui porte aujourd’hui le nom de QX70. Un modèle qui s’est invité à l’époque sur le territoire français via des importateurs privés répondant à une demande clairement formulée par des amateurs d’exotisme. La FX il est vrai, affichait une incroyable personnalité. C’est du reste toujours l’un des arguments de la jeune marque, n’hésitant pas à prononcer le mot “spectaculaire” pour évoquer le design de ses autos. Toujours est-il qu’en 2008, la marque s’installe officiellement en Europe. Les ambitions sont claires : s’inviter dans l’univers premium des 3 grands constructeurs allemands, Audi, BMW et Mercedes. Un vaste chantier qui ne peut, bien sûr, se
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faire en claquant des doigts. Si en six années la marque, rien qu’en France, a ouvert une dizaine de “Centre Infiniti”, il reste néanmoins encore du chemin. Conscient évidemment que l’aventure ne fait que commencer, le constructeur fait valoir, à raison, sa jeunesse, son énergie et son envie de surprendre. La berline Q50 s’inscrit bien entendu dans cette logique et ne laisse, il est vrai, personne indifférent. Commençons par sa plastique originale, mais qui ne remporte pas tous les suffrages. À trop vouloir théâtraliser le design, on finit par ne plus être en mesure de décoder le style. Globalement l’auto a de l’allure et semble visuellement plus grande qu’elle n’y paraît. L’intérieur est soigné et parfaitement assemblé. L’ergonomie quant à elle est discutable, victime en quelque sorte de sa générosité. En effet, la liste des équipements est un
interminable inventaire et il faut bien les installer quelque part ! Cela dit, la technologie embarquée est de très belle facture et les systèmes de sécurité bluffants d’efficacité. Dernière innovation et non des moindres, la direction électrique DAS. Une première sur une voiture de série. Entre le volant et les roues directionnelles, plus rien de mécanique, à l’instar d’un avion Airbus. Enfin, pas tout à fait, puisque pour des raisons de sécurité, une crémaillère est toujours présente, mais désaccouplée. C’est intimidant au départ, mais finalement on s’y habitue très vite d’autant que la direction vous renvoie de la matière. On peut même régler comme on le désire la consistance du volant. La version hybride propose 364 chevaux (combinés électrique/V6 essence) et 170 chevaux pour la version 2.2 litres diesel. À partir de 35 000 €.
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AUTO
BMW ACTIVE TOURER
Le monospace selon BMW
SMART CITYBEAM
Chic et urbaine C’est au salon de Bruxelles, en janvier dernier, que la Citybeam avait fait sa première apparition. Disponible à un tarif très intéressant en regard de la dotation proposée, cette dynamique série limitée va faire, à coup sûr, de nombreux adeptes. Qu’elle soit argent métallisé ou anthracite mat, la Citybeam incarne l’élégance urbaine. La cellule de sécurité tridion argentée associée aux jantes en alliage à trois branches au dessin inédit renforce cette impression de haute qualité. Les designers ont soigné les détails à l’extérieur comme à l’intérieur. Elle hérite de projecteurs avant signés Brabus et de feux de jour à LED qui lui donnent un regard perçant. L’habitacle joue sur l’élégance sportive. Une sportivité que l’on retrouve avec le volant sport trois branches et palettes. Pour toujours plus de plaisir en conduite, la Citybeam est équipée de la boîte automatique softouch et d’une direction assistée électrique.
Pour BMW, c’est le grand changement avec le Série 2 “Active Tourer”. Sans doute le premier monospace de la marque. Nous utilisons le terme “sans doute” parce que BMW n’a en aucun cas parlé de monospace dans sa communication, préférant simplement “Active Tourer”. Pourtant, reconnaissez que son allure est plus que suggestive, non ? Ceci étant dit, l’Active Tourer inaugure également une mécanique 3 cylindres et une traction avant. Sa ligne demeure néanmoins très BMW avec un intérieur qui reste très proche de celui d’une berline. L’entrée de gamme, nous le disions plus haut, sera donc équipée d’un 3 cylindres essence, une vraie première pour la marque de Munich. Baptisée 218i, elle hérite du moteur de la nouvelle Mini développant 136 chevaux. Sa consommation devrait être sous la barre des 5 litres/100 km. La 225i accueillera un 4 cylindres de 2.0 litres turbo de 231 chevaux. Le diesel n’est pas oublié avec le 218d de 150 chevaux.
FERRARI CALIFORNIA T
La Ferrari suralimentée 25 ans après la F40, Ferrari renoue avec le Turbo sur la toute nouvelle California T. L’occasion pour la firme de Maranello de revoir le style de cette belle italienne. C’est en 2008 que fut présentée pour la première fois la Ferrari California. Un prodigieux et élégant cabriolet “biplace+”, sur qui le temps semble n’avoir aucune prise. La nouvelle California T inaugure donc une toute nouvelle mécanique de 3 855 cm3. Un V8 biturbo prêt à libérer à la moindre sollicitation 560 chevaux. Ce qui donne une puissance spécifique de 145 cv/l, la plus haute de sa catégorie, à laquelle il convient d’ajouter le couple conséquent de 755 Nm. La California T n’a besoin que de 3,6 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. Autant dire qu’avec elle, les accélérations seront phénoménales.
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HORLOGERIE
HUGH JACKMAN
par isabelle garnerone
LE NOUVEAU VISAGE DE MONTBLANC Nom Jackman. Prénom Hugh. Né le 12 octobre 1968 à Sydney. Profession Mondialement connu, s'est fait connaître du grand public grâce à son rôle de Wolverine dans la saga X-Men, mais également pour sa prestation saluée dans Les Misérables, qui lui a notamment valu un Golden Globes en 2013 et une nomination aux Oscars. Signe particulier Acteur de théâtre et de cinéma à l’incroyable polyvalence. Actualité Sortie le 21 mai du X-Men: Days of Future Past. Ce qu’en dit Jérôme Lambert, CEO de Montblanc Il représente tous les attributs de la marque Montblanc : élégant, talentueux, pionnier et engagé dans les arts. Il inspire et fascine le public dans le monde entier par la
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qualité de ses performances. Ambassadeur mondial de la marque (à l’exception des États-Unis), Hugh Jackman porte ici le Meisterstück Heritage Perpetual Calendar 39 mm, fond en verre saphir, calibre à remontage automatique MB 29.15. Indications : date à 3 h, jour de la semaine à 9 h et mois à 12 h, âge de la lune à 6 h. Le cycle des années bissextiles peut être consulté à l’aide d’un triangle bleu disposé sur l’échelle interne de l’affichage du mois alors que l’année bissextile est mise en évidence par un chiffre 4 de couleur rouge. Ce quantième perpétuel est proposé à 10 000 € sur acier et à 16 900 € sur or rouge. De quoi mettre à mal la concurrence !
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ÉVÉNEMENT MODE
8JS L’ALLURE EN POLE POSITION 8Js s' approprie les codes de la Formule 1 avec allure.
La famille Prost se lance dans la course au style en créant une ligne de vêtements, 8Js, inspirée de l’univers de la Formule 1. par corinne marcheix 8Js. Un style griffé Prost. Nicolas, Sacha et Delphine, fils et belle-fille du quadruple champion du monde de F1, Alain Prost, roulent pour la création d'une marque de vêtement inspirée de la Formule 1, 8Js. “Le nom rend hommage à 8 pilotes qui ont marqué l’histoire du sport automobile dans les années 70. Jackie Stewart, James Hunt, Jack Brabham, Jim Clark, John Surtees et Jochen Rindt… Des icônes qui inspirent par leur charisme et leur allure”, résume Delphine, la styliste, avant d’ajouter : “La course automobile n’est pas seulement une histoire de moteurs, c’est aussi un état d’esprit, un équilibre subtil entre le danger et la passion mais aussi le glamour et l’atmosphère qui règnent sur les circuits”. Elle qui a fait ses classes chez Louis Vuitton a une idée précise de l’homme qu’incarne sa marque. “Il emprunte aux légendes de la F1 leur attitude coolchic. Il a le goût du risque, mène son existence dans un style toujours chic, jamais sophistiqué. Il se définit par une allure simple, élégante et virile, loin des écussons et des numéros qui caricaturent la course”. Une grande attention est apportée aux matières et aux détails. “Alain est intraitable sur la qualité !”, confie-t-elle en précisant qu’il n'hésite pas à porter les créations dans des situations réelles “pour tester le confort et la qualité”. 8Js fabrique en Italie dans des manufactures spécialisées dans chaque domaine, maille, cuir ou denim. La collection d'une quarantaine de pièces allant du sweat au blouson en passant par le jean ou les baskets à semelle fine, distille les codes de la F1 : épaules renforcées pour protéger du frottement du harnais, pièces en métal rappelant les composants du moteur. La collection va s’étoffer d’une ligne de casques, en édition limitée, avec Bell, fournisseur officiel des pilotes de F1 depuis les années 70. Puis un livre, en partenariat avec l’éditeur teNeues qui mettra en images l’atmosphère des circuits. 8Js met la gom■ me pour se développer !
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Patrick Swirc
PARFUM
CERRUTI 1881
Bella Notte Nouveau chapitre dans la saga des parfums Cerruti 1881. Bella Notte (125 ml, env. 75 €) s’écrit avec les voyelles du charme et les consones de l’élégance, à l’image de son égérie, Thomas Dutronc. Sensuel et élégant, ce nouveau parfum s’appuie sur une composition boisée épicée, signée par Olivier Cresp, déjà auteur de Cerruti 1881, Acqua Forte. Il a choisi de créer un souffle d’épices autour du poivre Sichuan, des feuilles de coriandre, de la limette du Mexique et du genièvre. Charnel et enveloppant, le jus Bella Notte se livre tout entier dans un accord de cèdre, musc, patchouli et vanille au
chic mystérieux et suave. Un parfum de nuit réchauffé d’un trait de lumière lunaire, magnétique et envoûtant très vite adopté par Thomas Dutronc. “J’ai beaucoup de plaisir à le porter le soir, il habille, comme un beau costume” confie l’artiste avant de livrer sa vision de l’élégance : “L’élégance est avant tout un état d’esprit, une façon d’être… Côté vestimentaire, pour un homme, c’est important d’avoir de beaux basiques. Un costume noir impeccable, ou encore un jean bien coupé, une veste droite… Cela évite de trop réfléchir à son style et d’être toujours élégant, justement. Mais on peut aussi avoir une
BY KILIAN
allure folle avec une simple chemise blanche, voire même un tee-shirt, et un jean, comme Serge Gainsbourg…”. L’artiste qui vient d’achever l’enregistrement du DVD du Soldat Rose 2 et qui partira bientôt en tournée mondiale confie son intérêt de longue date pour le dressing griffé Cerruti 1881. “J’ai toujours vu mon père habillé en Cerruti et c’est une marque au chic incroyable”. Le dandy bohème à l’allure désinvolte pose son regard clair sur cette nouvelle création olfactive et en incarne parfaitement le mystère troublant, le charme magnétique. La véritable définition de l’élégance.
par corinne marcheix
Sacred Wood La collection Asian Tales livre son dernier opus, Sacred Wood (assorti d’Imperial Tea plutôt à destination des femmes). En seulement 7 ans, Kilian Hennessy, héritier de la maison de cognac, a su imposer ses jus puissants et ses flacons élégants dans les parfumeries les plus pointues de New York à Paris en passant par Moscou. Rappelons qu’il a auparavant promené son nez auprès des grands de la parfumerie (Alberto Morillas, Jacques Cavallier, Thierry Wasser et surtout Calice Becker, qui signe aujourd’hui les deux dernières créations de la marque). L’univers de Kilian Hennessy, pirate urbain surfant sur la vague d’un succès grandissant, est celui de ses envies, dans un monde ruisselant de sensualité, de création pure, divine, incandescente. Sans concession, il a bâti cette collection de parfums uniques composés avec les plus belles matières premières, avec les huiles essentielles les plus rares et les plus chères. Sacred Wood (flacon rechargeable 50 ml, env. 185 €) ne déroge pas à la règle. Cette nouvelle invitation au voyage sensoriel est un hommage aux croyances traditionnelles indiennes. Elle livre l’impression olfactive d’un authentique bois de santal de Mysore dont l’utilisation est aujourd’hui interdite en parfumerie… “Ce nouveau jus recrée la sensualité de cette huile essentielle unique donnée par des accents de vapeur de lait, de bois poli, de peau de pêche et d’épices chaudes” souligne la parfumeuse Calice Becker qui interprète si bien la partition rédigée par Kilian et ses envies de “composer un parfum portable et exclusif, un parfum bien dans son époque. Un vrai parfum contemporain”.
HUMM… SENT-BON
La rédaction d’Edgar a humé et aimé :
Acqua Di Parma Gelsomino Nobile | Dolce & Gabbana The One for Men édition limitée | Gucci Gucci Guilty Stud édition limitée
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COSMETO
TOUT EN UN
par corinne marcheix
SOINS MULTIFONCTIONS Un soin efficace, c’est bien. Mais s’il combine les actions, c’est encore mieux ! Les laboratoires de cosmétique masculins l’ont bien compris et c’est ainsi que naissent de nouveaux soins multifonctions. En tenant leurs promesses, ces créations combinant actions et praticité voient leurs adeptes se multiplier. Une crème de jour qui colle, un pot qui ferme mal, une peau qui tiraille malgré l’application d’un après-rasage... C’est terminé ! Neomist® Formule Visage joue la carte du pratique avec un flacon pompe (vapo 50 ml env. 149 ¤). Ce soin combine toute l’efficacité d’un sérum dans une crème liquide fluide hyper concentrée en actifs naturels. Le soin nourrit la peau du visage en profondeur grâce à ses 30 % d’actifs 100 % naturels. Il s’offre le tout en un en combinant l’action anti-âge, l’hydratation et la bioprotection. Un soin léger et aérien dont on apprécie le système de pulvérisation et qui agit rapidement là où la peau en a besoin. Neomist® souhaite développer une nouvelle dimension de l’industrie cosmétique et amorce ainsi la tendance des produits de demain grâce à une gestuelle simple, un soin complet et efficace qui respect l’environnement. Selon le même principe, impossible de faire l’impasse sur un tout en un qui rajeunit, hydrate, stimule, régénère et apaise la peau. Integrall (flacon pompe en verre, 100 ml, env. 220 €), la dernière nouveauté des laboratoires Didier Rase, s’impose comme un soin complet après-rasage riche en phytoandrozyme, anti-âge et hydratant, en vitamine PP, aux vertus décongestionnantes et à l’allantoïne apaisante. Un soin luxueux et high-tech qui fait tout. Tout ce qu’on aime ! Enfin, pour ceux qui attendent une action antiride efficace doublée d’un effet coup de fouet, notre coup de cœur va au Résorbeur Rides Hyper Hyaluronique de Skeen + qui repulpe, lisse et donne un vrai coup de jeune. Quoi de mieux que de tenir ses promesses ?
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COSMETO
DOCTEUR SVP
Coup d’éclat
JORDY BRECHKOFF
Barbier de Bastille
Un teint plus frais, une peau plus lisse, une allure plus jeune… Vous en rêvez ? Thierry Lafitte, notre expert des questions d’esthétiques nous détaille la technique d’une solution efficace : la mésothérapie. “La mésothérapie est une technique d'injection. Par définition, elle est pratiquée dans le “mésoderme”, en intradermique à l'aide d'une toute petite aiguille de 0,3 mm de diamètre et de 4 mm de long. Elle est utilisée pour “rajeunir” le tissu cutané du visage, du cou, et des mains”. Quel est le produit injecté? En mésothérapie esthétique, on utilise des vitamines, des oligoéléments, des minéraux, des antioxydants, et de l'acide hyaluronique. Pour quel coût et à quelle fréquence? Le coût d'une séance varie selon le produit utilisé et l'étendue de la zone traitée, il faut compter entre 140 € et 250 €. Il est conseillé de pratiquer 3 premières injections en 1 mois, puis 2 injections à 15 jours d'intervalle. Ensuite la fréquence des injections sera d'une tous les 2 à 3 mois ou 4 à 6, selon l'état de la peau, l'âge du patient et le but recherché, préventif ou curatif. Docteur Thierry Lafitte : 9, rue de la Trémoille 75008 Paris
Un salon intimiste, soigné et épuré, niché à deux pas de la Bastille, tel est le terrain de jeu de Jordy Brechkoff. Il y manie peigne et ciseaux mais aussi tondeuse et rasoir. Cette fine lame redessine, sculpte, trace, entretient les barbes de tous poils. Il reçoit dans son salon privatif pour des prestations ultrapersonnalisées. Il met son savoirfaire et sa maitrise du rasoir au service des hommes. Du simple entretien au changement de look radical, Jordy vous écoute, vous
conseille… Il saura dessiner les contours de votre barbe en fonction de la forme de votre visage et de celle des maxillaires. Légère coloration pour effacer les poils blancs ou accentuer leur densité, simple entretien ou changement de look radical, Jordy prodigue ses soins avec l’expertise d’un dresseur dans l’art de dompter poils et cheveux. Enfin, un coup de cœur à la luminothérapie qui illumine le moral de chaque client ! Jordy Brechkoff : 13, rue de Lappe 75011 Paris
PHILIPS
VisaPure Men Envie d’une peau nette et parfaitement nettoyée ? La dernière innovation Philips, VisaPure Men, est faite pour vous. Son nettoyage est 10 fois plus efficace que le nettoyage manuel et elle offre des résultats visibles immédiats avec un effet bonne mine garanti. En 1 minute, de préférence après le rasage, les mouvements de vibration et de rotation nettoient la peau en profondeur. Les pulsations éliminent les impuretés et les cellules mortes tandis que la vibration libère la peau du visage des tensions tout en offrant un massage délicat. Une peau nickel et un teint parfait en 60 secondes chrono ! Voilà un geste qui va comme un gant aux hommes soucieux de leur aspect et attentifs aux promesses tenues. Enfin, VisaPure Men se pare d’un noir mat tendance et élégant. Que demander de plus ? Son prix ? Env. 149 €.
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LITTÉRATURE Diane Brasseur pour son premier roman Les fidélités
BEAUTÉ Céline Nebout vice-présidente d’Esthederm et Bioderma
GASTRONOMIE Rougui Dia en cuisine au Vraymonde
COIFFURE Le coup de ciseaux de Sarah Guetta
HAUTE JOAILLERIE L’or vert de
Caroline Scheufele co-présidente de Chopard
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PORTFOLIO AU FÉMININ
diane brasseur
Quitte ... Ou double
Diane Brasseur, née en 1980, signe Les fidélités, un premier roman réussi, chez Allary Éditions. Il s’agit du monologue intérieur d’un homme qui trompe sa femme et qui refuse de choisir entre elle et sa maitresse. Cet homme a tout contre lui, mais l’auteur tient bon : elle refuse de le juger. par pascal louvrier photo olivier marty Un roman qu’on lit et qu’on aime, c’est toujours une découverte à partager. L’auteur, après des études de cinéma, devient scripte et tourne notamment avec Albert Dupontel et Olivier Marchal. Elle habite à Paris, flâne dans les jardins du Palais Royal, le dimanche avant la fermeture, fréquente les piscines publiques, où elle nage le dos crawlé en reprenant dans sa tête des chapitres entiers, et apprécie le luxe désuet des bars des grands hôtels où elle peut “voyager pour le prix d’un thé”. Elle parle beaucoup avec les mains, d’une voix douce, on la devine timide, elle semble préférer l’écrit à l’oral. Diane Brasseur travaille dans des appartements ou des maisons qu’on lui prête. Elle dit : “Les appartements vides, chargés de la présence de mes proches, c’est un isolement de luxe, calme, confortable et rassurant”. Elle adore Vauville, dans le Cotentin, marcher sur la longue plage déserte, “avec l’horizon pas loin, hors du temps”. Le paysage maritime nourrit son écriture, élégante et précise. C’est assez rare. L’époque impose les superlatifs. Diane Brasseur les refuse. Elle a pris un risque en choisissant le triangle amoureux pour intrigue. Un homme marié depuis vingt ans trompe sa femme avec une maîtresse plus jeune que lui, Alix. C’est franchement casse-gueule pour débuter en littérature. Mais le miracle se produit. On commence la première page et on va jusqu’au bout, d’un trait. Le monde n’existe plus, vous n’entendez plus rien, vous êtes sur répondeur. Vous suivez cet homme dans ses hésitations, ses mensonges, son bonheur froissé. Il a 54 ans, il peut refaire sa vie, tout mettre sur le tapis, vert ou pas. Quoi qu’il décide, partir ou non avec Alix, il ne sera plus jamais le même. Corneille avait prévenu en alexandrins. Plus encore que la justesse de l’analyse psychologique, c’est la musique personnelle de l’auteur qui impose de ne jamais refermer le livre avant le point final. On se croirait dans un roman de Sagan. On ne conduit pas à toute allure, cheveux au vent, face au soleil, certes, on vit à l’heure du TGV et du smartphone, on nage plutôt dans l’eau chlorée que dans la Méditerranée, mais il y a cette idée que l’amour est la dernière possibilité d’échapper à la normalisation sociale. Le narrateur, d’entrée de jeu, prévient : “Je ne veux
pas envisager la mort sereinement”. C’est revigorant de savoir qu’on peut rester fidèle à ses jeunes années, donc à soi. Et puis, il fallait oser se mettre dans la peau du narrateur. À ce propos, Diane Brasseur répond : “Cette voix d’homme s’est imposée. Ça levait, du coup, une autocensure”. Et de conclure : “Un jour, un ami m’a dit : ’’Être un homme, c’est accepter sa part de féminité’’.
Les fidélités, Allary Éditions
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PORTFOLIO AU FÉMININ
Quelle est votre journée type de vice-présidente ? Elle dépend du lieu où je suis car je partage ma vie entre Paris où est installé Esthederm, Lyon où siège Bioderma, Aix en Provence où sont nos laboratoires de recherche et la Corse où vivent mes filles et où sont mes écuries. Qu'avez-vous de très parisien et de très insulaire ? Lorsque je suis à Paris, j'apprécie de pouvoir aller au théâtre ou d'accepter une invitation de dernière minute pour une avant-première de cinéma. En Corse, je ne manque pas une occasion de me régaler d’oursins, les pieds dans le sable, avec des amis et une bonne bouteille de rosé bien frais (sourire). Vous participez régulièrement à des compétitions équestres de sauts d’obstacles. Quel est votre sentiment quand la cloche de départ retentit ? C’est le vide total ! Plus rien ne compte, seule la connexion avec ma jument Shakira Rossignol ! Quel regard portez-vous sur les 35 ans d'expertise d'Esthederm dans le monde de la beauté ? Esthederm est une marque française haut de gamme qui a une renommée mondiale. Nos produits sont distribués dans plus de 60 pays à travers un réseau sélectif de qualité (instituts, centres de soins, parfumeries et chaînes sélectives haut de gamme, grands magasins). Notre groupe a la chance d’avoir deux marques qui ont une histoire fondée sur des valeurs de technologie : Bioderma pour augmenter la tolérabilité de la peau et Esthederm pour apprivoiser le soleil. Ces points de force permettent au groupe un ancrage fort auprès des professionnels de l’esthétique et de la pharmacie.
céline nebout
La beauté dans la peau Céline Nebout est vice-présidente des marques Institut Esthederm et Bioderma, un groupe à la croisée d’une expertise santé, beauté et bien-être. Cet hiver, elle s'est offert deux challenges : participer en tant que cavalière aux Gucci Masters et y installer pour la première fois un Spa éphémère Esthederm. propos recueillis par corinne marcheix 58
Inventons un slogan pour le groupe…. “Des produits inspirés par la peau”. Quels seront les axes de développement d'Esthederm cette année ? Nous allons renforcer notre présence en Chine et nous implanter plus fortement en Amérique du sud, notamment au Brésil, un pays qui a une grande culture beauté et qui représente un énorme marché pour les produits solaires. Quel est votre rapport au numérique ? C’est un enjeu pour le groupe ! Notamment avec la marque État Pur. Nous prenons la parole sur les réseaux sociaux avec un ton et un style adaptés à cet univers. Je suis très vigilante sur la qualité des messages délivrés. Sur quelles problématiques se penche la recherche du groupe ? Les laboratoires du groupe travaillent sur l’utilisation et la maitrise de la lumière dans les soins. Nous menons aussi beaucoup d'études sur les mécanismes du vieillissement de la peau. Votre beauty case idéal ? L'Eau cellulaire Esthederm, l’eau micellaire Créaline H2O de Bioderma et la crème solaire visage Bronz Repair
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PORTFOLIO AU FÉMININ
rougui dia
Entre deux mondes Transfuge de chez Petrossian, la chef cuisinière Rougui Dia officie désormais avec succès au restaurant du Buddha Bar Hotel, Le Vraymonde. Une invitation au voyage sans sortir de Paris. propos recueillis par jean-pascal grosso neaux, debout pendant des heures. Pour moi, cela donnait l'idée de quelque chose d'épuisant, de très contraignant. Ce n'est que lors d'un stage que j'ai pu voir en quoi la pratique de la cuisine pouvait être agréable. Il y a une grande notion de partage qui m'a beaucoup plu. C'est vrai que je ne m'imaginais pas, à la base, devenir un jour chef. Mes aspirations me portaient plutôt vers la couture, voire même l'armée... Pas de regret ? Un petit pincement au cœur, parfois. C'était mes rêves de très jeune femme. La cuisine m'a permis de m'affirmer, de me poser les bonnes questions concernant ma vie, mes ambitions. Et ce n'est pas fini. Je cherche constamment à me renouveler, à me perfectionner. La restauration est un métier excessivement enrichissant.
Le Vraymonde, Buddha Bar Hotel, 4, rue d'Anjou, 75008 Paris. Tél : +33 (0)1 83 96 88 70 Email : levraymonde @bbhparis.com
Un an déjà que vous êtes à la tête du restaurant Le Vraymonde. Votre ressenti ? C'est une très belle expérience et, pour moi, une belle évolution. Notre cuisine, qui va flirter du côté de l'Asie, tout en cultivant un aspect contemporain, reçoit un accueil très positif. Nous la souhaitons chaleureuse, voyageuse et riche en saveurs souvent inédites pour une clientèle occidentale. Nous sommes toujours en quête de nouveaux produits que nous transformons directement dans nos cuisines. Le restaurant possède-t-il, selon vous, une identité, une personnalité propre, atypique sur Paris ? Oui. C'est une cuisine chic, sans être lourde, ni emphatique. Quelque chose à la fois d'inventif et d'exotique. Et puis, il y a aussi, au restaurant même, ces belles rencontres avec une clientèle venue du monde entier. Comment en êtes-vous venue à la gastronomie ? J'aimais déguster, goûter... Mes parents étaient très bons cuisiniers. Je les voyais souvent derrière les four-
Comment opérez-vous en cuisine ? Je ne suis pas une personne qui aime particulièrement hausser le ton, ni crier. Et je joue là-dessus. Par contre, j'aime que les choses soient exécutées correctement. À partir de là, je trouve évidemment plus commode la bonne cohésion entre les équipes. Mais j'ai beau avoir une carapace moins impressionnante que les autres chefs, les conflits ne m'effraient pas ! Un plat symbolique du restaurant Le Vraymonde ? Le tartare de daurade avec un riz soufflé au pesto et crème d'avocat. Ajoutez-y du gingembre frais et confit et de fines lamelles de pommes Grany. Nous avons également un filet de bœuf charolais, riz vapeur et coriandre, sauce curry paneang, présenté sous une cloche en feuille de bananier... un croisement très détonant. Les cuisines de Petrossian hier. Le Vraymonde aujourd'hui. Comment entrevoyez-vous la suite de votre carrière de toque plébiscitée ? Pourquoi ne pas ouvrir un jour mon propre restaurant ? Ou partir à l'étranger ? Le Brésil, les États-Unis, le Sénégal, dont mes parents sont originaires... J'ai plusieurs objectifs. Mais, aujourd'hui, je vis à plein la belle histoire du Vraymonde.
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sarah guetta
Love is in the hair La coiffeuse de cinéma Sarah Guetta a posé ses ciseaux dans son écrin éponyme, près de la place Vendôme. Zoom avant sur une passionnée lumineuse à l’enthousiasme communicatif. propos recueillis par corinne marcheix Vous venez d’ouvrir un nouveau salon, poussons la porte… Entrez ! J’ai voulu créer un espace chaleureux et vivant. Vous savez, les femmes souhaitent se protéger du regard des hommes quand elles sont chez le coiffeur… Les hommes, eux, n’aiment pas se sentir intrus parmi les dames. Quant aux enfants, ils adorent accompagner leurs parents. Et les stars aiment préserver leur intimité pendant qu’on les coiffe. Alors j’ai souhaité imaginer un lieu qui puisse rassembler tout ce petit monde. Le salon se distingue en plusieurs espaces dédiés aux femmes, aux hommes, aux enfants. Sans oublier ma loge pour les clients en quête de discrétion.
Sarah Guetta : 28, rue du Mont-Thabor 75001 Paris www.sarahguetta.com
Vous avez coiffé les plus beaux noms du cinéma français. Quel regard portez-vous sur vos années ciné ? Un regard tendre et nostalgique. J'ai adoré travailler dans le cinéma, j'y ai trouvé une famille qui m'a adoptée et m'a fait confiance. Ce qui parfois peut certainement me manquer : travailler sur un scénario, inventer un personnage... J’ai toujours adoré l’ambiance des plateaux ! Lorsque je me suis tournée vers la coiffure de cinéma, j’avais vraiment envie de changer le mode de coiffage sur les plateaux en introduisant la coupe dans cet univers où l’on ne faisait que coiffer... Le grand public m’a découverte grâce notamment à la transformation d’Élodie Bouchez dans La vie rêvée des anges, ou encore celles de Lorant Deutsch et Gérard Darmon dans 3-zéro. Vous avez souvent participé à la création de style de personnages, si vous deviez n’en retenir qu’un seul ? C'est une question très difficile....J'ai eu la chance d'en créer beaucoup mais le dernier en date est le personna-
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ge de Patrick Timsit incarnant Stefan Zweig, de Laurent Selsik, au théâtre. J’ai du mal à ne pas citer Patrick Bruel pour Le Prénom ou encore Richard Berry et Daniel Auteuil pour Nos femmes… Vous coiffez de nombreux acteurs et chanteurs, quelle est votre définition d’une coiffeuse pour homme ? C'est une coiffeuse qui les connaît bien et qui les laisse penser le contraire... Quelle est la Sarah’s Touch ? Mon petit grain de folie… Peut-être aussi un regard particulier qui me vient sûrement du cinéma. J’'observe toujours longuement avant de proposer une coupe, j'engage une discussion pour percevoir des sensations, un peu comme je lis un scénario pour imaginer un personnage. Toucher le cœur avant les cheveux, c'est peut être finalement ça la Sarah’s touch (sourire). Si vous n’aviez pas manié les ciseaux, où pourrions-nous vous croiser ? Sur un plateau de cinéma, encore et toujours, mais côté décor... Quels sont vos trois conseils beauté pour la chevelure masculine ? Venez me voir, venez me voir, venez me voir... Je ne peux pas vous dire mieux ! (rires). Qui auriez-vous rêvé de coiffer, ou décoiffer ? J'aime coiffer les gens que j'aime. Puisque vous me posez la question, je ne détesterais pas coiffer Sean Penn. Quant à le décoiffer, c'est un autre sujet...
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PORTFOLIO AU FÉMININ
Comment est née l'idée de la “Green Carpet Collection” de la maison Chopard ? Ce qui a provoqué le déclic, c'est ma rencontre avec Livia Firth, l'épouse du comédien Colin Firth, aux Oscars il y a deux ans. Elle travaillait depuis pas mal de temps sur un projet nommé Eco-Age, plus ancré dans la mode avec Armani, Gucci... Au fil de nos discussions, elle m'a demandé s'il existait des chartes éthiques dans la joaillerie. La traçabilité des diamants s'est beaucoup améliorée depuis maintenant plusieurs années. Mais dans l'or, ça reste beaucoup plus vague. Demandez à n'importe quelle grande maison de joaillerie : l'or est acheté auprès des banques mais sait-on réellement d'où il vient ? De ce dialogue sont nées une belle idée et deux pièces, un bracelet et une paire de boucle d’oreilles portés par Marion Cotillard au Festival de Cannes 2013, sortis de notre manufacture en partenariat avec le Green Carpet Project de Livia Firth. Aujourd'hui, nous soutenons deux mines, une au Pérou et l'autre en Colombie. Ce sont deux affaires familiales. Cette fois, nous sommes au courant de chaque étape de l'acheminement de l'or, depuis la mine jusqu'à son arrivée en Suisse.
caroline scheufele
Concrètement, vos clients sont-ils sensibles à votre engagement ? Oui, dans le sens où nos premières pièces ont tout de suite été vendues. Il y a une valeur ajoutée très importante aux créations de la Green Carpet Collection. Les gens sont désormais sensibles aux problèmes écologiques et éthiques dans leur consommation quotidienne. Le luxe, c'est, j'en suis consciente, une toute autre chose, mais nos clients tiennent un raisonnement identique. Ils achètent un beau bijou mais également totalement “vert” dans sa fabrication. D'ailleurs, c'est un scoop : nous présenterons à la prochaine foire de Bâle une montre pour hommes créée dans cette optique de luxe durable.
Vers un or “vert”
Pensez-vous que cet “esprit éthique” instauré par Chopard va forcément interpeller ses concurrents ? J'espère que cela va pousser d'autres maisons à se lancer dans ce genre d'opération. Il faudrait assurément qu'il y ait un “effet boule de neige”. Nous sommes des pionniers chez Chopard, mais nous sommes aussi certains que le respect de la nature, la sécurité des ouvriers, les salaires décents doivent être désormais des préoccupations de poids dans le monde de la haute-joaillerie.
Co-présidente et Directrice artistique de Chopard, Caroline Scheufele a lancé avec Livia Firth, fondatrice du projet Green Carpet Challenge, The Journey, tentative pour l'instant timide quoique vertueuse de certifier l'origine de l'or dans le monde opaque des extracteurs, des courtiers et des banques. L'heure d'une révolution éthique dans la haute-joaillerie ? propos recueillis par jean-pascal grosso
Cette éthique a-t-elle un coût ? Les créations Chopard dites “green” seront-elles plus chères que les autres ? Cela nous revient un peu plus cher, certes, sur la journée que l'or que nous achetons à une banque. Mais nous garantissons un prix d'achat aux deux mines avec lesquelles nous travaillons pour qu'elles puissent ainsi travailler en toute tranquillité. Ensuite, nous prenons leur production de toute l'année. Ce n'est pas énorme, 80 kilos environ, mais déjà assez pour créer nos collections capsule. La répercussion sur le prix de la création, elle, est minime car cet investissement spécifique est absorbé dans nos coûts généraux. Pour Chopard, ce projet est ■ par-dessus tout l'objet d'une grande fierté.
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ART
CLAUDE LÉVÊQUE
ENTRE CHIEN ET LOUP Après Loris Gréaud, Tony Cragg et Wim Delvoye, l’artiste français de renommée internationale, Claude Lévêque, s’empare de la pyramide du Louvre avec une œuvre à contempler “entre chien et loup”. Un dispositif in-situ prélude à l’exposition dans la partie médiévale du Louvre en 2015. Comment s’est construit ce projet au musée du Louvre ? Je désirais exposer dans le Louvre Médiéval pour une manifestation qui aura lieu à l’automne 2015. Puis l’on m’a également demandé d’intervenir sous la pyramide du musée Louvre. C’est un lieu très difficile, très compliqué, mais c’est aussi toute la modernité du musée. C’est amusant d’être en opposition en intervenant à la fois dans le château féodal et dans l’emblème même du Louvre contemporain qu’est la pyramide de Ieoh Ming Pei.
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Que représente pour vous le musée du Louvre ? Le patrimoine d’aujourd’hui a son importance dans l’ensemble de l’évolution de l’art. Je pense que les artistes contemporains sont très ouverts à tout ce qui existe dans les collections du Louvre, ce qui apparaît indispensable pour avoir des points de repères pour sa propre création. Pour mon projet, j’ai visité le musée comme un étudiant. J’ai parcouru toutes les galeries, l’antiquité, l’Égypte, la Renaissance des pays nordiques... Je suis venu très souvent le dimanche pour m’en imprégner, prendre beaucoup de notes, élaborer le projet. Vous y avez également des souvenirs d’enfance ? Je me suis rendu au musée du Louvre avec mes parents quand j’étais petit.
par anne kerner
J’avais les mêmes goûts que ma maman. Je me rends compte que je suis comme elle un inconditionnel de Chardin. Je préfère même la visite du Louvre à une séance de cinéma ! Je suis de toute façon un grand utilisateur de musées. Ils représentent mon paysage parisien. Comment vous êtes-vous adapté à l’espace sous la pyramide ? Ce qui est rigolo, c’est que sous la pyramide, on est totalement exposé. C’est l’entrée du musée du Louvre, c’est le lieu où se croisent toutes les nationalités du monde. Il y a toutes les transparences. J’ai donc élaboré un projet qui a une dynamique intérieurextérieur. Je ne suis pas spécialisé dans un certain type d’espaces. Par exemple, fin mai, j’interviens dans une unité d’habitation de Le Corbusier à la Cité Radieuse de Marseille. Je réhabilite des
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ART
lorsque j’ai trouvé l’idée, j’ai eu le sentiment de maîtriser ce que j’allais faire. Il s’agit d’un néon, d’une sorte d’incandescence qui commence au pied de la colonne jusqu’à la cible. Il foudroie les dessous de la pyramide. Cette œuvre a également son impact la nuit car elle est surtout visuelle avec de la lumière. Le projet est vu alors dans toute son amplitude, dans sa vraie résonance... qui doit s’apprécier entre chien et loup.
œuvres des années 90 et d’autres plus récentes dans un appartement où vivent des gens. Là, nous sommes au cœur de l’intimité puisque les visites se feront sur rendez-vous chez l’habitant. Dans ce cas, mon travail est perçu par rapport à la vie quotidienne. Donc, au même moment, mon œuvre sera exposée dans deux situations inverses et cela m’intéresse beaucoup ! Après, je ne m’attache pas spécialement à l’art monumental. Mon travail consiste plus en des sensations que je peux mettre en place un peu partout. Et cela ne me pose donc pas de problème particulier d’intervenir sous la pyramide du Louvre.
Que présenterez-vous à l’automne 2015 ? L’œuvre présentée dans la pyramide se révèle comme une sorte de préliminaire. Celles que j’installerai dans la partie médiévale du Louvre n’ont rien à voir avec ce projet. C’est également un lieu très étrange avec une circulation autour des remparts et les fossés autour du donjon. On entre dans un univers plus onirique. Je vais développer quelque chose sur les objets, le matériau, la lumière. Il n’y aura pas de son car les lieux sont trop bruyants. Le son ne vient d’ailleurs pas illustrer un propos dans mes œuvres mais il fait partie des éléments de perception dans la globalité de ce que je représente.
Exposer au Louvre représente un challenge ? Non. Ce n’est pas un challenge ni un exploit. Je ne veux pas rentrer dans l’événementiel. Cela fait tout simplement partie de la continuité de mon travail. Cette œuvre s’inscrit dans ce que j’explore, les lieux, le rapport au visiteur, au passant, qu’il reste deux secondes ou qu’il s’attarde une demi-heure. C’est ce qui importe dans mon langage. Même si le musée du Louvre reste un lieu inédit et complexe, je reste attaché à mon vocabulaire. Seulement, il prend ici une forme particulière dont on retrouvera l’écho dans les collections du Louvre médiéval à l’automne 2015.
Claude Lévêque. Sous le plus grand chapiteau du monde, Pyramide du musée du Louvre. À partir du 2 avril. www.louvre.fr Être plus fou que celui d’en face, Parcours spécifique, Cellule 516, Unité d’habitation Le Corbusier, Marseille. Du 29 mai au 30 août. http://www.cellule516.com/
Comment intervenez-vous justement ? J’interviens avec de la lumière et du néon. Au départ, ce lieu me faisait peur. C’est un endroit d’énorme passage avec beaucoup de bruit. Le contraire de l’intimité. Et puis c’est très difficile d’intervenir avec des contraintes comme le socle de la pyramide, la hauteur de 22 mètres, la perte d’échelle... Par contre,
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CINÉMA
MAUVAISE FOI
Thomas Babeau.
il n'y a pas que Cannes…
LA QUESTION
par jean-pascal grosso
FRÉDÉRIC CHAU Paris ou province ? Définitivement Paris... Et plus précisément Montmartre. Enfant, je vivais en banlieue dans le 93. Ma mère allait acheter des tissus au marché Saint Pierre, puis elle en profitait pour me faire découvrir son Paris... Qui est devenu le mien puisque j'y habite. Votre secret auprès des femmes ? Je suis nul en drague... Alors je laisse venir ! Étonnamment, ça marche parfois (rires) ! Auriez-vous aimé être une femme ? J'aurais adoré... Juste pour savoir faire au minimum deux choses à la fois. Votre luxe ? Je ne sais pas si on peut définir ça comme un luxe... Mais j’adore les voyages et les bons restaurants. Votre mauvaise habitude ? Je suis très “organisé” (pour ne pas dire maniaque). Votre dernière bagarre ? Jamais eu besoin. Petit, c'était la mode des films de karaté avec Bruce Lee et Jacky Chan. J'avais juste à prendre un air méchant et tenir tête. Le mec en face flippait, il devait se dire que je maîtrisais le kung-fu, alors qu'en fait j'étais pétrifié de peur ! Votre plus grande ambition ? Savoir me battre du coup ! Votre dernière nuit blanche ? Dans un avion. Impossible de dormir
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sur un vol de 12h. J'ai vu tous les films. Votre pire humiliation ? Être battu au bras de fer par une femme. Mon orgueil de mâle en a pris un coup ! Une icône ? Michael Jordan. Le meilleur joueur de tous les temps. La voiture de vos rêves ? Je ne suis pas très voiture... Je suis en scooter. Votre livre de chevet ? En ce moment... La Force des discrets de Susan Cain. Votre marque préférée ? Balenciaga. Votre talent caché ? Je me suis mis à cuisiner… Comment aimeriez-vous mourir ? C'est vraiment le truc qui me fait flipper. J’adore la vie. Il ne faut même pas me parler de mort... Votre plus grand regret ? Ne jamais être sorti avec Christine en CM2. J'étais fou amoureux d'elle. Bien sûr elle ne le savait pas... D'ailleurs Christine, cette proposition tient toujours !
Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu ? de Philippe de Chauveron avec Christian Clavier, Chantal Lauby... Le 16 avril.
Une Rencontre (23/04) Dans l'univers céleste de Liza Azuelos (LOL), Sophie Marceau habite un 200 m2 avec vue sur la Seine, fume des “oinj” en soirée, drague en boîte un homme marié – François Cluzet, gâché - et cause à sa fille pourrie-gâtée comme à une copine de lycée. Une Rencontre ou les vicissitudes rose con-con d'une bourgeoisie à vous donner des envies de révolution ! 24 jours (30/04) L'intérêt majeur du dernier film d'Alexandre Arcady, c'est qu'en prenant un minimum de distance, on constate à quel point, en France, l'obsession du métissage, les manœuvres “antiracistes”, et autre apologie de la “racaille” ne furent pas étrangers à cette faillite humaine et morale que représente le calvaire d'Ilan Halimi, mort à l'âge de 23 ans Au nom du fils (7/05) Son enfant victime de la lubricité d’un prêtre, une femme très pieuse, face au silence de l’église belge, se meut en cousine de Charles Bronson… Sous prétexte d’une – noble -croisade contre les ecclésiastes amateurs de chair très fraîche, une charge anticléricale aussi mesquine que rebattue. Aucune suite de prévue dans L’Éducation Nationale ?
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CINÉMA
C'EST MON CHOIX !
Joe Sous la direction de David Gordon Green, Nicolas Cage livre une prestation formidable en ex-taulard prenant sous son aile un ado désœuvré. Adapté d’un roman de Lary Brown, chantre du Mississipi, Joe est un impressionnant conte “white-trash” sur l’amitié et la rédemption. Sorti de prison, mal vu par les autorités, Joe (Nicolas Cage, “johnwaynien”) est une figure locale d’une bourgade paumée américaine. Porté sur la bouteille, il travaille à détruire une forêt pour le compte du propriétaire du terrain. Son existence sans gloire va être bousculée par sa rencontre avec Gary (Tye Sheridan), un gamin qui lutte pour se libérer du joug d’un père alcoolique et violent… Nicolas Cage a toujours eu le talent de désespérer ses fans les plus “cinéphiles” en enfilant les nanars pour, au détour d’une pépite, retrouver la verve et la brillance de ses compositions dans Sailor & Lula ou Leaving Las Vegas. Mais pour un Lord of War, combien de Ghost Rider, d’Effraction, de Bangkok Dangerous ? Joe, tiré d’un roman mélancolique de Larry Brown et transposé à l’écran par Joe David Green (le récent et abscons Le Prince du Texas), reprend cette idée de transmission dans un cadre naturaliste qui avait fait merveille dans le Mud de Jeff Nichols – avec également Tye Shridan dans un rôle peu éloigné de gosse volontaire. Joe, donc, se pose comme la face noire du film de Nichols. Le surpassant même et de loin. Puissant, violent, réaliste, c’est une plongée dure, lyrique et inspirée, dans une Amérique profonde, faisant saillir sa brutalité, sa noirceur et, en même temps, sa beauté et sa générosité. Impressionnant.. Joe de David Gordon Green, sortie le 30 avril.
Emma Roberts Au cœur d’une jeunesse festive, ivre d’alcool et d’excès, elle seule semble avoir les pieds sur terre, cherchant non sans découragement l’amour. Emma Roberts, 23 ans, fille du comédien culte Eric Roberts (Star 80, The Dark Knight…), illumine Palo Alto, le premier long-métrage de Gia Coppola, petite fille du grand Francis Ford. D’abord chanteuse, Emma décide de se recentrer sur sa carrière de comédienne. Elle apparaît à l’affiche du film d’horreur à
L’INDÉPENDANT
De Guerre Lasse Après s'être exilé dans la Légion afin d'échapper à un règlement de comptes, le fils d'un caïd marseillais revient à l'improviste dans sa ville natale pour y renouer avec son amour de jeunesse… Comme surgi de nulle part, voilà sans doute un des plus brillants thrillers du cinéma français de ces dernières années. Mis en scène avec une élégance qui n'empêche pas la violence d'exploser à point nommé, cimenté par une ambiance de tragédie aux puissants enjeux humains, De Guerre lasse tisse un nombre impressionnant de fils narratifs sans jamais perdre de vue l'essentiel. De trahisons en dilemmes, de pur mélodrame en audaces morales, le film offre en outre, au côté d'un Jalil Lespert à vif, un des meilleurs rôles de sa carrière au rugueux Tchéky Karyo.De Guerre Lasse d’Olivier Panchot, sortie le 7 mai
MADEMOISELLE EDGAR
succès Scream 4 et, plus récemment, de la comédie irrévérencieuse Les Miller, une famille en herbe aux côtés de Jennifer Aniston. Dans Palo Alto, elle joue April, une élève appliquée mais trop sensible, qui devient l’objet de toutes les attentions d’un de ses professeurs (James Franco). À la fois effréné et sensuel, tragique et tendre, un film prometteur et peuplé de talents à suivre. Emma en tête. Palo Alto de Gia Coppola, sortie le 30 avril
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MUSIQUE
NOS COUPS DE CŒUR
FREDRIKA STAHL
par dominique peltier
OFF TO DANCE Quatrième album pour la plus française des chanteuses suédoises. Fredrika Stahl a en effet passé une partie de son enfance en France et y a élu domicile depuis sa majorité. Si elle parle évidemment couramment la langue de Gréco, Barbara et Piaf, l’album est résolument anglophone, avec toutefois un titre en français, “Pourquoi pas moi ?” C’est au fin fond du Pays de Galles dans une maison cernée par des prairies, des rivières et des moutons qu’elle enregistre l’hiver dernier ce quatrième opus. “C’était glacial, raconte-telle. Il pleuvait sans cesse. Ça a créé une drôle d’ambiance, presque mystique”. De ce climat si particulier, Fredrika et ses musiciens, Ben Christophers, Adrian Utley et Tom Havelock ont gravé pour l’éternité un album d’une grande délicatesse. Une espèce d’état de grâce collégial où chaque note, chaque phrasé qu’il soit vocal ou instrumental semble avoir été le fruit d’un petit miracle. Je le reconnais volontiers, Off to Dance m’a littéralement envouté. Je paraphrase alors Georges Brassens en ajoutant : “Tout est bon chez elle, y’a rien à jeter”. Un album vérité où le consensuel n’existe pas. Autrement dit : indémodable. Columbia/Sony Columbia/Sony Music
Tokyo Police Club
Forcefield Cela faisait 4 ans (déjà) que le dynamique groupe canadien n’avait pas enregistré. C’est donc chose faite avec Forcefield, un album qui ne manque ni d’énergie, ni de mélodies, mises en lumière par de superbes harmonies vocales. C’est direct, sans fioritures, un album presque instinctif. Il démontre ô combien ce quatuor est en osmose. Mes préférences vont pour les titres “Hot Tonight”, “Gonna Be Ready”, “Through the Wire”, peut être “Miserable” et assurément “Toy Guns”… Mais le reste vaut le détour aussi. Alors parfait cet album, finalement ! Memphis Industries / Pias
Nick Waterhouse Holly Vivifiant, tonifiant, rafraîchissant, ce qui veut dire la même chose, mais exprime un sentiment enthousiaste après une première écoute. Comment ne pas adorer cette sonorité, ces histoires où nous balade Nick Waterhouse ? Musicalement : un mixte de rock’n’roll, de pop, d’un peu de jazz et de rhythm & blues. L’univers s’inspire clairement des années 50/60 en le revisitant avec une espèce d’élégance nonchalante, absolument craquante. Le clip “This is a game” résume assez bien cet album qu’il faut avoir dans sa playlist. Because Music
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MUSIQUE
par christophe combarieu
SUMI JO
LE ROSSIGNOL VENU D'ASIE Première soprano lyrique colorature asiatique à percer dans l'opéra, elle a fait figure de pionnière dans les années 1980 et a même servi de modèle pour les cohortes de divas en herbe qui ont suivi. Car sa carrière, unique en son genre, est sans doute pour partie l'un des moteurs de l'émergence des talents de plus en plus nombreux en provenance de son pays, mais aussi de Chine et du Japon. Une carrière faite de prises de risque, que la chanteuse s'efforcera de résumer, le 12 Mai prochain, au Théâtre du Palais-Royal, dans le cadre de la prestigieuse série des “Lundis Musicaux”. Paris reste une étape déterminante dans sa carrière : elle y a chanté les trois rôles qui ont forgé sa légende: la Reine de la nuit (qui l'imposa sur les scènes du monde entier), Lucia de Lamermoor, et Gilda, dans Rigoletto… Mais dérouler le fil des vingtsept années de carrière de Sumi, c'est reconstituer le film d'une fantastique épopée. Née à Séoul, en 1962, elle est une enfant de l'après-guerre de Corée. “Du temps de maman, en Corée du Sud, nous manquions de tout. Et surtout de culture. Maman en a développé une curieuse soif de culture qui, chez elle, passait par l'opéra”. Puis vinrent quelques rencontres majeures : le grand ténor Carlo Bergonzi la prend sous son aile, et lui fait rencontrer Karajan qui, en l'engageant, la propulse du jour au lendemain sur les plus grandes scènes mondiales. Et pourtant, ce n'était pas gagné : “On m'a claqué la porte de bon nombre de maisons d'opéra, en particulier en Italie, à cause de mon physique, déplore Sumi Jo. Je me souviens notamment d'un metteur en scène qui avait dit : “Avec sa taille et ses yeux bridés, comment voulez-vous qu'elle incarne et comprenne quoi que ce soit de la culture viennoise”. Comme pour lui donner tort, c'est avec Strauss qu'elle ira chercher, en 1991, son premier Grammy Award. Sumi Jo au Théâtre du Palais-Royal, le lundi 12 Mai à 20h. Tel. + 33 (0)1 42 97 40 00. www.theatrepalaisroyal.com
Juan Diego Florez
“L'Amour” On le connaissait irradiant dans le répertoire belcantiste de Rossini. On découvre aujourd'hui Juan Diego Florez, l'étoile péruvienne de l'art lyrique, comme une nouvelle figure de proue du répertoire français. Cet hommage à nos gloires hexagonales, de Massenet à Gounod, en passant pour Adam et Boieldieu, injustement oubliés, nous va droit au cœur, d'autant plus qu'il représente aussi le retour du ténor en studio, ce qu'il n'avait pas fait depuis quatre ans. Et Florez est comme le bon vin, il se bonifie avec l'âge, et l'on découvre ici les nouvelles couleurs chatoyantes de son timbre, plus mature, plus grave, et moins léger. Sa maîtrise reste totale, absolue et nous révèle le pouvoir expressif de ces grands airs qui attisèrent la passion du Paris du XIX° siècle pour l'Opéra. Grandiose. Decca/Universal
Yundi Li
Beethoven, Schumann Porte-parole emblématique de la génération actuelle de virtuoses venus d'Asie, aux côtés de Lang Lang ou de HJ Lim, Yundi Li est néanmoins le seul à pouvoir se targuer d'avoir d'abord séduit le vieux continent, en remportant haut la main la plus prestigieuse compétition de piano au monde, le Concours Chopin de Varsovie... et signé dans la foulée, un contrat avec le plus prestigieux label du monde, alors qu'il n'avait pas encore 20 ans ! Il faut reconnaître que sa réputation n'est pas usurpée : même le grand Seiji Ozawa en reste bouche-bée, lui qui le considère comme “un poète du clavier aux facilités stupéfiantes”. Sonorités de bronze, large, puissante, le pianiste s'affirme, triomphant, face à un Philharmonique de Berlin qui en a dompté plus d'un. Un pianiste à suivre ! Deutsche Grammophon/Universal
Edgar Moreau
Fascinante Le nouveau petit génie du violoncelle est Français, et il s'appelle Edgar Moreau. Parfois un petit “cocorico” ne fait pas de mal. Il n'a pas 20 ans, et déjà, ce jeune mousquetaire de l'archet fascine tous les publics du monde entier. Si les pianistes sont un peu repliés sur euxmêmes, le jeune prodige est tout l'inverse, avec son violoncelle : tel un fauve, une force de la nature, il se révèle guépard dont il a la détente et la rapidité. Ce premier album, chez Erato, est une carte de visite musicale, avec une vingtaine de pièces allant de la transcription vocale au bis virtuose, de Paganini à Fauré, en passant par Poulenc, Chopin, et un hommage au “Maître”, Rostropovitch. Avec finesse et distinction, le maniement de l'archet ressemble à celui du fleuret, et on est touchés en plein cœur. SaErato/Warner
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Chemise Lanvin Costume Balenciaga Baskets Converse Cravate Lanvin
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LA UNE
Andrew Garfield
Une
toilenée est
Andrew Garfield a grandi en Angleterre où il fait ses premières armes au théâtre sous l'ombre tutélaire de l'immense William Shakespeare. Révélé en 2007 par le puissant Boy A, sa carrière explose quatre ans plus tard lorsqu'il enfile le légendaire costume de L'Homme-Araignée. Pour la sortie du second volet, The Amazing Spider-Man : le destin d'un héros, le comédien tisse sa toile dans Edgar pour un entretien privilégié. par jean-pascal grosso photos paola kudacki coiffeur sonia lee styliste petra flannery |
Revenons tout d'abord en 2012. Vous commencez à être reconnu pour vos compositions dans des films anglais intimistes, souvent sombres, et voilà que vous décrochez le rôle de Peter Parker alias Spider-Man pour un film à 230 millions de dollars de budget. Comment réagissez-vous sur le moment ? Je m'en souviens comme d'un instant irradiant. J'entrais dans quelque chose dont je n'avais pas du tout le contrôle. J'étais angoissé, intimidé, et en même temps impatient de me lancer dans la bataille, d'entrer dans la peau d'un de mes personnages préférés lorsque j'étais enfant. Inimaginable. Je vivais un rêve éveillé.
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C'est un tournage qu'on imagine facilement écrasant quand on est comédien... Au contraire, j'ai participé aux principales étapes de création. Marc Webb, le réalisateur, et les producteurs ont tenu à ce que je sois sollicité le plus souvent possible. Sur le montage, l'histoire, l'évolution du personnage... C'est très stimulant, parce que je connais le personnage peut-être mieux que quiconque sur le plateau et ça me plaît vraiment d'être mis à contribution. C'est évident que j'aurais pu me cantonner à mon rôle mais j'ai trouvé très généreux de leur part qu'ils m'invitent à m'impliquer autant. À la base, étiez-vous sensible à la “culture” Marvel ? Ce que, ado, j'appréciais chez Marvel, c'était le côté paria, mal-aimé des différents person-
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nages, que ce soit Spider-Man, Hulk, les XMen... Ça me touchait énormément, moi, qui, aspirant comédien me trouvais en dehors du monde. Ça a quelque chose de rassurant pour les gosses de savoir que des êtres dotés de pouvoir extraordinaires peuvent également se sentir incompris. Stan Lee, Jack Kirbu, John Romita, tous les gens qui ont contribué à cette fabuleuse aventure qu'est Marvel, ont prouvé que la différence était aussi une force. C'est quelque chose d'extraordinaire. À propos de Stan Lee, il était sur le plateau puisque, comme à son habitude, il fait une apparition dans les productions Marvel. Vous a-t-il donné quelques conseils ? J'aurais tant voulu ! C'est le type le plus cool que je connaisse. Il m'a dit que j'étais libre d'aborder le personnage comme je le vou-
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lais. Il avait fait son boulot en l'imaginant il y a cinquante ans... à moi de bosser maintenant ! Je crois que Stan Lee prend tout ça avec beaucoup de légèreté. Il a imaginé tellement de choses extraordinaires qu'aujourd'hui il ne pense plus qu’à s'amuser.
Ça me paraît une pratique épuisante que de constamment chercher à être à la pointe de la mode
Comment prend-t-on plaisir à jouer un personnage comme Spider-Man ? Un personnage comme celui-là nécessite un investissement total. Il faut pouvoir se réinventer constamment. C'est à la fois très physique et très engageant au niveau des émotions lorsqu'il s'agit d'interpréter Peter Parker. Il y a tout un prisme de sentiments à savoir exprimer. L'Homme-Araignée passe par différentes épreuves tout au long du film, il peut être désinvolte, plein d'humour, découragé, en colère... Ça reste un vrai et beau défi pour un acteur ! Sur l'aspect physique, ce doit tout de même être assez contraignant, même si vous n'avez que trente ans... Oui, parce qu'il faut être à la fois très préparé et toujours avoir l'air décontracté. Il faut que vous soyez très musclé et agile à la fois. Ajoutez-y le fait qu'il faut donner l'impression que votre corps est celui d'un homme doté de supers pouvoirs... ce qui est quasiment impossible ! C'est quelque chose de vraiment éreintant. Sincèrement, je suis content quand le tournage s'arrête parce que je ne suis pas du genre hyper-sportif. J'aime jouer au basket, surfer, mais de là à m'enfermer dans une salle de gym avec des altères... À soulever des poids pour les reposer, puis recommencer, j'avais parfois l'impression d'être réincarné en Sisyphe ! Si vous pouviez-comme lui posséder un super pouvoir ? J'aimerais être capable de voler, probablement. Majestueusement. Comme un aigle ou un faucon. Un oiseau de proie mais avec la force d'un lion ! Vous partagez l'affiche du film avec Emma Stone, qui est également votre compagne dans la vie... Aucune chance que j'aborde ma vie privée en interview. Tout ce que je peux vous dire, c'est que cette fille est géniale. Emma est une des plus grandes comédiennes du monde ! Et bien sûr que c'est un pur bonheur de pouvoir jouer avec elle dans un film pareil... Parce que nous avons vraiment joué, comme de vrais gosses !
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LA UNE
J'ai la chance de bien me connaître, de savoir me gérer, et de ne pas me laisser berner par les sirènes de la gloire
Comment réagissent les jeunes fans lorsqu'ils croisent Peter Parker dans la vie de tous les jours ? J'ai un très joli souvenir à ce sujet. Entre deux prises, comme c'est une production très importante, j'avais du temps pour jouer au basket avec des gamins non loin du plateau. Un jour, je leur ai fait la surprise d'arriver sur le terrain en costume de Spider-Man. Ils ont hurlé de joie. C'était à la fois très drôle et un peu dingue. D'avoir travaillé avec Robert Redford (Lions & Agneaux), Terry Gilliam (L'Imaginarium du Docteur Parnassus), puis David Fincher (The Social Network) vous a-t-il mieux préparé à travailler sur un tel blockbuster ? Ça a été une chance, c'est sûr. Ce sont tous trois de grands artistes et de les avoir côtoyés a renforcé en moi le désir de suivre un chemin identique ; c'est à dire faire de mon métier un art de vivre. Ils sont une source d'inspiration pour moi. Avec, en plus, ce côté rebelle qui me plaît beaucoup. Tous s'expriment de manière très authentique et franche sans jamais faire de compromis. J'admire énormément leur parcours, leur insatiable besoin de création, leur capacité à résister aux pressions, à l'adversité, et à avoir su garder leur indépendance surtout à Hollywood où cela reste extrêmement compliqué. Ils ont su trouver une voie à la fois artistique et singulière dans le cinéma dit “commercial”. De les avoir rencontrés est une bénédiction. Très jeune comédien de télévision en Angleterre, rêviez-vous de franchir un jour les portes de grands studios hollywoodiens ? Oui, mais comme on en rêve tout gosse, en étant persuadé que ça n'arrivera jamais. Tout comme je rêvais de devenir Spider-Man, sans jamais imaginer qu'un jour j'endosserais son costume ! C'est même étrange ce qui m'arrive. Je n'ai jamais cherché à travailler à Hollywood, enfin, jamais consciemment en tout
cas. C'est drôle comme la vie fonctionne parfois... Finalement, il faut suivre ses envies, ses aspirations et surtout resté concentré. Comment vous habituez-vous à la notoriété ? Je ne m'y habitue pas. Et ce n'est pas même dans mes intentions. Je n'y pense jamais à vrai dire. Le mot “notoriété” s'accorde mal avec mon existence. Je sais qu'il existe, mais je préfère me focaliser sur mon travail qui est une véritable passion. Oui, j'avoue : j'adore bosser ! J'aime jouer, créer, m'adresser à toutes sortes de publics. Audelà de ça, je ne suis pas sensible à tout ce brouhaha autour de moi. Je suis heureux d'avoir vécu cette situation seulement une fois devenu adulte, à la fin de ma vingtaine. Jeune, je ne sais pas comment j’aurais réagi. J'ai la chance de bien me connaître, de savoir me gérer, et de ne pas me laisser berner par les sirènes de la gloire. Si vous deviez résumer les trois années passées, depuis qu'a été relancée la franchise Spider-Man ? C'est dur ce que vous me demandez, parce que je suis toujours en plein dedans. Difficile alors pour moi d'avoir un point de vue objectif, de prendre un minimum de distance. Jusqu'à maintenant, tout va bien. Comme avec n'importe quel rôle, il y a des bons côtés, d'autre plus difficiles. Les gens pensent qu'être acteur, c'est mener une vie pleine de glamour, de désinvolture et, quoiqu'il arrive, que cela se termine toujours par une grande soirée. Mais, moi, ce que j'aime dans ce métier, c'est qu'il ressemble à tous les autres dans le sens où aux beaux jours se succèdent d'autres moins glorieux. Moi, je prends les deux. Spider-Man est un personnage que j'adore et je suis très fier d'en être arrivé-là. Comment parvenez-vous à gérer votre vie personnelle ? J'essaye, en tant qu'acteur, de donner le meilleur de moi-même, d'être dans la vie le
type le plus ouvert qui soit, tout en protégeant au mieux ma vie privée. Bon, il semble que je ne gère pas trop mal la situation. En tout cas, pour l'instant, je n'ai pas l'impression d'avoir sacrifié quoi que ce soit. Jolie séance photo au passage... Appréciez-vous la mode ? Pas concrètement, pour tout vous dire, bien que pour moi ce soit une forme d'art à part entière. De toute façon, je ne suis pas assez vaillant. Ça me paraît une pratique épuisante que de constamment chercher à être à la pointe de la mode. Comment aimez-vous dépenser votre argent ? En voyages. Je suis fou de voyages. Sinon, je ne suis pas matérialiste. Posséder ne m'intéresse pas trop. J'aime créer des objets au contraire. Des objets en bois. Et des meubles. J'ai une passion pour l'ébénisterie. Mais pour ce qui est d'acheter, d'amasser ou de collectionner, ce n'est pas trop mon truc. Qu’est-ce qui vous différencie des hommes de votre âge ? J'ai des goûts et des plaisirs assez simples. Rien de clinquant. Je veux rester les pieds sur terre, ce qui n'est pas toujours simple dans ma situation. J'aime la nature, la littérature, aller au cinéma, me cultiver le mieux possible, je cuisine... Rien qui ne me distingue vraiment de la masse des trentenaires. Le troisième volet de Spider-Man est prévu pour 2016. Pensez-vous pouvoir vous glisser encore longtemps dans son costume ? Pas sûr. Je m'amuse beaucoup dans ce rôle mais je ne crois pas que mon métabolisme suivra encore longtemps. La combinaison moulante, ça ne pardonne pas à l'écran ! ■ The Amazing Spider-Man : le destin d'un héros de Marc Webb, sortie le 30 avril
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maserati
100 ans que ça dure… Pour les puristes, l’histoire de la marque au Trident débute en 1926, lorsqu’Alfieri Maserati construit sa première voiture de course. Mais c’est pourtant en 1914 que tout a commencé, lorsque le jeune ingénieur a ouvert son atelier de préparation mécanique. Edgar revient sur la fabuleuse aventure industrielle d’Alfieri Maserati et de ses frères. par dominique peltier 74
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Chez les Maserati, la passion pour la mécanique est une affaire de famille. Parmi les sept frères, cinq vont s’y impliquer. Si Carlo Maserati, l’aîné de la fratrie, est naturellement le premier à se lancer en devenant ingénieur mécanique chez Fiat, mais également pilote, les autres ne tarderont pas à suivre son exemple. Alfieri Maserati, le plus doué et le plus visionnaire n’a que 23 ans lorsque Carlo, son frère aîné, se tue au volant d’une voiture de course lors d’une compétition. Mais le drame, car il s’agit évidemment d’un drame lorsque l’on meurt tragiquement à 29 ans, ne peut stopper la fièvre qui s’empare de tout un pays. Nous sommes en 1910 et l’Italie se découvre un don : celui de concevoir des automobiles de course. Pendant ce temps, le jeune et inventif Alfieri Maserati ne parvient pas à se soumettre à l’autorité d’un constructeur. Il n’a qu’un rêve, un seul désir : créer son entreprise. Elle naîtra à Bologne en 1914 sous le nom de “Societa Anonima Officine Alfieri Maserati”.
Ci dessus, la Maserati MC12 qui a permis à la marque de revenir au meilleur niveau en compétition. La supercar éponyme produite à 50 exemplaires était équipée d’une mécanique V12 de 630 chevaux.
LES ANNÉES DE CONQUÊTE Si l’entreprise Maserati existe bien, elle n’est pas encore celle qui fera sortir de ses ateliers de puissantes voitures de courses et des automobiles de Grand Tourisme. Pour l’heure, Alfieri, épaulé par deux de ses frères, Ettore et Ernesto, s’emploie à installer des moteurs d’avions sur des châssis automobiles, provenant pour la plupart de chez Isotta-Fraschini & Cie. Une marque où Bindo, devenu l’aîné des Maserati suite au décès prématuré de Carlo, y travaille en qualité d’ingénieur mécanique. À cette époque, comme aujourd’hui, avoir quelques appuis ne peut pas nuire… 1914 n’est pas en Europe la meilleure date pour créer une entreprise. L’Officine vivotera en attendant des jours meilleurs avant de déménager à la fin de la première guerre mondiale à Ponte-Vecchio non loin de Bologne. Dans cet atelier, les frères Maserati, Alfieri en tête, réalisent des moteurs et des châssis destinés uniquement à la compétition. Puis c’est la rencontre avec les dirigeants de la marque automobile Diatto en 1922. Alfieri n’est plus tout à fait un jeune homme, mais davantage un homme au meilleur de sa forme. Il a 35 ans et des motivations im-
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menses. Pour cette firme prestigieuse, - les origines de la marque remontent à 1835, spécialisée alors dans la fabrication de carrosses -, Alfieri et Ettore Maserati vont alors créer leur première voiture de course : la Tipo 20. Et c’est Alfieri en personne qui aura la lourde et périlleuse responsabilité de la mener à la victoire. Une époque vraiment incroyable où l’ingénieur/mécanicien pouvait (c’était souvent le cas) devenir le pilote, mais aussi dans son cas le directeur de course. La Diatto Tipo 20, pourtant rapide et fiable, ne brillera pas vraiment ; sa seule belle et grande victoire fut les 24 heures de Monza en 1924. Deux années plus tard, Diatto décide de fermer son département course, mais non sans panache. En effet, la marque cédera à l’officine Maserati une dizaine de châssis et de nombreuses pièces mécaniques. L’ex-pilote Diatto, Diego de Sterlich, aidera lui aussi, mais financièrement, le jeune ingénieur afin de le voir passer du stade de préparateur à celui de constructeur automobile. Nous sommes en 1926, l’histoire Maserati débute véritablement à cet instant. Libre de toute contrainte, Alfieri présente cette même année 1926 sa première voiture de course : la Tipo 26. L’auto était animée par un huit cylindres de 125 chevaux et pouvait atteindre en pointe plus de 160 km/h. Aussitôt, elle se fait remarquer en compétition, venant carrément rouler sur les plates-bandes de Bugatti en remportant dans les mains d’Alfieri et contre toute attente la célèbre Targa Florio de 1926. Une année historique à plus d’un titre : Maserati devient un constructeur à part entière, place sa voiture sur de nombreux podiums, remporte la très convoitée Targa Florio et dépose aux administrations compétentes l’emblème de la marque : le fameux trident. Celui-ci serait l’œuvre du cadet d’Alfieri, Mario Maserati, artiste peintre de son état. Désormais, tout est en place pour que l’Histoire s’écrive.
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Les spacieux et lumineux ateliers Maserati de Modène 0à la fin des années 50.
UN GRAIN DE SABLE DANS LA MÉCANIQUE L’année suivante (1927) Alfieri Maserati est victime d’un accident de voiture lors d’une course à Messine. Grièvement blessé, il poursuit néanmoins son aventure industrielle. Son frère Ernesto le remplace derrière le volant. Un second pilote, Biconin Borzacchini, viendra épauler Ernesto, empilant ensemble les succès. Dès 1929, la marque au Trident s’est forgée une belle réputation. Borzacchini enfoncera le clou la même année, en pulvérisant le record du monde de vitesse sur 10 kilomètres, réalisant la moyenne exceptionnelle de 246 km/h. Une vitesse sidérante obtenue grâce au génie mécanique d’Alfieri, pourtant en très mauvais état physique. L’auto était équipée de deux moteurs 8 cylindres réunis via un carter monobloc où étaient logés deux vilebrequins. Une usine à gaz aussi incroyable qu’improbable qui venait de faire rayonner Maserati au niveau mondial. En 1930, Alfieri dote ses voitures de course d’une nouvelle mécanique
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8 cylindres de 2,5 litres. Celle-ci est réalisée en alliage léger afin de faire perdre du poids à sa nouvelle voiture : la Tipo 26M. Tout va bien pour l’entreprise familiale Maserati. La société gagne de l’argent grâce à la gestion rigoureuse d’Alfieri, qui décidément dispose de tous les talents. Les personnalités fortunées s’arrachent les autos certifiées Maserati. Une époque où les épreuves fleurissaient un peu partout en Europe, mais aussi de l’autre côté de l’Atlantique et qui occupaient des passionnés fortunés avides de vitesse et de sensations fortes. Mais la lumineuse entreprise s’assombrit le 3 mars 1932. Alfieri Maserati décède à l’âge de 44 ans des suites de ses blessures survenues lors de son accident de 1927. Bindo, l’aîné des Maserati, quitte Isotta-Fraschini & Cie pour prendre la direction de la firme familiale. Ettore est nommé directeur course et Ernesto directeur du bureau d’étude. Malgré le fait d’être reconnu en 1934 plus grand fabricant de voitures de course de la planète, rien ne va plus… Il manque le génial Alfieri, qui savait mieux que personne concevoir des moteurs, mais aussi gérer efficacement la comptabilité ; et ce dernier atout manque cruellement à ses frères.
UNE PAGE SE TOURNE En 1937, la firme au Trident est cédée à la famille Orsi, des industriels puissants installés à Modène. Quant aux frères Maserati, ils vont rester aux commandes de la partie technique après d’âpres négociations pendant encore 10 ans. Deux ans plus tard, en 1939, l’usine s’installe à Modène, qui est encore à ce jour l’adresse de la marque. Les bons résultats en compétition s’accumulent en Europe, mais également en Argentine avec la présence de nouveaux pilotes dont l’immense Juan Manuel Fangio. La seconde guerre mondiale mettra un mouchoir sur cet univers avant que les affaires ne reprennent dès 1946. L’occasion pour la marque de commercialiser une vraie GT destinée au grand public : la Maserati A6 1500 dessinée par Pinin Farina. Le succès attendu ne viendra pas, la marque parvient péniblement à en écouler un peu plus de 130 entre 1946 et 1956. Pour Bindo, Ettore et Ernesto Maserati il est l’heure de plier bagages, nous sommes en 1947 et leur marque cette fois ne leur appartient plus. Adolfo Orsi et son fils Omer vont tenir le cap jusqu’en 1968 avant
L’élégante et puissante 3500 GT de 1957. Une fabuleuse automobile.
de revendre l’entreprise à Citroën. Ils auront eu le temps de lancer des voitures inoubliables pérennisant l’œuvre initiée par Alfieri. On se souvient des 3500 et 5000 GT, de la fabuleuse Ghibli de 1967 ou encore de la Mistral lancée en 1965. Quant à la marque française, elle sortira en 1970 l’extraordinaire SM qui reste 44 ans plus tard l’une des plus fascinantes voitures de cette époque. Sans doute trop en avance, la SM est un gouffre financier. Le généraliste français cède la marque à l’État italien qui la cédera lui-même au milieu des années 70 à l’argentin pilote et industriel Alejandro de Tomaso. En 1983, c’est au tour de Chrysler d’acquérir la marque au Trident pour finalement la revendre en 1987 au groupe Fiat. De retour en Italie, Maserati va retrouver peu à peu sa grandeur d’autrefois. Mais il faudra toutefois attendre la fin du XXe siècle (1998) pour voir apparaître les Maserati du 3e millénaire avec l’arrivée de la 3200 GT. Depuis, la marque n’a lancé que des best-sellers et est revenue au plus haut niveau en compétition avec la terrible MC12. La gamme actuelle est composée de 4 modèles : Ghibli, Quattroporte, Granturismo et Grancabrio. Toutes évidemment ont en elles l’ADN de la compétition inoculé ■ au siècle dernier par un certain Alfieri Maserati.
ORIGINE BOLOGNAISE Pour nombreux, Maserati est née à Modène. Il est vrai que l’adresse est la même depuis 1939. Cependant, la firme créée en 1914 a ouvert son premier atelier à Bologne, puis a déménagé dans sa banlieue. Le célèbre Trident qui orne la calandre des Maserati a été réalisé par l’artiste peintre
Mario Maserati, frère d’Alfieri Maserati qui est à l’origine de cette aventure industrielle. Mario s’est inspiré clairement de la fontaine de Neptune posée sur la Piazza del Neptuno de Bologne. Dessiné en 1926, il évoluera en 1933 puis en 2000 lors du lancement des Maserati modernes avec la 3200 GT.
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stéphane zerbib
Trop, c’est trop Les avocats sont exaspérés. Déjà, ils avaient le sentiment d’être les laissés pour compte des réformes du gouvernement. Ajoutez à cela la révélation des écoutes de l’ancien Président de la République et de son avocat. La défiance est à son comble. Décryptage d’une situation nauséabonde avec Stéphane Zerbib, avocat à la Cour. propos recueillis par isabelle garnerone photos julie reggiani 78
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SOCIÉTÉ
Les écoutes téléphoniques de Nicolas Sarkozy et de son avocat Thierry Herzog mettent en exergue la question suivante : peut-on placer un avocat sur écoute pour tenter de capter les conversations avec ses clients ? Le secret professionnel des avocats est un principe absolu et interdit toute écoute téléphonique, sauf exceptionnellement après une infraction avérée, et non pas, comme cela semble être le cas, en présumant qu’elle pourrait peut-être se commettre. Les écoutes entre un client et son avocat sont inadmissibles et sont une présomption de culpabilité. Il n’y a pas de droit de la défense sans secret absolu. Ces écoutes constituent un recul grave et inquiétant de la protection du secret professionnel des avocats qui devient moins bien protégé que le secret des sources des journalistes. Êtes-vous indigné par ces atteintes au secret professionnel ? Je suis effectivement indigné par ce genre de pratique. Cette violation du secret est inadmissible et porte atteinte aux droits de la défense. Il ne s’agit pas là d’accorder à l’avocat une impunité de quelque nature que ce soit mais d’assurer à l’ensemble de nos concitoyens la garantie de ce que les révélations qu’ils peuvent être amenés à faire, en toute confiance, à leur conseil, dans le cadre de leur défense, ne puissent en aucun cas être divulguées. Quid dès lors du secret professionnel du médecin, quid de ce que l’on confie à son curé ? Le problème est que dans une société où la transparence est une exigence à tout prix, le secret devient suspect et n’est plus protecteur. Les avocats lancent une pétition, allez-vous la signer ? J’ai bien entendu signé la pétition. De telles dérives sont-elles un danger pour la démocratie ? Le sujet soulevé par cette affaire des écoutes touche directement aux garanties fondamentales des libertés individuelles des citoyens dans un État de droit. D’ailleurs, bien des confrères étrangers s’inquiètent de cette affaire au pays des Droits de l’Homme. Le secret professionnel est un des fondements de la démocratie. Le violer, c'est valider l'appel à la dénonciation généralisée et entrer dans une société de dénon-
ciation, de délation, dans un système où chacun pourra être le dénonciateur de son voisin et l'Histoire a montré quelles en étaient les conséquences désastreuses. Le violer, c'est mettre en danger la démocratie car ce secret, c'est celui du client, de tout justiciable, de tout individu qui a ou qui aura un jour recours aux services d’un avocat, et le garant du respect des droits de la défense. Sommes-nous égaux devant la justice ? Nous tentons de préserver un accès équitable à la justice quels que soient les moyens économiques du justiciable. Le problème n’est pas tant la différence de moyens financiers mais surtout la lenteur de la justice. Prenez l’exemple de la juridiction prud’homale : les délais sont très longs et n’ont donc pas le même impact selon que vous soyez employeur ou salarié. D’ailleurs la Cour Européenne a régulièrement condamné la France pour des délais de jugement trop longs. L’avocat est-il libre de refuser un client ? Chaque individu, prévenu ou victime, a le droit absolu au respect des droits de la défense, peu importent sa religion, sa couleur. Chaque individu a droit à un procès équitable. Le rôle de l’avocat est donc d’assurer sa mission avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité. Il faut donc distinguer l’avocat de l’homme : si l’homme peut avoir des problèmes de conscience, l’avocat doit s’en extraire. Je ne refuse donc jamais d’assurer la défense d’un individu. Quelles sont les affaires les plus sordides que vous avez été amené à défendre ? Il y en a beaucoup ! J’ai fait partie des avocats inscrits au Tribunal Pénal International pour le Rwanda, Tribunal mis en place par les Nations-Unies en 1994 pour juger les personnes responsables d’actes de génocide et autres violations graves… En prêtant serment, je me suis engagé par écrit à défendre à la fois les prévenus et les victimes, quel que soit leur profil. J’ai eu à défendre devant différentes Cours d’Assises des dossiers difficiles moralement et c’est toute la difficulté de ce métier. Mais chaque dossier est riche d’enseignements : nous apprenons que rien n’est manichéen, que rien n’est évident malgré les apparences. Ce métier a en soi une chose formidable : il cultive la culture du doute. André Gide écrivait : “Croyez ceux qui cherchent la vé■ rité, doutez de ceux qui la trouvent”.
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benjamin cardoso
Une start-up sur les chapeaux de roue Chef d'entreprise de 27 ans, le patron de Le Cab, leader des VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) en France, a sereinement fait face au coup de colère des artisans taxi et à la tempête médiatique engendrée par celui-ci. Suivant l'exemple des “mini cabs” britanniques, Benjamin Cardoso, lui, croit possible la cohabitation entre les deux secteurs et voit, déjà riche de sa jeune expérience, loin et grand. propos recueillis par jean-pascal grosso photo julie reggiani Décembre 2012, début de l'aventure Le Cab. Comment se porte votre entreprise aujourd'hui ? Très bien. Nous sommes passés de 10 voitures à plus de 350 aujourd'hui. C'est une croissance assez forte qui permet de servir environ 105 000 particuliers et 2 000 entreprises. On est déjà loin de la première année où je préparais mon business plan seul dans ma chambre... Jeune entrepreneur en France, est-ce une tâche compliquée ? Ce qui est vraiment compliqué c'est de monter sa boîte. Ce n'est pas, de loin, la partie création : en France, il existe beaucoup d'outils, de réseaux, une vraie dynamique entrepreneuriale. Mais les barrières commencent à apparaître une fois “sorti de terre”. Il y a beaucoup trop de tracasseries administratives, de paperasseries. C'est très technique la création d'entreprise... Nous voilà au cœur de l'actualité avec les tensions qui opposent les artisans taxi aux entreprises de VTC émergentes dont Le Cab fait partie... À mes yeux, elles ne sont pas justifiées. Nous prenons le plus possible la parole pour expliquer que le métier de taxi n'est pas celui que nous faisons. Être taxi, c'est tout d'abord
posséder une licence, une ADS, une Autorisation de Stationner, qui donne le droit de prendre les clients dans la rue, communément appelé “la maraude”. C'est un monopole qui appartient aux taxis, comme un fonds de commerce. Nous, nous sommes sur un système de réservation. Nous n'avons aucune visibilité dans la rue et avoir des voitures ne signifie pas que nous avons automatiquement une clientèle. Notre seul moyen d'avoir des clients est de passer par notre centrale de réservation et, par conséquent, de les convaincre de choisir Le Cab. Ensuite, à nous de les fidéliser grâce à un service de qualité constant et à des prix compétitifs par rapport aux autres acteurs du marché. A-t-on voulu, en France, la peau des VTC ? Non. Penser qu'une VTC en plus, ce sont des clients en moins pour les taxis, c'est une vision notoirement micro-économique. Ça reviendrait à croire que nous nous partageons le même “gâteau”. Au gouvernement d'avoir une vision plus macro-économique, sachant que toute demande s'agrandit lorsque l'offre s'étoffe. Il est clair qu'à Paris, la demande est totalement sclérosée depuis des années. Pour bien comprendre, il faut se tourner vers l'Angleterre : à Londres, il y a 20 000 taxis pour 60 000 VTC sur une ville à la taille et à l'activité économique comparables à celles de Paris. Ici, il y a 20 000 taxis pour 2 000 voitures avec chauffeur. Le fossé est grand. Avec la conséquence, pour le Parisiens, d'avoir l'im-
pression de manquer de voitures même lorsqu'on appelle les centrales de réservation. Comment vous démarquez-vous de vos concurrents ? Nous avons choisi d'intégrer toute la chaîne de valeurs pour obtenir une expérience client différente. Cela passe tout d'abord par la standardisation. Nous utilisons un seul type de véhicule : des Peugeot 508 fabriquées en France de couleur gris foncé très sobre. Nous sommes joignables 7j/7, 24h/24, par la centrale, application ou internet. Nous proposons un prix fixe qui comprend l'intégralité de la prestation, de l'approche au point d'arrivée quel que soit le chemin pris par le chauffeur. Jamais il n'y a de surprise sur le prix ni sur la voiture qui vient chercher le client. Pour finir, à l'intérieur de la voiture, un iPad est mis à la disposition de chaque client. À 27 ans, vous vivez une belle histoire entrepreneuriale... Je fais partie de la “Génération Ninja”, cette génération qui ne trouve pas sa place en entreprise parce que celles-ci ne grandissent plus. Le seul moyen pour nous d'exister, c'est de monter nos propres projets, de vouloir changer le monde à notre manière. Je suis confiant sur le long-terme. Moins de voitures de particuliers dans les centres villes à l'avenir, c'est moins de trafic, donc plus de clients et de chiffre d'affaire. Je reste persuadé que taxis et VTC sortiront ■ tous gagnants de ces évolutions.
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IWC Aquatimer Chronographe Edition “50 Years Science for Galapagos” Cette année, c’est la refonte globale de la ligne Aquatimer. Le développement technique le plus frappant de la nouvelle génération sont les lunettes tournantes externes et internes innovantes avec le système SafeDive d’IWC. Boîtier (44 mm) en acier fin recouvert de caoutchouc, fond plein gravé hommage au 50e anniversaire de la station de recherche Charles Darwin aux Galapagos. Mouvement de chronographe mécanique calibre 89365. Étanche à 300 m. Édition limitée à 500 exemplaires. Signe particulier : soutient la Fondation Charles Darwin et sa station de recherche qui conduit des travaux scientifiques sur les défis que présentent les Galápagos.
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HORLOGERIE
belles de fond
Masculinité affirmée
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Toutes répondent aux critères imposés aux montres de plongée par la norme ISO 6425. Lunette tournante unidirectionnelle, aiguilles et index luminescents, fond et couronne vissés et des joints surdimensionnés… Étanchéité à 100 mètres… Leur vocation ? Flirter avec les profondeurs abyssales. Faut-il pour autant plonger ? Non ! Craquer suffira. par isabelle garnerone
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HORLOGERIE
CARTIER Calibre de Cartier Diver Cette plongeuse relève un sacré défi. Celui d’un instrument professionnel assorti d’une plastique admirable. En 2010, Cartier avait dévoilé la montre Calibre. Elle intégrait le premier mouvement automatique manufacture 100 % Cartier, le 1904 MC doté d’un système de remontage bidirectionnel. Pour sa première montre de plongée, c’est donc en toute logique que Cartier a élaboré la Diver sur la base de ce modèle. Boîte (42 mm) en acier ou or rose, fond plein gravé de la mention “Diver’s watch 300 m”. Mouvement Manufacture Cartier, mécanique à remontage automatique, calibre 1904 MC, réserve de marche 48 heures. Petite seconde, quantième. À noter, sa lunette tournante unidirectionnelle à 120 crans (40 dents et 3 points) permet une grande précision de réglage à la demi-minute. Étanche à 300 m. Signe particulier : le XII surdimensionné et luminescent.
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HORLOGERIE
JAEGER-LECOULTRE Deep Sea Chronograph Cermet
IWC AUX GALAPAGOS
L’esthétique de son boîtier est directement issue de la célèbre Memovox Deep Sea de 1959 et son dispositif de sécurité : un indicateur de marche composé de deux disques (rouge et blanc) s’inspire du Chronoflight inventé en 1930 pour équiper les avions et apprécié des pilotes jusqu’au milieu des années 1950. Côté matériau elle mise sur l’avant-garde avec un boîtier (44 mm) en Cermet renforcé (plus léger que le titane), fond plein orné à l’image du modèle historique, de la gravure d’un homme-grenouille entouré de bulles. Mouvement mécanique automatique, calibre JLC 758, réserve de marche de 65 heures, étanche à 100 m. Signe particulier : apporte son soutien financier à la défense et sauvegarde de sites marins inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.
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HORLOGERIE
BLANCPAIN X Fathoms La X Fathoms revisite les caractéristiques emblématiques de son ancêtre la Fifty Fathoms et les associe à un profondimètre mécanique. Résultat : une montre de plongée mécanique ultraperformante qui regorge de premières mondiales (mesure de la profondeur jusqu’à 90 m, mémoire de la profondeur maximale atteinte, affichage séparé pour la zone 0–15 m avec une précision exceptionnelle, un compteur rétrograde 5 minutes pour les paliers de décompression). Boitier (55,65 mm) en titane satiné. Mouvement mécanique à remontage automatique, calibre 9918B doté de 3 barillets assurant une réserve de marche de 5 jours. Étanche à 300 m. Signe particulier : sur les traces de ce poisson préhistorique disparu depuis 65 millions d'années, l'expédition “Gombessa” menée par le célèbre biologiste et photographe sous-marin Laurent Ballesta, deux ans de préparation pour des plongées à 120 m et un film à la clé.
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HORLOGERIE
GIRARD-PERREGAUX IWC AUX GALAPAGOS
Sea Hawk Devenue une icône, la Hawk née dans les années 40, aborde le 21e siècle avec toute la technicité manufacturière que la maison maîtrise depuis 1791 et un design avant-gardiste qui ne laisse place à aucun compromis. Athlétique et sophistiquée ! Taillée pour les profondeurs abyssales (étanche à 1 000 m), elle dispose d’une valve à hélium permettant sa décompression et d’une lunette tournante unidirectionnelle anti-horaire pour les calculs de temps de plongée. Boîtier (48,90 x 46,20) en acier, fond saphir. Mouvement mécanique à remontage automatique GP03300-0074, réserve de marche 46 heures. Foncions : heure, minute, petite seconde, date, indicateur de réserve de marche Signe particulier : dans le cadre de séries limitées Girard-Perregaux apporte son soutien à la Fondation Rockefeller pour son projet “Protect what is precious”.
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claude lelouch
Confessions d'un coureur de fond Quarante-quatre longs-métrages, une Palme d'or, deux Oscars, deux Golden Globe... À chaque nouveau film, le même inventaire, celui d'un homme qui a fait rire, pleurer, rêver ou rager public et critiques, risque-tout cinématographique, aventurier insatiable des écrans français, capable du meilleur comme parfois du pire. Et toujours, il tourne et vient de sortir son dernier film Salaud, on t'aime, comédie dramatique familiale et franchement recomposée avec, en haut de l'affiche, un duo de légende : Johnny Hallyday et Eddy Mitchell. propos recueillis par jean-pascal grosso photos valérie perrin Réunir Johnny Hallyday et Eddy Mitchell à l'écran, était-ce une épreuve de force ? Une fois que je me suis dit que Johnny serait l'interprète principal de Salaud, on t'aime, j'ai construit tout un univers autour de lui : la femme idéale (Sandrine Bonnaire), l'ami idéal (Eddy Mitchell), ses quatre filles... Johnny est la colonne vertébrale du film. Une fois qu'il a accepté, tout a été facile. Mais audelà des comédiens, le véritable interprète, c'est la vie. Comme dans tous mes films. Simplement, ici, elle a un rôle, un rôle un peu plus important que d'habitude. On y parle d'amour, d'amitié, de famille, du passé... Salaud, on t'aime, un film “somme” ? Il y a de ça. C'est comme si j'avais mis mes brouillons au propre. Les choses deviennent
plus claires au fur et à mesure que je me rapproche de la ligne d'arrivée. Je comprends mieux le pourquoi et le comment de ce métier et la raison pour laquelle je le fais. Mes derniers films seront plus intéressants que les premiers. Je suis un coureur de fond. Plus marathonien que sprinter. J'ai commencé ma carrière très jeune. Je serai un “tardif précoce” : mes ultimes longs-métrages seront les plus aboutis car je reste un homme de synthèse. L'idée de toute fin vous hante-t-elle ? Le personnage qu'incarne Johnny, c'est un type qui a le sentiment de faire les choses pour la dernière fois. Il les apprécie plus. C'est peut-être sa dernière année, sa dernière femme, sa dernière maison... Un jour, Jacques Brel était venu me voir alors qu'il était déjà malade. Je lui ai proposé de prendre un verre et il m'a demandé une bière. Et il a commencé à la boire en la savourant comme un grand Bordeaux, un excellent whisky. Je lui
ai demandé ce qui lui prenait. Il m'a répondu : “C'est peut-être ma dernière bière. Je n'ai jamais autant apprécié la vie que depuis que je fais les choses pour la dernière fois....”. Ça m'a marqué énormément. Mais je persiste à croire que la mort reste la plus belle invention de la vie. Sinon, pourquoi les gens se donneraient-ils autant de mal pour rester vivant ? C'est également un personnage qui décide de poser ses valises. Il quitte Paris définitivement. Le vieux rêve de Louis Malle et de son scénario inabouti Assez de Champagne... C'est un homme qui a envie de réussir ce qu'il a raté. Il a préféré le baroud à sa famille. Au moment où il comprend qu'il doit s'occuper de ses filles, ce sont devenues des femmes. Les seuls enfants du film, finalement, c'est Johnny et Eddy, parce qu'ils le sont restés. Ils déconnent, ils se font des cadeaux, ils se prennent pour des cow-boys... Être jeune,
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c'est assez angoissant. Surtout aujourd'hui. Les jeunes ont peur de la vie. Ils ont des préoccupations. Moi, la pire période de mon existence, ça a été entre vingt et trente ans. J'ai vraiment commencé à être heureux à 70 ans, quand je me suis mis à déguster les choses. Entre Hallyday et vous, c'est une longue histoire... J'ai connu Johnny quand il avait dix-sept ans. J'ai fait ses premiers scopitones. L'Idole des jeunes, c'est moi qui l'ai tourné ! Ensuite, on a mûri ensemble. Lui sur scène, moi sur les écrans. Entre nous, il y a toujours eu ce fil invisible qui nous unit. C'est un fou de cinéma. Au départ, il voulait même être bien plus acteur que chanteur. À plusieurs reprises, Johnny m'a dit qu'il aimerait tourner un “grand” film
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avec moi. Et, à chaque fois, je lui répondais : “Le jour où tu auras la gueule que j'attends !” En repensant surtout à L'Aventure, c'est l'aventure, à La Bonne année, à Robert & Robert même, il y a de quoi vous considérer comme un “cinéaste d'hommes”. Alors que les héroïnes, d'Anouk Aimée à Sandrine Bonnaire, d'Annie Girardot à Évelyne Bouix, constellent votre filmographie... Mais ce sont les femmes les patronnes ! Dans la vie, elles décident de tout. Moi, je suis un timide. Les femmes ont toujours été les leaders de ma vie et c'est uniquement pour elles que je tourne. Y compris Salaud, on t'aime. C'est un film destiné aux femmes. Je suis même surpris que les mecs l'apprécient !
J'aime les hommes, quand ils restent des enfants. C'est pour cela que j'aime les acteurs : ce sont des grands qui continuent à jouer, à faire semblant. Comme les gosses. J'aime les hommes lorsque ce sont des copains. Mais les hommes sont en général menteurs, frimeurs, bravaches, pas si courageux que ça... C'est pour ça que j'ai moins d'admiration pour eux que pour les femmes. Et puis, contrairement à nous, les femmes ont de la mémoire. Elles se souviennent de tout et ne lâchent jamais rien. Quand une femme vous dit “J'oublie” ou “Je te pardonne”, je vous garantis que c'est faux. Vos personnages sont souvent aisés, joueurs, noceurs, grands voyageurs... L'aisance apparaît assez souvent
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Quarante-quatre films à son actif et une passion pour son art et les acteurs toujours intacte : "J'ai commencé ma carrière très jeune. Je serai un "tardif précoce" : mes ultimes longs-métrages seront les plus aboutis car je reste un homme de synthèse".
dans vos films. Quel rapport entretenez-vous avec le luxe ? Dans une société comme la nôtre, l'argent permet surtout d'acheter les imbéciles. Je ne crache pas sur l'argent. Sans l'argent, je n'aurais jamais pu faire les films que j'ai réalisés. Mais je n'ai pas besoin d'être rassuré par lui. Ni par le luxe. Il y a trop de gens qui voient derrière leurs propriétés, leur fric, comme à travers des miroirs sans tain et tronqués. Je ne suis pas dupe. Je reste un observateur. Et j'essaye de partager, par le cinéma, avec le plus grand nombre et parfois le plus petit, mes émotions, ma curiosité et mon intime conviction. Je ne suis rien d'autre qu'un reporter de la vie. Ainsi, ce qui me rassure, j'ai vu plus de gens heureux chez les “braves gens” que chez les gens riches. Je n'ai jamais vu de gens riches heureux et c'est tant mieux ! Il y a une scène très drôle où Hallyday et Mitchell s'échangent des cadeaux : une montre, un revolver... Avez-vous un objet fétiche qui vous a été offert ? Un jour, en arrivant à ma maison de campagne, il y avait une vache dans le jardin. C'était un cadeau d’Évelyne Bouix. J'ai une passion pour les vaches. Quand un cadeau va très loin, c'est formidable. Récemment, ma femme m'a offert la photo qu'avait publiée Paris-Match le jour où j'ai obtenu ma Palme d'or à Cannes. Ou encore une comédie 35 mm de Quand passent les cigognes, mon film préféré. C'est très fort.
Brel, parti. Ventura, parti. Denner, parti. Villeret, parti... Jamais une pointe de nostalgie ? Je compterai parmi les absents, un jour. Pour l'instant, je garde mon permis de vie. Et j'espère que ça durera encore un peu. Le temps des prolongations et des tirs au but. La métaphore avec le sport est la même. Je m'amuse de plus en plus sur les plateaux, avec mes enfants, ma famille. Ça m'ennuierait de partir maintenant. Si Dieu existe, et j'en suis sûr, c'est un arbitre. Il arbitre une partie à 7 milliards de joueurs. C'est lui qui sifflera la fin du match pour moi. Pour l'instant, il n'a sorti que des cartons jaunes. Alors, j'essaie de ne pas faire trop de bruit. Je poursuis mon bonhomme de chemin.
Vous avez trois films en préparation, dont un avec Jean-Paul Belmondo et le suivant avec Jean Dujardin. À 76 ans, qu'est-ce qui pousse encore à tourner ? Je ne fais des films que pour mon plaisir. Je ne pense jamais aux spectateurs. Et à chaque fois, je me rends compte que les véritables actionnaires, ce sont eux ! Sans le public, je n'aurais pas pu raconter autant d'histoires. J'ai les mêmes rapports avec lui qu'avec une femme. Ce sont des hauts, des bas, des disputes... J'ai fait cocu le public et il me l'a bien rendu en me trompant avec d'autres metteurs en scène. Mais quand il ne vient pas, ça me ■ rend toujours très malheureux. Salaud, on t'aime de Claude Lelouch, sorti depuis le 2 avril.
Les femmes se souviennent de tout et ne lâchent jamais rien. Quand une femme vous dit “J'oublie” ou “Je te pardonne”, je vous garantis que c'est faux 91
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Kevin Rolland Faire
bonne
impression Médaillé de bronze en ski half-pipe aux JO de Sotchi 2014, Kevin Rolland incarne une nouvelle race de champion. La mode ? C’est avant tout une question d’allure ! Sobre dans la vie, il dompte pour Edgar le diktat d’une saison haute en couleurs et forte en imprimés.
photographe brice hardelin | assistante ophélie pichlak styliste nikky chicanot | assistante styliste séna aurélia coiffure/maquillage ane cattiaux@yumikoto remerciements renaissance paris arc de triomphe hotel
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Veste Icosphere - Jeans Paul & Joe - Sac Lanvin - Sneakers Nike
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Blouson Essentiel T-shirt et pantalon Gucci Chronographe Flyback Capeland Ă remontage automatique Baume & Mercier
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Teddy Nike - T-shirt et foulard Commune de Paris - Jeans Zapa - Sneakers Nike Chronographe Flyback Capeland Ă remontage automatique Baume & Mercier - Casque Beats by Dre
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Blazer Zadig & Voltaire - Pull Paul Smith - Jeans Jbrand - Mocassins Kenzo Chronographe Flyback Capeland Ă remontage automatique Baume & Mercier
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À toute vitesse La révélation de la série Breaking Bad face à Bryan Cranston vole désormais de ses propres ailes. Dans Need for Speed, film d'action inspiré d'un célèbre jeu vidéo, Aaron Paul joue les aventuriers du bitume pied au plancher. L'occasion pour Edgar d'une rencontre sous le soleil de Californie. propos recueillis par jean-pascal grosso
Votre père est ministre baptiste. Comment a-t-il pris votre envie de devenir comédien ? Il m'a toujours soutenu et de la meilleure manière qui soit. J'ai toujours été fou de cinéma. Tout gamin déjà, j'adorais James Dean, Marlon Brando... Après avoir vu Gilbert Grape, j'ai voulu faire comme Leonardo DiCaprio ! Puis, j'ai découvert le théâtre à l'école, mes cours préférés. Ça devenait sérieux. Il s'est très vite rendu compte de la passion qui m'animait pour le métier de comédien, dès mon plus jeune âge. Quand je lui ai annoncé que je voulais en faire mon métier, il a tout de suite été de mon côté. Dans Need for Speed, vous voilà pilote hors-pair. Êtes-vous un passionné d'automobile ? Comme tous les mecs, non (Rires) ? Je le suis, oui, et plus encore depuis que j'ai tourné le film. J'ai vraiment aimé me retrouver dans ces bolides. Ce sont de vraies bêtes, ces voitures-là. C'est très intense de pouvoir conduire de tels monstres. Fantastique !
C'est un film d'action pour ados assumé, loin de l'univers sombre de Breaking Bad… Je tenais à m'éloigner le plus possible de ce que j'avais pu faire sur Breaking Bad. Que mon personnage dans Need for Speed ait le moins de relation possible avec le Jesse Pinkman que j'incarnais dans la série. Tous les acteurs vous le diront : nous cherchons toujours la nouveauté. J'ai besoin d'être stimulé, excité, de me mettre à l'épreuve. À la lecture de Need for Speed, j'étais emballé. J'ai trouvé ça très drôle, enlevé, et Scott Waugh tenait à retrouver le souffle rebelle des “films de bagnole” des années 70. Le côté héros à la Steve MacQueen... Ça me parlait bien. Ensuite, il a insisté pour que ce soit moi qui conduise la voiture la majorité du temps dans le film. J'étais à la fois très enthousiaste et terrifié. Scott ne voulait pas mentir au public. Il tenait à ce que les spectateurs me voient au volant le plus souvent possible. Je laissais juste ma place pour les cascades les plus dingues. Quid de la violence routière à l'écran ? Ça reste avant tout un film. Nous n'encourageons aucun comportement dangereux sur la route, bien au contraire ! C'est du pur divertissement. Et puis Need for Speed montre
à quel point cela peut être dangereux. Les personnages évoluent dans un monde de risques, d'accidents, de carambolages. Nous avons été encadrés par de vrais professionnels. La première chose qu'ils nous ont appris, c'est de pouvoir se sortir d’une situation compliquée de la manière la plus simple qui soit. C'est comme avec Breaking Bad. Je ne pense pas que la série invite qui que ce soit à se lancer dans la fabrication et le commerce de la drogue ! 34 ans, deux Emmy Awards, un mariage réussi avec une comédienne, star d'un film d'action et bientôt à l'affiche du nouveau Ridley Scott, Exodus. Satisfait ? Je prends simplement les choses comme elles viennent. Le succès de Breaking Bad n'a pas été immédiat. Pas un vent de folie. Tout s'est construit patiemment. Notre atout a été d'avoir eu une base de fans enragés dès le début et la presse qui a toujours été de notre côté. Jamais nous n'avons eu de mauvaises critiques. C'est la première fois que je ressentais autant de pression autour de moi. Tout le monde se demandait ce que la série allait donner, à quel moment nous allions nous planter... Pour moi, c'était, je l'avoue, assez enivrant. Je faisais partie d'une aven-
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ture qui était suivie dans le monde entier. Et en même temps, je partageais cette angoisse avec le reste de l'équipe : que faire une fois la série terminée ? Quel sera mon boulot suivant ? Le dernier jour du tournage de Breaking Bad, un jet privé m'attendait pour m'emmener en Caroline du Nord. Le lendemain matin, à 6h45, je commençais le tournage de Need for Speed ! Ce film, je l'ai fait à la fois pour le plaisir et par plan de carrière. Je me suis offert un véritable trip à conduire à travers les États-Unis pour un film de studio. Tourner dans un blockbuster me permet d'apparaître dans des productions plus intimistes, comme Hellion, qui a été très bien accueilli au dernier Festival de Sundance. Des choses plus artistiques. Je suis conscient que sans Breaking Bad ou Need for Speed, ces films n'existeraient pas... Vous sentez-vous à une période charnière de votre carrière ? Oui, déjà parce que je me retrouve, pour la première fois, en haut de l'affiche avec Need for Speed. Maintenant, à moi de surprendre le public. Je ne ferai pas Need for Speed II si je peux. Il y a Hellion, A Long Way Down, adapté de Suicide mode d'emploi de Nick Hornby, Quad, un drame avec Tom Berenger et Tom Sizemore... Des films à budget restreint, mais très puissants, très émouvants, à l'histoire très forte. Depuis un ou deux ans, c'est assez phénoménal : les grands films viennent à nouveau d'Amérique ! Des films indépendants aux grosses machines, dans tous les registres, vous trouvez des choses intéressantes. J'imagine que c'est le moment idéal pour trouver des projets vraiment passionnants. Encore le temps de souffler ? Je dois trouver du temps pour me relaxer, c'est vrai. Je viens de partir en lune de miel avec ma femme. Maintenant, il faut me re■ mettre à bosser ! Need for Speed de Scott Waugh, sortie le 16 avril.
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Luxe absolu Entre modernité et tradition, ce lieu d’exception est plus qu’une adresse. C’est une légende. Un palace mythique qui depuis 86 ans dresse sa belle et dominante stature en ligne de front de Victoria Harbour. Edgar vous invite à bord de cet inestimable vaisseau de pierre, de luxe et de technologie. par isabelle garnerone et dominique peltier “Pour le client, se sentir unique est essentiel” lance dans un français parfait Robert Cheng, vice-président marketing du groupe Peninsula. Et force est de constater que tout commence comme dans un conte. À la sortie de l’avion, je suis attendue par une charmante hôtesse qui m’escortera dans mes formalités jusqu’à la Phantom qui, elle, me conduira jusqu’à ce havre de luxe absolu qu’incarne le Peninsula. “Un de nos charmes incontestables et incontournables”, acquiesce Robert Cheng. L’établissement possède une impressionnante flotte de Rolls-Royce : quinze modèles Phantom dont une de collection, une Phantom II de 1934. Situé au cœur de
Tsim Sha Tsui, sur la péninsule de Kowloon, qui fait face à l’île de Hong Kong, ce cinq-étoiles ouvert en 1928 est constitué d’un bâtiment historique datant des années 20, auquel a été adjoint une tour de 30 étages en 1994. À l’époque, les frères Kadoorie, fondateurs du Peninsula, installés à Shanghai depuis 1880, rêvent d’en faire “la référence à l’est de Suez”. Profitant de sa proximité avec le port de Kowloon, devenu le point terminal de la liaison ferroviaire transasiatique depuis Moscou, Hong Kong alors colonie anglaise draine les visiteurs européens. Et séduit même Hollywood, Chaplin y dort. Et c’est finalement toute la jet-set planétaire de l’époque qui fait escale à Hong Kong. Un univers follement exotique où vit alors moins d’un million d’habitants. Quatre-vingt-six ans plus tard, ce cinq-étoiles dont la vue imprenable sur l’île
Depuis la Sun Terrasse, le regard ne se lasse pas de cet horizon.
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de Hong Kong participe à son succès, demeure l’exemple même du luxe absolu. Entourées de baies vitrées, les suites Harbour View offrent une expérience unique. À perte de vue, le regard ne se lasse pas de cet horizon ponctué d’une succession abrupte de gratte-ciel si représentative de l’effervescence de cette mégapole de 7 millions d’habitants. Hong Kong, littéralement le “port parfumé”, ancienne colonie britannique avant d’être rétrocédée à la Chine en 1997, asiatique et cosmopolite qui n’en finit pas d’enthousiasmer le voyageur.
300 CHAMBRES ET 54 SUITES Afin de célébrer l’année dernière ses 85 ans, la “Grande Dame de l’Extrême Orient” a effectué un lifting spectaculaire. Pas moins de 46 millions d'euros
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Si le majestueux lobby joue sur une certaine forme d’exotisme contemporain, le restaurant Felix nous offre un design signé Philippe Starck.
ont été investis pour rénover ses 300 chambres et 54 suites étonnamment spacieuses pour Hong Kong. Mais que ne ferait-on pas pour ce joyau de l’hôtellerie de luxe ? Sir Michael Kadoorie, 152e fortune mondiale et grand patron de HSH Group (Hong Kong & Shanghaï Limited), semble ne pas avoir été troublé par ces travaux pharaoniques. En quelques mots, HSH est la société holding d’un groupe engagé dans la propriété, le développement et la gestion d’hôtels de prestige. Le portefeuille du groupe hôtelier comprend notamment les Hôtels Peninsula de Hong Kong, Shanghaï, Pékin, New York, Chicago, Beverly Hills, Tokyo, Bangkok, Manille, et enfin Paris qui devrait ouvrir ses portes dès le mois d’août prochain. Mais revenons à Hong Kong. Le bâtiment d’origine, cœur historique du Peninsula Hong Kong, compte 168 clés, dont 27 ouvrent des suites, alors que la tour qui fut inaugurée en 1994 contient 105 chambres et 27 suites. Profitant de l’abrogation de la loi limitant la hauteur maximale des bâtiments, ces dernières bénéficient d’une vue dégagée et absolument incroyable sur l’île de Hong Kong, le port Victoria et jusqu’aux chaînes de montagnes de Kowloon. Totalement intégré dans l’enceinte historique de l’hôtel, la tour a permis, non seulement d’élargir l’offre, mais de donner à l’ensemble du palace davantage de stature. Les dix premiers étages contiennent des bureaux, mais également des boutiques et tout un éventail de services liés à l’hôtel, dont une piscine de style romain, un centre de fitness irréprochable, un solarium… Mention spéciale au spa qui relève d’une véritable passion de la perfection. Ce havre de paix, imprégné de la recherche du plaisir et de la détente absolue, allie harmonieusement le service légendaire de
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Ci-dessus, l’Asian Tea Loung du spa. Ci-dessous, la piscine et sa vue spectaculaire.
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“Pour le client, se sentir unique est essentiel” Peninsula et le savoir-faire du plus grand créateur de spa au monde, Espa. Les traitements proposés mêlent les soins orientaux, Ayurvédiques et d'inspiration traditionnelle et sont réalisés par une équipe de spécialistes au savoir-faire et à l'expérience reconnus. Mais le must de l’hôtel est au sommet et c’est son héliport, le seul existant à Hong Kong. On y accède en étant escorté jusqu’au China Clipper, un espace dédié aux exploits des pionniers du vol en Asie, situé dans la partie moderne de l’hôtel, son extension centrale de 28 étages, bâtie en 1994. Pour se restaurer, il propose 10 restaurants exceptionnels dont le restaurant français, le Gaddi's, ouvert en 1953 qui fait partie de la légende et où l’on se rend le soir pour déguster, au son du piano, sous de gigantesques lustres en cristal, un “Médaillon d'agneau du Limousin” ou un “Filet de sole du Guilvinec et sa viennoise de citron confit”. Si l’on préfère la cuisine locale, le Spring Moon, réplique d’un manoir années 20 de Shanghai sert une cuisine cantonaise authentique et exquise. Sans oublier le Felix, créé par Starck qui offre depuis le 28e étage un panorama exceptionnel sur la ville. Incontournable, l'Afternoon Tea, une institution à Hong Kong, un héritage de l'époque coloniale. Au Peninsula, c’est une expérience inoubliable. Servi dans le hall bordé d’une enfilade de hautes colonnes ivoire et or si légendaires, il est le thé le plus couru en ville. Seuls les clients de l'hô-
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Robert Cheng, vice président marketing du groupe Peninsula. Le service voiturier et les célèbres Rolls-Royce de l’hôtel.
tel peuvent faire une réservation. Les autres patientent dès le début de l'après-midi en rangs serrés avant de s’attabler pour déguster scones, sandwiches au concombre et pâtisseries présentés sur le traditionnel plateau à trois étages. Et un dimanche par mois, on s’y retrouve pour un thé dansant, qui n’avait pas été réintroduit depuis les années trente. Mais ce qui rend le Peninsula Hong Kong unique, c’est son service d’excellence, irréprochable, grâce à la fidélité et à l’investissement du personnel (920 personnes) et auquel les clients sont si sensibles. Les habitués représentent plus de 15 % de la clientèle !
46 MILLIONS D’EUROS PLUS TARD Bois précieux, noyer laqué, cuir piqué, soie grège, chocolat ou crème, le nouveau décor met l’accent sur une modernité classique emprunte de quelques touches asiatiques raffinées. Appliquant à la lettre les principes d’un design épuré et élégant, il est l’œuvre des meilleurs artisans. Le nouveau langage stylistique de l’hôtel offre aux clients de nouvelles perspectives, celle du luxe sur-mesure où l’on se sent chez soi, mais également celle de la haute technologie au service du confort et du bien-être. Peter Borer, Directeur Général des Hôtels Peninsula avait déclaré lors de l’inauguration : “L'innovation est inscrite dans l'ADN de la marque Peninsula, et les nouvelles technologies pré-
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sentées aujourd'hui vont apporter une nouvelle dimension à l'expérience du luxe vécue par nos clients”. Après l’avoir expérimenté, on ne peut que confirmer ses propos, le Peninsula Hong Kong a su tourner une page de son histoire sans renier la vocation première d’un palace : mettre en scène le rêve. Quoi de plus naturel pour un marchand de sommeil. Pour cela, il faut toucher un point particulier : la sensibilité. C’est pourquoi les chambres et suites combinent intelligemment esthétisme et caractère en s’inspirant de l’univers du yachting, des voitures de luxe et des jets privés. L’atmosphère d’une manière générale s’exprime sur des tonalités neutres et chaleureuses. La palette s’étire du blanc cassé jusqu’au délicieux chocolat noir en passant par le crème, caramel et noix. Si les armoires adoptent des finitions cuir cousues à la main ou en-
L’atmosphère des chambres et suites s’exprime sur des tonalités chaleureuses. Salle de bain avec vue, de la suite Deluxe Harbour View.
core des poignées de tiroir inspirées par une malle de voyage, le mobilier, les portes, les chaises, l'encadrement du canapé, des murs et des portes, arborent des boiseries faites de loupe laquée, créant une atmosphère cossue et raffinée. Tous les détails évoquent la subtilité et la finesse de l'artisanat de luxe, faisant ainsi écho aux tendances du design. Signatures de la marque, dans un mélange d'ancien et de moderne, les salles de bain de marbre où rien ne manque à votre bien-être s'intègrent harmonieusement dans le nouveau décor et offrent une technologie adaptée aux exigences de la clientèle moderne. Des écrans tactiles à LED fixés sur le mur et au-dessus de la baignoire permettent de regarder les chaînes internationales et internet ou d'écouter la radio. L'éclairage d'ambiance, réglé pour recréer l'atmosphère d'un spa, offre une expérience audio-visuelle propice à la relaxation. Petit bijou technologique, une tablette tactile pilote toutes les commandes de la chambre, de l’ouverture des rideaux au volume de la télévision ! La technologie de pointe des chambres permet de proposer cinq choix de langues : anglais, français, chinois traditionnel ou simplifié, et japonais. Une simple pression du doigt permet de commander l'ensemble des fonctionnalités de la chambre, depuis la table de chevet ou le bureau. Vous pouvez aussi accéder aux menus des restaurants et aux services de l'hôtel, et même lire le nouveau gui■ de virtuel “PenCities”. Peninsula Hong Kong Salisbury Rd, Hong Kong Tél. : +852 2920 2888 hongkong.peninsula.com
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Seuls mais ensemble À Hollywood, leurs carrières respectives battent sérieusement de l’aile. Nancy sent immédiatement le potentiel politique de celui qui deviendra son mari en 1952. Pour Ronald, son incroyable ascension rime avec anticommunisme forcené. Ensemble, ils iront à la Maison Blanche. par thomas snegaroff 110
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USA REAGAN
1966. Ronald Reagan vient d’être élu gouverneur de Californie. À bord du navire de guerre Independance, plusieurs élus ainsi que leurs épouses font route vers les Îles Vierges pour assister à une conférence des gouverneurs. L’arrivée est proche. Tous s’affairent. Mais, là, dans la salle de réception, comme insensibles au mouvement du monde qui les entoure, Nancy et Ronald Reagan restent blottis l’un contre l’autre, seuls mais ensemble. Plus tard, Ronald écrira : “D’une certaine manière, Nancy et moi sommes comme un seul être humain”. Un petit oiseau fragile dans les bras musclés d’un héros hollywoodien qui paraît tout droit sorti d’une publicité pour des cigarettes… Mais, non, il faut dépasser cette impression. Sans risque de se tromper, on peut affirmer que sans Nancy, sans son intelligence, son énergie et son insubmersible volonté, Ronald Reagan n’aurait jamais connu un tel destin politique. N’aurait jamais incarné l’Amérique des années 1980. Quand ils se rencontrent à la fin des années 1940, Ronald Reagan est un homme meurtri. Son mariage avec l’actrice Jane Wyman a tourné au fiasco. Il ne voit plus guère leurs deux enfants, Maureen et Michael. Et sa carrière d’acteur commence son long crépuscule. L’homme approche de la quarantaine et il ne sait pas vraiment quelle direction prendre dans la vie. Nancy Robbins fond littéralement sur l’un des célibataires les plus en vue d’Hollywood. La jeune actrice n’a plus beaucoup d’espoirs professionnels. Mais elle est très belle, pleine d’esprit et prête à mettre toute son énergie au service de Ronald. Elle sent immédiatement que bien guidé, celui qui deviendra son mari en 1952 peut
mener une brillante carrière politique. Sa haine du communisme mais aussi son exceptionnelle capacité à parler à chaque américain en fait rapidement une étoile montante du parti républicain. Il crève l’écran en 1964 lors de la Convention du parti qui investit Barry Goldwater dans la course à la présidentielle face à Lyndon Johnson. Son discours marque les esprits : “Vous et moi avons un rendez-vous avec le destin…” Peu à peu, dans la tête des Américains, l’acteur s’est mué en bête politique. Et Nancy n’est jamais loin. Car en réalité, Ronald Reagan n’a jamais cessé d’être un acteur. Quand un journaliste lui demande s’il se sent prêt à devenir gouverneur de Californie, Reagan répond : “Je ne sais pas, je n’ai jamais joué un gouverneur”. Nancy est le metteur en scène de cette ambition politique. C’est elle qui fait de leur famille – ils ont deux enfants tous les deux- le symbole de la famille américaine idéale. Quitte à réinventer la réalité, elle se mue en femme au foyer parfaite tandis que Ronald joue le rôle d’un dévot de l’Église évangélique.
NANCY AU SERVICE DE SON MARI Contrairement à une Eleanor Roosevelt ou plus encore à une Hillary Clinton, Nancy Reagan n’a aucune ambition personnelle, aucun agenda politique. Son grand sens politique est exclusivement mis au service de son mari. Cette femme très anxieuse et colérique fait tout pour que ce dernier ait la foi. Ce n’est qu’ainsi qu’il pourra irradier le peuple américain d’un exceptionnel sentiment de confiance en lui. Sa quête de la Maison Blanche en 1980 ne parle que de cela : après les errements des années Nixon et les doutes des années Carter, Ronald Reagan offre un nouveau départ à l’Amérique, une Amérique forte et sûre d’elle-même, à son
image. Dans la coulisse, Nancy est très présente. Pendant la campagne, quand elle n’est pas avec son mari, elle téléphone tout le temps pour s’assurer qu’il ne se fatigue pas trop, qu’il se couche tôt ou qu’il a bien mis son pyjama ! Ce n’est pas par hasard que dans l’intimité Ronald Reagan appelle son épouse “Maman”… Que ce soit en Californie ou à la Maison Blanche, tout passe par Nancy. Chaque nomination importante doit avoir son aval quand Reagan n’y accorde guère d’attention. “Je suis très intuitive en ce qui concerne les gens et bon juge des personnalités. Malgré tout l’amour que je peux porter à Ronnie, je dois admettre qu’il a ce défaut : il peut être naïf avec son entourage” déclare ainsi la First Lady. Sans elle, Ronald est perdu. Sans lui, Nancy n’a plus de raison d’être. Le Président républicain ira même plus loin dans ses mémoires : “Lorsque l’un d’entre nous a un problème, cela devient automatiquement un problème pour l’autre ; attaquer l’un d’entre nous revient à attaquer les deux. Si l’un d’entre nous souffre, l’autre aussi”. La tentative d’assassinat qui frappe Reagan en mars 1981 ne fait que renforcer la présence de son épouse. Elle exige désormais d’être prévenue de l’agenda de son mari 3 mois avant, afin de le transmettre à son astrologue qui pourrait éventuellement lui interdire tel ou tel déplacement en raison de tel ou tel alignement des planètes… L’affaiblissement physique et intellectuel de Ronald dès 1983 renforce un peu plus encore la vigilance de Nancy qui entoure son mari d’un véritable mur de Berlin. Elle le couve du regard, répond à sa place lors des interviews, s’inquiète de sa fatigue. C’est elle qui assistera, seule, au terrible déclin de son mari, atteint de la maladie d’Alzheimer. Comme toujours, Ronald et ■ Nancy, seuls, mais ensemble.
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RENDEZ-VOUS DU LUXE
Yann Borgstedt et Safeena Husain (fondation Educate Girls, Inde)
Pauline Lefèvre, Jean-Claude Jitrois, Isabelle Garnerone
Womanity
Pour un monde plus équitable Genève le 30 Janvier. Plus de 1 000 personnes ont participé à la soirée de gala de la Fondation Womanity créée par Yann Borgstedt, son Président et fondateur. Les enchères menées sous le puissant marteau de Simon De Pury, avec l'aide enthousiaste de Mokobé et Pauline Lefèvre, ont vu la vente d’une Rolls Royce Silver Cloud de 1958 habillée de cuir blanc par le couturier Jean-Claude Jitrois, d’une Smart entièrement customisée par l’artiste Philipe Pasqua, d’une malle dégustation verticale de Clos Estournel T.T. Trunks, d’une élégante Classic Fusion Womanity pour Femmes et une Classic Fusion Chrono Aero pour Hommes numéro 001… Au total 2 millions de francs suisses ont été levés pour soutenir les actions de la fondation dédiées au financement de programmes en faveur de l’accès à l’éducation et à une vie professionnelle des filles et femmes défavorisées en Afghanistan, Brésil, Inde, Israël, au Maroc et dans les territoires palestiniens. La soirée a été superbement dirigée par Mareva Galanter et Simon Kidston, avec des performances stupéfiantes du Pockemon Crew, du Duo MainTenant et de la magnifique chanteuse Ayo. Licia Chery, Mokobé et Micah et les Discobandits ont mené la danse jusque tard dans la nuit. Ils ont été chaleureusement applaudis par les invités, dont la Ministre française Yamina Benguigui, Caroline Scheufele de Chopard, Francesca Versace et de nombreuses autres personnalités.
Yann Borgstedt et Mokobé
Chanteuse Ayo
Francesca Versace Peinture signée Michael Raivard
Simon de Pury et Pauline Lefèvre
Jean-Claude Biver (chairman de Hublot et président de la Division Montres du groupe LVMH) et Mareva Galanter
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Antonella Notari Vischer, Bernard Montiel, Ayo, Ministre Yamina Benguigui, Saida Jawad, Richard Orlinski
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L E M A G A Z I N E R É F É R E N C E P O U R L E S PA S S I O N N É S D E YA C H T I N G
LES PHOTOS LES PLUS BELLES, LES UNITÉS LES PLUS SÉDUISANTES, LES REPORTAGES LES PLUS ÉTONNANTS, LES TESTS LES PLUS ÉLABORÉS, LES DOSSIERS LES PLUS EXHAUSTIFS, LES CONSEILS LES PLUS PERTINENTS…
ACTUELLEMENT EN KIOSQUE
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SUCCÈS
tatouage
Ma peau pour toile Alors que s’est achever le 9 mars dernier le Mondial du Tatouage qui a tenu séance dans la Grande Halle de la Villette, le Musée du Quai Branly et les éditions Taschen enfoncent l’aiguille et rendent hommage à cet art, décidément très à la mode. par dominique peltier Les éditions Taschen présentent 1 000 Tattoos, un ouvrage explorant dans ses moindres recoins l’histoire de cet art millénaire qui s’est manifesté dans le monde entier. Qu’il soit tribal, religieux, ou simplement esthétique, le tatouage s’inscrit dans la différence, exprime un mode de vie, voire un mode de pensée. C’est également une expression puissante, comme celle de vouloir écrire sur sa peau un sentiment, un souvenir, une émotion. 1 000 Tattoos explore toutes ces facettes grâce à de nombreux motifs et photographies – des gravures du XIXe siècle au “body art tribal”, des femmes de cirque jusqu’aux motifs préférés des motocyclistes du XXe siècle. Un aperçu fascinant de 544 pages sur cet art ancestral. Un ouvrage réalisé par l’historien d’art Burkhard Riemschneider et Henk Schiffmacher considéré depuis des années comme l’une des stars dans l’univers du tatouage. Son atelier d’Amsterdam attire un nombre incalculable de curieux et de passionnés.. Taschen – Couverture rigide, 14 x19,5 cm. 544 pages- Multilingue : Allemand, Anglais, Français. Env. 15 €
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Tatoueurs, Tatoués, c’est le titre de l’exposition qui ouvrira ses portes au musée du Quai Branly à partir du 6 mai prochain jusqu’au 18 octobre 2015. L’occasion de découvrir l’univers et l’usage du tatouage dans le monde, mais également y voir sa véritable et incontestable portée artistique. Phénomène de mode ou véritable philosophie de vie, le tatouage est désormais partout. Un voyage qui débute aux confins des âges jusqu’à nos jours. L’exposition rassemble 300 œuvres historiques et contemporaines provenant du monde entier. Les plus grands tatoueurs au monde ont créé spécialement pour cette exposition 13 volumes (c'est-à-dire des parties du corps humain réalisées dans un matériau expérimental imitant à la perfection la sensation de la peau, sur lesquels ils ont travaillé), mais également une ■ vingtaine de “projets de tatouage” peints sur kakemono. Commissaires : Anne & Julien Consultant artistique : Tin-Tin, artiste tatoueur Musée du quai Branly 37, quai Branly 75007 Paris - Tél. : +33 (0)1 56 61 70 00€
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(1) Prix de base TTC au 01.01.2014 pour la Maserati Ghibli Diesel V6 275 ch, 17 cv fiscaux. Modèle présenté : Maserati Ghibli S V6 410 ch, 31cv fiscaux au prix de 85
Maserati West Europe 487 526 931 RCS Paris. Photos et coloris non contractuels.