EDGAR magazine #84 - Août-Sept 2014

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MODE QUE VA PORTER LE MÂLE L'HIVER PROCHAIN ? | HORLOGERIE LES ICÔNES WEEK-END À ROME | DÉTOX À ALICANTE | GLOBE-TROTTEUR CAP SUR L’ÉQUATEUR

Nicolas

Duvauchelle Ange ou démon, l’acteur français répond France 6 € - Belgique 6,50 € - Canada 6,99 Can $ - DOM 6,50 € - Luxembourg 6,50 € Maroc 65 MAD - Portugal 6,80 € - Suisse 9,60 CHF - TOM 900 XPF - Tunisie 10,40 TND



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sommaire Edgar 84 Août-Septembre 2014

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Boutique

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De Paris jusqu’à Rome…

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Cosméto Retrouvez les conseils de nos experts beauté.

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Détox Sha wellness, clinique détox 100 % luxe.

Auto BMW X4, Audi S1, e-Golf, ça bouge dans l’automobile.

Style Strellson, déjà 30 ans, vive le dépareillé, Lacoste “Un” croco indémodable…

Ailleurs Équateur, entre jungle et volcans.

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À table De Cannes à Paris, l’Amérique à l’honneur.

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Moto Guzzi V7 : l’esprit seventies.

Hôtel Un boutique-hôtel 5 étoiles à Marseille : le C2.

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Moto

50

52

Coach Ça coache à Paris !

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Urbaine, trend-setteuse, colorée… Laquelle choisir ?

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High-Tech

Jet

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Helipass, l’hélico à la carte.

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Portfolio People Petits secrets du mannequin Willy Cartier, de la navigatrice Alexia Barrier et de l'auteur Silvia Kahn

4K grand format by Sony.

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Horlogerie

Art Gerhard Richter, immense artiste de notre temps.

Yachting Belize 54’, le bateau de croisière.

62

Ciné L’actu du 7e art.

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sommaire 68

66 74

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Musique Les coups de cœur d’Edgar.

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Conso Les jouets de l’homme moderne par Fred Testot

68 La Une

Nicolas Duvauchelle se livre en toute sincérité.

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Automobile

102 Horlogerie Saga IWC Schaffhausen célèbre le dernier vol d’Antoine de Saint-Exupéry.

106 Vie de palace L’hôtel de Russie à Rome. Les secrets de l’excellence.

110 RDV Luxe Hublot “THE Party of the World Cup” à Rio de Janeiro

L’Islande en Audi Avant.

112 Livres 78

Virtuose Le prodige Lang Lang signe son premier parfum.

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Au féminin Il était une fois Cheyenne Carron !

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82

Six romans pour un été.

114 Rendez-Vous Le concours d’élégance automobile revient en France.

Égérie Eric Bana, le bien et le mâle

106

84

Mode Vive l’automne !

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Musique Valéry Zeitoun, il réunit Hallyday, Mitchell et Dutronc.

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Formule E Nicolas Prost, le cavalier électrique.

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Horlogerie Elles sont des icônes.

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EDGAR 84 Août-Septembre 2014 En couverture : Nicolas Duvauchelle Photographié par : Gilles-Marie Zimmermann Chemise Melinda Gloss, Veste Acne Pantalon L’éclaireur Cravate Dior Homme Montre Jaeger-LeCoultre



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Est édité par LuxMedia Group - Siège social 4, Rue Reyer - 06400 Cannes Tél. 04 97 06 95 95 - Fax. 04 97 06 95 96 Directeur de la publication : Samuel Richomme - s.richomme@luxmediagroup.com RÉDACTION Rédactrice en chef Isabelle Garnerone - i.garnerone@luxmediagroup.com Rédacteur graphiste Olivier Parisot - o.parisot@luxmediagroup.com Rubriques automobile, boutiques, gastronomie, high-tech, hôtel, moto, musique, voyage Dominique Peltier - d.peltier@luxmediagroup.com Service publicité ads@luxmediagroup.com Photogravure et chromie Elena Fomkina Photographes Julien Drach, Florian Saez, Gilles-Marie Zimmermann Ont collaboré à ce numéro Alain Brousse (a.brousse@luxmediagroup.com) Christophe Combarieu (chris.combarieu@orange.fr) Jean-Pascal Grosso (grossoedgar@gmail.com) Anne Kerner (anne.kerner@ouvretesyeux.fr) Corinne Marcheix (marcheix-picard@wanadoo.fr) Sylvie Péron (s.peron@luxmediagroup.com) Secrétariat de rédaction Christine Gabos Directrice Administrative Christine Muchemble - c.muchemble@luxmediagroup.com Comptabilité Christine Nunes - c.nunes@luxmediagroup.com Impression Imprimé en Estonie - Printed in Estonia - Printall - (Estonie) PUBLICITÉ Annonceurs Nationaux : Edgar - LuxMedia Group - 24 rue Vieille du Temple 75004 PARIS - info@luxmediagroup.com Horlogerie, Automobile & Mode Jean-Marc Dahan - Tél. : 09 51 77 81 51 - Port : 06 07 78 46 45 jm.dahan@luxmediagroup.com

ÉDITO isabelle garnerone

Ce numéro qui sent bon l’été accueille Nicolas Duvauchelle. L’acteur, à 34 ans, est une valeur sûre du cinéma français. On aime sa gueule d’ange avec des orages plein le regard. Il a commencé comme boxeur, histoire d’apprendre à encaisser les coups ou, mieux, à les esquiver. Lino Ventura avait été catcheur avant de faire la carrière que l’on sait. C’est bien pour un acteur de ne pas tout de suite tourner, de faire d’autres boulots, de sentir la vie sous toutes ses formes, même les plus rugueuses. Un peu comme pour les écrivains. Ils ont été parfois docker, fermier, maçon, barman, gardien de nuit dans des hôtels minables. Ça fortifie leur style. Le souffle est là, l’émotion prend au cœur, c’est douloureux, émouvant, drôle, cru, puissant, en un mot ça respire la liberté. Comme l’a écrit Bukowski : “Un être libre, c’est rare, mais tu le repères tout de suite, d’abord parce que tu te sens bien, très bien quand tu es avec lui”. L’été, oui. L’envie de quitter les villes, le travail, la routine grise. Les vacances sont faites pour changer de rythme et d’horizon. Rien que le mot enivre. Vacances ! Un mois, deux semaines, un weekend. Peu importe la durée pourvu que l’ivresse soit là. Et puis si les finances sont au plus bas, il suffit de ne pas allumer la télé, de laisser entrer le soleil dans la chambre, et de prendre un livre, allongé sur son lit. Un monde jaillit alors, inconnu, sans limites. Essayez, ça ne coûte rien.

Distribution france NMPP Service des ventes VIVE LA PRESSE - Anne PINEAU : 06.72.00.49.76 ap.vivelapresse@gmail.com (réservé aux professionnels) Abonnements LuxMedia Group - CRM ART - CS 15245 - 31152 Fenouillet Cedex Tél. +33 (0)5 61 74 92 59 - commandes.luxmedia@crm-art.fr http://secure.crm-art.fr/ed-luxmedia Dépôt légal Mars 2000 - ISSN 1621-613X N° Commission paritaire 0614 K 79813 Fondateur : Michel Karsenti Edgar est publié bimestriellement pour l’année 2011. Tous droits réservés France et étranger. Edgar décline toute responsabilité pour les documents fournis. La rédaction et l’éditeur ne sont pas responsables des textes et illustrations publiés qui n’engagent que leurs auteurs. UNE PUBLICATION

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BOUTIQUES

VILEBREQUIN ROMA BABUINO

Une seconde et prestigieuse adresse La célèbre marque tropézienne compte désormais une deuxième adresse à Rome, et quelle adresse. Installée entre l’illustre Piazza di Popolo et la Piazza di Spagna, la nouvelle boutique Vilebrequin s’assure ici une clientèle évidemment romaine, mais également internationale. La marque a l’habitude, depuis 1971 son rayonnement n’a fait que croître à travers la planète. Toujours est-il qu’à Rome, dans ce nouveau lieu dédié aussi bien à l’univers féminin, masculin, qu’à celui des enfants, la jolie griffe pose de nouveaux jalons en Italie. Un territoire où la mode est partout. C’est au 122 de la Via del Babuino que cette seconde boutique a déballé sa collection, s’offrant pour l’occasion un tout nouveau concept architectural aux couleurs, bien sûr, de la Méditerranée. Vilebrequin Roma Babuino - Via del Babuino, 122, Roma 00187

BREAD&ROSES

par dominique peltier

L’épicerie de quartier L’histoire n’est pas d’hier, cela fait dix ans que Carole et Philippe Tailleur font le bonheur de leurs clients. Depuis 2004, bread&roses (leur bébé) crée du plaisir chez les gourmands et gourmets de ce quartier de Saint-Germain-des-Prés. À l’angle de la rue Madame et de la rue Fleurus, l’adresse jusqu’alors était à la fois une boulangerie, une épicerie fine, un salon de thé, une pâtisserie, mais ça, c’était avant. Désormais bread&roses se décline en deux entités : un salon de thé à l’emplacement de la maison mère et juste à côté une boutique. Une première boutique donc qui revisite clairement l’épicerie de quartier. Une espèce d’heureuse nostalgie où l’on peut lire sur la vitrine “Alimentation Générale”. À l’intérieur, c’est un régal, pour les yeux mais aussi pour le nez. Une épicerie certes, et qui ne propose que d’excellents produits, mais également un authentique traiteur de quartier : pain, fromage, salade cuisinée, saumon fumé, la liste est longue et je commence à avoir faim. bread&roses rive gauche - 62 rue Madame 75006 Paris Tél. : +33 (0)1 42 22 06 06

TONEMOVE

Comme à la maison Tonemove, unique spécialiste du casque audio en France avec plus de 1 000 références à son catalogue, s’est offert une adresse vraiment originale au cœur du quartier Pigalle. Pour la découvrir, il faut se rendre au 28 rue Duperré. Mais là vous ne verrez qu’un porche d’immeuble. Il faut entrer, traverser une cour et ouvrir la porte d’un appartement. Un appartement haussmannien de plus de 100 m2, avec ses hauts plafonds, ses parquets et ses cheminées d’époque. Ce showroom est indiscutablement une parenthèse au tumulte parisien propice à la découverte de produits rares ou incontournables, aux conseils, et à l’écoute. Si de nombreux artistes sont venus y choisir leur casque, de nombreux amateurs s’y pressent chaque jour. Avec plus de 30 marques représentées, impossible de ne pas trouver SON casque. Inutile de prendre rendez-vous, le lieu est ouvert du lundi au vendredi. Tonemove – 28 rue Duperré - 75009 Paris Tél. : +33 (0)1 77 16 97 36 - http://www.tonemove.com/

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HÔTEL

HÔTEL C2

par dominique peltier

DE LA LÉGÈRETÉ DANS L’AIR Cinq étoiles, 20 chambres, un spa, une petite cour silencieuse et ensoleillée pour prendre son petit déjeuner, un personnel atypique et ultra pro, une directrice rayonnante pour animer cet univers et… une île. Voilà de manière synthétique : le C2. Pour y séjourner il faut se rendre à Marseille. L’hôtel est à quelques pas du Vieux Port, cours Pierre Puget… Une rue calme bordée de platanes. Mais c’est de l’autre côté, au 48 rue Roux de Brignoles, que l’on entre. Une entrée qui n’a rien de monumentale, la discrétion est de rigueur, mais elle cache néanmoins un petit trésor architectural. Petit, tout est relatif, l’ancien hôtel particulier datant de la fin du XIXe dispose d’un bel espace pour s’exprimer. Et côté expression le C2 serait du genre bavard. En effet, l’hôtel impose ses propres codes, sa

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philosophie, son regard sur l’hôtellerie du XXIe siècle. Quasiment à contrecourant des standards internationaux et cela va jusqu’à la tenue du personnel, le C2 fait voler en éclat nos petites habitudes. Oui, il y a de la légèreté dans l’air, de la bonne humeur et une certaine malice à ne rien faire comme tout le monde. Vous aurez l’occasion de l’apprécier en détaillant le sublime travail de restauration des plafonds et moulures, notamment celui du lounge, qui fut autrefois le grand salon de la maison. Vous ne manquerez pas non plus les deux portes coulissantes, rigoureusement du XIXe, qui mettent en exergue le génie des artisans de l’époque. Et vous remarquerez bien sûr la confrontation avec ce grand lustre composé de lentilles de Fresnel de polycarbonate, reprenant à son compte

les lustres à pampilles très en vogue au début du XXe siècle. Côté chambre, le C2 change de ton. L’univers est contemporain, lumineux et spacieux. Le mobilier, l’éclairage, y compris les sols sont de véritables parti-pris et plus encore si on y ajoute la présence de nombreux artistes designers. Le luxe est partout, évident, mais il ne se voit pas, ici, tout est calme et limpide. En préambule je vous parlais d’une île. L’hôtel en possède une. 1 000 m2 de roche blanche sur lequel Vauban a posé des fortifications. Quelques minutes suffisent pour la rejoindre l’Île Degaby depuis le petit port de Malmousque. Ici, vous serez comme chez vous avec en prime un service 5 étoiles. C2 Hôtel - 73 Cours Pierre Puget 13006 Marseille - Tél. : +33 (0)4 95 05 13 13 www.c2-hotel.com


HÔTEL

LE BELMONT

La belle époque

1K HÔTEL

Le cas à part 1K comme inca, devrait, selon le premier communiqué, bouleverser les règles de l’hôtellerie et de la restauration parisiennes. Rien que ça ! Installé au cœur de la capitale dans le célèbre quartier du Marais, l’1K semble bien décidé à nous offrir un choc des cultures et des matériaux. Ce nouveau 4 étoiles s’amuse avec les antagonismes sous la houlette de l’architecte Raymond Morel qui est à l’origine du Murano, du Pléthor et Balthazar ou encore du Kube. L’homme est bien connu pour ses partis pris audacieux et semble en pleine forme avec cet incroyable projet qui ouvrira ses portes le 10 septembre prochain. Vous y trouverez un univers “ethnico-contemporain” totalement assumé et clairement orienté Peuple du Soleil. Un univers audessus des codes où vous serez chahutés avec élégance, bien sûr. 52 chambres, un bar et un restaurant lui aussi totalement en marge de nos habitudes. Bref, l’adresse où il faut se rendre au plus vite. L’1K – 13 boulevard du Temple 75003 Paris Tél. : +33 (0)1 42 71 20 00

Posé dans le quartier du triangle d’or, l’hôtel Belmont, après 15 mois de travaux, rouvre ses portes avec une personnalité toute neuve. Les premiers pas dans le lobby ne trompent pas, le Belmont réinterprète de manière contemporaine l’atmosphère du XIXe siècle. Un parfum de nostalgie qui invite à la rêverie, au romantisme, mais avec une fraîcheur joyeuse que l’on retrouve dans les 74 chambres et suites de ce 4 étoiles supérieur. Depuis 1972, le lieu est la propriété de la famille Temini, et c’est aujourd’hui Walid qui a pour mission de continuer l’aventure. Il offre en effet à cette jolie adresse un souffle nouveau et a fait appel à l’architecte Raluca Urseanu et à Alexandre Danau du Studio EDO. Parmi les nombreuses nouveautés à découvrir, le Spa Carita de 200 m2 semble une judicieuse idée. Hôtel Belmont - 30 rue de Bassano, 75016 Paris - Tél. : +33 (0)1 53 57 75 00 www.belmont-paris-hotel.com

THE CHESS HOTEL

Chic et silencieux Ouvert en juin dernier, le (the) Chess Hotel, dont le design intérieur a été confié aux architectes Dorothée Boissier et Patrick Gilles, revient aux valeurs essentielles de l’hôtellerie. Intemporel et d’un calme absolu, il n’en reste pas moins un boutique-hôtel singulier à bien des égards. Ça commence par un accueil au premier étage et une originalité stylistique que vous ne trouverez nulle part ailleurs. En effet, absolument tout a été imaginé par le cabinet Gilles & Boissier, qui n’a évidemment utilisé que des matériaux nobles. Un luxe tout en délicatesse qui s’exprime dès le lobby où miroirs et sol en damier noir et blanc donnent aussitôt le ton. 50 chambres, trois niveaux de finition et une suite donnant sur l’Opéra Garnier. Un petit 4 étoiles méthodiquement organisé où chaque chambre est pensée comme un réel pied-à-terre. The Chess Hotel - 6 rue Helder 75009 Paris Tél. : +33 (0)1 48 24 10 10 - www.thechesshotel.com Christophe Bielsa

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WEEK-END

DAR RHIZLANE

par dominique peltier

L’ADRESSE CONFIDENTIELLE Avant d’être un hôtel, Dar Rhizlane est une demeure prestigieuse posée dans le quartier de l’Hivernage. Située en retrait d’une rue arborée, la mystérieuse bâtisse se dévoile, majestueuse, derrière des eucalyptus centenaires et un imposant portail en fer ouvragé. Conçue dans le style d’un Palais, la maison reflète l’élégance des villas bourgeoises de Marrakech. L’arrivée se fait de plain-pied entre les jardins aquatiques plantés de jacinthes d’eau, de nénuphars et de papyrus. La fontaine en zellige croule sous un épais tapis de pétales de roses, la subtilité du ton est vite donnée ! L’entrée suit un long et étroit couloir voûté, tel un Derb de la Médina. Plus loin, jaillissant du plafond, un massif lustre-chandelier en fer forgé magnifiquement façonné, laisse pendre à profusion ses pompons de soie “sang de bœuf”. Les chambres portent le nom évocateur des parfums d’orient, Musc, Santal, Jasmin… Fidèle

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écho aux mille senteurs exhalées, happées au gré d’une flânerie dans la succession des univers paysagés. Imaginées chacune par Ahmed Sadki et Catherine son épouse à la faveur de styles différents, elles s’ouvrent toutes sur un jardin andalou ou sur une terrasse fleurie. L’aile gauche célèbre la volupté féminine et nomme les suites avec poésie et délicatesse. Ainsi, Aïda, Soraya, Leïla… dévoilent leurs mystères feutrés en toisant fièrement l’aile droite avec ses suites Bilal, Shahine ou Marwane, prénoms empruntés aux héros de légendes d’ici. Ces lieux de vie divulguent chacun à sa mesure son histoire et ses racines orientales. Soieries et velours tutoient bois de cèdre et stucs ciselés. Les salons aux larges sofas parsemés de coussins invitent à la détente et à l’oisiveté “comme à la maison”. Les portesfenêtres ouvertes sur l’intérieur du Palais révèlent une orangeraie à

l’ombre de bougainvilliers et d’une palmeraie inattendue : écrin parfumé de la piscine et des coins secrets du jardin. Un chemin traverse une roseraie diaprée odoriférante et mène à l’aile coloniale datant de 1942. L’architecture Art Déco abrite le salon cheminée et la salle à manger sur laquelle veille avec beaucoup de talent et de passion la célèbre chef Zakia. Les tons miel et ambre nourrissent une atmosphère feutrée baignée par la transparence des baies vitrées. Le Hamam, un peu plus loin, tient ses promesses de douceur et de bien-être. Le soir, les jardins revêtent leur manteau de nuit richement tissé de fils d’or scintillants : lanternes, verrines, lampions, photophores et bougies flottantes s’allument, Dar Rhizlane se théâtralise… Dar Rhizlane – Quartier de l’hivernage Marrakech - Tél.: +212 524 421 www.dar-rhizlane.com


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* M éca ni qu e du temps depu i s 1 7 9 1

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A TABLE

NEW YORK NEW YORK

FRENCH BRASSERIE AND NEW YORK SPIRIT Si les 6 700 kilomètres qui séparent Cannes de New York vous intimident, passez alors par la Croisette et installez-vous sur la Terrasse du New York New York, in Cannes of course ! Créé en 2012 par le groupe Bâoli, cette brasserie chic s’est très vite bâti une solide réputation. Fidèle à l’esprit “Bâoli”, le New York New York a su se mettre en scène, soigner ses détails et proposer une carte rigoureusement délicieuse. Il faut dire que le chef Dominique Misitano, épaulé par une dizaine de passionnés, propose à ses hôtes une cuisine fraîcheur, lumineuse et joyeuse. Si l’accent de la Méditerranée y est naturellement présent (nous sommes à Cannes après tout et le chef est Corse) la cuisine a su évidemment se mettre à l’heure new-yorkaise avec quelques plats “signature” tels que New

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par dominique peltier

York Cheese Burger ou encore le Picanha Black Angus. D’autres viandes sont également à la carte (certaines proviennent d’Argentine), mais on y trouve bien sûr des poissons grillés au feu de bois, un éventail de plats de pâtes et d’excellentes (et je pèse mes mots) pizzas cuites à l’ancienne via un véritable four artisanal. Tout cela est accompagné d’une foultitude de propositions : légumes croquants, grillés, confits, ou encore des salades, sans oublier les sauces concoctées exclusivement dans les cuisines du New York New York. Et enfin pour le côté exotique et le plaisir des clients, certains en sont devenus accrocs, la carte de Dominique (Doumé) pour les intimes, propose des fajitas de poulet et de bœuf. L’ambiance du lieu est sans équivoque : nous sommes à New York,

mais le trait n’est toutefois pas trop appuyé, juste ce qu’il faut pour avoir la douce impression de voyager. De son côté, le bar, objet design ou oasis de fraîcheur (je vous laisse le soin d’apprécier) dispose d’une carte affolante en termes de choix et d’exclusivité. Outre ses vins prestigieux, le bar propose des cocktails inédits et un petit coin salon chaleureux et intime. L’endroit idéal pour s’imprégner de l’atmosphère du New York New York en écoutant de la bonne musique jazzy, qui, en aucun cas, ne viendra perturber vos conversations. Une adresse plus que recommandable mêlant sans chichi service impeccable et convivialité. . NEW YORK NEW YORK 1 Allée de la Liberté - 06400 Cannes Tél. : + 33 (0) 4 93 06 78 27 www.nynycannes.com


A TABLE

FLOYD’S BAR & GRILL

Fragrances masculines Dix ans après la création du concept Pink Flamingo (des pizzas d’un autre monde - voir Edgar 69), Marie et Jamie viennent d’ouvrir une nouvelle adresse dans le 10e arrondissement de la capitale. Après Pink voici donc Floyd’s, un resto pas comme les autres qui s’invente une carte autour du barbecue. Un gigantesque barbecue “Engelbrecht” importé de Chicago, où Jamie le new-yorkais fait griller tout ce qui passe à sa portée : côte de bœuf, T-Bone de veau, ribs, espadon et même des huitres Rockfeller. La carte propose également, et ça c’est moins courant : le “Rabbit & Waffle. Des cuisses de lapins grillées accompagnées de frites et servies sur une gaufre humidifiée au sirop d’érable. D’autres préféreront sans doute la bavette marinée à la papaye ou le Schnitzel de poulet fermier. La carte a de quoi satisfaire tous les goûts sans pour autant s’égarer dans un long discours. Si l’ambiance du restaurant est à l’heure californienne, le bar

quant à lui offre une atmosphère nettement plus cosy. Un univers masculin où sont proposés une quarantaine de whiskies provenant des quatre coins du globe mais également des cocktails “old school”. Un conseil : mieux vaut réserver. Et sachez également que le Floyd’s propose tous les dimanches le Sunday Roast. Un délicieux pied de nez au sempiternel brunch. Foncez-y ! Floyd’s Bar & Grill - 11 rue d’Enghien 75010 Paris - +33 (0)1 44 79 05 52

LE KB

Un monde merveilleux Épicerie fine, cave à vin et restaurant, le KB est un micro univers à lui tout seul. Un lieu pouvant recevoir 50 couverts bien à leur aise et je ne vous parle même pas de la terrasse qui rendrait jalouse bien des enseignes parisiennes. Eh oui, nous ne sommes pas à Paris, mais au KB ! Au Kremlin-Bicêtre si vous préférez. La Porte d’Italie est à deux pas me direzvous et le quartier est fréquenté essentiellement par des femmes et hommes d’affaires et des cadres. Le dossier de presse le décrit comme étant à mi-chemin entre la cantine de quartier et le restaurant étoilé. C’est exactement le cas et je n’aurais pas su le dire (l’écrire) autrement. Un restaurant étoilé qui se serait débarrassé du cérémonial imposé par les étoiles et qui aborderait la cuisine de bistrot avec la précision, la méticulosité et la passion d’une grande table. Une fois encore, c’est précisément ce que vous trouverez au KB. Derrière les fourneaux : Antoine Versini. Son nom ne vous dit peut être rien, logique il fut jusqu’à ce jour dans l’ombre… Pour apprendre. Anne-Sophie Pic, Joël Robuchon, Alain Senderens ont été ses professeurs et un tour du monde plus tard le voici près à vous faire vivre un joli, très joli moment de cuisine. Le KB - 114, avenue de Fontainebleau 94270 le Kremlin-Bicêtre - Tél. : +33 (0)1 46 72 75 97 http://www.le-kb.fr

TINTILOU

L’auberge réinventée Après le 10e arrondissement, allons dans le 11e découvrir l’adresse de Jean-François Renard. Son job : mélangeur de saveurs et chef du Tintilou. Ici, dans ce restaurant installé dans les anciens quartiers industriels de la capitale, on y réalise chaque jour une cuisine originale et voyageuse. Une adresse chic et décalée disent certains, on pourrait y ajouter surprenante et généreuse. Quand vous aurez franchi la porte vous comprendrez. Le Tintilou s’est offert un restylage en soulignant avec subtilité son passé d’ancienne auberge de mousquetaires. Ça c’est l’effet surprise. En effet, depuis 1650 le lieu cuisine, mais jamais aussi bien qu’aujourd’hui. La générosité, c’est dans l’assiette qu’elle se voit, mais pas seulement… Cet endroit en effet réserve de nombreuses surprises. Particulièrement inspiré, Jean-François Renard conduit ses hôtes dans un voyage ô combien savoureux où la mixité des saveurs en est l’instrument. À découvrir ou à redécouvrir. Tintilou - 37 bis rue de Montreuil - 75001 Paris Tél. : +33 (0)1 43 72 42 32

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A TABLE

L’APÉROCK

par dominique peltier

BURGERS SAUCE FRANÇAISE Après le New-York New-York de Cannes place à l’Apérock, un bar, un restaurant, mais surtout une ambiance, un esprit, voire un état d’esprit. La Baseline qui souligne le nom du lieu donne le ton “Drinks, Food & Good Music”. Les plats ici prennent leur source aux confins du rock, certains vont même plus loin en faisant référence à la chanteuse glamour des années 50, Patti Page. On y retrouve également l’ultra groove de Rufus Thomas et bien sûr le touché d’Iggy Pop sur American Caesar, désormais une salade copieusement revisitée par Guillaume et Benjamin Bouvelot (le père et le fils) aux commandes de ce resto hors normes. Ça commence par une déco outreAtlantique avec un bar en étain et du bois presque partout. Du bois, mais

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aussi du cuir, du métal, pas la musique, le matériau ; et au mur, tous les murs, des vieux vinyls à la retraite. Après la déco : le goût. Là, ça débute par les cocktails. Attention le dosage est musclé et ils se dégustent en écoutant les plus grands moments du rock international. Prudence, au bout d’un moment ça décoiffe. Il est temps, grand temps de se mettre à table et de déguster ce qui a fait en quelques mois la réputation de la maison : ses burgers. Réalisés avec des viandes rigoureusement sélectionnées (française only) provenant exclusivement des Boucheries Nivernaises, les burgers de l’Apérock chantent certes avec l’accent US, mais se savourent à la française. Du goût, du goût et des saveurs… Et je ne vous

parle même pas des sauces. J’en connais qui en sont devenus hystériques. Si les burgers sont un peu les stars, la maison propose néanmoins tout un tas d’autres petites choses pour régaler vos papilles comme un fabuleux tartare de Charolais ou un “Rocksteack” aux allures de tournedos, fondant et moelleux à souhait. C’est sûr ici, le végétarien n’est pas à la fête, sauf s’il aime le Rock bien sûr. L’adresse organise également chaque semaine des soirées et des évènements spéciaux que vous trouverez sur le site de l’Apérock. Allez-y, impossible d’être déçu… Apérock 7, rue Bayen 75017 Paris Tél. : +33 (0)1 47 66 12 71 www.aperock.fr



AILLEURS

ÉQUATEUR

par jean-pascal grosso

ENTRE SOMMETS ET RIVIÈRES Découvrir l’Équateur, c'est passer des ruelles de Quito aux hauteurs des volcans enneigés, de vertigineux ravins à une jungle mystérieuse, des champs de roses aux lacs apaisés. Une aventure atypique. Un chien renversé sur le bord de la route. Blessure béante de la taille d'un pneu large. Des enfants curieux, dépenaillés, papillonnent autour de l'animal éteint, inconscients du risque qu'ils prennent à deux pas des voitures et des camions pressés. Parcourir l’Équateur, c'est découvrir un pays qui met obstinément à mal les clichés exotiques d'une Amérique du Sud aux sourires trop blancs, aux danses trop endiablées, aux femmes-déesses ogresses d'érotisme. Au-delà des eucalyptus charmants, d'une nature inattendue, capricieuse et changeante, s'y ferre une dureté indéfinissable, rugosité des visages comme des lieux,

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volcans froids et nus, paysages qui soudain se pacifient, se courbent, verdissent et apaisent tels ces regards inconnus croisés dans la rue qui s'illuminent à votre passage sans prétexte véritable. Aussi, les villes. À chaque fois, elles se résument à un bric-à-brac de béton et de chantiers dont ne semblent épargnées que ces places aux églises brillant de leurs milliers de feuilles d'or. L’Équateur a la foi. En un Dieu salvateur, catholicisme traversé de culture indigène – ce cochon d'Inde partagé lors de la Cène sur une fresque de la Cathédrale Saint-Pierre –, en un Président dont on ignore, en quittant le pays, s'il est visionnaire ou cacique et en un avenir, comme partout, espéré meilleur. Il y a du pétrole, de la pêche, des roses et des champs. Et les immigrés de Colombie ou du Pérou y affluent avec l'espoir d'une seconde chance.

VIERGE AILÉE Au cœur de Quito, capitale poussée au milieu de la Cordillère des Andes, protégée dans ses hauteurs par une immense Vierge de métal, ailée et annonciatrice d'apocalypse, la vie coule non sans énergie. Sur la Plaza Grande, que domine le palais présidentiel, un groupe de travailleurs manifeste parmi les rares grappes de touristes, au pied du monument en hommage au premier “cri” de l'indépendance. Pour fuir le brouhaha de la ville, le cahotement des bus qui enfument et empestent, il faut se réfugier dans les lieux de cultes – le choix est large, près de 40 églises et chapelles -, jouir de leur silence, leurs dorures, leurs œuvres d'art baroques. Dehors, les boutiques sont gardées par des vigiles en uniformes, prestance “yankee” donnée à des employés qui, somme toute, semblent s'ennuyer plus qu'autre chose et apportent une note un


AILLEURS

peu paranoïaque à ce tableau urbain. Le soir, au Café Cultura, auberge amicale à la table plaisante, la grille d'entrée est lestée d'une lourde chaîne cadenassée. “Par sécurité”. Les visiteurs venus de l'étranger attireraient trop de convoitises. Dans les rues, les échoppes proposent des “fritadas”, plat national peu convaincant, fait de porc à l'orange, de salade, de tortillas et de riz, des pizzas tandis que les franchises étatsuniennes, elles, inondent les petites têtes brunes d'idées de poulet sauce cajun, hamburgers/frites et sandwiches longs comme un avant-bras. Devant l'une d'elle, un jeune couple de routards US, un peu pouilleux, diffuse une inoffensive propagande (l'Oncle Sam pointe un doigt comminatoire : “Nous voulons votre pétrole”) au son d'un instrument de musique clairement improbable.

“MUCHOS MUERTOS !” Ville paisible, Otavalo est située à 90 kilomètres de Quito. Les Otavaloñes, éminents représentants de la nation Kichwa, y travaillent le textile, spécialité de la région. Les bonnets andins et autres châles en (invérifiable) alpaga finiront dans les valises afin de contenter, au retour, les familles des voyageurs. En chemin, dans la communauté de Runa Tupari, la rencontre avec un chaman, vieil homme au visage sec mais aux gestes encore

vifs, vaut à lui seul son pesant de souvenirs : dans la fumée de cigarette, il invoque des dieux médicinaux, tout en réveillant les sens de ses patients à coups de branches d'orties et d'alcool de maïs craché à leur figure ! À près de 3 000 mètres, le pittoresque atteint des sommets. Sur la route, les roseraies se multiplient, véritable manne pour le pays, qui fait pousser ses fleurs sous un soleil parfait et les exporte partout à travers le monde. “Muechos muertos !” Un policier fringant, début vingtaine à peine, pris en stop, se rit de vous filer les chocottes en reprenant la longue voie, direction L'Oriente – la partie est du pays. La route y est serrée, dénivelée, chaotique et les camions d'essence, qui parcourent le pays tout entier, paraissent s'amuser à se doubler dans les virages. Une sortie de route et c'est la pente fatale... Mais le paysage fait oublier les angoisses mornes d'accident de voiture. Le volcan Antisana, du haut de ses 5 705 mètres, a la tête dans les nuages. Ingrate, la météo se gâte, pluvieuse, froide et prend des airs d’Écosse pendant une promenade dans les hautes herbes des Andes. Par beau temps, la vue sur les volcans est y spectaculaire et les condors, visibles effectivement, traversent le tableau de leur impressionnante majesté. L’Équateur réserve bien des surprises, la preuve : oubliée la froidure andine

une fois les pieds dans la boue d'une forêt amazonienne à la chaleur humide, étouffante. Botté, le visiteur s'enfonce la nuit dans une jungle qui regorge d'animaux aux cris étranges, de serpents plus ou moins dangereux, d'araignées paresseuses à la piqûre “douloureuse mais pas mortelle” comme le répète le guide avisé. C'est là, au bord de la rivière Arajuno, que l'écolodge Itamandi a installé sa piscine, son bar et ses quelques chambres dans un calme que ne viennent troubler que les bourdonnements des insectes, le piaillement d'oiseaux radieux. Et quand la pluie chaude vient battre les toits comme une charge de tambour, on finit par s'endormir dans une torpeur confortable. Idéal point d'orgue avant le vol de retour et ce sentiment fort d'avoir vécu une aventure peu commune, éreintante, inédite. Le contraire du vil et néanmoins salutaire “farniente”. CARNET DE ROUTE “Équateur : des volcans du Nord à l’Amazonie” avec Marco et Vasco, spécialiste du voyage sur-mesure avec 130 conseillers voyage et 50 destinations sur moyen et long courrier. Programme à partir de 2 500 euros (vol inclus) pour 9 jours et 8 nuits. Site : www.marcoetvasco.fr . Vol sur Air France KLM. KLM propose une liaison quotidienne Paris-Quito via Amsterdam en B777-200.

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AUTO

AUDI S1 ET S1 SPORTBACK

LE PLEIN D’ÉNERGIE C’est sur les routes de l’Île de Beauté que nous sommes allés découvrir les bolides de la gamme A1 : les S1 et S1 Sportback. Des A1 désinhibées qui ne craignent pas grand monde quand il s’agit de virevolter d’un virage à l’autre. Équipée d’un moteur 2.0 l TFSI de 231 chevaux, la S1 (2 ou 4 portes) fait preuve d’une vigueur enchanteresse et ne semble jamais à court d’énergie. Son couple de 370 Nm associé à un poids maîtrisé (1 315 kg) et à une boîte mécanique 6 rapports, permet de s’extraire de chaque courbe avec force et détermination. Le système quattro (de série) participe évidemment à cet excellent ressenti procurant au volant autant de précision que de sécurité. Le

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par dominique peltier

constructeur n’a pas lésiné sur les matériaux et l’ingénierie, les S1 en effet ont été pensées et conçues pour la performance. Châssis revu de fond en comble, embrayage multidisque hydraulique, logiciel de régulation adapté, blocage transversal électronique avec gestion roue par roue du couple, contrôle de stabilisation ESC ou encore direction assistée électromécanique. La liste n’est pas complète, mais cela donne un aperçu des prestations de ces voitures appartenant définitivement au sport automobile. Si globalement le réglage est naturellement ferme pour ne pas dire sportif, le système Audi drive select permet toutefois de régler sur plusieurs niveaux le fonctionnement du

moteur, de la climatisation automatique et de l'amortissement régulé, lui aussi de série. Côté freinage, pas de souci, la marque leur a greffé des disques généreusement dimensionnés (310 millimètres à l'avant) particulièrement endurants, même lors d’une descente dynamique du Col de Bavella. Les deux autos (S1 et S1 Sportback) disposent en série de jantes 18 pouces équipées de pneumatiques 225/35 R18. Identifiables au premier coup d’œil, les S1 se singularisent par une ligne plus athlétique et des projecteurs xénon inédits. Des bolides certes, mais toujours élégants et racés. À partir de 33 900 €.


AUTO

BMW X4

ÉPOUSTOUFLANT Lors du lancement en 2008 de la BMW X6, la marque bavaroise venait d’inventer un nouveau segment, celui du “Sport Activity Coupé”. Le nouveau modèle X4 propose cette même silhouette chargée d’ostentation, mais dans une version aux mensurations plus modestes. Elle rend en effet plus de 20 centimètres à son aînée en longueur et 10 centimètres en largeur. La ligne conserve néanmoins toute sa fierté, celle-là même qui a fait incontestablement le succès de l’X6. Un succès qui a touché toute la gamme X, puisqu’elle représente 30 % des ventes globales de la marque. À bord, on

par dominique peltier

retrouve un environnement très chic et typiquement BMW, avec notamment une instrumentation tournée, avant tout, vers le conducteur. L’habitacle joue sur le confort et la polyvalence. Véritable cinq places, l’X4 sait également se plier à tous vos désirs grâce à sa modularité allant de 500 à 1 400 litres. Côté dotation, rien ne manque à bord pour servir l’efficacité, le confort et la sécurité. Pour animer l’X4 dès son lancement, BMW propose 5 motorisations. L’entrée de gamme débute avec le xDrive20d de 190 chevaux qui ne démérite vraiment pas. Après l’avoir vigoureusement testé sur les

routes d’Espagne, cette sympathique mécanique nous a enthousiasmés. Les versions xDrive30d et 35d montrent bien sûr davantage de force et de puissance avec respectivement 258 et 313 chevaux. Quant aux versions essence xDrive28i et 35i (245 et 306 chevaux) elles brillent par leur efficience et leur agrément en toutes circonstances. Parmi ces 5 moteurs, Edgar choisirait sans hésiter le modèle essence 35i, s’il était plus raisonnable peut être se laisserait-il tenter par le 35d, qui s’avère, il faut le reconnaître, époustouflant. À partir de 49 800 € (xDrive20d).

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AUTO

VOLKSWAGEN E.GOLF

UNE GOLF 100% ÉLECTRIQUE Lorsque Volkswagen a présenté en 1974 la première Golf, personne ne pouvait imaginer à cet instant que le modèle serait encore présent 40 ans plus tard. Et personne, bien sûr, n’aurait parié sur une gamme intégrant un modèle électrique. C’est pourtant aujourd’hui une réalité réjouissante qui, lors de notre essai, a su faire passer le courant. Séduisante à bien des égards, l’e-Golf est résolument une Golf, car rien ou presque ne la différencie des autres modèles de la gamme. Inutile donc de s’étendre sur la plastique de cette compacte, tout le monde connaît au moins une personne qui en possède une. La version électrifiée se singularise toutefois extérieurement avec notamment un bouclier avant spécifique, des projecteurs à LED

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soulignés d’un liseré bleu ou encore de jantes en alliage léger chaussées de pneumatiques à faible résistance. Si l’ambiance intérieure fait un quasi copier/coller d’une Golf milieu de gamme, en privilégiant toutefois les allusions au bleu électrique, l’instrumentation s’éloigne des autres versions en supprimant le compte-tours au profit d’un indicateur de charge : ultra pratique et indispensable. Vous l’avez lu 100 fois déjà – on tourne la clé de contact, et… Rien. Rien que le silence… Et la voiture s’élance. C’est vrai que cet instant (pour le moment) est toujours vécu comme une expérience. Comme si nous étions les témoins d’un petit miracle. À l’usage, en ville comme sur route, l’e-Golf se comporte comme ses “sœurs” à moteur

thermique, mais avec en prime une délicieuse facilité. On a vite fait de mesurer ses indéniables atouts et on ne peut résister (au début) à jouer avec le formidable potentiel du moteur électrique. Les 115 chevaux et le 270 Nm de couple répondent présents à la moindre sollicitation. C’est quasiment les caractéristiques d’une Golf GTI première génération (1976) si l’on soustrait son poids, bien sûr… Capable de parcourir environ 190 kilomètres, l’eGolf se situe dans une bonne fourchette et dispose d’une panoplie de systèmes visant à réduire la consommation et à récupérer de l’énergie via 3 modes de conduite. Intelligente, ludique et efficace, l’e-Golf a de quoi vous électriser. 30 490 € avec le bonus gouvernemental.


AUTO

RANGE ROVER EVOQUE

161 récompenses

BENTLEY SUV

Ouverture des commandes La firme de Crewe a officialisé depuis peu le lancement de son tout premier SUV. Au fur et à mesure des mois, la marque britannique va communiquer en distillant avec parcimonie photos et informations sur celui qui selon Bentley devrait créer un nouveau segment dans l’univers du SUV haut de gamme. Des paroles formulées par le Dr Wolfgang Schreiber, président de Bentley Motors lors de la conférence de presse de Londres. Les ambitions sont donc grandes et la confiance souveraine sur le succès de son nouveau modèle. Toujours selon Bentley, il sera le plus luxueux et le plus puissant jamais fabriqué sur la planète. S’inscrivant totalement dans la philosophie de la marque, le SUV Bentley sera donc doté des meilleures technologies, des plus beaux et nobles matériaux et aura recours à l’artisanat du luxe. On sait également que sa silhouette s’est affinée (par rapport au concept car EXP 9F copieusement critiqué) et que sa calandre semble s’inspirer de la Continental GT avec ses doubles optiques. Patience… Début des livraisons : courant 2016.

En moins de 3 ans, le Range Rover Evoque aura remporté 161 récompenses, dont trois nouvelles en juin dernier attribuées par les lecteurs de différents magazines internationaux. Des récompenses visant les systèmes audio et multimédia de leur voiture, ainsi que les autres technologies telles que la connectivité de leur téléphone et l’utilisation intuitive des ordinateurs de bord. L’Evoque, à ce jeu, a obtenu le score de 94 %, reléguant ses adversaires loin derrière. Murray Dietsch, Directeur des Programmes Land Rover ne cache pas sa joie : “Cette reconnaissance par les lecteurs de ces magazines est un grand honneur. Elle valide nos efforts. Ceux que nous avons fournis pour produire un SUV premium unique, afin de satisfaire nos clients. Land Rover a poussé les standards de la technologie embarquée au plus haut niveau”. Les 158 autres récompenses soulignent le design, la finition, les aptitudes 4x4, la transmission active “à la demande” ou encore la boîte 9 rapports… La liste est interminable. Quelle auto !

VOLVO P1800ES

La citrouille de Keene - D’origine contrôlée Pour certains, la gamme du constructeur suédois ne s’arrête pas aux 9 modèles existants. Des passionnés n’hésitent pas à remonter dans le passé pour dénicher la perle rare. C’est à Keene dans le New Hampshire aux États-Unis, la ville qui célèbre chaque année la citrouille, qu’une Volvo P1800ES s’y cachait depuis 1971. Lors du concours d’élégance de Greenwich dans le Connecticut, la jolie suédoise a visiblement tapé dans l’œil d’un amateur qui n’a pas tremblé lorsqu’il a doublé la mise pour l’acquérir. Estimée à 40 000 dollars, elle a été adjugée par le commissaire-priseur de la vente Bonhams à 92 400 dollars (environ 68 000 €). L’histoire ne raconte pas si elle s’est transformée en citrouille après le coup de marteau. Mais ce que l’on sait, c’est que cette Volvo est un petit chef-d’œuvre entièrement d’origine, y compris sa peinture, et qu’elle affiche au compteur 13 000 miles certifiés. Combien pour la prochaine P1800

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HORLOGERIE

À SAINT-TROPEZ

Avec Pablo Mac Donough Élégant et très physique, le polo est en Argentine le roi des sports et Pablo Mac Donough, handicap 10, l’un des meilleurs joueurs au monde en devenant numéro 1 du World Polo Tour. À l’instar de Felipe Massa, Rafael Nadal, Sébastien Loeb et Bubba Watson, l’argentin fait partie du Team Richard Mille. Son challenge Rester au sommet de sa discipline. Une photo choc C’était le match la Natividad contre la Dolfina (équipe de Pablo), le 1er décembre 2013 lors de l’Open d’Argentine, coupe de la Camara de Diputados, premier jour de la compétition. Le 17 juin à Saint-Tropez Le rendez-vous est pris au Polo Club de Saint-Tropez, magnifique écrin de verdure de 30 hectares dont Richard Mille est pour la deuxième année consécutive Chronométreur Officiel. Au programme L’initiation sur le terrain commence petit maillet en main. Pas si facile de taper cette petite balle en plastique de 8,5 cm de diamètre. Elle se

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par isabelle garnerone

poursuit en selle, les rennes dans la main gauche, le maillet dans la droite. Mon cheval connaît sa partition, je lui suis profondément reconnaissante, et je n’ai qu’à suivre ma balle pour l’envoyer et la poursuivre. No comment ! Merci Pablo pour sa patience, sa pédagogie et son indulgence. Une expérience unique ! Une montre La RM 030 Polo de SaintTropez, mouvement à remontage automatique, indicateur de réserve de marche à 9h, date à 7h, 50 x 42,70 x 13,95 mm, lunette traitée en céramique blanche ATZ, fond et carrure en titane grade 5, logo du Polo Club gravé sur le verre saphir au dos de la montre, bracelet en caoutchouc gris, fermoir en titane. Édition limitée de 50 pièces disponible à partir du mois de juillet au Polo Club de Saint-Tropez et au sein des boutiques Richard Mille en Europe et au Moyen-Orient (Paris, Genève, Londres, Dubaï, Abu Dhabi).



HORLOGERIE

TRAVELLER WW.TC TITANE DLC

Girard-Perregaux Taillée pour chevaucher les fuseaux horaires, grâce à sa fonction heures universelles, elle n’en est pas moins une sportive accomplie, grâce à sa fonction chronographe. Elle, c’est la toute dernière Traveller www.tc (44 mm). Habillée de titane traité DLC (diamond like carbon), cadran noir dont le centre évoque le maillage des latitudes et longitudes couvrant la Terre, bracelet alligator traité caoutchouc, elle arbore un noir charbon qui lui confère modernité et élégance. L’heure universelle s’affiche sur le pourtour du cadran grâce à une première bague indiquant les heures, ainsi que les périodes de jour et de nuit. Mobile, elle effectue une rotation complète en 24 heures. À l’extérieur, une seconde bague, statique, indique les 24 fuseaux horaires du globe. L’heure d’un lieu se lit instantanément grâce au chiffre placé en vis-àvis de la ville correspondante. Compliquée mais simple d’utilisation, toutes les fonctions se règlent en utilisant l’unique couronne à 3 heures. Par le fond saphir, on admire le mouvement mécanique et à remontage automatique, calibre manufacture GP03300.

It-Watch BRISTON Look néo-vintage, esprit sport chic, pléthore de couleurs et prix ultra-sages (de 135 à 275 euros), ces petites montres aux boîtiers de forme tonneau en acétate (colorée ou non), aux cadrans épurés et aux bracelets NATO sont la coqueluche du moment. De taille mixte (40 x 40 mm, ouverture 31 mm), baptisées Clubmaster (chronographe) ou HMS (trois aiguilles, date), elles empruntent à la tradition suisse ses codes qu’elle réinterprète sur un mode “preppy”. Mais ici,

les mouvements sont à quartz (Citizen Miyota 0S21 et 2315) et les boîtiers en acétate. Tout commence fin 2012. Après quinze ans passés au sein de l’industrie horlogère (Cartier, Raymond Weil et Zenith), Brice Jaunet décide de lancer sa propre marque : Briston. En moins de deux ans, c’est une success-story ! Colette, temple parisien toujours à la pointe du hype et des tendances ne s’y est pas trompé. Suivront Merci, K11 à Monaco, L’Usine à Hô Chi Minh City…

“HOMAGE TO NICOLAS RIEUSSEC”

Montblanc On reconnaît une Nicolas Rieussec au premier regard grâce à son tour d’heures décentré disposé dans la moitié supérieure du cadran alors que la partie inférieure est réservée aux indications du chronographe. Par ses couleurs et la forme des aiguilles, ce chronographe monopoussoir rend un vibrant hommage à son extraordinaire garde-temps de 1821. Il en reprend fidèlement l’apparence du modèle original tout en la transposant à notre époque contemporaine avec un second fuseau horaire et une indication jour/nuit. À noter que pour la première fois, l’aiguille du chronographe adopte la forme d’un double index. Cependant, la particularité de ce tour d’heures se révèle à la nuit tombée… C’est à ce moment que les chiffres des heures deviennent visibles dans l’obscurité grâce à une technique utilisée pour la première fois sur un cadran de montre : le tour d’heures est confectionné à l’aide d’une céramique hybride ultramoderne qui incorpore des pigments de Superluminova employés pour dessiner les chiffres arabes dans la typographie typique de la collection Montblanc Nicolas Rieussec. Boîte (43 mm) en or rouge (édition limitée de 193 exemplaires, 26 900 €) ou en acier (édition limitée de 565 exemplaires), calibre manufacture MB R200 à remontage automatique.

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HORLOGERIE

JEANRICHARD

Chasse au trésor VACHERON CONSTANTIN

Malte En 1912, la forme tonneau marque une rupture avec les codes établis avec le rond des montres de poche. Depuis, elle incarne un grand classique qui chez Vacheron Constantin est le théâtre des plus prestigieuses complications horlogères, mais pas seulement. Dans l’emblématique collection Malte, elle donne naissance cette année à une montre homme (36,7 x 47,6 mm) en or blanc à la sobriété exceptionnelle, affichant les heures, les minutes et la petite seconde à 6 heures et dont la simplicité n’a d’égale que le raffinement de ses courbes harmonieuses, estampillée du prestigieux Poinçon de Genève. Visible par le fond transparent d’une forme choisie pour être en harmonie avec celle de son boîtier, le calibre manufacture 4400AS (avec 40 heures de réserve de marche, 98 composants) vient animer les aiguilles des heures, des minutes et de la petite seconde.

En septembre, la Manufacture horlogère suisse Jeanrichard s’associe avec Gully, artiste français reconnu pour son travail dans l’art urbain contemporain. Gully ? Un personnage mystérieux, qui demeure toujours anonyme et ne participe jamais physiquement à ses expositions. Un passionné d’art dont le travail met en relation ces icônes de l’art qu’il peint en les faisant se rencontrer dans ses tableaux tout en créant une synergie et un mélange éblouissants des différents styles. “J’ai déjà fait se rencontrer des artistes comme Rockwell, Basquiat, Hooper, Warhol, Koons, Klein, Haring, Prince, Banksy, Os Gemeos… et je continue au fur et à mesure que j’avance et que je suis inspiré par de nouveaux artistes… C’est en quelque sorte un hommage que je me permets de leur faire” commente Gully. De cette collaboration spéciale en résultent l’exposition “Philosophy of Art” qui débutera le 19 septembre 2014 à Opera Gallery, à Paris et une nouvelle collection de montres “Graphiscope”, une variation en série limitée de la Terrascope (Gully portait déjà une Terrascope). L’artiste organise une chasse au trésor, le samedi 20 septembre 2014 dans les rues de Paris. Les participants devront rechercher une “Graphiscope” ainsi qu’une toile de Gully. Pour y participer on s'inscrit sur le site www.gullyartist.com, www.jeanrichard.com ou www.operagallery.com à partir du 10 septembre 2014.

STEAMPUNK AUTO COLOURS

RJ-Romain Jerome ! Jaune, blanc, rouge, bleu, vert… Vive la couleur ! Après le lancement de la Steampunk Chrono Colours, RJ-Romain Jerome récidive en série limitée (99 pièces par couleur) avec une montre à l’esthétique rétro-futuriste qui affiche les fonctions heures, minutes, petite seconde (à 9 h). Le Steampunk, dénué de cadran, offre une vue sur le mouvement à remontage automatique (Calibre RJ001-AS), dont on apprécie d’emblée la rigueur et la robustesse. Côté design, il arbore les signes distinctifs de la collection Titanic-DNA. Le cadran est maintenu par quatre pistons vissés, symbole du légendaire X de la marque

RJ-Romain Jerome. Les aiguilles des heures et minutes s’inspirent des ancres du navire tandis que la petite seconde à 9h prend l’apparence d’une hélice, rendant ainsi hommage à la machinerie et au style Steampunk. Les chiffres romains XII et VI de couleur nickel noir, finition “brute” sont laqués ainsi que le logo RJ. Boîte acier (50 mm), sa lunette est faite d’acier oxydé et stabilisé, issu de la fusion extraordinaire entre le métal de la légendaire épave gisant par 3 840 mètres de profondeur et celui fourni par le chantier naval Harland & Wolff à Belfast où fut construit le Titanic il y a un peu plus d’un siècle.

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HIGH TECH

SONY X95

par dominique peltier

NOUVELLE RÉFÉRENCE HD, Full HD et désormais 4K, les avancées technologiques sont spectaculaires. Le nouveau téléviseur Sony adopte donc cette nouvelle référence : 4K ou Ultra Haute Définition (UHD). En format full HD l’image est constituée de 1 080 lignes et de 1 920 pixels par ligne, soit 1 920 x 1 080. L’UHD ou 4K permet d’obtenir 3 840 X 2 160, c’est-à-dire que l’image dans ce format est quatre fois plus définie et qu’elle enterre du même coup ce que l’on croyait être jusqu’alors le nec plus ultra. Le full HD dans sa forme moderne est née en 2005 et fut, vous vous en souvenez, une révolution. Le Sony X95 et sa résolution 4K en est une également et en plus, il s’exprime sur un écran géant de 216 cm (85”). Épuré à l’extrême et ultra design, le Sony X95 s’adapte à votre intérieur.

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Perfectionniste aussi, il dissimule les câbles avec beaucoup d’intelligence via un système intégré dans les pieds. Réalisé avec des matériaux nobles, il s’offre également une dalle en verre anti-reflet et une structure métallisée comprenant deux types de pieds (pieds hauts de 40 cm et pieds pour meuble salon). Côté image, c’est évidemment du jamais vu : plus de détails, plus de réalisme, plus de profondeur et une netteté et des couleurs incroyables grâce au traitement d’image X-Reality PRO qui convertit chaque image en 4K. Toujours dans un but d’excellence, Sony a ajouté deux autres technologies afin de créer des images définitivement exceptionnelles : le rétro-éclairage Full LED couplé à la technologie X-tended Dynamic Range™ Pro garantissant trois

fois plus de variations de luminosité qu’une TV LED classique. Tous les metteurs en scène vous le diront, la bande son c’est au moins 50 % d’un film, alors Sony l’a doté de haut-parleurs Long Duct et de la technologie ClearAudio+. Un système qui vous permettra de vivre une véritable expérience… Ce téléviseur haut de gamme est bien entendu ultra connecté et est déjà prêt à accueillir de nouvelles technologies… Environ 20 000 €.


HIGH TECH

FOCAL ALPHA

Le moniteur pro

MCINTOSH MHA100

Jusqu’au-boutiste La marque américaine vient de commercialiser le premier amplificateur dédié uniquement à une écoute au casque. Qui pouvait penser à ça à part McIntosh ? Toujours cette volonté d’absolu afin de vous permettre, et quel que soit le casque que vous utilisez, de bénéficier de la meilleure restitution possible. Cet ampli utilise, ou plutôt adapte une technologie maison nommée “auto-transformateur” afin de produire 3 gammes d’impédance de casque : 8-40, 40-150, et 150-600 ohms. Le but étant bien sûr de pouvoir vous offrir un son optimal et spécifiquement McIntosh. La restitution d’une image sonore de très haute qualité est pour le fabricant une priorité absolue et dans le cas présent elle dépasse de très loin les attentes des audiophiles, même les plus exigeants. Tout cela a évidemment un prix. Comptez environ 6 200 €. Sans le casque of course.

Vous êtes de plus en plus nombreux, grâce aux nouvelles technologies, à faire de la création musicale à domicile via un ordinateur. Focal, la célèbre marque stéphanoise d’enceintes acoustiques haut de gamme propose désormais une gamme de moniteurs professionnels : Alpha 50, Alpha 65 et Alpha 80. Ces moniteurs ont été développés pour assurer la meilleure cohérence sonore possible et cela, quel que soit le lieu d’écoute. Quand on contrôle de manière précise le spectre audio, on obtient fatalement au final un meilleur résultat, c’est sur cette idée qu’a travaillé la marque pour élaborer ces nouveaux moniteurs. Tweeter à dôme inversé en aluminium, Woofer à membrane Polyglass, rien n’est trop beau. Chaque moniteur est équipé de 2 amplificateurs allant de 20 W et 35 W pour l’Alpha 50 jusqu’à 40 W et 100 W pour l’Alpha 80. Des outils haut de gamme destinés aux amateurs éclairés. À partir de 249 € (prix unitaire).

MOMENTUM ELECTRIC UPSTART

Rouler sans mécanique On adore sa silhouette élancée, chic et dynamique et sa technologie qui lui permet d’être un véritable partenaire au quotidien. En effet, ce modèle “Upstart” créé par la marque britannique Momentum Electric et distribué par Newteon dispose d’un gros potentiel pour satisfaire les déplacements professionnels sans polluer et sans transpirer. Son système intelligent “Autorq” mesure l’effort exercé sur les pédales et adapte instantanément la puissance délivrée par le moteur électrique. Vous choisissez votre niveau d’assistance, son écran LED alors que le dérailleur automatique “SRAM” calcule pour vous le bon rapport à utiliser sans avoir recours à une manette. Tout se réalise sans que vous ayez besoin d’y penser : magique ! Capable de parcourir 50 kilomètres sans être rechargé et de vous assister jusqu’à 25 km/h, l’Upstart sera un compagnon fidèle. Environ 1 400 €

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JET

HELIPASS.COM CLIQUER, CHOISIR, RÉSERVER, S’ENVOLER

HELIPASS.COM

par sylvie péron

L’OFFRE EN LIGNE Acteur majeur du tourisme aéronautique européen, Helipass.com est la première plate-forme de vente et de réservation en ligne d’activités touristiques hélicoptères en France. L'hélicoptère a fait sa première apparition au début du XXe siècle et a rapidement prouvé son efficacité potentielle. Des appareils plus rapides et plus fiables sont rapidement mis en service mais le coût de l'heure de vol reste très élevé. Seuls quelques privilégiés profitent alors de cet appareil ultraperformant. En France, les services de police et de gendarmerie, du SAMU, de lutte contre les incendies et de sécurité civile (pour l'évacuation d'urgence et le sauvetage de personnes) utilisent fréquemment l'hélicoptère pour mener à bien leurs activités. Certaines activités de l'aviation civile sont également concernées et permettent à quelques chanceux de voler à bord d'un hélicoptère. Celui-ci est notamment utilisé pour le transport de marchandises, l'épandage agricole, les vols de prises de vue aériennes, la surveillance de lignes électriques ou d'éoliennes, et bien sûr dans la

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formation de pilotes. Helipass.com offre la possibilité de faire partie de ces privilégiés durant un vol découverte et panoramique en hélicoptère. Au départ de l’héliport de Paris, par exemple, la compagnie propose de découvrir Paris et Versailles vus du ciel à bord d’un hélicoptère de type Ecureuil 5 places passagers pour une découverte de l’ouest parisien. Une heure et demie d’une expérience inoubliable (au prix de 299 € par personne) avec 25 minutes de vol pour découvrir un panorama exceptionnel. Lors de l’atterrissage sur l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École, le pilote offre une initiation théorique au pilotage de l’hélicoptère, avant le retour au-dessus de la Seine, avec une vue imprenable sur les principaux monuments. Du Trocadéro à la Tour Montparnasse, avec au final un aperçu “plein champ” de la Tour Eiffel, à couper le souffle ! Helipass.com propose bien d’autres circuits, notamment audessus de la Loire et ses châteaux, à la découverte de la Côte d’Azur, entre ciel et mer, ainsi que des vols exclusifs, surmesure avec privatisation de l’hélicoptère.


JET

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YACHTING

30 NŒUDS, 3 CABINES, 1 SALON EXTÉRIEUR ET INTÉRIEUR

BELIZE 54’

par alain brousse photos dr

LE BATEAU DE CROISIÈRE PAR EXCELLENCE Les lecteurs d’Edgar qui s’intéressent au yachting, et nous ne doutons pas qu’ils soient nombreux, auront noté eux-mêmes que les origines des bateaux présentés sont très diverses et parfois exotiques. Cap cette fois vers l’Océan Indien, l’Australie exactement où a été conçu et réalisé ce Belize

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dont la silhouette fait l’unanimité. C’est tout à fait le genre d’unité qui rassure de prime abord. Les formes sont douces et il émane de ce 54 pieds (16,50 m) des ondes très positives. En clair, à peine l’a-t-on découvert qu’on ne pense qu’à une seule chose : monter à bord sans autre forme de procès,


YACHTING

larguer les amarres, appareiller et fendre la surface de la mer avec sa carène qui a été imaginée dans un esprit très marin. Traduction : il passe en douceur dans les vagues et taille sa route à 30 nœuds maximum grâce à une paire de diesel Cummins de 600 ch chacun. Il se targue d’être confortable et il tient ses promesses. Le salon du pont principal avec une vue mer appréciable se veut un lieu de réunion pour les collations ou les repas. La coque quant à elle offre un espace voué au couchage avec deux cabines

dont la principale à l’avant, dotée d’un lit double, et que tout naturellement l’armateur s’attribuera vu son grand volume. Le Belize 54’ est le bateau de croisière par excellence et certainement pas seulement le temps d’un week-end mais plus encore. Pour passer d’île en île il est idéal. Grâce au chantier Villanova Ship de Port Grimaud qui l’importe, le Belize fait escale dans le sud de la France et sera au prochain Cannes Yachting Festival du 9 au 14 septembre prochain.

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MOTO

UN LOOK DE FOLIE POUR 9 400 €

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MOTO

MOTO GUZZI V7

par dominique peltier

L’ESPRIT SEVENTIES Comment ne pas craquer sur cette jolie moto qui fleure bon les années 70 ? Ceux qui ont chevauché le modèle d’origine (V7 Special et V7 Sport) durant cette période ont depuis longtemps écrasé leur dernière Gitane et regardent désormais nostalgiques la photo jaunie de leur antique moto. Pour eux, mais pas seulement, la marque née au bord du lac de Côme en 1921, a ressuscité cette brave machine qui a propulsé dès 1970 Moto Guzzi parmi les grandes enseignes du XXe siècle. La marque à cette époque devait se renouveler et trouver une remplaçante à l’infatigable et rapide Falcone 500 cm3. L’ingénieur Giulio Cesare Carcano développe alors un bicylindre en V à 90° (installé face à la route) qui allait connaître un énorme succès. Tellement énorme que la marque depuis, n’a cessé de l’améliorer et de l’utiliser à toutes les sauces, comme a su le faire BMW avec son Flat-Twin, Ducati et son bicylindre en L ou encore Harley-Davidson et son fameux V-Twin. Vous avez remarqué : il ne s’agit que de moteurs bicylindres. La mécanique idéale pour une moto : légèreté, puissance, couple et sensations. Pas étonnant que certains en aient presque fait une religion. La Moto Guzzi V7, (la Guzz pour les initiés) millésimée 2014 conserve presque miraculeusement, outre sa ligne résolument rétro, de nombreux points communs avec son aînée. À commencer par un moteur culbuté à 2 soupapes (comme à l’ancienne), un cadre double berceau et un vrai réservoir en métal. Nous avons eu la chance et l’avantage de rouler avec cette machine dans les rues du village de Mandello del Lario et autour du célèbre lac. Et enfin de visiter l’usine installée ici, à Mandello, depuis sa création. Un moment d’émotion couronné par l’immense plaisir de chevaucher cette V7 toute neuve. Son bicylindre mêle vigueur et docilité tout en nous laissant apprécier ses aimables vibrations (aimables car savamment maîtrisées). À cela vous ajoutez une prise en main immédiate, une faible hauteur de selle, un poids plume ou presque (environ 180 kilos), un freinage efficace et vous obtenez une petite merveille sur 2 roues qui ne demande qu’à rouler, encore et encore… Modèle présenté V7 Racer : environ 9 400 €

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STYLE

Canali. Veste en velours, prix sur demande

Strellson. Veste en laine modèle Duran, env. 429 €.

Windsor. Veste en laine et coton, env. 499 €.

Façonnable. Veste en laine à col châle, prix sur demande.

Hugo Boss. Veste en laine vierge, env. 480 €.

Berluti. Veste à simple boutonnage en cachemire, prix sur demande.

Zilli. Veste en velours, cachemire et soie, env. 3 500 €.

Ermenegildo Zegna. Veste en laine, prix sur demande.

esprit

Dépareillé par corinne marcheix

Gucci. Veste en cachemire à effet pied de poule de couleur, env. 2 100 €.

Alexander McQueen. Veste en laine à col châle, chez Mrporter.com, env. 1 025 €.

Cornéliani. Veste en laine et cachemire, prix sur demande.

Lanvin. Pantalon en laine, env. 452 €.

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Brioni. Pantalon à effet peau de pêche, env. 410 €


STYLE

BRIONI LANVIN

Des podiums à l’Académie… Lanvin défile à l’Académie ! La nouvelle bruissait sous la Coupole et s’est propagée jusque dans les salons feutrés du 15 Faubourg Saint Honoré… C’est effectivement dans un habit vert griffé Lanvin qu’Alain-Charles Perrot, nouvel académicien élu des Beaux-Arts, a pris ses nobles fonctions en juin dernier. Réalisés dans les ateliers parisiens, la veste et le pantalon ont demandé 80 heures de travail. Mais ce sont 600 heures qui ont été nécessaires pour réaliser les broderies de branches d’olivier dessinées par Alain-Charles Perrot lui-même. C’est au terme de six mois de travail conjuguant patience et savoir-faire que le nouvel académicien, architecte en chef des Monuments Historiques, a revêtu son uniforme. La célèbre maison de couture renoue ainsi avec une tradition de plus de 113 ans dans la réalisation de costumes sur-mesure d’Immortels. En effet, dès 1901, Jeanne Lanvin habillait son premier académicien, le célèbre écrivain et dramaturge Edmond Rostand ensuite imité dans sa démarche par Paul Valéry, Georges Duhamel, André Maurois ou encore Jean Cocteau.

Tradition et modernité En juin dernier, Brioni inaugurait son flagship milanais : 1 200 mètres carrés, soit la plus grande boutique de l’enseigne pour le nouveau concept imaginé par le directeur créatif Brendan Mullane. Un lieu contemporain et luxueux dans une palette de beiges et marrons, verre sablé, cuivre et travertin de Navone. Pas moins de 6 tailleurs y officient à plein temps afin de répondre aux demandes des clients pour personnaliser le prêt-à-porter ou créer une tenue “Su Misura”. Cette ouverture s’est doublée du lancement d’une innovation technologique, un système digital révolutionnaire qui réunit une technologie 3D et l’art du tailoring “Su Misura”. En créant ce cérémonial de vente novateur, le “Brioni Miror” fait fusionner le virtuel avec le réel. Le projet est articulé en trois phases : le Virtual Look, suivi en 2015-2016 par la possibilité de se construire une garde-robe virtuelle. C’est enfin en 2017 que le client pourra se regarder dans un miroir et se voir proposé un nombre infini de combinaisons de tenues. Pour l’heure, la première phase de Virtual Look, “Brioni Miror”, est installé dans les boutiques de Milan et de Rome. Cette technologie sera mise en place à Paris et dans le monde entier d’ici l’an prochain.

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STYLE

STRELLSON 30 ANS DE STYLE ! Strellson. Une consonance anglaise pour une marque d'origine suisse qui conjugue style et allure sportswear depuis 3 décennies. par corinne marcheix Trois décennies de mode se fêtent cette année avec un costume 3 pièces slim fit, une chemise à col requin, une cravate étroite et une pochette signés Marco Tomasi. Un très chic 30e anniversaire pour Strellson, cette marque imaginée par Jochen et Uwe Holy, deux frères férus de mode et de business. En effet, le duo fut propriétaire de la marque Hugo Boss… Nous sommes en 1984, en Allemagne, sur les bords du lac de Constance. Uwe et Jochen Holy reprennent l’entreprise de manteaux Friedrich Straehl &Co et créent Strellson dont la première collection se compose de costumes, de vestes et de pantalons. Fins connaisseurs du marché textile, les deux hommes ont un positionnement judicieux : offrir une garde-robe contemporaine pensée pour une nouvelle génération de cadres supérieurs. Allemands, Autrichiens et Néerlandais adhèrent immédiatement. Les premières lignes de la success story s’écrivent. Aux traditionnels costumes s'ajoutent les chemises, les cravates, la maille et le cuir. Le blouson de motard devient aussi une pièce phare. Réinterprété au fil des saisons, il se décline dans différentes matières. Le costume, lui, se porte aussi bien avec une chemise unie près du corps qu’avec un T-shirt imprimé ou encore un pull en maille tie and dye. Le trench s’avère aussi parfaitement maitrisé en version colorée plus ou moins courte. Ce passage en revue des pièces du dressing ne serait pas complet sans évoquer la fameuse édition limitée et numérotée de la veste Swiss Cross, en 2003. Confectionnés à partir de vieilles couvertures de l'armée suisse, les 3 000 modèles de parkas se vendront comme des petits pains ! Ce succès donnera naissance à collection Sportswear de Strellson. Car les frères Holy suivent la mode et les habitudes masculines. C’est pourquoi ils créent, en 2005, une seconde ligne, Strellson Sportswear pour répondre à la demande des clients en quête de l'indispensable jean bien coupé tout en séduisant ceux qui ne veulent céder ou plier à l’uniforme du costume-cravate. Devenue une marque globale capable d'habiller l'homme de la tête aux pieds, Strellson, dirigée en France par Alain Tritter, est aujourd'hui présente dans le monde avec 180 boutiques et a signé un partenariat depuis 2 ans avec le fabriquant de vélo Bianchi, bref, c’est une affaire qui roule ! www.strellson.com/brand/fr

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STYLE

atout cuir

On la boucle ! par corinne marcheix

Strellson. Boots modèle Martin, env. 180 €

Brooks England. Cartable en cuir, chez Mrporter.com, env. 370 €.

Church’s. Souliers modèle Tokyo, env. 395 €.

Jimmy Choo. Boots à boucle en cuir et suède, env. 650 €.

St-Dupont. Cartable en cuir lisse, ligne D, env. 445 €.

Finsburry. Souliers à boucle, modèle Cambridge, env. 210 €.

Jean-Baptiste Rautureau. Boots à triple boucle, modèle Kily, env. 550 €.

Tumi. Cartable en cuir, prix sur demande.

Hugo Boss. Souliers à double boucle, à effet fleuri, env. 520 €.

Gucci. Cartable en cuir et toile, env. 990 €. Mulberry. Cartable modèle Elkington, env. 1 000 €.

Fratelli Rossetti. Souliers à double boucle, env. 500 €.

Bottega Veneta. Cartable en cuir tressé, env. 1 780 €.

Bailly. Soulier à double boucle, prix sur demande.

O’Keeffe. Souliers à boucle, chez Mrporter.com, env. 515 €.

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STYLE

Tailor Corner. Costume sur mesure, env. 600 €.

Berluti. Costume en laine, prix sur demande.

Gant. Veste en laine croisée, env. 835 €.

Hackett. Costume en laine croisé, env. 1 500 €.

uniforme

Rentrée des classes

Ermanno Scervino. Costume en laine rayé, croisé, prix sur demande.

Trussardi. Costume en laine à effet Prince de Galles, prix sur demande.

Vicomte A. Veste en laine, env. 318 € et pantalon assorti, env. 135 €.

Windsor. Costume en laine, 3 pièces, prix sur demande.

Strellson. Costume en laine modèle Vince Madden, env. 539 €

Corneliani. Costume en laine et cachemire, prix sur demande.

Hugo Boss. Costume en laine à gilet croisé, env. 1 355 €.

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STYLE

LACOSTE L’ALLURE APPRIVOISÉE Un nom, un logo, un style. Lacoste. Une marque de notre patrimoine et de notre inconscient collectif. Un crocodile qui mord la mode à pleines dents ! par corinne marcheix

La marque se nourrit de son ADN et le marie à la modernité comme pour la très belle ligne de maroquinerie Chantaco.

Saviez-vous que la marque doit son nom à un pari lancé en 1923 par René Lacoste au Capitaine de l’Équipe de France de Coupe Davis Allan H. Muhr ? Il lui avait promis une valise en… crocodile s’il remportait un match ! L’anecdote fut retranscrite dans les colonnes du Boston Evening Transcript et l’illustrateur Robert George dessina un crocodile à broder sur son blazer. Une légende cousue d’or. C’est en 1933 que René Lacoste révolutionne le style des joueurs de tennis avec le célébrissime polo L.12.12. L pour Lacoste, 1 pour la matière, le coton petit piqué, 2 pour le modèle à manches courtes, et 12 du nombre de prototypes. Aujourd’hui encore, ce polo est made in France, issu de l’usine Devanlay-Lacoste située à Troyes. Plus de 80 ans après sa création, Lacoste s’approprie plus que jamais le fameux “lifestyle”. Car c’est bien de style de vie dont il s’agit, une notion combinant élégance et décontraction. Cet art de vivre s’exprime depuis septembre 2010 sous les traits de Felipe Oliveira Baptista qui assure la direction artistique de la marque. Le designer portugais offre une réinterprétation des valeurs de la marque Lacoste en parfaite adéquation avec le slogan “life is a beautiful sport”. Il définit la maison en ces termes : “Énergie, innovation, vitalité, chic et bien évidemment sportswear, couleur et joie de vivre”. Il confie croire “en une mode forte, assumée et dynamique tout en étant chic et portable”. Autre démonstration de son inspiration, LACOSTE L!VE, nouvelle ligne de polos, vestes et jeans aux coupes plus ajustées, apparue en 2011 avec “un nouvel état d’esprit, une nouvelle façon de s’accor■ der avec les énergies et les vibrations d’aujourd’hui”.

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COSMETO

DOCTEUR SVP

Réfléchir avant d’agir COIFFEUR SVP

Sarah Guetta

L’importance de l’image, notre regard face au temps qui passe… Comment agir ? Le docteur Thierry Lafitte nous éclaire sur l’attitude à adopter au moment où… “C’est indéniable, notre image change avec le temps. Il faut agir afin de maintenir cette image ou alors il faudra s'adapter à la nouvelle. Pour ceux qui sont dans l’action, l'esthétique médicale et chirurgicale est utile. On peut aborder ces actes esthétiques de deux manières : entretien ou transformation. Nous nous intéressons ici plutôt au phénomène d'entretien. Les actes esthétiques servent à entretenir ou maintenir un aspect physique du visage et du corps à travers le temps. Il ne faut pas les aborder uniquement comme un moyen de modifier son aspect mais simplement pour entretenir son capital physique. Maintenant, il reste à chacun le choix de savoir s’il veut s’entretenir, prévenir le vieillissement ou laisser le temps agir sur lui-même. Pour ceux qui choisiront l'action d’un acte esthétique en France, le premier conseil est de consulter un médecin utilisant les techniques et produits reconnus et certifiés”.

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LA coiffeuse de Patrick Bruel et des plus beaux noms du cinéma français vous conseille un soin d’exception essentiel pour réparer efficacement toutes les agressions subies par vos cheveux cet été. Les abus de soleil, de sel et de chlore s’effacent avec le soin Botox. Oui, on le connaissait pour les rides et bien le revoici pour rebooster la texture du cheveu agressé. “C’est un soin qui a une grande capacité d’hydratation. Il structure la cuticule et répare tous les dommages de l’été” résume Sarah Guetta avant d’expliquer :

“Il s’applique au pinceau avant un passage sous un casque chauffant et se termine par un shampoing. Avec ce soin, qu’il convient de faire 4 fois (toutes les 2 semaines sur 2 mois pour env. 200 €) le cheveu est beaucoup plus brillant et revient à sa nature originelle. Un vrai cheveu de bébé !” Au terme des phases de soin, impossible de résister à l’appel des ciseaux de la divine Sarah pour une belle coupe de rentrée, à l’effilage sur mesure… Sarah Guetta : 28, rue du Mont Thabor 75001 Paris

ESTHE SVP

Sourcils domptés Un regard illuminé en un clin d’œil, ça vous tente ? Confiez vos sourcils à Sabrina, ex-maquilleuse pour les grandes marques de cosmétiques, qui inaugure dans le Marais, avec Emmanuel Eleonore (notre photo) un nouvel espace, tout de bois et de cuir, uniquement dédié aux hommes. Elle y manie pince et pinceaux pour épilation et remodelage (avec pigmentation par pigment naturel) qui redéfinissent la ligne de sourcils, une astuce beauté à laquelle les hommes cèdent de plus en plus. “L'épilation du sourcil trop lourd, trop tombant ou encore celle des pommettes permet de retrouver un regard plus clair, plus vif. Une teinture sur sourcil peux également redonner de la luminosité a un regard terni” explique Sabrina qui résume simplement son art en une phrase : “Mon travail prend toute son ampleur quand il ne se voit pas”. Nombre de ses clients confient s’entendre dire en sortant de chez elle : “Tu as bonne mine ! Tu rayonnes aujourd'hui”. Tentant non ? Un Jour Un regard : 23 rue Vielle du Temple 75004 Paris


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DETOX

SHA WELLNESS

par corinne marcheix

LUXUEUSES HARMONIES

ÉLU DANS LE TOP 10 DES MEILLEURS SPAS AU MONDE

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Détente, relaxation, luxe, harmonie du corps et de l’esprit sont les maîtresmots de cette clinique espagnole de remise en forme, temple du well-being où stars, businessmen et princesses se font dorloter. Franchir les portes du Sha Wellness, c’est découvrir le temple de la macrobiotique chic. Un séjour zen et vivifiant dans un cadre sublime à deux pas d’Alicante, entre l’azur de la Méditerranée et les montagnes de la Sierra Helada. Le Sha Wellness est la propriété de la famille Ballater et son directeur Alejandro Bataller est un adepte inconditionnel de la

macrobiotique, cette philosophie mise au point au début du XXe siècle par le japonais George Ohsawa, qui s’inspire du principe du yin et du yang oriental, ainsi que du régime des moines zen pour arriver à l’équilibre (santé, énergie, humeur, sommeil, mémoire, appétit, poids). Côté décoration, le lieu est signé de l'architecte Carlos Gilardi et de la décoratrice d'intérieur Elvira Blanco Montenegro. La clinique arbore un style ultra contemporain pour ses 93 suites baignées de lumière. Un décor de rêve pour bénéficier en toute quiétude du principe du Sha Wellness : renouer avec son corps et son esprit


DETOX

pour mincir intelligemment. Ici, on cultive la zen attitude pour repartir du bon pied, plus mince, allégé de ses soucis aussi. Entre terrasses, murs d'eau et jardins d'inspiration zen, méditerranéenne ou exotique, le spa allie les médecines traditionnelles orientales et les techniques modernes occidentales. De nombreuses cures personnalisées sont proposées : antistress, detox, récupération du sommeil, anti-âge… autant de programmes pour répondre à nos besoins de bien-être. La journée commence par 1 heure 30 de marche sur la plage, dans le parc naturel ou sur le sentier menant au phare (notre préférée !) Puis elle s’agrémente de soins et massages

shiatsu, ayurvédiques ou enveloppements. Quelques brasses dans la piscine à débordement et il est l’heure de passer à table… Le chef du restaurant Shamadi nous régale de plats macrobiotiques, alliant cuisines japonaise et méditerranéenne. Au menu : céréales, légumes et fruits frais, tofu ou poissons et produits de la mer ou poulet (une fois par semaine)… Petit mémo : l’assiette macrobiotique doit comporter 50 % de céréales, 10 % de légumineuses, 25 % de légumes, 5 % d’algues et 10 % de protéines issues du soja fermenté. L’après-midi se poursuit entre méditation et massage relaxant, tonique ou amincissant, sans oublier la pause

tisane dépurative de 17h. Au terme d’une semaine de ce savant mix de cuisine macrobiotique, de coaching sportif, de massages, de méditation et de soins, les tensions s’effacent, les kilos s’envolent doucement… De quoi se sentir ressourcé, retrouver énergie et vitalité. La fatigue ressentie lors des premiers jours s’évanouit pour céder la place à un tonus incroyable, un dynamisme et une envie de poursuivre les effets de la macrobiotique at home. Les addictions au café et autres excitants nocifs sont domptées au profit de la Sha attitude ! Sha Wellness. www.shawellnessclinic.com. Air Europa. www.aireuropa.com

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COACH

par corinne marcheix

50 FOCH

Champions only ! Repoussez vos limites, découvrez l’excellence… Telle est la promesse d’Abdoulaye Fadiga, 9 fois champion de France de boxe thaïlandaise et fondateur du 50 Foch. Dans ce cercle sportif haut de gamme, chaque coach est un champion dans sa discipline ; l’équipe enseignante affiche 29 titres nationaux et 16 titres internationaux. “Ici, le dépassement de soi est une philosophie” résume ce titulaire d’un master en biomécanique (physiologie et psychologie du sportif)”. Dans cette logique du lifestyle qui encourage à prendre du plaisir en allant au bout de soi, une nouvelle recrue est annoncée : Williams Belle (notre photo). Athlète de haut niveau et membre fondateur du collectif Yamakasi, qui signifie “Esprit fort” en dialecte lingala au Zaïre, il dispense des cours en extérieur. Avec lui, apprenez à dompter l’espace et découvrez l’art de ce déplacement urbain d’un autre genre. De Notre Dame de Paris au Cirque du Soleil, de Taxi 2 à Yamakasi, en passant par de nombreuses performances à travers le monde, il enchaîne les tournages et les spectacles où il fait démonstration de son art et de son exceptionnelle maîtrise de l’art du déplacement. Prêt pour une nouvelle expérience sportive ? 50 Foch : 50, avenue Foch 75008 Paris et 147, avenue Malakoff 75016 Paris. Abonnement annuel à partir de 1 980 €.

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Palace attitude Découvrez et savourez l’esprit du Prince de Galles***** version bien-être. Olivier Lecocq, figure incontournable de la relaxation raffinée, y installe sa Wellness Suite. Fort de 20 ans d’expérience au service du bien-être d'une clientèle de haute exigence à l’international, il pose ses valises dans cette luxueuse adresse parisienne. The Wellness Suite by Olivier Lecocq est une parenthèse secrète, permettant de s'évader dans un univers unique. C’est une invitation à vivre une expérience de luxe inédite et onirique, nul besoin de séjourner dans le palace pour y accéder… “Mon objectif est d’apporter tout le soutien et l’apaisement nécessaires à mes clients en leur donnant l’opportunité de vivre des expériences de bien-être authentiques, confidentielles et entièrement personnalisées. Ces moments uniques sont mis en scène par des rituels de massages d’exception” résume cet architecte des expériences sensorielles. Plus qu’un simple massage, c’est une véritable évasion multisensorielle dans un univers somptueux qui attend le client. Notre coup de cœur va au Rituel du Grand Voyageur (75 mn env. 260 €) conçu pour récupérer du décalage horaire ou d’une grande fatigue, un soin du corps qui débute par un hammam et se poursuit par un massage énergisant japonais. Relaxation et évasion garanties. Wellness Suite by Olivier Lecocq. Prince de Galles, 33 avenue George V 75008 Paris


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Ancre Amarrage ou pièce de haute horlogerie ? Découvrez l’univers de l’horlogerie d’exception, sur www.hautehorlogerie.org Ancre | Organe, en acier ou en laiton, composant l’échappement d’une montre ou d’une pendule. L’ancre, dont la forme rappelle celle d’une ancre de marine, a un double rôle : d’une part transmettre la force du ressort par l’intermédiaire du rouage au balancier afin de faire perdurer les oscillations et, d’autre part, empêcher le déroulement incontrôlé du rouage remonté. PARTENAIRES DE LA FONDATION | A. LANGE & SÖHNE | AUDEMARS PIGUET | BAUME & MERCIER | BOVET 1822 | CARTIER | CHANEL | CHOPARD | CHRISTOPHE CLARET DE BETHUNE | GIRARD-PERREGAUX | GREUBEL FORSEY | HARRY WINSTON | HERMÈS | IWC | JAEGER-LECOULTRE | LOUIS VUITTON | MONTBLANC | PANERAI PARMIGIANI FLEURIER | PIAGET | RALPH LAUREN WATCH & JEWELRY | RICHARD MILLE | ROGER DUBUIS | TAG HEUER | VACHERON CONSTANTIN | VAN CLEEF & ARPELS


PORTFOLIO

willy cartier

Sauvage par nature par corrine marcheix

Il est le nouveau visage de la dernière création des parfums Diesel Only The Brave Wild. Ce mannequin français de 23 ans, fils d’un peintre-écrivain et d’une danseuse, ancien élève du cours Florent, partage sa vie entre les plateaux de cinéma, (on l’a vu aux côtés d’Eddy Mitchell dans Le Grand Départ), les défilés de mode à l’international (Karl Lagerfeld, Jean-Paul Gautier, Givenchy, Diesel…), les plateaux de tournages publicitaires (La Légende de Shalimar avec Natalia Vodianova) et avoue une passion pour la danse. Willy Cartier, nouvelle étoile de la planète mode, n’a pas fini de briller.

INDISPENSABLE : J’aime beaucoup le parfum Diesel Only The Brave Wild et toute l’histoire qui va avec, le scénario du film publicitaire où je joue, la musique signée par un ami, Yoann Lemoine (ndlr Woodkid). Sinon, mes réflexes beauté se résument à passer sous la douche et à me brosser les dents (sourire).

JAMAIS SANS : Tous mes bijoux. Je porte une chaîne et des bagues que je ne quitte jamais. Ils m’ont été offerts et sont liés à des souvenirs très forts. Ma préférence pourrait aller à une bague achetée en deux exemplaires ; j’en porte un et une autre personne, quelque part dans le monde, porte l’autre.

COUP DE CŒUR : J’ai récemment découvert Brigitte Fontaine et j’ai eu un véritable coup de cœur pour cette femme. Je suis très touché par son écriture poétique ; elle me fait penser à Bukowski. Elle est légère et sans complexe. J’aimerais bien aussi citer le chanteur Damien Saez.

LIEU : Chez moi, à Paris. Je partage ma vie entre Paris et New-York. Je voyage tout le temps… Je suis né à Paris et suis très attaché à cette ville.

CHALLENGE DE RENTRÉE : Je suis très superstitieux donc je ne parle jamais de mes projets tant qu’ils ne se sont pas concrétisés. Mais c’est un long métrage à l’international dont on devrait beaucoup parler…

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PORTFOLIO

alexia barrier

La belle du large

Cette navigatrice accomplie a couru sur Mini Transat, Figaro 2, 60 pieds monocoque et multicoque, Solocean. À 34 ans, elle est une figure de proue des talentueux skippers de la Course au Large. Alexia Barrier est aussi une régatière de niveau mondial en Match Racing. Elle affiche 100 000 milles à son compteur, une énergie et une volonté à toute épreuve, une belle âme généreuse et enthousiaste qui travaille sans cesse à la promotion de son terrain de jeu favoris : les océans.

INDISPENSABLE: Mon passeport et ma carte bleue car je suis toujours prête à partir pour de nouvelles courses, de nouvelles aventures. Et l’huile corporelle Sultane de Saba pour rendre le satin à ma peau de marin (sourire).

LIEU : Les Thermes Marins de Monaco pour faire ma muscu en gardant un œil sur la mer. C'est plus motivant ainsi.

COUP DE CŒUR : L'association les Balles Blanches. Nath et Eric

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organisent chaque année des compétitions de golf au profit d'enfants malades parrainées par David Ginola et Jérôme Alonzo. Un pur moment de bonheur et de partage pour une bonne cause ! Tous les golfeurs sont les bienvenus... Si vous n'êtes pas golfeur vous pouvez toujours faire un don sur www.ballesblanches.com

JAMAIS SANS : Mon sac à main qui me suit même en course au grand désespoir de mes équipiers qui font la chasse au poids. Mais ça ne m'a jamais empêché de gagner !

CHALLENGE RENTRÉE : La Route du Rhum 2014 ! Nous n'avons pas encore bouclé le budget pour cette course mythique qui m'emmènera en solitaire de Saint Malo à Pointe-àPitre mais j'ai bon espoir que le projet aboutisse. Rendez-vous le 2 novembre à Saint Malo sur les pontons ou si vous êtes frileux devant votre écran our voir le départ de cette course extraordinaire !


PORTFOLIO

silvia kahn

L’enthousiaste Elle a troqué le stress de l’audimat et des plateaux TV pour celui des planches et ne connaît pas l’angoisse de la page blanche ! Silvia Kahn publie en septembre son premier ouvrage Mon ado est un gros naze (co-signé avec Laurent Storck) inspiré de son quotidien... Titulaire d’une maitrise de psychopathologie, cette ancienne directrice des magazines et documentaires réalité sur M6 (D&CO, Super Nanny, Nouveau look pour nouvelle vie) et TF1 (Masterchef, Tous ensemble) se délecte de sa nouvelle vie d’auteur-comédienne avec une bonne humeur communicative. Elle se raconte, sans se la raconter, a joué son premier one-woman show l’hiver dernier : Seule ! Et alors ? Et ses débuts dans le 7e art sont signés Stéphane Brizé (Quelques heures de printemps) et Claude Lelouch (Salaud on t’aime).

INDISPENSABLE : Les bottes UGG noires en hiver et les baskets Nike colorées en été pour traverser Paris à pied ou à Vélib.

LIEU : Une piscine olympique à 29° pour faire des dizaines de longueurs.

COUP DE CŒUR : Muriel Robin forever ! Tous ses spectacles !

JAMAIS SANS : Mes enfants, Yaël et Nathan !

CHALLENGE DE RENTRÉE : Pour la sortie de mon livre Mon ado est un gros naze chez Jungle Flammarion, avoir des milliers de lecteurs rassurés. Et devenir zen !

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ART

GERHARD RICHTER

L’EXPÉRIENCE ARTISTIQUE LA PLUS REMARQUABLE

par anne kerner

À 82 ans, l’immense artiste de notre temps également le plus cher au monde, Gerhard Richter, a inventé l’approche sérielle des œuvres à partir des années 1960. Hans Ulrich Obrist, directeur des projets internationaux à la Serpentine Gallery de Londres, présente l’exposition conçue avec l’artiste et témoigne Pourquoi avoir désiré montrer une exposition aussi importante sur l'œuvre de Gerhard Richter à Bâle, au musée Beyeler ? Lors de la rétrospective consacrée à l’œuvre de Richter et qui fut montrée à Berlin, Paris et New York, je développai l’idée d’une exposition qui assemblerait les œuvres que Richter avait réalisées

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comme séries, ou pour des cycles ou des espaces. En tant que Suisse il ne m’avait pas échappé que mon pays natal n’avait pas encore présenté une grande exposition sur son œuvre. D’ailleurs, Richter a depuis toujours eu une relation positive et régulière avec la Suisse, un pays dont il aime la nature et le paysage. Bien sûr, il y a eu beaucoup d’expositions thématiques liées à certains aspects de son œuvre en Suisse. Cependant, cet aspect jusqu’ici peu considéré nous donnait la possibilité de présenter une vaste partie de son œuvre, dès les années 60 jusqu’aux œuvres toutes nouvelles, les Doppelgrau, que le musée suisse a présentées pour la toute première fois.

Depuis les années 1960, parallèlement à ses œuvres singulières, l’artiste a toujours travaillé en séries et séquences, ce qui est valable pour ses tableaux figuratifs – photo-réalistes – ainsi que pour les œuvres abstraites de grand format, et même pour ses objets en verre. Vous présentez des séries et des cycles encore jamais exposés de cette manière auparavant. Pourquoi ce choix ? Que révèle t-il ? Tout d’abord, l’exposition se base sur la relation très étroite que les œuvres de Richter on toujours entretenu avec leur espace expositif. L’artiste s’est intéressé dès ses débuts au rapport que ses


ART

œuvres développent avec l’architecture. Également, il lui est arrivé de créer des œuvres ainsi que des séries pour des lieux spécifiques. Ses séries révèlent le travail de recherche de l’artiste, le processus de création et son questionnement par rapport à son œuvre. Elles dévoilent le souci de Richter et son approche sur le rapport réciproque entre œuvre, espace, lieu d’exposition, environnement. Le choix des séries révèle aussi l’affirmation du processuel, qui s’est établi dans la scène artistique justement à partir des années 60, quand l’art emprunte à la production à la chaîne de l’ère industrielle une forme spécifique de productivité. Cependant, chez Richter le sériel vise plutôt à la représentation de répétitions divergentes et de différences singulières, il témoigne aussi de l’intérêt de l’artiste pour les questions liées à la représentation, au rôle de la couleur et de l’espace, concret comme abstrait. Pouvez-vous nous détailler le parcours de l'exposition ? Que voulez-vous que le visiteur en retienne ? Le parcours se dénoue sur l’amplitude de l’œuvre de Richter, sur sa recherche thématique et technique. Il se déroule entre séries et cycles qui reposent sur l’unité du sujet traité, comme les Acht Lernschwestern de 1966 ou alors le cycle 18 octobre 1977, qui dévoile aussi l’intérêt de Richter pour l’histoire contemporaine de son pays, et ceux qui

montrent comment l’artiste s’approche d’un thème qu’il décline en versions successives, en développant un rapport entre thème et variations, parfois du figuratif à l’abstrait, comme dans S. mit Kind. Les cycles de peintures abstraites, telles que Bach, Cage ou Wald, forment un réseau de relations multipolaires entre les œuvres et un espace visuel élargi, elles sont élaborées simultanément. Enfin, par une méthode empruntée à la phrase musicale, des œuvres singulières et iconiques, comme les célèbres portraits Betty, Ella ou la Jeune femme lisant, viennent s’insérer dans les espaces des tableaux sériels. Le visiteur ne va pas d’un tableau à l’autre, mais plutôt d’un espace à l’autre : l’expérience de soi du spectateur devient ainsi la partie intégrante de l’œuvre.

Si on devait retenir de l'exposition trois œuvres, quelles seraient-elles et pourquoi ? Pouvez-vous nous en parler ? Le cycle Wald, que nous avons pu faire voyager des États-Unis, thématise de façon abstraite l’idée très liée au mouvement Romantique du XIXe siècle en Allemagne qui est une expérience naturelle d’une sensation de perte de repère et donc de sécurité au sein d’une forêt. Ici, l’espace pictural et l’espace concret où se trouve le visiteur entrent en jeu en suggérant l’espace du sentiment. Dans le cycle de l’Annonciation d’après Titien, le peintre, qui exécute une copie du célèbre original après sa visite à Venise en exprimant son admiration pour l’artiste de la Renaissance italienne, s’approche du sujet à travers des versions différentes sur une réflexion à la fois très complexe sur le thème de l’abstraction et d’une échelle chromatique spécifique, qui pourtant ne perd pas sa fascination très directe pour un motif classique. Ayant fréquenté l’université à Saint-Gall, je me suis aussi réjoui d’avoir pu montrer l’œuvre abstraite de grand format qui porte justement le titre St Gallen. L’attention que Richter porte aux surfaces et aux réflexions est présente dans les différents plans de ses nouveaux diptyques Doppelgrau que l’artiste a créés il y a peu, dans lesquels la surface et l’architecture des lieux se lient et incluent même les visiteurs qui s’y reflètent.

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ART

OSCAR MUÑOZ

Photographe de la fragilité Oscar Muñoz, né en 1951 en Colombie, apparaît comme l’un des artistes contemporains les plus importants de son pays natal, tout en suscitant l’attention de la scène internationale. Il développe, depuis plus de 40 ans, une œuvre autour de l’image en relation avec la mémoire, la perte et la précarité de la vie. L’exposition “Protographies” présente des séries d’œuvres regroupées autour des thématiques majeures de l’artiste, depuis ses œuvres sur papier et séries en grand format de dessins hyperréalistes au fusain jusqu’à ses derniers travaux inscrits dans un processus constant d’apparition et de disparition. Le must ? Une nouvelle création produite spécifiquement pour l’exposition. Jeu de Paume, 1, place de la Concorde, 75008 Paris. www.jeudepaume.org. Jusqu’au 21 septembre.

FRANÇOISE HUGUIER

Photographe du monde Françoise Huguier est de la génération des reporters qui ont révolutionné la photographie de mode dans Libération ou Marie-Claire dans les années 80. La MEP nous fait découvrir l’univers de cette grande dame qui a voyagé dans le monde entier, rapportant des images et des souvenirs inondant les étagères de sa bibliothèque. Ici, on retrouve les accents majeurs de son œuvre, sa Sibérie polaire, son Afrique, ses appartements communautaires de Saint-Pétersbourg, ses intérieurs d’Asie du Sud-Est… Le must ? La série inédite de 30 photographies du jardin intime de l’artiste. Maison européenne de la photographie, 5/7, rue de Fourcy, 75004 Paris. www.mep-fr.org. Jusqu’au 31 aout

L’ÉTAT DU CIEL

L’été au Palais de Tokyo Voici déjà la partie 3 de “L’État du ciel” au Palais de Tokyo. Avec des événements intenses. Les expositions “All that falls” sur une proposition de Gérard Wajcman où l’on découvre au bas de l’escalier le merveilleux lustre composée par la jeune mais déjà grande Julie Legrand, “100 ans plus tard” ou “Michaela Eichwald” lauréate du prix Lafayette 2012. Et la première exposition monographique en France de l’artiste Ed AtkinsBastard. Palais de Tokyo, 13, avenue du Président Wilson, 75016. www.palaisdetokyo.com. Jusqu’au 7 septembre.

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Don’t miss out on your issue of Altitudes Guide 2014!

S TU C A ER NT CO D ORD PY AN R CO U YO

IN THE MARKET FOR A NEW AIRCRAFT? The Altitudes Global Guide is essential reading for anyone looking for comprehensive information as well as a detailed biography of each manufacturer with full contact details. So don’t miss out on this essential reading and treat yourself, your friends and your staff to this year’s issue and have all the correct answers at the tip of your hand. Priced at 35 per copy, this annual publication, a hard cover, coffee table reference guide is the definitive, must-read resource for owners, operators and anyone involved or interested in the business of private aviation. Please contact Christine Muchemble at c.muchemble@luxmediagroup.com


CINÉMA

MAUVAISE FOI

Ciné-communautés Wish I Was Here (13/08) Neuf ans après son mignon Garden State, le mûrissant Zach Braff n'en peut plus de s'observer le nombril. Il revient en acteur raté vissé à ses illusions tandis que son père, juif pieu et distant, se meurt d'un cancer. Heureusement, ses enfants – dont une fille aux desseins hassidiques - et un jeune rabbin attentif le sortiront de sa torpeur de Peter Pan. Un petit parfum de Woody Allen encore moins gai que l'original pour cette pesante tentative de psychanalyse sur grand écran.

LA QUESTION

par jean-pascal grosso

PASCAL DEMOLON Paris ou province ? Un pied à Paris, un en province, et l’autre “près de mon cœur”… Comment éviter l’ennui ? Courir vite pour qu’il ne vous rattrape pas. Votre secret auprès des femmes ? Aucun. Ceci explique peut-être cela… Auriez-vous aimé être une femme ? Oui, pour être la Muse d’un poète. Votre luxe ? L’Amour. Votre pire humiliation ? Le jour où je me suis rendu compte que mon interlocuteur anglais ne comprenait pas un mot de ce que je lui disais. Je me croyais bilingue. De quoi avez-vous peur ? De la haine. Votre dernière nuit blanche ? Celle où je me suis fait du cinéma sur l’écran noir de… ma télévision en panne. Une mauvaise habitude ? Une cigarette qui vous dit “viens chez moi, j’habite chez une copine”. Votre dernière bagarre ? Contre un oreiller. J’ai perdu…

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Une devise ? “C’est par l’Amour que l’homme est Dieu”. Une icône ? Gandhi. On vous parfois confond avec... ? Avec un autre. La voiture de vos rêves ? Un battement de paupières qui vous emmène où vous voulez et quand vous voulez. Votre livre préféré ? Voyage au bout de la nuit de LouisFerdinand Céline. Votre marque préférée ? Tendresse n°5. Votre talent caché ? Je le cherche encore. Comment aimeriez-vous mourir ? Gentiment, sans bruit en souriant aux jolis souvenirs de ma vie. Votre plus grand regret ? Ne pas être Gandhi.

Elle l'adore de Jeanne Herry, le 24 septembre. Tu veux ou tu veux pas de Tonie Marshall, le 1er octobre.

Pride (17/09) La toute puissante BBC n'en peut plus de son anti-thatchérisme, combat d'arrièregarde absolu. Avec Pride, on touche le fond du comique malgré soi : des homosexuels londoniens se sentant des affinités avec des mineurs gallois en grève décident de se lancer dans une collecte de fonds. Comme chez Leone, le monde se divise alors en deux : ceux qui tiennent le revolver (de la pensée unique) et ceux qui creusent. Manichéen, poussif, même pas drôle. Un exploit ! Un Homme très recherché (17/09) À la base, une énième adaptation de John le Carré prenant pour cadre la lutte antiterroriste en Allemagne. Sous couverts d'un récit d'espionnage assez prenant, le réalisateur Anton Corbijn se plie à la frileuse pensée occidentale actuelle : les vrais “méchants” de l'histoire sont au final les pontes des services secrets et, bien évidemment, ces monstres de Russes tandis que les musulmans tentés par le radicalisme y sont dépeints non sans hiératisme et un sens certain de l'abnégation. La haine de soi a encore de beaux jours devant elle...


CINÉMA

L’INDÉPENDANT

Refroidis Le fils d'un conducteur de chasse-neige est assassiné pour une magouille dont il est totalement étranger. Inconsolable, son père, une force de la nature, se met en quête des responsables... Dans le “film de vengeance”, il y a toujours quelque chose à la fois de cathartique et de savoureusement coupable à apprécier les exploits d'un quidam ébranlé partant en croisade expéditive contre une faune gangstériste. Mais peu de points commun entre Refroidis, thriller norvégien Grand prix du Festival de Beaune 2014, et un classique du genre comme Un Justicier dans la ville. Ici, l'absurde rivalise avec – jusqu'au plan final - l'humour et une violence grand-guignolesque. Habitué du cinéma d'auteur (Breaking the waves) autant que des films d'action américains poids lourd (Thor), le comédien Stellan Skarsgård impose sa puissance de vieux lion blessé face à une pègre totalement azimutée, entre un esthète nordique hygiéniste et raciste et un patriarche serbe sans pitié. Conte immoral et sanglant, Refroidis se clôt, comme il se doit, sur une fusillade à la limite du western sur glace. À la fois iconoclaste, sombre et désopilant. De Hans Peter Moland avec Stellan Skarsgård, Bruno Ganz... Le 24 septembre.

C'EST MON CHOIX !

The Salvation 1870. Ancien soldat, Jon, accompagné de son frère, est parti tenter sa chance, comme de nombreux européens, dans les plaines d'Amérique du nord. Sa femme et son fils le rejoignent. Mais une mauvaise rencontre lors d'un trajet en diligence va transformer le destin de cet homme tranquille en fresque vengeresse... Derrière ce western des plus honorables, simple mais très enthousiasmant, se cache un réalisateur danois, Kristian Levring, qui fut à l'origine avec, entre autres, son comparse Lars von Trier du Dogme 95, improbable mouvement pour le retour vers un cinéma épuré, originel. La surprise n'en est que plus grande en regardant The Salvation : Levring s'y amuse comme un gamin à construire son film solide à la trame digne de serial. Un homme se venge du massacre de sa famille dans une ville lâche et corrompue. On pense au Train sifflera trois fois, à Josey Wales hors-la-loi, à Silverado. Héros forcé à la solitude, torturé comme il se doit (Pour une poignée de dollars, Django...), Mads Mikkelsen (Hannibal) est tout à fait crédible en pistolero nordique face à une cohorte de “méchants” dont l'ineffable Éric Cantona. Sans nostalgie, ni salves de références, mais assurément très distrayant. De Kristian Levring avec Mads Mikkelsen, Eva Green... Le 27 août.

DVD / BLU-RAY

Coffret Les Gendarmes de Saint-Tropez Le 9 septembre 1964 sortait sur les écrans parisiens Le Gendarme de SaintTropez de Jean Girault qui allait asseoir la stature de son interprète principal, Louis de Funès, comme acteur comique préférés des Français. Centré sur le rapport haine/amitié qui oppose le parachuté Cruchot (de Funès) et l'adjudant Gerber (Michel Galabru) dans

une France ragaillardie par les Trente Glorieuses, ce film à succès engendrera six suites suivies par des millions de spectateurs à travers le monde. Oscillant entre humour familial et répliques bon enfant pour virer en fin de parcours nanar cacochyme – impossible Le Gendarme et les gendarmettes... -, la saga n'en reste pas moins toujours

aussi populaire et appréciable. À l'occasion des 50 ans du tout premier opus, M6 Vidéo se fend d'un coffret de poids comprenant les six films (3 en DVD, 3 en Blu-ray), un Dvd de bonus, un livre, une affiche originale et... un képi ! De quoi “bicher”. Les Gendarmes de Saint-Tropez Coffret Collector, M6 Vidéo, 74,99 €

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MUSIQUE

NOS COUPS DE CŒUR

LENNY KRAVITZ

par dominique peltier

STRUT Il lui aura fallu finalement 9 albums studio pour déclarer en parlant du dixième : “J’ai l’impression de démarrer ma carrière, d’avoir atteint un certain rythme de croisière”. Mais on comprend mieux encore son discours après avoir écouté ce nouvel album, “Strut”. Un disque taillé à partir des fondamentaux du rock’n’roll. Il en ressort une énergie nouvelle, une force incroyable. Le morceau titre de l’opus “Strut” exprime avec vigueur ce retour aux sources. “Cet album me ramène aux origines de ma passion pour la musique” a déclaré Lenny Kravitz lors de sa promo. Il est clair qu’il ne va pas en dire du mal, mais il serait inutile de nier l’évidence et de vouloir jouer la fine bouche, ou la fine oreille. Non, cet album, et vous y songerez en l’écoutant, a été pensé, conçu dans une espèce de joie intense, de plaisir brut. On ressent le plaisir qu’ont éprouvé Lenny et ses musiciens lors de son enregistrement, et vous en prendrez énormément aussi. Tout comme il est impossible de douter de l’implication de Bob Clearmountain qui s’est vu confier le mixage des 12 titres. D’ailleurs Lenny a eu un mot adorable à son égard : “Bob lui a véritablement donné la vie.” J’allais presque l’oublier, mais il y a également beaucoup d’amour dans ce 10e album. Le premier titre n’est autre que “Sex”. Ça a le mérite d’être clair. Mettez-vous un pense-bête, la sortie de cet album essentiel est prévue pour le 22 septembre prochain. S’en suivra une tournée en France, of course. Kobalt/Pias

Sixtine

Sweet Sixteen S’il devait se rallier à une chapelle, Sixtine s’inscrirait naturellement dans la French touch. Ils sont deux. Un couple. Une musicienne de formation classique et un producteur qui est à l’origine notamment du label Crydamour avec Guy-Manuel de Homem-Christo de Daft Punk, vous situez ? Ce couple donc : Mélanie et Éric, qui pourrait sembler aux antipodes, se rejoint dans la créativité. Ensemble, ils ont concocté un album pop électro qui devrait porter Sixtine sur l’autel de la reconnaissance… Et au-delà. Zadig & Voltaire Music

Gipsy Dandy Gipsy Dandy Ne cherchez pas, vous ne connaissez pas. Moi non plus du reste, enfin jusqu’à ce jour récent où j’ai reçu l’album promo de ce perpignanais. Le coup de foudre ça ne s’explique pas, c’est comme ça. 13 titres aux accents hispanisants, ça pleure, ça rit, ça s’insurge, ça aime, ça claque des portes aussi… C’est la vie, c’est joyeux et tendre et ça ne demande qu’à respirer. Gipsy Dandy c’est un artiste, un voyage et la vérité brute d’une musique instinctive qui fait le grand écart entre le flamenco et le jazz manouche. Brillant. www.gipsydandy.sitew.fr et toutes les plates-formes de téléchargement. Andalunya Production- Absilone

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MUSIQUE

par christophe combarieu

KARAJAN

25 ANS DÉJÀ Il y a tout juste 25 ans, la musique entrait dans un profond déclin d'image et de notoriété : avec la disparition du plus grand chef d'orchestre de tous les temps. Tout a été écrit, dit et redit sur Herbert von Karajan qui s’est éteint en cet été de 1989. Les images sont légions ; il en était d'ailleurs très friand… Immense interprète de Brahms, Beethoven, Wagner, Strauss, Mahler ou Bruckner, Karajan est surtout le metteur en scène visionnaire d'une vie et d'une carrière, laissant derrière lui un empire de près de six cents enregistrements. Passionné par les nouvelles technologies, il est le premier à avoir pris fait et cause pour le CD. Descendant de marchands grecs établis depuis longtemps en Autriche, Karajan était un sacré tempérament. D'assez petite taille, il se dit qu'il souffrait d'un complexe de Napoléon à ce propos, mais faisait toujours une impression frappante, avec ses cheveux blancs en brosse et ses yeux d'un bleu de glace. Au-delà de son existence people – on le revoit au volant de ses voitures de sport, dans le cockpit de son jet privé ou au bras de sa troisième épouse, un jeune mannequin de dix-sept ans rencontré à Saint-Tropez –, autant d'à-côtés qui furent sujets à railleries, critiques et jalousies, Karajan était un homme totalement voué à la musique. On ne compte pas les heures passées dans les studios, à superviser luimême l'équilibre des voix de l'orchestre, quitte à se mettre à dos ses ingénieurs du son, jusqu'à atteindre la perfection. Parfait orchestrateur de son destin, chef “à vie” du Philharmonique de Berlin, il était de ces artistes sûrs de leur génie, mais remettant sans cesse en cause leurs certitudes. Solitaire et profond dans l'intimité, d'un charisme légendaire en public – “. Bayreuth, La Scala, Salzbourg... tous tombent à ses pieds. Selon une blague de l'époque, un chauffeur de taxi demanda un jour sa destination à Karajan. “Ça n'a aucune importance, aurait répliqué le maestro, on me demande partout !” Depuis, personne ne l'a vraiment remplacé.... “Karajan, The Symphony Edition”, coffret 36 CD Deutsche Grammophon

Dances

Benjamin Grosvenor Voilà vraiment un jeune homme aux doigts d'or. À 21 ans, Benjamin Grosvenor, la “British Touch du piano” a tout d'un enfant prodige : finaliste à 11 ans des “Young Musicians of the Year” de la BBC, Carnegie Hall à 13 ans, et à 18, le seul artiste anglais à avoir signé avec la prestigieuse firme Decca depuis... 50 ans ! Il faut reconnaître qu'un talent pareil, ce n'est pas commun. Son art qui tient principalement dans l'évanescence de son toucher cristallin, n'est pas sans rappeler la délicatesse savante d'un Alfred Brendel. Même s'il réfute toute velléité de virtuosité, son instinct en fait l'avenir du piano classique. À découvrir d'urgence. Chopin, Scriabine, Bach, Albéniz : “Dances”, chez Decca

Behind The Lines

Anna Prohaska Après son passionnant album “Sirène” il y a 3 ans, puis son “Enchanted Forest” en 2012, la soprano germanoautrichienne est de retour avec un album thématique entièrement dédié à la première guerre mondiale et aux militaires confrontés aux épreuves de la guerre, en divers lieux et époques. L'album mélange pièces connues et raretés, et son aigu brillant, jamais acide, fait mouche. La marque de fabrique de Prohaska n'est certes pas l'exubérance, mais plutôt un chant d'une tenue, d'une clarté remarquables. Avec elle, le spectaculaire ne vire jamais au tape-à-l’œil, et on ne voit pas qui, dans ce répertoire, pourrait lui faire de l'ombre. À écouter et à savourer Beethoven, Wolf, Rachmaninov, Liszt, Schumann, Mahler... “Behind the lines”, chez Deutsche Grammophon

Joue Schubert

Philippe Cassard S'il y a, en France, un spécialiste absolu de la musique de Schubert, c'est bien Philippe Cassard. Déjà auteur d'un essai sur le fameux compositeur allemand, paru chez Actes Sud, c'est cette fois au piano que ce musicien poète, animateur sur France-Musique, revient, plus habité que jamais. Aucun doute, pour Cassard, Schubert est une muse, une inspiration, une fascination, qu'il nous transmet avec amour. À l'évidence, ces deux-là sont intimes, ils se tutoient, ils sont en phase ! La virtuosité du pianiste français, à la fois ardente et pudique, offre un bel écrin au compositeur romantique. Sonate D.959 et duos pour piano, La Dolce Volta éditeur, Parution le 13 Septembre 2014

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CONSO

L’HOMME MODERNE SELON FRED TESTOT Il a une TV Samsung Curved La “petite“ dernière de Samsung : première TV Ultra HD incurvée au monde. Avec son style épuré, son design raffiné, et une qualité d’image surprenante donnant vie aux images. Elle procure des sensations totalement immersives. TV Samsung Ultra HD Curved.

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Il regarde la chaine Purescreens nature sur son bouquet freebox Le numéro de chaine 152 nous propose une fenêtre ouverte sur les plus beaux endroits du monde. Puresrceens HD Nature sur le bouquet Freebox est une véritable contemplation de la nature en mouvement.

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CONSO

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LA UNE

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LA UNE

Nicolas Duvauchelle

Anar-chic Deux films à la rentrée, rien de moins pour Nicolas Duvauchelle, qui, à 34 ans, aspirant boxeur devenu figure itérative du cinéma d'auteur français, n'a aucunement à rougir d'une filmographie où se croisent les noms de Claire Denis, André Téchiné, Benoît Jacquot, Alain Resnais... Et c'est dans les couloirs du prestigieux et immaculé Peninsula Paris que ce comédien atypique et stylé s'est sereinement prêté au double jeu de la séance photo et de l'interview. Sans faux-semblant. propos recueillis par jean-pascal grosso

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photos gilles-marie zimmermann @ agence angela de bona

styliste mélanie brault et mina njah

Nicolas Duvauchelle, un acteur “par accident” ? Complètement. Je faisais de la boxe. Les premiers essais que j'ai passés étaient juste pour de la figuration. Un directeur de casting, Antoine Carrard, me repère et me rappelle. Je le plante, une fois, deux fois. Il insiste, en me disant que ça vaudrait le coup de tenter le truc, d'apprendre le petit texte qu'il m'a laissé... Les auditions se passent bien. Et puis Erick Zonca voit le résultat. Il est très enthousiaste et je me retrouve à tourner dans Le Petit voleur, mon premier film. Vous seriez-vous vu devenir boxeur ? Je faisais de la boxe thaïlandaise. C'est très dur d'arriver à en vivre, à moins d'atteindre un très

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mise en beauté flavio nunes

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assistante delphine royer

remerciements hôtel peninsula paris

haut niveau et de devenir professionnel. Mais je voulais combattre. Je trouve cela vivant la boxe, le contact, les coups. C'était un exutoire, une échappatoire. Comme le cinéma. Le cinéma français actuellement... … est dans en situation un peu compliquée. Pour monter des films. Trouver des financements. Là, je vous parle de films d'auteur. Pas de comédies avec des acteurs qui viennent de la télévision. Chacun ses goûts, mais les comédies mal filmées, mal jouées qui cartonnent, j'ai du mal à comprendre... Pour revenir au cinéma d'auteur, c'est vrai que je m'y retrouve. C'est ce que j'aime faire, ce qui me touche. Et ce que je dois “transpirer” également, j'imagine. Mais je ne suis pas quelqu'un de fermé. Je suis un homme qui aime beaucoup rire, je tiens à le souligner. Les gens ont du mal à imaginer que je puisse être drôle !

Quel regard portez-vous sur vos confrères ? J'aime les acteurs, franchement, même s'il y a des têtes de con comme partout. Mais, en général, ils me surprennent. J'ai pas mal d'amis dans le métier : François-Xavier Demaison, Hugo Gélin, Pierre Niney, Karole Rocher, que j'adore, le réalisateur Thierry Klifa... Je ne suis pas aussi sombre que dans mes films, il ne faut pas croire. Pas le genre acteur torturé. J'adore rire, bien manger, boire... j'adore la vie, quoi ! L'avez-vous jamais été, vous aussi, “tête de con” ? À un moment, j'ai un peu pété les plombs à cause de l'argent. Il y a des choses que j'aurais dû entreprendre autrement. Des rendez-vous auxquels je me serais présenté par exemple...

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LA UNE

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LA UNE

Un acteur, ça se déconnecte facilement de la réalité ? On vient nous chercher le matin. On nous raccompagne le soir. Derniers arrivés sur le plateau, les premiers partis... En gros, c'est souvent comme ça. Moi, ça me gonfle vite que quelqu'un soit trop sur moi. Je peux facilement stresser. Alors, j'essaye d'éviter ça au mieux, de trop me faire materner. C'est très agréable, ça va sans dire ! Après, je sais que ce sont les règles du cinéma. C'est la fonction d'acteur qui crée ça. Je dissocie facilement ma vie privée de ma vie professionnelle. Je continue à fréquenter mes amis d'avant le début de ma carrière. C'est le plus important. Le Duvauchelle de la vie de tous les jours, je crois que les gens s'en fichent un peu. Il y a pourtant, depuis le début de cette interview, deux personnes qui vous ont reconnu et ont demandé une photo... Oui, ça arrive. Dans la rue, il y a même des gens qui m'appellent “Braquo” ! Des jeunes, comme des vieux. Je touche un peu tous les milieux, je crois. C'est bien. Le plus drôle, ce sont les personnes qui me disent : “Pardon, je ne vous avais pas reconnu !” Il n'y a aucun souci. Ce n'est rien. Ne pas connaître quelqu'un, ce n'est jamais un manque de respect. Comment vous classer en tant que comédien ? Un instinctif ? J'ai bien essayé les cours d'arts dramatiques, au début, sur les conseils de mon agent, mais ça ne prenait pas. J'ai très vite arrêté. J'ai plus appris sur le tas, en regardant les autres comédiens, et en vivant, surtout. On apprend toujours beaucoup de sa vie personnelle pour en reproduire les émotions.

“Je ne suis pas aussi sombre que dans mes films, il ne faut pas croire. Pas le genre acteur torturé”

Anxieux parfois ? J'aime bien savoir que j'ai un film ou deux de prévus. Je gamberge moins. Je ne suis pas quelqu'un de très positif, même si je le deviens avec l'âge. Je ne suis pas dupe. La crise qu'on se prend tous en pleine gueule, ce n'est pas évident. Mais je continue à avancer, pour mes filles. Et qu'est-ce qui vous effraie ? De ne plus avoir, un jour, le trac. À chaque veille de premier jour de tournage, je fais toujours une nuit blanche. Je me pose des questions pas forcément rationnelles : est-ce que je sais encore jouer ? Est-ce que je connais assez bien mon rôle ? Maintenant, j'adore ce métier. Rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux réalisa-

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LA UNE

Pull Gaspard Yurkievich Pantalon L’éclaireur Montre Grande Reverso Night & Day en acier, mouvement à remontage automatique Jaeger-LeCoultre

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LA UNE

“Je trouve cela vivant la boxe, le contact, les coups. C'était un exutoire, une échappatoire. Comme le cinéma”

teurs, comédiens, c'est magnifique. Je doute d’être un jour blasé de tout ça. Avez-vous avez appris à aimer ce métier ? Oui, exactement. C'était très violent au début. Bien sûr qu'il y a des boulots beaucoup plus durs que d'être acteur, mais, psychologiquement, j'ai quand même eu du mal à trouver ma place. Longtemps, j'ai eu l'impression que quelqu'un allait me repérer dans la foule en me pointant du doigt : “Le voilà ! C'est lui, l'imposteur !” Vous a-t-il apporté un sentiment de confort ? Oui, même si je n'ai jamais manqué de rien dans la vie. Mais on s'y habitue. Mes parents m'avaient appris la valeur de l'argent. À une époque, j'ai aussi commencé à gagner pas mal d'argent grâce à la publicité... C'est vrai que vous avez été égérie de marques à différentes périodes de votre carrière... Ça m'amusait de travailler un peu dans la mode. Ça me permettait aussi, évidemment, de mieux gagner ma vie. Je touchais parfois beaucoup. Après Le Petit voleur et Beau Travail, j'ai connu une période de galère. J'ai joué, sans les citer, dans des films “alimentaires”. Sur le tournage, en promotion, je ne me sentais pas à l'aise. J'avais l'impression de mentir. Hugo Boss, Louis Vuitton, ça m'a permis de me sortir un peu la tête de l'eau, du malaise qui était le mien à l'époque. Alors en quoi avez-vous “pété les plombs” ? Je claquais mon argent n'importe comment, j'achetais des voitures... Tous les ans, je recevais pas mal d'argent. Je m'y étais habitué. Alors, on se crée un train de vie et les années où ça va plus mal, c'est dur de redescendre, de se dire qu'on ne peut plus faire n'importe quoi. Aujourd'hui, j'ai acheté un appartement pour mes enfants. Sans avoir été vraiment très dépensier, j'ai arrêté les

conneries. Je ne suis pas à plaindre. Je ne gagne pas des millions non plus, mais je vis bien. Mon luxe, c'est de ne pas avoir l'angoisse des fins de mois. Qu'est-ce qui attirait en vous chez les stylistes ? Le savez-vous ? J'étais tatoué, nous n'étions pas si nombreux à l'époque. Ça faisait un peu “mauvais garçon”. J'étais plus jeune, j'avais des airs angéliques et, en même temps, un côté plus tourmenté. C'est un peu débile ce que je suis en train de raconter, mais c'est vrai que dans la publicité, ils se forgent vite une idée de vous qui n'est pas forcément ce que vous êtes dans la réalité. On reste dans le fantasme. Et votre rapport avec Jaeger-LeCoultre ? C'est depuis un Festival de Venise où j'avais été présenté Happy Few avec Roschdy Zem que je les ai rencontrés. Nous sommes restés en contact. Leurs montres sont belles, de beaux bijoux. Devenir leur ambassadeur un jour, ça me plairait bien ! Êtes-vous collectionneur ? Non, malheureusement. Je n'ai pas les moyens. Mais, j'aimerais beaucoup. Roschdy Zem vous a donné un rôle dans Bodybuilder, son troisième long-métrage en tant que réalisateur. C'est une belle histoire d'amitié... Déjà, nous nous voyons tous les samedis au Parc des Princes. Nous sommes tous les deux fans du PSG depuis très longtemps. C'est un acteur que, déjà, j'apprécie beaucoup. Alors, l'avoir comme metteur en scène, c'est très fort. J'ai un profond respect pour lui. C'est mon grand-frère de cinéma. Je l'aime beaucoup. Il est intéressant de noter qu'à l'écran, vous êtes toujours le frère, l'ami, le partenaire... Toujours des cercles d'hommes, des personnages profondément masculins... Dans la vie, j'avais longtemps rêvé d'avoir un

petit frère. C'est peut-être ça. Et j'ai mon meilleur ami, Edouard, dix-huit ans qu'on se connaît. Ça fait un peu Maxime le Forestier, je sais, “Toi le frère que je n'ai jamais eu”... J'aime bien ce côté immédiat qui existe entre les hommes. Je me souviens du film de Corneau, Le Deuxième souffle, avec Auteuil, Dutronc, Cantona. J'avais beaucoup aimé cette ambiance “entre mecs”. Ça me fait bizarre de parler d'Alain, parce qu'il est mort. Mais c'était un type extraordinaire. Moi, fou de Série noire avec Dewaere, j'étais comme un gosse sur le tournage... On ne vous entend jamais parler politique... Un désintérêt total. Pour eux, je suis un pékin de base. Ils ne croient pas en moi. Alors, je ne crois pas en eux. Je ne suis pas le seul de ma génération à penser ainsi. Nous sommes nombreux à se sentir blasés de tout ça, de ce que le monde politique nous donne à voir... Satisfait de ce que vous vivez aujourd'hui ? Complètement. Je ne suis pas parfait, loin de là. J'essaye toujours de m'améliorer. Et puis, il y a mes filles. La grande, même si elle n'a que neuf ans et demi, j'aime bien la personne qu'elle est en train de devenir. Je suis très heureux de l'éducation de mes enfants. Enfin, pour l'instant. J'ai été père très jeune. Ce n'était pas facile. Aujourd'hui, je suis très fier d'elles. Je suis très fier de ma famille. Et votre plus grande fierté professionnelle ? De durer. Après mon premier film, je m'étais donné un an. Pour voir. Ça fait maintenant ■ seize ans que je me donne un an. Maintenant ou jamais de Serge Frydman, sortie le 3 septembre Bodybuilder de Roschdy Zem, sortie le 1er octobre

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François Stagnaro

Des automobiles pour aller de l’“Avant” 74

C’est en Islande que nous sommes allés rencontrer quelques exemplaires de la gamme “Avant”. Les breaks qui ont su mêler mieux que quiconque, élégance, convivialité et sportivité. par dominique peltier


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DOMINIQUE PELTIER

ment passé 10 ans au bagne sous les verrous” pour avoir le bonheur, juste un instant, de conduire cette dame. J’ai été exaucé ! Un grand merci à Victor Hugo qui m’a soufflé le début de cette phrase. Quand la poésie nous guide, tout devient alors possible, y compris de conduire cette improbable Audi dans ce décor inouï.

UNE JOURNÉE SANS FIN Magnifique, déchirée, intense et inquiétante, l’Islande creuse de profonds sillons dans nos mémoires. Impossible de l’oublier, impossible de se soustraire à son irrésistible attraction… Est-ce un coup des elfes, très actifs dans ce petit coin du monde ? Ou simplement la volonté d’Audi de marquer nos esprits en nous conviant sur ces terres étranges ? Sans doute un peu des deux et le plaisir béat et singulier de pénétrer un univers obscur où il n’y a pas de nuit. Alors je roule, les yeux écarquillés dans la nuit blanche des premiers jours d’été. Je suis, vous êtes, nous sommes en Islande, au volant d’une Audi Break et allons de l’avant.

S’ENDORMIR ET RÊVER Dans l’épais catalogue Audi, la gamme Avant (break) compte huit modèles. Elle débute avec la très soignée A4 Avant et se referme avec la surpuissante RS6 Avant. Entre les deux, on trouve les A4 et A6 Allroad, mes chouchoutes, les redoutables S4 et RS4 Avant, une fabuleuse S6 et une sage et respectable A6. Si elles n’avaient pas toutes fait le déplacement, la peur sans doute de se mesurer à la météo rugueuse islandaise, un neuvième exemplaire avait fait le voyage malgré tout, histoire sans doute de faire taire nos médisances. Et ce modèle était une respectable et aimable Audi 100 CS Avant quattro modèle estampillé 1984. Pas peu fière de ses 158 000 kilomètres au compteur et de nous allumer les 136 chevaux de son robuste cinq cylindres. “J’aurais gaie-

EMMANUEL DUPRE

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Dans ces décors irréels, l’Audi Avant semble se jouer des contrastes. Elle s’adapte à la lumière. Étonnante automobile.

Plus loin, sous une pluie battante, le long d’une route qui n’en est pas vraiment une, une elfe fait du stop (c’est rare paraît-il, mais ça arrive). Elle est blonde, d’un blond éblouissant, elle illumine l’intérieur de mon A6 Allroad. Elle émet des sons que je ne comprends pas. Logique me direz-vous ! Je ne parle pas l’elfe. Je sursaute, ouvre les yeux : la lumière est celle d’un rayon de soleil, qui vient de pénétrer dans l’habitacle bien organisé de mon Audi. Alors que les sons proviennent des essuie-glaces. Ils pleurent de ne plus avoir d’eau à essuyer. À force de vivre sans nuit, on devient capable de l’inventer n’importe où. Après la pluie, le beau temps, un adage qui prend en Islande tout son sens. “Si le temps ne te plaît pas” disent les islandais “Attends cinq minutes”. Le pire c’est que ça marche. En quelques heures on peut rencontrer la pluie, la neige, la grêle, disparaître dans un brouillard épais ou s’offrir un coup de soleil sur le nez en voulant régler son


AUTO

rétro à l’ancienne… Quel drôle de pays et quelles drôles de voitures, capables de se sentir chez elles sur cette île hostile. Enfin, pas si hostile que ça. Il n’y a qu’à voir le sourire des islandais quand on essaye de leur dire bonjour dans leur (impossible) langue “góðan daginn”. N’essayez pas, vous l’avez forcément mal lu. Souvenez-vous du volcan en 2010 : l'Eyjafjöll. Outre d’avoir terrassé l’aviation civile et militaire, il aura également permis à de nombreux journalistes TV et radio de se ridiculiser en direct. Mais là n’est pas notre sujet. Nous sommes en Islande certes, mais pour parler d’allemandes à grands coffres.

THOMAS RIAUD

L’AUDI 100 AVANT Hier, ou plutôt avant hier, on parlait d’utilitaire, de commerciale, de familiale, le break s’est plié en quatre pour rendre service à ses propriétaires, se faisant même passer parfois pour un compagnon de chasse. Ceux-là, les breaks de chasse, étaient réservés à une élite voulant se distinguer, pour ne pas dire s’encanailler, mais le concept était loin d’être ridicule. Il aura d’une certaine manière influencé les constructeurs. Peugeot avait lancé le break 504 super luxe, d’accord il s’agissait encore d’un véhicule destiné aux VRP, mais l’idée faisait son chemin. Quand Audi a présenté son Audi 100 Avant en 1982, la volonté affichée était de proposer une voiture haut de gamme. Le discours du constructeur était sans ambigüité ; la brochure parlait de sécurité tous azimuts, de polyvalence, de Cx, mais pas seulement, puisqu’il était au service de la fonction. On parlait également de perspective, ça, c’était pour mettre en valeur le volume généreux de l’habitacle, tout en exprimant la qualité de fabrication. Quant à la conduite, Audi promettait des sensations nouvelles. En la conduisant, je n’ai pas eu de sensations nouvelles bien sûr, mais plutôt anciennes… Ce qui n’empêche pas d’avoir l’esprit ouvert et de reconnaître que l’auto pour l’époque offrait un réel confort et un authentique plaisir de conduire. Livrée en quattro, l’Audi 100 Avant avait de très sérieux arguments. Peut-être vous rappelez-vous de la pub où l’on voyait une 100CS (berline) qui remontait une rampe olympique de saut à ski afin de prouver l’efficacité de sa transmission intégrale. C’était édifiant ! Côté moteur, le cinq cylindres offrait et offre encore un velouté incomparable et une sonorité plutôt agréable pour qui aime la mécanique de caractère.

Un intérieur bien organisé, ergonomique comme on dit aujourd’hui, c’est l’une des marques de fabrique de la firme d’Ingolstadt.

À gauche : l’Audi 100 CS (1984). Une Audi reste une Audi, un instrument de voyage taillé pour traverser le temps… Tous les temps, y compris celui d’Islande.

“plus pratique”. En ce qui concerne la technologie embarquée, elle ne peut même plus être comparée tant l’écart est grand. Tout s’est emballé à la fin des années 90 et l’offre aujourd’hui est exponentielle. Il en va de même pour les motorisations, les boîtes de vitesses, les embrayages ou encore l’alimentation. Le break, et ça c’était moins évident, est devenu sportif, voire ultra sportif, mais sans en avoir l’air, je pense notamment à l’Audi S6, car les versions RS affichent davantage leurs intentions. Pas facile en effet de dissimuler les 560 chevaux d’une Audi RS6 Avant. Capable d’atteindre 305 km/h, elle est en mesure de démoraliser d’authentiques sportives. Son terrain de jeu n’est manifestement pas en Islande, un pays plus adapté aux versions Allroad ou à une sage A4 Avant. L’Audi 100 s’y est révélée efficace. Il faudra retenir deux choses de cet exercice islandais : croire aux elfes et voir dans une Audi Avant la promesse d’un voyage, même si celui-ci se résume à votre quotidien. Car sait-on jamais… Tout peut arri■ ver sur le bord d’une route.

L’ÈRE MODERNE Descendre de cette brave Audi 100 pour s’installer derrière le volant d’une A6 Allroad 2014, c’est comme visionner la première version de “La Planète des Singes” avec Charlton Heston et de s’envoyer juste derrière le tout dernier volet réalisé par Matt Reeves. Que l’on aime ou pas, les sensations diffèrent. Mais comment, me direz-vous, ne pas aimer l’A6 Allroad ? Elle sait presque tout faire et elle le fait avec tellement d’élégance et de facilité qu’elle joue quasiment toute seule dans son segment, sans oublier évidemment l’A4 Allroad, qui propose à quelques détails près les mêmes prestations dans un format plus “modeste”. J’ai eu envie d’écrire, THOMAS RIAUD

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VIRTUOSE

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VIRTUOSE

lang lang

Volutes sonores Le virtuose chinois Lang Lang signe un parfum féminin et un masculin avec Barbara Le Portz, Fondatrice d’Art in a Bottle. par corinne marcheix

“On ne savait plus vraiment si je respirais de la musique ou si j’entendais des parfums” (Guy de Maupassant). Parfaite définition de la rencontre créative entre le pianiste Lang Lang et l’entrepreneuse Barbara Le Portz, porteuse d’une nouvelle vision de la parfumerie. La ligne de parfums Amazing Lang Lang est donc née de la passion commune de la musique et du parfum. L’occasion d’en savoir plus sur ce pianiste hors du commun qui a su faire de sa vie un destin. Ce fan de Chopin et de … Michaël Jordan se révèle profond et engagé. En 2008, il mettait son phénoménal succès au service des autres, en créant sa propre fondation pour aider de jeunes prodiges à l'international. Outre-Atlantique, il a développé une série de programmes d'éveil à la musique dans les écoles élémentaires. Dans son pays natal, il a fondé un complexe artistique où les étudiants chinois peuvent suivre des master classes auprès de maîtres venus d'Occident. Lang Lang signifierait “lumière du soleil” et “homme de culture” … L'étoile naît, en juin 1982, à Shenyang, dans le dortoir d'un baraquement de l'armée. Sa mère est standardiste, son père musicien au sein de l'Orchestre de l'armée de l'air chinoise. À quatre ans, Lang Lang rencontre son premier professeur de piano. Il a du talent. À six ans, il intègre le conservatoire de Pékin et commencent des années de tra-

vail d'une implacable rigueur, soit six heures de pratique quotidienne. La légende dit que c'est un épisode de Tom et Jerry (Le concerto du chat avec Rhapsodie Hongroise n°2 de Franz Liszt) qui serait à l'origine de son désir de jouer. Il quitte son pays natal à 14 ans pour donner près d'une centaine de concerts à l'étranger chaque saison. Une escale parisienne lui a permis de présenter les créations Amazing Lang Lang signées Nathalie Lorson qui a articulé les accords olfactifs autour des traits de caractères du pianiste. “Il parait que je l’ai inspirée par mon jeu”, s’amuse-t-il, enthousiaste. “C’était facile et agréable pour moi d’exprimer les émotions comme la joie ou l’addiction. La musique rend la vie plus belle et nous rend meilleur. La musique nous rassemble”. Il joint le geste à parole et fait glisser ses doigts sur les touches noires et blanches du piano. La

musique emplit la salle, un parfum de poésie s’impose, le temps est suspendu… “J’ai tout de suite été séduit par ses propositions. Je n’ai pas hésité à lui dire que j’adore les fleurs, surtout le jasmin que nous aimons beaucoup en Chine”. Quant à la joie (note intense du parfum féminin avec le kumquat et la bergamote pour l’homme) Lang Lang l’évoque avec son sourire communicatif. “J’avoue que j’ai un côté extraverti ! Oui, je suis joyeux, souriant, heureux tout simplement”. Oui, Lang Lang le virtuose confie sa joie de vivre. Un homme aux 35 millions de fans sur Facebook, nommé l’an dernier Messager de la paix des Nations unies. Lang Lang, comme un parfum d’addiction au bonheur encapsulé dans un flacon signé Alnoor, designer et grand amateur de musique classique. Une réussite à la portée de tous les auteurs de cet■ te partition sans fausses notes.

C’était facile et agréable pour moi d’exprimer les émotions comme la joie ou l’addiction. La musique rend la vie plus belle et nous rend meilleur. 79


AU FÉMININ

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AU FÉMININ

cheyenne carron

Seules sont les indomptées Réalisatrice, scénariste, productrice... Pour son cinquième long-métrage, L'Apôtre, au sujet épineux et au résultat à l'écran remarquable, Cheyenne Carron s'est débrouillée seule, soutenue par une équipe toute acquise à sa cause et à sa foi en le cinéma chevillée au corps. Dialogue avec une femme de passion et de caractère. propos recueillis par jean-pascal grosso photo julien drach Comment expliquezvous que le “milieu” du cinéma, qui se plaint au grand jour de la sousreprésentation des réalisatrices en France, ne soutienne pas plus concrètement des artistes telles que vous ? Parce qu’ils se trompent ! Les institutions comme le CNC ou les régions sont souvent composées de personnes qui ne connaissent rien au cinéma. D’ailleurs, j’ai fini par le leur dire. Êtes-vous la preuve qu’on peut faire et créer sans l'appui du système ? Absolument. Le cinéma c’est ma vie, ma passion. Alors même si je n’ai pas leur appui, d’autres personnes m’accompagnent. Les comédiens, les techniciens, les loueurs… beaucoup de gens croient en mon travail. Et, pour le moment, j’ai l’énergie pour porter mes films. Mais je suis certaine que par ma ténacité, le système finira par m'accorder des budgets. Mes œuvres s’imposeront. Ils n’auront pas le choix. Le sujet de L'Apôtre est éminemment “casse-gueule” : Akim, un jeune musulman destiné à devenir imam se convertit au catholicisme. Comment est née l'idée de se lancer dans cette aventure ? Pour moi, il n'y a rien de “casse-gueule”.

Lorsque j’avais 19 ans, dans mon village, la sœur de mon prêtre a été assassinée par un jeune issu de la culture arabo-musulmane. Il s’agissait du fils de ses voisins. Mon prêtre a dit : “Je reste vivre auprès des parents dont le fils a tué ma sœur, car ma présence les aide à vivre”. Cette main tendue, cet élan de charité a touché mon cœur. J’ai fait ce film en mémoire de ce prêtre et de sa sœur, que j’ai connue. Elle s’appelait Madeleine. C’était une sainte femme, anonyme. Vous allez devoir affronter une critique à la fois culturellement anticléricale et une autre qui agitera volontiers le chiffon de l'islamophobie. Peur de rien ? Premièrement, je suis Catéchumène, j’ai été baptisée à la veillée pascale 2014 et les anticléricaux, je les affronterai sans problème ! J’ai la foi, et j’invite toutes ces personnes à réfléchir sur le geste de ce petit prêtre de campagne. Deuxièmement, tous mes comédiens sont musulmans : c’est la meilleure réponse que je donnerai à ceux qui m’accuseront d’islamophobie. Pour finir, toutes les critiques ne pèseront jamais aussi lourd dans la balance que ma joie d’avoir pu mener à bien ce film que j’ai fait en mémoire de gens que j’ai aimés. Imaginez-vous des réactions hostiles à la diffusion de L'Apôtre ? Je vais vous confier une chose : j’ai demandé l’aide d’institutions chrétiennes pour me

soutenir dans la sortie du film et m’aider à le distribuer. La peur les en a empêché. Aujourd’hui, l’hostilité est de partout ! Concrètement quelles furent les “résistances” auxquelles vous avez été confrontée tout au long de la préparation du film ? Elles furent de toutes sortes. À commencer par les autorisations de tournage dans les villes. Les maires voulaient me rencontrer pour essayer d’en savoir plus et les autorisations n’arrivaient pas... Alors, j’ai fini par mentir à tout le monde. J’ai changé de titre et je l’ai appelé La Boulangère de Montreuil en référence à La Boulangère de Monceau d’Éric Rohmer. Et là, tout est devenu plus simple. L'Apôtre se termine sur un plan très beau, un rapprochement final inespéré et sobrement lyrique. Êtes-vous une incorrigible optimiste ? Effectivement, il y a beaucoup d’optimisme dans cette scène. D’abord parce qu’il s’agit d’un film de cinéma, qui doit donner à rêver. Et ensuite parce que montrer aux musulmans la beauté des sentiments fraternels, est, je crois, le meilleur moyen pour encourager les ■ cœurs à aimer. L'Apôtre de Cheyenne Carron avec Faycal Safi, Brahim Tekfa... Le 1er octobre. Site : www.cheyennecarron.com

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eric bana

De style et de raison La Chute du Faucon noir, Troie, Munich, Deux sœurs pour un roi, Star Trek... À 45 ans, l'Australien Eric Bana poursuit une carrière placée sous le sceau de la liberté et de la tempérance entre cinéma de genre efficace et grosses machines hollywoodiennes. Il revient à l'écran dans un thriller horrifique, Délivrez-nous du mal, ce qui ne l'empêche pas de jouer d'élégance comme ambassadeur de la maison Bulgari. propos recueillis par jean-pascal grosso Depuis La Chute du faucon noir (2001), sous la direction de Ridley Scott, vous poursuivez une carrière internationale. Qu'est-ce qui vous motive le plus encore aujourd'hui ? Le choix des personnages. Que ce soit pour un rôle de premier plan ou au cœur d'une distribution plus large comme dans La Chute du Faucon noir, Munich ou Du Sang et des larmes. Ce n'est pas forcément la durée de la prestation à l'écran qui fait l'épaisseur d'un rôle. Il faut que je ressente une connexion, que le personnage provoque un déclic en moi. Quel a donc été le déclic avec Délivrez-nous du mal ? J'ai trouvé ça très bien écrit. Et puis, je m'amuse beaucoup dans le cinéma de genre. Jouer les durs-à-cuire, c'est un exercice assez particulier, assez physique, viscéral. En même temps, je ne vous cache pas que c'est toujours un peu compliqué d'expliquer pourquoi on a accepté tel ou tel rôle. Parfois, ça se fait de manière totalement impromptue, voire incompréhensible...

Vous tournez un film par an à Hollywood, ce qui reste beaucoup moins que certains de vos confrères. Par manque de bons scénarios ou d'ambition particulière ? Par réalisme. En vérité, et cela tous les acteurs vous le diront, il n'y a pas autant de bons projets que ça en circulation. Penser qu'on va décrocher trois films sensationnels par an revient à se faire pas mal d'illusions. Alors, je lis beaucoup, jusqu'au moment où je trouve un sujet qui me plaît. Sincèrement, si j'en trouvais plusieurs par an, je les signerais tous. Mais il s'avère que ça n'arrive jamais. Cette constance, je l'ai depuis le début de ma carrière : un à deux films chaque année grand maximum. Et je ne vois pas, pour l'instant, pourquoi cela changerait. Comment est née votre collaboration avec la marque Bulgari ? Cela fait quelques années que je suis ambassadeur des parfums de la marque. En même temps, je suis un fou de montres. Ce sont la mécanique, le montage, l'ingénierie qui me fascinent le plus. Et le marché des montres de luxe aussi. Lorsque, comme moi, vous aimez les montres, Bulgari est la maison idéale. Je me suis rendu à Bâle, in-

vité par la compagnie. C'était la concrétisation d'un rêve de longue date. C'est une marque que j'aime beaucoup, qui implique des gens vraiment passionnés, à visée internationale, ce qui est toujours bénéfique pour votre image. Pour Bulgari aussi, j'imagine qu'apparaître dans des films qui sont généralement distribués dans le monde entier est un avantage en terme d'exposition. D'où notre excellente relation. Vous avez débuté en Australie dans des comédies. Vous aviez même votre propre show à la télévision. Cela vous manque-t-il de faire rire ? C'est vrai que j'en tourne moins que des drames ou des films d'action. Mais j'ai fait de la comédie pendant douze ans d'affilée lorsque j'étais en Australie. Ça ne m'a donc jamais dérangé. Je ne fais pas ce métier de manière obsessionnelle, en cherchant constamment à me prouver des choses à moi-même. Je prends le meilleur de ce qui se présente et cherche à le faire ■ le mieux possible.

Délivrez-nous du mal de Scott Derrickson, sortie le 3 septembre.

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Veste en cuir et dĂŠbardeur coordonnĂŠ, pantalon en laine et chaussures Emporio Armani

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L’art d’être un homme

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maîtresses Déjà l’automne… Enfin, l’automne ! Il s’annonce élégant. Tout en douceur. Chic au plus près du corps, minimaliste et opulent, néoclassique aux accents contemporains. Les essentiels de saison.

photographe florian saez | styliste nikky chicanot maquillage fanny maurer @ b4 agency avec les produits m.a.c. cosmetics coiffure robin navarro harraga @ b4 agency avec les produits osis de schwarzkopf model isaac hub @ mgm | production lily templeton @ lash production

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Veste de smoking, chemise imprimĂŠe et pantalon en grain de poudre Viktor & Rolf Monsieur

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Costume en laine et col roulĂŠ en cachemire Versace

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Blouson en laine, sweat-shirt en suédine et pantalon en denim Paul Smith - Derbies bi-matière Piola

Blouson sans manches en cachemire, col roulé en soie et pantalon en laine Gucci Chapeau Francesco Smalto Montre Cape Cod Hermès

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Manteau, pull en maille et pantalon Michael Kors - Chemise Francesco Smalto - Foulard Astrid Sarkissian

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Veste en laine et lurex Issey Miyake - Chemise Francesco Smalto

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MUSIQUE

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valéry zeitoun

Retour en force Prince déchu de l'“industrie du disque” - terme qu'il réfute - après son départ des disques AZ en 2011, le flamboyant Valéry Zeitoun, aussi admiré que honni, n'a pourtant pas dit son dernier mot. Assagi mais pas pour autant endormi, le producteur se lance dans un projet aussi fou qu'enthousiasmant : réunir Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Jacques Dutronc sur une même scène. Tout en continuant à entretenir sa passion pour la découverte de jeunes talents. propos recueillis par jean-pascal grosso photo julien drach Réunir Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Jacques Dutronc à Bercy pour une série de cinq concerts déjà complets, était-ce, pour vous qui êtes joueur, un coup de poker suprême ? J'appellerais plutôt ça un coup de passion. C'est le rêve suprême que je caressais depuis des années en France. Et voilà qu'ils me donnent l'occasion de le concrétiser... Est-ce une lourde entreprise ? C'était surtout quelque chose qui me trottait dans la tête depuis longtemps. J'en ai tout d'abord parlé à Eddy, qui a tout de suite trouvé l'idée super. Il m'a dit d'appeler Jacques, que je ne connaissais pas pour lui en parler. Ensuite, je me suis tourné vers le manager de Johnny pour lui proposer l'idée. Johnny a trouvé ça top. Quelques jours passent et je reçois un appel de Los Angeles pour me dire que c'était d'accord. À partir de là, tout s'est accéléré. Ce projet existe uniquement grâce à la très forte amitié qui unit ces trois artistes, le respect qu'ils cultivent les uns pour les autres. Ma propre chance a surtout été de tomber à un moment où leurs agendas le permettaient.

Trois ans après votre départ tonitruant d'AZ, avez-vous l'impression de vivre à nouveau un grand moment dans votre carrière ? D'autant plus que je viens de lancer deux artistes en collaboration avec le producteur RedOne qui a révélé Lady Gaga : Porcelain Black et Shaoqi. C'est déjà la bagarre sur i-tunes alors que je n'ai pas même encore de deal avec une major company. D'un côté, il y a le concert des “Vieilles Canailles”, qui est tout juste génial, et de l'autre, je refais du disque. Apparemment, les bonnes fées de la musique ont à nouveau envie de se pencher sur mon berceau de vieux ! Votre recette pour durer ? Garder la passion. Ne pas se laisser aller à l'amertume. Et toujours croire en l'impossible. Mon verre, je le vois toujours à moitié plein. Toujours noceur ? Non, je ne sors plus. Je reçois un petit peu. Je me lève tôt. J'ai découvert les joies du matin que je ne connaissais pas. Ces deux dernières années, où je n'ai pas fait grand-chose, m'ont permis de prendre du recul et de me rapprocher des gens que j'aime. Il y a un temps pour tout. Aujourd'hui, j'ai envie d'être un peu plus altruiste. Je n'ai pensé qu'à moi

durant 46 ans. Désormais, je préfère penser un peu aux autres. On ne cesse de dire que l'industrie du disque est exsangue, ruinée, ravagée. Le point de vue du professionnel ? Déjà, “l'industrie du disque” a tort de s'appeler industrie, car nous restons des artisans. En France, le chiffre d'affaire global du disque doit correspondre à celui d'un étage des Galeries Lafayette ! On est loin d'Unilever ou de Danone. Il faut revenir au centre de notre métier. La profession s'est trop éparpillée à faire des casquettes, des t-shirts, des casques beat... Repartons en quête d'artistes qui savent faire rêver le public et de bonnes chansons. À partir de ce moment-là, nous nous remettrons à vendre de la musique, quel que soit le support. Si vous aviez eu, à l'époque, votre baccalauréat, votre vie aurait-elle été différente ? Certainement. J'aurais fait des études. Jeune, je n'avais pas compris qu'elles avaient pour qualité d'accélérer la vie. Qui sait, ■ j'aurais pu finir ministre !

Les Vieilles Canailles, du 5 au 9 novembre 2014 au Palais Omnisport Paris Bercy.

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FORMULE E

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FORMULE E

nicolas prost

Le flambeau est passé Avec sérénité et sans complexe, Nicolas Prost, fils de l'immense Alain, a pris lui aussi le chemin des circuits. Après la Formule 3 puis 3000, l'endurance, la F1 et les courses sur glace, ce pilote touche-à-tout de 33 ans s'est essayé avec succès à la Formule E, les monoplaces électriques. Une révolution – technique et sportive – est en marche. propos recueillis par jean-pascal grosso Vous souvenez-vous du moment précis où vous vous êtes dit que vous alliez devenir pilote ? Le jour où je suis monté pour la première fois dans une monoplace. C'était au circuit du Val de Vienne. Les sensations étaient tellement géniales que je me suis dit, après avoir conduit, que c'était désormais ce que je voulais faire de ma vie. Mais, enfant, dans les paddocks, jamais eu le désir précoce d'une carrière de champion automobile ? Mes parents ont cherché à me protéger de tout ça et m'ont surtout poussé à poursuivre mes études. Je n'avais tout simplement pas le droit d'assister aux courses de mon père ! Et puis, je reviens toujours dessus, c'est vrai que le décès d'Ayrton Senna a provoqué un grand choc chez moi et ma famille. C'était l'alter-ego de papa. Il a fait partie de notre vie pendant dix ans, présent dans toutes nos discussions. La course auto devint un peu un sujet tabou chez nous après sa mort. Revenons sur votre parcours : Formule 3, Formule 3000, l'endurance sur Rebellion Racing, les 24 Heures

du mans, la F1 comme pilote d'essai, maintenant la Formule E... Tout ça plus la course sur glace avec le trophée Andros ! C'est vrai que, même si j'ai beau avoir commencé tardivement sur les circuits, avec plus ou moins dix ans de carrière derrière moi, j'ai vraiment la passion du sport automobile. Au-delà de la F1, des 24 heures du Mans, il y a de nombreuses épreuves qui restent peu médiatisées. Je suis un amoureux de l'auto. J'ai un respect incroyable pour les pilotes de rallye. C'est fantastique de pouvoir s'essayer à des disciplines aussi diverses. Aujourd'hui, la Formule E, la Formule 1... Qui sait, plus tard, le Paris-Dakar ? Difficile de sortir de l'ombre d'un père pilote de légende lorsque, soi-même, on a choisi la course automobile ? C'est quelque chose que je vis très bien, honnêtement. Je suis très fier de mon père, de tout ce qu'il a réalisé. D'un point de vue sportif, avec le nom que je porte, c'était vraiment judicieux de m'être concentré sur l'endurance. Je n'ai pas fait “la-même-chose-que-papa”. Nous avons la même passion, mais je ne suis pas lui, je fais du mieux possible. C'est un peu le même secteur, mais j'essaye de gagner des courses différentes. De toute façon, tenter d'égaler son palmarès, c'est quasiment impossible.

Quelles sont les qualités de la Formule E, la monoplace électrique sur laquelle vous courez aussi actuellement ? Il faut prendre ça comme un projet d'avenir, une nouvelle direction dans le sport automobile. C'est dans la compétition que les techniques évoluent le plus vite, que se découvre ce qui fera le véhicule de tourisme de demain. Bien sûr qu'une voiture électrique, aujourd'hui, n'est pas aussi performante qu'une thermique. Mais, maintenant qu'il y a un championnat de Formule E, les technologies vont se développer très rapidement. C'est une nouvelle catégorie avec de très belles courses en ville. Tout ne sera pas forcément parfait au début. Mais cela laisse présager d'un avenir très prometteur à l'heure où l'écologie est devenue un tel défi et où l'intérêt pour une Formule qui ne pollue pas est grandissant. L'avenir du sport automobile sera-t-il donc électrique ? C'est une technologie encore jeune. Sa marge de progression sera forcément beaucoup plus importante. Le moteur thermique finira-t-il par être concurrencé ? Je l'ignore. Mais, honnêtement, lorsqu'on voit la qualité, l'intelligence du travail des ingénieurs, il n'est pas à exclure qu'un jour nous obtenions des voitures électriques de 600 chevaux à l'autonomie très longue car se ■ régénérant en permanence.

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HORLOGERIE

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1- Altiplano 38 mm 900P Boîtier (38 mm) en or rose (existe en or gris), mouvement mécanique à remontage manuel Calibre 900P, 145 composants (boîte + mouvement), réserve de marche 48 heures. Fonctions : heures, minutes excentrées à 10h. 2- Modèle d’origine animé du calibre 9P datant de 1957.

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Piaget Altiplano L’INFINIMENT PLAT Fondée en 1874 à La Côte-auxFées, dans le Jura suisse, la Manufacture Piaget relève depuis plus de 50 ans le défi de la miniaturisation des mouvements mécaniques et a développé une gamme complète de 23 calibres extra-plats (sur 35 mouvements Manufacture), assortis de 12 records du monde de finesse. Certains de ses calibres sont d’ailleurs devenus de véritables objets de culte. Véritables références en la matière : le calibre manuel 9P notamment, de 1957 d’une épaisseur de 2 mm, et réédité en série limité en 2007, suivi en 1960 par le 12P automatique (épaisseur 2,3 mm) inscrit dans le Guinness Book des records comme le “mouvement automatique le plus plat du monde”. Depuis ses deux fleurons, Piaget s’est illustrée par toute une gamme de mouvements extra-plats et en 1998, elle relance sa ligne emblématique, l’Altiplano, entièrement dédiée à ces mouvements. Grand millésime que l’année 2014 pour Piaget qui fête ses 140 ans, et lance pour l’occasion celle qui défiera longtemps encore tous les codes de la finesse en Haute Horlogerie : l’Altiplano 38 mm 900P. Ni tout à fait un mouvement, ni tout à fait un boîtier, ou plutôt les deux à la fois, elle est la montre mécanique la plus plate du monde. Fusionnant calibre à remontage manuel et habillage, elle est conçue comme un tout pour signer le record mondial de finesse, avec seulement 3,65 mm d’épaisseur (boîte + mouvement). Heureuse coïncidence avec l’altitude moyenne de 3 650 mètres de l’Altiplano – littéralement “plaine d’altitude” au cœur de la Cordillère des Andes.


HORLOGERIE

d’avant-garde à icône

Raconte-moi une histoire Audacieuses lors de leur création, le siècle dernier les a consacrées. Avec la sérénité de celles qui échappent définitivement à l'emprise du temps, elles abordent le XXIe siècle avec brio. Et n’en finissent pas de nous faire rêver. par isabelle garnerone

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1- Speedmaster modèle d’origine datant de 1957. 2- Speedmaster “The Dark Side of the Moon” : Boîte (44,25 mm) en céramique noire, mouvement de manufacture, calibre OMEGA Co-Axial 9300, muni d’un spiral en silicium Si14 qui lui vaut une garantie complète de quatre ans. Fonctions : heure, minute, seconde, chronographe 2 compteurs, petite seconde à 9 h, date à guichet à 6 h

1957 Omega Speedmaster OBJECTIF LUNE

Après celle des airs, la conquête de l'espace incarne le défi le plus extraordinaire de l'homme. Une aventure à laquelle Omega est intimement liée. Tout commence en 1962 où la National Aeronautics and Space Administration cherche pour ses futurs astronautes une montre capable de résister à des conditions extrêmes, celles d'un voyage sur la Lune. Celle-ci doit en outre réunir fiabilité, précision et robustesse. La NASA achète alors en toute discrétion, pour les évaluer, les chronos d'une dizaine de marques. En 1964, six d'entre elles restent en lice et se voient passer un appel d'offres en vue de soumettre leurs montres à une série de onze tests draconiens. Chrono enclenché, les montres sont soumises quasi bouillies durant des heures à 93° puis congelées à -18° sans transition, trempées dans l'oxygène pur durant deux jours, choquées jusqu'à 40 G dans toutes les directions... Ces traitements impitoyables ne tarderont pas à faire de nombreuses victimes. La Speedmaster résiste. Homologuée en 1965 et déclarée “Flight qualified by NASA for all Manned Space Mission”, elle accomplit sa première mission officielle le 23 mars. “Un petit pas pour l’homme, un pas de géant pour l'humanité”, le 21 juillet 1969, à 2:56 GMT, elle alunit et devient la Moon Watch à cet instant magique où Neil Amstrong pose le pied sur la Lune. En fait, la première Speedmaster portée sur la Lune est celle de Buzz Aldrin, Amstrong avait laissé la sienne à bord. Le 17 avril 1970, elle contribue au sauvetage de la mission Apollo 13, après une explosion à bord et reçoit un Snoopy Awards, plus haute distinction décernée aux meilleurs de leurs fournisseurs extérieurs par les astronautes de la NASA. Si la grande époque de l'espace semble révolue, la Speedmaster n’en finit pas de nous faire rêver.

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1- Monaco Classique Boîtier en acier, fond saphir, mouvement à remontage automatique, Calibre 12. L’inscription “Chronomatic” sera remplacée dès 1970 par “Automatic Chronograph”. Fonctions : heure, minute, seconde, chronographe, date. 2- Monaco modèle d’origine datant de 1969.

TAG Heuer Monaco ÉLOGE DE LA VITESSE

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Premier chronographe automatique et première montre carrée étanche, elle est dévoilée le 3 mars 1969, à la même heure dans les salons de l’hôtel Continental de Genève et au Copter Club du PanAm-Building de New York. Équipée du calibre 11, sa couronne de remontoir est opposée aux poussoirs du chronographe, trotteuse rouge vif, cadran bleu métallique, verre bombé et grand boîtier taillé à angles droits, la Monaco incarne depuis sa création la vision avant-gardiste de la marque. À l’époque, la puissance du rêve automobile est à son apogée. Devant les caméras et derrière le volant, telle aurait pu être la devise de bon nombre d'acteurs d'Hollywood. Ainsi naîtra “Le Mans” en 1970, film devenu depuis culte où Steve McQueen qui s'assure la collaboration de professionnels authentiques comme Derek Bell ou Jo Siffert, adopte la Monaco qui apparaît à son poignet tout au long du film. Une icône était née. Depuis lors, le cadran carré de la Monaco n’a cessé d’incarner l’esthétique novatrice de TAG Heuer. Si ce sont les réinterprétations qui ont suivi qui révèlent le mieux son ADN audacieux comme la Sixty Nine, premier chronographe mécanique numérique précis au 1/1 000e de seconde à cadran réversible ou les concept watches comme la Monaco V4 qui ont suivi, c’est la Monaco Classique qui en est son incarnation contemporaine.


HORLOGERIE

Audemars Piguet Royal Oak L’ÉLÉGANCE SPORTIVE La Royal Oak est l’incarnation parfaite de la devise de la Manufacture : “Pour briser les règles, il faut d’abord les maîtriser”. À l'époque de sa création - elle fut présentée officiellement à Bâle en 1972 - la Royal Oak était une montre sportive de luxe au design audacieux, habillée d'acier, matière alors insolite dans cet univers, vendue au prix de 3 330 francs suisse, ce qui en faisait la montre en acier la plus chère du monde. Au mépris des codes de l’époque, elle met en évidence sur sa lunette simplement lapidée, dont les champs brisés adoucissent la géométrie octogonale de la boîte, les huit vis de raccord et d'étanchéité. Conçue par le génial designer Gerald Genta, elle doit son nom à un chêne sous lequel Charles II a trouvé refuge et qui, deux siècles plus tard, en 1862, est consacré par la Marine britannique dans un premier navire de guerre le HMS Royal Oak réputé pour ses performances. Le succès est immédiat et la Royal Oak se destine à connaître de multiples interprétations. Au mouvement simple de 1972, la perfection dans le dépouillement, les maîtres horlogers du Brassus ne résisteront pas à doter le boîtier octogonal des mécanismes les plus complexes. L'acier du premier modèle est lui aussi soumis à rude concurrence : l'or, le platine, le tantale et le titane s'y ajoutent. En 1993, la Royal Oak Offshore, conçue pour affronter l'extrême, étanche à 100 mètres, connaîtra elle aussi de nombreuses interprétations. Esthétique sculpturale plus technique, avec des couronnes et poussoirs en céramique noire, avec six chronographes 42 mm, 2014 est l’année de la Royal Oak Offshore.

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1- Royal Oak modèle d’origine datant de 1972. 2- Chronographe Royal Oak Offshore Boîtier (42 mm) or rose, fond saphir couronne vissée et poussoirs en céramique noire, mouvement Calibre automatique 3126/3840, étanche à 100 m. Cadran orné du motif “Méga Tapisserie”, typique de la collection Royal Oak Offshore. Fonctions : chronographe, heures, minutes, petite seconde et date.

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HORLOGERIE

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1994 Lange 1 A. Lange & Söhne LA LÉGENDE SAXONNE

1- Grande Lange 1 Phases de Lune Boîtier (41 mm) or rose (existe or jaune et platine), mouvement à remontage manuel, Calibre L095.3. Fonctions : heures, minutes et petites secondes avec arrêt secondes, indicateur de réserve de marche, grande date, affichage des phases de lune. Correcteurs : couronne pour le remontage et la mise à l’heure, un poussoir pour la correction rapide de la grande date, poussoir intégré pour corriger l’affichage des phases de lune. 2- Lange 1 modèle d’origine datant de 1994.

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Fondée en 1845 par Ferdinand A. Lange et implantée en Saxe, la manufacture A. Lange & Söhne a produit durant 100 ans des montres de gousset parmi les plus prisées du monde, et ce jusqu'à ce que la Seconde Guerre Mondiale ne la contraigne à effectuer une pause de 40 ans. En 1990, après la réunification allemande, Walter Lange, arrière-petit-fils de Ferdinand Adolph Lange, relance la marque, reprise depuis 2000 par le Groupe Richemont. À sa sortie en 1994, la Lange 1 qui marie les éléments traditionnels de l’art horloger saxon, tels que la platine trois quarts, les chatons en or vissés ou le balancier à vis est devenue le nouveau visage de la maison. Au niveau du design avec son cadran décentré et la présence de la grande date “Lange”, incontestablement, cette pièce innove. Elle est la première montre à porter une Grande Date inspirée de l’horloge du Semper Oper de Dresde. Icône parmi les icones, la Lange 1 continue à nourrir l’imaginaire des designers, ingénieurs, horlogers et chefs de produit de la manufacture. En 2014, pour ses 20 ans, elle décroche la Lune. Avec elle, la Maison de Glashütte a voulu privilégier l'affichage des phases de Lune, qui occupe une place prépondérante sur le cadran principal. Par souci de précision, une notion des plus chères à la marque, les ingénieurs de la Maison ont mis au point un mécanisme qui n'exige une correction d'un jour dans l'affichage des lunaisons que tous les 122,6 ans.


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HORLOGERIE SAGA

iwc schaffousen

COPYRIGHT JOHN PHILLIPPS

Le dernier vol de Saint-Exupéry 102

Il y a soixante-dix ans, le 31 juillet 1944, l’avion de Saint-Ex disparaissait en vol, après avoir quitté l’aéroport de Borgo, en Corse, pour effectuer une mission de reconnaissance au-dessus de la France encore occupée. Il ne reviendra jamais. par isabelle garnerone


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31 juillet 1944, aéroport de Borgo, en Corse. Juste après le lever du soleil, Saint-Exupéry prend place à bord d’un P-38 Lightning F5B, un monoplace de 6 tonnes à double fuselage, avec deux moteurs de 1 500 chevaux chacun et double queue, capable de voler à 11 000 mètres d’altitude et d’atteindre des vitesses comparables à celles des avions de ligne modernes (650 km/h), mais avec une nacelle non pressurisée dans laquelle les commandes sont dénuées de toute forme d’automatisation. Un véritable bolide aérien, éminemment complexe et réservé aux pilotes jeunes, robustes, expérimentés et bien entraînés. Saint-Exupéry a 44 ans. C’est un homme fatigué. Un hédoniste qui aime manger, boire, fumer, les femmes et les longues soirées entre frères d’armes. “Un crash au Guatemala lui a valu autrefois une semaine de coma et huit fractures, dont une mauvaise fêlure du rocher, un os à la base du crâne. Il en a gardé un corps raide et douloureux, des mi-

graines, des accès de vertige, une cicatrice à la lèvre qui bride son sourire et une autre qui lui relève le sourcil, visage d’un homme usé à la fois mélancolique et curieux de la vie” rapporte Jean-Paul Mari, grand reporter. Le général René Gavoille devenu son ami aurait tant aimé lui dire qu’il était temps d’arrêter, qu’un pilote de guerre est déjà vieux à 30 ans et qu’on ne monte plus dans ces F1 du ciel à cet âgelà. Il aurait aimé aussi lui parler de cette amicale conspiration des officiers, qui projettent de lui révéler le secret de la date du débarquement en Provence, le clouant de facto au sol, par peur qu’il tombe aux mains des nazis. Saint-Ex a tout quitté pour voler, New York, sa célébrité d’écrivain, les salons et les honneurs. Il a failli mourir de tristesse à Alger quand il a été interdit de vol par les Américains après le crash d’un appareil. Le général américain Eaker finit par lui signer à contrecœur un ordre pour cinq missions. Il en fera dix. L’Amérique où “Terre des Hommes” vient d’être élu Livre de l’année 1939. New York, où l’attendait un destin d’écrivain adulé pour sa pensée philosophe. Un statut qui culmine en 1943 avec la

Montre d’Aviateur Chronographe Edition “The Last Flight” Boîtier (46 mm) brun en céramique de nitrure de silicium, cadran brun et un bracelet en veau de même couleur. Poussoirs, couronne et fond du boîtier en titane pour l’édition limitée à 1 700 pièces, or rouge 170 pièces, platine 17 pièces. Mouvement de chronographe à remontage automatique Calibre manufacture 89361. Fonctions : chronographe flyback, heures, minutes, date. Gravure spéciale sur le fond en souvenir du dernier vol d’Antoine de Saint-Exupéry. Livrée dans une boîte en cuir ornée d’un marquage élaboré représentant le sujet de la gravure du fond du boîtier ainsi qu’avec un coupe-papier en acier fin en forme de rotor. Les deux modèles dotés d’éléments de commande en métal précieux portent également une reproduction de l’artiste français Manolo Chrétien sur duralumin dans un cadre en cuir brun.

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Alain Ernoult

COPYRIGHT JOHN PHILLIPPS

Georges Kerne, CEO d'IWC Schaffausen, et Olivier d'Agay, petit-neveu d'Antoine de Saint-Exupéry, lors de la cérémonie commémorative “Saint-Exupéry Last Flight”.

publication d’un de ses grands succès, “Flight to Arras” (“Pilote de guerre”), et bien sûr de son roman “Le Petit Prince” devenu l’un des livres les plus lus au monde (100 millions d’exemplaires vendus et ce n’est pas fini). Il aurait pu y attendre le très mérité Prix Nobel de Littérature. Mais il écrit des articles, donne des conférences, parlemente avec les haut-gradés de l’armée US et fait comprendre aux Américains la nécessité de combattre l’Allemagne d’Hitler. Son sens de l’honneur lui interdit de se résigner à rester au sol. En France, il se voit récompensé du prestigieux Grand Prix du Roman de l’Académie Française pour “Terre des Hommes”, et finit par obtenir l’autorisation de piloter les gros bimoteurs Bloch 174, des monstres volants utilisés pour la reconnaissance lors de missions

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à donner des sueurs froides, face à l’avancée des troupes allemandes.

FIDÈLE À SES PRINCIPES Ce 31 juillet 1944, serré, sanglé, saucissonné, le pilote est hissé jusqu’à son habitacle de Plexiglas, cela aurait dû être sa dernière mission. “Prendre place dans un Lightning, c’est comme rentrer dans une baignoire en aluminium flanquée de deux gros moteurs Allison crachant le feu, séparé de la stratosphère par une mince coquille de métal et de Plexiglas ; les pilotes sont maintenus en vie grâce à des bouteilles d’oxygène et une combinaison chauffante électrique. Le bruit à l’intérieur du cockpit est assourdissant, les vibrations secouent tout le squelette” confie le journaliste et biographe Bernard Chabbert. Sur son

Lightening, pas de mitrailleuses, ni de bombes, seulement des appareils photo pour une mission stratégique, une opération de reconnaissance aérienne de plusieurs heures à haute altitude entre Grenoble, Annecy et Chambéry. La mort ? “J’ai failli quatre fois y rester. Cela m’est vertigineusement indifférent. Je m’en fous, je les emmerde. Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m’épouvante. Et je hais leur vertu de robots. Moi, j’étais fait pour être jardinier” avaitil écrit dans une lettre la nuit précédente. Sur le terrain de Borgo, il est 15 heures. Le général René Gavoille consulte sa montre, il sait que le P-38 F5B n° 223 n’a plus de carburant, que son ami a disparu. Sur le carnet d’activité aérienne, une simple mention : “Mission photo en haute altitude sur le sud de la France. Non rentré.” Pendant soixante ans, il faudra se contenter de ce verdict laconique et de milliers de pages d’hypothèses. “J’aurai l’air d’être mort et ce ne sera pas vrai...” Les spéculations sur sa position ne prirent fin qu’en 1998, lorsqu’un pêcheur trouva dans son filet le bracelet du héros national français au large de Marseille. Nettoyé, il y découvre l’inscription “Antoine de Saint-Exupéry (Consuelo) - c/o Reynal and Hitchcock Inc. - 386 4th Ave N.Y. City-USA”. Son nom, celui de son épouse qui lui a offert le bijou et l’adresse de l’éditeur new-yorkais qui a publié “le Petit Prince” en anglais. Ensuite,


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HORLOGERIE SAGA

Henri Delauze, fondateur de la Comex, spécialiste des grands fonds va entreprendre des recherches. Les premiers éléments de l’épave furent récupérés plus tard dans la mer et identifiés comme appartenant à l’avion de Saint-Exupéry. Le pilote allemand qui avait alors, sans doute sans le savoir, abattu l’un de ses écrivains préférés, rencontra la famille de ce dernier il y a quelques années pour la première fois.

IWC SCHAFFHAUSEN HONORE LE DERNIER VOL DE SAINT-EXUPÉRY “La passion d’Antoine de Saint-Exupéry pour l’aviation a déterminé sa vie, son œuvre et son destin. Depuis le début de la collaboration avec ses descendants en 2006, IWC honore la mémoire de ce pionnier de l’aviation et pi-

lote exceptionnel par le biais d’éditions spéciales de Montre d’Aviateur”, dit Georges Kern, CEO d’IWC. La manufacture horlogère de Schaffhausen dédie ainsi au 70e anniversaire du dernier vol de Saint-Exupéry trois éditions spéciales dotées de boîtiers en céramique de nitrure de silicium : la Montre d’Aviateur Chronographe Édition “The Last Flight” se présente avec des éléments de commande en titane, en or rouge ou en platine, chaque modèle étant proposé en édition limitée. L’une de ces variantes en platine sera vendue aux enchères en novembre prochain par Sotheby’s Genève. Comme IWC l’a déjà accompli à de nombreuses reprises auparavant, elle reversera l’intégralité des revenus de la vente à la Fondation Antoine de SaintExupéry pour la Jeunesse, qui se consacre à

la vocation humanitaire du célèbre Français et qui s’engage dans le monde entier pour l’alphabétisation d’enfants et d’adolescents. Cette fois, le montant est destiné à l’Hospital Pequeno Príncipe à Curitiba. Le plus grand hôpital pour enfants du Brésil est une référence pour des interventions particulièrement complexes telles que des opérations du cœur, des transplantations d’organes et des greffes osseuses, ainsi que pour le traitement de cancers. La contribution d’IWC permettra de doter d’une bibliothèque les salles de loisirs pour les enfants et les adolescents hospitalisés. “Notre responsabilité sociale fonctionne comme notre entreprise – nous voulons être certains que notre engagement est synonyme de progrès et d’évolution positive”, ■ explique Georges Kern.

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VIE DE PALACE

hôtel de russie

Week-end à Rome Le Groupe Rocco Forte Hotels aime les paradoxes, après l’hôtel de Rome à Berlin, Edgar vous invite à l’hôtel de Russie à Rome. L’une des plus belles et plus prestigieuses adresses de la capitale italienne. par dominique peltier 106


VIE DE PALACE

Berceau de la civilisation occidentale, Rome est parmi les trois villes d’Europe les plus visitées avec Paris et Londres. Le centre historique de l’ancienne cité romaine, devenue capitale de l’Italie en 1871, est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Avec plus de 2 500 ans d’archives architecturales, la ville est un gigantesque musée à ciel ouvert qui fut dès la Renaissance la destination obligée des jeunes nobles venus d’Angleterre, de France, d’Allemagne ou encore d’Espagne, afin de parfaire leur éducation. La ville en effet était, et est encore, un livre ouvert sur notre histoire, celle du monde, puisque Rome fut pendant cinq siècles le centre de l’univers.

UN HÔTEL ET UN JARDIN… SECRET. Loin d’être un antique vestige, l’hôtel de Russie fut bâti il y a tout juste 200 ans. Un âge respectable certes, mais à Rome qu’est-ce que c’est que 2 siècles ? Il est l’œuvre de l’architecte romain Giuseppe Valadier, qui fut l’un des

chefs de file du néoclassicisme italien. Ce quartier, situé au centre du cœur historique de la ville, Giuseppe Valadier le connaît bien, c’est lui qui a dessiné en 1793 les aménagements de la célèbre “piazza del Popolo”. Des aménagements qui ne seront pas réalisés sur l’instant, mais entre 1816 et 1822, juste après en avoir terminé avec le bâtiment en U de l’hôtel de Russie et de ses jardins. Le nom de l’hôtel n’est pas le fruit du hasard, mais la résultante d’une cause à effet puisque fréquenté essentiellement par des membres de la Maison Impériale de Russie et des artistes peintres russes qui ont trouvé ici le romantisme nécessaire pour l’exprimer pleinement sur leurs toiles. Le jardin historique de l’hôtel porte encore ce romantisme exacerbé où, une fois encore, Giuseppe Valadier s’est illustré, en l’architecturant par bribes, comme la mode le voulait à l’époque, et en créant des espaces de fraîcheur, telles que des cascades, et en imaginant des reposoirs verdoyants et calmes. Un jardin extraordinaire et secret qui a pu être restauré fidèlement grâce à l’architecte Antonella Daroda qui avait retrouvé les archives des plans initiaux éla-

L’hôtel s’est habillé d’un luxe contemporain, chic et décontracté.

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VIE DE PALACE

en subtilité et en élégance. L’heure de passer à table au “Jardin de Russie”, de profiter de cette verdoyante féérie intemporelle et de déguster la merveilleuse cuisine du chef Fulvio Pierangelini.

CONTEMPORAIN ET CHIC

borés par le génial Giuseppe Valadier. L’hôtel de Russie n’est pas peu fier, et on le comprend, de posséder un tel trésor. Le “Jardin Secret”, (c’est vraiment son nom, parce que masqué par le bâtiment donnant sur la Via del Babuino) possède des arbres centenaires, des rosiers rares et anciens, des magnolias, des citronniers et même des palmiers importés à l’époque de la reine Victoria, et bien sûr des orangers. Ces orangers qui ont fait dire à Jean Cocteau qu’il était ici comme au paradis : “Je peux cueillir une orange depuis la fenêtre de ma chambre”. Les nuits d’été, le jardin s’illumine tout

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Les jardins de l’Hôtel de Russie valent à eux seuls le détour. Un univers végétal où le romantisme est porté au pinacle.

L'Hôtel de Russie est devenu la propriété du Groupe Rocco Forte Hotels en 2000. Un vaste projet de réaménagement intérieur a alors débuté afin de lui redonner la place qu’il méritait. La tâche a été confiée à l’architecte designer Tommaso Ziffer qui est également l’auteur de l’Hôtel de Rome à Berlin. Pour l’épauler dans cette mission : Olga Polizzi qui dirige en interne la partie design des hôtels du groupe. Ensemble, ils ont créé un environnement tout en douceur que l’on pourrait qualifier de chic et contemporain. Un style épuré, mais pas trop, qui donne à ce palace un air moins formel, plus ouvert et tellement plus décontracté. Ce qui ne veut pas dire qu’ici, l’insouciance domine : pas du tout. Les prestations sont bien celles d’un palace, voire supérieures quand il s’agit de chouchouter vos enfants. Le professionnalisme du personnel rigoureusement sélectionné est irréprochable, et jamais pesant. Mais revenons au design du palace, si les tons neutres ont été choisis dans les parties communes de l'hôtel, on les retrouve également dans les 122 chambres. Des chambres qui avec beaucoup de délicatesse distillent une ambiance allant du bleu/vert au sable, jouant aussi sur des notes ivoires, ou plus rare encore sur des nuances d’améthyste. Le mobilier rigoureusement


VIE DE PALACE

La réinterprétation moderne des intérieurs de l’hôtel se mêle sans heurt à l’architecture néo classique du prestigieux bâtiment.

contemporain puise ses influences en Asie avec notamment des laques orange et noir. Les 122 chambres comprenant 33 suites sont toutes dotées, naturellement, des dernières technologies et offrent des vues imprenables sur la Piazza del Popolo et les célèbres toits de Rome.

UN LUXE ESSENTIEL L'Hôtel de Russie interprète parfaitement la notion du “luxe essentiel”. Un concept visible dans le choix de chaque détail, dans l'utilisation de l'esthétisme au profit du bien-être et de l'espace. C'est une philosophie de vie, un état d’esprit qui s’exprime également à travers un accueil personnalisé et à la fois convivial. Vous saurez aussitôt que vous allez vivre ici un moment particulier, un moment exclusif et rare où se mêlent atmosphère moderne et patrimoine historique. Une association qui n’exclue pas l’élégance, le raffinement et le noble sentiment d’évidente harmonie. Toutes ces attentions ne doivent pas vous faire oublier que vous êtes à Rome. Que vous êtes quasiment posé sur la célèbre Piazza del Popolo ; ou encore que l’impressionnant Colisée n’est d’ici, qu’à un jet de pierre… Vous êtes également dans l’un des quartiers les plus commerçants de la ville, de quoi assouvir l’envie frénétique de faire du shopping ou de vous mettre dans la peau d’un archéologue, pourquoi pas ? Rien bien sûr ne vous interdit de faire une pause à l’ombre d’une terrasse ; elles sont nombreuses à Rome. Mais le must pour poursuivre la dolce vita comme il se doit est de vous rendre au Bar Stravinskij. Situé sur la Piazzetta Valadier, le bar est un lieu de rencontre exceptionnel en plein centre de Rome. Il sera temps ensuite de faire un tour au Spa de Russie où 6 salles de soins vous attendent… Le moment de s’offrir une pause dans la pau■ se. À vivre et à revivre, c’est essentiel. Hôtel de Russie 9, Via del Babuino, 00187 Rome Tél. : +39 06 32 8881 www.roccofortehotels.com

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RENDEZ-VOUS DU LUXE

Rio de Janeiro, le 12 juillet HUBLOT, THE Party of the World Cup

Wyclef Jean

Hublot crée l’événement. Le tout Rio veut être de la soirée de clôture donnée par l’horloger suisse de luxe, chronométreur officiel de la Coupe du Monde de la FIFA 2014 qui depuis un mois a installé son quartier général à l’hôtel Orla, hôtel sur la célébrissime plage de Copacabana qui pour l’occasion avait revêtu les couleurs de la marque et s’était vu rebaptisé Hublot Palace. Pas moins de 1 000 clients et VIP, dont Rihanna, se sont succédés pendant les cinq semaines que la compétition a duré. “C’est le principal événement sportif mondial, suivi par des milliards de téléspectateurs. Nous en attendons beaucoup en termes de notoriété et de construction de l’image de la marque”, avait confié lors de Baselworld Ricardo Guadalupe, CEO de la société horlogère vaudoise et grand passionné du ballon rond. Pour ce faire, Hublot a investi la sublime villa historique de Lilibeth Monteiro de Carvalho située à Santa Teresa pour une soirée de clôture mémorable qui a accueilli plus de 600 invités venus du monde entier. En l’honneur du partenariat qui lie Hublot à la fondation Womanity, dont la mission est d'identifier et d'adapter des solutions innovantes afin de soutenir l'autonomisation des femmes du monde entier, la marque connue pour ses valeurs pionnières lui a offert une vitrine de choix lors de son événement culminant en invitant Panmela Castro, reine du graffiti brésilien et fondatrice de Rede Nami Feminista, qui milite pour les droits des femmes au Brésil et dont l’action est soutenue par Womanity. “Womanity représente les femmes modernes d'aujourd'hui comme Hublot les aime. Femmes leaders, femmes créatives, femmes entreprenantes, elles veulent faire une différence, et c'est tout un symbole pour Hublot. Nous nous connaissons avec Womanity depuis 2007. Nous avons construit une relation de confiance et d’appréciation mutuelle avec Yann Borgstedt. Je suis aujourd’hui très heureux de renforcer encore nos liens et de soutenir son action dorénavant au niveau international, comme avec Panmela Castro au Brésil. Elle nous a tous séduits par sa force de conviction et son expression artistique puissante. Hublot est très fier de la soutenir et contribuer, grâce à la création des deux séries limitées Big Bang Womanity, à améliorer l'égalité des chances, le respect des femmes et leur liberté dans le monde.” a déclaré Ricardo Guadalupe.

Britto et Wyclef Jean

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Rick de La Croix, Vincent Kieffer, Lilibeth Monteiro de Carvalho et Ricardo Guadalupe

Ricardo Guadalupe CEO de Hublot

Britto et Wyclef Jean


RENDEZ-VOUS DU LUXE

Le Roi Pelé

Pelé et Panmela Castro

Panmela Castro

Un graff en live En présence de Ricardo Guadalupe et de Pelé, le Roi du football et ambassadeur d'Hublot pour la Coupe du Monde, et de nombreuses personnalités sportives, dont les anciens joueurs de football Alan Shearer et Edgard Davids, et artistiques avec Rohan Marley (fils du chanteur légendaire Bob Marley) et l'artiste brésilien Romero Britto, qui a créé le ballon Hublot, symbole de la campagne artistique #HublotLovesFootball, Panmela Castro a donné le coup d’envoi de “THE Party of the World Cup !” en graffant en live une toile monumentale au nom de la liberté et créativité féminines. “On se sert de l'art comme d'une arme pacifique et d'un instrument de transformation culturelle pour lutter contre le machisme”, ajoute cette jeune femme de 32 ans qui a figuré en 2012 sur la liste des “150 femmes qui font bouger le monde”, établie par l'hebdomadaire américain Newsweek, au côté de la présidente du Brésil, l'ex-guérillera Dilma Rousseff, d’Hilary Clinton ou Cristina Kirchner. Le roi du football est venu féliciter l’artiste et lui témoigner son soutien à la cause des femmes en apposant sa signature sur la toile. L’œuvre sera accrochée dans un premier temps dans la boutique Hublot de Miami puis vendue pendant Miami Art Basel. Le produit de la vente sera intégralement reversé aux associations que la Fondation Womanity soutient au Brésil. Engagée aux côtés de cette dernière depuis 2007, la marque horlogère a aussi produit deux séries limitées de montres, de 100 pièces chacune, l’une pour femme : Hublot Classic Fusion Womanity, l’autre pour homme : Classic Fusion Chrono Aero Womanity dont la vente bénéficiera à l’action de Womanity de par le monde (voir www.womanity.org).

Ambiance brésilienne L'ambiance brésilienne de la soirée était à son comble grâce aux rythmes musicaux de TechSamba et au concert privé de l'artiste international, Wyclef Jean. L'artiste, devant se produire lors de la Cérémonie de clôture de la Coupe du Monde le 13 juillet, a interprété des morceaux très appréciés comme No Woman No Cry et a également joué avec le groupe de samba brésilienne, ainsi qu'avec le DJ du Miami Heat, DJ Irie. Une gigantesque bouteille de Moët et Chandon sur laquelle le nom d'Hublot a été inscrit avec des cristaux a été ouverte pour fêter pour fêter l'occasion.

Yann Borgstedt, président et fondateur de Womanity Foundation, Pelé et Panmela tenant à la main la Hublot Classic Fusion Chrono Aero Womanity, Panmela Castro et Ricardo Guadalupe

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ROMANS

livres

À lire cet été Rock’n’roll, libido, comédie, émotion, quelques thèmes que vous trouverez dans la sélection d’Edgar. Six romans à consommer sans modération.

Hilarant Bacalhau ! de Larbi Naceri Pour son premier roman, Larbi Naceri, acteur et scénariste, nous entraîne dans la vie de Vindo Rodriguez, 25 ans, un jeune lascar de Montreuil. Fort tempérament mais glandeur, il préfère les magouilles à un boulot réglo. Résultat : il vit encore chez ses parents et son oisiveté déplaît férocement à son père. Toujours à l’affût d’un bon plan, il accepte un jour de tremper dans une énième magouille Les choses ne se passent pas comme prévu et Vindo se retrouve embringué dans une série de plans plus foireux les uns que les autres… Avec un souffle démesuré qui évoque les bonnes scènes de ses scénarios, tels Go Fast, Banlieue 13 (co-écrit avec Luc Besson) ou La Mentale (écrit pour son frère Samy Naceri), Larbi Naceri déroule une histoire rythmée, aussi grinçante qu’irrésistiblement loufoque, aux personnages hauts en couleurs. 276 pages, 18 €. éditions Don Quichotte

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HALETANT Cité d’Urgence de Dominique Peltier Il y a des petits romans, qui l’air de rien, viennent instantanément titiller les zones du bonheur de notre matière grise. Cité d’urgence est l’un d’eux. Une écriture simple et directe qui ne cherche qu’à aller à l’essentiel. Ce livre tiendrait presque davantage du scénario que d’un roman stéréotypé. L’histoire se déroule dans les années 50 à Montmorency (près de Paris) et nous plonge dans la vie plus que modeste d’une famille de la Cité d’Urgence. Autour de personnages truculents et authentiques, l’auteur a synthétisé une époque où tout est possible. Un récit souvent drôle, parfois poignant et dramatique, qui assurément vous emportera dans un rythme endiablé jusqu’à un final qui vire au noir. Revigorant ! 358 pages, à partir de 13,99 € Amazon.fr. aux éditions MPE

MAGISTRAL Poupée de Chine de Lisa See Pour ce sixième roman, Lisa See nous téléporte cette fois en 1938 à San Francisco. Alors que la guerre se prépare en Europe, l'Exposition internationale s'apprête à ouvrir ses portes. Grâce, Helen et Ruby, trois jeunes femmes aux trajectoires différentes, se rencontrent par hasard au Forbidden City, un cabaret de nuit chic et sélect. Grâce Lee, Américaine d'origine chinoise, a quitté le Midwest pour fuir un père violent. Helen Fong veut échapper au carcan de sa famille chinoise traditionaliste. La sublime Ruby Tom défie quant à elle les conventions de l'époque avec son attitude provocatrice et son ambition sans limites. Devenues meilleures amies, elles affrontent main dans la main imprévus et revers de fortune. Mais l'attaque de Pearl Harbor va venir bouleverser leurs vies. Lisa See mets une fois encore en exergue ses qualités de conteuse. À dévorer sans vergogne. 451 pages - 21 €. éditions Flammarion


ROMANS

SEXE Love Addict de Mariane Tran Un premier roman osé qui explore l’amour, le sexe et ses plaisirs. Claire Carlson est américaine, trentenaire, abandonnée à Paris. Son riche mari s’est volatilisé, la laissant criblée de dettes. Elle doit se reconstruire après cette rupture, faire face aux galères d’argent et s’imposer dans un univers professionnel qu’elle ne connaît pas… La jolie blonde pétillante se fait engager par un groupe de médias pour développer Love Addict, un site Internet dédié à l’amour. Dès son arrivée, elle doit composer avec le directeur général, BBBG alias Big Boss Beau Gosse, Frédéric, un bel homme froid à l’inquiétante réputation de séducteur. Jusqu’au jour où elle succombe et plonge dans une liaison passionnée qui lui fait découvrir Paris sous un jour très sensuel. Sexe, jalousie, manipulation… Tous les ingrédients de l’amour 2.0. 456 pages, 17,90 €. éditions XO

ROCK Vies et mort de Vince Taylor de Fabrice Gaignault La carrière de Vince Taylor, l'archange noir du rock, n’a duré que deux ans. Mais pour tous ceux qui l’ont connu alors, il demeure inoubliable. Né en 1939 dans les faubourgs de Londres, ce fils de mineur ayant grandi en Amérique débarque en 1960 à Paris, préférant être “une épée chez les voisins qu’un second couteau chez lui”. À vingt ans, il enregistre la chanson qui restera dans l'histoire du rock : Brand New Cadillac. Il aime Gene Vincent et Elvis. Tout cuir, une chaîne de vélo autour du cou, son premier concert français est donné à Calais. C'est l'émeute. Même scénario quelques mois plus tard à l'Olympia. Ses talents d’interprète et son jeu de scène déclenchent l’hystérie. Eddie Barclay veut en faire le rival de Johnny Hallyday, David Bowie s’en inspire. Pourtant, des années plus tard, la folie le guette… Pour survivre Vince fait la plonge dans un bistrot. Comment en est-il arrivé là ? Plus qu’une biographie, un “roman vrai” s’attachant à percer le mystère d’un homme. 226 pages, 18 €. éditions Fayard

GLAM Pas ce soir Joséphine d’Éric Alter Les malheurs de Norman, acteur éternellement confiné dans les rôles secondaires, débutent à Nice sur le tournage d'un remake de Certains l'aiment chaud de Billy Wilder. Il est vite suspendu parce que la star féminine du film, MerriLee (déformation de Marylin) s'est cassé une dent et qu'il faut attendre le retour de son dentiste personnel parti en vacances au bout du monde pour lui redonner bonne apparence. S'ensuit une sorte d'En attendant Godot entre Norman et Tim, qui tient le rôle principal du film, et, quand il ne tourne pas, joue à être le meilleur ami dudit Norman. S’ensuivent l’enlèvement de Tim, parfait acteur à succès sans scrupules qui s’illustre par des aventures amoureuses aux lendemains ubuesques, son amour déçu pour Sabrina, une dépression… Heureusement la vie d'acteur ne manque pas d'ironie. Entre scènes de tournage désopilantes, caprices de stars et envers du décor au vitriol, un roman savoureux ! 180 pages, 18 €. éditions Pierre-Guillaume de Roux

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RENDEZ-VOUS

chantilly arts et élégance richard mille

Première édition d’une longue série Le 7 septembre prochain se tiendra un événement exceptionnel dans le parc du Château de Chantilly. En effet, imaginé et créé par Peter Auto en partenariat avec le célèbre horloger Richard Mille, l’événement redonne vie à une tradition française apparue dans les années 20 : le concours d’élégance. par dominique peltier Quand on connaît le professionnalisme de Peter Auto, on sait par expérience que le rendezvous sera un succès. Rappelons que l’enseigne organise notamment “Le Mans Classic”, le “Grand Prix de l’Âge d’Or”, les “Dix mille tours du Castellet” ou encore le “Tour Auto Optic 2000”, la liste n’est pas exhaustive. Richard Mille de son côté connaît bien ce type d’événement pour être le sponsor principal du fameux et désormais incontournable “Le Mans Classic” depuis bientôt 10 ans. Forts de leur expérience et avec l’envie de recréer l’émulation que suscitait l’automobile dans le passé, ils renouent avec cette belle et noble tradition du concours d’élégance. Afin d’être raccord avec ses ambitions, l’organisateur a choisi le site prestigieux du Château de Chantilly pour présenter environ 100 autos exceptionnelles dont la Maserati A6G-2000 “Double Bubble” du carrossier Ugo Zagato de 1956, ou bien encore l’Hispano-Suiza J12 Cabriolet, du créateur français Jacques Saoutchik de 1936. Il y aura même “hors concours” la splendide Bugatti Royale d’Ettore Bu-

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gatti. Et quand il est question d’élégance, les femmes ne sont jamais bien loin. Alors et toujours dans l’esprit des anciens concours d’élégance où les hommes présentent leurs voitures accompagnés de leurs épouses, les autos accueilleront lors du défilé des mannequins portant pour l’occasion les créations de grands couturiers européens. Emblématique de la féminisation de l’univers automobile, cet évènement est également un hommage à la “Femme Mille” à laquelle la maison jurassienne a dédié une sublimissime collection 2014. Mais le programme ne serait pas complet sans les plus de 400 véhicules des clubs représentant des marques prestigieuses telles que Rolls-Royce, Delahaye, Facel-Vega ou encore Aston Martin. Et lors de cette journée, pour le moins spectaculaire, vous pourrez profiter de ce fabuleux domaine de Chantilly bâti au XVIe siècle. Son parc de 155 hectares est l’œuvre du célèbre jardinier et paysagiste Le Nôtre, dont il est inutile de rédiger le C.V. Dans les murs du château vous aurez l’occasion d’admirer l’exposition “Fra Angelico, Botticelli…”. Richard Mille et Peter Auto vous donnent donc rendez-vous le ■ dimanche 7 septembre pour une journée riche et élégante.


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