HUNGTON | PORTFOLIO (xs) architecte DE t: +33 6 37 64 88 23 hungton.contact@gmail.com www.tonescluster.tumblr.com
Prologue | 42,951 secondes
Schizophrène et boulimique, insomniaque et amnésique, la cité contemporaine est une diva déchue. Elle se sauve dans une image étincelante qu’ils idolâtrent. Mais son quotidien est tourmenté par le passage du temps, par la désorientation et la désinformation. Elle est automatique et mécanique. Eux sont immobiles et inconscients, ou peut-être in-formés donc insouciants. Ils la regardent se développer, creusant toujours plus profond là où les néons sont depuis longtemps omnipotents, là où attendre est devenu le principal mouvement. La pratique de l’architecture se doit alors de raconter à nouveau l’histoire, celle du matériau brut et de l’édifice, celle de ceux qui construisent et de ceux qui habitent. Théâtre et mise en scène, écriture et scénarios, illustrations et détournement, critique et ironie deviennent les outils de restauration de cette cité qui grandit désormais plus vite que son ombre. A la suite de ces quelques lignes, je les entends déjà rire et les vois déjà sourire derrière leurs vitres teintées, ayant oublié depuis des années que le rêve pouvait exister, ayant oublié que de cela, tout est né.
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CIMU Cité Musicale de l’Ile Seguin
Shigeru Ban Architects Europe | Boulogne-Billancourt
Projet PPP livraison prévue en Juin 2016 Superficie: 36 500m2 Budget total: 170M € HQE: Transsolar HQU: Cridev Biodiversité: Elan Scénographie: Ducks Sceno Fluide: Artelia Structure: Setec TPI Economiste: Bouygues Bâtiment Délégations et Partenariats Publics Acoustique: Lamoureux Acoustics et Nagata Acoustics Restauration: PHI2 Ingénierie Façade/voile: RFR Paysage: Bassinet Turquin Paysage
La cité musicale (36 500 m2) regroupera deux salles de concert une grande salle de 4000 à 6000 places dédiée aux musiques actuelles et un auditorium de 1100 places consacré à la musique classique et contemporaine - des lieux d’enseignement et de formation musicale, des studios d’enregistrement, un centre de séminaires, des restaurants et des commerces. L’ensemble sera principalement destiné à l’organisation de concerts et d’événements (en moyenne 400 par an), mais il aura aussi vocation à stimuler la recherche, la création, l’innovation et l’action pédagogiques. Il s’agit de créer une scène de loisirs et de pratiques culturelles permanentes pour tous les publics. Ce nouvel équipement musical, pensé comme un véritable quartier avec différents pôles, sera implanté sur la pointe aval de l’île, sur un terrain de 2,35ha, cédé pour l’euro symbolique par la ville de Boulogne-Billancourt. Sa morphologie participe à la définition de la silhouette générale de l’île, et sa position, à la pointe, lui confère un statut tout à fait emblématique. Le programme se développera sur près de 280m, le long de la Seine. Le bâtiment s’inscrit dans le plan directeur de Jean Nouvel pour l’île. Il prolonge l’axe vert par des escaliers et un jardin sur le toit de la grande salle et la rue commerçante. De forme ovoïde, l’auditorium sera enveloppé d’une coque en bois tressé et posé sur un miroir d’eau pour paraître plus aérien. Une grande voile, support de 1000 m2 de panneaux photovoltaïques, y sera accrochée et suivra la course du soleil. Son achèvement en 2016 annoncera le démarrage de l’aménagement de l’Ile Seguin.
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fig.1 - Détail soffite
1700 700
100
410
140
300
50
50
gaine de soufflage CTA2.23 600x550ht
140
550
plâtre acoustique peint t3mm laine de verre t25mm 50 50
600
50 50
900
390
303
joint creux pour éclairage
éclairage LED
50
60
102 268
384
buse induction air Ø315
1971
29
cornière PVC
13
58
plâtre acoustique 60
buse induction air Ø315
390
600
50
plaque de plâtre BA13 t13mm
plaque de plâtre BA13 t13mm
plâtre acoustique
2623
plâtre acoustique peint t3mm 460
740
350
1150 plaque de plâtre BA13 t13mm laine de verre t25mm plâtre acoustique peint t3mm
soffit en plâtre acoustique
buse induction air Ø315 éclairage
26 1069 460
1069 2163
soffit en plâtre acoustique
haut-parleur plafonnier éclairage
26 1069 460
1069 2163
26
main courante métallique thermolaqué Ø48mm avec éclairage linéaire
main courante métallique thermolaqué Ø48mm avec éclairage linéaire
1000
1000
rond plein métallique thermolaqué Ø15mm
rond plein métallique thermolaqué Ø15mm lisse métallique t7x120mm
100
100
finition béton ciré 5mm
mousse
100
chape 50mm
5 30
200
280
27
béton brut lasuré
130
45 50
5
ravoirage 30mm
100 291
béton brut lasuré
lasuré
isolant 45mm
50
7 10
équerre métallique
buse induction air 30 Ø315
620
330
313
330
384
gaine de soufflage CTA1.02 600x450ht
335
500
27
ion air
1000
buse induction air Ø315
Ø3
50
308
100
7
100
10
100
1000
100
983
100
360
300
50
660
fig.2 - Détail plancher réversible
Détails gradins et balcons grande salle
8
950
950 410
10
60
40
40
140
Béton ciré finition 10mm Chape mince fibrée 20mm
variable
20
20
165
270
Remplissage polystyrène
140
Chape mince fibrée 20mm
419
419
Béton ciré finition 10mm
Plat en acier inoxydable dim : t5 x 60mm
270
Marche béton ciré préfabriqué
variable
310
Réservation Ø variable
220
variable
ht. variable
Réservation Ø variable
150
ht. variable
variable
30
165
150
419
20
20
150
Plat en acier inoxydable dim : t5 x 60mm
40
150
150
165 Diffuseur de sol Ø190
Dallette béton préfabriquée
ht.
ht.
illère
200
able
Crémaillère béton
200
able
vari
vari
Crémaillère béton
100
ma
cré
illère
100
ma
cré
Dallette béton préfabriquée
50
50
100
100 50
50 Plafond irisé : surface apparente lisse et courbe avec peinture nacrée couleur à définir
Plafond irisé : surface apparente lisse et courbe avec peinture nacrée couleur à définir
Isolant 100mm
Isolant 100mm
Dalle béton 200mm
Dalle béton 200mm
Laine minérale 100mm
Laine minérale 100mm
22
28
50
B
300
50
30
180
Plâtre peint 22mm 9.5+12.5mm
120
600
Plâtre peint 30mm
600
Cadre métallique 20x50mm
20
600
Organic Minéral t50 peint bord biseauté pose avec clip FIBIV
A
B
Main courante métallique thermolaqué 100x20mm
Main courante métallique thermolaqué100x20mm
100 20
20
100
CC'
B'
Montant métallique 20x50mm
22 50
Organic Minéral t50 peint bord biseauté pose avec clip FIBIV
800
Organic Minéral t50 peint bord biseauté pose avec clip FIBIV
Plâtre peint 22mm 9.5+12.5mm
1590
1730
1590
20
1730
180
150
Cadre métallique 20x50mm
Montant métallique 20x50mm
Plâtre peint 30mm
30 180
50
C
C' 20 600
600
100
20
DET D ech.1/2
13 9
Organic Minéral t50 peint bord biseauté pose avec clip FIBIV Clip FIBIV Vis de fixation
Vis de fixation
DET E ech.1/2
100
75 20
12 Plâtre peint 22m (13+9mm)
50
50
53
75
100
3
3
9
13
12
B'
12
A'
13
BB'
600
20
Plâtre peint 30mm
100
1730
10
GARDE-CORPS 20 100
Plâtre peint 22m (13+9mm)
Organic Minéral t50 peint bord biseauté pose avec clip FIBIV Clip FIBIV Montant métallique 20x53mm
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Tamedia Headquarters
Shigeru Ban Architects Europe | Zurich
Livré en Juillet 2013 Architecte: Shigeru Ban Architects Europe, Paris Architecte local: Itten+Brechbühl AG, Berne Entrepreneur général: HRS Real Estate AG, Frauenfeld Construction en bois: Blumer-Lehmann AG, Gossau Surface totale: 10 223m2 Surface du nouveau bâtiment: 8 905 m2 Surface de la surélévation Stauffacherquai 8: 1 350 m2 Etages: 7 (y compris galerie et mezzanine) Bois structure: 2 000 m3 d’épicéa (Styrie, Autriche)
Le bâtiment administratif du groupe de presse Tamedia am Stauffacher à Zurich a été inauguré en 2013. Avant l’installation dans le nouveau bâtiment en 2013, le site comptait environ 1200 collaborateurs. Les nombreuses acquisitions et fusions réalisées au fil des années ont permis d’intégrer de nouveaux sites à Zurich et dans ses environs. Ces immeubles étaient répartis sur plusieurs quartiers et n’offraient pas de lieux de travail équivalents. Tamedia a donc décidé de concentrer la majorité des médias zurichois sur le Werdareal, ce qui constitue un engagement clair en faveur du site de Zurich et un signe d’attachement plus que centenaire de l’entreprise au quartier Aussersihl. Depuis l’installation dans le nouveau bâtiment, ce sont plus de 1500 personnes qui travaillent sur le site. Le bâtiment correspond, de par son volume, à une construction en carré de hauteur courante dans le quartier, et respecte avec son toit mansardé et son rez-de-chaussée surélevé les particularités architecturales du quartier Aussersihl. En même temps, il séduit par sa construction durable et les matériaux de construction utilisés. L’édifice se distingue par une structure porteuse en bois, qui a nécessité 2000 mètres cubes d’épicéa. La construction porteuse, dépourvue de tout renforcement en acier, a été montée sur place à partir d’éléments préfabriqués et fraisés au millimètre près. Tamedia recherchait un bâtiment de durabilité maximale. Du côté de la Sihl, une double façade vitrée sert de climatiseur, ainsi que de système de ventilation naturelle et offre de la place pour des salles de réunion et de rencontres, qui s’ouvrent vers la rivière. L’utilisation du bois comme matériau renouvelable a permis de limiter les émissions de CO2 dès la phase de construction. De plus, l’exploitation du bâtiment se fait sans CO2 ni électricité d’origine nucléaire. Tournées vers l’avenir, les installations de chauffage et de climatisation utilisant les eaux souterraines permettent de renoncer aux combustibles fossiles.
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Pavillon Estival Musée Rietberg
Shigeru Ban Architects Europe | Zurich
Pavillon temporaire livré en Juin 2013 visant à accueillir les réceptions, cafés, cocktails et autres évènements ponctuels du Musée Rietberg (musée des civilisations extra-européennes) durant la saison d’été à Zurich. Entièrement démontable et réassemblable sans machinerie lourde à la fin de la période estivale, la structure du pavillon a été conçue la plus légère possible: colonnes en Paper Tube et poutres en carbone. L’ensemble de la façade est réalisée en polycarbonate intégrant des panneaux ouvrants qui transforment le pavillon en terrasse à auvents. Les colonnes en cartons ayant différents diamètres, les gros tubes permettent de stocker les plus petits à l’intérieur lors de la phase de démontage.
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Résidence pour personnes âgées
Remingtonstyle architectes | Calais
Date: Concours 2012 Lieu: Rue Riga, Calais Programme: 30 logements collectifs Caractéristiques: Construction béton, bâtiment basse consommation Maître d’ouvrage: OPH Calais Equipe: Hélios, EVP
Concours de 30 logements pour une résidence de personnes âgées, incluant salle polyvalente et parkings, ainsi que la rénovation de la façade du bâtiment mitoyen (immeuble des années 70). Inséré dans le tissu éparse de Calais, le projet est scindé en 3 blocs afin de proposer du logement collectif dense tout en restant dans une échelle visuelle proche des habitations voisines. De la même façon, cette stratégie permet de raccorder la nouvelle construction à l’immeuble mitoyen dont la rénovation de façade est requise. La nouvelle enveloppe reprend la trame existante et se décline sur l’ensemble du projet, alliant béton lasuré et tôle ondulée perforée. La façade sur cour offre des terasses et balcons.
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Logements individuels groupés
Remingtonstyle architectes | Poitiers
Date: Etude faisabilité 2012 Lieu: Poitiers Programme: 6 logements individels
Etude de faisabilité pour habitations individuelles sur une parcelle de Poitiers: logements passifs en bois, jardins et garage privatifs. La volonté de départ est d’offrir à chaque maison une portion de jardin personnelle et intime, n’ayant aucun vis-àvis sur l’espace extérieur des voisins. La zone d’entrée reste cependant ouverte au micro-quartier afin de ne pas complètement opacifier les relations. La typologie de l’habitat découle donc de ces premières contraintes. Le gabarit domestique est monolithique, le toit et la façade sont une seule et même surface ponctuellement percée là où l’utilisateur a besoin d’accès et de lumière.
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Scénographie Oblomov
La Comédie Française + Marc Lainé | Paris
Date: Du 7 mai 2013 au 9 juin 2013 Lieu: Théâtre du Vieux-Colombier, Paris Metteur en scène: Volodia Serre Scénographe: Marc Lainé Auteur: Ivan Alexandrovitch Gontcharov (1859) Comédiens: Guillaume Gallienne, Yves Gasc, Marie-Sophie Ferdane, Sébastien Pouderoux, Nicolas Lormeau, Céline Samie
“Propriétaire terrien installé à Saint-Pétersbourg, Oblomov passe ses journées dans son canapé, vêtu de sa robe de chambre, habité par une paresse proche de la léthargie. Tandis qu’il vient d’apprendre de son serviteur Zakhar qu’il doit libérer sous huit jours son logement et que ses revenus vont diminuer, il rêve d’Oblomovka, le village de son enfance. L’aristocrate oisif, touché par l’oblomovisme, terme qu’invente son ami Stolz pour définir son apathie, est brusquement réveillé par ce dernier qui le rappelle à la vie. Stolz tente de lui faire reprendre un quotidien normal, dynamique et optimiste. Il lui présente la jeune et belle Olga. Oblomov saura-t-il se dépasser et prendre le risque de tomber amoureux ? ou les craintes des souffrances futures engendrées par la passion et son aspiration profonde à la tranquillité triompherontelles de lui ?” Le dispositif scénographique se compose de 4 éléments principaux: un écran guillotine, un plafond flottant et deux murs. Reprenant les éléments de décors essentiels d’un appartement aristocrate des années 1860, la pièce se déroule en trois phases: l’homme couché, l’homme debout et l’homme flottant. Les pièces scénographiques offrent trois configurations majeures, révélatrices de la situation physique et psychologique d’Oblomov. En trois parties de durées quasiment équivalentes, on assiste d’abord à une journée de la vie d’Oblomov, puis à une période de plusieurs mois, où Stolz tente de le ramener à une vie normale, pour parvenir à une séquence qui recouvre les dix dernières années de sa vie. On retrouve théâtralement ce rapport au temps, sa démultiplication et sa compression, et cet état final de suspension, cette vie flottante pour ne pas dire la mort. Cela passe par des ellipses et une structure cyclique. L’espace se diffracte en plusieurs formes successives jusqu’à une sorte de retour à l’état initial, comme son verso. La théâtralité, sa facticité, sont désormais dénoncées, la cage de scène est à vue. Seule reste la méridienne telle un radeau flottant, sans plus aucune trace d’avant. Oblomov n’est désormais que dans la contemplation intérieure.
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Medieval Design Ensab | Rennes
En plein coeur historique de Rennes, l’enjeu du projet est d’ériger une tour multifonctionnelle sur un îlot de la place Saint-Anne voué à une démolition prochaine. L’emplacement est stratégique du fait de la proximité de l’église Saint-Aubin, du Couvent des Jacobins futur Palais des Congrès, du métro et des nombreux commerces aux alentours - l’occasion de redonner un nouvel élan socio-culturel au patrimoine médiéval rennais. Le projet tente de créer un dialogue entre une substance historique et une production contemporaine en réinterprétant le dessin des maisons à colombages rennaises. La tour est composée de quatre séquences programmatiques: galerie d’exposition-projection, logements, restaurant et médiathèque. Un noyau porteur central assure l’articulation verticale du projet. On y retrouve les espaces de circulations et le système de ventilation naturelle des locaux. L’accès au bâtiment se fait grâce à une plateforme surélévée par rapport au niveau de la place, proposant deux entrées distinctes: l’entrée basse publique et l’entrée haute réservée aux résidents de la tour. Les parties surélevées de cette base permettent également d’intégrer de façon architectonique le processus de ventilation naturelle: l’interstice entre la pellicule de bois et le sous-basement béton assure l’entrée d’air frais à l’intérieur de l’édifice. La partie logement se divise en trois sections. L’aile Ouest accueille des logements étudiants et l’aile Est des appartements familiaux. Au centre se situent les espaces communs, alternant salle d’activités, salle de travail et buanderie façade Nord, des terrasses double hauteur façade Sud. On distingue deux types d’appartement familial: des T2 duplex (couple) et des T3 (famille). Les facades du projet s’inspirent de celles des maisons à colombages rennaises, une trame verticale et un remplissage. La structure métallique contrevente la tour et permet de porter les planchers, réinterprétation de la trame en bois de ces anciennes habitations. Chacun des raidisseurs en métal correspond à la prolongation d’un mur porteur du bâtiment, la composition du plan est retranscrite en façade. Les lamelles en bois viennent opacifier ces dernières, plus ou moins denses selon le besoin des pièces, image d’un remplissage contemporain de cette “tour à colombages”. Les étages d’exposition sont très ouverts, allégeant la base de l’édifice et évitant aux habitations voisines d’avoir vue sur une façade aveugle. Le sommet de la tour qui abrite restaurant et médiathèque offre une vision panoramique sur la ville. La toiture à deux pans traitée comme la continuité de la façade, répond autant à un critère technique qu’à une tentative d’intégration dans l’existant: inclinaison des panneaux photovoltaïques et rappel des toits du centre historique.
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Muséographie Terme di Caracalla
Ludovico Quaroni | Roma
Actuellement, le parcours de visite des thermes est très sommaire, voire inexistant: très peu d’informations concernant l’histoire de l’édifice, un site grandiose mais très peu exploité, pas de mise en lumière des ruines de façon à pouvoir imaginer des évènements nocturnes, des vestiges non visibles et stockés en sous-sol faute de dispositifs d’expositions. Le projet muséographique vise à remettre en valeur ce patrimoine romain exceptionnel, à redéfinir et requalifier le parcours muséographique à l’intérieur des thermes de Caracalla. Le nouveau cheminenment prend la forme d’une passerelle en bois légèrement surélevée par rapport au sol. De cette passerelle multimédia émergent les points d’informations, les appareils de projections et d’illuminations ainsi que les dispositifs d’exposition des vestiges (colonnes, mosaïques, sculptures, bassin circulaire). Tout l’aspect technique est contenu sous cette pellicule grise, dans l’épaisseur structurelle de la passerelle. On y retrouve une “colonne vertébrale” regroupant le passages des gaines, à l’abris des chocs et des dommages climatiques. Les points infos percent la membrane en bois et s’élèvent comme des monolithes de verre polis, devenant des bornes lumineuses lorsque la pénombre s’installe. Images et textes sont sérigraphiés sur ce verre blanc translucide et modifiables si besoin. Un système d’excavation et de surélévation sur certaines zones de la passerelle génère les dispositifs d’éclairages et d’exposition ainsi que le mobilier destiné au visiteur. Les systèmes d’illuminations ont été dessinés de façon à pouvoir éclairer les parties basses et hautes de manière indépendantes. En effet, ce sont deux types d’appareils lumineux aux inclinaisons et puissances différentes. De plus, certains éclairent et d’autres permettent la projection d’images en cas de manifestation artistique éphémère au niveau du Natatio.
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Museo della Casa e del Design Valle Giulia | Roma
Tout comme les édifices qui bordent la Via Giulia, le futur musée naît sur et autour d’une piazza, point de rencontre entre l’axe du Ponte Mazzini et la Via Giulia. Cette place n’existera qu’en présence de limites clairement définies, cadrant les vues et le parcours. D’épais murs d’acier corten s’élèvent à six mètres du sol prolongeant les plans verticaux de Via Giulia et du Lungotevere. Les percées redessinent des cadrages et des liaisons entre les deux zones. La teinte du matériau métallique s’accorde avec l’architecture environnante, chaude et irrégulière. A l’image de vestiges historiques, les parois d’acier émergent de terre pour supporter une architecture plus contemporaine. Les murs deviennent les médiateurs du dialogue entre passé et présent. Le bâtiment vient reposer sur cette enceinte structurelle, refermant la parcelle côté Tibre et s’ouvrant vers le centre historique, protégeant les piétons de l’automobile. L’édifice est composé de deux parties principales. Un élément tout en longueur qui s’insère au creux de l’enceinte, d’où l’on accède au musée. Le second est un L qui se superpose au rez-de-chausée regroupant les étages d’exposition. A l’intérieur, trois imposants piliers de béton brun traversent chaque étage pour venir attraper la lumière en toiture et la rediffuser de façon homogène dans les espaces d’exposition. Ces réflecteurs collaborent à la structure du bâtiment et abritent dans leur épaisseur, les espaces techniques. Ils servent également de mur cimaise pour les collections du musée. Les façades du bâtiment sont constituées de panneaux de polycarbonate, laissant pénétrer une grande quantité de lumière naturelle tout en la projetant de manière diffuse, évitant l’éblouissement et la détérioration des oeuvres. De larges ouvertures en verre miroir encadrent ponctuellement le paysage, laissant passer le regard depuis l’intérieur, et reflétant l’environnement à l’extérieur. La perception de la façade est alors inversée: le plein de la façade est translucide alors que les ouvertures deviennent opaques. Chaque circulation verticale devient l’occasion d’offrir un tableau du quartier différent. On retrouve en rez-de-chausée les auditoriums ainsi que les espaces de réception. Au premier étage se trouvent l’exposition temporaire et un espace restauration avec vue panoramique sur le Gianicolo ainsi que des terasses. Le dernier étage acceuille l’exposition permanente.
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Extension Musée des Beaux-Arts
Ensab | Rennes
Le musée des Beaux-Arts de Rennes atteint sa capacité maximale d’exposition et souffre désormais d’un manque de place important qui le contraint à devoir refuser toute nouvelle acquisition. La volonté de départ est de conserver l’essence originelle du bâtiment: un édifice composé de quatre ailes, d’un corps central et deux cours intérieures. L’action consiste donc à étendre au maximum les volumes existants, tout en restant dans le gabarit imposé et en conservant l’usage de la toiture à deux pans. Un nouvel espace est élevé sur l’aile Nord et le volume central est reconstruit avec deux étages supplémentaires. La hauteur maximale est alors atteinte. L’intervention est invisible depuis la rue, hormis sur la façade Nord. Les sous-sols de la faculté sont reconvertis en ateliers et espaces de stockages. Succédant à la librairie, on retrouve à ce même niveau inférieur, un acceuil associé à l’auditorium permettant de regagner le niveau d’entrée principal du musée. Le parcours s’articule autour des deux cours surmontées de passerelles qui permettent de distinguer circulation et visite et de ce fait, d’optimiser la superficie d’exposition. De l’autre côté du corps central, se trouve la cour secondaire, espace reconverti en atelier d’artiste, qui peut ponctuellement, étendre l’exposition temporaire. Une trame de poteaux métalliques génère le nouveau squelette qui permettra de supporter l’extension ainsi que les verrières surplombant les cours. Aux parois de l’ossature métallique s’intègre donc le système porteur des toitures et des passerelles. Si la forme des nouveaux espaces tend à se rapprocher au maximum de l’existant, c’est par leur matérialité qu’ils vont s’en dissocier. L’aile Nord est une ossature métallique qui vient se raccrocher aux parois de la faculté et revêtue d’une résille ondulée d’acier perforé. Le corps central est lourd et imposant. Réalisé en béton teinté dans la masse, il s’élève comme un monolithe de pierre, contrastant avec le volume d’acier. Ce choix offre deux conditions d’exposition distinctes, l’une baigne dans la lumière naturelle alors que l’autre préconise l’usage exclusif de l’éclairage artificiel.
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Mall-archie Absolue
‘‘les nouveaux temples du consommable’’ Ensab | Nantes
La mall-archie est une abération urbaine. Elle est la réalité augmentée de l’ère consumériste. Elle révèle l’inavouable et déforme l’immuable. Elle compose avec le laid et propose une forme à l’informe. Elle apprivoise l’instable dans une hiérarchie anarchique contenue. Ce dont elle parle n’est ni abstrait ni déraisonné. Elle parle d’un quotidien infiniment rationnel. Elle parle de nous, consommateurs et “mall walkers” du 21ème siècle. La mall-archie absolue offre un non-territoire aux “non-lieux” de l’urbanisme commercial. A l’étalement elle préfère la compacité. A l’enseigne basse inassumée, elle préfère la monumentalité dépouillée. A l’heure où le “vert” a carte blanche, les autres réseaux architecturaux en crise sont censurés par l’absolutisme écologique. La doctrine du Bon Sauvage cultive des champs d’éoliennes dans l’espoir qu’ils se transforment en forêt amazonienne. Ainsi, écartée des préoccupations actuelles, la zone commerciale – ou shopping mall - demeure une étendue plate et morne, un territoire sans profondeur où la lumière s’est égarée dans l’ombre du néon. Schizophrène et boulimique, elle dévore de plus en plus d’espace, en tentant de nous séduire sans jamais nous avoir aimé. Sans effrayer, elle souhaite surprendre. Elle se veut exceptionnelle mais familière, remarquable mais invisible. L’urbanisme commercial entretient l’amnésie de notre monde et répond à la désorientation par la standardisation. Par peur ou par pudeur, la logique actuelle contourne un obstacle dont elle renie l’existence: la prolifération des “hangars décorés”-le sprawl scapetm. Face à ce constat, la mall-archie ne prétend pas être un miracle ni un mirage. Elle ne se nomme ni révolution ni évolution. Elle est une proposition excentrique à la mesure d’une réalité démesurée. Au sein de la mallarchie absolue cohabitent l’artificiel et le naturel, le rentable et l’inutile, la rapidité et la contemplation. L’automobile est absorbée et intégrée au fonctionnement de l’édifice. La galerie est éclatée et de plein air. Les enseignes principales constituent le noyau central de la déambulation mallarchique. Le piéton peut enfin reconquérir son territoire. Ainsi naît le mallscape, étendue inattendue d’un urbanisme commercial bucolique et satirique.
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Scénographie Roméo & Juliette Ludovico Quaroni | Roma
Le projet scénographique explore le visage sombre et malsain de la tragédie de Shakespeare. On y parle de conte pour enfant, de complot et de supercherie, de revanche et de rivalité, de clivages sociaux et de discrimination, de sexualité et d’autorité parentale. C’est vers un lugubre récit de Roméo et Juliette que s’oriente la pièce. Le décor est une hybridation entre une architecture gothique et un modélisme contemporain. Des formes stéréotypées quasi religieuses dénuées de toute modénature, sans grain ni relief particulier. Ainsi, l’histoire se déroule hors du temps, ne sachant pas à quelle époque appartenir, reflet de cette oeuvre qui a traversé les époques et les scènes. Entre hangar et cathédrale, l’espace scénique fait écho aux thèmes du mariage et du balcon, éléments incontournables de l’oeuvre. Le voile est le second ingrédient scénographique, symbole religieux mais aussi de clandestinité. Il caractérise aussi la situtation fragile et dangereuse de la relation vécue à l’âge de l’innocence et de l’insouciance. L’ombre des personnages devient la véritable actrice aux yeux du public, laissant apercevoir une réalité interdite. Les toiles suspendues et mobiles se déplacent au cours de la pièce afin de transformer l’espace de représentation, à certains moments profond et à d’autres, plus confiné. Le clair de lune se transforme en ampoule incandescente flottant au-dessus des personnages, bonne étoile ou lueur morbide qui dramatise les gestes de l’acteur, faisant de son ombre une silhouette mouvante et instable. L’éclairage est ponctuel, précaire et inconstant. Il vient du haut, agresse le sol et plonge les plafonds dans une épaisse obscurité. L’espace est piranésien, sa hauteur reste indéfinie, à la fois intérieur et extérieur, les arcs s’ouvrent vers l’inconnu, territoire de l’imaginaire du spectateur.
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HUNG TON 1988 2007 2010 2011
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Naissance 2010 : Licence d’architecture ENSA Bretagne (FR) 2011 : Master 1 Valle Giulia / Ludovico Quaroni, ROME (IT) 2012 : Master 2 ENSA Bretagne (FR)
JUIN 2012 : ARCHITECTE DIPLOME D’ETAT Diplôme nominé aux Jeunes Talents d’Architecture 2012 LANGUES Français, Anglais(courant), Italien(courant), Espagnol(notions) LOGICIELS Autocad,Photoshop,InDesign,Illustrator,Premiere Pro,Sketchup,Vray,Artlantis
EXPERIENCE 2014 / 2013 / Shigeru Ban Architects Europe Janvier 2013 - Juin 2014: Miyashita House(Nouvelle-Zélande) études et esquisse maison privée, Tamedia Headquarters(Zurich) détails et publications du projet, Pavillon Estival Musée Rietberg(Zurich) dessins, CIMU Cité Musicale Ile Seguin (Boulogne-Billancourt) phases APD et PRO / La Comédie Française Scénographe collaborateur sur Oblomov d’Ivan Goncharov au théâtre du Vieux Colombier Paris. Metteur en scène: Volodia Serre, Scénographe: Marc Lainé, Comédiens: Guillaume Gallienne, Yves Gasc, Marie-Sophie Ferdane, Sébastien Pouderoux... 2012 / Remingtonstyle Architectes Septembre - Décembre 2012: concours logements Calais(62), étude faisabilité logements individuels groupés, images / Marc Lainé Scénographe - La Boutique Obscure collaboration régulière pour scénographies de théâtre 2010 / SCAU modélisations et études sur Lycée des Métiers - Bergerac(24) / G+ Architectes concours extension école de musique et salle de spectacle Loiron(53) / Stephan Zimmerli architecte/scénographe/musicien maison-studio pour réalisateur de cinéma - Cévennes(48)
EXPLORATIONS Musicien / Scénographe collaborateur / Graphiste du label Black Milk Music / Journaliste Montreux Jazz Festival(Suisse) et Soundwave Festival(Croatie) suivi par les médias Radio Nova, LaidBack Radio et FunkU Magazine
(xs) version Projets et portfolio complets
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