MALLARCHIE ABSOLUE
Mall : appellation amĂŠricaine des centres commerciaux.
H첫ng TON et Sophie LE MOIGNE ENSAB 2012
pour
Merci Ă , Paul GRESHAM et Olivier DELEPINE leur enseignement et leur soutien.
Au lieu de suivre l’opinion commune et de ne voir dans le futur qu’une amplification grotesque et wellsienne de la technologie et de l’architecture, ne serait-il pas plus fertile de pousser jusqu’à leur terme logique les tendances au désastre aujourd’hui à l’oeuvre ?
MIKE DAVIS
SOMMAIRE
ICONOGRAPHIE DE LA TERREUR........................P.10 L’EMPIRE DU MALL..................................P.46 RÉFLEXIONS MALLARCHIQUES..........................P.56
ATLANTIS, DISSECTION D’UN NON TERRITOIRE..........P.68 DÉFRICHAGE ET CHIFFRAGE..........................P.102
HYPOTHÈSE N°01...................................P.130 HYPOTHÈSE N°02...................................P.144 HYPOTHÈSE N°03...................................P.156 HYPOTHÈSE N°04...................................P.170 HYPOTHÈSE N°05...................................P.180 HYPOTHÈSE N°06...................................P.202 ICONOGRAPHIE.....................................P.245 BIBLIOGRAPHIE....................................P.247
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PETIT ESSAI MALLARCHIQUE Prélude Nous partons de l’observation d’une zone commerciale. Elle se situe en périphérie Nantaise, mais après tout, elle pourrait être n’importe où en France. Le développement des territoires commerciaux est sensiblement le même d’une région à l’autre, seule l’échelle change. D’abord, c’est un supermarché qui s’installe sur un territoire nu, vidé de son contenu par le marché foncier qui achète des hectares agricoles à bas coûts et les revend avec une bonne marge, histoire de s’assurer une petite retraite au soleil. Le sol aplani, un hangar s’érige et autour de lui le sol se recouvre de bitume pour accueillir les premiers arrivants au bord de leur bonne vieille voiture, compagne de tous leurs déplacements. C’est elle qui les conduit au travail le matin, les emmène en voyage pour les vacances, et leur fait gagner du temps pour leur ravitaillement en nourriture. Le territoire s’est, une fois de plus, métamorphosé. Après l’exploitation agricole qui a planté les bornes du quadrillage foncier, le terrain s’est recouvert de sa nouvelle peau, une enveloppe bitumineuse bien étanche, qui ignore le sol qui étouffe sous elle. Peu à peu, le supermarché attire d’autres commerces et c’est une galerie marchande qui vient unifier le tout. Espace clos, résolument interne, l’air y est conditionné et la lumière uniformisée. Les escalators nous guident lentement vers l’acte d’achat devenu obligatoire. L’accumulation d’images et de sons participe à la scénographie mall-archique qui dirige le moindre des mouvements du consommateur. Plus grosse étendue commerciale de l’ouest de la France, Atlantis est un territoire du générique comme il s’en fait partout en France. Hangars décorés et étendues de voitures s’étendent à l’infini avec comme ordre commun, l’étalement urbain. Issue des acquisitions foncières des grands groupes commerçants, l’organisation urbaine de la zone (s’il y en a une) n’est que la résultante de plusieurs actions isolées. L’ensemble est finalement peu attracteur. Ce n’est qu’une étendue plate et froide ou les bâtiments exhibent à peine leurs enseignes ; pas de véritable signal qui appelle à la consommation, que des hangars renfermés sur eux-mêmes, comme s’ils n’assumaient pas leur rôle de distributeurs à grande échelle. Des grands axes de circulation, on ne voit pas grand-chose, le paysage commercial s’écrase, comme s’il avait honte de son existence. Finalement, la zone commerciale n’a pas de réel statut. Elle brasse des sommes d’argent inimaginables, attire des dizaines de milliers de personnes chaque jour 57
et pourtant, il ne définit pas clairement son positionnement dans son occupation du territoire. L’espace n’est pensé que de l’intérieur, toute la stratégie commerciale y est sur jouée comme une compensation à l’absence d’architecture en extérieur. Seules les images et les musiques sont envisagées comme des facteurs influant sur le comportement des consommateurs. Alors on recouvre l’espace, on le décore des nouvelles créations publicitaires. L’architecture est reniée et l’espace réduit au rang de support. Le centre commercial est un lieu où l’illusoire devient plus réel que le réel lui-même. C’est une hétérotopie d’illusion dans laquelle le consommateur se complait dans l’image déformée d’un réel toujours plus lointain. Pourtant une fois sur le parking avec son chariot de courses bien rempli, il fait face au réel, un désert de voiture qui jure avec le décorum interne de la galerie. Vers la mall-archie absolue Aujourd’hui les zones commerciales n’ont pas su adopter un discours clair sur leur occupation de l’espace et ne disposent pas d’une stratégie architecturale. Dans un monde régie par le chiffre, l’espace est oublié alors qu’il pourrait être conçu comme un élément du marketing. C’est à l’architecte de s’interroger sur ces zones. Plutôt que de faire l’autruche et d’ignorer le problème, prenons à bras le corps le sujet et bâtissons un nouveau territoire commercial. Il s’appellera le mallscape, paysage irrémédiablement relié au mall. Si le mall est une monarchie de la consommation absolue dirigée par la religion de la «errand life», bâtissons lui un temple. Ovni dans un paysage artificiel, il se dressera en objet signal pour orienter les pèlerins comme le clocher des églises ou le minaret des mosquées. Il deviendra l’aiguille de la boussole, le centre des quatre points cardinaux. Poussons les paramètres à l’extrême et observons le résultat, miroir implacable de notre société. Autoproclamons nous conseillers en image spatiale de la mall-archie. Donnons une réelle empreinte spatiale sur le territoire qu’il occupe. Son organisation ne doit plus découler d’un développement hasardeux des antennes de ce mollusque. Offrons une structure à l’informe pour rentabiliser l’espace de vente. Que chaque m2 construit soit foulé par les consommateurs, que chaque décision prise soit à l’origine d’une augmentation des ventes. Ne nous cachons plus derrière nos hangars comme si nous agissions dans la clandestinité. Affirmons la position de la errand-life dans notre société et bâtissons avec elle. Transformons les contraintes en paramètres architecturaux pour la prospérité de la mall-archie. Les hangars épars se regrouperont pour ne former qu’une seule entité, machinerie infernale, errand-city aux dimensions hors de l’échelle humaine. 58
Mallscape L’espace libéré par ce rassemblement d’enseignes permettra le développement du paysage que l’on nommera « mallscape ». Issue des sols en friche, la nature y reprendra ses droits et sera l’objet d’observations des écologues les plus érudits du pays. Des plantes de diverses natures y évolueront et leur colonisation ainsi que leur développement seront relevés et analysés. Ce sera une étude scientifique qui se déroulera sur des années, peut-être même des siècles. Le paysage sera le produit d’un sol usé par des centaines d’années d’activités humaines et de ce fait, le mallscape ne pourra pas être naturel. La définition même du mot nature sera remis en cause. Nature et artifice ne feront qu’un, dans la mesure où le développement des plantes découlera de l’ancienne activité de l’homme. Le mall et son paysage ne seront pas en opposition mais en dialogue. Il ne s’agira pas d’une vision simpliste d’un monde binaire où l’on range d’un côté les bons et de l’autre les méchants, pas de nature vs technologie. Le mallscape sera le point névralgique d’une promenade verte qui aujourd’hui peine à vivre. C’est un chemin stabilisé, en béton brossé qui tente de relier les différents points culturels de la ville. Les randonneurs les plus téméraires doivent traverser l’étendue de parking pour joindre les deux boucles de promenade nord et sud. Coulée verte occultée par la présence de la zone commerciale, elle se développera pleinement par la création de la réserve naturelle. La mallarchie, avec sa foule de consommateurs en pèlerinage, sera à l’origine d’un regain d’intérêt pour la nature et l’environnement (déjà en vogue par les nouvelles enseignes de produit bio). La réserve surfera sur la vague verte et générera des activités ludique « nature », green for fun. Les écologues ne seront plus ces êtres moussus travaillant dans des laboratoires reclus au fin fond des forêts. Ils seront source d’admiration, « écologue, le métier à la pointe de la mode ». Le mall dynamisera l’activité de la réserve. Le parcours pédestre qui se développera à l’échelle de la ville s’insinuera dans le centre commercial en un interstice alternatif au parcours des consommateurs. Les laboratoires de recherches écologiques pourront se loger dans cette mégastructure et la transformer en un observatoire de recherches. Quand l’informe se forme Après avoir donné une structure au mollusque commercial, il possède maintenant une hiérarchie spatiale issue des contraintes programmatiques et fonctionnelles. La livraison et l’accessibilité aux voitures ont produit un système spatial qui se multiplie dans la hauteur en fonction du nombre d’enseignes à intégrer 59
au programme. C’est un ovni de 395 m de long sur 75 de haut qui a atterri dans la plaine du mallscape. Les consommateurs arrivent en masse et dans une procession lente, ils pénètrent au sein de la mallarchie. Une fois le seuil franchi, les pèlerins sont absorbés dans un déferlement de sons et d’images qui prennent leur cerveau en otage. Si les comportements sont variés, tous sont soumis aux lois mallarchique. Le « gruen transfert » est l’article 1 de la convention spatiale mallarchique, il faut transformer ces acheteurs à destination en acheteurs impulsifs. C'est un tube digestif composé de plis et de replis pour offrir une surface de contact toujours plus grande entre l'acheteur et les produits en vente. « A la place du design, il y a le calcul : plus le chemin est erratique, plus les virages sont excentriques, plus le plan est caché, et plus l'exposition sera efficace et la transaction inévitable. » nous dit Rem Koolhaas dans sa description du Junkspace. Si les lobbies commerciaux veulent du chiffre donnons leur ce qu'ils veulent, produisons une guimauve informe en interne pour les satisfaire. Le rôle de l'architecte sera d'offrir une structure pour la contenir. Soucions nous de l'impact de ce mollusque sur son environnement et limitons son étalement au sol. Assumons la place de la voiture et bâtissons un empire pour elle. Les milliers d'emplacements de parking constitueront le mur d'enceinte de cette molle-archie et en contiendront l’étalement. L'intérieur de la galerie sera le lieu de pouvoir de la mallarchie absolue. Si elle est virtuelle, notre rôle et de lui redonner une réalité. Des percées sur l'extérieur orienteront l'espace et rallieront espace interne et environnement externe. Ses fenêtres limiteront l'hyper stimulation des sens et éviteront l'annihilation du sensible. Elles seront des lieux de pause, de contemplation et de divagation de l'esprit. Elles seront également les portes d'entrée de l'interstice qui proposera un parcours alternatif aux consommateurs. Un parcours où le sensible retrouve sa place et où le décorum interne a disparu. La réalité des matériaux et du fonctionnement de la mallarchie sera percée à jour. Ce sera également l'occasion de renouer avec la réserve en découvrant au fil de sa dérive interstitielle les activités des écologues. Le parcours sera rythmé par les diverses expériences sensibles (exploration des sens par la réalité de l'espace). Sophie
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MALL-ARCHIE ABSOLUE Occultation, Dispersion Au cours de l'émeute, on disperse la foule en pensant résoudre un conflit qui n'a pas lieu d'être. Les réfractaires goûtent à l'asphalte. Amère et rugueux, il satisfait rarement les papilles mais il a le mérite de calmer les pulsions. Les moins téméraires sont invités à se disséminer dans la ville sans émettre de résistance au risque de subir le même traitement de faveur. On évacue sans poser de question car interroger c'est déjà désobéir. La rue reprend son cours, les bruits s'estompent et les portières se ferment. La dissolution comme stratégie de maintient d'un équilibre menacé, le diviser pour mieux régner. Aujourd'hui, l'urbanisme commercial a atteint une période charnière de son existence, ces grands moments de la vie où le chemin emprunté s'étend sur plusieurs décennies et dont l'impact sera irrémédiable. La question du commerce et des lieux qu'il génère est en mutation. D'un côté, un héritage ingrat : des hectares de surfaces publicitaires planes et mornes, regroupées en périphérie des centresville. De l'autre, un début de réflexion sur la combinaison de programmes juxtaposés au sein d'un édifice mais dispersés dans la ville. Le parc commercial est explosé, on répond à une situation de crise par la théorie du démantèlement. Comme effrayé par cette émeute ingérable, la question de la consommation de masse est fragmentée et dispersée en miettes éparses à l'intérieur du nouvel urbanisme, celui de la mixité et de l'hybridation. L'architecture est le nouveau mixeur de la société numérique, on y incorpore tout ce que l'on veut, le résultat sera de toute manière homogène. Mais qu'en est-il des autres propositions? Quel autre sentier pourrions-nous poursuivre hormis celui de la dissolution? Serait-il envisageable d'optimiser encore davantage les parcs commerciaux, de les rendre encore plus puissants, vers une mall-archie absolue? Si l'hypothèse de leur dissolution est plausible, son antithèse a tout autant de pertinence. L'unité et la compacité pourraient générer des modèles alternatifs à ceux de la dispersion, sans contourner le problème de la grande échelle nécessaire à l'assouvissement d'une foule cupide et affamée. Redonner un véritable statut au centre commercial afin d'en redéfinir l'intérêt, lui apporter une spécificité sont des pistes non négligeables. Le modèle centre-périphérie n'a plus raison d'être dans un monde où tout doit être accessible de partout. La ville est désormais polynucléaire, une cité à plusieurs pôles. La zone d'activité commerciale pourrait alors devenir un de ces pôles d'attraction crédible et affirmé. Actuellement, son attrait reste tabou et sa monumentalité est inassumée, elle dévore de l'espace mais reste invisible. Est-ce 63
de la peur, de la pudeur ou de la timidité? Sommes-nous inconscients, désintéressés ou incompétents? Dans tous les cas, c'est un déni de réalité, un refus de se confronter à une situation qui nous échappe. L'architecture verte monopolise le débat. On nous demande d'imaginer ce que pourrait-être la “Green City of Tomorrow” dans une tentative de retour en arrière, à l'état naturel. L'homme moderne ne cesse de s'éloigner de l'état primitif qu'il semble vouloir retrouver, en poursuivant deux rêves à la fois : l'harmonie et la suprématie, l'innocence et le savoir. L'écologie est omniprésente, attirant les foules et leur faisant oublier qu'elles pourraient se diriger ailleurs. Tant que l'attention est focalisée sur un seul et même point, les autres peuvent bien hurler sans jamais se faire remarquer. Les chercheurs verts ont carte blanche pour esquisser toutes sorte de forêts bioniques, dont les vents essoufflent l'éolienne et les rayons ultraviolets brunissent le photovoltaïque. Pour une raison obscure, la recherche mall-archique est nettement moins bien accueillie auprès du public. La quête du Bon Sauvage est sans doute plus louable que celle du bon consommateur. Nous sommes probablement trop attachés à ces centres commerciaux et nous sommes directement concernés par leur mutation : accoutumés à la monotonie de ces espaces, nous craignons leur transformation et le bouleversement de notre quotidien. Ainsi, dans l'incompréhensibilité la plus totale, on élimine les friches naturelles pour y planter un parking et des enseignes, en tentant ensuite de retrouver cette nature perdue sous la prolifération d'une plante carnivore. Enfin, on se demande comment on en est arrivé là. On se persuade que le reflet de notre monde est déformé par la vitesse à laquelle on se déplace. On décide alors de ne plus jamais s'arrêter, au risque de s'apercevoir que ce reflet est parfaitement net. Réalité augmentée La voiture nous a dépassé, nous en avons également perdu le contrôle. Nous ne gérons plus son expansion, elle occupe désormais bien plus d'espace que la surface de bâti dans ces lieux d'hyper-consommation. Elle a chassé l'homme de ses territoires. Le centre commercial est alors devenu le quartier général du non-lieu, un non-territoire. Il est une ville hors la ville, un territoire ex-nihilo reposant sur la terre ferme. On ne peut y vivre, on ne fait qu'y passer. En soi, le passage est une belle chose, c'est la non-expérience consciente du lieu qui est menaçante. Ne faire que passer, c'est merveilleux. Ne faire que passer c'est s'assurer d'attraper au vol tout ce qu'on ne retrouvera plus ailleurs. Ne faire que passer, c'est l'éphémère et le désir de pérennité combinés. La vie vécue n'est qu'un passage. C'est peut-être donc notre état de transit, notre conception du passage qu'il faut réinterroger, remanier, redécouvrir. Il faut réintégrer l'automobile à l'intérieur du processus 64
architectural et logistique, tout comme le sont la climatisation et l'éclairage artificiel : ils sont les outils d'un nouveau monde. Les hommes doivent se réapproprier leurs inventions. La dissolution disperse et répond à la proximité, mais la grande distribution reste à l'écart du débat – paria du monde architectocommercial. Elle existe mais on en parle pas. Depuis les années 70, l'urbanisme commercial est la matérialisation du paradoxe, c'est son essence vitale. Son désir de ressembler en se distinguant, cette volonté d'être original et banal, de séduire sans aimer, font de lui un être dédoublé. Si le paradoxe est sa nature, alors élaborons un projet schizophrène. Si la démesure est son unité, alors créons une entité sans échelle. Si le mall est l'hyper-réalité, alors peignons un tableau surréaliste. La science et la technique savent depuis longtemps superposer, surélever, transporter ou déplacer. Dernièrement, le savoir a dématérialisé le commerce. La société marchande est livrée à domicile et la flânerie s'est figée sur l'écran. Les non-territoires sont en crise, ils appellent à un retour au local d'un côté, et à cette dématérialisation de l'autre. Ils ne répondent actuellement à aucun de ces critères. Lorsque son père, Victor Gruen, lui donna naissance de l'autre côté de l'Atlantique dans les années 1950, le mall avait une vocation sociale. Il devait être le catalyseur d'une nouvelle urbanité et densité sociale dans laquelle les hommes se rencontrent et se côtoient sans complexe, en opposition à la sociabilité sectaire de l'étalement urbain. Cinquante ans plus tard, l'idéologie de Gruen n'est qu'une simple abstraction urbaine se résumant à une stratégie de vente basée sur deux comportements majeurs : l'acte d'achat prémédité et celui de l'achat impulsif. Le mall fut l'illusion de la “classe moyenne” décomplexée uni(e)-formisée par la consommation. Aujourd'hui, les crises économiques successives et l'apparition du commerce électronique ont mis à terre les parcs commerciaux qui tentent de se relever en transformant la galerie marchande en parc d'attraction. On entend parler de Green-mall, Outdoors-malls, Lifestyle Centers dans lesquels nature, bureaux, logements, loisirs et commerces sont combinés. Pourtant, la logistique des grandes surfaces peine encore à s'y introduire, sans doute en raison de son énormité et des flux qu'elle génère. Les ports de commerces ont réussi à établir un système mécanisé qui serait susceptibles de modifier la morphologie des parcs commerciaux en crise si l'on tentait de le transposer. Si la livraison et le stockage posent problème dans l'hypothèse de la verticalité des hypermarchés, la technologie portuaire pourrait apporter quelques réponses. Cessons de penser à l'ascension du camion, laissons le à terre. Imaginons plutôt que c'est la marchandise qui serait acheminée directement aux espaces de dépôt de chaque grosse enseigne par un système de monte-conteneur. Il en résulterait un système commercial 65
transformé et innovant, ayant le mérite d’offir le choix. Le choix de ne pas suivre une idée commune. Le choix d'expérimenter l'improbable. Le choix d'essayer et d'avoir la possibilité de réussir comme de se tromper. Le choix de découvrir dans l'inconnu. Le choix de comparer plusieurs propositions. Dans cette stratégie, l'automobile serait absorbée au coeur de la machinerie commerciale. Il en serait terminé des étendues bitumineuses gigantesques. On rouvrirait l'espace au piéton. L'espace libéré offrirait de nouveaux paysages, les paysages du non-territoire. De vastes étendues végétales, sportives ou de toute autre nature. Le non-territoire aurait son identité et proposerait de réels points d'attrait. On ne s'y rendrait plus uniquement par besoin, mais par envie. Tout comme la place du centre-ville, on irait rejoindre ses amis dans la plaine du mall. Cette portion de territoire n'appartiendra peut-être plus à une ville comme c'est le cas de nos jours. Quel en serait l'intérêt si ses dimensions attirent des foules venues des villes limitrophes, dont le nombre est aussi important que celui de ses habitants? Le mallscape n'a donc plus pour objectif de servir la population de sa ville, mais bien d'assouvir une demande plus grande. Cependant, si il continu de faire partie de la ville, son unicité, si il y a, lui conférerait le statut de monument, d'étrangeté locale tout du moins. La mall-archie est la réalité augmentée dont tout le monde parle. Elle est l'expression hyper-réaliste de l'aire consumériste. Elle semble exagérée et pourtant elle s'appuie sur des données existantes. On la dit anti-contextuelle mais elle est bien le reflet d'une vérité. Elle est le “si” de l'architecture contemporaine, à la fois hypothèse et affirmation. Le générique produit le mallscape. Le mallscape créera de l'identité. L'entité obtenue sera reproductible, dans sa logique et son organisation. Elle proposera une nouvelle expérience urbaine. Des panoramas carte-postale, viseront des points de vue qui n'existent pas encore. En opposition à l'aire d'autoroute, la mall-archie ancre son univers au sein d'une ville spécifique, elle révèle ce qui existe et ce qui l'entoure. Les mallscapes seront les nouvelles plaines urbaines, étendues inattendues de l'architecture de consommation. Jusqu'où va l'architecture? Quelle hauteur maximale peut-elle atteindre? Sur le plan horizontal, elle ne semble avoir aucune limite. En revanche, dès qu'elle se verticalise, l'architecture cède sa place à la science. Marcher on sait faire ... grimper, un peu moins. Plus on monte, plus l'espace se métamorphose en e-space, l'architecture électronique appelée domotique. On gambade sur travellator et on fait des sauts spatiaux-temporels par ascenseur. Ce sont les nouvelles conditions spatiales de la verticalité, où l'homme a besoin de la machine pour se déplacer. Sur un tel constat, l'enjeu de l'architecture est peut-être de redonner un nouveau 66
statut à ces e-spaces. L'ascension est-elle condamnée à l'attente et à l'immobilité? Au travers de cette recherche, c'est l'expérience et l'expérimentation qui importent. Il y a le point départ, mais l'arrivée est inconnue. On explore sans être certains de trouver une quelconque réponse au bout du parcours. Mais c'est dans cette optique que la traversée engage une réflexion et une remise en question permanentes. Actuellement, l'homme attend désespérément l'exotique mais redoute le risque. Ce comportement est la tragédie de notre époque, appliqué à tous les domaines y compris à celui de l'architecture. La ville se transforme alors en décor hollywoodien offrant un ailleurs infiniment familier. L'ultime exercice, nous le voulions dangereux, inattendu, imprévisible, dérangeant, inconfortant. Peut-on encore tester l'architecture, a-t-on encore le droit d'imaginer les scénarios du pire ou sommes-nous les prisonniers volontaires d'une architecture de papier glacé. La mall-archie absolue est la religion du capitalisme, le temple où les seuls dieux que l'on vénère sont les marques. Elle explore ce que pourrait être la monumentalité du XXIè siècle. L'Egypte a eu ses pyramides, l'Europe ses cathédrales, l'Asie ses pagodes et aujourd'hui, notre plus grand culte est celui de la consommation. Offrons lui un temple digne de ce nom. La mall-archie propose une nouvelle forme à l'informe, une hiérarchie anarchique contenue. La voiture constitue les remparts de sa nouvelle forteresse au coeur de laquelle l'acte d'achat est à son paroxysme. La nature n'est plus en plastique, car la mall-archie assume désormais sa laideur et son artificialité. Plus d'imitation grotesque, à chacun son rôle. La mall-archie vend, la nature détend. Résultat : de vrais arbres en bois poussent de nouveau sur les plaines du mallscape. L'entrée de ville est directement requestionnée par ce changement de posture. On réouvre la scène à d'autres acteurs. Le centre pourrait potentiellement renouer avec la périphérie en tissant sa nouvelle trame autour du mallscape qui jusqu'à présent rompt plus qu'il ne lie. Hùng
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ENCASTREMENT D’ÉCHELLE
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ENCASTREMENT D’ÉCHELLE
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ASSISTANAT DU MALL
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NEED SOME HELP ?
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Entrée dans le parking souterrain
Entrée dans IKEA
Les 96bornes de paiement à Mc DO
Entrée dans la galer le parking
Les caisse
Entrée d
rie commerciale, par souterrain
es d’IKEA
de ONYX
Entrée dans la galerie par le RDC
Les caisses du supermarché
Entrée du cinéma Pathé97
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15h00 Entrée : 15 voitures/min Sortie : 12 voiture /min
15h30 Entrée : 60 pers / min Sortie : 55 pers /min
15h45 Entrée : 35 pers / min Sortie : 5 pers /min
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CARTOGRAPHI
Dérive
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IE SENSIBLE
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Parcours B
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HYPOTHÈSE DE TRAVAIL
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BÂTI
PARKING
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ÉTAT ACTUEL
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RESERVE NATURELLE
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ROUTE / BRETELLE DE SORTIE / PARKING /
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PLEIN / VIDE / PROPAGATION DE LA RÉSERVE
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VERS LE MONUMENTAL
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NOUVEAU TEMPLE ?
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CÔTÉ PILE : INTERACTION AVEC LA VOITURE
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CÔTÉ FACE : INFILTRATION DE LA NATURE
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ZONE ATLANTIS 388 479 m2 SURFACE BÂTIE : 232 438 m2 NATURE: 27 193 m2 CIRCULATION : 38 848 m2 PARKING : 90 000 m2 / 10 000pl. GALERIE MARCHANDE : 86 398 m2 CIRCULATION : 13 000 m2 ENSEIGNES : 73 398 m2 SHOPPING : 57% LOISIR : 2% SERVICES : 29% RESTAURATION : 12%
ATTRACTEURS : 64 648 m2
SHOPPING : 44% LOISIRS : 11% SERVICES : 23% RESTAURATION : 23%
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GÉNÉALOGIE D’UNE ZONE COMMERCIALE
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Parcours de magasinage du centre commercial
- Les « réfractaires» : Les parcours sont de simples déplacements vers une destination : hypermarché ou point de vente. Les parcours se caractérisent par un rejet et un évitement de l’offre. Les magasineurs ne profitent pas de l’espace et de l’offre de la galerie marchande. Orientation extrinsèque, individuelle active - Les « pragmatiques» : Les parcours consistent essentiellement à aller vers un seul point de vente sans faire de détour ou d’arrêts dans d’autres magasins sauf exception. Les parcours sont moins linéaires : les consommateurs peuvent être sensibles à des stimulations du moment que cela ne prenne pas trop de temps. Orientationextrinsèque, réactive
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SÉQUENCE GALERIE / MARKETING DE L’ESPACE INTERNE
- Les « accros » : Les parcours sont très complexes car les magasineurs sont à la recherche de produits particuliers et/ ou de nouveautés. Leur magasinage a des valeurs hédoniques et ils repartent rarement de leur parcours sans achat. Orientation intrinsèque, active - Les « profiteurs » : Les parcours sont complexes, mais il se distingue des précédents car si l’exploration est plus large, elle est moins intense. Ici, le parcours est moins focalisé sur les produits : il est lié à la présence d’accompagnants, c’est un moment de détente entre amis, ou bien un moment d’interaction sociale dans la galerie marchande. Les magasineurs profitent de tout l’espace de la galerie marchande. Orientation intrinsèque, interpersonnelle réactive « Le shopping dans un centre commercial: typologie de parcours et expérience vécue” Aurélia Michaud-Trévinal
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HYPOTHÈSE N° 05
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Livraison 1 100 m2
Stockage 3 700 m2
ATTRACTEUR 3 x 3 700 m2
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HYPOTHÈSE N° 06
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FICHE D’IDENTITÉ
NOM : Mall-archie SEXE : Hermaphrodite NATIONALITÉ : Générique TAILLE : 350 x 330 x 85 m TERRAIN : 388 479 m2 EMPRISE AU SOL : 77 319 m2 PARKING : 242 292 m2 / 6046 places ATTRACTEURS : 79 DIVERTISSEMENT : GALERIE : 41 000 RAMPES : 212 000 SURFACE TOTALE :
060 m2 11 600 m2 m2 m2 343 660 m2
FRÉQUENTAION : 15 millions de personnes / an 1 million de personnes / mois
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ICONOGRAPHIE Centre commercial Atoll, Angers - p.10
L’Atoll est un complexe commercial à vocation régionale principalement spécialisé dans l’équipement de la maison, situé à Beaucouzé, en périphérie ouest d’Angers (Maine-et-Loire). Ouvert en avril 2012, il est alors le plus grand centre commercial de l’ouest avec 71 000 m2 de surface commerciale soit cinq fois celle d’Atlantis le Centre, près de Nantes. Situé entre le Contournement Nord d’Angers et la RD 323 (ex-RN23), le parc dont le rayonnement dépasse la zone de chalandise d’Angers pour toucher 550 000 habitants, est réalisé et géré par la Compagnie de Phalsbourg qui en est le propriétaire final et doit générer plus de 1 000 emplois (dont 400 créations). Les travaux débutent dans le courant de l’année 2009 pour les routes, pour un investissement estimé à environ 170 millions d’euros fin 2008.
Aéroport Charles-de-Gaulle Terminal 1, Paris - p.12
En 1964 le Général de Gaulle lance la construction d’un troisième aéroport parisien à Roissy en France à 25 km de Paris. Le Bourget et Orly arrivent en effet à saturation. Paul Andreu est désigné maître d’oeuvre pour la construction de la première aérogare, mise en service en 1974. Bâtie à l’image d’une pieuvre, elle est constituée d’un élément central circulaire dédié à l’accueil des voyageurs, placé au milieu du tarmac, autour duquel sont érigés sept satellites qui accueillent les avions et les salles d’embarquement proprement dites. L’emplacement du huitième satellite est occupé par les bretelles d’accès pour les automobiles et par la station de la navette ferroviaire. Le ministère de la Culture a labellisé l’aérogare n°1 (et pour l’instant lui-seul au sein de l’aéroport) « Patrimoine du XXe siècle ». Il avait au départ été envisagé de construire plusieurs aérogares sur ce modèle. Néanmoins, les premières années d’exploitation permirent d’identifier plusieurs défauts dus à la conception originale du bâtiment. Ainsi, il n’y a pas de grand hall au sein du bâtiment, contrairement à d’autres conceptions d’aéroports plus classiques, ce qui rend son exploitation plus compliquée lors de vols en correspondance. De nombreux passagers ont été déçus de n’avoir aucune vue sur les pistes et les avions depuis l’aérogare principale, à l’opposé de la situation dans l’aéroport d’Orly. Enfin, la conception sous forme de satellites oblige les passagers à d’importants parcours à pieds pour la montée dans l’appareil ou pour sa descente puis la récupération des bagages. Cela a donc ouvert la voie à une conception plus traditionnelle pour les aérogares suivantes.
Stainless, Adam Magyar - p.14 Drive-in Church Tower of Hope, Richard Neutra - p.16-25 Kowloon Walled City, Hong Kong - p.26-29
Walled City prend naissance dans une ancienne place fortifiée chinoise du XIXe siècle, entourée du village de Kowloon. Lorsque les britanniques prennent possession des «Nouveaux territoires», en face de Hong Kong, cette enclave demeure sous souveraineté chinoise. La dualité de gouvernance territoriale, ou plutôt le défaut de régulation véritable qui s’ensuivit, explique que se soit développée dans cette enceinte une industrieuse activité: usine alimentaire (boulettes de poisson), boulangerie, cabinets de praticiens dentaires non agrémentés (Walled City possède une Dentist Street avec plus de cent officines paramédicales), petite confection… 500 manufactures sont recensées. Aucun principe constructif ne préside à Walled City. Des appartements s’empilent sur d’autres apparte-
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ments, les façades se ferment petit à petit sous la pression foncière, tout est bâti à l’initiative de gens modestes, sans concertation apparente. Pas de réseaux organisés, pas de fondation non plus: les immeubles se tiennent les uns les autres sous le seul effet de la densité. 20 à 30 allées quadrillent tant bien que mal cet espace. Plus haut, des centaines de petits passages sont ménagés entre les immeubles. On a découvert seulement trois ascenseurs lors de la démolition. Les terrasses sont propices au jardinage et aux jeux d’enfants le jour, au trafic et à la consommation d’héroïne la nuit. 35.000 personnes habiteront régulièrement à Walled City, alors qu’il n’y a même plus d’eau courante depuis que l’administration chinoise à coupé les anciennes canalisation — un service de porteurs d’eau se développe; on exploite des puits au cœur même la cité intérieure, alors que l’industrie pollue en profondeur le sol… Il n’y a pas non plus de gestion collective des déchets. Toutefois, quelques services sont accordés par les autorités britanniques: une patrouille de police sillonne la cité trois fois par jour à partir de novembre 1980, un service postal y est aussi mis en place. En 1987, au moment de la décision commune des britanniques et de la République populaire de Chine de détruire la cité, il y avait, selon Wikipedia, 50.000 habitants sur 26ha. Rapporté au km2, cela nous donne une densité de 192.307 habitants.
Nampu Bridge, Shangai - p.30 Hong Kong Signs, Ikano Grafik - p.32-37 Osaka Stadium, Japon - p.38 Adzookie Billboard House - p.40 Tesco Homeplus Virtual Market, Corée du Sud - p.42 Suburb Calgary, Canada - p.44 Northland Shopping Center, Detroit 1954, Victor Gruen - p.46-55
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BIBLIOGRAPHIE La Société du Spectacle, Guy Debord, long-métrage 1973 composé d’extrait de l’édition originale de 1967 Learning From Las Vegas, Venturi/Scott Brown/Izenour, ré-édition 2008 de l’originale de 1977, éd. Mardaga Non lieux - Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Marc Augé, éd. Du Seuil 1992 Junkspace - Repenser radicalement l’espace urbain, R. Koolhaas, éd. Payot et Rivages 2011, textes originaux Bigness or the problem of large 1995, The Generic City 1995, Junkspace 2001 FARMAX - excursions on density, MVRDV, éd. 010 Publishers 1998 S,M,L,XL, R.Koolhaas OMA, éd. 010Publishers 1995 Metacity Datatown, MVRDV, éd. 010 Publishers, 1999 Architecture d’Aujourd’hui n°378 - 2010, MVRDV and the Why Factory Richard Neutra and the Psychology of the American Spectator, Sylvia Lavin, in Grey Room 01, Massachusetts Institue of Technology, Fall.2000 Le shopping dans un centre commercial : typologie de parcours et expérience vécue, Aurélia Michaud-Trévinal MCF Sc. de Gestion IUT de La Rochelle – Techniques de Commercialisation CEREGE (EA 1722), 2010 L’ambiguïté de l’expérience Disneyland en matière de gestion des flux de visiteurs, Sophie Didier, Flux n°50 Octobre - Décembre 2002 pp. 34-43 Inscription territoriale d’un équipement et légitimité politique à l’échelle de la région urbaine: le cas du «Mall of America», Cynthia Ghorra-Gobin, Flux n°50 Octobre - Décembre 2002 pp. 44-52 Les centres commerciaux français, futurs pôles de loisirs? , RenéPaul Desse, Flux n°50 Octobre - Décembre 2002 pp. 6-19 Les centres commerciaux dans la recomposition économique et culturelle des territoires urbains, Sophie Lestrade, Flux n° 50 Octobre - Décembre 2002
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Les centres commerciaux : morceaux de villes ou simulacres de villes? , Cynthia Ghorra-Gobin, Quaderni. N. 41, Été 2000. pp. 79-90 Repenser l’espace public commercial nord-américain comme forme urbaine, Olivier Vallerand, 2005 Représentations spatiales et aménagement d’un point de vente: un premier essai d’opérationnalisation de cartes cognitives, Mélanie Ouvry, 2006
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