Porte-voix pour l’éducation en Afrique
COMMUNIQUÉ DE PRESSE Alors que nous célébrons la journée du travail, certains s’évertuent encore à abolir l’esclavage moderne en Afrique Dans de nombreux pays d’Afrique, les enfants et jeunes travailleurs domestiques sont des millions et représentent une réelle problématique pour les organisations de la société civile locale. Il s’agit en effet à la fois de lutter contre l’exploitation des travailleurs et contre le travail des enfants sans les faire basculer vers un autre pôle de vulnérabilité (pauvreté, mendicité, criminalité, etc.). RDC, Kenya, Rwanda et Ouganda) se sont associés pour poursuivre ensemble l’action initiée par le réseau IDAY sur ce sujet.
Les enjeux sont multiples : développer le secteur des services et l’emploi des jeunes et rendre effectif le droit à une éducation de qualité tout en freinant l’accroissement du nombre de jeunes analphabètes. La reconnaissance socio-professionnelle du travail domestique et l’accès à des formations adaptées sont les deux piliers principaux du travail décent pour les travailleurs domestiques et de la lutte contre les abus qui prévalent encore dans ce secteur d’activité. Concernant la formation, outre l’alphabétisation pour ceux qui n’ont pas été à l’école ou ont décroché trop tôt, les travailleurs domestiques devraient recevoir des cours pour les professionaliser dans ce métier : travaux ménagers divers, soins d’enfants, couture, jardinage. En contrepoint, on retrouve le principe qu’ils ne devraient pas être privés de la possibilité d’accéder à la formation, que ce soit par leur employeur ou en raison de l’absence de formations adaptées à leurs besoins et leurs horaires. Dernièrement, 14 organismes à travers 5 pays (Burundi,
Parmi eux, on compte des organisations de la société civile membre du réseau IDAY bien entendu mais aussi des syndicats (CESTRAR au Rwanda) et des pouvoirs publics (Ministère du Travail au Burundi, Secrétariat Nationale à la Jeunesse et autorités locales en RDC, Direction Générale pour l’Education des Adultes et Formation Continue au Kenya, Conseil National de l’Enfant en Ouganda, Commission Nationale de l’Enfant au Rwanda). La base du travail reposera sur une enquête sur les travailleurs domestiques, leur condition de vie et de travail et leurs attentes afin de les dénombrer et d’estimer le nombre d’enfants travailleurs domestiques qui ne sont pas en âge de travailler. Ces derniers devront être réintégrés dans des structures familiales protectrices pouvant garantir leur scolarisation. Les partenaires de cette action intensifieront par ailleurs leurs efforts pour faire reconnaitre le travail domestique légalement et socialement, et promouvoir des formations adaptées et accessibles. Un tel partenariat (autorités/société civile et associations de la société civile locales de divers pays) est fondamental pour parvenir à des solutions efficaces et durables à ce problème. Le poids qu’il offrira aux parties prenantes renforcera leurs capacités de plaider afin que les travailleurs domestiques ne soient plus invisibles aux yeux de la loi et trouvent enfin la dignité humaine à laquelle ils ont droit.
PLUS D’INFOS ? IDAY-International - +32 2 385 44 13 - ddevillers@iday.org Dominique Devillers, Chargée de Communication, répond à toutes vos questions. www.iday.org - 19, rue des Jambes - 1420 Braine-l’Alleud - Belgique - IBAN : BE 93 5230 8026 6767 - BIC : TRIOBEBB (TRIODOS)