Influx octobre 2014 automne 2014

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Numéro 7 Automne 2014 Le journal des étudiants de médecine

Bonne rentrée!

Vie étudiante Récits de voyages Enjeux politiques Et plus encore...


Mot de la présidente Bonjour à vous, chers membres de l’AGÉÉMUS! -Par Jasmine Bisson L’année est déjà bien entamée après ce premier mois d’école; pendant que la promotion 2018 vivait sa première rentrée universitaire en médecine, les nouveaux élus de l’AGÉÉMUS ont aussi eu droit à une initiation violente au monde associatif; nous avons vécu la toute première édition du camp de formation de l’AGÉÉMUS! C’est ainsi que votre Conseil d’administration, fraîchement formé et prêt à travailler ardemment pour défendre vos intérêts, attaque son nouveau mandat. Avec la participation monstre aux premiers grands évènements de l’année – 100 bocks de l’Okto vendus en 30 secondes et toutes les tables du B&S bouquées en 3 minutes -, on s’attend à une année haute en couleurs. Voilà le parfait contexte pour vous introduire aux évènements traditionnels que vous connaissez, mais version améliorée. En effet, la majorité des évènements ont vu leur budget augmenter cette année, et ce grâce à la bonne gestion financière des équipes sortante et entrante. C’est ainsi que vous aurez, entre autres, des navettes pour aller au Bières&Saucisses cette année! Pendant ce temps, du côté de l’AGÉÉMUS, on continue de défendre vos intérêts à la FEUS, la FMEQ, auprès du programme, etc. Un des dossiers chauds actuellement est le changement d’interprétation d’un règlement de l’Aide financière aux études (AFE) qui priverait plusieurs de nos étudiants de leurs bourses en 3e année; restez à l’affut d’un sondage qui vous sera prochainement adressé à ce sujet. Parallèlement, nous vous accueillons dans un local plus invitant que jamais et continuons de vous offrir café, crayons et service d’impression pour vos schémas. N’oubliez pas non plus de passer chercher votre vignette Vert&Or si ce n’est déjà fait! Finalement, sachez que votre association est toujours là pour faire avancer vos idées et adresser vos problématiques lorsqu’elle le peut! Pour toute question ou autre, n’hésitez pas à m’écrire au jasmine.bisson@usherbrooke.ca. Bonne session d’automne à tous!

Sommaire VIE ÉTUDIANTE Troupe Broadway FMSS

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Groupe d’entraide

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IFSMA à sherbrooke

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POUR SE DIVERTIR Festival végane

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Déguisements!

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Consommer avec bon goût

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INTERNATIONAL Tropical Medecine

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SCOI au Rwanda

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DOSSIER ABITIBI Petite séduction

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Médecine en Abitibi

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ENJEUX POLITIQUES FEUS et FEUQ

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Des questions?

Cynisme

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Envoyez vos questions à Jasmine Bisson, présidente, jasmine.bisson@usherbrooke.ca.

SCIENCE

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Ebola

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Don de vie

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Mot de la direction Chers collègues, c’est avec plaisir que nous vous présentons l’édition d’automne de l’Influx, la première parution de l’année 2014-2015! Qu’est-ce que l’Influx? Pourquoi l’influx? L’Influx c’est vous et c’est pour vous! C’est l’occasion pour tous les étudiants en médecine de l’UdeS de partager entre eux leurs idées, intérêts, projets et opinions; tout ce qui vous touche et vous passionne. En effet cette année l’influx se veut une plateforme d’échange. Nous vous invitons donc à contacter nos rédacteurs, à les approcher dans les corridors pour jaser de leur texte ou simplement en discuter entre vous! Nous sommes toujours à l’affût de nouveaux auteurs et d’idées d’articles! N’hésitez jamais à nous contacter ou à nous parler d’un sujet sur lequel vous aimeriez écrire. On se revoit en janvier pour la prochaine parution! Au plaisir de vous lire!

L’équipe de direction de l’Influx Roselyne Choinière et François Kirouac

Faites comme le chat: participez à votre journal étudiant! Pour info, écrivez à: francois.kirouac@usherbrooke.ca ou roselyne.choniere@usherbrooke.ca

Prochaine tombée: Janvier 2015 « Meeeo

oooow!

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Octobre 2014

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Troupe Broadway FMSS

D’année en année, toujours plus loin! - par Geneviève Brassard

Peut-être avez-vous entendu parler de nous par les branches depuis la rentrée scolaire alors que nous tenions nos auditions. Voici quelques lignes sur qui nous sommes, ce que nous faisons et sur pourquoi vous devriez rester au courant de nos activités!

Que ce soit la radio, la télévision, les journaux, les familles ou les amis, tous ont été unanimes : la production était d’une grande qualité, impressionnante pour une troupe amateur. Pour ce projet, nous avons gagné le prix Forces Avenir dans la catégorie Arts, lettres et culture!

Fondée en 2011 par Bogdan Batrinu, étudiant en pharmacologie, la troupe Broadway FMSS est unique en son genre. En effet, elle regroupe des étudiants des programmes du domaine de la santé. À ceux-ci viennent se greffer des étudiants de divers programmes de l’Université de Sherbrooke. Tous ont un seul but commun : présenter une comédie musicale de qualité. Complètement autonome et indépendante, l’organisation de la troupe est également formée d’étudiants qui gèrent la production, la mise en scène, les chorégraphies, la direction chant et musicale, les décors et les costumes.

Pour l’année 2014-2015, encore une fois, nous voyons plus grand avec SHREK – LA COMÉDIE MUSICALE! Au début du mois de septembre, nous avons tenu nos auditions qui nous ont permis de recruter une panoplie d’étudiants aussi talentueux que motivés! Les pratiques de chant, théâtre, musique et danse vont déjà bon train, nous vous préparons un spectacle qui sera grandiose! Il sera présenté les 19, 20 et 21 février 2015 au Théâtre Centennial de l’Université Bishop’s, notez cette date à votre agenda!

Alors qu’elle n’était formée que d’une dizaine de membres à ses débuts, Broadway FMSS prend de l’envergure à chaque année. En 2012, nous avons monté une scène de la comédie musicale LE FANTÔME DE L’OPÉRA qui a été présentée lors d’un spectacle de variétés. En 2013, nous avons présenté notre premier spectacle complet avec MOULIN ROUGE qui a été présenté à deux reprises. En 2014, le projet a encore pris de l’ampleur : en association avec le stage band « Big Bam », la troupe comptait alors plus de 60 membres qui ont monté la comédie musicale HAIRSPRAY présentée à trois reprises devant près de 1000 spectateurs.

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D’ici là, nous sommes toujours à la recherche de gens intéressés à s’impliquer dans la réalisation d’un projet qui sort de l’ordinaire. Eh oui, c’est possible de s’impliquer pendant ses études en médecine, ça permet de faire des rencontrer vraiment enrichissantes et c’est même très bon pour la santé mentale! Intéressé ? Des questions ? Écrivez-nous! BroadwayFMSS@USherbrooke.ca

www.facebook.com/broadwayFMSS Geneviève Brassard, Co-coordonatrice

La troupe Broadway FMSS présente cette année Shrek, la comédie musicale, du 19 au 21 février 2015


Un groupe d’Entraide Pour la solidarité étudiante - par Nikolas Gobeil Tout le monde s’entend pour dire que les études médicales ne sont pas de tout repos. Malgré le fait que certains le voudraient bien, on ne peut pas mettre sa vie sur pause en attendant de brandir notre diplôme fièrement dans les airs. En effet, les difficultés sont nombreuses et même le quotidien peut sembler insurmontable pour certaines personnes. C’est pourquoi il y a tant de ressources à notre disposition et qu’il y a tel soutien aux étudiants. Cependant, ce système n’est pas parfait, comme bien d’autres. C’est pourquoi une alternative, soit le Groupe d’Entraide, a vu le jour. Ce dernier veut connaître une expansion, mais pour ce faire, ce groupe a besoin de vous. Nous avons tous inévitablement eu de la difficulté à un certain point de notre vie. C’est dans ces moments qu’on a besoin de quelqu’un pour nous épauler. Certains ont une propension à aller chercher de l’aide et n’ont aucune difficulté à trouver les outils nécessaires pour surmonter leur problème. Or, pour d’autres, il faut un coup de pouce afin de leur faire voir les solutions à porter de main. Le groupe d’Entraide tente de devenir ce petit coup de pouce que certaines personnes ont besoin et veut se faire disponible pour une variété de difficultés personnelles. Qu’est-ce que le Groupe d’Entraide? Les plus perspicaces se poseront assurément cette question et c’est légitime. Une brève description s’impose : c’est un groupe d’étudiants pour les étudiants. En effet, le groupe est et sera exclusivement composé d’étudiants de toutes les cohortes ayant comme but d’agir à titre de sentinelle, de première ligne pour les autres étudiants en apportant une aide de façon professionnelle et confidentielle. L’aide peut se trouver dans les petits gestes du quotidien, c’est-à-dire, dans l’écoute d’un collègue de façon plus approfondie. Si certains se demanderont s’ils ont les aptitudes à devenir un bon aidant, je leur dirais personnellement que tout le monde a des qualités d’aidant naturel et il suffit simplement de se pratiquer et d’acquérir parfois de meilleurs outils ou habiletés en relation d’aide. Or, toutes les formations et les activités du groupe servent à ce but. Il ne faut surtout pas oublier que le groupe n’est pas constitué de membres sauveurs, mais fournit bel et bien une aide aux étudiants par des étudiants. Nous ne sommes ni des médecins (pas encore), ni des psychologues et c’est pour cela que c’est de notre devoir de bien rediriger les personnes

en difficulté vers les ressources appropriées lorsque nos limites sont atteintes. Le groupe a aussi à cœur le bien-être des étudiants en général et travaille aussi à ce but tout au long de l’année. En effet, certains projets seront mis en branle afin de motiver l’implication dans ce groupe et, au final, de rendre l’environnement plus agréable pour tous les étudiants. Que ce soit en lien avec le parrainage étudiant ou simplement mettre un sourire aux lèvres des gens en fin de session, chaque geste peut faire une petite différence. Si vous avez aussi des projets qui semblent bien cadrer dans la philosophie du groupe, ne vous gênez pas pour les soumettre.

Comment puis-je joindre le groupe? Une formation de base vous sera offerte en lien avec des outils de relation d’aide. Il pourrait aussi y avoir, plus tard dans l’année, une formation sur la prévention du suicide. Il vous est possible d’écrire à mon courriel personnel: nikolas.gobeil@usherbrooke.ca ou au courriel officiel du groupe: entraide-fmss@usherbrooke.ca Nikolas Gobeil, fondateur du groupe

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UN PROGRAMME FINANCIER POUR VOTRE VIE BIEN REMPLIE

La Banque Nationale a un programme financier1 adapté aux étudiants en santé qui donne accès à des privilèges sur un ensemble de produits et de services.

Pour plus d’information : bnc.ca/prosante 1. Les programmes financiers de la Banque Nationale constituent un avantage offert aux étudiants à temps plein ou résidents (si applicable) en: médecine, médecine dentaire, médecine vétérinaire, médecine podiatrique, optométrie, pharmacie, chiropratique, audiologie, denturologie, ergothérapie, hygiène dentaire, inhalothérapie, technique d’orthèse visuelle, orthophonie, pharmacologie, physiothérapie, psychologie, pratique sage-femme, technologie médicale, technologie de radiodiagnostic, de médecine nucléaire, d’électrophysiologie ou de radio-oncologie et qui sont citoyens du Canada ou résidents permanents canadiens. Vous devrez vous présenter une fois par année en succursale pour effectuer la mise à jour de votre dossier. Une preuve de statut d’étudiant à temps plein vous sera demandée.


Quand Sherbrooke reçoit IFMSA-Québec Compte-rendu - par Laurence Lapointe Le campus de la santé de l’Université de Sherbrooke s’est vu l’heureux hôte du congrès national d’automne d’IFMSA-Québec les 4 et 5 octobre derniers. Profitant d’une des dernières chaudes journées d’automne et des splendides couleurs automnales de l’Estrie, plus de 80 étudiants en médecine des quatre universités québécoises ont convergé vers Fleurimont pour discuter d’enjeux sociaux, culturels et mondiaux de la santé, tel que le veut la mission d’IFMSA-Québec. De tradition, le congrès national d’automne se veut un événement rassembleur offrant une plateforme d’échanges et d’apprentissage pour les étudiants en médecine, mais également une occasion de former la nouvelle équipe de coordination d’IFMSA-Québec récemment nommée. Durant le congrès, les participants ont pu profiter d’ateliers présentés par les coordonnateurs nationaux d’IFMSA-Québec qui sont des étudiants forts d’une expertise dans un domaine particulier – de la santé mondiale à la santé sexuelle en passant par les droits humains et les échanges internationaux. Également, les participants ont eu la chance d’entendre trois conférenciers invités discuter d’enjeux de santé tant locaux qu’internationaux. De Fannie Lebrun, agente de communication à l’Observatoire estrien en développement des communautés (OEDC), un organisme participant au processus de recherche et de mise en place des mesures de santé publique en Estrie, à Jean-François Dubé, logisticien de Médecins sans frontières venu discuter de la situation de l’épidémie d’Ébola, les étudiants ont pu assister à des conférences interactives et d’actualité. Pour sa part, le Dr François Reeves, cardiologue d’intervention au CHUM et auteur du livre Planète cœur, a offert un des moments forts du congrès en présentant le lien entre les maladies cardiovasculaires et l’environnement, plus particulièrement avec l’alimentation et, de façon surprenante, la pollution atmosphérique. Après avoir souligné le bonheur qu’il a de présenter son sujet de prédilection à «ses étudiants», Dr Reeves, qui donne des cours à plusieurs facultés donc celles d’environnement et de géographie, a laissé l’assemblée sur une note valorisant le leadership et l’engagement étudiant en santé.

Le Dr François Reeves était du congrès

La deuxième journée du congrès a permis aux nouveaux coordonnateurs locaux d’IFMSA-Québec de recevoir une formation afin de pouvoir remplir leur mandat dans leurs universités respectives pour l’année 20142015. Grâce à cette formation, les coordonnateurs locaux pourront mettre leurs compétences à profit pour faire bénéficier tous les étudiants d’activités et de campagnes pertinentes et variées. Sur ce, demeurez à l’affut des activités d’IFMSA-Québec sur votre campus !

Pour réagir: Envoyez questions et commentaires à Laurence Lapointe laurence.lapointe@usherbrooke.ca

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Chronique «J’y étais»: Festival Végane de Montréal Si tu cherches une excuse pour ne pas étudier (c’est-à-dire, tout le temps, right?), je t’invite à lire ce qui suit! - par Roxanne Houde Les 26 et 27 septembre derniers marquaient un moment important dans l’histoire de la communauté végétalienne/végane de Montréal. En effet, cette fin de semaine fut ponctuée par la toute première édition du Festival Végane de Montréal organisée par l’Association végétarienne de Montréal. Voici un retour sur le succès de cette fin de semaine. Petit intermède, pour ceux qui n’ont aucune idée de quoi il est question ici. J’entends déjà certains dire : «Le véganisme, de quessé?» Monte pas sur tes grands chevaux, je vais t’expliquer ça! Le véganisme est un style de vie qui exclut l’utilisation de tout produit animal, autant au niveau de l’alimentation, des produits esthétiques/ménagers, des vêtements et de l’ameublement! Bref, si tu rencontres une personne végane, celle-ci ne mangera pas de viandes (poisson inclus), d’œufs, de produits laitiers et elle ne possédera pas de cuir, de duvet, de fourrure, de plumes, etc. Bref, tout ce qui vient de près ou de loin de l’exploitation animale. Maintenant, tu es un expert en véganisme. Fin de l’intermède. Format du Festival Le Festival avait lieu au Pavillon Sherbrooke de l’UQAM; la place était pleine à craquer samedi entre 10h et 18h. Les organisateurs ne s’y attendaient pas, mais les bénévoles de l’évènement ont tout de même su fournir un service exemplaire. J’ai entendu dire entre les branches que la prochaine édition aurait lieu dans un endroit plus grand. Au menu lors de ce festival : des conférences et des démos culinaires variées (3 choix à chaque heure!), des commerces et des restaurateurs exposants, des organismes sans buts lucratifs exposants et le fameux FoodTruck de La Panthère Verte. Vous devez absolument essayer leurs fallafels; «les meilleurs de Montréal»! Et tout ça, végane évidemment! Un top 5 Si tu as raté l’occasion de participer au Festival, ne pique pas une crise de larmes, je t’offre ici, en primeur, mes belles découvertes de la journée… gratuitement! (Wouhou!) 1.Véganosphère : Une plateforme internet qui permettra de regrouper tout ce qui touche au véganisme (restaurant vegan ou végé-friendly, commerçants,

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cours de cuisine, services connexes (ex. tatouage) et bien plus!). Bon évidemment, la plateforme n’a été lancée que le 26 septembre 2014, donc cela prendra encore un peu de temps avant qu’elle ait une banque exhaustive. Et c’est là que les gens du public (toi là!) entrent en ligne de compte. Si tu connais un endroit qui accommode les véganes, il faut que tu t’y rendes pour l’ajouter à la liste s’il n’y est pas déjà. Et d’un autre côté, si jamais tu te retrouves perdu dans le Québec avec une envie de manger végane, tu pourras aller consulter la Véganosphère. Bref, si j’ai piqué ta curiosité, va consulter leur site : http://veganosphere. com/ puis sinon, va quand même leur donner un J’aime sur Facebook! 2. Sophie Sucrée : Je mentirais si je disais que c’est une «belle découverte» de la journée… je connaissais déjà la pâtisserie! Sincèrement, ce petit café-pâtisserie est génial; il offre des repas, produits sans gluten et un service impeccable. Pas pour rien qu’elle a été classée parmi les meilleures pâtisseries de Montréal sur MTLBlog cet été. En plus, si tu te maries, ils peuvent te faire un magnifique gâteau. Quoi demander de plus? (Question rhétorique, réponds pas pour vrai…). Sophie Sucrée est situé au 167 avenue des Pins Est, à Montréal (station de métro St-Laurent), va donc les voir sur Facebook eux-autres aussi : https://www. facebook.com/sophiesucree ! 3. Les fauxmages : Là, tu dois être un peu confus par mon titre : «Des fauxmages? de quessé?». Je vais t’expliquer, tiens-toi bien. Si t’as compris ma définition du véganisme plus tôt, t’auras compris que les végétaliens ne mangent pas de fromages, mais 99,9% des gens s’entendent pour dire que le fromage, c’est bon en maudit (selon une étude très sérieuse jamais réalisée dans notre galaxie). Ça fait que les végétaliens essaient d’y trouver un substitut. C’est là que les fauxmages entrent en jeu. La plupart du temps, ils sont faits à base de noix (noix de cajou, le plus souvent), mais peuvent aussi être fait de soya ou autres aliments «exotiques». Au Festival, il y a deux exposants de fauxmages qui ont particulièrement retenu l’attention : ByrdSheese (www.facebook.com/ byrdfauxmages, va donc voir ça, il y a une belle histoire en plus sur la création de l’entreprise!) et Zengarry (produits de nos voisins ontariens absolument délicieux : www.facebook.com/zengarry)


Végane - suite de la page 8 4. Rawesome : que dire sur Rawesome… les mots m’échappent tellement leurs produits sont fantastiques. Cette entreprise fait des gâteaux crus, végétaliens et sans gluten de style cheesecake… et ça fonctionne! Leurs produits sont disponibles chez plusieurs commerçants (va consulter leur page Facebook pour une liste : https://www.facebook.com/pages/Rawesome) et notamment au restaurant Végo à Montréal (buffet végé que Joël Legendre aime bien sur St-Denis, super facile d’accès avec la station de métro Berri-UQAM). Si jamais tu es vraiment paresseux, ils font aussi la livraison. FANTASTIQUE! 5. MacAtruffe : Une toute nouvelle entreprise qui se spécialise dans la confection de truffes chocolatées faites avec du Maca! Leurs produits sont bios, végétaliens, sans gluten, sans sucre ajouté et riches en vitamine C, en calcium, en fer et sont franchement délicieux. Ça ferait un super cadeau pour le temps des fêtes! Pour plus d’info, consulte leur page Facebook : https://www. facebook.com/macatruffe (ils ont aussi un site internet, si jamais tu veux les référer à ta grand-mère qui n’a pas de compte Facebook)

L’embarras du choix Je m’arrête ici, mais j’aurais pu continuer plus longtemps. Montréal est une ville qui regorge de restaurants végétaliens (végétalien c’est le volet alimentaire du véganisme, si jamais tu n’avais pas encore fait le lien). L’Association végétarienne de Montréal fournit d’ailleurs un très bon répertoire sur son site internet : http://www. vegemontreal.org/. Sincèrement, s’il y avait une seule chose que je voudrais que tu retiennes de cet article c’est; que tu sois omnivore, végétarien, diabétique, intolérant au lactose ou au gluten ou passionné par la mycologie, garde une petite curiosité en toi pour ce que la communauté végane offre et sors dans des restos végétaliens une fois de temps en temps, juste comme ça, sans raison! Avec la clôture de l’édition 2014, il n’y a qu’une seule conclusion à tenir, le véganisme est pas près de disparaitre, autant entrer dans la vague maintenant!

Pour réagir:

Envoyez questions et commentaires à Roxanne Houde roxanne.houde@usherbrooke.ca

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A: Cupcake de chez Sophie Sucrée, B: Fauxmage de chez ByrdSheese, C: Truffes de chez MacAtruffe

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Push-Up Bras And How To Be a Bad Bad Witch Un regard humoristique sur les mythes et stéréotypes féminins véhiculés par notre fabuleuse société à l’approche de l’Halloween - par William Pelletier Dans ma tête, le mois d’Octobre rime avec profits fulgurants pour des marques comme Victoria’s Secret. Mais pourquoi Octobre compare à tous les autres mois de l’année? Pour l’Halloween bien certainement! À voir la panoplie de déguisements nécessitant une brassière push-up, la gente féminine fait sérieusement rouler l’économie du marché de la lingerie fine!

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Je pensais donc donner quelques idées sortant des sentiers battus afin d’aider mes collègues féminines dans leur quête du costume parfait qui leur permettrait de laisser leur décolleté à la maison. Les costumes de chatte sexy sont tellement ennuyeux de nos jours, il faut donc essayer de trouver des costumes de créatures d’autant plus inspirantes. La mannequin Joan Smalls a su relever le défi en se déguisant en Little Monster. Un costume hyper créatif et qui me donnerait le goût de me flatter toute la soirée. Votre pelage hyper doux et de couleur néon attirera autant les beaux gars que votre soutientgorge en dentelle, l’avantage du pelage étant que ces derniers peuvent vous flatter en public. C’est un bon avantage ça. Si vous voulez plutôt rappelez à tous vos confrères et consœurs que vous êtes un déesse, évitez d’être Venus à moitié nue ou n’importe qu’elle autre déesse grécoromaine en toge trop courte, transparente et blanche (où vous serez assujettie toute la soirée à des mauvais blagues de wet t-shirt par des tous les creepers qui fréquentent le circuit des partys.) La top modèle et animatrice Heidi Klum s’est elle inspirée des Indes afin de prouver à tout le monde que c’est une vraie déesse pour tous ceux qui l’auraient oublié. Trouver aussi de l’inspiration de vos films préférés, même les classiques Disney! Cependant, laisser votre version de robe mini de Cendrillon ou de la Fée Clochette dans votre garde-robe. Optez plutôt pour les personnages bad-ass et tentez de leur rester le plus fidèle possible afin que l’on vous reconnaisse plus facilement. J’ai toujours voulu incarner Cruella de Vil. (UN JOUR JE LE FERAI, vous avez tous été avertis.) Voici Alla Kostromichova photographiée pour la version russe du magazine Vogue.

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Il est important de mentionner qu’une bonne partie des femmes ne se soumettent pas à ce genre de comportement stéréotypé de se découvrir à l’Halloween. À L’inverse de la médaille, ne serait-il pas intéressant que les hommes montrent un peu plus de peau aussi? Auquel je réponds avec un gros OUI. Voici la sensation internet Edgar Allan Ho. PEACE OUT!

Pour réagir: Envoyez questions et commentaires à William Pelletier william.pelletier@usherbrooke.ca


Consommer avec bon goût

Parce que savoir boire est une merveilleuse qualité - par Roselyne Choinière En cette nouvelle rentrée, alors que les party abondent vous pourrez alors remarquer un fait bien particulier qui se retrouve chez un bon nombre d’étudiants en médecine : ils possèdent une facette cachée. Bien enfouie sous cette personnalité d’élèves studieux se cachent des gens qui savent faire la fête comme il se doit. Et c’est, bien entendu, notre ami l’alcool qui est toujours invité à nos soirées. À l’instar de la croyance populaire, l’alcool possède des effets nocifs pour la santé, à court et à long terme. Il est capital de le consommer avec modération. Les limites de consommation recommandées au Québec sont : • 2 verres par jour et 10 verres par semaine maximum pour les femmes • 3 verres par jour et 15 verres par semaine maximum pour les hommes • 3 verres par jour pour les femmes et 4 verres pour les hommes très occasionnellement • 0 verre pour tous au moins un et idéalement deux jours par semaine

Il faut donc se limiter à 2 verres par jour pour les femmes et 3 verres par jour pour les hommes. C’est le 2-3 de la formule. Aussi, à l’occasion, on peut consommer un peu plus, c’est –à-dire, 3 verres pour les femmes et 4 verres pour les hommes. C’est le 3-4 de la formule. Puis, pour éviter l’accoutumance physique et psychologique, il est recommandé de s’abstenir totalement de consommer de l’alcool au moins un jour par semaine. C’est le 0 de la formule.

La formule 2-3-4-0 Le site web d’Éduc’alcool nous présente la formule 2-3-4-0. Cette dernière sert d’aide-mémoire pour une consommation qui permettra d’éviter des problèmes à long terme.

Une consommation d’alcool selon Educ’alcool

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Consommation d’alcool - suite de la page 11

Les recommendations d’Educ’alcool, deux consommations par jour pour une femme, trois pour un homme (10 et 15 au total par semaine)

De plus, Éduc’alcool a créé une application appelée Calcoolateur pour calculer son taux d’alcoolémie au fur et à mesure que la soirée avance. Entrez en temps réel ce que vous buvez et voyez sur le graphique personnalisé avec votre sexe, votre âge et votre poids les variations de votre taux d’alcoolémie. Sachant cela, on se revoit au prochain party en consommant avec bon goût!

Petits trucs pour mieux boire 1. 2. 3. 4.

Établir ses limites Boire lentement Manger en même temps de boire Se tenir dans un endroit sécuritaire

Pour réagir: Envoyez questions et commentaires à Roselyne Choinière, roselyne.choiniere@usherbrooke.ca

Pour vous: nos endroits préférés Parce que savoir boire est une merveilleuse qualité - par Roselyne Choinière Chers nouveaux, pour faciliter votre intégration dans cette merveilleuse ville qu’est Sherbrooke, nous vous avons concocté, à l’aide d’un sondage absolument sérieux et officiel, une mini-liste des endroits favoris fréquentés par les étudiants de médecine. Vous découvrirez bien vite que ceux-ci ont deux occupations principales : étudier et faire le party. Cette liste comporte donc les meilleurs endroits pour faire ces deux activités. Et soyez sûrs que vous y croiserez plusieurs de vos collègues!

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Pour étudier : • La Brûlerie de Café • Caffuccino • Écobeat • Bistro Kàapeh Espresso • Café Pierre Jean Jase Pour s’amuser : • Siboire • La Commission des Liqueurs • Bar le Contact • Pub O’Reilly • Micro-Brasserie La Mare au Diable



International Tropical Medicine Summer School Le récit d’un MSF en devenir… - par Mathieu Hains Mesdames et messieurs intéressés à meubler votre été 2015 d’aventurisme, de surpassement et de saveurs asiatiques, voici quelque chose qui pourrait vous plaire. C’est l’été dernier que je me suis lancé les yeux fermés dans l’aventure la plus saugrenue et la plus dépaysante que j’aie jamais vécue en tant que petit nord-américain sans histoire : un voyage dans une école de médecine tropicale en Indonésie. Quand même «pas pire loin», me direz-vous. C’est en effet après 2 jours complets de vol et d’attentes interminables que j’ai atterri dans la petite ville de Yogyakarta, au milieu de l’île de Java, l’île qui est le centre économique du pays. Capitale culturelle, c’est dans cette petite ville de 400 000 habitants que se déroulait la 10ème édition de ce «summer school», qui accueille des étudiants venant d’un peu partout; de la Corée du Sud au Portugal, en passant par la Lettonie. Choc de culture, me direz-vous. Je répondrais : surtout test pour la patience. Mais ça, c’est mon problème. Bref, je suis arrivé là-bas à la toute fin de juin, alors que commençait la quinzaine. Fort de mon expérience non existante en pays tropical, voilà que j’arrive avec mes 5 paires de « coton ouaté » dans un endroit où même la température la nuit avoisine les 30°C. Et maintenant, il faut les traîner dans un packsac pour 2 mois… Bravo Math. BREF… Je disais donc, le summer school. 2 belles petites semaines de découverte de la médecine tropicale en région endémique. Tout simplement wow. Franchement l’expérience fût très formatrice. Nous avons participé à plusieurs journées thématiques lors de ce séjour et aucune d’entre elle ne se répétaitNous avons commencé par avoir des tutoriaux en petits groupes ainsi que des conférences nous permettant d’acquérir des bases en matière de maladies infectieuses. Je dois préciser que dans ce coin du monde, les 3 maladies les plus prévalentes sont la malaria, la fièvre dengue et la tuberculose. Une fois l’apprentissage concrétisé, c’était le temps de le mettre en pratique en allant dans les familles et les villages environnants. Nous avons pu rencontrer les locaux et interagir avec eux, nous permettant ainsi de mieux comprendre leur dynamique sociale et culturelle.

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« Et c’est à ce moment que tu réalises que tu peux communiquer dans le même langage : celui de l’homosapiens. » Mon coup de cœur de voyage fût sans conteste le jour où nous sommes allés faire un service communautaire sous la forme d’une petite clinique santé, c’est-à-dire qu’on faisait la première ligne; la prise de signes vitaux, la prescription de médicaments ainsi que la pharmacie, bien sûr le tout supervisé par des médecins qualifiés. J’avais l’impression d’être en mission humanitaire au Congo avec MSF. C’est un peu le même feeling que quand vous faîtes un patient réel et que vous avez VRAIMENT l’impression de faire comme ce que vous allez devenir plus tard… Bref, motivant. Inspirant. Passionant. Je dois avouer que sur le coup, j’avais l’impression de tirer beaucoup moins de l’expérience de ce que j’avais cru en tirer au départ, mais c’est avec quelques mois de recul que je me suis rendu compte de l’ampleur de l’apprentissage effectué. Vous savez, en Asie du Sud-Est, on ne vit pas au même rythme. Le début de la journée est prévu à 9h00… on commence à 9h30. Ça finit à 11h30 et puis, 1h30 pour manger. On recommence pour un petit deux heures en après-midi, puis c’est terminé. Et tout le monde est fatigué de la « grosse journée »… Je peux vous dire que j’ai dû refouler le nord-américain en moi à de nombreuses reprises puisqu’il était en reste. Ceux qui connaissent mon caractère éclectique et hyperactif comprendront que j’ai souffert beaucoup… mais pour le mieux. Je me suis fait la réflexion à de nombreuses reprises que tout n’allait pas comme je l’avais espéré et que je n’allais pas avoir appris grand-chose de mon voyage. Mais j’avais tort. C’est en rétrospective que j’ai pris conscience de l’apprentissage effectué.


Tropical Medecine summer school - suite de la page 14 Le summer school m’a permis de me préparer à mes futures missions au sein d’organismes tels que Médecins sans frontières, non pas seulement au niveau des connaissances en maladies infectieuses et en prise en charge, mais également en gestion du « moi » nordaméricain compulsif. J’en avais besoin. L’Indonésie, c’est toute une thérapie. Maintenant, 1 mois et demi après mon retour (parce que oui, j’ai voyagé un mois après), je me sens plus outillé pour mon avenir en termes de santé et de coopération internationale. Il ne reste plus qu’a l’appliquer. Par chance,

l’Université de Sherbrooke propose plusieurs initiatives à l’international pour ses étudiants… mais ça c’est pour une autre fois.

Pour réagir: Envoyez questions et commentaires à Mathieu Hains, mathieu.hains@usherbrooke.ca

SUDOKUS!!!

Tirés de websudoku.com, à gauche niveau moyen, à droite niveau difficile!

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Expérience SCOI au Rwanda

Compte rendu d’un été en stage d’immersion- par Stéphanie Lanthier-Labonté Cet été, j’ai pris part à un stage d’immersion à l’hôpital de Kabutare, à Butare, district de Huye, au Rwanda avec trois collègues. Il s’agissait de ma première expérience dans le monde médical à ressources limitées. Il y a une infinité d’apprentissages que je pourrais vous raconter, mais je choisis ici de vous faire quelques tops 3 de mes découvertes de l’été!

(4.) Il existe un département pour la tuberculose multi-résistante, qui est une particularité de l’hôpital de Kabutare, et les patients reçoivent un salaire pour demeurer hospitalisés. Cela permet un traitement optimal de ces patients sans possibilité de contamination.

TOP 3 – Aspects culturels

1. Les patients paraplégiques, par exemple suite à un accident de moto, très fréquent au Rwanda, sont en soins palliatifs car, bien qu’il existe un service de physiothérapie, il n’est pas vraiment disponible pour les patients.

1. Croyances et religion. À plusieurs reprises durant le voyage, des amis ou collègues me questionnent sur mes croyances et il leur semble impossible de ne pas croire à Dieu. Il leur semble impossible également d’envisager qu’il existe des femmes qui ne souhaitent avoir aucun enfant. 2. Homosexualité. Il s’agit malheureusement d’un sujet bien tabou au Rwanda. S’il y a des homosexuels, ils ne sont pas les bienvenus en public et après discussions, je réalise que plusieurs considèrent que l’homosexualité est une maladie mentale. 3. Première semaine du voyage. Alima, chez qui j’habite me dit que c’est férié demain. Il s’agit de la fête de la fin du Ramadan pour les musulmans. En effet, au Rwanda, les dates importantes des religions chrétiennes et musulmanes sont fériées. Aussi, les gens sont très respectueux et ouverts envers les différentes religions, même que dans ma famille (chez qui j’habitais), certaines de mes sœurs étaient musulmanes et d’autres protestantes. TOP 3 – Pratiques médicales 1. Un patient fait de la fièvre. On demande une goutte épaisse (frottis sanguin). Chaque jour, nous voyons de nombreux cas de cette maladie tropicale qu’est la malaria. Comme mesure de prévention, des filets (moustiquaires imprégnés de pesticides) sont distribués gratuitement à chaque année pour chaque chambre de chaque logement.

TOP 3 – Des éléments surprenants

2. Le sida est une maladie très présente au Rwanda et les hôpitaux ont des programmes spécialisés pour les patients séropositifs. Lors du génocide rwandais (1993-1994), les hommes séropositifs violaient les femmes; un moyen de persécution ajouté aux tueries. 3. L’hôpital de Kabutare est un hôpital de district. Les médecins sont donc des généralistes, mais ils doivent être polyvalents, et le taux de natalité étant très élevé au pays, ces médecins font eux-mêmes plusieurs actes réservés aux spécialistes au Québec tels que les césariennes. Je tiens à préciser que les tops 3 auraient pu inclure bien d’autres éléments, mais que j’ai choisis d’écrire quelques éléments qui, je crois, puissent intéresser des collègues. Mon expérience fut formidable et mon immersion va certainement me suivre dans mes années à venir. Les paysages du Rwanda sont magnifiques : nombreuses terrasses pour permettre l’agriculture sans érosion sur toutes les collines du pays, les champs de thés, les rizières, la terre rouge… C’est véritablement le pays aux milles collines!

Pour réagir:

2. La circoncision est un programme national au Rwanda ! Il s’agit qu’une mesure de prévention de la transmission de certains ITSS et, aussi, du VIH.

Envoyez questions et commentaires à Stéphanie Lanthier-Labonté,

3. Il n’existe pas de préposés dans les hôpitaux. Les familles viennent prendre soin des patients et elles ont un espace où faire la cuisine, le lavage…

stephanie.lanthier-labonte@ usherbrooke.ca

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Petite Séduction Récit d’une fin de semaine en Abitibi - par Kevin-Row Malkoun Me voici dans les airs à bord du vol YUY-YSC au retour d’une fin de semaine inoubliable en Abitibi-Témiscamingue. Tout a commencé il y a à peu près un mois lorsque je reçus un message du ClubMed par courriel me proposant une activité très intéressante : « 3 jours toutes dépenses payées pour découvrir l’Abitibi-Témiscamingue et la pratique de la médecine de famille dans cette région. » Wow! Et je n’avais jamais entendu parler du film La grande séduction de Jean-François Pouliot.

dans les petits avions.

JOUR 0 : DÉPART

JOUR 1 : VAL-D’OR

Il va bientôt être 17 heures et je m’assure d’avoir tout pris : chaussettes, maillot de bain, jaquette au cas où il ferait froid... J’emporte la barre de chocolat que j’ai commencée : on ne sait jamais. Si simple qu’elle soit, elle pourra me servir au cas où j’aurais faim ou si je n’apprécie pas la nourriture proposée. Après tout, c’est un voyage tout-inclus, sans mentionner les coupures budgétaires fréquentes en ces temps-ci.

Située au cœur de l’Abitibi, Val-d’Or est une ville de 32 000 habitants. Dès notre arrivée vers 21:40, nous fûmes accueillis par le sourire chaleureux de William, l’organisateur. Il nous escorta vers le bus nolisé que nous utiliserons pour nos transports ce weekend. Il s’agit du bus des Huskies, l’équipe de hockey de RouynNoranda. Un bus confortable avec des sièges-divans que les passagers utiliseront pour piquer des siestes durant les longs trajets.

Est-ce par pure coïncidence que j’ai croisé trois Abitibiennes en prenant la ligne 8 vers le CHUS Fleurimont pour passer par le 5 à 9 avant de se diriger vers l’Aéroport de Sherbrooke? À peine ai-je jasé avec des amis que s’en vient le temps de quitter le CHUS en compagnie d’Etienne et d’Amélie.

Muffins, beignes et chips nous attendaient en vol. J’ai vite compris que nous allons être gâtés durant ce weekend. Des muffins frais de chez Tim Hortons, j’en raffole! J’en ai avalé 4 ou 5, en faisant attention de garder quelques-uns pour les pilotes. Moins d’une heure de vol nocturne à basse altitude nous sépare de notre première destination : Val-d’Or.

Nous arrivâmes à l’Hôtel Le Forestier. William nous expliqua notre itinéraire en précisant que la fois passée, le problème était qu’ils consacraient trop de temps aux repas, rien à faire avec la famine que je m’étais imaginée! La clé de ma chambre ne fonctionnait pas à plusieurs reprises et j’ai dû redescendre à la réception plusieurs fois pour la changer. Après plusieurs tentatives, je réussis à entrer m’installer et prendre une douche.

Entretemps, un groupe s’était arrangé pour partir à la chasse des bars. En dépit du fait qu’on m’avait devancé d’une vingtaine de minutes, j’ai rattrapé le groupe et nous sommes partis jouer au billard. Les scores étaient 2-0 pour Etienne et moi contre Philippe et Maxime et 1-0 pour les Amélie et contre Catherine et moi. Nous sommes revenus à l’hôtel vers 3 heures. L’auteur profite du panorama abitibien

Nous sommes arrivés tôt et l’aéroport était presque vide, mais il n’a pas tardé à se remplir des 15 personnes chanceuses d’avoir participé à cette excursion. Les pilotes se sont présentés et nous ont divisé en 2 groupes, nous avons pris quelques photos et monté

Le matin, j’ai tardé à me lever pour le déjeuner mais j’ai profité du temps pour parler avec des médecins du CSSS. C’était la première fois que je suis entré en contact avec des médecins de régions éloignées et j’en ai profité pour leur poser quelques questions. J’ai découvert rapidement quelques avantages de la vie en région comme l’absence de trafic, par exemple.

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Séduction - suite de la page 17 Juste après, nous sommes allés visiter l’hôpital de Vald’Or. La pratique de la médecine de famille en région se caractérise par une polyvalence et une autonomie du médecin. Après ça, dîner au Club de golf de Malartic, puis visite de la mine canadienne Malartic, la plus grande mine d’or à ciel ouvert de l’Amérique du Nord. L’industrie minière constitue une majeure partie de l’économie de l’Abitibi et nous avons vu et photographié ces camions géants de 240 tonnes. Malheureusement, nous n’avons pas eu la chance de toucher aux briques d’or à 1 million de dollars qu’ils fabriquent. JOUR 2 : ROUYN-NORANDA Après une sieste de 2 heures pour certains, nous sommes arrivés à Rouyn-Noranda pour souper avec des médecins de la ville dans un certain Bistro Jezz, puis regarder une partie de hockey entre les Huskies de la ligue junior et les Tigres. Les Tigres ont emporté la victoire. Après enregistrement à l’Hôtel Le Noranda, branche de l’Hôtel des Gouverneurs, nous sommes partis au Trèfle Noir, une brasserie artisanale. J’ai apprécié particulièrement la Grippe à bière et la Hoppercut. La suite s’est déroulée entre un autre bar et une poutine. Le lendemain, après le déjeuner avec des médecins de Rouyn-Noranda, nous sommes partis visiter l’UMF Horizon qui donne sur le lac Osisko avec ses salles d’ECOS et l’hôpital de Rouyn-Noranda. Une prothèse de hanche bricolée en heurtoir de porte attira mon attention. Vient le temps d’une activité plein-air. On se dirigea alors vers le parc national d’Aiglebelle ou un cassecroûte nous donna de l’énergie pour la randonnée, ponctuée bien-sûr de pauses-photos au bord de la rivière, sur le pont et le belvédère. Si tu passes un jour par ce parc, tâche de remarquer les marmites de géants, excavations creusées par l’eau dans la roche. Nous avons quitté le parc, nous arrêtant en route à un dépanneur pour nous approvisionner pour la soirée. Ce moment a servi, encore une fois, d’une sieste pour la majorité alors que je contemplais les paysages de parcelles cultivées et les fermes le long du trajet menant à notre prochaine destination : Ville-Marie.

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JOUR 3 : VILLE-MARIE Notre premier arrêt fût au temps du souper au Bistro Elle et Louis. Là aussi, la nourriture était délicieuse. Causant avec les invités de la région, j’apprends vite que Ville-Marie est une petite ville de 5 000 habitants pleine de nature dans la région du Témiscamingue. Nous avons aussi discuté de gestion de la santé en région et des habitudes de vie à Ville-Marie. Quand le souper se termine, il se faisait tard et nous partîmes alors aux chalets. Que c’est bon de passer une nuit dans un jacuzzi sous le ciel étoilé, au bord du lac Témiscamingue! La soirée ne se termina pas avant 4 heures et nous aurions accumulé une bonne dette de sommeil pour la semaine suivante. Le réveil fût incroyablement facile pour moi et nous avons bien déjeuné à La Bannik. J’avoue que j’ai un peu trop mangé. Une visite de l’hôpital de Ville-Marie et du GMF, ainsi que le débat intéressant sur le nouveau système de rendez-vous plus efficace pour les patients ne m’ont pas permis de me sentir plus léger pour l’escalade. Malgré cela, j’ai réussi à grimper jusqu’au bout d’un côté et jusqu’au milieu du côté le plus difficile. Certains champions comme Etienne, Jade et Maxime ont réussi à le faire. On mangea notre boîte à lunch en bus vers RouynNoranda et personne n’avait faim pour le souper prévu. On changea alors de plan et on partit boire un chocolat chaud à l’Abstracto en attendant notre avion. Suite à cette fin de semaine agréable, nous pouvons dire que nous avons bel et bien été séduits par l’AbitibiTémiscamingue. De ma part, je trouve qu’il est encore tôt pour décider de ma spécialité et de l’endroit où je désire pratiquer la médecine. Mais quand je serais amené à le faire, ce sera désormais avec une idée plus nette de ce qu’est la pratique médecine de famille en région et spécifiquement en Abitibi-Témiscamingue.

Pour réagir: Envoyez questions et commentaires à Kevin-Row Malkoun, kevin-row.malkoun@usherbrooke.ca


La médecine en Abitbi-Témiscamingue: pas si éloignée Compte rendu d’une « petite séduction » réussie - par Valérie Tessier Avec la collaboration du ClubMed (le GIMF de l’Université de Sherbrooke), 14 de mes collègues et moi-même avons passé une fin de semaine de rêve en Abitibi-Témiscamingue à la découverte de la médecine familiale en région éloignée. Nous avons visité 3 des 5 CSSS de l’Abitibi-Témiscamingue. Le CSSS de la Vallée-de-l’Or, le CSSS de Rouyn-Noranda et le CSSS du Témiscamingue nous ont chaleureusement accueillis pour nous faire découvrir leurs établissements et nous expliquer les particularités régionales de leur pratique. Nous avons aussi visité 3 attraits touristiques de la région. À Malartic, ville voisine de Val-d’Or, une visite au pays des géants nous a permis de découvrir la mine Canadian Malartic, la plus grande mine d’or à ciel ouvert en Amérique du Nord. En plus de découvrir cette entreprise, nous avons pu constater la réalité des travailleurs du secteur minier. À Rouyn-Noranda, nous avons profité du beau temps pour nous balader dans le Parc national d’Aiguebelle, un parc Sépaq, qui offre de nombreux sentiers de randonnée pédestre. Finalement, à Ville-Marie dans le Témiscamingue, nous avons eu la chance de faire de l’escalade sur une paroi naturelle, une activité toute nouvelle dans la région. Une pratique diversifiée Ce qui ressort des discussions que nous avons eu avec les médecins, c’est la grande autonomie qu’offre la pratique en Abitibi-Témiscamingue. La grande majorité des patients hospitalisés sont sous la responsabilité des médecins de famille. En Abitibi-Témiscamingue, les spécialistes ont plutôt le rôle de consultant. Cela laisse place à de nombreuses prises en charge par les médecins de famille. À l’urgence, lors de grands traumas, c’est le médecin de famille qui doit stabiliser le patient avant de le transférer à un centre de traumatologie plus spécialisé. Une grande responsabilité diront certains alors que d’autres diront qu’il s’agit de belles opportunités. Lorsque des cas hors du champ de compétences des médecins de familles sont rencontrés, ceux-ci ont à leur disposition des corridors de service bien implantés avec des médecins spécialistes de la région ou des grands centres urbains. Le meilleur exemple, le CSSS du Témiscamingue qui a développé un système de télé-médecine avec les néphrologues de Montréal pour la clinique de dialyse des insuffisants rénaux. Une initiative qui permet à bien des patients d’éviter des déplacements! Une qualité de vie L’autre élément qui attire les professionnels de la santé vers la région est la grande qualité de vie : pas de bouchons de circulation et un rythme de vie moins stressant! Une médecin raconte : «Quand je dois amener mon fils au

Photo de groupe dans la nature abitibienne

hockey après le travail, je quitte à 15h45. À 16h30, il a pris sa collation, a son uniforme et est sur la glace! Ce sont des choses que nous ne pourrions pas faire à Montréal. » Pour les amateurs de plein air, la pratique en région permet de vivre près de la nature. L’Abitibi-Témiscamingue étant la région comportant le plus grand nombre de lacs par habitant, il est possible d’habiter sur le bord d’un lac, et ce à 15 minutes de l’hôpital! Quiétude assurée tous les matins lorsqu’on peut déjeuner avec vue sur le lac. Et l’argent dans tout ça? On peut être gênés d’en parler, mais l’aspect financier est un incitatif important au travail en région éloignée. Un médecin en région recevra en moyenne 30% de plus qu’un médecin travaillant dans un centre urbain. «Cela me permet de rembourser plus rapidement mes dettes d’études» dit une médecin de Val d’Or. La pratique en Abitibi-Témiscamingue offre aussi plusieurs avantages sociaux : un soutien pour intégrer les conjoints au milieu de travail, des frais de déplacement pour des voyages familiaux 4 fois par année et pour des fins de semaines de formation continue dans les grands centre. Le message qu’il faut retenir de cette expérience est qu’il faut laisser tomber nos appréhensions et aller voir ce qu’une région peut nous offrir. Il ne faut surtout pas être effrayé par la distance. Expérimentez la région par un stage SARROS ou un stage à l’externat. Faites votre résidence là-bas et laissez-vous séduire. Vous serez agréablement surpris! Pour réagir: Envoyez vos commentaires à Valérie Tessier, valerie.tessier@usherbrooke.ca

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La FEUS et la FEUQ; le point de rupture?

Pour la 2ième fois en 3 ans, les membres de la FEUS sont appelés à se prononcer sur leur affiliation à la Fédération Étudiante Universitaire du Québec (FEUQ) - par François Kirouac

Tu es membre de l’AGEEMUS, l’AGEEMUS est dans la FEUS, la FEUS est dans la FEUQ; l’arbre est dans ses feuilles ... La politique du mouvement étudiant semble effectivement complexe; il y a de multiples organisations, des visions qui s’opposent, différents niveaux de représentativité et des enjeux de sociétés en perpétuelle évolution... Mais parfois, en de critiques moments de démocratie directe, tous les individus qui forment une association sont appelés à se prononcer pour en écrire l’histoire! C’est ce qui se passera les 17, 18 et 19 novembre prochain, où tous les étudiants au 1er cycle de l’Université de Sherbrooke seront appelés à voter par référendum sur le maintien de l’affiliation de la FEUS à la FEUQ*. Suite au résultat ambigu du dernier référendum sur cette question tenu en mars 2013, où la désaffiliation avait été rejetée dans une proportion de 50.49% contre 49.51% (flashback 30 octobre 1995), les associations membres de la FEUS ont voté à majorité de poser la question de nouveau à leurs membres.

La campagne référendaire débutera le 3 novembre, vous serez alors exposé de diverses façons aux arguments des deux camps. L’AGEEMUS sera présente pour faciliter à ses membres l’accès à l’information et ainsi permettre à tous de faire un choix éclairé! *Avis à tous nos externes et/ou ceux qui prévoient être à l’extérieur; des mesures de votes à distance, par lettre ou par voie électronique seront prévues. Note : ce texte se veut neutre et ne prétend aucunement présenter les enjeux et arguments derrière cette campagne référendaire. Allez vous informer et voter!

Des questions? Envoyez vos commentaires à François Kirouac, délégué FEUS, Francois.kirouac@usherbrooke.ca

Nouveau prix Nobel de médecine! Les recherches primée portent sur les système de navigation dans le cerveau - par Antoine Corbeil

Cette année, le Prix Nobel de physiologie ou médecine revient au Dr. John O’Keefe et au couple May-Britt et EdvardMoser pour leur découverte d’un système de navigation incrusté dans le cerveau. Tel un GPS, des neurones de l’hippocampe et du cortex entorhinal s’activent spécifiquement selon notre position dans l’espace. Ces

cellules, disposées à la manière d’une carte géographique, permettent alors de tracer (littéralement) un plan de l’environnement dans notre tête et de coordonner nos déplacements en conséquence. L’étude de cette nouvelle fonction neuronale permettra d’en apprendre davantage sur le codage de la mémoire spatiale et sa détérioration précoce dans des maladies comme l’Alzheimer. Les lauréats obtiendront l’équivalent de 1.2 million de dollars canadiens pour leurs efforts, un bel incitatif pour nous encourager à faire de la recherche! Pour réagir:

Crédit photo huff post

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Envoyez vos commentaires à Antoine Corbeil, antoine.corbeil@usherbrooke.ca


Cynique vous dites?

La politique vue par un futur médecin - par Gabriel Châteauneuf Ils sont des milliers. Des québécoises, des québécois, des jeunes, des vieux, des médecins, des facteurs, des fermiers, des théologiens, des avocats, des ingénieurs, des pères, des mères, bref des gens, qui, désabusés par la partisannerie des concitoyens qu’ils ont mandatés pour les représenter, ont cessé de se préoccuper de la chose publique. Des gens qui se sont dit : À quoi bon? Pourquoi devrais-je écouter les politiciens? Pourquoi devrais-je prêter attention aux hommes et aux femmes qui promettent ciel et terre durant une campagne électorale pour ensuite renier le tout en blâmant le contexte budgétaire laissé par l’ancien gouvernement? Pourquoi devrais-je respecter les dirigeants qui me demandent de me serrer la ceinture au nom de la santé financière de ma nation pendant qu’ils exécutent une véritable performance de patinage artistique ponctuée de « je ne sais pas » et de « je n’ai rien vu » devant la commission Charbonneau? Bref, pourquoi lutter contre des gens qui ont choisi de faire passer leurs intérêts personnels devant les intérêts collectifs? Pourquoi? Parce que! Parce que c’est notre droit, notre devoir, notre responsabilité. C’est vrai que parfois c’est dégoutant de les voir aller. Mais si toi, si moi, si nous nous cachons derrière le prétexte du cynisme pour justifier notre passivité qui s’exprime chaque jour par un désintérêt de plus en plus marqué, nous ne vaudrons pas mieux qu’eux. Aux yeux des générations futures, nous serons tous complices de ce dérapage. Nous ne pourrons affirmer avoir fait le nécessaire pour empêcher la situation. Nous aurons regardé la tumeur croître sans rien dire, sans rien tenter. En tant que citoyen québécois, nous avons le privilège de vivre dans une société démocratique ce qui nous permet d’influencer, chacun à notre façon, notre destinée collective. Cette intervention peut se faire de 1001 manières. Ne vous méprenez pas, je n’ai pas pour espoir de vous voir signer votre bulletin de candidature aux prochaines élections (mais gâtes toi si le cœur t’en dit). Il suffit tout simplement d’écouter, de s’informer et de suivre l’actualité politique. De discuter, d’échanger avec ses concitoyens afin de confronter les opinions. Vous pouvez adhérer à un groupe de gens partageant les mêmes idées que vous afin que votre nombre puisse vous accorder une visibilité plus importante. Vous pouvez joindre votre voix à celle d’autres personnes qui luttent pour la même cause en signant une pétition. Vous pouvez prendre le téléphone et exposer vos préoccupations à votre député. Vous pouvez et même vous devez au minimum prendre le temps d’exprimer votre

vote lorsque vient le temps des élections. Pour les plus déterminés, vous avez la possibilité de changer la chose de l’intérieur et de vous présenter devant vos paires afin de leur soumettre votre vision et leur offrir vos services de représentant. L’autre jour, un ami m’a dit : «La politique c’est pour les avocats, les journalistes et les hommes/femmes d’affaires. En tant que futur médecin, je n’ai donc pas à m’en soucier.» Beaucoup de fausseté dans deux petites phrases! Présentement, le conseil des ministres compte 3 médecins-politiciens soit le Dr. Couillard (premier ministre), le Dr. Barette (ministre de la santé et des services sociaux) et Dr. Bolduc (ministre de l’éducation)*. À eux deux, les ministères du Dr Barette et du Dr Bolduc comptent pour 75% du budget du Québec. Pas de pouvoir politique pour les médecins vous dîtes? De plus, la profession médicale jouit d’une certaine reconnaissance qui confère au médecin un peu plus de visibilité que le citoyen moyen. En effet, lors des grands débats de société, les professions dites «libérales» ont toujours eu une certaine influence. Il serait donc judicieux pour nous de se tenir au courant des débats actuels afin que nous puissions un jour assumer un certain leadership dans la société de demain. Bref, je suis peut-être naïf de croire que notre système n’est pas complètement pourri, peut-être naïf de croire qu’il y a encore, à l’Assemblée Nationale, des gens motivés par le bien-être de leurs concitoyens. Mais quel est le risque? Entre la passivité du cynique et la vigilance d’un citoyen prudent, le choix me semble clair. Quand un patient est mal en point, je ne crois pas que la solution soit de lui tourner le dos en espérant qu’il se remette sur pied miraculeusement. Vaut mieux le surveiller et intervenir du mieux qu’on peut! *Sujet à changement si ce dernier continu d’aligner les bourdes

Pour réagir: Envoyez questions et commentaires à Gabriel Châteauneuf gabriel.chateauneuf@usherbrooke.ca

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Cours condensé sur l’épidémie d’Ébola L’Afrique de l’Ouest est malade, le saviez-vous? - Par Antoine Corbeil Pathophysiologie L’Ebolavirus est un virus qui cause une fièvre hémorragique sévère chez les primates et les humains. Elle infecte et lyse la plupart des cellules du corps. Après une période d’incubation de 2 à 21 jours, les premiers symptômes se manifestent : fièvre, fatigue, inappétence, vomissements, diarrhée, céphalées, et douleurs abdominales. En progressant, la maladie engendre des hémorragies pan-corporelles, une insuffisance rénale et hépatique, des désordres métaboliques et un choc hypovolémique. La souche actuelle d’Ebolavirus retrouvée en Afrique de l’Ouest a un taux de létalité de 70.8%. La transmission du virus se fait uniquement par liquides biologiques (sueurs, larmes, sang, vomis, etc.). On croit que le réservoir naturel serait la chauve-souris, et sa consommation courante dans la communauté (ou la consommation d’animaux s’étant nourris de chauvesouris) expliquerait l’apparition du virus chez l’humain. La propagation de la maladie au sein de la population semble être favorisée, entre autres, par les rites funéraires locaux, qui mettent beaucoup d’emphase sur le contact physique auprès du défunt toujours contagieux. On estime que chaque malade infecte en moyenne deux nouvelles personnes, et que cellesci attendent environ cinq jours après l’apparition des symptômes avant d’aller consulter. Épidémiologie Plusieurs épidémies sporadiques d’Ébola ont été rapportées en Afrique sub-saharienne depuis sa découverte en 1976, incluant des épisodes majeurs en 1995 et 2000. Jusqu’à l’année dernière, on décomptait au total 1716 victimes de la maladie. L’épisode actuel a débuté le 2 décembre 2013, dans un petit village en bordure de la Guinée. Le « patient zéro », un enfant de 2 ans, est mort quatre jours après l’apparition de symptômes de fièvre. Sa famille subissait le même sort peu après. Le 19 mars 2014, le ministère de la santé de la Guinée reconnaît une épidémie de fièvre d’origine indéterminée au pays, avec 35 cas et 23 décès rapportés. Le 23 mars, le virus est identifié et l’épidémie est déclarée officielle par l’OMS. Malgré les appuis offerts au gouvernement guinéen, le virus se propage aux pays avoisinants, soit au Libéria et au Sierra Leone. À la fin du mois de juillet, des cas sont répertoriés dans plusieurs villes densément peuplées des trois pays.

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Vous voulez aider la cause? Le défi Marche sans frontières, organisé par MSF, permet d’organiser une activité de marche tout en amassant des fonds pour l’organisme, et se termine le 30 octobre. Ne manquez pas cette chance! Ou si vous préférez, KickEbolaOut est une campagne de sensibilisation mise en place par des étudiants en médecine de Guinée et Sierra Leone, allez-voir leur page Facebook! Le 8 août, l’OMS déclare formellement la situation d’urgence de santé publique de portée internationale. L’épidémie n’en est toutefois qu’à ses débuts. De mars à août, les dommages sont estimés à 3000 personnes infectées et 1500 morts. Or, l’épidémie s’accélère. Au cours du mois de septembre seulement, le nombre de cas ainsi que le nombre de décès ont doublé. Les données actuelles rapportent 7492 cas et 3439 décès. On a également recensé 20 cas au Nigéria, cependant la situation est stable et devrait être déclarée résolue à la fin d’octobre. De plus, deux autres cas isolés ont été confirmés, soit un au Sénégal le 29 août et un aux États-Unis le 30 septembre. L’apparition inédite et brutale de l’Ébola en territoire ouest-africain aurait plusieurs justifications. La Guinée est en pleine période d’instabilité politique, et le Libéria et la Sierra Leone récupèrent encore difficilement de guerres civiles qui se sont achevées au début des années 2000. Christl Donnelly, professeure d’épidémiologie au Imperial College London, explique que, suite à ces années de conflit, « il y avait une importante pénurie de travailleurs de la santé, laissant les systèmes [de santé] plus faibles que dans d’autres pays ayant connus des épidémies d’Ébola. » Au Libéria, par exemple, on compte en moyenne un médecin par 71 000 habitants, une énorme lacune en comparaison, par exemple, aux effectifs canadiens (un médecin par 465 habitants). En accord avec cette position, l’OMS ajoute que « cette épidémie démontre comment l’un des pathogènes les plus meurtriers sur terre peu exploiter toute faiblesse de l’infrastructure de santé, que ce soit le manque de personnel de soins ou la quasi-absence de salles d’isolements et d’établissements de soins intensifs dans la majeure partie de l’Afrique sub-saharienne. »


Ebola - suite de la page 4 Traitement Il n’existe aucun traitement curatif pour le virus d’Ébola et la prise en charge comprend surtout une détection rapide des symptômes, un isolement complet, une réhydratation appropriée et un suivi serré auprès des personnes ayant entré en contact avec l’individu infecté. Le Dr. François Lamontagne, intensiviste au CHUS et présentement en mission au Libéria, confie dans le New England Journal of Medicine que « notre optimisme est alimenté par l’observation que les soins de support [tel l’hydratation] sont également des soins spécifiques pour l’Ébola – et selon toute vraisemblance réduit la mortalité. Malheureusement, de nombreux patients en Afrique de l’Ouest continuent de mourir par manque d’opportunité de recevoir de tels soins de base. » En effet, on estime que seulement 18% des libériens et 40% des sierra léonais infectés sont traités dans des centres spécialisés. Pour y remédier, plusieurs aides internationales distribuent des trousses de protection (incluant gants, désinfectants et masques) afin que les familles puissent prendre en charge les malades à la maison. Ceci dit, des recherches sont activement menées pour trouver un remède. Depuis le 11 août dernier, un consensus d’experts sous la tutelle de l’OMS permet exceptionnellement l’utilisation de traitements expérimentaux pour combattre l’épidémie d’Ébola. Trois approches sont considérées, soit la transfusion de sérum de personnes immunisées, l’administration de médicaments et la production de vaccins. L’efficacité de la méthode transfusionnelle (appelée « thérapie convalescente ») demeure anecdotique, sans étude concluante. De façon plus concrète, une dizaine de médicaments à base d’anticorps sont en développement

et deux vaccins ont été approuvés pour des essais cliniques, dont un produit par l’Agence de santé publique du Canada. Le Canada a même offert 800 échantillons de son vaccin expérimental à l’OMS pour conduire des essais en octobre auprès de travailleurs de la santé volontaires. Toutefois, la production d’une quantité significative de vaccins ne sera pas possible avant début 2015. Pronostic Plusieurs organismes, tel Médecins Sans Frontières et Samaritan Purse, viennent en aide aux pays affectés en bâtissant des centres de traitement spécialisés. Cependant, ces centres nouvellement érigés se remplissent instantanément et ne peuvent répondre à la demande. « Aujourd’hui, il n’y pas un seul lit disponible pour le traitement d’un patient d’Ébola dans l’ensemble du pays du Libéria », a déclarée Margaret Chan, la directrice générale de l’OMS. Selon des études, il faudrait bonifier les ressources de 760 lits, 20 000 travailleurs de la santé, 3000 véhicules et près d’un milliard de dollars supplémentaire afin de parvenir à satisfaire les besoins actuels. La situation est aussi aggravée par le décès de nombreux travailleurs de la santé, qui se chiffre à plus de 200 actuellement. Ceux qui restent sont parfois portés à quitter leur poste par crainte d’être contaminés. « Aujourd’hui, plusieurs centres de santé sont complètement désertés, laissant des milliers de personnes sans aide médicale », stipule un rapport de MSF. Suite en page 6

En savoir plus... Documentaire Ebola – The Search for a Cure de l’émission Horizon de la chaîne BBC (59 min., disponible sur youtube.com) Page interactive Afrique : le virus Ebola en bref de Radio-Canada (disponible sur ici.radio-canada.ca) Article Ebola Virus Disease in West Africa – The First 9 Months of the Epidemic and Forward Projection du Ebola Response Team de l’OMS (disponible sur nejm.org) Page interactive Ebola (Ebola Virus Disease) du Centers for Disease Control and Prevention (disponible sur cdc.gov) Fiche technique Virus Ebola de l’Agence de la santé publique du Canada (disponible sur phac-aspc.gc.ca)

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Ebola - suite de la page 5 Des cas de vols et de tueries dans des centres de traitement menacent également la prise en charge. « Ce n’est pas parce que cela se passe en Afrique », souligne Jean-François Dubé, logisticien à MSF, « les gens ont peur, et, naturellement, veulent se protéger. » La méfiance du public face aux efforts d’interventions, attribuant la source de l’épidémie à l’intrusion occidentale, est également problématique. Un cas sensationnel de 8 travailleurs humanitaires tués en Guinée témoigne de l’importance du conflit culturel présent. Les survivants et les personnes diagnostiquées négatives subissent aussi de la discrimination dans leur communauté. Plusieurs enfants sont abandonnés et UNICEF rapporte 3700 orphelins de parents infectés. En ce qui a trait aux prévisions, l’OMS parle d’un minimum de 20 000 cas d’Ébola d’ici novembre, alors qu’il parlait de 20 000 cas au total il y a à peine deux mois. Le directeur exécutif de MSF Australie estime qu’« il pourrait y avoir des centaines de milliers de personnes infectées d’ici le nouvel an. » Les Nations Unies corroborent ces affirmations, prévoyant 100 000 cas d’ici décembre et 227 000 à la fin de 2014. Jeremy Farrar, directeur de la fondation Wellcome Trust,

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mentionne un potentiel scénario catastrophe où, « si ça continue comme ça, l’Ébola se transformera d’une maladie épidémique, qui est terrible, pour devenir endémique chez les humains », auquel cas la menace de l’Ébola règnera constamment en Afrique de l’Ouest.

Pour réagir: Envoyez questions et commentaires à Antoine Corbeil, antoine.corbeil@usherbrooke.ca


Don de vie

Entre don de sang et don d’organes, le don de cellules souches démystifié - par Philippe Robert Son cri du cœur a raisonné fort dans les médias québécois cet été. Vous en avez peut-être entendu parlé, Mai Duong est cette jeune femme qui a mis le don de cellules souches, ou plutôt le cruel manque de dons, au premier plan. Les cellules souches dont il est question ici sont situées dans la moelle osseuse rouge ; elles prolifèrent et se transforment en globules rouges, globules blancs et plaquettes tout au long de la vie. Pour vaincre une leucémie ou d’autres cancers, il faut parfois de si hautes doses de chimiothérapie que les cellules hématologiques normales sont également éliminées, d’où la nécessité de la greffe. La greffe ne sert pas uniquement à traiter des cancers, elle sert aussi à remplacer une moelle dysfonctionnelle (aplasie médullaire), une immunodéficience et d’autres maladies hématologiques. Cet article se veut un aperçu de l’histoire naturelle d’un donneur québécois de cellules souches. D’abord, il s’agit d’un homme ou d’une femme, obligatoirement âgé entre 18 et 35 ans, car plus le donneur est jeune, plus la greffe a de chance de réussir.

« Je m’appelle Mai Duong, 34 ans, d’origine vietnamienne et mère d’Alice, 4 ans. En janvier 2013, on m’a diagnostiqué une leucémie aiguë. J’ai combattu, et suis entrée en rémission sept mois plus tard. Malheureusement, la vie m’a réservé une rechute. La seule manière de m’en sortir est d’avoir une greffe de cellules souches. »

internationaux, et vice versa. Un donneur pourra donc être appelé à donner à un malade d’une autre province ou pays.

Si ce donneur est non-caucasien, son don est encore plus essentiel. La probabilité de trouver un donneur compatible augmente dans un même groupe ethnique, Désirant permettre à autrui de vivre une vie normale, mais malheureusement les registres sont moins garnis il rejoint les 50 000 inscrits du Registres québécois, et pour les non-caucasiens. les 19 millions de donneurs mondiaux. Héma-Québec est l’organisme responsable du don de sang, de cellules Cette personne sait dans quoi elle s’embarque : une souches et de tissus au Québec. aventure parfois hautement émotive, qui nécessite du Ce donneur a 3% de chance d’être appelé pour donner et de faire partie des cent Canadiens qui donnent annuellement. En comparaison, un malade a de une chance sur 450 à 1 chance sur 750 000 de trouver un donneur compatible dans le Registre québécois. C’est que deux personnes aléatoires ont moins d’une chance sur 10 000 d’être compatibles, c’est-à-dire de posséder des HLA identiques (rappel de Biomed II !). S’ils ne le sont pas, les molécules HLA situées sur les lymphocytes du donneur seront reconnues comme des antigènes étrangers par le système immunitaire du receveur, qui détruira alors le greffon. Si les chances d’être compatible avec un membre de sa famille sont faibles (30%), celles de l’être avec un ami sont presque nulles ! C’est donc dire combien il importe que les registres soient garnis. Pour cette même raison, Héma-Québec a accès aux registres canadien et

temps et des efforts importants, mais qui lui permet souvent d’être la seule solution à la vie d’autrui. Il arrive que le receveur décède malgré la greffe, mais elle n’en demeurait pas moins son seul espoir. Puis, un jour, le fameux appel arrive. Notre donneur accepte de donner, tout en sachant qu’il est libre de se désister à tout moment. Commence alors une préparation qui peut durer d’une semaine dans les cas urgents jusqu’à plusieurs mois, habituellement cinq à sept semaines. La greffe implique la destruction du système immunitaire du receveur en vue de l’implantation d’un nouveau. Sept à dix jours avant le don, le receveur commencera à recevoir la chimiothérapie et/ou la radiothérapie qui le prépareront à la greffe. Si le donneur change d’idée à ce moment, le receveur mourra fort probablement.

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Cellules souches - suite de la page 25 Vient enfin le temps du don en soi. Le donneur se rend à l’hôpital en fin d’après-midi et est hospitalisé pour la nuit. Le lendemain matin, il est conduit au bloc opératoire. Sous anesthésie générale ou épidurale, le chirurgien ponctionne dans l’os iliaque de 0,5 à 1L de moelle osseuse. Ce volume peut sembler impressionnant, mais correspond à 5% de la moelle osseuse du corps et est majoritairement composé du sang qui irrigue la moelle. Par ailleurs, cette moelle sera complètement remplacée en deux à trois semaines. Le donneur reçoit habituellement son congé le soir même ou le lendemain. Quant aux risques, ils sont considérés minimes.

Intéressé à devenir donneur? Si vous êtes intéressés par l’expérience du don de cellules souches, vous pouvez commencer par lire le « Guide pour le donneur potentiel » d’Héma-Québec : https://www.hema-quebec.qc.ca/cellules-souches/ donneur/attente.fr.html

Une autre technique Une autre procédure est parfois employée pour prélever les cellules souches. Une faible quantité se retrouve directement dans le sang. Il est possible d’augmenter cette quantité par l’injection du facteur de croissance des colonies granulocytaires (G-CSF, une cytokine). Les cellules multipliées sont ensuite collectées par aphérèse : le sang quitte le corps par un cathéter, est centrifugé pour que les cellules souches soient collectées, puis retourne au corps.

Suite à son acte altruiste, le donneur débute une brève convalescence. Il pourra peut-être échanger une correspondance avec le receveur et/ou connaître son identité. Pour le cas de Mai Duong, nous savons désormais comment se poursuivra son combat. Aucun donneur potentiel n’étant compatible, ses médecins se sont tournés vers leur « plan C ». Grâce à sa petite taille, elle pourra recevoir des cellules de sang de cordon. Depuis quelques années seulement, ce sang peut être conservé dans une banque publique, gérée elle-

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aussi par Héma-Québec. N’oublions toutefois pas les centaines d’autres malades qui attendent eux aussi un donneur, et qui n’ont pas accès à cette greffe de sang de cordon pour diverses raisons, dont leur trop grande taille. Cet article est publié dans le cadre de la semaine Bonbon et bon don, une nouvelle tradition de votre comité de santé publique d’IFMSA (SCOPH). Ne manquez pas la conférence sur le don d’organe qui sera organisée sous peu, la collecte de sang du CHUS le 29 octobre et la soirée de promotion du don d’organe dans les rues de Sherbrooke le soir de l’Halloween (suivie du Bière et saucisses !).

Des questions? Envoyez vos commentaires à Philippe Robert, philippe.robert@usherbrooke.ca

L’initiative Save Mai Duong et le site sosmai.com invite les membres des communautés ethniques, qui sont sous-représentés dans les banques de cellules souches, à s’enregistrer comme donneurs.


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