Influx Automne 2017 - Fenêtre sur le monde

Page 1


Chers membres de l’AGEEMUS, C’est avec un grand plaisir que nous vous présentons la première édition de l’année 2017-­2018 de l'INFLUX, votre journal étudiant ! Le sujet de cette première parution est: Fenêtre sur le monde. Avec l’été qui s’est terminé, c’est dans un contexte d’ouverture culturelle, de voyages, de stages à l’international, que ce thème se veut inspirant. Tout au long de cette belle année, nous nous efforcerons de vous offrir une plateforme ouverte de partage. Ce tremplin est pour vous l’occasion d'informer, de raconter et de nous transporter où vous le voulez. Pour vous, par vous. L'INFLUX est une initiative étudiante qui vise tous les étudiants et étudiantes en médecine. Ses objectifs sont de vous permettre de vous exprimer sur des sujets variés et de vous informer quant aux activités de notre vie étudiante et académique dynamique. Nous vous invitons à nous envoyer des articles concernant des événements, des groupes et des accomplissements étudiants accompagnés de photos. Tous les partages et tous les sujets sont les bienvenus ! Donc, si vous comptez créer un club de jeux de société, faites-­nous en part. Si vous avez organisé un atelier de méditation pleine conscience, faites-­nous le savoir. Si vous faites partie de la nouvelle chorale de médecine, écrivez-­nous ! De plus, à chaque session, nous trouverons un thème intéressant pour vous inspirer dans la rédaction d’articles. Concours de poésie, de textes d’opinions, d’articles scientifiques sont à venir. Soyez à l'affût des appels d’articles ! Bonne lecture ! Comité de l’Influx, votre journal étudiant Fannie Nadeau Mia-­Fay Nadeau Stephanie Lio Leila Mekki Berrada


Chères membres étudiantes, Chers membres étudiants, C’est avec un immense plaisir que j’écris ces quelques mots afin de souligner l’incommensurable travail de vos administrateur.rice.s et exécutant.e.s de VOTRE association étudiante. Je peux vous assurer que vous avez une équipe qui ne chôme pas. Depuis septembre, plusieurs avancées et projets se sont concrétisés grâce à la passion et au soutien de la communauté étudiante. L’AGÉÉMUS s’est doté d’une vision renouvelée et axée sur vos réalités diverses dans le seul but de mieux vous représenter et surtout pour que vous soyez à nouveau fiers de votre association. Au mois de septembre, nous avons accueilli l’énergique Promotion 2021. Les bébés premières ont vécu une double rentrée, soit le début du doctorat et du Programme 2017! Tant pour nous que pour eux, ce fut une avalanche de premières fois : premier APÉ, premier HCPC, premier laboratoire d’échographie, et premier examen ! Depuis l’année passée, l’AGÉÉMUS s’est mis à l’œuvre pour assurer une intégration de ce nouveau cursus. Par exemple, nous avons créé le nouveau poste d’administrateur de délégué aux affaires pédagogiques afin de soutenir toute initiative de la vice-­présidence aux affaires pédagogiques. Toutefois, je tiens à remercier les chefs d’équipe, la représentante pédagogique et les co-­représentants de la Promotion 2021 sans qui le suivi et l’évolution du Programme ne sauraient être possibles. Merci ! Au mois d’octobre, nous avons reçu une merveilleuse nouvelle : le système de notation réussite/échec sera implanté pour le Programme 2017 dans son entièreté ! Depuis plus de 2 ans, l’AGÉÉMUS s’est activé à faire de cette idée une réalité. Nos objectifs étant de miser sur une pédagogie saine et centrée sur l’apprentissage de la médecine. La motivation étudiante pourra enfin être intrinsèque à notre désir de devenir de meilleurs médecins. Je salue l’ouvrage entrepris par la Direction qui a su prendre le projet et l’idée du réussite/échec auprès des instances universitaires peu enclines au changement drastique tel qu’exigé par l’avènement d’un système de notation réussite ou échec. Merci ! Au mois de novembre, le local de l’AGÉÉMUS a fait peau neuve. Vous avez maintenant accès à un local qui a maintenant comme unique fonction de vous offrir des services de qualité, et ce, 24/7 ! Le local a longtemps été l’emblème d’un AGÉÉMUS reclus. Maintenant, nous avons l’opportunité de réaliser la véritable mission de l’AGÉÉMUS, vous représentez! Nous ne sommes pas encore rendus au temps des fêtes, mais nous avons encore une pléthore de projets sur la table. L’Équipe de l’AGÉÉMUS désir être à la hauteur de vos attentes et, plus que tout, renouveler votre fierté d’appartenir à la grande famille de l’AGÉÉMUS. Dans cette optique, je vous invite à venir nous rencontrer et discuter de vos préoccupations afin que nous puissions mieux répondre à vos besoins ! Au plaisir,

Cédrik Gignac Président de l’Association générale des étudiantes et étudiants en médecine de l’Université de Sherbrooke


La médecine internationale en images montage par Leila Mekki Berrada Soigner ailleurs, soigner autrement par Charles-­‐Antoine Barbeau-­‐Meunier D’ailleurs vers le Québec par Stephanie Lio


AFRIQUE

Étudiants du programme de en stage à médecine de l’UdeS l’international

« Cet été, j’ai fait un stage de 6 semaines à l’hôpital départemental Zou/Collines au Bénin. C’était une expérience enrichissante autant sur le plan personnel que professionnel, dont je garderais des souvenirs toute ma vie» Emmanuelle Rousseau, Bénin

Corridor de l’hôpital en plein air pour se rendre aux différents départements.

Safari au Rwanda, à la frontière de la Tanzanie

Aurélie Rousseau Pinard, Rwanda

Il s’agit d’un ancien hôpital militaire à Casablanca au Maroc, qui appartenait aux colonies françaises dans les années 19501960, ils ont gardés les mêmes édifices avec 1-2 étages. Leila Mekki Berrada, Maroc


EUROPE ET ASIE

«Fin d’une semaine remplie de belles rencontres au département de pédiatrie de l’hôpital affilié du Guilin Medical University, dans le cadre du stage SCOI Chine 2017.» Camille Hince, Chine

Stage d’immersion SCOI à l’hôpital affilié universitaire de Guilin, en Chine. Charles-Antoine Barbeau, Chine

Vendredi après-midi dans la Petite France après une semaine passée en médecine interne au CHUS Strasbourg. Valérie Mac Donald-Delorme, France Patrick Levesque

t

«J’ai fait un stage clinique de gynécoobstétrique en Croatie cet été, à l’hôpital Merkur, situé dans sa capitale, Zagreb. À défaut d’avoir trouvé une spécialité dans laquelle je me vois plus tard, je suis tombée en amour avec le pays et ses magnifiques paysages.» Lauriane Vittoz, Croatie


«En juillet 2017, j’ai fait un stage à l’hôpital Mater Dei de Msida, à Malte,en ophtalmologie. Ce stage, en plus d’offrir un environnement de travail moderne et enrichissant permet à ceux qui y participent de découvrir un pays magnifique.» Alice Roy-Labbé, Malte

«Durant le mois de juillet 2017, j’ai eu la chance de vivre un stage clinique SCOPE dans le département d’ORL à l’hôpital Larrey, à Toulouse en France. Cette expérience a été très enrichissante, tant du côté professionnel et médical que personnel. J’ai également eu la chance de partager cette expérience avec d’autres étudiants étrangers, me permettant d’en apprendre davantage sur leur culture et sur leur programme de médecine respectif.» Mélissa Patry, France

Stage en radio-oncologie en Slovénie Audrey Langelier-Parent, Slovénie

Rédigé par Leila Mekki Berrada


SOIGNER AILLEURS, SOIGNER AUTREMENT Récit d’anthropologie médicale sur une communauté Ngäbe au Costa Rica. Charles-Antoine Barbeau-Meunier Un plaisir certain de pouvoir réaliser un stage clinique à l’étranger, c’est bien sûr l’émerveillement: sortir de ses cadres de référence pour apprivoiser ces expressions du soin et du contact humain qui sont radicalement autres, semées dans l’ailleurs, le terroir de l’altérité. C’est romantique, idéalisé même. Mais à l’ère du volontourisme, et à même la maladresse de notre société de consommation, avec sa manie de la « bucket-list » et son culte Instagram, le voyage à l’étranger devient souvent un objet de consommation. Certaines communautés, vulnérables considérant déjà le contexte du soin, risquent alors de se retrouver instrumentalisées, hashtag-exotisme.

cette région, différentes communautés se sont établies depuis la moitié du 20e siècle, suite au don de plusieurs terres : d’abord, il y a eu en 1953 une communauté en provenance d’Italie, puis en 1955 une communauté autochtone du Panama, les Ngäbe (prononcé « nô-bé »). Nous résidons près d’une petite ville nommée San Vito (de l’héritage des italiens), à l’entrée de la forêt et dans un établissement étrange, une large structure en bois, ouverte, ressemblant à une gigantesque « tree house » tropicale. Bâtie dans le but d’héberger des stagiaires et résidents en médecine souhaitant travailler auprès des communautés locales, l’initiative est menée depuis des décennies par un plutôt mythique personnage, le Dr. Ainsi, au-delà Pablo Ortiz, qui avait la soif de compris au début de dépaysement, le sa carrière la contact culturel se nécessité d’offrir une décline sur mille assistance sanitaire nuances, et lorsque pour la communauté Visite de la communauté Ngäbe : le Dr. Ortiz (avec la barbe), nous ne sommes autochtone Ngäbe, Donna Maria (avec la robe rouge) qui est une chef du village, pas chez nous, on vivant avec un haut et Don Alexandro (à droite), qui est le guérisseur du village. l’oublie trop taux de mortalité souvent, il faut d’abord exercer cette infantile et des conditions de vie plus que compétence culturelle fondamentale : modestes. Nombreux anthropologues l’humilité. Et cette disposition à échanger fréquentent aussi le célèbre lieu de résidence dans le respect et l’empathie, ce « love’s du docteur pour approcher cette labour » de la solidarité humaine dans toute communauté. Par la force des choses, Dr. sa diversité, c’est d’abord une tâche Ortiz lui-même s’est improvisé anthropologue anthropologique : il faut comprendre les au fil de sa carrière. caractères sociaux et culturels qui composent l’être humain. L’anthropologie médicale C’est donc dans ce contexte que, permet donc de jeter un regard tout autre, et régulièrement, Dr. Ortiz visite la peu banal sur l’expérience de soins à communauté Ngäbe, résidant dans un l’étranger. En voici un récit. territoire appelé La Casona (« la grosse maison »). Cette communauté, vivant sous le Coto Brus, sud-est du Costa Rica. Je seuil de la pauvreté, tente de subsister par suis en visite dans cette province limitrophe autarcie mais aura nécessité un certain au Panama pour accompagner des amis, des soutien gouvernemental pour réussir à externes Costa Ricains qui y complèteront un s’établir. À ma première visite, je constate stage communautaire de deux mois. Dans d’emblée la piètre considération dont a fait


preuve le gouvernement : on leur a bâti de petites résidences trapues et denses, sans fenêtres ni fondation adaptée aux tremblements de terre, et sans aération pour résister aux chaleurs d’Amérique centrale. Après quelques anecdotes, l’humilité vient naturellement, car je suis complètement déboussolé : on venait de me raconter une récente condamnation à mort « d’hommechat » (hombre-gato), des hommes ostracisés par une croyance de la communauté qui n’est pas sans rappeler les chasses aux sorcières de Salem. On m’explique ensuite quelques fondements de la croyance du Mama-Tata, une religion polythéïste propre aux Ngäbe, un hybride d’animisme et de Christianisme inspiré par « Little Mama » suite à son contact avec Jésus, qui m’a-t-on dit serait venu à sa rencontre à bord d’une motocyclette.

Entrée du territoire des Ngäbe, La Casona (qui signifie « grosse maison »).

Pour souhaiter la bienvenue, on offre d’abord des baies de cacao. Le fruit est considéré sacré, et sera consommé en breuvage au nouvel an et lors de cérémonies. Le guérisseur du village m’offre également un breuvage de maïs fermenté, un goût auquel je suis assez peu habitué. On m’expliquera plus tard que la fermentation est faite à base de salive : ainsi, les grains de maïs ont été mâchés, puis recrachés pour macérer dans la salive, donnant éventuellement à ce breuvage son goût caractéristique et pétillant. Le docteur Ortiz en profite pour m’expliquer qu’il visitait un jour une famille atteinte d’une tuberculose récalcitrante, et partageait avec elle un repas de purée de racines fermentées. C’est alors qu’il s’est posé la question : les bactéries de la tuberculose, qui sont connues pour être acidophiles, le sont-elles suffisamment pour résister aux méthodes de fermentation alimentaire de la communauté ? Il rigole en

me racontant cette anecdote. Mais moi j’ai le rire jaune, couleur maïs.

Les baies de communauté.

cacao

sont

un

fruit

sacré

dans

la

N’empêche, il faut être prudent avant de se prononcer sur les problèmes de santé de la communauté. Dr. Ortiz me raconte combien de fois d’autres médecins ont crû à une épidémie de syphilis, suite à l’observation de dentitions anormalement pointues : ces dents de Hutchinson, qui signent une syphilis tertiaire congénitale ! Or, il s’agissait plutôt d’une pratique répandue auprès des femmes Ngäbe, où parce que c’est jugé un signe de beauté, les dents sont taillées en petites dents pointues. Une autre fois, on a cru à une épidémie de gale suite à l’apparition d’étranges lésions cutanées : il s’agissait plutôt d’une pratique normative où certains hommes dérogeant des mœurs, avaient été punis avec une concoction de toxines végétales. Or, là où la distance culturelle est décidément la plus frappante, c’est dans l’incommensurabilité entre ma manière de penser et celle de la communauté. D’emblée, la différence radicale de valeurs et de conception du monde est une réalité qui découragera inéluctablement les cliniciens en contexte interculturel : c’est déjà un obstacle à la prise en charge des populations démunies, qui tentent de vivre au jour le jour. Un phénomène similaire est observable chez les Ngöbe, mais pour une raison toute autre : il est inconcevable, conceptuellement parlant, que les membres de cette communauté prennent un engagements dans le temps. Ceci signifierait que l’on puisse s’attribuer un pouvoir sur son destin et, conséquemment, d’être au-dessus des forces et pouvoirs qui déterminent notre quotidien. On ne pourra donc pas dire «


allons prendre un café demain » : il faudra plutôt reformuler l’invitation, en suggérant « ce serait bien de prendre un café prochainement, voyons si le destin y pourvoira bientôt ». Cette manière de penser, très ancrée « au jour le jour », entre en contraste marqué avec notre société et sa tendance à tout planifier, des mois, voire bien sûr des années à l’avance. Pour les Ngäbe, qui vivent en petite communauté très soudée, le vivre-ensemble relève davantage du spontané et des besoins ponctuels. Tel que mentionné, c’était une difficulté courante pour l’aspect logistique de l’administration des soins de santé. Enfin, cette constatation me rappelait les excursions d’Alexander Luria, célèbre neuropsychologue de la première moitié du 20e siècle, qui avait étudié le développement neurocognitif d’une communauté à tradition orale (donc sans écriture) en Ouzbékistan.

Maison Ngäbe avec une bande de motifs triangulaires caractéristique. Ce patron triangulaire est une protection contre les mauvais esprits.

Ce dernier avait constaté que, dans cette culture, la tendance très franche à tout interpréter en termes très concrets limitait leur capacité d’abstraction. Ainsi, un carré et un cercle ne pouvaient être des formes en soi, mais devaient signifier une maison et une lune par exemple. De manière analogue, la communauté Ngäbe a sa propre architecture mentale, elle aussi très « concrète », par rapport aux symboles et concepts. Des dires de Dr. Ortiz, ceci aurait entraîné une sérieuse incompatibilité avec le système d’éducation moderne, fondé sur la généralisation et l’abstraction. Notamment, pour les Ngäbe, le concept de la multiplication, peu intuitive empiriquement, est en soi une absurdité. Or, sans cette compétence de système d’éducation occidental, comment progresser vers

l’éducation supérieure? Ainsi, les plus hautes institutions d’éducation, telle l’université, sont largement inaccessibles pour la communauté, ce qui a eu pour effet de limiter très rapidement leur ascension sociale au sein de la société Costa Ricaine. Parmi les épisodes qui m’ont marqué, il y a eu ce soir où une collègue a pris l’initiative de présenter le film « Defenders of Life », à mi-chemin entre la fiction et le documentaire ethnographique, un film sorti en 2015 et mettant la communauté de ce village même en scène. Étrangement, la réalisatrice n’avait jamais partagé ni présenté son œuvre à la communauté, bien que les Ngäbe y étaient à la fois le sujet et les acteurs principaux. Dans le film, l’intrigue majeure était plutôt lourde : elle concernait la grossesse d’une jeune adolescente, qu’on comprenait résulter d’un viol commis par un aîné du village. Éventuellement, la protagoniste principale, une anthropologue de passage pour réaliser un terrain ethnographique parmi les Ngäbe, quitte la communauté en catastrophe : la passivité de la communauté face à une situation si tragique la bouleverse et la répugne. On comprend que le rôle est scénarisé : venant d’une vraie anthropologue, cette réaction serait absurde. Le travail d’anthropologue n’est pas de juger, mais plutôt de tenter de comprendre un parallèle évident que nous pouvons tracer avec notre métier de soignant. Or, ce passage était significatif : dans l’incompréhension et le choc culturel, il y a cette panique vis-à-vis de l’altérité. Évidemment, l’individualisation et les structures sociales de nos états de droit n’encouragent pas la même réponse face aux gestes criminels et aux viols[1]. Par-contre, il s’agissait ici d’une société beaucoup plus communautaire, où les recours à la justice ne relèvent pas d’institutions, mais de la tradition et de ceux que celle-ci favorise. Par ironie du sort, à la fin du longmétrage, aucun membre de la communauté n’a accepté de partager ses impressions ou de se prononcer sur le contenu du film. Un véritable silence radio. On a fini par comprendre comment cet acte de s’affirmer publiquement était réservé au chef de la communauté exclusivement : « on consultera le chef, et on vous répondra ensuite ». Un


moment qui n’est finalement jamais venu. C’est montrer, encore, combien différentes peuvent être les manières de réfléchir et de réagir entre une société traditionnelle collectiviste, et une société occidentale individualiste. Au passage, la situation dépeinte dans le film n’en demeure pas moins un problème bien réel : la quantité phénoménale de grossesses adolescentes dans la communauté, et fréquemment dès l’âge de 10 ans, fragilise bien sûr celle-ci visà-vis de conditions de vie déjà précaires pour la population. Aussi une des interventions principales des stagiaires et résidents médicaux dans ce village est d’offrir de l’éducation en planification familiale et des services de contraception. Les Ngäbe sont d’ailleurs au Costa Rica l’une des deux communautés pilotes à recevoir un produit de contraception continue par implants, une nouvelle méthode très efficace et, surtout, très discrète, qui est accessible dès l’âge de 10 ans. Ceci ne résoudra pas les problèmes de viols et d’éducation sexuelle, mais il s’agit d’une mesure de réduction des méfaits. Pour qu’elle prenne effet, le gouvernement a dû passer une loi spéciale permettant aux jeunes adolescentes d’obtenir cette contraception sans le consentement de leurs parents qui, pour des motifs religieux et traditionnels, s’opposaient à cette pratique. C’est là un exemple très complexe et un enjeu éthique important pour l’intervention médicale, considérant ici qu’un acte médical visant le bien-être d’une population vulnérable s’inscrit en biais de la culture locale dominante.

Soirée de projection du film « Defenders of Life », une fiction mettant en scène la vie ainsi que des acteurs de la communauté Ngäbe.

Ainsi, à la croisée des dimensions sanitaires et culturelles, l’aide humanitaire et l’administration de soins est donc un réel et complexe défi en soi. D’où l’importance primordiale de comprendre la culture hôte avant de pratiquer les méthodes qu’on connait, acquises et engrainées dans une manière de penser et de réagir parfois radicalement différente. Et parfois, il faut prendre un recul plus prononcé encore, et envisager la diversité jusque dans sa physiologie ! Un exemple simple et désarmant est l’initiative longtemps mise en oeuvre par le gouvernement du Costa Rica d’envoyer, par souci de sécurité alimentaire, des cartons de lait aux écoles Ngäbe … alors qu’il s’avère que cette communauté est à 80% intolérante au lactose. L’anecdote est cocasse, mais les répercussions ont été désastreuses pour ces enfants fragilisés déjà d’une faible nutrition. Au final, « shit happens »; mais ainsi le mieux qu’on puisse faire pour prémunir la communauté d’accueil d’un décalage culturel maladroit, reste aussi simple que crucial : comme tout bon anthropologue, il faut faire preuve d’humilité, de curiosité et d’ouverture face à l’univers culturel qui se présente à nous.

Charles-Antoine Barbeau-Meunier Étudiant en médecine et candidat au programme MD/PhD Université de Sherbrooke

[1] Et encore, dans notre propre société, malgré l’ampleur récemment du mouvement #metoo, notre système de justice est toujours fortement au désavantage des victimes. Il y a d’ailleurs toute une branche de sciences sociales qui s’y intéresse, sous le titre « victimologie ».


De Rome vers Sherbrooke (en passant par Montréal)

On dit que tous les chemins mènent à Rome. Pourtant Rome ne fut que mon point de départ. Stephanie Lio Salut, je m’appelle Stephanie et je suis étudiante en médecine à l’Université de Sherbrooke, promo 2019, depuis le mois d’août 2017. J’ai été admise dans le contingent DHCEU, soit celui des « diplômés en médecine hors Canada et États Unis ». J’ai décidé d’écrire cet article pour vous faire part de ce que je vois à travers ma fenêtre sur le monde. Tout d’abord, je vais répondre aux quelques questions les plus importantes et qu’on m’a souvent posées.

me demande souvent si je mange des pâtes ou de la pizza à tous les jours -la réponse est non by the way J), mais aussi des plus grandes différences qui peuvent parfois créer des malentendus malaisants (ex. je n’oublierai jamais le soir où j’ai eu une remarque car je n’avais pas laissé de tips en partant d’un bar. J’ai vite appris que les tips sont un must ici et je n’ai plus jamais oublié d’en laisser, crois-moi !). De plus, j’ai fait face aux petits et grands défis qui viennent avec la décision de changer de pays (mais je ne vais pas vous ennuyer avec cela…).

Tu viens d’où ? Rome, Italie. Je pense qu’avoir Wow, c’est beau immigré au Québec l’Italie ! Pourquoi le seule à fait en sorte Québec ? Une partie que je me suis ouvert de moi savait depuis aux gens plus que ce que je ne l’aurais fait si toujours qu’un jour je serais partie. Il j’étais restée dans mon La fenêtre de ma chambre d’enfance, à Rome. restait juste à savoir pays d’origine. Vivre quand et vers où. Le dans une ville Québec a été un choix fait en partie par le multiculturelle comme Montréal et maintenant hasard (peu avant l’obtention de mon diplôme Sherbrooke m’a permis d’entrer en contact avec en médecine à Rome, j’ai gagné une bourse des gens de partout dans le monde. Cela m’a permis de voir que, malgré les différences qui pour un stage à l’étranger et c’est à Montréal que j’ai été acceptée), en partie par ma propre caractérisent chaque nationalité, je ne suis pas volonté (peu après ma remise de diplôme, si différente que les autres pour le seul fait de j’étais dans l’avion : Montréal, aller simple). ne pas être née au Québec (d’ailleurs, je ne suis même pas née en Italie, mais plutôt en Angleterre – ça c’est une autre histoire…). Donc t’es là en stage pour 6 mois ? Non, je ne suis pas ici juste pour 6 mois. J’ai vécu à Aujourd’hui je ressens que le parcours que j’ai Montréal pendant plus de 5 ans, où j’ai fait un choisi a fait de moi une personne meilleure, plus master en science. Mon rêve d’être acceptée en humble et à l’écoute. médecine au Québec est devenu réalité en juin Je ressens que mon chez nous ce n’est pas un 2017 avec un courriel qui m’informait de l’acceptation à l’Université de Sherbrooke. Après lieu précis : comme une tortue le ferait, j’amène mon chez moi sur mon dos, ou mieux, dans mon mille et une péripéties, je suis ici (heureuse) pour y rester ! cœur. Aujourd’hui, mon chez nous c’est là où je suis, en grande partie parce que je l’ai choisi et C’est quoi que je vois à travers ma fenêtre j’ai travaillé fort pour y arriver, mais aussi car le sur le monde ? destin était d’accord à ce que j’arrive à accomplir mon rêve. Je souris à l’idée qu’après Partir de l’Italie m’a permis de voir mon pays d’origine d’un autre point de vue, celui du reste presque 6 ans, je me sens comme une étrangère dans mon pays d’origine (ex. je ne du monde. Je me suis vite rendu compte de l’existence de petits clichés inoffensifs (ex. on connais pas les nouvelles émissions télé, ni les


paroles des chansons les plus populaires à la radio ou les films au cinéma). Malgré les défis de devoir m’exprimer dans une autre langue, j’ai maintenant plus du mal à trouver mes mots en italien qu’en français ! De ma fenêtre je vois l’horizon infini d’un monde que j’ai envie d’explorer au complet, même si je sais qu’une vie ne sera pas assez pour le faire. Alors je fais de mon mieux, quand j’ai du temps, avec un sac à dos, mon conjoint (eh oui, je suis tombé en amour avec un homme merveilleux en passant), un café (du Tim de préférence. Oui, je suis italienne, mais le café du Tim est le meilleur à mon goût !), un billet d’avion ou en voiture, peu importe la destination, c’est le parcours qui

compte. Et l’histoire qu’on aura à raconter par la suite. Ce que j’ai appris en me promenant par le monde La leçon la plus importante : la première impression m’a souvent induite en erreur. La leçon la plus encourageante : je peux faire face à n’importe quelle difficulté, tant que le problème est là devant moi et que j’ai envie d’y faire face à tout prix. La leçon la plus difficile : le prix à payer pour avancer est de savoir laisser derrière soi des choses et des personnes qui nous sont chères. J’aurais aimé toutes les apporter avec moi, mais il a fallu faire des choix.

Stephanie Lio Étudiante en médecine- promotion 2019 Université de Sherbrooke

Bye Bye Montréal Stephanie Lio Mon vol atterrit sur ton sol dans la neige, Observatrice, au-delà de l’océan, Ne sus pas à l’instant qu’un trésor brillant T’attendit. Avec un inflexible piège. Ravie d’avoir eu un si grand privilège : Étudiant, dans tes ruelles marchant, Au Vieux Port, le beau Saint-Laurent admirant, Les petits cafés à chaque coin, un siège. Bye les terrasses à l’arôme de bière, Y fait frette ici pour les gens du Plateau Et tous sur le Mont-Royal avec la luge ! Bye Montréal, je m’en vais un peu confuse : Y avait toute ma vie chez vous tantôt... En Estrie on me donne une chance, Excuse ! Stephanie Lio Étudiante en médecine- promotion 2019 Université de Sherbrooke


PAR ET POUR LES MÉDECINS

CONTACTEZ-NOUS SANS TARDER! MONTRÉAL 514 868-2081 ou 1 888 542-8597 QUÉBEC 418 657-5777 ou 1 877 323-5777

www.fondsfmoq.com

FILIALE DE LA FMOQ, NOUS OFFRONS DES PRODUITS ET SERVICES EXCLUSIVEMENT CONÇUS POUR LA COMMUNAUTÉ MÉDICALE : • SERVICE-CONSEIL GRATUIT • INVESTISSEMENT • PLANIFICATION FINANCIÈRE ET BUDGÉTAIRE • FACTURATION DES HONORAIRES RAMQ ET AUTRES

COMME DES MILLIERS DE VOS COLLÈGUES,

FAITES-NOUS CONFIANCE.


On s’occupe de vos finances. On vous laisse le soin des patients. Économisez jusqu’à 630 0 $* annuellement. Adhérez au forfait exclusif pour les étudiants en santé. bnc.ca/etudiant-sante

* Sous réserve d’approbation de crédit de la Banque Nationale. L’économie annuelle potentielle de 633 $ est une illustration de ce qui peut être obtenu par un détenteur du forfait. Elle est basée sur le profil type d’un détenteur du forfait qui détient ce qui suit : un programme bancaire équivalent au programme ClicÉtudesMD (le ClicÉtudes est disponible pour les étudiants à temps plein de niveau postsecondaire âgés de 18 à 24 ans inclusivement, d’autres forfaits et programmes bancaires sont aussi disponibles); et un Fonds de roulement étudiant (marge de crédit) autorisé par la Banque à être détenu avec caution avec un solde annuel courant de 30 000 $. L’économie a été calculée de la manière suivante : absence de frais mensuels liés aux transactions incluses dans le programme ClicÉtudes (économie annuelle de 33 $), plus un rabais annuel de 2,00 % sur le taux du Fonds de roulement (économie annuelle de 600 $). Ces rabais représentent la différence entre ce que pourrait avoir un client ne faisant pas partie du forfait, et un client qui en fait partie. Certaines conditions d’admissibilité s’appliquent, pour plus de détails, visitez bnc.ca/etudiant-sante. Il se peut que l’économie potentielle ne représente pas l’économie nette que vous obtiendrez, puisqu’elle varie selon votre situation financière. MC RÉALISONS VOS IDÉES est une marque de commerce de la Banque Nationale du Canada. MD CLICÉTUDES est une marque déposée de la Banque Nationale du Canada. © 2017 Banque Nationale du Canada. Tous droits réservés.

Agence : Titre :

M&H Forfait exclusif pour les étudiants en santé o N d’annonce : A118629-02 Format : 8,5" x 11" Couleur : 4 couleurs process Client : Banque Nationale Matériel requis le : 18 octobre 2017

CYAN

MAGENTA

YELLOW

BLACK

DIE CUT

PMS XXX

PMS XXX

PMS XXX

GRAPHIQUES M&H 87, RUE PRINCE, BUREAU 310 MONTRÉAL QC H3C 2M7 T. 514 866-6736 | STUDIOBN@MH.CA

A118629-02_01_ANN_PF_ETU_ProSante_8-5x11_FR_4c

Approbation

2017-10-16 Épreuve #1 - FINALE

JB Page 1

BN_PUBLICITAIRE GÉNÉRAL

FINAL-LIVRÉ

Bien que tous les efforts aient été mis en œuvre pour éviter toute erreur, S.V.P., bien vérifier cette épreuve. Notre responsabilité se limite au remplacement des fichiers finaux.

100 %

50 %

0 %


(e) Culture écologique citoyenne Par Marie-Christine Milot 
 Cancers sociaux modernes : surconsommation et pollution! Le développement

commerces accessibles de Fleurimont qui permettent de pratiquer un mode de vie plus écologique.

durable ainsi que l’économie locale font presse dans les médias comme traitement de première intention. Les valeurs d’entraide que ces thèmes rejoignent atteignent de nombreux citoyens effrayés par les métastases d’une culture de consommation délétère. Malheureusement, il semble parfois difficile de vivre selon des principes équitables : manque de temps, manque d’argent, manque de connaissances. L’étudiant(e) néo-sherbrookois(e) ne sait où donner de la tête entre son horaire surchargé d’étude, son maigre budget et des valeurs trop facilement aliénables.

Tout d’abord, en ce qui concerne l’alimentation, notons l’épicerie en vrac Le Silo sur King Est.1 Des paniers de légumes frais sont aussi disponibles au CHUS et il existe des marchés de producteurs locaux comme le marché de la gare (centre-ville). Certaines boulangeries, comme La Boulangerie du feu (Bowen Nord) ou Les vraies richesses (centre-ville), autorisent les sacs réutilisables pour prendre votre pain. Les cafés Singing Goat, La folle théière et le Végécafé Vertuose préparent des plats végétaliens, ce qui permet de réduire sa consommation de produits

Pourtant, la coopération, l’altruisme,

animaliers polluants tout en découvrant de nouveaux

l’autonomie et le respect des droits fondamentaux

endroits où étudier. Finalement, l’Écoloboutique sur

(incluant ceux des générations à venir) touchent

King Est vend des produits ménagers et d’hygiène en

généralement les cœurs empathiques des futurs

vrac.

travailleurs du réseau de la santé que nous sommes. Il convient donc de pallier le manque d’information concernant un mode de vie écologique (et efficace) accessible pour l’étudiant(e) éreinté(e). Étant sherbrookoise d’origine, je vous propose ici quelques

Une fois les étudiant(e)s nourri(e)s voilà que ceux-ci apprécient aussi de se vêtir. S’offrent alors à eux de nombreuses friperies, dont les prix modiques sauront charmer leur compte en banque. Estrie Aide, tout près du célèbre Dépôt, propose des vêtements, des meubles, des vélos et plus provenant de dons

1 Autres

vracs à Sherbrooke : Coop Alentour, La Grande Ruche, Bulk Barn, Racine Santé.


remis à neufs dans le cadre de programmes sociaux

Sherbrooke pendant le mois de septembre et à la fin

(p. ex. emplois pour gens vivant avec une déficience

de la session d’hiver.

mentale, réinsertion sociale). Certains nouveaux

En somme, il semble possible et économique

objets sont aussi construits de toutes pièces à partir

de pratiquer un mode de vie plus écologique à

d’anciens, à l’instar de chez Probex (rue Alexandre)

Sherbrooke. Je suis au fait de l’exténuante réalité de

ou Récupex (entreprise d’insertion). Sur la rue

l’étudiant(e) de la FMSS, mais je crois que vivre

Wellington, vous trouverez le magasin T. a. f. i. &

selon ses valeurs permet de gagner du temps : le

compagnie (vêtements et objets faits à partir de

sport tout comme des produits locaux, biologiques et

matériel recyclé chez Récupex), l’Armée du Salut

peu transformés sont sains pour la santé physique

ainsi que de nombreuses boutiques locales de mode

comme mentale. De plus, la congruence est à mes

et design. Mon coup de cœur : le Tourne-Livre,

yeux synonyme de bien-être. Je ne veux pas laisser

boutique de livres et CD usagés d’un attachant

le cancer social de la surconsommation gruger mon

commerçant.

identité et mes valeurs jusqu’aux os. Je refuse que

Finalement, la ville de Sherbrooke commence

ma consciente citoyenne cède devant

à développer de plus en plus de pistes cyclables

l'envahissement par une culture de performance

sécuritaires et efficaces. (Il reste toutefois du travail

malsaine, reproduite par un système qui pourrait

à faire, et je vous invite à vous impliquer en ce sens.)

pourtant devenir plus efficace si les individus le

De la rue Brulotte, il est possible de se rendre au

composant embrassaient pleinement des principes

Cégep, au centre-ville, au campus principal, au

écologiques fondamentaux. Je vous invite donc à

carrefour et plus2. De mai à octobre inclusivement, la

découvrir les commerces exposés précédemment et

STS permet d’accrocher gratuitement les vélos sur

ne pas hésiter à m’écrire si vous avez des questions,

les autobus pour s'éviter une part du trajet ou éviter

commentaires ou idées. Au plaisir!

la pluie. L’achat (usagé) de sacoches de vélos et de phares fait partie des meilleurs investissements que l’étudiant(e) puisse faire pour sa santé, son environnement et son budget. À l’UdeS, la coopérative La Déraille offre des pièces et de l’aide pour réparer sa bicyclette à coûts modiques pour toute la population. Dans Fleurimont, vous trouverez des ateliers de réparation semblables au Cégep de 2

D’intéressantes routes permettent aussi de voyager entre les villes. Par exemple, on peut se rendre à Lennoxville puis vers Compton pour aller faire de l’autocueillette (fraises, légumes, pommes et plus) ou encore vers Magog ou North Hatley pour faire un peu de tourisme sportif. https://carto.routeverte.com/fr


Chronique Implication

Broadway FMSS 2017-2018

Annie Brasseur

Salut à vous tous, Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis étudiante en 4e année de médecine, maintenant à l’externat. Je fais partie du comité organisateur de la Troupe Broadway FMSS, projet auquel je participe depuis ma première année.

Qu’est-ce que Broadway FMSS? C’est une troupe de comédie musicale formée majoritairement d’étudiants de la FMSS. Elle est également formée d’étudiants de programmes du campus principal et de membres extérieurs à la sphère universitaire. Chaque année, nous montons un classique de Broadway et présentons le tout en mi-février avec un band live. C’est plus de 60 personnes qui s’impliquent dans la troupe soit comme acteurs-chanteur, danseuse, musicien, costumière, confectionneur de décors ou organisateur.

Quel est le projet de cette année? C’est Arrête-moi si tu peux, la comédie musicale, qui prendra vie les 23 et 24 février prochains au Centre Culturel de l’université, au campus principal. Il s’agit d’une comédie musicale tirée du film Catch Me If You Can, lui-même inspiré d’une histoire vraie. On y relate l’histoire de Frank Abagnale Junior, un jeune qui fugue pour éviter de vivre le divorce de ses parents. Il réussira à se faire passer pour un pilote de l’air de la compagnie Pan Am, un avocat et un docteur, tout en fraudant la quasi-totalité des banques des États-Unis. Il s’agit de la course entre sa fuite et la poursuite du policier du FBI Carl Hanratty. Carl réussira-t’il à mettre la main sur ce petit génie?

Comment puis-je m’impliquer dans ce projet? Nos auditions ont lieu à la troisième semaine après la rentrée, en septembre. Nous avons une audition pour les acteurs-chanteurs et une autre audition pour les danseuses. Il est aussi possible d’intégrer le band de cette façon. Les pratiques commencent dès la fin des auditions à raison de 1 à 2 fois par semaine. Donc, cette période est terminée. Toutefois, il est possible de s’impliquer tout au long de l’année, soit dans le comité costumes ou le comité décors. La recherche et confection de costumes commence en septembre et se déroule tout au long du projet. Il s’agit de magasiner dans les friperies et dans les magasins en ligne, ou faire de la couture. La confection de décors, quant à elle, commence début janvier et a lieu à La Fabrique, au centre-ville, les soirs de semaine. Tous sont les bienvenus pour participer!


Chronique Implication

Comment puis-je me procurer des billets pour le spectacle? Les billets seront en vente à partir du mois de décembre de plusieurs façons. D’abord, tous les membres de la troupe auront des billets avec eux, vous n’avez donc qu’à trouver un(e) ami(e) qui en fait partie. Sinon, nous tiendrons des kiosques à l’entrée du Z7 en début février pour vendre des billets sur l’heure du dîner. De plus, vous pouvez acheter des billets en ligne (voir les infos sur notre page facebook), à la COOP du CHUS et du campus principal, à la Fabrique et à l’École de musique Pianissimo. Ils sont au coût de 15$ en prévente pour les étudiants (20$ pour les adultes) et 20$ à la porte (25$ pour les adultes). Il s’agit d’un spectacle de qualité pour lequel vos collègues donnent cœur et âme. C’est un rendez-vous à ne pas manquer!

Pour toute question, vous pouvez nous écrire à broadwayfmss@usherbrooke.ca!

Au plaisir de vous voir au spectacle!


Chronique Implication

FMSS, 3e édition Mia-Fay Nadeau

Encore cette année, un évènement d’envergure s’organise, peut-être même à votre insu. Depuis la fin du mois d’octobre, les premiers entrainements du Grand Défi Pierre Lavoie 3e édition ont eu lieu, annonçant le début d’une belle aventure. Le Grand Défi Pierre Lavoie s’adresse à tous les étudiant(e)s de la FMSS qui veulent bouger, courir et surtout, qui désirent améliorer leur état de santé. Que vous soyez débutant, intermédiaire ou avancé, tou(te)s ont leur place dans ce défi de taille qui aura lieu les 12-13 mai 2018: une course à relais mythique entre Québec et Montréal, 270 km, pendant 30h. Cette année, une nouvelle initiative étudiante dirigée par Heithem Joober, Annick Binet, Anes Aouchiche et Nicolas Dione a ajouté du piquant au maintenant ‘’traditionnel'' Grand Défi Pierre Lavoie FMSS. Et oui, des étudiants de l'école secondaire du Phare seront parmi nous pour certains entrainements et l’évènement final au mois de mai ! Une idée qui a germé l’année passée, qui a fait du chemin, et qui pourra avoir un impact réel sur des jeunes adolescents en pleine conscience de leur corps et de leur santé. Chapeau ! Pour l’instant, des entrainements d’environ 1h sont organisés chaque semaine, soit autour du CHUS Fleurimont ou autour du majestueux Lac des Nations. Ce sont des entrainements de course pour tous les niveaux. Si cela vous intéresse, vous pouvez simplement joindre le groupe Facebook du Grand Défi Pierre Lavoie FMSS. Contactez-moi via Facebook et je vous rajouterai. C’est gratuit, ça ne vous engage à rien, et vous pourrez être au courant des entrainements à chaque semaine. Soyez à l’affut des prochaines activités de financement, qui vous permettront d’encourager cette initiative étudiante. Au plaisir de courir avec vous, Le comité d’organisation du Grand Défi Pierre Lavoie


Un débat chaud sur les brûlures d’estomac ! Les brûlures d’estomac sont une cause très fréquente de consultation au bureau. Caractérisées par une douleur rétrosternale, les brûlures d’estomac sont causées par le reflux de l’acide qui remonte de l’estomac vers l’œsophage et la cavité buccale. Les patients qui présentent du reflux gastro-œsophagien (RGO) sont généralement traités avec un inhibiteur de la pompe à protons (IPP). Les IPP sont des médicaments très efficaces, mais aussi très puissants. Pourtant, selon de récentes études, plus de la moitié des patients qui prennent des IPP n’en ont probablement pas besoin. Choisir avec soin a donc récemment publié des recommandations aux médecins au sujet de la prescription et de la déprescription d’IPP ainsi que de la documentation sur le RGO et les IPP pour les patients. En effet, Choisir avec soin recommande d’éviter de maintenir un traitement de longue durée par inhibiteur de la pompe à protons pour soulager des symptômes gastro-intestinaux sans essayer d’interrompre le traitement ou d’en réduire la posologie au moins une fois par année chez la plupart des patients. « Les IPP sont des médicaments efficaces dans le traitement du reflux gastro-œsophagien. Le médecin devrait toujours prescrire la dose efficace la plus faible procurant un soulagement des symptômes. Bien que le RGO soit souvent une maladie chronique, il peut arriver qu’avec le temps, la suppression de l’acidité ne soit plus nécessaire. Or, il est important que les patients ne prennent pas inutilement des médicaments. Voilà pourquoi il faudrait essayer d’interrompre le traitement suppresseur de l’acidité au moins une fois par année. Ceux qui ne sont pas visés par cette mesure sont les patients atteints de l’œsophage de Barrett, ceux qui sont atteints d’une œsophagite de grade D1, ou ceux qui présentent des saignements gastro-intestinaux. » Parmi plusieurs effets secondaires, les IPP pris à long terme interagissent avec les anticoagulants. Ils augmentent également les risques d’infections entériques, de fractures, de néphrite interstitielle aiguë et de pneumonie. Mais Docteur, j’ai quand même très mal ! Choisir avec soin a émis plusieurs trucs et astuces pour aider les patients à soulager les simples brûlures d’estomac par d’autres moyens que les IPP. Pour les brûlures d’estomac occasionnelles (ex : après un repas copieux ou épicé) Choisir avec soin suggère l’usage d’antiacide (Rolaids ou Tums) ou encore des anti-H2 (Zantac). Cependant, si le patient présente des brûlures d’estomac plus de deux fois par semaine pendant plusieurs semaines, Il est possible qu’il souffre d’RGO. L’usage d’un IPP serait donc à préconiser. Choisir avec soin recommande aussi des changements dans la vie quotidienne qui peuvent réellement soulager nos futurs patients. Les voici : 1

Selon la classification de Los Angeles.


« Surveillez ce que vous mangez. Essayez de découvrir quels aliments et quelles boissons vous donnent des brûlures d’estomac et tentez de les éviter. Les aliments et les boissons qui peuvent provoquer des brûlures d’estomac sont, entre autres : • les boissons alcoolisées; • les aliments frits; • les mets épicés; • l’ail et l’oignon; • les oranges et autres agrumes; • le chocolat et la menthe; • le café et les autres boissons contenant de la caféine, comme le Coca-Cola;… • les aliments à forte teneur en tomates, comme la pizza, la salsa et la sauce pour pâtes alimentaires. Prenez de plus petits repas et évitez d’aller au lit après avoir mangé. Ne surchargez pas votre estomac et attendez deux heures après avoir mangé avant de vous allonger. Arrêtez de fumer. Si vous avez besoin d’une raison d’arrêter de fumer, le soulagement des brûlures d’estomac pourrait en être une. Selon les recherches, le tabagisme augmente le risque de brûlures d’estomac et de RGO. Perdez du poids. Il a été démontré que la perte de quelques kilos en trop peut contribuer à atténuer les effets des brûlures d’estomac et du RGO. Portez des vêtements amples. Ne portez pas de vêtements ajustés ou de ceintures serrées qui compriment votre ventre. Cette pression additionnelle peut aggraver les brûlures d’estomac. Surélevez votre tête pour dormir. Soulevez le haut de votre corps à l’aide d’oreillers ou élevez la tête de votre lit d’environ 15 à 20 cm (de six à huit pouces). Essayez de placer des blocs de bois sous les pattes de la tête de votre lit. » Choisir avec soin (Choosing Wisely Canada) est une campagne pancanadienne qui lutte contre le surdiagnostic et le surtraitement des patients. Cette campagne vise à aider les professionnels de la santé et les patients à engager un dialogue au sujet des examens et des traitements qui ne sont pas nécessaires et à les aider à faire des choix judicieux et efficaces en vue d’assurer des soins de qualité. Marie Ammerlaan Aisin Ibrahim Responsables locaux - Campagne ESPOIRS Ressources connexes : Choisir avec soin : https://choisiravecsoin.org Guides d’information pour les patients : L’emploi approprié des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) pour traiter les brûlures d’estomac et le reflux gastro-œsophagien Trousse à outils : Adieu aux IPP! Trousse à outils pour déprescrire les inhibiteurs de la pompe à protons dans un contexte de soins de premier recours par le biais du DME Référence : Choisir avec soin. Gastroentérologie – Choosing Wisely Canada [Site Web]. Consulté le 13 novembre 2017. https:// choisiravecsoin.org/gastroenterologie/


N’IMPORTE QUELLE INSTITUTION FINANCIÈRE VOUS PRÊTERA DE L’ARGENT Mais seule MD aide les étudiants en médecine et les résidents à limiter leurs dettes en mettant à leur disposition un conseiller de Conseils MedEd MDMC.

• Empruntez intelligemment, jusqu’à 275 000 $ d’ici la fin de votre résidence. • Revoyez régulièrement votre plan financier pour vous assurer d’avoir les fonds nécessaires. • Analysez vos revenus et dépenses, établissez un budget et adoptez un plan de remboursement de vos dettes pour vous aider à maîtriser vos finances.

POUR EN SAVOIR PLUS, RENDEZ-VOUS À MD.AMC.CA/MOINSDEDETTES OU COMPOSEZ LE 1 888 855-2555. Gestion financière MD inc. est une propriété de l’Association médicale canadienne. • Les services de Conseils MedEd MDMC sont offerts par Gestion MD limitée, société de l’AMC. • Conseils MedEdMC est une marque de commerce de l’Association médicale canadienne utilisée sous licence. • Les produits et services bancaires sont offerts par la Banque Nationale du Canada dans le cadre d’une relation avec Gestion MD limitée. Les produits de crédit et de prêts sont soumis à une approbation du crédit par la Banque Nationale du Canada. • Gestion financière MD offre des produits et services financiers, la famille de fonds MD et des services-conseils en placement par l’entremise du groupe de sociétés MD. Pour obtenir une liste détaillée de ces sociétés, veuillez consulter notre site à l’adresse md.amc.ca.

52087-SRLOC Scrub-In_Winter ad_7.125x9.933_F.indd 1

2017-11-16 7:53 AM


Vous ĂŞtes ĂŠtudiant en mĂŠdecine? Voici un souci de moins.

0btenez une marge de crÊdit avec VOF MJNJUF QPVWBOU BUUFJOESF au taux prÊfÊrentiel1 moins 0,25 %. De plus, payez uniquement les intÊrêts jusqu’à deux ans suivant WPUSF S¹TJEFODF tout en continuant d’utiliser les fonds EF WPUSF NBSHF EF DS¹EJU

Rendez-vous à votre succursale la plus près de chez vous, ou allez à rbcbanqueroyale.com/carriere-med.

ÂŽ / MC Marque(s) de commerce de Banque Royale du Canada. * La marge de crĂŠdit pour ĂŠtudiant est offerte par la Banque Royale du Canada sous rĂŠserve de ses critères de prĂŞt standard. La prĂŠsente offre peut ĂŞtre modifiĂŠe, retirĂŠe ou prolongĂŠe Ă tout moment, sans prĂŠavis. Elle ne peut ĂŞtre jumelĂŠe Ă d’autres rĂŠductions, offres ou promotions de taux. 1 Le taux prĂŠfĂŠrentiel s’entend du taux d’intĂŠrĂŞt annuel variable que nous annonçons de temps Ă autre comme taux de rĂŠfĂŠrence pour dĂŠterminer les taux d’intĂŠrĂŞt sur les prĂŞts commerciaux en dollars canadiens consentis au Canada. Le taux de la Marge de crĂŠdit RoyaleÂŽ pour ĂŠtudiant indiquĂŠ peut changer selon les fluctuations du taux prĂŠfĂŠrentiel de la Banque Royale. Consultez le taux prĂŠfĂŠrentiel de la Banque Royale en date de la prĂŠsente offre. Le taux de la Marge de CrĂŠdit Royale pour ĂŠtudiant ne peut dĂŠpasser le taux prĂŠfĂŠrentiel actuel de plus de 0,25 %, selon le programme d’Êtudes. 116955 (0 /2017)

99188_AD 116955_8.5x11_4C_Chantal.indd 1

2017-07-18 12:29 PM


Style libre

LE DÉCLIN DU SOMMEIL Par Foan Song Étudiant promotion 2021

Nous avons été choisis pour devenir les pionniers d’un chemin qui avait déjà été tracé maintes fois auparavant. Le premier jour, nous sommes débarqués au crépuscule, naïfs et impatients de rencontrer pour la première fois les confrères et consoeurs avec qui nous allions être unis de sang pour les prochaines années à venir. Jusqu’à la petite heure du matin, plusieurs sont restés afin de consumer les dernières flammes allumées par l’anticipation de cette première rencontre, qui symbolisait le début du grand voyage. Le deuxième jour, nous sommes arrivés à l’aube, désorientés et craignant ce qui allait nous attendre. C’était le jour du baptême, qui allait décider si nous étions dignes de revêtir ces robes que nous arborions. Armés et dangereux, les vétérans ont tenté de s’imposer par la voie de la force, et nous n’eûmes d’autre choix que de nous soumettre. Un parcours parsemé d’embûches se traçait devant nous, mais nous n’avons pas reculé. Le troisième jour, tous les survivants ont été rassemblés dans la grande salle, afin d’être accueillis par le dignitaire. Chacun se vit remettre un parchemin gravé de mots que nous chantâmes à haute voix en chœur ; nous étions choyés. Suivant ce serment, nous avons été répartis dans de différentes maisons, une séparation qui allait devenir permanente pour toute la durée du grand voyage – et qui signifiait la naissance de rivalités, sans aucun doute. Le quatrième jour, alors que nous étions encore paisibles dans notre contemplation des évènements des derniers jours, la vague a frappé. Tel un tsunami qui frappe un navire, emportant tous ses marins au passage, nos nouvelles responsabilités ont terrassé et secoué beaucoup de gens ce jour-­‐là. Les autres, qui étaient dans le déni, n’eurent bientôt que le choix de se plier aux exigences de nos gouverneurs. Le masque était finalement tombé, la vérité dévoilée, et plus possible de faire marche arrière. Désespérés, quelques-­‐uns se sont alors jetés à l’eau – certains d’entre-­‐ nous se rappellent encore aujourd’hui de l’expression d’affolement


qu’affichaient ces naufragés qui n’ont plus jamais été revus – mais dit-­‐on que tout ce qui a pu être fait pour les secourir avait été déployé. Les nouvelles exigences, la charge de travail était immense, et pour survivre, il fallait travailler en équipe. Des objections ont certainement été soulevées : « Mais tu ne m’as pas montré comment faire! » « Tu dois apprendre par toi-­‐même ; tu disposes de toutes les ressources nécessaires pour y arriver. » « Mais on m’avait dit que j’obtiendrais un guide, un recueil des connaissances qui a été construit par les générations précédentes! » « L’almanach a été brûlé, car il était désuet. Le nouveau guide, vous le rédigez en ce moment même. » « Mais vous êtes en train de demander l’impossible! Comment pouvons-­‐ nous y arriver avec si peu d’expérience? » Pas de réponse. Les plus vieux, qui avaient plus d’expérience que nous, ont tenté de réprimer notre colère, ce qui a fini par fonctionner pour plusieurs, mais l’irritation était toujours visible par moments. Cependant, on raconte que certains ont aperçu le dignitaire et les gouverneurs réunis ensemble, discutant tout en arborant une allure inquiète. Peut-­‐être bien que tout n’allait pas comme prévu de leur côté non plus… mais ce ne sont, bien entendu, que des rumeurs. Deux semaines après le début du grand voyage, ce qui devait arriver arriva : la révolte. Croulant devant une charge de travail colossale et épuisés, plusieurs se sont soulevés contre la tyrannie des dirigeants. Suivant ces meneurs, nous nous sommes rassemblés pour revendiquer de l’aide et du support – mais en vain. Tout ce qui pouvait nous venir en aide était déjà fait, ou était en processus, et notre manifestation n’avait aucun pouvoir, alors que les hauts placés détenaient le contrôle absolu. Désarmés, ignorants, nous sommes tombés comme des mouches devant le barrage de feu croisé de la haute direction – qui avait été amorcé non sans contrecœur. Suite à cet incident, afin d’éviter qu’un évènement de ce genre se reproduise, des représentants ont été élus parmi nous – soit parmi toutes les nouvelles recrues – afin de faire entendre notre voix auprès de la haute direction. Périodiquement, ces porte-­‐paroles se rencontraient, et nous relayaient la précieuse information qui leur avait été offerte tout en nous gardant à jour sur nos revendications.


L’excès de gentillesse que tout le monde affichait au début du voyage groupe avec qui il partageait de l’affinité, et dès lors, on ne gaspillait plus d’énergie à essayer de faire d’autres rencontres – déjà que l’énergie nous manquait pour réussir à parvenir aux exigences du grand voyage. Nous avons aussi appris à raffiner nos stratégies de travail -­‐ face à ces exigences ; il fallait impérativement improviser, puis s’adapter, et vaincre. Plus de deux mois après le début du grand voyage, le navire a finalement réussi à se stabiliser, adoptant une vitesse de croisière respectable. La charge de travail n’était pas moindre, et nous menions toujours une vie folle ; mais le temps n’était plus celui de la révolte ou la protestation. C’était celui de l’acceptation, de la soumission. Levant la tête, nous observons avec admiration les vétérans qui sont parvenus jusqu’à la fin du grand voyage. Alors que leur garde s’achève, ils relèvent la tête et contemplent le temps passé, ces épreuves maintenant terminées. Si certains compagnons ont été perdus en chemin, la plupart d’entre eux sont arrivés à bon port. Ainsi, alors qu’ils quittent ce navire qui a vu leurs réussites comme leurs échecs, leurs pleurs comme leurs joies, leur détresse comme leur confiance, ils versent une dernière larme sur leur pont. Ce vaisseau qu’ils ont parcouru de la proue à la poupe, de tribord à bâbord les a vu changer, les enfants hésitants qui ont jadis monté à bord en descendre adultes pour la plupart, les autres étant des causes perdues. Ils ont chevauché le vent et escaladé les tempêtes, mais, plus que tout, ils ont survécu.

Et maintenant ils partent, un autre navire les attendant, car la véritable aventure ne fait que débuter.


DÉCOUVREZ

UNE PROTECTION UNIQUE CRÉÉE PAR ET POUR VOUS, 431

312

307

7716

368

e xclusiv Offre e dité e invalides; c n a r u L’ass nt vos étu penda

!

ratuit C’est g

dont il faut profiter maintenant ! FMEQ FILIALE

Fédération médicale étudiante du Québec

PARTENAIRES

LE MEILLEUR MOMENT POUR SÉCURISER VOTRE AVENIR, C’EST MAINTENANT. JUSTIN BÉDARD, B.SC Pl. Fin. Conseiller en sécurité financière, Planificateur financier j.bedard@sogemec.qc.ca Tel. : (514) 350-5070 poste 284 | (514) 602-0438 Sans frais : 1 800 361-5303

ROXANE RONDEAU-DAOUST, B.SC Conseillère en sécurité financière - Segment jeunes professionnels r.rondeaudaoust@sogemec.qc.ca Tel. : (514) 350-5070 poste 218 | (514) 434-0051 Sans frais : 1 800 361-5303

Votre conseillère, attitrée aux étudiants en médecine de l’Université de Sherbrooke, vous offre un accompagnement financier personnalisé, en accord avec votre style de vie et vos objectifs.

Prêt à tracer de SOLIDES REPÈRES?

/ Gestion de vos dettes / Épargne : REER et CELI / Placements / Achat d’une première propriété

Pour votre parcours professionnel

/ Incorporation / Acomptes provisionnels

Pour votre vie personnelle

/ Congé parental / Assurances* * Par l’entremise de Sogemec Assurances

Frédérique Dandois Fafard Conseillère en gestion de patrimoine 1 800 720-4244, poste 322 ffafard@fprofessionnels.com

Notre actionnaire

Nos partenaires

Financière des professionnels inc. détient la propriété exclusive de Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. et de Financière des professionnels – Gestion privée inc. Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. est un gestionnaire de portefeuille et un gestionnaire de fonds d’investissement, qui gère les fonds de sa famille de fonds et offre des services-conseils en planification financière. Financière des professionnels – Gestion privée inc. est un courtier en placement, membre de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE), qui offre des services de gestion de portefeuille.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.