Pompiers de Paris

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sommaire Préface

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Introduction

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1 2 Les moyens de secours 3 Interventions 4 Spécialistes Deux siècles d’histoire

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Lexique

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Bibliographie et crédits

Remerciements

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chapitre 3 Interventions

La perche de feu est utilisĂŠe par les sapeurspompiers pour se rendre directement dans la remise et partir ainsi plus rapidement en intervention.


Chapitre 3

Interventions

Le numéro d’urgence du 18 est mis en service à la disposition du public en octobre 1932. Depuis cette date, les appels augmentent chaque année, obligeant la brigade à créer un centre de coordination des opérations et des transmissions en 1973. L’activité croît sans cesse, la construction d’un nouveau centre opérationnel est décidée sur le site de Champerret, et il est livré en novembre 2011. Équipé des dernières technologies, il peut supporter un important volume d’appels et gérer des cas de crise grave.

Le centre opérationnel La brigade réceptionne plus de deux millions d’appels et réalise environ quatre cent soixante mille interventions par an. Pour gérer ce nombre important de demandes téléphoniques, un centre opérationnel réceptionne les appels émis aux numéros d’urgence 18 et 112. Premier maillon de la chaîne de secours, le centre d’appel est joignable toute l’année, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, cependant ces deux numéros sont réservés aux situations de péril immédiat nécessitant une intervention de secours dans le quart d’heure. Pour gérer cet important volume de six mille appels par jour, les opérateurs évaluent l’urgence avant de décider d’envoyer un moyen opérationnel sur place. L’état de l’intervention est renseigné en temps réel par le stationnaire1 du centre d’incendie et de secours sur l’application informatique Adagio (Application de diffusion de l’alerte et de gestion informatisée des opérations). L’opérateur du centre opérationnel peut savoir quels moyens sont engagés et connaître les véhicules disponibles.

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Stationnaire : opérateur radio.

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Gennevilliers (Hauts-deSeine), le 5 mai 2013 à 23 heures. Un incendie se déclare tard dans la nuit dans un entrepôt de recyclage de papiers. Une centaine de militaires sont déployés afin de maîtriser l’immense incendie qui se rapproche d’un dépôt pétrolier attenant. Deux lances-canons, quatre lances de grande puissance et cinq lances à main sont mises en œuvre.

Les soldats du feu Bien que le sapeur-pompier de Paris soit principalement vu comme un combattant du feu, cette activité ne représente pour lui que trois pour cent des interventions à l’année. Le module de base pour un départ sur feu est de deux engins fourgon pompe-tonne et d’une échelle pivotante automatique. L’inconnu oblige à prévoir et à prendre toutes les précautions nécessaires, car une explosion ou la présence de produits nocifs sont des risques toujours présents.

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Chapitre 3

Interventions

Feu d’appartement parisien sur le secteur d’intervention de Ménilmontant, en juillet 2013, nécessitant l’engagement de l’échelle pivotante automatique à nacelle.

Des incendies marquants à Paris. 1718, 1737 et 1772 : incendies de l’Hôtel-Dieu. 1763 : incendie du Palais-Royal. 1er juillet 1810 : incendie de l’ambassade d’Autriche, menant à la création du bataillon. 23 et 24 mai 1871 : émeutes de la Commune durant lesquelles le palais des Tuileries, la bibliothèque impériale du Louvre et l’hôtel de ville de Paris sont détruits. 4 mai 1897 : après l’incendie du Bazar de la Charité, on dénombre cent vingt-neuf victimes. 10 août 1903 : l’incendie du métro parisien station Couronnes cause quatre-vingt-quatre victimes. 30 septembre 1921 : incendie des magasins du Printemps. 9 juillet 2013 : incendie de l’hôtel Lambert.

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chapitre

4 Spécialistes

Ceinturon d’un militaire appartenant au groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux.


Chapitre 4 La brigade de sapeurs-pompiers de Paris compte environ huit cents spécialistes répartis dans plusieurs compagnies et unités élémentaires spécialisées. Quand le pompier généraliste ne suffit plus, les spécialistes sont sollicités pour venir en appui des premiers intervenants. La brigade a constamment cherché à étendre ses domaines de compétence, afin de pouvoir parer à toute éventualité. C’est ainsi que la spécialité “nucléaire radiologique biologique chimique” est mise en place suite aux attentats terroristes qui ont touché les villes de Madrid, le 11 mars 2004, et Londres, le 7 juillet 2005.

Spécialistes

Les domaines de spécialisation sont variés, de la recherche des causes et des circonstances d’un incendie à la recherche d’une personne disparue avec l’équipe cynophile. Mais la brigade de sapeurspompiers de Paris défend également des institutions d’importance, parmi lesquelles le musée du Louvre, la Bibliothèque nationale de France, le Centre national d’études spatiales de Kourou ou encore l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. La brigade apporte également une réponse opérationnelle en milieu périlleux, aquatique, subaquatique, sous les décombres ainsi qu’en milieu pollué.

Recherche et sauvetage en milieu urbain La spécialité de recherche et sauvetage en milieu urbain est basée au fort de la Briche à Saint-Denis. Anciennement nommée sauvetage déblaiement, c’est l’une des plus anciennes que compte la brigade. Elle est employée pour la recherche de personnes ensevelies en cas de séisme, de coulée de boue ou lors d’une explosion de grande ampleur comme celle du 31 août 2014 à Rosny-sous-Bois. L’opération de sauvetage se décompose en trois temps. La première phase consiste à rechercher et à localiser les victimes, souvent avec l’aide d’une équipe cynophile. Puis vient la phase de leur dégagement des décombres, et enfin arrive le moment de les diriger vers le personnel qui leur prodiguera les premiers soins, avant de les évacuer vers un hôpital.

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Lorsque l’accès est impossible ou non visible, un trou est creusé afin d’y glisser une caméra numérique flexible et étanche, à tête orientable, capable de repérer un corps dans une pièce ou sous les décombres. La spécialité est également employée pour désincarcérer des victimes. Le matériel qu’elle utilise comprend un lot hydraulique ainsi qu’une scie à chaîne diamant pour le béton armé, du matériel pneumatique compresseur tractable et un outillage de type travaux publics. Le matériel de levage lourd est un coussin de levage capable de lever 68 tonnes, comme un véhicule de transport public, et des vérins de 35 tonnes. L’ensemble du personnel de la spécialité est projetable en France et à l’étranger dans le cadre du détachement d’intervention catastrophe aéromobile (Dica).

Le 31 août 2014, l’explosion d’un immeuble à Rosny-sous-Bois cause huit morts et des dizaines de blessés. Le travail commence pour les équipes de recherche et sauvetage en milieu urbain. Ils disposent d’un matériel d’écoute et de caméras de recherche qui permettent de situer exactement les victimes. Une fois les phases de détection et de localisation effectuées, les militaires peuvent débuter la consolidation et l’étaiement pour dégager les blessés enfouis sous les décombres.

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Chapitre 4

Lorsqu’un élément mobilier menace de s’effondrer, leur maîtrise de l’étaiement permet de figer la situation et d’évacuer les victimes en toute sécurité. Ci-contre. La mise en place de cales en bois permet de stabiliser la poutre de soutènement.

Spécialistes

Le véhicule embarque près de 15 tonnes de matériel. Outre la scie, le brise-béton, la tronçonneuse ou encore le perforateur hydraulique, il contient un grand stock de matériaux divers comme des poutres de toute taille en bois ou en fer. Ce matériel embarqué peut répondre à tous les cas de figure rencontrés en intervention.

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