N°976ccMAI 2015- 16,50
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NANOTECHNOLOGIES : NANOTECHNOLOGIES: NOTRE SÉLECTION DES CINQUANTE START-UP À SUIVRE
Nanorobots ● Biotechnologies ● Exosquelettes… ●
LA TECHNOLOGIE AUX FRONTIERES DE L’HUMAIN ccPAGE 26
UN HOMME, UNE TECHNO ccPAGE 4
Il analyse les cailloux martiens
Sylvestre Maurice, responsable du projet SuperCam
CAHIER TECHNIQUE ccPAGE 57
Le traitement des eaux résiduelles Les polluants sous contrôle
Whale réduit de 97 % ses délais
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EDITO
La technologie est-elle l’avenir de l’homme?
ccMURIEL DE VERICOURT RÉDACTRICE EN CHEF
THOMAS GOGNY POUR IT
mdevericourt@industrie-technologies.com
Drôle d’ambiance, ce mois-ci, à la rédaction. Notre enquête de couverture (sur les technologies qui prétendent façonner le futur de l’humanité, rien moins) fait réagir et s’interroger. Première question, habituelle celleci : pouvons-nous vous apporter, sur un tel sujet, une information utile, en pointant des innovations technologiques efficaces, potentiellement transférables, et rentables ? Dans la mesure où plusieurs géants américains du numérique s’intéressent désormais de près aux nanotechnologies, à la génomique ou à l’intelligence artificielle, dans la mesure où des start-up du monde entier misent sur ces technologies pour investir un marché qui promet d’être colossal, dans la Rêver mesure où de nombreux programmes de de « dépasser » recherche font progresser ces domaines à un l’humain, rythme soutenu, il m’a semblé que oui. Deuxième question : lorsque les transhuma- n’est-ce pas vouloir… nistes affirment se donner pour but « d’aug- le supprimer ? menter » ou de « dépasser » l’humain, ne rêvent-ils pas tout simplement, à voix haute de le remplacer, donc… de le supprimer ? Et si c’est le cas, est-il judicieux de leur donner une nouvelle tribune, et encore un peu plus de visibilité ? La meilleure réponse m’a semblé de présenter à la fois les promesses, bien réelles, des recherches de ces différents domaines – dont beaucoup d’acteurs récusent d’ailleurs toute référence au transhumanisme – et les inquiétudes, légitimes, autour des mutations rapides qu’elles peuvent catalyser. Enfin, dernière question, présente en filigrane dans les précédentes : peut-on être technophile à l’extrême, et refuser pourtant de donner un blanc-seing à ceux qui professent leur foi aveugle dans le progrès technologique ? Oui, on peut, puisque c’est mon cas. La technologie permet de faire des choses merveilleuses (ou épouvantables) mais elle n’est jamais une fin en soi. cm
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UN HOMME, UNE TECHNO
Il analyse les cailloux martiens Père de ChemCam, un instrument d’analyse de roches sur Mars, Sylvestre Maurice compte bien récidiver avec SuperCam, une sorte de ChemCam survitaminé. Celui-ci permettra d’identifier de potentielles traces de vie passée à la surface de la planète rouge.
t c’est reparti pour un voyage sur Mars ! En poussant les portes du bureau de Sylvestre Maurice, on s’aperçoit assez vite de sa passion pour la planète rouge. Livres, posters, miniatures du robot Curiosity… Elle s’affiche partout et vous contamine illico. Cet homme à l’allure décontractée a contribué à prouver que toutes les conditions nécessaires à la vie ont été réunies sur Mars, il y a quelques milliards d’années. Avec son acolyte américain Roger Wiens du Laboratoire national de Los Alamos, le planétologue a développé un instrument capable de déterminer la composition élémentaire des roches sur Mars. Embarqué sur la tête du robot Curiosity, il permet de déterminer la composition chimique des échantillons situés jusqu’à neuf mètres de distance grâce à un laser signé Thales Optronics. Le boîtier d’analyse a été lancé en août 2012 et envoie depuis des données de la pla-
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nète rouge à la Ville rose. Ce qui fait la fierté du planétologue. « C’est au centre d’opération à Toulouse que l’on a piloté pour la première fois un instrument envoyé sur Mars », se félicite Sylvestre Maurice. Depuis ce jour, sous le regard de trois horloges qui indiquent l’heure de Toulouse, de Los Alamos et de Los Angeles, son équipe pilote l’instrument une semaine sur deux, en alternance avec le centre américain. cc Déjà
190 000 tirs laser
« Nous sommes calés sur leurs horaires et commençons donc notre journée à 17 heures, soit 8 heures du matin chez eux, pour la finir à 5 heures du matin. » Cette « garde partagée » convient bien aux parents de ChemCam, Roger Wiens et Sylvestre Maurice. Surtout que leur bébé se porte à merveille. « À 2 ans et 4 mois, après pas moins de 190 000 tirs laser, l’instrument fonctionne toujours aussi bien », se réjouit Sylvestre Maurice.
cc AnAlyse à distAnce Placé sur le mât du rover pour analyser jusqu’à 9 mètres de distance la composition des échantillons rocheux, SuperCam combine différents appareils tels qu’un analyseur de composition élémentaire par laser et spectroscopie optique (Libs), des spectromètres Raman et infrarouge pour la minéralogie ainsi qu’une caméra couleur haute définition pour étudier les textures. Le laser est conçu pour réaliser un tir focalisé à moins de 500 microns près. La roche atteinte se transformera alors en plasma, sous l’effet d’une température de 8 000 °C. Le spectromètre l’analysera et enverra ses résultats aux scientifiques. SuperCam permettra aussi de caractériser les échantillons ramassés par le rover destinés à être envoyés sur Terre.
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Avec enthousiasme, le scientifique télécharge et commente les dernières données reçues de Mars, et quelques photos époustouflantes de la planète rouge. Puis passe un coup de téléphone, histoire de s’assurer que les expérimentations de son équipe se déroulent bien. Sur la coque de son smartphone, la photo de Curiosity et l’inscription « For our ChemCam’s Daddy ». Sylvestre Maurice a commencé à s’intéresser à Mars alors qu’il étudiait la Lune. « J’essayais de comprendre la composition chimique de la surface de la Lune. On l’aborde de deux façons : soit à distance avec des orbiteurs, soit au contact en rapportant des échantillons. Je l’ai fait sur la Lune et j’ai voulu le faire également sur Mars. Pour cela, il fallait des instruments. » C’est au début des années 2000 que commence son périple martien. À cette époque, le rover qui abritera l’instrument sur lequel il planche n’existe pas encore. « Il fallait être prêt pour l’arrivée d’un tel robot. Il y avait une certaine prise de risque, mais je ne sais pas si j’en étais conscient à ce moment-là. » Puis, en 2004, les jumeaux Spirit et Opportunity atterrissent. Forte de ce succès, la Nasa décide de réaliser un nouveau rover, plus gros et plus puissant. L’appel d’offres concernant les instruments à embarquer est lancé et recueille plus d’une cinquantaine de réponses, dont celle des deux complices. À quelques jours de Noël, le 20 décembre 2004, le duo apprend sa sélection. « La machine infernale se met alors en route : une sorte de boule au ventre qui s’installe et qui ne me
D.R.
Sylvestre Maurice, responsable du projet SuperCam
SylveStre MaurIce est spécialiste de l’exploration du système solaire (Saturne, Jupiter, lune, Mercure, Mars) à l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (Irap) de toulouse. c’est lors de son post-doc à los alamos (États-unis) qu’il a fait la connaissance de roger Wiens, compagnon de son épopée martienne depuis dix ans.
lâchera pas pendant dix ans », avoue Sylvestre Maurice. Avant de s’interrompre, ému : « C’est incroyable, je n’en reviens pas à l’idée que cela fait dix ans. » C’est pourtant bel et bien le cas… et l’aventure ne fait que commencer.
P. Guitet PouR inDuStRie et teChnoloGieS
cc L’objectif
est de rapporter un échantillon
Suite à cette réussite, la Nasa décide de réitérer l’expérience en 2013. Nouvel appel d’offres, nouvelle sélection. On reprend les mêmes et on recommence, pour une période de huit ans minimum, avec un «ChemCam on steroids », s’amuse Sylvestre Maurice. Baptisé SuperCam, l’instrument permettra d’étudier la diversité géologique de Mars et de détecter de potentielles traces de vie passée à la surface
de la planète. « La plus belle reconnaissance pour ChemCam, c’est la sélection de SuperCam. » La Nasa souhaite décliner Curiosity en s’autorisant à changer uniquement la charge utile. « C’est la notion d’héritage, précise l’astrophysicien. Et cet héritage, c’est de réutiliser la technologie, même si elle est ancienne. L’important, c’est qu’elle remplisse sa fonction. Nous ne cherchons pas à faire un bijou technologique. Si la performance scientifique est atteinte, cela ne sert à rien d’aller chercher autre chose. » Seule la mission est différente, puisque les chercheurs ont pour but de rapporter un échantillon de la planète rouge. « Pour cela, détaille le scientifique, il faut se poser, choisir le bon échantillon, le caractériser, le mettre dans une sorte de sac
à dos, redécoller de Mars – ce que nous n’avons jamais fait ! – et se mettre en orbite autour de la planète pour récupérer le sac. » Les dernières étapes étant conditionnées à l’intérêt de l’échantillon, évalué par l’analyse de SuperCam qui précisera à la Nasa si ça vaut le coup d’aller le chercher. Le rover, lui, restera sur place. « Au début, je pensais que c’était une logique à l’envers, mais j’ai fini par trouver ça génial ! Et puis, demandez à tout scientifique ce qu’il veut, il vous répondra : “Un morceau de Mars dans mon labo”. » Autant dire que l’aventure martienne n’est pas prête de s’arrêter. Ni la boule au ventre de s’estomper… cm ccséverine fontaine redaction@industrie-technologies.com
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SOMMAIRE
EN COUVERTURE
TENDANCES
LE TOUR DE FRANCE
des fablabs industriels
cc PAGE 8
GAZ DE SCHISTE
La fracturation hydraulique n’est pas une fatalité
cc PAGE 12
ROBOTIQUE
Un engin sous-marin pour les archéologues
cc PAGE 14
PRODUCTION
L’impression 3D en continu
cc PAGE 16 SPATIAL
L’ESA part à la pêche aux satellites
cc PAGE 18 ÉNERGIE
Une chaudière ultraéconome
cc PAGE 20
C’EST PAS NOUVEAU, QUOIQUE…
Le Graal du mécanicien
cc PAGE 22
AUTOMOBILE
La voiture, meilleure amie de l’homme
cc PAGE 23
Intelligence artificielle, biotechnologies, exosquelette…
La technologie aux frontières de l’humain
Intelligence artificielle, biotechnologies, robotique, nanotechnologies… Les progrès tous azimuts dans ces disciplines permettent de décupler l’efficacité des thérapies, mais aussi d’imaginer un basculement vers une amélioration de nos performances ou un allongement de notre longévité. cc PAGE 26 HOMME RÉPARÉ
SPIN-OFF
BIOTECHNOLOGIES
La nouvelle lubie des «tech companies»
Les dix français qui créent l’homme augmenté
cc PAGE 38
cc PAGE 28
INDUSTRIE-TECHNO.COM
ENQUÊTE Nanotechnologies : 50 start-up à suivre cc PAGE 24
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cc PAGE 34
NEUROSCIENCES
PERFORMANCES
Cinq start-up à la conquête du cerveau
ETHIQUE
Le transhumanisme en question cc PAGE 32
Le génome à façon
Les technologies pour doper nos capacités
cc PAGE 37
cc PAGE 40
SOMMAIRE
Immeuble Antony Parc II 10, place du général de Gaulle BP 20156 92186 Antony Cedex Tél. : 01-77-92-92-92 Fax Rédaction : 01-77-92-98-51 Fax Publicité : 01-77-92-98-50 Une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.
Président Directeur général Christophe Czajka Directeur général Julien Elmaleh Directeur général délégué Paul Boursier Directeur du pôle industrie Pierre-Dominique Lucas
PRODUITS
MÉCATRONIQUE
Un atout de taille pour la performance énergétique cc PAGE 42
NOUVEAUTÉS
Notre sélection de produits classés en 8 secteurs de référence cc PAGE 46 à 55
RÉDACTION Directeur des rédactions Thibaut De Jaegher (9483) Directrice adjointe des rédactions Anne Debray (9251) Rédactrice en chef Muriel de Vericourt (9957) Assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) Rédacteur en chef adjoint Jean-François Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) Rédacteurs Juliette Raynal (9421) (Numérique, électronique, informatique), Philippe Passebon (9481)(Énergie, environnement, électrotechnique et sécurité) Didier Ragu (9435) (Nouveaux produits) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Séverine Fontaine, Emmanuelle Lesquel RÉALISATION Secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction et Dorothée Coelho Direction artistique Gérard Quévrin (9494) Service Photo Bernard Vidal (9490) Infographie Florent Robert (9495)
CAHIER TECHNIQUE
Le traitement des eaux résiduelles Les polluants sous contrôle cc PAGE 57
COMMERCIAL Directrice commerciale du pôle Industrie Béatrice Allègre (9362) Directrice de clientèle Flora Morel (9361) Directeur de clientèle Piero Tomassi (9578) Régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) Est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) Allemagne/Suisse/Autriche : Thomas Hugues (9536) Benelux : Huson International Media (Rodric Leerling) +31 (0) 229 841 882 Grande-Bretagne : Huson International Media (Stuart Payne) +44 (0) 1932 564 999 États-Unis : Huson International Media +1 212 268 3344 Espagne : B2B Communication (Juan Jose Bellod) +34 91 319 8177 Espace Industrie - Contact Industrie - Service publicité Flora Morel (9361) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier sa décision. CONFÉRENCES-EVÉNEMENTS (9290) ADMINISTRATION-GESTION Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) Responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directrice fabrication et achats Fabienne Couderc (9314) MARKETING, DIFFUSION-ABONNEMENTS Directeur Jean-Baptiste Alline (9781) Directrice Marketing direct et diffusion Laurence Vassor Marketing direct abonnements Isabelle de Goüyon Matignon Gestion abonnements Nadia Clément Marketing Damien Delhomme (9786) TARIFS ABONNEMENTS France (TVA 2,10 %) 1 an : 169 euros TTC Etudiant 51 euros TTC (sur justificatif) Etranger nous consulter Règlement à l’ordre d’Industrie et Technologies Pour l’UE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) Annuaires (TVA 5,5 % incluse) «L’Atlas des usines»: 230 euros TTC (papier) 650 euros (format xls)
LA FABRIQUE DE L’INNOVATION
BLABLACAR, UBER, AIRBNB 5 mantras des start-up cc PAGE 66
Erratum : dans le numéro 975 d’avril 2015 en page 14, la source des photos de recherches sur le viellissement des batteries n’était pas précisée. Il s’agit d’études menées au CNRS, que nous remercions pour ces documents illustrant les travaux de ses recherches.
CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE : GETTYIMAGE. SOMMAIRE : CLINATEC ; F. ROBERT ; D.R.
Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Imprimerie de Compiègne, 60205 Compiègne. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info SAS au capital de 38628352 euros. Siège social: 10 place du général de Gaulle 92160 Antony. RCS Nanterre 442.233.417. 10. Siret: 442 233 417 00041. TVA: FR29442233417. Principal actionnaire ETAI. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info SAS. Tous droits réservés Directeur de la publication Christophe Czajka
10-31-1668 / Certifié PEFC / pefc-france.org
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TENDANCES
Le tour de France des fablabs industriels Grâce à la démocratisation des imprimantes 3D notamment, les fablabs sont des lieux où les idées prennent corps. Mais ils ne sont plus seulement l’affaire de dilettantes enthousiastes, de plus en plus d’entreprises en créent ou en fréquentent. Nous en avons recensé 38.
M
cc Réussir
à faire mieux avec moins
Même s’ils ne répondent pas tous aux canons du fablab stricto sensu, tel que défini par le MIT, qui a inventé le terme en 2001, tous ces lieux ont d’abord en commun la présence d’une imprimante 3D au milieu d’équipements variés (découpe laser et cartes Arduino, entre autres) et la volonté de vivifier une stratégie d’innovation en laissant s’exprimer la créativité et, si possible, en faisant mieux avec moins. Pas étonnant donc que les fablabs « corporate » se multiplient dans les entreprises, ainsi que les structures externes qui marquent une attention nette à leurs visiteurs (ou clients) professionnels. C’est le cas en France, au point qu’il n’est pas toujours facile de se repérer dans cet univers en pleine ébullition, d’autant plus que personne n’avait encore recensé les structures dédiées à un usage industriel. Nous l’avons fait dans cette enquête exclusive. cm cc la rédaction redaction@industrie-technologies.com
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CORPORATE
c Renault : le Creative Lab Premier du genre en France, l’atelier de fabrication numérique Creative Lab de Renault a été ouvert en novembre 2012. Selon Mickaël Desmoulins, l’initiateur du projet, l’objectif est de « redonner de l’élan à l’innovation du groupe » avec, par exemple, plusieurs projets concernant les usages du véhicule électrique. Situé dans le Technocentre de Guyancourt, le local de 200 m² est un outil au service des ingénieurs de R & D. Le fablab est ouvert aux visites des partenaires industriels et tranche ainsi avec la culture du secret souvent adoptée pour les projets menés à Guyancourt.
c Airbus : le ProtoSpace Le ProtoSpace d’Airbus est né en février 2014, à Toulouse. À mi-chemin entre un laboratoire de prototypage et un espace collaboratif de travail, il a déjà permis la mise au point de plus de 150 prototypes, sur une surface de 400 m². Au sein d’Airbus, le concept fait des émules. Des fablabs comparables ont vu le jour à Filton (Grande-Bretagne), Hambourg (Allemagne) et Bangalore (Inde). L’Espagne accueillera à Getafe, en Andalousie, un ProtoSpace d’ici à la fin de l’année. Un site américain est aussi envisagé. D.R.
iser sur la motivation de ses salariés, développer la collaboration, se montrer inventif, agile et frugal : ce sont autant de bénéfices attendus par les industriels qui montent des fablabs en interne, seuls ou à plusieurs, ou qui s’adressent à des structures académiques, associatives ou professionnelles pour accéder à des infrastructures afin de réaliser des prototypes et tester des projets variés.
TENDANCES
Imprimante et scanner 3D, découpe laser… l’atelier de prototypage de l’i-Lab, dispose d’un équipement de pointe pour s’assurer de la faisabilité technique des idées.
c Air liquide : l’i-Lab En novembre 2013, Air liquide a inauguré l’i-Lab, son propre «laboratoire « laboratoire des nouvelles idées», idées », dans le XIIe arrondissement de Paris. Constituée de deux pôles, un think tank pour décrypter les tendances sociétales et un corporate garage pour tester les idées et concevoir les prototypes, la structure de 450 m² a pour but «d’accélérer le processus de l’innovation et de réduire le temps de mise sur le marché», selon l’un de ses responsables, Gregory Olocco. Le corporate garage de 25 à 30 m², c’est-à-dire l’atelier de prototypage proprement dit, est encore ouvert exclusivement en interne et vise les chercheurs du groupe. Selon Gregory Olocco, la structure devrait les aider à libérer 10% de leur temps de travail pour le consacrer à d’autres projets.
D.R.
c Alcatel-Lucent : le Garage S’inspirant de groupes tels que Google et Microsoft, où les fablabs pour la cocréation sont courants, trois ingénieurs des Bell Labs d’Alcatel-Lucent ont décidé de créer leur propre structure. Le Garage, inauguré en juillet 2014 sur le site Alcatel-Lucent de Villarceaux, dispose de 100 m2 séparés en trois espaces distincts, modulables selon les besoins. «La Cuisine» se veut un lieu d’échange et de rencontre, «Le Living» est une sorte de grand salon avec 12 mètres de tableau blanc sur le mur, et «Le Garage» est un espace de réalisation équipé de différents outils de création (dont un studio vidéo et des cartes de prototypage).
c Adeo : Bri’Co’Lab
Sur Terradeo, sa plate-forme dédiée à l’habitat de demain, le réseau d’entreprises Adeo a créé en 2014 le Bri’Co’Lab, un fablab au service des entreprises.
c Capgemini : le Lab’innovation
Lancé en novembre 2014, le Lab’Innovation est un espace de 300 m2 qui abrite, entre autres, un robot Nao, des Google Glass et des Oculus Rift.
c Dassault Systèmes : le Fablab 3DS
Ouvert en mai 2013 au siège social de Dassault Systèmes, à Vélizy, le fablab utilise presque exclusivement… des logiciels Dassault Systèmes.
c EDF : l’I2R
Né en 2013 dans un laboratoire EDF, aux Renardières, l’I2R permet notamment d’expérimenter pompes à chaleur et systèmes de production photovoltaïque.
c Google Paris : le Lab de l’Institut culturel de Google
Inauguré fin 2013 à Paris, le Lab est équipé d’un appareil de prototypage numérique, d’un écran géant interactif et d’une station de capture 3D.
c Orange : l’Orange Fab France
À la fois accélérateur et fablab, Orange Fab France accompagne des start-up sélectionnées par l’opérateur dans ses locaux parisiens.
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TENDANCES
Le tour de France des fablabs industriels (suite)
c Snecma : l’Atelier Innovation Services
Ouvert depuis mai 2013 à Villaroche (Seine-et-Marne), l’Atelier Innovation Services a vu naître, par exemple, une application pour compagnies aériennes visant à économiser du carburant.
c Systra : la Fabrique
Dans cet espace de travail situé à Paris, Systra réunit salariés et intervenants pour imaginer en quelques jours des innovations.
c Altran
Altran planche sur l’ouverture d’un fablab… mais n’en dira plus sur sa localisation, ses équipements et ses missions qu’au cours de l’année.
PARTAGÉS
c L’usine IO Soutenu par Xavier Niel (Free), Henri Seydoux (Parrot) et Jacques-Antoine Granjon (Vente-privee.com), l’Usine IO accompagne les porteurs de projets de l’idée à l’industrialisation du produit. Cet espace de prototypage, de fabrication et de coworking (de 1500 m2) permet de mettre en relation des professionnels et experts de tous horizons (énergie, transport, aéronautique, etc.). Qu’ils soient architectes, startuppers ou industriels, tous portent le même objectif: innover plus rapidement. Il a été ouvert début 2013, dans le XIIIe arrondissement de Paris.
c Le Fablab Côte d’Opale
Ce lieu de rencontre a été inauguré en 2013 à Calais, à l’initiative de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) Côte d’Opale. Il est soutenu par une cinquantaine d’entreprises.
c Le FabMake
Cet espace a été créé en 2014, à Nantes, par l’IRT Jules Verne, en collaboration avec le pôle de compétitivité EMC2 et la start-up FabShop, qui commercialise des imprimantes 3D.
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c L’Écodesign fablab
Lancé par les professionnels de l’écodesign et de l’écoconception, l’Écodesign fablab de Montreuil met à disposition des déchets pour imaginer des objets recyclés.
ACADÉMIQUES
cLe Fablab du programme IDEA L’École centrale Lyon et EMLyon Business School ont créé le programme IDEA, comprenant un fablab, pour former des «entrepreneurs de l’innovation». L’approche pédagogique propose, entre autres, une formation aux machines et à la création de projets. Les connaissances acquises sont applicables à des process d’innovation d’entreprises. Découpe laser, imprimantes 3D, logiciels de conception… les outils disponibles dans ce fablab permettent l’apprentissage par la pratique et le travail collectif. Le programme a été créé en 2009 sur une plateforme du site Lyon Ouest-Écully.
c Le Cesi
Le Centre des études supérieures industrielles (Cesi), qui forme chaque année 3 200 étudiants, possède 12 fablabs dans ses établissements, plus un fablab mobile en Haute-Normandie.
c Le Fablab 19
Dédié à l’électronique, ce laboratoire est situé dans les locaux du département génie électrique et informatique industrielle de l’IUT du Limousin, à Brive. Il a été inauguré en 2014.
c Le Fablab orléanais
Situé à Polytech Orléans, il est spécialisé dans la mécanique, l’électronique et l’informatique. Il propose des formations et des ateliers.
c Le Fablab Descartes
La Cité Descartes de l’université Paris-Est sera équipée d’ici à la fin de l’année d’un fablab, sur le thème de la ville durable.
c Le Coh@bit
Adossé aux plateaux techniques des différents départements de l’IUT de Bordeaux, le fablab est ouvert depuis janvier 2014 sur le site de Gradignan.
D.R.
c Poult : le Melt-in-lab
Le groupe de biscuiterie a monté un incubateur qui met à disposition des outils de prototypage rapide et un espace cuisine pour tester des idées.
TENDANCES
c L’Ideaslab
Le laboratoire du génie de la conception (Lgeco) de l’Insa de Strasbourg abrite un fablab, ouvert aux étudiants et aux entreprises depuis février 2013.
c Innovaltech
Cette plateforme, spécialisée notamment dans la mécanique de pointe, est hébergée au lycée Condorcet à Saint-Quentin (Yvelines), depuis 2005.
Il s’appuie sur six personnes à temps plein. Ouvert depuis 2009, il est le premier fablab créé en France, et le premier à avoir été labellisé «fablab MIT» en 2010. Il organise en mai le Fablab Festival, durant lequel une journée sera consacrée aux entreprises.
c Nod-A
Il a été lancé en février 2012 au sein de l’université de Cergy-Pontoise par deux enseignants-entrepreneurs pour promouvoir la réappropriation des techniques.
Nod-A transmet les cultures de collaboration et de travail issues des mondes numériques aux grandes organisations publiques et privées. La société de conseil a pour cela développé le «makestorming», une approche qui repose sur cinq principes: organiser pour ses projets des «sprints» (des «espaces temps collaboratifs», qui permettent d’accélérer un projet sur un temps court, et de le tester en fabriquant des prototypes); convoquer toute la chaîne du projet; travailler avec son écosystème; prototyper à chaque étape et jouer le collectif. Nod-A a été fondé, en 2009, par Stéphanie Bacquere et Marie-Noéline Viguié et a déjà appliqué ses principes chez plusieurs grandes entreprises françaises.
c Le K-Lab
cICI Montreuil
c SoFab
Situé dans les locaux de Polytech Nice-Sophia, le fablab de Sophia Antipolis est dédié à l’Internet des objets. Le projet a été porté par l’association Telecom Valley.
c Ecolab Open Loft
The Sustainable Design School (SDS) a ouvert, en septembre 2014, un espace ouvert à tous, orienté design et développement durable.
c Le FacLab
Basé sur le campus de Cergy (Val-d’Oise), le K-Lab (Knowledge-Lab) de l’Essec abrite des écrans interactifs, des casques de réalité virtuelle et des Google Glass.
c L’Innovation-Lab
Depuis le printemps 2014, la Kedge Design School a ouvert un i-Lab de 700 m2 à ses étudiants et à ceux de l’Isen Toulon.
INDÉPENDANTS
c L’Artilect Fablab Toulouse
cKMØ
Fondé par l’association e-nov Campus, le kMØ (pour kilomètre zéro) de Mulhouse ouvrira mi-2015 ou début 2016 dans un ancien site industriel de la SACM.
cNet-IKi
Situé dans une ancienne salle de classe de Biarne, un village de 350 habitants du Jura, il a ouvert en 2012. Il travaille notamment avec des entreprises locales.
cLe TechLab-LR
Situé aux portes de Montpellier, il accompagne les projets technologiques avant de les guider vers des incubateurs, des pépinières ou d’autres structures d’accompagnement.
cLe FabClub
Le FabShop, une entreprise qui commercialise des imprimantes 3D, a créé le FabClub, ouvert le 30 mars dernier, dans le XIe arrondissement de Paris.
D.R.
Créé par l’association Artilect, le fablab veut mettre en relation des personnes issues de domaines et de communautés complémentaires, dans une surface totale de plus de 1000 m2. Il devrait bientôt s’étendre sur 3900 m2 pour inclure l’association Artilect, «ouverte à tous»; l’Artilect fablab pro, SAS ouverte aux entreprises et aux porteurs de projets; et la Serre, un espace de coworking. L’Artilect fablab pro vise spécifiquement les porteurs de projets innovants et fait le lien entre les acteurs de la fabrication numérique en Midi-Pyrénées, les fablabs, les acteurs économiques et le monde de la recherche.
Il s’agit de l’un des plus grands espaces de travail collaboratif de France qui a lancé, en 2014, « l’université des Makers », un programme de 60 formations dispensées par des entrepreneurs de la création.
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TENDANCES
Gaz de schiste La fracturation hydraulique n’est pas une fatalité Un rapport daté du début 2014, qui vient d’être rendu public, remet en avant deux technologies alternatives à la fracturation hydraulique, qui s’avèrent prometteuses. Le+ Durabilité et productivité
La fracturation de la roche au propane est utilisée sur 2500 puits par Gasfrac Energy Services. L’heptafluoropropane est un gaz très coûteux au pouvoir de réchauffement près de 3000 fois supérieur au CO2. C’est pourquoi il devra être récupéré en tête de puits.
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de propane, il présente un inconvénient : son inflammabilité. Au printemps 2013, Ecorpstim a développé une nouvelle solution de stimulation reposant sur l’heptafluoropropane, aux performances équivalentes au propane, mais non inflammable. La solution peut alors être utilisée sans risques dans des régions très peuplées caractéristiques de l’Europe. John Thrash avait même spécifiquement réservé la technologie pour la France. Mais l’Hexagone choisit finalement de s’en tenir à sa circulaire de 2012, qui interdit tout forage sur son sol dès lors qu’il s’agit d’hydrocarbures non conventionnels. Et refuse de l’expérimenter. cc Le
propane dope la productivité d’un puits
Les compagnies pétrolières pourraient désormais adopter ces deux technologies, qui promettent en plus d’importants gains en productivité. « Avec la stimulation au propane, les gisements d’hydrocarbures non conventionnels resteront attractifs malgré la baisse du prix du baril. Le propane est plus cher que l’eau, mais il multiplie la productivité des puits entre deux et quatre fois, » avance Florence
Maisel, directrice des relations extérieures d’Ecorpstim pour la zone Emea (Europe, Moyen-Orient, Afrique). « En effet, l’eau est sûrement le pire fluide de stimulation que l’on connaisse. Il bloque les hydrocarbures au fond de la roche et seules 20 % des fractures créées dans un puits produisent réellement. » Un nouveau pilote devrait entrer en fonctionnement après l’été, tandis qu’Ecorpstim table sur les premières utilisations industrielles des deux technologies d’ici un an. En attendant, la société a mis en place un consortium de recherche qui réunit des équipes de haut niveau aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France. Ses membres y travaillent notamment sur des proppants adaptés, qui permettent de maintenir les fractures ouvertes et sur des dispositifs techniques innovants pour garantir que l’intégralité de l’heptafluoropropane est bien récupéré en tête de puits. Il s’agit en effet d’une condition essentielle – non encore remplie – pour l’utilisation de ce gaz très coûteux et au pouvoir de réchauffement près de 3 000 fois supérieur au CO2. cm ccPHILIPPE PASSEBON ppassebon@industrie-technologies.com
D.R.
I
l avait été soigneusement enterré, nos confrères du Figaro l’ont exhumé, et rendu public le 7 avril dernier. Un rapport commandé par Arnaud Montebourg est sorti dans la plus grande discrétion début 2014. Il met en avant deux technologies alternatives à la fracturation hydraulique développées par Ecorpstim, qui s’est inspiré de l’expérience de la société canadienne Gasfrac Energy Services. Celle-ci met en œuvre depuis 2008 un gel de propane en lieu et place de l’eau pour fracturer la rochemère des réservoirs non conventionnels. Une technologie utilisée aujourd’hui sur près de 2 500 puits. Conscient de l’intérêt des Européens pour des technologies de fracturation plus respectueuses de l’environnement et de pays chauds pour des alternatives moins gourmandes en eau, le cofondateur d’Ecorp, John Thrash, a créé en 2012 la société de service Ecorpstim. À la demande d’Arnaud Montebourg, il a testé pour la première fois la stimulation au propane pur sur un pilote au Texas en décembre 2012. Si le propane pur, sans aucun additif chimique, s’avère plus propre que le gel
TENDANCES
Énergie La voiture sert de batterie pour le rÊseau
D.R.
Les batteries des voitures Êlectriques pourront contribuer à la stabilitÊ du rÊseau de distribution d’ÊlectricitÊ. Grâce au chargeur mis à disposition par le constructeur Nissan en collaboration avec l’espagnol Endesa, qui a mis au point le système de gestion de l’Ênergie associÊ, l’ÊlectricitÊ peut être stockÊe dans la batterie du vÊhicule lorsque la demande est faible, et restituÊe en cas de pic de consommation. C’est la première fois que ce concept nommÊ Vehicle-to-Grid (V2G), sera proposÊ en Europe, sur les Nissan Leaf et e-NV200. Au Japon, plus de 3 000 vÊhicules Nissan sont dÊjà ÊquipÊs d’un dispositif similaire qui sert à Le+ Production d’ÊlectricitÊ relier le vÊhicule directement à la maison (Vehicle-to-Home ou V2H), option que Nissan proposera dans un deuxième temps en Europe. Selon un rapport parlementaire publiÊ en 2010, le parc automobile français pourrait ainsi reprÊsenter une puissance Êquivalente à 100 fois celle du parc de production d’ÊlectricitÊ d’EDF. cc P. P.
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16' 1.1 '.66 &## &, 0 2,. ) - 3 %0 #+"%0 ,% 0"&% # (, - % % 2,&( 4"*2 (&%
L’interface Vehicle to Grid de Nissan permet de rediriger l’Ênergie de la batterie de la Leaf sur le rÊseau Êlectrique.
cc EN BREF
Robotique Marcher sans se fatiguer Le+ 7 % d’effort en moins L’exosquelette aide le mollet à relever le pied.
RÊduire de 7% l’effort physique d’un marcheur sans consommer plus d’Ênergie. C’est ce que permettent les bottes conçues par des spÊcialistes en biomÊcanique de l’universitÊ de Caroline du Nord et de l’universitÊ de Carnegie Mellon. L’exosquelette de 500 grammes fonctionne grâce à un ressort qui imite l’action du talon d’Achille. Quand le talon se pose, le ressort se comprime et stocke de l’Ênergie via un système d’embrayage. Quand il se soulève, le ressort s’Êtire en libÊrant l’Ênergie pour aider les muscles du mollet à relever le pied. cm
TENDANCES
Matériaux Des composites pour la mobilité Le+ Moins de vibrations La PME varoise Smac a présenté aux JEC 2015 le Smacwrap. Ce fin ruban en élastomère de 0,1 à 1 mm d’épaisseur s’intègre dans la structure d’un matériau composite. Il permet d’en réduire les vibrations et limite ainsi le bruit causé par la rigidité de la fibre de carbone. Sous forme de feuille, l’élastomère évite aussi la projection de débris en cas de crash. Il pourrait être utilisé dans l’aérospatial, la défense et l’automobile. cm
Transports Un camion plus propre Le+ Efficacité énergétique
Robotique Un engin sous-marin pour les archéologues Le+ Images en temps réel
Corsaire 1 Speedy a replongé. Le robot a débuté sa seconde campagne d’expérimentation dans les fonds marins de Marseille, après une première campagne expérimentale datant d’octobre 2014 autour de l’épave de La Lune, un navire de guerre de Louis XIV qui avait sombré en 1664. Il aura pour objectif de tester de nouveaux équipements de collecte d’objets et de cartographie 3D à 2 000 mètres de profondeur. Le « robot archéologue » a une envergure de 70 centimètres, pèse 30 kg et est doté d’une main à trois doigts de 1,5 fois la taille de celle d’un homme. Le robot est relié au bateau grâce à un système filaire composé de fibres optiques, qui permet à la fois un retour vidéo en temps réel et l’alimentation du robot en électricité. En surface, un archéologue guide le bateau et sa main via une interface haptique. Conçu pour explorer les épaves profondes, le robot pourra avoir d’autres applications telles que les interventions sur les lieux de catastrophes pétrolières offshore, aériennes ou maritimes. cc S. F.
Médecine Des biocapteurs pour détecter le sida Le+ Diagnostic facilité
Le Supertruck est un prototype ultra-économique.
Freightliner, une filiale américaine de Daimler, a présenté un prototype de Supertruck dont l’efficacité énergétique est améliorée de 115%. Le camion intègre une motorisation hybride, des matériaux plus légers, des pneumatiques spéciaux, des panneaux solaires sur le toit et récupère la chaleur générée par les freins et les gaz d’échappement. Il est même équipé d’un système de contrôle prédictif qui, grâce au GPS, anticipe le dénivelé de la route pour optimiser les changements de vitesse. cm
Le dispositif est placé sur une fine bandelette souple.
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Une plateforme de biocapteurs associée à une application mobile a été développée par des chercheurs de la Florida Atlantic University, de Stanford et d’Harvard. Le dispositif est placé sur une bandelette fine, légère et souple, élaborée à partir de cellulose et de films de polyester. Elle permet de détecter des agents biologiques dans le sang et la salive. Trois modèles ont été mis au point, pour le VIH, la bactérie Escherichia coli (E. Coli) et le staphylocoque doré. Ils sont dotés de capteurs électriques et optiques qui les distinguent des traditionnels procédés de détection colorimétrique, fluorométrique et électrochimique, plus fastidieux et coûteux. Des anticorps et des nanoparticules d’or sont imprimés sur le modèle détectant la bactérie E. Coli. Si elle est présente, le sang change de couleur. Pour compléter le dispositif, les chercheurs ont développé une application mobile spécifique grâce à laquelle les particuliers pourront prendre le résultat des tests en photo pour le partager avec n’importe quel médecin dans le monde, afin de permettre l’analyse à distance. cc J. R.
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Ce robot d’une envergure de 70 cm est relié à un bateau par un système filaire composé de fibres optiques.
S. CAVILLON /DRASSM ; D.R.
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TENDANCES
Informatique Cerveau artiďŹ ciel
cc EN BREF
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Le+ Puissance de calcul
Il est possible de reproduire le fonctionnement du cerveau humain grâce Ă l’utilisation d’une ďŹ bre optique spĂŠciďŹ que. C’est ce qu’ont prouvĂŠ des chercheurs de l’universitĂŠ de Le chalcogĂŠnure utilisĂŠ pour ĂŠlaborer une ďŹ bre optique Southampton au Royaume-Uni et permettrait de reproduire le fonctionnement du cerveau. de l’universitĂŠ technologique de Nanyang Ă Singapour. La ďŹ bre optique est ĂŠla- telligence artiďŹ cielle d’un ordinateur de gĂŠrer borĂŠe Ă partir d’un verre photosensible connu un volume de donnĂŠes plus important tout en sous le nom de chalcogĂŠnure. Pour reproduire diminuant sensiblement sa consommation le fonctionnement des rĂŠseaux neuronaux, ĂŠnergĂŠtique. De quoi surmonter les obstacles l’Êquipe ne s’est pas appuyĂŠe sur des compo- liĂŠs Ă la bande passante et Ă la puissance de sants ĂŠlectroniques mais sur des photons. calcul que rencontrent les traitements de donAinsi, alors que dans un cerveau humain les nĂŠes traditionnels. L’Êquipe de scientiďŹ ques neurones sont activĂŠs par des signaux ĂŠlectri- estime mĂŞme qu’à l’avenir les neurones artiďŹ ques, ils sont ici stimulĂŠs par des signaux de ciels photoniques pourraient dĂŠpasser les pernature optique. Le procĂŠdĂŠ permettrait Ă l’in- formances des neurones biologiques. cc J. R.
Mesure Capteurs pour petits efforts Le+ PrĂŠcision AďŹ n d’obtenir Le capteur des mesures de force plus prĂŠcises piezoĂŠlectrique des petits efforts, CFT25 dispose HBM Test d’une capacitĂŠ nominale & Measurement de 25 kN. (HBM), fabricant de capteurs de force piĂŠzoĂŠlectriques, remplace le traditionnel quartz par du phosphate de gallium. Ce qui lui permet, pour la mĂŞme charge Ă mesurer, d’avoir un signal de sortie deux fois plus ĂŠlevĂŠ (7,5 pC/N). cm
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TENDANCES
Télécommunications Facebook veut connecter la planète Le+ Autoalimenté
Le drone
solaire Marck Zuckerberg pour connecter s’en est félicité les zones fin mars les plus reculées. sur sa propre page Facebook. Le test d’Aquila, un drone solaire destiné à être déployé en flotte pour connecter à Internet les 4 milliards de personnes qui n’y ont pas encore accès dans le cadre du projet Internet.org, a été un succès. Doté d’une envergure de 28 mètres, soit celle d’un Boeing 737, l’engin ne pèse pas plus lourd qu’une voiture. Les drones solaires de la firme pourraient stationner à 18 000 mètres d’altitude. cm
649 euros C’est le prix minimum auquel vous pouvez acquérir l’Apple Watch, sortie mi-avril, avec laquelle la firme à la pomme se positionne sur le marché de l’électronique du « prêt-à-porter ».
Production L’impression + 25 à 100 fois plus rapide 3D en continu Le
La start-up Carbon 3D s’est inspirée du film Terminator pour développer un procédé d’impression 3D « en continu ». Elle l’a présenté lors de la conférence TED de Vancouver. Comme dans les techniques dites DLP/SLA, un projecteur vidéo envoie par en dessous une image UV sur une résine photosensible qui se solidifie sous l’action des rayons. La particularité de la technologie de Carbon 3D, dénommée Clip (Continuous liquid interface production) se situe au niveau de la partie inférieure du bac de résine par où arrivent les rayons UV. Au lieu d’être une simple vitre, celleci est volontairement perméable à l’oxygène de l’air. L’oxygène réagit avec la résine, si bien que les trente premiers microns de résine restent liquides. L’objet solide ne se forme que plus haut. Il est tiré en continu de cette « zone morte » de trente microns. La technologie fonctionne en continu, contrairement aux technologies traditionnelles, dans lesquelles il faut réinjecter une couche de résine liquide sur celle qui vient de polymériser. Clip permet en outre d’obtenir une meilleure résolution et une structure plus proche des objets fabriqués par injection dans un moule. cc P. P.
Motorisation L’hybride s’envole à bord des drones Le+ Endurance
Le moteur hybride permet au drone de parcourir 160 km.
Amazon, Google, DHL… Tous veulent déployer des services de livraison par drone. La start-up américaine Top Flight leur apporte une solution d’autonomie adaptée. Elle a mis au point un drone hybride capable de parcourir 160 km et de voler plus de 2 h 30 en transportant un colis de 9 kg, contre 40 minutes pour les engins civils classiques avec des charges beaucoup plus légères. Le moteur à essence n’est pas relié directement aux pales
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de l’appareil mais sert uniquement à alimenter la batterie électrique. Le moteur à essence n’ayant pas besoin de fournir toute l’énergie nécessaire au vol, celui-ci peut être plus petit et donc moins lourd. Long Phan, cofondateur de la jeune entreprise, affirme que de nouveaux moteurs en cours de développement devraient conférer aux drones une autonomie de plus de 3 heures. Commercialisation prévue pour la fin de l’année. cc J. R.
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Avec ce système d’impression, l’objet sort littéralement d’un bain de résine.
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Nous connaissons LTE-Advanced. Nos ingénieurs ont co-écrit le premier livre sur le sujet. Nous savons ce que cela demande de rendre vos conceptions conformes aux standards LTE-A. Les ingénieurs de Keysight ont leur rôle à jouer dans tous les comités et forums du LTE-A et des autres standards wireless, incluant 3GPP. Ils ont même co-écrit le premier livre sur la conception et le test de systèmes LTE-A. De plus, nos ingénieurs d’application se comptent par centaines. Vous les rencontrerez dans le monde entier, et leur expertise est à votre disposition.
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TENDANCES
cc EN BREF
Une technologie low-cost permet de rendre tactile n’importe quelle surface. Baptisée I-Surf, elle a été développée au CEA List. L’association de capteurs d’effort et d’une petite carte électronique qui effectue le traitement du signal et l’envoie vers n’importe quel système via une connexion USB, Wi-Fi ou Bluetooth permet de transformer en télécommande des surfaces allant jusqu’à 1 m2 ou des objets en 3D, pour moins de 10 euros. cm
Santé Une appli pour voir clair Le+ Exercices personnalisés
Des exercices pour stimuler la plasticité neuronale.
Se débarrasser de ses lunettes? Il y a une appli pour ça! La start-up israélienne GlassesOff vient de lancer une version française de son application, disponible gratuitement en test sur Google Play et l’App Store, qui vise à améliorer les performances visuelles en se focalisant non pas sur la qualité des images capturées par l’œil mais sur leur traitement par le cerveau. La jeune pousse propose de travailler sur la plasticité neuronale via des exercices d’entraînement personnalisés. cm
Le+ Méthode polyvalente
Spatial L’ESA part à la pêche aux satellites La plus grosse poubelle high-tech se trouve à près de 800 km au-dessus de nos têtes. En 2013, les experts dénombraient près de 23 000 débris de plus de 10 cm qui nous tournent autour. Morceaux de fusées, satellites en fin de vie, outils perdus par des astronautes sont non seulement une pollution, mais aussi un danger pour les futurs lancements. Pour résoudre le problème, des solutions technologiques émergent. L’Agence spatiale européenne (ESA) imagine avoir recours à un bras robotisé, un harpon ou un faisceau d’ions, ou
L’entreprise danoise Universal Robots a présenté son dernier-né, UR3. Ce robot industriel collaboratif, lancé en Europe le 13 avril, est remarquable de légèreté et de polyvalence. Comme ses aînés UR5 et UR10, c’est un bras robotique. Il se distingue par son poids, seulement 11 kg, et sa polyvalence. Doté d’une charge utile de 3 kg et d’une rotation de 360 degrés sur ses articulations, le robot de table peut être utilisé pour accomplir une batterie de Le+ Ultracompact
tâches allant du soudage à la manipulation d’outillages manuels, en passant par le vissage et la peinture. Son format compact et sa facilité de programmation lui permettraient, en outre, de passer sans difficulté d’une tâche à une autre pour répondre à différents besoins de fabrication. Autre avantage : il dispose de 15 paramètres réglables de sécurité avancée. Parmi eux, un capteur qui permet de limiter sa force de contact en cas de heurt avec un opérateur. D’après ses créateurs, l’UR3 devrait notamment être sollicité pour les applications qui nécessitent six degrés de liberté où la taille, la sécurité et le coût sont d’une importance cruciale. Il a déjà séduit Bosch, LG, Volkswagen, Samsung ou encore EADS, entre autres. cc J. R. L’UR3 est destiné à des tâches légères d’assemblage.
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encore, dernièrement, l’utilisation de filets de pêche géants pour capturer les satellites usagés. Contrairement aux autres techniques, ils présenteraient l’avantage de s’adapter à toutes les formes et toutes les positions des objets. Une vingtaine de filets ont ainsi été lancés avec succès pour tester leur comportement dans l’espace à bord de vols paraboliques permettant de recréer une situation d’apesanteur. La faisabilité du projet pourrait être testée en 2021 lors de la mission e.deorbit. cc P. P.
Robotique UR3, un vrai couteau suisse
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Ce filet de pêche géant pourrait capturer des satellites en 2021.
ESA ; D.R.
Électronique Les objets transformés en télécommande Le+ Économique
TENDANCES
Essais Le Polar-Pod, une bouée laboratoire Le+ Navire à énergie positive
La nacelle, située à 19 m au-dessus de la surface, peut héberger 7 personnes.
Le Polar-Pod accueillera l’explorateur Jean-Louis Étienne dès 2017. La maquette de cet engin océanographique de 100 mètres de long et 720 tonnes destinées à explorer le courant circumpolaire Antarctique, le plus puissant de la planète, est en essai au laboratoire de recherche en hydrodynamique, énergétique et environnement atmosphérique (LHEEA, CNRS) de l’École centrale de Nantes. Ce drôle de navire, vertical et sans motorisation, est en fait une bouée laboratoire dérivant au gré des courants. Un lest de 150 tonnes de béton immergé à 80 mètres en profondeur la maintient verticale et atténue les effets des vagues en surface, selon le principe de la Perche de Froude, du nom d’un ingénieur britannique qui s’intéressa aux lois de résistance à l’avancement des navires et au calcul des phénomènes hydrauliques réels à partir des mesures faites sur une maquette. Ainsi, le mouvement vertical ne dépassera pas 10% de la hauteur des vagues. La nacelle, grâce à une parfaite isolation thermique et quatre éoliennes, est un habitat à énergie positive. Elle est équipée pour héberger 7 personnes avec 6 mois d’autonomie. cc J. F. P. cc EN BREF
S. CANASSE /THEDESK ; D.R.
Robotique Comme un caméléon Le+ Polyvalence En s’inspirant de la façon dont le caméléon saisit ses proies en les entourant avec le bout de sa langue, l’entreprise allemande Festo, en collaboration avec l’université d’Oslo, a développé un préhenseur de bras robotique en silicone pouvant épouser les formes des petits objets pour les déplacer. Baptisé FlexShapeGripper, le dispositif est composé d’un actionneur pneumatique à double effet permettant la saisie et la libération. cm
Le préhenseur saisit les objets en épousant parfaitement leur forme (ici des lunettes).
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TENDANCES
Agroalimentaire Des pancakes imprimés en 3D Le+ Ludique
Où mettre le sirop d’érable ?
Une machine capable «d’imprimer» des pancakes ou des crêpes a été imaginée par un designer norvégien. La pâte est projetée sur une plaque chauffante selon les contours du fichier numérique choisi. L’imprimante a déjà recueilli plus de 126000 dollars sur le site de financement participatif Kickstarter. Elle est disponible en précommande pour livraison en juillet, au prix de 149 dollars. cm
Spatial Bonne nouvelle pour Galileo Le+ Note d’espoir
Deux satellites ont été mis en orbite avec succès.
Énergie Une chaudière ultraéconome Une chaudière thermodynamique à très haut rendement a été mise au point par la start-up BoostHeat. Son développement industriel sera soutenu par GRDF. Cette machine fusionne une chaudière à condensation et une pompe à chaleur utilisant le CO2 comme fluide. Le cœur des développements porte sur la mise au point d’un compresseur thermique à très haute efficacité au service d’une pompe à chaleur à gaz pouvant atteindre des performances saisonnières remarquables. Ce compresseur thermique utilise la chaleur du brûleur à gaz pour comprimer efficacement du CO2 à environ 700 °C. La compression se fait sans
transmission mécanique de puissance, car elle est simplement le résultat d’un cycle thermique. Il n’y a donc pas de pièces mécaniques en mouvement, donc pas d’usure. De ce fait, le compresseur peut fonctionner 50 000 heures sans huile et sans entretien. D’après les premiers tests, elle devrait permettre de diviser par deux les consommations d’énergies, pour tous types de logements (résidentiel, collectif et tertiaire) en répondant aux besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire, voire de rafraîchissement. Les premiers tests en conditions réelles sont programmés pour l’hiver 2015. cc J. F. P.
Le
C’est un défi pour l’industrie des composites. Le temps de cycle limite encore l’utilisation de ces matériaux, notamment dans le secteur de l’automobile. D’où l’intérêt des travaux du Cetim et de l’IRT Jules Verne, qui viennent de faire entrer en phase opérationnelle deux modules de leur ligne pilote de fabrication de pièces composites à grande cadence. Le premier, le module
Mis au point par le Cetim, le module de nappage QSP délivre des pièces prêtes à l’assemblage.
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RTM Thermoplastique fluide, concerne la réalisation de pièces complexes adaptées aux besoins des composants de structure ou de semi-structure. Il permet l’utilisation de la juste quantité de matière et le renforcement de zones au plus près du besoin de la structure. Il permet également de réaliser en une seule étape des sous-ensembles complexes dans des temps de cycle courts et à des coûts réduits. Le second, le module nappage QSP, repose sur une technologie brevetée et délivre des pièces prêtes à l’assemblage. Il permet de produire des pièces d’épaisseur variable avec des orientations multicouches personnalisées et d’utiliser des matériaux multifibres et polymères à partir de bandes pultrudées hybrides. Le tout pour des cycles de production allant de 40 à 90 secondes, à un coût compétitif. cc J. F. P.
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Cette chaudière devrait diviser par deux les consommations d’énergie.
Production Des composites à haute cadence + Fabrication en moins de 90 secondes
Les satellites 7 et 8 de la constellation Galileo, qui doit en avoir 30 à terme, ont été mis en orbite avec succès le vendredi 27 mars. Ils ont redonné un nouvel élan au projet qui doit permettre à l’Europe de se doter de son propre système mondial de navigation par satellite, concurrençant ainsi le GPS américain. cm
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Le+ Pas d’usure
D.R.
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TENDANCES
Recherche Ariane se jette à l’eau Le+ Transmission
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d’informations accélérée
Le fil d’Ariane, c’est une fibre optique. Dans le dernier-né de l’Ifremer, une fibre optique permet à ce sous-marin télé-opéré (on parle de «HROV») de transmettre quasi instantanément les informations, et de rester en contact avec le navire duquel il a été lancé. Ariane, officiellement baptisé en avril, entamera sous peu sa première campagne en mer. À terme, le Le sous-marin hybride de l’Ifremer, Ariane, bijou technologique de l’Ifremer, qui peut atteindre 2 500 mètres de profondeur. fait la taille d’une voiture citadine et embarque sa propre énergie sous forme de bat- équipé pour cela de deux bras manipulateurs à teries, sera susceptible d’être utilisé dans des haute précision, d’un préleveur d’échantillons missions de cartographie d’inventaire biologi- (eau, sédiments, espèces) et d’un système d’imaque, de recherche de boîtes noires ou encore gerie optique haute-résolution géo-référencé. d’intervention sur une coque de pétrolier évenAriane n’est pas destiné à être utilisé seuletré. Il pourra aussi être utilisé pour inspecter des ment par l’Ifremer : l’institut pourra le comobservatoires profonds, des ouvrages industriels mercialiser entre 2 et 4 millions d’euros, ou offshore ou des sites archéologiques. Il est transférer ses technologies. cc P. P.
cc EN BREF
Outillage Un fil à la patte Le+ Sécurité
Les outils Facom SLS sont tous équipés d’anneaux de sécurité.
Facom a lancé une gamme de 190 outils pour sécuriser le travail en hauteur. Ils sont équipés d’anneaux permettant de les relier via une longe à un point fixe, pour réduire les risques de blessure et de dégâts en cas de chute. Ils ciblent notamment les secteurs de l’énergie, du bâtiment et les professionnels qui travaillent sur les lignes de production. cm
TENDANCES
QUOIQUE… cc JEAN-FRANÇOIS PREVÉRAUD jfpreveraud@industrie-technologies.com
Le Graal du mécanicien
Simulation Place à la réalité de substitution Le+ Expérience
personnalisable
Les mains apparaissent et augmentent la sensation d’immersion.
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Plus fort que la réalité virtuelle: la réalité de substitution a été imaginée par des chercheurs de l’EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne), dans le cadre du projet Realism. Ils ont mis au point un générateur de mondes virtuels qui capture des situations du monde réel et les rejoue dans un casque immersif. «Aujourd’hui, les principaux dispositifs de réalité virtuelle exigent de lourds investissements et la mobilisation de nombreuses ressources humaines (designeurs, programmeurs, animateurs) », détaille le responsable du projet, Bruno Herbelin. « Nous pensons qu’il est possible de contourner ce problème en capturant la réalité pour créer du contenu de manière totalement libre. » Afin d’augmenter la sensation d’immersion, les chercheurs ont fait en sorte que les mains de l’utilisateur apparaissent dans l’environnement de substitution. Moins coûteuse que la réalité virtuelle et facilement personnalisable, la réalité de substitution pourrait être utilisée pour soigner certaines phobies. Exécuté en temps réel, le projet Realism propose par ailleurs une expérience qui évoque la téléportation, qui pourrait trouver des débouchés dans le secteur du tourisme. ccJ. R. cc EN BREF
Sécurité Au feu ! Montez le son !
Deux étudiants américains ont mis au point un extincteur portable innovant. Le dispositif, testé avec succès sur un petit foyer, n’émet pas de mousse toxique. Il se contente d’émettre, grâce à un générateur et un petit amplificateur, des ondes de 30 et 60 hertz pour déplacer l’oxygène, et le séparer du combustible. cm Le+ Non polluant
Des ondes déplacent l’oxygène et le séparent du combustible.
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e frottement, énergivore et générateur d’usure, est l’ennemi du mécanicien. D’où l’intérêt des paliers magnétiques actifs, permettant des guidages sans contact, inventés par Helmut Habermann. Cet ingénieur autrichien a travaillé, de 1943 à 1945, à la mise au point des premiers missiles balistiques, les V2, dans lesquels il cherchait à remplacer les roulements des turbopompes du réacteur par un système résistant à plusieurs dizaines de milliers de tours par minute avec un frottement réduit. Capturé par les Alliés, comme d’autres savants ayant travaillé pour le régime nazi, il est affecté à un Laboratoire français de recherches balistiques pour développer une super fusée V2. Rapidement naturalisé, il travaille ensuite sur les programmes de fusées françaises, puis européenne, avant de s’intéresser à l’usage des paliers magnétiques dans l’industrie. Dans un palier magnétique actif, l’arbre est mis en lévitation dans l’alésage avec un entrefer de 0,5 à 1 mm et est maintenu en position par des forces électromagnétiques agissant dans des directions radiales Helmut Habermann opposées. Ces forces sont générées dans le était le spécialiste stator par des électro-aimants pilotés en des paliers temps réel. magnétiques. De construction simple et robuste, ces systèmes ne nécessitent pas d’entretien car il n’y a pas de pièces mécaniques en contact. Ils fonctionnent sans lubrification, même sous de fortes charges et à grande vitesse. Conçus sur mesure, ils équipent des systèmes de grande puissance (moteurs électriques, compresseurs, turbines, électrobroches, volants d’inertie…). Plus de 130 000 paliers ont déjà été livrés. Le dernier en date a été fourni par SKF S2M pour un compresseur dans une station sousmarine de compression de gaz naturel qui sera installée dans le champ offshore d’Åsgard en Norvège d’ici fin 2015. Et ça, c’est nouveau ! cm
TENDANCES
Automobile La voiture, meilleure amie de l’homme
cc EN BREF
Le+ Connectées et écologiques
La Quant F de Nanoflowcell jouit d’une autonomie de 800 km.
Véhicule électrique, nouvelle mobilité, connectivité, plaisir de se déplacer, hyper sportivité, réduction des émissions de CO2 : difficile de dégager une unique tendance issue du Salon international de l’automobile de Genève 2015, qui s’est déroulé en mars. Les idées ont fusé pour relever les défis de la mobilité du futur. Comme lors des salons précédents, le tout électrique continue à séduire des constructeurs jusque-là réticents. Porsche a ainsi annoncé envisager de développer un modèle d’ici 2020, avec l’idée d’en faire le véhicule le plus sportif au monde. Nanoflowcell a présenté des versions de ses voitures alimentées par des batteries à flux : la Quant F et la Quantino, dotées respectivement d’une autonomie de 800 et 1 000 km !
Renault a quant à lui présenté son moteur électrique R240, 10 % moins encombrant que la génération précédente, et qui augmente l’autonomie de la Zoe de 30 km. La marque Borgward, enfin, a profité du fort besoin d’innovations pour revenir sur le devant de la scène, 54 ans après sa disparition. Christian Borgward, petit-fils du fondateur, nous a ainsi annoncé son intention de lancer au moins deux nouveaux modèles de véhicules haut de gamme par an, et de réinventer l’écosystème social automobile. Il ne veut plus fournir une voiture, mais un objet accessible à tous, qui sera un assistant personnel, un fournisseur d’informations, un surveillant de la santé… Bref, tout simplement notre meilleur compagnon ! cc J. F. P.
Télécommunications Schneider + Personnalisation mise sur le Li-Fi
D.R.
De l’hydrogène peut être produit à haut rendement à partir du glucose et du xylose, des sucres abondants dans la nature, en utilisant des enzymes spécifiques identifiées par une équipe américaine grâce à un modèle informatique innovant. Actuellement, l’un des plus grands obstacles à la production à grande échelle d’hydrogène est son coût élevé. cm
Des chercheurs du Virginia Tech ont produit de l’hydrogène à partir du glucose et du xylose.
SLMS espère toucher les marques d’automobile.
Le
Comme de plus en plus de grands groupes, Schneider Electric mise sur l’open innovation pour développer de nouveaux services. Il vient de conclure un accord avec la PME Lucibel pour créer SLMS. Cette société aura pour but de commercialiser une solution de marketing émotionnel dédiée aux points de vente basée sur la technologie Li-Fi (Light fidelity), un procédé de communication qui utilise la lumière LED comme signal sans fil pour transmettre des données. Grâce à la diffusion de contenus ciblés mixée à une approche multisensorielle, l’offre Store Operation doit permettre aux professionnels de scénariser les espaces de vente pour plonger les visiteurs dans un environnement adapté à leur attente. Un consommateur souhaitant acheter un produit pourrait ainsi voir s’afficher sur une tablette des informations complémentaires pendant sa visite en magasin. SLMS espère toucher en priorité les marques de sports, d’automobile et de l’univers de la maison. cc J. R.
Sélectionné par le
Énergie De l’hydrogène peu coûteux Le+ Taux de production triplé
150 milliards C’est le nombre de vols qui ont été simulés pour le Solar Impulse avant que ne soient sélectionnés plusieurs centaines de milliers de « bons vols », nécessaires pour établir le plan de vol plusieurs mois en avance.
d’Intelligence Technologique
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INDUSTRIE-TECHNO.COM NUMÉRIQUE & INFORMATIQUE
PRODUCTION & ROBOTIQUE
MATÉRIAUX & CHIMIE
ÉNERGIE & ENVIRONNEMENT
CONCEPTION & DESIGN
Sur notre site Internet, le meilleur de la R&D en temps réel Enquête Nanotechnologies : 50 start-up à suivre
Législation
Près de 6 000 chercheurs travaillent sur les nanotechnologies en France et près de 100 000 dans le monde ! Permettant de toucher aux structures élémentaires de la matière pour modifier les propriétés des matériaux existants ou même de concevoir de nouveaux objets « nano-assemblés », elles ont des applications tous azimuts. Aujourd’hui, elles passent progressivement en phase d’industrialisation grâce à de nombreuses start-up, souvent directement issues des laboratoires. En collaboration avec Nanothinking, spécialiste de la collaboration des chercheurs et des industriels dans le domaine, la rédaction vous propose de découvrir le portrait de 50 start-up particulièrement prometteuses. cm Nanothinking
Après le succès de L’innovation jugaad, Navi Radjou et Jaideep Prabhu publient un nouvel ouvrage intitulé L’innovation frugale, comment faire mieux avec moins. Les auteurs y livrent les six principes fondamentaux de l’innovation frugale, en s’appuyant sur l’expérience d’une série d’entreprises pionnières en la matière (Accor, Auchan, Renault, Unilever). La rédaction d’Industrie & Technologies s’est procurée les bonnes feuilles de ce nouvel ouvrage et vous propose de découvrir un extrait dans lequel les auteurs présentent leur vision sur l’essor de la production frugale. Au menu : matériaux innovants, impression 3D, robots mais aussi production personnalisée et décentralisée Frugale via le déploiement de micro-usines. cm
Décryptage Ce que peuvent dire les boîtes noires
Neuf jours après le crash de l’Airbus A320 de la compagnie Germanwings dans les Alpes de Haute-Provence, les deux boîtes noires de l’appareil étaient retrouvées. Elles sont capables de mémoriser jusqu’à 1300 paramètres de vol et ont permis d’établir avec certitude la responsabilité du copilote dans le crash. Les boîtes noires sont composées de quatre dispositifs : l’enregistreur numérique, le châssis messager, le blindage perméable et la balise acoustique. Des éléments essentiels à découvrir plus en détails dans notre mise à nu. cm Germanwings
permettrait de protéger les créateurs, mais cela risquerait aussi de freiner sa démocratisation. Redevance
Idées
c Les écoles de design
françaises veulent redonner le sens du beau à l’innovation et mettre l’humain au centre. Manifeste
Interview Portrait chinois
c Stéphanie Le Beuze
s’est prêtée au jeu des questions/réponses. Pour la start-uppeuse, qui commercialise une solution d’éclairage écologique, il faut lâcher prise pour innover. Echy
Réseaux @IT_technologies La communauté de l’innovation hub Industrie & Technologies IndustrieTechno
d’Intelligence Technologique Du bio-bitume a été obtenu par des chercheurs français à partir de résidus de micro-algues, transformés par liquéfaction hydrothermale. Les propriétés du produit obtenu sont proches de celles d’un bitume pétrolier.
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ABONNÉS
c Taxer l’impression 3D
Manifeste pour un design humaniste
Avis d’expert L’essor de la production frugale
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Une redevance sur les objets imprimés ?
REDEFINIR L’INNOVATION EN MATIÈRE DE PROTECTION CONTRE LES COUPURES
La technologie Ansell INTERCEPT™ de nouvelle génération repose sur des fibres exclusives hautes performances et résistantes aux coupures, permettant d’assurer confort, performances et protection optimum. Cette technologie est intégrée dans plusieurs nouveaux modèles de la gamme HyFlex® anti-coupures, dont des références innovantes ultralégères.
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Enhancing Mobility (EMY) est un exosquelette robotisé, activé par la pensée, pour faire marcher des personnes atteintes de tétraplégie complète. Un implant posé sur la base du cerveau permettra de commander ses 20 moteurs.
Homme réparé
La nouvelle lubie des « tech companies » ccPAGE 28
étHique
Le transhumanisme en question
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Spin-off
Les dix français qui créent l’homme augmenté
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performanceS
Les technologies pour doper nos capacités
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BiotecHnologieS
Le génome à façon
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neuroScienceS
Cinq start-up à la conquête du cerveau
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EN COUVERTURE Intelligence artificielle, biotechnologies, exosquelette…
La technologie aux frontières de l’humain Intelligence artificielle, biotechnologies, robotique, nanotechnologies… Les progrès tous azimuts dans ces disciplines permettent de décupler l’efficacité des thérapies, mais aussi d’imaginer un basculement vers une amélioration de nos performances ou un allongement de notre longévité.
t si l’homme « augmenté » ne pensée ou d’améliorer les capacités mentales relevait plus du domaine de pour lutter contre l’apparition de maladies la science-fiction ? En puisant neurodégénératives. Quant aux progrès en dans les prometteuses techno- biologie de synthèse, comme la méthode logies NBIC (nanotechnologies, Crispr-Cas9, ils rendent possibles des intervenbiotechnologies, informatique et sciences tions d’une précision inédite sur le génome cognitives), les chercheurs methumain, à moindre coût. Peu à tent au point des innovations peu le curseur se déplace : il de rupture pour corriger les fain’est plus seulement question milliards blesses du corps humain. Au de réparer l’homme, mais de de dollars menu : œil bionique, organes repousser la mort et de «bâtir» artificiels, peau imprimée un individu plus fort. c’est le poids du marché en 3D ou prothèses douées Une perspective qui n’est pas de la biologie de synthèse en 2025, sans soulever une foule de de sensibilité. Avec des retomselon McKinsey bées économiques potentielles questions éthiques, d’autant importantes : selon le cabinet plus que les ambitions «transde conseil McKinsey, les seuls marchés mon- humanistes » de certains géants américains, diaux des nanotechnologies et de la biologie au premier rang desquels apparaît Google, de synthèse pourraient respectivement s’affichent au grand jour. Dans son sillage, le peser 3 000 milliards et 10 000 milliards de géant de la Valley entraîne les autres « tech companies» qui s’attaquent, elles, au domaine dollars en 2025. Si ces procédés sont aujourd’hui principale- de la médecine prédictive, où la collecte et ment employés dans une logique thérapeuti- l’analyse des données jouent un rôle clé. En que, ils pourraient être utilisés pour doper les France, laboratoires et entreprises ne s’afficapacités physiques et mentales de l’homme. chent pas volontiers proches de ce courant de Les exosquelettes font leur apparition dans pensée, mais certaines recherches pourraient les usines. Les avancées en neurotechnologies trouver des applications dans l’amélioration permettent de contrôler des jeux vidéo par la de nos performances. cm
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cLInatec
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EN COUVERTURE
Homme réparé La nouvelle lubie des « tech companies » Notre santé, nos performances, le vieillissement de notre organisme, l’état de nos cellules… intéressent désormais les géants du Web, aussi étonnant que cela puisse paraître. Google est particulièrement actif sur le sujet, et affiche sa volonté de prolonger la vie ou de doper nos capacités. Apple, Microsoft et IBM investissent aussi un territoire sur lequel on ne les attend pas, celui de la médecine.
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imple coup de communication ou prise de position révélatrice de l’ambition prométhéenne de Google ? « Si vous me demandez aujourd’hui s’il est possible de vivre jusqu’à 500 ans, la réponse est oui », a récemment affirmé Bill Maris, l’homme à la tête de Google Ventures, la branche de capital-risque de la firme de Mountain View. Fracassante, la déclaration renvoie en tout cas au soutien que Google ne craint pas d’apporter au transhumanisme. Né dans les années 1980, ce courant de pensée controversé affirme que les capacités de l’homme pourront être augmentées grâce aux technologies NBIC, pour « nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives ». Principal représentant : Ray Kurzweil… embauché par Google comme responsable de l’ingénierie
en décembre 2012. L’homme pilote avec Peter Diamandis, serial entrepreneur et père de la Fondation XPrize, la Singularity University, créée en 2008. Basée sur un ancien campus de la Nasa, elle tient son nom de la « singularité technologique », qui désigne, en jargon transhumaniste, un moment où les progrès technologiques ne résulteraient plus de l’homme, mais d’intelligences artificielles. Une transition qui pourrait intervenir avant 2045, si l’on en croit Ray Kurzweil. cc Google
investit les sciences de la vie
Sur place, des étudiants et chefs d’entreprise triés sur le volet étudient le temps d’un stage le potentiel des nanotechnologies, des biotechnologies, de la robotique et de l’intelligence artificielle. Ces tech-
Le marché prometteur de l’e-santé c En
France, la santé représente près de 12 % du PIB selon l’Insee. Le secteur de l’e-santé, qui s’adresse potentiellement à tous les individus, devrait largement dépasser celui de l’e-commerce, qui, sur le seul territoire français, a représenté 57 milliards d’euros en 2014, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Outre le marché de la santé, les NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique
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et sciences cognitives) sont un levier d’innovation majeur pour de nombreux secteurs industriels (cosmétique, environnement, construction, agroalimentaire, transports). Selon le cabinet McKinsey*, les marchés mondiaux des nanotechnologies et de la biologie de synthèse devraient respectivement représenter 3 000 milliards et 10 000 milliards de dollars à l’horizon 2025.
*RAppORt « DISRuptIve teChNOLOGIeS », puBLIé eN MAI 2013
nologies, que l’université qualifie d’exponentielles, sont intimement liées. « Aucune d’entre elles ne peut exister sans l’autre, souligne Laurent Alexandre, chirurgien spécialiste des NBIC et fondateur de Doctissimo et DNAVision. Pour se développer, l’informatique a besoin des nanotechnologies. Même chose pour les sciences cognitives, qui ne peuvent évoluer sans les progrès réalisés en matière de puissance informatique. » D’après lui, l’ensemble de ces technologies constituera à l’avenir une seule et même industrie, qui contrôlera toutes les autres. Parmi les sponsors de cette université particulière, on retrouve sans surprise Google, qui s’est engagé à injecter chaque année 1,5 million de dollars pour les bourses d’études, mais aussi Microsoft, à travers le finlandais Nokia, racheté en 2013, le géant de l’informatique Cisco et l’éditeur de logiciels Autodesk. Au-delà de ce soutien, Google multiplie les investissements tous azimuts et affirme être décidé à tromper la mort et à doper nos performances physiques et mentales. Dans cette optique, il s’empare de nouvelles technologies en investissant massivement dans des projets où l’on n’attendrait pas nécessairement un moteur de recherche, ni même le géant des technologies numériques qu’il est devenu. Une diversification en pleine accélération. En 2014, 36 % des actifs de Google Ventures ont été investis dans de jeunes sociétés relevant des sciences de la vie, contre seulement 6 % en 2013. Parmi les investissements les plus marquants, on retrouve notamment la start-up 23andMe. Fondée en 2006, elle propose d’analyser le génome des particuliers à moindre coût, afin qu’ils puissent connaître leurs prédispositions génétiques à développer telle ou telle maladie et, in fine, mieux gérer leur capital santé. La jeune entreprise Flatiron
SaNTé
TECHNOLOGIES ÉMERGENTES : DES INVESTISSEMENTS TOUS AZIMUTS
Apple
Google c Robotique
Rachat de huit start-up spécialisées dans la robotique, dont Boston Dynamics. Partenariat avec Johnson & Johnson pour créer un robot chirurgien.
c Objets
connectés
eloppement d’apps de collecte de données Développement de santé par l’iPhone et l’iWatch, et de la plateforme open source ResearchKit, qui permet aux chercheurs de travailler sur ces données. c Intelligence telligence
c Nanotechnologies
artifi artificielle
Mise au point de l’assistant voc vocal Siri.
tées pour diabétiques, de nanoparticules à ingérer Mise au point de lentilles connectées pour le diagnostic précoce de maladies et d’un bracelet anticancer. c Biotechnologies
tifs de Google Ventures dans les sciences de la vie Investissement de 36 % des actifs embre 2013, de la société de biotechnologies Calico. en 2014. Création, en septembre
c Technologies
« exponentielles »
Soutien financier à l’université de la Singularité. c Intelligence telligence
c Intelligence telligence
artificielle artifi
Mise au point de l’assistant vocal l’assist Google Now.
Microsoft
artifi artificielle
Recrutement de l’expert français Yann LeCun. Mise en place de la plus grande équipe de recherche dans ce domaine. Développement de la plateforme en open source Torch.
IBM c Objets
c Intelligence telligence
artificielle artifi
c Technologies
« exponentielles »
Soutien financier à l’université de la Singularité. c In telligence Intelligence
artifi artificielle
Mise au point de l’assistant vocal Cortana, développé adre du projet Einstein. dans le cadre
D.R.
Investissement estissement de 1 milliard milliar de dollars en 2014 pour doper l’intelligence artificielle de Watson, utilisée notamment par des cancérologues.
connec connectés
Développementt du bracelet connecté Band osoft Health à laquelle il sera relié, et de l’application Microsoft pour collecter des données dans une logique de médecine prédictive.
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EN COUVERTURE
Vidéo Health est, elle, spécialisée dans l’analyse des données cliniques pour lutter contre le cancer. Elle a levé 130 millions de dollars il y a un an, lors d’un tour de table mené par Google Ventures. Cette année, Bill Maris dispose d’une enveloppe de 425 millions de dollars pour investir dans les start-up de son choix, soit une somme en hausse de 125 millions de dollars par rapport aux années précédentes. L’intérêt de Google pour les technologies NBIC ne se limite pas à des investissements en capital-risque. Le géant de la Silicon Valley développe également ses propres projets. Il a ainsi annoncé, en septembre 2013, la création de Calico (California Life Company), une société spécialisée dans les biotechnologies. Son but? Ralentir le vieillissement de l’homme et soigner les maladies dégénératives. Google coopère ici avec son grand rival Apple. En effet, Calico est dirigée par Art Levinson, membre du conseil d’administration de la marque à la pomme et ancien PDG de Genentech. Plus récemment, le moteur de recherche a mis sur pied une équipe de chercheurs pour mener la Baseline Study, étude qui doit déterminer ce qu’un individu sain signifie d’un point de vue cellulaire et moléculaire. Parallèlement à ces projets, la firme dirigée par Larry Page mène une batterie d’expérimentations au sein du X Lab, son
Des lentilles connectées pour diabétiques En juillet dernier, Google et le groupe pharmaceutique suisse Novartis ont annoncé un partenariat pour produire des lentilles de contact intelligentes dédiées aux diabétiques. Munies de microprocesseurs miniaturisés et connectés, elles mesureront la présence de glucose dans le liquide lacrymal et télétransmettront les données à un récepteur mobile. lentilles connectées
industrie-techno.com
Les smartphones jouent les auxiliaires médicaux estime que l’iPhone peut devenir un outil d’aide à la recherche médicale et de diagnostic. très puissant (le processeur compte 2 milliards de transistors) et doté d’une série de capteurs (accéléromètre, gyroscope, boussole et baromètre), l’iphone 6 est capable de recueillir et de traiter un certain nombre d’informations sur notre activité. Apple a donc déployé ResearchKit, une plateforme
en open source, pour que les scientifiques puissent développer des applications et des tests médicaux qui leur permettront de récupérer, anonymement et avec la permission des utilisateurs, des données objectives à grande échelle. Objectif : permettre à chacun d’approvisionner la recherche et d’adopter de meilleures habitudes de vie pour se maintenir en bonne santé.
cc Un
bracelet aimanté contre le cancer
Toujours dans l’objectif de lutter contre le cancer, Google a déposé il y a quelques semaines une demande de brevet pour un bracelet connecté. Ce dispositif, encore à l’état de concept, intervient en complément du projet de nanoparticules dévoilé plus tôt par Google. Ingérées, les nanoparticules se fixeraient sur les cellules cancéreuses. Équipé d’un aimant, le bracelet attirerait ces nanoparticules dans lesquelles des métaux sont intégrés. Un signal se chargerait ensuite de détruire les cellules cancéreuses sur lesquelles les nanoparticules se sont fixées. Le signal pourrait être de différentes natures : optique, par radiofréquence, voire par pulsations acoustiques ou infrarouges. Sans aller jusqu’à afficher un soutien aussi net que la firme de Mountain View
Le module HealthKit, qui centralise les données de santé des utilisateurs Apple, ouvre les portes du big data à la recherche médicale.
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c Apple
laboratoire dédié à l’innovation de rupture. Google a ainsi dévoilé un prototype de lentille intelligente pour diabétiques afin qu’ils puissent mesurer en continu, via une connexion sans fil, leur niveau de glucose à partir du fluide lacrymal. Cette lentille devrait être commercialisée dans les cinq prochaines années, grâce à un partenariat noué avec le groupe pharmaceutique suisse Novartis.
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SaNTé
23andMe scrute l’ADN le génome des particuliers afin qu’ils puissent connaître leurs prédispositions génétiques à développer 254 maladies listées, c’est ce que propose 23andMe. La jeune pousse, dans laquelle Google a investi 3,9 millions de dollars, n’utilise pas la technique du séquençage, mais celle du génotypage, plus rapide et beaucoup moins coûteuse, car elle ne nécessite pas d’analyser le génome complet de l’individu. 23andMe s’appuie sur la technologie humanOmniexpress-24 d’Illumina. elle permet d’identifier uniquement
D.R.
c Analyser
pour le transhumanisme, les autres grands noms de la Silicon Valley montrent également de plus en plus d’intérêt pour les sciences de la vie, la santé, et plus particulièrement le secteur de la médecine prédictive. Contrairement au curatif, cette approche veut prévenir les maladies, en maintenant en permanence les individus en bonne santé grâce à la collecte et à l’analyse des données en temps réel. Un domaine où excellent justement les tech companies… Apple a récemment levé le voile sur ResearchKit. Déployée en mode open source, cette plateforme souhaite transformer l’iPhone en outil pour la recherche médicale. Les utilisateurs volontaires peuvent ainsi transmettre à différents centres de recherche les données issues des applications de santé de leur iPhone, regroupées sous le drapeau HealthKit. L’initiative vise à réaliser de nouvelles études de grande ampleur pour mieux appréhender des pathologies comme l’asthme, le diabète ou les maladies cardiovasculaires. Elle doit également amener les utilisateurs à adopter de nouvelles habitudes en fonction des informations recueillies pour se maintenir en bonne
les variations de notre ADN, appelées SNp (single nucleotide polymorphisms), à l’aide de biopuces. Ces dernières sont de simples lames de verre percées, dans les interstices desquelles sont insérées des structures sphériques, sur lesquelles sont greffés des oligonucléotides fluorescents. Ce dispositif vise des locus spécifiques de l’ADN. une fois les locus d’intérêt identifiés, ils sont amplifiés via pCR (réaction en chaîne de la polymérase), pour obtenir d’importantes quantités du fragment d’ADN d’intérêt. Il est alors possible de déterminer quel allèle
est responsable d’une variation. La technologie d’Illumina peut interroger un million de locus sur une seule lame avec une faible quantité d’ADN.
santé. La récente commercialisation de l’iWatch devrait faciliter la collecte des données physiologiques. De son côté, Microsoft n’est pas en reste. La firme de Redmond a dévoilé en octobre dernier son bracelet connecté, le Microsoft Band, relié à l’application de santé Microsoft Health. Le groupe espère tirer son épingle du jeu grâce à son expertise en matière de big data, d’intelligence artificielle et de machine learning pour exploiter au mieux les données récoltées. cc 200
millions de pages lues en quelques secondes
Des domaines de compétences où l’entreprise est toutefois concurrencée par IBM. L’année dernière, la firme a débloqué plus d’un milliard de dollars pour doper l’intelligence de son cerveau artificiel Watson. Depuis quelques mois, des cancérologues américains travaillent avec l’aide de ce super ordinateur, capable de lire plus de 200 millions de pages d’études en quelques secondes. En fonction du profil du patient, l’intelligence artificielle d’IBM émet des recommandations de traitement au médecin. Ce dernier conserve alors son rôle d’expert,
Un échantillon de salive, à prélever à l’aide du tube fourni, permet d’analyser partiellement le génome d’un individu.
mais bénéficie d’une aide à la décision à la fois rapide et pertinente. L’intelligence artificielle, c’est également le domaine dans lequel a choisi d’investir Facebook. Si le réseau social de Mark Zuckerberg reste très discret en matière de santé, il accélère clairement dans le domaine des sciences cognitives. En décembre 2013, Facebook a recruté le français Yann LeCun pour diriger son laboratoire d’intelligence artificielle. Aucun détail n’a été révélé quant aux montants investis dans ce domaine mais, selon le Français, Facebook serait en train de s’entourer de la plus grosse équipe de recherche sur le sujet dans le monde. Ici, l’objectif affiché est de mieux comprendre les 1,4 milliard d’utilisateurs actifs du réseau social. « Toutefois, nuance Laurent Alexandre, Facebook pourrait très bien utiliser cette intelligence artificielle pour d’autres applications… Tous les acteurs de la Silicon Valley partent de l’informatique pour se diriger vers les NBIC. C’est un processus logique quand on est un leader du Web. » cm ccjuliette raynal jraynal@industrie-technologies.com
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éthique Le transhumanisme en question Biotechnologies, bio-informatique et nanotechnologies permettent d’intervenir avec une efficacité inégalée sur l’être humain. Une réalité qui pose de nombreux problèmes éthiques.
Emmanuelle Charpentier
Chercheuse en biologie, co-inventrice de la technologie de «ciseaux moléculaires» Crispr-Cas9
cc L’hybridation,
le futur de l’homme ?
Cette mise en scène illustre parfaitement la stratégie de séduction adoptée par les adeptes de ce courant de pensée. Permettre aux personnes victimes d’une maladie ou d’un accident de retrouver leurs capacités : personne ne peut s’y opposer. Les progrès de la médecine, des implants, des prothèses sont évidemment source d’espoir. La perspective d’en finir avec la thérapeutique pour prévenir les pathologies avant qu’elles ne se déclarent, et celle de repousser le vieillissement, voire de supprimer la mort, peuvent être considérées comme séduisantes et ouvrent au passage d’importantes perspectives industrielles… L’idée d’aller vers une hybridation toujours plus poussée des organismes et des machines, ou celle d’intervenir sur le génome pour sélectionner des caractères particuliers sont en revanche nettement plus dérangeantes, et soulèvent une foule de questions éthiques. Nous avons demandé leur avis à trois personnalités. cm
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Les interdictions protègent la dignité de l’être humain l Face aux progrès des biotechnologies, il me semble très important que des scientifiques, des cliniciens, des industriels spécialistes du développement de méthodes thérapeutiques puissent se saisir de cette problématique et ouvrir le débat. Lorsque des experts ont récemment appelé à la prudence suite à la révélation de l’utilisation de méthodes d’ingénierie génétique pour intervenir sur des cellules germinales, je les ai approuvés. De fait, la technologie Crispr-Cas9 permet de manipuler le génome de façon multiple, il est important d’en être conscient. En France et dans de nombreux pays d’Europe, il est interdit d’intervenir sur l’ADN des cellules germinales humaines avec une finalité de sélection.
Je trouve que c’est une bonne chose. Ces interdictions, qui d’ailleurs n’existent pas toutes aux États-Unis, visent à protéger la dignité de l’être humain. Personnellement, je pense qu’il est plus que souhaitable que des restrictions soient posées, en particulier concernant la manipulation des cellules germinales, pour éviter les dérives. Sans perdre de vue le fait que par ailleurs, la méthode CRISPR-Cas9, qui est révolutionnaire et très puissante, et les progrès des biotechnologies en général sont susceptibles d’apporter beaucoup de bénéfices. J’ai vraiment – et c’est personnel – des resttrictions sur le principe d’une manipulation prénatale des gènes. cm D.R.
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ne femme arrive sur scène en fauteuil roulant et raconte son histoire : un accident de ski et une lésion de la moelle épinière, puis la difficulté qu’elle a eue à accepter la situation. Elle enfile ensuite un exosquelette robotisé imprimé en 3D et se lève, appuyée sur de simples béquilles. L’épisode, rapporté par des témoins, s’est déroulé en novembre 2013 lors du premier Sommet européen de la Singularity University, une institution de la Silicon Valley dédiée au transhumanisme et notamment soutenue par Google et Microsoft.
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Joël de Rosnay
Conseiller de la présidente d’Universcience (Cité des sciences et de l’industrie et Palais de la découverte)
AFP ; D.R.
Créer des hommes augmentés serait source de discriminations l Entre, d’une part, l’homme « réparé » par la chirurgie cardiovasculaire ou une greffe de moelle osseuse ou l’homme « transformé », portant un pacemaker ou une pompe à insuline et, d’autre part, l’homme « augmenté », équipé de manière à ce que soient décuplées ses capacités, il y a une nette différence. Les deux premières catégories ne posent pas de questions éthiques, personne ne s’oppose véritablement à ces technologies. Mais il existe des principes à ne pas transgresser. Aujourd’hui, les limites sont en train d’être dépassées : des imprimantes 3D fabriquent des tissus et des organes vivants. Des cellules embryonnaires capables de croître sur des supports biodégradables reconstituent des vessies, des reins… Des tatouages
électroniques communiquent des informations venant de l’intérieur du corps vers un smartphone. Or créer des « surhommes » serait générateur de discriminations. Même si elle donne à réfléchir, notamment sur les limites du vivant et la possibilité de ralentir le vieillissement, la philosophie transhumaniste, est élitiste, égoïste et narcissique, avec une volonté de jouer le chacun pour soi et une sorte de sublimation de l’individu. Un homme en pièces détachées serait-il toujours humain ? Il est indispensable d’avoir une démarche éthique pour ne pas faire n’importe quoi sur l’être humain, de dégager un consensus citoyen et de mettre en place une régulation politique. cm
Jean-Michel Besnier
Professeur de philosophie à l’université Paris-Sorbonne, auteur de «Demain les posthumains»
On évite toute réflexion sur la finalité des innovations l Le transhumanisme évoque furieusement le futurisme, avec cette idée d’une fusion avec la machine. Nous assistons aujourd’hui à une espèce de désinhibition. Ceux qui investissent ne se cachent plus. Les effets d’annonce –l’immortalité pour demain, la guérison de tous les cancers…– sont multipliés, pour séduire ces investisseurs. Parallèlement, ce mouvement a l’attention des gouvernements: aux États-Unis, Ray Kurzweil (théoricien du transhumanisme, ndlr) a été un temps conseiller de Barack Obama; ailleurs, l’idée que la prospérité est subordonnée au progrès est peu questionnée. Pour moi, c’est une fuite en avant: on évite toute réflexion sur la finalité des innovations, comme si seul le marché pouvait trancher. Exemple: les dispositifs d’autosurveillance deviennent de plus en plus
acceptables et même désirables. Or la médecine connectée, c’est le cheval de Troie des technologies du transhumanisme, et de cette fusion de l’organisme avec des dispositifs variés. Il faut remettre l’humain au centre comme on le fait avec certains projets, dans les fablabs ou ailleurs, et en réfléchissant sur l’acceptabilité des technologies pour les consommateurs. On peut dire que les mouvements transhumanistes, qui ont activé l’imaginaire technologique, y ont aidé. Ils ont mis en relief l’importance des représentations mentales, ne serait-ce que pour les industriels souhaitant anticiper le comportement des consommateurs. cm cc propos recueillis par muriel de vericourt mdevericourt@industrie-technologies
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Spin-off Les dix français qui créent l’homme augmenté Laboratoires, chercheurs, start-up, fablabs… En France, de plus en plus d’acteurs développent des technologies pour contourner les faiblesses du corps. Zoom sur dix structures porteuses de projets prometteurs.
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ne peau qui ne vieillit plus, du sang artificiel, une rétine pour redonner la vue aux malvoyants, un dispositif permettant aux personnes tétraplégiques de remarcher, des greffons imprimés à la demande, un exosquelette qui dope les capacités physiques, un message envoyé sans support physique ou numérique grâce aux seules ondes crâniennes… Tous ces projets spectaculaires sont développés au sein d’entreprises, de fablabs ou de laboratoires français basés à Paris, Bordeaux, Grasse, Strasbourg, Rennes ou Grenoble. Souvent issus de nombreuses années de recherche,
ils naissent grâce à une approche interdisciplinaire, mariant différentes technologies : intelligence artificielle, robotique, mécanique et nanotechnologies. cc Un
Ces projets ne sont pas tous au même stade de développement. Certains, comme le patch connecté antivieillissement de Feeligreen ou l’exosquelette Hercule, sont d’ores et déjà commercialisés. D’autres font encore l’objet d’expérimentations. C’est le cas notamment des travaux de
Pixium Vision l
Date de création : 2011
l
Innovation : La rétine artificielle de la start-up Pixium Vision, née au sein de l’Institut de la vision, s’appuie sur des lunettes intégrant une caméra et un implant fixé sur la rétine. Les images capturées par la caméra sont transformées en signaux envoyés à la rétine artificielle dotée de capteurs. Les signaux sont ensuite transmis au cerveau, qui les compare avec les informations de sa mémoire visuelle.
ccjuliette raynal jraynal@industrie-technologies.com
Poietis
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Date de création : 2014
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Innovation : Poietis, un spin-off de l’Inserm, utilise la bio-impression par laser pour reproduire la complexité des tissus biologiques. Une fois imprimés couche par couche, les tissus sont placés dans un bioréacteur pour faire émerger des fonctions biologiques spécifiques. Cette technologie permet, entre autres, de créer des greffons artificiels de cornée et de peau. D. R.
D. R.
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exosquelette contrôlé par la pensée
Clinatec, un laboratoire grenoblois pour rendre leur mobilité aux tétraplégiques à l’aide d’un exosquelette contrôlé par la pensée. Souvent développées dans une logique thérapeutique pour corriger les défaillances du corps humain, ces innovations de rupture peuvent aussi, pour certaines d’entre elles, être utilisées pour décupler nos performances. Une dualité qui rappelle que la frontière entre l’homme réparé et l’homme augmenté n’est pas toujours facile à tracer. cm
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SaNTé
Hemarina l
Date de création : 2007
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Innovation : Le sang artificiel, créé par la start-up Hemarina, est fabriqué à partir d’une molécule spécifique que l’on retrouve dans les arénicoles (vers marins). Elle présente plus de 90 % de similarité génétique avec l’hémoglobine humaine et une compatibilité avec tous les groupes sanguins. Cette innovation doit permettre de répondre à des situations d’urgence lors de transfusions sanguines.
l
Date de création : 2009
l
Innovation : L’exosquelette Hercule, issu de recherches menées avec le Cetim, permet de porter des charges allant jusqu’à 40 kg en déployant peu d’efforts. Doté de 4 heures d’autonomie et d’un cœur informatique ARM Cortex-A8, pour une gestion en temps réel des mouvements, il est utilisé sur les lignes d’assemblage ou dans le BTP. Il permet de marcher à plat, monter des marches ou de s’accroupir.
l
Date de création : 2012
l
Innovation : Le patch connecté Feeligold, développé par Feeligreen en partenariat avec le CNRS, est doté de semi-conducteurs qui envoient un micro-courant sous la peau pour faire disparaître les rides du visage en stimulant la production de collagène. Ce procédé pourrait également être utilisé pour le traitement du mélanome et pour des cicatrisations plus rapides.
Bionicohand
l
Date de création : 2008
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Innovation : Cette prothèse de main à commande myoélectrique est pilotée par les muscles du bras. Développée dans le cadre du projet Bionicohand, au sein de LabFab Rennes à l’initiative de Nicolas Huchet, la main robotique Bionico a été fabriquée par impression 3D pour 200 euros, contre environ… 15 000 euros pour une prothèse classique. Les plans sont disponibles en open source.
D. R.
D. R.
RB3D
Feeligreen
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EN COUVERTURE
Les dix français qui créent l’homme augmenté (suite)
Mensia Technologies l
Date de création : 2012
l
Innovation : La plateforme OpenVibe, issue d’un spin-off de l’Inria, permet de contrôler des commandes par la pensée, via le traitement en temps réel des signaux électroencéphalographiques. Cette approche dite de « neurofeedback » propose aux patients de prendre conscience de leur propre activité cérébrale pour agir sur certaines pathologies, comme les troubles de l’attention ou du sommeil.
Axilum Robotics
Date de création : 2011
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Innovation : La technique de stimulation magnétique transcrânienne de ce spin-off d’une unité mixte du CNRS a permis d’envoyer le premier message par télépathie grâce à un code binaire. Selon leur orientation, les stimulations cérébrales peuvent produire dans le cerveau du receveur l’impression de voir une tache de lumière. L’apparition d’un flash après une stimulation correspond à « 1 ». En cas d’absence de flash, c’est un « 0 ».
Date de création : 2012
l
Innovation : Spécialiste des interfaces homme-machine, ce laboratoire du CEA planche sur un projet d’exosquelette piloté par la pensée pour faire remarcher des tétraplégiques. Pour cela, les patients devront recevoir un boîtier doté de microélectrodes. Il sera implanté à la surface de leur cerveau pour enregistrer leur activité cérébrale et la transformer en mouvements.
Inserm l
Date de création : 1964
l
Innovation : Retarder l’apparition des maladies mortelles et incurables, c’est l’objectif de Miroslav Radman. Ce généticien franco-croate a repéré, lorsqu’il dirigeait l’unité génétique moléculaire évolutive et médicale de l’Inserm, une bactérie extrêmement robuste, capable de ressusciter grâce à un système moléculaire qui protège ses protéines de l’oxydation. Le chercheur veut prélever cette substance et l’injecter aux cellules fragiles pour qu’elles puissent se réparer.
D. R.
l
Clinatec
l
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SANTÉ
Performances Les technologies pour doper nos capacités Tandis que des « biohackers » testent sur leur propre organisme ce que pourrait être un homme bionique, de nombreuses équipes de recherche travaillent sur des technologies robotiques et électroniques afin de réparer, renforcer ou protéger le corps humain. ccPHILIPPE PASSEBON ppassebon@industrie-technologies.com
Le cerveau surpuissant La Darpa, le laboratoire technologique de l’armée américaine, travaille sur divers implants neuronaux. Ils permettent d’accélérer l’apprentissage, de visualiser des images sans les avoir sous les yeux, de « lire » des textes directement dans le cerveau et de contrôler des robots et des machines par la pensée.
L’œil connecté L’université de Washington met au point des lentilles de contact connectées, intégrant des circuits électroniques souples, pour regarder des vidéos.
La préhension augmentée Le MIT développe une main robotisée à deux doigts, qui s’ajoute à la main. Le mouvement de préhension s’en trouve amélioré.
Le corps surprotégé
MIT ; DARPA ; BRAINGATE ; ROBOSKIN ; D.R.
Plus confortable qu’un gilet pare-balles, la combinaison de combat Talos (Tactical Assault Light Operator Suit), conçue par un consortium d’industriels américains, augmente la force physique.
La propulsion bionique Les prothèses douées de sensibilité Contrairement aux prothèses classiques, inertes, la prothèse de jambe mise au point par le MIT participe à la locomotion grâce à un moteur électrique, et s’adapte à son porteur.
Le projet européen Roboskin conçoit une peau artificielle pour prothèses qui redonne des sensations comme le toucher ou la perception de la chaleur.
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EN COUVERTURE
Biotechnologies Le génome à façon En quarante ans d’existence, la biologie de synthèse a mis au point une kyrielle d’outils. Jusqu’à donner aux scientifiques le pouvoir de manipuler le génome, et de transformer toute une lignée. Dans une optique thérapeutique, les chercheurs créent et démocratisent aujourd’hui des techniques qui pourraient un jour être utilisées pour modifier les caractéristiques de l’être humain.
E
ntre les recherches qui ont pour objectif la thérapie génique et celles qui visent une intervention sur l’ADN pour doper les performances humaines, les limites restent floues. Les techniques mises en jeu sont en effet identiques. Au point que les travaux de certains scientifiques soulèvent des questions éthiques. Le 5 mars dernier, la « MIT Technology Review » révélait que plusieurs équipes de recherche publique ou industrielle, en Chine et aux ÉtatsUnis, avaient manipulé le génome de cellules embryonnaires et germinales, ouvrant ainsi la voie au désir de fabriquer des bébés parfaits. Des industriels et des chercheurs, dont deux prix Nobel, se sont publiquement inquiétés de la portée de telles recherches. De moins en moins coûteuses, les techniques de séquençage et de synthèse des gènes donnent aux biologistes plus de pouvoir que jamais sur l’ADN. Depuis peu, ils ont un autre atout de poids : la méthode Crispr-Cas9. Crispr est une séquence
d’ADN présente naturellement dans la bactérie E. coli, grâce à laquelle il est possible de guider une enzyme, Cas9, jusqu’à un point précis de l’ADN d’une cellule, que ladite enzyme peut alors « découper ». Une méthode peu onéreuse, plus précise et facile d’utilisation que les autres « ciseaux » du génome. cc Crispr,
une intervention ciblée sur l’ADN
Depuis la première publication sur le sujet en 2012 par Jennifer Doudna et Emmanuelle Charpentier, récompensées cette année par le Breakthrough Prize en sciences de la vie, la technique s’invite dans tous les laboratoires. Elle est à la fois appliquée sur des plantes cultivées et sur des cellules animales et humaines en culture. «Facilement utilisable par les non-spécialistes, comme une recette de cuisine, elle devrait, à terme, remplacer les autres outils», estime Frédéric Revah, directeur général du Généthon. Dans les laboratoires de l’AFM-Téléthon, association basée au Genopole d’Évry,
les possibilités d’application du système Crispr-Cas9 à la thérapie génique sont étudiées de près. En 1999, l’Inserm, l’AP-HP et l’université Paris-Descartes sont les premiers à soigner des «bébés bulle» en réinjectant dans leur système nerveux des cellules sanguines génétiquement modifiées. Pour traiter les autres cellules du corps, dont les muscles, les techniques –encore à l’essai– de thérapie génique consistent à utiliser un virus rendu inoffensif qui transporte un «gène médicament». Cette copie fonctionnelle du gène déficient est très facilement synthétisée par des entreprises spécialisées. L’ensemble est injecté en grande quantité dans le sang, à partir duquel le virus va pouvoir «insérer» le gène médicament dans les cellules. Mais il le fait de manière hasardeuse et sans supprimer le gène défectueux. Le système Crispr-Cas9 pourrait apporter des améliorations notables, à condition que les chercheurs parviennent à maîtriser l’utilisation de virus plus volumineux capables de transporter le «kit» Crispr-Cas9. La thérapie cellulaire profiterait également de cette technique. À l’inverse de la thérapie génique, elle utilise ou produit des cellules saines ex vivo et les injecte dans le sang ou les applique sous forme de patch dans l’organe à traiter, dans l’espoir qu’elles prennent le relais des cellules déficien-
LEs 5 daTEs CLés dE La biOLOgiE dE syNThèsE 1978
1999
2003
2007
Découverte des enzymes de restriction, capables de découper et recoller l’ADN en des endroits précis
Premiers succès cliniques de thérapies géniques appliquées à des « bébés bulle »
Séquençage complet du génome humain (Human Genome Project)
Découverte des cellules iPS par le Pr Yamanaka, nobélisé en 2012
D.R.
1972
Première expérience de transfert de gène chez la bactérie Escherichia coli
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saNTé
Des outils plus efficaces et moins coûteux
c Les
techniques de séquençage En 2003, le premier séquençage complet du génome humain a coûté 2,7 milliards de dollars et nécessité quinze années de travail. En 2015, l’opération est effectuée en quelques heures pour un coût d’environ 1 000 dollars, ouvrant la voie à une médecine personnalisée basée sur la carte génétique de chaque patient.
c L’ADN
de synthèse La synthèse chimique de séquences d’ADN déterminées est aujourd’hui banale et coûte moins de 50 centimes d’euro par base – pour 3 milliards de bases dans le génome humain. Les synthétiseurs d’ADN consistent en une série de clapets et de pompes programmés pour introduire et coupler dans l’ordre voulu les bases successives.
tes. La discipline est vieille de près de trente ans : la greffe de moelle osseuse ou de peau, par exemple, en fait partie.
Reportage
cellules iPS, une solution antirejet
D.R.
cc Les
Depuis quelques années, les spécialistes de la thérapie cellulaire s’intéressent de près aux nouvelles possibilités offertes par l’utilisation des cellules souches embryonnaires humaines (hES) pluripotentes, capables de se différencier en n’importe quel type cellulaire, et aux cellules souches humaines induites à la pluripotence (iPS). Les cellules iPS sont obtenues à partir de cellules adultes. « Ensuite, nous les reprogrammons [en modifiant leur génome, ndlr] pour qu’elles acquièrent la capacité de pluripotence des cellules hES,», détaille Christelle Monville, chercheuse à l’I-Stem, un laboratoire de thérapie cellulaire du génopole. « Destinées à être réintroduites dans l’organisme dont elles sont issues, les cellules iPS ne risquent pas d’être rejetées. Elles ouvrent la voie à une thérapie personnalisée. Mais elles ne sont pas maîtrisées», ajoute-t-elle. Quant aux cellules souches embryonnaires, s’il n’est pas question en France de modifier leur génome, le pas a déjà été franchi dans d’autres pays.
La production des gènes médicaments Alors que les premiers essais cliniques de thérapie génique démarrent, l’AFM-Téléthon doit maintenant se montrer capable, avant tout le monde, de produire des « gènes médicaments » en grande quantité. Pour cela, l’association a ouvert en 2013, sur le Génopole d’Évry, le centre Généthon BioProd, qui pourra, à pleine capacité, produire près de 30 lots cliniques par an. Généthon
industrie-techno.com
c Les
enzymes de restriction Ces protéines synthétisées par des bactéries, dont les plus connues sont les « nucléases à doigt de zinc » ou les Talens, sont capables de couper un fragment d’ADN au niveau d’une séquence caractéristique. Depuis 2012, l’arrivée de Crispr, peu onéreux et de taille à agir sur plusieurs gènes, élargit le champ des possibles.
Quelle que soit la technique, le glissement entre thérapie et volonté de modifier le génome pour répondre à d’autres motivations, l’amélioration d’une aptitude particulière par exemple, n’est pas facile à éviter. Prenons le cas de la lutte contre les effets du vieillissement sur nos capacités cognitives. «On peut imaginer synthétiser des facteurs de croissance de neurones, naturellement présents quand le patient est jeune, mais qui disparaissent avec l’âge », avance Frédéric Revah. En 2011, la fondation américaine X Prize a notamment lancé un concours afin de percer le secret de la longévité. À la clé, un prix de 10 millions de dollars pour le premier laboratoire qui réussira à décrypter l’ADN de 100 personnes centenaires. La modification du génome humain pourrait avoir un impact encore plus important si elle est appliquée sur un embryon ou sur les gamètes. Ces derniers introduiraient des altérations définitives dans le génome en les transmettant à la descendance. Et pourraient ainsi conduire à modifier non plus seulement un homme, mais l’humanité tout entière. cm ccPHILIPPE PASSEBON ppassebon@industrie-technologies.com
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EN COUVERTURE
Neurosciences Cinq start-up à la conquête du cerveau
cc juliette raynal jraynal@industrie-technologies.com
3. NeuroPro l
Année de création : 2012
l
Fondateur : Jamil El-Imad
l
Innovation : NeuroTrail est un casque sans fil qui réalise un électroencéphalogramme en temps réel, visualisable sur une application via une connexion Bluetooth. Combiné à un algorithme breveté, il peut prédire les crises d’épilepsie. Sa capacité à détecter les émotions pourrait également être exploitée par les jeux vidéo.
l
Applications : diagnostic, exercices de concentration, jeux vidéo
1. MindMaze l
Année de création : 2011
l
Fondateur : Tej Tadi (EPFL)
l
Innovation : l’interface homme-machine MindLeap repose sur un casque de réalité virtuelle relié à des capteurs de mouvements et à un « bonnet » d’électrodes, qui mesure en temps réel l’activité électrique du cerveau (EEG). Il permet à des joueurs de s’affronter sur un écran par la force de la pensée en poussant des balles. Ils doivent atteindre un certain niveau de relaxation pour pouvoir utiliser leur pleine puissance.
l
4. G-Therapeutics l
Fondateur : Grégoire Courtine (EPFL) l
l
Innovation : protocole reposant sur des stimulations pharmacologiques et électriques, via un implant souple et un harnais robotisé. But : faire repousser les nerfs endommagés de la moelle épinière pour que des personnes paralysées puissent remarcher.
l
Application : neuroréhabilitation
Applications : jeux vidéo, amélioration des capacités cognitives
2. XtremeVRI l
Année de création : 2014
l
Fondateur : Ioannis Tarnanas (université de Bern)
l
Innovation : Alterniity est un serious game de réalité augmentée et virtuelle, couplé à un algorithme. Dédiée aux personnes âgées, cette application leur propose de réaliser des exercices de la vie quotidienne afin de détecter (deux à trois ans avant les diagnostics classiques) des signes de maladies dégénératives. Grâce à la même application, les seniors peuvent s’entraîner pour améliorer leurs capacités mentales et, in fine, retarder l’apparition et la progression de la maladie.
l
Applications : diagnostic, traitement thérapeutique
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Année de création : 2014
5. SensArs Neuroprosthetics l
Année de création : 2014
l
Fondateur : Silvestro Micera (EPFL)
l
Innovation : équipée d’une peau artificielle avec capteurs, la prothèse transforme les signaux reçus en impulsions nerveuses transmises aux électrodes implantées dans les nerfs du bras. Les amputés pourraient ainsi retrouver des sensations et contrôler leur prothèse.
l
Application : neuroréhabilitation
EPFL ; D.R.
Lausanne concentre plusieurs laboratoires de pointe en neurosciences. Ils ont récemment accueilli, à l’occasion d’un colloque, le Brain Forum, les experts du secteur. Dont ces cinq start-up, emblématiques des progrès dans cette discipline.
ProDUITS
Mécatronique
Un atout de taille pour la performance énergétique Optimisation ou combinaison de sources d’énergie, transmissions novatrices ou maintenance à distance, les innovations nées de la mécatronique permettent d’accroître significativement l’efficacité énergétique des équipements. Aperçu. s
etits mais costauds. Plus compacts et surtout beaucoup plus «intelligents» que leurs aînés, les composants obtenus grâce à une réflexion mêlant mécanique, électronique, informatique et réseaux de communication réussissent à condenser un maximum «d’intelligence » en un minimum de surface. Bourrées de capteurs, les innovations issues de la mécatronique s’adaptent automatiquement aux situations, ce qui leur permet notamment d’optimiser la consommation d’énergie des équipements qui les intègrent (machines, véhicules, robots…). « La performance énergétique est l’un des sujets les plus porteurs d’innovation actuellement», constate Laurence Chérillat, déléguée générale d’Artema, le syndicat des industriels de la mécatronique. Des équipements qui coupent le moteur dès qu’il n’est
P
plus utile, des pinces de préhension par ventouse qui n’aspirent qu’en cas de besoin ou des moteurs «tout en un» qui optimisent l’entraînement, «l’intelligence décentralisée» des technologies mécatroniques est plus que bienvenue pour optimiser les consommations d’énergie. cc Des
surcoûts vite amortis
« Sur des machines qui fonctionnent 16 heures par jour, les éventuels surcoûts d’équipements plus efficaces sont vite amortis», fait valoir Christian Sibileau, responsable communication de Sew Usocome, entreprise spécialiste des systèmes d’entraînement et d’automatismes. La régulation des solutions d’entraînement est un poste qui permet des économies d’énergie importantes. « On voit des innovations fabuleuses apparaître en matière de performance énergétique
sur les motoréducteurs et beaucoup de développements sont en cours», constate Laurence Chérillat. En rassemblant dans une même enveloppe le moteur, le réducteur et le variateur de vitesses, l’unité d’entraînement Movigear de Sew Usocome a, par exemple, limité significativement les pertes électriques et mécaniques. « Le câblage est également simplifié et chaque composant a des rendements plus élevés. De plus, le design du corps est conçu pour se passer de ventilateur et pour faciliter le nettoyage», souligne Christian Sibileau. Il ajoute que ce design permet ainsi de baisser la consommation d’énergie, mais aussi d’eau chaude ou de produits d’entretien. « Avoir accès à la régulation au plus proche de la machine produit de meilleures performances. Le marché du variateur embarqué évolue énormément. Les varia-
MArIEr MÉCANIQUE, ÉLECTroNIQUE ET INForMATIQUE PoUr…
ÉCONOMISER LE CARBURANT c La solution AddiDrive
c Composé d’un groupe hydraulique, d’un contrôleur IPC
(Inter-process communication) et d’un écran de contrôle, le nouveau système de freinage BCS 600 de Siam Ringspann permet de contrôler et d’adapter constamment à la charge la distance de freinage, la vitesse de décélération et le temps de freinage. D.R.
de Poclain Hydraulics est une transmission hydrostatique additionnelle qui, installée sur les essieux avant ou arrière des camions, offre une alternative aux systèmes toutes roues motrices permanents. AddiDrive ne s’active que lorsque cela est nécessaire. La solution permet une économie de carburant de l’ordre de 10 à 15 % par rapport aux solutions mécaniques traditionnelles.
FREINER INTELLIGEMMENT
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Le vide sur mesure
c Grâce à plusieurs capteurs «connectés»,
s
et à une compacité importante, la pompe Lemax de Coval ne génère du vide que lorsque c’est nécessaire. Sur les surfaces étanches, cela permet d’économiser jusqu’à 97% d’air comprimé. L’entreprise propose un outil de simulation en ligne pour évaluer les gains possibles.
teurs sont intégrés à des champs de plus en plus larges avec des économies d’énergie importantes à la clé », se félicite Frédéric Nectoux, directeur général de Nord Réducteurs, fabricant de solutions d’entraînement. Si les systèmes comprenant de l’électronique « embarquée » ne représentent pour l’instant que 15 à 20 % du marché, « demain, ce sera 90 %. D’où l’importance pour les entreprises de raisonner simultanément sur la mécanique, l’électrique et l’électronique ».
Cette tendance à décentraliser l’intelligence se retrouve aussi dans les engins mobiles. «Pour optimiser les performances, nous ajoutons des couches d’électronique et de logiciels dans nos équipements, comme par exemple sur la pompe hydraulique du système AddiDrive. La solution s’interface ensuite avec l’électronique du camion. Elle permet, en une fraction de seconde, de faire les meilleurs choix pour diminuer la consommation de carburant, assurer la sécurité des biens et des person-
COLLECTER L’ÉNERGIE DU ROULEMENT c NTN-SNR a développé un capteur
D.R.
autonome indépendant. Il est capable de collecter l’énergie du roulement auquel il est associé, de stocker cette énergie dans une batterie et d’alimenter un capteur de surveillance de l’état du roulement ainsi que son électronique de traitement du signal, et de transmettre les informations par radiofréquence.
nes, protéger les machines des surtempératures… tout en garantissant les performances. Ces décisions sont prises de façon transparente pour le conducteur», explique Bruno Lacheteau, directeur marketing chez Poclain Hydraulics. cc 2 000
litres de carburant économisés par an
Dans le système CleanStart, de Poclain Hydraulics, qui redémarre le moteur thermique coupé automatiquement à l’arrêt, l’électronique décharge le conducteur de bus des vérifications nécessaires avant de couper ou de relancer le moteur. «L’intelligence est intégrée à l’une des valves, ce qui minimise le câblage, facilite l’intégration et évite des boîtiers supplémentaires», explique Yannick Seeleuthner, responsable marketing de Poclain Hydraulics. «L’électronique permet aussi d’adapter le système à plusieurs générations de bus et de le rendre compatible avec plusieurs types d’énergies. Sur un bus urbain, CleanStart génère une économie de 2000 litres de carburant à l’année», ajoute-t-il. Les composants offrant du sur-mesure se développent dans tous les secteurs.
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ProDUITS
Mécatronique Guide Il existe, par exemple, des systèmes de préhension par effet Venturi, qui n’aspirent que lorsque cela est nécessaire. Soit, pour les matériaux non poreux, durant un laps de temps beaucoup plus court. « Pour déplacer de petits tubes, notre client a opté pour le système de préhension “intermittent” de Coval. L’aspiration dure seulement un dixième de seconde, contre toute la durée du transport (8 secondes environ) jusqu’à présent. Le surcoût global sur la machine n’est que de 1,14 % pour un gain important en matière de confort grâce à la réduction du bruit », explique Christophe Faure, chargé d’affaires pour la société Ermoval, fabricant de machines spéciales pour l’industrie. «Depuis deux ou trois ans, les clients s’intéressent à leur consommation d’air comprimé, ce qui n’était pas le cas auparavant.
Bonnes pratiques Un mode d’emploi professionnel pour optimiser la consommation des installations de transmissions et automatismes pneumatiques a été réalisé par les professionnels du secteur, réunis au sein d’Artema. Objectif : dresser un état des lieux des bonnes pratiques industrielles de l’utilisation de l’énergie pneumatique, afin d’en optimiser l’efficacité énergétique. Artema
industrie-techno.com
Le retour sur investissement avec ces systèmes intelligents est souvent de moins d’un an», constate Stéphane Garcia, responsable communication de Coval, entreprise spécialisée dans la manipulation et l’automation par le vide. Les systèmes de freinage sont, eux aussi, désormais capables d’être adaptés en permanence aux besoins. cc Une
démarche de co-ingénierie adaptée aux besoins
En quelques années, les roulements, les transmissions hydrauliques, pneumatiques, mécaniques, et les systèmes de freinage ou d’étanchéité ont fortement accru leurs performances. «En combinant les technologies, celles-ci se sont enrichies mutuellement, bien au-delà de la somme des performances individuelles », se félicite Laurence Chérillat. Elle ajoute qu’en dehors
ProDUITS
ccAntoine Riot responsable innovation de Manitou
« L’hydraulique permet un redémarrage en 0,5 seconde » Notre «Stop & Go» avec démarreur hydraulique en série est une première mondiale. C’est une avancée importante, car l’hydraulique permet un redémarrage instantané (0,5 seconde) avec une utilisation de toute la puissance. Nous proposons cette option sur nos machines de construction, car leur moteur tourne au ralenti 30% du temps en moyenne. Avec le système CleanStart de Poclain Hydraulics, le moteur est coupé automatiquement s’il n’est pas utilisé et il redémarre dès qu’un mouvement utilisateur est déclenché (pédale d’accélération…). Les gains sont multiples: environ 5% de carburant économisé, des intervalles de maintenance espacés et une valeur de revente supérieure (arrêt de l’horamètre). L’option est généralement rentabilisée en cinq ans et, atout supplémentaire, elle réduit le bruit sur le chantier.
de l’intelligence embarquée, la mécatronique a réduit la taille des composants et ajusté leur puissance, limitant ainsi l’appel d’énergie nécessaire. «Nous avons une démarche de co-ingénierie qui permet d’adapter la puissance aux besoins exacts du client », confirme Christian Sibileau. Cette simple adaptation est à l’origine de gains énergétiques importants. «Aujourd’hui, grâce à la technique et au design, nous obtenons des produits plus légers, avec des protections renforcées. Et donc déjà des économies significatives », ajoute Frédéric Nectoux. La maintenance à distance est un autre domaine qui progresse beaucoup grâce à la mécatronique. La société NTN-SNR, notamment, développe des solutions de monitoring des roulements favorisant la maintenance prédictive. Ses outils servent à détecter au plus tôt les premiers signes de défaillance sur les roulements et de transmettre l’information à distance. Petits mais efficaces, même à distance. cm ccEmmanuEllE lEsquEl redaction@industrie-technologies.com
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notre sélection de produits
classés en 8 secteurs de référence cc Bâtiment - travaux puBlics cc ConstruCtion
composants mécaniques cc PAGE 48
marteau perforateur sds-Plus 36 V
LogicieLs cc PAGE 49 éLectronique cc PAGE 50 équipements de production cc PAGE 51 mesure cc PAGE 52 téLécoms cc PAGE 53 équipement généraL ccPAGE 54
Vous trouverez en page 55 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.
Vous PouVez adresser Vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com
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Ce perforateur développe une énergie de frappe de 2,3 joules et des capacités de perçage –avec ou sans percussion – allant jusqu’à 26 mm. Grâce à un poids de seulement 4 kg, un encombrement réduit et une ergonomie optimisée, le DCH364M2 se présente comme un outil léger et maniable au quotidien. Il facilite le travail en hauteur ou en espaces difficile d’accès, avec un confort d’utilisation optimal à une seule main. Le moteur PM50 (sans carcasse), génère moins de chaleur, moins d’échauffement, donc plus de durabilité pour l’outil. L’autonomie est renforcée de plus de 50% par la nouvelle batterie 4Ah Li-ion. Le système antivibration repose sur une poignée montée sur ressorts qui absorbe directement les vibrations lors du rebond. Avec un niveau de vibrations de 7,1 m/s2, soit 20% en dessous des niveaux actuels du marché, il permet d’augmenter la productivité, avec près de 4 heures de travail effectif par jour. D’un poids de 4,1 kg et doté d’une vitesse à vide 0 à 1100 tr/min, ce marteau peut être équipé d’un système d’extraction des poussières fonctionnant avec un moteur indépendant. Fixé sous le perforateur, sa mise en marche se déclenche dès l’appui sur la gâchette de l’outil et le système d’extraction s’arrête 30 secondes après le relâchement de la gâchette. Fournisseur deWalt
meuleuse turbine à haut rendement
Cette meuleuse peut compter sur un moteur à turbine à plusieurs étages offrant un rendement très élevé pour une consommation d’énergie optimale. Ergonomique, le rapport poids/puissance est de 2,5 kW pour seulement 2,1 kg. Elle bénéficie d’une poignée latérale anti vibration et antidérapante pour atténuer le niveau de fatigue de l’opérateur. La GTG 25 est équipée d’un dispositif de coupure en cas de survitesse de la meule ou du disque. Un double mécanisme de sécu-
rité incorporé sur le levier évite les départs involontaires en cas de chute de l’outil ou de mauvaises manipulations. Les composants modulaires et les kits dédiés facilitent l’entretien et les phases de maintenance. Fournisseur atlas copco
fenêtre de toit de désenfumage
Performante pour protéger les cages d’escalier, cette fenêtre de désenfumage naturel de toit s’ouvre complètement vers l’extérieur en cas d’incendie et assure une évacuation optimale des
cc ConstruCtion Porte sécurisée pour parties communes
Fabriquée sur-mesure en tôle acier, cette porte sécurisée a été spécialement conçue pour protéger l’accès aux parties communes, parkings, caves et aux locaux techniques des immeubles d’habitation collectifs. Réalisé en cadre tubulaire acier 20/10e d’une épaisseur de 56 mm et assemblé par soudure, le dormant compte quatre paumelles montées sur rondelle en bronze. Pour optimiser la résistance de ces menuiseries parfois exposées aux intempéries, le fabricant a porté une attention particulière à l’étanchéité à l’eau et à l’air en ajoutant un seuil à la suisse et un joint d’étanchéité en périphérie. Également conçu en tôle acier 20/10e double face, l’ouvrant dispose d’une isolation en laine de roche. Il dispose de quatre renforts oméga horizontaux, deux renforts verticaux, trois pions anti-dégondage et une battue de protection du cylindre intégrée. Pour offrir une sécurité adaptée aux locaux à protéger, la porte Technica est équipée d’une serrure carénée certifiée A2P* ou A2P*** par le CNPP et dotée de 4, 5, ou 7 points de fermeture. Sans entrebâilleur, ces serrures multipoints sont livrées avec des clés brevetées non reproductibles et une carte de propriété numérotée. Elle comprend des options de type ferme-porte, poignée de tirage, occulus vitré ou encore aération. Fournisseur picard serrures
cc dEscriPtion
référence Technica Caractéristique Cette porte blindée
et carénée est conçue pour sécuriser l’accès aux locaux techniques.
cc Points forts
- Serrure carénée certifiée A2P* ou A2P*** par le CNPP - Design soigné et modulable D. R.
bâtiment travaux pubLics cc PAGE 46
Produits
fumÊes et de la chaleur en partie haute. Elle s’utilise sans brisevent et s’intègre dans l’esthÊtique de tous les types de bâtiments (ERP, IGH, locaux de travail, installations classÊes et habitations collectives). Le châssis des Certitoit est composÊ d’un ouvrant et d’un dormant en pin sylvestre lamellÊc o l l Ê t ra i t Ê fo n g i c i d e e t insecticide. Elle est revêtue en usine d’un vernis multicouches incolore et est ÊquipÊe de deux joints d’ÊtanchÊitÊ à l’air. Les consoles et chapes des motorisations sont fixÊes sur les profils de l’appareil. Elles sont disponibles en version Êlectrique, pneumatique et mÊcanique. Fournisseur souchier sa
Coffres tunnels et demi-coffres
tempÊrature de 5 °C. Ils sont disponibles en 14 longueurs et ouvertures diffÊrentes. Fournisseur cellumat
cc Engins dE tP
Pelles compactes roues et chenilles
exutoire de dĂŠsenfumage
Cet exutoire de dÊsenfumage à rupture de pont thermique facilite l’accès aux toitures ÊtanchÊes en toute sÊcuritÊ. Il bÊnÊficie d’une nouvelle poignÊe avec fonctions ergonomiques. La barre accrocheÊchelle est placÊe sur le côtÊ apportant un meilleur Êquilibre à l’utilisateur. Le barreaudage filaire, plus lÊger, prÊsente moins de danger en cas de fermeture incontrôlÊe de la grille. Hexasteel Therm RPT Pass est disponible en version manuelle ou Êlectrique par vÊrin 24 V. Il s’ouvre à 90° quelles que soient les dimensions de l’appareil. Il existe aussi des options remplissage avec capot isolÊ, triple dôme ou BSL (Brise soleil lumineux). Fournisseur Hexadome
Cette gamme de coffres (coffres tunnels et demi-coffres BBI) pour volants roulants apporte une double rÊponse sur la consommation d’Ênergie primaire et le confort d’ÊtÊ. Ils rÊduisent de façon significative la consommation de chauffage, jusqu’à 9 % et procurent une rÊduction de la
Cette gamme de pelles compactes, deux sur pneus et une sur chenilles, est ÊquipÊe de moteurs diesel rÊpondant aux exigences de la norme gaz d’Êchappement UE IIIB (Êquivalent à la norme EPA amÊricaine Tier 4 interim). Les performances augmentent de 10 à 14% (selon le modèle) avec une consommation de carburant rÊduite et des Êmissions polluantes diminuÊes. Elles sont ÊquipÊes d’un moteur Turbo Diesel 4 cylindres refroidi par eau avec intercooler. Pour un rÊgime nominal de 2000 tr/min, le moteur dÊveloppe une puissance de 74,4 kW (101 CV) sur le modèle TW85 et de 85 kW (116 CV) sur le modèle TW110 ou TC125. Il est dotÊ d’un système d’injection Common Rail haute pression à pilotage Êlectronique et gÊnère un couple maximal de 410 Nm (à 1600 tr/min.). Les valeurs d’Êmission ont ÊtÊ rÊduites de 90%. Le nouveau système de commande permet d’intervenir sur les performances, notamment hydrauliques des machines. Des fonctions de
commande ont ÊtÊ intÊgrÊes au manipulateur et celles-ci deviennent directement sÊlectionnables, comme le troisième circuit de commande Êlectro-proportionnel pour le pilotage des outils de travail. Le ventilateur rÊversible à entraÎnement hydraulique est thermorÊgulÊ, dÊmarre automatiquement, mais peut Êgalement être activÊ manuellement. Fournisseur terex europe
Chargeuse compacte sur pneus
Exploitant pas moins de 48 familles d’accessoires, cette chargeuse se comporte comme un vÊritable porte-outil compact. La vaste cabine est pressurisÊe pour minimiser l’intrusion des poussières. La visibilitÊ panoramique est accrue de 30% par rapport au modèle prÊcÊdent S130. Les feux de travail avant apportent une puissance d’Êclairage très utile. La S450 comporte des modifications hydrauliques et un nouvel agencement des conduites et flexibles. Le nombre de raccords a Êgalement ÊtÊ rÊduit pour in fine amÊliorer le rendement global du système et Êliminer les points de friction et de fuite potentiels. Le pot d’Êchappement est directement montÊ sur le moteur afin de rÊduire le bruit et les vibrations. Fournisseur bobcat europe
3527(&7,21 $17, &+2&6 1289(//( 3527(&7,21 02'8/$,5( :$77(/(= O¡pODVWRPqUH LQGXVWULHO SUpVHQWH XQH WRXWH QRXYHOOH SURWHFWLRQ PRGXODLUH SRXU VLJQDOHU HW SURWpJHU OHV PDWpULHOV 0RGXODEOH JUkFH j VRQ SULQFLSH G¡DVVHPEODJH HOOH V¡DGDSWH HIILFDFHPHQW j OD JpRPpWULH GX PDWpULHO j SURWpJHU /D SURWHFWLRQ PRGXODLUH IDLW SDUWLH GH OD JDPPH 3527(&7,21 ,1'8675,(//( %< :$77(/(=
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Produits cc mécanique
cc pneumatique
Îlot compact de distribution
Avec un débit de 400 l/min, pour des distributeurs de seulement 11 mm de large, cet îlot compact 501 de distribution pneumatique est proposé en version double 3/2, en 5/2 monostable ou bistable, et en 5/3. Il offre divers raccordements : multipol (divers connecteurs ou borniers) ; bus de terrain avec électronique 580 ou G3 qui autorise un mode distribué pour les E/S. Avec son afficheur LED, il est facile de paramétrer l’installation, de visualiser les données, d’obtenir des diagnostics, de surveiller les réseaux et bus de terrain (Ethernet/IP, Devicenet, Modbus TCP, Profibus, Profinet, Canopen, EthernetPowerlink, Ethercat).
Pompes en ligne pour le bâtiment
Cette gamme de pompes en ligne Etaline, destinée au marché du bâtiment, compte 22 tailles. Elle est équipée de moteurs électriques IE2, IE3 ou IE4, allant jusqu’à 55 kW. Le débit et la hauteur manométrique s’échelonnent respectivement jusqu’à 700 m3/h et 95 m. Pour un rendement hydraulique maximal, chaque pompe est livrée avec une roue au diamètre correspondant au besoin de l’installation. L’efficacité énergétique des pompes Etaline a été améliorée en optimisant les formes du coude d’aspiration hydraulique, de la volute et des roues. Cette gamme répond maintenant aux exigences de la directive ErP qui entrera en vigueur en 2015. Fournisseur KSB
Réduction du niveau sonore pour l’hydraulique
Fournisseur Asco Numatics
cc Hydraulique
Pompes volumétriques universelles
Compactes, légères, économiques et universelles, ces pompes volumétriques sont adaptées au dosage de fluides non chargés, tels que les colles, huiles, graisses, polyols, isocyanates, hot-melts, silicones, etc. Elles acceptent une plage de viscosité allant de 10 à 100 000 mPa.s. La pression de refoulement maxi est de 50 bars pour des vitesses comprises entre 1 et 400 tr/min. Deux tailles de corps de pompe sont déjà disponibles, l’une couvrant des cylindrées de 0,3 à 6,0 cm3/tr, l’autre de 10 à 31 cm3/tr. Les paliers sont en acier, tandis que toutes les autres pièces (flaques, arbres, engrenages, etc.) sont en acier inox 1.4112. Fournisseur Suco VSE France
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Rondelles autobloquantes à rampes
Le système NRS (Noise Reduction System) permet la réduction du niveau sonore des installations hydrauliques. Pratique et économique, il est composé d’une gaine textile en polyester qui enveloppe les lanternes dans les groupes hydrauliques. Disponible dans quatre largeurs et dans trois longueurs, il se met en place facilement sans démontage des composants. Il constitue une solution économique tant pour l’équipement déjà en place que pour celui à réaliser. La gaine en polyester est recyclable, indéchirable, résistante à toutes les huiles hydrauliques courantes et elle supporte des températures comprises entre – 40 et + 120 °C. Fournisseur R+L Hydraulics
cc mécanique
Accouplements rigides pour l’emballage
Cette solution de serrage est basée sur les rondelles autobloquantes à rampes du fabricant. Elles sont ici serties sous l’embase de l’écrou de sécurité et deviennent imperdables. Elles restent libres en rotation et assurent le blocage par effet de coin. La pièce unique est plus facile à manipuler, spécialement dans des endroits difficiles d’accès ou des postures inconfortables. Elle réduit les temps de montage et de maintenance et les stocks. La combinaison d’un écrou et des rondelles autobloquantes captives sécurise les assemblages même soumis à de fortes charges. La dureté de la surface d’appui doit être inférieure à celle des rondelles équipant l’écrou de sécurité (acier trempé à cœur 485 ± 25 HV0.3). L’angle (α) des rampes entre les rondelles est supérieur à l’angle (β) d’hélice du pas de la vis. L’expansion de la paire de rondelles est ainsi supérieure au mouvement axial que l’avance du pas autorise. L’écrou de sécurité est donc autobloquant. Le coefficient de frottement (μa), généré par les dentures des faces extérieures des rondelles, est supérieur à celui (μi) généré entre les rampes. Seule la rotation entre les rampes des rondelles est autorisée dans le cas de fortes sollicitations dynamiques de l’assemblage ou vibrations sévères, elle assure le maintien de la précontrainte. Fournisseur Heico France
cc description
Référence Heico lock Caractéristiques Ces rondelles
autobloquantes à rampes offrent une bonne performance pour la sécurité des assemblages vissés très sollicités. cc points forts
- Cette solution simplifiet les opérations de maintenance. - Les rondelles autobloquantes sont serties sous l’embase de l’écrou.
Avec des alésages de haute précision et une visserie Nypatch antivibration, ces accouplements rigid e s n e t ra n s m e t t e n t n i désalignements d’arbres, ni vibrations, ni bruits de roulement. Ils sont disponibles en version à moyeu de serrage, en une ou deux parties, avec des alésages de 3 à 50 mm. Ils satisfont aux normes RoHS2 et Reach. Ils sont proposés dans différentes matières comme l’acier 1.0736, l’aluminium 3.1355 pour des moments d’inertie faibles, ou l’acier Inox 1.4305 pour une protection accrue contre la corrosion. Fournisseur Michaud Chailly (Ruland)
Paliers lisses pour la marine
Optimisés pour supporter l’eau de mer et les efforts élevés dans les applications navales, ces paliers sont utilisés dans les gouvernails ou les stabilisateurs antiroulis. Prévus pour être lubrifiés avec de l’eau, ils ne nécessitent plus une étanchéité irréprochable indispensable aux roulements et paliers lisses traditionnels. Ils acceptent des charges allant jusqu’à 25 N/mm2 (au lieu de 10 N/mm2 en standard). Insensibles aux chocs et aux mouvements axiaux, ainsi qu’aux chocs ou pressions sur les arêtes, ils supportent des charges radiales importantes. C’est une combinaison de deux matériaux, baptisée Elgotex WA, qui confère à ces paliers une grande résistance à la pression et à la corrosion. La surface de glissement intérieure, constituée de fibres synthétiques et de fibres PTFE continues, est enrobée d’un lubrifiant de remplissage solide maintenu dans une matrice en résine. Fournisseur Schaeffler France INA-FAG
D.R.
cc Composants méCaniques
Produits
cc LoGiCieLs
Vis à billes à déplacement élevé
tions telles que les vis d’avance, les systèmes de levage, les mélangeurs, les convoyeurs… Fournisseur Bonfiglioli Transmissions
Vérins électromécaniques de puissance
Les vis à billes Carry Speedline type E sont fabriquées par un procédé de roulage à froid. Elles se caractérisent par leurs pas très importants permettant une vitesse de déplacement élevée, correspondant à un fort rendement (plus de 0,95). Elles nécessitent une faible puissance d’entraînement. Fonctionnant à faible frottement sans effet «stick-slip» elles ne procurent qu’un faible échauffement interne et garantissent une bonne reproductibilité avec une précision de positionnement constante. La bille quitte le filet de l’écrou, à l’extrémité, où elle est captée grâce à une géométrie en plusieurs parties, pour être recirculée et renvoyée par le corps de l’écrou. Le renvoi des billes se fait dans les coiffes d’extrémités qui sont totalement intégrées dans le corps d’écrou. Elles font en même temps office de racleurs. Les coiffes d’extrémités sont en général en matière plastique. Disponibles en standard en acier 100Cr6 (1.3505), elles peuvent aussi être fournies en acier Inox X46Cr13 (1.4034). Elles sont fabriquées avec les précisions de pas G9 < 0,1 mm/300 mm. En option, elles peuvent atteindre G7 < 0,052 mm/300 mm et G5 <0,023 mm/300 mm (selon DIN 69051). Fournisseur Eichenberger Gewinde
D.R.
Réducteurs à arbres parallèles
Capable de fournir un couple de sortie supérieur à 49 kNm, les réducteurs à arbres parallèles ou orthogonaux, HDP 125 et HDO 125, se situent entre les formats 120 et 130. Ils sont disponibles en versions deux, trois et quatre trains, dans divers rapports de réduction compris entre 1/7,1 et 1/500 pour les HDP 125, et 1/5,6 et 1/450 pour les HDO 125. Cette solution intermédiaire intéressera des applica-
La gamme d’actionneurs Tritex II comporte des modèles linéaires et rotatifs. Les premiers fournissent une force jusqu’à 32,8 kN pour une course variant de 75 à 610 mm. Les seconds disposent d’un moteur doté d’un couple de 11,9 Nm. L’ajout d’un réducteur ratio 4/1 à 100/1 porte le couple maxi de sortie maxi à 530 Nm. Ils sont alimentés en 100 à 240 VCC. Ces vérins sont dotés de boîtiers compacts et étanches, adaptés aux environnements difficiles. Ils comportent d’importantes capacités d’E/S: 8 entrées (E) et 4 sorties (S) numériques; 1 E et 1 S analogiques. Les mesures s’effectuent par capteur analogique à effet Hall, par encodeur incrémental, ou encore en valeur absolue.
cc logiciels
d’application Plate-forme de communication
Assurant la connexion, la gestion, la surveillance et le contrôle des appareils d’automatisation et applications logicielles diverses, cette solution flexible et évolutive prend en charge un ensemble de standards ouverts comme l’OPC, les protocoles de communication propriétaires, l’API et les interfaces de différents systèmes d’automatisation. KEPServerEX version 5.13 intègre des communications à la demande initiées par le client ou l’utilisateur par le biais d’une demande d’interrogation de périphérique. Ainsi, l’utilisateur peut répondre aux critères d’interrogation initiée par les clients de ses applications. Le pilote intégré AllenBradley ControlLogix non sollicité est certifié conforme aux normes de l’Open DeviceNetwork Association. Fournisseur Kepware Technologies
Fournisseur Transtechnik
Logiciel de dessin technique
Compatible avec tous les principaux logiciels de CAO, cette solution fonctionne sous Mac et Windows, et se démarque par sa puissance, ses fonctions métier, et la prise en charge de fichiers DWG d’AutoCAD. Bâtie sur la plate-forme ARES, état de l’art de la CAO, elle apporte des améliorations et des outils intuitifs qui facilitent la conception. Sur Windows, CorelCAD 2014 fournit une interface à ruban permettant d’alterner rapidement entre les espaces de travail orientés « tâche » et l’espace de travail CAO classique. Grâce à un large éventail de ressources, les utilisateurs ont accès instantanément à divers composants. Les commandes «Aperçu du calque» et «Transparence du calque» assurent la cohérence des travaux. Fournisseur Corel Corporation
Glissières télescopiques cc logiciels d’application
Passerelle entre automatisation et informatique
Capable de supporter des charges allant jusqu’à 200 kg, cette gamme de glissières télescopiques, qui comporte des modèles à extension partielle, intégrale ou à super-extension, s’enrichit de modèles à billes en acier ou Inox répondant aux exigences des industries agro-alimentaires et automobiles. Le montage, rapide et facile, s’effectue avec des vis ou des rivets. Les glissières sont composées de 3 profilés individuels qui peuvent être reliés directement à des éléments fixes ou mobiles. Un graissage spécial garantit une absence presque totale d’entretien et une excellente longévité. Fournisseur Kipp France
Open Core Engineering offre aux fabricants davantage de liberté dans la mise au point des logiciels de contrôle commande, ainsi que pour le développement et l’intégration d’appareils intelligents dans l’automatisation de leur procédures. Les constructeurs accèdent au processeur CN des solutions d’automatisme IndraMotion MLC et IndraLogic XLC à partir d’applications informatiques. Ils peuvent ainsi programmer des fonctions spécifiques destinées à des applications en temps réel, indépendamment du logiciel de commande, et les exécuter directement sur la commande ou en différé à partir d‘un ordinateur ou d’une tablette. Ce produit fait ainsi le lien entre l’automatisation par automate programmable et l’automatisation informatique. L’interface Open Core prend en charge iOS d’Apple et Android de Google, les deux principaux systèmes d’exploitation pour smartphones et tablettes. Fournisseur Bosch Rexroth
cc description
Référence Open Core Engineering Caractéristiques Un Hub pour
communiquer avec les composants de la marque sans outil particulier
cc points forts
- Libre choix de plateforme et de langage de programmation - Personnalisation des fonctions logicielles de contrôle en temps réel
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Produits
cc ÉLECTRONIQUE
Régulateurs à découpage et à haut rendement
fournit 2 A sous une tension pouvant descendre à 2,5 V. L’ISL91108 améliore l’efficacité des systèmes avec un rendement élevé aux faibles charges. Il est indiqué pour les systèmes sous tension en permanence. L’ISL91117 est un régulateur élévateur, disponible en version à tension de sortie fixe 5 V. Fournisseur Intersil
Destinés aux systèmes mobiles, ces régulateurs DC-DC à découpage à fort courant offrent un rendement atteignant 96% dans un boîtier puce CSP. L’architecture particulière permet une transition en douceur du mode abaisseur au mode élévateur, ce qui évite les impulsions parasites dans les systèmes alimentés par une batterie Li-ion à une seule cellule. Les régulateurs ISL911xx s’alimentent entre 1,8 et 5,5 V. La série comporte trois modèles : l’ISL91110
Microcontrôleurs en boîtiers miniaturisés
Plusieurs microcontrôleurs à très basse consommation sont désormais disponibles en boîtiers-puces WLCSP de 2 x 2,2 x 0,3 mm. Cela concerne en particulier le MSP430FR5738 à mémoire ferroélectrique (Fram) et les MSP430F51x2 mémoire flash. Cette miniaturisation va permettre d’économiser la surface sur les circuits imprimés et de réduire la taille des produits. Fournisseur Texas Instruments
cc Composants Étiquettes mémoires dynamiques sans fil
Destinées aux produits grand public et industriels, les étiquettes mémoires dynamiques ajoutent facilement une fonction de communication sans contact (NFC, Near-Field communication) à tout type d’appareil. Les étiquettes de la famille M24SR embarquent une mémoire non-volatile (2 à 64 Kbit de mémoire Eeprom préformatée pour fonctionner en mode NFC, avec protection par mot de passe à 128 bit), une interface sans fil conforme à la norme ISO14443-A capable d’un débit de 106 Kbit/s et une interface filaire au standard I2C fonctionnant à 1 MHz pour la communication avec le contrôleur de l’équipement hôte. L’avantage de la fonction NFC est d’apporter à l’équipement des fonctions accessibles seulement avec un clavier et une liaison Internet sans en supporter l’encombrement et le coût. Parmi les applications on peut citer la remise à l’heure des horloges ou le diagnostic de panne. Les étiquettes M24SR permettent d’appairer un smartphone et un périphérique audio via une liaison bluetooth. Il suffit d’approcher le smartphone du produit audio compatible bluetooth pour que les deux appareils soient automatiquement appairés. Fournisseur STMicroelectronics
cc description
Référence M24SR Caractéristique
La famille d’étiquettes mémoires dynamiques permet aux appareils de communiquer avec des smartphones.
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cc points forts
Il suffira à l’utilisateur d’«agiter» son smartphone à proximité du produit audio compatible NFC pour que les deux appareils soient automatiquement appairés en bluetooth, les paramètres ayant été transmis en mode NFC.
Plate-forme de développement pour composants réseaux
Destinée au monde industriel et aux usines intelligentes, la série de composants SoC (système sur une puce) R-IN32M3 intègre des accélérateurs matériels qui améliorent significativement les performances de réseaux Ethernet. Le support d’une multitude de protocoles tels que EtherCAT, CC-Link IE, Ethernet/ IP, Profinet, CANopen et autres réduit les coûts. Pour simplifier le développement, une nouvelle plate-forme réalisée en collaboration avec IAR Systems est désormais disponible pour ces composants. Elle comprend une sonde de débogage, une carte de développement compacte portant le R-IN32M3-EC (EtherCAT actif) avec une unité ARM Cortex M3 cadencée à 100 MHz, des accélérateurs matériels de système d’exploitation temps réel (HW-RTOS) et pour les réseaux Ethernet et de nombreux périphériques, et une version d’évaluation d’IAR Embedded Workbench pour ARM.
Microcontrôleurs rapides
Conçus pour les applications de sécurité fonctionnelle, ces microcontrôleurs à deux cœurs à 32 bits atteignent des vitesses de 330 MHz, 550 DMIPS, 660 MIPS et jusqu’à 330 Mflops (virgule flottante), soit une puissance de calcul supérieure de 50 % à celle des composants actuels. Avec 4 Mo de mémoire flash et 512 Ko de RAM, ils acceptent des codes plus volumineux. Les microcontrôleurs Hercules RM57Lx et TMS570LCx intègrent la connectivité Ethernet, FlexRay et CAN, ce qui permet la mise en réseau, la collecte de données et les mises à jour de logiciel sur site. Divers outils et kits facilitent et accélèrent la conception des applications de sécurité fonctionnelle, le développement de logiciels et la mise en conformité aux normes CEI 61508 SIL-3 et ISO 26262 ASIL-D. Le circuit complémentaire PMIC TPS65381-Q1 s’associe pour constituer un ensemble dédié à ces applications. Fournisseur Texas Instruments
Oscillateur à haute stabilité
Fournisseur Renesas Technology Europe
Boîtiers pour FPGA et SoC
Grâce au boîtier à bosses de cuivre à pas fin de TSMC, les FPGA à haute densité en technologie 20 nm de la famille Arria 10 offrent une qualité et une fiabilité améliorées par rapport aux solutions classiques de puce retournée (flip chip). Ils présentent la plus haute densité du marché et une consommation réduite de 40 % par rapport aux composants en 28 nm. La technologie d’encapsulation de TSMC à bosses de cuivre est adaptable et idéale pour les circuits intégrés ayant une puce de grande dimension et un pas fin pour les contacts (<150 µm). Elle montre un rendement supérieur à 99,8 % lors de l’assemblage. Fournisseur Altera France
Fourni dans un boîtier de 5x3,2 mm à 8 broches, cet oscillateur compensé en température (TCVCXO) offre une stabilité de ±0,14 ppm sur toute la gamme de –40 à +85 °C. Il s’alimente sous 3,3 V, consomme 12 mA et fournit un signal HCMOS (15 pF) ou sinus écrêté sur une charge de 10 kΩ. La fréquence choisie est entre 10 et 50 MH. L’oscillateur IQXT-210 peut être réglé sur une variété d’options de réglage de ±5 à ±10ppm et de ±10 à ±15 ppm. Le bruit de phase est de - 148 dBc/Hz à 10 kHz de décalage et la stabilité à court terme est de 5x10-10 /s. Le composant est disponible en bobines et compatible avec le soudage par refusion. Fournisseur IQD Frequency Products
D.R.
cc Composants
Produits
cc ÉQUIpEmENTs dE pROdUCTION cc maChines
Machine de découpe laser 2D
chronisation séparée, les pistons pneumatiques des pinces radiales et angulaires DHxS à double effet, entraînent par le biais d’un système de guidage à rainure les mors montés sur pivots. Cet entraînement par piston à double effet garantit la stabilité de la cinématique et une répétabilité maximale. Fournisseur Festo France
Grâce à sa fonctionnalité BrightLine fiber, la Trulaser 5030 fiber, réalise des découpes de grande qualité. Équipée d’un laser de 5 kW, flexible et polyvalente, elle accepte des tôles en acier inoxydable et en aluminium d’une épaisseur allant jusqu’à 25 mm. Elle convient également pour des tôles en cuivre ou en laiton, jusqu’à une épaisseur de 10 mm. La fonctionnalité BrightLine fiber, qui réduit fortement les bavures et améliore la rugosité des arêtes de coupe, accroît la capacité de découpe de la machine. Elle permet la réalisation de perçages et de contours très fins dans des tôles d’acier inox épaisses. Fournisseur Trumpf
cc outils-outillages
D.R.
Pinces de préhension standard
À serrage parallèle, concentrique, radial et angulaire, les pinces standard DHxS sont destinées aux systèmes de manipulation et d’assemblage légers et compacts. Elles sont disponibles dans différentes tailles et longueurs de courses. Un tampon de sécurité les protège des surcharges pendant les mouvements de préhension rapides. Les pinces de moyenne et grande taille sont dotées de capteurs SMx pour la détection de position du piston. Le système de maintien de la force de préhension est assisté par un ressort qui garantit la sécurité en cas de chute de pression. Le guidage par rainure en T augmente la tenue au couple des mors. Les pinces à serrage parallèle et concentriques DHxS sont équipées d’un carter léger en aluminium, avec alésage intégré pour accueillir le piston pneumatique. Pour éviter une opération de syn-
Outils de taille d’engrenages
Ces fraises CoroMill sont destinées à tailler des engrenages. La CoroMill 170 est adaptée aux grandes roues dentées. La fraisedisque CoroMill 172 est polyvalente et rapide. La fraise-mère à plaquettes indexables, CoroMill 176, réduit jusqu’à 70 % les temps de coupe grâce à de hautes vitesses de coupe et à un grand nombre de dents. La CoroMill 177 est une fraisemère à segments avec des plaquettes montées tangentiellement. L’interface polygonale des segments garantit la précision et la bonne transmission du couple. Fournisseur Sandvik Coromant
cc Robotique
Robot polyvalent à 6 axes
Le Master Cut MC2000 est un robot 6 axes dédié aux opérations de découpe et soudage laser nécessitant une grande précision de mouvement. Il supporte une charge utile de 50 kg pour une portée maximale de 2 038 mm. Sa répétabilité est de ± 0,07 mm. Très rigide, pesant 845 kg, disposant d’une base étroite, il se fixe au sol, au mur ou au plafond. La conception compacte du robot MC2000, associée à son armoire de commande DX100 capable de gérer simultanément 72 axes, permet d’effectuer des opérations simultanées utilisant jusqu’à 8 robots sur une même pièce. Fournisseur Yaskawa Europe
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Produits
cc MESURE
Détection des particules métalliques d’usure
Exploitant une technologie de bobine inductive, le capteur Kittiwake mesure les débris métalliques circulant dans les systèmes hydrauliques et lubrifiants, significatifs de l’usure des machines. Il détecte les particules dont la taille est comprise entre 40 et plus de 1 000 µm et ses algorithmes fournissent des informations sur le nombre, la répartition et la taille des particules en différenciant celles qui contiennent du
fer et les autres. Il vise l’industrie pétrolière, les systèmes de propulsion marine et les groupes motopropulseurs industriels. Doté de sorties analogiques et numériques, le capteur s’intègre dans les systèmes de surveillance et fournit des informations instantanément en complément des programmes d’analyse d’huile en laboratoire. Ce capteur de 2e génération dispose d’une protection IP67 améliorée, d’une plage de taille de particules élargie, de la différenciation ferreux/ non ferreux, de ports Ethernet et RS485 avec protocoles CANopen et analogique et d’une ligne d’alarmes. La communication est gérée par le logiciel DebriScan. Une version conforme ATEX est également disponible. Fournisseur Parker Hannifin
cc Capteurs Système modulaire de capteurs
Ce système de détection peut maintenant intégrer des capteurs angulaires et de déplacement pour répondre à l’implantation croissante d’actionneurs dans les équipements. Ils seront utilisés dans l’automatisation, les moteurs, dans l’automobile pour la direction et autres applications spécifiques. Les systèmes de capteurs angulaires et de déplacement offrent des dimensions réduites et peuvent ainsi être utilisés dans des espaces très restreints. Leur plage de température se situe entre - 40 °C et +150 °C et leur indice de protection est au minimum IP67. Les capteurs angulaires peuvent être programmés de 0 à 360°. La plage de mesure pour les capteurs de déplacement librement programmables va de 5 à 45 mm. Une version spéciale avec une plage de mesures de 25 mm pour les moteurs électriques et hydrauliques est également disponible. Ils permettent la conception de systèmes de sécurité, compatibles SIL. Ce produit intègre aussi un système de diagnostic de position. Les interfaces électriques sont disponibles pour les protocoles simples, tels que 4-20 mA, 0-10 V, 2-10 V, 0,5 V - 4,5 V et PWM, pour les protocoles de données classiques, tels que RS485 et SPI, mais aussi pour les protocoles de bus plus complexes tels qu’open-CAN, Profibus, automotive CAN, PSI5 and SENT. Fournisseur ZF Electronics France
cc description
Référence Cherry Caractéristique Système modulaire
de capteurs pouvant détecter un déplacement linéaire ou des mouvements courbes bidimensionnels.
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cc points forts
- Plus économique que plusieurs capteurs individuels - Facilement adaptable, même pour de petits volumes - Existe avec connecteur ou fils - Plusieurs options de fixation
Capteur magnétique angulaire
Destiné aux applications automatisées, ce capteur angulaire extraplat ne mesure que 9,5 mm d’épaisseur et dispose d’un boîtier thermoplastique et époxy protégé IP67. Utilisant un aimant externe, il fonctionne sans contact et n’est donc pas sujet à l’usure. Son étendue de mesure va de 0 à 360° et la sortie est analogique 0,5 à 4,5 V, 0,5 à 10 V ou 4 à 20 mA. Le capteur angulaire Posirot PRAS26 offre une étendue de mesure allant de 0… 15° à 0… 360° par pas de 15°. La résolution est de 0,1% de 15 à 45° et 0,03% audelà. La répétabilité et de ± 0,1% de 15 à 45° et ± 0,03% au-delà. La linéarité typique est de ± 0,5% de l’échelle maximale. L’électronique totalement enrobée dans la résine résiste aux chocs, aux vibrations et à l’humidité.
cc InstrumentatIon et traItement Système de mesure dimensionnelle par imagerie
Alternative aux moyens de contrôle traditionnels délicats à mettre en œuvre et qui prennent beaucoup de temps (machines de mesure optique, microscope d’atelier, calques et projecteurs), les systèmes de mesure de la série IM s’affranchissent des variabilités d’interprétation et font gagner du temps. Elle s’applique au contrôle final et en cours de production. La machine reconnaît la géométrie de la pièce, donne une valeur bon/mauvais et permet d’enregistrer les résultats avec un suivi statistique. Elle effectue aussi la comparaison avec un fichier CAO du contour de la pièce. Avec le système IM-6500, jusqu’à 99 cotes sont mesurées en quelques secondes avec une répétabilité de ±1 µm. Fournisseur Keyence
Régulateurs PID
Fournisseur ASM France
Sondes de température compactes
Ces sondes compactes sont préconfigurées avec un transmetteur intégré pour répondre aux besoins les plus courants. Incluant un élément Pt100 de classe A et un transmetteur analogique 4 à 20 mA, elles couvrent la gamme –50 à +150 °C avec une précision de ±0,15 % de la pleine échelle. Les TRA-C10, TRA-C20 et TRA-C30 sont proposées en longueur d’immersion standard de 50 ou 100 mm pour 2 ou 4 pouces. Elles offrent un temps de réponse rapide (quelques secondes pour l’eau) et sont protégées IP67. La TRA-C10 cible les applications hygiéniques et peut être nettoyée en place NEP. La TRA-C20 est destinée aux applications process universelles et le marché international. La TRA-C30 possède un raccord de process G1/2 et électrique M12. Fournisseur Krohne
Destinée aux fabricants et intégrateurs de systèmes, cette gamme de régulateurs PID est destinée à la commande d’un grand nombre de process, notamment en termes de températures et de débits. Ils disposent d’une entrée universelle acceptant les thermocouples, les sondes RTD et les signaux 0-10 V et 4-20 mA. Ils sont agréés UL 61010-1. Les régulateurs PID de la série PWU sont disponibles en tailles de 1/16, 1/8 et 1:4 DIN avec une profondeur réduite à 2,5 cm. Ils offrent des grands afficheurs simples et lisibles et des ports RS-485 pour l’intégration (en option). La programmation s’effectue en face avant par boutons poussoirs ou via le logiciel Crimson. Sur demande, un réglage automatique pour configuration simplifiée (auto tuning) est disponible. Fournisseur Red Lion Controls
D.R.
cc Capteurs
Produits
cc TélécoMS cc réseaux Commutateurs de bord
tuent un outil fiable et performant pour gérer les sites distants. Fournisseur Red Lion Controls
Prenant en charge la technologie PoE+ (IEEE 802.3at), ces commutateurs de bord Websmart sont particulièrement adaptés aux caméras de vidéosurveillance, téléphones IP, lecteurs RFID et points d’accès sans fil. Ils constituent une solution fiable et simple à mettre en œuvre pour les points de vente ou pour les PME qui ont recours au PoE+. La série GS950 PS se décline en modèles 10, 16 et 48 ports gigabits, avec des ports prenant en charge la technologie PoE+ et capables de délivrer 30 W chacun. Les modèles de ports 10 Gbit sont équipés de deux ports combo SFP, tandis que les modèles 16 et 48 Gbit en comptent quatre, ce qui constitue un avantage lorsque la fibre est requise, par exemple dans les applications DVS. Fournisseur Allied Telesis France
D.R.
Module d’E/S pour terminaux distants
Ce module d’E/S pour contrôleurs distants (RTU) Sixnet est conçu pour les applications E/S distribuées et locales exigeant une densité élevée de types d’E/S différents. Les quatre entrées de compteurs haute vitesse isolées du module peuvent être utilisées pour des applications de mesure et de contrôle de débit, notamment dans les secteurs du pétrole et du gaz ou de l’eau et des eaux usées. Le module d’E/S EtherTRAK-2 dispose de ports Ethernet doubles utiles dans les topologies en anneau tolérantes aux pannes, et fournit des E/S individuelles (20 entrées et 8 sorties) et analogiques (8 entrées 4 à 20 mA, 4 sorties 0 à 20 mA, 4 à 20 mA, 0 à 5 V). Grâce à leur firmware perfectionné (chargement de configuration par lots, protocole UDR-A, bit de synchronisation SNTP, bits d’état Datalog), les contrôleurs distants Sixnet consti-
Commutateurs Web administrables
Facilement administrables par des non spécialistes de la gestion du réseau grâce à leur assistant intuitif, ces sept commutateurs 8/24/48 ports offrent des connectiques Gbit/s, les principales fonctions d’administration (QoS, VLAN et agrégation de liens) et une consommation énergétique contrôlée. Paramétrables via une interface Web, les commutateurs GS1900 s’installent et se configurent rapidement. Sans ventilateur, et donc silencieux, ils s’installent même dans les espaces de travail. Les fonctions de prévention d’erreur telles que la protection contre les boucles réseau, le DoS et le SSL, assurent la stabilité et la sécurité du réseau. Le GS1900-8HP présente 8 ports PoE fournissant jusqu’à 30 watts chacun. Fournisseur ZyXEL
Routeur Gigabit sans fil
Compatible avec la norme Wi-Fi 802.11ac offrant une double bande passante de 1 900 Mbit/s, ce routeur spécifie un débit de 1 300 Mbit/s en 802.11ac sur la bande 5 GHz et de 600 Mbit/s en 802.11n sur la bande 2,4 GHz. Il tire ses performances d’un processeur double cœur, et supporte l’USB 3.0 pour les transferts de données. Le RT-AC68U dispose de trois antennes externes Mimo. Il bénéficie de la technologie de beamforming Asus AiRadar Tx qui améliore la couverture réseau en amplifiant intelligemment le signal vers les périphériques sans fil. Il est doté de deux ports USB
dont un USB 3.0 pour le partage sur le réseau local d’un modem, une imprimante ou un disque de stockage 3G/4G. La technologie Aicloud synchronise automatiquement les disques de stockage de plusieurs routeurs afin de faciliter le partage des fichiers les plus lourds. Fournisseur Asus
Contrôleurs d’applications ADC
plet d’accessoires. Les modèles Premium DeskPhone 8068, 8038 et 8028 offrent des communications IP enrichies, comprenant deux ports EEE (Ethernet Energy Efficient) gigabit dont un prenant en charge l’alimentation par câble Ethernet (PoE). Les modèles Premium DeskPhone 8039 et 8029 offrent quant à eux une communication digitale enrichie. Compatibles IPv6, les Premium DeskPhones IP intègrent aussi des fonctions de sécurité (sécurisation SIP et logiciel de chiffrement). Fournisseur Alcatel-Lucent
Destinés aux centres de données et fournisseurs de services managés, ces contrôleurs de mise à disposition d’applications (ADC) haute performance ont été conçus pour permettre l’évolutivité et la disponibilité des applications Internet qui résident dans un ou plusieurs centres de données. Ils offrent une sécurité forte pour les applications à gros volumes tout en réduisant le TCO. Les contrôleurs FortiADC-1500D, FortiADC-2000D et FortiADC4000D comprennent jusqu’à 16 ports Gigabit Ethernet et jusqu’à 8 ports Ethernet 10 Gbit SFP+. Le FortiADC-2000D affiche un débit de 30 Gbit/s pour du trafic de niveau 4 et jusqu’à 1 200 000 transac tions par seconde pour du trafic de niveau 7 pour les centres de données ayant un volume de trafic moyen. L’accélération SSL dédiée peut atteindre 31 000 connexions SSL par seconde. Fournisseur Fortinet
cc téléphonIe
Téléphones de bureau IP
Adaptés aux entreprises de toutes tailles, ces téléphones disponibles en communication IP ou digitale, offrent une très bonne qualité audio en mode mains libres comme en mode combiné. Ils sont élégants et ergonomiques : pied inclinable, clavier alphabétique intégral, affichage rétroéclairé, touches de fonction dédiées, navigateur et jeu com-
cc Internet
Borne de communication
Dédiée à l’Internet des objets, cette borne est basée sur les technologies de communication longue distance LoRa (Long Range) de Semtech. Elle s’adresse aux opérateurs de service de connectivité M2M et Internet des objets, notamment dans le secteur du transport de biens ou de personnes. Avec son boîtier IP66, elle résiste à des conditions d’installations sévères (humidité, poussière, vent…). Installée sur un point haut (antenne relais, toit d’immeuble, château d’eau…), la Long Range IoT Station établit des communications bidirectionnelles avec plusieurs milliers d’équipements intelligents (capteurs, compteurs ou objets connectés) distants de plusieurs kilomètres. Elle utilise les mêmes techniques que les standards de radiocommunication cellulaire (saut de fréquence, débit adaptatif) pour fournir une transmission s’adaptant aux conditions de propagation et résistante aux interférences. Fournisseur Kerlink
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Produits
cc équipement général
Module d’alarme sonore
Cette alarme sonore avec synthèse vocale MP3 et mélodies peut donner des instructions vocales à un opérateur ou sélectionner un son précis en fonction d’un événement prédéfini. La qualité du son a été améliorée et le volume atteint 110 dB à 1 mètre. Une fonction de synthèse permet d’adapter le système aux environnements de travail et de produire, par exemple, un son plus fort pour les environnements industriels bruyants. La série EHV/EHS résiste aux chocs jusqu’à 9G : elle est adaptée aux applications exposées aux vibrations telles que les chariots élévateurs ou les véhicules autoguidés. Plusieurs configurations basse consommation sont possibles. La sirène EHS est équipée de 8 entrées et 32 canaux de lecture, et quant au diffuseur MP3, de 8 entrées et 63 canaux de lecture (les données audio pouvant être éditées via la carte SD). Il est possible de lire des données audio MP3 jusqu’à 200 secondes (3,5 min) avec un débit standard de 64 Kbit/s. Conforme à la norme RoHS, ce diffuseur dispose d’une protection IP65 pour une utilisation extérieure et il est conforme aux exigences CE. Sa plage de fonctionnement va de - 20 à +50 °C avec 85% d’humidité relative. Fournisseur Patlite
Caméras dôme pour vidéo sur IP
Ces caméras dômes, grâce à leur résolution pouvant atteindre 1080 pixels HDTV et à leur zoom optique élevé, bénéficient d’une sensibilité à la lumière et d’une qualité d’image exceptionnelle. Elles sont pourvues de balayage horizontal et vertical à haute vitesse pour la surveillance de zones étendues (intérieur comme
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N°976ccMAI 2015
extérieur). Elles sont dotées de fonctions d’analyse vidéo, compensation contre l’éblouissement, élimination d’objets ou encore franchissement de lignes. Équipées d’un puissant processeur et d’un coprocesseur, elles apportent une compression vidéo efficace, un support pour le streaming de vidéos multiples et la puissance de traitement nécessaire pour les applications vidéo intelligentes. La série AXIS Q60 PTZ se décline en neuf modèles : 42/-E/-C avec résolution étendue D1 et zoom optique 36x, 44/-E/-C avec HDTV 720P et zoom optique 30x dotée d’une stabilisation électronique de l’image qui réduit les effets des vibrations et d’une fonction désembuage; et la 45/-E/-C avec HDTV 1080 pixels et zoom optique 20x qui possède des systèmes intégrés d’analyse vidéo. La détection des chocs est intégrée aux AXIS Q60 et la fonction jour/nuit, réglable. Fournisseur Axis Communications
Détecteurs inductifs pour environnements sévères
Cette gamme de détecteurs inductifs donne une solution très robuste et est destinée à des usages multiples en atmosphères extrêmes. Ils disposent d’une sortie statique PNP (à fermeture) et d’une LED pour visualiser l’état de fonctionnement. Ils sont relativement peu sensibles aux variations de conditions ambiantes. Ils sont surtout polyvalents grâce à différentes distances de détection. Le corps de ces «IS Extrême» est proposé en acier inoxydable et en laiton nickelé aux diamètres de M8 à M30. Les sorties connecteur/ câble surmoulé sont fournies en étanchéité IP67 ou IP68. La plage de température de fonctionnement varie de - 40 °C jusqu’à +120 °C. Ils se déclinent aussi en version Namur deux fils pour les zones explosibles. Fournisseur Steute France
Avertisseur lumineux multimode à forte puissance
d’un solide châssis à roulettes. La maintenance est simplifiée et sûre avec des circuits d’eau et électrique bien séparés. Disponible aussi à la location, elle est livrée avec les câbles d’alimentation, les tuyaux, un jeu de filtres neufs et un manuel. Fournisseur Lapro
Caméras dômes réseau Ce feu délivre une source lumineuse par LED jusqu’à 128 candelas permettant d’être très visible en extérieur par temps ensoleillé ou par temps de brouillard. La durée de vie promise est de 54000 heures. Il est d’une grande résistance avec sa construction en GRP, son étanchéité IP67 et sa tenue en température comprise entre - 55 °C et + 70 °C. Le LD15 peut signaler plusieurs informations avec une seule source équipée en standard des modes fixe, flash à 60, 80 et 120 et double flash. Fournisseur ADF Systèmes
cc EnvironnEmEnt Unité de chauffe et de filtration pour douche de décontamination
Dans le domaine de la décontamination, cette unité chauffe-eau et de filtration (UCF) apporte le confort d’une température réglable. Elle permet de faire varier à travers un mitigeur la température de l’eau de la douche entre 30,7 et 50,7 °C. La capacité de stockage et de chauffe est de 350 litres pour permettre d’opérer sur une équipe de 4 ou 5 personnes rapidement. La WMS Confort dispose d’un système de récupération des eaux polluées avec une double filtration. Robuste, elle est dotée
Ces caméras en réseau haut de gamme sont destinées aux applications de surveillance sur 360° et de contrôle dans des environnements extrêmes (pétrole, gaz, minier ou maritime). Elles sont équipées d’un boîtier en acier inoxydable et d’un dôme transparent en nylon pour supporter les températures entre -30 et +50 °C. Elles délivrent une résolution jusqu’à la HDTV 1080 pixels avec des possibilités d’agrandissement via un zoom optique jusqu’à x36. Les Q60-S PTZ sont certifiées (IP66/6K9K, Nema 4X et MILSTD6810G) extrêmement résistantes à la poussière, à la glace et au brouillard salin. Elles intègrent un câble multiconnecteur et un commutateur convertisseur média pour les connexions en réseau avec des câbles standard ou de fibres optiques. Il est possible de connecter les caméras à des alarmes externes via deux ports E/S sous une alimentation 12 V. Fournisseur Axis Communications
Gestion des bâtiments intelligents
Cette version enrichie de son logiciel de gestion de sécurité délivre une solution dédiée à la création de bâtiments intelligents. L’interface utilisateur intègre la surveillance à distance d’événements et d’alarmes basés sur Internet. Les lecteurs de portes sans fil permettent de bénéficier des avantages d’un système câblé sans coûts
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cc Sécurité
Produits
supplémentaires. Le Pro-Watch 4.0 peut compter sur une plate-forme ouverte pour une intégration simple avec des systèmes tiers variés. Il fournit des outils efficaces pour la création et l’administration des rapports personnalisés et aussi la création et la gestion de badges avancées facilitant la formation des employés. Fournisseur Honeywell Security Group
Système de détection de poussière
Ce système par induction détecte les élévations anormales (toute particule d’une taille minimale de 0,3 µm) contenu dans le flux d’air pour obtenir un air propre en flux ou en recyclage. La concentration de poussière est contrôlée par rapport à une référence fixée. Il est capable de confirmer l’absence d’une atmosphère explosible (Atex). Le DustEx possède une LED qui établit l’état immédiat par rapport à un seuil donné. Le code couleur donne une vision rapide : du vert pour normal jusqu’au rouge pour une concentration 20 fois supérieure à la normale. Ces niveaux d’alertes peuvent être envoyés à un automate pour le pilotage d’un arrêt en urgence. Fournisseur Fike France
cc équipEmEnt
D.R.
Caméra IP équipée d’un serveur vidéo embarqué
Voici un système de caméra autonome avec serveur vidéo intégré qui va ravir les fournisseurs d’applications de contrôle, de logistique et de transports intelligents. Avec son alimentation intégrée via PoE (Power Over Ethernet), la caméra VSE IP s’installe simplement et transfère les données par un câble unique. La grande qualité d’image est assurée par des capteurs CMOS de haute résolution (3 MP ou 5 MP).
Elle traite les compressions MJPEG et H.264 en streaming. Prête à l’emploi sans programmation complexe, elle opère sous une interface utilisateur conviviale, basée un navigateur Internet, pour un fonctionnement interactif. Elle délivre plusieurs options d’affichage (plein écran ou aperçus). Les images sont enregistrées directement dans la mémoire de 32 Go de la caméra. La fonction contrôlable de détection de mouvement élimine les barrières photo-électriques conventionnelles pour déclencher leur fonctionnement comme dans l’inspection de colis. Un mode masqué permet de dissimuler des régions indésirables. Le contrôle à distance est supporté à travers une application propriétaire pour mobiles ou tablettes sous iOS et Androïd. Fournisseur IDS Imaging
Protection hydrophobe et oléophobe
Ce revêtement est à base de constituants super-hydrophobes et oléophobes qui repoussent la plupart des liquides aqueux et de nombreux liquides à base d’huile. Ultra-Ever Dry utilise une nanotechnologie propriétaire permettant de recouvrir un objet et de créer une couche d’air barrière sur sa surface. Cela crée une chimie et une texture de surface avec des motifs géométriques, qui repoussent l’eau, certaines huiles, le béton mouillé et de nombreux autres liquides. Ce revêtement présente également une adhérence et une résistance à l’abrasion fortement améliorées, en comparaison avec d’autres technologies super-hydrophobes. Il est destiné à de multiples utilisations industrielles pour la protection des machines et équipements, empêchant l’eau et l’humidité d’entrer en contact avec le
matériau de base sur lequel il est appliqué. Il sert de revêtement anticorrosion lorsqu’il est utilisé sur les bobinages de moteurs électriques et sur les écrous et boulons. En maintenant les matériaux complètement secs il constitue aussi un bon agent antigivrant. Il peut être utilisé sur des gants et des équipements de protection individuelle. Fournisseur RS
Lampe torche lithiumion à LED
Cette lampe torche à LED pèse seulement 187 g avec ses piles. En utilisant les optiques Fraen brevetées à double réflecteur, sa technologie «Slide- Beam» fournit un faisceau réglable permettant de concentrer la lumière de façon instantanée. Cette lampe est la solution d’éclairage compacte destinée à une utilisation à l’intérieur comme à l’extérieur. Avec trois modes : haut (305 lumens), bas (30 lumens) et stroboscopique, la ProGear 2380R est alimentée par une batterie lithium-ion rechargeable légère et émet un faisceau lumineux brillant et net, d’une autonomie de 3,5 heures en mode « haut » et jusqu’à 25 heures en mode « bas ». Un porte-piles est inclus qui accueillera deux piles lithium jetables CR123 afin de permettre une utilisation alternative ou prolongée. La lampe en aluminium anodisé dur (Type II) est dotée d’une conception moletée antidérapante. Elle dispose d’un indicateur de niveau de batterie: vert (100%75 %), orange (74 %-50 %), rouge (49 %-25 %) et rouge clignotant (24 %-0 %). Il inclut un câble de charge micro-USB qui permet de le charger depuis un ordinateur, depuis un adaptateur mural USB ou depuis le port USB de n’importe quel véhicule. Fournisseur Peli Products France
Les unités de mesure système internAtionAL A.................................................................... ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute N ................................................................... newton nm .................................................... nanomètre Pa ..................................................................... pascal rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde ps ................................................... picoseconde T .............................................................................tesla V ................................................................................ volt VA ..................................................... voltampère W........................................................................... watt Wb ...................................................................weber Ω ............................................................................ ohm Autres abréviations Å.............................................................. angström atm............................................... atmosphère bar ........................................................................... bar dB .................................................................. décibel dpi ....................................... point par pouce g ..................................................................gramme cal .................................................................. calorie ch ...............................................cheval vapeur c/s ................................. cycle par seconde eV ....................................................électronvolt Go ........................................................ giga-octet gr ........................................................................ grade Kbit .......... kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h......................kilomètre par heure Ko ........................................................... kilo-octet kWh......................................... kilowattheure l ..................................................................................litre Mo ................................................... méga-octet Mx ............................................................. maxwell Po ........................................................................ poise t ...........................................................................tonne tr.........................................................................................................................tour tr/min ............................. tour par minute
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17/04/15 14:27
cahier technique Le traitement des eaux résiduelles ccréalisé par
ccBruno Galimand
directeur de Viedoc
Ingénieur mécanicien de l’Université de technologie de Compiègne, spécialisé en design industriel, il a été consultant expert veille et intelligence économique avant de fonder la société Viedoc en 2004.
ccThierry Perran consultant senior chez Viedoc
Diplômé de l’École centrale de Lyon, il a été chargé de la veille technologique au sein de l’ambassade de France au Japon avant de faire de l’optimisation de procédés industriels de fonderie, puis de travailler chez un équipementier automobile. Il a rejoint Viedoc en 2006.
D. R.
Ce cahier technique est issu de notes de veille réalisées pour le Cetim.
es eaux résiduelles, qu’elles soient urbaines ou industrielles, doivent être retraitées avant d’être relâchées dans le milieu naturel ou réutilisées. Quelle que soit leur origine, le retraitement fait appel à des procédés mécaniques, biologiques et chimiques, connus de longue date, que les fabricants de matériels et les exploitants optimisent en permanence, notamment grâce à des contrôles en continu et à un pilotage toujours plus précis. L’arrivée de micropolluants réfractaires aux traitements classiques a conduit à la mise au point de procédés d’oxydation avancée (POA) à l’aide de radicaux HO–, et au développement de procédés biologiques utilisant les UV-C ou les micro-algues. Les traitements spécifiques des eaux industrielles connaissent aussi des évolutions notables. cm
L
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cahier technique
Fig. 1
Le retraitement des eaux industrielles
Les polluants sous contrôle Les procédés de traitement des eaux résiduelles sont en pleine mutation. Il faut d’une part optimiser leurs performances en assurant un pilotage plus fin et réduire leur consommation énergétique pour contenir les coûts de traitement. D’autre part, il faut développer des procédés plus performants.
’assainissement des eaux résiduelles, urbaines ou industrielles, est un impératif de santé publique et de protection environnementale. C’est pourquoi elles doivent être retraitées avant d’être relâchées dans le milieu naturel ou réutilisées dans le cadre d’un processus industriel. Fabricants de matériels et exploitants cherchent en permanence à améliorer les techniques utilisées.
L
Quelle que soit leur origine, le retraitement des eaux résiduelles fait appel à des procédés mécaniques, biologiques et chimiques. Il est réalisé en trois grandes étapes. Le dégrillage et le tamisage permettent d’éliminer mécaniquement les plus gros morceaux de matières solides (bois, plastique, etc.). La décantation permet d’une part d’effectuer par flottation un dégraissage en éliminant les huiles, graisses et autres liquides moins denses que l’eau qui se retrouvent en surface, d’autre part d’éliminer les sables et matières en suspension (MES). Pour améliorer et accélérer cette élimination, on peut procéder à une floculation/coagulation. On ajoute pour cela une substance chimique (FeSO4), afin que les MES s’agglomèrent et tombent par gravité au fond du bassin. Ce traitement concerne les colloïdes, suspension de particules d’un diamètre allant du nano au micromètre. Cela concerne par exemple la pectine, certaines protéines comme l’ovalbumine, l’amidon ou la cellulose ou les composés tensio-actifs (détergents) entre autres. Les boues recueillies sont ensuite traitées séparément. La troisième étape comprend les traitements biologiques, physico/chimiques et bactériologiques. Le premier, effectué sur un lit de sable en présence ou non de charbon actif, permet de dégrader biologiquement les molécules organiques (sucres, graisses, protéines, etc.). C’est la nitrification/dénitrification ou l’oxydation de l’ammoniaque en
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1. PrOcéDéS Le traitement des eaux usées
Le traitement des eaux résiduelles, publiques ou industrielles, se fait à travers plusieurs étapes physiques, chimiques et biologiques, qui permettent de supprimer les objets et particules en suspension puis les composés organiques polluants et finalement les germes pathogènes. Suivant le point d’arrêt du traitement, on obtient une eau rejetable dans le milieu naturel, utilisable pour des applications industrielles ou potable.
traiteMent DeS eaux réSiDueLLeS
cc Ce qu’il faut retenir
cLe retraitement des eaux résiduelles, urbaines et industrielles, est un impératif environnemental et de santé publique.
nitrites, puis en nitrates qui sont transformés en diazote (N2) qui s’échappe dans l’air. L’eau est ensuite brassée pour être aérée et subit une décantation secondaire. C’est la clarification. Elle peut alors être relâchée dans le milieu naturel ou utilisée dans un process industriel. Mais elle peut aussi subir un traitement bactériologique final pour éliminer les germes pathogènes. Celui-ci fait appel aux rayonnements UV, aux filtres à charbon actif et à l’ajout de composés chlorés ou d’ozone. L’eau est alors potable (Fig.1). L’ajout de chlore à l’eau permet de maintenir une qualité microbiologique dans les canalisations du réseau de distribution, en évitant la reviviscence des micro-organismes durant l’acheminement et la formation de biofilms. Le chlore est ici proposé comme agent rémanent car les composés chlorés sont les seuls à posséder cet effet (Fig.2). Cependant, il est de moins en moins utilisé car il présente un inconvénient majeur : il peut réagir avec certaines molécules organiques pour former des organochlorés non dégradables. Il est de plus en plus remplacé par l’ozone, un puissant oxydant permettant la dégradation efficace de substances chimiques présentes dans les mélanges gazeux et liquides. De plus, cette solution est simple et peu coûteuse. L’utilisation de filtre à charbon actif, un matériau à la structure très poreuse, permet l’adsorption d’une large gamme de micropolluants. En jouant sur la porosité du charbon actif, on peut obtenir une filtration plus ou moins poussée (micro, ultra ou nano), afin d’éliminer les éventuelles molécules organiques ou micro-organismes persistants. Toutefois, les coûts liés à la mise en place de ce type de procédé et au remplacement périodique des filtres sont importants, ce qui explique son utilisation encore peu répandue. Des études réalisées à l’échelle de pilotes semi-industriels ont montré que l’ozonation et le filtrage par charbon actif en grains donnaient de très bons résultats: plus des 2/3 des micropolluants organiques étudiés ont été éliminés avec un rendement supérieur à 70%. Le traitement des eaux résiduelles industrielles, c’est-àdire des eaux usées qui résultent des process de production dans l’industrie (agroalimentaire, chimie, automobile,
cL’optimisation des procédés existants, d’un point de vue performances et consommation énergétique est indispensable. cDe nouveaux procédés sont en train de voir le jour pour faire face à l’arrivée de nouveaux polluants.
notamment) peut nécessiter des étapes supplémentaires pour éliminer des polluants spécifiques. Les eaux issues de l’industrie papetière sont chargées de matières organiques difficilement dégradables, celles issues des industries mécaniques sont chargées en huiles et en graisses, et celles provenant des traitements de surface, en métaux lourds. Dans la plupart des cas, l’épuration des polluants spécifiques se fait en circuit fermé dans l’installation qui utilise l’eau, avant qu’elle ne soit rejetée dans le circuit d’assainissement de l’usine (Fig.3).
2. OPtiMiSatiOn Améliorer les procédés existants
Fig. 2
Effet bactéricide des composés Ozone (O3)
Chlore Dioxyde Chloramines Ultra(Cl2) de chlore (ClO2) (N-Cl) violets
effets bactéricides
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effets rémanents
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Les effets bactéricides et rémanents des différents composés chimiques utilisés dans le traitement de l’eau sont variables et complémentaires.
L’amélioration des procédés classiques de traitement des eaux résiduelles n’a pas remis en cause les grands principes et les grandes infrastructures. Ce sont surtout les équipements de contrôle et de pilotage qui ont fortement évolué, notamment l’instrumentation, qui est devenue numérique et qui est reliée au système informatique de pilotage des stations d’assainissement, afin d’optimiser les process de traitement en les pilotant avec plus de précision. Il est aussi possible d’optimiser les procédés classiques de traitement des eaux, en augmentant, par exemple, la concentration des boues ou encore la durée d’aération dans les bassins. Des gains de 10 à 30 % ont ainsi été observés, en termes de rendement et de diminution des concentrations au rejet. Une autre voie d’amélioration est la réduction de la consommation énergétique. Le plus gros poste, de 50 à 80 % suivant les installations, est lié à l’aération de l’eau dans les différents bassins. Le point de départ évident pour économiser l‘énergie est donc d’avoir en permanence la bonne teneur en oxygène dans le bassin d’activation. Elle est obtenue grâce au contrôle et à la régulation en continu de la teneur en oxygène dans les bassins d’activation. Autre levier : remplacer les moteurs à rendement standard (IE1) des agitateurs mis en place avant 2011 par des moteurs IE2 ou IE3 à partir de 2015 ou 2017 suivant les puissances, aux rendements améliorés. Ceux-ci peuvent alors passer de 70 à 85 % pour des moteurs d’une MAI 2015ccN°976
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cahier technique
Fig. 3
Le cycle de l’eau industrielle
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dation pouvait conduire à la formation d’organochlorés non dégradables et stables à l’oxydation. Par exemple, les phénols et chlorophénols utilisés pour la synthèse en pharmacologie et parfumerie s’avèrent être des molécules particulièrement réfractaires à l’ozonation et forment rapidement des sous-produits d’oxydation stables. Cette résistance à l’ozonation classique s’explique par la haute sélectivité de la réaction par l’ozone. Malgré leurs faibles concentrations dans l’environnement, ces micropolluants ont, de par leur caractère réfractaire à la biodégradation, une tendance à s’accumuler dans l’organisme vivant de la faune et de la flore aquatique : on parle de bioaccumulation. Suivant la place de l’animal dans la chaîne alimentaire, la dose polluante peut être plus ou moins forte (Fig.5). Une grande partie de ces micropolluants, notamment ceux issus de l’industrie pharmaceutique, a la capacité de perturber le système endocrinien de l’individu. Par exemple, depuis quelques années, les populations de poissons et d’amphibiens se féminisent à cause notamment de la présence d’hormones féminines dans les cours d’eau, provenant des pilules contraceptives. En France, la problématique des micropolluants a fait l’objet de plusieurs projets de recherche nationaux. Le projet Ampères (2006-2009) s’est attaché à leur étude dans les eaux usées urbaines et les boues en période de temps sec. Le projet a conduit à l’évaluation des performances d’élimination des filières d’épuration conventionnelles pour les eaux et les boues, ainsi que de certaines filières avancées pour le traitement de l’eau. Au total, 21 stations d’épuration et 8 filières de traite-
Pour limiter leurs rejets, les industriels assurent une dépollution de l’eau préventive et curative, respectivement pendant et en fin de process avant de la recycler ou de la rejeter.
puissance de 1 kW et de 93 à 97 % pour des moteurs de plus de 200 kW. Enfin, une autre possibilité est d’équiper les moteurs de variateurs de vitesse, afin d’adapter en permanence leurs performances aux besoins du process (Fig.4).
Des solutions de rupture se font aussi jour pour améliorer les performances même des procédés de traitement des eaux résiduelles, notamment pour l’élimination des micropolluants. En effet, les traitements actuels permettent de lutter contre les pollutions communes, mais apparaissent limités face à des polluants dits « émergents », souvent réfractaires. Ces molécules très peu biodégradables résistent à l’oxydation par l’ozone, l’oxydant le plus fort utilisé à ce jour. Ces produits non dégradés se retrouvent alors directement dans l’eau de consommation. Des micro-organismes pathogènes passent également au travers de certains traitements. Les micropolluants sont une classe particulière de polluants, qui commencent à peine à être connus. Le plus souvent produits ou sous-produits de l’industrie chimique, ils peuvent également être formés au cours du traitement de l’eau lui-même. Ainsi, il a été démontré que l’utilisation de chlore dans les procédés d’oxy-
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Fig. 4
Les rendements des moteurs
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3. POLLuantS éMerGentS Les limites des procédés classiques
L’amélioration de l’efficacité énergétique des machines est l’un des facteurs de l’évolution du traitement de l’eau. Le changement de classe de rendement des moteurs permet de gagner quelques %, et de faire économiser annuellement jusqu’à 10 fois le surcoût pour passer d’une classe à l’autre.
traiteMent DeS eaux réSiDueLLeS
Fig.5
ment ont été étudiées. Ces travaux fournissent des pistes d’actions pour les acteurs et gestionnaires des stations de traitement, mais anticipent également les évolutions de la réglementation (intégration de nouveaux micropolluants dans la liste des substances prioritaires de la directive cadre européenne sur l’eau) et la nécessité d’intensifier la réduction, de préférence à la source, des rejets de micropolluants. Ces recherches se poursuivent aujourd’hui avec le projet Echibioteb (ANR 2011-2014), coordonné par l’Institut de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea), qui se penche plus particulièrement sur la toxicité des rejets. Les équipes travaillent au développement de technologies innovantes d’échantillonnage et de mesures chimiques pour le suivi des procédés avancés de traitement des eaux usées urbaines et des boues.
Le passage des micro-polluants dans l’écosystème
Pour pallier les limites de l’ozonation, les procédés d’oxydation avancée (POA) se développent de plus en plus. Ils donnent de bons résultats là où les procédés classiques échouent. Leur développement part d’un constat : la sélectivité de l’ozonation ne permet pas l’élimination de certaines molécules. Il a donc fallu trouver un composé non-sélectif, dont le pouvoir oxydant est supérieur à celui de l’ozone (Fig.6). Les recherches se sont orientées vers un élément issu de la décomposition de l’ozone, le radical hydroxyle HO –. Son pouvoir oxydant, qui s’élève à 2,80 V, est bien supérieur à celui de l’ozone, de 2,07 V seulement. Les nouveaux procédés reposent sur une production en quantité significative des radicaux HO –, que ce soit par voie chimique (type procédé fenton, ajout de fer en présence de peroxyde d’hydrogène), physico-chimique (dissociation par rayonnement de H2O2 par exemple) ou encore physique (par décharge de plasma à pression atmosphérique). Ces procédés nécessitent en général moins de réactif et sont faciles à automatiser. Même s’ils sont actuellement en pleine expansion dans le domaine des technologies environnementales, leurs développements dans les filières de traitement des eaux restent encore limités, en raison des investissements et des coûts opératoires associés. Des solutions et des stratégies sont toutefois proposées, comme le couplage de ces procédés avec des traitements biologiques conventionnels, afin de pallier certaines contraintes spécifiques des POA et de faciliter ainsi leur insertion dans les filières existantes. Au niveau des équipements fluidiques, même si l’instrumentation de contrôle et de mesure ne change pas trop, il y a une grande évolution de l’appareillage électrique, car il faut réaliser des décharges de plasma. On
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4. innOVatiOn Les procédés d’oxydation avancée
Si les micro-polluants passent des eaux résiduelles à l’environnement avant d’atteindre les êtres vivants, la faune aquatique est directement affectée, car elle vit dans une eau polluée avec laquelle elle a des échanges directs. elle subit même une « double peine » puisque les animaux ingèrent aussi des organismes ou des végétaux qui ont eux-mêmes ingéré des micro-polluants.
se rapproche alors des systèmes de dépôt de couche mince assisté par plasma. Les décharges filamentaires (PCD : décharge couronne pulsée et DBD : décharge à barrière diélectrique) semblent avoir une plus grande efficacité. Les géométries les plus efficaces sont celles intégrant un film d’eau dans leurs procédés. Cela permet en effet, en limitant l’épaisseur du film d’eau, de maximiser les espèces en contact entre la phase gaz réactive et la phase liquide à traiter.
5. BiOtechnOLOGieS Évolution des procédés biologiques De nouveaux procédés de traitements biologiques voient aussi le jour. Ainsi, la PME Bio-UV propose un traitement par rayonnement ultraviolet avec une longueur d’onde de 254 nm. Ces UV-C sont idéaux pour éradiquer les micro-organismes (virus, bactéries, algues, levures, moisissures…), car ils pénètrent au cœur MAI 2015ccN°976
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cahier technique traiteMent DeS eaux réSiDueLLeS
Fig.6
Le rôle de l’oxydant
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c En mixotrophie, il y a combinaison de ces deux modes de culture de manière potentiellement séquentielle, permettant à la fois une croissance avec et sans lumière. Ses avantages sont multiples au regard des techniques plus classiques. Son spectre d’épuration est plus large (CO2 et déchets organiques). Elle est aussi plus rapide et génère davantage de biomasse algale. À l’issue de leur croissance, les micro-algues sont récoltées et séparées de l’eau pour obtenir une biomasse algale et une eau épurée. La biomasse algale, au pouvoir calorifique proche de celui du charbon, servira à alimenter localement les sites en énergie (électrique et thermique) grâce à différents procédés de transformation tels la méthanisation ou la combustion. L’eau épurée peut être réutilisée en circuit local (sanitaire, lavage, irrigation…) (Fig.8).
L’oxydant est la pièce maîtresse du dispositif de traitement. Il faut trouver celui qui sera le plus efficace pour le type de micropolluants que l’on souhaite éliminer, quitte à utiliser plusieurs étapes successives.
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6. eaux inDuStrieLLeS Des traitements novateurs Le traitement des eaux résiduelles issues des procédés industriels connaît lui aussi des évolutions notables. Ainsi Nuvia Structure, filiale de Vinci dans les métiers de spécialités du nucléaire, a développé une solution de traitement par voie chimique dédiée aux eaux résiduelles de chantier fortement basiques et ne pouvant être rejetées dans le milieu naturel. Elle consiste à injecter du gaz carbonique dans les eaux de récupération, entraînant une précipitation des ions calcium sous la forme de calcaire qu’il suffit ensuite de récupérer après filtration et après contrôle du pH des eaux. De son côté, Pyrénées services industrie (PSI), PME spécialisée depuis 1988 dans la gestion de déchets et le nettoyage industriel, a mis au point un procédé d’électrocoaFig. 7
Rôle purificateur des UV
L’utilisation d’une lampe émettant un rayonnement ultraviolet à 254 nm (UV-C) éradique les micro-organismes (virus, bactéries, algues, levures, moisissures…), en pénétrant au cœur de leur ADN et perturbant le métabolisme de leurs cellules jusqu’à leur destruction totale.
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de l’ADN et perturbent le métabolisme des cellules jusqu’à leur destruction totale. Tous les germes sont ainsi inactivés (y compris Legionella et Cryptosporidium). Les réacteurs des gammes Bio-UV sont dimensionnés en fonction du débit des pompes, car c’est la combinaison du temps de contact dans le réacteur et de la puissance des lampes qui permet de garantir une dose, exprimée en mJ/cm2, nécessaire et suffisante pour l’éradication à 99,9% des micro-organismes (Fig.7). Ce traitement s’effectue en continu dans le réacteur sans création de sous-produits de désinfection, qui peuvent polluer l’environnement ou limiter la réutilisation de l’eau (comme le chlore ou l’ozone). Le contrôle de l’efficacité de la désinfection se fait en continu. Il est facilement intégrable dans la gestion globale de la station d’épuration. De son côté, Ennesys développe et commercialise des biosystèmes de traitement des eaux usées et déchets organiques par culture de micro-algues, qui ont la particularité d’épurer les eaux en se multipliant. Ce qui permet de produire simultanément une biomasse algale, facilement monétisable puisque transformable en énergie. Dans ce procédé, les eaux usées et les déchets organiques sont d’abord récupérés. Puis, ils sont mixés en présence de CO2 pour constituer un milieu de culture stable et homogène qui alimentera les cultures de phytoplancton (microalgues) dans des bassins, des photo-bioréacteurs ou des cuves de fermentation. En fonction du ratio eaux usées/déchets organiques/CO2, la croissance des micro-algues se fait en autotrophie, en hétérotrophie ou en mixotrophie. c En autotrophie, les micro-algues se développent par photosynthèse à la lumière du jour et agissent comme des agents nettoyants en absorbant le CO2 et en se nourrissant des polluants contenus dans les eaux usées. c En hétérotrophie, les micro-algues sont placées dans des cuves de fermentation au contact d’un milieu de culture composé de déchets organiques. Elles agissent alors comme des bactéries, en dégradant ces déchets.
Fig. 8
Traitement des eaux par culture des micro-algues
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ennesys dÊveloppe des biosystèmes de traitement des eaux usÊes et dÊchets organiques par culture de micro-algues. bÊnÊfice annexe : la biomasse algale est valorisable en Ênergie.
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gulation, oĂš les effluents passent sur une anode en aluminium formant ainsi des hydroxydes dâ&#x20AC;&#x2122;aluminium aux propriĂŠtĂŠs coagulantes. Les boues ainsi produites (hydroxydes et polluants) sont recueillies pour ĂŞtre ĂŠvacuĂŠes vers des sites de traitement appropriĂŠs. Les eaux traitĂŠes lors du process, environ 95% dâ&#x20AC;&#x2122;eau pour 5% de boues) sont ĂŠvacuĂŠes en station dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠpuration. La capacitĂŠ annuelle de traitement de lâ&#x20AC;&#x2122;unitĂŠ est de 32000 m3. Mais la PME a aussi investi 800000 euros en R&D, en partenariat avec un laboratoire palois du CNRS et le soutien dâ&#x20AC;&#x2122;OsĂŠo pour dĂŠvelopper un procĂŠdĂŠ de traitement des eaux Ă partir dâ&#x20AC;&#x2122;un brevet que lâ&#x20AC;&#x2122;entreprise a achetĂŠ. Le procĂŠdĂŠ, fait valoir lâ&#x20AC;&#x2122;entreprise, utilise des pastilles qui prĂŠsentent les avantages du chlore sans ses inconvĂŠnients. Parmi les nombreux dĂŠbouchĂŠs figurent piscines publiques et effluents industriels. La technologie a dĂŠjĂ son autorisation de mise sur le marchĂŠ pour le traitement des eaux industrielles et des contacts sont en cours avec lâ&#x20AC;&#x2122;Agence nationale de sĂŠcuritĂŠ sanitaire de lâ&#x20AC;&#x2122;alimentation, de lâ&#x20AC;&#x2122;environnement et du travail (Anses) pour les autres usages. La commercialisation du produit est attendue pour fin 2015. cm MAI 2015ccN°976
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cahier technique traiteMent DeS eaux réSiDueLLeS
POUR ALLER PLUS LOIN Les colloques Water Class Factory sont les rendez-vous français incontournables pour tous les spécialistes de la gestion et du traitement des eaux de process et des effluents industriels. Plus de 60 experts viennent présenter au cours d’une vingtaine de conférences et d’ateliers des retours d’expériences ou des solutions techniques et technologiques leurs permettant de mieux gérer leurs eaux de process et effluents.
Vocabulaire professionnel c
Quatre grandes thématiques y seront abordées
Nouvelles normes et réglementations Traitements adéquats des eaux de process Découverte de solutions techniques permettant de mesurer, contrôler et réduire les consommations d’eau et d’énergie c Optimisation de la gestion et du traitement des effluents sur site. Les prochaines éditions auront lieu le 31 mars à Paris-La Défense, le 18 novembre 2015 à Rennes (Ille-et-Vilaine) et 9 décembre 2015 à Lyon (Rhône). cm c c c
Communication Thèse de doctorat
On pourra lire avec intérêt la thèse de doctorat de chimie d’Olivier Lesage de l’université Pierre et Marie Curie / université de Laval au Québec, soutenue en septembre 2014 sur le développement d’un procédé d’oxydation avancée pour le traitement d’effluents aqueux contaminés par des micropolluants réfractaires, par décharge de plasma à pression atmosphérique. Outre, la description très précise de ce procédé, c’est une mine d’informations sur la nécessité et la réalisation des traitements des eaux résiduelles en France, ainsi que des micropolluants qu’elles peuvent contenir. cm
Découvrez les résultats du programme de recherche Ampères sur l’identification des micropolluants et l’efficacité des traitements dans les stations existantes, ainsi que les nouvelles techniques de traitement les plus prometteuses. Ampères
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industrie-techno.com
Cette eau est destinée à des fins n’exigeant pas une qualité élevée, comme pour des usages thermiques. elle a subi peu de traitements, tels que la préfiltration ou la décarbonisation.
c
L’EAU DE PROCESS
c
L’EAU POTABLE Cette elle
c
EAU DE PROCESS « ULTRAPURE » elle subit
elle occupe une place intermédiaire entre l’eau industrielle et l’eau potable. elle a reçu des traitements plus poussés que ceux des eaux industrielles, notamment la clarification, la filtration, la chloration ou encore la neutralisation. est utilisée dans le processus de production lorsqu’elle est en contact avec des denrées alimentaires.
des traitements spécifiques et plus poussés que ceux de potabilisation. elle répond notamment aux exigences de certaines activités industrielles comme la chimie, la pharmacie et la fabrication électronique (peu utilisé en agroalimentaire). c
MICRO-POLLUANTS
c
OZONE (O3) Variété gazeuse
Vidéo
identifier les micropolluants
L’EAU INDUSTRIELLE
ensemble de substances (minérale, biologique, organique, radioactive…) qui à de très faibles concentrations dans l’eau, l’air ou le sol (ng ou mg/l), peuvent avoir une action toxique sur l’écosystème et les organismes. allotropique de l’oxygène (O2) à fort pouvoir oxydant. elle est utilisée dans le traitement final des eaux résiduelles pour en réduire la demande chimique en oxygène (DCO).
D.R.
Rendez-vous Des colloques français
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5 mantras des start-up
cc Écouter
(vraiment) son client
« The member is the boss » est l’une des huit valeurs qu’affiche BlaBlaCar. Tous les patrons des plateformes du Web ont passé des nuits entières à répondre aux remarques et critiques des membres de leur communauté après un lancement, afin de mieux cerner leurs attentes. cc Servir
une communauté, avant la rentabilité
Si elles sortent des mises à jour presque en permanence, ces entreprises, étonnamment, ne se précipitent pas pour définir un business model. Facebook a préservé
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le côté «cool» de son application avant de se soucier de sa rentabilité. Quant à BlaBlaCar, du BtoB au CtoC, il a essayé cinq business models! cc Pivoter,
ce n’est pas se renier
Dans le numérique plus qu’ailleurs, il faut être prêt à changer radicalement son fusil d’épaule. C’est ce qu’ont fait Jacques Lewiner et Éric Carreel avec Inventel, qui a créé la première box Internet en Bluetooth (4). Lorsque le standard Wi-Fi a été adopté massivement, ils ont fait «pivoter» (selon le langage start-up) leurs équipes de développement du jour au lendemain pour ne pas se faire sortir du marché. cc La
critique négative est constructive
Pour Oussama Ammar (5), cofondateur de l’incubateur The Family, plus il y a de mécontents au lancement, plus l’entreprise a ses chances ! Bunkr, la start-up normande qui veut concurrencer PowerPoint, a reçu 900 e-mails critiques le jour de la mise en ligne… et s’en est servi pour sortir une V2 en trois mois. cc Faire
est mieux que parfaire
Pour créer un produit bluffant comme ceux d’Apple, il faut le peaufiner sans cesse et aligner les versions «bêta». Mais ce perfectionnisme ne doit pas être un frein. Il faut vite sortir un produit, même imparfait, pour recueillir les réactions des utilisateurs. cm
BRUNO LEVY POUR IT ; D. R.
V
oir son business cannibalisé par de nouveaux entrants ne respectant aucun code… C’est LA peur du moment, que les patrons exorcisent en jouant les bravaches ou en cultivant un (sain) sentiment d’insécurité. On parle d’«uberisation» (à vos souhaits!), du nom de la start-up Uber (1), qui a brutalement déstabilisé le marché mondial des taxis en écourtant l’attente et en garantissant des voitures propres, des chauffeurs aimables et la possibilité de payer par carte de crédit. On pourrait également citer Airbnb (2) pour les hôteliers ou BlaBlaCar (3) pour les opérateurs de transport. Des succès qui peuvent aussi inspirer les acteurs établis. Voici cinq de leurs mantras, en forme d’idées à suivre.
DU 15 AU 21 JUIN 2015
Design :
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Le rendez-vous sur terre des professionnels du ciel
un événement
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DU MODÈLE
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