Édito
Le qualificatif d’architectes-chercheurs est sans doute celui qui convient le mieux à Florence Lipsky et Pascal Rollet. Depuis leurs débuts dans les années 90, ils poursuivent une quête calquée sur les méthodes des entreprises qui cherchent constamment à innover : recherche théorique en liaison avec des écoles et des universités, recherche appliquée et prototypes avec des entreprises ou des fabricants, développement dans le cadre de leurs missions de maîtrise d’oeuvre. Enfants non déclarés de Glenn Murcutt, Patrick Bouchain et Jean Prouvé, ils situent leur pratique de l’architecture au coeur des changements sociétaux, technologiques et environnementaux. Les mots qui reviennent le plus souvent dans leur bouche – et leurs écrits– ne sont pas formes, façades, plans ou coupes, mais flux, process, milieux, territoires équitables ou relation homme-nature. Des chercheurs, on vous dit, avec un temps d’avance sur un secteur, le bâtiment, qui parfois peine à suivre le rythme. Gilles Davoine, rédacteur en chef
Undoubtedly the best term to describe Florence Lipsky and Pascal Rollet is architect-researchers. Since launching their careers in the 1990s, they have maintained a quest that is patterned after those businesses that constantly seek out innovation: theoretical research in partnership with schools and universities, applied research and prototypes with companies and manufacturers, development spurred by their own work in project management. As the unacknowledged offspring of Glenn Murcutt, Patrick Bouchain and Jean Prouvé, they situate their architectural practice at the heart of social, technological and environmental change. The words that most often recur in their speech and their writing aren’t form, or façade, or planes or sections, but rather flow, process, environment, regional fairness, the relationship between humans and nature. They are researchers out in front of an industry, the construction industry, that sometimes struggles to keep pace. Gilles Davoine, editor in chief
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Portrait d'agence AMC. Supplément édité et diffusé par la revue AMC Le Moniteur architecture. Novembre 2016. Rédacteur en chef : Gilles Davoine Rédaction : Lionel Blaisse Conception graphique : Améziane Yahia
Impression : Imprimerie Corlet
L’équipe Lipsky+Rollet :
Directrice de publicité : Stéphanie Nadreau
Sauf mention contraire toutes les photographies sont de Paul Raftery.
Coordination : Marie-Lou Lizé
Perspectives : Preview
Président-directeur de la publication : Julien Elmaleh
Plans, coupes, détails et axonométries : Lipsky-Rollet architectes.
Florence Lipsky Pascal Rollet Laurent Thierry Émilie Klein Caroline Collin Maximilien Dumont Nicolas Salvaux Jérémy Bru
Directrice commerciale & marketing : Laurence Delaval
Société éditrice : Groupe Moniteur s.a.s. 10, place du Général-de-Gaulle, BP 20156, 92 186 Antony cedex. RCS Nanterre B 403 080 823
En couverture : Amplia, logements à énergie positive, Lyon confluence. Maîtres d'ouvrage: Ardissa & Vinci Immobilier Promotion Lyon
Coordination de la publication Florence Lipsky & Harrison Grospeiller
Ont également participé à la conception et à la réalisation des projets :
Remerciements pour leur contribution, leur échange et soutien :
Louis Bauchet Quentin Chansavang Samuel Chapuis Breyton Marine Divisia Luc Fabreguette Cathy Fleury Sébastien Freitas Josselin Guillot Dorothée Martin Antoine Neto Katja Rapold Henri de Sevin Fanny Tassel Bo Wu Christophe Wilke
Franck Argentin Varoujan Arzoumanian Olivier Aubert Ruedi Baur Benjamin Cimerman Denis Coueignoux Michel Forgue Frédérique Garnier Olivier Gaujard Pierre Giner Laurence Madrelle Jean-Marc Weill Mark Nelson Raoul Nicolas Hervé Perdriolle Paul Raftery Walter Simone
Habiter DweLling
. . . . . . . . . . . 20
Bâtiment-outil Tool-BuildinG
. . . . . . . . . . . 44
Campus Campus Planning
. . . . . . . . . . . 58
Espace pour apprendre SPACE for learning
. . . . . . . . . . . 70
La Frégate 2.0, réinventer Paris Call for urban design in Paris
. . . . . . . . . . . 82
L+R, un laboratoire d’architectures
Lipsky+Rollet, un laboratoire d’architectures PAR Lionel Blaisse
L’agence Lipsky-Rollet (L+R) a été créée en 1990, concrétisant
L’agence Lipsky+Rollet (L+R) est le lieu de mise en ordre,
une décennie de complicité entre deux architectes aux person-
de mise en forme, d’exploitation de connaissances, qui ont
nalités aussi fortes que complémentaires. Sa dénomination
fait l’objet de recherche ou d’expérimentation, dans d’autres
annonce l’addition de deux talents dont les travaux, tout comme
systèmes de production, d’autres espaces, à d’autres moments.
les parcours, sont le fruit d’une lente et méticuleuse agrégation
Elle est voulue comme réceptacle, d’une réflexion économique
de données et d’expériences accumulées au fil du temps. Elle
et culturelle globale et transversale aux autres disciplines qui
confère toute sa cohérence à leur œuvre de théoriciens et de
contribuent à l’acte de bâtir. Réflexion menée en amont et/
praticiens de l’architecture, de la ville et du paysage.
ou en parallèle, avec les partenaires-amis, bureau d’études,
"Co-creation in progress" : la conception partagée
collaborateurs, entreprises, industriels, promoteurs, tous ceux avec lesquels l’agence entretient des relations privilégiées. Tout
En introduction à l’ouvrage Les 101 mots de l’architecture à
ce qui est vécu, le savoir acquis, est remis au pot commun,
l’usage de tous, qu’ils ont écrit en 2009, Florence Lipsky et Pascal
comme le ferment d’une manière de vivre, penser et travailler
Rollet s’interrogent sur la manière d’imaginer « de nouveaux
en continu, sans frontière.
modèles spatiaux et architecturaux alors que les anciens et ceux
Ruedi Baur graphiste et ami commente en ces termes leur
en cours sont encore si mal compris ». Ainsi, veillent-ils à entre-
collaboration : « il ne s’agit pas d’additionner mais de fondre
tenir dans leur quotidien, qui mêle l’enseignement, la recherche
le projet graphique dans celui de l’architecture. Les uns et les
et la pratique, un réseau de compétences rassemblant autant les
autres apportent leurs compétences pour parfaire le projet
sciences humaines que les cultures techniques. Comment cette
ainsi partagé ». Même si les théories de la complexité fondent
vision qui place la culture partagée au premier plan, s’inscrit-elle
leur pensée architecturale, L+R refusent que cette complexité
dans le projet et dans le fonctionnement de leur agence ?
devienne la finalité. La « simplexité » leur paraît une alternative qui conforte une posture qui leur est chère : il n’y a pas
Prototype de la Maison du Futur. Terre crue (au centre), bois et verre (enveloppe). Salon Habiter 88, Paris. Réalisé en 9 jours et démonté en 3 jours avec les étudiants de l’ENSAG House of Future. Earth construction core, wood panels and glass envelope. Habiter 88 Fair, Paris. Assembly in 9 days, disassembled in 3 days with student’s Grenoble School of Architecture.
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de compromis possible entre accumulation des réalités du monde et réductionnisme moderne. Les principes qui fonde la « simplexité » leurs sont familiers : flexibilité, modularité, rapidité et mouvement, mémoire, fiabilité, anticipation et détour (prototype). Enfin ils sont à l’aise avec l’incertitude, ce gage de liberté à préserver et à mettre au profit de la qualité architecturale. Méthodiques, amis des oulipiens, leur profil de praticien, pédagogue, chercheur, les conduit depuis leur période de formation, à classifier, à trier et à sélectionner. Inlassablement, ils cherchent à apporter des solutions à des situations complexes, en tenant compte de la mémoire et de l’avenir. Dans l’organisation de la vie professionnelle, ils préfèrent les débats où les contributions croisent les autres disciplines. Ils voient d’un bon œil la refonte des statuts de la profession et l’ap-
PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
L+R, un laboratoire d’architectures
parition des jeunes générations qui visent à un fonctionnement en mode collectif. Leur contribution en 2013 à la dynamique d’un Design thinking menée par Temsens et le département prospectif d’Air Liquide, hors du champ de l’entreprise, avait
Canopea, projet lauréat du Solar Decatlon 2012. Pascal Rollet, ENSAG, ENSAL, GAIA, INES, CSTB. Canopea, Winner project Solar Decatlon 2012. Pascal Rollet, ENSAG, ENSAL, GAIA, INES, CSTB.
pour objet de réfléchir à la manière d’accompagner l’évolution des modes de vie de la population vieillissante en intégrant les avancées les plus récentes en matière de robotisation et de technologies de communication. Cet univers collaboratif leur a permis de conforter certaines idées-clés : face à l’évolution des besoins d’une humanité en phase de densification urbaine massive, les conséquences spatiales des problématiques de santé mettent en évidence le fait que l’environnement est bien un tout.
L’architecte, passeur, gestionnaire de la maison et des ressources communes.
de brique de terre crue, tandis que Florence réalise le premier schéma d’aménagement de village de l’île en coopération avec
Si en décembre 20151 la COP 21 fut une étape significative de
un architecte-sociologue et l’ingénieur sanitaire de la DASS,
leur engagement pour avancer le grand chantier d’un monde
visant par l’installation de simples bornes fontaines à éradiquer
que la société veut meilleur et plus durable, L+R trouvent que
le paludisme.
la période de transition dure trop, et que le métier fait face à
Mayotte, puis leur période californienne, les ont sensibilisés
l’inertie du monde du bâtiment, au regard des ambitions et des
de manière différente, à l’écologie, à l’architecture bioclima-
objectifs environnementaux fixés. Dans « l’architecte, médecin
tique, à aller à l’essentiel, dans une conception du territoire
de l’espace » Pascal Rollet écrivait que « dans un pays shooté
qui aspire à rapprocher et concentrer le « vivre et travailler ».
au cartésianisme, au positivisme scientifique et aux antidé-
On comprend mieux pourquoi, jeunes architectes-enseignants,
presseurs, l’urgence de l’architecte est d’être plus que jamais
ils ont fait le choix délibéré de se dédier à la conception des
au croisement des autres savoirs, pour comprendre comment
espaces d’éducation, et à l’expression de la culture, dans une
s’opèrent l’évolution des modes de vie, pour accompagner l’in-
démarche où les usagers sont engagés dans la recherche, la
novation industrielle, pour que les objectifs environnementaux
production et la transmission équitable.
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ne se limitent pas à être une course à la performance ». Revoir la posture de l’architecte, comme l’évolution des pratiques du
L’assimilation globale : une éthique
métier, relève de l’urgence. Ce sont pour eux, les maillons-clefs
L+R conçoit et réalise des bâtiments passifs, selon des
pour contribuer au changement qui passe par l’assimilation
principes ancestraux capables d’intégrer les systèmes actifs
des connaissances.
performants à la pointe de la technologie actuelle. Adepte
Résumons. Pour L+R, l’interdisciplinarité est un « enrichis-
d’un pur pragmatisme, leur architecture combine – avec une
sement, une méthode de travail et une manière d’envisager
intelligence dépourvue d’a priori – low-tech et high-tech ! La
le monde et ses objets, qui ouvre des perspectives sans com-
phrase de Glenn Murcutt, « Architecture should touch the
mune mesure avec les desseins des chapelles disciplinaires».
earth gently » leur convient. Leur philosophie est celle « du
Jugeant le cadre traditionnel de la société d’architecture – tel
bon matériau au bon endroit » pour réaliser la construction la
que pensé par la loi sur l’architecture de 1977 – bien étriqué
plus légère possible. Cette vision est indissociable dans leur
pour développer des pratiques collaboratives inédites mêlant
approche d’un investissement en R&D passant par la réalisa-
maîtrise d’œuvre, R&D et expérimentations, ils avancent vers
tion de prototypes, de projets pilotes, de recherche soutenues
de nouvelles pratiques, par la voie de la conception partagée en
par des fonds publics et/ou privés. Seule issue pour que les
intégrant les outils de communication et de partage d’informa-
avancées techniques et les connaissances industrielles sortent
tion numérique (BIM), tout en approchant la question délicate
de leurs champs et s’appliquent dans celui de l’architecture,
de la co-création en relation avec des coopératives d’habitants
en étant mises en synergie avec des modes constructifs ou
dans le cadre d’expérimentations locales.
des procédés qui n’ont jamais été pensés ensemble dans la
Cette vision holistique est née d’expériences professionnelles
recherche fondamentale.
et académiques qui, durant les années de formation, ont été des
Leur mode de conception et de réalisation fait plutôt appel
laboratoires de projets. Dans les années 1980, sur la petite
aux outils de construction du paysan – proche de l’autosuffi-
île de Mayotte, dans l’Océan Indien, Pascal Rollet participe au
sance – ou de l’industriel. De l’usine, on retiendra davantage
lancement du programme ambitieux qui vise à la production de
le mode opératoire (flux et process, exigence de mobilité et
construction d’habitat social in situ et à la création d’une filière
de réversibilité) que l’image. Lucide, pragmatique et économe,
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
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L+R, un laboratoire d’architectures
leur approche se veut éthique, globale et efficiente. Comme
comme une mosaïque de différents territoires, explique leur
dans les processus naturels d’élaboration de structures, la
propos sur les « territoires spécifiques », leur sensibilité pour
recherche têtue de l’optimum entre matière, énergie, espace
le concept d’hétérotopie, dans une décennie qui se consacre au
et usage – que certains nommeront "frugalité" – aboutit à un
XXL des métropoles. L+R s’investit sur l’échelle intermédiaire,
accordage particulier qui peut susciter des émotions in fine.
en considérant qu’il s’agit de s’occuper d’un maillon médian
Fonctionnelle et ergonomique, leur architecture prône le
qui joue un rôle majeur et qui est toujours sous-estimé, négligé,
caractère identitaire, voire symbolique, comme en témoignent
au profit de l’organisation du grand territoire, même lorsque
le "meuble de stockage intégré" de la bibliothèque universitaire
l’on se préoccupe de la décroissance. Pour eux, « la conception
du campus d’Orléans La Source ou la "vitrine-rampe-musée" du
des villes de demain dépend de l’approvisionnement des res-
musée de la Cristallerie de Saint-Louis implanté en Moselle. Le
sources pour les bâtir, mais elle dépend autant de la taille que
durable est au cœur des préoccupations de l’agence dont elle
nous donnons à nos futurs lieux de vie. »
constitue presque la synthèse.
modifié leur manière de percevoir et de concevoir : « Aussi
peut y avoir d’avant scène ni de coulisses en matière d’écologie.
cliché que cela puisse paraître » dit-elle, « le Japon nous a intro-
La nouvelle condition doit être globale, ou ne pas être du tout.
duit à la notion de milieu(x). Et avec la mésologie, l’imaginaire
C’est une des significations possibles du recours à la typologie
des hommes se reconstruit autour du souhait de cohérence
industrielle de leurs projets »3.
et d’harmonie avec l’environnement. Cet approfondissement
En cela leur architecture diffère de celle de Lacaton-Vassal.
du sujet par la recherche, a eu pour conséquence directe de
L’important n’est pas de toujours donner plus pour le même
repositionner la relation homme/nature au cœur même de
coût, mais d’offrir ce qui est juste nécessaire dans une variante
notre conception architecturale. Dans les territoires à inventer,
personnelle du « less is more » miesien. En ce sens, leur démarche
recycler, transformer, le végétal est au centre du projet urbain
fait aussi davantage penser à Glenn Murcutt qu’à Patrick
et de la réflexion spatiale ».
Bouchain. Contre l’écologie d’apparat, du paraître, de l’image,
A propos de la fabrication d’une « culture partagée »4 entre
leur architecture contient la tension propre à l’innovation et à
tous les intervenants à l’acte de bâtir, Florence Lipsky considère
la dimension prospective de l’architecture et du territoire.
que l’architecture a besoin de s’ouvrir à de nouveaux concepts,
Concevoir des milieux : small is efficient
Horyu-ji temple, Nara. Extrait de The Golden Age of Japan Age. Rose Hempel. Rizzoli, 1983 Horyu-ji temple, Nara excerpt from The Golden Age of Japan Age. Rose Hempel. Rizzoli, 1983
Florence Lipsky raconte qu’après la Californie, le Japon a
Christophe Catsaros écrivait à ce propos : « Chez L+R, il ne
et que l’apport de la philosophie5 comme les travaux de certains géographes6 ont été majeurs ces dix dernières années.
Leur vision du monde est à rapprocher de ceux qui militaient
Impossible de ne pas repenser nos concepts de vie, sans
dans les années 70 pour une société à la mesure de l’homme.
requestionner le « bon usage » que l’homme fait de la terre,
L’idée défendue en 1973 par l’économiste britannique Ernst
et des bienfaits physiques et mentaux qu’elle lui procure en
Friedrich Schumacher dans "Small is beautiful" est encore mino-
retour. A l’instar des hygiénistes du début du XXe siècle, L+R
ritaire. Même si les questions actuelles portent plutôt au « small
redécouvrent l’environnement bâti, sous l’angle de la médecine
is efficient », ce type d’approche se pose en réelle alternative à la
et de la santé, « Mais qui sommes-nous devenus pour oublier la
mondialisation, en concevant le territoire – industriel, agricole,
force thérapeutique de la nature ? » interrogent-ils.
en friche – à partir de son identité, de son devenir potentiel,
Cette manière de penser et de s’auto-réformer, a conduit à
de manière équitable. Cette position, où l’espace est abordé
une fabrication enchevêtrée et indissociable de l’architecture et de son environnement, considérant les principaux éléments à fort enjeu climatique – l’air, le sol, l’eau- comme « agent actif » majeurs pour vivre et habiter. La finalité est l’organisation de l’espace et les usages. Comme, par exemple, les prolongements extérieurs du bâti, la liaison bâti-rues, bâti-trottoirs, bâti-murs, pour « réapprendre à vivre dehors ». La résolution des problématiques aux limites des espaces publics-privés est liée à la conception des enveloppes et de leurs réalisations, via les échanges qu’elles engendrent. La relation – spatiale, paysagère, climatique et culturelle – entre le dedans et le dehors, donne à la nature un rôle majeur dans le milieu, à ses bienfaits tant physiques que psychologiques sur l’homme. Leur définition du « milieu » est celle d’un organisme fabriqué à partir d‘éléments physiques, naturels et humains qui se caractérise par les échanges et les mouvements que ces éléments produisent, où la nature, universelle et locale, compte comme
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PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
L+R, un laboratoire d’architectures
un des composants. Le milieu, est aussi « un prolongement de l’abri, notion « élargie » de l’espace de vie minimal ». Le territoire, de l’ordre de la centaine d’hectares, occupe leur attention. Leur démarche se focalise sur les particularismes de chaque lieu de vie au sens large, sur les hétérotopies. Elle recense le vide, tous les espaces interstitiels qui existent entre les édifices, les champs cultivés, les étendues végétales et minérales, les villes, les aéroports, etc. Parmi ces hétérotopies7 figurent, bien sûr, celles dédiés au savoir, comme les campus, qui ont leur propre histoire urbaine et paysagère. Dans une période où la réflexion sur les flux et la mobilité évolue dans le bon sens pour faire une ville intense, L+R aborde le « small is efficient » comme s’opposant aux pratiques de l’étalement urbain. Leur conception privilégie les échanges directs, le rassemblement, la manière de concevoir la cohabitation, la notion d’unité qui va avec le confort de vie. Ils préfèrent parler d’« atmosphère » plutôt que d’« ambiance », terme qu’ils jugent isolé dans le champ des techniques et banalisé par le langage courant. L’actualité de l’agence coïncide, en 2016, avec ces thèmes et préoccupations. Aux limites de Grenoble, sur la commune de La Tronche, l’agence développe dans une démarche menée
de confort des habitants et en maintenant une faible consom-
en concertation avec les élus et les habitants, un projet urbain
mation énergétique. Les thèmes abordés étaient nombreux.
de 2,8 ha fondé sur la trame orthogonale de l’ancien territoire
Comment habiter dedans et dehors à la fois, et passer de l’un à
de l’hôpital militaire et le recyclage des anciens bâtiments. Le
l’autre en un clic ? Comment agrandir les logements en propo-
parti préserve l’unité du lieu, illustre la notion de « territoire
sant des espaces intermédiaires hybrides et transformables,
partagé » en faisant la place à un espace commun ouvert, et
prolongeant les espaces habités vers l’extérieur ? Comment
vise à un équilibre énergétique entre lieux de vie universitaire
faire varier l’opacité des parois tout en contrôlant les facteurs
et la diversité des habitats, étudiants, participatifs et sociaux.
d’éclairement et solaire en s’adaptant, à tout moment de la
A Lille, pour le compte d’Icade Promotion, le chantier de l’en-
journée, aux variations des conditions du milieu ? Quelles
semble immobilier EKLA, où cohabitent logements et bureaux,
enveloppes pour rénover les bâtiments existants présentant
vise à la fabrication d’un milieu de vie et travail, sur le dernier
de faibles qualités d’isolation thermique, tout en créant de
site libre au sud d’Euralille caractérisé par les infrastructures
nouveaux espaces intermédiaires et de nouvelles fonctions ?
et les nuisances sonores. Encore une hétérotopie, qui a eu la
Comment répondre aux enjeux de confort acoustique et visuel,
chance de redorer ses galons, suite à de précieuses décou-
préserver l’intimité et gérer les proximités de voisinage dans
vertes archéologiques.
des environnements urbains denses ?
Enveloppes adaptables, interactives et productives
les "enveloppes respirantes à ouverture et opacité variable".
Ces thèmes s’appliquent désormais à ce que L+R nomme Ainsi les brise-soleil à lames orientables, les textiles techniques
La problématique du réchauffement climatique était, en
pour screen de protection solaire tels que ceux de l’industriel
1988, la base de la conception du prototype de la Maison
français Ferrari, ou encore les verres électro-chromiques de
du Futur, monté en neuf jours et démonté en trois, avec des
chez Saint-Gobain, qui interfèrent directement sur la spatia-
étudiants de l’école d’architecture de Grenoble, aidés par des
lité, sont encore peu fréquents dans une approche low-tech
industriels et entreprises, dans le cadre du salon Habiter 88 à la
de l’architecture. Le nombre de logements à rénover étant
Grande Halle de La Villette organisé par le VIA. Cette opération
considérable, la maîtrise de ces contraintes représentent un
extra-universitaire, financé par les 3 Suisses, marque un point
potentiel de travail de recyclage et de transformation immense.
de départ de la production de l’agence.
Pour L+R, l’innovation réside autant dans l’invention de
La maison organisée à partir d’un espace introverti protégé
nouveaux matériaux et de nouveaux systèmes constructifs,
par une voûte en terre crue, enveloppé dans une double paroi
que dans celle de configurations spatiales permettant de rap-
faite de verre et de panneaux bois coulissants, était conçue
porter de nouvelles peaux sur des constructions anciennes.
pour être capable de s’adapter à des variations de température
Le développement de leurs recherches se fait en prenant en
et d’hygrométrie très rapides tout en assurant les conditions
compte les avancées antérieures sur les systèmes actifs de
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
DoshishaUniversity Campus, Kyoto. Dessin : Florence Lipsky DoshishaUniversity Campus, Kyoto. Sketch : Florence Lipsky
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L+R, un laboratoire d’architectures
maintien du confort – notamment concernant le chauffage, la
Pour L+R, « L’architecture n’est plus seulement perçue
ventilation et la protection solaire. Néanmoins leur plus ample
comme cet art de manier les formes pour dessiner des bâti-
secteur d’innovation reste l’intégration de systèmes de façades
ments (et notamment leurs façades), elle est, petit à petit,
R2OV© permettant de créer des peaux plus intelligentes, plus
comprise comme l’art d’intégrer une quantité impression-
adaptables et 100% productives : systèmes de loggias transfor-
nante d’informations de niveaux extrêmement hétérogènes
mables en balcons l’été ou en jardin d’hiver, doubles-peaux
(social, historique, technique, matériel, symbolique, formel,
respirantes et filtrantes, couvertures et façades intégrant des
émotionnel, politique, économique...) dans l’organisation et
systèmes de production agricole, de collecte et de filtration
la matérialisation d’une situation spatiale donnée, en un lieu
des eaux de pluie.
donné, à un moment donné. Dans cette vision fédératrice, tous
Ces recherches portent tout autant sur les matériaux et les
les intervenants interagissent pour aboutir à l’objet construit ;
systèmes constructifs d’isolation et d’étanchéité à l’air – des
tous les acteurs doivent s’accorder – au sens musical – pour
toitures aux façades et menuiseries extérieures –, de protec-
réussir la composition finale. »
tion solaire et d’occultation des ouvertures (volets, brise-soleil orientables, grilles, screen, etc.), de domotique, de captation d’énergie, de récupération d’eau, d’intégration de végétation et
10
Préfabrication, containers, industrialisation : la production de masse
de production agricole verticale... Elles recoupent évidemment
Pascal Rollet note que pour répondre aux enjeux du déve-
les recherches relatives aux solutions techniques de structures
loppement durable dans notre pays, la filière « enveloppe du
verticales des parois formant les enveloppes et les toitures.
bâtiment » nécessite encore plus de recherche et de formation
De concours en réalisations, l’écheveau se tisse, traitant de
coordonnées : « les systèmes d’enveloppe sont clairement
programmes adaptés à des "milieux" spécifiques pour décli-
identifiés par l’Etat comme un secteur technologique straté-
ner des variantes : de l’immeuble d’habitations du Trapèze à
gique tel qu’en témoigne le rapport sur les technologies clés du
Boulogne-Billancourt en 2012 à l’immeuble de logements à
bâtiment 2015. Les acteurs identifiés comme les intégrateurs
énergie positive à Lyon Confluence livré un an plus tard, puis
potentiels des solutions d’avenir sont cependant limités à de
aux logements de Montreuil en cours de réalisation. Entre
grands groupes de construction et de fabrication de matériaux
1992 et 2001, les procédures « ATEx »8 furent les seules voies
alors que les auteurs du rapport analysent clairement le fait
possibles pour concrétiser leur conception sur les enveloppes.
que la complexité du secteur réside dans la formation et la
Depuis les années 2000, la création des Grands Ateliers à
coordination d’intervenants multiples possédant des savoir-
L’Isle d’Abeau, près de Lyon, représente au niveau national,
faire très variés » . L’utilisation de prototype reste trop peu
le lieu de mise en place d’une « R&D en architecture » dont le
répandue dans le domaine de la construction contrairement
« développement expérimental » ou la « recherche finalisée » a
à celui de l’industrie. Rollet poursuit : « …Ce que le prototype
existé au travers des Solar Decathlon 2012 et 2014. Là, l’archi-
peut nous apprendre dans le domaine de la conception archi-
tecture – et plus particulièrement la capacité des architectes à
tecturale est inestimable. Une fois l'idée d’espace jetée sur le
gérer mentalement et physiquement un projet d’architecture
papier, il constitue un retour d’information du réel qui offre
– prend progressivement sa place comme le lieu de la synthèse
un point d’appui à la pensée. Celle-ci peut alors évoluer vers
de toutes les connaissances qui participent de l’aménagement
une meilleure adéquation entre les objectifs et la réponse
du milieu de vie des sociétés humaines.
formulée à travers le projet. Malgré ses imperfections et son
PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
L+R, un laboratoire d’architectures
Nouveau bâtiment de la Maison de l’Inde, Cité Internationale Universitaire de Paris Structure bois en R+7 pour la première fois en France. 2013. ( p.34 ) New Building of Maison de l’Inde, Cité Internationale Universitaire de Paris. Timber structure 7 levels, in 2013. ( p.34 )
incomplétude, ce que cet objet nous apprend est inaccessible
Si l’on conclut sur ce qui caractérise leur dimension pros-
par la seule simulation. Il s’agit d’une présence physique qui
pective, Stéphane Berthier écrit dans sa thèse sur le projet
parle par elle-même. Certaines choses ne sont, de ce fait, plus
comme outil de connaissance : « Le travail expérimental de
discutables. En revanche des questions nouvelles émergent
l’agence Lipsky+Rollet poursuit deux objectifs : le premier,
et viennent orienter le processus de création. Le prototype
sans doute commun à tous leurs projets est de transférer
constitue un outil de conception à part entière qui mérite qu’on
les outils et méthodes de l’industrie vers le secteur du bâti-
investisse en amont de la réalisation finale. »
ment, dans la lignée d’un Jean Prouvé, pour en améliorer la
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En Europe, la rénovation du parc existant reste la question
qualité et s’inscrivant ainsi dans la poursuite de la modernité.
de fond : 80 % de ce qui sera encore là à la fin du 21e siècle existe
Le second cherche à apporter une réponse satisfaisante aux
déjà. Pour ce faire, la préfabrication, l’industrialisation et la
exigences environnementales en imaginant des édifices à
production de masse d’architectures durables leur apparaît
faible empreinte écologique, notamment par élaboration de
l’opportunité la plus probable d’un New Deal. Celui de recon-
dispositifs constructifs en bois, de réponses globales, sous forme de projet. 10 »
vertir une économie planétaire dangereusement financiarisée en un stimulant challenge éthique et écologique au service de la Terre et de ses habitants ! Ils concentrent également leurs réflexions sur la question fondamentale de la production en grand nombre. Comme les Modernes, ils pensent que l’industrie peut apporter une réponse adaptée à la pénurie de logements tout en veillant bien à ce que les solutions globales puissent répondre à des situations très locales. Les expérimentations menées dans le cadre de programme de recherche aux Grands Ateliers ou pour le Solar Decathlon ont apporté des connaissances qui se diffusent. Cependant l’étape la plus importante à franchir réside désormais dans une avancée significative en matière de moyens de production. Le but est bien de produire des millions d’habitats écologiques et pas seulement quelques prototypes démonstratifs. L’intégration des machines à commande numériques, des imprimantes 3D et des robots de chantier est un des axes de recherche prometteurs en vue d’augmenter les capacités de production. La production industrielle d’éléments préfabriqués (2D ou 3D) en est un autre. Les deux axes doivent se rejoindre dans un
1. « Architecture et Patrimoine Durables : le bâtiment et l’urbain face aux enjeux climatiques », table ronde animée par Pascal Rollet, pour le compte du Ministère de la Culture, direction de l’architecture, Cop 21, Le Bourget, 11 décembre 2015 2. Pascal Rollet, « l’architecte, médecin de l’espace », AMC, N°225, Juin-juillet 2013 3. Hors-série Archistorm n°4 – Lipsky+Rollet – septembre 2012 4. Festival Mode d’emploi, villa Gillet, Architecture, villes et réchauffement climatique : « La ville de demain sera-t-elle verte ? » contribution de Florence Lipsky à la table ronde animée par Michel Lussault. Lyon, le 22 novembre 2015. 5. « La vie de laboratoire », la production des faits scientifiques, Bruno Latour, Steve Woolgar - Editions La découverte/poche, Paris, 1996. 6. « Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés », Jacques Lévy, Michel Lussault - Editions Belin, Paris, 2013. 7. L’approche s’est construite à partir des différents travaux de recherche qu’ils ont respectivement menés ces dernières années. Florence Lipsky : thèse de doctorat en architecture sur « le territoire universitaire comme milieu de vie », Université de Saint-Quentin en Yvelines, CRIT-LeaV EAVersailles, 2014. Pascal Rollet : expérimentations sur l’habitat de demain via les expériences des « Solar Decathlon » européens 2010, 2012, 2014, ENAG-ENSAL-GAIA-INES. 8. Appréciation Technique d’Expérimentation 9. « Prototype », voir 101 mots de l’architecture à l’usage de tous. Florence Lipsky, Pascal Rollet – Editions Archibooks, Paris, 2009 10. Stéphane Berthier, “Recherche du troisième type, le matériau bois dans l’architecture de l’agence Lipsky-Rollet”, extrait de la thèse de doctorat en architecture intitulée “Création architecturale et industrialisation de la filière bois : l'architecture comme milieu d'expérimentation des innovations techniques », sous la direction de Jean-Jacques Terrin, Ecole Supérieure d’Architecture de Versailles, décembre 2016.
continuum conception-réalisation propice à garantir un contrôle de la qualité, un maintien des performances sur le long terme et la gestion de projets d’architecture non standards sur des sites à la topographie et à la géométrie chaque fois renouvelées.
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
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L+R, an architectural laboratory
Lipsky+Rollet, an architectural laboratory BY Lionel Blaisse
The Lipsky-Rollet (L+R) firm was founded in 1990, giving
Lipsky+Rollet (L+R) is a place where things are shaped and
concrete shape to a close, decade-long working relationship
made orderly, where knowledge is put to use after it is gleaned
between two architects with personalities as strong as they
through research and experimentation, in other production
are complementary.
systems, in other spaces, at other times. It is intended to serve
Its name reflects the addition of two talents whose projects and career paths are the result of a slow, meticulous aggregation
as a receptacle, a global economic and cultural brainstorm that invites input from other disciplines.
of data and experience accumulated over the years. Together,
Upstream and/or in parallel to the firm’s work, it collaborates
they have produced a cohesive portfolio of work as theorists
with partners and friends, design firms, employees, contrac-
and practitioners of architecture, cities, and landscapes.
tors, manufacturers, developers, and everyone with whom L+R
"Co-creation in progress" : shared design In their introduction to the 2009 publication Les 101 mots de l’architecture à l’usage de tous, Florence Lipsky and Pascal
maintain a special relationship. Every experience, along with the knowledge gained from it, is added to the common pot, growing into a starter culture for a style of living, thinking, and working continuously and seamlessly.
Rollet consider how to devise “new spatial and architectural
Graphic designer and friend Ruedi Baur describes their colla-
models when the former and current ones are still so poorly
boration in these terms: “It’s not a question of adding together,
understood.” Their daily lives, a blend of teaching, research,
but rather merging graphic into architectural design. Everyone
and practice, are organized around maintaining a network of
contributes their own expertise to perfect the shared project.”
expertise from both the humanities and technical fields. How
Although their architectural thinking is rooted in theories of
does this vision, which exalts the concept of shared culture
complexity, L+R refuse to let complexity itself become the goal.
above all, fit into the model and operations of their firm?
To them, “simplexity” is an alternative that supports a dearlyheld belief; namely, that there is no possible compromise
The prosthesis becomes a machine Pascal Rollet sketch's. The prosthesis becomes a machine. Croquis de Pascal Rollet.
between modern reductionism and the accumulated realities of the world. The founding principles of simplexity are very familiar to them: flexibility, modularity, speed and movement, memory, reliability, anticipation, and detour (prototype). Finally, they are comfortable with uncertainty, a guarantee of freedom that should be protected and used to improve architectural quality. Methodical, with an affinity for Oulipo, their work as practitioners, teachers, and researchers has taught them to classify, sort, and select, a mindset they first adopted in school. They seek tirelessly to find solutions to complex situations, drawing on memory and looking to the future. In their professional lives, they lean toward debates where opinions from different disciplines intersect. They are deligh-
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PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
L+R, an architectural laboratory
New Architectural Program ( PAN Université ) Entre parc et pavé, Isle d’Abeau campus. Winner project, 1992. Programme Architecture Nouvelle ( PAN Université ) Entre parc et pavé, campus de l’Isle d’Abeau. Concours lauréat, 1992.
ted to observe the evolution of status in the profession and the
pline cliques.” Having deemed the traditional framework of
emergence of new generations who strive to work cooperatively.
an architectural company – as defined in the 1977 French law
In 2013, they contributed to a “design thinking” effort outside
on architecture – far too restrictive for developing novel col-
the corporate sphere, in combination with various specialists,
laborative practices that combine project management, R&D,
geographers, sociologists, and demographers (supervised by
and experimentation, they are moving toward new practices
Temsens and the forward-looking department of Air Liquide)
based on shared design, taking advantage of digital communi-
with the goal of brainstorming ways to support the changing
cation and information sharing tools (BIM), while working with
lifestyles of an aging population, integrating the most recent
resident co-ops to approach the delicate issue of co-creation
advances in robotics and communication technologies. This
via local experiments.
collaborative framework helped them solidify a few key ideas: with the needs of humankind changing to reflect massive urban
Global assimilation: an ethical code
densification, the spatial consequences of health issues make
This holistic vision is born out of both professional expe-
it clear that the environment is indeed a unified whole. In this
rience and academic project laboratories. In the 1980s, on
sense, architects must serve as couriers of sorts, managing the
the little island of Mayotte in the Indian Ocean, Pascal Rollet
household and common resources.
helped launch an ambitious program to produce and construct
Although the COP 21 in December 20151 was a significant
subsidized housing on location and develop a mud-brick sec-
step in their commitment to advancing the massive project
tor, while Florence was designing the island’s first village land
of creating the better, more sustainable world that society
use plan in cooperation with an architect/sociologist and the
expects, L+R believe that the transition period is lasting too
DASS health engineer, aiming to eradicate malaria by installing
long and that the profession is suffering from the inertia of
simple water taps.
the construction field, in terms of its ambitions and environ-
These experiences in Mayotte and later California gave them
mental targets. In “l’architecte, médecin de l’espace,” Rollet
a different view of the environment and bioclimatic architec-
wrote that “in a country ‘drugged up on Cartesianism, scientific
ture, teaching them to cut to the chase and devise plans that
positivism, and antidepressants, architects have a more pres-
aspire to bring together and concentrate the activities of living
sing need than ever to stay abreast of other fields in order to
and working.
2
understand how lifestyles are evolving and support industrial
This context explains why, as young architects and teachers,
evolution, to ensure that environmental goals are more than
they deliberately chose to devote themselves to designing edu-
just a race for performance.” Reviewing both the position of
cational spaces and expressing culture, in an approach that
architects and the field’s professional practices is critical. For
involves users in fair transmission, production, and research.
them, these are key prerequisites to contributing to change, requiring the assimilation of knowledge.
L+R designs and produces passive buildings according to ancestral methods capable of integrating today’s high-perfor-
To summarize: L+R see an interdisciplinary approach as
mance, cutting-edge active systems. Their architecture takes
“a source of enrichment, a method of working, and a way of
a purely pragmatic approach, setting aside any preconceived
viewing the world and its objects which opens the door to new
notions to offer a smart combination of low-tech and high-
prospects light-years beyond those offered by single-disci-
tech. Glenn Murcutt’s belief that “Architecture should touch
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
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L+R, an architectural laboratory
them. As Christophe Catsaros wrote, “At L+R, there can be no distinction between what is public and hidden when it comes to the environment. The new condition must be global, or not at all. That is one possible meaning of the way their projects rely on industrial typologies.”3 That certainly sets their architecture apart from the work of Lacaton-Vassal. The most important thing is not always to give more for the same money, but rather to offer exactly what is needed, a personal variant of Mies’s “less is more” philosophy. In this regard, their approach is more reminiscent of Glenn Murcutt than Patrick Bouchain. Running counter to the ecology of pomp, appearance, and image, their architecture maintains the tension inherent to innovation and the forward-looking dimension of architecture and territories.
© Eames Foundation / photo Tim Street Porter / DR
Designing spaces: small is efficient
Dwelling. Eames house, 1950. Habiter. Maison de Charles et Ray Eames, 1950.
Their world vision is similar to the one advocated by 1970s activists seeking a human-scale society. The concept championed in 1973 by British economist Ernst Friedrich Schumacher in “Small is Beautiful” is still a minority belief. Although current debates revolve more around the idea that “small is efficient” this type of approach offers a real alternative to globalization, a way to design a territory – industrial, agricultural, or unused – fairly, around its identity and potential future. This position, in which space is approached as a mosaic of different territories, explains their stance on “specific territories” and their sympathy for the concept of a heterotopia in a decade focused on the
the earth gently” resonates with Rollet, who says that the pair’s
14
XXL scale of metropolises.
philosophy is using “the right materials in the right place” to
L+R is invested in the intermediate scale, believing in the
achieve the lightest possible construction. This vision is integral
importance of occupying a middle rung that plays a major role
to their style of R&D investment, which involves prototypes,
and is always underestimated, not to say neglected, in favor
pilot projects, and research supported by public and/or private
of organizing vaster territories, even when negative growth
funds. This is the only way to ensure that technical advances
is a concern. In their opinion, “the design of tomorrow’s cities
and industrial knowledge cross the boundaries of their field to
does depend on the supply of resources to build them, but it
be used in architecture, in synergy with modes of construction
depends just as much on the size we envision for our future
and processes that were never juxtaposed in basic research.
living spaces.”
The firm’s mode of design and construction more closely
Lipsky explains that after California, Japan altered the way
resembles that of a farmer – nearly self-sufficient – or manu-
they perceive and design: “As cliché as it might sound,” she
facturer. While their operations borrow from factory practices
says, “Japan introduced us to the concept of ‘milieus’. And with
(flows and processes, mobility and reversibility), the image
mesology, the imagination of humankind coalesces around a
itself is much different. Clear-sighted, pragmatic, and frugal,
desire for cohesiveness and harmony with the environment.
their approach strives to be ethical, global, and efficient. As in
Digging deeper into the subject through research directly resul-
the natural processes of developing a structure, the stubborn
ted in our repositioning the relationship between humans and
search for striking the best balance between materials, energy,
nature at the heart of our architectural design. When inventing,
space, and usage – that some might call “frugality” – produces
recycling, transforming a territory, plants are the focus of any
a finely tuned result that may kindle certain emotions.
urban project and spatial design.”
L+R architecture is functional and ergonomic, extolling the
With regard to forming a “shared culture”4 between eve-
identity and even symbolic nature of its designs, as seen in
ryone involved in the act of construction, Lipsky believes
the “built-in storage unit” at the Orléans La Source university
that architecture needs to be open to new concepts, and that
library or the “display case/ramp/museum” at the Cristallerie
both philosophy5 and the work of certain geographers6 have
de Saint-Louis museum in Moselle. Sustainability is among
made major contributions in the past ten years. It is impos-
the firm’s central priorities, and indeed almost a synthesis of
sible rethink our concept of life without calling into question
PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
L+R, an architectural laboratory
whether humankind is putting the planet to “good use” and
energetic balance between hubs of university life and a diverse
considering the physical and mental benefits it obtains in
range living options: student, participatory, and subsidized.
return. Like the social hygienists of the early 20th century, L+R
In Lille, on behalf of Icade Promotion, they are working on the
are rediscovering the built environment from the perspective
EKLA real estate complex, a mix of homes and offices that aims
of health and medicine. “Who have we become that we’ve for-
to create a shared work/life space on the last open site south of
gotten the healing power of nature?” they ask.
Euralille, characterized by existing infrastructures and a loud
This way of thinking and self-correction led to a conception of architecture that is inseparably entangled with its environment, considering the primary climate-related elements of air, earth, and water as major “active agents” of where we live. The
environment. This heterotopia was lucky enough to burnish its image with some valuable archeological discoveries.
Adaptable, interactive, and productive exteriors
aim is to organize space and how it is used. One example is
In 1988, concerns about global warming led to the design of
outdoor extensions of buildings, the connection between buil-
the Maison du Futur [House of the Future] prototype, assem-
ding and streets, building and sidewalks, building and walls, to
bled in nine days and dismantled in three, with students from
“relearn how to live out of doors.” The solutions for issues at the
the Grenoble school of architecture assisted by manufacturing
boundaries of public/private spaces is related to the design of
firms and contractors as part of Habiter 88, a trade show held in
building exteriors and their construction, via the discussions
the Grande Halle at La Villette by the VIA. This extra-university
they foster. Relationships – with space, landscape, climate, and
operation, financed by 3 Suisses, served as a jumping-off point
culture – between indoors and outdoors give nature a major
for the firm’s production.
role in creating milieu, and determining its benefits for people, both physical and psychological.
The home, organized as an inward-looking space protected by a vault of unbaked clay, enveloped in a double wall made of
Their definition of “milieu” is an organism manufactured
glass and sliding wood panels, was designed to be able to adapt
from physical, natural, and human elements that is characte-
to very rapid changes in temperature and precipitation while
rized by the exchanges and movements that these elements
keeping residents comfortable and energy use low. The issues
produce, in which natural, both universal and local, counts
it addressed were manifold. How can we live both indoors and
as one component. Milieu is also “an extension of shelter, an
outdoors, switching between them with a click? How can we
‘expanded’ conception of the minimum living space.”
enlarge our homes by offering hybrid, transformable interme-
Territories, on the order of a square kilometer, are what
diary spaces that extend our living space outward? How can we
draws their attention. Their approach focuses on the par-
vary the opacity of walls while controlling lighting and sunshine
ticularities of each place where people live, in the broadest
and adapting to varying environmental conditions throughout
sense, and on heterotopias7 . This includes empty places, all
the day? What new exteriors are available to renovate existing
the interstitial spaces that exist between buildings, agricul-
buildings with poor heat insulation, while creating new func-
tural fields, expanses of plant and mineral, cities, airports,
tions and intermediary spaces? How can we improve acoustic
etc. Naturally, these heterotopias include those dedicated to knowledge, like campuses, whose urban development and landscape have their own history. At a time when thinking about flows and mobility is moving in the right direction to create intense cities, L+R see “small is efficient” as the antithesis of practices creating urban sprawl. Their worldview promotes direct encounters, gathering, a way
Housing studies in Montreuil, 2012. Projet de logements à Montreuil. 2012.
of living together, the concept of unity that goes hand-in-hand with a comfortable lifestyle. They prefer to talk about “atmosphere” rather than “ambience,” a term they consider isolated in the technical field and trivialized by everyday use. In 2016, the firm’s current projects dovetail with these themes and concerns. On the outskirts of Grenoble, in the town of La Tronche, the firm is working in consultation with local elected officials and residents to develop a 2.8-hectare urban project based on the orthogonal framework of the former military hospital and the recycling of old buildings. Their approach preserves the unity of the space, illustrates the concept of “shared territory” by making space for an open common area, and seeks to strike an
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
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L+R, an architectural laboratory
and visual comfort, preserve privacy, and manage the presence
transformed into summer balconies or conservatories, double-
of close neighbors in dense urban environments?
skin façades that breathe and filter, or coverings and façades
These topics now apply to what L+R refer to as “breathing exteriors with variable openness and opacity.” Options such
that incorporate agricultural production systems, rainwater collection and filtration.
as brise-soleils with adjustable louvers, technical fabrics to
This research delves into areas such as construction systems
provide sun protection screens such as those made by French
and materials for insulation and air tightness (i.e. roofing with
manufacturer Ferrari, or Saint Gobain’s electrochromic glass,
façades and exterior carpentry), sun protection and shading
which interfere directly with spatiality, are still relatively unde-
doors and windows (shutters, adjustable brise-soleils, bars,
rutilized in a low-tech approach to architecture.
screens, etc.), home automation, energy capture, water reco-
Since there are many homes to be renovated, mastering
very, the integration of vegetation and vertical agricultural
these limitations represents an immense source of poten-
production. Naturally, it intersects research into technical
tial recycling and transformation work. For L+R, innovation
solutions for vertical structures with walls forming the exterior
takes the form of inventing new materials and new systems
and roof.
of construction as much as it does devising spatial configu-
The web continues to spin out, from contests to construc-
rations that give a facelift to old buildings. When developing
tions, through programs tailored to specific “milieus” with a
their research, they take into account previous advances in
range of variants: the Trapèze residential building in Boulogne-
active systems for maintaining comfort – including heating,
Billancourt in 2012, the positive energy residential building
ventilation, and sun protection. Nonetheless, the most fertile
in Lyon Confluence delivered a year later, and eventually
field for innovation remains the integration of R2OV façade
the homes in Montreuil. Between 1992 and 2001, “ATEx”
systems that can be used to create smarter, more adaptable,
procedures8 were the only option available to realize their
and 100% productive skins: systems with loggias that can be
exterior designs. Starting in the 2000s, the Grands Ateliers at
©
L’Isle d’Abeau, near Lyon, offered a French site for “architecTimber façade prototype developed with Blunzer contractor for Strasbourg Centre for Public Administration (PAPS) and Centre for Intellectual Property Expertise (PCPI) Prototype de façade bois, pour le Pôle d’administration publique de Strasbourg (PAPS) et pôle de compétence en propriété intellectuelle (PCPI), en collaboration avec l'entreprise Blunzer. 2019. Voir p.76.
tural R&D” whose “experimental development” or “finalized research” existed thanks to the 2012 and 2014 Solar Decathlons. There, architecture – and more specifically, the ability of architects to mentally and physically manage an architectural project – is gradually taking its place as a synthesis of all the knowledge that contributes to planning the living environment of human societies. To L+R, “Architecture is no longer perceived simply as the art of manipulating shapes to design buildings (including their façades); gradually, it is being understood as the art of integrating an impressive quantity of information from an extremely wide variety of sources (social, historical, technical, material, symbolic, formal, emotional, political, economic, etc.) into organizing and bringing about a given spatial situation, in a given location, at a given time. In this unifying vision, everyone involved interacts to ultimately produce the constructed object; all parties must be in harmony – in the musical sense – for the final composition to succeed.” Rollet notes that to address the challenges of sustainable development in France, the “building exterior” industry requires even more coordinated training and research: “Exterior systems have been clearly identified by the government as a strategic technology sector, as indicated by the 2015 report on key construction technologies. However, the only players identified as potential integrators of tomorrow’s solutions were large construction and materials manufacturing firms, even though the report’s authors clearly analyze the fact that the complexity of the sector resides in training and coordinating multiple contributors with highly varied expertise.” Prototypes are still too rare in the construction sector, unlike in industry.
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PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
L+R, an architectural laboratory
“...The lessons we can learn from prototypes in architectural
Housing project with clay plaster facade, Lyon Confluence. Characterization trials on the physical behavior of raw clay plasters. Trials Lipsky+Rollet, GC laboratory ENTPE Vaulx-en-Velin. Essai de caractérisation du comportement physique d’enduit en terre crue pour le bâtiment AMPLIA à Lyon Confluence. Lipsky+Rollet, laboratoire GC ENTPE de Vaulx-en-Velin
design are inestimable. Once an idea of the space has been sketched out on paper, they represent real-world feedback that can help anchor thought processes. These can then focus on better aligning the objectives and the response offered by the project. Although they are imperfect and incomplete, simulation alone cannot provide us with the information prototypes generate. They are a physical presence that speaks for itself, circumventing the need to discuss certain points. Meanwhile, they raise new issues and help guide the creative process. Prototypes are a separate design tool that are worth the investment before beginning actual construction.”9
Prefabrication, containers, industrialization: mass production In Europe, the biggest challenge remains renovating existing construction: 80% of what will still be standing by the end of the 21st century is already built. To achieve this, the pair considers prefabrication, industrialization, and mass production of sustainable architecture to be the most probable New Deal for architecture, one that can restore a dangerously speculation-driven global economy through an exciting ethical and environmental challenge for the good of the Earth and the people who live here!
factory solution to environmental requirements by devising
They are also focusing their thoughts on the fundamental
buildings with a small environmental footprint, using methods
issue of producing large quantities. Like the Moderns, they
such as wood-based construction systems, to provide global
believe that industry can provide an answer to the housing
solutions in the form of projects.”
shortage while ensuring that these global solutions address very local situations. Experiments conducted as part of the Grands Ateliers research program or for the Solar Decathlon have produced
1. « Architecture et Patrimoine Durables : le bâtiment et l’urbain face aux “Architecture et Patrimoine Durables: le bâtiment et l’urbain face aux enjeux climatiques” [Sustainable assets and architecture: construction and cities in an era of climate challenges], a round table moderated by Pascal Rollet, COP 21, Le Bourget, December 11, 2015
knowledge which is now spreading. Still, the most important
2. Pascal Rollet, “l’architecte, médecin de l’espace” [Architects, physicians of space], AMC, No. 225, June/July 2013
next step is making a significant advance in our means of
3. Archistorm Special Edition No. 4 – Lipsky+Rollet – September 2012
production. The goal is nothing less than to produce millions
4. Mode d’Emploi Festival, Villa Gillet, Architecture, Cities and global warming: “Will tomorrow’s city be green?” contribution by Florence Lipsky to the round table moderated by Michel Lussault. Lyon, November 22, 2015.
of environmentally-friendly homes, not just a few demonstration prototypes. Incorporating numerical control machines, 3D printers, and construction robots is one line of research that promises to boost production capacities. Industrial production of prefabricated elements (2D or 3D) is another. These two avenues should meet along a continuum of design-production favoring quality control, long-term performance, and management of non-standard architectural projects on sites whose topography and geometry are always different. To conclude with the common characteristic of these forward-looking efforts, Stéphane Berthier wrote the following in his thesis on projects as a tool for knowledge:10 “In general, the experimental work by Lipsky+Rollet pursues two objectives: the first, which unites all their projects, is transferring
5. “La vie de laboratoire” [Laboratory life], the production of scientific facts, Bruno Latour, Steve Woolgar - Editions La Découverte/Poche, Paris, 1996. 6. “Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés” [Dictionary of geography and space in societies], Jacques Lévy, Michel Lussault - Editions Belin, Paris, 2013. 7. The approach grew out of the various research each has conducted in recent years. Florence Lipsky: doctoral thesis in architecture on “university territories as a living environment,” University of Saint Quentin en Yvelines, CRIT-LeaV EAVersailles, 2014. Pascal Rollet: experiments on the home of the future via the European Solar Decathlon in 2010, 2012, 2014, ENAG-ENSAL-GAIA-INES. 8. Technical assessment of experimentation (ATEx) 9. “Prototype,” see “101 mots de l’architecture à l’usage de tous.” Florence Lipsky, Pascal Rollet – Editions Archibooks, Paris, 2009 10. Stéphane Berthier, “Recherche du troisième type, le matériau bois dans l’architecture de l’agence Lipsky-Rollet” [Type 3 research, wood as a material in the architecture of Lipsky-Rollet], an excerpt from doctoral thesis in architecture titled “Création architecturale et industrialisation de la filière bois: l'architecture comme milieu d'expérimentation des innovations techniques” [Architectural creation and industrialization of the wood industry: architecture as an experimental environment for technical innovations], supervised by Jean Jacques Terrin, École Supérieure d’Architecture de Versailles, December 2016.
industrial tools and methods into the construction sector, in the tradition of Jean Prouvé, to improve the latter’s quality and pursue a quest for modernity. The second is to find a satis-
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
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BâTIMENT-OUTIL Tool-Building
Prototype
ESPACE POUR APPRENDRE SPACE for learning
CAMPUS Campus Planning
CCNM
Centre Chorégraphique National, Montpellier Languedoc Roussillon
PAN UNIVERSITé
Création d’une Université à l’Isled’Abeau
école nationale supérieure en systèmes industriels avancés
1989-1990 Résidence sur le campus de l’Université de Californie Berkeley
(ESISAR-INPG) Valence
SIEGL
2005 HABITER DANSER,PENSER Éditions Jean-Michel Place architecture
Société d’Impression des Étoffes du Grand-Lemps
1982 -1983 Mayotte
campus Orsay-Paris sud
Schéma directeur
2002 Résidence au Japon
1988
MAISON DU FUTUR Prototype Salon Habiter 88, Paris, Grande Halle de la Villette
2001
2009
2005
Cité de la construction durable et GRANDS ATELIERS DE L'ISLE D'ABEAU
campus des comtes de Champagne
Bibliothèque Scientifique Universitaire
Centre-ville de Troyes
Campus d’Orléans-la-Source
Musée du Cristal Saint-Louis,
St-Louis Lès-Bitche
STUDIOS du LENDIT
Saint-Denis
1999 SAN FRANCISCO La grille sur les collines. Éditions Parenthèses
Pépinière de Biotechnologie île de Nantes
Nantes
LyonTech la Doua
Lycée Auguste Renoir,
2003 GRANDS ATELIERS Intégral Lipsky+Rollet architectes." Éditions Jean-Michel Place architecture
Schéma directeur campus scientifique
Paris
EDF- Pôle de formation professionnelle
Campus Paris Saclay
Campus Condorcet
2009 LES 101 mots de l'architecture Éditions Archibooks
étude de préfiguration, Saint-Denis Aubervilliers
PARIS- SACLAY Pôle d’administration publique (PAPS) et pôle de compétence en propriété intellectuelle (PCPI)
1000 logements étudiants
Strasbourg ARTEM 3
(Art, Technologies, Management) Nancy
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PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
L+R, un laboratoire d’architectures
Habiter DWElling
Logement SOUS-sTATION RATP
Paris
Gallagher Lofts
San-Francisco Habitat Ecoresponsable
Mai 2010 La modification de l'Instruction Technique n°249 relative à la propagation du feu par les façades facilite la construction de grande hauteur.
Appel à idées Habitat écoresponsable. Cité de l'Architecture Paris
2014 METZ
Logements sociaux
2012
Thèse "Le campus comme territoire spécifique et milieu de vie"
2013
Macro-lot et immeuble " Rive de Seine "
MAISON de l'INDE
2015
LA Frégate 2.0
Nouveau bâtiment, résidence étudiante, Cité Internationale Universitaire, Paris
logements en copropriété et social, commerces et bureaux, Zac du Trapèze, Boulogne Billancourt
Réinventer Paris, quartier Massena
Solar DECATHLON 2010
Solar DECATHLON 2012
Solar DECATHLON 2014
AMPLIA
Immeuble de logements à énergie positive, Lyon Confluence
Co-habitation et Agriculture Urbaine
Logements bois
Montreuil Essai de caractérisation d'enduit en terre crue. Laboratoire ENTPE, Département Génie civil et bâtiment et Lipsky+Rollet
EMERGENCY Disaster housing
Kaoshiung International Container Art Festival 2015, Taiwan
Écoquartier de la Cartoucherie, Toulouse
Principales Recherches et réalisations Main researches & realisations 1988 / 2015 EKLA / Chaude Rivière Island
Tour de logements et immeuble de bureaux, Euralille
Construction bois et/ou préfabrication Réalisations
Concours
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
Prototype échelle 1 Collaboration artistique Appréciation Technique d'Expérimentation (ATEx) et/ou autres essais
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PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
Habiter « C’est avec l’abri que commence et s’achève l’architecture. Des corps à la peau trop fragile pour résister aux intempéries se fabriquent une seconde enveloppe qui les protège des pluies et du vent, en constituant un climat plus clément pour que la vie se développe. L’abri met hors d’atteinte des dangers et des agressions extérieures.
La construction d’abris de plus en plus élaborés a conduit
à l’architecture. Le programme basique de l’abri se trouve "engrammé" dans l’architecture et oriente sa dimension culturelle. Il est simplissime : des parois pour retrancher un dedans protégé du dehors menaçant, une couverture (un toit, une voûte, une toile) pour se préserver du ciel, une porte pour passer du dehors au dedans, une fenêtre pour laisser entrer la lumière, un foyer pour faire du feu et un conduit pour en évacuer les fumées…
Chaque architecture revisite ce
programme et le décline sous de multiples formes. Etre à l’abri, c’est pouvoir espérer survivre. Avoir un abri, c’est pouvoir résister aux conditions hostiles du milieu nature. Etre "sans abri", c’est perdre cet espoir et risquer la fin de l’espèce. Une société qui accepte que certains de ses membres vivent sans abri accepte donc la déshumanisation. L’architecture disparaît quand apparaissent les sans-abris. » Définition 001 "abri", in Les 101 mots de l’architecture.
Dwelling Architecture begins and ends with shelter. For our body and skin – too fragile to withstand inclement weather – we construct a second covering that offers protection from rain and wind, creating a more lenient climate so that life can develop. Shelter provides safety from outside danger and aggression. The construction of increasingly elaborate forms of shelter led to architecture. The basic aim of a shelter is “engrammed” into architecture and guides the cultural expression of that aim. It is simplicity itself: walls to partition off a protected interior from a threatening exterior, a covering (a roof, a vault, a canvas) for protection from the sky, a door for passing from outside to inside, a window to allow light to enter, a hearth for making a fire and a duct for drawing the smoke away...
Architecture always returns to this basic agenda, expressing it in multiple
forms. Shelter offers the hope of survival. Having a shelter enables us to withstand the hostile conditions of the natural environment. The lack of a shelter causes us to lose hope and risks the end of the species. A society that allows some of its members to live without shelter is therefore accepting dehumanization. When the homeless appear, architecture disappears. Excerpt from 101 Mots de l’Architecture (101 Words of Architecture), definition 001, “shelter.”.
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HABITER / DWELLING
Ark of tomorrow project. Habitat d’urgence post-catastrophe, Taiwan / Ark of tomorrow project. Emergency disaster housing Le projet s’inscrit dans le cadre du Kaohsiung International Container Art Festival 2015 ayant pour thème "l’Arche du futur". Anticipant la montée des eaux due au réchauffement climatique de 2°C annoncée à l’horizon 2100, l’agence présente l’amorce d’un "phalanstère
d’urgence" répondant progressivement aux besoins des sinistrés dans les 3 jours (urgence), 3 mois (récupération) puis 3 ans (reconstruction). Destinés à accueillir à terme 100 familles (350 à 450 personnes), 134 containers sont empilés sur six niveaux
autour d’un vaste atrium central, reliés par des escaliers et des coursives intérieures via un système d’échafaudage. Chaque container accueille soit une unité d’habitation monofamiliale, soit des services : blocs sanitaires, cuisines collectives, infirmerie, salles de classes et de prière, locaux techniques (stockage divers, citernes, poubelles et recyclage). Des interstices en simple ou double hauteur ménagent des espaces partagés en loggias concourant à la ventilation naturelle de l’ensemble.
Urban farm and upper deck promenade Solar panels roof
Medical Unit
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DWELLING / HABITER
Le sixième étage abrite une promenade autour de jardins potagers qu’abrite du soleil une couverture équipée de 1000 m2 de panneaux photovoltaïques (200 KWp), assurant une relative autarcie alimentaire et énergétique. This project was part of the Kaohsiung International Container Art Festival 2015 with the theme “Ark for Tomorrow.” In anticipation of rising sea levels caused by the 2°C increase in global temperatures expected by 2100, the firm
presented the beginnings of an “emergency phalanstery” that would successively meet the needs of victims within the 3 days (emergency), 3 months (recovery), and 3 years (reconstruction) following a disaster. Designed to ultimately house 100 families (350-450 people), 134 containers were stacked in six levels around a vast central atrium, connected by stairways and indoor gangways via a scaffolding system. Each container holds either a single-family housing unit or services :
bathroom facilities, community kitchens, infirmary, classrooms, prayer rooms, and utility areas (various spaces for storage, tanks, trash, and recycling). Narrow gaps the height of one or two containers create shared loggias that facilitate natural ventilation through the whole complex. The sixth floor features a promenade around the kitchen gardens, protected from the sun by a covering equipped with 1000 m2 of solar panels (200 KWp), ensuring relative self-sufficiency in terms of food and power.
Apartment
Prototype, Kaohsiung, January 2016
© Collage, Lipsky-Rollet, 2016
Storage
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HABITER / DWELLING
Macro-lot B3 et immeuble d’habitation. Quartier du Trapèze,Boulogne-Billancourt / Macro-lot B3 and residential building Trapèze district Le macro-lot B3, devant accueillir des logements – y compris sociaux – des bureaux et un équipement, vise à engendrer, grâce à sa densité, un vaste parc intérieur mi-bois, mi-prairie. Les trouées et allées piétonnes qui le traversent optimisent son intégration au tissu urbain et paysager, tout en offrant des échappées visuelles 24
et un microclimat intérieur par la création d’un gradient de pression entre ses façades nord et sud et sa ventilation naturelle. Les 151 logements (dont 22 sociaux) que l’agence a construits en front de parc étirent leur façade bioclimatique sur 75 m. Sous les pilotis béton se glissent les commerces traversants, tout comme les
appartements au-dessus. Les larges balcons filant au sud sont équipés de volets repliables à lames de verre orientables. Refermés, ils se muent en jardins d’hiver, en prolongement des séjours et chambres. Ouverts, ils constituent autant de loggias, ombragées l’été. Isolées par l’extérieur, les parois sont bardées de panneaux de mélèze massif au sud et de polycarbonate ailleurs (chantier sec et à faibles déchets). Macro-lot B3, zoned for residential use (including subsidized housing), offices, and PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
DWELLING / HABITER
one public facility, aims to take advantage of its density to create a vast interior park: half forest, half prairie. The pedestrian alleys and gaps that run through it help effectively integrate the park into the urban fabric and landscape while offering vistas and generating an interior microclimate caused by a pressure gradient between its northern and southern façades and its natural ventilation. The 151 housing units (22 of them subsidized) that the firm built fronting on the park cover 75 meters with their bioclimatic façade. LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
Businesses are located under the concrete piles, while apartments sit above them, all looking out on both sides of the buildings. Long south-facing balconies feature folding shutters with adjustable glass louvers. When closed, the balconies transform into conservatories to extend the living rooms and bedrooms. When open, they serve as shaded summer loggias. Insulated by the exterior, the walls are clad with solid larch panels to the south and polycarbonate elsewhere (dry, lowwaste worksite).
Coordination Macro lot. Avec Vinci Immobilier Résidentiel. 4 promoteurs, 5 architectes. Programme bâtiment. 151 logements dont 22 sociaux,
commerces à RdC, parking souterrain sur 4 niveaux Site. Zac Seguin, Boulogne-Billancourt, Aménageur. SAEM Val de Seine Aménagement, Client. Vinci Immobilier Résidentiel Design team. Lipsky+Rollet architectes,
Christophe Girot (paysagiste) + OLM, SFICA (BET TCE) Construction. CBC Campenon Bernard Construction Surface. 13 300 m2 dont 10 808 de logements en accession,
1 742 m2 logements sociaux, 750 m2 commerces Coût de construction. 20 M€ HT Livraison. 2011
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HABITER / DWELLING
Porosité Macrot-Lot mitoyen Macrot-lot B3. (coordination L+R) Immeuble de logements réalisé par L+R
étage courant de l'immeuble de logements
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Détail sur balcon
01. Store extérieur à enroulement 02. Façade légère repliable en portefeuille : cadre aluminium suspendu à un système d'ouverture de volets. Lames de verre clair épaisseur 6 mm, orientables, montées sur ossatures latérales. Système de sécurité assurant la fermeture des lames de verre avant repliement et coulissement des panneaux de façade
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03. Garde-corps en ossature aluminium laqué 04. Remplissage de garde-corps en lames de verre Stadip. Les lames sont montées en panneaux fixes entre montants avec calage rigoureux sur les trames de panneaux repliables
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05. Lisses horizontales formant accroche de jardinières. Rond aluminium laqué diamètre 20 mm 06. Caillebotis en dalles boisées rainurées antidérapantes. Epaisseur 40 mm 07. Habillage filant du nez de dalle. Tôle laquée 08. Dalle béton en porte-à-faux 09. DEP balcon diamètre 100 mm 10. Isolation extérieure. Laine de roche 2 x 70 mm + pare-pluie 11. Porte-fenêtre ouvrant à la française Menuiserie bois à arêtes vives, double vitrage
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12. Volet roulant aluminium 13. Bardage mélèze brossé en panneaux 3 plis, épaisseur 21 mm
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Amplia, immeuble de logements à énergie positive. Lyon Confluence / Amplia, positive energy residential building Ces 66 logements à énergie positive – dont 15 à prix maîtrisé – sont le fruit d’une procédure, alors originale, de promotionconception initiée par l’aménageur dès 2007 entre Ardissa (rejoint 2 ans plus tard par Vinci Immobilier Promotion) et l’agence L+R. Leur ambition commune était d’offrir – à prix égal – des appartements autonomes énergétiquement et plus spacieux (T2 de 50 m2 au lieu de 40), correspondant aux évolutions des modes de vie. La conception bioclimatique repose sur l’organisation traversante et compacte des habitations grâce à une desserte par coursives, une grande simplicité structurelle en béton, une enveloppe performante (20 cm de laine de verre et lame d’air ventilée sous enduit en terre crue sur cadre acier galva), des loggias filantes équipées de volets repliables à lames de verre orientables, et des systèmes énergétiques actifs (double flux, pompes à chaleur, eau chaude sanitaire solaire, 1000 m2 de toiture photovoltaïque mixte). These 66 positive-energy buildings – 15 of them price-controlled – are the result of a thennovel development/design procedure initiated by the city planner as early as 2007, involving Ardissa (joined 2 years later by Vinci Immobilier Promotion) and architectural firm L+R. Their common objective was to keep prices the same while offering energy-independent apartments with more space (50 m2 rather than 40 m2 for a one-bedroom), to reflect changing lifestyles. The bioclimatic concept is based on a compact, street-to-street layout for the housing units achieved by corridor access, an extremely simple concrete structure, a high-performance exterior (20 cm of fiberglass and ventilated air space with an undercoat of unbaked clay over a galvanized steel frame), long loggias equipped with folding shutters with adjustable glass louvers, and active energy systems (double flux, heat pumps, solar domestic hot water, 1,000 m2 of combination photovoltaic roofing).
Programme. 66 logements BEPOS, 81 places de parking souterrain Site. Lot E3, Lyon Confluence Client. Spa Lyon Confluence (aménageur), Ardissa + Vinci Immobilier Promotion Design team. Lipsky+Rollet architectes,
Sébastien Freitas (chef de projet),Pénicaud Ingénierie (HQE), Batiserf (structure), Nicolas Ingénierie (fluides), Thermibel (acoustique)
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Construction. Perrier TP, Axis, Fontbonne, S.E.I, Amalgame, Caracol, MGS, Chiesa, CG BAT energie, Saint Cierge, Mignola, Net Sol, Parcs & Sports, Guillon Surface. 5 562 m2 Shon Coût de construction. 8,615 M€ HT
hors toiture photovoltaïque concédée Livraison. 2012
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de l’énergie renouvelable renewable energy Sur la toiture, des panneaux solaires produisent toute l’année de l’électricité qui est dirigée vers le réseau EDF. Celle-ci compense les consommations de fonctionnement. Solar panels on the roof produce electricity year round, all fed back into the EDF grid. That energy offsets operating power consumption.
L’hiver au chaud WARMTH IN THE WINTERTIME En hiver un système de pompe à chaleur collective distribue de l‘air chaud dans chaque appartement. Chacun peut régler sa température. During winter, a collective heat pump system distributes warm air to each flat. Residents can adjust the temperature in their flats.
DWELLING / HABITER
L’été au frais COOL TEMPERATURES IN THE SUMMER Chaque appartement possède une double exposition grâce aux coursives. Par temps chaud, l’ouverture des fenêtres la nuit créé une double ventilation naturelle qui rafraîchit l’appartement. Each flat has double exposure thanks to the gangways. During warm weather, the windows can be opened at night to create naturally cooling dual ventilation.
DE L’eau chaude pour l’habitant HOT WATER FOR RESIDENTS Les panneaux solaires permettent de chauffer l’eau sanitaire. Elle est ensuite stockée et redistribuée dans tout le bâtiment. The solar panels can be used to heat hot water, which is then stored and redistributed throughout the building.
Coursives extérieures EXTERIOR GANGWAYS Les coursives permettent une promenade aérienne, offrent des vues multiples et favorisent le vivre ensemble tout en préservant l’intimité. Elles permettent de généraliser les appartements traversants. Elles distribuent les appartements par une série de « pontons d’accostage privés. Fini les couloirs sombres !
serre d’hiver et balcon d’été WINTER GREENHOUSE AND SUMMER BALCONY Les loggias prolongent l’espace de vie vers l’extérieur. Équipées de volets repliables à lames orientables, elles permettent des utilisations différentes au fil des saisons.
The gangways allow for strolling in the fresh air, with multiple views, and foster a spirit of community living while preserving privacy. They provide for double-exposure flats, distributed among a series of private landing stages. No more dark corridors!
The loggias extend the living space to the outdoors. Equipped with adjustable-louver folding shutters, they can be used in different ways depending on the season.
Une bonne isolation thermique PROPER THERMAL INSULATION Une très bonne isolation par l’extérieur assure la continuité thermique et une excellente étanchéité à l’air froid. Le triple vitrage anti-émissif évite l’effet de paroi froide en hiver. A high degree of exterior insulation ensures consistent heat and provides an excellent seal against cold air. Low-E triple glazing prevents the cold glass effect during winter. LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
Une Bonne isolation acoustique latérale EXCELLENT LATERAL SOUND INSULATION Les appartements sont séparés par des murs porteurs massif. The flats are separated by solid load-bearing walls.
L'eau de pluie pour le jardin RAINWATER FOR THE GARDEN Un système de collecte de l’eau de pluie est prévu pour les bassins d’agréments et l’arrosage du jardin collectif.
A rainwater collection system supplies water to ornamental ponds and the community garden.
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HABITER / DWELLING
Extension de la Maison de l’Inde, Cité Internationale Universitaire, Paris / Extension of Maison de l’Inde, Cité Internationale Universitaire La Maison de l’Inde fut construite en 1968 dans la Cité Internationale Universitaire de Paris, conçue à partir de 1923 comme un "havre de paix", sur le modèle d’une cité jardin. Son extension vise à offrir aux étudiants postdoctorants et chercheurs indiens 72 chambres supplémentaires aux 104 existantes. L’enjeu environnemental et les délais fixés par le gouvernement indien, ainsi que la compacité du bâti imposée par le contexte paysager et architectural, ont conduit au choix d’une structure en bois. Une première en France, pour un bâtiment de 7 étages, rendue possible suite au changement de réglementation au feu des façades. En forme de L, le bâtiment s’organise autour d’un cœur massif en béton qui concentre les circulations verticales, fluides compris. La structure poteaux-poutres 34
en bois supporte les dalles de plancher et les cloisons en épicéa autrichien lamellé-collé. Livrée clef en main, la construction intègre salles de bains préfabriquées et mobilier. En prolongement des cellules d’habitation (20 m2 orientées Sud ou Est), les profondeurs et refends asymétriques des loggias déforment le nid d’abeille des façades pour tenir un bon équilibre entre protection solaire et apport lumineux. Elles font écho à celles modernistes de la Maison du Brésil voisine construite par Le Corbusier. The Maison de l’Inde (India House) was built in 1968 at the Cité Internationale Universitaire de Paris, designed in 1923 to serve as a “peaceful haven” in the style of a garden city. The goal of extending it was to provide 72 new
rooms for Indian post-docs and researchers in addition to the existing 104. The environmental challenge and deadlines set by the Indian government, as well as the compact construction imposed by the landscape and architectural context, led to the choice of a wooden structure. This was a first in France for a 7-floor building, made possible by a change in the fire safety regulations for façades. The L-shaped building is organized around a solid concrete core that holds all vertical flows, including fluids. The wood post/ beam structure supports the floor slabs and the glued laminated Austrian spruce partitions. The turnkey project included prefabricated bathrooms and furniture. The asymmetrical load-bearing walls and depths of the loggias, which extend from the dormitory rooms (20 m2 south-or east-facing), distort the beehive of the façades to strike a balance between sun protection and natural lighting. They echo the modernist ones of the neighboring Maison du Brésil built by Le Corbusier. PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
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Panneaux solaires ECS
Loggia
Cuisine collective
Chambre simple
Chambre double
Salle de réunion Programme. 72 chambres étudiants et espaces de vie communautaire.
Bagagerie Buanderie
Site. Cité Internationale Universitaire de Paris Client. Maison de l’Inde, assistée de VE Consulting. Design team. Lipsky+Rollet architectes,
Laurent Thierry (chef de projet), Louis Bauchet (chargé d’affaire), C&E Ingénierie (structure), Frédérique Garnier (paysage), Gaujard Technologies (structure bois, fluides), ExNdo (HQE), Atelier Rouch (acoustique). Intervention artistique. Sadashiv & Kishore Soma Mashe – Tribu Warli indienne. Construction. Rubner (macro-lot charpente bois, couverture et bardage, menuiseries), GMB Béton, Nawrocki (meubles fixes) Mobilier. RBC Mobilier Surface. 2 861 m2 Coût de construction. 4,3 M€ HT Livraison. 2013 (chantier de 15 mois)
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Détail des loggias
01. Parquet flottant ép. 14 mm + isolant acoustique ép. 2 mm + panneaux agglomérés ép. 19 mm
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04. Fermacell (ext.) ép. 25 mm + laine minérale 200 mm + fermacell ép.12,5 mm + doublage BA13
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05. Store toile extérieur sur coulisses
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02. Dalle bois lamellé-collé épicéa ép.100 mm 03. Plafond suspendu (EI30) avec 2 x BA13 sur suspentes anti-vibratiles + laine minérale 80 mm
06. Menuiserie extérieure bois lasuré
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07. Garde corps acier galvanisé tube 30 x 50 mm, remplissage par maille inox 8. Tablette acier ép. 20/10e laquée avec cache-pots aluminium laqué 09. Lames de terrasse bois composite ép. 25 mm 10. Cadre de balcon acier laqué et soudé d'usine 11. Etanchéité par membrane EPDM 12. Dalle bois lamellé-collé (épicéa) ép.120 mm
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13. Panneau composite aluminium laqué ép.8 mm 14. Habillage bois lasuré + laine minérale ép.80 mm
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EKLA, logements, bureaux et commerces. Euralille Cette opération immobilière mixte de 25 800 m2 a été imaginée comme une île habitée, une sorte de jardin d’Eden au caractère urbain spécifique transcendant son improbable implantation. En effet, elle se situe à l’articulation de plusieurs mondes, adossée au talus de l’autoroute Paris-Lille et d’une de ses bretelles de sortie, proche du croisement du réseau ferroviaire, à la connexion entre le nouveau quartier d’affaires d’Euralille 1 et le parc des Dondaines (au nord) et les quartiers de Saint-Maurice (à l’est) et de Fives (au sud). Le plan masse retenu apporte une réponse "apaisée" à l’ensemble des contraintes
géophysiques du site via la conception bioclimatique et économique du programme tout en veillant à générer une réelle urbanité. En contrebas du périphérique, l’édifice de bureau s’affirme comme le contrefort de protection du cœur d’îlot, d’où ses allures de rocher vert à facettes émergeant d’un bois épais. Assis sur un socle commercial assurant le front de rue, les trois immeubles d’habitation jouent une partition contrastée s’étageant du sud au nord (5, 8 et 17 étages) permettant d’optimiser leurs orientations (double, voire triple), les vis-à-vis et vues lointaines, et leurs performances énergétiques passives.
Programme. bureaux/activités (14 824 m2) + commerces ( 850 m2 ) + 3 immeubles d’habitation (dont une tour de 17 étages) totalisant 127 logements (en accession libre et maîtrisée) avec club et services résidents + parking (382 places) Site. Lot 10.7, Euralille Client. SPL Euralille (aménageur), Icade Promotion Design team. Lipsky+Rollet architectes
(conception), Laurent Thierry (chef de projet), Jérémy Bru (chargé d’affaire), Egis Bâtiment (Exécution + BET), Integral Ruedi Baur (collaboration artistique façade). Construction. Eiffage construction, entreprise Blunzer façade. Surface. 25 800 m2 Coût de construction. 35 M € HT Livraison. 2018
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EKLA, housing, businesses and offices. Euralille This 25,800 m2 mixed real estate project was envisioned as an inhabited island, a sort of Garden of Eden with a unique urban character that transcends its unlikely location. After all, it sits at a crossroads between several worlds, built against the embankment for the Paris-Lille highway and one of its off ramps, near the railroad crossing, at the connection between the new Euralille 1 business district and Les Dondaines park (to the north), Saint-Maurice (to the east) and Fives (to the south). The block plan that was chosen offers a “calm” response to the site’s many geophysical constraints via economical, LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
bioclimatic design yet still strives to generate a real sense of urban living. Below the beltway, the office building stands as a buttress protecting the interior of the block, an image reflected in the sense it gives of being a mossy, faceted rock emerging from a dense forest. Set on a base of street-fronting businesses, the three residential buildings are a play on contrasts, rising in tiers from south to north (5, 8, and 17 floors) to offer as many exposures as possible (double, sometimes even triple), optimize views both immediately out the window and in the distance, and enhance passive energy performance. 41
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Cohabitation et agriculture urbaine, quartier de la Cartoucherie, Toulouse / Shared living and urban agriculture. La Cartoucherie district. La mutation de l’ancienne cartoucherie du GIAT en éco-quartier entraîne une certaine densité qui a permis de concevoir un ilot urbain auto-suffisant en fruits et légumes. Hébergeant 164 logements, huit immeubles bioclimatiques de hauteur décroissante (de R+9 à R+1, avec points culminants le long du boulevard urbain où passe le tramway) dessinent une subtile conque gradinée. Tous les séjours des habitations – majoritairement traversantes – se prolongent d’une loggia sur le cœur d’îlot qu’ombragent des persiennes repliables. Les toitures indépendantes en gradins constituent autant de restanques propices à une agriculture intensive en bacs grâce à de nouvelles technologies développées par l’INRA et l’école d’agronomie de Purpan, voisine. Une ferme urbaine investit le cœur d’îlot avec aires de culture en pleine terre et de compostage, une serre pouponnière de semis et un verger. Plusieurs arbres fruitiers palissés clôturent "l’exploitation" le long de la rue des Halles Ouest.
Répartition des surfaces cultivées
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Converting the former GIAT cartridge factory into an eco-district required a certain density, allowing for a design that made the urban block self-sufficient in terms of fruits and vegetables. Holding 164 housing units, 8 bioclimatic buildings of decreasing height (from 10 to 2 stories, with the highest points along the urban boulevard where the light rail line runs) form a subtle tiered conch shell design. All of the homes’ living rooms – most running street-to-street – are extended with a loggia overlooking the center of the block, shaded by folding louvered shutters. The tiered, separate roofs form terraces perfect for intensive raised bed agriculture using new technologies developed by INRA and the nearby Purpan school of agronomics. The interior of the block holds an urban farm, with open fields for crops, composting areas, a greenhouse nursery for seedlings, and an orchard. Several espaliered fruit trees close the “farm” along the Rue des Halles Ouest.
Programme. 164 logements (121 en accession + 43 sociaux), 88 parkings en sous-sol, agriculture urbaine hors sol (1150m2), verger, serre agricole, compostage, zone de jachère. Site. Lot 1.4, Eco-quartier de la Cartoucherie à Toulouse Client. Oppidea (aménageur), Icade Promotion Logement + Promologis Promopyrene + GB Immo ent. Design team. Lipsky+Rollet architectes +
Defos du Rau Architecture ; Graziella Barsacq (paysage), exNdo Studio (HQE), INEX (fluides). Concours. 2012
Variation typologique des logements
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Bâtiment-outil « L’association des deux mots "bâtiment" et "outil" donne une énergie particulière à l’architecture.
Elle provient de l’ambiguïté qui s’attache au mot
"outil" qui désigne l’objet dont on se sert pour parvenir à un résultat, pour agir sur quelque chose. Même s’il est beau et bien adapté, il n’est que le moyen intermédiaire pour atteindre un but plus important, pour façonner une autre pièce. […] Un "bâtiment-outil" n’est donc qu’une machine au service d’une cause plus noble, seule susceptible de retenir notre attention car seule véritable fruit de nos intentions.
Cette architecture répond à un besoin urgent. Elle participe et
soutient une action économique, sociale, culturelle plus globale. Elle n’est pas dans la représentation mais dans la production… […] Elle est volontairement en retrait, assez neutre, pour permettre à une forme de vie de naître et de se développer. […] Le concept de "bâtiment-outil" incarne l’expression d’une architecture relevant un défi qui dépasse celui de la création d’une œuvre autonome : celui de trouver sa juste place dans une aventure humaine à laquelle l’architecte apporte sa contribution. » Définition 009 "Bâtiment-outil", in Les 101 mots de l’architecture.
Tool-building The combination of the two words “building” and “tool” lends a certain energy to architecture.
That energy comes from the ambiguity attached to the word
“tool,” which means an object you use to obtain a result or to act on something. No matter how beautiful or finely adapted, it is only an intermediate means of achieving a more important goal, of fashioning another object. Therefore, a “tool-building” is simply a machine used on behalf of a nobler cause, and only that nobler cause can draw our attention because it alone is truly the result of our intentions.
Such architecture responds to an urgent need. It is part of and
supports a broader economic, social and economic action. Its function is not representation but production. It is deliberately rather neutral, in the background, so that a form of life can emerge and develop.
The concept of a “building-tool”
is the embodiment of an architecture that tackles a larger challenge than simply creating an autonomous work: the challenge of finding its proper place in a human adventure that is partly defined by architects. Excerpt from 101 Mots de l’Architecture (101 Words of Architecture), definition 009, “building-tool.”
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Bâtiment-outil / Tool-BuildinG
Centre Chorégraphique National de Montpellier, Languedoc-Roussillon / National Choreography Centre Montpellier Leur première commande portait sur la création d’un lieu-outil de travail pour le chorégraphe Dominique Bagouet en résidence à l’Opéra de Montpellier. Dans l’ancien couvent des Ursulines du XVIIe siècle, transformé d’abord en prison puis en caserne, ils imaginent un grand studio de création et de présentation de spectacle -lieu de mise au point de tous les dispositifs chorégraphiques et scéniquessous un second studio éclairé naturellement dédié à la répétition des danseurs. A la mort prématurée du chorégraphe, Mathilde Monnier – rompue à un certain nomadisme – préconise une plus grande diversité d’espaces en plus du studio de création. Celui-ci est implanté dans l’ancienne cour agrandie par la démolition d’une aile secondaire, et fabrique la quatrième façade du 46
cloître. Derrière son enveloppe bois à clairevoie, en double peau, et sous une toiture en zinc, sa charpente métallique indépendante permet de dégager un vaste volume dont le grill technique enjambe un plateau de 15,60 m d’ouverture et de 15 à 18 m de profondeur. Deux salles de répétition réinvestissent l’ancien, dont un grand espace sous double hauteur qu’éclairent en vis-à-vis une double rangée de baies. Their initial commission involved the creation of a work space for choreographer Dominique Bagouet, in residence at the Montpellier Opera. In the 17th-century former Ursulines convent, later used as a prison and then as military barracks, the architects designed a large studio for creating and
presenting performances and developing choreographic and stage design, topped with a second, naturally lit studio used for dancer rehearsals. Upon Bagouet’s premature death, Mathilde Monnier – worn out by a life on the road – recommended a wider array of spaces in addition to the creative studio. The latter is located in the former courtyard, expanded by the demolition of a secondary wing, and serves as the convent’s fourth façade. Housed behind a slatted, double-skin wood shell, covered by a zinc roof, the studio’s standalone metal framework encompasses a large space, with a technical grid spanning a stage that is 15.6 m wide and 15 to 18 m deep. The existing building was reconceived as two rehearsal rooms, including a large, double-height space lit by two facing rows of picture windows. PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
Tool-BuildinG / Bâtiment-outil
Programme. Studio de préparation de spectacles, studios de répétition, maison des danseurs, administration et locaux techniques pour les décors Site. Couvent des Ursulines, Montpellier Client. Ville de Montpellier Design team. Lipsky+Rollet architectes ; A.M. Millet
(scénographie). Batiserf (structure), Thermibel (fluides et acoustique), Locatelli (électricité). Construction. Léon Grosse (gros œuvre) mobilier. RBC Montpellier Surface. 3 200 m2 Coût de construction. 5,34 M€ HT Livraison. 1996
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
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Bâtiment-outil / Tool-BuildinG
Les Studios du Lendit, Plaine-Saint-Denis / The Studios du Lendit Les Studios du Lendit constituent les trois premières pièces architecturales du pôle dédié au monde de l’audiovisuel et du multimédia de la Plaine Saint-Denis, au nord de Paris. Bien desservie par les autoroutes A 86 et A1, son implantation le long des voies ferrées des gares du Nord et de l’Est et du RER A impose néanmoins des contraintes acoustiques majeures pour ce type d’équipement. Les cinq studios d’enregistrement de tailles très différentes sont répartis – avec tous leurs services et annexes – en deux bâtiments en vis-à-vis, de part et d’autre d’une voie privée de desserte que complète un petit immeuble de bureaux autonome. Sous deux vastes sur-toitures unitaires largement débordantes – équipées de cellules photovoltaïques – les façades des 48
studios, boîtes-outils hautement technologiques pouvant recevoir du public, veillent à dépasser l’image de hangars industriels aveugles. Leurs doubles-murs phoniques sont revêtus d’un bardage métallique ondulé que dynamise la double peau translucide en polycarbonate – avec inserts d’ouvrants vitrés – des loges et locaux de production. The Studios du Lendit represent the first three architectural components of a broadcasting and multimedia hub located at the Plaine-Saint-Denis, north of Paris. Easily accessed from the A 86 and A1 motorways, the site lies along the railway tracks leading to the Gare du Nord, Gare de l’Est and RER A line train stations, which imposes some significant acoustic constraints for this
type of facility. The five recording studios, which vary widely in size, are distributed along with their related facilities between two buildings that face each other across a private service road; a small, separate office building stands nearby. Underneath two enormous roofs with large overhangs, both equipped with photovoltaic cells, the studios – exceptionally high-tech toolboxes designed to receive members of the public – have façades that are meant to erase memories of windowless industrial sheds. Their double-layer, noise-insulating walls are clad in corrugated metal siding that adds energy to the transparent, double-skin polycarbonate, complete with glazed window inserts, used on the dressing rooms and production areas. PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
Tool-BuildinG / Bâtiment-outil
Programme. Pôle audiovisuel comprenant 5 studios d’enregistrement (1332 m2, 760 m2, 228 m2, 1070 m2, 796 m2), locaux d’accueil du public, régies, stockage, loges, locaux de production et un ensemble immobilier autonome de bureaux en front de parc urbain Site. Zac Landy-Pleyel, Plaine-Saint-Denis Aménageur. Plaine Commune Client. Société Foncière Ile-de-France Usager studios. Euro Média Group Usager bureau.
Crédit Agricole Ile de France Design team. Lipsky+Rollet architectes,
Laurent Thierry (chef de projet) ; Ruedi Baur & Labo (signalétique) ; SFICA (TCE) Construction. Entreprise PETIT Surface totale. 24 000 m2 Coût de construction. 47 M € HT Livraison. 2010
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
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Bâtiment-outil / Tool-BuildinG
Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau et Cité de la construction durable / Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau & Cité de la Construction Durable Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau sont une machine-outil, une usine-école, unique en France, pour sa polyvalente et sa capacité à ouvrir un maximum de possibles – découverte et expérimentation de matériaux traditionnels ou high-tech – auprès des étudiants et des chercheurs de 8 écoles régionales (Architecture, Beaux-Arts, Ingénierie) et du CSTB. Grand volume à structure métallique doté de ponts roulants, la halle logistique fait office de laboratoire où l’on peut construire à l’échelle 1, mais aussi de petit théâtre avec amphithéâtre extérieur pour valoriser pédagogiquement les projets mis en œuvre. Quinze ans plus tard, le Grand Projet Rhône Alpes Nord Isère Durable vise à faire de ce territoire un pôle d’excellence en matière de construction durable. La création d’une plateforme nationale d’innovation, à proximité des Grands Ateliers qui en sont partenaires, offre aux professionnels de la construction – artisans compris – la possibilité de tester à échelle 1 des prototypes innovants et de développer des compétences sur les questions d’assemblages et d’usages des matériaux. Une nouvelle halle évolutive concrétise le potentiel technologique de l’institution : structure hybride bois/acier/ béton intégralement constituée d’éléments préfabriqués répondant aux aléas sismiques.
Durable is hoping to make the region a centre of excellence in the field of sustainable construction. The creation of a national innovation platform located near the Grands Ateliers, which is a partner for the project, offers construction professionals (including artisans) a resource for conducting full-scale testing of innovative prototypes and for expanding their knowledge on the assembly and use of materials. A new, multi-purpose hall is a tangible reflection of the institution’s technological potential: a hybrid of wood, steel and concrete, made entirely from prefab elements that comply with seismic specifications. Grands Ateliers Programme. Pôle d'enseignement, de recherche
et d'expérimentation de la construction regroupant six écoles d'architecture, les BeauxArts, une école d'ingénieur et le CSTB. Programme d'Yves Dessuant (PROGRAMME) Client. Ministère de la Culture, direction de l’architecture et du patrimoine Design team. Lipsky+Rollet architectes ;
Christophe Girot (paysage) ; Intégral Ruedi Baur (signalétique), Christian Philipp Muller (artiste) ; A2M (équipements scéniques), Batiserf (structure), Hubert Penicaud et Gecob (fluide et HQE), Michel Forgue (économie) Site. Villefontaine, Isère Surface. 1 500 m2 + 3 000 m2 extérieurs Coût de construction. 2,29 M€ HT Livraison. 2002 ASTUS-Construction
The Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau is a machine-tool: a factory/school, unique in France for its versatility and ability to open countless doors to discovery and experimentation in both traditional materials and high-tech, designed for students and researchers at eight regional institutions (Architecture, Fine Arts, Engineering) and the Scientific and Technical Centre for Building (CSTB). The logistics hall, a vast, open metallic structure equipped with crane bridges, serves as both a laboratory, suitable for full-scale construction, and a small theatre (with outdoor amphitheatre) for instructional presentations of projects created. Fifteen years later, a large-scale initiative known as Rhône Alpes Nord Isère 50
Programme. Plateforme nationale d’innovation
destinée aux professionnels de la construction Client. CAPI Design team & construction.
Chanut (entreprise mandataire gros œuvre), Lipsky+Rollet architectes, Laurent Thierry (chef de projet), Maximilien Dumont (chargé d’affaire), Trace paysage. Surface de plateforme. 4 500 m2
PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
Tool-BuildinG / Bâtiment-outil
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
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PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
Tool-BuildinG / Bâtiment-outil
à gauche : la facade "test" des Grands Ateliers et l’amphithéâtre extérieur.
© photos d'expérimentations : ENSAG-ENSAL-GAIA-INES
à droite : les expérimentations présentées sont des travaux réalisés par les étudiants de niveau Master des écoles d’architectures ENSAG-ENSAL
LIPSKY + ROLLET PORTRAIT D'AGENCE architectes AMC / PORTRAIT D'AGENCE AMC
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Bâtiment-outil / Tool-BuildinG
Musée du Cristal Saint-Louis, Saint-Louis-lès-Bitche / Saint Louis Crystal Museum
Programme. Musée pour collection permanente et événements des arts de la table sur site industriel. Aménagement du comptoir de vente du musée. Site. Saint-Louis-lès-Bitche, Moselle Client. Association Saint-Louis Cristal Lumière en Pays de Bitche Design team. Lipsky+Rollet architectes,
Catherine Fleury et Laurent Thierry (chefs de projet), Philippe Délis (scénographie) + Marcel Meyer (muséographie), Intégral Ruedi Baur (signalétique), SFICA (TCE), Gaujard Technologie (charpente bois) Construction. Sotravest, Le Bras frères, Zillhardt Staub, Neiter + Siebering, Hollaender, Evalux, Passages Surface. 945 m2 Coût de construction. 1,78 M€ HT Livraison. 2007 PRIX. Bâtiment nominé
au prix de l’Equerre d’Argent 2007
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Depuis 1586, Cristal Saint-Louis manufacture, au cœur des forêts vosgiennes, des objets en cristal dans trois fours en briques réfractaires creusés dans le grès rose. C’est au-dessus de la fosse désaffectée de l’un d’entre eux que L+R convainc l’association Cristal Saint-Louis et la Maison Hermès – propriétaire depuis 1993 – d’ériger le musée telle une nouvelle machine… culturelle. Inspirée par l’ancien grenier où la collection était stockée jusqu’alors, son architecture volontairement "frustre" conceptualise le contraste entre le titanesque et le fragile au sein même du process de fabrication : des matières lourdes et dangereuses, de violentes énergies dans des âtres monumentales pour produire des objets délicats, futiles et raffinés. Une double rampe enchâsse sur 8,40 m de hauteur des vitrines d’apparence low-tech – charpentée en pin douglas aux détails invisibles, à commencer par l’éclairage – où s’exposent une multitude de luxueuses pièces patrimoniales, à l’exception des grands lustres à pampilles suspendus dans le vide de l’atrium. Seule une enveloppe en polycarbonate ondulé constitue la frontière translucide entre cette promenade en pente douce et les ateliers en contrebas que surplombent deux "plongeoirs".
Cristal Saint-Louis has been producing crystal objects in the heart of the Vosges forest since 1586, using three refractory brick ovens recessed into pink sandstone. L+R convinced the Cristal Saint-Louis association and Hermès – the owner of the site since 1993 – to build a museum over the unused pit for one of those ovens: a museum that would serve as a machine for culture. Inspired by the former granary that had previously housed the collection, the museum’s deliberately “crude” architecture conceptually reflects the contrast between the titanic and the fragile in the manufacturing process: heavy, hazardous materials and violent energy in monumental hearths – all to produce delicate, useless, refined objects. Visitors ascend along a two-story ramp with display cases, 8.40 m high and seemingly lowtech in appearance – built from Douglas fir with invisible detailing for lighting and other features – that contain a multitude of luxurious museum pieces, complemented by enormous pendant chandeliers suspended in the open atrium. Only a corrugated polycarbonate panel provides a translucent border between the gently sloping ramp for viewing the display and the workshops down below, over which two “diving boards” extend. PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
Tool-BuildinG / Bâtiment-outil
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
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PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
Tool-BuildinG / Bâtiment-outil
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
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© Lipsky+Rollet architectes, images : Preview, LM communiquer
PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
Campus « Le campus universitaire tient un rôle de premier plan dans la constitution de la société car il fabrique les conditions spatiales dans lesquelles la transmission du savoir peut se faire de façon optimale. […] Il constitue un milieu à part entière, dans lequel "incubent" les générations intellectuelles futures. La dynamique d’échange entre activités sportives, ludiques, culturelles et éducatives, fabrique son identité. »*
L’urbanisme
universitaire du XXIe siècle doit s’inscrire en rupture avec l'usuelle pratique opérationnelle, généraliste, flou et consensuelle. Le schéma directeur comme outil stratégique qui définit les concepts urbains et planifie le développement futur en définissant des priorités, est à ré-inventer. Partant de nouvelles règles, il doit être l’expression de la philosophie économique, culturelle et éducative de l’université.
Le monde n’a plus besoin de créer
de grands campus pour apporter le meilleur apprentissage aux élèves, l’urgence est de mettre notre énergie sur la conception de milieu(x) de vie pour viser à l’hospitalité et l’attractivité de ces territoires. * Extrait de la définition 013, "campus" in Les 101 mots de l’architecture
Campus planning « The university campus plays a critical role in the creation of a society, because it establishes the spatial conditions in which knowledge can be passed on most effectively. It represents a completely distinct environment, an incubator for future generations of scholars. The dynamic exchange among athletic, leisure, cultural and educational activities forges the campus’s identity.»*
The urban university campus of the 21st century
must break away from standard operational practice based on a hazy consensus. The master plan that serves as a strategic tool, defining urban concepts and planning future development by identifying priorities, must be reinvented. It must build on new principles in order to express the financial, cultural and educational philosophy of the university.
The world
no longer needs huge campuses in order to give students the best education. What is urgent today is to channel our energy into designing living environments aimed at making campuses hospitable and appealing. * Excerpt from 101 Mots de l’Architecture (101 Words of Architecture), definition 013, “campus.”
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Campus / Campus Planning
Étude de préfiguration, campus Condorcet, Aubervilliers – Saint-Denis / Preliminary study, Condorcet campus La Cité des Humanités et Sciences Sociales est née de la volonté de 10 établissements d’enseignement supérieur, publics et privés, de se réunir au sein d’un vaste campus universitaire en sciences humaines et sociales d’envergure internationale. Situé de part et d’autre du boulevard périphérique, il investit les sites de la Chapelle et d’Aubervilliers. L+R fut mandaté par le ministère de l'enseignement et de la recherche pour préfigurer le nouveau complexe universitaire 60
sur les 8 ha du site d’Aubervilliers, au cœur d’un quartier jusqu’alors industriel. Tout en suscitant les indispensables synergies pédagogiques entre les différentes institutions, leur projet se définit comme un milieu de vie à dominante paysagère intégrant les nouveaux bâtiments -enseignement, bibliothèque, conférences, hébergement...- à un réseau viaire, une promenade piétonne agrémentée de parvis, de passerelles et de portes. Le tout se connectant dans le sens est-ouest aux quais
de la Seine… La rue nord-sud relie la ville et l’université et scénographie leur vis-à-vis. Une vaste sur-toiture en panneaux photovoltaïques rend les nouveaux bâtiments autonomes énergétiquement. The Cité des Humanités et Sciences Sociales was born out of a desire by 10 higher education institutions, public and private, to come together on a vast university campus featuring international-caliber human and social sciences. Located on either side of the beltway, it straddles the Aubervilliers and La Chapelle sites. L+R was commissioned by the French Ministry of Education and Research to conduct a preliminary study, in the form PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
CAMPUS PLANNING / CAMPUS
of sketches and brainstorming, of the new 8-hectare university complex in the heart of a formerly industrial district. While fostering the crucial teaching synergies between the various institutions, their draft took share as a landscape-oriented living environment in which the new buildings - classrooms, library, conference rooms, housing, etc. - were integrated into a network of pedestrian paths punctuated with quads, bridges, and gates. The complex connects to the Seine embankment along the east-west axis, while the north-south road links the city and university and stages their interaction. A massive span of PV solar panels over the roof makes the new buildings energy independent. LIPSKY + ROLLET ARCHITECTES / PORTRAIT D'AGENCE AMC
PROGRAMME. Étude de préfiguration du campus Condorcet , Cité des Humanités et Sciences Sociales
Centre national des arts et métiers
Saint Gobain
ETABLISSEMENTS DU CAMPUS CONDORCET.
CNRS, École des Chartes, EHESS, EPHE, INED, Institut des Amériques, INRA, ISSC-UNESCO, Paris 1, Paris 8, Paris 13 SITE. Plaine d’Aubervilliers - Saint-Denis CLIENT. Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, dans le cadre du Plan Campus 2009
Porte nord
Sport Institut national du patrimoine
Saint-Denis
DESIGN TEAM.
Lipsky+Rollet architectes, LM communiquer (signalétique), Preview (modélisation)
Aubervilliers
Université Paris 13
Rhodia
Place du Front Populaire Parvis Porte sud
Condorcet site de la Chapelle
School of Audio Engineering
N
SURFACE. 8 ha LIVRAISON. 2010
Paris
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HABITER / DWELLING
Campus Paris-Saclay, 1000 logements étudiants, Gif-sur-Yvette / Paris-Saclay Campus, 1,000 student housing units Bâtir 1000 logements étudiants sur la ZAC du Moulon, en limite de l’immense campus en construction de Paris-Saclay, pose la question de la conception du territoire pour « habiter » le campus. La dimension de l’opération (22 500 m2 sur 1,45 ha) impose une réponse architecturale, urbaine et paysagère s’inscrivant dans la trame nord-sud arrêtée par 62
l’agence OMA. Ici, L+R prône la fragmentation et l’effacement des limites bâties et la fluidité maximale au niveau du sol entre extérieur et intérieur. Les studios individuels et appartements en colocation sont répartis entre 13 "fraternities" (grosses maisons de ville en R+3 et R+4 pour 30 à 50 personnes) réparties en quinconce et 3 "communities" (immeubles
linéaires en R+5 pour 2 à 300 résidents). Le rez-de-chaussée est dédié aux services de la vie quotidienne, les halls et services se connectent entre eux par la promenade, séquencée par des porches, des patios, que complètent dans les étages des coursives, escaliers et passerelles interstitielles. Deux des toitures terrasses aménagées et protégées ont vocation communautaire. A l’angle sud-est, un bâtiment "Agora" constituant la porte de la résidencejardin offrent un maximum d’espaces et de services partagés. "Yards" et promenade diagonale assurent une continuité paysagère. . PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
DWELLING / HABITER
When building 1,000 student housing units in Le Moulon planned development area, along the edges of the massive Paris-Saclay campus currently under construction, the challenge is designing the land to “live on” the campus. The scale of the operation (22,500 m2 over 1.45 hectares) demands an architectural, urban, and landscaping response that fits in with the north-south framework determined by OMA. In this case, L+R recommended fragmenting and gradually fading out the edges of the built areas and maintaining maximum fluidity between indoors and out on the ground floor. LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
The individual studios and group apartments are divided between 13 “fraternities” (large 4- and 5-story houses with space for 30 to 50 people) arranged in staggered rows and 3 “communities” (linear 6-story apartment buildings for 200 to 300 residents). The ground floor is devoted to everyday services, with the halls and facilities connected via the promenade, punctuated on the ground by porches and patios and up above by gangways, staircases, and bridges. Two protected, landscaped terraces provide community space. On the southeast corner, an “Agora”
building serving as the gateway into the garden-dormitory to maximize shared services and spaces. Yards and a diagonal promenade continue the landscaping. Programme. 1000 logements étudiants Site. ZAC du Moulon à Gif-sur-Yvette, Campus Paris-Saclay Client. Sodearif Design team. Groupe Beneteau Habitat,
Lipsky+Rollet architectes, Caroline Collin (chargé d’affaire), DATA architectes, INUITS (paysage) Surface. 22 500 m2 Concours. Janvier 2015
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Campus / Campus Planning
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PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
Campus Planning / Campus
Programme. Réalisation d'un pôle universitaire avec restaurant universitaire, 47 logements étudiants, gymnase, pôle culturel, parvis. Aménagements extérieurs, hydrauliques et paysagers. Site. Troyes Client. Communauté de l'agglomération Troyenne, Icade G3a (M.o.d.) Design team. Lipsky+Rollet architectes,
Laurent Thierry (chef projet chantier) ; Atelier Frédérique Garnier (paysage) ; Veit Stratmann (artiste, mobilier extérieur) ; SFICA (TCE), Gaujard Technologie (construction bois) Construction Bois. Charpente Houot Surface. 10 973 m2 : bâtiments ( 4 386 m2 )
et aménagements extérieurs et hydrauliques Coût de construction. 16,23 M€ HT Livraison. 2009
Campus des Comtes de Champagne, Troyes / Comtes de Champagne Campus En plein cœur historique, non loin de la cathédrale et des écoles d’enseignement supérieur, la conception du campus dit "de confort" a bénéficié d’une procédure par étude de définition en vue de réaliser un restaurant , 47 logements pour étudiants, un gymnase et un pôle de vie étudiante. Le parti urbain et paysagé s’inspire du "lawn" des campus américains : 4 bâtiments s’organisent en quadrangle ouvert, autour d’un espace central minéral et paysagé, avec une partie aquatique, située sur l’ancienne darse reliée à la Seine. Regroupés en deux séries de petites maisons verticales de deux niveaux, les logements étudiants sont perchés sur un socle abritant respectivement le restaurant et les activités culturelles du CROUS. Leur distribution par l’extérieur, qui permet aux logements d’être LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
traversants, fait référence aux motels anglosaxons, tandis que leur structure bois verticale habillée de panneaux en polycarbonate ondulé évoque les pans de bois de l’habitat médiéval local. Les chambres sont des boîtes en panneaux de bois contrecollé massif KLH. Elles ont été entièrement préfabriquées en atelier, y compris les salles de bain. Nestled right into the historic old town, not far from the cathedral and university classroom buildings, the Troyes university campus was based on a conceptual design approach to include a cafeteria, 47 student housing units, a gym, and a student center. The urban, landscaped look is inspired by the lawns featured on American campuses: four buildings are organized into an
open quadrangle around a central space, featuring stones and landscaping, and an aquatic area located on the old harbor basin connected to the Seine. The student housing is grouped into two sets of two-story skinny houses, each perched on a base holding common facilities: the CROUS cafeteria and cultural activities center, respectively. Their exterior access, which allows the units to have windows on both sides of the building, refers to American motels, while their vertical wood structure trimmed with corrugated polycarbonate panels is a nod to the half-timbered style of the local medieval apartments. The rooms are boxes made of KLH cross-laminated timber. They were entirely prefabricated in a workshop, including the bathrooms. 65
Campus / Campus Planning
Combles techniques
Niveau R+1 : terrasse commune et entrées des logements étudiants
Axonométrie D'un des bâtiments de logements étudiants avec terrasses communes
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Niveau RDC : le restaurant universitaire, crous.
PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
Campus Planning / Campus
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
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Campus / Campus Planning
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5 6 7 8 9 10 11 Détail des Façades
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01. Corniche bois 100 x 300 mm
06. Panneau 3 plis Merk ou KLH 78 mm.
02. Bow-windows des logements : • Caisson périphérique en panneau sandwich bois et mousse polyuréthane avec face extérieure tôlée acier galvanisé. Finition bois, intérieure en CP résineux et bouleau. • Fenêtre à 1 vantail ouvrant à la française. Profilé aluminium anodisé naturel à rupture de pont thermique. Double vitrage isolant et isolement acoustique 30 dB(A). • Volets intérieurs bois en CP de bouleau rabattables sur les côtés. • Bavettes et couvertines en acier galvanisé
07. Structure primaire vérticale de la façade
03. Panneau contreplaqué bouleau type Finnforest COMBI 18 mm . Parement extérieur en plaques de polycarbonate cristal ondulées type PO88 Onduclair 04. Implantation à 200 mm du parement bouleau formant lame d'air ventilée 05. Isolant type thermisorel 80 mm
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08. Structure secondaire horizontale de la façade 09. Corniche type MERK 78/430m 10. Panneau contreplaqué bouleau type Finnforest COMBI 18 mm 11. Structure en murs béton armé à RDC 12. Bow-windows des bureaux : • Caisson périphérique en panneau sandwich bois et mousse polyuréthane avec face extérieure tôlée acier galvanisé. Finition bois intérieure en CP résineux et bouleau. • Fenêtre 1 vantail ouvrant à la française. • Volets intérieurs bois en CP de bouleau type Finnforest rabattables sur les côtés. 13. Soubassement en vitrage feuilleté sécurisé. Fixation mécanique type VEA sur ossature bois. Profilé bas support de façade en PRS acier galvanisé.
PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
Campus Planning / Campus
LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
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PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
La Frégate 2.0 : réinventer Paris Dans le quartier universitaire de Paris Rive gauche, vient s’ancrer un bâtiment pluriel contemporain dédié à l’innovation, scientifique, économique, sociale et immobilière. Imaginé tel un vaisseau urbain porteur de la promesse d’un nouveau départ, son nom, La Frégate 2.0, fait référence aux navires menant jadis la course au grand large, transposé au XXIe siècle. Son défi principal est de renforcer l’attractivité internationale de Paris comme capitale des start-up, assurer aux jeunes entrepreneurs français et étrangers la possibilité de se loger, de chercher, d’étudier, de tester, d’expérimenter dans un milieu de vie tout aussi convivial que sobre en ressources naturelles.
Interactive avec son environnement,
avec la ville et au-delà, La Frégate 2.0 est conçue comme un générateur, un accélérateur d’idées nouvelles.
Call for urban design in Paris In the university quarter of Paris’s left bank now stands a contemporary, multifaceted building dedicated to innovation in science, the economy, social issues and property development. Conceived as a urban vessel that heralds a new departure, the building is named La Frégate 2.0, in reference to the frigates that once plied the open seas, now transposed to the 21st century.
Its primary aim is to enhance
Paris’s international appeal as the capital of start-ups and convince young entrepreneurs in France and worldwide that they can live, research, study, test and experiment in a living environment that is both user-friendly and sparing in its use of natural resources.
Designed as
a building that can generate and accelerate new ideas, La Frégate 2.0 is interactive with its environment, the city and beyond.
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La Frégate 2.0, réinventer Paris / Call for urban design in Paris
Une innovation programmatique et typologique / A programmatic and cluster innovation
© DR
8 nano-tours abritant 104 logements sociaux ou intermédiaires, en accession libre ou en colocation, et une crèche de 15 lits.
La nature et l’agriculture sur les toits de Paris Ferme urbaine et véhicules électriques participent à l’économie de CO2. La conception prend en compte le bilan carbone de la chaîne alimentaire et celui des moyens de transport dans le bilan global de chaque habitant. La Frégate 2.0 apporte une production agricole locale d’appoint. NATURE AND AGRICULTURE ON PARIS ROOFTOPS An urban farm and electric cars help to cut CO2 emissions. In calculating each resident’s overall footprint, the design takes into account the carbon impact of both the food chain and transport methods. La Frégate 2.0 includes supplemental local agricultural production.
Terrasses plantées et Serre sur les toits
Vaste dalle-jardin panoramique
Commerces et services de proximité adaptés au rythme de vie 24 h/24 de l’innovation dont 204 emplacements de vélos avec atelier de réparation.
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ONSITE SERVICES AND SHOPS The success of La Frégate 2.0 depends on incorporating certain services into building life: quick but more nourishing food, laundry washing and drying, bicycle repair at any time of day, easy access to some form of travel: bikes, car or tram.
© PHOTOgraphies : DR
Services et commerces in situ La réussite de La Frégate 2.0 passe par l’intégration de certains services dans la vie du bâtiment : se nourrir vite mais mieux, laver-sécher son linge, réparer son vélo à toute heure de la journée, avoir un accès facile à un moyen de déplacement, vélos, voiture ou tramway.
PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
Call for urban design in Paris / La Frégate 2.0, réinventer Paris
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La nano-tour, nouvelle typologie d’habitat Le concept répond à la double injonction de satisfaire le désir de maison individuelle et de limiter l’étalement urbain. Les nanotours fonctionnent en cluster de 3 à 4 sujets afin de mutualiser les équipements techniques (cvc, eau, ascenseurs, escaliers). L’innovation est typologique, constructive.
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THE NANO-TOWER: A NEW TYPE OF HABITAT The concept addresses the twofold need to satisfy the desire for a home of one’s own while limiting urban sprawl. The nanotowers operate in clusters of three to four, so that technical infrastructure (HVAC, water, lifts, escalators) can be shared. They represent a typological, constructive innovation.
Pépinière d’entreprises pour 100 start-up (350 postes) en pont de deux niveaux
Halle d’expérimentation ouverte au public
Les Pépinières de demain Le maillage des 300 pépinières françaises représente environ 8 000 entreprises créatrices d’emplois. Modèle de management et de gestion, la Frégate dédié aux start-up françaises et étrangères offre un cadre de vie qui va au-delà de l’hébergement.
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INCUBATORS FOR THE FUTURE The network of 300 French incubators represents approximately 8,000 jobcreating businesses. La Frégate 2.0’s model form of management for French and international start-ups offers a lifestyle that goes beyond housing.
Les nouvelles générations de halle d’expérimentation Instituts de recherche et universités ont crée des fab-labs1 transdisciplinaires, qui sont des vitrines de la recherche et des laboratoires pour imaginer les villes du futur. Ces types d’espaces permettent le développement appliqué intégrant la robotisation dans le domaine de la ville, à l’échelle du bâtiment, comme l’équipement de l’habitat auprès des personnes. La France doit se doter de cette nouvelle génération de halles, pour être concurrentielle au niveau international et accélérer l’innovation.
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A NEW GENERATION OF EXPERIMENTAL LABORATORIES Universities and research institutes have created multidisciplinary fab labs – small-scale laboratories and showcases for research in designing the cities of the future. Fab labs allow for applied development that integrates robotization into urban planning, at the level of each building’s service infrastructure for residents. France needs to acquire these next-generation laboratories in order to remain competitive at the international level and accelerate innovation.
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La Frégate 2.0, réinventer Paris / Call for urban design in Paris
Construire mieux et vite une architecture hybride éco-responsable / To build an eco-friendly hybrid architecture better and faster
Le béton armé pour les infrastructures et le socle de la halle, les commerces et l’ouvrage de protection des voies ferrées (RDC à R+3)
Le bois lamellé-collé et l’acier pour les structures treillis du bâtiment-pont
Dalle bois-béton, plateaux start-up. (R+4 à R+5).
La nature prend sa place sur le nouveau sol (R+6).
Des panneaux de bois préfabriqués pour les logements en superstructure (R+6 à R+10).
Les toitures habitées terrasses, nature, ferme ubaine, panneaux photovoltaïques
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PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes
Call for urban design in Paris / La Frégate 2.0, réinventer Paris
Ci-dessus, pépinière d’entreprises, pages suivantes : Les toits d’habitations vers la Bibliothèque de France
La Frégate 2.0, un bâtiment pluriel / La Frégate 2.0, a multifaceted building Le choix du site de Masséna par L+R n’est en rien anodin, concourant pour la cinquième fois sur "le" quartier universitaire de Paris Rive Gauche. Ils le perçoivent, plus que jamais, comme un écosystème propice à l’implantation d’une population d’étudiants et de jeunes chercheurs susceptibles de s’engager dans la création de nouvelles entreprises innovantes. Enfin libres de sa programmation – liberté permise par le concours Réinventer Paris ils y proposent leur "machine la plus évoluée" croisant toute l’expérience théorique, technique et pratique accumulée depuis un quart de siècle d’exercice du métier d’architecte. Un acte militant en forme d’aboutissement substituant à l’écologie d’apparat, du paraître et de l’image, une éthique d’assimilation globale ! Un projet manifeste offert à tous ces jeunes urbains – apprentis, étudiants, chercheurs, actifs et/ou parents – aujourd’hui si malmenés par la vie dans leur quotidien mais qui pourtant portent en eux tout l’espoir LIPSKY + ROLLET architectes / PORTRAIT D'AGENCE AMC
d’une société écologiquement vertueuse, énergétiquement frugale, volontaire, pluridisciplinaire et solidaire. Bref tout ce qui constitue l’ADN de l’agence Lipsky+Rollet. As it competes for the fifth time in the university district on Paris’s left bank, L+R did not choose the Masséna site idly. They see it, more than ever, as an ecosystem suited to a population of students and young researchers with the potential to create innovative new businesses. Freed from the shackles of existing planning – a freedom provided by the Reinventing Paris competition – L+R are proposing their “most highly evolved machine”, one that combines all of the theoretical, technical and practical experience they have accumulated over a quarter century in the practice of architecture. It is a culminating act of militancy on their part, one that replaces pomp, appearance and image with an ethics of global assimilation. This manifesto project is designed for all
those urban young people – interns, students, researchers, active employees and/or parents – who face hardship in their day-to-day lives but are nonetheless filled with hope for a society that cares for the environment, that is frugal in its energy use – that is proactive, multidisciplinary and united. In short, one whose values are written in the DNA of Lipsky+Rollet. Financement et porteur du projet. ADIM IDF Investisseur. Batigère Design team. Lipsky-Rollet architectes,
C&E ingenierie, Exndo, Efficacity Insight, entreprise ARBONIS, CBC construction. Expertise. Brin de Jardin, Les petits chaperons rouges, Ekimetrics, Réseau cocagne Locataires potentiels. Cameo, Armatures technologies, Movile spot, Concept Immo Global, Digitel immersion, Clear Supply chain, La brigade cuisine, Intent technologie, Le bon colocataire Partenaires potentiels. ENSA Val de Seine, Université Paris Diderot, Les compagnons du tour de France, Techniwood, Bois de Bourgogne, Air Liquide, isocycle Concours. 2015
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Biographies et distinctions / Biographies & awards
Florence Lipsky
Pascal Rollet
Distinctions / Awards
Architecte, diplômée de l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble, elle suit en 1982 les séminaires de l’ILAUD à Urbino et Sienne sous la direction de Giancarlo De Carlo, aux côtés de Bruno Queysanne et de Jean Castex. En 1988, lauréate de la bourse Lavoisier du Ministère des Affaires Etrangères, elle est visiting researcher au College of Environnemental Design de l’Université de Berkeley (USA). Elle publie l’ouvrage San Francisco, La Grille sur les collines aux Editions Parenthèses en 1999. Parallèlement à la pratique de l’agence, elle enseigne le projet d’architecture depuis 2003, à l’ENSA de la Ville et des Territoires à Marne-la-Vallée-Paris Est. Les années passées sur le campus de l’Université de Californie à Berkeley sont fondatrices de son approche du territoire universitaire comme expérience spatiale éducative. Sur ce thème, elle est lauréate en 1992 de la bourse de la Villa Médicis Hors les Murs, puis résidente à la Villa Kujoyama à Kyoto (Bourse AFAA 2002). En 2014, elle est docteur en architecture à l’Université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines et de l’ENSA de Versailles (laboratoire LéaV).
Architecte diplômé de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble et de l’Université de Californie à Berkeley (USA). De formation scientifique, il aborde d’abord l’architecture par la matière et la construction au travers de l’art de la charpente. Il a travaillé avec le groupe CRATerre dans différents pays d’Afrique et de l’Océan Indien, avec Jourda & Perraudin à Lyon, puis avec les architectes, Stanley Saitowitz et Lars Lerup à San Francisco. Parallèlement à la pratique de maîtrise d’œuvre, il est professeur titulaire à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble. Il est directeur scientifique des Grands Ateliers Innovation Architecture, et se consacre principalement à la R&D dans le domaine de l’architecture et de la ville durable. Il a codirigé l’unité de recherche Architecture, Environnement & Cultures Constructives (AE&CC) labellisée LABEX dans le cadre des investissements d’avenir 2011. Il a été responsable pédagogique de la Team Rhône-Alpes pour les éditions 2010 et 2012 du Solar Decathlon Europe, compétition internationale d’habitat solaire que cette équipe a remportée en 2012 avec le projet Canopea®. Il a été directeur de la compétition du Solar Decathlon Europe 2014 organisée, à Versailles, par le gouvernement français.
2015 Prix des Pyramides d’Argent catégorie "Innovation", ensemble habitation & tertiaire, EKLA à Euralille
Architect, he is trained in the University of Grenoble (France) and the University of California at Berkeley (USA). He initially approaches architecture through the bias of materiality and construction while training in the art of carpentry. He has collaborated with CRAterre in different African countries. He is a full Professor of Architecture at École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble. He has codirected the Architecture, Environnement & Cultures Constructives (AE&CC) research team recognized as LABEX unit by the French National Research Agency (ANR). He is currently the Scientific Director of Grands Ateliers Innovation Architecture (GAIA), a French research center dedicated to “learning by doing” experimentations for students in architecture, art and engineering. He is promoting design-built education in architecture in a transdisciplinary approach of the built environment. He has been the Faculty Advisor of Team Rhône-Alpes, winning team for the Solar Decathlon Europe 2012 competition, after a first participation in SDE 2010. He was the Director of the Competition of the Solar Decathlon 2014 Competition in Versailles organized by CSTB Solar for the French Government. He is now a member of the European Energy Endeavour committee to promote the Solar Decathlon in Europe.
2009 Nominés au Prix de l’Équerre d’Argent, Campus des Comtes de Champagne à Troyes
Architect, she is trained at the University of Grenoble (France), she studied under Giancarlo de Carlo at the International Laboratory of Architecture and Urban Design (ILAUD) in Urbino and Siena, Italy, alongside Bruno Queysanne and Jean Castex. In 1988, as a winner of a Lavoisier scholarship from France’s Ministry of Foreign Affairs, she was a visiting researcher at the College of Environmental Design at the University of California, Berkeley. Her book San Francisco: The Grid Meets the Hills is published by Editions Parenthèses. In addition to her joint architectural practice with Pascal Rollet, she is active in teaching and research. Since 2003 she has been a tenured professor at the School of Architecture (ENSA) de la Ville et des Territoires à Marne-la-Vallée-Paris Est. Her years spent on the UC Berkeley campus were fundamental to her concept of the university campus as a formative spatial influence (Grant from the Villa Médicis Hors les Murs, 1992, Villa Kujoyama in Kyoto, 2002, AFAA Grant). In 2014 she received her doctorate in architecture from the Université de Versailles-St Quentin en Yvelines and the ENSA de Versailles (LéaV laboratory).
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2014 Trophée Bois Ile-de-France, nouveau bâtiment de la Maison de l’Inde 2013 Grand Prix Architecture mention "Habitat collectif" du CAUE Rhône Alpes, immeuble de logements AMPLIA à Lyon Confluence 2012 Prix des Pyramides d’Argent catégorie "Innovation" et Prix EDF Bleu Ciel, nominé au Prix Développement Durable et Grand Prix Régional, immeuble de logements à énergie positive AMPLIA à Lyon Confluence 2011 Prix des Pyramides d’Argent catégories "Innovation" et "Immobilier d’entreprise", immeuble EUREKA sur l’île de Nantes 2011 Prix des Pyramides d’Argent Ilede-France catégorie "Innovation", immeuble de logements et commerces "Rive de Parc" à Boulogne-Billancourt 2011 MIES ARCH – Mies van der Rohe Award for European Union Prize, urban space, finalist, Campus des Comtes de Champagne à Troyes
2008 High Commendation au World Architecture Festival (WAF), musée du Cristal Saint-Louis 2007 Nominés au Prix de l’Équerre d’Argent, Musée du Cristal de Saint-Louis 2005 Prix de l’Équerre d’Argent, Bibliothèque Universitaire de campus d’Orléans 2002 Nominés au Prix de l’Équerre d’Argent, les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau 1998 Benedictus Award Distinguished Finalist, école d’ingénieur ESISAR (INPG) 1995 Prix de la Première Œuvre, Maison Rhône-Alpes des Sciences de l’Homme, campus Saint-Martin d’Hères à Grenoble 1992 Album de la jeune architecture 1991 Lauréats du PAN Université
PORTRAIT D'AGENCE AMC / LIPSKY + ROLLET architectes