PUBLI-COMMUNIQUÉ
De l’éco-conception à la régénération des huiles usagées Moteur de l’économie circulaire au sein de sa filière, Cyclevia se pose aujourd’hui comme l’organisation de référence en matière de gestion des huiles usagées en France. Avec 209 000 tonnes collectées l’an dernier, l’éco-organisme accélère ses projets en matière de régénération des huiles, et de leurs contenants.
Si l’un des objectifs reste de collecter un maximum d’huiles usagées, l’enjeu aujourd’hui est bien de la régénérer, annonce André Zaffiro, Directeur général de Cyclevia. Car dans les faits, deux exutoires coexistent : la valorisation énergétique d’un côté et la régénération de l’autre. « Dans le premier cas, nous nous écartons de l’économie circulaire, explique le dirigeant. Les huiles usagées collectées sont incinérées pour alimenter en énergie des cimenteries ou des centrales de production de chaleur ou d’électricité. Ça assure au déchet une « seconde vie », mais si cette solution se révèle intéressante dans certains cas même sur le plan du bilan carbone notamment dans les outre-mer, le cercle vertueux que nous prônons s’arrête là... ». C’est pourquoi la stratégie de Cyclevia se concentre clairement sur la régénération, soulignet-il. « Nous finançons notamment les collecteurs et les incitons à livrer les huiles usagées auprès des régénérateurs. » Ainsi, les lubrifiants retrouvent tout ou partie de leurs fonctions initiales et peuvent rentrer à nouveau dans la formulation d’huiles neuves.
Améliorer la qualité des huiles régénérées en France et revaloriser leur image. Selon l’Ademe, trois litres d’huiles usagées permettent de produire en moyenne deux litres d’huiles de base après raffinage. Centrifugées, filtrées, décantées, les huiles régénérées représentent l’avenir, estime André Zaffiro. L’objectif est de produire une huile de base qui pourra être additivée par les industriels du graissage ou les pétroliers. Afin d’encourager l’implantation en métropole d’une unité de régénération d’huile minérale ou synthétique capable de produire des huiles de base régénérées de groupe 2 et/ou 3, Cyclevia lancera en début d’année prochaine un appel à projets. La démarche est pilotée en partenariat avec
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RDV Environnement et Artelia Industries. L’expertise du consortium porte sur les volets techniques et financiers. Des groupes de travail composés d’experts ont été constitués. Ils visent notamment à étudier les spécifications des huiles en entrée et en sortie de procédé, le process, les outils industriels et les coûts. Au-delà de l’impulsion donnée par Cyclevia, l’éco-organisme financera aussi une partie du projet. « Notre travail ne s’arrêtera pas là, prévient le dirigeant. Nous favoriserons ensuite les débouchés pour ces huiles régénérées, et nous nous emploierons à revaloriser leur image. » Le projet promet de « révolutionner » la régénération en France, souligne André Zaffiro. Une telle unité permettra d’améliorer la circularité des huiles, de réduire leur impact environnemental et de répondre aux besoins de qualité attendus par les constructeurs, notamment dans le secteur automobile. L’orientation s’inscrit dans une démarche globale d’écoconception. Car pour aboutir à des huiles plus circulaires et moins dangereuses, éco-labellisées et intégrant davantage d’huile de base régénérée, il faut revenir à la source du déchet, c’est-à-dire au produit lui-même.
Un taux de régénération de 90 % en 2027 Avec plus de 209 000 tonnes d’huiles et de lubrifiants usagés collectés l’an dernier, Cyclevia œuvre à « professionnaliser » la filière. « Notre vocation est d’endosser la responsabilité élargie du producteur (REP) en matière de collecte et de traitement des huiles usagées », rappelle André Zaffiro. Cyclevia est devenu l’éco-organisme de la filière le 23 mars 2022, conformément à la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (dite « loi AGEC »). L’organisation enregistre à ce jour la quasi-totalité des collecteurs-regroupeurs et couvre l’ensemble du territoire, offrant
aux professionnels la gratuité du ramassage de leurs huiles usagées partout en France depuis le 1er janvier 2022. Plus de 180 producteurs ont rejoint Cyclevia, représentant près de 90 % du marché. Agréé par les pouvoirs publics, Cyclevia assure une mission d’intérêt général. Le décret d’application a fixé comme objectif en 2023 la collecte de 50 % des volumes de lubrifiants mis sur le marché, pour un taux de régénération de 75 %. Le seuil a d’ores et déjà été dépassé de quatre points. Il devra atteindre 90 % en 2027 (pour 55 % des volumes collectés).
Recycler les bidons d’huile dans le futur Si la filière des lubrifiants est encadrée par la réglementation, le dirigeant de l’éco-organisme relève un sujet laissé sans réponse jusqu’à présent : les contenants. « Que les bidons aient contenu de l’huile neuve ou usagée, après une vidange par exemple, cela en fait des emballages contaminés qui ne peuvent plus être traités comme des déchets classiques puisque considérés comme dangereux. Nous voyons donc bien là le lien indissociable entre l’huile et son contenant. » De manière à assurer une cohérence des stratégies de régénération engagées, l’éco-organisme souhaite étendre ses obligations afin de collecter non seulement les huiles minérales ou synthétiques, lubrifiantes ou industrielles usagées, mais aussi leurs contenants. Des emballages souillés qui doivent suivre un circuit dédié, afin d’être collectés et traités. Aujourd’hui, 90 % des bidons collectés sont incinérés. L’ambition à travers cette approche exhaustive est de favoriser le réemploi des contenants et leur recyclage, pour un futur définitivement placé sous le signe de l’économie circulaire.
16/10/2023 12:03