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N° 762 Lundi 30 Mai 2016

Monsanto rejette les 62 Mrds $ de Bayer

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le

’est non ! En tout cas pas en l’état. Monsanto n’a pas attendu 24 heures pour refuser publiquement l’offre de Bayer, jugée « incomplète » et « financièrement inadéquate ». Elle sous-évalue le potentiel du géant américain des semences et ne garantit en rien l’épineux souci des barrières réglementaires. Allusion aux très envisageables réticences des autorités de la concurrence dans le monde. Toutefois, Monsanto s’est dit ouvert à toute discussion constructive. Le retour à la table des négociations ne se ferait donc que si Bayer est prêt à revoir son offre à la hausse. Le géant allemand venait pourtant de dévoiler publiquement, le 23 mai, une proposition colossale de 122 dollars par action, soit un potentiel de 62 Mrds $ (55,5 Mrds €), pour l’acquisition de la totalité du capital de Monsanto. Quelques jours après avoir vendu la mèche de discussions (CPH n°761), Bayer a donc sorti le grand jeu en abattant ses cartes. En reprenant Monsanto, il créerait le leader mondial de l’agrochimie avec un chiffre d’affaires de 23,1 Mrds € selon les chiffres 2015. De quoi dominer ChemChina et Syngenta (14,8 Mrds €), le futur agrochimiste Dow-DuPont (14,6 Mrds €), et son compatriote BASF (5,8 Mrds €). Le nouveau Bayer afficherait des revenus globaux, en dehors de sa participation dans Covestro, de 47,1 Mrds €, répartis à parts égales entre la pharmacie et les semences et phytosanitaires. Contre un ratio actuel de 70/30 « Bayer semble en faveur de la pharmacie, division qui a pourtant concentré les plus grandes acquisitions de Bayer seul emballé dans depuis 15 ans : l’OTC de Roche en 2004, Schering cette histoire » en 2006, et l’OTC de l’Américain Merck en 2014. Trois acquisitions ayant totalisé plus de 32 Mrds € en valeur, soit la moitié de ce que représente l’offre pour Monsanto. Ce choix stratégique de Bayer est marquant. Tout juste intronisé à la tête du groupe au 1er mai, Werner Baumann bouleverse d’emblée la stratégie qu’avait menée son prédécesseur Marijn Dekkers pendant plus de 6 ans. Les autres attraits présentés par Bayer sont un rééquilibrage des portefeuilles de semences et de phytosanitaires pour lui et Monsanto, chacun comblant les lacunes de l’autre en termes de marchés. Le rééquilibrage géographique est aussi évident. En termes de synergies, Bayer entrevoit des réductions annuelles de coûts de 1,5 Mrd € dès la troisième année. Et pour les actionnaires de Monsanto, l’offre représente quand même un premium de 33 % sur les six derniers mois. Force est de constater que Bayer semble le seul emballé dans cette histoire. Si Monsanto semble jouer la gagne, analystes financiers et investisseurs n’ont pas l’air conquis. Dans l’ensemble de la presse internationale, les commentaires des premiers étaient plutôt sceptiques voire négatifs. En Bourse, le titre Bayer a flanché de 5 % le jour de l’annonce de l’offre, et évoluait le 26 mai 10 % en dessous de sa valeur du 19 mai, jour de la confirmation de volonté de rachat. De son côté, l’action Monsanto, même si elle a pris 15 % depuis le 19 mai, n’atteignait toujours pas les 122 $ de l’offre le 26 mai, évoluant aux alentours de 111 $. Et puis ne parlons pas du grand public. Ou juste un peu. Outre-Rhin, la population ne porte guère les OGM dans son cœur et Monsanto y trimballe une très mauvaise réputation. Comme dans une majorité de l’UE. Outre-Atlantique, on n’a pas les mêmes préoccupations. L’AFP rapporte que dans le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung, le représentant des agriculteurs américains s’inquiétait des hausses des prix des semences et des phytosanitaires via la position dominante d’un Bayer-Monsanto. Malgré un point de vue très différent, l’enthousiasme n’est, là non plus, pas de Julien Cottineau rigueur. n

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Sommaire PANORAMA

Page 2-4

OO Double agenda pour l’AG de l’UIC OO Grèves : la chimie prise entre plusieurs feux OO UCB mis à mal aux États-Unis OO Une alliance entre l’Afssi et le réseau SATT OO Le Codeem dresse son bilan OO L’IGAS met en cause Bial et Biotrial OO Conjoncture favorable dans les plastiques OO AB Sciences risque 800 000 € d’amende

CHIMIE

Pages 5-9

ZOOM

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OO CF Industries et OCI renoncent à leur fusion OO Airgas dans le giron d’Air Liquide OO Sabic ouvre un centre de R&D aux Pays-Bas OO Opal démarre son vapocraqueur en Inde OO Mitsui renforce ses capacités de compounds de PP OO UOP construit une unité près de Shanghai OO Huntsman démarre une usine aux États-Unis OO FMC veut tripler ses volumes d’hydroxyde de lithium OO Stepan ferme un site d’éthoxylation canadien OO K+S étudie un projet en Australie OO AkzoNobel ouvre un centre technologique en Chine OO Hexcel muscle sa R&D en Angleterre OO Lanxess se muscle en Allemagne et en Belgique OO Sumitomo se renforce au Japon OO Bostik augmente des capacités en Malaisie OO Givaudan veut s’offrir une activité de ConAgra Foods OO Asahi Kasei investit au Japon OO Deinove lauréat du Concours mondial d’innovation

OO Interview de Pascal Juéry, le président de l’UIC

PHARMA

Pages 12-13

OO Pierre Fabre affiche ses ambitions dans la R&D OO Lilly veut lancer 20 nouveaux produits d’ici à 2023 OO Sanofi tente de révoquer le CA de Medivation OO La FDA met en garde 2 usines allemande et chinoise OO Une alliance entre Astellas, Daiichi Sankyo et Takeda

ÉQUIPEMENTS & SERVICES

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SPOT-SCOPE

Page 15

CARNET – AGENDA

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OO KSB inaugure une unité de production en France OO Levée de fonds pour Innoveox OO Bilan en hausse pour Bosch Packaging en 2015

Chimie Pharma Hebdo - Lundi 30 Mai 2016

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Panorama Profession

Double agenda pour l’assemblée générale de l’UIC Le 26 mai s’est tenue l’assemblée générale 2016 de l’Union des Industries Chimiques (UIC). Cette manifestation a été marquée par l’élection à l’unanimité d’un nouveau président, Pascal Juéry, en remplacement de Philippe Goebel qui avait exercé cette fonction pendant 4 ans. Membre du comité exécutif du groupe Solvay, Pascal Juéry était aussi membre du comité exécutif de l’UIC, engagé depuis bientôt 6 ans au sein de cette organisation. D’ailleurs, dans son discours d’intronisation, il a déclaré vouloir s’inscrire dans « la continuité des réalisations de l’UIC » à travers trois priorités : le service aux adhérents, la compétitivité et le changement de perception de la chimie. « Il faut arriver à retrouver la place que nous méritons. La perception de la chimie devient complexe alors que nous savons que cette industrie est porteuse de solutions pour l’avenir », a-t-il déclaré (voir l’interview de Pascal Juéry en p. 11). Deuxième temps fort de cette assemblée générale : la remise des Trophées Responsible Care. À la manœuvre, Alain Pierrat, animateur, a rappelé que le Responsible Care était une initiative volontaire, lancée en 1985 par l’industrie chimique canadienne, et adoptée en France en 1990. Le fonctionnement de Responsible Care fait l’objet d’une Charte mondiale qui a été profondément révisée en 2014. En France, quelque 200 entreprises ont d’ores et déjà signé cette nouvelle charte. Puis il a convié cinq étudiants de l’école d’ingénieurs Chimie ParisTech à venir remettre les trophées aux lauréats de cette 3e édition. Dans la catégorie Environnement, le trophée est revenu à la société Elbé Pétro (Saint-Diédes-Vosges, 87) pour la mise au point de flotteurs biomimétiques, permettant de limiter l’évaporation de liquides (pétrole, naphta, essences, solvants…), dans des réservoirs. Le trophée Santé a été remporté par Steiner, société du groupe Axyntis (Saint-Marcel, 27),

pour la conception et la construction d’une cabine de ventilation sur un poste de travail sensible. Alors que ce poste nécessitait le port de protections individuelles lourdes et contraignantes, l’opérateur est aujourd’hui protégé par un système de protection collective. Le trophée Sécurité a été remporté par l’AIPCSA, association gestionnaire de la plateforme de Carling–Saint-Avold (57). Celle-ci s’est distinguée par sa capacité à réunir tous les opérateurs de la plateforme, dans le cadre de la journée mondiale de la sécurité, pour échanger sur cette valeur commune qu’est la sécurité. Dans la catégorie RSE, le gestionnaire de plateforme Sobegi (Mourenx, 64) a été récompensé pour une initiative annuelle de tri et de collecte sélective de déchets qui a permis de financer une troupe de théâtre pour sensibiliser les enfants au problème de l’eau. Enfin, un prix spécial du jury, composé de 6 personnes d’horizons très larges (entreprises, monde syndical, presse, fournisseurs d’équipements, organisme public), a été accordé à Sika France (Gournay-en-Bray, 76). Cette dernière a su regrouper dans un atelier commun, des salariés du site ayant connu des évènements qui les ont écartés du monde du travail et des salariés d’un Esat, présentant un handicap physique ou mental. Deux personnalités ont également marqué par leur présence cette assemblée générale 2006. Il s’agit de Pierre Gattaz, en temps qu’hôte de cette réunion qui s’est tenue au siège du Medef, à Paris. Il en a profité pour saluer les travaux constructifs menés conjointement par le Medef et l’UIC. Puis Marco Mensink, nouveau directeur général du Cefic (Fédération européenne de la chimie), s’est présenté à l’audience, expliquant que toutes les actions de son organisation n’avaient qu’une seule S.L. finalité : la compétitivité. n

Brevet

UCB mis à mal aux États-Unis Le laboratoire belge UCB est dans une position délicate aux Etats-Unis. Il est dans le viseur du fabricant américain de génériques Argentum Pharmaceuticals, qui conteste le brevet protégeant son médicament contre l’épilepsie Vimpat (lacosamide). Argentum a annoncé que le Patent and Trademark Office (PTO), le bureau américain des brevets, avait accédé à sa demande de passer en revue le brevet de ce médicament. Argentum dénonce

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le fait que certaines prétentions formulées par UCB dans son brevet ne sont pas « brevetables ». Le PTO aurait en outre indiqué que le groupe américain « avait vraisemblablement raison ». Le brevet en question du Vimpat expire en mars 2022. Il est le dernier à protéger le médicament qui a généré l’an dernier des ventes 679 millions d’euros, dont les trois quarts réalisés aux États-Unis. n A.F. avec Reuters

Grèves

La chimie prise entre plusieurs feux La contestation sociale qui secoue le pays face à la loi Travail a forci depuis une dizaine de jours avec le début des mouvements de blocages des raffineries en France. Grèves et actions se sont multipliées ces derniers jours, concentrées sur les raffineries et les zones portuaires. Si rien n’est encore quantifiable, et si aucun site chimique n’était encore à l’arrêt le 26 mai, l’industrie chimique se retrouve prise entre plusieurs feux. Car aux mouvements contre la loi travail s’ajoutent aussi les risques de pénurie de carburants, et la contestation contre la réforme ferroviaire qui impacte le fret. Actuellement, toute la chaîne logistique se retrouve donc sous tension. Des unités sont obligées de déclarer des situations de force majeure ou tout simplement d’arrêter en raison d’un apport moindre en matières premières, commodités et intermédiaires. Géographiquement, la Normandie, la région lyonnaise et la Provence-Alpes-Côte-d’Azur sont les plus sous tension. L’Union des industries chimiques faisait état, le 26 mai, d’impact déjà avéré pour les industriels alimentés par pipeline, ceux qui dépendaient des commodités sortant des vapocraqueurs, et également les consommateurs d’ammoniac, les livraisons étant affaiblies par un fret ferroviaire au ralenti. Si elle reconnaît qu’il est aujourd’hui trop tôt pour déterminer les impacts réels, notamment sur la croissance qui était prévue cette année, l’UIC s’inquiète ainsi de l’effet de contagion qui s’amplifie et redoute une « mise au ralenti de l’activité, voire un arrêt brutal, avec ses conséquences. En effet, les alternatives n’existent pas et les installations de l’industrie chimique soumises à des exigences très strictes de sécurité et de sûreté doivent alors être arrêtées ». Par ailleurs, l’industrie chimique produisant à flux continu, les productions perdues ne seraient pas rattrapées. L’UIC, qui évoque un conflit dans lequel les entreprises de la chimie sont « prises en otage », s’inquiète aussi pour le secteur en termes d’image. Selon Jean Pelin, le directeur général, « la situation actuelle dégrade l’image de notre pays à l’étranger alors que des investissements significatifs sont envisageables dans plusieurs secteurs de la chimie », citant les nouveaux matériaux, la chimie du végétal, ou l’économie J.C. circulaire. n

Lundi 30 Mai 2016 - Chimie Pharma Hebdo

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Panorama Plastiques

Conjoncture favorable mais probablement éphémère Pour l’industrie des plastiques ça roule. La production mondiale de matières plastiques a progressé de 3,4 % en 2015 (+3,8 % en 2014), à 322 millions de tonnes, selon le rapport annuel de PlasticsEurope. Le secteur renoue ainsi avec une croissance plutôt soutenue, sachant que la moyenne annuelle depuis 1950 s’établit à +8,6 %. En Europe c’est beaucoup moins bon. Le continent européen, qui fait encore jeu égal, à 18,5 % de la production mondiale avec l’Amérique du Nord, mais qui est particulièrement distancé par l’Asie (48,8 %), a enregistré une contraction de 2,3 % pour ses productions de matières plastiques entre 2014 et 2015. Mais devrait bénéficier d’une croissance de 1,5 % cette année, selon PlasticsEurope. La France a affiché une solide progression de 4,4 % l’an dernier après -1,3 % en 2014. En 2016, la croissance devrait être solide aussi, à 3,5 %. Ce qui est bien plus favorable qu’en Allemagne : +0,5 % en 2015, +1,5 % prévu en 2016. Pour l’industrie française de production des matières plastiques (7,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014, un chiffre qui devrait être similaire en 2015), la conjoncture favorable tient surtout à ses polymères à haute valeur ajoutée, qui lui permet de rester exportatrice nette. Pour PlasticsEurope, la « filière bénéficie actuellement d’une situation d’équilibre optimale et tous les

voyants sont au vert : une demande forte, une production soutenue, des matières premières bon marché et des taux de change favorable ». Mais, car il y a un mais, cette conjoncture favorable pourrait être très éphémère. PlasticsEurope s’inquiète particulièrement de 2017, échéance à laquelle les premiers et colossaux investissements américains dans les matières plastiques, grâce à la révolution de l’exploitation du gaz de schiste, vont se concrétiser. Des volumes de très grande envergure de matières plastiques très compétitives sont attendus dès l’an prochain. Un indicateur en Europe se montre déjà inquiétant. La part des importations en Europe de matières plastiques pour répondre à la demande intérieure est passée de 12 % en 2005 à 16,1 % en 2015. Au premier trimestre 2016, elle a même atteint 18,9 %. PlasticsEurope se veut ainsi très prudent et ne cache pas une certaine inquiétude pour l’avenir. Michel Loubry, directeur général de la région Europe de l’Ouest, estime que pour faire face, les industriels en France et en Europe vont devoir « adapter au mieux leurs capacités de production à la demande », investir en R&D, modifier leurs installations pour se concentrer sur les spécialités et les plastiques techniques à haute valeur ajoutée, tout en sécurisant leur production de J.C. commodités. n

Justice

AB Science risque 800 000 € d’amende Le Collège de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a requis 800 000 euros d’amende contre le laboratoire français AB Science lors d’une séance publique de la Commission des sanctions. 400 000 € sont plus précisément requis contre la société, et le même montant contre le p-dg Alain Moussy. L’AMF reproche à la société un défaut de communication d’informations pour des faits remontant à novembre 2013. AB Science aurait ainsi présenté des résultats très positifs sur l’avancée de ses recherches et d’avoir publié les informations dans quatre communiqués de presse sur une période courte juste avant de procéder à une augmentation de capital. « Le choix de décliner une nouvelle positive en plusieurs communiqués très rapprochés, alors que les informations en question étaient

disponibles au même moment, n’est pas propice à la bonne information du public », a expliqué le rapporteur de la Commission des sanctions de l’AMF à l’AFP. Le gendarme boursier dénonce aussi le fait que le groupe n’ait pas informé les investisseurs d’un possible refus de sa demande d’autorisation de mise sur le marché conditionnelle du mastinib et d’avoir levé les fonds avant que l’avis négatif ne soit rendu. « Si nous sommes sanctionnés, cela donnera lieu à une jurisprudence impossible à respecter par les industriels de la pharmacie, qui seront tenus de communiquer non seulement les opinions des rapporteurs mais en plus les changements d’opinion, ce que le marché ne pourra pas interpréter », a pour sa part indiqué à Reuters Alain Moussy. n A.F. avec agences

Essai clinique de Rennes

L’IGAS met en cause Bial et Biotrial L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a rendu son rapport final concernant l’accident tragique survenu début janvier à Rennes lors d’un essai clinique. Celuici était mené par la société française Biotrial, pour le compte du laboratoire Bial, et a conduit à la mort d’un volontaire et à l’hospitalisation de cinq personnes (CPH n°746). L’IGAS pointe la responsabilité des deux laboratoires et souligne trois manquements majeurs. Elle reproche d’abord à Biotrial son absence d’information sur l’évolution de santé du premier volontaire hospitalisé et la non-suspension de l’essai au lendemain de la première hospitalisation. Elle regrette aussi le fait qu’il n’ait pas demandé le consentement des autres volontaires alors qu’un premier volontaire était déjà hospitalisé. Enfin, elle déplore le fait que Bial et Biotrial n’aient pas informé sans délai l’autorité sanitaire, comme le prévoit la réglementation en vigueur. L’IGAS estime aussi que le choix de la dose de 50 mg était « insuffisamment précautionneux » de la part de Bial et de Biotrial. En revanche, l’IGAS « ne remet pas en cause les conditions d’autorisation du protocole BIA 10-2 474 » et dédouane ainsi l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM). Ces conclusions ont été vivement critiquées par Bial. « Ce rapport ne permet de tirer aucune conclusion sur la cause concrète de l’accident, ni sur la mort d’un des volontaires ayant participé à l’essai clinique », a-t-il dénoncé. Il a aussi indiqué n’avoir toujours pas eu accès au dossier médical complet sur les volontaires, ce qui lui permettrait d’enquêter sur les causes de l’accident. Enfin, il explique avoir averti les autorités sanitaires et interrompu dès le 11 janvier, juste après avoir appris la survenue de l’accident par A.F. Biotrial. n

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Chimie Pharma Hebdo - Lundi 30 Mai 2016

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Panorama Innovation

Une alliance entre l’Afssi et le réseau SATT L’Association française des sociétés de services et d’innovation pour les Sciences de la vie (Afssi) et le réseau des Sociétés d’accélération du transfert de technologies (SATT) ont signé le 3 mai une convention de partenariat. D’une durée de trois ans, cet accord-cadre concerne l’ensemble des activités liées à la valorisation de résultats de recherche en biotechnologie, chimie, environnement, cosmétologie, agroalimentaire, bio-informatique, diagnostic et essais cliniques, en vue de créer des activités économiques. Elle porte sur les projets de maturation, des missions d’ingénierie et de services confiées aux SATT ou encore sur des projets collaboratifs gérés par les SSI. La convention prévoit notamment la mise en relation entre les SATT et les SSI volontaires. « Avec ce partenariat, nous renforçons au niveau national pour le domaine des sciences du vivant, notre capacité à transformer des inventions issues des laboratoires de recherche publics en technologies innovantes adaptées aux besoins des entreprises », a indiqué Norbert Benamou, le président du réseau SATT. n A.F.

Déontologie

Le Codeem dresse son bilan Le Comité de déontologie des entreprises du médicament (Codeem) a publié son rapport d’activité de l’année 2015. L’an dernier, le Codeem a notamment mené une analyse de tous les avantages aux professionnels de santé déclarés en 2014 par les laboratoires pharmaceutiques. « Les entreprises du médicament ont rempli leur mission en terme de déclarations afin de favoriser la transparence. Les pouvoirs publics doivent faire le second pas en améliorant la lisibilité et en publiant une analyse annuelle », a indiqué le Codeem. Ce dernier a rédigé une recommandation pour améliorer les outils de recueil des données et envisager comment elles seront analysées, gérées et rendues publiques par les autorités. Il a aussi appelé à plus de traçabilité concernant la finalité des dons accordés aux associations de patients ou aux professionnels de santé. Autre gros chantier pour le Codeem : l’ajout de huit principes déontologiques aux

«  Dispositions déontologiques professionnelles » du Leem. Le Codeem a aussi établi un plan d’actions pour promouvoir le respect de la déontologie auprès de tous les salariés des entreprises du médicament, via notamment la création d’une formation de e-learning. Par ailleurs, pour encourager l’indépendance éditoriale de la presse professionnelle, une nouvelle charte a été signée en juillet 2015 entre le Leem, l’Union des annonceurs (UDA) et le Syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé (SPEPS). « Depuis le 1er septembre 2015, la section des litiges et sanctions du Codeem peut être saisie, dans ce cadre, si une publication ne respecte pas les règles déontologiques », a expliqué le Codeem. Cette année, l’organe déontologique du Leem va principalement se concentrer sur les lanceurs d’alerte, notamment sur leur protection, sur la e-santé et sur les principes et les valeurs à promouvoir pour le Leem. n A.F.

MARDI 21 JUIN 2016

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Paris

CONFÉRENCE CHIMIE

Chimie du futur : comment utiliser les nouveaux leviers de compétitivité AVEC LES INTERVENTIONS EXCEPTIONNNELLES : Directeur des relations institutionnelles

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Lundi 25 Mars 2013 - Chimie Pharma Hebdo

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Chimie Engrais

CF Industries et OCI renoncent à leur fusion En raison des nouvelles dispositions de l’Administration américaine vouées à limiter l’évasion fiscale, les deux groupes ont décidé de mettre un terme à leur projet de fusion. Une opération de 8 milliards de dollars qui aurait pu permettre à CF Industries et OCI de se muer en géant des engrais azotés.

C

ela aurait pu être l’une des plus grandes transactions sur la scène mondiale des engrais. L’opération, annoncée à l’été 2015 et valorisée à environ 8 milliards de dollars (CPH n°728), devait même se finaliser mi-2016. Mais il n’en sera rien, CF Industries et OCI abandonnent leur projet de fusion. Il s’agit de la seconde grande transaction dans les engrais ces derniers mois à péricliter, après le raid avorté de PotashCorp sur K+S (CPH n°734). Sauf que dans ce cas, l’acquéreur se heurtait à la farouche volonté d’indépendance de sa cible. Là, c’est tout autre. CF Industries et OCI se désiraient. Mais de leur désir, l’Administration américaine n’en a cure. Face à la multiplication, ces dernières années, des opérations de fusion-acquisitions permettant à des entreprises basées socialement aux États-Unis de transférer leur siège social à l’étranger et de s’émanciper considérablement de la pression fiscale américaine, les règles n’ont cessé de se durcir à l’encontre de ces pratiques. Le 4 avril, le Trésor américain a même engagé des mesures beaucoup plus strictes pour parer à ces pratiques dites d’inversion fiscale. La dantesque opération entre Pfizer et Allergan, évaluée à 160 Mrds $, en a été la première « victime » emblématique (CPH n°756). La situation est un peu la même pour CF Industries et OCI. Le 23 mai 2016, les deux acolytes ont annoncé renoncer justement à cause de ces nouvelles dispositions américaines. Dispositions qui « matériellement réduisent les synergies structurelles de la combinaison », disent en cœur CF et OCI. Malgré la recherche d’options alternatives attractives, les deux groupes se sont résignés à en conclure qu’il n’y en avait aucune acceptable pour les deux parties. Dans le cadre de leur projet, CF et OCI avaient dans un premier temps envisagé de s’établir socialement au Royaume-Uni, ce qui déplaisait déjà à l’Administration américaine, avant d’aboutir à la solution de se domicilier aux Pays-Bas, lieu d’implantation du siège social d’OCI (CPH n°744). Avec

Les capacités de production de CF Industries, en tonnes par an, en 2015 Source : CF Industries

8 350 000

Ammoniac

6 515 000

UAN 2 765 000

Urée

2 270 000

Nitrate d'ammonium

385 000

Engrais NPK 0

2 000 000

4 000 000

6 000 000

8 000 000

10 000 000

l’arrêt définitif de leur projet de fusion, le groupe américain versera des compensations de 150 M$ à OCI. Ce projet devait permettre de créer un leader mondial des engrais azotés, détenu à environ 72 % par les actionnaires de CF, et à 28 % par ceux d’OCI. Ce dernier devait céder ses opérations européennes (complexe d’engrais azotés à Geleen aux Pays-Bas) et américaines (complexe dans l’Iowa, et 80 % des parts d’un complexe d’ammoniac et de méthanol au Texas), ainsi que son réseau de distribution basé à Dubaï (Émirats Arabes Unis). OCI n’avait en revanche pas prévu de verser ses actifs en Égypte, son pays d’origine, ni en Algérie. CF trouvait avec cette opération l’occasion de mieux équilibrer ses implantations industrielles d’engrais dans le monde, lui qui est très nord-américain et présent en Europe qu’au Royaume-Uni, et de se positionner également Julien Cottineau dans le méthanol (CPH n°728). n

EN BREF Saudi Kayan choisit Technip

CVC sort du capital d’Evonik

Le pétrochimiste Saudi Kayan, filiale du géant saoudien Sabic, a sélectionné la technologie de Technip pour un four de craquage sur son complexe de Jubail (Arabie Saoudite). Par l’intermédiaire de l’ingénieriste taïwanais CTCI, en charge de la construction de ce four, Technip a obtenu un contrat pour fournir l’ingénierie de base et les équipements propriétaires. Le four utilisera la technologie de four de conversion ultra-sélective USC de l’ingénieriste français.

Selon la presse financière américaine, le fonds d’investissement CVC Capital Partners a cédé le reliquat de ses parts dans le capital d’Evonik. Soit 19,8 millions d’actions au prix nominal de 25,50 €, dans le cadre d’un processus d’appels d’offres mené par JP Morgan. CVC avait constamment réduit sa part dans le capital du chimiste allemand depuis l’introduction partielle de celui-ci en Bourse en 2013 (CPH n°726). En 2008, le fonds avait acquis 25 % du capital d’Evonik.

Sekisui muscle son site espagnol de Tarragone Le Japonais Sekisui Specialty Chemicals a gonflé les capacités de production d’acétate de méthyle de haute pureté de son unité de Tarragone, en Espagne. Ce produit est utilisé dans la fabrication de produits pharmaceutiques, d’adhésifs et dans la chimie fine.

Chimie Pharma Hebdo - Lundi 30 Mai 2016

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Chimie Gaz industriels

Airgas dans le giron d’Air Liquide « C’est un jour important pour le groupe. Avec l’ensemble de nos collaborateurs et les équipes d’Airgas qui nous rejoignent, nous ouvrons un nouveau chapitre de l’histoire d’Air Liquide ». Benoît Potier, le p-dg d’Air Liquide, se réjouit d’avoir mené à bien une opération d’une telle envergure. Le projet de rachat d’Airgas, d’un montant de 13,4 milliards de dollars, avait été annoncé fin 2015 (CPH n°739). Il a été finalisé le 23 mai dernier, comme ce qui était envisagé (CPH n°761). Avec un chiffre d’affaires annuel combiné de 20 milliards d’euros et un effectif de 68 000 personnes dans le monde, le nouvel ensemble fait figure de leader sur le marché mondial des gaz industriels. Il détrône l’Allemand Linde, qui dominait jusqu’alors le secteur avec un chiffre d’affaires 2015 de 17,94 Mrds €. « Les deux entreprises sont très complémentaires, et l’acquisition accroît la base de clients d’Air Liquide, servie par un réseau de distribution multicanal unique et une présence sur l’ensemble du territoire américain », a expliqué Benoît Potier. Dans le détail, les actionnaires d’Airgas ont reçu 143 $ en numéraire par action existante. Airgas n’est désormais plus coté à la Bourse de New York et va agir comme filiale d’Air Liquide au sein des opérations américaines du groupe français. Le groupe estime que cette acquisition va lui permettre de créer plus de 300 M$ de synergies « avant impôts, industrielles, administratives et de croissance des volumes ». « La majorité d’entre elles devrait être effective dans les deux à trois ans », a détaillé la société. Si l’opération est finalisée, Air Liquide doit encore poursuivre et conclure la vente de certains actifs conformément aux dispositions de l’Autorité américaine de la concurrence (FTC). « Les désinvestissements viendront réduire les ventes annuelles de l’ensemble consolidé d’environ A.F. 270 Mrds $ », a estimé Air Liquide. n

Pétrochimie

Opal démarre son vapocraqueur en Inde ONGC Petro Additions (Opal), coentreprise entre les groupes indiens Oil and Natural Gas (ONGC), Gujarat State Petroleum (GSPC) et Gas Authority of India (GAIL), a lancé la phase de démarrage de son vapocraqueur sur son complexe pétrochimique à Dahej, en Inde (CPH n°555). Mi-mai, Opal avait déjà annoncé l’arrivée sur le complexe des premiers volumes de naphta, ainsi que des volumes initiaux de propylène, pour assurer le démarrage de son unité de polypropylène d’une capacité de 340 000 tonnes par an. Le complexe de Dahej, qui a coûté environ 4,5 Mrds $ (4 Mrds €), comprend un vapocraqueur d’une capacité de 1,1 Mt/an d’éthylène et de 400 000 t/an de propylène. En aval, on trouve des unités d’extraction de butadiène et de benzène, deux unités de 360 000 t/an chacune de polyéthylène (PE) basse densité linéaire et de PE haute densité, et d’une unité de 340 000 t/an de PE haute densité. n J.C.

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Chimie verte Polyoléfines biosourcées

Sabic ouvre un centre de R&D aux Pays-Bas Sabic a inauguré un centre de recherche sur son site de Geleen, aux Pays-Bas. Cette installation est en particulier dédiée à l’innovation dans le domaine de la chimie et des matériaux durables. « Ce centre de recherche est la dernière étape du voyage de Sabic dans le domaine de l’innovation, et combine notre expertise sur les produits chimiques, les polymères et l’excellence dans le développement d’applications innovantes », déclare Bert Groothuis, directeur Développement durable Europe de Sabic. Les principaux marchés ciblés sont le transport, l’emballage et la construction. Le bâtiment héberge plus de 130 collaborateurs et comprend notamment plusieurs laboratoires de développement et de tests. Avec ce centre de R&D, le pétrochimiste saoudien entend accélérer la mise au point de produits innovants et inscrits dans le développement durable. Par

exemple, Sabic a développé des polyoléfines expansées, pouvant être utilisés dans les pare-chocs automobiles. Leur faible poids permet ainsi d’accroître les économies de carburants, de réduire les émissions de CO2, les vibrations et le bruit ainsi que d’améliorer la sécurité. « Nos collègues de la division Technologie et Innovation ont également développé des polymères dits “renouvelables” pour l’emballage par exemple de boissons, basés sur des ressources renouvelables qui ne sont pas en compétition avec l’alimentation », indique Bert Groothuis. Depuis 2014, Sabic produit des gammes de polyéthylène et de polypropylène renouvelables de tous grades sur son site de Geleen issues du craquage d’huiles et de graisses usagées. Parmi ces produits, le polyéthylène basse densité durable de Sabic est notamment utilisé dans la fabrication des boîtes cartons 100 % renouvelables du Norvégien Elopak. n D.O.

Compounds de PP

Mitsui renforce ses capacités mondiales Le groupe japonais prévoit d’augmenter à nouveau ses capacités mondiales de compounds de polypropylène. Mitsui Chemicals lance ainsi un plan d’investissements avec l’objectif de muscler de 5 % ses capacités, lesquelles passeront de 1 à 1,05 million de tonnes par an d’ici au 31 mars 2018, date de clôture de son exercice fiscal 2017. Le projet concerne trois pays : États-Unis, Inde et Mexique. Mitsui Chemicals explique que cette stratégie s’appuie sur la demande toujours plus croissante en compounds de polypropylène de l’industrie automobile, dans le but de l’allégement des véhicules et en réponse à des réglementations environnementales toujours plus soutenues. Les compounds sont principalement utilisés dans les pièces automobiles comme les pare-chocs et les tableaux de bord. Aux États-Unis, le projet concerne la société Advanced Composites, coentreprise dont les deux principaux actionnaires sont Mitsui Chemicals (59,8 %) et Prime Polymer (3 %),

une coentreprise entre Mitsui à 65 % et d’Idemitsu Kosan à 35 %. Advanced Composites dénombre deux sites américains, à Sydney (Ohio) et Nashville (Tennessee). Au Mexique, le projet concerne la société Advanced Composites Mexicana, filiale à 100 % d’Advanced Composites et qui détient une usine au Mexique. Au total, les capacités en Amérique du Nord seront portées à 440 000 t/an contre 410 000 t/an actuellement. En Inde, les capacités de l’usine à Neemarana seront portées de 575  000 t/an à 590 000 t/an, pour la société Mitsui Prime Advanced Composites India, principalement détenue à 70,96 % par Mitsui Chemicals et à 20 % par Prime Polymer. En parallèle, Mitsui prévoit une petite augmentation de 5 000 t/an sur ses sites en Europe, pour atteindre les 20 000 t/an de capacités. En plus des sites précités, Mitsui produit aussi des compounds de PP au Japon, en Thaïlande, J.C. en Chine et au Brésil. n

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Chimie Catalyseurs/MTO

UOP construit une unité près de Shanghai La filiale du groupe américain Honeywell a posé la première pierre d’une unité de catalyseurs pour les procédés Methanol-to-olefins (MTO) à Zhangjiagang, non loin de Shanghai (Chine). L’unité est prévue pour démarrer ses productions en 2017. Honeywell UOP n’a détaillé ni les capacités ni les investissements pour ce projet. Il s’agira de la toute première unité de production de catalyseurs MTO sur le sol chinois pour le groupe américain. Or ce segment est stratégique. La Chine devrait investir plus de 100 milliards de dollars jusqu’en 2020 pour développer ses capacités de production de CTO (coal-to-olefins, oléfines produits à partir de charbon) afin de réduire sa dépendance aux importations

de pétrole pour ses besoins en éthylène et propylène, matières de base à ses productions de résines plastiques, films et fibres. Depuis trois ans, Honeywell UOP a conclu des contrats en Chine pour pas moins de 8 futures unités de MTO dans le pays, d’où l’intérêt de produire aussi sur place des catalyseurs. À Zhangjiagang, Honeywell dispose d’une usine ouverte il y a tout juste un an (CPH n°717). L’usine, qui accueillera la future unité de catalyseurs MTO, produit déjà des catalyseurs pour la conversion de propane en propylène (procédé Oleflex d’UOP), ainsi que des adsorbants, pour des applications essentiellement dans la production pétrochimique et celle de gaz naturel. n J.C.

Hydroxyde de lithium

FMC veut tripler ses capacités Le groupe américain ambitionne de tripler ses capacités d’hydroxyde de lithium. Le projet porte sur l’ajout de capacités de 20 000 tonnes par an, pour atteindre un total de 30 000 t/an à l’horizon 2019. FMC tient à se positionner plus fortement sur la demande en batteries à l’hydroxyde de lithium pour les véhicules électriques. Toutefois, le groupe entend monter en puissance pas à pas dans ce domaine. Selon un porte-parole, l’idée est plutôt d’accompagner ce marché en devenir des véhicules électriques que de trop le devancer. De fait, FMC entend procéder en trois phases distinctes pour ce projet de triplement des capacités. Actuellement, l’Américain produit de l’hydroxyde de lithium seulement sur son site américain de Bessemer City, en Caroline du Nord. La première phase de son projet serait déployée sur un site à détermi-

ner en Chine, pour des capacités de 4 000 t/ an. Cette phase initiale nécessiterait environ 10 millions de dollars d’investissement (8,9 Mrds €), selon un porte-parole. La deuxième phase de développement est à l’étude, mais le site n’est pas encore déterminé. La division FMC Lithium a généré 238 M$ de chiffre d’affaires en 2015, soit environ 7 % des 3,3 Mrds $ générés l’an dernier par le groupe qui est aujourd’hui extrêmement positionné dans l’agrochimie suite à l’acquisition de Cheminova en 2015 (CPH n°688). FMC Lithium dénombre 7 sites industriels dans le monde, au Royaume-Uni, en Chine, en Inde, en Amérique du Nord ainsi qu’en Argentine, où est notamment produit du carbonate de lithium, matière première essentielle à la production d’hydroxyde de lithium. n J.C.

Éthoxylation

Stepan ferme un site canadien Le groupe américain a annoncé la fermeture de son site d’éthoxylation de Longford Mills, au Canada, d’ici à la fin de l’année. Cette décision impactera 30 salariés. Le site fabrique des alcoxylats, des amides, des sulfonates, des sulfates, des mélanges et des esters phosphoriques. Les activités de production de l’usine seront transférées sur les autres sites nord-américains de Stepan. La société avait annoncé son intention d’arrêter les activités de cette usine canadienne en début d’année. « La fermeture

du site va nous permettre d’améliorer l’utilisation de nos actifs en Amérique du Nord et de réduire davantage nos coûts fixes. Nous allons travailler étroitement avec nos clients pour transférer notre chaîne d’approvisionnement sur les autres sites du groupe en Amérique du Nord », a expliqué Quinn Stepan, le p-dg de Stepan. La société estime que les coûts associés à la fermeture s’élèveront à 8 millions de dollars. Elle espère réaliser des économies de moins d’1 M$ en 2016 et de l’ordre de 3 M$ en 2018. n A.F.

Pigments

Huntsman démarre une usine aux États-Unis L’Américain Huntsman se renforce dans le domaine des pigments. Il a démarré une usine dédiée à ce type de produits à Augusta, en Géorgie. 172 millions de dollars (eviron 154 M€) ont été investis dans ce nouveau site de production, « le premier du genre à avoir été construit en Amérique du Nord depuis plus de 35 ans », a expliqué Huntsman. Plus de 100 salariés sont employés dans l’usine. Elle est capable de produire 300 000 tonnes par an de pigments à base d’oxyde de fer de couleur jaune, rouge et noire. Ces produits sont utilisés dans le domaine des peintures, des encres, du béton, des plastiques, des cosmétiques, des produits pharmaceutiques et alimentaires. « Notre nouvelle usine à Augusta accroît notre base de production mondiale et nous permettra de mieux répondre aux besoins des clients aux Amériques », a expliqué Jan Buberl, le vice-président des ventes et du marketing de l’activité dédiée aux pigments d’Huntsman. Cette ouverture d’usine intervient un an après l’annonce d’une restructuration majeure du groupe dans le domaine des pigments et du dioxyde de titane (TiO2, CPH n°699). Cette décision avait notamment conduit à la fermeture partielle de l’usine de TiO2 de Calais (Pas-de-Calais, CPH n°707) et à l’arrêt des sites américains de Cartersville (Géorgie), East St Louis (Illinois) et King of Prussia (Pennsylvanie) et de l’usine allemande de Hainhausen (CPH n°709). n A.F.

Sel

K+S étudie un projet en Australie Le groupe allemand, un des grands noms de la potasse mais surtout leader mondial du sel, réfléchit à un projet australien. Baptisé Ashburton Project, il consiste à exploiter un site de production de sel marin près d’Onslow, dans le nord-ouest de l’Australie. K+S estime les capacités de production à 3,5 millions de tonnes par an, et les investissements nécessaires à environ 350 millions de dollars australiens (environ 225 M€). 75 postes pourraient être créés sur place. Le groupe précise que son projet est dans une phase très précoce et que le processus pour obtenir toutes les autorisations devraient prendre au moins trois ans, ce qui rendrai envisageable un début d’exploitation au plus tôt en 2019. K+S, qui dispose de sites similaires aux Bahamas, au Brésil, et aux États-Unis, indique que le procédé est de capter de l’eau de mer pour faire ensuite cristalliser le sel dans des marais spécifiques. Ce sel marin qui serait produit en Australie serait destiné à alimenter les besoins de l’industrie chimique en J.C. Asie, en particulier en Chine. n

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Chimie R&D/Revêtements

AkzoNobel ouvre un centre en Chine Le groupe néerlandais a inauguré un centre technologique dans le cadre d’un investissement de 6,5 millions de dollars à Shanghai, en Chine. Il s’agit du plus grand centre de recherche d’AkzoNobel dans l’Empire du Milieu. Il est spécialisé dans les peintures, les revêtements et les produits chimiques de nouvelle génération. « Une des forces clé de notre nouveau centre est qu’il se focalise sur toutes les activités de peintures et de revêtements du groupe », a souligné Roger Jakeman, le directeur recherche, développement et innovation (RD&I) des peintures décoratives d’AkzoNobel. Il est notamment équipé de matériel d’analyse et de laboratoire de tests. D’un effectif actuel de 150 personnes, le centre devrait employer 200 salariés à l’horizon 2020. « L’ouverture de ce nouveau centre technologique marque une autre étape dans la stratégie de croissance organique de la société, alors que nous continuons à conduire notre programme d’innovation et à construire un portefeuille flexible de produits plus durables », a pour sa part indiqué Klaas Kruithof, le directeur RD&I de l’activité Revêtements de performance du groupe. En 2015, AkzoNobel a investi 347 M€ dans ses activités de R&D. « La Chine compte pour 10 à 15 % de notre investissement global annuel en RD&I », a détaillé Lin Liandqi, le président d’AkzoNobel en Chine et le directeur général de l’activité Peintures décoratives en Chine et Asie du Nord. AkzoNobel emploie plus de 7 500 salariés en Chine, dont 500 dans les activités de RD&I. Il a généré des ventes d’1,8 Mrd € dans ce pays en 2015. Il y opère plus de 30 sites de production, dont 26 abritent A.F. des activités de RD&I. n

Méthionine

Sumitomo se muscle au Japon Afin de répondre à une demande croissante en Asie, le Japonais Sumitomo Chemical va augmenter ses capacités de méthionine pour l’alimentation animale au pays du Soleil levant. Il va ajouter une nouvelle ligne de production sur son site de Niihama, dans la préfecture d’Ehime (Japon). Celle-ci devrait être opérationnelle mi-2018. Elle permettra d’augmenter les capacités du site d’environ 100 000 tonnes par an, portant le volume total à 250 000 t/an de méthionine. Cet acide aminé est essentiellement utilisé dans l’alimentation animale, principalement dans l’alimentation de la volaille. Selon Sumitomo, le marché mondial de la méthionine est actuellement estimé à 1,1 million de t/an. L’an dernier, il a affiché un taux de croissance d’environ 6 %, un rythme qui devrait se poursuivre au cours des prochaines années. Sumitomo explique avoir choisi le site d’Ehime en raison de son avantage en terme de coûts et de sa localisation, qui permet de mieux servir les marchés asiatiques. n A.F.

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Composites/Aéronautique

Hexcel muscle sa R&D en Angleterre Le groupe américain spécialisé dans les matériaux composites pour l’aéronautique vient de finaliser un investissement de 10 millions de dollars au Royaume-Uni. À Duxford, au sud de Cambridge, Hexcel a ainsi ouvert les portes de son Innovation Centre, présenté d’emblée comme le plus grand centre de recherche du groupe pour ses systèmes de résines et d’adhésifs. L’objectif du site est d’accompagner la croissance de la demande mondiale en matériaux composites pour l’aérospatial et les marchés industriels. Il est notamment équipé de laboratoires analytiques et de formulation. Il a pour vocation également de se poser comme le centre d’excellence d’Hexcel pour les technologies de procédés, tels que les mises à échelle industrielle et le

développement de procédés innovants dans les domaines des matériaux composites. Le producteur américain souligne que ses innovations dans les matériaux composites et les fibres avancées ont été essentielles dans la décision du constructeur aéronautique Airbus de lui attribuer la fourniture de pré-imprégnés en fibres de carbone pour les structures primaires du gros-porteur A350 XWB. À Duxford, Hexcel dispose déjà d’unités de production de pré-imprégnés, de films, d’adhésifs et de structures en nid-d’abeilles. Des produits qui trouvent leurs principales applications dans les structures aéronautiques primaires et secondaires, les hélicoptères, les avions militaires et les moteurs d’avions. n J.C.

Additifs

Lanxess augmente ses capacités en Allemagne et Belgique Le groupe allemand a augmenté d’environ 20 % ses volumes de produits soufrés clairs sur ses sites de Mannheim (Allemagne) et de Kallo (Belgique). Ces activités sont opérées par la business unit Rhein Chemie Additives. 1,5 million d’euros ont été investis dans ce projet. Sur le site de Kallo, l’augmentation capacitaire a été effectuée via une optimisation des procédés de fabrication. Le site de Mannheim a, lui, été conçu pour faire face à de futures extensions. « Cela signi-

fie que nous somme prêts pour toute augmentation nécessaire », a précisé Martin Säwe, le responsable de l’activité dédiée aux additifs pour lubrifiants chez Rhein Chemie Additives. Avant d’ajouter : « Nos capacités élevées en produits soufrés clairs nous permettent d’être dans le top 3 des fournisseurs mondiaux. Et nous voulons encore progresser dans ce domaine dans le futur ». Les produits soufrés clairs sont utilisés comme additifs pour les lubrifiants. n A.F.

Adhésifs/Colles

Bostik se muscle en Malaisie Après les Philippines, place à la Malaisie ! La filiale d’Arkema a augmenté ses capacités de produits base ciment sur son site de Seremban, en Malaisie. Ces produits utilisent une technologie de liants à base de polymères modifiés. En avril, Bostik avait déjà démarré une unité du même genre aux Philippines (CPH n°758). « Cette expansion va nous permettre d’être davantage réactifs aux évolutions de la demande du marché et de continuer d’offrir des produits de haute qualité pour le secteur de

la construction », a expliqué Jeffrey Merkt, le directeur général de Bostik Asie. Le site de Seremban fabrique des produits de construction base ciment, dont des colles pour carrelage, des enduits de jointement de carrelage, des enduits de lissage pour planchers et des enduits muraux. Ces produits utilisent la technologie des liants à base de PMB. Cette expansion intervient deux ans après l’ouverture de la deuxième usine de Bostik en Malaisie à Johor Bahru (CPH n°689). n A.F.

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Chimie Arômes

Givaudan veut s’offrir une activité de ConAgra Foods Le Suisse Givaudan va débourser 340 millions de dollars pour mettre la main sur l’activité Spicetec Flavors & Seasonings de l’Américain ConAgra Foods. Givaudan estime que l’opération devrait être finalisée d’ici « 60 à 90 jours », une fois l’obtention des approbations des autorités anti-concurrence. Cette acquisition devrait permettre à Givaudan de gonfler son chiffre d’affaires d’environ 185 M$. En 2015, il a généré des ventes de 4,4 milliards de francs suisses (4 Mrds €). Spicetec est spécialisé dans les arômes, les épices et les solutions d’assaisonnement salées. Il dispose de sites de production à Omaha (Nebraska), Carol Stream (Illinois) et Cranbury (New Jersey). Ses effectifs

s’élèvent à 280 personnes. « Cette acquisition s’inscrit pleinement dans notre stratégie 2020, qui vise à étendre notre offre de solutions intégrées, pour lesquelles les arômes et les saveurs jouent un rôle central », a expliqué Gilles Andrier, le directeur général de Givaudan. « L’association de l’expertise de Givaudan, leader dans la fabrication d’arômes, et du portefeuille de produits de Spicetec va nous permettre d’enrichir la gamme de solutions que nous proposons à nos clients dans les secteurs des viandes transformées, de la vente au détail d’entremets salés et de la restauration rapide », a pour sa part indiqué Mauricio Graber, le président de la vision Arômes. n A.F.

Chimie verte

Séparateurs pour batteries

Asahi Kasei investit au Japon Le groupe japonais a annoncé fin mai un investissement d’environ 6 milliards de yens (48,8 M€) sur son site de Moriyama, au Japon. L’objectif d’Asahi Kasei est d’augmenter sur place ses capacités de production de séparateurs de batteries lithium-ion de 60 millions de m2 par an. Le démarrage de ces capacités supplémentaires est programmé pour le premier semestre de l’année fiscale 2018, qui sera clos fin mars 2019. Avec ce projet, Asahi Kasei prévoit d’atteindre des capacités mondiales installées de 610 M m2/an. Ce projet japonais ne sera pas une fin en soi puisque le groupe envisage d’atteindre un total de 1,1 M t/an d’ici à 2020, dans le cadre d’investissements qui totaliseraient entre 15 et 20 Mrds de yens. Ces efforts dans le domaine des séparateurs sont destinés à accompagner la demande mondiale en batteries pour les véhicules hybrides et électriques, en plus de la croissance du marché de l’électronique. Asahi Kasei se présente comme le leader mondial des séparateurs de batteries lithium-ion. Le groupe recense deux sites de production au Japon, à Moriyama et Huyga, et deux autres sites implantés à Chungbuk, en Corée du Sud et aux États-Unis, en Caroline du Nord. n J.C.

Chimie du végétal

Deinove lauréat du Concours mondial d’innovation Deinove va recevoir 200 000 euros de subventions pour soutenir son programme de R&D Deinoplast, dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir qui s’appuie sur Bpifrance. La société montpelliéraine est lauréate de la 2e édition du Concours mondial d’innovation dans la phase I, dite « phase d’amorçage ». Initié par l’État français en 2013, pour permettre l’émergence de projets novateurs dans des secteurs stratégiques, ce concours met en avant 8 ambitions pour la France. Le projet de Deinove s’inscrit dans le cadre de l’ambition n°4, baptisée « Les protéines végétales et la chimie du végétal ». La société a indiqué avoir été retenue avec 6 autres lauréats, sur un total de 40 entreprises candidates pour cette même ambition. Deinoplast est le nom d’un programme lancé en 2015 par Deinove et qui vise à développer un procédé de production d’acide muconique et de dérivés à partir de matière première végétale, en utilisant des bactéries Deinocoques. Il s’ajoute aux programmes Deinol, pour la production de bioéthanol, et Deinochem qui s’intéressent aux isoprénoïdes aromatiques et aux caroténoïdes.

Ce nom de Deinoplast a été retenu car l’acide muconique compte parmi ses dérivés, le caprolactame, l’acide téréphtalique et l’acide adipique. Or ces trois composés sont des intermédiaires clés pour la production de polyamides et de PET en versions biosourcées. « L’acide muconique biosourcé est une réelle alternative pour l’industrie chimique, car il pourrait se substituer à des procédés industriels polluants à base de pétrole, sur des marchés très significatifs. Il existe une demande importante pour la production de composés biosourcés, par exemple dans les plastiques à usage alimentaire ou dans les textiles » a commenté la société. Rappelons que le Concours mondial d’innovation propose d’aider les entreprises en 3 phases. La phase d’amorçage est suivie de la phase II, dite « de levées de risques » (soutien de 1 à 3 M€), et la phase III, dite « de développement » (soutien de 20 M€). Les résultats de la phase I de la 2e édition viennent tout juste d’être dévoilés. Pour ce qui est de la 1re édition, elle a d’ores et déjà atteint la phase II avec cinq dossiers sélectionnés au niveau de l’ambition n°4, impliquant notamment les sociétés Soufflet, Tereos, Avril, Ynsect et Alg&You. n S.L.

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Union des Industries chimiques

UIC

« Défendre sans relâche la compétitivité de notre industrie » Tout juste élu à la présidence de l’Union des Industries Chimiques (UIC), Pascal Juéry, membre du comité exécutif de Solvay, nous a détaillé ses ambitions et projets. Quelles priorités vous êtes vous fixées pour votre mandat ? Je rappelle d’abord quelques chiffres clés sur notre secteur. L’industrie chimique représente aujourd’hui 75 milliards d’euros de chiffre d’affaires, environ 200 000 salariés directs, et un solde extérieur très important de plus de 7 Mrds €. C’est une industrie qui résiste bien en France, dans un contexte industriel pourtant difficile. Ma première priorité est de mettre nos adhérents au cœur des actions de l’UIC. Nous représentons environ un millier d’entreprises adhérentes, notre organisation professionnelle est là pour les servir sur tous les sujets, que ce soit dans les domaines sociaux ou techniques. Ma deuxième priorité est de continuer à défendre sans relâche la compétitivité de notre industrie et les emplois qui y sont associés. Il faut continuer à se battre pour qu’en France, la chimie ait un accès compétitif à l’énergie et aux matières premières, dispose d’infrastructures de qualité, ait la possibilité de développer des plateformes industrielles. Il faut également être très vigilant à la réglementation, et surtout aux effets de surréglementation. Ma troisième priorité est de montrer que notre industrie est une industrie d’avenir et high-tech, qu’elle apporte des réponses aux défis de la société. Elle est au cœur de l’allégement des matériaux, d’une mobilité plus durable, des solutions de dépollution, de l’énergie renouvelable, de l‘isolation des bâtiments... Il faut nous inscrire dans cette perspective. Quel regard portez-vous sur la place de la chimie en France dans le monde ? La chimie en France est la 2e en Europe derrière l’Allemagne et la 6e dans le monde. En revanche, c’est vrai que la croissance s’est plutôt déroulée en Asie ces dernières années. Il y a 20 ans, la Chine ne comptait que pour 6 % de la demande en chimie, contre 35 % aujourd’hui. La chimie en France a limité le phénomène de désindustrialisation. Le secteur reste en croissance, mais c’est vrai que l’essentiel de la croissance s’accomplit plutôt ailleurs. La chimie en France a des atouts : sa formation académique, une R&D importante avec un très bon écosystème pour les partenariats public-privé et des dispositifs incitatifs comme le Crédit impôt recherche. C’est très important pour maintenir l’avenir de notre industrie, c’est très positif même si il y a des défis à relever.

Comme celui de l’accès à une énergie compétitive ? Ce chantier a commencé il y a quelques années et a toujours été très bien mené par l’UIC, que ce soit sur la cogénération industrielle ou sur les avancées pour l’accès à l’électricité. Il est clair qu’il y a encore un écart de prix important entre le prix du gaz aux États-Unis ou au MoyenOrient par rapport à l’Europe, mais il s’atténue. Il faut continuer à se battre en ce sens. Sans économie forte, il n’y a pas de création d’emplois. L’économie ne peut être forte sans une industrie forte. Or la chimie est l’industrie des industries, la mère des industries. Il faut porter ce message avec force, et se battre là où on a des atouts pour réussir. Cela passe par l’innovation, par notre habileté à répondre aux besoins de la société avec des solutions plus durables. Il faut aussi préserver notre pétrochimie, mais la bataille du développement, c’est l’innovation. En termes d’innovation, que pensez-vous de la chimie verte ? C’est une des solutions, mais pas forcément la seule. On est très attentif au développement de ces initiatives et des start-up. Un de nos grands enjeux à l’UIC, c’est de les aider à se développer, que ce soit la chimie du végétal et la chimie verte. Je me félicite qu’il y ait des initiatives et des start-up dans ce domaine, cela montre la vitalité de notre pays. L’enjeu c’est de transformer ces start-up en business pérennes et de les faire passer du démonstrateur à l’échelle industrielle. Quelles relations entretenir avec les pouvoirs publics ? L’UIC est une organisation compétente et reconnue comme telle par les parties prenantes et les pouvoirs publics. Il y a beaucoup de compétences et d’expertise, je compte m’appuyer sur cette reconnaissance. Nous devons continuer à progresser. On n’en fait pas encore assez pour expliquer nos enjeux, qui nous sommes, notre responsabilité et nos solutions d’avenir. Il faut poursuivre dans ce domaine et s’adresser à l’ensemble des parties prenantes : les pouvoirs publics à l’échelon national mais aussi les communautés régionales et locales, et le grand public. Il y a des actions où l’on doit être plus présent. Il faut mieux expliquer de manière constante et presque quotidienne. L’UIC est très reconnue, c’est un partenaire assez naturel pour

les pouvoirs publics. Nos relations sont constructives. Notre organisation a été la première à s’engager dans le Pacte de responsabilité, et à la fin 2015 nous étions en ligne avec nos engagements. On a beaucoup d’atouts à faire valoir. Comment rendre la France plus attractive pour les investisseurs internationaux ? Avec les plateformes ? Les plateformes sont un bon endroit pour favoriser les implantations industrielles. Il y a tout de suite accès à des infrastructures, des utilités et une facilité réglementaire. Il y a eu quelques très bonnes initiatives à Lacq, à Roussillon, qui ont généré des investissements importants. C’est un bon axe de développement, il faut promouvoir l’émergence de ces plateformes. Derrière, il y a des investissements et des emplois. Pour rendre la France attractive, il y a d’autres signes encourageants. Son importance est mieux comprise aujourd’hui, on a progressé dans certains domaines comme dans l’énergie, on a un très bon système pour l’innovation, l’éco-système en R&D est excellent. Est-ce suffisant dans une compétition internationale très vive ? Aujourd’hui tout n’est pas parfait, mais la direction est bonne. Les plateformes sont un bon élément. Il faut aussi réfléchir à l’attractivité de manière plus globale, réfléchir à des « incentives ». Il faut rendre le territoire France encore plus attractif. Quels sont les points réglementaires les plus importants à suivre ? Le grand sujet reste Reach. On peut parler des modalités d’application et de la lourdeur administrative, mais c’est très positif pour notre industrie d’avoir une réglementation produits claire. Ce qui me frappe, c’est que Reach n’est pas très connu et on peut avoir l’impression que beaucoup de gens ignorent même jusqu’à son existence, alors que le travail est colossal pour les acteurs industriels, et pas seulement pour ceux de la chimie mais aussi ceux qui consomment leurs produits. Le point de vigilance, c’est la surréglementation. Celle qui fait surenchère ou se superpose en France par rapport aux règles européennes. Oui à la réglementation intelligente ! Nous ne sommes pas une industrie anti-réglementation, mais nous la souhaitons intelligente, simple et surtout le plus possible unique au niveau européen. n Propos recueillis par Julien Cottineau

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Pharmacie Stratégie/R&D

Pierre Fabre affiche ses ambitions Le laboratoire français a initié fin 2014 une réorganisation de sa R&D. Une remise à plat qui s’est traduite notamment par des suppressions de postes. Avec une R&D en ordre de marche, Pierre Fabre détaille ses objectifs.

L

’annonce était tombée début décembre 2014, à travers la présentation du plan stratégique Trajectoire 2018 (CPH n° 700). Les Laboratoires Pierre Fabre entamaient une réorganisation de leurs activités R&D de la branche pharmacie. Près de 18 mois plus tard, le plan touche à sa fin. « Nous avons opéré ces derniers mois une réorganisation et une refonte complète du modèle de notre R&D », détaille Vincent Denoel, directeur des Opérations R&D et Support innovation de Pierre Fabre. De 928 personnes en 2014, les effectifs en R&D devraient être de 650 personnes à la fin de l’année 2016. Si les équipes de R&D ont été réduites, le groupe a maintenu son effort financier dans ce domaine. Pierre Fabre Médicaments a investi 16 % de ses revenus (926 M€) en 2015, soit plus de 145 M€. Au total, le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 2,2 Mrds € en 2015 (58 % pour l’activité Pierre Fabre Dermo-cosmétique, 41 % pour l’activité Pierre Fabre Médicaments et le solde pour les activités périphériques). « La restructuration n’avait pas pour but de diminuer nos investissements mais d’augmenter la part consacrée aux coûts variables afin de gagner en souplesse », ajoute le directeur des Opérations R&D. Laboratoires Pierre Fabre

Quatre aires thérapeutiques En parallèle, le laboratoire a décidé de se concentrer sur quatre aires thérapeutiques : l’oncologie, le système nerveux central, la dermatologie et la santé grand public. Le groupe entend également s’appuyer sur sa double expertise en oncologie et en dermatologie pour développer des produits à la croisée de ces aires thérapeutiques. « À travers ce modèle, notre souci principal est d’alimenter notre portefeuille avec des projets différenciés à forte valeur médicoéconomique », confie Laurent Audoly, directeur R&D de Pierre Fabre Médicaments. Il assure ainsi que « le patient est au centre de notre réflexion ». Sans vouloir entrer dans les détails, le patron de la recherche affirme par ailleurs que le groupe dispose d’un portefeuille fourni de « produits à différents stades d’avancement dans les quatre aires thérapeutiques priorisées ». Le laboratoire veut s’appuyer sur son expertise tant autour des petites molécules chimiques que des biotechnologies et des anticorps combinés (ADC). La recherche de Pierre Fabre Médicaments s’appuie sur trois centres : Toulouse sur le campus de l’Oncopole (HauteGaronne) autour des petites molécules, Saint-Julien-enGenevois (Haute-Savoie) spécialisé dans les biotechnologies et Castres dans le système nerveux central et la santé grand public. De premiers produits pourraient arriver sur le marché à « courts termes », selon Laurent Audoly. Il cite d’ailleurs l’accord signé en novembre 2015 avec la société américaine Array BioPharma. Ce contrat concerne le développement et la commercialisation de deux petites molécules (binimetinib et encorafenib), actuellement en phase III d’essais cliniques dans le traitement du mélanome et du cancer colorectal (CPH n° 739). Cet accord témoigne de la nouvelle straté-

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«Alimenter notre portefeuille avec des projets différenciés à forte valeur médicoéconomique », Laurent Audoly, directeur R&D de Pierre Fabre Médicaments

gie de Pierre Fabre qui se tourne de plus en plus vers de l’innovation externe. « Nous sommes à la recherche de molécules, avec le double objectif de délivrer des médicaments le plus rapidement possible et de construire un pipeline pérenne », ajoute-t-il. Et le directeur de la R&D précise que « l’open innovation porte d’abord sur la recherche de nouvelles molécules, mais nous l’élargissons aux nouvelles cibles thérapeutiques, aux technologies émergentes et aux compétences que nous n’avons pas encore ou insuffisamment développées en interne ». Le groupe français entend ainsi « obtenir un portefeuille de produits étoffé dès 2018, recentré sur les domaines thérapeutiques correspondant à la stratégie du groupe et équilibré d’ici à 2025. À cette date, l’oncologie sera majoritaire, suivie à parts égales par le système nerveux central et la dermatologie ». Si l’innovation passe par la multiplication des accords de licences, Pierre Fabre a également initié une politique d’ouverture de ses expertises. Ainsi, il a d’abord mis en place fin 2015 la Nature Open Library (CPH n° 742), qui consiste à proposer son expertise autour des actifs végétaux. En février 2016, le groupe a lancé un fonds pour l’innovation afin de mettre les compétences de ses chercheurs au service de jeunes sociétés d’innovation en oncologie ou en dermatologie. Pierre Fabre multiplie également les accords de coopérations avec des organismes publics. En mai dernier, il a renforcé son partenariat avec le programme Matwin (Maturation & acceleration translation with industry). « Ces accords visent à augmenter la connectivité de nos équipes R&D et à devenir un acteur incontournable dans les recherches de partenaires », précise Laurent Audoly. La recherche Pierre Fabre poursuit ainsi sa mutation. n À Toulouse, Aurélie Dureuil

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Pharmacie Recherche

Lilly veut lancer 20 nouveaux produits d’ici à 2023 Lors d’une présentation à ses investisseurs, l’Américain Eli Lilly a fait un point sur son pipeline de recherche. Il estime avoir le potentiel de lancer 20 nouveaux produits d’ici à 2023. Au cours de cette même période, Lilly pourrait également obtenir, en moyenne, deux nouvelles indications par an pour ses produits déjà approuvés. D’un effectif de 8 000 personnes, les activités de recherche de Lilly se focalisent sur cinq aires thérapeutiques : le diabète, l’oncologie, l’immunologie, les maladies neurodégénératives et le traitement de la douleur. Dans le diabète, le groupe se concentre sur des produits thérapeutiques et des dispositifs de délivrance pour le contrôle du glucose, du métabolisme et la protection des organes cibles. Au cours des 18 derniers mois, il a mis sur le marché 7 nouveaux produits dans ce domaine. Il dispose également de plusieurs programmes en phases préclinique et cliniques. Dans l’oncologie, Lilly porte son attention sur la

signalisation des cellules tumorales, le micro-environnement tumoral et l’immuno-oncologie. Dans ce dernier domaine, le groupe indique qu’il disposera de cinq molécules en tests cliniques d’ici à la fin de 2016, et de 11 molécules d’ici à la fin de 2018. Dans l’immunologie, Lilly a récemment lancé le Taltz (ixekizumab), pour le traitement du psoriaris. Il a également soumis une demande d’approbation pour le baricitinib, qui vise à soigner la polyarthrite rhumatoïde. Du côté des maladies neurodégénératives, Lilly est essentiellement focalisé sur la maladie d’Alzheimer. Son portefeuille comprend 7 molécules en tests cliniques. Enfin, Lilly s’intéresse depuis peu aux traitements non opioïdes de la douleur chronique. Il évalue actuellement deux composés en phase finale de développement : le galcanezumab pour le traitement de la migraine et le tanezumab pour la douleur liée à l’arthrose, au cancer et le mal de dos A.F. chronique. n

API

La FDA met en garde deux usines, en Allemagne et en Chine La Food and Drug Administration (FDA) a rendu public fin mai deux lettres d’avertissement envoyées mi-mai à deux usines d’ingrédients pharmaceutiques actifs (API), en Allemagne et en Chine, en raison de violations significatives des conditions GMP. Les deux usines mises en garde sont celles de BBT Biotech à Baesweiler, en Allemagne, et de Tai Heng Industry à Shanghai, en Chine. Les avertissements font suite à des visites en mai 2015 dans chacune des deux usines. Celle de BBT Biotech manque notamment d’un programme fiable et documenté pour

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s’assurer de la stabilité des API produits sur le site, ce qui ne permet pas d’assurer des dates d’expiration et de conditions de stockage fiables, et des manquements sur les systèmes de contrôles pour éviter les changements ou oublis de données. L’usine chinoise manque elle aussi de systèmes de contrôles du même type, mais également de la possibilité d’enregistrer et conserver toutes les données de production au moment des productions, ce qui conduit à des pertes de données brutes qui ne peuvent plus être vérifiées.n J.C.

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Oncologie

Sanofi veut révoquer le CA de Medivation Après plusieurs avertissements, Sanofi passe à l’attaque. Il a initié le 25 mai le processus pour révoquer et remplacer le conseil d’administration de Medivation. Dans ce cadre, il a déposé un dossier auprès du gendarme boursier américain, la Securities and exchange commission (SEC), pour solliciter l’accord des actionnaires de la société américaine sur ce projet. « En dépit de nos multiples tentatives, avant et après que la proposition de Sanofi a été rendue publique, Medivation a persisté à refuser d’entamer des discussions avec nous sur l’intérêt d’une transaction créatrice de valeur », déplore Olivier Brandicourt, le directeur général de Sanofi. Avant de reprendre : « Malheureusement, ceci ne nous laisse d’autres choix que d’initier la procédure pour révoquer et remplacer les membres du conseil d’administration de Medivation et nommer des membres plus enclins à agir dans l’intérêt des actionnaires concernant une possible transaction ». Sanofi a proposé une liste de candidats pour remplacer le conseil d’administration actuel de Medivation. La liste est composée de personnalités travaillant dans diverses sociétés chimiques, pharmaceutiques et d’investissement. Sans surprise, le CA de Medivation a réagi à cette offensive de Sanofi en exhortant ses actionnaires de rejeter la demande du groupe français. Sanofi a lancé son offre sur Medivation en avril. Elle s’élève à 9,3 milliards de dollars, exclusivement en numéraire, soit 52,50 $ par action. Une proposition rejetée en suivant par Medivation, qui considère qu’elle sous-évalue significativement la valeur de A.F. l’entreprise. n

Recherche/Biomarqueurs

Une alliance entre Astellas, Daiichi Sankyo et Takeda Trois géants pharmaceutiques japonais ont uni leurs forces dans le cadre d’un accord de recherche. Le partenariat vise à constituer et analyser des données de biomarqueurs provenant de volontaires sains. Les biomarqueurs sont utilisés dans la stratification de patients, la recherche des mécanismes d’action des médicaments et dans les indices d’efficacité et de sûreté. Ils sont employés dans une large gamme de scénarii, allant du stade de l’exploration de candidats médicament jusqu’aux études cliniques et diagnostics. Les biomarqueurs d’adultes en bonne santé permettent une comparaison et un contraste par rapport à ceux des patients dans les étapes précliniques et cliniques. Selon les trois groupes, ces données ne sont pas encore suffisamment récoltées au niveau mondial. n A.F.

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Équipements et services EN BREF Median Technologies renouvelle un accord Le fournisseur de services d’imagerie en oncologie a paraphé le 3 mai un contrat « avec la première CRO mondiale », sans divulguer son nom. Ce partenariat de 3 ans « s’inscrit dans la continuité de l’accord précédent signé le 16 février 2012 » entre les deux parties. Pour rappel, Median Technologies avait signé un contrat avec la CRO américaine Quintiles à cette époque (CPH n°583).

Univar regroupe plusieurs activités Le distributeur américain de spécialités chimiques a annoncé le regroupement de sa filiale Fort Storage avec les actifs des sociétés Future Transfer, BlueStar Distribution, BDI Distribution West, qu’il a acquis en octobre 2015 (CPH n°734). Opérant désormais sous le nom de Future Transfer, cette entité permet à Univar de ne proposer qu’un seul et unique interlocuteur au Canada à ses clients pour les services logistiques, de conditionnement et de formulation à destination de l’agrochimie.

Thermo Fisher noue un partenariat Le fournisseur d’équipements de laboratoire a signé un accord avec l’université de Birmingham (Royaume-Uni). Selon les termes du contrat, Thermo Fisher est chargé de livrer une gamme d’appareils de spectrométrie de masse avancée au Phenemone Centre de l’établissement, spécialisé dans les recherches en métabolomique et en phénotypage métabolique.

Contrat indien pour Jacobs L’ingénieriste américain a décroché une deuxième collaboration avec l’Indien Asian Paints, spécialisé dans la production de peintures. L’accord de trois ans prévoit que Jacobs se charge de l’ingénierie détaillée et de la supervision de la construction d’une usine de production à Visakhpatnam (Inde). Ce site sera dédié à la production de peintures décoratives, et aura des capacités initiales de 300 000 litres par an. Les deux partenaires avaient déjà paraphé un accord de 37 mois pour une autre usine en décembre 2015 (CPH n°741).

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Robinetterie

KSB inaugure une unité de production en France Le spécialiste allemand des pompes et vannes industrielles a mis en service le 20 mai une unité de production sur son site de La Roche-Chalais (Dordogne). Annoncé dès 2014 (CPH n°678), ce projet a nécessité un investissement initial de 12 millions d’euros et plus d’un an de travaux (CPH n°695). Le nouveau bâtiment de 4 400 m2 est dédié à la fabrication de robinets à triple excentration de la gamme Triodis de KSB. Ces modèles sont destinés notamment aux applications en chimie, impliquant des fluides en conditions extrêmes de pression et de températures, ou des liquides agressifs, toxiques voire explosifs. Outre la ligne de production, il abrite également une plateforme d’essai ainsi qu’une cuve cryogénique « pour assurer la haute technicité des produits et la sécurité des hommes qui les fabriquent ». De plus, la nouvelle unité a été conçue avec une technologie de réalité augmentée permettant de visualiser en 3D les équipements de production et le flux des produits en vue d’optimiser l’ensemble

de la chaîne. Ces nouvelles capacités de production aident ainsi KSB à « conforter sa position de leader » sur les marchés à haute valeur ajoutée : pétrole, gaz, énergie et chimie. Lors de l’inauguration, Philippe Bagard, directeur du site de La Roche-Chalais en a profité pour annoncer « un nouvel investissement de 15 M€ pour regrouper et améliorer la production de vannes haute performance » sur le site, ainsi que « la signature d’une lettre d’intention de commande de 3,6 M€ de la part d’une entreprise coréenne ». En 2014, KSB s’était illustré en France en réorganisant des activités commerciales de son site de Déville-lèsRouen (Seine-Maritime, CPH n°673). Employant 16 200 salariés, le groupe allemand a généré un chiffre d’affaires de 2,34 Mrds € en 2015. La filiale française de KSB (1 200 collaborateurs) a enregistré des ventes de 304 M€ (dont 57 % à l’export) et compte quatre sites de production : La Roche-Chalais, Déville-lès-Rouen, Lille (Nord) et Châteauroux (Indre). n D.O.

Traitement des effluents

Levée de fonds pour Innoveox Le fournisseur de solutions pour le traitement de déchets industriels spéciaux a procédé à une augmentation de capital pour un montant de 3 millions d’euros. La levée de fonds d’Innoveox a été effectuée auprès d’un investisseur basé à Hong-Kong (Chine). Ce tour de table a pris la forme de l’émission de 600 000 actions nouvelles, à un prix unitaire de 5 €, ce qui représente 9,12 % du capital de la société. La somme levée permettra notamment d’accélérer la commercialisation des unités de grande capacité pour le traitement et le recyclage des déchets liquides industriels spéciaux dans l’Empire du Milieu. Depuis plusieurs années, le marché chinois est l’une des régions privilégiées par

Innoveox pour son développement. Il a renforcé sa présence locale par le biais de plusieurs partenariats sur le marché de la pharmacie, avec Sichuan Huafamei en 2015 (CPH n°721) et avec Shangdong Lukang Pharmaceuticals en 2016 (CPH n°760). Ce tour de table intervient suite à une précédente augmentation de capital effectuée en juin 2014, qui avait permis de lever environ 15,5 M€ (CPH n°679). En décembre 2015, il a également procédé à une levée de fonds de 1,5 M€ auprès d’un investisseur privé de la Communauté des États Indépendants (CEI). Sur l’exercice financier clos au 31 décembre 2015, Innoveox, qui emploie 30 salariés, a enregistré un chiffre d’affaires de 124 000 €. n D.O.

Emballage

Bilan en hausse pour Bosch Packaging en 2015 Les indicateurs sont au vert pour le spécialiste allemand des machines de conditionnement pharmaceutique. Bosch Packaging Technology (BPT) affiche sur la période un chiffre d’affaires annuel de 1,3 milliard d’euros, en progrès de 10,2 % par rapport à l’année précédente (CPH n°723). Le carnet de commandes a augmenté de 14,5 %, atteignant 1,4 Mrd €. « Nous sommes satisfaits de notre croissance à deux chiffres des ventes, d’autant plus au regard de l’essor modeste de l’ensemble du secteur », déclare Friedbert Klefenz, président de BPT. En regardant la répartition

de l’activité par régions, le groupe a enregistré 32 % de ses ventes en Asie-Pacifique/Afrique (+27 %), 31 % aux Amériques (+25 % Amérique latine et +18 % en Amérique du Nord) et 37 % en Europe. Pour 2016, BPT s’attend à une croissance modérée à un chiffre, grâce au levier de l’industrie 4.0 notamment dans le domaine des sciences de la vie. « Nous allons lancer un ensemble de projets pilotes en 2016, afin de façonner nos logiciels aux besoins de nos clients dans les secteurs cibles de la pharmacie et de l’agroalimentaire », confie Friedbert Klefenz. n D.O.

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Spot-scope Cotations du 20/05/2016 au 25/05/2016

L

es actions de blocage de raffineries et de complexes chimiques associés en France ont bouleversé la donne pour les marchés pétrochimiques en Europe. D’habitude, la semaine précédant les négociations des prix contrat est calme. Mais avec la grogne en France, le marché spot a été très agité, vendeurs et clients tentant de sécuriser leurs apports à court terme. Les prix du pétrole brut et du naphta n’ont pas bronché la semaine dernière. Sous l’influence des grèves en France, ceux des oléfines ont été secoués. Le prix spot de l’éthylène, qui avait pourtant repris du poil de la bête ces dernières semaines, s’est accru de 30 €/t. Celui du propylène

a bondi de 60 €/t, celui du butadiène de 50 €/t. Le marché des aromatiques a évolué de manière plus hétérogène. Le prix du benzène a continué de s’assouplir, faiblissant d’encore 20 $/t, ce qui a déconcerté certains observateurs du marché. Les prix spot du toluène et des mélanges de xylène ont progressé de 20 $/t. Celui du toluène a notamment bénéficié de la demande en diisocyanate de toluène (TDI) et de celle en mélanges pour carburant à la veille de la saison estivale. Les isomères ont dû faire face à des environnements contradictoires. Les blocages de raffineries en France ont contracté le marché, tandis que l’affaiblissement de la demande

asiatique en fibres a détendu le marché. Le prix spot du styrène s’est renforcé de 50 $/t en raison d’arrêts de production planifiés et inattendus, avec trois unités majeures en Europe qui étaient à l’arrêt. Le prix du méthanol s’est bonifié de 10 €/t. À l’approche de la saison estivale, le MTBE a sans surprise repris encore des couleurs avec une progression de 40 $/t. Le prix de l’acrylonitrile a fondu après de récentes hausses, abandonnant 60 $/t sur le marché spot. Le prix contrat de mai aurait été fixé selon certains, mais d’autres estiment que rien n’est encore gravé dans le marbre.

Prix des monomères et intermédiaires en Europe du Nord-Ouest Naphta

Spot (dollars)

Spot (euros)

Contrat (euros)

410 - 420 (4) (6)

-

-

1 060 - 1 070 (4)

910 (mai) - 860 (avril) - 810 (mars) - 830 (fév.)

Éthylène Propylène

-

700 - 710 (1) (4)

635 (mai) - 620 (avril) - 560 (mars) - 560 (fév.)

Butadiène

-

680 - 690 (3)

620 (mai) - 585 (avril) - 495 (mars) - 495 (fév.)

Benzène

630 - 640 (3)

-

599 (mai) - 616 (avril) - 523 (mars) - 550 (fév.)

Toluène

590 - 600 (3)

-

537 (mai) - 522 (avril) - 517 (mars) - 500 (fév.)

Xylènes

620 - 630 (3)

-

-

Paraxylène

680 - 690 (3) (6)

-

750 (mai) - 750 (avril) - 690 (mars) - 680 (fév.)

Orthoxylène

640 - 650 (3) (6)

-

665 (mai) - 635 (avril) - 600 (mars) - 615 (fév.)

Styrène

1 120 - 1 130 (3)

-

1120 (mai) - 1 120 (avril) - 1 025 (mars) - 925 (fév.)

-

210 - 220 (3)

225 (3) (Q2) - 275 (3) (Q1) - 295 (3) (Q4) - 369 (3) (Q3)

640 - 650 (3)

-

-

-

780 - 790 (4) (6)

770 (mai) - 795 (avril) - 711 (mars) - 700 (fév.)

1 060 - 1 070 (4)

-

1 020 (avril) - 950 (mars) - 960 (fév.) - 1 000 (janv.)

Méthanol MTBE Éthylène glycol Acrylonitrile

Prix des grands polymères en Europe du Nord-Ouest PEbd

grade film

1 550 - 1 570 (3) (6)

-

1 540 - 1 560 (avril)

PEbdl

base butène

1 500 - 1 520 (3) (6)

-

1 560 - 1 580 (avril)

PEhd

soufflage injection

1 320 - 1 340 (3) (6) 1 300 - 1 320 (3) (6)

-

1 490 - 1 510 (avril) 1 450 - 1 470 (avril)

PP

homo injection copolymère

1 100 - 1 120 (3) (6) 1 280 - 1 300 (3) (6)

-

1 200 - 1 220 (avril) 1 270 - 1 290 (avril)

PS

standard choc

1 660 - 1 680 (3) (6) 1 760 - 1 780 (3) (6)

-

1 730 - 1 750 (avril) 1 810 - 1 830 (avril)

PVC

standard

920 - 940 (3) (6)

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1 110 - 1 130 (avril)

Cotations relevées dans le nord de l’Europe pour Chimie Pharma Hebdo entre le 20/05/2016 et le 25/05/2016. En tonnes métriques, franco livré (FD), sauf mention contraire : (1) qualité chimique ; (2) qualité polymère ; (3) fob ; (4) cif ; (5) cotations mensuelles et (6) cotations des semaines précédentes. (Q1) contrats du premier trimestre 2016, (Q2) contrats du deuxième trimestre 2016 ; (Q3) contrats du troisième trimestre 2015 ; (Q4) contrats du quatrième trimestre 2015. Source : Chimie Pharma Hebdo

Chimie Pharma Hebdo - Lundi 30 Mai 2016

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Carnet DOWDUPONT

SANOFI

Le groupe dévoile sa future direction

Remaniement du comité exécutif

Dans le cadre du projet de fusion entre les deux géants mondiaux de la chimie (CPH n°743), Dow et DuPont ont annoncé les nominations pour la direction du futur ensemble. Celles-ci seront effectives une fois l’opération bouclée, probablement fin 2016. Le nouvel ensemble sera présidé par Andrew Liveris, le p-dg de Dow. Il sera aussi responsable de l’activité Material Science. De son côté, Edward Breen, le p-dg de DuPont, sera le directeur général du nouveau groupe et aura la responsabilité des activités Agriculture et Produits de spécialité. Howard Ungerleider prendra la fonction de directeur financier de DowDuPont. Il est actuellement vice-président et directeur financier de Dow et supervise la branche Dow AgroSciences ainsi que les services Développement stratégique, Planification, Finance, Technologie d’information et Business services. Il est aussi le président de Dow Corning. Par Ailleurs, Stacy Fox sera promue directrice juridique de DowDuPont. Elle occupe pour le moment la fonction de vice-présidente senior et directrice juridique de DuPont. Charles Kalil sera le conseiller spécial du président de DowDuPont ainsi que le directeur juridique de l’activité Material Sciences. Il est vice-président exécutif et directeur juridique de Dow. Jim Fitterling, le président et directeur des opérations de Dow, prendra la direction des opérations de l’activité Material Science de DowDuPont. James Collins, le vice-président exécutif de DuPont en charge de l’activité Agriculture, deviendra, lui, chef des opérations de cette activité pour DowDuPont. Enfin, Marc Doyle, deviendra directeur des opérations de la branche Produits de spécialités de DowDupont. Il est aujourd’hui vice-président exécutif de DuPont et supervise les activités Electronics & Communications, Industrial Biosciences, Nutrition & Health, Performance Materials et Safety & Protection. SOLVAY

Pascal Chalvon Demersay, directeur RSE

Pascal Chalvon Demersay a été promu directeur de la Responsabilité sociale et environnementale (RSE) du Belge Solvay. Il remplace Jacques Kheliff qui va prendre sa retraite après 44 années passées au sein du groupe. P. Chalvon Demersay conservera ses fonctions actuelles de président de la business unit mondiale Energy Services de Solvay. Il a démarré sa carrière chez RhônePoulenc en 1990 puis a rejoint Rhodia Polyamide Intermediates en qualité de directeur de la stratégie. En 2002, il est devenu directeur général en Amérique latine et a ensuite dirigé en 2004 l’activité Achats Gaz chez Rhodia Energy. Il quitte ensuite Rhodia pour devenir p-dg de Bluestar Silicones en 2010. Enfin, en juillet 2015, il rejoint Solvay pour être président d’Energy Services.

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Olivier Brandicourt, le directeur général de Sanofi, a annoncé quelques changements au sein de son comité exécutif. À partir du 1er juin 2016, Olivier Charmeil deviendra vice-président exécutif de la médecine générale et des marchés émergents. Il dirigeait l’activité de Sanofi Pasteur depuis janvier 2011 et avait été nommé viceprésident exécutif de Sanofi Pasteur mi-2015. Peter Guenter a, lui, été promu vice-président exécutif Diabète et cardiovasculaire. Il est actuellement vice-président exécutif, Médecine Générale et Marchés Émergents depuis mi-2015. Il remplace Pascale Witz qui a quitté le groupe le 1er juin. Toujours du côté des départs, Carsten Hellmann, le vice-président exécutif de Merial a annoncé qu’il allait prendre le poste de p-dg d’ALK (CPH n°761). Il continuera à exercer ses fonctions actuelles chez Sanofi jusqu’à la fin de l’année pour accompagner le transfert de Merial au sein de Boehringer Ingelheim (CPH n°743). Par ailleurs, Sanofi prévoit de nommer un vice-président exécutif Santé Grand Public qui intégrera le comité exécutif. Il dirigera la nouvelle entité du groupe qui sera formée une fois l’intégration des activités santé grand public de Boehringer. Enfin, Suresh Kumar, le vice-président exécutif des Affaires externes a décidé de retourner aux ÉtatsUnis pour des raisons personnelles. Il continuera à représenter les intérêts de Sanofi outre-Atlantique jusqu’à la fin de l’année. O. Brandicourt assurera la direction par intérim des affaires externes jusqu’à ce qu’un successeur soit désigné. CELLECTIS

Federico Tripodi, p-dg de Calyxt

Calyxt, la filiale de Cellectis dédiée au développement de plantes plus saines (anciennement Cellectis Plant Sciences), a nommé Federico Tripodi au poste de p-dg. Il remplace Luc Mathis qui restera conseiller de la société. F. Tripodi était jusqu’alors chez Monsanto, où il a travaillé pendant plus de 17 ans. Il exerçait dernièrement la fonction de directeur commercial des activités liées à la canne à sucre au Brésil.

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Lundi 30 Mai 2016 - Chimie Pharma Hebdo

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