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n° 334 • Juin – Juillet 2014• 22 e • www.lemoniteur.fr

l’ÉvÉnement

l’imprimante 3D passe au béton à prise rapide p. 6 Chantier

acier, bois et béton de chanvre pour un immeuble hlm p. 20

l’ÉvÉnement

arrivée sur les chantiers de l’imprimante 3D p. 6 Chantier

Paris : conception bioclimatique pour immeuble social p. 20

Chais

Comment concilier tradition, tourisme et organisation industrielle p. 45

solution teChnique

enveloPPe

une mantille de verre habille un immeuble de bureaux p. 26

Contre les insectes xylophages p. 36 ProDuits

solutions chauffage rt 2012 p. 81


(+5574'5š š#((#+55'/'06 &' 51. BREVET EUROPÉEN N° 0851064

21 AGENCES EN FRANCE CTIONS

JE DEEP IN

STABILISATION D’OUVRAGES PAR INJECTION DE RÉSINE EXPANSIVE

&ȌLȃ RNWU FG 1 š QWXTCIGU VTCKVȌU

IQWHUYHQWLRQ UDSLGH Gª̧QLWLYH La résine GEOPLUS, une exclusivité URETEK ! )Rrte SressiRn Ge JRn̨ePent 10 0Pa PrRcéGé resSectant l envirRnnePent TraitePent Ges SatKRlRJies sécKeresse Alternative aux solutions traditionnelles t\Se PicroSieux Sans excavations ni désordres Sans déPénaJePent des occuSants Garantie décennale et Srix coPSétitiIs Adapté à tous types d’ouvrages

ZZZ ureteN Ir 0 800 312 312 du lundi au vendredi de 10K à 18K 0


éditorial Par Patrick chéruette, rédacteur en chef

17, rue d’uzès, 75108 Paris cedex 02

chais… et rasades

tél. : 01 40 13 30 30 - fax : 01 40 13 51 18 ctb.redaction@groupemoniteur.fr ctb.publicite@groupemoniteur.fr rédactioN

La France, pays de cocagne, s’enorgueillit à juste titre de son incroyable vignoble ! Et si

directeur des rédactions : Michel dalloni. directeur éditorial : dominique errard. rédacteur en chef : Patrick chéruette. rédacteur en chef délégué :

la qualité de la « Dive Bouteille » chère à Rabelais ne cesse de s’améliorer, nous le devons au travail des viticulteurs qui depuis de nombreuses années ne ménagent pas leurs efforts en se mettant, entre autres, à la culture « bio ». Parallèlement, les grandes maisons font appel aux architectes de renom pour

antoine hudin. rédactrice : dora courbon. ont collaboré à ce numéro : Bernard aldebert, Isabelle arnaud, franck dastot, hubert d’erceville, félicie Geslin, hartmut hering, carol Maillard, Jean-Pierre Ménard, Stéphane Miget, Virginie Pavie, Idir Zebboudj. réaliSatioN rédacteur en chef technique : fanck Vacle. 1re secrétaire de rédaction : Isabelle Lendaro-Gradt.

magnifier un peu plus l’image de leur domaine. Ainsi, le Château Cheval

Je lève mon verre à vous tous, amis lecteurs, qui m’avez tant apporté par votre exigence et votre fidélité !

1re maquettiste : Murielle favreau. Publicité

(38 03). Sophie drugeon (30 67),

Nouvel, Mario Botta à Faugères, Norman Foster à Margaux ou l’Atelier Zéro Carbone à Puligny-Montrachet (voir le numéro 333 des CTB, mai 2014, page 26). Les propriétaires ont besoin de plus d’espace, de plus de cuves répondant à la vinification parcellaire, mais aussi de matériaux exempts de

éditeur délégué : anton Keil. directeur commercial : tony Bonilla

Blanc avec Christian de Portzamparc, le Château La Dominique de Jean

COV, renouvelables, voire biodégradables ! La thermique doit être maîtrisée, la ventilation naturelle assu-

Guillaume Lescaroux (35 83), Stéphanie nadreau (32 67). énergie : éric naessens. régions : Patrick traineau (directeur 04 72 75 77 20), frédéric Bapst (est, 03 83 18 24 21), Géraud Glatard (rhône-alpes, 04 72 75 77 16), Guillaume Lescaroux (centre, 35 83), nathalie de Just (Grand-Ouest, 05 61 22 02 76). étranger : International : Grazia thévenin (34 89), allemagne/

rée et l’hygrométrie saturée dans les chais d’élevage pour protéger les anges de la cirrhose. Ainsi, les chais deviennent des laboratoires d’œnologie, aussi bien que de conception pour les architectes et leurs commanditaires. Les Cahiers Techniques ne pouvaient passer à côté de cette nouvelle source d’évolution technologique. D’autant qu’elle clôt, pour votre serviteur, une vie de travail au service d’un savoir qui ne cesse d’évoluer, et dont la revue n’a eu de cesse de vous donner les clés ! Départ joyeux, sachant

autriche/Suisse : dominique Schall, tél. 00 49 7w8 44 47 001. Belgique/ Pays-Bas/Luxembourg : nele Brauers, tél. 00 32 34 48 07 57. espagne : Séverine Grolimund, tél. 00 34 91 456 08 48. Grande-Bretagne : Greg corbett, tél. 00 44 207 730 60 33.

que la relève est assurée, elle qui a mené à bien le numéro qui est entre vos mains. Alors je lève mon verre à vous tous, amis lecteurs, qui m’avez tant apporté par votre exigence et votre fidélité ! Et fêtons une dernière fois, ensemble, l’arrivée de l’été…

Italie : Jean-Pierre Bruel, tél. 00 39 03 17 51 494. eXécutioN

Buvons !

clairette Sempé (35 58). FabricatioN didier thomasset, anne-Lise Lapoire. diFFuSioN Jean-Baptiste alline (dir.) (37 03). aboNNeMeNtS nadia clément (directrice) (50 55), 17, rue d’uzès, 75108 Paris cedex 02. Le numéro : 22 e. tarifs (tVa incluse) : 1 an (9 numéros), france = 139 e (ttc), étudiants = 70 e (ttc) – 2 ans (18 numéros), france = 221 e (ttc), étranger : nous consulter au 01 40 13 50 65.

ce numéro comporte un encart abonnement broché entre les pages 2 et 3 et un encart broché Solar decathlon de 8 pages à partir de la page 99.

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« Je n’ai plus besoin

de ramasser mes impressions par terre. »

C’est ainsi que des architectes, ingénieurs et concepteurs de renom nous l’ont demandé : plus de confusion. Vous obtenez des impressions de qualité, rangées à plat et triées en sortie, grâce à l’empileur de sortie intégré aux imprimantes HP Designjet T920, T1500 et T2500. Découvrez encore plus d’avantages que vous apprécierez à l’adresse: hp.com/fr/you-made-it Quel modèle vous convient le mieux ? Nous sommes prêts à vous conseiller au 0800 94 57 72

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Sommaire N° 334

L’éDiToriaL

Chais et rasades . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 03

aCTuaLiTéS L’évéNemeNT

L’imprimante 3D arrivera bientôt sur les chantiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 06

eN bref

P.

06

imprimante 3D

Surfaçade à l’hôpital de Brive-la-Gaillarde. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 10 Des portraits géants en béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 11 Portes coupe-feu sans serrure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 12

Sur LemoNiTeur.fr

Une peau de métal dorée pour habiller six tours des années 60 . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 14

régLemeNTaTioN

Façades bois et incendie : les remarques de l’Afipeb et du GTFI. . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 16 Bâtiments à ossature bois : amendement de la norme DTU relative à leur construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 19

ChaNTierS réaLiSaTioN Du moiS Acier, bois et béton de chanvre pour un immeuble HLM . . . P. 20 eNveLoppe Une mantille de verre habille un immeuble de bureaux . . . . . . . . . . . . . . P. 26 reTour D’expérieNCe Le Collège des Bernardins renaît enfin stabilisé . . . . . . . . . P. 32

SoLuTioNS TeChNiqueS iNSeCTeS xyLophageS Protéger les constructions neuves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 36 fiChe paThoLogie Effondrement de murs de soutènement en maçonnerie. . . . . . P. 42

DoSSier

CHAIS P.

20

Chantier acier, bois et béton de chanvre

P.

81

enquête chauffage rT 2012

« Les efforts sur la qualité du vin se retrouvent au niveau architectural » . . . . . . .p. 45 1 - CoNCepTioN Les chais concilient tradition et organisation industrielle . . . . . . P. 48 2 - éCLairage Entre lumières feutrées et éclairage dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . P. 52 3 - géNie Thermique La qualité du vin passe par la maîtrise des températures . . P. 56 4 - arChiTeCTure Chais d’œuvre de design et de technologie . . . . . . . . . . . . . . . . P. 58 5 - CoûTS ComparéS Quatre chais de dernière génération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 63 proDuiTS Notre sélection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 66

proDuiTS / eNveLoppe imperméabiLiTé De faÇaDe Une prescription à adapter à l’état des supports . . . P. 73 NouveauTéS proDuiTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 78

proDuiTS / équipemeNTS TeChNiqueS Chauffage rT 2012 Une offre mature de solutions en maison individuelle . . . . . . . P. 81 NouveauTéS proDuiTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 86

proDuiTS / améNagemeNT meNuiSerieS Huisseries pour optimiser la pose des blocs-portes . . . . . . . . . . . . . . . . P. 88 NouveauTéS proDuiTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 89

praTique

Librairie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 92 DoCumeNTaTioN TeChNique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 95 formaTioNS/ageNDa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 96

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N° 334 JuiN – Juillet 2014 • Les cahiers techniques du bÂtiment

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L’événement

L’imprimante 3D arrivera bientôt sur les chantiers En passant des matières plastiques au béton à prise rapide, l’impression 3D ouvre des perspectives inouïes à l’architecture et au secteur de la construction. Et la présence d’une imprimante 3D sur chantier n’apparaît plus si incongrue.

Hartmut Hering

KamermaKer  : matière plastique recyclée, Pays-Bas ■■ ■ En Hollande, l’équipe DUS Public architecture a créé Kamermaker (1), une imprimante 3D, montée dans une petite tour de 7 m de haut, qui fabrique des éléments alvéolaires constructifs en matière plastique recyclée qui devront s’imbriquer les uns dans les autres comme des pièces d’un jeu de construction. L’imprimante est installée sur une place publique et permet d’observer l’avancement en temps réel. L’enjeu est la construction dans le voisinage d’un prototype d’une maison de canal typique d’Amsterdam. Selon ses concepteurs, dépasser la relative lenteur actuelle de cet équipement n’est plus qu’une question de temps.

Videos et liens sur

www.lemoniteur.fr/kamermaker

(Doc. DUS.)

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l fallait s’y attendre. depuis quelques années déjà, l’imprimante 3d, conçue pour produire en trois dimensions des corps dessinés en caO, sert à réaliser maquettes et modèles, voire des œuvres d’art à l’échelle 1:1. seule différence en fait avec l’imprimante laser : au lieu d’appliquer de la matière en plan, elle dépose à chaque passage de la matière en épaisseur, en montant d’un cran lors du passage suivant. L’idée de passer à l’échelle 1:1 a germé dans plusieurs pays en même temps.

L’imprimante Kamermaker est installée dans un parc près du site de construction d’une maison longeant le canal en R+3 typique d’Amsterdam. Elle produit des éléments constructifs alvéolaires en plastique recyclé.

D-SHaPe  : sable et liant, Italie ■■ ■ L’ingénieur italien Enrico Dini travaille sur le robot, D-shape, pour l’heure la plus grande installation de ce type au monde, qui distribue, telle une imprimante à jet d’encre, un liant liquide sur un lit de sable, par couches successives, dont le tracé évolue avec la forme à obtenir. En fin de programme, lors de l’évacuation du sable non-lié, il reste une pièce en roche selon le design original 3D. D-shape réalise actuellement sur son imprimante des récifs artificiels devant intégrer un domaine touristique sous-marin à Dubaï. L’architecte hollandais Janjaap Ruijssenaars prévoit de construire dès 2014 son premier bâtiment à partir de formes réalisées sur D-shape, renforcées par fibre de verre et remplies par coulage de béton. La démarche D-shape s’accompagne systématiquement d’essais en laboratoire pour l’ensemble des aspects de résistance des matériaux utilisés dans la construction.

La plus grande imprimante pour construction 3D, la D-shape de Enrico Dini, fabrique actuellement des éléments de récifs artificiels à partir de sable aggloméré par un liant projeté à chaque passage d’imprimante.

Videos et liens sur

www.lemoniteur.fr/d-shape (Docs. Dinitech/D-shape.)

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N° 334 JuiN - Juillet 2014 • Les cahiers techniques du bÂtiment


L’événement

SOFtKILL DeSIGn  : multimatériaux, Royaume-Uni ■■ ■ L’équipe londonienne Softkill design, composée de quatre designers et architectes, s’est intéressée aux composantes structurelles d’un édifice et aux forces qui s’y exercent, afin de bien y déterminer les compressions, tractions et tensions dynamiques. La démarche permet une analyse très détaillée du comportement d’une structure pour n’en imprimer qu’un squelette optimisé, ce réseau de liens matière qui forme l’édifice. Softkill propose des matériaux fragiles, peu chers et recyclables comme des bioplastiques (PLA), des céramiques ou du bois qu’ils peuvent combiner à des métaux plus résistants, mais plus cher. Leur assemblage se fait par apport de matière par couches successives, comme le frittage connu de l’industrie céramique.

Videos et liens sur

www.lemoniteur.fr/softkilldesign Protohouse de Softkill design commence par analyser les caractéristiques structurelles du projet, pour n’en retenir que les charges, les lignes de sollicitation dynamiques, les fibres de compression et de traction, et liens d’armature à intégrer dans le programme d’impression. Ci-contre une maquette imprimée selon cette démarche. (Doc. Softkill Design.)

■■ ■ En Angleterre, le Centre de recherche Process innovants et construction de l’université de Loughborough travaille sur une imprimante appliquant du béton (3D Concrete Printing). Les dimensions n’atteignent pas celles d’un bâtiment encore, comme le projet de l’université de Californie du Sud (voir ci-dessous). Le Centre développe des process permettant de mettre en œuvre des éléments de construction complexes de manière automatisée, afin d’offrir à la conception architecturale une liberté jusqu’ici limitée par les techniques artisanales et leur coût. On obtient, ainsi, des éléments d’une résistance équivalente à 95 % de celle d’un béton banché. Le cabinet d’architectes Norman Foster Partners, avant-gardiste de la conception 3D dans l’architecture, participe à ces développements.

Videos et liens sur

www.lemoniteur.fr/3Dconcreteprinting

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(Docs. Agnese Sanvito, univ. de Loughborough.)

3D COnCrete PrIntInG  : béton à prise rapide, Royaume-Uni

Concrete Printing, développé à l’université de Loughborough (UK), explore avec ses partenaires tels que Norman Foster Partners des applications dans la réalisation de formes libres et d’éléments intégrant réservations, connecteurs et conduits.

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L’événement

COntOur CraFtInG  : béton à prise rapide, États-Unis (Californie) ■■ ■ Enfin, dans une dimension adaptée à la réalisation de structures classiques telles qu’une maison à deux niveaux, le département de l’université de Californie du Sud, dirigé par le professeur Behrokh Khoshnevis franchit le pas en 2011 : ce n’est désormais plus une matière plastique, mais un béton à prise rapide qu’applique leur imprimante. Cet institut a conçu un équipement qui, monté sur rails disposés de part et d’autre d’un chantier, devrait imprimer une maison jusqu’à R+1 d’un seul tenant en 24 heures. Le process est appelé « Contour crafting ». Il apparaît que la Nasa investit actuellement dans ce procédé et les premiers prototypes devraient voir le jour cette année. Cette démarche apparaît comme la plus adaptée à la construction actuelle. De par ses composants assurant une prise rapide, le béton ne nécessite plus de banchage pour le coulage. C’est le tracé de la buse distributrice, parcourant les épaisseurs des parois par passages successifs, qui y dépose un cordon continu de béton liquide.

a

B

C A B C Contour crafting s’adresse tout d’abord aux constructions classiques. Pour la maison individuelle à deux niveaux, l’Institut développe une imprimante sur rails, et travaille pour le logement collectif à une imprimante capable de grimper d’étage en étage en fonction de l’avancement. D Le mur typique de Contour crafting est creux, ici un mur courbe.

e

E F La Nasa, partenaire du développement, envisage de construire des édifices avec un robot de ce type qui emploierait des matières premières lunaires, ne nécessitant que le transport d’un liant pour solidifier un mélange proche du béton.

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Videos et liens sur

www.lemoniteur.fr/contourcrafting

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F

N° 334 JuiN - Juillet 2014 • Les cahiers techniques du bÂtiment


La norme mondiale pour les systèmes de gestion des bâtiments

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Ces appareils sont disponibles en six versions permettant la commande d’applications de CVC et d’appareils électriques tels que l’éclairage et les ouvrants. Ils assurent le réglage au plus juste et selon les besoins de la température, de l’humidité et de la concentration de CO2 dans la pièce. Ils répondent à l’ensemble des besoins liés à la gestion de la pièce, en regroupant toutes ces fonctions dans un seul appareil.

Les appareils d’ambiance QMX3 ont une ligne épurée et esthétique et selon les modèles, ils se distinguent par un afficheur à cristaux liquides et des touches capacitives. Un voyant LED informe l’occupant de la qualité de l’air ambiant. Avec un design soigné pour un montage mural indépendant de tout encadrement, ils trouvent discrètement leur place dans un bureau, une chambre d’hôtel, une salle de conférence…

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ActuAlités

Établissement typique des années 70, l’hôpital de Brive-la-Gaillarde (19) possédait des brise-soleil d’origine, fabriqués en béton, mais décrépis par le temps. il est donc apparu nécessaire de les supprimer et de profiter de l’opération, afin d’améliorer la thermique de l’édifice. de cette double contrainte est né le projet de créer, sur les deux faces de l’établissement exposées au soleil, une double peau. cette solution permet tout d’abord de conserver la façade existante, et donc d’intervenir sans entraver l’activité de l’hôpital. ensuite, son traitement particulier lui assure un rôle thermoacoustique non négligeable, puisque les gains énergétiques attendus représenteraient 20 % de la consommation actuelle. enfin, la réalisation de passerelles grillagées rend accessible aux pompiers et aux agents de sécurité chaque niveau. L’architecte Vincent espagno et l’entreprise de métallerie manière et mas ont mis au point une façade double peau ventilée appelée « Géode », de technal, adaptée à l’existant. ainsi, la trame verticale de cette façade rapportée reprend celle des consoles en béton. La façade, fixée sur une structure porteuse en acier galvanisé, est composée de tubes rectangulaires horizontaux de 6,80 m. elle est équipée de trois types de

(Doc. Sylvain Mille/Technal.)

surfaçade à l’hôpital de Brive-la-Gaillarde

double vitrage : un double vitrage clair (de facteur solaire sw = 0,26), qui assure aux malades une vue dégagée sur l’environnement, et deux doubles vitrages sérigraphiés en parties haute et basse, de densité et de protection thermique différente (sw de 0,22 et 0,17). ce montage se complète d’un réseau horizon-

tal de capots saillants de 25 cm qui jouent à la fois le rôle de casquette brise-soleil et de modénature animant la façade. en hiver, cet espace tampon totalement clos par des ventelles en partie haute, limite les déperditions des locaux contigus. L’été, l’ouverture basse et haute de cette cheminée naturelle rafraîchit naturellement le bâtiment.

la nouvelle médiathèque Jean d’Ormesson de la Ferté-Bernard (72), non loin du Mans, est entourée d’un parvis en béton sombre ravivé par des éclats de verre bleu de cobalt. introuvables en France, ces granulats de verre concassés ont été importés de chine… sept semaines et demie auront été nécessaires pour réaliser les 3 000 m2 de la dalle. sur la surface du béton noir (artévia Poli de Lafarge et colorant colorcrete noir de sika) fraîchement coulé, l’entreprise Fléchard tP a versé une résine contenant les granulats de verre bleu de dimensions comprises entre 6 et 12 mm. une fois la surface talochée, la remontée de laitance a masqué les éclats. Pour les faire réapparaître, un ponçage sur 2,5 mm a été effectué une fois la dalle séchée. cette étape réalisée, un produit de cure a été appliqué pour prévenir les fissurations liées à une déshydratation trop rapide. enfin, et ce fut la dernière opération, une résine empêchant les incrustations et procurant un aspect mouillé au béton a été

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(Docs. FlechardTP/Sika.)

un parvis incrusté d’éclats de verre

étendue sur toute la surface du parvis. souhaité par l’architecte en charge du projet, Philippe Fichet, cet aspect marbré gris et bleu fait écho à la médiathèque dont la façade est largement vitrée. au-delà des étapes supplémentaires

induites par les incrustations, la mise en œuvre de la dalle vitrifiée a présenté d’autres opérations délicates. en effet, dans le parvis se nichent aussi 73 Led et 54 brumisateurs pour lesquels il a fallu prévoir des réservations, et respecter des pentes pour le bon écoulement de l’eau.

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ActuAlités

Des portraits géants en béton

(Doc. S.Chalmeau/Chryso.)

l’écrivain Colette, la comédienne Juliette Drouet, ou encore l’acteur Charles Vanel auront leur portait gravé dans le béton ! Ces Bretons, d’origine ou d’adoption – ainsi que 25 autres personnalités historiques de la région – ont été choisis pour orner durablement la façade du nouveau collège de la commune de crévin, près de rennes (35). Le procédé mis en œuvre porte le nom de « décogravure », et repose sur la désactivation ponctuelle du béton. Grâce à une membrane imprégnée de désactivant – selon le négatif de l’image – et placée en fond de coffrage, on obtient une surface bétonnée sur laquelle alternent « pixels » blancs (zone brute de décoffrage où le ciment est lisse), et « pixels » sombres (peau de béton désactivée, laissant apparaître les granulats). L’image obtenue ne présente pas de relief, contrairement à ce que l’on peut obtenir par le matriçage. « Où que l’on se positionne, le motif apparaît donc de la même manière », explique céline aupetit de chryso. À crévin, la décogravure a été réalisée sur des panneaux de vêture en béton ite de msa. Les quelque 4 000 m2 de

BiM d’Or : c’est parti ! le Moniteur et les Cahiers techniques du bâtiment, en partenariat avec la Cinov, vont récompenser les meilleurs projets ayant eu recours au bim (building information model). Pour cette première édition, dix trophées seront décernés dans quatre catégories : maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre, entreprise et industrie. dans chacune des catégories, les trois Prix récompenseront des opérations inférieures à 1 000 m², des opérations représentant une surface comprise entre 1 000 et 40 000 m², et des ouvrages spécifiques ou supérieurs à 40 000 m². un Prix spécial, le bim d’Or de l’année, sera également décerné pour récompenser une opération exceptionnelle. Pour accéder au dossier de candidature, rendezvous sur : www.lemoniteur.fr/bimdor (clôture le 31 juillet).

plaques sont en cours de pose, l’inauguration du collège aura lieu cet été. La technologie Graphic Concrete a été développée et brevetée par l’architecte finlandais Samuli Naamanka. Elle est distribuée en France depuis deux ans par Chryso, spécialiste de la chimie des matériaux.

la structure de l’église Saint-Paul-de-laPlaine à Saint-Denis (93) est composée de deux « huit » – ou de deux « infinis » : ∞ – en tubes acier galvanisé reliés par des poteaux verticaux placés tous les 1,35 m. chacun des deux « huit » prend appui au sol à une extrémité du bâtiment et s’élève obliquement vers le ciel. ils se croisent pour former un « ∞ » tridimensionnel composé de deux ventres en forme de goutte d’eau. La plus grande des « gouttes », revêtue de bacs acier, donne corps à l’église. La seconde, laissée nue, dévoile la structure et délimite le jardin. ce système, léger, a permis de s’affranchir des problèmes liés à la faible portance du sol. Les deux boucles se rencontrent et s’ar ticulent à 3,3 m du

(Docs. David Métreau/Patrick Berger&Jacques Anziutti.)

structure en double huit pour une église

sol. ce point d’équilibre vers lequel convergent les forces de la structure est aussi l’emplacement du chœur de l’église, puisque c’est à cet endroit que l’autel a été placé. L’ensemble de l’édifice étant porté par les seules assises au sol des boucles et par le nœud suspendu, le volume de la nef – qui occupe 200 m2 au sol – se retrouve entièrement dégagé. Le plafond de l’église, en voûte inversée et inspiré de l’os de seiche, travaille en traction sur l’ossa-

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ture métallique sous-tendue. il culmine à 12,5 m et rejoint, en épousant la pente de la structure, le cœur de la construction. douze baies zénithales (pour rappeler la cène et les apôtres) sont disposées sur son pourtour. Le jour qui les traverse se projette sur les murs de l’église et donne naissance à une lumière, changeante au gré de la course du soleil. derrière le chœur, la pointe de la « goutte » en vitrage transparent constitue la treizième source de lumière naturelle. conçue par les architectes Patrick berger et Jacques anziutti, l’église saint-Paul-de-La-Plaine a été inaugurée et consacrée le 24 mai dernier.

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ActuAlités

Portes coupe-feu sans serrure pliée, réalisés en interne, sont aujourd’hui associés à des vitrages feuilletés Pyrobel d’aGc (26 mm) avec intercalaires intumescents. de nouveaux essais avec d’autres verriers seront prochainement réalisés. Outre leur aspect pratique, ces portes présentent aussi un avantage esthétique. en effet, l’absence de serrure manuelle permet de remplacer la poignée par un bâton maréchal en inox.

Nominations Christophe Lamoine a été élu président de l’Association des constructions industrialisées et modulaires (Acim).

Patrick Liébus a été réélu à la tête de la Capeb pour un mandat de trois ans. Décès Hans Hollein, architecte autrichien, est décédé le 24 avril à l’âge de 80 ans. Il avait reçu le Prix Pritzker en 1985 et s’était vu confier la conception du parc Vulcania dans le Puy-de-Dôme.

Prix Un Janus de l’industrie a été attribué à Modulesca, pour son escalier extérieur modulaire en polymère de 5 kg.

En bref Cinov Construction et le Cstb

(Docs. SMFeu/DC.)

À première vue, les 34 portes vitrées coupe-feu 1 h qui équipent les sas du parking du centre commercial des terrasses du Port à Marseille (13) semblent tout à fait classiques. Pourtant, en s’approchant des sas donnant accès aux cages d’escaliers, on remarque que les blocs-portes n’ont ni poignée, ni « barre antipanique ». contrairement aux solutions coupe-feu couramment rencontrées, les portes sont, ici, sans serrure. Plus exactement, leur pêne est dissimulé à l’intérieur du panneau. « il est retenu par une pièce en alliage à mémoire de forme », explique matthias Lafay du bureau d’études de smFeu. Lorsque le boîtier atteint 80 °c – cela correspond à une température ambiante de 400 °c – l’alliage se détend et le pêne est libéré. La porte se verrouille donc automatiquement au moment où l’incendie se déclare. une porte coupe-feu doit toujours rester en position fermée. mais elle doit aussi s’ouvrir facilement pour garantir une évacuation rapide. d’où l’idée de la porte battante, qu’il suffit de pousser ou tirer. au moment de l’incendie, il est indispensable que la porte soit verrouillée, afin que le panneau et le cadre s’emboîtent parfaitement et se soudent sous l’effet des flammes et de la chaleur. d’où la présence nécessaire d’une serrure. breveté et commercialisé depuis début 2014 par la société smFeu, le système mis en œuvre à marseille (par l’entreprise simetal Formes) a obtenu un procèsverbal d’essai au feu efectis. Les profilés en tôle acier

En bref

(Doc. AwoX.)

Des led sous contrôle

Connaissez-vous les « smartlights » ? ces ampoules Led connectées, en wi-fi, bluetooth ou encore Zigbee, se pilotent depuis un smartphone ou une tablette. avec les premiers modèles (la gamme hue de Philips), l’utilisateur, à distance, pouvait jouer sur l’ambiance lumineuse (intensité, couleur…) et définir des plages d’éclairage. Les toutes dernières technologies se sont dotées de nouvelles fonctionnalités, allant de l’utile au gadget. citons par exemple le mode « vacances », proposé

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par belkin par exemple, avec lequel il devient possible de programmer l’éclairage de son habitation de manière à simuler une présence lorsqu’on part en congés. chez digital native, les ampoules s’allument automatiquement quand vous passez le seuil de la porte en détectant votre smartphone. quant aux smart bulbs de LG – bientôt commercialisées – elles clignoteront pour notifier l’arrivée d’un nouveau message ou d’un appel. citons, enfin, la striimLight d’awox, qui, équipée d’un haut-parleur de 10 watts, diffuse le son transmis par un équipement numérique connecté en bluetooth ou en wi-fi…. Pour contrôler ces ampoules intelligentes, une application (disponible sous androïd et iOs) doit être installée. contrairement à la connexion bluetooth, la connexion via wi-fi ou Zigbee (protocole pris en charge par samsung notamment) requiert un boîtier, « passerelle » entre la box et le terminal de contrôle. selon le fabricant, ces équipements peuvent piloter entre 8 et 64 ampoules.

ont signé un accord de partenariat. Dorénavant, les adhérents du Syndicat des bureaux d’études du bâtiment et du génie civil bénéficient d’une offre préférentielle pour accéder aux ouvrages, outils et services du Cstb.

GrDF a acquis Cegibat le centre d’expertise dédié au gaz naturel et à l’efficacité énergétique du bâtiment. Sur le nouveau site, www.cegibat. grdf.fr, les professionnels du bâtiment trouveront des informations sur les solutions les plus performantes applicables aux secteurs résidentiel, tertiaire et industriel, mais également de la documentation réglementaire, des outils de calculs, ainsi que des retours d’expérience. ArchiWizard, le logiciel de simulation énergétique 3D sur le BIM, sort sous sa troisième version. Elle intègre, notamment, le moteur international EnergyPlus, ainsi que de nouveaux modules de calculs réglementaires, utiles au dimensionnement des systèmes de chauffage et aux calculs des facteurs solaires des parois vitrées par exemple.

N° 334 JuiN – Juillet 2014 • Les cahiers techniques du bÂtiment


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Sur lemoniteur.fr / actualitéS

À lire aussi 1 Il est temps de mesurer la performance énergétique réelle des bâtiments www.lemoniteur.fr/ perfenergetique

rGe : « rien ne garantit l’efficacité » selon l’ufc

une peau de métal dorée pour habiller six tours des années 60

alors que le projet de loi sur la transition énergétique est en préparation et pourrait être examiné par le Parlement en septembre, l’uFc-que choisir a décidé de s’intéresser sur le terrain à la performance des professionnels dans le domaine du conseil en rénovation énergétique des logements. et comme à son habitude, l’association de consommateurs frappe fort. Le bilan ? « désastreux ». d’après l’ademe, en 2011, 21 milliards d’euros ont été investis (14 milliards par les particuliers, 7 milliards de fonds publics), pour seulement 5 % (134 000) de logements rénovés de façon performante.

donner une image positive et contemporaine d’un quartier composé d’immeubles connotés « grands ensembles années 1960 », tout en améliorant de façon remarquable la performance thermique des bâtiments. tel est le challenge relevé par l’équipe nomade architecte au mans (72), quartier des sablons. ici, ce ne sont pas moins de 6 tours qui ont été réhabilitées en site occupé. un projet où l’approche esthétique a compté autant que l’efficacité énergétique. Plutôt qu’une banale vêture, ou une isolation par l’extérieur sous enduit, l’équipe de maîtrise d’œuvre a proposé une peau qualitative en bardage métallique doré.

www.lemoniteur.fr/rge

www.lemoniteur.fr/peaudoree

2 Les règles d’accessibilité pour la construction de logements temporaires attaquées devant le Conseil d’État www.lemoniteur.fr/accessibilite

3 La gestion du cycle de vie d’un produit arrive dans le secteur de la construction www.lemoniteur.fr/cycledevie

4 Qualité de l’air intérieur : la RT 2012 n’autorise pas un renouvellement d’air suffisant, selon l’Iceb www.lemoniteur.fr/qai

5 La Samaritaine : les architectes sont vent debout contre l’annulation du permis de construire www.lemoniteur.fr/samaritaine

Portfolios

tour des stades de la coupe du monde de football 2014 www.lemoniteur.fr/bresil2014

le Bim relance le coût global

Le building information model (bim) suscite un regain d’intérêt depuis que cécile duflot, ex-ministre du Logement, a annoncé qu’il sera obligatoire dans les marchés publics d’État à partir de 2017. À la fois base de données 3d, outil d’ingénierie concourante et de process de production, le bim apporte une nouveauté révolutionnaire : il est un formidable outil, à la fois de construction et d’exploitation des bâtiments. et c’est là que se situe son modèle économique, en particulier pour les opérations de taille modeste. cela ne va pas sans rappeler une démarche similaire initiée il y a une trentaine d’années et qui peine à s’imposer dans le secteur de la construction : le coût global. www.lemoniteur.fr/bim

Vent de folies dans la construction bois à epinal www.lemoniteur.fr/boisepinal

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Vos services

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le point sur

Façades bois et incendie : les remarques de l’Afipeb et du GtFi À la suite de la publication de l’article « Façades bois et incendie : des contraintes de conception » (CTB n° 331, mars 2014), la rédaction des Cahiers Techniques du bâtiment a reçu deux courriers faisant objection à certaines affirmations de notre expert. Voici, rapportées, les remarques faites par l’Association française de l’isolation en polystyrène expansé dans le bâtiment (Afipeb) et le Groupement technique français contre l’incendie (GTFI), ainsi que la réponse de Jean-Paul Henry. Rappelons que l’article ne concernait que les façades bois au sens de leur emploi dans l’IT 249, paragraphe 2.4 « Conception et mise en œuvre des façades bois », et non les façades en maçonnerie.

Jean-Michel Guihaumé, délégué général  de l’Association française de l’isolation en polystyrène expansé dans le bâtiment (Afipeb),  rappelle que :

« Selon l’IT 249 – arrêté du 24 mai 2010 :

JeAn-michel GuihAumé, délégué général de l’Afipeb

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– Pour le cas des façades à ossature bois (paragraphe 2.4) : • Des variantes d’isolation sont admises au sous-  paragraphe 2.4.3 qui cite : « si des isolants autres  que A2-s3, d0 sont introduits dans les solutions  constructives ci-avant, que ce soit dans les éléments à ossature bois ou en isolation extérieure,  leur utilisation est assujettie à la réalisation d’une  étude effectuée selon les indications du  paragraphe 5.3 ». • L’article 5.3 autorise « les solutions d’isolation  par l’extérieur… si elles ont fait l’objet d’un avis  favorable du Cecmi sur leur comportement au feu.  Cet avis repose sur une appréciation délivrée  par un laboratoire, ou un groupe de laboratoires  agréés, ayant des compétences en réaction et  résistance au feu ». – Pour le cas des façades maçonnées avec bardage bois (paragraphe 5) : • Le paragraphe 5.2.2 portant sur les isolants  non-classés au moins A2-s3, d0 d’épaisseur   inférieure ou égale à 100 mm précise que   « les isolants en polystyrène expansé

ou en polystyrène extrudé doivent répondre  aux conditions fixées au second alinéa  du paragraphe 5.1 » • Ces conditions, selon le paragraphe 5.1 sont  les suivantes : « les isolants en polystyrène font  état du marquage CE et d’une Euroclasse E. De  plus, l’industriel doit pouvoir apporter la preuve  du suivi d’ignifugation chez le producteur de la  matière première avec un niveau de performance  équivalent à l’Euroclasse D pour l’épaisseur  conventionnelle de 60 mm pour les polystyrènes expansés, ou 40 mm pour les polystyrènes  extrudés. Une certification par tierce partie est  considérée comme preuve suffisante portant sur  cette caractéristique ».  En conséquence, l’IT 249 de mai 2010 autorise bien les plastiques alvéolaires, notamment le polystyrène expansé, comme variante d’isolation  autre que les produits A2-s3, d0, en isolation  par l’extérieur des ERP, IGH et bâtiments  d’habitation sur bardage bois dès lors :  – qu’ils ont fait l’objet d’un avis favorable délivré  par le Cecmi sur leur comportement au feu, sur  la base d’une appréciation de laboratoire délivrée  par un laboratoire agréé en réaction et résistance  au feu, – ou bien qu’ils répondent aux conditions fixées  au paragraphe 5.1. »

N° 334 JuIN – JuIllET 2014 • LEs CAHIERs tECHnIqUEs DU bÂtImEnt


ActuAlités / réGlementAtion

JeAnBAptiste Aurel,

vice-président du GTFI

De son côté Jean-Baptiste Aurel, vice-président  du Groupement technique français contre l’incendie  (GtFI), en charge du groupe de travail bois a tenu à  apporter les précisions suivantes : « les matériaux bois en façade sont généralement considérés comme des bardages et une norme produit harmonisée NF EN 14 915 Lambris et bardages impose le marquage CE et un classement au  feu en Euroclasses, afin de répondre au Règlement  des produits de construction (RPC). L’article le souligne d’ailleurs : « Rappelons que le marquage CE est  obligatoire depuis 2007 et que la norme de référence  nF En 14-915, applicable aux lambris et bardage en  bois a évolué en décembre 2013 ». – Pour les lambris et bardages, le classement M est donc caduc. En conséquence, les matériaux de façade en bois  doivent présenter un classement au feu C-s3,d0   ou D-s3,d0 suivant le respect du C+D ou le type de  bâtiment ERP ou habitation.

Ces euroclasses doivent être justifiées soit par : – un rapport d’essai suivant la norme nF En 13 501-1  + A1 Classement au feu des produits et éléments de  construction – Partie 1 : classement à partir des données d’essais de réaction au feu, – des classements conventionnels indiqués dans la  norme En 14-915 qui donne un classement D-s2,d0  pour les bardages bois de 19 mm d’épaisseur  et 12 mm à la languette avec des densités au moins  égales à 0,39, avec ou sans lame d’air ouverte sur  support au moins A2-s1,d0. Respecter cette disposition impose donc un classement Euroclasse du bardage qui va prendre en  compte non seulement la nature du bois, mais aussi  son profil, son montage et le type de support.  Le classement en réaction au feu du bois peut être  amélioré par des techniques d’ignifugation qui per-

JeAn-pAul henrY, expert Sécurité incendie à la Socotec

Informé de ces remarques, l’auteur de l’article  Jean-Paul Henry, expert sécurité incendie à la  socotec, rappelle le strict périmètre de son  commentaire qu’il importe de prendre comme tel : « L’article concernant l’utilisation du bois en façade  rappelle les limites actuelles de certains isolants  dans le domaine des “ façades bois ”, visant notamment les constructions à ossature bois. Il s’agit  d’un type de façade précisément défini dans  l’Instruction technique 249, citée comme  référentiel dans l’article. Il convient bien entendu de ne pas y assimiler   les façades en béton, sur lesquelles des bardages  bois peuvent être mis en œuvre, avec par exemple  des isolants appartenant à la catégorie des   plastiques alvéolaires, sous réserve du respect

N° 334 JuIN – JuIllET 2014 • LEs CAHIERs tECHnIqUEs DU bÂtImEnt

mettent d’obtenir ces Euroclasses exigées par la  réglementation. De plus, tous les produits de construction qui ont une norme harmonisée hEn doivent  présenter une Déclaration des performances (DoP)  comme l’exige le RPC. En ce qui concerne le mélèze, il doit répondre tout  comme les autres bois aux obligations du RPC en  présentant cette DoP qui s’appuie sur des tests au feu  en Euroclasses. Il n’existe aucun classement conventionnel sur cette essence. – Quant aux isolants, l’article AM8 exige un classement A2-s2,d0. À ce jour, seules les laines  minérales ont été testées et peuvent donc répondre à  cette exigence. »

Et, par ailleurs :

« Il existe bel et bien un protocole de vieillissement  des bois ignifugés placés en extérieur. Le 8 mars et  le 6 décembre 2011, le Cecmi a émis un avis favorable à la méthode et à la procédure d’évaluation  de la « Durabilité des bois ignifugés pour usage  extérieur ». En outre, une spécification technique  européenne CEn ts 15912 – Durability of reaction  to fire performance – Classes of fire-retardant treated wood-based products in interior and exterior end  use applications – a été publiée en 2012. Il est à noter  que cette spécification technique va bientôt être mise  en enquête en tant que projet de norme européenne  à la suite de la réunion du CEn/tC175 WG 39 qui  s’est déroulée à stockholm les 14 et 15 janvier 2014.  Par la suite, il est prévu de coupler cette norme à la  nF En 14 915. En France, des industriels ont éprouvé leur système  avec le protocole du Cecmi et la future norme européenne. Ils ont passé le test avec succès et ont donc  obtenu un certificat de durabilité des bois ignifugés  placés en extérieur délivré par des laboratoires notifiés. Les classements durables dans le temps peuvent  être Euroclasse C ou même b. »

des exigences de la réglementation actuelle. Des groupes de travail réfléchissent aujourd’hui   à une nécessaire action de simplification et de   clarification de la réglementation contre les risques  d’incendie. Ce travail permettra de lever un certain  nombre d’ambiguïtés actuelles dans les nombreux  textes ou avis de commission. À l’occasion de ces travaux, la sécurité des personnes ressort comme l’objectif prioritaire partagé  par la totalité des acteurs. En tant que tierce partie indépendante, les organismes de contrôle, dont  c’est la vocation, ne peuvent que s’en réjouir. » Propos recueillis par Bernard Aldebert

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Performaces élevées dans un encombrement réduit Pour les situations les plus difficiles, la solution faible hauteur. Le siphon faible hauteur T-58 de Valsir représente la solution idéale pour les installations dont l’emplacement disponible est limité, par exemple en cas de rénovation.

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Applicable Bâtiments à ossature bois : amendement de la norme DTU relative à leur construction Norme La norme dtu 31.2 P1-1 de janvier 2011 propose des clauses types de spécifications de mise en œuvre pour les travaux d’exécution d’ouvrage, ou partie d’ouvrage, de constructions à structure bois dont les murs, notamment, sont réalisés à partir de poteaux et de poutres en bois. elle s’applique aux bâtiments d’usage courant. son amendement daté de juin 2014 corrige les paragraphes concernant les dispositions constructives justifiant la stabilité de l’ouvrage, les éléments et structures de murs (épaisseur et largeur des éléments d’ossature).

rage 2012 : conception et mise en œuvre des escaliers métalliques rapportés pour les bâtiments neufs GUiDe Les prescriptions minimales nécessaires à la conception et à la mise en œuvre de ces ouvrages avec ou sans rupteurs thermiques sont détaillées dans le guide. Les aspects thermiques, structuraux, sismiques et de sécurité incendie sont ainsi abordés. des recommandations sur l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, l’isolation acoustique et l’étanchéité à l’eau sont également proposées. si les structures visées sont essentiellement en acier, l’emploi de l’aluminium est également envisagé dans ce texte. téléchargez le document

rage 2012 : conception et mise en œuvre des brise-soleil métalliques, en neuf et en rénovation GUiDes Le premier document propose des recommandations relatives à la conception et à la mise en œuvre de brise-soleil métalliques dans les bâtiments neufs. Les aspects thermiques et sismiques sont par exemple abordés. ces structures (en acier ou aluminium) sont destinées à être mises en œuvre sur des bâtiments en maçonnerie, béton ou charpente métallique. La mise en œuvre sur façade-rideau ou support bois n’est pas concernée par ces recommandations. ce guide porte uniquement sur les brise-soleil métalliques, les brise-soleil relevables faisant l’objet du nF dtu 34.4. téléchargez le document

Le second document est, quant à lui, dédié aux travaux de rénovation. téléchargez le document

rage 2012 : prescription et mise en œuvre de doubles fenêtres en rénovation GUiDe ce document détaille les avantages et les inconvénients de la mise en œuvre d’une double fenêtre en rénovation et présente, notamment, le diagnostic préalable nécessaire à la mise en œuvre d’une double fenêtre. elle peut être installée soit côté intérieur, soit côté extérieur du bâtiment, avec ou sans isolation intérieure complémentaire. téléchargez le document

isolation acoustique : nouvelle norme relative aux bruits aériens Norme La partie 1 de la norme nF en isO 16283-1 spécifie les modes opératoires permettant de déterminer l’isolation des bruits aériens entre deux salles d’un bâtiment. Le volume de ces salles doit être compris entre 10 m3 et 250 m3, et les fréquences entre 50 et 5 000 hz. Les résultats obtenus permettent de quantifier, évaluer et comparer l’isolation des bruits aériens dans des salles meublées (ou non), que le champ acoustique soit assimilé à un champ diffus ou non. de plus, cette méthode peut être utilisée, afin de caractériser la performance acoustique. cette norme remplace les parties 4, 5, 7 et 14 de la norme nF en isO 140.

étanchéité des toitures-terrasses en climat de montagne : guide pour le maître d’ouvrage Norme Les dtu 43.11 partie 1-1, 1-2 et 2 ont été publiés par l’afnor. cette série est maintenant complétée par une partie 3, sous forme de Fascicule de documentation (Fd). Le Fd dtu 43.11 P3 à destination des maîtres d’ouvrage vise la rédaction des documents particuliers du marché, et la préparation et l’organisation de travaux d’étanchéité des toitures-terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en maçonnerie en climat de montagne. Outre les recommandations sur la rédaction des documents particuliers du marché, et le classement des locaux en fonction de leur hygrométrie, ce document propose des informations concernant les terrasses accessibles avec dalles sur plots, des conseils sur l’aménagement des toitures-terrasses recevant des jardinières rapportées, ou le dimensionnement des dispositifs d’évacuation des eaux pluviales.

Cote de raccordement des lavabos : norme amendée Norme La norme NF EN 31 et son amendement spécifient les cotes de raccordement des lavabos quels que soient les matériaux entrant dans leur fabrication. La version d’octobre 2011 est modifiée sur deux points en particulier : les cotes de raccordement des trous de bonde, avec ou sans conduit de trop-plein intégré.

rT 2012 : prise en compte des unités autonomes de toiture ArrêTé L’arrêté du 28 mars 2014 publié au Bulletin officiel du ministère de l’Écologie du 25 avril valide le mode de prise en compte des unités autonomes de toiture dans la méthode de calcul Th-BCE 2012. Il s’agit de systèmes de ventilation, de chauffage et de refroidissement monoblocs utilisés dans des locaux de volume important. La procédure d’application du titre V est détaillée en annexe du document.

rT 2012 : le système « PAC Facteur 7 » obtient le titre V ArrêTé Ce système d’extraction de chaleur à partir des eaux grises filtrées à des fins de production d’eau chaude sanitaire est dorénavant pris en compte dans la méthode de calcul Th-BCE 2012. Son champ d’application est limité aux bâtiments d’habitation collectifs, aux établissements sanitaires avec hébergement, aux foyers de jeunes travailleurs, aux cités universitaires, aux hôtels, restaurants, établissements sportifs et aux industries basse température.

rT 2012 : le système « +éCo Dyn » obtient le titre V ArrêTé Ce système de production d’eau chaude sanitaire est dorénavant pris en compte dans la méthode de calcul Th-BCE. Son champ d’application se restreint à la production d’eau chaude sanitaire dans les bâtiments d’habitation à usage collectif, les hôtels et les restaurants. De plus, il doit être le seul système utilisé et se limite aux ballons Charot de la série +ÉCO.

Retrouvez références et analyses réglementaires sur N° 334 JuiN - Juillet 2014 • Les cahiers techniques du bÂtiment

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CHANTIER / LA RÉALISATION DU MOIS

Acier, bois et béton de chanvre pour un immeuble HLM Ce petit immeuble parisien présente plusieurs particularités techniques, parmi lesquelles une structure de portiques acier. Cette solution rare dans le logement social contemporain est ici associée à une enveloppe intégralement en béton de chanvre projeté. 37, rue Myrha Paris (xviiie arr.) RIVP (Régie immobilière de la Ville de Paris) • Qualiconsult AMO environnement MAÎTRISE D’œUVRE North by Northwest (Richard F. Thomas et Christine Désert) : architecte • LM Laurent Mouly BET : structure-enveloppethermique • MDETC : économiste • TGT : architecte coordinateur du secteur Château Rouge – Goutte d’Or SURFACE TOTALE 570 m² Shon, dont 345,78 m² Shab logements + 49,9 m² surface utile de commerce COûT TOTAL Environ 1 422 000 € HT ENTREPRISES Tempere Construction : entreprise générale • Favreau : structure métallique • Charpimo : ossature, charpente, bardage et précadres bois • Batiéthic : application du béton de chanvre projeté LIEU

MAÎTRISE D’OUVRAGE

L

e bâtiment s’élève sur une parcelle exiguë de 14,45 m de largeur et 17,85 m de profondeur. cette configuration en lanière est typique du tissu urbain dense du secteur château rouge – Goutte d’Or dans le nord de Paris. Le projet s’inscrit dans un important programme de rénovation urbaine supervisé par l’agence d’urbanisme tGt (treuttelGarcia-treuttel). L’immeuble émerge légèrement au-dessus de ses voisins r+2 ou r+3+combles. Le programme superpose un sous-sol à usage de local technique, un commerce (50 m²) au rez-de-chaussée sur rue, 3 logements t3 (73 m²) de r+1 à r+3 et un t4/ t5 en duplex (102 m²) au sommet de l’édifice. ce dernier bénéficie de terrasses privatives avec vue sur le sacré-cœur. Les séjours sont orientés au sud avec de larges baies sur le jardin, alors que les chambres et les salles de bains, éclairées par des fenêtres verticales, sont regroupées côté nord sur rue. Les deux façades sont nettement différenciées. celle

sur rue est caractérisée par un rez-de-chaussée formant soubassement et des fenêtres verticales cernées d’un précadre en bois. son enduit à la chaux et le zinc recouvrant les parties opaques de l’attique en retrait à r+5 participent d’une filiation avec la tradition historique de l’architecture des faubourgs parisiens. La façade sud habillée d’un bardage en mélèze propose une composition plus domestique et chaleureuse, en accord avec l’esprit d’un petit jardin planté. avec sa structure acier et son remplissage en béton de chanvre, la conception de ce bâtiment actualise et renouvelle les principes constructifs de nombreux immeubles anciens à structure de pans de bois et remplissage pierre « tout venant » ou, plus récemment à l’ère industrielle, ossature de pans de fer et remplissage brique. La modernité du projet se vérifie, notamment, dans un haut niveau d’exigences environnementales. sur la base de la rt 2005, le bureau d’études « visait » le label h&e Performances profil a. Le bilan énergétique finalisé lui permet de revendiquer le label bbc avec un ceP de 49,4 kWep/(m².an). Outre une conception bioclimatique, l’immeuble se distingue par la présence de 30 m² de capteurs solaires à tubes sous vide produisant une partie de l’eau chaude sanitaire correspondant à 21,5 % du total des besoins en énergie de l’immeuble. Jean-Pierre Ménard

Des croix de Saint-André en pignons et sous les planchers assurent le contreventement de la structure acier.

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A Dans les étages sur rue, les cadres en bois des portes-fenêtres se détachent sur l’enduit à la chaux de la façade en béton de chanvre. B Les larges baies de la façade sud sur jardin diffusent les apports solaires dans les séjours.

A B

150 m3 Volume de béton de chanvre mis en œuvre (soit environ 49,5 tonnes)

42 tonnes  Poids total de la structure métallique

18,40 m Hauteur du bâtiment au faîtage

49,4 kWhep/(m².an)

Consommation en énergie primaire du bâtiment se répartissant comme suit : • chauffage 21 kWhep/(m².an), • ECS 14,5 kWhep/(m².an), • éclairage 7,1 kWhep/(m².an), • auxiliaires 6,7 kWhep/(m².an)

(Docs. NXNW.)

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CHANTIER / LA RÉALISATION DU MOIS

■■ ■ La mauvaise qualité du terrain d’assise (cavités et carrières souterraines, avec poches de gypse) et l’exiguïté de la parcelle justifient le choix d’une structure métallique. Le maître d’ouvrage comme les concepteurs voulaient éviter les fondations profondes sur pieux nécessaires dans le quartier pour les immeubles en béton. Une structure légère s’imposait donc. L’acier a été préféré au bois pour ses qualités mécaniques supérieures permettant la création d’une structure très rigide avec un minimum de matière et un contreventement peu contraignant. De plus, avec le bois il aurait été difficile de s’affranchir d’une gaine béton autour de l’ascenseur. Un socle béton minimal est constitué du sous-sol haut de 3 m. Il se prolonge ponctuellement autour de la vitrine du commerce au rez-de-chaussée. Pour le reste, la structure juxtapose et superpose des portiques en acier, réunis de manière à former une structure tridimensionnelle de type poteauxpoutres. La structure acier s’élève jusqu’au faîtage de la toiture à deux pentes de l’étage partiel du duplex coiffant l’immeuble. Les composants principaux de cette structure sont, à la verticale, les poteaux de façades de type HEB 280, les poteaux intermédiaires (travées du centre du bâtiment) HEA 180 et ceux de la cage d’ascenseur de type IPE 200. Les poutres maîtresses sont des IPE 300 côté façades, complétées de traverses HEA 180 et de solives HEA 160. L’implantation de ces composants suit une trame de largeur maximale de 3 à 4 m. Les planchers sont constitués de bacs acier collaborants, dans lesquels sont coulés 13 cm de béton intégrant les réseaux du chauffage central par radiateurs. Le contreventement très compact est assuré par des croix de Saint-André sur les pignons, certains portiques centraux et sous les planchers. Le poids total de la structure acier est de « seulement » 42 tonnes. Les portiques ont été assemblés par soudures en atelier, avant d’être mis en place in situ, puis liaisonnés par boulonnage, avec éclisses d’ancrage sur les semelles béton au rez-de-chaussée. Ainsi, le chantier fut rapide et propre, à la satisfaction des voisins. L’enveloppe en béton de chanvre projeté est portée par une ossature secondaire positionnée à l’extérieur en façades. Cette ossature bois repose en façade nord sur des montants de section 45 x 120 mm. Côté sud, la section des montants est de 45 x 220 mm + tasseaux 45 x 45 mm, afin de supporter le bardage bois ventilé. Des encorbellements en bois fixés sur des cornières métalliques au niveau des planchers R+1 et R+3 sont prévus pour respecter les règles de mise en œuvre du béton de chanvre qui limitent actuellement la hauteur autorisée du remplissage à R+2.

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(Docs. NXNW by North West)

Portique acier et ossature bois pour une structure légère

L’ossature bois du béton de chanvre projeté est positionnée à l’extérieur de la structure acier.

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Isolation répartie en béton de chanvre projeté 1

2

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5

1

6

2

1. Toiture pente 25° couverture zinc ventilée à joints debout 2. Couverture zinc sur voligeage sapin du nord liteaunage, écran de sous-toiture HPV, chevrons 60 x 200 mm, contre-chevronnage 70 x 70 mm, béton de chanvre 270 mm, plaques de Fermacell, finition peinture microporeuse 3. Faîtage ventilé 4. Panneau solaire thermique 5. Chéneau zinc 6. Bardage zinc à joints debout sur volige, lame d’air, pare-pluie HPV posé sur ossature bois du complexe de façade/toiture en béton de chanvre 7. Linteau : habillage zinc à joints debout sur support bois, y compris toutes sujétions de relevés, bandes rabattues et jonctions avec habillages latéraux en tableau 8. Coffret de volets roulants aluminium, fixation sur châssis vitrés et linteau L.C. 9. Tableau habillage zinc à joints debout

■■ ■ Solution atypique, le béton de chanvre n’est ni un matériau structurel, ni un isolant au sens conventionnel du terme. Il s’agit d’un matériau de remplissage destiné à des parois à ossature, qu’elles soient verticales, horizontales ou inclinées. Cette polyvalence a permis de réaliser une enveloppe homogène, avec du béton de chanvre projeté en façades, sur les murs mitoyens, les pignons est et ouest à R+5 et en toiture (terrasses et couverture à deux pentes au sommet du bâtiment). En dépit d’un coefficient lambda plutôt moyen à la verticale (0,085 W/(m.K)), il est possible de créer des façades d’une épaisseur raisonnable (27 cm), dont la résistance thermique atteint R : 3,17 m².K/W. Le mélange est constitué de chaux aérienne et de chènevotte (partie ligneuse du chanvre) labellisée bâtiment, avec côté rue un enduit traditionnel à la chaux de 2 cm d’épaisseur (Tradical PF 80 + sable), et sur jardin un bardage en mélèze ventilé. En toiture, c’est-à-dire à l’horizontale ou sur une faible pente, la résistance mécanique recherchée étant inférieure, la composition du remplissage présente un ratio chaux-chanvre différent : un sac de chaux Tradical PF 70 pour un sac de chènevotte Chanvribat, au lieu de

7 8

9

deux sacs de chaux pour un sac de chènevotte pour les parois verticales. Il en résulte un lambda de 0,06 W/ (m.K), et une résistance thermique R : 4,5 m².K/W pour une épaisseur identique de 27 cm. Sur l’ensemble de l’enveloppe, y compris donc pour les 12 cm de béton de chanvre sur mitoyen, la projection est assurée par une unique machine installée au rez-de-chaussée. Cette pompe spécialement développée pour cette technologie procède au mélange chaux + eau + chènevotte. Le débanchage est possible environ 5 min après projection. De la sorte, la mise en œuvre du béton de chanvre projeté est rapide : 60 m² par jour en 30 cm d’épaisseur pour une paroi verticale, et jusqu’à 90-100 m² en couverture. La récupération des chutes de projection participe à la bonne économie générale de cette technologie. De plus, à la différence d’autres matériaux isolants, la chaux et la chènevotte ne provoquent ni allergie respiratoire, ni irritation de la peau. Le béton de chanvre enveloppe simultanément la structure primaire en acier et l’ossature secondaire bois « externe ». À l’occasion, on notera une bonne compatibilité entre l’acier et le béton de chanvre en raison de la basicité de la chaux.

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1. Bavette zinc sur appui bois, y compris toutes sujétions de relevé et bandes rabattues 2. Bardage bois : frise verticale à emboîtement, largeur variable 90, 110, 130, 150 mm, pose aléatoire sur double liteaunage et membrane pare-pluie HPV 3. Profil d’angle bois massif avec façons de feuillure et larmier pose au même nu que le bardage 4. Grille acier thermolaqué constituée de plats d’acier soudés, barreaudage et lisses 50 x 5 mm entraxe 110 mm hauteur finition en tapée

3 4

Concrètement, le béton de chanvre est projeté entre les éléments d’ossature sur des panneaux type Fermacell à fonction de « fond de coffrage perdu ». Ces derniers constituent un parement de finition intérieure rigide d’un aspect proche de celui des plaques de plâtre, mais préservant une certaine perméance à la vapeur d’eau. Un système de banches « glissantes » facilite le contrôle du remplissage mécanique, et assure la continuité du remplissage à l’extérieur de l’ossature bois, afin d’éviter les ponts thermiques. Au fur et à mesure, un tassage manuel permet de réguler la densité du mélange. Une membrane posée en face extérieure des façades assure l’étanchéité à l’air de l’enveloppe. Avantage ici déterminant, le béton de chanvre est léger, 330 kg/m3, à comparer aux 2 200 kg/m3 d’un béton ordinaire. Par ailleurs, le béton de chanvre projeté affiche une bonne tenue au feu. Selon les explications de l’architecte-ingénieur Laurent Mouly : « Il se consume, mais ne s’enflamme pas et il ne contient aucun composant polluant ». Quant à l’évocation « des fumées de chanvre », elle suscite quelques sourires et on nous affirme que la chènevotte utilisée n’a rien d’un stupéfiant.

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CHANTIER / LA RÉALISATION DU MOIS

Changements de phase au cœur de la chènevotte ■■ ■ Les mesures réglementaires des performances des matériaux isolants ne rendent pas bien compte de l’efficacité du béton de chanvre. Les consommations mesurées in situ sont fréquemment inférieures de 20 % aux valeurs théoriques. Au-delà des chiffres, les témoignages des occupants d’un bâtiment en béton de chanvre confirment la sensation de vivre dans un cadre sain, avec une étonnante stabilité de la température et de l’hygrométrie ambiantes, quels que soient les aléas climatiques. Ces résultats longtemps un peu « mystérieux » sont mieux compris depuis la publication des travaux du professeur Mike Lawrence de l’université de Bath (Royaume-Uni). Celui-ci a construit et instrumenté dans l’enceinte même de l’université une cellule test aux quatre façades en béton de chanvre. Parallèlement, il a été le premier à étudier les fibres de chanvre au microscope à balayage électronique. Ses observations ont révélé la présence de microcanaux composant

un réseau de capillaires jusqu’ici inconnu. Les transferts hydriques spécifiques à ce matériau expliquent pour une large part les changements de phase (condensation/évaporation) de l’eau (ou de la vapeur d’eau) résiduelle dans la paroi se produisant à des températures courantes : entre 10-15 et 25-30 °C. Ainsi, des mesures sur douze et trente-six heures montrent qu’une amplitude des variations des températures extérieures atteignant environ 30 °C (entre + 5 et + 35 °C) est comme « lissée » par le mur en béton de chanvre, puisque la température à la surface interne de la façade reste stable entre 17 et 24 °C après douze heures et entre 18 et 21 °C après trentesix heures. Des cycles réguliers de condensation-évaporation apparaissent comme la seule explication rationnelle de ce phénomène, avec une libération de chaleur par condensation à environ 15 °C et un rafraîchissement par évaporation au-delà de 25 °C. Un parement interne en plaques de Fermacell atténue

probablement l’efficacité de cette régulation naturelle, tout en préservant les avantages du béton de chanvre en matière de stabilité de la température surfacique et d’hygrométrie du mur. Par ailleurs, un bilan carbone basé sur les valeurs d’émission déterminées par l’Ademe sur une durée de soixante ans, en comparant plusieurs types de construction, révèle que dans un bâtiment comme celui-ci, les émissions de CO2 dépassent à peine les 200 kgeqCO2/m² ; alors qu’elles s’élèvent à plus de 600 kg sur un bâtiment traditionnel (selon type Plan climat ). Dans un immeuble en béton de chanvre, les émissions liées au bâti lui-même sont ainsi inférieures d’un facteur 3, par rapport à celles liées à l’utilisation sur cette période de soixante ans. Les limites au développement du béton de chanvre restent liées à un surcoût encore sensible (10 à 20 %), et au nombre réduit de bureaux d’études et d’entreprises maîtrisant cette technologie.

Température et humidité relative mesurées lors d’une journée d’avril dans un bureau Température moyenne intérieure (°C) Température moyenne extérieure (°C) Humidité relative moyenne intérieure (%) Humidité relative moyenne extérieure (%)

Le microscope à balayage électronique a permis de mieux comprendre la disposition des capillaires de la chènevotte.

Heure de la journée

(docs Mike Lawrence - Université de Bath (GB) pour Lhoist/BCB)

Coût total : 1 183 000 € HT Shon 570 m², soit 2 075 € HT/m² STRUCTURE ET ENVELOPPE

694 900 €,

dont : Structure métal + env. béton de chanvre : 327 400 € Gros œuvre – socle béton : 132 500 € Menuiseries extérieures : 49 500 € Occultations – volets roulants aluminium : 31 500 € Bardage mélèze façade jardin : 20 250 € ÉqUIPEMENTS TECHNIqUES

205 150 €, dont :

Chauffage-ventilation : 76 850 € Ascenseur : 50 000 € Installation ECS solaire : 40 000 € AMÉNAGEMENTS INTÉRIEURS/FINITIONS

264 500 €,

dont : Métallerie : 72 040 € Cloisons – doublages – plafonds suspendus : 60 100 € ESPACES VERTS

18 200 € (Docs. Martin Étienne)

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Ponts thermiques traités par béton de chanvre projeté terrasse extérieure

Logement

303

Le béton de chanvre enveloppe intégralement les façades, y compris au niveau des nez de plancher. Sur une période de cinquante ans, les émissions de CO2 n’excèdent pas 9,38 kg/m² (donnée Construction 21.eu).

Les produits spécifiques du chantier Chènevotte pour béton de chanvre Chanvribat de BCB La chènevotte est la partie centrale ligneuse du chanvre. elle est parcourue d’un réseau de capillaires qui lui confère un fort pouvoir isolant. Fiche Batiproduits

Menuiseries bois Gamme Inova de Bieber Les portes-fenêtres de la façade sur rue (1 170 x 1 970 mm) en pin sylvestre sont dotées de vitrages de sécurité isolants saint-Gobain sP 10 (44/2 16 10). Fiche Batiproduits

www.batiproduits.com/p/35553

www.batiproduits.com/p/21386

Capteurs solaires Dietrisol Pro C de De Dietrich

Bacs acier collaborants Cofrastra 40 d’Arcelor

ce sont 30 m² de capteurs solaires vitrés sur rampant de toiture au sud qui sont associés à deux ballons de 800 l chacun (appoint par chaudière à condensation).

bacs acier de planchers collaborants. Ondes de 40 mm en forme de queue-d’aronde. ils participent dans ce projet à la sécurité coupe-feu entre étages et à l’allègement du bâti.

Fiche Batiproduits

www.batiproduits.com/p/14441

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Fiche Batiproduits

www.batiproduits.com/p/11040

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CHANTIER / ENvEloppE

Une mantille de verre habille un immeuble de bureaux AVANT

i Paris (ixe arr.) MaÎtriSe d’OuVraGe Ososdi – The Carlyle Group MaÎtriSe d’ŒuVre Atelier d’architecture Franck Hammoutène, Martine Zilliox : chef de projet • C&E – Jean-Marc Weill BET : mantille • Atelier Banneel : « design » des lentilles et des attaches inox de la mantille • Carole Benzaken artiste plasticienne : paroi de verre lumineuse visible dans le hall entrepriSeS Bouygues Rénovation privée : entreprise générale/gros œuvre béton • Adec : démolition • Groupement Elligone/Sometal : charpente métallique de la mantille • AB Construction – Alain Banneel : mise en œuvre de la mantille • Vidrexport (Portugal) : fabrication des lentilles de verre • Astragale : couverture • Coframetal et Ouest Alu : menuiseries extérieures lieu du chantier

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APRÈS

(Docs. ADAGP-Goldet.)

Cet immeuble parisien transformé en bureaux de luxe bénéficie d’un puits de lumière orné d’une mantille apportant une lumière naturelle scintillante.

l faut avoir connu ce lieu autrefois, ou bien faire un bel effort d’imagination pour se représenter ce bâtiment dans son état à la fin des années 2000, avant sa complète transfiguration. ces entrepôts des Galeries Lafayette (Paris, ixe arr.) avaient été bâtis dans les années 1910. au cours d’un siècle d’activité, ils avaient successivement abrité des espaces de stockage, des bureaux, des magasins, des ateliers, des stationnements et divers usages relevant de la logistique. Lors d’une importante rénovation dans les années 1960, l’essentiel des façades légères d’origine avait disparu, au profit de bardages supposés plus efficaces et modernes. de même, l’élégante structure métallique (poteaux-poutres triangulées) avait été dissimulée par de lourdes maçonneries. quand le Groupe carlyle le rachète en 2007, ce vaste « hôtel industriel urbain » est à l’abandon. L’architecte Franck hammoutène a voulu revaloriser le potentiel de ce bâtiment, enclavé dans l’épaisseur d’un îlot parisien, en révélant la modularité de sa structure, la transparence et la luminosité de son épiderme, la lisibilité de son organisation spatiale. au total, le programme comprend trois ouvrages : un immeuble classique de la seconde moitié du xixe siècle au 38 rue blanche, un deuxième issu de la surélévation d’une maison de la fin du xviiie siècle au 36, et le bâtiment principal – objet de cet article – au 32.

Des brise-soleil lumineux Le but de l’opération étant de créer un immeuble de bureaux de haut standing, la nécessité de faire entrer la lumière naturelle dans le cœur du volume s’est imposée comme une priorité. L’idée d’un patio-puits de lumière répond à cette exigence, en la transcendant par une mantille, nommée le « serdal », qui se présente comme une volute de disques de verre se déployant sur la hau-

teur de 8 étages, depuis le rez-de-chaussée jusqu’à une terrasse de 1 000 m² offrant une vue à 360° sur Paris. L’espace perdu dans le vide du patio a été compensé par la création d’un niveau supplémentaire. Le patio occupe une position « stratégique » dans un bâtiment édifié sur un plan complexe et contraignant. L’unique façade avec accès sur rue à l’ouest est relativement étroite (25 m). implanté en retrait d’un vaste porche, le hall d’entrée en pente douce ouvre sur un espace au périmètre irrégulier, une sorte de trapèze déformé, dont la pointe la plus avancée est distante d’environ 70 m de la rue, alors que la grande largeur du volume, sur un axe nordsud, atteint 80 m. au rez-de-chaussée, le patio est situé au centre d’un espace fluide et convivial, dans l’esprit d’un « hôtel tertiaire de luxe », auquel ne manquent ni un lobby, ni un restaurant. de même, dans les étages, les plateaux d’environ 2 500 m² s’organisent autour du patio. celui-ci, en forme d’obus arrondi face au nord, s’inscrit dans un rectangle de 16 x 18 m. cette configuration courante dans les bâtiments de forte épaisseur est ici atypique, puisqu’au vide habituel est substitué un « plein » de lumière scintillante. Les propriétés optiques de la mantille sont renforcées par la mise en place à sa base d’un miroir circulaire de 15 m de diamètre, incliné de 20° sur l’horizontale. détail emblématique du soin apporté au traitement de la lumière naturelle dans ce projet, des effets assez similaires à ceux générés par la mantille sont obtenus avec des tubes en métacrylate superposés dans les niveaux supérieurs de la façade rue blanche. Là encore, une matière transparente voit son comportement modifié par une forme cylindrique, qui démultiplie les reflets, afin de limiter les risques d’éblouissement et de protéger l’intimité des bureaux par rapport aux fenêtres de l’immeuble présent de l’autre côté de la rue. Jean-Pierre Ménard

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ENvEloppE / CHANTIER

Une mantille multifonction ■■ ■ À l’origine du projet, la mantille est une vision poétique de l’architecte, un concept presque immatériel de « lustre solaire », une volute de disques transparents. Ensuite, la concrétisation en métal et en verre de ce dispositif s’est avérée un véritable défi technique, aussi bien dans la conception d’une structure minimaliste que dans la fabrication et la pose de quelque 20 000 lentilles de verre. Pourquoi se donner tant de mal ? Au-delà de toute considération symbolique, le « Serdal » apporte à l’immeuble une qualité d’ambiance et une luminosité exceptionnelles. À la différence d’une sculpture ornant un hall de prestige, la mantille fait partie de l’édifice. Il s’agit d’un outil répondant à trois fonctions difficiles à concilier. En effet, les disques de verre, transparents par définition, servent simultanément de brise-soleil, d’écran préservant l’intimité des occupants et de diffuseur de la lumière naturelle. La forme de la mantille est évasée à son sommet au sud, de manière à ce que les rayons du soleil atteignent le 21 juin le sol du niveau R-1. Les réflexions émises par chaque disque diffusent des sortes d’« échos lumineux » renforçant la clarté du patio. Dans le même temps, à chaque étage, les reflets sur ce double rideau scintillant brouillent la vision sur les bureaux en vis-à-vis. Les propriétés optiques de la mantille sont démultipliées par la présence à sa base d’un « miroir » composé de disques de verre réunis par cinq pour dessiner des petites fleurs, dont la juxtaposition forme un miniparterre scintillant. Extension

Existant Rue Blanche

R+6

N

R+5

R+4 R+3

a a

R+2 R+1 RdcH RdcB Ssol-1 Ssol-2

(••• )

Ssol-3

a-a N° 334 JuiN – Juillet 2014 • Les cahiers techniques du bÂtiment

Ssol-4

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CHANTIER / ENvEloppE

problèmes de géométrie descriptive ■■ ■ Dès les premières réunions de réflexion sur la conception de la mantille, la décision fut prise par le bureau d’études Jean-Marc Weill et le constructeur Alain Banneel de renoncer à toute structure rigide et de recourir à un système de câbles, afin de créer une structure la plus transparente possible. Schématiquement, la mantille est une structure tendue en câbles d’inox. Haute de 32 mètres et pesant 32 tonnes, elle est tenue à sa base et à son sommet par la charpente

métallique d’origine renforcée et par une nouvelle superstructure en béton armé. Sa stabilité est liée à sa forme et à une répartition optimisée de la charge des portions de cylindres en verre qui en constituent l’élément essentiel. Le process de conception-réalisation a débuté par un exercice de géométrie : définitions du volume par l’architecte, et d’un état initial constitué des génératrices rectilignes et de cerces horizontales, avec détermination d’une surface de câbles à double courbure inverse.

Pour optimiser cette structure, la rigidité des câbles a été réduite en leur appliquant un effort de prétension (3 kN dans les cerces et 15 kN dans les génératrices). Puis, un état d’équilibre des nœuds est trouvé par un calcul itératif. Le réseau de câbles à double courbure inverse est ainsi déterminé par un rapport des courbures fonction de la prétension initiale. La géométrie obtenue est retenue comme état initial de la surface, avant application du chargement et analyse des résistances et déformations.

25,2 14,1

37,3 51,4

1. Miroir 2. Mantille 3. Dorsale et arceau 4. Couverture

28

17,6 35

1

37,3 51,4

14,1

97,5

47,1

25,2

De tubes et de câbles ■■ ■ La structure primaire de la mantille est constituée de deux éléments en tubes creux d’acier. À sa base, un arceau en « fer à cheval » forme un ourlet dont les extrémités sont équipées de rotules fixées sur la structure du miroir. L’arceau est mis en rotation, afin d’assurer une tension vers le bas des câbles, et limiter le « flottement » de la mantille à des déplacements horizontaux n’excédant pas 165 mm. Cette tension est assurée par quatre câbles tirant l’anneau vers le miroir. En complément, une « dorsale » cintrée s’élève sur toute la hauteur du dispositif. Cette dorsale est attachée aux poteaux de la construction existante par la mise en œuvre d’une triangulation en compas à chaque niveau. Le support de tête décrit un ellipsoïde ayant un grand axe de 19 m et un petit de 15,5 m. Le support en pied a la forme d’une goutte d’eau s’inscrivant dans un cercle de 11 m de diamètre. Les attaches inférieures sont fixées sur la charpente métallique du socle portant le miroir circulaire incliné. En partie basse, la mantille est attachée au miroir sur 3 m de part et d’autre de la dorsale. Ainsi, la vue est dégagée sur le cœur du dispositif depuis le lobby.

2

La mise en œuvre de l’ensemble fut délicate en raison de l’impossibilité d’installer un engin de levage dans le patio. Une première rotation a permis de vérifier la fiabilité du système d’attache inférieur. Les câbles verticaux traversent le tube constituant l’arceau, auquel ils sont arrimés par vissage. Les câbles sont introduits un à un dans le tube, puis tirés vers le haut au moyen de treuils. Afin d’éviter des tensions horizontales excessives en pied de câble au moment de la mise en forme de la mantille, l’anneau avait été libéré de ses 4 attaches au miroir et laissé flottant horizontalement. L’anneau pouvait donc se déplacer légèrement pendant la formation de la mantille, avant d’être définitivement rattaché au miroir et mis en rotation tendue. Participant à la mise en tension générale de l’ouvrage, les cerces sont solidarisées avec les câbles par des attaches articulées. La forme convexe de la partie arrière de la mantille résulte de la combinaison de la géométrie des câbles et de celle de la dorsale, ainsi que du poids propre de l’ensemble du dispositif.

3

4

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ENvEloppE / CHANTIER

Artisanat d’art et acrobatie ■■ ■ Le nombre important de lentilles à fabriquer (plus de 20 000), ainsi que le format « raisonnable » de chacune (environ 10 ou 15 cm de diamètre) se prêtaient a priori à une production industrielle. C’était sans compter avec les exigences de l’architecte relatives à l’aspect « non-surfacé » du verre et la nécessité que chaque disque soit percé pour être suspendu à un filin. L’Atelier Banneel chargé de la mise au point et de la réalisation des composants de la mantille – disques de verre, fixations et attaches en inox – a consacré de nombreux mois de recherches un peu partout en Europe, avant de trouver au Portugal la « formule parfaite » du verre et des ateliers artisanaux capables de fabriquer les lentilles. Le verre de celles-ci est coulé individuellement dans des moules en forme de cylindres en acier. Dans ce processus de fabrication artisanal, la main de l’homme exerce un contrôle direct de l’outil, y compris lors du perçage au chalumeau du ou des deux trou(s) permettant la fixation de chaque disque. De minces filins en inox supportent selon les endroits un, deux ou trois disques. L’accrochage de ces « bijoux en verre » sur les cerces relève de l’artisanat acrobatique. Les « poseurs alpinistes » prenaient appui sur les cerces pour fixer chaque pendentif. Résultat, les lentilles adoptent une position verticale due à leur poids propre, mais collectivement, elles composent un volume de lumière courbe, dont la forme évoque celle d’une corne d’abondance.

1. Pièce câble/étrier « cube » 2. Chaînette 3. Étrier support de verre 4. Fermeture étrier traversant le verre

1

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(Docs. ADAGP.)

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Lj &DMBJSFNFOU OBUVSFM PQUJNBM transmission lumineuse 70 %* Lj 7FOUJMBUJPO U§M§DPNNBOE§F** Lj *TPMBUJPO SFOGPSD§F FO IJWFS Urc = 0,72 W/m2.K (norme EN 1873/DS 418) Lj "NPSUJTTFNFOU EFT CSVJUT EF QMVJF sous le seuil de rĂŠveil d’une personne endormie. Lj 3§TJTUBODF ž MÇ FGGSBDUJPO Lj 7JUSBHF GFVJMMFU§ de sĂŠcuritĂŠ et protection 1200 Joules intĂŠgrĂŠe. * Version transparente ** Version Ă ouverture ĂŠlectrique

%PDVNFOUBUJPO DPNQMÂŚUF

www.toitsplats.com "WJT 5FDIOJRVF On


(Doc. Laurence de Terline.)

Le Collège des Bernardins renaît enfin stabilisé Menacé de ruine au début des années 2000, ce bâtiment du xiie siècle n’a jamais été stable. Les techniques modernes de reprises de fondations et de charges l’ont entièrement refondé. Sept ans après, il n’a pas bougé. Retour d’expérience sur un grand chantier de rénovation.

MAîTRisE D’OUVRAGE Association diocésaine de Paris, SCI le Collège des Bernardins (75) MAîTRisE D’OUVRAGE DÉLÉGUÉE ET PROMOTEUR

Sefri-Cime (75) MAîTRisE D’ŒUVRE ET ARCHiTECTE Cabinet Hervé Baptiste, restauration (75) • Cabinet Jean-Michel Wilmotte, aménagement et travaux neufs (75) • Élan, exécution et pilotage (78) BET Bureau Michel Bancon, restauration et travaux neufs (75) • Alto, fluides (77) BUREAU DE CONTRÔLE Socotec (75) ENTREPRisE MANDATAiRE Groupement Lefèvre/ Quélin, maçonnerie pierre de taille (94) ENTREPRisEs Acma, charpente métallique (08) • Charpentiers de Paris, charpente bois (92) • Balas, CVC-GTB-plomberiesanitaires (95) • Pradeau&Morin, pierre de taille (75) • Solétanche Bachy, micropieux (92). ENTRETiEN/ExPLOiTATiON Avantage services et Propreté (75) BUDGET DE RÉNOVATiON 48 millions d’euros TRAVAUx De septembre 2004 à août 2008

32

1

Programme Bâti sur un sol marécageux et alluvionnaire

Abandonné après l’expulsion des moines pendant la Révolution, transformé en magasin de luminaires, puis en caserne de pompiers au xixe siècle, classé en 1887, le collège des bernardins a connu plusieurs vies. depuis 2007, ce bâtiment cistercien édifié sur le modèle d’une abbaye au xiie siècle, long de 70 mètres et large de 14 mètres, a retrouvé son lustre d’antan. sur quatre niveaux (5 000 m² au total), il renaît sous forme de lieu de rencontres, de recherche et de formation au service du diocèse de Paris. dès les débuts de l’édification, les 32 piliers du cellier servant de fondation se sont tassés en raison de la charge importante reportée sur des points ponctuels, qu’un sol marécageux et alluvionnaire (l’ancien lit de la bièvre) ne pouvait supporter. La partie sud du bâtiment s’est davantage affaissée qu’au nord, provoquant des désordres et une instabilité structurelle permanente. Pour soutenir les étages supérieurs, des butons en pierre de taille ont été ajoutés,

encastrés sous les chapiteaux. Puis, le cellier a été partiellement comblé et des alluvions sont venues remplir les vides. au cours des siècles, le bâtiment a continué de bouger, affaiblissant les 30 piliers du hall central. Les occupants successifs ont encore fragilisé le bâti en modifiant les ouvertures au gré des réaménagements. La pose d’imposants tirants métalliques et des travaux de maçonnerie pour contreventer l’édifice au xixe siècle ont permis de gagner du temps. mais au début des années 2000, la plupart des experts prédisaient la dislocation inéducable du bâtiment. Pour l’éviter, il a fallu reconsidérer entièrement l’emprise au sol et les portances. c’est-à-dire reprendre les fondations et alléger la structure intérieure en reportant le poids des étages sur les épais murs extérieurs. après plusieurs années d’études, les travaux commencent en 2003-2004. dès le permis de construire obtenu en janvier 2005, les travaux de superstructure et d’aménagement démarrent pour s’achever en 2008.

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retour d’exPérienCe / CHAntier

2

état des lieux Les murs extérieurs servent de support tenir la toiture, la structure du deuxième étage et celle du premier étage dont le plancher sera suspendu à l’aide de tirants verticaux. L’ensemble du premier niveau est maillé d’une grille métallique censée maintenir l’équilibre du plancher et porter des griffes en aiguilles d’acier, chacune à l’aplomb vertical des fines colonnes du hall du rez-dechaussée. ceci, afin de stabiliser et alléger les têtes des colonnes en place, et mettre fin aux désordres et à la gîte observée sur certaines d’entre elles. La fin des travaux consiste à reconstruire la toiture avec ses tuiles, son faîtage et sa pente d’origine en triangle équilatéral. La première solution envisagée mettait en œuvre des poutres en lamellé-collé, mais leur portance était insuffisante pour tenir le plancher inférieur suspendu. La solution retenue met en œuvre des iPe allégés, en acier alvéolé, afin de faciliter le passage des réseaux et des fluides.

A

B Les 32 piliers du cellier ne portent plus que le plancher du rez-dechaussée. Les tassements antérieurs sont stoppés. Ils se perçoivent à l’alignement incliné du faîtage et à la hauteur variable des chapiteaux opérée par les constructeurs, afin de rattraper l’horizontalité des supports. Des caniveaux, encastrés dans le sol (à droite), assurent la circulation des réseaux, notamment la ventilation reprise par des grilles en partie haute (à gauche).

B

Point de vue Jacques Sinizergues,

directeur des études, Sefri-Cime

« Désormais, le bâti reste stable, aucun dommage n’est à déplorer » «Aujourd’hui, la structure du Collège des Bernardins est La nouvelle charpente métallique de la toiture n’a subi aucun (Doc. H.d’E.)

(Docs. H.d’E.)

Pour stabiliser le bâtiment, les travaux se sont déroulés par étapes successives, finement réglées. Point de départ : conforter les deux longs murs extérieurs, épais de 2 mètres à l’ouest et de 1 mètre à l’est. composés de moellons cimentés d’un mélange de chaux et de sable, appareillés de pierre de taille sur les deux faces, ils sont renforcés de dizaines de micropieux, forés verticalement et obliquement à l’aplomb des murs. À l’intérieur, les 32 piliers du cellier sont repris en sousœuvre et les charges reportées sur un second réseau de micropieux. Leur assise ancienne, peu profonde, composée de pierres plates, avait été confortée par des butons de grosse pierre de taille encastrés dans les chapiteaux lors de l’édification, qui seront retirés. en tout, 322 micropieux sont forés sur une profondeur de 15 à 25 mètres. Les murs extérieurs servent alors de supports pour sou-

A Au rez-de-chaussée, plusieurs des 30 colonnes de la double rangée du hall accusent toujours une légère inclinaison. Il n’était pas question de les redresser : elles sont stabilisées par l’allégement du plafond suspendu et maintenues en position par des griffes en aiguilles d’acier placées à l’aplomb supérieur des chapiteaux. L’espace est maintenant entièrement ouvert sur l’accueil, avec une cafétéria et une librairie (au fond).

parfaitement stable. Ce bâtiment historique du xiie siècle a été sauvé d’une ruine probable par les techniques du xxie siècle. Elles ont réussi à stabiliser un bâtiment vieux de 800 ans, demeuré instable tout au long de sa vie. Les désordres appartiennent au passé. La reprise des fondations avec des micropieux a définitivement mis fin aux tassements et permis de décaisser la crypte pour la rendre dans son état d’origine. Six ans après, le bâti reste stable.

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dommage, son assise sur les murs porteurs n’a pas bougé. La grille de stabilisation et le plancher suspendu par des tirants stabilisateurs remplissent parfaitement leur fonction, ils assurent la stabilité et allègent les charges qui reposaient trop lourdement sur les colonnes du hall central. Enfin, le système de chauffage/ventilation/climatisation par pompe à chaleur fonctionne parfaitement et assure une température constante dans tous les étages.

»

33


(Docs. H.d’E.)

CHAntier / retour d’exPérienCe

A

B

C

3

Bilan Le bâtiment est totalement accessible Six ans après sa rénovation, la structure du Collège des Bernardins est demeurée stable. l’ouvrage est sauvé d’une ruine probable. La rénovation a été conduite avec des procédés originaux qui respectent le caractère historique du lieu et servent aujourd’hui de modèle pour la reprise de bâtiments anciens : micropieux, poutres acier, grille de stabilisation, reprises de charges, Gtc, pompe à chaleur. La reprise des fondations a permis de décaisser la crypte pour la rendre dans son état d’origine, tel que voulu par l’architecte de l’époque. Le bâti est stabilisé, le bâtiment est totalement accessible. La nouvelle charpente métallique de toiture n’accuse aucun dommage, son assise sur les murs porteurs reste stable. La grille de stabilisation et le plancher suspendu par des tirants stabilisateurs assurent la stabilité de l’ouvrage et allègent les charges qui reposaient trop lourdement sur les colonnes du hall central. La modernité du système de chauffage/ventilation/ climatisation par pompe à chaleur assure une température constante dans tous les étages. il repose sur une géothermie à basse profondeur qui fonctionne parfaitement, afin de produire du chaud et du froid. en hiver, l’eau à 16,4 °c est pompée à 30 mètres de profondeur dans l’Yprésien, puis renvoyée dans cette couche géologique à 14°c, après être passée dans une pompe à chaleur et un double échangeur à plaque de fluide calorifuge, puis d’eau. deux tubes forés de 80 cm de diamètre assurent un débit constant de 60 m 3/heure. Le chauffage est assuré par une circulation d’eau dans les étages. en période d’été, le même circuit assure le refroidissement des locaux directement depuis l’échangeur. Hubert d’Erceville

34

d Avant

e A Les colonnes du hall central sont taillées en délit (parallèlement au dépôt des alluvions). Afin de répartir la charge verticale et éviter que la pierre n’éclate en feuillets, les constructeurs du xiie siècle ont intercalé des feuilles de plomb sous les chapiteaux. Ce système – efficace – perdure aujourd’hui. Les feuilles de plomb sont suffisamment plastiques pour fluer et se déformer sans aucun dommage. B Des voûtes gothiques (à gauche) ont été restaurées telles que celles de l’époque (à droite) par le groupement Lefèvre. Elles reprennent la même technique de joint composé de chaux et de sable. Un ciment moderne classique, trop rigide, se serait fissuré. C La gestion technique du Collège des Bernardins est pilotée depuis un poste central informatisé de commandes installé au premier niveau. La GTB Trilogie, installée par Delta Dore, couvre l’ensemble des fonctions, à distance. La régulation du chauffage et de la climatisation, la gestion des éclairages et de la sécurité se fait à distance depuis cet unique poste de travail.

Après

d L’un des murs en bordure du canal de la Bièvre est laissé apparent afin d’être ventilé. Malgré cela, des ruissellements apparaissent laissant des traces. e Le plancher du premier étage est suspendu par plusieurs tirants verticaux accrochés au plancher du second étage. Ils remplissent parfaitement leur fonction de stabilité et d’allégement des charges. F Cette coupe du Collège des Bernardins date de 1806. Elle montre le cellier partiellement comblé tel qu’il était à l’époque. La coupe actuelle montre les emplacements des micropieux de fondation, ainsi que la reprise de charge opérée sur le premier étage suspendu. (Source : Le Collège

(Docs. Le Collège des Bernardins.)

F

des Bernardins, histoire d’une reconversion (142 pages), Éditions Alternatives, ISBN : 978-286227-580-2)

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solution technique

insectes xylophages : protéger les constructions neuves La mise en place de dispositifs préventifs contre les termites et les autres insectes se nourrissant de bois est obligatoire dans toutes les nouvelles constructions. Le choix des matériaux, des traitements, et le recours à une entreprise professionnelle pour la pose des protections sont primordiaux. 1

8

7

(Doc. MEDDTL/FCBA.)

Les éléments en bois à protéger

2

6 5 3 Éléments participant à la stabilité de l’ouvrage 1. Charpente traditionnelle (ferme, pannes et chevrons) 2. Solivage 3. Poteaux 4. Ossature 5. Voile de contreventement 6. Solivage 7. Liteaux contreventants 8. Charpente industrielle Éléments ne participant pas à la stabilité de l’ouvrage

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d

epuis 1999, la « Loi termite » impose la mise en place de dispositifs spécifiques pour protéger les acquéreurs face aux risques termites et autres insectes dégradant le bois. ces exigences réglementaires, bien qu’inscrites depuis 2006 dans le code de la construction et de l’habitation, restent aujourd’hui mal appliquées. sur le cas particulier des termites, le syndicat de la protection du bois (le sPb) estime qu’en 2013 la réglementation n’a été respectée que sur 23 % des constructions. Lorsque la problématique « insectes xylophages » est connue, « elle apparaît comme inquiétante, remarque rémy delecluse, ancien délégué régional au comité national pour le développement du bois (cndb). Pour les maîtres d’ouvrage et les architectes, ces insectes sont perçus comme une calamité. Pourtant, les solutions préventives sont relativement simples à mettre en œuvre et les traitements curatifs, bien qu’un peu plus compliqués, sont efficaces ».

4

Les insectes xylophages sont des insectes qui se nourrissent de cellulose. On distingue parmi eux : les insectes à larves xylophages (iLX), chez qui seules les larves mangent le bois, et les termites, qui s’attaquent au bois au stade adulte. Le risque termites est plus aléatoire que le risque iLX. en effet, alors que les termites peuvent sévir dans tout type de bâtiment construit en zone « termitée » (cf. carte), les iLX, présents sur tout le territoire, se développent de préférence dans l’enceinte de constructions sujettes à l’humidité et déjà touchées par les champignons. Les traitements chimiques, préventifs ou curatifs, peuvent difficilement être qualifiés « d’écologiques », étant donné qu’ils sont biocides... néanmoins, la certification ctb-P+, délivrée par l’institut technologique Forêt cellulose bois-construction ameublement (le Fcba), en plus d’attester de l’efficacité du produit ou du système, garantit aussi son impact maîtrisé sur la santé et

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solution technique

Départements de métropole concernés par l’infestation des termites Carte des arrêtés préfectoraux Loi n° 99 – 471 du 8 juin 1999

nique – dont le modèle est fixé par l’arrêté du 16 février 2010 – mentionnant les modalités et les caractéristiques des protections mises en œuvre contre les iLX et les termites, doit obligatoirement être remise au maître d’ouvrage par le constructeur. À compter du 1er janvier 2015, tous les professionnels – du prescripteur à l’applicateur – devront, en outre, posséder le certificat individuel « certiphyto » (cf. encadré).

Le cas des insectes à larves xylophages

1. Aucun arrêté

(Doc. FCBA.)

2. Arrêté portant sur une partie du département

Lorsque dans une ou plusieurs communes, des foyers de termites sont identifiés, un arrêté préfectoral délimite les zones contaminées ou susceptibles de l’être. Sur les 54 départements (en comptant la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et La Réunion) qui font aujourd’hui l’objet d’un arrêté, les constructions neuves et les nouveaux aménagements doivent être protégés des termites. Cette protection concerne les bois de structure et l’interface sol-bâti.

3. Arrêté portant sur l’ensemble du département

l’environnement. Les traitements seront mis en œuvre par des entreprises spécialisées. deux agréments professionnels existent : une certification d’entreprise qualibat 1522-1523 qui atteste de la capacité d’une entreprise à réaliser des travaux de traitement, et une certification de services ctb-a+ qui atteste de la compétence technique des entreprises et vérifie la conformité des prestations par des audits de chantiers réguliers. ctb-a+ exige l’usage exclusif de produits certifiés ctb-P+. enfin, ces entreprises sont en mesure de fournir une attestation d’assurance, ainsi qu’une garantie décennale pour la protection des constructions neuves. À la réception des travaux au plus tard, une notice tech-

Les femelles adultes pondent dans la partie la plus tendre du bois (l’aubier). Les larves vont s’y développer en se nourrissant du bois, parfois pendant plusieurs années, jusqu’à atteindre le stade adulte. À ce moment-là, les insectes s’échappent du bois en le perforant. ces « trous d’envol » visibles à la surface du matériau constituent l’un des marqueurs de présence d’iLX. Les vermoulures – qui sont en fait des déjections – accumulées dans des galeries creusées par les larves sont un autre indice laissé par les insectes. La taille des trous, la granulométrie des vermoulures, la forme des galeries diffèrent d’une espèce à l’autre et peuvent donc renseigner sur l’insecte présent. sur l’ensemble du territoire, les éléments en bois qui participent à la solidité des structures (cf. schéma) des bâtiments neufs doivent être protégés. certaines essences possèdent une durabilité naturelle (c’est le cas de la plupart des feuillus et résineux de métropole, sapin et épicéa mis à part), mais celle-ci ne concerne que leur duramen, c’est-à-dire le cœur du tronc de l’arbre, plus résistant que la périphérie (l’aubier). dès lors qu’un bois est utilisé avec son aubier, il doit donc être traité pour assurer sa capacité à résister aux attaques des iLX. Le Fcba alerte sur les bois importés depuis l’europe du nord et de l’est qui, du fait du climat différent, ne sont souvent pas traités. en plus de la résistance aux iLX, il est important de considérer l’environnement dans lequel le bois sera placé (sec, humidité occasionnelle, fréquente, permanente...), afin de déterminer sa classe d’emploi. car à chaque usage correspond aussi (••• )

les textes réglementaires et normatifs • Loi n° 99-471 du 8 juin 1999, dite « Loi termite », tendant à protéger les acquéreurs et propriétaires d’immeubles contre les termites et autres insectes xylophages. JO du 9 juin 1999. • Décret n° 2006-591 du 23 mai 2006 relatif à la protection des constructions et des bois de structures contre les termites et autres insectes xylophages, modifiant le Code de la construction et de l’habitation aux articles L 112-17 R 112-2 R 112-3 R 112-4. JO du 25 mai 2006. • Arrêté du 9 octobre 2013 relatif aux conditions d’exercice de l’activité d’utilisateur professionnel et de distributeur de certains types de produits biocides, instaurant le Certificat Biocide. JO du 19 novembre 2013. • Arrêté du 7 mars 2012, modifiant l’arrêté du 29 mars 2007, définissant le modèle et la méthode de réalisation de l’état du bâtiment relatif à la présence de termites. JO du 16 mars 2012.

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• Arrêté du 21 octobre 2011 fixant les conditions d’utilisation de certains produits de lutte contre les termites. JO du 7 décembre 2011. • Arrêté du 16 février 2010, modifiant l’arrêté du 27 juin 2006, définissant les méthodes de protection des bâtiments contre l’action des termites et des autres insectes xylophages, ainsi que les modalités d’informations des maîtres d’ouvrage prévues par les articles R. 112-2 à R. 112-4 du Code de la construction et de l’habitation. JO du 6 mars 2010. • NF EN 350-2 : Durabilité naturelle du bois massif et imprégnabilité des essences. • NF EN 460 : Guide d’exigences de durabilité du bois pour son utilisation selon les classes de risque.

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solution technique

Le capricorne des maisons, l’insecte à larve xylophage le plus répandu et le plus préjudiciable en Europe, pond dans les bois de résineux. Sa larve peut s’y développer pendant trois ans. Elle creuse des galeries et des trous de forme ovale d’environ 10 mm sans laisser de sciure. Son grignotage peut être audible.

La petite vrillette s’attaque surtout aux meubles et objets d’art anciens, en résineux ou feuillu (aubier). Sa larve se développe durant un à trois ans. Sa présence est marquée par des petits amas de vermoulure granuleuse et des trous de sortie circulaire de 1 à 3 mm.

Le lyctus se nourrit de feuillus à forte teneur en amidon, comme le châtaignier ou le chêne. Sa larve crée des trous circulaires de 1 à 2 mm et laisse des petits cônes de vermoulure très fine, semblables à de la farine.

(Doc. FCBA.)

les insectes xylophages

La grosse vrillette s’attaque aux feuillus (comme le chêne) déjà dégradés par un champignon, et se retrouve donc dans des endroits plutôt humides. Sa larve peut rester jusqu’à dix ans dans le bois, elle produit des vermoulures en forme de lentilles brunes et laisse des orifices de sortie circulaires de 2 à 4 mm.

Le termite souterrain vit au sein d’une termitière populeuse installée dans le sol. Cinq espèces sont présentes en France métropolitaine. S’il pénètre dans le bâtiment, le termite s’attaque à tout ce qui peut contenir de la cellulose (bois, papier, carton…). Les bois affectés prennent un aspect « feuilleté » et « cimenté ».

(••• ) un traitement. sachant que toutes les essences n’ont pas les mêmes propriétés d’imprégnabilité, elles seront plus ou moins bien adaptées pour faire face au double risque biologique et climatique. « de nombreux sinistres s’expliquent par un mauvais choix d’essence au regard de l’usage », met en garde nathalie bergeret, responsable des marques ctb-a+/ctb-P+ au Fcba. car même traité contre les insectes, un bois constamment humide alors qu’il n’était pas censé l’être, n’est plus protégé des attaques. au-delà du choix du matériau et du traitement, « la bonne conception et la bonne réalisation restent les mesures les plus importantes, rappelle rémy delecluse. dans les maisons à ossature bois (mOb) modernes surisolées par exemple, la mauvaise gestion de la perméabilité à la vapeur d’eau des parois, ou un défaut d’étanchéité à l’air peuvent entraîner une condensation à l’intérieur des murs. cette condensation amène une humidification de la structure supérieure à 20 %, donc des champignons et des insectes xylophages ». dans les constructions neuves, les cas d’iLX restent très rares aujourd’hui. « en vingt ans, l’Observatoire de la qualité de la construction n’a relevé aucun désordre lié

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aux xylophages sur les bâtiments de moins de 10 ans », affirme Philippe estingoy, directeur de l’agence qualité construction. Les matériaux modernes en bois ou issus du bois (panneaux cLt, bois KVh…) ne sont pas étrangers à ce bon score. en effet, avec leur taux d’humidité très bas (inférieur à 15 %), leur emploi écarte le risque biologique. mais la siccité du bois ne se substitue pas au traitement préventif effectué avant la mise en œuvre. cette intervention, qui fait l’objet d’une assurance décennale, devra d’ailleurs être renouvelée si une expertise le recommande. Le traitement préventif des bois en place suit le même protocole que le traitement curatif (cf. encadré) et consiste en un sondage, en une application de produit biocide en surface, et en des injections au niveau des encastrements et des bois en contact avec les maçonneries.

Le cas des termites une infestation par les termites souterrains de métropole est souvent difficile à déceler et peut engendrer de gros dégâts. en effet, les termites ne s’attaquent pas qu’au bois, mais à tous les matériaux contenant de la cellulose et même à des matériaux non-

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solution technique

cellulosiques. dans leur quête de nourriture, ils dégraderont tout enduit, isolant, plastique… qui leur ferait obstacle. dans toutes les communes des départements déclarés « termités » par arrêté préfectoral (cf. carte), deux mesures préventives sont obligatoires sur les constructions neuves et les aménagements. La première concerne, comme pour les iLX, la protection des éléments participant à la stabilité de l’ouvrage. ces derniers devront soit être naturellement résistants aux termites (parmi les essences tempérées, seul le robinier possède cette durabilité), soit être traités avec un produit biocide (pyréthrinoïdes par exemple), soit être mis en œuvre afin d’accepter si besoin un traitement curatif, ou à un remplacement (poteaux dans un volume ouvert, solivage d’un plancher intermédiaire apparent en sousface, charpente apparente dans un comble accessible). La seconde exigence porte sur la protection de l’interface sol-bâtiment. en effet, en contact avec le sol et exposées à l’humidité, les assises du bâtiment constituent un point d’entrée privilégié pour les termites. Pour empêcher le cheminement des insectes, deux dispositifs peuvent être mis en œuvre : une barrière physique (un matériau infranchissable par les termites), ou une barrière physico-chimique (film ou membrane dans laquelle une substance biocide est greffée, donc sans risque de délavage). une troisième option : celle d’un dispositif de construction contrôlable, est possible. ce dernier doit permettre d’accéder facilement aux assises du bâtiment, afin qu’elles puissent être surveillées et qu’il soit possible d’intervenir rapidement en cas d’infestation. sont considérées comme telles : les constructions sur vide sanitaire de plus de 0,6 m pour les maisons individuelles et de plus de 1,30 m pour les habitations collectives, les constructions sur pilotis et poteaux

à plus de 60 cm du sol et les constructions sur sous-sol enterré ou semi-enterré. Les solutions physiques se présentent soit sous forme de treillis en acier inoxydable dont les ouvertures sont inférieures à la taille d’un termite, soit sous forme de maille textile enduite de poudres abrasives. elles ne contiennent pas de biocide. elles s’installent localement, là où les insectes sont susceptibles de passer : sur le périmètre du bâti, autour des gaines et des fourreaux... termiGrid de sika, Koatmaille de Koatchimie et termimesh d’ensystex bénéficient d’un avis technique du cstb et d’une certification ctb-P+ du Fcba. Les barrières physico-chimiques peuvent être mises en œuvre sous toute la surface du bâtiment, ou sur une partie seulement (périphérie, joints entre matériaux, réservations…). bayer, berkem, ensystex, PPG ac et sika proposent des systèmes certifiés. Le vieillissement de ces solutions relativement récentes est suivi de près par le Fcba. « La plus ancienne barrière observée en France a aujourd’hui 19 ans détaille nathalie bergeret. son intégrité est intacte.» même si le nombre d’infestations dans des constructions neuves reste très faible, le risque existe lorsque aucune protection n’a été mise en place, ou lorsque cette protection est mal réalisée. « La plupart des cas que nous rencontrons se règlent à l’amiable, sans passer par une procédure judiciaire, ni même en déclaration à l’assurance, explique encore nathalie bergeret. il est donc difficile d’en estimer le nombre.» d’après le syndicat de la protection du bois (le sPb), un traitement préventif contre les termites représente un investissement de l’ordre de 0,06 à 0,40 % du coût de la construction.

(••• )

Dora Courbon

A

B

Dans le cas d’une rénovation de charpente, en cas d’infestation avérée, le traitement curatif réalisé par un professionnel se déroule de la façon suivante : 1. Sondage des bois, afin de localiser les parties infestées (photo A). 2. Bûchage des zones dégradées par les insectes, pour éliminer les parties vermoulues, mettre à nu le bois sain, identifier les bois dont la résistance mécanique n’est plus suffisante. Ces derniers devront être remplacés

(Doc. Entreprise Charpenet.)

traitement curatif contre les ilX

c

par le charpentier. 3. Brossage et dépoussiérage des bois, pour faciliter la pénétration du produit vers les zones à protéger. 4. Traitement à l’aide d’un produit biocide par injection en profondeur, soit d’un produit liquide, soit d’un produit gel, en créant des puits d’injection tous les 33 cm. Le produit tue les larves et empêche leur développement (photo B). 5. Application à la surface des bois du produit, afin de les préserver de nouvelles pontes (photo C).

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La charpente de l’aile est du Prieuré de La Charité-sur-Loire (58), vieille de 150 ans, présentait des traces d’insectes à larves xylophages. Certains chevrons, trop attaqués, ont été remplacés. Les dix fermes laissées en place ont reçu un traitement par inoculation et pulvérisation de gel. Diagnostic : Voisin Charpente, Traitement : entreprise Charpenet, CTB-A+

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solution technique

(Doc. Termimesh.)

Protections contre les termites à l’interface sol-bâtiment

(Doc. DC)

Barrière physique, pour bloquer le cheminement éventuel des termites depuis le sol vers le bâti, une collerette de maille en acier est placée autour des tuyaux traversant la dalle, avant ou après le coulage. Barrière physico-chimique localisée, our traiter le centre commercial Zôdio de Bègles (33) – un bâtiment de plus de 2 500 m2 – le choix s’est porté sur un système de protection localisé au niveau des zones sensibles. À l’extérieur, le cheminement ascensionnel des termites est empêché par l’installation d’une membrane de 20 cm de large fixée contre la longrine au niveau du sol. La membrane, composée d’un film et d’une toile synthétique imprégnée de termicide, est également placée à l’intérieur entre le plancher et la longrine. (Traitement Saky & Limouzin)

(Doc. DC.)

Barrière physico-chimique surfacique, sur le chantier de la MDSI (Maison départementale de la solidarité et de l’insertion) d’Ambarès (33), un film en polyéthylène imprégné de produit biocide a été déployé sous la dalle (1 880 m2) qui se retrouve entièrement enveloppée. Les élévations des murs périmétriques et des murs de refend ont été recouvertes d’un enduit bitumineux termifuge. (Traitement Saky & Limouzin)

Bibliographie • « Prévention contre les termites à l’interface sol-bâti », guide technique et réglementaire téléchargeable sur le site du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie téléchargez le document

• « La protection des bâtiments neufs contre les termites et les autres insectes xylophages », téléchargeable sur le site

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du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie

(CCTP) disponibles sur : www.ctbaplus.fr téléchargez le document

téléchargez le document

• « Guide pratique des traitements des bois d’œuvre » du FCBA/CTB-A+ • « Mémento technique » pour éviter les termites, FCBA/CTB-P+ • 5 Cahiers des clauses techniques particulières

• « Bois : dégradation par les termites », Cahier pratique paru dans Le Moniteur n° 5760 (2 mai 2014) • Complément technique n° 35 (nov.déc. 2013) des Éditions du Moniteur, p. 17 à 35)

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Unibéton

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pathologie / fondations et infrastructures

effondrement de murs de soutènement en maçonnerie enfin, suivant la pente générale du terrain surplombant l’ouvrage, le risque de grand glissement doit également être évalué. 2

le diagnostic

Les deux principales causes de désordres sont :

1

le constat

destinés au maintien de massifs de terre de faible hauteur (moins de 2 m en général), ces petits ouvrages annexes de pavillons sont généralement construits en maçonnerie, très souvent sans l’aide d’un bureau d’études. La stabilité des murs de soutènement en maçonnerie (blocs de béton, briques pleines, pierres, béton banché non-armé) est assurée par leur propre poids (on parle de « mur-poids »). Pour maintenir son équilibre, le poids du mur doit permettre de contrebalancer (voir schéma mur-poids) : – la poussée des terres ; – les poussées hydrostatiques si les terres sont mal drainées ; – les surcharges d’exploitation éventuelles (passage et stationnement de véhicules…) ; – les chocs éventuels. une épaisseur insuffisante de la paroi ou une mauvaise évacuation des eaux de ruissellement peuvent entraîner des fissurations ou le bombement du mur, son basculement partiel (voir schéma basculement), voire son effondrement.

une erreur de dimensionnement de l’ouvrage Les poussées sur le mur résultent : • de la poussée due aux terres en place et aux remblais sur le mur. cette poussée dépend des caractéristiques du sol (densité, cohésion et angle de frottement interne) et de la hauteur des terres à soutenir ; • de la poussée due à la présence d’eau. La réalisation d’un système de drainage vertical et horizontal et d’évacuation (grâce à des barbacanes) susceptible de s’accumuler le long de la paroi permet de limiter ces efforts ; • de la poussée due à des surcharges éventuelles : véhicules, stockage… constitué d’un mur et d’une fondation, l’ouvrage de soutènement est considéré comme autostable. cela signifie que le mur doit être suffisamment lourd pour résister sans déformation excessive aux différentes poussées. La prise en compte des chaînages dans le calcul de la stabilité n’est pas autorisée (cf. dtu 20.1, partie 4). en revanche, des raidisseurs (poteaux en béton armé incorporés dans l’épaisseur du mur) ou des contreforts peuvent s’avérer nécessaires. Les caractéristiques de la semelle (dimensions, ferraillage) doivent également être calculées en prenant en compte les poussées. l’action de l’eau L’absence, la mauvaise conception ou le mauvais fonctionnement des systèmes de drainage et d’évacuation des eaux de ruissellement sont une cause fréquente de sinistre. en s’accumulant derrière la paroi, les eaux de ruisselle-

ment exercent sur celle-ci une poussée hydrostatique, qui vient s’ajouter à celle déjà exercée par le terrain sec. Or, aucun mur de soutènement, prévu pour être autostable et calculé pour résister à la seule poussée des terres, n’est capable de résister à des pressions hydrostatiques. Remarque : relevant d’un cas particulier, la présence d’une nappe phréatique n’est pas abordée dans cette fiche. 3

les Bonnes pratiques

• Dans la mesure du possible, faire réaliser une étude de sol (ou compléter celle pour les fondations). • Faire intervenir un bureau d’études « structure » pour le dimensionnement de l’ouvrage, y compris : – vérification des surcharges même non permanentes (passage ou stationnement de véhicules, aménagement de terrain (remblai) effectué ultérieurement, ...), - vérification du risque de glissement. • Apporter un soin particulier à la réalisation du drainage (positionnement par rapport aux fondations, pente, orientation des fentes du drain, présence de géotextile, remblaiement par couches successives) et des barbacanes, afin d’éviter l’accumulation d’eau sur la face interne de la paroi. • Prévenir le maître d’ouvrage des limites de l’ouvrage de soutènement et des risques en cas de non-respect des consignes minimales (entretien des barbacanes et du drain, interdiction de surcharger l’arrière du mur). • utiliser des murs préfabriqués peut éviter bien des désordres.

À consulter

• Eurocode 2 : Calcul des structures en béton • Règles BAEL 91 – DTU 13.11 : Fondations superficielles. • DTU 13.12 : Règles pour le calcul des fondations superficielles. • NF DTU 20.1 – Parties 1 et 4 : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments. NB : l’annexe de la partie 4 de ce dernier document traite   de la conception du drainage nécessaire contre le mur.

l’essentiel

• faire intervenir un bureau d’études de structure et vérifier le ferraillage sur chantier au regard des plans. • Bien drainer et évacuer les eaux de ruissellement. • entretenir drains et barbacanes.

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Toutes les Fiches pathologie bâtiment sont consultables sur www.qualiteconstruction.com et sur www.smabtp.fr Disponibles également sur App Store et Google Play

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Dossier

avis d’expert Jean-philippe ducoin.. p.46

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concept ion Les chais concilient tradition et organisation industrielle . . . . . . . . . . . . . . . p. 48 ÉcLairaGe entre lumières feutrées et éclairage dynamique ................. p. 52 GÉnie t hermqiue La qualité du vin passe par la maîtrise des températures . . . . . . . . . . . p. 56 archit ect ure chais d’œuvre de design et de technologie ..... p. 58 coût s comparÉs quatre chais de dernière génération. . . . . . . . . . . . . . . . p. 63 produit s notre sélection . . . . . . . .

chais c

ette part du patrimoine national que sont les chais et leur précieux contenu n’ont échappé ni à l’analyse marketing, ni à la nécessité d’augmenter leur productivité. Ce double aiguillon a donc amené nombre de propriétaires viticoles à repenser leurs bâtiments qui ne relèvent désormais plus du seul outil de production, mais constituent une vitrine au charme incontestable, un lieu où l’on pénétrerait au plus intime de la tradition du bien-vivre à la française. Nous aborderons dans un premier temps la conception générale des chais, en réponse à cette double fonction. À noter que la disparité est grande entre les châteaux aux noms prestigieux et les coopératives à la production massive. Malgré cela, la maîtrise de la qualité apparaît comme un souci partagé et moteur d’un meilleur aménagement des bâtiments.

Deuxième approche : l’éclairage ou comment mettre en valeur cuvier et chais de vieillissement comme puissant outil marketing, sans risquer la détérioration des vins et sans grever la facture énergétique. Nous abordons, ensuite, le génie thermique appliqué au process et bien sûr, au climat des chais de vieillissement, gage d’une bonne maturation. et avant d’aborder, comme chaque mois, les coûts de quatre réalisations, nous vous proposons un florilège de conceptions architecturales exemplaires. Les budgets dont disposent certaines prestigieuses maisons ont permis à de grands noms de l’architecture d’œuvrer et d’innover. Bonne dégustation.

p. 66

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Dossier chais a En Italie, les chais Santa Margherita sont habillés de zinc de couleur rouge terre, afin d’assurer une continuité à un ensemble hétéroclite qui regroupe trois bâtiments aux fonctions distinctes : stockage, vinificationcave et bureaux. (Architectes : Luca Aureggi et

Maurizio Condoluci, Westway Architects.) B En octobre 2013, le Château Mauvesin Barton a réalisé sa première vendange dans son nouveau cuvier. Depuis quelques mois, les chais accueillent les barriques des nouveaux millésimes. Ce site, classé ERP, permet l’accueil de visiteurs avec des vues sur les outils d’élaboration du vin. (Maîtrise d’œuvre :

bureau d’études Diec) c La Cave de l’Œuf est un ouvrage innovant, unique en son genre, qui bénéficie d’une enveloppe passive d’une très grande technicité. Une cave hors sol dédiée à l’élevage de très grands vins blancs de Bourgogne en biodynamie, à Puligny-Montrachet (cf. CTB 333, p. 26). (Architecte : Atelier Zéro Carbone

Architectes)

a

(Doc. VMzinc.)

« les efforts sur la qualité du vin se retrouvent au niveau architectural » Jean-PhiliPPe Ducoin

est dirigeant du bureau d’études Diec et associé fondateur de la société Ducoin Ingénierie et concepts (Diec) basée à Épernay (51) en Champagne. Autodidacte et passionné de vin, il possède, à travers différentes sociétés, une expérience de vingt-cinq ans en ingénierie vinicole sur l’ensemble du territoire.

Définition

concePtion

Qu’est-ce qu’un chai ?

Comment se conçoit un chai ?

c’est un bâtiment conçu pour faire du bon vin ! On est proche d’un bâtiment industriel, à la différence près que nous travaillons avec du vivant. c’est donc un bâtiment où va se dérouler tout le processus de transformation du raisin et d’élaboration du vin, jusqu’à la mise en bouteille et à la vente. concevoir un chai, c’est prendre en compte l’ensemble des étapes de transformation, mais en gardant à l’esprit que, selon la région, le type de vin et les habitudes du viticulteur, le processus sera différent. il peut même y avoir plusieurs process chez le même vigneron, c’est ce qui rend les choses complexes et intéressantes.

il y a un travail préparatoire durant lequel sont définis les besoins avec le vigneron, afin d’établir un plan directeur cohérent : pressoir, cuverie, chais à barrique, opération de tirage et de mise en bouteille, bâtiment d’accueil. même approche avec le bâtiment et son emplacement. sera-t-il hors-sol ou enterré ? enterré c’est plus simple pour conserver un niveau de température constant, mais plus complexe à ventiler. il faut aussi avoir à l’esprit que c’est un bâtiment où des gens vont travailler. aussi, la législation du travail va s’appliquer concernant les besoins en lumière naturelle, les locaux d’hygiène et, très important pendant la fermentation, la ventilation… et dans

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le cas d’accueil du public et de circuits de visites des chais, on applique la législation des erP. cuverie

Qu’est-ce qui caractérise les cuves ? Les cuves seront différentes en fonction des besoins de stockage, de l’emplacement et de la place disponible. La plupart des cuves techniques sont en inox avec des parois thermorégulées, afin de garder les bonnes températures. On trouve encore beaucoup de cuves en béton, notamment en rénovation. Le béton est intéressant du fait de son inertie : il y a moins de variations de température. aujourd’hui, nous avons tendance à déposer des feuilles d’inox à l’intérieur des cuves béton, lesquelles étaient auparavant revêtues de résine. La tendance est aussi à la multiplication des cuves au sein d’un même chai, car les vignerons multiplient les cuvées spéciales. sur le bois, beaucoup d’essais ont été réalisés pour des chais à barrique avec tirage et sous-tirage.

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B

(Doc. Diec.)

Gros œuvre

Qu’en est-il du choix des matériaux de construction ? Les matériaux sont souvent choisis en fonction des habitudes régionales. sur un même chai, plusieurs types de matériaux sont utilisés en fonction de la destination des bâtiments. ainsi, les locaux d’embouteillage seront réalisés avec un système industriel de charpente métallique et panneaux double peau acier, alors que les chais à barrique, ou la cuverie, seront en briques monomur ou en béton cellulaire. des matériaux qui assurent davantage de stabilité au chaud et au froid. mais ces derniers doivent recevoir un enduit traditionnel à la chaux qu’il faudra accepter de badigeonner régulièrement. Le béton est beaucoup utilisé pour les sols et locaux enterrés. Je note également le recours de plus en plus fréquent à la préfabrication béton. abandonnée en raison des colles qu’elle contient, incompatibles avec le vin, l’ossature bois fait son come-back, grâce à des colles de meilleure qualité. en effet, l’hygiène alimentaire est une problématique constante.

Et le bâtiment d’accueil ? sur le plan des matériaux, les mêmes tendances sont observées. mais depuis vingt-cinq ans que j’exerce, je note une montée en qualité avec des investissements plus conséquents sur le caveau

de réception. Les efforts consentis sur la qualité du vin se retrouvent aussi au niveau architectural. c’est une tendance forte qui a démarré avec les grands domaines, et qui gagne des propriétés plus modestes. mais si l’ingénierie est obligée de s’adapter à l’architecture, il y a un gros risque d’augmentation des coûts. il y a donc un besoin de cohérence entre les deux, du début jusqu’à la livraison du projet. ventilation – hyGrométrie

Comment traite-t-on ces contraintes ? Pour l’évacuation du cO2 dans une cuverie, lors de la fermentation, une ventilation mécanique munie de gros extracteurs électriques assurant entre 7 et 10 volumes/heure est indispensable. Les locaux étant le reste du temps ventilés normalement. dans les chais à barriques, il s’agit de gérer à la fois la ventilation et le taux d’humidité. On peut recourir à des systèmes naturels, à condition de prévoir en appui une ventilation mécanique. On utilise encore beaucoup les systèmes de froid industriel. en revanche, la ventilation double flux n’est pas adaptée, en raison du nécessaire traitement de l’hygrométrie. éclairaGe

Qu’en est-il de l’éclairage ? c’est un élément technique de mieux en

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c

(Doc. Christophe Goussard/agence Vu’.)

mieux pris en compte. en particulier dans les locaux de stockage des vins. actuellement, beaucoup d’essais sont réalisés avec les Led, afin d’améliorer les conditions de travail, réaliser des économies d’énergie tout en protégeant le vin du goût de lumière (cf. article en page 52). traitement De l’eau

Quelles sont les obligations ? nous devons respecter toutes les obligations alimentaires. Pour cela, nous utilisons des systèmes simples de traitement d’eau par uV. il nous arrive, notamment dans le bordelais, de rencontrer un problème de chloration trop forte de l’eau du réseau. autre tendance, la récupération d’eau de pluie pour le lavage des sols industriels. cela impose de créer un double réseau, en faisant bien attention à ce qu’il n’y ait pas de confusion entre l’alimentaire et l’eau de pluie. s’agissant des eaux sales, soit les stations d’épuration les acceptent, soit il est nécessaire de prévoir un prétraitement. ce qui revient dans le même temps à prévoir un plan d’épandage. des expériences sont aussi en cours avec des microstations pour le traitement de méthanisation. Propos recueillis par Stéphane Miget

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Dossier chais

1

conception

Les chais concilient tradition et organisation industrielle

La diversité des chais viticoles exprime toute la richesse des vins qui y sont élaborés. Si la conception de ces bâtiments d’activités est principalement guidée par des choix œnologiques, elle tient également compte d’aspects plus fonctionnels et techniques liés, notamment, à la recherche d’inertie thermique, à la qualité de l’air ou à l’intégration de parcours de visite.

L

e chai est le lieu par excellence de la transformation du raisin en vin. Point de magie cependant. au fil du temps et surtout depuis la deuxième moitié du xixe siècle, le chai viticole n’a cessé de se rationaliser et de se moderniser. Objectif : concilier des exigences accrues en termes de qualités gustatives et olfactives et des contraintes de travail et de site d’un bâtiment d’exploitation. ses récentes évolutions doivent beaucoup aux connaissances d’œnologues reconnus et à l’émergence depuis une vingtaine d’années d’une maîtrise d’œuvre spécialisée, à laquelle appartiennent des bureaux

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(Doc. Ingevin.)

d’études en ingénierie vinicole qui ont à cœur de proposer une conception centrée sur le process. Le recours aux grands noms de l’architecture témoigne, par ailleurs, des efforts entrepris par certains propriétaires pour mettre en valeur leurs produits.

Du modèle traditionnel à la cave coopérative Le chai viticole regroupe aujourd’hui un ensemble d’espaces spécialisés correspondant aux différentes étapes de la chaîne de production du vin : • l’aire de réception des vendanges,

La cuverie abrite selon les domaines et les caves, des cuves en bois, en béton et/ou en inox réfrigéré, dont le remplissage s’effectue par le haut dans le cas d’une distribution gravitaire.

• le local de vinification, où se déroulent les opérations de pressurage, fermentation, débourbage, sulfitage, assemblage..., • le local de conservation et d’élevage des vins, l’espace de conditionnement, mise en bouteille et étiquetage, enfin le lieu de stockage et d’expédition. Pour autant, chaque région viticole a ses spécificités. ainsi, en champagne, où la conception des chais est rigoureusement encadrée par le comité interprofessionnel du vin de champagne, les centres de pressurage sont tenus de respecter des préconisations strictes en termes d’implantation, de dimensions, ou d’aire

N° 334 JuiN – Juillet 2013 • Les cahiers techniques du bÂtiment


de stockage pour prétendre à l’appellation aOc. La maturation des vins étant par ailleurs longue (en moyenne de deux à trois ans pour des cuvées nonmillésimées, jusqu’à quatre à dix ans en cas de millésimes), les chais se doivent également d’avoir des caves de capacités suffisantes. a contrario, en Provence, terre de rosés, les contraintes de stockage sont limitées et la surface des chais réduite. La majorité de la production se vend en effet dans l’année. dans le bordelais, où l’élevage des vins s’étend sur un minimum de trois ans, les surfaces de stockage sont dimensionnées pour au moins trois récoltes. mais au-delà des régions, et des différences de vinification intrinsèques entre vins rouges, blancs et rosés, vins tranquilles ou effervescents, la nature des chais viticoles connaît aussi d’importantes variantes selon le type d’exploitation. une distinction importante concerne, ainsi, les chais particuliers et les chais de caves coopératives ou de sociétés de négoce. Les premiers sont typiquement situés sur un domaine ou un « château » dont les vignes couvrent de 30 à 100 hectares. selon la qualité recherchée, ils s’organisent autour de process plus ou moins traditionnels. dans les grands domaines, la culture du haut de gamme va de pair avec des pratiques ancestrales : vendanges manuelles, caves gravitaires en sous-sol permettant un encuvage sans pompage ni pression, fermentation en cuves inox et bois, élevage en chais à barriques, décuvage par bacs de manutention...

Aménagement de circuits ERP représentant de 100 à 2 000 hectares de vignes, les chais de coopératives ou de sociétés de négoce sont conçus pour traiter de grandes quantités de raisin : ils regroupent des cuveries en inox réfrigéré, ou béton, de plusieurs milliers ou dizaine de milliers d’hectolitres et recourent généralement à des méthodes de vinification semi-industrielles, telles que le traitement par chaud et froid permettant de donner au vin un profil régulier d’une année à l’autre, ou utilisent des chambres froides pour rentrer la vendange à une température optimale... Les installations sont généralement construites en superstructure, sur des terrains non-viticoles pouvant être situés dans des zones industrielles. La conception d’un nouveau chai, à l’instar de la restructuration d’installations existantes, s’organise donc autour des exigences particulières de chaque production, des exigences qui touchent à (••• )

(Docs. Diec.)

Focus

Caves de la Maison Lanson, Reims (51)

Aménagement d’une cuverie et d’un chai de conservation au cœur de l’existant Actuellement conduits par le bureau d’études Diec, les travaux de restructuration des caves de Champagne Lanson répondent à la volonté du maître d’ouvrage d’optimiser son outil de travail en privilégiant l’approche qualitative, grâce à l’utilisation de cuves de plus petites contenances. Ils concernent la création dans les bâtiments existants d’une cuverie de 4 400 hectolitres au total, d’un chai de stockage pour foudres en bois (1 600 hectolitres), ainsi que d’un parcours de visite comprenant une plate-forme de dégustation avec vue sur les espaces de production. Le premier local, d’une surface de 650 m2, occupe l’emplacement d’une ancienne cuverie dont le plancher

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a été renforcé pour reprendre des surcharges de l’ordre de 3 tonnes/m2, liées à la présence des cuves inox et à la circulation de chariots élévateurs. Le plancher haut du local, dont le mauvais état a rendu nécessaire sa réfection complète, fait l’objet d’un traitement esthétique par la réalisation d’une dalle champignon, afin de ne laisser voir aucune poutre apparente. Le chai de conservation d’une surface de 430 m2 et la plate-forme de dégustation de 70 m2 sont, quant à eux, créés à l’intérieur d’un ancien espace de stockage de 500 m2. Le nouveau plancher en béton, d’une épaisseur de 50 cm, est repris sur une ossature rapportée en béton armé de type poteau-poutre. La fin des travaux est prévue pour les vendanges 2014.

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Dossier chais

la gestion des flux, aux conditions hygrothermiques des cuveries et locaux de stockage, à la pénétration de la lumière naturelle... mais elle doit également satisfaire l’ensemble des normes et contraintes réglementaires propres à la construction de bâtiments d’activités agroalimentaires sur le plan de l’hygiène, la qualité de l’air, la sécurité des personnes face au risque incendie, l’environnement, l’isolation thermique, l’accessibilité... • la répartition gravitaire. Parmi les thèmes abordés, la poursuite de la répartition gravitaire occupe une place importante. destinée à préserver la qualité du vin en limitant la trituration du raisin et la manipulation des bouteilles, la distribution par gravité consiste à réaliser la livraison du raisin en partie haute, la fermentation intervenant à un niveau inférieur et la mise en bouteille au niveau le plus bas. sa mise en œuvre peut être facilitée par la topologie du terrain, un dénivelé de 12 m offrant un bon compromis à la création de l’ensemble des locaux, le chai se trouvant ainsi semi-enterré. Lorsque le terrain ne le permet pas, un système de pompage permet d’encuver le raisin. • l’inertie thermique. La recherche d’inertie thermique constitue un autre point fort de l’aménagement de chais. bien qu’il nécessite un minium de chaleur en phase de fermentation et puisse donner lieu à des traitements de chaud et froid, le vin est un produit extrêmement sensible aux variations hygrothermiques. d’où l’importance d’une bonne maîtrise de la température des locaux de conservation, de stockage et d’élevage, la fourchette idéale se situant entre 14 et 18 °c, ainsi que de l’hygrométrie ambiante dont l’optimum est compris entre 60 et 80 %. Pour éviter le recours à la cli-

(Doc. Agence Perraudin.)

(••• ) la fois à la répartition des locaux, à

matisation, il faut privilégier les expositions nord-est/sud-ouest et les configurations de locaux enterrés ou semi-enterrés. Par ailleurs, si quelques rares chais contemporains font appel à la pierre massive pour ses caractéristiques de régulation naturelle et de confort thermique, de nombreuses constructions récentes utilisent des parois en briques monomur. Le bois est surtout utilisé comme matériau de franchissement ou comme élément de parement extérieur, sachant que les matériaux utilisés doivent être exempts de tous produits chimiques, afin de ne pas altérer les qualités du vin. dans le cas des caves coopératives, les grandes surfaces de chais sont traitées suivant une approche semi-industrielle avec des enveloppes en béton cellulaire ou des systèmes de bardage métallique à forte épaisseur d’isolation thermique. sur les domaines engagés dans une démarche de certification de leur production, la prise en compte des préoccupations environ-

Conçu par l’agence de Gilles Perraudin, le chai de Nizas dans l’Hérault est réalisé dans un esprit traditionnel.

Les caves coopératives telle La Suzienne à Suzela-Rousse (Drôme) comportent très souvent des installations en superstructure. Cependant, selon la topographie du terrain, elles peuvent profiter d’aménagements semi-enterrés pour réaliser en partie haute la réception des vendanges et permettre un transfert gravitaire.

nementales est plus marquée qu’ailleurs. elle se traduit par la recherche d’installations moins énergivores et par là même de bâtiments mieux isolés. dans le sud de la France, des systèmes de pompes à chaleur, de puits canadiens, ou encore de surventilation nocturne sont mis en œuvre afin d’offrir une alternative durable à la climatisation. des matériaux à faible impact sur l’environnement peuvent aussi être choisis, telles les peintures à la chaux (à renouveler tous les deux à trois ans). • l’accessibilité. Par ailleurs, il est à noter que la conception des chais viticoles est rendue plus complexe aujourd’hui de par le développement de l’œnotourisme, et de nouvelles formes d’activités liées au monde du vin, telles que l’accueil, la visite, la dégustation, l’hébergement, la restauration ou encore l’animation... destinées à faire connaître le vignoble et à lui apporter une certaine visibilité médiatique, ces activités complémentaires impliquent le respect d’un minimum de règles de sécurité et d’accessibilité. il s’agit de mettre en contact les circuits de fonctionnement et les parcours de visites en évitant le croisement des différents flux. mais ces dispositions sont parfois difficiles à mettre en œuvre dans les chais existants dont certains appartiennent au patrimoine historique. elles représentent un véritable casse-tête pour les caves champenoises dont les galeries de stockage descendent jusqu’à 30 m sous terre. Pour l’heure, seules quelques maisons de champagne ont entrepris la restructuration onéreuse que leur imposait la réglementation en aménageant des parcours erP avec circuits d’évacuation, portes cF et escaliers de secours. Les autres ont préféré interrompre momentanément les visites. Virginie Pavie

Schéma en coupe de la cave coopérative La Suzienne (26)

1. Réception vendanges 2. Cuverie (chai de vinification) 3. Stockage (chai de vieillissement)

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(Doc. Ingévin.)

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(Docs. Agence Perraudin.)

Focus

Chai du Monastère de Solan, La Bastide-d’Engras (30)

Une conception durable en pierres massives L’atelier d’architecture de Gilles Perraudin et le bureau d’études Anglade Structures bois se sont vus confier en 2002 par le Monastère de Solan, la conception d’un chai viticole destiné à abriter la production de la communauté religieuse. S’étendant sur 1 000 m2, le bâtiment abrite une cuverie, un chai à barriques, une zone de stockage, plusieurs ateliers de travaux collectifs, des bureaux, un vestiaire ainsi qu’un espace de séchage du raisin et une chaufferie. La pierre massive de la région en est le matériau principal. Un choix qui relève de préoccupations environnementales et techniques, et prend

notamment en compte les aspects de confort et de régulation thermique, mais s’inscrit également dans une quête de sens. L’économie de la construction en pierre de taille passe par l’utilisation de blocs de grandes dimensions, et les façades sont, ici, réalisées à partir de modules courants de 2,10 x 1,05 x 0,50 m. Pesant 2 à 2,5 tonnes chacun, les modules sont assemblés à la chaux naturelle. Toitures et planchers sont de leur côté construits en pin Douglas massif sans traitement chimique. Toutes les dimensions sont dictées par celles de la pierre, comme celles des poutres en bois de 12,5 cm de largeur et de 25 cm d’espacement.

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Dossier CHAis

2

ÉCLAirAGe

entre lumières feutrées et éclairage dynamique

Les chais ne sont plus seulement lieu de travail, ils s’ouvrent de plus en plus à l’œnologie touristique et font aujourd’hui l’objet de toutes les attentions, tant en termes d’accompagnement de nouvelles architectures, que d’économies d’énergie, mais aussi de créations d’ambiances pour accueillir les visiteurs.

(Doc. Géraud Périole.)

P

hilippe roudié, spécialiste de la géographie viticole bordelaise, et auteur de nombreux ouvrages en la matière, écrivait en 1996, dans « bordeaux, vignoble millénaire » (collectif Gérard aubin, sandrine Lavaud, L’horizon chimérique) : « ces chais sont sans doute l’élément le plus impressionnant et le plus typique du château. Leur atmosphère, maintenue à température égale, leur confère une sorte d’immuabilité, de vie au ralenti, dans une pénombre qui contraste avec l’animation du cuvier au moment des vendanges, ou avec le vrombissement des machines dans les hangars. » aujourd’hui, les chais sortent de cette pénombre dans tous les sens du terme : tout d’abord, par les architectes tels que ricardo bofill, christian de Portzamparc, mario botta, herzog & de meuron, Jean

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nouvel, norman Foster qui signent des extensions ou des rénovations de grands châteaux. et aussi, par le fait que les chais eux-mêmes s’ouvrent au public. dans ce contexte, l’éclairage subit la même évolution : de fonctionnel et utilisé seulement lors des opérations ponctuelles dans les chais, il est allumé plus souvent et plus longtemps lors des visites.

Architecture, conception lumière et grands millésimes depuis quelques années, les domaines viticoles du nord de l’espagne font de plus en plus figure d’eldorado de l’architecture d’exception. des édifices tels que le chai de marqués de riscal, conçu dans le style du musée Guggenheim de bilbao, sont les fleurons de cette compétition. La cave bodegas Portia (architecte Foster

Comme précisé dans le plaquette du Château Palmer à Margaux (33) (grand cru classé) : « Dans le clair-obscur des chais, le vin est élevé pendant près de deux ans, au sens propre comme au figuré ». (Architecte, Christophe Massie, Agence de l’Arsenal – Concepteur lumière, Géraud Périole – Fabricants matériel d’éclairage : Modular, Bega, Artemide, Platek.)

+ Partners), dans la région de la ribera del duero, en est l’illustration avec une mise en lumière signée du concepteur lumière claude r. engle, quatrième du nom. depuis le centre de l’installation, trois ailes se déploient vers l’extérieur et abritent, chacune, l’une des trois étapes de la vinification : fermentation dans une cuve en acier, maturation en fûts de chêne et enfin, mise en bouteille, puis stockage. Le cœur opérationnel de l’installation réside au centre du complexe d’où sont supervisés et pilotés tous les processus en cours dans chaque aile et où se situe l’espace public qui comprend une boutique, une salle de dégustation et un restaurant. entre deux étages, des galeries vitrées offrent aux visiteurs une vue dégagée sur les processus de production de chaque aile. Le concept d’éclairage reprend ce principe de transparence avec une lumière majoritairement discrète et des accents choisis : dans l’aile dédiée à la maturation, seuls les indicateurs de température, becs verseurs et ouvertures de cuves sont éclairés par des cônes lumineux d’accentuation, suffisants pour permettre aux professionnels de travailler. dissimulées entre les lames en bois du plafond, les lampes fluorescentes pour l’éclairage industriel ne sont donc utilisées qu’occasionnellement. À bodegas Portia, le vin en sommeil mûrit en barrique de façon traditionnelle. des projecteurs Gimbal erco pour lampes aux iodures métalliques 20 W avec réflecteur spherolit plongent les fûts de chêne dans une lumière chaude, tandis que les voies de circulation des chais se détachent par leur éclairage d’une température de couleur plus froide. L’aile du bâtiment dédiée au stockage des bouteilles est équipée de projecteurs erco Parscan munis de réflecteurs Flood pour lampes halogènes basse tension 100 W. dans les zones de production, un éclairage de surface

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(Doc. Géraud Périole.)

haut de gamme était souhaité pour les espaces ouverts au public du centre de la bodega. surfaces nobles en bois et couleurs feutrées confèrent une touche particulière au restaurant, au bar et à la salle de dégustation qui sont éclairés de downlights pour lampes halogènes très basse tension 75 W, intégrés au plafond à lamelles verticales. Pour la conception des murs, on a eu recours en plus de l’art moderne, aux douvelles de vieux fûts qui sont mises en lumière par des projecteurs à faisceau mural Parscan. en France, le château Palmer, à margaux (33), a bénéficié d’une rénovation en 2012 (architecte christophe massie) qui inclut une requalification de l’éclairage du cuvier et des chais.

« Chaleur du velours, noblesse du cuir… » si ces expressions sont tirées de la présentation de château Palmer, elles pourraient aussi s’appliquer à la mise en lumière définie par le concepteur lumière Géraud Périole. L’étude d’éclairage devait prendre en compte tous les aspects de vinification et du caractère du vin, car la lumière accompagne les arômes, à l’instar des couleurs du vin, des cuves et des barriques, ainsi que celles de l’architecture. dans le cuvier, l’imposante charpente en bois adoucit de ses reflets dorés l’éclat métallique des cuves où le raisin est déversé pour rendre son jus pendant plusieurs semaines avant d’être transféré dans les chais. au-dessus des cuves a été installé un plancher de bois blond, soutenu par de larges poutres. Lieu de travail avant tout, le cuvier doit bénéficier d’un éclairage puissant et efficace, ici réalisé grâce à des suspensions équipées de lampes halogènes, tandis que sous la mezzanine des appareils avec lampes dichroïques sont allumés à 30 % de leur flux initial lors des visites. Le grand chai dispose des mêmes suspensions, mais équipées de lampes aux iodures métalliques, tandis que les petits chais combinent un éclairage fluorescent au-dessus de l’allée centrale et deux rangées latérales de petites suspensions de même type, équipées de lampes aux iodures métalliques. toujours à margaux (33), Géraud Périole travaille à l’éclairage des nouveaux chai et cuvier (architecte, Fabien Pédelaborde) du château d’a lesme becker, récemment repris par nathalie Perrodo qui s’emploie à redresser la qualité du vin et à reconstruire les (••• )

FoCus

Château Soutard, Saint-Émilion (33), grand cru classé

« Des teintes chaudes pour conserver l’ambiance feutrée » Le Château Soutard est un grand cru classé situé au cœur du plateau de Saint-Émilion (33). Aujourd’hui, le Château Soutard est la propriété du groupe AG2R La Mondiale, qui a entrepris la restauration des chais et du cuvier. Fabien Pédelaborde a particulièrement soigné l’esthétique en mariant béton ciré, inox brossé, treillis métalliques et bois avec la technologie et l’œnologie, le tout baignant dans des teintes chaudes ambrées des matériaux. « C’est pour conserver aux bâtiments cette ambiance feutrée que j’ai choisi des sources de lumière de teinte chaude (3 000 K) en halogènes (allumées

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seulement pour les visites) et iodures métalliques, disposées dans les mêmes suspensions. Les chais sont longés par un long mur en béton matricé selon le modèle du cuir de Cordoue, aux motifs de vignes, de fruits et d’oiseaux que j’ai soulignés par un trait de lumière au sol et des luminaires au disque plat. Les salles et circulations baignent dans cette teinte blonde que l’on retrouve également sur les parois. L’ensemble bénéficie de deux types d’allumage, l’un dédié à l’éclairage fonctionnel, l’autre à celui des visites », explique Géraud Périole, concepteur lumière du projet.

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Dossier CHAis

concepteur lumière a fait le choix de la Led pour l’éclairage des visites, et celui de la fluorescence pour les zones techniques. « aujourd’hui, les chais sont de plus en plus souvent et longtemps éclairés, les sources basse consommation s’imposent donc, avec notamment la fluorescence, mais aussi la Led dont les qualités de blancs permettent désormais de créer des ambiances chaleureuses ».

Led : ajuster la couleur à la robe du vin Le château montrose, à saintestèphe (33), connaît lui aussi une rénovation importante. et la maîtrise d’œuvre, bouygues rénovation privée et Yves Grémont (architecte des bâtiments de France), a fait le choix, dès le cahier des charges, d’un éclairage linéaire avec un irc élevé. Vincent dechaene, concepteur lumière, a fait appel à l’expertise de neolux pour développer un chemin lumineux 100 % Led spécifiquement adapté. « Pour chaque espace accompagnant la vie du vin, nous avons constitué une offre sur mesure de luminaires Led Vineo. L’éclairage n’est plus une contrainte risquant d’altérer le contenu des flacons, mais redevient un facteur de valorisation », explique Ludovic Labidurie, P.-d.g. de neolux. ainsi, les trois chais sont équipés de plus de 350 m linéaires de chemins lumineux développés sur mesure. ils sont installés en suspension, à environ 3 m de hauteur au-dessus des barriques, dans le plus grand chai (1 000 m² – 11 m de hauteur) dédié à l’élevage des plus grands vins de château montrose, offrant une répartition parfaite de la lumière sur sept rangées de barriques, un effet lumineux homogène pour chacune des travées et des espaces de circulation, et un éclairage dynamique permettant d’ajuster la température de couleur selon les besoins. Le Flex Led Pro Vineo dynamique offre une puissance de 19 W/m sur profilé aluminium avec la source lumineuse dirigée vers le bas et un angle de diffusion à 45°. Pour chaque rangée de près de 32 m de long, l’accrochage en suspension s’est effectué par élingues de 8 m chacune. Le fabricant a également opté pour la gamme Vineo pour éclairer l’escalier monumental des salons de la Veuve clicquot (mhcs) à Épernay (51), où l’or champenois pétille sous les lumières électroluminescentes. Isabelle Arnaud

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Bodegas Portia (Gumiel de Izán, Espagne). Filtrée en rouge bordeaux par le verre coloré, la lumière naturelle pénètre par une fente entre socle et poutres en bois. Les barriques pour la maturation des vins sont éclairées par une lumière au ton chaud dispensée par des projecteurs Gimbal pour lampes à halogénures métalliques. (Architecture : Foster + Partners – Études d’éclairage : Claude R. Engle Lighting.) (Doc. Erco/Thomas Mayer, Neuss.)

Le goût de lumière ■■ ■ Dû à l’oxydoréduction de la riboflavine et d’acides aminés soufrés, le « goût de lumière » est une anomalie du goût du vin exposé à la lumière naturelle ou artificielle. Les vins affectés développent un goût de chou-fleur ou de caoutchouc particulièrement désagréable. Ce phénomène peut se produire très rapidement en quelques heures seulement. Ces dernières années, la mise en place de nouveaux circuits de distribution, la détérioration du pouvoir filtrant des bouteilles et les modifications de la composition chimique du vin ont engendré une recrudescence importante du goût de lumière. Avec son offre Vineo, Neolux a constitué une gamme de luminaires Led dédiée aux professionnels du vin (viticulteurs, producteurs, coopératives vinicoles,

cavistes…), afin de leur proposer un éclairage peu énergivore, très facile à mettre en œuvre et adapté à chaque zone : – caves de stockage et zones de maturation : des blocs de cave Led peu énergivores avec un IP 65 ; un concept d’éclairage linéaire très basse tension (12 V – 24 V DC) à base de Flex Led Pro IP 65 ; des lampes Led ; – zones de travail : projecteurs Led IP65 et des tubes Led T8 ; – pour les zones de dégustation : un éclairage linéaire Flex Led Pro dynamique basé sur un principe d’alternance de températures de couleur et de variation d’intensité ; – pour les espaces de commercialisation : des luminaires tels que des feux dichroïques Led, des encastrés Led et Flex Led Pro.

(Doc. Alain Benoit.)

(••• ) bâtiments. dans ce contexte, le

Château Montrose, Saint-Estèphe (33), la galerie du grand chai. Des luminaires puissants ont été adaptés spécifiquement à l’architecture et aux exigences de rendu des couleurs et de température de couleur du cahier des charges. (Maîtrise d’œuvre : Bouygues Rénovation Privée et Yves Grémont (ABF) – Concepteur lumière : Vincent Dechaene.)

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Dossier CHAis

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GÉNie THerMiQUe

La qualité du vin passe par la maîtrise des températures

L

es équipements de production de chaud et de froid présents dans les chais trouvent deux applications essentielles : la maîtrise des températures du process de vinification et le contrôle du climat (température et hygrométrie) lors du vieillissement. « dans les deux cas, l’installation technique dépend directement de la pratique d’élevage de son vin par le viticulteur », insiste christian chiquet, du bureau d’études Vinithermo consulting (Vouvray, 37) spécialisé dans le domaine. La qualité de conception d’une installation se vérifiera, sur la durée, à sa capacité d’adaptation à l’évolution des pratiques et bien sûr des volumes. côté chai de vinification, l’installation fonctionne de façon ponctuelle : trois à

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(Doc. Lamouroux.)

Un gros besoin de puissance pendant un temps court caractérise les équipements de production de chaud et de froid présents dans les chais. Dimensionnés pour le process de vinification, ils assurent également la maîtrise de l’ambiance dans les zones de stockage.

Le cuvier est le lieu de la vinification. Cette dernière nécessite une production de chaud et de froid importante pendant les quelques semaines qui suivent les vendanges.

quatre semaines par an pour contrôler la fermentation alcoolique qui démarre dès la réception des vendanges. et jusqu’à trois mois après, afin de contrôler la fermentation malolactique (pour les rouges seulement). Le raisin récolté, il devient « moût », est un produit presque liquide pour les blancs – pour lesquels les baies subissent un pressurage, afin de les débarrasser de pépins et peaux – ou chargé pour les rouges (pour lesquels on conserve dans un premier temps tout le fruit). Le travail de vinification consiste en une suite de traitements à froid et/ou à chaud des moûts, définis par le viticulteur et fréquemment par le laboratoire œnologique qui le conseille. ces traitements donneront au vin sa structure. dans cette optique, dès l’arrivée du raisin,

sa température doit être corrigée. À la hausse ou à la baisse, en fonction du climat extérieur. « durant les dix dernières années, les vendanges ont pris deux à trois semaines d’avance et le raisin arrive plus chaud, note christian chiquet. de ce fait, les puissances nécessaires en production de froid ont dû être revues à la hausse, afin de corriger la température des moûts. »

Mixité des cuves Pour la vinification, les moûts sont mis en cuve en inox, béton, fibre de verre ou bois. une variété de matériaux qui dépend plus du viticulteur que de sa région d’appartenance, chacune présentant ses avantages. Les cuves inox constituent la majorité des équipements en raison de leur faci-

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Corrections de température ces échangeurs sont alimentés par un réseau hydraulique deux tubes (allerretour), ou quatre tubes (aller-retour chaud, aller-retour froid). Le second offrant la possibilité d’alimenter en chaud et en froid simultanément les différentes cuves dont les moûts ne sont pas au même stade de la vinification. dans le cas d’une réception de vendanges se faisant toute la journée, il faut ainsi pouvoir corriger la température vers le haut le matin, vers le bas l’aprèsmidi. « Pour des exploitations de la vallée de la Loire, qui produisent exclusivement du blanc en gros volume, un réseau deux tubes suffit », fait remarquer Jean harpin. Pour les exploitations produisant du rouge et du blanc, un réseau quatre tubes est un passage obligé, puisque leurs modes de vinification sont tout à fait distincts. La fermentation alcoolique, qui transforme le sucre en alcool, concerne le rouge et le blanc et dure entre trois et quatre

FoCUs

Chai de vinification, Boutiers-Saint-Trojan (Charentes)

Un DRV gaz pour pallier un réseau électrique trop faible Les propriétaires de ce chai des Charentes qui distille du vin pour la production de cognac envisageaient d’acquérir une nouvelle unité de mise en température des moûts. Problème, leur installation électrique aurait mérité une mise à niveau en matière de puissance pour accepter un groupe froid réversible. EDF militant également pour contenir les besoins sur cette partie du réseau, c’est une solution de DRV gaz (Panasonic ECO G High Power) qui a été retenue. Le groupe froid fonctionne grâce à un moteur thermique alimenté en gaz naturel. Le coût de l’équipement est environ 40 % supérieur à celui d’une solution tout électrique, mais il évite ainsi l’installation d’un Tableau général basse tension (TGBT), le passage à un abonnement jaune (> 36 kVA) et la remise en conformité de toute l’installation. La présence du réseau gaz, qui alimente l’installation de distillation, a également pesé dans la balance. Une solution PAC à absorption n’a pas été retenue pour cause de puissance trop faible en froid. La puissance du système (DRV + module hydraulique)

semaines. elle impose un refroidissement avec maintien entre 16 et 18 °c pour les blancs, vers 28 °c pour les rouges. La seconde fermentation, la malolactique qui transforme l’acide malique en acide lactique et qui assouplit le vin, ne concerne que les rouges, et dure deux à trois mois. elle impose, elle, de réchauffer le jus. cette fermentation se faisait traditionnellement dans les barriques au printemps, mais sans contrôle. de façon classique, le système deux tubes est équipé d’un groupe froid réversible. Pour un réseau quatre tubes, la production est assurée par un groupe à eau glacée et une chaudière gaz, fioul ou électrique. La localisation des exploitations viticoles peut rendre difficile le recours au gaz. « une solution possible consiste à faire appel à un groupe réversible et à une chaudière électrique, explique Jean harpin. une fois passée la phase de fermentation alcoolique, on bascule le groupe réversible en mode chaud, et on arrête la chaudière électrique. cela permet quelques économies.» une fois la phase de vinification terminée, les moûts devenus vins sont stockés pour vieillissement. traditionnellement, ce stockage est fait dans des barriques

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(Doc. Vinithermo.)

lité d’entretien et la simplicité de leur contrôle en température. Les cuves en béton semblent, elles, faire leur retour dans les chais. « Le béton offre une inertie thermique intéressante, souligne Jean harpin, dirigeant de la société Lamouroux, concepteur, fabricant et mainteneur d’équipements de vinification en Gironde. La paroi interne peut être recouverte d’époxy pour faciliter son nettoyage, mais elle peut aussi être laissée brute pour assurer l’oxygénation du vin. » On retrouve cette dernière propriété dans les cuves en bois. celles-ci transfèrent par ailleurs leur tannin au vin, mais sont d’entretien moins aisé et ont une durée de vie limitée (entre cinq et dix ans). autre typologie, les cuves en fibres de verre choisies essentiellement pour leurs prix. « Les exploitants mixent généralement leurs équipements pour varier leurs modes de vinification, comme un cuisinier exploite au mieux sa batterie de cuisine », illustre Jean harpin. Les cuves sont toutes équipées d’échangeurs thermiques. ils peuvent être intégrés aux cuves sous forme de ceintures hydrauliques, comme c’est le cas pour les cuves béton du chai du cheval blanc. « une solution très en vogue et qui a l’avantage d’un très faible entretien, mais qui pêche un peu par son rendement, note christian chiquet. il faut donc prévoir un peu plus de puissance au niveau de la production. » Plus fréquemment, les échangeurs sont placés au centre de la cuve sous forme de drapeaux, de serpentin, ou encore de drapeau multitubulaire.

Ce DRV gaz offre de grosses puissances en chaud et en froid pour la fermentation rapide du vin à cognac.

est ici du même ordre en froid (71 kW) et en chaud (78 kW). Durant les vendanges 2013, il a traité 4 000 hl de moûts en dix-huit jours consécutifs pour moins de 100 € HT de fourniture gaz.

en bois, dans des caves. car enterrées et en contact avec un sol brut, celles-ci offrent une température et une hygrométrie très stables. dans ce cas, il n’est pas nécessaire de traiter l’ambiance. dans le cas de stockage des barriques dans un bâtiment non-enterré, on a recours à la climatisation. ce sont les mêmes machines thermodynamiques qui fournissent le chaud et le froid pour le process, et pour le traitement d’ambiance. Leur dimensionnement dépend donc du besoin du process. côté terminaux, on trouve des cta adaptées aux volumes et aux températures requises (reprise d’air à 12-13 °c). sinon, des évaporateurs (de type chambre froide, mais à eau glacée plutôt qu’à détente directe) soit en version cubique, soit en version plafonnier à double flux sont possibles. « en Gironde, la tendance est à maintenir la température à 16 °c en été, et plutôt entre 12 et 14 °c en hiver, précise Jean harpin. avant, on était plutôt à 18 °c, mais il y a un risque d’apparition de moisissures indésirables.» L’hygrométrie, elle, est maintenue entre 80 et 85 %. un niveau élevé qui évite « la part des anges », la portion du vin qui s’évapore et qui constitue, bien sûr, pour le viticulteur une perte sèche… Antoine Hudin

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Dossier chais

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archiTecTUre

chais d’œuvre de design et de technologie Les chais sont actuellement un sujet très prisé des architectes. Certains châteaux vieillissants font l’objet de restructurations et d’extensions mêlant des techniques constructives traditionnelles et innovantes. Ces travaux sont aussi l’occasion de mettre en œuvre de nouveaux process de vinification comme le transfert gravitaire.

D (Doc. Diec.)

epuis plusieurs années, un phénomène nouveau est apparu : celui du traitement architectural particulier des chais. de nombreuses propriétés de vins renommés, profitant des bénéfices du marché à l’export des crus classés, font désormais appel à de grandes signatures de l’architecture internationale, telles que mario botta, Jean nouvel, Jean-michel Wilmotte, norman Foster... ces châteaux livrent une véritable bataille sur leurs chais qu’ils souhaitent voir toujours plus imposants et attirants. auparavant, ces bâtiments spécialisés d’élevage des vins, peu attrayants, n’inci-

FocUs

taient pas les visiteurs à venir les découvrir. aujourd’hui, ces édifices séduisants, transformés en outils de communication, sont devenus des curiosités, dès lors très visitées. néanmoins, ils sont confrontés à un triple défi : valoriser leur savoir-faire ancestral, rajeunir l’image de leur propriété et tenter de ne pas se faire devancer par leurs concurrents californiens ou sud-africains. Outre la construction de nouveaux ouvrages, certains chais existants, à haute valeur historique, nécessitent une rénovation globale pouvant être assortie d’une ou plusieurs extensions. Carol Maillard

Château Cos d’Estournel à Saint-Estèphe (33), architecte Jean-Michel Wilmotte

Une vinification qui bénéficie de transferts gravitaires ■■ ■ Le domaine viticole de 90 hectares du Château Cos d’Estournel, implanté à SaintEstèphe (33), produit un grand cru classé du Médoc (Bordeaux). Bâti en 1811 par Louis-Gaspard d’Estournel, le domaine historique comprend plusieurs corps de bâtiments en pierre qui ont été réhabilités en 2008 par l’architecte Jean-Michel Wilmotte associé à l’atelier BPM. En collaboration avec l’ACMH (Architecte en chef des Monuments historiques), Alain-Charles Perrot, J.-M. Wilmotte a greffé, discrètement sur l’ouvrage, des chais et cuviers, dans le respect du gabarit des édifices d’exploitation. De forme carrée (40 x 40 m), ce chai, accolé au bâtiment existant et prenant la place d’anciens chais, a fait l’objet de techniques complexes. Des parois moulées ont été mises en œuvre sur le pourtour de l’ouvrage pour tenir les terres, ainsi qu’une galerie technique (1,20 m de large) insérant divers réseaux. La réalisation de fondations à 17 m

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de profondeur a permis d’intégrer deux niveaux de 2 400 m² chacun, une passerelle en dalles de verre surplombant le chai. Ce dernier est ponctué de dix poteaux de 5,30 m de hauteur, fabriqués sur mesure et munis d’ailes cruciformes en inox de 40 cm habillées de lames de verre.

Pour la charpente du cuvier, également conçue de toutes pièces, elle comprend une série de fermes, dont les composants ne dépassent pas 3 cm d’épaisseur. L’ensemble a été monté à blanc au sol, in situ, puis levé et posé, la sous-face d u toit étant revêtue de lames de bois.

(Docs. Wilmotte & Associés Architectes/Pascal Tournaire.)

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Château Faugères à Saint-Émilion (33), architecte Mario Botta FocUs

■■ ■ Le « chai-cathédrale » du Château Faugères situé à Saint-Émilion (33) a été réalisé en 2009 par l’architecte italien Mario Botta associé à l’agence Epure. L’ouvrage s’inscrit dans un paysage de coteaux verts, où les 80 hectares du domaine appartenant à Silvio Denz ont été classés au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1999. Face au château, le chai (3 500 m²) profite de la déclivité du terrain pour mettre en œuvre un système gravitaire. Flanqué de deux ailes symétriques, le corps central de l’édifice utilise la pente pour y glisser les salles superposées vouées à la production. Le cuvier se superpose au chai enterré, sur les 55 m de long de l’ouvrage. À l’aide d’un plancher technique, le cuvier circule à l’aplomb des cuves et y déverse son contenu, les trois rangs des 46 cuves (de 50 à 80 hl) en chêne merrain (pièce de chêne fendue en menues planches, pour former un tonneau) étant alignés. Émergeant de 15 m, la tour centrale (10 x 17 m) renferme un monte-charge, un espace d’accueil du public, des bureaux et une salle de dégustation. Elle est surmontée d’unabelvédère coiffé d’une charpente acier et d’une peau en polycarbonate en forme de lentille, ses flancs étant dotés d’oculus en pavés de verre. Traitée en creux, la nef du cuvier est soutenue par dix poteaux ronds en béton. Les murs du cuvier et de la tour, bâtis en béton, sont revêtus de pierre naturelle de teinte jaune. Sur les ailes, s’étend une terrasse dallée et végétalisée ouvrant sur le paysage alentour.

(Doc. Philippe Caumes.)

Un chai monumental

a a Dessiné par l’architecte Mario Botta, le chai du Château Faugères (SaintÉmilion), géométrique, comporte une tourelle axée, flanquée de deux ailes latérales. B Le second sous-sol du château abrite le chai de vieillissement peuplé de barriques en chêne servant à la maturation du vin.

B

a Situé sous le cuvier du château Cos d’Estournel (SaintEstèphe), le chai à barriques supporte le plancher du cuvier, par le biais de dix colonnes en inox et verre.

a

Le chai du château accueille la technique innovante de vinification par gravité, qui fut alors une grande première. La particularité du système posé dans ce domaine vinicole est d’être à 100 % gravitaire. De la réception de la vendange, jusqu’à la mise en bouteille, le vin est élevé par gravité. Le cuvier enterré fait appel à quatre élévateurs de cuves de 100 hl chacun se déplaçant sur les 11 m de hauteur du chai. Ces cuves remplacent les pompes employées lors

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des remontages et délestages traditionnels qui ont le désagrément de générer des entrées d’air néfastes pour le marc et de perturber le raisin, manipulé et poussé fortement par la pompe. Alors que le système de gravité, qui utilise simplement la différence de niveau entre les points haut et bas du cuvier, permet d’écouler naturellement le fruit dans les tuyaux et récipients. Il assure une meilleure maîtrise de la matière, grâce à des extractions plus douces concourant à bonifier les qualités du millésime, comme son arôme, sa

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B Le volume du cuvier réunissant 72 cuves en inox, participe au système gravitaire global qui orchestre toutes les étapes de vinification.

fraîcheur et l’onctuosité de ses tannins. Les 72 cuves en inox tronconiques, isothermes et de capacité variable (25 à 115 hl) mises en place sont adaptées à une vinification parcellaire. Pour cette dernière, les parcelles de vignobles, pourvues de divers types de cépages issus de plusieurs sortes de sols (argile, sable, grave, etc.), sont sélectionnées pour être assemblées entre elles. Le but est d’obtenir une osmose optimale entre un cépage, un sol et une exposition.

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(Docs. Erick Saillet.)

Dossier chais

Château Cheval Blanc à Saint-Émilion (33), architecte Christian de Portzamparc FocUs

Une vague ondulante en béton moulé blanc Appartenant à Bernard Arnault et Albert Frère, le nouveau chai du Château Cheval Blanc à Saint-Émilion (33), qui fait partie d’un domaine de 37 ha dirigé par Pierre Lurton, produit un grand cru classé « A ». Le projet a été imaginé par l’architecte Christian de Portzamparc qui a créé le chai « comme un promontoire belvédère dans le prolongement du château, d’où l’on découvre la beauté du paysage ». Le chai (5 250 m²), dont le coût de travaux s’élève à 13 M€, a été inauguré en juin 2011, après seize mois de chantier. L’édifice sculpté se glisse sous un toit ondulant constitué de lames en béton moulé blanc (ép. 40 cm) à double courbure. Il est soutenu par des voiles en béton autonivelant et autoplaçant (de 36 à 120 m3), chacun étant coulé en une seule fois et ancré au plancher du chai, supprimant ainsi tout joint de dilatation.

À l’image d’un ouvrage d’art, les poutres en béton reposent sur des appuis glissants. L’aspect du béton proche de la pierre provient d’une formulation spéciale utilisant uniquement du sable, du ciment et des graviers de teinte laiteuse. Côté fonctions, le bâtiment comporte un rez-dechaussée pourvu d’un hall d’accueil, d’ateliers, d’un cuvier, etc. Ce dernier reçoit 52 cuves galbées en béton, de diverses contenances (de 20 à 110 hl), également dessinées par l’architecte. Le sous-sol, où le chai de maturation (1 300 m²) est rempli d’une forêt de barriques (850 fûts max.), bénéficie d’un éclairage zénithal issu de bandeaux vitrés placés à l’aplomb des parois latérales. Sur l’ensemble, court un toit-terrasse doté de zones végétalisées conçues par le paysagiste Régis Guignard, le projet étant certifié HQE.

Château La Dominique à Saint-Émilion (33), architecte Jean Nouvel/AJN associé à Air Architectes FocUs

Béton, acier et transparence

Les deux façades du chai du Château La Dominique situé à Saint-Émilion sont vêtues d’un bardage en lames d’inox laquées selon six tons rouges.

■■ ■ Conçue en 2013 par l’architecte Jean Nouvel/ AJN associé à Air Architectes, la nouvelle cuverie du Château La Dominique situé à Saint-Émilion (33) se greffe sur une bâtisse de maître en pierre. Ce domaine de 30 ha a été acheté en 1969

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par Clément Fayat, dont l’entreprise a eu la responsabilité des travaux. L’extension de deux niveaux et de 7,90 m de haut s’inscrit dans un rectangle de 52 m de long par 15 m de large. Le rez-de-chaussée loge hall d’accueil, boutique, chai à

Les 52 cuves en béton de contenances variant de 20 à 110 hl ont été dessinées par Christian de Portzamparc.

barriques et extension du cuvier (620 m²), et l’étage, une salle de réception ouvrant sur une terrasse panoramique. Le chai comporte une structure mixte béton-acier. Les voiles en béton du cuvier de 5,30 m de haut ont été coulés en place et le plancher haut monté en dalles alvéolaires, avec des portées maximales de 15 m. Les deux façades longitudinales sont vêtues d’un bardage en lames (35 cm de haut par 3 m de long) d’inox poli miroir laqué rouge, déclinant six tons, du rouge clair à un ton lie de vin. Elles sont posées sur une ossature de support en métal à cornières et inserts, intégrant isolant thermique et pare-pluie. Les lames inclinées sont placées selon des angles de 12° rendant concave le mur et créant des reflets. La façade nord affiche un mur-rideau laissant transparaître les 22 cuves en inox (1 800 hl). En toiture, une charpente métallique à poutres treillis reçoit les six portiques de la structure de l’étage, couverts d’une membrane d’étanchéité PVC grise.

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Château La Coste au Puy-Sainte-Réparade (13), architectes Jean Nouvel, Tadao Ando, Frank Gehry FocUs

Alliance de l’art et du vin

(Docs. Jean Nouvel/ADAGP Paris 2014.)

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(Doc. Tadao Ando 2012)

a B Conçues par l’architecte Jean Nouvel, les deux entités du chai du Château La Coste sont formées de cylindres bâtis en charpente métallique et revêtus d’un parement en aluminium.

c c L’architecte Tadao Ando a dessiné le Centre d’Art, un bâtiment en forme de V fait de béton et de verre. D Frank Gehry est, lui, l’auteur d’un pavillon de musique, importé de Londres en 2008 et conçu d’acier, de verre et de bois.

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B D

(Doc. Gehry Partners 2012.)

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■■ ■ Le Château La Coste, vignoble situé au Puy-SainteRéparade, sur la route d’Aix-en-Provence (13), appartient à Patrick McKillen, un homme d’affaires irlandais qui mène depuis dix ans un projet inédit alliant art, architecture et vin. Il a fait intervenir, sur son domaine de 200 hectares, une vingtaine d’artistes et architectes de renom, une démarche loin d’être achevée, d’autres projets restant à venir. Ainsi, Jean Nouvel a édifié en 2008 un double cellier de vinification en forme de demi-cylindre de 20 m de large, le plus grand mesurant 57 m de long et le plus petit 25 m. Les deux bâtiments sont reliés entre eux par un sous-sol. Au rez-de-chaussée, le premier cuvier abrite une ligne d’embouteillage et des aires de stockage, et le second une zone de pressage et de réception des vendanges. Au sous-sol, à l’abri de la chaleur et de la lumière, où le sol est traité en béton, s’alignent les 76 cuves de fermentation en inox, avec une capacité de vinification totale de 15 000 hl. Chaque voûte comprend une charpente métallique habillée d’une double peau qui associe un bardage intérieur en inox, et une peau extérieure ondulée en aluminium anodisé brut. Tandis que le sous-sol est construit en voiles béton traditionnels. Et si l’architecte japonais Tadao Ando a réalisé un centre d’art doté d’un café et d’une librairie, l’architecte américain Frank Gehry a conçu un pavillon de musique qui, se dressant à 16 m de haut, est bâti en ossature bois et panneaux de verre. Par ailleurs, Jean Nouvel a été chargé d’un second projet de chai (en cours) qui regroupera des aires de stockage de barriques et de cuves, des espaces de dégustation et une école d’œnologie.

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TBWA CORPORATE - Crédit Photo : GettyImages/Uponor

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Dossier chais

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coÛTs coMParÉs

Quatre chais de dernière génération

Construire un chai respectueux de l’environnement, dédié à l’élevage de vin de qualité, n’est pas sans incidence sur le coût des ouvrages. Un coût maîtrisable, si tout est intégré dès la phase d’études. la paille ou la terre ; récupération du cO2 produit lors de la vinification du vin et transformation en bicarbonate… des projets qui demandent des études spécifiques et forcément coûteuses. comme pour le vin, cette montée en qualité a forcément une incidence sur le coût final des ouvrages. Pour les quatre exemples, la fourchette va d’un peu plus de 1 500 € ht le mètre carré à plus de 3 000 € ht. de fait, les coûts sont à répartir de façon différenciée en fonction de l’usage des bâtiments : « si l’on parle de simple bâtiment de stockage, explique Jean-Philippe ducoin, dirigeant du bureau d’études diec, les coûts sont dans la moyenne des bâtiments industriels : entre 1 100 et 1 300 € ht/m2, hors matériel et équipements. Pour les caveaux d’accueil, il faut compter au minimum 2 000 € ht du mètre carré. mais si le vigneron décide de travailler son image, on constate une explosion des coûts ».

(Doc. Diec.)

Synergie architecte-ingénieur vinicole

L

e chai, c’est la vitrine des vignerons. quelles que soient la taille du domaine ou la région, ces derniers travaillent leur chai comme leur vin et, comme pour le vin, on constate une montée en qualité des projets. Finie la petite cave humide. aujourd’hui, un chai et, par extension, les bâtiments attenants (stockage, accueil, cuvier…) intègrent des paramètres d’efficacité – comme toute construction, un chai est construit de façon à économiser l’énergie – tout en proposant une architecture destinée à promouvoir un accueil de qualité. de fait, la réalisation ou la requalification d’un chai s’inscrit souvent dans une politique plus large de requalification des territoires et d’agrotourisme.

ainsi, trois des projets présentés, château mauvesin barton, château smith haut Lafitte et les champagnes Lanson, s’insèrent dans des projets beaucoup plus larges : création de parcs paysagers, chambres d’hôtes de luxe dans les châteaux, visites de cave…

Incidence de la qualité sur les coûts On note aussi une forte implication environnementale des propriétaires des domaines, et il ne s’agit pas là d’un simple affichage. cela va très loin, notamment pour la cave de l’Œuf à Pulignymontrachet (21) et pour le château smith haut Lafitte (33) : enveloppe à forte inertie ; ventilation naturelle avec puits canadien ou non ; utilisation de matériaux réputés « écologiques » tels le bois,

N° 334 juiN – juillet 2014 • Les cahiers techniques du bÂtiment

ce principe se vérifie ici, sauf peut-être pour le chai du château smith haut Lafitte qui, malgré un travail d’intégration architecturale important doublé d’une approche environnementale forte, est à un coût raisonnable : autour de 1 500 € ht/m2. reste à définir ce qu’est un coût raisonnable. de fait, pour éviter une explosion des coûts, un gros travail préparatoire doit être réalisé, avec une forte synergie entre les architectes et l’ingénierie vinicole : « dans ce cas de figure, nous intégrons l’architecte, à qui nous laissons une liberté totale, continue Jean-Philippe ducoin. une fois que le projet architectural est défini, on regarde les surcoûts éventuels que cela entraîne, et on essaye de les maîtriser. il faut être raisonnable, il est possible de faire beau, mais la maîtrise des coûts est indispensable. d’autant qu’ils ont beaucoup augmenté dans le bâtiment et notre secteur n’échappe pas à la règle ». de fait, tout est dans la préparation en fonction des besoins du domaine et de la manière dont travaille le vigneron. Stéphane Miget

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Dossier chais

(Doc. Diec.)

(Doc. Diec.)

Chai requalifié et agrandi

Chai intégré à des bâtiments existants

Coût total/m2 : 3 165 € HT

Coût total/m2 : 3 030 € HT

L’objectif de ce projet était double : recréer un outil d’élaboration qualitatif et rationnel, et composer un cadre qui valorise le vin de la propriété par l’esthétique de ses constructions. Les propriétaires souhaitaient également organiser des réceptions et recevoir du public à l’occasion de visites des outils d’élaboration du vin. Le projet a consisté à réhabiliter deux bâtiments existants qui représentaient un intérêt patrimonial. ils ont été rénovés selon des techniques traditionnelles, afin de retrouver leurs fonctions initiales de chai d’élevage de barriques. un troisième bâtiment a été créé, abritant un cuvier, une zone de bureaux et une salle de dégustation de 100 m² avec vue plongeante sur l’un des deux chais. au niveau du cuvier ont été installées des cuves de petits volumes, permettant un suivi à la parcelle de vignes.

cette réalisation s’inscrit dans un projet de refonte et d’optimisation de l’outil de production, avec réalisation en parallèle d’un cuvier de petits contenants inox. L’objectif est de doter la propriété de stockages en bois pour certains vins dédiés à l’assemblage ou à l’élaboration de liqueurs. Les concepteurs ont choisi d’implanter le chai au centre des bâtiments existants. ils ont optimisé les volumes, tout en conservant une logique dans le flux d’élaboration du vin. après travaux et création d’un plancher intermédiaire, le stockage en partie inférieure est réalisé sur trois caisses de hauteur, et la nouvelle surface à l’étage devient le chai bois. La pièce sera régulée en température et en hygrométrie. L’aspect esthétique est un enjeu fort, l’espace étant intégré au circuit visite, avec la création d’une plate-forme vitrée surplombant le chai et le cuvier.

Château Mauvesin Barton, Moulis-en-Médoc (33)

Livraison : 2013

Durée du chantier : trois ans Coûts

3,45 M€ pour le bâtiment (hors équip. tech.), soit 0,95 M€ pour les chais et 2,5 M€ pour le bâtiment neuf. Chai à barriques de 1 000 m², cuvier de 630 m², bureaux de 450 m² et salle de dégustation de 100 m². Soit une surface de 2 180 m². Techniques travaux

• Démolition des cuves existantes en béton et des dallages dans les chais • Réalisation de nouveaux dallages et réseaux vinicoles enterrés dans les chais • Remplacement des charpentes par des traditionnelles avec caissons isolants • Création d’un bâtiment avec blocs béton isolants et dallages RDC et R+1 • Isolation du cuvier : en périphérie par des panneaux isolants type salle blanche ;

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sous-couverture par des caissons isolants • Rénovation int. et ext. des murs en moellons des chais. Enduit extérieur à la chaux taloché avec des entourages de menuiseries en pierres massives • Remplacement des menuiseries par menuiseries bois avec double vitrage • Régulation des temp. et hygrométrie • Installation d’une station de traitement autonome des effluents (dom. + vin.) Constructeurs

• MO : Bureau d’études Diec • Léon Grosse Aquitaine (ent. gale) • Charpente menuiserie : Juste • Couverture : Pradere • VRD : Maceli TP • Électricité : Eole Energy • Plomberie : Eurisol et Vadrenne • Peinture : L-Mothes • Pierres et façades : Bisson • Traitement effluents : Paetzold • Climatisation : Lamouroux • Plâtrerie : Mau • BESM • Régional Ascenseur • Stonhard • Sol & Matières

Champagne Lanson, Reims (51)

Livraison : prévue en août 2014

Durée du chantier : un an et demi pour l’ensemble Coûts

4 M€ HT pour l’ensemble du projet, répartis comme suit : 1,6 M€ HT pour la cuverie petits volumes de 500 m2, 1,7 M€ HT pour le chai bois de 650 m2 et 0,7 M€ HT pour la plate-forme et la passerelle visite d’environ 170 m². Soit une surface totale de 1 320 m2. Techniques travaux

• Création d’un plancher avec pente (collecte et évacuation des eaux de nettoyage) pour reprise des charges supplémentaires (carrelage au sol) • Ventilation et l’hygrométrie réalisées par une centrale implantée sous le chai • Isolation de l’ensemble du chai réalisée en panneaux de couleur noire, type salle blanche

• Menuiseries aluminium (baies à double vitrage) • Foudres fournies par trois grands constructeurs de foudres en chêne français • Éclairage, réalisé par spots, et se déclinant en un éclairage de travail et un éclairage visite Constructeurs

• Maître d’ouvrage : Lanson • Bureau d’études : Diec • Entreprises : Cari, Eurisol, Royan, MGB, Marzin Pro, Gayet, TR Equipement, Anquetil, Fernandes, Radoux, Segin Moreau, Vicard

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(Doc. Nadau Lavergne.)

(Doc. Christophe Goussard/agence Vu’.)

Chai à captage CO2

Chai passif naturel

Coût total/m2 Shon : 1 538 € HT

Coût total/m2 Shon : 2 500 € HT

construit sur le site d’une ancienne gravière et conçu pour vinifier à terme 2 000 hectolitres de vin, le nouveau chai du château smith haut Lafitte est un exemple d’intégration écologique dans un site remarquable. entouré d’arbres, semi-enterré, il comprend un cuvier avec des cuves en bois pour la vinification, deux petits chais à barriques pour l’élevage des vins, un espace dégustation et des bureaux. ce projet s’inscrit dans un programme plus vaste de restructuration du domaine et notamment, de ses espaces paysagers alentour. Le caractère environnemental de cette réalisation est aussi à chercher du côté des dispositifs mis en place, notamment dans les modes constructifs retenus limitant les consommations d’énergie, et dans la recherche d’un bilan carbone à la hauteur des ambitions, avec la mise en place d’une unité de captage du cO2 issu des cuves de vinification.

baptisé « la cave de l’Œuf » (voir ctb n° 333, mai 2014), ce chai passif hors sol est dédié à l’élevage de très grands vins blancs de bourgogne en biodynamie (180 fûts en chêne). une construction en phase avec les grands principes écologiques du domaine, notamment le recours à des matériaux 100 % naturels et sans colle : ossature bois, bottes de paille, panneaux de roseaux… chaque matériau de l’enveloppe a été testé pour éviter les déviations organoleptiques nuisibles au vin. autre contrainte : des exigences très poussées en termes d’hygrométrie et de températures. Pour preuve, une température constante de la cave, été comme hiver, entre 9 et 13 °c, sans fluctuation importante, le maximum étant 0,5 °c par jour, le tout sans climatisation. Pour cela, le bâtiment bénéficie d’une enveloppe multicouche (16 en tout) d’une très grande technicité jouant sur l’inertie et le bioclimatisme.

Château Smith Haut Lafitte, Martillac (33)

Livraison : 2011 Coûts

3 M€ pour le bâtiment neuf d’une surface Shon de 1 950 m2, soit 1 538 € HT le mètre carré • L’unité de captage de CO2 : 70 000 €HT • L’ensemble des travaux de restructuration du domaine représente un investissement d’environ 5 M€ HT

Constructeurs

• Maître d’ouvrage : Château Smith Haut Lafitte • Bureau d’études : Nadau Lavergne Architecte

Techniques travaux

• Structure béton de 50 cm d’épaisseur à forte inertie thermique • Habillage bardage vertical en pin des Landes • Toiture végétalisée • Puits canadien • Toiture photovoltaïque 36 kW/an (installée sur bâtiment voisin existant) • Baie vitrée double vitrage • Dispositif de récupération du CO 2 relargué lors de la fermentation du vin

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Domaine Leflaive, Puligny-Montrachet (21)

Livraison : juin 2013

• Conception : de septembre 2010 à janvier 2012 • Chantier : de septembre 2012 à juin 2013 Coûts

324 600 € HT pour une surface exploitable au sol de 130 m2 (hors étude et frais d’architectes), soit 2 500 € HT/m2 Techniques travaux

• Structure caissons en profil BM reconstitués par clouage, avec isolation en bottes de paille (U = 0,15) et frein vapeur • À l’intérieur : murs en brique de terre crue et enduit en terre crue, mis en place sur une couche de roseaux • Le mur décalé de la paroi est doté, en partie basse, de petites ouvertures régulières pour créer un flux d’air venant réguler température et hygrométrie

• À l’extérieur, deux lames d’air indépendantes participent à la régulation thermique de l’ensemble. Une surtoiture en bardage à claire-voie protège la voûte du soleil. • La porte d’entrée, seule menuiserie du projet, est utilisée comme prise d’air pour l’évacuation du C02 lors de la fermentation des vins. • Le sol de la cave n’est pas isolé, ce qui autorise la récupération naturelle de sa fraîcheur et de celle de la nappe phréatique, toute proche. Constructeurs

Maîtrise d’ouvrage : Domaine Leflaive (21) Maître d’œuvre : Atelier Zéro Carbone Architectes (21) Étude structure bois : Gaujard (84) Études thermiques : Athermia (13)

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produits / dossier MAÇoNNerie

isoLAtioN – FAÇAde

Ciment CHF pour ouvrages en eaux agressives

Isolant thermique en polyuréthanne

Ciment au laitier de haut fourneau pour travaux en béton armé en bord de mer, milieu agricole ou viticole (préfabriqué ou prêt à l’emploi), en présence d’eaux agressives (eau pure, eau industrielle, eau de mer et eau séléniteuse). Utilisable en ouvrages souterrains, fondations profondes, injections ou superstructure. Résistance moyenne (classe 42,5) aux agressions mécaniques et physiques et aux sulfates et acides (lisier, ensilage). Prise lente.

Panneau en mousse polyuréthanne protégé par un parement multicouche étanche recouvert d’un parevapeur en kraft polyéthylène. Destiné à l’isolation thermique par l’intérieur de mur périphérique en logement individuel ou collectif, locaux professionnels, ERP, etc. Proposé en 54, 74 ou 94 mm d’épaisseur. Bords rainurés et bouvetés pour un assemblage par emboîtement. Traitement des joints par adhésif de pontage et de raccordement. Disponible avec manchette d’étanchéité pour traversée de tubes, gaines et mastic acrylique sans solvant.

Contient 30 % de clinker, 68 % de laitier et 2 % de filler. Début de prise : 3h10. Couleur : gris. Consommation : 350 kg/m (dosage pour semelle, radier poteaux) ; 400 kg/m3 (dosage pour ouvrage béton armé). Résistance à la compression : 15 MPa à 2 j ou de 57 MPa à 28 j. durabat CHF-CeM iii/B 42,5 pM es de LAFArge CiMeNts

ÉCLAirAge

Éclairage linéaire à Led pour caves à vins Gamme de réglettes adaptées à l’éclairage des caves à vin ou espaces commerciaux dédiés au vin. Technologie très basse tension développée autour d’un éclairage ambre à base de Led et de procédés filtrants antigoût de lumière, afin de préserver les arômes et la conservation du vin. Réglettes de 12 à 25 mm de largeur permettant l’éclairage simple (ambre) ou dynamique (ambre/blanc double bande) des zones de dégustation, avec passage du mode ambre à blanc chaud et froid par modulation télécommandée. Intégration dans profilé aluminium en PCB blanc, en plafond ou dans mobilier, création de traits de lumière avec choix des puissances linéiques, des profilés et découpe sur mesure. Angle d’ouverture : 120°. Nombre de Led : 80, 104 ou 120 Led/m. Largeur : 12/16/ 18 ou 25 mm. Entraxe : 8,5/9,5 ou 13 mm (entre Led). Poids : 600 g/m (largeur 16 mm). Couleur : ambre, blanc froid ou chaud. Alimentation électrique : 24 V (simple) ou 48 V (avec régulateur de courant intégré en largeur 16 mm). Éclairement lumineux : 35 lm/W (ambre Vineo), 75 lm (blanc chaud), 80 lm (blanc froid). Compléments de gamme : contrôleur spécifique pour modèle dynamique (Néo-Vinéo-Control). Pose de la réglette encastrée en faux plafond ou intégrée dans mobilier ; bande sécable tous les quatre Led (5 cm). Indice de protection IP : 20/65 (avec résine silicone sur le flex), 67 (résine appliquée dans le profilé). Flexstrip Vineo de NeoLux

Dimensions (L x l) : 280 x 120 cm. Épaisseur : 54/74 et 94 mm. Couleur : blanc. Compléments de gamme : adhésif de pontage et de raccordement (Air-Stick), manchette d’étanchéité (Air-Cross) et mastic acrylique sans solvant (Air’Sopraseal). Conductivité thermique (λ) : 0,022 W/m.K. Résistance thermique (R) : 2,5 à 4,35 m2.K/W. Certificat Acermi. efimur de eFisoL Vrd – AssAiNisseMeNt

struCture – CHArpeNte

Hangar préfabriqué Hangar clés en main à faible pente de toit pour bâtiment viticole hors-sol, atelier de vinification, stockage de fûts ou autres usages agricoles, industriels ou commerciaux. Structure autoportante jusqu’à 19 m de portée, constituée de poteaux et poutres avec cadres reliés par pannes et lisses en acier galvanisé. Possibilité d’intégrer des portes sectionnelles, fenêtres, exutoires de fumées, auvents, etc. Fondations préfabriquées en béton. Possibilité de coupler plusieurs hangars. Portée : 12 à 19 m. Pente toiture : 10°. Hauteur : 4/5/6 ou 7 m sous gouttière. Couleur : 2 verts, 2 bleus, 2 rouges, 3 gris, 2 bruns, blanc, ivoire, jaune ou rouge rosé (extérieur). Accessoires : équipements porte coulissante, gouttières prélaquées, etc. Options : grille de ventilation ; exutoire de fumée ; tôle translucide en polycarbonate ou panneau-sandwich en couverture. Astrigma de FrisoMAt

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CHAuFFAge – Froid

Traitement des effluents vinicoles par aération et phytoépuration

Thermo-hygromètre enregistreur sans fil

Procédé de traitement en deux étapes des effluents vinicoles par aération et phytoépuration, pour exploitations de 20 à 50 hectares. Adapté à la charge polluante élevée des activités vinicoles aux rejets saisonniers importants. Bassin de stockage de 3 mètres de profondeur avec diffuseurs d’oxygène (microbullage) par membrane à fentes et appareil de soufflage, éliminant les odeurs et favorisant la dégradation aérobie des effluents. Puis filtration des matières en suspension sur lit de roseaux plantés sur une couche de sable et de gravier, permettant la clarification de l’eau avant rejet dans le réseau ou dans le sol, conformément à la norme. Automate de gestion programmable sur 365 jours. Réalisation selon les contraintes du site.

Système de mesure et d’enregistrement de grandeurs physiques communiquant par ondes radio (868 MHz) avec remontée d’alarme en temps réel. Utilisé pour le contrôle de la température ambiante, l’hygrométrie et la pression de CO2 dans les archives, réserves, musées ou caves à vin. Composé d’un ou plusieurs enregistreurs, un modem et un logiciel (Sirius) pour l’exploitation des données et le report d’alarmes. Enregistreur compact à affichage LCD et voyant d’alarme, doté d’un capteur affleurant ou intégré, et d’une sonde interne ou déportée. Disponible en plusieurs modèles à une ou deux voies : enregistreur de température (Spy RF T), enregistreur universel (Spy RF U) ou enregistreur de température et humidité relative (Spy RF TH).

Dimensions sur mesure selon taille de l’exploitation (bassin d’oxygénation et bassin de filtration). Profondeur : 3 m (bassin d’oxygénation). Diamètre : 60 µm/ bulles (microbulles d’oxygène). Capacité : < 700 m3 (oxygénation 1 diffuseur) et > 700 m3 (2 diffuseur). Mise en œuvre : création des bassins d’oxygénation et de filtration ; pose de la membrane à fentes et du réseau de soufflage en fond du bassin ; local technique regroupant l’appareil de soufflage et l’automate de gestion. Rejets après traitement : < 125 mg/l (DCO) et < 30 mg/l (matières en suspension). Claireo de CLAireo tAso

spy rF de JuLes riCHArd iNstruMeNts (Jri)

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dossier / produits reVÊteMeNts de soLs

Résine époxydique colorée pour sol en milieu exigeant Revêtement de sol à base de résines époxydiques sans solvant pour les milieux exigeants, industrie, agro-alimentaire, chais, atelier de vinification. Système bicomposant autolissant constitué d’une résine époxydique colorée et d’un durcisseur. Étanche et résistant aux agressions chimiques et mécaniques. Forte adhérence sur dallage béton neuf ou ancien. Produit incolore pouvant être teinté. Recommandée également pour un usage en salles où la dispersion de composés organiques volatils doit être faible. Applicable en une ou deux couches sur supports béton surfacé, chapes, dalles ciment et sols hydrocarbonés. sika epoxy Floor de sikA

VeNtiLAtioN – CLiMAtisAtioN

Climatiseur pour cave à vin jusqu’à 50 m3 Climatiseur monobloc pour cave à vin. Affiche une puissance frigorifique de 550 W permettant le rafraîchissement d’une cave jusqu’à 50 m3. Ventilateur à deux vitesses de rotation dissimulé derrière une grille alvéolée en tôle laquée noire. Façade avant en ABS gris. Système antivibrations et filtre à poussière. Pilotage par thermostat à affichage digital et touches sensitives. Fonctionne au fluide frigorifique R410A. Existe en version réversible (Wine C25S) et avec ceinture chauffante (Wine C25SR). Puissance frigorifique : 550 W. Dimensions (l x h x p) : 54 x 38 x 52,5 cm. Poids : 31 kg. Puissance : 550 W (frigorifique). Puissance sonore : 42 dB. Wine C25 de FoNdis

VeNtiLAtioN – CLiMAtisAtioN

Split système de 6,8 kW Monosplit de climatisation à basse température destiné au maintien de la fraîcheur des locaux de type caves à vin. Disponible en trois modèles jusqu’à 6,8 kW de puissance. Fonctionne sur fluide réfrigérant R410A. Installation en applique au mur ou plafond. Fonctionne avec une unité aérothermique extérieure. Commande et réglage via télécommande IR avec sonde de température intégrée. Module de déshumidification jusqu’à 2,5 l/h. Apport d’air neuf en option. Dimensions (l x h x p) : 82/120 x 63 x 19 cm (unité intérieure) et 75,9 x 61 x 29 cm/95 x 86,4 x 34 cm (unité extérieure). Liaisons frigorifiques jusqu’à 30 m et jusqu’à 15 m de dénivelé. Pu : 3,5/5/6,8 kW. Débit : 300 à 1 020 m3/h (air). Coefficient de performance Seer : 5,1 à 5,61. Alimentation électrique : 230 V/50 Hz. Température d’utilisation : - 10 à + 46 °C. Accessoires : télécommande IR avec sonde de température intégrée. FWde de AirWeLL

SHARKY

Solutions intelligentes pour le comptage de l’énergie

Les produits de la gamme SHARKY Y sont des compteurs d’énergie thermique (calorie et/ou frigorie) compacts à ultrasons qui répondent aux exigences de la RT 2012. Disponibles en version chauffage, climatisation et bidirectionnel, ils présentent de nombreux avantages : faible perte de charge, dynamique de mesure importante, faible débit de démarrage... www.diehl.com/metering Contact : Sappel S.A.S. | 67, rue du Rhône, BP 10160, F-68304 Saint-Louis Cedex Tél. +33 (0)3 89 69 54 00 | Email : info@sappel.fr

SAPPEL devient Diehl Metering

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épôt des d e d e it m li e Dat t 2014 ! le il ju 1 3 : s e r candidatu

24 SEPTEMBRE 2014 Paris

11 trophées décernés pour mettre en lumière les acteurs de la construction pour leurs réalisations autour du BIM

Une occasion unique pour les acteurs de la construction de partager leurs bonnes pratiques BIM d’Or maîtrise d’ouvrage

BIM d’Or entreprise

BIM d’Or maîtrise d’œuvre

BIM d’Or industriel BIM d’Or de l’année

• Projet < à 1 000 m2 • Projet entre 1 000 m2 et 40 000 m2 • Projet > à 40 000 m2 • Projet < à 1 000 m2 • Projet entre 1 000 m2 et 40 000 m2 • Projet > à 40 000 m2

En partenariat avec :

• Projet < à 1 000 m2 • Projet entre 1 000 m2 et 40 000 m2 • Projet > à 40 000 m2

Avec le soutien de :

Pour en savoir plus : http://evenements.infopro-digital.com/lemoniteur/trophee-bim-d-or-2014-592,programme Demandez votre dossier de candidature à : trophees.BIM@groupemoniteur.fr


dossier / produits VeNtiLAtioN – CLiMAtisAtioN

Condenseur évaporateur pour cave à vins

Split système prêt à poser adapté à la climatisation de cave dans la restauration et le commerce. Permet la conservation du vin à une température de + 12 °C et le maintien de l’hygrométrie. Composé d’un groupe de condensation à châssis et capotage en tôle d’acier prélaquée pour installation extérieure, préchargé au liquide réfrigérant R404A, équipé d’un condenseur cuivre/aluminium avec ventilateur, d’une vanne de service avec prise de pression, d’un coffret électrique étanche. Disponible en quatre puissances.

Puissance : 550/770/1 290/1 590 W (maximale absorbée groupe de condensation) ; 76/114/152 W (max absorbée évaporateur). Débit : 700/ 700/850/2 500 m3/h (groupe de condensation) ; 580/870/1 160 m3/h (évaporateur). Alimentation électrique : 230 V/50 Hz. Vitesse : 1 500 tr/min (ventilateur). Indice de protection IP : 53 (coffret électrique). Climacave de LeNNox

AgeNCeMeNt iNtÉrieur

Casiers modulaires en pierre reconstituée Modules pour fabrication de casiers à bouteille en pierre reconstituée à base de calcaire marbrier et de sable de comblanchien. Composée d’éléments étagère à voûtain, ou plats, pour rayonnage en deux largeurs et de montants intérieurs et extérieurs en 30 cm de hauteur et de profondeur. Procure une inertie thermique et hygrométrique renforcée. Offre une capacité de rangement de 20 à 24 bouteilles. Finition bouchardée à la main. Dimensions (l x h x p.) : 8/16 x 30 x 30 cm (montants extérieurs ou intérieurs). Largeur : 56 ou 60 cm (étagères). Poids : 15 à 20 kg (éléments). Capacité : 20 à 24 bouteilles. Finition : bouchardé. Mise en oeuvre : pose superposée des éléments modulables. inovo Vinho de sgMN e-trAde

AgeNCeMeNt iNtÉrieur

Cuve ovoïde verticale en béton à vanne ou porte inoxydable Cuve à vin en forme d’œuf, inspirée des grosses jarres romaines. Moulée d’un bloc sans armature de métal, en béton à base de ciment naturel (calcaire et argile). Bénéficie de la micro-oxygénation inhérente à la porosité du béton. Courant interne permanent Vortex soulevant les lies du vin, induit par la forme ovoïde. Disponible en dix nuances de béton teinté dans la masse et deux capacités de 7 ou 18 hectolitres. Équipée d’une vanne ou d’une porte en acier inoxydable pour cuvaison, selon le modèle. Pieds béton intégrés. Dimensions (ø x h) : 1,2 x 1,75 m ou 1,57 x 2,27 m. Poids : 1,3 ou 2,4 t. Capacité : 7 ou 18 hl. Couleur : blanc, noir, brique, anthracite, 2 beiges, 2 gris, 2 rouges bordeaux. Aspect : lisse. Finition : teinté dans la masse. Mise en œuvre : pose verticale sur pieds intégrés. Cuve ovoïde MC de BoNNA sABLA sNC

heroal D 92 UD – la nouvelle porte d‘entrée avec : • Fixation de panneau réversible • Technologie de seuils accessibles aux handicapés • Intégration des parties latérales pour une fabrication optimisée • Système de joint unique en son genre • Temps de fabrication réduit grâce à nettement moins d‘éléments utilisés • Livraison bicolore en deux semaines Pour plus d’informations : www.heroal.com

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Volets roulants | Portes roulantes | Fenêtres | Portes | Façades | Service

N° 334 JuiN - Juillet 2014 • Les cahiers techniques du bÂtiment

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(Doc. Natec, Zolpan, Natec.)

enveloppe / produits

imperméabilité de façade Une prescription à adapter à l’état des supports L’application d’un système d’imperméabilité de façade rétablit et assure le maintien des caractéristiques essentielles d’un revêtement de façade : l’imperméabilité et la résistance aux fissures du subjectile, sans oublier sa fonction décorative.

c

hoisir et prescrire un revêtement d’imperméabilité de façade n’est pas chose facile. Premier critère : le caractère décoratif du système. c’est là le plus simple, car ces produits présentent sur le plan esthétique, les mêmes caractéristiques qu’un système de peinture classique. À l’instar des revêtements de façade, les systèmes d’imperméabilité affichent un grand nombre de finitions possibles lisses ou structurées, et les fabricants les proposent dans un très grand nombre de teintes. et ce, dans le respect des critères habituels. ainsi, sont à proscrire les teintes dont le coefficient d’absorption solaire est supérieur à 0,70, ou dont l’indice de luminance Y est inférieur à 35 %. cette précision est apportée par le dtu 42.1. de fait, ces interdictions concernent en général les teintes sombres ou saturées. mais voilà, les prescripteurs apprécient de plus en plus ces couleurs. Pour s’affranchir de cette contrainte, certains fabricants proposent depuis peu des systèmes de peintures qui diminuent de 15 à 20 % les pics de température engendrés par le rayonne-

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ment solaire (rayons infrarouges), évitant ainsi un échauffement de la température de surface, et donc diminuant le risque de fissuration. ils expliquent aussi que la réduction de la température de surface apportée par les teintes formulées diminue l’échauffement de l’enveloppe du bâtiment. ce qui se traduit par une amélioration du confort thermique, puisque la quantité de chaleur transférée à l’intérieur du bâtiment est réduite, participant ainsi à une meilleure performance énergétique et à la réduction des coûts de climatisation. un effet collatéral « marketing » qui reste à démontrer.

Évaluer la compatibilité imper/support Plus difficile, retenir le système qui permettra de réparer la façade existante en rétablissant son étanchéité à l’eau, tout en assurant dans le même temps une protection durable. Outre le respect du classement des produits i1 à i4 (voir encadré), un diagnostic précis de l’état de la façade est indispensable. attention, celui-ci est souvent confondu avec l’étude préalable imposée par le dtu 42.1. cette étude n’a pas pour vocation de déterminer le choix du système (••• )

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produits / enveloppe

(••• ) d’imperméabilité, ni l’état réel du support. sa finalité est unique : déterminer si la solution d’imperméabilité prescrite peut être appliquée sur le revêtement existant conservé, ou si ce revêtement doit être décapé. rien de plus. d’ailleurs, le dtu précise que si l’étude préalable n’est pas réalisée, il y a obligation de décaper le revêtement existant, même si visuellement aucun défaut n’est observé. L’étude doit être réalisée dans les cas suivants : • le revêtement existant a une épaisseur inférieure à 300 micromètres (cas d’un film mince) et on envisage de le recouvrir par un système d’imperméabilité i1, i2, i3 ou i4 ; • le revêtement existant montre une épaisseur supérieure à 300 micromètres (d3 et imperméabilité de façade) et on envisage de le recouvrir avec une imperméabilité i1. dans tous les cas, le décapage est obligatoire pour les revêtements de plus de 300 micromètres, si l’on souhaite mettre en place une imperméabilité de classe i2, i3 ou i4. À savoir également, cette étude doit impérativement être réalisée par un organisme indépendant, lorsque la solution technique a été arrêtée. hormis pour les ouvrages d’une surface inférieure à 500 m2, dont l’entreprise peut effectuer elle-même cette étude. Le diagnostic, lui, va permettre de déterminer le revêtement le plus adapté. il n’est pas formalisé, mais il a toute son importance, car retenir une solution inadaptée peut avoir des conséquences négatives, qu’elle soit sousdimensionnée ou surdimensionnée. Le risque : créer des problèmes là où il n’y en avait pas en modifiant le comportement global de la paroi (taches, humidité sur la face interne, rétention d’eau, cloquage du film extérieur, etc.).

a

Des travaux préparatoires minutieux réalisé par les architectes, un organisme indépendant ou avec l’aide des industriels qui proposent souvent une assistance technique, le diagnostic a pour objectif de déterminer la nature et l’état du support, tout en tenant compte des contraintes d’exposition atmosphérique des parois : écarts de température, chaleur, gel, taux d’humidité, éléments présentant une forte influence sur la tenue des matériaux. La reconnaissance des supports va permettre de définir, entre autres, la nature des travaux préparatoires et le choix de l’impression, mais aussi le traitement des points singuliers, et le ou les systèmes de finition adaptés au support. La nature du support a son importance, puisque la norme (nF P 84-404) n’en autorise que quatre dans le cadre de techniques courantes : le béton de granulats courants ou légers de type parement soigné ; les maçonneries d’éléments ou de béton revêtues d’un enduit à base de liant hydraulique traditionnel ou prêt à l’emploi ; les revêtements scellés ou collés de petits éléments en pâte de verre ou grès cérame. d’autres supports sont admis, mais il s’agit alors de techniques non-courantes. reste la mise en œuvre. celle-ci, on l’aura compris, demande une grande technicité de la part des entreprises. Outre les travaux préparatoires (lavage, décapage éventuel, rebouchage des fissures), l’application du revêtement implique le respect des consignes du fabricant, ou encore le respect des grammages au traitement des points singuliers et des raccordements. Stéphane Miget

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b

les tests de l’étude préalable ■■ ■ Les tests sont réalisés suivant un ordre chronologique décrit dans l’annexe B de la norme NF P 84 404-1 (DTU 42.1). À chaque étape, si le résultat correspond aux caractéristiques définies par la norme, le test suivant peut être exécuté. À chaque test, tout « mauvais » résultat conduit au

décapage des anciennes peintures ou revêtements. Si tous les résultats sont jugés « bons », la peinture peut être conservée. Type de test par ordre chronologique : aspect, adhérence par quadrillage à sec, adhérence par plots, susceptibilité à l’eau et quadrillage humide.

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enveloppe / produits

des applications couvertes par la décennale

C

■■ ■ La norme DTU détermine 4 classes de I.1 à I.4, en fonction des caractéristiques mécaniques des produits définies par la norme européenne NF EN 1062-1 et dont le choix dépend de l’exposition et de l’état général des supports à rénover : taille des fissures existantes, mais aussi résistance future à la fissuration souhaitée par le maître d’ouvrage. Ce sont aussi des procédés couverts par la garantie décennale. ■■ ■ Ainsi, chaque système possède ses prescriptions types : • Les systèmes d’imperméabilité I.1 (A2 selon classement européen NF EN 1062-1) conviennent pour des supports où la porosité et les microfissures ont une ouverture inférieure à 0,2 mm. Ils sont réalisés en deux couches, impression et finition, et présentent une épaisseur minimale totale de 0,2 mm. • Les systèmes d’imperméabilité I.2 (A3 selon classement européen NF EN 1062-1) sont réalisés sur des supports dont les fissures sont inférieures à 0,5 mm. D’une épaisseur totale d’au minimum

0,3 mm, ils sont déposés en trois couches : une couche d’impression, une intermédiaire et la dernière en finition. • Dans les systèmes d’imperméabilité I.3 (A4 selon classement européen NF EN 1062-1), les fissures du support ont une ouverture inférieure à 1 mm. Comme les systèmes I.2, ils sont mis en œuvre en trois couches, mais l’épaisseur minimale totale admise est portée à 0,4 mm. En outre, les systèmes I.3 doivent offrir une résistance à des fissurations pouvant apparaître ultérieurement. • Les systèmes I.4 (A5 selon classement européen NF EN 1062-1) sont les plus performants et conviennent pour des supports qui présentent des ouvertures inférieures à 2 mm. D’une épaisseur minimale totale de 0,4 mm, ils comprennent systématiquement une armature rapportée. Ainsi, ils sont mis en place en une couche d’impression, une couche intermédiaire en deux passes avec armature rapportée, et une couche de finition.

a Caractérisés par une grande souplesse, les systèmes d’imperméabilité procurent aux façades une seconde jeunesse, tout en garantissant une étanchéité totale à l’eau. (Doc. Natec.) b Les systèmes d’imperméabilité ne doivent pas être confondus avec les peintures et les Revêtements plastiques épais (RPE) qui se limitent à une fonction esthétique. (Doc. Théolaur Peintures.) C Les systèmes d’imperméabilité demandent un diagnostic précis de l’état du support, doublé d’une étude préalable imposée par le DTU de référence, avant une mise en œuvre délicate.

1

1

2 3

2 3 4

(Doc Zolpan)

Procédé de classe l1

Procédé de classe l2 ou l3

1. Support initial microfissuré ou faïencé 2. Primaire 3. Finition mince ou structurée

1. Support initial microfissuré ou fissuré 2. Primaire 3. Couche intermédiaire 4. Finition mince ou structurée

1 2 3 4 5 6

Procédé de classe l4 1. Support initial fissuré 2. Primaire 3. Couche intermédiaire 4. Armature (non-tissé polyester) 5. Couche intermédiaire 6. Finition mince ou structurée

Selon que le procédé d’imperméabilité choisi sera I1 I2 I3 ou I4, la mise en œuvre demandera plus ou moins d’étapes pour assurer les fonctions attendues du système. (Doc. STO.)

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(••• )


produits / enveloppe (••• ) fabricant/ marque

nom du produit ou du système

Classe i1

i2

i3 i4

Guittex L Granité

• résines élastomères photoréticulables

Guittex L mat

Guittex L structuré

• résines élastomères photoréticulables

natilane siL

santane eFL

santane taloché

• copolymère acrylique en phase

Faible sensibilité à l’encrassement • aspect proche de la pierre

souplonip Finition Lisse 9003 souploxane

Façonip mono

• Émulsion acrylique photoréticulable

Garnotec mat

• nanotechnologie, aux copolymères

monovelours

• résines acryliques en dispersion

conserve une souplesse dans le temps • Perméabilité à la vapeur d’eau • imperméabilité aux eaux de ruissellement sur surfaces verticales masque de faïençage du support • souplesse et effet perlant • résistance aux intempéries • résistance à l’encrassement conserve une souplesse dans le temps • imperméabilité aux eaux de ruissellement sur façades verticales • Perméabilité à la vapeur d’eau masque le faïençage • résistance aux intempéries • Grande perméabilité à la vapeur d’eau • résistance à la salissure conserve une souplesse même à basse température

Pantiflim structuré Grain moyen sigmaflex 2000 s

• résines acryliques en dispersion

sigmaflex 2000 s mat

sigmaflex Granité

alpha renov exterior

alphaloxan solo

alphatop mat

• À base de copolymères en phase

sto

Gamme irtop

• système d’imperméabilité siloxane

tHeolaur peintures

ravalflex inter

base de résine acrylique en phase aqueuse base de résine acrylique en phase aqueuse

Guittet

nateC

onip

seiGneurie

siGma CoatinGs

siKKens

tollens

Zolpan

Composition

en dispersion aqueuse résines élastomères photoréticulables en dispersion aqueuse

en dispersion aqueuse

résines siloxane et acryliques en dispersion, charges minérales et pigments copolymère acrylique en phase aqueuse

aqueuse résine acrylique modifiée photoréticulable résine acrylique et polysiloxane

acryliques en dispersion aqueuse aqueuse

aqueuse résines acryliques modifiées siloxane en dispersion aqueuse résines acryliques modifiées siloxane en dispersion aqueuse résines acryliques modifiées siloxane en dispersion aqueuse À base de copolymères en phase aqueuse À base de copolymères acryliques et polysiloxane en phase aqueuse

aqueuse

ravalflex taloché

ravalflex d3/i1

rénocryl 500

tol-Flex 600

tol-Flex 600 taloché

Joltec Lisse/Lisse mat

• base acrylique aqueuse

Joltexane Lisse mat

• base acrylsiloxane en phase aqueuse

Joltexane taloché

• base acrylsiloxane en phase aqueuse

base de résine acrylique en phase aqueuse copolymères acryliques en phase aqueuse résines acryliques pures en phase aqueuse copolymères acryliques en phase aqueuse

propriétés

souplesse qui absorbe le faïençage • imperméable aux eaux de ruissellement, tout en restant perméable à la vapeur d’eau • résistance à l’encrassement allongement à la rupture après vieillissement absorbant le faïençage • imperméable aux eaux de ruissellement, tout en restant perméable à la vapeur d’eau • résistance à l’encrassement • sèche sous l’action des uV reconstitue l’esthétique des enduits traditionnels • résistance à l’encrassement • atténue les irrégularités du subjectile • rend le support imperméable aux eaux de ruissellement, tout en restant perméable à la vapeur d’eau Faible encrassement • hydrophobe • agent protecteur de film

résistance à la diffusion du gaz carbonique, protégeant les bétons de la carbonisation • encollage et finition avec le même produit

conserve une souplesse même à basse température • Laisse respirer le support • résistance aux intempéries • masque les irrégularités des supports résistance renforcée à la fissuration • résistance à l’encrassement • Le film reste souple dans le temps • réticulable par la lumière naturelle résistance à la fissuration et à l’encrassement • conservation dans le temps de la souplesse du film Le film reste souple dans le temps • sans plastifiant externe accélérant l’encrassement de la finition • réticulation homogène et uniforme résiste au faïençage et à la microfissuration • Perméabilité à la vapeur d’eau et résistance aux intempéries • agent de protection du film retardant l’encrassement par des micro-organismes Perméable à la vapeur d’eau • agent de protection du film retardant l’encrassement par des micro-organismes • hydrophobe • résistance aux intempéries résine à réticulation uV. • contient un agent de protection du film retardant l’encrassement par des micro-organismes. hydrophobe et respirant • Les résines siloxane favorisent les échanges de vapeur • Protection contre l’apparition d’algues et de cryptogames • adapté tous climats imperméabilité aux eaux de pluie • résistance à la dilatation et à la contraction du support provoquées par les variations de température • microporeux imperméabilité aux eaux de pluie • résistance à la dilatation et à la contraction du support provoquées par les variations de température • microporeux • Propreté prolongée en milieu urbain pollué masque efficacement le faïençage • imperméabilité aux eaux de pluie • microporeux • Propreté prolongée en milieu urbain pollué résistance aux intempéries et aux uV • microporeux conserve sa souplesse dans le temps • résistance aux intempéries • microporosité normalisée • insaponifiable • monocouche pour le système i1 conserve sa souplesse dans le temps • résistance aux intempéries, microporosité normalisée • Permet de dissimuler les pontages des fissures (i1 à i3) ou armatures (i4) résistance aux intempéries • imperméabilité aux eaux de ruissellement • Perméabilité contrôlée à la vapeur d’eau • résistance à la carbonatation des bétons hydrofuge, microporeux et imperméable aux eaux de ruissellement • elasticité permanente sur une large plage de température • résistance à la salissure atmosphérique • effet barrières vis-à-vis des polluants résiduels des supports aspect grain pierre • hydrofuge, microporeux et imperméable aux eaux de ruissellement • Élasticité permanente sur une large plage de température • résistance à la salissure atmosphérique • effet barrières vis-à-vis des polluants

Tableau non-exhaustif réalisé en fonction de la base Batiproduits et des réponses des fabricants

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enveloppe / produits

aspect

mat granité mat

décoratif hydrophobe

teintes

De classe I1 et utilisé en décoration des façades et parois intérieures, Natilane SIL de Natec est un revêtement organominéral siloxane d’aspect mat qui a la particularité d’être hydrophobe. (Doc. Natec.)

blanc • 1 200 teintes de la liasse • constellation blanc • teintes pastel de la liasse • constellation

taloché/taloché fin

192

mat

système à teinter • toutes teintes

taloché/taloché fin • Granité • satiné taloché/taloché fin

système à teinter • toutes teintes

mat

système à teinter • toutes teintes + de 1 800 teintes

mat

+ de 1 800 teintes

mat

+ de 1800 teintes

mat

blanc et nuancier chromatic

Pommelé velouté

blanc et nuancier chromatic

taloché/taloché fin

blanc et nuancier chromatic

mat velouté mat

blanc • teintes pastel du nuancier reflets les teintes foncées sont proscrites (coefficient d’absorption supérieur à 0,7)

mat • Granité fin mat

blanc et 700 teintes

mat

blanc et 800 teintes

mat

blanc et 350 teintes

taloché/taloché fin • mat • mat velouté • ribbé mat

nuancier

masque faïençage Revêtement semi-épais souple pour façades, Ravalflex I1, de Théolaur Peintures est à base de résines acryliques en phase aqueuse renforcée de polysiloxane, et masque efficacement le faïençage. (Doc. Théolaur Peintures.)

rénovation rpe Destiné à la protection et la décoration des façades, Alphaloxan Solo de Sikkens est particulièrement adapté à la rénovation des anciens RPE ou des systèmes d’imperméabilité bien adhérents. (Doc. Sikkens.)

protection algues & champignons Revêtement semi-épais à base de copolymères acryliques en phase aqueuse, Rénocryl 500 de Tollens est doté d’une protection du film de peinture à titre préventif contre les algues et les champignons. (Doc. Tollens.)

système à teinter colorimix ou colorants concentrés selfcolo (max 3 %)

mat taloché aspect structuré

mat mat • mat velouté mat • mat velouté taloché/taloché fin

blanc nuancier totem - 201 teintes

Lisse • Lisse mat

216 teintes

Lisse mat

216 teintes

taloché/taloché fin

216 teintes

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D’aspect structuré, Guittex L structuré de Guittet est formulé à base de résines élastomères photoréticulables en phase aqueuse, destinées à constituer la couche de finition des systèmes d’imperméabilité de classe I1, I2, I3 ou I4. (Doc. Guittet.)

résine réticulable Revêtement d’imperméabilité de façade adapté aux classes I1, I2, I3 et I4, Sigmaflex Granité de Sigma Coatings est composé de résines acryliques siloxane en dispersion aqueuse réticulable par la lumière naturelle. (Doc. Sigma Coatings.)

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produits / enveloppe Couverture – étAnCHéité

Tuile plate avec décor losange Tuile en terre cuite grand moule faiblement galbée de 27,5 cm de largeur et 45,5 cm de longueur. Intègre un décor losange en relief sur partie visible (entier au centre et demi-losange en partie basse) facilitant l’écoulement des eaux. Équipée d’un double filet d’eau longitudinal. Pureau variable de 33 à 38 cm. Pose à double emboîtement à joints droits ou croisés. Déclinée en rouge uni ou nuagé. Disponible avec fronton, about de rive, demi-tuile, faîtage, etc.

isolAtion – FAÇAde

Appui en béton moulé Appui de fenêtre en béton préfabriqué à rupteur de pont thermique, pour tout type de façade. Isolation en polyuréthanne extrudé, intégrée au talon de l’élément moulé, assurant la continuité de l’étanchéité à l’air. Proposé en 35 cm de largeur avec rejingots longitudinaux et latéraux. Pente naturelle vers l’extérieur de 10 % pour l’écoulement des EP. Finitions précises, gouttes d’eau et arêtes chanfreinées. Disponible en gris ou ivoire. Dimensions (l x l) : 50 à 170 x 35 cm. Épaisseur : 6 cm ( à l’avant de l’appui), 11 cm (à l’arrière). Poids : 56 kg/m. Couleur : blanc ivoire ou gris. Aspect : lisse. Options : autres longueurs sur commande. Mise en œuvre : pose sur lit de mortier de 2 cm d’épaisseur minimale avec réservation latérale de 5 à 10 cm de part et d’autre de la maçonnerie pour passage de l’élément ; colmatage des réservations. Marque NF. Appui elibaie de Bip Bétons

isolAtion – FAÇAde

Panneaux isolants à cassettes métalliques Panneau isolant de grandes dimensions, pouvant intégrer jusqu’à 54 cassettes métalliques thermolaquées. Permet un calepinage varié des revêtements de façade. Cassettes en aluminium de différents formats et couleurs, aux angles arrondis, associées au panneau-sandwich à âme isolante en polyisocyanurate (PIR) sans CFC, de 8 à 15 cm d’épaisseur. Pose horizontale ou verticale. Jusqu’à 6 m de longueur et 1,2 m de largeur. Joints creux intermédiaires de 24 mm de largeur. Étanchéité entre panneaux par joints EPDM. Label Qualicoat.

Nombre au mètre carré : 11,5 à 13,3. Pureau : 33 à 38 cm. Dimensions (l x l) : 45,5 x 27,5 cm. Poids : 3,7 kg. Masse surfacique : 42,6 à 49,2 kg/m2. Couleur : rouge. Aspect : uni ou nuagé. Accessoires : fronton, about de rive, demi-tuile, faîtage, etc. Mise en oeuvre : pose à joints droits ou croisés par double emboîtement. losangée ste Foy de iMerys toiture

BenCHMArK Kreate de KingspAn pAnneAux sAndwiCH isolAnts Menuiseries extérieures

Menuiserie pliante en lamellé-collé Baie vitrée pliante à profilés en bois lamellé-collé triple couche de 75 mm d’épaisseur. Accepte un vitrage jusqu’à 40 mm d’épaisseur. Rails de guidage intégrés à fleur. Système de fermeture retardataire d’effraction constitué de loqueteaux de sécurité et ferrures antieffraction encastrées. Menuiserie munie des poignées plates. Perméabilité à l’air, étanchéité à la pluie et au vent assurées par joints en EPDM. Disponible en plusieurs essences.

Couverture – étAnCHéité

Membrane composite Membrane composite destinée à la réalisation de structures mobiles ou permanentes pour les complexes sportifs, sites industriels, pôles tertiaires, bâtiments culturels et scolaires, etc. Transmettant 16 % de lumière naturelle, elle est constituée d’un support textile en fibres polyester précontraintes, revêtu d’une enduction vinylique double face. Faibles fluage et embuvage. Résistance mécanique et stabilité dimensionnelle élevées. Traitement de surface PVDF (polyvinylidène fluoré). textile 100 % recyclable sur site du fabricant. largeur : 178 cm. Poids : 1 050 g/m2. Couleur : blanc. transmission lumineuse : 16 %. précontraint Hautement translucide de serge FerrAri

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Dimensions (l x h) : 240 x 230 cm (vantail). Épaisseur : 26 à 40 mm (vitrage) et 75 mm (profilés). Couleur : toutes teinte RAl. Aspect : mat. Finition : laqué ou lasuré. essence : pin, épicéa, chêne, sapin du Nord, etc. Accessoires : poignée plate. indice d’affaiblissement acoustique aux bruits aériens (Rw) : 36 dB. Coefficient de transmission thermique (ug) : 0,5 à 1,1,W/m2K. Coefficient de transmission thermique (uw) : 0,9 à 1,4 W/m2K. sF 75H de sunFlex AluMiniuM systèMe

Menuiseries extérieures

Cloison vitrée bord à bord coupe-feu 90 minutes Cloison vitrée coupe-feu, constituée de vitrages feuilletés de 42 ou 47 mm d’épaisseur. Encadrement par profilés en aluminium thermolaqué (toutes teintes RAL ou nuancier Akzo Nobel Futura) ou en acier inoxydable à finition brossée ou brillante. Jonction entre modules vitrés par un seul cordon de silicone translucide. Résistant aux chocs permettant l’utilisation en bord de trémie sans ajout de garde-corps complémentaires. Dimensions (l x h) : 90 à 140 x 270 cm (vitrage). largeur : illimitée (cloison vitrée). Hauteur : 281 cm (cloison vitrée). Épaisseur : 42 ou 47 mm. Marque NF. Classement de résistance au feu CF : cloison vitrée ei 90. eMv Horizon ei 90 de Boullet

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LM-05/14 - HCP GROUPE / ÊTRE

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équipement technique / produits

chauffage rt 2012 Une offre mature de solutions en maison individuelle Si la RT 2012 a permis de dessiner une offre calibrée en maison individuelle, avec un recours systématique aux renouvelables, elle est moins directive et plus souple dans le collectif et le tertiaire.

L’

entrée en vigueur de la rt 2012 devrait entraîner un changement profond dans les habitudes de construction, tous corps d’État confondus. et ce, dès le stade de la conception, avec, parmi les obligations de résultat qu’elle a introduites, le fameux seuil de consommation de 50 kWh/(m2.an). Les fournisseurs d’équipements ont aussi pris la mesure de la rt, en mettant sur le marché des solutions « rt 2012 ». La plupart de ces solutions sont spécifiquement adressées au segment de la maison individuelle, soumis à des obligations de moyens. Parmi celles-ci figure le recours aux énergies renouvelables, à raison d’au moins 5 kWh/ (m2.an).

Collectif : 2020 en ligne de mire rien de tel dans le logement collectif ou le tertiaire, puisque la rt n’y impose pas le recours aux énergies renouvelables. celles-ci y avaient pourtant leur place bien avant l’entrée en vigueur de la rt. Le solaire thermique en particulier, pour la production d’ecs. mais son taux de pénétration en collectif semble pâtir de plusieurs facteurs défavorables. Faute de solutions standardisées, les bailleurs, notamment sociaux, se plaignent du manque d’efficacité des systèmes solaires collectifs. Par ailleurs,

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les logements collectifs font l’objet d’une dérogation quant à la limite de consommation en énergie primaire qui leur est imposée. en effet, les constructeurs ont obtenu une modulation à la hausse du seuil des 50 kWh/(m2.an). ainsi, ce seuil est poussé à 57,5 kWh/(m2.an) jusqu’en 2015. Pas de quoi inciter le recours à des solutions de chauffage performantes. « mais renoncer à intégrer dès maintenant les enr en collectif et tertiaire serait un choix à courte vue », estime Yves carl, directeur marketing de Viessmann France et président du comité stratégique « Énergies renouvelables » d’uniclima : « en 2020 devrait entrer en vigueur une nouvelle rt. À cet horizon, les bâtiments collectifs devront intégrer les enr ». Outre le solaire (thermique ou photovoltaïque), le recours au bois énergie pour l’alimentation de chaufferies en pied d’immeuble est une solution prisée par nombre de bailleurs, notamment sociaux. À l’instar de la maison individuelle, le recours à des solutions multiénergies (ventilation double flux thermodynamique, production d’ecs solaire par Pac), ainsi que la valorisation des énergies fatales, ou la production locale d’électricité par cogénération, font ou feront partie de la boîte à outils des maîtres d’œuvre de conception. Idir Zebboudj

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produits / équipement technique

Un éventail de solutions multiénergies

(Doc. Hysaé Hybrid d’Atlantic.)

Les fabricants ont travaillé sur la compacité des générateurs, afin de mieux les insérer dans les intérieurs, comme ci-contre, un générateur hybride.

L

a traditionnelle combinaison « enr – énergie d’appoint » se voit désormais améliorée par la régulation, la modulation de puissance, voire la récupération d’énergie (sur l’air vicié ou les eaux usées). Les solutions possibles sont également fonction du type de bâtiment et de sa zone climatique. L’introduction par la rt 2012 d’une obligation de recours aux enr a ouvert la voie aux générateurs, voire aux systèmes multiénergies. car le point faible des enr réside dans leur intermittence (à l’exception du bois énergie). dès lors, il faut les adosser à une énergie d’appoint. Les solutions de chauffage estampillées « rt 2012 » s’appuient sur ce principe en apportant quelques progrès à des solutions connues de longue date. c’est le cas des générateurs dits « hybrides », désormais présents dans les catalogues de la plupart des fabricants de chaudières. dans ce cas de figure, l’énergie renouvelable (calories de l’air extérieur extraites par la pompe à chaleur) est suppléée par une énergie traditionnelle (gaz de la chaudière à condensation). L’amélioration, par rapport aux traditionnelles Pac en relève de chaudières, concerne la régulation qui coordonne les deux générateurs. dans les produits disponibles sur le mar-

des aides à la saisie des équipements Nombreux sont les bureaux d’études thermiques qui se plaignent de leurs difficultés à saisir, dans le moteur de calcul réglementaire, les données relatives aux équipements de génie climatique et, a fortiori, de chauffage. Ce qui a incité plusieurs organismes à mettre à leur disposition des

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documents censés faciliter cette saisie. Le syndicat Uniclima, qui regroupe des industriels du génie climatique, met à leur disposition un certain nombre de fiches, chacune dédiée à un type d’équipement (Pac air/eau, chaudière à condensation, chauffe-eau solaires collectifs, etc.).

ché, cette coordination répond à plusieurs critères, tels la température extérieure et le cOP instantané de la Pac. Lorsque ce cOP descend sous un seuil critique (inférieur à 3), la chaudière à condensation prend le relais. Le basculement de la Pac vers la chaudière est également asservi au prix des énergies en temps réel, le générateur hybride fonctionnant ainsi au meilleur coût. On retrouve ce souci d’optimisation technicoéconomique dans les cesi dits « optimisés » (voir encadré). ces générateurs dédiés à la production de chauffage et d’ecs ont également fait florès chez les chaudiéristes. ils représentent, selon les chiffres d’uniclima, le quart des cesi (chauffe-eau solaires individuels) vendus en France métropolitaine. dotés d’une surface de capteurs plans et d’une capacité de stockage réduite en comparaison d’un cesi classique (généralement un capteur au lieu de deux), ils se veulent une réponse a minima et à moindres frais à l’obligation des 5 kWh/(m2.an) d’enr en maison individuelle. « Le marché de la construction neuve recule depuis des années, argue Yves carl, directeur marketing de Viessmann France. Les primoaccédants, qui représentent 70 % du marché, manquent très souvent de moyens. se pose alors la question suivante : comment proposer des logements performants, qui respectent la réglementation, à moindre coût ? »

Le granulé plébiscité en maison  individuelle Le choix du poêle à granulés comme système de chauffage principal répond également à cette logique. bien plus abordable qu’une Pac, ce type d’équipement a toute sa place dans les maisons rt 2012. Pour rappel, les poêles à granulés peuvent être employés comme

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équipement technique / produits

chauffage principal dans la limite de 100 m2 de surface habitable. il convient, néanmoins, de leur associer des sources de chauffage d’appoint destinées aux pièces de nuit (chambres à coucher). Étant entendu par convention que les poêles assurent 100 % des besoins en chauffage de la pièce de vie principale (séjour avec cuisine ouverte, par exemple) et 50 % des besoins des pièces de nuit. Le poêle à granulés fait recette auprès des constructeurs de maisons individuelles, qui seraient 35 % à le plébisciter (selon une récente étude de l’union des maisons françaises). dans les zones climatiques les plus méridionales (h3 notamment), l’appoint de chaleur est souvent fourni par des convecteurs électriques. bien que pénalisé par la méthode de calcul, le chauffage par effet joule permet, là aussi, de respecter la réglementation en minimisant le coût d’acquisition du logement. en limitant la consommation d’énergie dédiée aux 5 usages (chauffage, rafraîchissement, ecs, ventilation et auxiliaires) à 50 kWh/(m2.an), la rt favorise également le développement de générateurs de faible puissance. ce qui a conduit certains fabricants à développer la modulation de puissance. ainsi, parmi les dernières nouveautés disponibles sur le marché, on relèvera la chaudière gaz à condensation mc3 de Vergne, le générateur hybride hysaé d’atlantic (dans sa partie « chaudière ») ou encore l’hydroconfort solaire de Frisquet.

La configuration type d’un cesi optimisé L’utilisation du terme « optimisé » renvoie à une dimension économique. Cette configuration proposée par les fournisseurs vise un bon rapport coût/efficacité pour la production de chauffage et d’ECS en maison individuelle (surface habitable de moins de 130 m2). Elle comprend une chaudière gaz à condensation

(jusqu’à 30 kW), associée à un seul capteur solaire (de 2 à 2,5 m2), ainsi qu’un ballon de volume réduit (de 110 à 180 litres maximum) et monovalent (un seul échangeur thermique). Ainsi, le capteur solaire est censé fournir environ 50 % (en moyenne) des besoins annuels d’ECS, le reste étant produit en instantané par la chaudière. 1- Le capteur solaire : un seul capteur solaire thermique au lieu de deux, pour diminuer le coût d’acquisition et d’installation du système. 2- Le réservoir de stockage : un ballon de stockage monovalent et de dimension réduite, pour en minimiser l’encombrement. 3- La chaudière : elle doit être dimensionnée pour pouvoir assurer la production d’appoint d’ECS en instantané, et pallier la moindre capacité du stockage.

1

2 3

en logement collectif ainsi qu’en tertiaire, la donne est un peu différente : d’une part, l’intégration des enr n’y est pas obligatoire. d’autre part, les solutions standardisées y sont moins légion qu’en maison individuelle. toutefois, un nombre croissant de systèmes, bien que n’étant pas décrits dans la méthode th-bce, peut être intégré au moteur de calcul, grâce aux demandes d’agréments prévus au titre V du texte réglementaire. c’est le cas des systèmes de ventilation double flux thermodynamiques (les modalités figurent en annexe de l’arrêté du 17 décembre 2013, pas encore publié au Journal officiel), ainsi que des systèmes de récupération instantanée de chaleur sur les eaux usées (arrêté du 31 décembre 2013). un certain nombre d’industriels ont obtenu un agrément « titre V » pour le compte d’une de leurs solutions, à l’instar d’aldes, pour son système de « températion » t.Zen (arrêté du 19 mars 2012), mydatec, pour son système éponyme de ventilation double flux thermodynamique (arrêté du 22 avril 2013), Giordano pour sa solution de production d’ecs solaire par Pac eau glycolée/eau solar Pump (arrêté du 5 octobre 2012), et heliopac, pour un autre système de production d’ecs en collectif par Pac eau/eau, heliopac système (arrêté du 31 janvier 2014). La liste mise à jour des systèmes faisant l’objet d’un agrément « titre V systèmes » est disponible sur le site internet : www.rt-batiment.fr.

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(Doc. Studio Alban Perret/MCP.)

Le « titre V système », antichambre   vers la RT

Les demandes d’agrément Titre V sont prévues pour les applications « multifonctions » qui ne sont pas décrites dans la méthode de calcul RT 2012 (tel le système de VMC thermodynamique T.Zen d’Aldes).

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produits / équipement technique

hybride Le générateur bibloc hybride, Hysaé Hybrid d’Atlantic, comprend une pompe à chaleur et une chaudière à condensation modulante de 1 à 16 kW. Production d’ECS instantanée.

fabricant

ecs solaire

Bois et solaire

Cette chaudière au sol à condensation, Hydroconfort Solaire de Frisquet, modulant de 0 à 100 %, contient un réservoir monovalent destiné au stockage d’ECS solaire.

La chaudière à granulés de faible puissance, Pellematic Smart d’Ökofen, est capable de condenser. Elle intègre un ballon de stockage d’ECS muni d’un échangeur solaire.

produit

application

caractéristiques

énergie primaire

énergie renouvelable

t.Flow activ modulo

Production d’ecs

chauffe-eau thermodynamique bibloc • Fluide frigorigène : cO2

Électricité

air extérieur

t.Zen

Ventilation • Production de chauffage et d’ecs (versions t.Zen 400 et 4000)

hysaé hybrid

Production de chauffage • ecs

système de chauffage • rafraîchissement • Ventilation Électricité double flux • Production d’ecs pour maisons individuelles ou bâtiments collectifs • centrale double flux thermodynamique (r 410 a) en maison individuelle • Échangeurs thermodynamiques en collectif • modules de chauffage • réseau de gaines Générateur bibloc hybride comprenant une pompe à chaleur Électricité et une chaudière à condensation • et/ou gaz

aeraulix 2

Production d’ecs

chauffe-eau thermodynamique

Électricité

air extrait

alféa excellia duo

Production de chauffage • ecs

Pompe à chaleur air/eau bibloc double service

Électricité

air extérieur

Production de chauffage Production de chauffage • ecs

Poêle à granulés sur air ambiant à convection forcée Générateur hybride monobloc comprenant une pompe à chaleur et une chaudière à condensation chauffe-eau thermodynamique

Granulés de bois Électricité • et/ou gaz Électricité

bois air extérieur

chaudière au sol à condensation contenant un réservoir bivalent destiné à stocker de l’ecs solaire Générateur hybride bibloc comprenant une pompe à chaleur et une chaudière à condensation chauffe-eau thermodynamique bibloc

Gaz Électricité • et/ou gaz Électricité

air extérieur

Générateur bibloc hybride comprenant une pompe à chaleur et une chaudière à condensation

Électricité • et/ou gaz

air extérieur

hPsu compact (rotex) Production de chauffage • ecs (rafraîchissement en option)

Pompe à chaleur air/eau bibloc double service

Électricité

air extérieur

Kaliko

Production d’ecs

chauffe-eau thermodynamique

Électricité

quadralis

Production de chauffage

Poêle à granulés sur air ambiant à convection naturelle

Granulés de bois

air ambiant • air extérieur bois

chaudière électrogène

Production de chauffage • ecs

chaudière gaz à condensation avec moteur stirling

Gaz

frisquet

hydroconfort solaire

solaire

système heliopac

Électricité

solaire

mydatec

mydatec

Électricité

air extrait

Ökofen

Pellematic smart

Granulés de bois

bois • solaire

Vaillant

aurocompact pro

chaudière au sol à condensation contenant un réservoir monovalent destiné au stockage de l’ecs solaire Pompe à chaleur eau/eau sur capteurs solaires thermiques souples système de chauffage • rafraîchissement • Ventilation double flux pour bâtiments résidentiels ou tertiaires • centrale double flux thermodynamique (r 407 c) chaudière au sol à condensation avec ballon bivalent à échangeur solaire chaudière à condensation monobloc avec ballon de stockage solaire monovalent Générateur bibloc hybride comprenant une pompe à chaleur et un module hydraulique universel • compatible avec une chaudière à condensation de toute marque Pompe à chaleur gaz à adsorption chaudière murale modulante chaudière gaz à condensation avec moteur stirling

Gaz

heliopac

Production de chauffage • ecs Production d’ecs

Gaz

solaire

Électricité • et/ou gaz

air extérieur

Gaz Gaz Gaz

solaire – –

Électricité Gaz

air ambiant • air vicié solaire

aldes

atlantic

nuance mégalis condens hybrid (eLm Leblanc) compress dWF ii et dWFiO condens 6500 Fm solar chaffoteaux talia Green hybrid Bosch

daikin

de dietrich

Vergne Viessmann

Production d’ecs Production de chauffage • ecs Production de chauffage • ecs

aquanext split

Production d’ecs

altherma hybrid

Production de chauffage • ecs

Genia hybrid (saunier duval)

ventilation, production de chauffage • ecs (versions t.Zen 400 et 4000) Production de chauffage • ecs Production de chauffage • ecs Production de chauffage • ecs

Zeotherm mc3 Vitotwin 300-W

Production de chauffage • ecs Production de chauffage • ecs Production de chauffage • ecs

Vitocal 161-a Vitodens 242-F

Production d’ecs Production de chauffage • ecs

chauffe-eau thermodynamique sur air ambiant ou sur air vicié chaudière au sol à condensation contenant un réservoir bivalent destiné au stockage de l’ecs solaire

air extrait

air extérieur

air ambiant (dWF ii) • air extérieur (dWFiO) solaire

air extérieur

Tableau non-exhaustif réalisé en fonction de la base Batiproduits et des réponses des fabricants

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équipement technique / produits

multitâche

moteur stirling

air ambiant et air vicié

La chaudière gaz à condensation, Électrogène de De Dietrich, est équipée d’un moteur Stirling (4,8 kW thermiques pour 1 kW électrique) produisant de l’électricité par cogénération.

Le système de ventilation mécanique contrôlée (T.Zen d’Aldes) double flux thermodynamique produit : chauffage, rafraîchissement, renouvellement d’air et ECS en maison individuelle et logement collectif.

Ce chauffe-eau thermodynamique, Vitocal 161 A de Viessmann, fonctionne sur air ambiant ou sur air extrait.

puissance

rendement

dimensions

poids

Volume de stockage

3,5 kW • mode « boost » : 4,5 kW

cOP : 3

Pac : 76 kg • ballon : 56 kg

200/290 litres

2 kW de puissance calorifique • 3 kW de puissance frigorifique

cOP : 3,2 • seer : 3,6

Pac (L x l x h) : 1 560 x 780 x 950 mm • ballon : (diamètre x hauteur) 690 x 1 690 ou 690 x 2 000 mm centrale (l x h x p.) : 119,7 x 140,5 x 50,2 cm • Échangeurs : 74,7 x 96,9 x 25,9 cm

200 litres

chaudière : modulation de 1 à 16 kW • Pac : 3 kW

cOP : 4,25 • rendement chaudière : 108,5 % sur Pci

400 W (+ résistance électrique de 1,8 kW) 11/13,5/15 kW

3 à un débit d’air de 150 m3/h cOP saisonnier de 1,93 à 4,25

6 ou 9 kW (deux modèles) Pac : 600 W • chaudière : modulation de 4 à 24 kW 2 kW

Jusqu’à 94 % cOP : 3,4 • rendement chaudière : 108,6 % sur Pci cOP : 3,2

modulation de 2,3 à 17,3 kW

unité extérieure (h x l x p.) : 540 x 790 x 290 mm unité extérieure : 36 kg • unité intérieure (h x l x p.) : 800 x 450 x 420 mm • unité intérieure : 62 kg (à vide) 588 x 1 651 mm (diamètre x hauteur) 90 kg

Production d’ecs en microaccumulation

unité extérieure ( l x h x p.) : 90 x 129 x 40 cm • unité intérieure : 60 x 180 x 63,3 cm (l x h x p) : 56,1 x 123,8 x 50,5 cm 600 x 482 x 890 mm (l x p. x h)

92 à 146 kg

190 litres

110 kg 80 kg

670 x 1 835 mm (diamètre x hauteur)

108/125 kg

20 kg Production d’ecs en microaccumulation 260/270 litres

109 % sur Pci

650 x 680 x 1 925 mm (l x p. x h)

177 kg

200 litres

Pac : 3 kW • chaudière : modulation de 6 à 30 kW 2,1 kW

cOP : 4 • rendement chaudière : 108 % sur Pci cOP : 3,1

63 kg

63 litres (+ ballon de 33 litres en option) 150/200/300 litres

Pac : 4,8 ou 8 kW • chaudière : 24 ou 30 kW

cOP : 5,04 • rendement chaudière : 107 % sur Pci

unité intérieure (l x p. x h) : 440 x 550 x 900 mm ballon (diamètre x hauteur) : 560 x 1 150/1 476 ou 600 x 1 920 mm • unité extérieure (L x l x h) : 832 x 321 x 542 mm unité extérieure (h x l x p.) : 735 x 825 x 300 mm • unité intérieure : 710 x 450 x 240 mm

Gamme de 4 à 16 kW

cOP : 5

1,7 kW

cOP : de 2,7 à 2,94 selon le modèle 0,91

unité intérieure (l x p. x h) : 595 x 615 x 1 945 mm ou 790 x 790 x 1 951 mm • unité extérieure ( l x p. x h) : 832 x 307 x 735 mm 690 x 2 000 mm (diamètre x hauteur)

unité extérieure : 54/56/114 kg • unité intérieure : 87/114/116 kg 92/105/123 kg 91 kg

17/33 kg

nc.

Production d’ecs en instantané

de 2 à 8 kW

Pac : 32 kg • ballon : 60/65/87 kg unité extérieure : 54/56 kg • unité intérieure : 36 kg

200 litres

Production d’ecs en microaccumulation • ballon solaire en option (300 litres) 300/500 litres 150/200/250 litres

corps de chauffe : 24 kW • moteur stirling : 4,8 kW thermiques • 1 kW électrique 14/20 kW avec modulation de 0 à 100 % 11,2 kW

107 % sur Pci

(l x h x p.) : 560 x 990 x 539 mm • ou 560 x 1 208 x 539 mm (l x h x p.) : 45 x 90 x 42 cm

109 % sur Pci

1,70 x 0,90 x 0,56 m

379 kg (en charge)

220 litres

n.c.

Pac (L x l x h) : 59 x 39 x 79 cm

capteurs : 5 kg/m2 (à vide)

sur mesure

1,9/2,5/3,1 kW (chaud) • 1,9/2,3/2,7 kW (froid)

scop jusqu’à 5,38 • seer jusqu’à 2,5

(l x h x p.) : 86 x 92,5 x 50 cm

60 kg

-

3,9/6/12 kW

106 % sur Pci

(l x h x p ) : 108 x 115 x 215 cm

modulation de 9 à 21,6 kW

Jusqu’à 109 % sur Pci

(l x h x p.) : 60 x 167,2 x 57 cm

154 kg

150 litres

Pac : 6/8/11 kW • chaudière :18 ou 25 kW

cOP : de 4,2 à 4,5 • eer : de 3,4 à 3,6 136 % sur Pci 109 % sur Pci brûleur : 98 % sur Pcs • moteur stirling : 81 % sur Pcs

unité extérieure : 71/105/ 125 kg • unité intérieure : 30 kg (à vide) 160 kg 25 kg 120 kg

10/15 kW modulation de 0,8 à 12 kW chaudière modulant de 3,6 à 26 kW • moteur stirling : 6 kW thermiques • 1 kW électrique 1,7 kW 19 kW

unité extérieure (h x l x p.) : 821 x 908 x 326 mm ou 939 x 1 103 x 415 mm • module hydraulique : 840 x 418 x 370 mm (l x h x p. ) : 77,4 x 164,8 x 53,5 cm (l x h x p.) : 450 x 750 x 260 mm 480 x 480 x 900 mm (L x l x h) (l x h x p.) : 66,4 x 180 x 73,5 cm (l x h x p.) : 60 x 187,5 x 59,5 cm

160 kg 161 kg

300 litres 170 litres

cOP saisonnier jusqu’à 3,7 107% sur Pci

N° 334 JuiN – Juillet 2014 • Les cahiers techniques du bÂtiment

nc.

300 litres Option : ballon de stockage 3,8 litres

85


produits / équipements techniques VentiLAtion – cLimAtisAtion

Caisson de ventilation pour le renouvellement d’air

pLomBerie – sAnitAire

Baignoire monobloc en acrylique Cette baignoire rectangulaire aux lignes évasées et arrondies se pose en îlot. Ensemble monobloc (baignoire et tablier) en acrylique, elle se décline en 180 ou 190 cm de longueur. Munie d’un vidage excentré à système clic-clac et d’un trop-plein automatique. Capacité maximale de 342 litres. Disponible en blanc brillant. Robinetterie et vasque coordonnées. Dimensions (l x l x h) : 180/190 x 80/90 x 61 cm. Épaisseur : 5 mm (parois acrylique). Capacité : 342 l (au tropplein). Couleur : blanc. Aspect : lisse. Finition : brillant. Compléments de gamme : vasques, cuvettes, meubles et robinetterie. Mise en œuvre : pose en îlot. Marque NF. dea Baignoire ilot de ideAL stAndArd

pLomBerie – sAnitAire

Mitigeur à capteur autoalimenté Mitigeur thermostatique sans contact destiné aux sanitaires d’ERP. Corps et bec en laiton chromé aux lignes arrondies en sous-face et droites en face supérieure. Intègre un capteur alimenté par un système générant de l’électricité au passage de l’eau. Proposé avec ou sans molette de réglage de la température de l’eau (thermostat). Pose sur gorge.

Système assurant le renouvellement d’air naturel dans les locaux. Permet de rafraîchir le bâtiment en période de forte chaleur et de diminuer le pourcentage de CO2 dans l’air. Caisson en aluminium anodisé ou laqué, équipé d’un grillage contre volatiles et rongeurs. Muni d’une entrée d’air frais et d’une sortie d’air chaud viciée en partie haute, de volets d’obturation et d’une grille de diffusion au plafond. Principe de fonctionnement s’appuyant sur l’utilisation des vents dominants, en fonction de l’emplacement géographique, couplé avec la thermodynamique de l’air. Disponible en quatre modèles. Pose sur toiture-terrasse en locaux scolaires, tertiaires, commerciaux ou ERP. Livré avec costière métallique et modélisation thermique. Dimensions (l x l) : 69 x 69 cm, 89 x 89 cm, 109 x 109 cm et 129 x 129 cm. Hauteur : 140,1/158,1 ou 177,8 cm. Couleur : toutes teintes (nuancier RAl). Finition : brut anodisé ou laqué (aluminium). Alimentation électrique : 230 V/50 Hz. Options : coffret de commande programmable et ventilation mécanique autonome pilotée par panneaux solaires. Mise en œuvre : raccordement sur relevé d’étanchéité. Coefficient de transmission thermique (u) : 1 W/(m2.K). Étanchéité à l’air : 1 m3/h/m2 à 50 Pa. Windcatcher de ecodis

Dimensions (l x h x p.) : 5,7 x 19,1 x 15,1 cm. Finition : chrome. Débit : 2 l/min. Alimentation électrique : autonome par générateur. Pression : 1 MPa (maximale). température : jusqu’à + 38 °C. Accessoires : flexibles et kit d’installation. Pose sur gorge. Autofaucet self power de toto

éLectricité – écLAirAGe

Panneau solaire pour la production d’eau et d’électricité Panneau solaire hybride de 166 cm de longueur et 99 cm de largeur assurant la production d’eau chaude et d’électricité. Constitué d’une surface de captage à cellules monocristallines de 250 Wc avec échangeur thermique en sous-face. Refroidissement des cellules par passage de l’eau dans l’échangeur. Livré avec liaisons hydrauliques et système de raccordement électrique. Surface : 1,64 m2/module (hors tout). Dimensions (l x l x ép.) : 166 x 99 x 4 cm. Poids : 30 kg. Volume : 1,70 l (eau glycolée). Couleur : noir. Puissance : 250 Wc. Rendement : 15,40 % (module PV) et 55 % (optique). tension : 30,7 V (à puissance maximale). Courant : 8,15 A (à puissance maximale). Pression : 0,8 bar (maximale de service). Accessoires : accessoires de raccordement. Mise en œuvre : pose mécanique sur toiture. dualsun hybride de duALsun

chAuFFAGe – Froid

Combiné Pac et chaudière gaz pour ECS Système hybride pour la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire. Composé d’une pompe à chaleur air/ eau de 4,4 ou 7,4 kW de puissance calorifique, et d’une chaudière gaz à condensation à modulation de puissance de 7,6 à 27 kW. Pompe à chaleur Inverter livrée avec unité extérieure et module hydraulique. Intègre une interface de commande et de programmation. Coefficient COP jusqu’à 5,04. Dimensions (l x h x p.) : 45 x 90,2 x 164 cm (unité intérieure) ; 45 x 71 x 24 cm (chaudière) ; 83,2 x 73,5 x 30,7 cm (unité extérieure). Poids : 30 à 56 kg. Couleur : blanc. Puissance : 4,4 ou 7,4 kW (Pac) ; 7,6 à 22 kW (chaudière). Coefficient de performance Scop : jusqu’à 5,04. Alimentation électrique : 230 V/50 Hz. Pression : 3 bars.température : jusqu’à + 65 °C (départ eau chaude). Mise en œuvre : fixation des unités en applique. Altherma hybride de dAikin AirconditioninG FrAnce

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chAuFFAGe – Froid

Radiateur en aluminium à convection et rayonnement

Radiateur décoratif vertical en aluminium blanc, noir ou bleu, adapté au système à basse température. Décliné en douze modèles délivrant 1,1 à 2,8 kW. Diffusion de la chaleur par convection et rayonnement via des ailettes recouvertes de profilés plats. Proposé avec porte-serviettes carré ou rectangulaire à fixation cachée en face arrière sur insert dédié. Livré avec un purgeur automatique.

Dimensions (l x h x ép.) : 32 x 160 x 11,8 à 66 x 220 x 11,8 cm. Poids : 15,5 à 41,6 kg. Volume : 1 à 2,7 l (eau chaude). Couleur : blanc, bleu ou noir. Puissance : 1,1 à 2,8 kW. Pression : 10 bars (de service). température : jusqu’à + 110 °C (eau chaude). Accessoires : porte-serviettes, purgeur, robinet thermostatique et kit de fixation. Mise en œuvre : fixation sur consoles murales. Beams de VAsco (the heAtinG compAny)

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CONCEPT MEUBLE + PLAN VASQUE

CAISSON - 6 COULEURS AU CHOIX F rkk ++ 6 pmt ++ 6 rkk ++ F '11-, 1-31 4 1/3# #, . ,,# 3 +ļ* +',ļ H. .'#0 sk %G+m) ļ. '11#30 lq ++ #2 "#,1'2ļ "`#,4'0-, rpk )%G+3. F & ,21 Hļ. '11#30 m ++J@ F & ,21 4'1' *#1@ F '6 2'-, +30 *# 3 +-7#, "# m -ō2'#01 "# 131.#,1'-, ~ m .* /3#1 +30 *#1 #, +ļ2 *@ TIROIRS AVEC AMORTISSEURS F Ĵ "# ļ. '11#30 lq ++A +ļ* +',ļA !& ,21 @ F 32#30 32'*# "3 2'0-'0 B lok ++@ F -'%,ļ#1 +ļ2 **'/3#1

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produits / aménagement

Huisseries pour optimiser la pose des blocs-portes Spécialiste des blocs-portes de communication et de palier, le groupe Malerba innove avec un système d’huisseries qui simplifie, tout en les rendant plus rapides, les opérations de pose. y est encastré. celui-ci est fixé à son tour après réglage des aplombs. reste à mettre en place la porte et à réaliser les derniers réglages. Les blocs-portes de communication du fabricant adaptés au système sont à rives droites et ont été étudiés pour s’adapter à toutes les configurations de mise en œuvre : standard, cloisons perpendiculaires, entre deux murs 900 mm ou deux blocs-portes côte à côte. ils intègrent la finition standardisée, mais peuvent être personnalisés en fonction du projet : serrures à têtière inox, serrure magnétique, charnières invisibles, béquillage inox sur rosace, joncs noirs ou chromés, en quatre coloris (blanc, gris, cappucino, chêne clair).

(Docs. Malerba.)

Antieffraction

F

aciliter la pose, réduire les temps d’intervention tout en limitant le risque de dégradation en phase chantier sont quelques-uns des objectifs poursuivis par le fabricant malerba à travers son nouveau type d’huisseries pour blocs-portes de communication ou palier. baptisé « Vit’up », le système optimise la mise en œuvre et autorise, selon l’industriel, une pose en moins de dix minutes, sept pour être précis, par une seule personne sans outils spécifiques pour un bloc-porte de communication, cinquante minutes dans le cas d’une porte palière antieffraction. surtout, le procédé rend possible la pose de l’huisserie, donc du bloc-porte, après le montage des cloisons et éventuellement des travaux de finition et aménagements divers. ainsi, l’opérateur n’intervient qu’une seule fois pour la pose de l’huisserie, du vantail et pour les réglages. et, si l’organisation le permet, cette intervention a lieu en fin de chantier avant réception. d’où, explique le fabricant, une limitation des incidents et dégradations liés à la coactivité. sachant que le système est adapté aux cloisons sèches comme aux voiles béton et que l’huisserie comporte une découpe de plinthes sur mesure permettant leur adaptation aux murs, une fois le sol posé et les peintures terminées.

Adaptation à toutes les configurations Le système, constitué de bandes latérales en tôle d’acier galvanisé prépeinte, est mis en place dans la cloison au niveau de l’encadrement de la réservation prévue pour la porte. après fixation à l’aide de pattes spécifiques, le bâti

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Ce système d’huisseries simplifie et optimise les opérations de pose. Et les met à l’abri des aléas de chantier, puisque installés après coup, juste avant la réception des travaux.

en ce qui concerne les blocs-portes de palier, le procédé est adapté à la gamme de portes blindées antieffraction malerba mPe du fabricant. Le système assure la même qualité de fabrication et de finition des vantaux, et assure les mêmes niveaux de performances acoustiques et thermiques, que lorsque les blocs-portes sont mis en place avec un système classique. ils sont antieffraction et certifiés a2P bP1. sur le plan esthétique, il est possible d’harmoniser les portes de communication, les portes palières et les façades de gaine technique. enfin, le procédé dispose d’une déclaration environnementale « produit conforme à la norme nF en 15 804 », et affiche un niveau a+ dans le cadre de l’étiquetage qualité de l’air intérieur, soit le niveau le plus élevé. Stéphane Miget

Bloc-porte palier mp 38 malerba monté sur huisserie Vit’up Feu : EI2 30 (procès-verbal Efectis France : 13-A-317) Acoustique : RA = RW + C = 37 dB (essai FCBA : 404/12/339/1 + e1) Thermique : Calcul FCBA PC.CIAT/2013.029.2 suivant règle Th U Bloc-porte ouvrant 2 147 x 960 en ambiance intérieure non-chauffée : U = 2,3 W/(m2.K) Largeur standard : 860 – 910 – 960 mm Hauteur standard : 2 047 - 2 147 mm Épaisseur : 58 mm Poids du vantail en 960 x 2 147 : 72 kg

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aménagement / produits CLoisons – pLaFonds – pLanCHers

Module OSB pour pose de planchers bois sur isolant en vrac Module OSB pour la mise en œuvre d’un plancher bois et de son isolant par soufflage. Composé de deux parties enfichables en croix, dont une avec encoches pour la mise en place des lambourdes (40 x 60 mm). Proposé en cinq hauteurs de 22 à 40 cm. Pose à 20 cm des murs en respectant 80 cm d’entraxe entre modules. CLoisons – pLaFonds – pLanCHers

Plafond suspendu en plaque de plâtre

Dimensions (l x ép.) : 40 x 60 mm (lambourdes). Hauteur : 22/26/32/36 ou 40 cm. entraxe : 80 cm. Mise en oeuvre : à poser sur chape existante à 20 cm des murs en respectant 80 cm d’entraxe entre modules. Conductivité thermique (λ) : 0,13 W/m.K. Woodyfix de isoCeLL FranCe

Panneaux à support MDF hydrofuge Panneaux de particules mélaminés pour aménagement intérieur et décoration. Support MDF hydrofuge revêtu sur les deux faces d’une résine pressée à chaud lisse, ou à effet de matière. Disponible en 42 coloris à finition brillante, métallisée ou supermate. Chants postformés ou droits.

Gamme de dalles perforées en staff, revêtues au verso d’un voile absorbant en fibres de verre. Bords droits ou feuillurés pour une pose sur ossature apparente ou semiencastrée. Disponible en format unique de 120 x 80 cm et en 15 mm d’épaisseur. Proposées en seize types de perforations. Produit incombustible.

Dimensions (l x l) : 244 x 122/183 cm. Densité : 730 à 860 kg/m3.Couleur : 42 coloris. Aspect : lisse uni ou à effet de matières (bois et métal). Finition : brillant ou métallisé brillant ou mat. Compléments de gamme : panneaux mélaminés ignifugés (luxe ignifuge). Résistance à la traction : 1 à 1,25 N/ mm2. Résistance à la flexion : 28 à 34 N/mm2. Allongement à la rupture : 2 600 à 3 000 N/mm2. Classement euroclasse : D-s2, d0. Certifications PeFC et FSC.

taux de perforation : 4,18 à 24, 94 % (face vue). Dimensions (l x l x ép.) : 120 x 80 x 1,5 cm. Couleur : blanc. Aspect : perforé. Finition : mat. Accessoires : lattes ou profilés, règles, méplats et quincaillerie. Mise en œuvre : pose suspendue sur ossature apparente ou semi-encastrée.indice d’absorption acoustique (αw) : 0,25 à 0,60 (selon taux de perforation). Classement euroclasse : A1. geodéco acoustique de geostaFF

Luxe Hydro de aLviC grupo

agenCement intérieur

serrurerie – QuinCaiLLerie

Film stratifié antirayures pour cabines d’ascenseur

Escalier quart tournant avec palier sur mesure

Film stratifié autocollant (3M), imprimé ou teinté dans la masse pour la décoration et l’agencement intérieur d’ascenseurs. Produit ignifuge et résistant aux rayures. Disponible en coloris unis, à motifs ou reproduisant différentes matières (bois, pierre, cuir, métal, textile, etc.), en impression photo et en création personnalisé à la demande. Permet de créer une identité, de redesignez ou d’offrir un espace de communication. Applicable sur tout support et sur surfaces planes, courbes ou complexes. Épaisseur : 200 µm. Couleur : 20 coloris unis, 12 décors à motifs et 15 décors à effet de matières. Aspect : lisse. Finition : mat. Mise en œuvre : pose collée. Classement de réaction au feu : M1. schindler graphic Walls de sCHindLer agenCement intérieur

Meuble en bois massif Ce mobilier de salle de bains suspendu est en chêne massif verni. Il compose un plan vasque équipé de deux tiroirs, de poignées encastrées et de renforts invisibles et de meuble colonne, demicolonne, miroir avec tablette et panier à linge double. Assemblage traditionnel par queue-d’aronde. Proposé en trois finitions lisse, scié ou gougé, et en quatre coloris. Chêne issu des forêts françaises. Couleur : chêne clair, foncé, très foncé et blanchi. Aspect : lisse, scié ou gougé. Finition : vernis. essence : chêne. Compléments de gamme : colonne, demi-colonne, miroir avec tablette et panier à linge double avec sacs amovibles. essentiel de sanijura

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agenCement intérieur

Escalier quart tournant en kit avec palier et marches en bois lamellécollé ou en verre feuilleté, pour l’habitat. Marches insérées dans un limon en acier laminé à froid central ou doublé (local commercial) par support réglable en matériau composite (polyamide et fibre de verre). Réglage des hauteurs de marches, et de l’angle d’inclinaison. Nombre, épaisseur et largeur de marches variables jusqu’à 3,4 m de hauteur. Quinze géométries possibles. inclinaison : 35 à 50°. Épaisseur marche : 21 mm (verre) à 30 mm (bois). entraxe : 16 à 25 cm. essence : hêtre clair, bambou, frêne (marches en bois). Accessoires : quincaillerie en acier zingué. Options : garde-corps sécurisés pour étage avec protection en polycarbonate ou câbles/barres en acier inoxydable, led, décors et motifs, palier. Pose en 2 h par une personne. Résistance à la traction : 500 kg/m². Résistance à la charge : 200 et 400 kg/m² (1 et 2 limons). do-up Quart tournantde do-up

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produits / aménagement serrurerie – QuinCaiLLerie

serrurerie – QuinCaiLLerie

Ferrure pour portes escamotables

serrurerie – QuinCaiLLerie

Garde-corps vitré Garde-corps en verre de sécurité fixé sur nez de dalle via un profilé aluminium. Vitrage constitué de deux panneaux de verre feuilleté de sécurité 16,76 mm d’épaisseur, enchâssant deux feuilles PVB. Sabot de serrage et calles de verrouillage. Main courante à profil carré, ronde ou elliptique en aluminium, bois ou acier inoxydable. Kit de fixation intégrant un écarteur breveté dédié. Dimensions (l x h) : 120 x 100 cm, 100 x 110 cm et 100 x 120 cm (maximales panneau verre). longueur : 250/500 cm (profil). Poids : 13,87 kg/m. Finition : alu anodisé. Accessoires : profils, embouts et raccords. Mise en œuvre : positionnement bord à bord de panneaux ; pose vissée du profil sur nez de dalle en béton ou acier. easy glass evode Q-raiLing – FranCe inox distribution

Ferrures permettant de replier latéralement deux portes pliantes, pour l’aménagement de petits espaces, meubles en niche ou en paroi épaisse (cuisine, salle d’eau, bureau ou dressing). Ouverture possible jusqu’à 2,8 m. Poids maximal de 25 kg par porte. Encombrement portes repliées de 73 mm dans la profondeur du meuble et 110 mm sur les côtés. Solution à hauteur de plafond ou à mi-hauteur à partir d’un plan de travail. Profil au sol en option pour façades coulissant devant le corps du meuble. Prémontage gauche ou droite. Ciseaux et rails de roulement fournis avec les garnitures. Profilés pour charnières invisibles sur jointures de portes. Chariot à guidage forcé renforçant la stabilité. Verrouillage par gâche et serrure à tringle pivotante. Dimensions (l x h x p.) : 30 à 70 x 125 à 260 x 1,9 à 2,8 cm (porte). longueur : 130 cm (guide de sol), 260 cm (profilé de renfort). largeur : jusqu’à 2,8 m (ouverture totale avec profilé de renfort). Poids : 25 kg/porte ou 50 kg/paire de portes. Finition : anodisé. Accessoires : guidage de sol, partie de centrage magnétique en aluminium, capuchons, butée de porte et gabarit de perçage, poignées étriers. Options : profilé de renfort de l’élément supérieur en aluminium, centrage de porte avec rampe d’arrêt, ou avec pièces de centrage magnétiques. Mise en œuvre : pose avec ou sans guidage au sol ; installation gauche, droite ou double ; montage des rails de roulement et du profilé de sol par l’avant ; 1 garniture par ensemble de porte. Folding Concepta 25 de HaWa

Résille à mailles en forme d’écailles Résille métallique de décoration intérieure constituée d’écailles en laiton ou en aluminium. Composée de quatre éléments annulaires pris autour d’une capsule plate, permettant le maillage des unités entre elles. Tissu de 3 mm d’épaisseur. Proposé en différentes finitions et couleurs, brillant, mat ou laqué. Dimensions de 1 x 2 m à 3 x 6 m suivant la maille ou sur mesure. Maillage : 27 750 ou 112 000/m² au pas de 3 ou 6 mm (selon taille de l’écaille). Dimensions (l x l) : 2,95 x 2,95 mm ou 5,8 x 5,8 mm (1 écaille) ; 2 x 1 m (et jusqu’à 6 x 3 m (lé). Épaisseur : 3 mm. Couleur : doré, argenté, rouge, bleu, jaune ou noir. Finition : brillant, mat, laqué transparent ou en couleur. Pose torsadée, courbée, allongée, tendue, contreventée ou supendue. Résistance à la traction : 18 ou 32 N/écaille. alphamesh scale de promesH (FriedriCH münCH)

revÊtements de soLs

Parquet à parement en chêne brossé Parquet contrecollé de 11 mm d’épaisseur en lames de 52 ou 78 cm de longueur et 26 cm de largeur. Parement chêne à surface brossée de 4 mm d’épaisseur, sur support latté en deux plis croisés avec contreparement épais. Lame chanfreinée sur les quatre côtés. Disponible en cinq tons de chêne à finition huilée naturelle. Pour usage domestique et professionnel.

revÊtements de soLs

PVC imitation textile tissé éCLairage

Coupelles en laiton Coupelle de laiton patiné et travaillé à la main pour plafond ou mur à effet étoilé. Éclairage direct à Led miniaturisées et transparentes. Libre placement des diodes par simple piquage sur plaque composite conductrice. Durée de vie : 50 000 h. Nombre : 12 coupelles/m². Diamètre : 60 mm (coupelle laiton) et 3 mm (led). Couleur : doré. Finition : patiné. Puissance : 12 W (100 led). Alimentation électrique : 100-250 V/ 5 VDC. température des couleurs : 2 700 ou 6 000 K. température d’utilisation : 0 à + 40 °C. Mise en œuvre : pose vissée ou collée au plafond ou au mur. indice de protection iP : 40 (pose murale) et 44 (pose au plafond). Classe : iii. nénuphars de semeur d’étoiLes

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Dimensions (l x l x h) : 520/780 x 260 x 11 mm. Épaisseur : 4 mm (parement chêne). Classement d’émissions de COV : A+. Couleur : 5 tons chêne (3 clairs et 2 foncés). Aspect : brossé. Finition : huilé. essence : chêne. Classe d’usage : 23 et 31. Mise en oeuvre : pose collée à l’anglaise, en échelle, en damier, pont de bateau, etc. Classement de réaction au feu : Dfl-s2. Formparkde bauWerk parQuet

Revêtement de sol vinylique proposé en rouleau ou dalles imitant un textile flammé, ligné ou balcaron. Constitué d’une couche en PVC avec voile de verre et d’une couche supérieure en fil PVC teinté dans la masse armé d’un fil polyester. Traitement de surface polyuréthanne résistant aux UV et aux intempéries pour une pose en extérieur. Produit bactéricide et fongistatique. Usage intense et industriel. Compatible sol chauffant. Dimensions (l x l) : 50 x 50 cm (dalle) ; 25 x 1,5 m (lé). Épaisseur : 3 mm. Masse surfacique : 2,24 kg/m2. Classement d’émissions de COV : A+. Couleur : 15 teintes unies. Aspect : flamme, ligné ou balcaron. Classe d’usage : 34-42. Pose collée en plein avec colle acrylique. Classement euroclasse : Cfl-s1. Liberty jacquard de udirev

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aménagement / produits revÊtements muraux

Panneaux décoratifs personnalisés et protection murale Panneaux décoratifs en résine transparente, avec une impression numérique au dos, pour l’habillage et la protection des murs et portes exposés aux chocs. Modules de 130 x 300 cm et en 1,5 mm d’épaisseur. Produit exempt de PVC, de PBT (Toxines broaccumulatives persistantes), de bisphénol A et de retardants feu halogénés. Résistant aux chocs, aux rayures et aux produits chimiques. Dimensions (l x h) : 130 x 300 cm ou format découpé à la demande (toutes dimensions possibles). Épaisseur : 1,5 mm. Aspect : texturé. Finition : satiné. Mise en œuvre : pose bord à bord par collage. Classement euroclasse : B-s2, d0. acrovyn imagine de aCrovyn (C/s FranCe)

peinture CarreLage – daLLes

Grés cérame similibois Revêtement de sol en grès cérame imitant le bois. Proposé en lames de 120 x 20 cm et 1 cm d’épaisseur, il est disponible en aspect liège, olivier, mélèze, orme, hêtre ou ébène. Pose collée à joints décalés en intérieur dans pièces sèches ou humides. Complété par lames ou carreaux à décors floraux, plinthes et nez de marche coordonnés. Dimensions (l x l) : 120 x 20 cm. Épaisseur : 10 mm. Poids : 23 kg. Aspect : liège, olivier, mélèze, orme, hêtre et ébène. Accessoires : lame et carreaux de format carré à décor floral, plinthes et nez de marche. Mise en œuvre : pose collée à joints décalés. French Wood de iris CeramiCa

Enduit mural aspect béton Enduit décoratif d’aspect béton pour murs intérieurs. Produit en phase aqueuse formulé à partir de matières premières recyclées. Proposé en 22 teintes mates. Aspect de surface lisse ou strié. Famille i – Classe 2. extrait sec : 67 % (en poids) et 73 % (en volume). teneur en COV : < 30 g/l. Classement d’émissions de COV : A+. Couleur : 22 teintes (nuancier B.ton). Aspect : lisse ou strié. Finition : mat. Consommation : 1 à 1,2 kg/m2. température d’utilisation : à partir de + 8 °C. Application en 2 couches à la lisseuse inox, au rouleau et à la brosse selon apsect de surface ; sec après 4 h ; redoublable après 24 h. b.ton de Le Comptoir seigneurie gautHier

fabricantS

peinture

Peinture mate non-lustrante Peinture d’aspect mat poché fin à base de dispersion acrylique en phase aqueuse. Produit nonlustrant destiné à la décoration et à la protection des murs intérieurs en pièces sèches. Application sur tous supports usuels préalablement recouverts d’un primaire, ainsi que sur toile de verre et papier à peindre. Famille i – Classe 7b2. extrait sec : 39 % (en volume) et 55 % (en poids). teneur en COV : < 15 g/l. Couleur : blanc et teintes pastel (nuancier le Chromatic). Aspect : mat. Rendement : 8 à 9 m2/l. Compléments de gamme : primaire (Printoprim ou imprima). Mise en oeuvre : application en 2 couches à la brosse, au rouleau ou au pistolet ; hors poussières après 3 h ; redoublable après 8 h. néomat non Lustrant de Le Comptoir seigneurie gautHier

aménagements exterieurs

Gabion en cinq formats revÊtements muraux

Panneau décoratif en PVC Panneau d’habillage mural de 9 mm d’épaisseur pour agencement ou décoration intérieure. Constitué d’une âme en PVC cellulaire, revêtue d’une impression digitale. Résistant aux chocs, à l’usure et aux bactéries (traitement Biocide). Bonne tenue à la lumière. Lessivable et brossable. Nombreux coloris et motifs. Dimensions (l x h) : 135/270 x 29,5 cm. Épaisseur : 9 mm. Poids : 5,2 kg/m2. Aspect : veiné bois, granité ou gouttelette. Finition : mat. Accessoires : profils et connexions. Garantie : 10 ans. Mise en œuvre : pose par collage direct sur support maçonné ou sur support bois, par clouage ou vissage. kerradéco de vox

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Gabion en treillis métallique pour construction de murs de séparation, ou murets décoratifs extérieurs. Structure en fil d’acier de 3,5 mm d’épaisseur, soudé et galvanisé à chaud, maillé sur une trame carrée de 5 cm de côté, avec clips et tirants en acier galvanisé. Proposé en 60 cm de hauteur, 30 cm d’épaisseur, en quatre longueurs de 30 à 180 cm. Format triangulaire pour combinaisons créatives. Dimensions (l x p x h) : 30/60/120/180 x 30 x 60 cm ; 84,8 x 30 x 60 cm (format triangulaire). Diamètre : 5 à 10 cm (granulométrie). Finition : galvanisé. Remplissage pierre (Alpi, Piemonte, Friuli). Montage et fixation des structures autoporteuses par clips et tirants + poteau galvanisé en t, si superposition > 1,2 m de hauteur. Como de garden trade internationaL

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ATTIC CAREA

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CIMENT CALCIA

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en librairie Prévenir les impayés du bâtiment Partant du constat qu’en France, 70 % des règlements n’interviennent pas à échéance, et qu’une Pme sur quatre fait faillite à la suite de créances impayées, ce petit guide, qui connaît sa sixième édition, entend éclairer pragmatiquement le chef d’entreprise sur les procédures à mettre en œuvre pour réduire le risque d’impayés. deux grands chapitres abordent respectivement les cas d’un marché privé ou public en détaillant à la fois les précautions à prendre et les moyens de recouvrement envisageables. une troisième partie, conçue sur le principe de fiches, propose une trentaine de documents modèles pour chaque type d’action (relance, mise en demeure, cession de créance, mémoire de réclamation…). Éditions SebTP, 34 euros, 93 pages, www.sebtp.com

Paysages construits ce magistral atlas de l’architecture paysagère compile près de 350 projets contemporains d’aménagements de l’espace naturel dans le monde : jardins publics ou privés, promenades et parcs urbains ou encore toitures ou façades végétalisées. qu’il investisse une friche industrielle, vienne égayer un complexe résidentiel, participe de la composition de l’espace public ou résulte d’une installation éphémère, le paysage met en œuvre un large spectre de solutions pour s’adapter à chaque typologie topographique. La diversité des exemples présentés prouve qu’il est objet architectural à part entière. structuré en trois grandes zones de répartition géographique et splendidement illustré, ce panorama très complet démontre aussi – selon les propres mots de l’auteur – qu’en matière de création paysagère, « novation et innovation proviennent du monde entier ». Éditions Citadelles & Mazenod, 99 euros, 512 pages, www.citadelles-mazenod.com

Ceci n’est pas une piscine La publication de cette monographie accompagne la réouverture controversée de la mythique piscine molitor, construite en 1929 par Lucien Pollet, haut lieu de loisirs parisien, jusqu’à sa désaffectation en 1989, pour devenir ensuite le lieu d’expérimentations de street art. si l’ouvrage offre une tribune à l’ancien maire de Paris pour défendre le projet de reconversion de l’établissement en club, son intérêt réside surtout dans l’exceptionnel portfolio qu’il dédie à la mémoire des lieux : clichés anciens, coupures de presse, publicités alternent avec une série de photos consacrées aux fresques et aux tags que la démolition n’aura pas plus épargnés que le bâtiment d’origine... Éd. archibooks, 26 euros, 176 p., www.archibooks.com

Zoom sur le logement social régie par des exigences réglementaires et environnementales particulièrement exigeantes, la construction de logements sociaux collectifs est aujourd’hui une équation ardue, entre urgence de bâtir, nécessité d’inscrire le projet dans le long terme, et la prise en compte de son environnement et de ses usages. conçu comme un outil d’aide à la programmation, l’ouvrage fait d’abord le point sur le logement social (données historiques et réglementaires), qu’il conclut par un chapitre prospectif. il passe ensuite en revue les principes programmatiques par thématiques, ouvrages et type d’espace et détaille les différentes phases (de la prospection foncière à l’achèvement) d’une opération. il s’achève par la présentation, abondamment illustrée, de réalisations exemplaires de maîtres d’ouvrage sociaux déclinées en sous-chapitres (entrées, façades, circulations…). Éditions le Moniteur, 72 euros, 432 pages, www.editionsdumoniteur.com

le gunitage et la forme Premier titre d’un éditeur suisse qui se consacre à la transcription de conférences publiques « tournées vers l’expérimentation de l’espace construit », Gunite over ? publie l’intervention de l’architecte christian dupraz lors des Journées européennes du patrimoine de Genève consacrées à la pierre et au béton, en 2012. son propos se concentre sur le gunitage, mise en œuvre du béton par projection appliquée par les constructeurs de tunnels et qu’architectes et ingénieurs de la seconde moitié du xxe siècle se sont appropriée pour développer une approche plus organique de la construction. a/editions, 18 CHF, 96 pages, www.a-editions.ch

le design pour ouvrir l’appétit alliée au design, l’architecture d’un lieu d’accueil vise à procurer au consommateur un sentiment de délectation. c’est l’accomplissement de cet objectif que couronnent les prix des restaurant & bar design awards, dont cet ouvrage réunit les meilleurs projets mondiaux. mixant fonctionnalité et esthétique, ces lieux uniques composent des ambiances extrêmement différentes (interprétation futuriste au switch de dubaï, relecture du passé au champagne bar du royal Opera house de Londres, appropriation d’un rooftop au Zense de bangkok, etc.) et offrent au lecteur un voyage sensuel servi par une iconographie soignée. Les fiches techniques renseignent sur l’architecte/designer du projet, son coût, sa taille et ses enjeux. Édition trilingue (anglais, allemand, français). Éditions Taschen, 39,99 euros, 432 pages, www.taschen.com

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Clôture des dossiers vendredi 3 octobre 2014 à minuit

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Pour tout renseignement, contactez Stéphane BALLISTE au 01 40 13 30 80 / stephane.balliste@groupemoniteur.fr

Salon de l’immobilier d’entreprise The professional real estate event

3 > 4 > 5 DEC. 2014


documentation technique équipement technique

Bien dans ses pompes Le fabricant danois, spécialiste des pompes, circulateurs et systèmes de pompage, a entièrement refondu son catalogue et en a profité pour l’enrichir de courbes de performances débit/hauteur des pompes de pression correspondant à chaque produit. L’offre se répartit en différents chapitres : chauffage, climatisation ; pompes inline ; pompes monobloc et sur châssis normalisées ; dosage et désinfection ; eau froide domestique ; adduction, surpression, industrie ; pompes immergées ; accessoires… L’accent est mis sur les dernières nouveautés. Grundfos, 490 pages, 10 chapitres, www.grundfos.fr

vitrerie

des solutions antifeu La nouvelle documentation technique du fabricant français de vitrages pare-flammes et coupe-feu vise à aider le professionnel prescripteur ou installateur de ce type de protection, à trouver, en fonction de l’application recherchée, le procès-verbal correspondant aux solutions existantes conformes aux différentes normes françaises et européennes. elle est composée d’un questionnaire qui permet d’identifier l’objet de sa recherche : utilisation, support, classement feu… s’ensuivent des tableaux d’applications renvoyant aux références Pyroguard et au procès-verbal afférent. des fiches produits numérotées et un tableau synoptique facilitent la recherche. cGi France, 92 pages, 13 chapitres, www.pyroguard.eu

réGlementation thermique

rénover pour économiser l’énergie Éditée par l’ademe sous forme d’un petit fascicule, cette fiche pratique destinée au grand public récapitule les points essentiels de la réglementation thermique et informe sur la rénovation des bâtiments existants. Les différents travaux d’isolation (toits, murs, planchers, parois vitrées), ou de renforcement des équipements (chauffage, production d’eau chaude sanitaire, climatisation, ventilation) sont synthétisés, éclairés par des repères et des renvois aux brochures éditées par l’agence. dans chaque cas de figure, les exigences réglementaires sont rappelées à l’aide d’un tableau. Les dispositifs de financement sont aussi présentés.

traitement d’air

prendre le bon air ce spécialiste de la conception et distribution de systèmes de traitement d’air propose un volumineux catalogue accompagné d’une brochure rassemblant l’ensemble de ses innovations 2014, soit une quarantaine de références qui entendent relever le défi de la performance énergétique. dans le catalogue, les solutions sont regroupées par marché (bâtiments tertiaires, cuisines professionnelles, habitat collectif, industrie, hygiène hospitalière, salles propres et laboratoires) et classées par familles de produits matérialisées par des onglets de couleur. Les en-têtes de page reprennent, sous forme de pictogrammes, les caractéristiques du produit, ainsi que les services associés. deux index alphabétiques complètent la recherche. France air, 1 952 pages, 17 chapitres, www.france-air.com

chauFFaGe

le confort thermique à l’honneur La nouvelle édition tarifaire du catalogue 2014 Gamme résidentielle de bosch thermotechnologie présente au professionnel toutes les informations techniques nécessaires au conseil, au chiffrage, à la commercialisation et à l’installation des différentes solutions du fabricant (énergies renouvelables, fioul, gaz, électricité et bois). en préambule, on trouvera un tableau de correspondance des anciennes gammes et un guide des appellations des références en fonction de leur catégorie, niveau de gamme et de leurs caractéristiques. Bosch thermotechnologie, 306 pages, 9 chapitres, www.bosch-climate.fr

ademe, 10 pages, www.ademe.fr

aménaGements extérieurs

Finitions

embellir ses extérieurs

des mortiers tous usages

Élaborées avec la collaboration de paysagistes, les 1 200 références présentes dans le dernier catalogue de l’entreprise vendéenne couvrent tous les types d’aménagements extérieurs à travers différents univers identifiés par couleurs : terrasses, garde-corps, allées et décoration, parements, murets… L’ouvrage s’accompagne de « conseils pro » et expose diverses possibilités de mises en œuvre signalées par des pictogrammes. illustré de photos en situation et de nuanciers mettant à l’honneur matériaux et couleurs, il est aussi source d’inspiration. Les nouveautés sont clairement identifiées.

Le guide du fabricant français s’adapte aux évolutions de la profession et à la mobilité nécessaire de ses acteurs, en adoptant un format compact (18 x 24 cm) lui permettant d’être transportable d’un rendez-vous à l’autre. il se décline aussi en version numérique (téléchargeable sur le site internet, tablettes et smartphones). On y retrouve les mortiers industriels : préparation et finition des sols, pose du carrelage, nuanciers joints de carrelage, façades anciennes et neuves, ite, gros œuvre et tP, nuanciers de façade et outillage. Les nouveautés figurent en introduction.

vm matériaux, 100 p., 9 chapitres, www.vm-materiaux.fr

Weber, 576 pages, 9 chapitres, www.weber.fr

N° 334 JuiN – JuiLLET 2014 • Les cahiers techniques du bÂtiment

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agenda SALONS

ExPOSITIONS

Juillet 1er et 2 juillet

Jusqu’au 29 juin

Consense. Salon professionnel  international et congrès sur la  construction durable, l’investissement  et l’exploitation. Parc des expositions,  Stuttgart. Rens. : www.messe-stuttgart. de/en/consense

Septembre 23 au 25 septembre

Congrès USH et H’expo. Manifestation professionnelle et  salon autour de la politique du  logement et de l’habitat social. Parc  des expositions Eurexpo, Lyon.  Rens. : congreshlm.union-habitat.org

CONFÉRENCES 26 juin

aQC : Réunions d’information sur la réglementation dans la construction. Librement accessibles, ces réunions  régionales sont ouvertes à tous   les acteurs de la construction.   Elles présentent les défauts les plus  courants issus du non-respect des  différentes réglementations, Paris.  Rens. : www.qualiteconstruction.com

The Light Hours – Haroon Mirza. Dans la Villa Savoye construite par Le  Corbusier, l’artiste contemporain  britannique Haroon Mirza présente  une installation de son et lumière.  Villa Savoye, Poissy.  Rens. : villa-savoye.monumentsnationaux.fr

Jusqu’au 19 juillet

argent/Logement/autrement. Où va  l’argent lorsqu’on achète un  logement ? Quels sont les postes sur  lesquels il serait possible de réaliser  des économies ? Des questions  auxquelles l’exposition répond de  façon visuelle et ludique. La manne  (Fondation ANMA), Paris.  Rens. : blog.anma-f.fr

Jusqu’au 26 juillet

Chacun sa maison – Paul Chemetov. Cette exposition présente les projets  de maisons et ateliers conçus par  Paul Chemetov de 1962 à 2011.  Centre méridional de l’Architecture   et de la ville, Toulouse.  Rens. : www.cmaville.org

Jusqu’au 28 juillet

Bernard Tschumi. Première grande  rétrospective, en France, de l’œuvre  de l’architecte et théoricien Bernard  Tschumi, l’exposition présente près  de 300 œuvres originales dont   une grande partie d’inédits jamais  exposés. Centre Pompidou, Paris.  Rens. : www.centrepompidou.fr

Jusqu’au 31 août

Cathédrales 1789-1914 : un mythe moderne. Exposition qui explore  la place de la cathédrale dans  l’imaginaire franco-allemand, de   la Révolution à la guerre de 1914,   à travers un corpus de peintures,  sculptures, mobilier, bijoux,  photographies, maquettes…   musée des Beaux-Arts, Rouen.  Rens. : www.mbarouen.fr

Jusqu’au 8 septembre

architecture en uniforme. « Projeter  et construire pour la Seconde Guerre  mondiale ». L’exposition montre les  conséquences de la guerre sur  l’environnement bâti, les innovations  et les constructions qui ont été  réalisées, en France, en Allemagne,  aux États-Unis... Cité de l’Architecture,  Paris. Rens. : www.citechaillot.f

Jusqu’au 21 septembre

In SITU Patrimoine et art contemporain.  Cette manifestation  estivale établit un dialogue entre  l’architecture patrimoniale et l’art  contemporain sur huit sites, tous  classés ou inscrits à l’inventaire des  Monuments historiques, sur trois  départements (l’Hérault, l’Aude et les  Pyrénées-Orientales).  Rens. : www. patrimoineetartcontemporain.com

Jusqu’au 22 septembre

Haut bois d’amour. Exposition des  œuvres du sculpteur et designer  Nicolas Cesbron : mobilier et  luminaires inspirés par les formes  végétales. Cité de l’Architecture, Paris.  Rens. : www.citechaillot.fr

Jusqu’au 23 novembre

Biennale d’architecture de Venise. Rens. : www.labiennale.org/en/ architecture

Jusqu’à fin 2014

notre-dame de Paris, neuf siècles d’histoire modélisés. Dans le  déambulatoire du chœur, l’exposition  retrace les grandes étapes de la  construction de la cathédrale.   Rens. : www.notredamedeparis.fr

FORMATIONS dOMaIne

TeCHnIQUe – COnCePTIOn

PeRfORManCe ÉneRgÉTIQUe – RÉgLeMenTaTIOn HaUTe QUaLITÉ enVIROnneMenTaLe RÉHaBILITaTIOn – PaTHOLOgIe

COnfORT

QUaLITÉ de L’aIR aSSURanCe

InTITULÉ

daTeS

ORganISaTeUR

LIeU

Concevoir les équipements sportifs de demain

19 juin

Groupe Moniteur

Paris

795

Concevoir et rénover des établissements publics locaux  d’enseignement : collèges et lycées

24 juin

Groupe Moniteur

Paris

795

Concevoir et rénover des entrepôts

24 juin

Groupe Moniteur

Paris

795

Comprendre la structure en béton d’un bâtiment Concevoir des Ehpad et les établissements médicosociaux  pour répondre à un projet de fin de vie Concevoir et rénover des musées, des centres d’art  et des fonds patrimoniaux Les hôpitaux : prendre en compte leurs spécificités  dans l’acte de construire Concevoir et optimiser les espaces d’accueil des bâtiments  administratifs Concevoir les centres aquatiques et piscines Concevoir et rénover des hôtels Étanchéité des bâtiments et toitures-terrasses Stage MBOC : concevoir en ossature bois

24 juin

Groupe Moniteur

Paris

795

26 juin

Groupe Moniteur

Paris

795

1  juillet

Groupe Moniteur

Paris

795

1er juillet

Groupe Moniteur

Paris

795

3 juillet

Groupe Moniteur

Paris

795

3 juillet 8 juillet 1er au 3 juillet 21 au 25 juillet

Groupe Moniteur Groupe Moniteur Ginger formation CNDB

Paris Paris Ile-de-France Ile-de-France

24 et 25 juin

Cstb

Paris

795

25 juin

Cstb

Paris

750

2 et 3 juillet 7 et 8 juillet

Ginger formation Ginger formation

Ile-de-France Ile-de-France

1 110 1 110

Prise en compte de l’usage dans la performance des bâtiments

er

PRIX g HT

795 795 1 470 1 903

Évolution de l’offre industrielle en matière de performance  énergétique des bâtiments Les certifications environnementales : Breeam, Leed Intégrer les énergies renouvelables dans le bâtiment Isolation thermique en rénovation : mise en œuvre,   entretien et pathologies Pathologie, diagnostic et restauration du bâti ancien Améliorer le confort intérieur Ergonomie des bâtiments de bureaux Le confort acoustique des bâtiments Le confort 4 saisons dans les bâtiments résidentiels et tertiaires RT 2012 Qualité de l’air intérieur : approche globale La qualité de l’air des bâtiments

1er et 2 juillet

Cstb

Paris

1 250

1er juillet 26 juin 8 juillet 8 juillet 9 juillet 2 et 3 juillet 10 juillet

Ginger formation Groupe Moniteur Groupe Moniteur Ginger formation Ginger formation Cstb Ginger formation

Ile de France Paris Paris Ile-de-France Ile-de-France Ile-de-France Ile-de-France

560 795 795 560 560 1 250 560

Évolutions de l’assurance construction

2 juillet

Cstb

Paris

750

RenSeIgneMenTS eT COnTaCTS • CndB : www.cndb.org • Cstb : www.cstb.fr/formation, cstb-formation@cstb.fr, 01 40 50 29 29 • ginger formation : www.ginger-formation.fr, formation@gingergroupe. com, 01 30 85 21 00 • groupe Moniteur : formations.lemoniteur.fr, 01 40 13 37 07

LES CAHIERS TECHNIQUES DU BÂTIMENT sont édités par GROUPE MONITEUR – SAS au capital de 333 600 e – siège social : 17, rue d’Uzès, 75108 Paris cedex 02 – Président – Directeur de la publication :  Christophe Czajka – Directeur général : Olivier de La Chaise –  RCS Paris B 403.080.823 – Code APE 5814 Z – N° SIRET : 403.080.823.00012 – N° TVA intracommunautaire : FR 32 403.080.823 – Principal  associé : INFO SERVICES HOLDING – Imprimerie, brochage : Imprimerie de Compiègne, ZAC de Mercières – 2, square Berthelot, 60200 Compiègne. Routage : France Routage, 77600 Bussy-Saint-Georges –  Commission paritaire n°0218T 82709 – Mensuel – Dépôt légal à parution – ISSN 0241-6794 – « Les nom, prénom et adresse de nos abonnés sont communiqués à nos services internes et aux organismes liés  contractuellement avec Les Cahiers techniques du bâtiment sauf opposition motivée. Dans ce cas, la communication sera limitée au service de l’abonnement. Les informations pourront faire l’objet d’un droit  d’accès ou de rectification dans le cadre légal. »

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N° 334 JuiN – Juillet 2014 • Les cahiers techniques du bÂtiment


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recherche & développement

Ascenseur hybride à énergie solaire

(Docs. Schindler.)

Nouvelle création de l’ascensoriste suisse Schindler, le Solar Elevator dispose de panneaux solaires et d’une batterie associés à une alimentation monophasée. Un atout pour les pays à fort ensoleillement.

I

l y a quelques mois, Otis lançait le GeN2 Switch, un ascenseur dont la consommation n’excéderait pas celle d’un micro-onde ou d’un sèche-cheveux. Pour le mettre en mouvement, nul besoin d’une alimentation triphasée : il suffit de le brancher à une prise de courant 230 V monophasée. Et si le courant vient à manquer, des batteries – chargées grâce à un système d’entraînement régénératif – prennent le relais pour assurer une centaine de voyages. Dans la même veine, Schindler vient de mettre au point le Solar Elevator. Très faiblement énergivore, branché au courant monophasé et équipé de batteries lui aussi, il est en plus relié à des panneaux photovoltaïques (entre 2 et 8 m2) disposés en toiture. Un ascenseur hybride à énergie solaire en somme. « Les ascensoristes ont toujours su tirer parti des avancées technologiques commente Jean-Luc Detavernier, délégué général de la Fédération des ascenseurs. Si ce nouvel équipement relève indéniablement d’une stratégie marketing, il n’en reste pas moins innovant et intéressant. »

Prévenir les pannes de courant Du point de vue technique, la difficulté selon Éric Rossignol, responsable R&D chez Schindler, était « de connecter une source et un consommateur d’énergie aux profils très différents ». En effet, alors qu’un ascenseur sollicite l’énergie par pics dont l’amplitude peut atteindre les 10 kW, les panneaux

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PV délivrent de manière constante une puissance de quelques watts. Il fallait donc mettre au point un outil de gestion des flux d’énergie, afin de les répartir en fonction des besoins, en temps réel. C’est pourquoi un gestionnaire intelligent a été développé. Ce dernier, doté d’un algorithme de prévision de trafic, contrôle le niveau de charge de la batterie dans laquelle s’accumule l’énergie produite par les panneaux. « Si la batterie est trop pleine, on gâche de l’énergie solaire. Si elle est trop vide, elle ne peut assurer la relève en cas de panne de courant », explique encore Éric Rossignol. Du point de vue de l’usage, cet ascenseur pourrait se montrer particulièrement adapté dans des pays bénéficiant d’un ensoleillement important, mais où le réseau électrique est peu dense et peu fiable. « Dans les pays émergents, comme l’Inde, l’ascenseur solaire répond à de vraies problématiques énergétiques », précise-t-on chez Schindler. Mais dans les pays occidentaux où le réseau électrique urbain est solide, les avantages ne sont pas aussi évidents. La technologie séduira moins pour son autonomie solaire potentielle (si elle peut atteindre 100 % en été, elle dépassera difficilement les 60 % l’hiver), que pour sa capacité à faire face aux pannes de courant inopinées. Car sans soleil, les batteries se rechargent sur le réseau et garantissent 200 voyages hors alimentation. Après un premier test réussi à Barcelone, l’ascenseur équipe aujourd’hui deux petits bâtiments tertiaires en Suisse et un bâtiment résidentiel en Lituanie. Dora Courbon

Le Solar Elevator, version solaire de l’ascenseur Schindler 3300, peut être installé dans un bâtiment neuf ou existant. Davantage adapté au résidentiel qu’au tertiaire, il peut prendre à son bord de 8 à 10 personnes (675 kg), pour une course de 10 étages.

Ascenseur solaire 1. Panneau photovoltaïque 2. Hybrid Power Manager (HPM) et Energy Storage Device (ESD) 3. Connexion de bâtiment phase simple 4. Ascenseur 1

4 2

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N° 334 JuiN – JuiLLET 2014 •


© SOLAR DECATHLON EUROPE

Solar Decathlon 2014

La Cité du Soleil® accueille Solar Decathlon 2014 P

our sa troisième édition, la France accueille la compétition Solar Decathlon Europe qui permettra de découvrir et d’évaluer vingt projets d’équipes de jeunes concepteurs du monde entier. Organisée à Versailles, à La Cité du Soleil®, du 28 juin au 14 juillet, cet événement mondial servira aussi de support à un très grand nombre de manifestations aussi bien techniques que sociétales. Créé par le Département de l’Energie américain, Solar Decathlon vise à mettre en concurrence des universités, écoles et centres de recherche pour concevoir et construire des habitats à énergie positive, connectés à une smart-grid, recourant exclusivement à l’énergie solaire. Les deux premières éditions européennes ont eu lieu en Espagne, en 2010 et 2012, et il revient à la France de l’accueillir cette année dans l’enceinte du Parc du Château de Versailles. Le concours poursuit les objectifs fixés dès l’origine de sensibilisation et de mobilisation des étudiants et de l’ensemble du corps enseignant, des professionnels de la construction et de l’énergie, mais aussi du grand public auquel la manifestation est largement ouverte. Solar Decathlon

Europe est en effet devenu au fil du temps un moment privilégié pour encourager l’utilisation des technologies solaires et démontre l’intérêt et l’efficacité des bâtiments à énergie positive en termes de performance mais aussi de confort. Car, avec le temps, Solar Decathlon est passé du statut de compétition universitaire à celui de véritable laboratoire de recherche dont la crédibilité est renforcée par la qualité des organismes à qui est confiée son organisation et l’importance et la motivation des partenaires qu’il mobilise. Quand la France a été désignée comme organisateur pour 2014, le ministère en charge du logement a délégué cette mission au CSTB, qui a créé CSTB Solar, et à quatre experts français ayant déjà participé à cette compétition, tous désormais responsables d’un événement de dimension mondiale et moteur de très nombreuses initiatives techniques, économiques, industrielles voire sociales.

AU CŒUR DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE Sans doute cette dynamique existe-t-elle parce que les sujets du Solar Decathlon correspon-

I

© SOLAR DECATHLON CHINA

La France succède à l’Espagne pour accueillir la compétition mondiale et tous les événements qu’elle suscite.

Le Solar Decathlon à Datong (Chine), août 2013.

dent parfaitement aux recherches contemporaines. « Efficacité énergétique, énergies renouvelables, innovations technologiques sont au c œur de la démar che de transition énergétique et >>>


© SOLAR DECATHLON EUROPE

Solar Decathlon 2014

Les équipes de l’édition espagnole, Madrid 2012. >>> écologique portée par les pouv oirs publics et l’ADEME », rappelle ainsi Bruno Lechevin, Président de l’Ademe, un des partenaire clés de l’opération. « Solar D ecathlon constitue un moment fort de mobilisation des jeunes qui ser ont les acteurs de demain sur le ter rain de l’innovation, de sensibilisation du grand public aux technologies respectueuses de l’environnement et d’attractivité des métiers du bâtiment. » Des paroles qui trouvent un écho évident au CSTB : « Nous sommes fiers d’ avoir été r etenus pour or ganiser c et év énement dont les objectifs correspondent parfaitement aux missions de notre Contrat d’objectifs et de per formance centrées notamment sur les notions de per formance globale, d’ innovation et de construction de la ville de de main », explique Bertrand Delcambre, Président du CSTB. « Cette mobilisation à l’échelle mondiale des acteurs de la tr ansition énergétique constitue à la fois une vitrine du savoir-faire actuel et des perspec tives des travaux de recherche en cours. » Le tout dans un cadre très concret et réaliste puisque très appliqué. Un réalisme qui motive

aussi de grands groupes industriels qui se sont associés à l’opération pour certains depuis plusieurs années. C’est le cas de Schneider Electric, résolument engagé dans le challenge pour adhérer totalement aux objectifs du concours. « Consommer moins, consommer mieux, amélio rer l’efficacité énergétique des bâtiments, réduire leur l’impact sur l’environnement, sont des enjeux qui sont au c œur des pr éoccupations de S chneider Electric. Le Solar Decathlon 2014 est une occasion exceptionnelle de démontrer nos savoir-faire et nos solutions technologiques dans les domaines du bâtiment et de l’habitat, des smart grids et plus largement des smar t cities », explique Guy Dufraisse, président de Schneider Electric France. « La transmission des sav oirs et la formation des jeunes c onstituent également deux piliers de notr e action. Il était donc tout naturel que nous sponsorisions c ette édition 2014, comme nous accompagnons plus particulièrement deux équipes françaises et, à tr avers la Fondation Schneider Electric, une ONG qui sera présente dans le cadre du logement social. »

RÉALISME ET PROSPECTIVE L’innovation est aussi au cœur de la démarche de Total, autre grand groupe industriel parte-

II

naire du Solar Decathlon. « Notre métier consiste à fournir de l’ énergie à nos clients , il nous de mande aussi d’ imaginer la société de l’avenir », explique Arnaud Chaperon, directeur Prospective, Relations Institutionnelles et Communication de Total Energies Nouvelles. « Total est aujourd’hui, avec sa filiale SunPower, un des trois premiers leaders mondiaux de l’industrie solaire photovoltaïque. Parmi les énergies renouvelables, l’énergie solaire photovoltaïque

Un programme dense Le calendrier complet des manifestations organisées à l’occasion du Solar Decathlon 2014 à Versailles entre le 26 juin et le 14 juillet figure sur le site www.solardecathlon2014.fr. Les différentes épreuves liées à la compétition seront ainsi accompagnées d’une vingtaine de séminaires privés, d’une quinzaine de journées professionnelles, de plus de vingt-cinq colloques, des journées nationales par pays représenté, d’événements culturels, sportifs, etc.


© PHOTOS : SOLAR DECATHLON EUROPE

qui va d’ailleurs bien au-delà de la dimension technique quand on découvre le nombre considérable d’événements de tous t ypes qui sont or ganisés à son occasion. »

PERSPECTIVE 2015 Car l’ensemble des thèmes portés par Solar Decathlon et particulièrement ceux que l’édition française a voulu particulièrement valoriser (notamment les dimensions liées à la contextualisation des projets ou encore à la ville) participent du foisonnement d’échanges et de débats

sur tous les sujets. Au point que Solar Decathlon occupe désormais une place privilégiée dans la réflexion mondiale comme le souligne Bruno Lechevin : « Ces derniers mois, nous avons fait progresser la sensibilité de la société et la formation des professionnels, avec une implication forte des territoires. Le Solar Decathlon sera un élément majeur porté sur la scène internationale en termes de partage des bonnes pratiques, dans la perspective notamment de l’organisation en France en 2015 de la Conférence des Nations-Unies sur le changement climatique. » ■

Versailles accueille le Solar

© MÉLANIE FREY

constitue probablement la technologie la plus porteuse et la plus tr ansformante en matière de production d’électricité. Celle-ci est d’ailleurs d’ores et déjà rentable sur certaines applications dans une quinzaine de pays dans le monde . Le photovoltaïque constitue un élément important dans l’évolution du logement, le dév eloppement de services et de solutions intelligentes pour la c onstruction durable. Notre filiale SunPower, qui développe les solutions photovoltaïques les plus performantes du marché, équipe ainsi des milliers de toits aux Etats -Unis, au Japon et en E urope. Nous travaillons chaque jour à r endre l’énergie solaire photovoltaïque accessible au plus grand nombre et à proposer à nos clients des solutions inno vantes, performantes et compétitives adaptées à leurs nouv eaux besoins. Il nous semblait donc logique de soutenir et par ticiper activement à Solar Decathlon, une initiative remarquable portée par la jeunesse qui y in vente son propre avenir. » Car la dynamique de Solar Decathlon va bien au-delà de l’événement technique. Elle est porteuse de passion pour tous. Pour les organisateurs d’abord ainsi que le remarque Bertrand Delcambre : « qu’il s ’agisse du challenge qu ’il constitue pour les par ticipants comme des ques tions qu’il soulève ou des v oies qu’il ouvre, Solar Decathlon est un stimulant exceptionnel pour tous les chercheurs dont ceux du CSTB. Une stimulation

« Le Solar Decathlon est une formidable opportunité pour notre ville. Il accompagne la requalification paysagère et historique du site des Mortemets. Versailles qui accueille l’Ecole nationale supérieure d’Architecture et l’Ecole nationale supérieure du Paysage poursuit ainsi une tradition de précurseur en matière d’architecture et d’urbanisme. C’est à Versailles qu’apparaît, en 1779, le permis de construire, sous l’impulsion du comte d’Angiviller, directeur des bâtiments du roi. A cette époque, on invente aussi la maîtrise de Député-maire de Versailles, François l’eau, on réfléchit sur la botanique, la fertilisation des sols. Versailles adhère de Mazières a été Président de la Cité de aussi aux premières expériences de logements sociaux, relayées, après 1945, l’architecture. par la réalisation de grands ensembles, inspirés par la mode des cités jardins. C’est pourquoi je porte toute mon énergie pour qu’elle reste un démonstrateur de niveau international sur ce qui est pour moi la véritable révolution de l’architecture de ces dernières années : le mariage harmonieux ville-nature ».

III I


Solar Decathlon 2014

Le recours à de nombreuses innovations Du bâtiment zéro-énergie au bâtiment à énergie positive, l’obligation d’une très haute performance thermique de l’enveloppe s’impose. Les projets présentés au Solar Decathlon 2014 n’échappent pas à la règle et se constituent en laboratoires pour d’intéressantes pistes d’exploration. Pistes nouvelles et explorations Mêmes si elles ne relèvent pas directement du thermique actif, quelques propositions peuvent être retenues pour leur originalité. C’est, par exemple, le cas de l’emploi de matériaux photoluminescents qui restituent la nuit la lumière diurne des sources naturelles. C’est aussi celui de dispositifs de récupération de chaleur sur les eaux usées ou encore, plus original, de la lumière artificielle pour le préchauffage du fluide du plancher chauffant. Citons enfin cette recherche sur les appareils ménagers avec un four et un sèche-linge solaire. Equipe Rooftop, diagramme bioclimatique avec circuit de refroidissement.

«

L

’isolation optimisée de l’enveloppe, barrière physique entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment, est le premier moyen de réduire la consommation énergétique en rapport avec le confort (chauffage ou rafraichissement), explique Edwin Rodriguez-Ubinas, architecteingénieur et manager de la compétition Solar Decathlon Europe 2014. » « Cette règle est d’autant plus vraie dans les pays aux importantes différences de climat entre hiver et été comme c’est le cas dans la plupart des présents au Solar Decathlon 2014. Les coefficients d’isolation des parois des projets présentés sont inferieurs aux minimums réglementaires requis. Pour y parvenir différents systèmes et matériaux ont été exploités », ajoute Philippe Lagière, de Nobatek et membre du Comité Opérationnel du Solar Decathlon Europe 2014

ISOLATION : PLACE AUX PETITS NOUVEAUX « Le prototype Orchid House fonctionne de manière semblable à une plante avec récolte, circulation et recyclage de l’énergie solaire et de l’eau. La peau intelligente de l’habitat s’ouvre plus ou moins suivant la température de l’environnement en utilisant un ressort en alliage à mémoire de forme, qui se contracte au-delà de 26°C, ce sans aucune consommation d’électricité », témoigne Marie Pauly, ingénieur à Nobatek.

Le choix des isolants est variable selon l’objectif. Globalement, on peut évoquer une révolution en cours qui risque de voir distancer quelques produits traditionnels. Au titre des premiers (retenus pour la performance), viennent sans conteste les panneaux isolants sous vide, enceintes étanches ne permettant pas aux gaz de rentrer, au noyau

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vidé de son air, à la résistance thermique beaucoup plus importante que celle des matériaux isolants conventionnels (λ 0,007 W/m.K). Les aérogels sont également très efficaces et notamment exploités en couche nano-poreuse associant aérogel de silice et fibres de renforcement. Au titre des seconds, les matériaux « verts » (de la cellulose à la laine de mouton) sont retenus parce que moins impactant pour l’environnement. Afin d’assurer la continuité de l’enveloppe dans son niveau d’isolation, les ouvrants sont équipés de vitrages aux performances sensiblement améliorées par la multiplication des couches, l’usage de revêtements à faible émissivité ou l’utilisation de couche de gaz inertes. L’optimum d’isolation est obtenu soit par les matériaux eux-mêmes soit par des systèmes techniques de façades. Le relativement traditionnel système de façade double-peau ou d’enveloppe double-peau est bien sûr utilisé pour ses capacités de régulation. Elles sont améliorées quand elles sont ventilées et associées à des zones tampons qui facilitent la gestion thermique.

PEAU INTELLIGENTE Mais le concept peut évoluer avec des matériaux et procédés plus originaux. Ainsi de l’en-


La maison de l’équipe Shunya augmente l’efficacité de son réservoir d’eau chaude ‘100 LPD’ grâce à l’utilisation d’un ballon rempli de 30 kg PCM, soit une capacité de stockage thermique de 1.8kWh.

Equipe Atlantic Challenge, système de récupération de chaleur des eaux usées, par exemple 40 % de la chaleur utilisée pour une douche peut être récupérée.

veloppe textile associant fibre de verre-PTFE et cellules photovoltaïques facilitant la réalisation de formes courbes. Presque futuriste, la peau intelligente Smart Skin exploite des ressorts à mémoire de forme se contractant au-delà de 26°C pour une gestion évolutive des ombres en fonction des conditions atmosphériques projetant un bâtiment régulateur dans son enveloppe plutôt que dans ses équipements techniques. Une fois réglée l’efficacité de l’enveloppe, le recours à l’inertie du bâtiment est un complément efficace. Il s’agit de créer des zones « lourdes » emmagasinant les calories le jour pour les restituer la nuit. Pour assurer ce « stockage thermique », il est surtout possible de jouer sur les matériaux, mais aussi sur certaines structures plus originales. C’est ainsi que des murs aux composants en aluminium peuvent être remplis de sable ou de matériaux pondéreux au moment de la réalisation. D’autres encore ont intégré des conteneurs d’eau dans les murs. Dans le même esprit, on remarquera une façade utilisant du polyéthylène téréphtalate polymère 100 % recyclé à structure en nid d’abeille et dont les cavités sont remplies d’eau qui permet aussi d’intéressants effets de lumière de jour comme de nuit. Enfin, les remarquables possibilités des matériaux à changement de phase sont aussi utilisées dans les

« Au lieu d’une construction traditionnelle de l’enveloppe avec des murs épais et un toit, la maison conçue par l’équipe Inside Out utilise un mur textile modulable avec support photovoltaïque et intégration de matériaux à changement de phase », indique Saed RAJI, chercheur à Nobatek.

murs et les plafonds (en panneaux de cloison sèche), sous forme de morceaux d’argile ou encore de plaques équipées de tubes capillaires remplis d’eau. Une équipe les a inclus dans l’enveloppe, une autre juste derrière les finitions intérieures dans un contenant fabriqué avec du soja brut et de l’huile de palme, une troisième dans le système de ventilation. Signalons enfin un mur d’eau de conception originale, constitué d’anneaux d’eau en plastique dont la rotation augmente la surface d’échange et donc d’évaporation et donc le refroidissement. ■

Et le solaire ? Au côté du passif ou en usage hybride, différents procédés et techniques s’inspirent directement du solaire pour optimiser la performance du bâti. C’est le cas de la cheminée solaire qui en jouant sur la différence de densité entre air chaud et froid constitue un système naturel de ventilation. L’emploi de serres pour différents usages est aussi un procédé qui, par la présence d’espaces tampons, permet une régulation des ambiances entre phases. Elles présentent en outre l’intérêt d’introduire la verdure dans la construction en toutes saisons. Et l’usage du solaire n’est pas seulement passif. Les technologies actives se font la part belle sur tous les prototypes en compétition dont les panneaux photovoltaïques servent à la fois d’écrans solaires et de producteurs d’énergie en façade ou sur le toit car au Solar Decathlon, la règle première veut que toute l’énergie produite, électrique comme thermique, provienne du soleil et de lui seul.

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Comme le montre le prototype de l’équipe Réciprocité, l’inertie thermique est intéressante pour les climats continentaux présentant de fortes amplitudes entre été et hiver et entre journée et nuit. Elle est en revanche inutile dans le cas de climats tropicaux chauds et humide où l’on recherche plutôt la réactivité et la légéreté de l’enveloppe.

Le prototype de l’équipe Réciprocité, panneaux solaires à air type SunPower E20-327. Puissance maxi 4,905 KW. Onduleur SMA Sunny Boy 5000TL-21. Ensemble raccordé sur le réseau collectif local. Le projet dispose de batteries avec onduleurchargeur SMA Sunny Island 6.0 H-11, d’une capacité de stockage tampon de 5,28 KWh permettant l’effacement des pics sur le réseau. Production journalière attendue : 10 KW.


Solar Decathlon 2014

Tour d’horizon des propositions 2014 : Les projets présentés au Solar Decathlon sont très divers. On peut cependant les classer en trois grandes familles en fonction des questions auxquelles chacune des équipes a choisi de répondre dans le contexte local où elle travaille.

«

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a pr emière f amille, la plus impor tante en nombre, est composée d’équipes européennes qui ont, en majorité, concentré leurs efforts autour de la question de la mise en œuvre de la transition énergétique dans les villes historiques de la vieille Europe », explique Pascal Rollet, architecte et directeur de la compétition. Qu’elles s’attaquent à la reconversion de bâtiments existants, à la densification en hauteur des immeubles des centres anciens ou à la restructuration urbaine de friches industrielles ou de territoires délaissés, elles examinent les solutions qui nous sont offertes pour compléter ce qui est déjà là de manière frugale, tout en intégrant la production d’énergie renouvelable au profit de la communauté. Pour Pascal Rollet, cette première catégorie comprend deux types de projets : « La réhabilitation de bâtiments historiques ou ordinaires et l’ajout de modules sur les toits ont inspiré la moitié d’entre elles (ATC à Nantes, DEL à D elft, D TU à C openhague, OTP à Francfort, ROF à Berlin, PLT à Madrid). La cr éation de nouveaux types d’habitat adapté à l’évolution des modes de vie a motiv é l’autre moitié (BAR à Bar celone, BUC à Bucarest, LUC à Lucerne, PAR à Paris, ROM à Rome) ». Le vieillissement de la population, les effets dévastateurs de la crise financière, le manque de solidarité sociale, la question de la présence de la nature en ville ou la nécessité de réviser les modes de financement pour garantir un logement au plus grand nombre soustendent les stratégies proposées par ces équipes. Parmi elles, des équipes binationales ont relevé le défi de concevoir des solutions universelles capables de se décliner dans les contextes très spécifiques de chacun de leur pays d’origine (REC USA/ France et INS USA/Allemagne). « L’ouverture de la compétition à une palette d’équipes internationales a cependant modifié de manière très sensible le profil des recherches engagées et a permis de mettre en perspective les problématiques environnementales à une plus gr ande échelle », précise-t-il. C’était le but recherché par l’organisation du SDE 2014 et son comité scientifique en sélectionnant une grande diversité d’universités et donc de questionnement (cf encadré). Cette ouverture a permis de faire apparaître deux autres types de questionnements. Le directeur de

la compétition identifie ainsi une seconde famille avec des équipes qui ont pris en compte des milieux physiques très contraignants et des risques naturels peu présents en Europe : « Les tremblements de terre, la montée des oc éans recouvrant les basses terres inondables et les tsunamis obligent les chiliens (FNX) et les thaïlandais (KMU) à penser la durabilité d’une autre manière. Les japonais (CUJ) traumatisés par le tsunami de mars 2011 se posent la question de la r econstruction des zones dév astées » analyse Pascal Rollet. Enfin la troisième famille est composée des équipes pour qui les effets de l’augmentation exponentielle de la population et son vieillissement inédit dans l’histoire de l’humanité se font déjà sentir et ouvrent une toute autre série de questions. Illustrations : « L’équipe indienne cherche des solutions à l’hy-

perdensité de 51 000 hab/km2 prévue d’ici 2050 dans le corridor Dehli/Mumbai ; l’équipe costaricaine imagine des solutions pour les personnes âgées nativ es de Caraïbes qui voient leur capacité d’accès au logement drastiquement diminuée par l’ afflux de riches retraités américains venant couler des jours heur eux sous les tropiques ». Avec cette grille d’analyse, l’équipe mexicaine (MEX) a choisi d’affronter toutes les difficultés : « Un projet qui s’inscrit dans le quartier le plus défavorisé, le plus dangereux, le moins bien desservi par les réseaux urbain, le moins assaini et souffrant des plus grosses difficultés d’approvisionnement énergétique de toute la mégapole de Mexico… elle-même exposée régulièrement aux tremblements de terre, aux inondations et aux sécheresses ». ■

Edition française : des règles spécifiques En 2014, Solar Decathlon s’appuie toujours sur l’évaluation des projets sur la base de dix critères – c’est un décathlon : architecture, ingénierie, efficacité et bilan énergétique, confort, équipements et fonctionnement, communication et sensibilisation sociale, urbanisation, coût, durabilité. Par ailleurs, les organisateurs de l’édition française ont mis en avant des critères supplémentaires :

Densité : minimiser l’impact de la construction implique une densification de l’habitat, aussi l’édition française encourage-t-elle à mener des projets de logements collectifs plutôt que d’habitat individuel.

Mobilité : réduire la distance du logement aux ressources essentielles, et assurer la mobilité comme les besoins du logement en ayant recours à l’énergie solaire (véhicule électrique).

Sobriété : réduire la demande tout en développant des sources renouvelables est

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essentiel car l’énergie la moins coûteuse est celle qui n’est pas consommée.

Innovation : moteur du projet universitaire, elle en constitue le cœur, du point de vue de la conception (architecture), de la réalisation (mode constructif), de la viabilisation (approvisionnement, traitement des déchets) ou du mode de vie (ameublement, appareils domestiques).

Accessibilité financière : l’innovation doit autant aider à stabiliser voire abaisser les coûts qu’à apporter des solutions de conception et de réalisation efficaces pour le plus grand nombre. Contextualisation : A chaque pays correspondent des besoins spécifiques et les projets d’habitat à énergie positive doivent refléter ces particularités ou ces nécessités.


© PHOTOS DE GAUCHE : SOLAR DECATHLON EUROPE, DE DROITE : P.AVAVIAN © P.AVAVIAN

Un événement, de multiples manifestations L’ambition de Solar Decathlon Europe est bien à la fois de présenter l’état de l’art et d’ouvrir les voies d’une prospective réaliste autour des possibilités d’un habitat solaire d’abord, d’une ville durable ensuite. Vincent Jacques le Seigneur, secrétaire général de l’Institut national de l’énergie solaire (INES) et membre du Comité d’organisation de Solar Decathlon 2014, présente les autres dimensions de cette manifestation internationale exceptionnelle. Solar Decathlon 2014 ne se limite pas à la seule compétition ? Bien au contraire, cette manifestation internationale est accompagnée d’une centaine d’événements de toutes tailles dont les organisateurs ont voulu profiter du retentissement et de la valeur scientifique et technique de Solar Decathlon. Qu’il s’agisse de colloques scientifiques ou de conseils d’administration de grands groupes organisés à cette date, chacun d’entre eux montre que pendant quinze jours, Versailles attirera et concentrera un ensemble exceptionnel d’acteurs de la construction ou des énergies renouvelables, publics et privés, venant de tous les horizons.

un formidable accélérateur de progrès et d’innovations dû à l’émulation que la compétition suscite entre étudiants, chercheurs, industriels et même pays compétiteurs. C’est exceptionnel.

Quelle évolution avez-vous constatée ? En seulement 10 ans, ce n’est pas seulement la compétition qui a évolué mais tous ceux qui y participent. Entre deux éditions seulement, c’est-à-dire en deux ans, nous avons pu constater les progrès accomplis par certaines équipes. Lorsque nous étions compétiteurs, à Madrid, avec la team Rhône-Alpes, il y avait près de notre prototype une équipe chinoise en 2010 avec une construction rustique faite de bambous que nous avons retrouvée, deux ans plus tard, avec un prototype truffé d’innovations technologiques. Le Solar Decathlon est ainsi

Quelles conséquences cela a-t-il ? Les prototypes présents sont très différents. On assiste à une mobilisation des spécialistes et acteurs économiques nationaux mais aussi du corps diplomatique, de tous les acteurs et décideurs qui, de près ou de loin, ont participé à l’aventure et plus spécifiquement à la conception et à la mise au point de chaque prototype. Et chacun des seize pays représentés a une journée qui lui est consacrée. Tous ont parfaitement joué le jeu. C’est la preuve que cette compétition intéresse tout le monde parce qu’elle est à l’origine

Et ce n’est pas que technologique ? Absolument pas. L’édition 2014, à cet égard, est particulièrement représentative avec l’élargissement aux besoins urbains mais plus particulièrement la demande de contextualisation qui consiste à adapter le projet à un besoin local spécifique. On comprend bien cette évolution. D’abord parce qu’il n’existe pas de solution universelle, ensuite parce que l’habitat est avant tout une question de culture et de mode de vie.

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d’un mouvement culturel et scientifique aussi riche de diversités que de représentations. Elle suscite débats et réflexion mais permet aussi de déboucher sur de véritables solutions ou amorces de solutions qui s’inscriront aussi dans l’économie de demain. ■

La Cité du Soleil® Le Solar a lieu dans le Parc du Château de Versailles du 28 juin au 14 juillet. Cette manifestation est publique, gratuite et ouverte à tous de huit heures à minuit. « Il s’agit d’un véritable carrefour d’échanges et d’innovations technologiques à taille réelle, qui recevra des professionnels comme du grand public. Un événement unique et exceptionnel organisé pour la première fois en France à ne pas rater », témoigne Jérôme Mât, directeur général de CSTB Solar, maitre d’œuvre de la compétition.


Solar Decathlon 2014

La France en 2014 La France est présente au Solar Decathlon 2014 avec quatre équipes dont deux nationales et deux en association avec des équipes du Chili et des Etats-Unis d’Amérique. Objectifs, supports, approches sont bien évidemment très différents. Voici un court panorama des projets. Philéas d’Atlantic Challenge Regroupant l’Ecole d’Architecture de Nantes, l’Ecole supérieure du bois, l’Institut supérieur de la santé et des bioproduits d’Angers-Université de Nantes, l’Ecole de Design Nantes Atlantique et Sciences Com, le projet Philéas propose la réhabilitation de CAP 44, un immeuble de béton construit pour accueillir de grands moulins en 1895 et plusieurs fois transformé.

Commerce, établissement d’enseignement, logements occuperont l’édifice réhabilité à l’aide d’un principe de cellules reconstituées en éléments de bois dans la structure béton. Sur le toit, des serres abriteront des jardins et supporteront des panneaux photovoltaïques. ■ Plus d’info sur http://www.solarphileas.com/fr

Casa Fenix de Team Fenix L’Universidad tecnica federico Santa-Maria de Valparaiso a choisi de s’associer avec l’Université de La Rochelle pour présenter Casa Fenix, construction modulaire, conçue comme un abri d’urgence lors de tremblements de terre. Il s’agit de répondre au mieux aux conditions climatiques du Chili dont la géogra-

Live Lib, de Team Paris C’est sur un hub que viennent se greffer des capsules d’habitation privées mobiles, sortes de plugin, que propose Team Paris qui rassemble l’Ensa Paris-Malaquais, l’ESIIE Paris, l’ESTP Paris, Chimie Paristech ENSG et l’Université de Paris Est. Energie,

phie et le climat sont très variables d’une extrémité à l’autre du pays. L’association entre l’Université Santa-Maria et celle de La Rochelle a permis d’éviter le transport du prototype qui a été construit en deux exemplaires, l’un au Chili, l’autre en France. ■ Plus d’info sur http://solardecathlon.iut-larochelle.fr

chaleur, ventilation, sont fournies par le hub qui gère également les déchets et les eaux usées. Cette mutualisation infrastructurelle assure un abaissement des coûts de gestion et le concept Live Lib favorise l’utilisation des technologies vertes. ■ Plus d’info sur http://solardecathlon-paris.com

Maison Reciprocity de la Team Réciprocité

© SOLAR DECATHLON EUROPE

En s’appuyant sur le concept de maison en bande, compromis entre les cultures française et nordaméricaine d’habitat, la Team Reciprocité qui rassemble l’Université d’Angers et l’Appalachian State University de Boone a travaillé sur un concept ma-

riant intimité et interactions sociales, esthétique et performance, design et construction… Il s’agit de répondre à la fois aux besoin de flexibilité de l’habitat pour une population en perpétuelle évolution, aux exigences de densité d’une ville durable, aux besoins d’un habitat social efficace et confortable. ■ Plus d’info sur http://reciprocity2014.com/fr

L’équipe organisatrice du Solar Decathlon Europe 2014 qui œuvre depuis deux ans pour la préparation de la compétition internationale.


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